Academia.eduAcademia.edu
mélanges d’histoire et d’archéologie de Lattes L AT TA R A 21 Premières données sur le cinquième siècle avant notre ère dans la ville de Lattara Tome 2 sous la direction de Thierry Janin Publication de l’Unité Mixte de Recherche 5140 du C.N.R.S. « Archéologie des sociétés méditerranéennes : milieux, territoires, civilisations « Avec le concours du Ministère de la Culture, du Centre National de la Recherche Scientifique et de la Région Languedoc-Roussillon Édition de l’Association pour le Développement de l’Archéologie en Languedoc-Roussillon Lattes 2010 La série LATTARA — dont le titre reproduit le nom de la ville antique — se propose de porter à la connaissance de la communauté scientifique les études concernant le site archéologique de Lattes et son environnement, ou se rapportant aux problématiques abordées par les travaux engagés sur cet important gisement portuaire. Les sujets traités concernent les résultats des recherches anciennes et ceux des fouilles récentes, les acquis sur le fond mais aussi les approches méthodologiques, l’analyse des collections existantes tout autant que les réflexions sur le contexte géographique, culturel, économique, social ou historique du site, de la Préhistoire au Moyen-Âge. Les différents volumes de LATTARA prennent la forme soit de mélanges d’articles, soit de monographies lorsque la matière en fait nécessité ; ces publications ont une périodicité variable. Rédaction de la série LATTARA Directeur de la publication : Michel Py Comité de rédaction : Guy Barruol, Dominique Garcia, Xavier Gutherz, Thierry Janin, Pierre Garmy, Lionel Pernet, Michel Py, Réjane Roure Comité de lecture : Natalia Alonsó, Carmen Belarte, Ramon Buxó, Michael Dietler, Dominique Garcia, Armelle Gardeisen, Thierry Janin, Denis Lebeaupin, Joan López, Gaël Piquès, Michel Py, Jean-Claude Roux, Nuria Rovira. Mise en page : Thierry Janin Adresses Rédaction, échanges - Série LATTARA, Centre de Documentation Archéologique Régional 390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes 04.67.15.61.25 — FAX : 04.67.22.55.15 Edition - Association pour le Développement de l’Archéologie en Languedoc-Roussillon Centre de Documentation Archéologique Régional, 390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes Tel. 04.67.15.61.25 — FAX : 04.67.22.55.15 Diffusion - Librairie Archéologique, B.P.90, 21803, Quétigny Tel. 03.80.48.98.60 — FAX : 03.80.48.38.69 — e-mail : librarch@club-internet.fr Web : http://www.librarch.com - Librairie Epona, 7 rue Jean-du-Bellay, 75004, Paris Tel. 01.43.26.40.41 — FAX : 01.43.29.34.88 — e-mail : archeoli@club-internet.fr - ArqueoCat, C/Dinamarca, 3 nau 8, 08700, Igualada (Barcelona, España) Tel. 34.93.803.96.67 — FAX : 37.93.805.58.70 — e-mail : arqueocat@ciberia.es √ en vente directe au Musée Archéologique Henri Prades 390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes ISSN 0996-6900-21-2 Lattara 21 – 2010 PREMIÈRES DONNÉES SUR LE CINQUIÈME SIÈCLE AVANT NOTRE ÈRE DANS LA VILLE DE LATTARA sous la direction de Thierry Janin SOMMAIRE – Tome 1 – Thierry Janin Avant-propos .......................................................................................................................................................................5 Maria-Carme Belarte, Éric Gailledrat et Jean-Claude Roux Recherches dans la zone 1 de la ville de Lattara :évolution d’un quartier d’habitation dans la deuxième moitié du V e s. av. n. è. .............................................................................................................................7 Denis Lebeaupin et Pierre Séjalon Évolution d’un groupe d’habitations du V e siècle dans l’îlot 27 .........................................................................................135 Maria-Carme Belarte L’habitat de Lattara au V e s. av. n. è. : urbanisme, organisation de l’espace et vie domestique ............................................203 Jean-Claude Roux et Cécilia Cammas Les techniques constructives en bauge dans l’architecture protohistorique de Lattara ........................................................219 Cécilia Cammas Histoire microstratigraphique de structures d’habitat des îlots 1 et 27 de la ville de Lattara (475-375) ..............................289 – Tome 2 – Natàlia Alonso et Núria Rovira Consommation et traitement des produits végétaux à Lattara entre 475 et 350 ................................................................329 Gaël Piquès Consommation et modes d’approvisionnement du poisson à Lattara au V e s. av. n. è. ......................................................387 Armelle Gardeisen Gestion des animaux de bouche au cours du V e s. av. n. è. dans le Midi méditerranéen (475-375) : un aperçu lattois ......419 Thierry Janin La céramique non tournée ...............................................................................................................................................429 Éric Gailledrat Les amphores de Lattes au Ve s. av. n. è. ...........................................................................................................................455 Anne-Marie Curé La céramique de cuisine tournée ......................................................................................................................................501 Ludi Chazalon Les céramiques attiques du V e s. av. n. è. à Lattes .............................................................................................................529 Émilie Compan Les céramiques grecques d’Occident ................................................................................................................................651 Anne-Marie Curé Les doliums ......................................................................................................................................................................687 André Rivalan Le mobilier métallique à Lattes au V e siècle avant notre ère ..............................................................................................719 Michel Bats Une lettre sur plomb à Lattes ...........................................................................................................................................749 Josep Padró Un scarabée punique découvert à Lattes ...........................................................................................................................757 LATTA R A 21 – 2010 Consommation et traitement des produits végétaux à Lattara entre 475 et 350 par Natàlia Alonso et Núria Rovira L'échantillonnage systématique mis en œuvre sur le site de Lattara depuis plus de vingt ans a permis la collecte de nombreuses données carpologiques. La présence constante des auteurs sur le terrain, à côté des archéologues et d’autres spécialistes de disciplines diverses, a permis également de créer une dynamique de travail intense, ainsi que de partager des savoir-faire et des connaissances, dont l’étude présentée ici est le fruit. En même temps, ce travail est l’héritier des nombreuses études réalisées par Ramon Buxó, à qui nous devons nos premiers pas dans l’antique Lattara. Les résultats de ses travaux ont été largement publiés (Buxó 1989a, 1992, 1996a et b, 1999a et 2005; Buxó et al. 1996, entre autres) et ont fait récemment l’objet d’une synthèse dans le dossier sur le site publié dans la revue Gallia (Alonso et al. 2008). Les données chronologiquement les plus anciennes sur Lattara publiées jusqu’à présent ne dépassaient pas le deuxième quart du IVe siècle avant notre ère et étaient concentrées principalement sur certaines zones de fouille (par exemple, la place 123) ou des structures spécifiques (par exemple, la toiture incendiée de la maison 105 de la zone 1). Pour cette raison, bien que ce volume soit fondamentalement dédié au Ve s. av. n. è., l’étude que nous présentons prend en compte une période plus large : de -475 à -350. Les restes carpologiques étudiés sont issus d’échantillons inédits, bien que dans la discussion de certaines problématiques, d’autres données déjà publiées aient été également intégrées. Les données qui sont présentées sont issues essentiellement de deux zones de fouilles, la zone 1 et la zone 27, bien que quelques échantillons de deux autres zones (zones 4 et 7) aient également été analysés. Les zones 1 et 27 sont les seules qui font l’objet actuellement d’une fouille en profondeur, afin de relever la stratigraphie complète du site. L’objectif principal de ce travail, bien que l’analyse de certaines données ne soit pas encore définitive, est d’offrir une approche la plus complète possible, sur la base des carpo-restes, de l’utilisation des divers espaces attestés sur ces zones, ainsi que des produits végétaux consommés et utilisés par les Lattarenses. Le milieu végétal qui constituait leur environnement sera brièvement abordé, notamment afin de répondre à plusieurs questions d'ordre socioéconomique. Dans cette étude nous présentons d'abord les questions méthodologiques et le matériel étudié. Ensuite, la présentation des résultats obtenus est organisée sur la base de trois approches différentes mais complémentaires : la description et l'analyse des principaux taxons végétaux identifiés (cultivés et sauvages), l'interprétation des ensembles carpologiques d’un point de vue spatial et diachronique, ainsi que la caractérisation des groupements végétaux attestés par les carpo-restes. Une discussion plus détaillée autour de la production et/ou la consommation de trois types de produits végétaux, les céréales, le raisin et les olives, est proposée par la suite. Enfin, une synthèse, où sont aussi présentées brièvement les données fournies par d’autres comptoirs littoraux méditerranéens contemporains, clôt cet exposé. Il est à noter que cette approche a été possible grâce à l’échantillonnage systématique que nous avons évoqué au début, mais également grâce à la collaboration et l’intérêt des divers responsables de zone (Carme Belarte, Eric Gailledrat, Denis Lebeaupin, Stéphanie Raux, Jean-Claude Roux et Pierre Séjalon) au cours de la fouille et lors des discussions sur certaines des idées énoncées dans cette étude. Ce travail n’aurait pas vu le jour sans l’aide des nombreux fouilleurs et stagiaires qui ont participé au tamisage et au tri des échantillons, notamment de Marta Portillo et Ferran Antolín. Enfin, nous tenons à remercier Michel Py pour sa collaboration indispensable, qui a participé à la réalisation de ce travail grâce à la création de Carpolat, un nouvel outil informatique d’enregistrement et de traitement des données carpologiques inclus dans Syslat. 1. Matériel et méthodes Plusieurs questions méthodologiques générales qui concernent le matériel étudié, ainsi que l'acquisition et l'interprétation des données obtenues, sont présentées par la suite. 330 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 1.1. Les unités stratigraphiques étudiées : questions chronologiques, spatiales et typologiques encore insuffisantes à l'époque pour la période -400/-350 en raison de l'état d'avancement des fouilles et du faible nombre d'échantillons disponibles. Par ailleurs, il est à noter que ce même problème se pose pour la période la plus ancienne traitée ici (-475/-450). Les zones de fouille concernées sont principalement la zone 1 et la zone 27, bien que quelques échantillons provenant des zones 4 et 7 aient été également analysés afin d'approfondir l'analyse spatiale du site notamment pour les périodes les plus récentes (fig. 1). Ces zones sont situées dans des secteurs de la ville assez éloignés, ce qui était jugé positif pour la représentativité des données. En effet, la question se pose de savoir si les résultats obtenus de façon relativement ponctuelle peuvent être extrapolés à l’ensemble de la ville au cours de la séquence d’occupation étudiée. Globalement, nous considérons qu’ils le peuvent, car aucune différence entre ces zones, ainsi que par rapport à l’évolution des plantes identifiées, n’a été observée. Nonobstant, en même temps, chacune de ces deux zones Les protocoles généraux d'échantillonnage, de traitement des prélèvements et d'enregistrement des données qui sont mis en œuvre sur le site de Lattes-Saint Sauveur depuis la fin des années 1980 ont fait l'objet de publications spécifiques dans la série Lattara (Buxó 1991; Py 1997). Ils ne seront développés que lorsqu'une explication particulière sera nécessaire à l'interprétation et à la compréhension des résultats obtenus. Ce travail porte sur l'étude de restes carpologiques issus des campagnes de fouilles de 1990 à 2007 qui sont compris, comme il a déjà été expliqué auparavant, dans une fourchette chronologique de -475 à -350. Le choix d'élargir la période chronologique d'étude aux deux premiers quarts du IVe siècle av. n. è. a été réalisé afin de compléter les données déjà publiées sur ce siècle (Buxó 1999a), Zone 1 5 zone 74 îlot 73 Nombre d'Us 91 Nombre de restes 49455 Nombre de taxons 184 Nombre de litres 4114,4 Densité (restes/1l) 12 4 3 2 1 îlot 72 îlot 71 1 7 rue 13 rue 129 6B 3 rue Ensemble 61104 5B 108 4 1 rue rue 6 Ensemble 61106 116 zon e2 3 2 5 3 zone 36 1 îlot 27 1 2 ne zone 26 2 7 23 tour T3 9 6 4 zo tour ? 4 1 1 rue 1 ne 4 îlot 25 2 23 3 0 6 3 2 1 rue 12 6 1 7 8 zone 6 7 zone 19 Zone 7 6 301 17 267,5 1,1 10 12 11 116 îlot 20 3 2 rue 125 2 1 3 4 5 4 place 123 îlot 22 îlot 32 3 5 zone 26 rue 13 11 rue 12 5 2 zo zone 34 5 4C 9 14 le 11 1 1 îlot 33 6 6 12 Nombre d'Us Nombre de restes Nombre de taxons Nombre de litres Densité (restes/1l) 4 ruel 6 îlot 18 8 4B 4 porte P2 zone 26 3 îlot 28 5 5 2 2 3B 3A îlot 7-est 119 rue 1 3 13 rue 11 rue 11 3 le11 îlot 16 2B 2A 3 7 6 2 9 9 tour T4 8 3 rue 10 ruel îlot 17 Nombre d'Us 68 Nombre de restes 76085 Nombre de taxons 112 Nombre de litres 2870,7 Densité (restes/1l) 26,5 4 1B 1A 1 4 îlot 15 4 zone 52 îlot 8 rue 10 îlot 2 6 îlot 7-ouest 8 rue 11 rue Ensemble 52101 6 11 îlot 12 120 porte P3 1 9 12 îlot 14 rue Zone 27 1 9 rue 106 10 12 5 rue 103 4 11 îlot 4-sud 5 1 Ensemble 54101 zone 54 zone 36 9 2 3 5 5 6 1 4 îlot 13 tour T5 5 4A 100 tour T6 1 8 2 Ensemble 52103 2 îlot 9 4B 2 1 5 8 îlot 4-nord 7A rue 102 3 6 îlot 5 ruelle 107 3 11 4 Ensemble 61105 3 9 826 23 289 2,9 îlot 1 7B 5 7 10 11 ruelle 105 îlot 35 6 Ensemble 61102 rue zone 61 1 4 Ensemble 61101 Ensemble 61103 7 zone 36 4 5A Nombre d'Us Nombre de restes Nombre de taxons Nombre de litres Densité (restes/1l) rue 2 1 zone 52 tour T7 9 10 îlot 3 6 2 rue 104 rue 7 îlot 60-sud 13 8 8 e1 ru 6 1 3 Ensemble 61100 9 33 2 2 1 9 1 îlot 39 10 8 122 11 7 7 rue 101 ruelle 128 12 rue 115 13 12 rue 135 îlot 30 110 Zone 4 4c 134 îlot 38 îlot 31 2B rue 104 rue 1 rue 1 4d 7 2 2A 1 3A 3B 4 5A 5B 4b 3 13 îlot 40 2 1 5 6A îlot 60-nord 0 5 4a rue 10 6C 3 1 2 îlot 70 1 zone 41 4 3 2 1 2 1 3 2 5 23/3 1 4 1 îlot 24 tour T1 5 6 7 porte P1 124 tour T2 1 2 3 4 zone 21 N 8 0 10 20 m Fig. 1 : Plan du site montrant les zones étudiées et leurs tableaux correspondants, avec le nombre d'unités stratigraphiques analysées, de restes collectés, de taxons identifiés et de litres de sédiment traités, ainsi que la densité globale de restes. Plans : Infographie Lattes. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 331 ZONE 1 -475 -450 US/FAIT Couches: remblais Couches: sols US 53275* sédimentations 1Q -450-425 1P -425-400 litres phase secteur US/FAIT litres phase secteur US/FAIT US 53174 20 1P3 50 US 50095* US 53175* 10 1P1 44 US 50270 US 53185=US53248* 110 1P3 44 US 53260* 100 1P1 58A US 53294* 170 1P1 52 100 1Q 56 US 51103* 8 1P1 45A US 50269 US 50292 US 51044* US 51046* Couches: riches en matière organique Faits FS 53353* 40 1Q 55 1N -400-375 litres phase secteur US/FAIT 100 1N3 47 US 1824 150 1N3 40 US 1873 US 50001* US 50053* US 51003 150 1N2 39A US 50030 20 1N1 44 US 50123 84 1N2 39A US 50212 20 1N2 39A US 53038 US 53118* US 53329* 100 100 120 1P2 1P2 1P2 49 49 54 US 50267 US 51019 US 51080 100 48 124 1N2 1N1 1N1 39B US 50181 45A 45B FS 53022 US 53030* FS 53042 FS 53045* FS 53055 FS 53223* FS 53348* FY 53062 FY 53122 US 53122 US 53138 FY 53211* DP 53164 US 53296* US 53319 US 53322* DP 53345 US 53344* US 53346 SB 53124 US 53124* US 53121* SB 53241* 150 100 40 50 10 30 40 40 80 10 5 4 20 5 5 10 50 10 1P2 1P2 1P3 1P3 1P3 1P1 1P2 1P3 49 49 43 49 132 44 49 50 37 44 44 44 44 44 44 42 39 48 49 1N2 1N1 39B 45A 1P1 44 1N1 45A 1P2 49 1P1 58 20 20 3 10 30 8 2,5 15 4 5 7 40 5 8 80 40 35 21 17 2 1N3 1N1 1N1 1N1 1N1 1N1 1N1 1N1 1N3 1P2 1P1 FY 50247* FY 50314* FY 50319 FY 50327* FY 50332* FY 50333* FY 50334 FY 50357 FY 51004 US 51051* US 51050* US 51052 FY 51074 US 50272 FY 51099 US 51098* US 51100* FS 51101 US 51101* US 51105* US 51107 FR 51022 US 51048 VP 51055* PO 51084* 1N3 1N2 1N1 33; 39 41 45B FY 50065* FY 50105 FY 50110* MR 50165 US 50166* CV 50179 FR 50189 1I, 1J, 1K, 1L, 1M litres phase secteur 20 1I 22 20 1I 18 150 1I 27 280 1I 33 90 1M 33; 39 95 1L 29 90 1L 132 100 1L 34B -375-350 US/FAIT US 1758 1H1 litres phase secteur 20 1H1 20 US 1787 US 1942* 20 20 1H1 1H1 19 25 50 1K 34A US 1867 US 1946* 22 15 1H1 1H1 17 25 3 30 20 20 6 28 1L 1L 1L 1J 1J 1L 33B 29 35 23 22 34B 40 95 20 14 25 85 10 14 5 0,5 0,2 0,2 1 1H1 1H1 1H1 1H1 15 15 19 20 1H1 20 1H1 1H1 1H1 1H1 1H1 1H1 20 131 19 19 19 17 CV 972 US 1684 CV 995 US 1695 CV 1110 US 1778 CV 1113 US 1800 US 1809 FR 1162 US 1802 US 1811* FY 1188 US 1865 PO 896 US 1650* PO 1108 US 1772 PO 1134 US 1788 PO 1161 US 1801* SB 1206 US 1872 Fig. 2 : Zone 1 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique et leur localisation par secteur. (*) Us dont l'analyse de la fraction de 0,5 mm n'a pas été achevée. présente des caractéristiques spécifiques qui ont permis d’y réaliser une analyse particulière : des activités distinctes liées à l’exploitation des végétaux ou des modes différentiels de conservation des carporestes, entre autres. En raison du nombre assez élevé d'échantillons prélevés dans certaines de ces zones (notamment les zones 1 et 27), une sélection d'unités stratigraphiques, fondée sur leur typologie et leur chronologie, a été réalisée. Ainsi, pour la fourchette chronologique concernée, des 478 échantillons prélevés sur le site pour l'analyse carpologique, seuls 260 ont été étudiés dans ce travail, ce qui représente un total de 174 Us et un volume de 7541,6 litres de sédiment. Ces échantillons ont livré un total de 126667 carpo-restes déterminés et indéterminés, ainsi que 198 taxons. Les Us étudiées par zone sont détaillées dans les figures 2, 3 et 4. La plupart des quarts de siècle ont fait l'objet d'une sélection d'échantillons, à l'exception de certains (par exemple, -475/-450) qui ont été étudiés intégralement parce que le nombre d'échantillons était très réduit. En général, 4 types d'unités stratigraphiques ont été privilégiées: les remblais, les sols et les sédimentations de sol, les concentrations ou couches riches en résidus organiques (principalement les niveaux de dépotoir, de destruction et d'épandage) et divers types de faits (structures de combustion, fosses, dépôts, trous de poteau, conteneurs et vases en place, etc.). Leur répartition par zone est la suivante : - Zone 1 : 13 remblais, 11 sols et sédimentations de sol, 9 couches riches en résidus organiques et 46 faits, dont 8 fosses, 18 foyers, 3 fours, 2 dépôts, 5 cuves, 5 trous de poteau, 1 vase en place, 3 structures bâties indéterminées et 1 mur. - Zone 27 : 11 remblais, 12 sols et sédimentations de sol, 17 couches riches en résidus organiques et 29 faits, dont 15 fosses, 9 tranchées, 2 foyers, 2 fours et 1 dépôt. - Zone 4 : 3 remblais, 4 sols et 2 faits, dont 1 foyer et 1 fosse. - Zone 7 : 1 remblai et 3 faits, dont 2 fosses et 1 vase en place. Les unités stratigraphiques qui ont fourni le plus grand nombre de restes carpologiques sont les couches riches en résidus organiques, suivies de certains types de faits, notamment les fosses (fig. 5). D'un autre côté, il est à noter que la plupart des échantillons étudiés ont été prélevés de façon aléatoire et qu'ils représentent en moyenne un volume de 20 litres de sédiment (bien que certains puissent arriver jusqu'à 280 litres, comme l'US 50053). Les faits, en revanche, ont été presque tous prélevés dans leur totalité, à l'exception de certains cas qui présentaient un volume de sédiment trop élevé et qui ont fait l'objet d'un test exploratoire préalable de 20 litres de sédiment. Ce test a pour finalité d'évaluer pour une Us spécifique, sur la base de sa richesse en restes, si la poursuite de l'échantillonnage s'avère nécessaire et, en cas de résultats positifs, d'établir le volume de sédiment à prélever par la suite (comme c'était le cas de la fosse FS 27505, avec 200 litres de sédiment tamisés). En parallèle, d'autres niveaux archéologiques (par exemple, certains sols ou couches riches en résidus organiques : US27300, US27797 ou US51080) ont été échantillonnés de façon systématique, à l'aide d'un carroyage plus ou moins vaste, afin d'acquérir des données sur l'organisation spatiale des restes. Il est à signaler également que certains échantillons, en raison du nombre élevé de restes qu'ils contenaient, ont fait l'objet d'un souséchantillonnage (par exemple, 50% de l'US 27371 ou 20% de l'US 332 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA -475 -450 US/FAIT Couches: remblais US 27943 27H 450-425 litres Phase secteur US/FAIT 20 27H 11 US 27352 US 27782 US 27786 US 27895* Couches: sols US 27371 sédimentations US 27392 US 27563 40 27H 150 27H 90 27H Couches: riches en US 27933 matière organique 1 1 14 US 27868 US 27893 US 27902 27H 14 80 27H 50 27H 40 27H 83 27H 14 14 11 11 US 27463 US 27495 US 27522 US 27549 US 27797 FS 27505 US 27777 US 27505 FS 27747 FS 27855 US27856 FY 27521 US27514* FY 27788 US 27793 TR 27490 TR 27557 TR 27632 US 27631 TR 27810 TR 27873 TR 27875 TR 27878 TR 27892 TR 27896 US 27859 (vannerie) 9 Faits FS 27790 US 27954* FS 27944 FS 27951 FS 27955 ZONE 27 27G 425-400 27F3 27F2 litres Phase secteur US/FAIT litres Phase secteur 40 27G1 1 US 27112 47 27F3 5 20 27F2 1 20 27G1-G2 14 US 27293 20 27G1 11 US 27310 100 27F2 3A 20 27G2 11 US 27316 100 27F2 9 US 27719* 20 27F3 11 US 27461 100 27F3 3 30 27G2 11 US 27319 20 27F2 6 20 27G2 14 US 27401 50 27F3 3 20 27G2 14 US 27659 20 27F2 11 US 27722 45 27F3 11 80 27G1 9 US 27216 140 27F2 3B 140 27G1 9 US 27300 156,3 27F2 1 20 27G1 13 US 27716* 6 27F3 11 60 27G2 9 US 27733* 30 27F3 11 27G1 11 20 27G1 13 DP 27354 0,5 27F3 2 200 27G1 13 FR 27223 11 27F2 3B 20 27G1 11 FY 27325 US 27325 20 27F2 10 20 27G2 14 FS 27320 20 27F2 9 10 27G1 13B FS 27720* 35 27F3 11 5 27G2 14 FS 27726 US 27726 20 27F3 11 20 27G2 3 US 27737* 10 27F3 11 10 27G2 9 FS 27740 20 27F3 11 30 27G1 13 20 27G1 11 40 27G2 11 20 27G2 14 20 27G2 11 60 27G2 11 20 27G2 14 0,5 27G1 14 400-375 US/FAIT (F1) 375-350 (E1) litres Phase secteur US 27151 US 27156 50 27 E1 71 27 E1 4 4 US 27186* US 27158 20 27 E1 30 27 E1 2 4 FR 27155 TR 27194 2 27 F1 2 27 F1 9 9 Fig. 3 : Zone 27 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique et leur localisation par secteur. (*) Us dont l'analyse de la fraction de 0,5 mm n'a pas été achevée. ZONE 4 400-375 US/FAIT Couches: remblais US 4799 US 4824 US 4834 Couches: sols US 4820 sédimentations Faits FY 1132 US 4848 litres 20 20 100 20 Phase 4sG 375-350 secteur US/FAIT 7 3 7 7 US 4796 US 4818 US 4839 3 FS 1101 US 4802 litres 10 90 20 9 ZONE 7 Phase 4sF2 375-350 secteur US/FAIT US 7470 3 4 7 7 VP 791 US 7461 FS 7481 US 7481 FS 1009 US7489 litres 150 7,5 15 20 Phase 7EI secteur 6 6 4C 6 Fig. 4 : Zones 4 et 7 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique et leur localisation par secteur. 53030). La densité de restes par échantillon a été donc adaptée par la suite au nombre de litres correspondant. à ce propos, la densité de restes la plus élevée a été attestée sur la zone 27 (26,5 restes/litre), tandis que la zone 1 présente un nombre majeur de taxons (184 taxons) (voir fig. 1). 1.2. Modes de conservation des restes Le mode principal de conservation des restes carpologiques est la carbonisation, à l'exception de la zone 1 où la conservation par imbibition est également très importante à partir d'une certaine profondeur. Ce fait montre que la nappe phréatique était déjà suffisamment haute pour créer un milieu humide stable (anaérobie) depuis le moment où ces restes végétaux ont été déposés. En parallèle, là où devait se produire le battement de la nappe phréatique, des restes minéralisés ont été également attestés. En ce qui concerne la zone 27, compte tenu des différences topographiques, ce phénomène de conservation multiple commence tout juste à être attesté. En effet, seuls quelques restes minéralisés et un reste imbibé ont été collectés. La possibilité que certains spécimens gorgés d'eau soient des pollutions actuelles a été envisagée. Nonobstant, des précautions avaient été prises lors de l'échantillonnage afin de les éviter ou de les minimiser. En même temps, l'ancienneté de ces carpo-restes peut aussi être validée par l'attestation de bois non brûlé dans les mêmes Us. Il est également intéressant de noter que seules certaines espèces CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 90 a 3 2 80 40682 30000 40 30 20 1 3 4 11 12 13 11 remblais sols sédimentations 10 25 20000 46 17 0 couches Faits riches matière organique Zone 7 Zone 4 Zone 27 Zone 1 2 1 20 6336 remblais 21991 14170 sols couches Faits sédimen- riches tations matière organique 108 54 Zone 7 Zone 4 Zone 27 Zone 1 20000 1 2 15 10083 7481 25000 18627 726 24 32 3897 10000 9 30 15000 13548 15 10000 10 14 102 18 5 0 134 68 40000 29 50 0 b 60000 50000 70 60 333 1 2 2 3 8 5000 9 5 5 1 1 3 1 DP FR FS FY TR CV PO VP SB MR 0 8201 11 98 40 938 6586 4928 811 32 26 9 202 585 DP FR FS FY TR CV PO VP SB MR Fig. 5 : Résultats de l'échantillonnage par zone selon les types de couches et de faits (DP, dépôt ; FR, four ; FS, fosse ; FY, foyer ; TR, tranchée ; CV, cuve ; PO, trou de poteau ; VP, vase en place ; SB, structure bâtie ; MR, mur) : (a) nombre d'Us analysées ; (b) nombre de restes collectés. semblent être concernées par ce phénomène (fig. 6). Parallèlement, il faut signaler aussi que, mis à part les taxons conservés uniquement par carbonisation (les plus nombreux), la plupart des taxons qui sont conservés par imbibition le sont également par carbonisation. La seule différence est l'importance d'un mode ou de l'autre. Enfin, les taxons conservés uniquement par imbibition ou minéralisation sont très peu nombreux. De façon générale, ce phénomène de conservation multiple peut avoir plusieurs conséquences, certaines très importantes, lors de l'interprétation et comparaison des données. D'un côté, il existe un risque de sous- ou surreprésentation de certains taxons selon le(-s) mode(-s) de conservation attesté(-s). En effet, là où la carbonisation est le mode de conservation principal, les produits végétaux dont la préparation, la consommation ou l’utilisation impliquent le feu, vont être plus importants que ceux pour lesquels il n'intervient pas (si l'on exclue d'éventuels accidents et les incendies involontaires). C'est le cas, par exemple, des céréales, habituellement surreprésentées par rapport à d'autres espèces destinées à la consommation dans des contextes issus de milieux secs. En revanche, lorsque l'imbibition est un mode de préservation important, certains taxons sousreprésentés sous forme carbonisée deviennent à leur tour beaucoup plus importants (comme c'est le cas de Ficus carica sur la zone 1 par rapport à la zone 27 ; voir infra paragraphe 2.1.3). D'un autre côté, le problème se pose de l'origine taphonomique des restes végétaux. En effet, les ensembles carbonisés, gorgés d'eau ou minéralisés qui coexistent dans une même unité stratigraphique n'ont pas a priori la même origine. Cela complique énormément une démarche analytique et interprétative, assez difficile déjà en elle même, qui est le regroupement des restes carpologiques afin de déterminer l'activité (ou activités) qui est (sont) à leur origine. Et cela devient encore plus compliqué lorsqu'on ne dispose pas d'ensembles clos, ce qui est le cas de la plupart des contextes étudiés dans ce travail. 1.3. Quantification des restes et interprétation des données Certains critères ou termes utilisées lors de la quantification des restes, l'analyse des résultats et leur interprétation sont détaillés par la suite : - "Reste" : tout type de matériel carpologique (dit également "carpo-reste") collecté, entier ou fragmenté, déterminé ou 334 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 1 mode de conservation Plantes sauvages Plantes cultivées Taxons attestés par carbonisation Avena sativa Hordeum vulgare Panicum miliaceum Secale cf. cereale Setaria italica Lathyrus cicera Lathyrus sativus Lens culinaris Medicago cf. sativa Juglans regia Prunus dulcis Linum usitatissimum Papaver cf. somniferum Arbutus unedo Crataegus monogyna Prunus spinosa Pyrus communis/pyraster cf. Aegilops sp. Agrimonia eupatoria Agrostemma githago Ajuga sp. Alopecurus sp. Anagallis sp. Anthemis cotula Apium graveolens Asperula arvensis Asperula sp. Asphodelus fistulosus Astragalus sp. Avena fatua Avena sp. Brassica nigra Brassica sp. Bromus racemosus Bromus secalinus Bromus sp. Bupleurum sp. Carduus/Cirsium Carex type paniculata Carthamus sp. Chenopodium murale Chenopodium type polyspermum Chrysanthemum sp. Cistus sp. Coronilla sp. Cyperus fuscus Digitaria sp. Echinochloa crus-galli Echinochloa sp. Elatine hidropiper Eragrostis minor Euphorbia sp. Festuca sp. Galeopsis sp. Galium aparine Galium palustre Galium sp. Galium spurium Glyceria sp. Gypsophila sp. Hordeum murinum Hordeum sp. Isatis tinctoria Juncus sp. Juniperus/Tamarix Lathyrus arvensis Lolium cf. perenne/rigidum Lolium sp. Lolium temulentum Lolium/Festuca Malva nicaeensis Medicago littoralis Medicago lupulina Medicago radiata Melilotus sp. Nepeta cataria Neslia paniculata 2 ou 3 modes de conservation Taxons attestés par imbibition Taxons attestés principalement par carbonisation Taxons attestés principalement par imbibition Taxons attestés principalement par minéralisation Triticum aestivum/durum Triticum a/d type compactum Triticum dicoccum Triticum monococcum Pisum sativum Vicia ervilia Vicia faba Vicia sativa Quercus sp. Rubus cf. caesius Sorbus sp. Sorbus/Malus Nigella sp. Onobrychis sp. cf. Ornithopus sp. Phalaris paradoxa Phalaris sp. Phleum type pratense Phleum sp. Phragmites sp. Physalis sp. Pistacia lentiscus Pistacia terebinthus Plantago lagopus/ovata Plantago sp. Poa annua Poa type palustris Poa type pratensis/trivialis Poa sp. Polygonum cf. minus Polygonum mite cf. Polypogon monspeliense Rosa sp. Rumex pulcher Rumex sanguineus Ruppia maritima Salicornia sp. Sanguisorba minor Schoenoplectus sp. Scorpiurus sp. Scrophularia/Verbascum Setaria sp. Setaria viridis/verticillata Sherardia arvensis Silene arvensis Silene alba Silene neglecta Silene sp. Solanum dulcamara Solanum nigrum Solanum sp. Sparganium erectum Spartium junceum Stellaria media Stellaria sp. Teucrium sp. Trifolium type pratense Trifolium type repens Trifolium sp. Trigonella sp. Trinia glauca Urtica dioica Urtica sp. Urtica urens Vaccaria sp. Valerianella dentata Valerianella sp. Verbena officinalis Veronica hederifolia Vicia sp. Viola sp. Vulpia sp. Olea europaea Vitis vinifera Ficus carica Rubus cf. idaeus Corylus avellana Prunus avium/cerasus Cornus mas Rubus fruticosus Sambucus nigra Mercurialis annua Ranunculus sardous Silene/Stellaria Stachys sp. Suaeda maritima Amaranthus sp. Atriplex sp. Bolboschoenus maritimus Bromus sterilis Carex type divisa/divulsa Carex type hirta/distans Centaurea sp. Chenopodium album Chenopodium sp. Cirsium sp. Cladium mariscus Eleocharis sp. Hyoscyamus sp. Linum sp. Malva sp. Malva sylvestris Medicago arabica Medicago minima Medicago sp. Plantago lanceolata Polygonum aviculare Polygonum convolvulus Polygonum lapathifolium Polygonum sp. Potentilla sp. Ranunculus type repens Ranunculus sp. Reseda luteola Rosmarinus officinalis Rumex acetosa Rumex acetosella Rumex crispus Rumex crispus/conglomeratus Rumex sp. Schoenoplectus lacustris Schoenoplectus/Bolboschoenus Silene gallica Adonis annua Ajuga chamaepitys Alisma plantago-aquatica Apium sp. Atriplex hastata/patula Carex type elata Carex type flava Carex type leporina/ovalis Carex type riparia Cerastium sp. Cyperus longus Cyperus sp. Euphorbia helioscopia Fagus sylvatica Fumaria officinalis Glaucium corniculatum Helianthemum sp. Heliotropium europaeum Medicago polymorpha Papaver dubium/rhoeas Portulaca oleracea Reseda lutea Reseda phyteuma Sambucus ebulus Saponaria officinalis Saponaria sp. Silene dioica Silene nutans Silene vulgaris Thymelaea sp. Chara sp. Lithospermum arvense Lithospermum sp. Fig. 6 : Modes de conservation des carpo-restes appartenant aux taxons cultivés et sauvages attestés sur Lattara au cours de la séquence chronologique étudiée. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA indéterminé : fruit, semence, segment de rachis, base d'épillet, base de glume, glume, nœud de rachis, etc. - "Individu" : tout carpo-reste entier ou fragments de carpo-restes qui présentent une caractéristique morphologique déterminable et unique : pour les caryopses de céréales, la zone de l'embryon (Jones 1990) ; pour les pépins de raisin, le bec; pour les légumineuses et les fruits à noyaux de la même espèce, le nombre de cotyledons entiers ou moitiés d'endocarpes divisé par deux. - "Fragment" : tout carpo-reste qui ne présente pas les caractéristiques décrites ci-dessus. - "Fréquence absolue d'attestation" : nombre de présences d'un taxon par rapport aux nombre total d'unités stratigraphiques. Cette mesure ne tient pas compte du nombre de restes et sert à évaluer l'importance relative d'un taxon par rapport à un critère spécifique, par exemple, de type chronologique (par quart de siècle, phase,...) ou spatial (par zone, secteur, site,...). - "Fréquence relative d'attestation" : pourcentage qui exprime ce qui a été décrit ci-dessus. Ce marqueur peut être évalué de façon indépendante, puisqu'il ne dépend pas des autres taxons. - "Densité par litre de sédiment" : paramètre qui, dans ce travail, est appliqué tant de façon générale (nombre de restes par litre de sédiment) qu'uniquement sur certains taxons (nombre d'individus d'un taxon par litre de sédiment). Quand les valeurs résultantes étaient plus petites que 0,5 restes/litre, les densités se sont reportées à 10 litres. - "Concentration" : présence de plus de 1000 individus d'un même taxon dans un seul échantillon, représentant en même temps plus de 80% des individus de l'échantillon. Néanmoins, dans certains cas (voir, par exemple, infra paragraphe 3.2.1.) ce nombre a été ramené à une quantité infériieure d'individus par échantillon. Enfin, il faut signaler que, dans le cas de certains échantillons, le tri et la détermination des restes de la fraction de 0,5 mm n'ont pas pu être achevés. Les Us concernées (voir figures 2, 3 et 4) ont été Fruits cultivés 19,35% Autres 0,02% Légumineuses 1,94% Céréales 78,70% Fig. 7 : Pourcentage du nombre de restes des plantes cultivées par catégorie (n : 97941). 335 marquées avec un astérisque et ont été exclues des statistiques dans lesquelles les carpo-restes de petite taille (entre 1 et 0,5 mm) jouent un rôle important. 2. Les plantes attestées à Lattara entre -475 et -350 Dans cette partie sont présentés les taxons végétaux identifiés sur le site de Lattara au cours de la période étudiée sur la base de leur appartenance à deux grands groupes : plantes cultivées et plantes sauvages. Ces deux groupes ont été divisés à leur tour en plusieurs catégories sur la base du type de plantes. Nous présentons ici une analyse globale de toutes les zones, tandis que les différences attestées par zone seront détaillées. En général, les plantes cultivées représentent 81% des restes collectés et 25 taxons identifiés, tandis que les plantes sauvages comptent 173 taxons qui regroupent plusieurs communautés végétales. 2.1. Les plantes cultivées Un total de 97226 carpo-restes appartenant aux plantes cultivées ont été identifiés (34338 dans la zone 1 et 62838 dans la zone 27), ainsi que 25 taxons. Parmi ce groupe, les céréales sont les espèces prédominantes, suivies des fruits. Les légumineuses et d'autres espèces cultivées sont beaucoup plus minoritaires (fig. 7, 8 et 9). La plupart des restes collectés sont des semences, mais d'autres types de restes (notamment de céréales) ont été également identifiés. Le mode principal de conservation est la carbonisation. Néanmoins, d'autres modes de conservation ont été aussi attestés, notamment dans le cas de certains fruits. 2.1.1. Les céréales Les céréales représentent 78,7% de tous les restes de plantes cultivées collectés. Un total de 10 taxons a été attesté : Hordeum vulgare (orge vêtue), Triticum aestivum/durum (blé tendre/dur), Triticum dicoccum (blé ammidonier), Triticum monococcum (engrain), Panicum miliaceum (millet commun), Setaria italica (millet italien), Hordeum vulgare var. nudum (orge nue), Triticum aestivum/durum type compactum (blé tendre/dur de type compact), Avena sativa (avoine cultivée) et possiblement Secale cereale (seigle). Tous les restes de céréales ont été conservés par carbonisation (voir figure 6) et leur état de préservation varie selon le type d'unité stratigraphique dans laquelle ils ont été collectés. Les caryopses qui font partie d'un ensemble de grains préparés pour la consommation qui ont brûlé par accident sont mieux préservés que les restes dispersés qui ont fini par hasard dans un remblai. La plupart des restes de céréales collectés sont de caryopses, mais divers types de restes de balles ont été également attestés, notamment de Triticum aestivum/durum (segments et nœuds de rachis), de Hordeum vulgare (segments et nœuds de rachis, bases de glumes et fragments de glumes) et de Triticum dicoccum (bases d'épillet et bases de glume) (fig. 10). Dans certains cas, l'identification de l'espèce n'a 336 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA ZONE 1 c c c c c c c Hordeum sp. c Hordeum vulgare c c c Hordeum vulgare var. nudum c Hordeum/Triticum c c c c Panicum miliaceum c Panicum/Setaria c cf. Secale cereale c c c Setaria italica c CEREALES Triticum a/d type compactum c c Triticum cf. aestivum c Triticum aestivum/durum c c c Triticum dicoccum c c c c c c Triticum cf. durum c Triticum monococcum c Triticum sp. c c c c c Lathyrus cicera c Lathyrus sativus c Lathyrus sp. c Lens culinaris c légumineuse indéterminée c Pisum sativum c Pisum/Lathyrus c Pisum/Lens c Vicia ervilia c Vicia faba c LEGUMINEUSES Vicia sativa c Vicia/Lathyrus c Vicia/Lens c Vicia/Pisum c Ficus carica c semence i Juglans regia coque c Olea europaea var. europaea c semence i Prunus dulcis coque c Vitis vinifera ssp. vinifera fruit c FRUITS c pédicelle i c semence m i Linum usitatissimum semence c Papaver cf. somniferum semence c Total Total NR plantes cultivées FRUITS LÉGUMINEUSES CÉRÉALES Avena cf. sativa Céréale Nb US semence balle indet. base épillet glume noeud rachis segment rachis tige semence semence noeud rachis segment rachis semence semence glume entrenoeud noeud rachis semence semence noeud rachis segment rachis semence semence semence segment rachis segment rachis semence noeud rachis segment rachis semence base épillet base glume entrenoeud noeud rachis segment rachis segment rachis semence semence base épillet entrenoeud noeud rachis segment rachis semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence -475\-450 2 ind. frag. freq. 52 27 2 5 1 3 1 8 1 4 2 1 4 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 32 2 2 1 4 1 68 41 182 74 256 2 -450\-425 -425\-400 -400\-375 -375\-350 27 29 15 18 Total ind. frag. freq. ind. frag. freq. ind. frag. freq. ind. frag. freq. 91 US 23 5 1 21 7 1 56 2 28 1 28 1 1 1 1 1 12 3 2 1 1 1 15 5 1 1 1 1 2 1 4 1 2 1 8 3 1 1 1 1 5 1 3 1 1 3 2 10 6 1335 660 25 768 194 25 2042 450 14 615 226 16 6369 82 18 2 6 3 1 1 1 1 26 7 66 6 23 6 94 13 17 1 2 37 3 2 58 4 21 3326 17 26 1753 19 18 1681 14 16 369 16 7210 66 3 1 3 1 21 2 21 2 4 1 1 1 1 1 6 3 132 2 10 12 1 8 43 5 4 7 5 202 27 2 23 2 1 3 1 1 4 1 3 2 37 6 1 1 1 1 1 1 1 1 19 2 2 21 2 98 3 11 19 6 18 5 3 3 141 25 474 12 57 6 5 262 9 8 811 26 5 1 5 1 8 3 8 3 3831 617 23 1940 156 29 661 168 13 189 5 12 7579 79 12 2 4 3 1 1 5 2 23 9 15 4 4 2 1 1 20 7 1575 342 19 558 65 19 261 83 12 8 3 2897 54 548 14 34 11 13 4 448 5 1044 35 741 6 13 3 43 3 195 3 992 15 30 1 7 1 37 2 8 2 6 1 13 2 27 5 10 3 4 2 14 5 11 2 11 2 17 1 9 6 1 4 4 2 1 1 30 16 29 267 2 99 196 9 26 65 4 38 22 8 743 24 9 2 1 1 1 1 11 4 1 1 1 1 8 1 8 1 1 1 1 1 4 2 1 6 1 24 4 8 5 5 9 1 4 4 3 48 21 2 1 2 1 1 1 1 5 4 80 8 16 43 4 12 31 4 6 170 34 22 4 5 18 11 9 14 9 5 4 12 3 94 22 680 34 7 10 6 34 9 5 768 19 1 1 1 1 1 1 1 1 3 2 1 1 2 2 6 5 1 1 3 3 3 2 7 6 15 6 2 21 2 3 1 4 2 3 1 10 4 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 4 4 37 13 6 38 9 15 5 4 2 107 22 1245 1092 13 13 1 1 1138 16 1 1 1 1 2 2 5 1 2 2 9 5 28 13 6 3 19 3 1 1 1 1 3 2 3 2 29 8 75 8 160 4 1 1 267 22 270 2 1 1 1 3 2 183 58 16 588 121 24 656 167 11 14 15 8 1806 60 3058 8 1 2 138 25 14 13 4 12 4 197 24 446 336 16 68 96 3 1055 21 12 5 3 1 2 1 1 17 8 1 1 1 1 11772 5728 4602 2633 4422 2673 1603 649 34338 17500 7235 7095 2252 Fig. 8 : Taxons des plantes cultivées identifiés sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que sa fréquence absolue d'attestation. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA ZONE 27 Nb US semence base glume glume noeud tige fragment tige Hordeum sp. glume segment rachis Hordeum vulgare semence base glume glume noeud rachis segment rachis Hordeum vulgare var nudum semence Hordeum/Triticum semence base épillet glume noeud rachis noeud tige segment rachis Panicum miliaceum semence Panicum/Setaria semence cf. Secale cereale semence CÉRÉALES Setaria italica semence Triticum cf. aestivum segment rachis Triticum aestivum/durum semence noeud rachis segment rachis Triticum dicoccum semence base épillet base glume Triticum cf. durum segment rachis Triticum monococcum semence Triticum sp. semence base épillet base glume glume noeud rachis frag. noeud rachis segment rachis Lathyrus cicera semence Lathyrus sativus semence Lathyrus sp. semence légumineuse indéterminée semence Lens culinaris semence Medicago cf. sativa semence Pisum sativum semence Pisum/Lathyrus semence Pisum/Lens semence Vicia faba semence Vicia sativa semence LÉGUMINEUSES Vicia sp. semence Vicia/Lathyrus semence Vicia/Lens semence Vicia/Pisum semence Ficus carica semence Olea europaea var. europaea semence Vitis vinifera ssp. vinifera fruit pédicelle FRUITS LÉGUMINEUSES CÉRÉALES Avena sativa Céréale FRUITS c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c c m semence i Total Total NR plantes cultivées -475\-450 9 ind. frag. freq. 381 16 1 1 76 9 548 9 2 1 4 1 5 3 -450\-425 31 ind. frag. freq. 1 1 8563 11 28 7 1 11 904 18 9 4792 1029 1 398 191 6 3 4 290 457 39 59 1 6 6 5 1 151 40 115 2 5 2 1 2 221 2 2 7 6 5 4 9 2 1 2580 1954 4534 4 1 1 10 7 39 26 4 1 2 1 2 2 487 71 56 1 6 1 1 31 1 1 1 3 3 27 1 2 2 10341 1 52 5 4202 2 1 10 3 5 1667 1 2 8 491 30 748 1 130 100 1 17 11 12 153 99 95 1 53 1 22 14 12 1 7 2 1 7 1 13 11 4 1 2 2 12 1 1 2 30 1 1 2 7 3 1 5 16 3 6841 6 -425\-400 22 ind. frag. freq. 3 1 10 1 18 3 2 140 6818 7 20837 19144 39981 48 4 39 53 13 34 102 2 2 2 1 31 2 12 7 7 24 4 1 1025 22 4 1 392 4 3295 20 2 1002 87 13 17 1 2 5 1 1 4 1 20 4 1 9 8 4 1 2 11 7 7 7 2 13 134 911 3 1 40 46 19 201 90 1 45 20 209 10 7222 -400\-375 2 ind. frag. freq. 7563 14785 1912 229 4 7 3 1071 1 4 1 2 15 1 151 40 1 1 21 2 6 12 6 2 1 1 1 6 1 2 1 4 22 4 -375\-350 4 ind. frag. freq. 1 1 2 6 5 169 337 1 16 1 1 17 1 6 6 4 1 4 1 2 1 1 20 2 1 4 1 1 2 1 2 1 1 1 1 17 10 2166 1 5 4 1355 3521 1 4 3 Total 68 US 4 2 10 1 4 2 9 6 24 1 2 1 2 1 16875 66 71 1 60 2 1 1 398 7 21 4 15255 60 1 1 54 3 5 2 2 1 1008 4 1712 21 8 4 2 1 24 11 13 1 7259 64 917 5 4 2 1409 34 572 23 339 22 19 1 7 4 1149 43 153 28 172 25 1 1 100 14 115 2 2 1 1 1 65 11 20 7 282 31 230 23 2 2 6 2 3 1 2 2 78 8 2 1 24 3 7 1 1 1 2 2 69 14 4 3 2 1 146 10 14118 47 47 10 2 1 62838 Fig. 9 : Taxons des plantes cultivées identifiés sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que sa fréquence absolue d'attestation. pas été possible en raison essentiellement de la fragmentation des restes et ils ont donc été déterminés comme Triticum sp., Hordeum sp., Hordeum/Triticum ou bien encore comme Céréale. L'orge vêtue et le blé tendre/dur sont prédominants avec 49,1% et 32,7% des individus de ce groupe, ainsi qu'une fréquence relative d'attestation similaire de 93,8% et de 89,3% respectivement (fig. 10). L'amidonnier est la troisième céréale la plus importante tant par le nombre d'individus que par sa fréquence relative d'attestation, qui est assez élevée (54,2%). En revanche, l'engrain, l'orge nue et le blé tendre/dur de type compacte sont beaucoup moins représentés et leur importance semble nettement inférieure à celle des trois premières espèces. Parmi les segments de rachis de blé nu, la possibilité de distinguer l'espèce hexaploïde (Triticum aestivum) de la tetraploïde (Triticum durum) a été considérée. Les segments de rachis de la première espèce ont une tendance courbée, la partie supérieure entrante et des protubérances peu marquées, tandis que ceux de la deuxième espèce ont le contour plus droit, une forme plus ou moins trapezoïdale et les protubérances d'insertion des glumes plus marquées (fig. 11). Un phénomène intéressant à noter concernant certains caryopses NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 44,1 1,6 1,9 20,3 0,3 1,7 0,1 29,9 60 100 90,4 90 . sp m cu um cc iti Tr co no mo m m di co cc um m m du iti Tr 0,6 1,5 0,10 Tr Tr iti cu m ae sti vu mp co pe ty m/ ac re ce d a/ cu iti tu al e a lic ita le ria ca m ce lia m m eu rd Ho 6 4,9 2,77 0,27 0,10 Se rd Av Ho Se en a sa tiv a 0,15 0,37 mi 0 Av d 6 0,15 e 0,1 0,01 0,7 0,1 10,85 du 0,4 0,1 23,3 17,95 10 5,6 0,2 0,03 1,3 1,7 en a Ho sat Ho i r Ho d va rd rd eum eu e m sp vu um vu . lg ar lg ar Pa e v e a ni cu r nu m d mi um l Se iace ta um Tr ria iti cu i t S a m ec lic a/ al a d ty e ce Tr pe re iti a cu co m mp le ae a ct st Tr ivum um iti cu /du Tr r m iti di um cu co m mo ccu m no co cc um Tr iti cu m sp . 0 0,3 0,02 0,05 30 20 15,7 5,2 40 cu 26,2 6,8 1,1 Zone 1: densité par 10l. Zone 27: densité par 10l. iti 31,6 c ru nb individus/10l. 43,4 10 57,2 50 40 20 100 60 Zone 1: % individus (n:15296) Zone 27: % individus (n:25260) 50 % 30 80 Tr % nu 59,6 40 ar b 20 m 0 ev 2,3 0,1 cu Avena sativa 93,8 49,1 ni 2,8 Pa Hordeum sp. ar Hordeum vulgare cu 4,6 6,2 0,2 lg Panicum miliaceum Hordeum vulgare var nudum % fréquence d'attestation (177US) % individus céréales (n:40933) ar Secale cereale lg Setaria italica 89,3 32,7 15,3 ta Triticum aestivum/durum Triticum a/d type compactum 60 54,2 9,4 um 0,1 Triticum dicoccum vu Triticum monococcum 11,9 vu Triticum sp. m a eu 338 97,1 88,3 94,1 80 70 50 50 40 30,9 5,9 . sp m iti cu um cc co Tr no mo Tr iti cu m m di co cc um m m cu Tr iti sti vu m/ du ru tu a ac lic mp m iti cu d Tr iti cu m a/ Pa co ta Se pe ria le ca ita al e um ce re m ce Se m mi lia du ar nu ev cu 27,7 17 2,1 1,5 ni ar m eu ar lg vu m eu lg rd Ho rd Ho e . sp a m tiv eu sa rd a Ho en 5,3 5,9 5,3 2,1 2,9 0 vu 10 ty 20 Av 27,7 22,3 16,2 22,3 ae 30 Zone 1: % fréquence d'attestation Zone 27: % fréquence d'attestation Tr % 63,2 58,5 60 Fig. 10 : Les céréales : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage d'individus de chaque taxon entre les zones 1 et 27 ; (c) comparaison globale de la densité d'individus par 10 litres de sédiment traité entre les zones 1 et 27 ; (d) comparaison globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 339 Fig. 11 : Plantes cultivées : (1) Triticum aestivum/durum type compactum (US53329) ; (2) Triticum dicoccum, caryopses écrasés (US27371) ; (3) restes de balles de diverses céréales (US27320) ; (4) segment de rachis de Triticum cf. aestivum (US53329) ; (5) segment de rachis de Triticum cf. durum (US53329) ; (6) Panicum miliaceum (US53329) ; (7) Setaria italica (US53329) ; (8) Avena sativa (US27797) ; (9) Vicia faba var. minor (US53329) ; (10) Pisum sativum (US53329). Photos: SRI Universitat de Lleida. 340 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA d'amidonnier de l'US27371 est qu'ils sont déformés, écrasés, et en même temps accompagnés de plusieurs bases de glume et d'épillet (fig. 11), ce qui pourrait témoigner de leur décorticage par broyage. De façon générale, les millets, bien qu'ils ne soient pas très nombreux, sont présents dans un certain nombre d'échantillons : 30% pour le millet commun et 20% pour le millet italien. Comme nouveauté, plusieurs restes de seigle ont été déterminés, notamment des bases de glume et des caryopses. Il s'agit de la première attestation de cette céréale sur le site et, compte tenu de la chronologie ancienne, quelques doutes subsistent encore quand à la fiabilité de cette détermination. En parallèle, la présence d'avoine cultivée a pu être finalement confirmée grâce à l'attestation de plusieurs caryopses qui conservaient encore les bases de glume (Alonso et al. 2008) (fig. 11). Les relations établies entre les diverses céréales suivent la tendance générale attestée par d'autres études carpologiques réalisées sur la ville de Lattara et ses alentours qui portent sur des périodes plus récentes (Buxó 1992, 1999a et 2005 ; Alonso et al. 2007 et 2008). Des différences significatives entre les deux zones les mieux représentées (zone 1 et 27) n'ont pas été décelées, à l'exception d'une légère prédominance de l'orge vêtue sur le blé tendre/dur sur la zone 27. Le graphique b de la figure 10 montre une importance quantitative majeure du blé tendre/dur pour la zone 1 : le pourcentage de blé tendre/dur est plus élevé que celui de l'orge vêtue et également plus important que celui de la zone 27. Toutefois, si l'on prend la densité de chacun de ces taxons pour 10 litres de sédiment, on peut observer qu'effectivement le nombre d'individus de blé tendre/dur est plus important que celui de l'orge vêtue au sein de la zone 1, mais que, par rapport à la zone 27, son importance est similaire (fig. 10c). La raison d'une plus grande densité et quantité d'individus d'orge vêtue est la présence de plusieurs concentrations de cette céréale, notamment sur la zone 27, question qui sera développée opportunément. D'un point de vue général, la fréquence d'attestation de tous les taxons est très similaire dans les deux zones, ce qui rend très plausible l'idée que les résultats obtenus peuvent être représentatifs d'une bonne partie du site au cours de la période chronologique étudiée (fig. 10d). 2.1.2. Les légumineuses Les légumineuses ne représentent que 1,94% du total des restes des plantes cultivées, ce qui est très peu élevé (fig. 7). Néanmoins, 8 taxons ont été identifiés : Lathyrus sativus (gesse cultivée ou jarosse), Lathyrus cicera (gesse chiche), Lens culinaris (lentille), Pisum sativum (pois), Vicia ervilia (ers), Vicia faba var. minor (fève ou fèverole), Vicia sativa (vesce) et Medicago cf. sativa (luzerne). Le pois est le taxon qui a le plus grand nombre d'individus en raison de l'attestation d'une concentration sur la zone 1 (fosse FS 53032, US 53030), bien que sa fréquence d'attestation ne soit que de 11,8% (fig. 12). En réalité, c'est la lentille la légumineuse la plus fréquente, car elle est attestée dans 34,3% des échantillons. Les autres espèces de ce groupe ont des fréquences d'attestation beaucoup moins élevées (à l'exception de la gesse cultivée qui présente un taux de 19,7%) et dans la plupart des cas ne dépassent pas la cinquantaine d'individus par échantillon. Tous les carpo-restes de ce groupe ont été préservés par carbonisation (voir figure 6). Leur état de conservation (ils sont souvent abîmés ou très fragmentés) a empêché dans un certain nombre de cas (plus de 30% des échantillons) l'identification de l'espèce ou même du genre. Dans d'autres cas (voir figures 8 et 9), notamment en raison de l'absence ou de l'incapacité d'observer nettement le hile, les spécimens ont été attribués à deux genres (par exemple, Vicia/Lathyrus, Vicia/Lens ou Vicia/Pisum) sur la base de leur morphologie. Ces dernières identifications ont été groupées avec les légumineuses indéterminées dans les calculs statistiques. De façon générale, la comparaison entre les deux principales zones étudiées ne montre pas des différences majeures dans la tendance suivie par les légumineuses, à l'exception de cette concentration de pois de la zone 1 et d'une majeure présence de fèves sur la zone 27 (bien que son importance soit toujours très faible). Tous ces taxons sont présents à Lattara au cours des périodes suivantes et montrent les mêmes tendances d'attestation et d'importance (Alonso et al. 2008). Il est à signaler cependant que ce groupe est souvent sousreprésenté parce que ses modes de consommation et de préparation culinaire n'impliquent pas nécessairement l'usage du feu, ce qui limite ainsi leurs possibilités de carbonisation. 2.1.3. Les fruits Les fruits sont le deuxième groupe de plantes cultivées le mieux attesté sur Lattara, représentant 19,35% des restes collectés (fig. 7). Un total de 5 taxons a été identifié : Vitis vinifera ssp. vinifera (raisin), Ficus carica (figue), Olea europaea var. europaea (olive), Prunus dulcis (amande) et Juglans regia (noix). Le raisin est le taxon qui présente le plus grand nombre d'individus, ainsi que une fréquence d'attestation majeure (87,9%), similaire à celle du blé tendre/dur (fig. 13). La plupart de restes collectés sont des pépins, bien qu'un certain nombre de pédicelles ait été également attesté, ainsi que cinq drupes. Il s'agit essentiellement de résidus de consommation des fruits, puisque, à l'exception d'un seul cas (US27797, avec plus de 6000 individus et autant de fragments), les restes collectés étaient dispersés, ne présentant que quelques spécimens par US. Sur la zone 27, si l'on exclue cette concentration, le nombre de pépins de raisin se réduit à 78%, arrivant donc au millier d'individus. En ce qui concerne la zone 1, où aucune concentration n’a été attestée, le problème qui se pose est celui de la conservation différentielle (voir supra la figure 6 et le paragraphe 1.2. pour plus de détails concernant cette question et ses implications-). Ainsi, si l'on compare les modes de conservation des restes de raisin par quart de siècle, les résultats obtenus montrent que l'imbibition est, par rapport à la carbonisation, leur mode de conservation le plus important (tant par sa fréquence d'attestation que par le nombre de restes concernés) durant les périodes les plus anciennes (-475/-425) dans presque la moitié des échantillons CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA a 8,4 Vicia sp. 4,1 1,7 1,3 Vicia sativa Vicia faba 2,8 3,9 0,7 Vicia ervilia 7,9 11,8 Pisum sativum 54,0 Lens culinaris Lathyrus sativus 19,7 8,6 1,1 0,4 Lathyrus cicera 0 300 10 20 30 % Zone 1: nb individus (n:1050) Zone 27: nb individus (n:385) jusqu'à 725 % individus légumineuses (n:1423) 31,5 4,4 6,7 1,8 Lathyrus sp. 40 50 50 40 37,9 35 161 150 % 136 25 86 15 4 33 6 7 41 15 34 2 24 2 lég um i 5 0 20 16,2 11,8 10,3 5,3 4,2 11,6 6,3 2,9 1 1,5 2,11,5 4,4 2,9 La thy rus neu sat se ivu ind s ete rim née Vic ia erv ilia La thy rus Le sp. ns cul ina Pis ris um sat ivu m Vic ia La f ab thy a rus cic e Vic ra ia sat iva Vic Me ia dic sp. ag oc f. s ati va 6 20 10 23,2 23,2 lég um i 75 33,8 30 20 La thy rus neu sat se ivu ind s ete rim née Vic ia erv ilia La th Le yrus ns s cul p. ina Pis ris um sat ivu m V La icia f thy ab a rus ci Vic cera ia sat iva Me V i dic cia ag sp. oc f. s ati va 0 Zone 1: % fréquence d'attestation (91US) Zone 27: % fréquence d'attestation (68US) 45,6 45 200 65 50 44 60 c 250 100 % fréquence d'attestation (177US) 34,3 22,0 légumineuse indéterminée b 341 Fig. 12 : Les légumineuses : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage d'individus de chaque taxon entre les zones 1 et 27 ; (c) comparaison globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27. étudiés, tandis que la minéralisation est rare (fig. 14). En revanche, à la fin du Ve siècle, la carbonisation devient le mode principal de conservation et la minéralisation prend aussi de l'importance. Au cours des deux périodes initiales du IVe s. av. n. è., seuls ces deux derniers modes de conservation sont présents, étant la carbonisation le plus fréquent. L'imbibition est également le mode principal de conservation des pépins de figue au cours du Ve s. av. n. è. sur la zone 1 (92% des individus), tandis qu'après ou sur la zone 27 on ne retrouve que des restes carbonisés (fig. 14). Concernant cette espèce, il faut signaler que son importance peut être éventuellement surestimée, par rapport à celle d'autres fruits si l'on se réfère au nombre de 342 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA Fig. 13 : Les fruits cultivés : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage d'individus de chaque taxon entre les zones 1 et 27 ; (c) comparaison globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27. 0,56 Juglans regia 0,0 0,56 Prunus dulcis 0,0 % fréquence d'attestation (177US) % individus (n:10588) 6,74 Olea europaea var. europaea 0,2 72,47 Vitis vinifera ssp. vinifera 87,9 23,03 Ficus carica 11,8 0 20 40 b Zone 1: nb individus (n:3382) Zone 27: nb individus (n:7157) 3000 100 c Zone 1: % fréquence d'attestation (91US) Zone 27: % fréquence d'attestation (68US) 80 70 60 50 US27797 ia s reg ns gla ae Ju fer .v ssp rop ife eu vin is Ol Vit rop eu ea Ol ini ric ca us Fic reg ns gla Ju a ia s lci us un ar. av ae Pr rop eu ini .v ssp ra ife vin is Vit du ae a fer a ric ca us Fic restes, parce que le nombre de pépins par fruit est d'environ 1500. De ce fait, le nombre assez élevé de pépins de figue au sein de certains échantillons (par exemple, les US 53329 ou US 53174) ou d'une période (par exemple, -450/-425) pourrait correspondre finalement, et dans l'ensemble, qu'à un seul fruit. Toutefois, la fréquence d'attestation de ce taxon le confirme comme le deuxième fruit cultivé le mieux représenté de la période. à son tour, le nombre de noyaux d'olive est très faible, bien qu'il s'agisse du troisième fruit cultivé (fig. 14): 10 spécimens carbonisés (desquels seul 1 sur la zone 27, avec 3 fragments) et 13 imbibés (tous sur la zone 1, avec 3 fragments). Les résultats obtenus par rapport aux modes de conservation de ce taxon montrent la même tendance que ceux de la figue décrits ci-dessus. Enfin, l'attestation d'amandes ou de noix n'est que ponctuelle, car seul 1 fragment de coque de chaque taxon a été collecté et, dans les deux cas, uniquement sur la zone 1. Une fois de plus, nous semblons être confrontés à une sousreprésentation liée à la taphonomie. lci 0 ae 0 rop 10 eu 500 ar. 20 a 1000 av 30 a 1500 a % 40 ea 2000 ra 2500 du 3500 80 us jusqu'à 7103 60 un 4000 % Pr a 2.1.4. Les autres espèces cultivées La présence de carpo-restes d'autres plantes cultivées est très faible (0,02%) et ils ne sont attestés que sur la zone 1 (fig. 7 et 11). Seuls 2 taxons appartiennent à ce groupe : Linum usitatissimum (lin) et Papaver cf. somniferum (pavot). Tous les carpo-restes ont été conservés par carbonisation (voir figure 6). Le lin est représenté uniquement par 12 spécimens, la plupart compris dans la fourchette -450/-425. Il s'agit de la première attestation de ce taxon sur le site. Son importance économique comme plante oléagineuse, et même l'utilisation de ses fibres pour la fabrication de tissus, reste méconnue et difficile à estimer. En ce qui concerne le pavot, 1 seul spécimen a été potentiellement identifié, aussi pour la première fois à Lattara. En effet, quelques doutes subsistent encore sur cette détermination en raison du faible nombre de restes attestés et de leur similitude (notamment quand ils sont carbonisés) avec les semences du coquelicot (Papaver dubium/ CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Vitis vinifera ssp. vinifera - raisin Ficus carica - figue individus 100% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 0% -375/ -350 fréquence relative d'attestation 100% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% -475/ -450 -450/ -425 carbonisation -425/ -400 -400/ -375 imbibition -475/ -450 0% -375/ -350 minéralisation -475/ -450 individus 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% 0% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 carbonisation fréquence relative d'attestation 100% 0% -450/ -425 carbonisation Olea europaea var. europaea - olive 100% -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 fréquence relative d'attestation 100% 90% 0% individus 100% 90% 0% 343 -425/ -400 -400/ -375 imbibition -375/ -350 minéralisation a b -475/ -450 imbibition -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 minéralisation Fig. 14 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des pépins de Vitis vinifera (photo US53329) et de Ficus carica (photo US53329), ainsi que des noyaux de Olea europaea (photo US53329 : (a) carbonisé, (b) minéralisé). Photos : SRI Universitat de Lleida. 344 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 90 80 70 60 50 % 40 30 20 10 0 100 90 80 70 60 % 50 40 30 20 10 0 Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Panicum miliaceum Lens culinaris Vitis vinifera ssp. vinifera Ficus carica -475\-450 -450\-425 -425\-400 a -400\-375 -375\-350 b -475\-450 -450\-425 -425\-400 -400\-375 -375\-350 c 6 nb individus/1l. 5 4 3 2 1 0 -475\-450 -450\-425 -425\-400 -400\-375 -375\-350 Fig. 15 : Évolution des principales espèces cultivées de Lattara entre -450 et -350 : (a) nombre d'individus par quart de siècle ; (b) fréquence relative d'attestation par quart de siècle ; (c) densité d'individus par 1 litre de sédiment traité par quart de siècle. rhoeas), attestées par ailleurs dans d'autres échantillons étudiés. Des analyses complémentaires s'avèrent donc nécessaires pour confirmer cette identification. 2.1.4. Evolution des principales espèces cultivées entre -450 et -350 Une analyse de l'évolution des principaux taxons cultivés par quart de siècle, d'un point de vue tant quantitatif que qualitatif, a été réalisée sur la base de plusieurs paramètres : la densité par taxon, la relation entre les taxons (pourcentage du nombre d'individus) et leur fréquence relative d'attestation (fig. 15). Ces graphiques ont été réalisés non seulement avec les données issues des échantillons étudiés pour ce travail, mais également en ajoutant les données de la place 123 (Buxó 2003) pour les périodes comprises entre -400 et -350. Les trois graphiques résultants montrent que, tout au long de la période concernée, les espèces prédominantes sont clairement l'orge vêtue, le blé tendre/dur et le raisin. Elles sont suivies de l'amidonnier et, dans une moindre mesure, d'un troisième groupe formé par le millet commun, la lentille et la figue. Concernant la densité, les trois premières espèces montrent une évolution parallèle, avec la prédominance pendant toute la séquence de l'orge vêtue, notamment si l'on ne tient pas compte de la période -475/-450 (la moins échantillonnée, ce qui peut éventuellement créer une distorsion des résultats) (fig. 15a). Effectivement, la relation entre les taxons décrite ci-dessus semble différente durant ce quart de siècle, car une importance majeure des blés, tant nus que vêtus, peut être observée. Néanmoins, comme on l’a déjà souligné, il faut considérer ces différences avec prudence compte tenu du faible nombre de données disponibles pour le moment. En parallèle, l'amidonnier semble perdre progressivement de l'importance, ce qui est visible spécialement à partir de -450/425. De leur côté, l'orge vêtue, le blé tendre/dur et le raisin montrent une augmentation importante de leur densité qui peut répondre notamment au nombre élevé d'individus attesté dans les concentrations (de blé tendre/dur sur la zone 1 et d'orge vêtue et de raisin sur la zone 27). Un autre pic isolé, qui est en relation avec le même phénomène (dans ce cas, uniquement sur la zone 1), est celui du millet commun au cours de la période -425/-400. Les circonstances de formation de ces concentrations seront détaillées plus précisément dans le paragraphe 3. Quant à la relation entre les taxons, exprimée en pourcentages à partir du nombre d'individus, l'orge vêtue présente une augmentation progressive de son importance par rapport au blé tendre/dur, tandis que ce dernier semble rester assez stable au cours de toute la séquence (fig. 15b). Malgré cela, une légère tendance décroissante en faveur de l'orge vêtue peut être observée. Le raisin ne montre pas de tendance particulière et varie en fonction de l'importance relative d'autres espèces secondaires, comme le millet commun, durant le quart -425/-400. Les autres espèces, bien qu'elles soient plus importantes que certaines qui n'ont même pas été inclues dans cette analyse évolutive, ont une importance très modeste. Leur représentation se reflète dans l'analyse des fréquences relatives d'attestation, car dans certains cas elles arrivent jusqu'à 50% (fig. 15c). Les taxons les plus fréquents, cependant, sont invariablement le blé tendre/dur et l'orge vêtue, tous les deux dans des proportions très similaires (dans la plupart des cas autour de 90%). En revanche, le raisin ne dépasse presque jamais 60%, à l'exception de la période -425/-400 (peut-être en raison de la présence plus généralisée de restes imbibés dans la zone 1). L'analyse de ce paramètre montre également la présence constante de l'amidonnier (autour de 60%), malgré que, comme il a été signalé auparavant, sa densité ne soit pas très élevée. De façon générale, ce graphique montre une stabilité des principaux taxons cultivés tout le long de la période concernée. Cette caractéristique semble donc être la plus importante à souligner CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Fruits 2% Autres plantes sauvages 98% Fig. 16 : Pourcentage du nombre de restes des plantes sauvages par catégorie (n : 23753). par rapport à l'étude diachronique de ces taxons : les variations des densités ou des pourcentages relatifs au nombre d'individus répondraient à des faits ou des phénomènes ponctuels qui sont la conséquence d'activités concrètes et/ou de processus taphonomiques particuliers concernant uniquement certaines unités fonctionnelles (UNF). Ils ne répondent donc pas à des augmentations ou diminutions d'intensité de la consommation, ou à des différences de préférence de certaines espèces par rapport à d'autres, les relations entre elles étant tout le temps quasi parallèles. En somme, il semble donc se produire, du point de vue des préférences de consommation de produits végétaux des Lattarenses, une période de stabilité. Néanmoins, il faudra attendre les données fournies par les analyses des périodes antérieures pour peser correctement l'importance de chaque taxon, notamment en ce qui concerne la fin du VIe s. et le début du Ve s. av. n. è. à titre d'exemple, les données issues de la fouille de Port Ariane (malgré leur provenance d'un contexte non urbain et du nombre de restes beaucoup moins élevé) montrent qu'au cours du VIIe s. av. n. è. l'amidonnier est légèrement prédominant, d'un point de vue quantitatif, sur l'orge vêtue et le blé tendre/dur (Alonso et al. 2007, fig. 23), tendance qui semble également perceptible pour le deuxième quart du Ve s. dans la ville de Lattara. La fréquence d'attestations montre cependant que l'orge vêtue est nettement prédominante, ainsi qu'une situation de relative égalité entre l'amidonnier et le blé tendre/ dur. En fait, tandis que l'amidonnier semble perdre importance au cours du Ve et IVe siècles, le blé tendre/dur se consolide progressivement (Buxó 1999a, 533-534; Alonso et al. 2007, 246). 2.2. Les plantes sauvages Les plantes sauvages présentées par la suite sont regroupées essentiellement en deux catégories : les espèces qui ont des fruits comestibles potentiellement cueillis (2% des restes) et toutes les autres espèces sauvages (98% des restes) (fig. 16, 17, 18 et 19). Ce deuxième groupe inclue un grand nombre de plantes qui ont pu être 345 également consommées ou utilisées à d'autres fins par les habitants de Lattara, de façon plus ou moins ponctuelle, question qui sera discutée opportunément dans le paragraphe 3. 23395 restes de plantes sauvages font partie de cette étude (14260 de la zone 1 et 9135 de la zone 27). Un total de 174 taxons a été identifié. La plupart des restes identifiés sont des semences, bien que d'autres types de restes aient été également attestés (notamment des feuilles, ainsi que quelques bases d'épillet, segments de rachis et fragments d'arêtes de graminées, des rhizomes, etc.). Le mode principal de conservation est la carbonisation, à l'exception de la zone 1 où la conservation par imbibition est également très importante. Quelques taxons ont été aussi conservés minéralisés (voir figure 6). 2.2.1. Les fruits De façon générale, la variété et le nombre de fruits potentiellement cueillis ne sont pas très importants (fig. 17 et 18). Un total de 358 restes et 13 taxons ont été attestés: Arbutus unedo (arbouse), Cornus mas (cornouille), Corylus avellana (noisette), Crataegus monogyna (aubépine), Prunus avium/cerasus (cerise/merise/griotte), Prunus spinosa (prunelle), Pyrus communis/pyraster (poire), Quercus sp. (gland), Rubus cf. caesius (mûre bleu), Rubus fruticosus (mûre ronce), Rubus cf. idaeus (framboise), Sambucus nigra (sureau noir) et Sorbus sp. (corme). Il est à signaler que le poirier a été considéré ici en tant que sauvage du fait qu'un seul pépin de poire a été attesté et de la difficulté de distinguer les deux espèces. En général, les mûres sont les fruits sauvages les mieux attestés tant par leur nombre de restes que par leur fréquence relative d'attestation (9,43%) (fig. 20). Suivent les noisettes (8,81% de fréquence) et les fruits du sureau noir (5,66%), ainsi que les glands (3,77%). Les autres espèces n'apparaissent que de façon plus ponctuelle (entre 1,89% et 0,63%) et n'ont pas un nombre de restes très élevé. Cependant, l'importance de ces trois premiers taxons par rapport aux autres peut être due à leur mode de conservation, notamment en ce qui concerne la zone 1. En effet, dans le cas des restes carpologiques appartenant aux fruits sauvages, les modes de conservation multiples concernent également un certain nombre d'espèces (voir figure 6). La prédominance d'un mode ou d'un autre varie selon les taxons, comme il est indiqué dans ce tableau. Ainsi, prenant les trois espèces les plus importantes comme exemple, on note que Rubus fruticosus et Sambucus nigra n'apparaissent presque que gorgés d'eau, tandis que Corylus avellana est plus fréquent et abondant sous forme carbonisée (fig. 21). Pour ces raisons, ce dernier taxon est attesté de façon plus régulière tout le long de la séquence étudiée. Ces différences de conservation expliquent une fois de plus le fait que certains taxons sont plus importants et abondants que d'autres, non seulement dans l'absolu mais également entre les zones étudiées. En effet, il est à noter que sur la zone 27, où la carbonisation est le mode de conservation le plus courant, le nombre de restes et de taxons appartenant à cette catégorie de plantes est très faible, presque anecdotique. Cependant, d'autres raisons peuvent être à 346 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA FRUITS CUEILLIS ZONE 1 Arbutus unedo Cornus mas Corylus avellana Crataegus monogyna Prunus avium/cerasus Prunus spinosa Pyrus communis/pyraster Quercus sp. Rubus cf. caesius Rubus fruticosus Rubus cf. idaeus Rubus sp. Sambucus nigra Sorbus sp. Sorbus/Malus Adonis annua cf. Aegilops sp. Agrimonia eupatoria Agrostemma githago Ajuga chamaepitys Ajuga sp. Alisma plantago-aquatica Alismataceae Alopecurus sp. Amaranthus sp. Anagallis sp. Anthemis cotula Anthemis sp. Apiaceae Apiaceae/Asteraceae Apium graveolens Apium sp. Asperula arvensis Asperula sp. Asphodelus fistulosus Asteraceae Astragalus sp. Atriplex hastata/patula Atriplex sp. Atriplex/Chenopodium Avena fatua Avena sp. Avena sp.-type Beta sp. PLANTES SAUVAGES Bolboschoenus maritimus Brassica nigra Brassicaceae Bromus racemosus Bromus secalinus Bromus sp. Bromus sterilis Bupleurum sp. Caprifoliaceae Carduus/Cirsium Carex type divisa/divulsa Carex type elata Carex type flava Carex type hirta/distans Carex type leporina/ovalis Carex type paniculata Carex type riparia Carex sp. Carthamus sp. Centaurea sp. Cerastium sp. Chara sp. Chenopodiaceae Chenopodium album Chenopodium murale Chenopodium type polyspermum Chenopodium sp. Chrysanthemum sp. Cirsium sp. Cistus sp. Cladium mariscus Cyperaceae Cyperus longus Cyperus sp. Digitaria sp. Echinochloa sp. Eleocharis sp. Eragrostis minor Euphorbia sp. Euphorbia helioscopia Fabaceae Fagus sylvatica Festuca sp. Fumaria officinalis Galium aparine Galium palustre Galium sp. Galium spurium Glaucium corniculatum Glyceria sp. Gypsophila sp. Helianthemum sp. Heliotropium europaeum Hordeum murinum Hordeum sp. Hyoscyamus sp. Juncus sp. Juniperus/Tamarix Labiatae Lathyrus arvensis Leucanthemum sp. Linum sp. Lithospermum arvense Lithospermum sp. Lolium cf. perenne/rigidum Lolium sp. Lolium temulentum Lolium/Festuca Malva sp. Malva sylvestris Medicago arabica Medicago littoralis nb US semence semence coque semence semence semence semence cupule semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence glume semence arête fruit semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence enveloppe semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence feuille semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence bractée semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence fruit semence branche semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence fruit semence fruit -475\-450 2 frag. i c i ind. c freq. c 1 1 3 1 ind. i 2 2 28 2 1 10 1 1 1 3 9 3 1 1 1 4 1 1 1 10 1 4 1 3 1 4 15 193 1 7 1 4 1 1 1 1 1 1 115 1 1 1 1 2 1 1 20 2 9 1 2 1 7 1 127 36 7 16 19 1 17 3 6 6 5 1 1 1 3 3 2 1 2 5 2 1 7 2 11 1 1 1 4 50 1 2 4 1 2 2 5 10 5 2 2 1 2 2 1 1 1 1 12 6 1 41 1 4 2 1 5 12 19 15 6 8 7 9 1 7 3 6 11 2 102 20 90 127 9 15 2 7 2 390 2 7 1 5 2 5 19 6 24 6 1 5 1 5 2 7 1 1 4 30 53 5 3 6 6 2 4 1 3 4 1 6 1 1 11 7 2 1 68 1 4 4 4 2 1 1 3 1 8 1 2 13 54 13 2 9 1 1 2 2 1 13 5 1 8 9 2 3 3 1 1 4 13 19 7 7 1 1 -400\-375 15 frag. c m ind. c m 6 freq. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 22 1 6 1 14 2 4 3 2 6 1 5 2 2 2 2 1 1 1 2 1 1 1 2 8 87 1 2 1 33 3 2 10 2 4 5 1 1 1 2 5 1 7 2 1 4 2 2 2 1 20 1 1 148 8 6 4 3 1 16 10 1 6 1 2 2 6 202 8 2 1 4 1 1 3 9 1 3 3 3 1 5 1 1 2 7 4 1 4 1 33 8 10 5 6 1 16 3 1 1 1 2 5 1 1 1 5 2 2 1 1 1 1 1 5 3 5 1 2 3 1 8 1 2 6 1 1 3 1 1 5 1 43 38 5 1 1 2 2 5 1 1 1 6 1 1 2 2 2 2 3 2 40 1 3 1 2 1 1 1 3 1 1 1 1 1 2 1 2 6 3 2 10 20 7 8 1 1 9 46 421 25 10 1 1 2 1 7 6 1 1 2 3 1 1 2 2 1 1 7 1 2 1 3 2 1 3 13 9 1 30 7 6 1 1 22 18 58 264 15 25 1 1 1 2 2 4 1 11 3 1 2 2 1 2 1 1 1 2 24 19 1 1 4 1 freq. 93 3 67 -375\-350 18 frag. c m 1 2 1 1 19 3 1 4 ind. c m 1 3 1 8 3 freq. 1 1 3 3 7 4 8 12 1 1 1 1 2 1 43 114 1063 83 22 2 1 24 7 2 2 3 1 212 4 6 22 42 12 -425\-400 29 frag. m c i m 1 23 11 1 50 17 6 6 c 1 4 3 1 15 4 39 588 4 1 2 1 4 1 1 4 1 3 1 1 1 1 3 3 3 3 18 6 2 11 3 3 19 2 1 1 10 1 1 5 3 16 1 2 2 2 7 1 110 1 2 10 ind. i 7 5 11 m freq. 1 2 3 8 1 43 1 1 1 7 1 -450\-425 27 frag. m c i 1 1 1 4 3 5 36 26 3 9 12 4 6 6 22 1 4 2 10 3 2 10 1 1 2 Total 1 3 67 1 4 3 1 4 8 4 1 216 1 1 40 2 1 10 26 1 1 7 1 2 1 40 4 1 20 1 14 1 5 4 4 8 1 12 2 3 41 42 2 312 148 1 2 1 385 5 1 44 9 75 50 1 2 118 171 31 98 150 12 4 71 2 62 60 1 9 8 63 3 101 7 6 51 1 2 1411 1419 8 16 45 6 30 1 12 20 1 1 15 5 1 1 26 8 1 183 7 3 8 2 6 128 16 7 29 21 22 1 8 7 3 2 9 6 3 77 303 1856 175 65 4 1 3 2 1 91 US 1 2 14 1 3 2 1 3 3 1 13 1 1 9 1 1 8 4 1 1 4 1 2 1 12 2 1 10 1 7 1 3 2 2 6 1 5 2 1 9 6 2 44 17 1 1 26 2 1 4 5 18 6 1 1 3 21 8 7 18 5 2 11 1 10 1 1 1 8 3 18 3 3 14 1 2 23 1 10 13 2 5 1 3 8 1 1 9 2 1 1 10 7 1 27 4 3 5 2 3 18 6 3 10 11 1 2 3 1 2 7 4 1 9 43 54 19 24 2 1 1 1 Fig. 17 : Taxons des plantes sauvages identifiés sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d'attestation. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA ZONE 1 -475\-450 2 frag. freq. i c i Nb US ind. c fruit fruit semence Medicago polymorpha semence Medicago radiata semence Medicago sp. fruit semence 2 Melilotus sp. semence Mercurialis annua semence 1 Nepeta cataria semence Neslia paniculata semence Onobrychis sp. semence Papaver dubium/rhoeas semence Phalaris sp. semence 3 Phleum type pratense semence Phleum sp. semence Phragmites sp. tige 4 Plantago lagopus/ovata semence Plantago lanceolata semence Plantago sp. semence Poa annua semence Poa type palustris semence Poa type pratensis/trivialis semence Poa sp. semence Poaceae base glume glume semence 1 seg. rachis tige Poaceae/Cyperaceae rhizome Polygonaceae semence 3 Polygonum aviculare semence Polygonum convolvulus semence 1 Polygonum lapathifolium semence 2 Polygonum cf. minus semence Polygonum mite semence Polygonum sp. semence cf. Polypogon monspeliense semence Portulaca oleracea semence semence Potentilla sp. Ranunculaceae semence Ranunculus type repens semence Ranunculus sardous semence Ranunculus sp. semence 2 Reseda lutea semence 5 Reseda luteola semence Reseda phyteuma semence 2 Rosa sp. épine Rosaceae semence Rosmarinus officinalis feuille Rubiaceae semence Rumex acetosa semence 1 Rumex acetosella semence 10 Rumex crispus semence Rumex crispus/conglomeratus fruit semence Rumex pulcher semence Rumex sanguineus semence Rumex sp. fruit semence Ruppia maritima semence Salicornia sp. semence Sambucus ebulus semence 34 Sanguisorba minor semence Saponaria officinalis semence Saponaria sp. semence Schoenoplectus lacustris semence 6 Schoenoplectus sp. semence Schoenoplectus/Bolboschoenus semence Scrophularia/Verbascum semence Setaria sp. semence Setaria viridis/verticillata semence Sherardia arvensis semence 2 Silene dioica semence Silene gallica semence Silene nutans semence 20 Silene sp. semence Silene vulgaris semence Silene/Stellaria semence 2 Solanaceae semence Solanum dulcamara semence Solanum nigrum semence semence Solanum sp. Sparganium erectum semence Spartium junceum semence Stachys sp. semence 1 Stellaria media semence Stellaria sp. semence Suaeda maritima semence Teucrium sp. semence Thymelaea sp. semence 1 Trifolium type pratense semence Trifolium type repens semence 1 Trifolium sp. semence Trifolium/Melilotus semence Trigonella sp. semence Trinia glauca semence Urtica dioica semence Urtica sp. semence Urtica urens semence Vaccaria sp. semence Valerianella dentata semence Valerianella sp. semence Verbena officinalis semence Vicia sp. semence 1 Viola sp. semence Vulpia sp. semence Sous-total plantes sauvages 167 267 2 Total individus et fragments plantes sauvages 434 2 PLANTES SAUVAGES Medicago lupulina Medicago minima Indéterminés semence Total individus et fragments indéterminés 20 3 23 1 1 2 1 7 3 -450\-425 27 frag. m c i 2 1 1 3 4 1 1 1 1 2 1 3 1 5 1 1 1 4 4 15 2 1 4 2 4 5 495 1 1 1 1 2 1 1 1 5 14 19 12 2 2 2 1 2 8 37 12 3 1 10 1514 2 5 21 4 9 1 1 1 1 3 1 4 5 4 1 1 56 1 4 1 3 36 1 5 1 777 7 1 2 1 1 1 1 17 1 1 1 4 1 1 15 5 3 16 128 21 6 3 85 2 1 1 1 6 9 5 1 5 2 6 7 27 2 30 3 1 2 1 16 22 1 21 5 7 13 7 2 1 103 6 1 1 2 2 9 1 107 18 2 2 17 1 1 9 2 1 5 3 2 1 1 1 1 1 9 2 2 2 1 4807 1 2 2 5 2 3 47 1 1 4 2 6 6 2 3 1 2 8 2 5 1 1 7 2 2 9 2 2 1 2 2 1 1 3 1 3 1 72 12 2 2 3 3 1 freq. 4 2 1 4 107 4 4 m 2 8 1 2 22 2 24 1 2 2 c 2 39 ind. i 261 1511 6351 20 281 33 2001 77 2078 100 19 119 1 18 ind. c i -425\-400 29 frag. m c i m 41 1 1 1 6 6 6 freq. 8 1 1 1 3 3 7 2 -400\-375 15 frag. c m ind. c m 1 14 6 freq. 1 3 13 5 2 9 4 54 6 8 7 1 1 ind. c m 1 347 -375\-350 18 frag. c m 1 1 freq. 1 1 1 1 50 3 4 7 12 1 2 1 3 5 22 6 1 2 70 1 1 8 1 1 1 1 3 2 4 15 1 1 1 16 56 21 10 1 1 3 1 1 5 1 1 1 4 1 1 1 8 9 26 5 3 1 7 1 2 1 1 1 2 1 2 1 7 1 1 1 8 1 1 2 6 1 1 6 20 4 2 1 1 5 7 11 1 2 4 3 1 1 1 1 1 908 524 10 26 6 1 17 76 10 1 10 4 5 4 4 16 10 2 5 4 1 3 2 1 2 2 8 1 1 1 1 3 1 3 2 7 7 1 3 4 1 1 1 5 1 1 1 4 1 1 1 1 1 4 1 1 2 1 1 2 4 1 1 2 21 2 4 4 1 1 2 1 5 3 2 9 29 10 2 1 2 1 7 4 3 1 19 3 1 7 2 1 1 1 1 1 2 1 2 2 1 25 11 55 38 2 1 1 4 2 6 4 13 25 1 1 1 1 3 1 15 9 2 1 3 3 3 2760 6 2786 93 20 955 955 95 93 16 95 3 7 1 21 1 1 1 5 5 2 50 1 3 1 2 4 1 1 1 1 7 24 1 2 2 2 1 4 1 2 10 1 7 1 2 1 1 1 1 1 1 15 1 2 1 21 7 1 1 1284 4 1288 267 267 177 177 52 52 6 1 4 1 150 2 152 12 5 5 38 38 10 10 Total 1 5 115 110 2 1 3 44 41 14 1 2 1 2 8 241 7 16 499 4 10 2 9 52 3 30 2 2 283 266 12 1 5 4 27 29 16 2 1 15 8 106 30 40 7 1 14 44 4 11 1 1 3774 2 29 144 27 2 11 9 2 2 3 30 27 2 1 192 1 12 5 123 8 34 3 56 9 72 8 43 38 58 114 2 1 5 3 1 5 1 10 4 1 4 4 146 53 13 143 96 3 1 1 2 2 1 20 1 25 49 1 1 91 US 1 3 19 2 1 3 19 8 1 1 1 1 4 43 3 4 5 3 7 5 4 8 2 4 2 1 40 1 1 2 2 8 11 5 1 1 6 2 13 14 6 5 1 6 10 2 7 1 1 24 2 10 22 12 2 1 2 1 2 10 2 1 21 1 4 4 9 4 6 1 12 1 18 2 8 8 17 8 1 1 1 2 1 2 1 3 3 1 4 3 12 8 4 19 8 2 1 1 2 1 1 5 1 6 11 1 1 14260 8 Fig. 17 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé; i, imbibé; m, minéralisé), le nombre absolu d’individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d’attestation. (Suite et fin). 348 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA ZONE 27 PLANTES SAUVAGES FRUITS CUEILLIS Prunus spinosa Prunus sp. Quercus sp. Rubus fruticosus Rubus sp. Aegilops sp. Amaranthus sp. Ammi sp. Anagallis sp. Anthemis cotula Apiaceae Asperula sp. Asperula/Galium Asteraceae Astragalus sp. Atriplex hastata/patula Atriplex sp. Atriplex/Chenopodium Avena fatua Avena sp. Avena sp. type Bolboschoenus maritimus Boraginaceae Brassica nigra Brassica sp. Brassicaceae Bromus mollis Bromus racemosus Bromus secalinus Bromus sp. Bromus sterilis Bupleurum sp. Carduus/Cirsium Carex type divisa/divulsa Carex sp. Carthamus sp. Caryophilliaceae Centaurea sp. Cerastium sp. Chara sp. Chenopodiaceae Chenopodium album Chenopodium sp. Cirsium sp. Cladium mariscus Coronilla sp. Cyperaceae Cyperus fuscus Cyperus longus Cyperus sp. Echinocloa crus-gallii Elatine hidropiper Euphorbia sp. Euphorbia helioscopia Fabaceae Fagus sylvatica Festuca sp. Galeopsis sp. Galium aparine Galium palustre Galium sp. Galium spurium Hordeum murinum Hordeum cf. murinum Isatis tinctoria Juncus sp. cf. Juncus sp. Liliaceae Lithospermum sp. Lolium cf. perenne/rigidum Lolium sp. Lolium cf. temulentum Malva nicaeensis nb US semence semence galle semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence arête base épillet semence semence arête semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence semence bractée semence semence semence semence semence semence semence base épillet semence fruit semence semence semence semence semence fruit fruit semence 475/-450 9 ind. frag. freq. 2 2 2 1 1 1 3 2 2 4 8 3 2 1 4 3 3 1 4 4 3 1 1 1 4 3 2 1 1 7 4 4 2 4 1 2 1 3 3 8 12 11 1 5 8 2 1 3 10 1 1 6 3 1 1 5 3 4 3 4 3 1 3 22 1 6 1 4 2 21 28 267 10 9 8 1 1 5 3 10 1 2 2 2 18 10 126 4 5 17 28 1 70 1 1 9 22 36 3 3 2 3 4 1 3 1 1 1 3 freq. 1 1 5 1 1 1 1 450/-425 31 ind. frag. 2 1 1 3 5 8 1 1 2 2 1 1 1 1 1 11 1 6 5 2 91 1 3 3 2 2 9 1 20 24 1 8 19 46 180 404 1 5 18 18 6 425/-400 22 ind. frag. 1 2 1 11 1 1 148 5 11 2 9 1 1 4 1 1 113 11 1 3 2 2 6 4 1 28 93 1 1 104 3 42 104 400/-375 2 freq. ind. frag. freq. 1 1 1 2 1 5 1 1 3 4 4 1 5 1 1 3 1 2 12 6 4 1 1 1 2 1 1 1 4 3 2 61 25 4 6 3 1 2 5 4 4 3 1 1 6 43 76 3 6 8 5 5 18 2 4 2 1 7 1 1 1 1 1 24 1 1 1 8 44 2 2 612 1 5 5 8 7 552 612 385 1 2 5 1 12 2 3 1 1 375/-350 4 ind. frag. freq. 2 3 5 1 1 1 2 2 1 1 1 2 2 2 1 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 7 19 89 2 3 4 2 400 3 15 12 1 2 Total 1 1 1 2 3 1 14 1 1 153 8 18 11 16 1 1 9 1 3 2 1 202 239 37 1 3 2 10 9 5 8 85 197 1 2 66 35 4 10 3 2 1 23 80 123 3 9 5 52 2 1 2 2 2 1 1 46 1 1 1 18 3 147 5 2 8 632 43 35 1 19 626 1245 1145 1 2 68US 1 1 1 2 3 1 8 1 1 7 6 10 5 11 1 1 8 1 1 1 2 28 20 15 1 1 1 4 1 2 4 12 3 1 2 9 13 4 7 1 2 1 10 12 22 1 5 1 18 1 1 2 1 1 1 1 14 1 1 1 8 3 23 4 3 1 2 10 3 1 1 13 41 42 1 2 Fig. 18 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d'attestation. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA ZONE 27 nb US PLANTES SAUVAGES Malva sp. Malva sylvestris Malvaceae Medicago arabica Medicago littoralis Medicago minima Medicago sp. semence semence semence fruit semence semence fruit semence Medicago/Melilotus semence Melilotus sp. semence Nigella sp. semence cf. Ornithopus sp. semence Papaver dubium/rhoeas semence Phalaris paradoxa semence Phalaris sp. semence Phragmites/Juncus tige Physalis sp. semence Pistacia lentiscus semence Pistacia terebinthus semence Plantago lanceolata semence Plantago sp. semence Poa pratensis/trivialis semence Poa sp. semence Poaceae arête base épillet glume semence seg. rachis tige Polygonaceae semence Polygonum aviculare semence Polygonum convolvulus semence Polygonum lapathifolium semence Polygonum sp. semence Portulaca oleracea semence Ranunculus repens semence Ranunculus sp. semence Raphanus/Rapistrum semence Reseda lutea semence Reseda phyteuma semence Reseda sp. semence Rosmarinus officinalis type feuille Rubiaceae semence Rumex acetosella semence Rumex conglomeratus semence Rumex crispus semence Rumex sp. semence Sambucus ebulus semence Sanguisorba minor semence Schoenoplectus lacustris semence Schoenoplectus/Bolboschoenus semence Scorpiurus sp. semence Setaria sp. semence Setaria viridis/verticillata semence Sherardia arvensis semence Silene alba semence Silene neglecta semence Silene nutans semence Silene sp. semence Silene vulgaris semence Solanum nigrum semence Solanum sp. semence Teucrium sp. semence Trifolium pratense semence Trifolium sp. semence Trigonella sp. semence Valerianella dentata semence Valerianella sp. semence Veronica hederifolia semence Viola sp. semence Sous-total plantes sauvages Total individus et fragments plantes sauvages Indeterminés Total individus et fragments indéterminés ind. 475/-450 9 frag. freq. 2 1 1 1 ind. 21 450/-425 31 frag. freq. 5 1 1 6 5 8 4 3 2 31 1 7 1 211 1 2 1 1 1 1 43 1 33 1 1 7 1 23 3 2 2 3 1 5 1 12 1 234 1 3 1 1 165 1 1 22 1 1 9 7 1 11 1 4 7 1 4 1 1 2 825 7 1 1 3 4 ind. 14 4 425/-400 22 frag. 2 4 186 2 127 19 21 1 1 1 2 54 27 400/-375 2 freq. ind. frag. freq. 7 3 1 1 1 1 11 3 4 1 1 1 1 10 1 1 1 1 29 8 1 1 4 505 5 155 1 15 2 3 1 37 3 1 8 2 7 1 1 1 1 1 1 103 2 6 5 5 1 17 19 7 4 13 2 10 25 2 8 1 1 1 1 12 2 2 3 1 2 4 3 3 83 1 1 1 8 1 1 61 170 32 4 1 2 1 3 2 11 587 86 1 648 288 61 202 10 7 1 3 1 1 1 1 1 1 2 1678 1156 2834 235 650 415 1 1 1 4114 1317 5431 186 3137 2951 1 1 1 8 2 3 16 31 3 2 19 19 2 2 1 2 9 3 1 2 6 2 1 2 2 18 1 1 375/-350 4 frag. freq. 1 ind. 2 4 1 5 1 19 1 1 26 3 4 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 3 1 1 1 1 1 171 33 204 18 7 349 7 3 30 Total 37 6 1 2 4 190 2 161 19 32 1 1 1 2 308 1 1 1 1 2 1 29 8 1 5 5 1181 10 1 3 10 67 1 13 1 2 11 1 3 2 2 928 9 1 3 16 57 27 2 29 57 3 13 2 6 1 1 3 98 3 2 3 1 61 170 32 15 1 1 2 9135 68US 13 4 1 1 1 2 1 17 3 10 1 1 1 1 31 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 2 49 5 2 1 5 18 1 6 1 1 3 1 3 2 1 11 6 1 1 2 23 8 1 4 16 1 4 1 5 1 1 1 19 2 2 1 1 1 2 1 4 1 1 1 27 Fig. 18 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation (c, carbonisé; i, imbibé; m, minéralisé), le nombre absolu d’individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d’attestation (Suite et fin). 350 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA Fig. 19 : Plantes sauvages : (1) Bromus cf. sterilis (US27320) ; (2) Avena fatua (US27720) ; (3) Malva nicaeensis, fragment de fruit (US27737) ; (4) Malva sylvestris (US27954); (5) Cladium mariscus (US53038) ; (6) Rumex conglomeratus (US27300) ; (7) Anthemis cotula (US27223) ; (8) Lolium cf. perenne/rigidum (US27320) ; (9) Lolium cf. temulentum (US53042) ; (10) Isatis tinctoria (US27320) ; (11) Silene cf. vulgaris (US53329) ; (13) Medicago minima (US27320). Photos : SRI Universitat de Lleida. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA l'origine de cette différence, comme la caractérisation et l’utilisation des espaces (voir paragraphe 3). 2.2.2. Les autres plantes sauvages les plus nombreuses : 23395 restes et 160 taxons (fig. 17 et 18). Pour les analyses qui seront présentées par la suite, seules les unités stratigraphiques qui ont fait l'objet d'un tri et une détermination complète vont être prises en compte afin d´évaluer le plus précisément possible la place réelle des taxons. Ainsi, ces analyses seront fondées uniquement sur 18904 restes et 149 taxons. La plupart des restes de plantes sauvages attestées sont des semences, mais d'autres types de restes ont également été analysés: des feuilles (Rosmarinus officinalis et Cistus sp.), des fruits (notamment de Rumex et Medicago), des fragments d'arêtes d'Avena sp.-type, ainsi que plusieurs parties de l'épi (segments de rachis, bases d'épillet, tiges, etc.) de diverses graminées déterminées (Phragmites sp.) ou indéterminées (Poaceae). Tous ces restes ont été exclus des statistiques, afin d'éviter les distorsions produites par la comparaison de variables différentes. Ainsi, les pourcentages utilisés pour évaluer l'importance relative des taxons ne tiennent compte que des semences. En général, la famille des graminées (Poaceae) est la mieux représentée tant en nombre de restes qu'en nombre de taxons (fig. 22). Au sein de cette famille, on retrouve une grande partie des taxons sauvages les plus importants au cours de toute la séquence étudiée : les ivraies et les fétuques (Lolium sp., L. temulentum, L. perenne/rigidum, Festuca sp., Lolium/Festuca), les alpistes (Phalaris sp., Ph. paradoxa), les avoines (Avena sp., A. fatua), les bromes (Bromus sp., B. sterilis, B. racemosus, B. mollis, B. secalinus), les égilopes (Aegilops sp.), ainsi que d'autres graminées de plus petite Les plantes sauvages qui n'ont pas de fruits comestibles sont Autres 7% Sambucus nigra 11% Rubus fruticosus 63% Corylus avellana 19% Fig. 20 : Pourcentage du nombre d'individus des fruits sauvages par taxon (n : 357 individus). Sambucus nigra - sureau noir Rubus fruticosus - mûre individus 100% individus 100% 100% fréquence relative d'attestation 80% 80% 80% 60% 60% 60% 60% 40% 40% 40% 40% 20% 20% 20% 20% 0% 0% 0% -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 carbonisation -475/ -450 imbibition -450/ -425 -425/ -400 -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 0% carbonisation -400/ -375 fréquence relative d'attestation 100% 80% -475/ -450 351 -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 imbibition Corylus avellana - noisette individus 100% 80% 80% 60% 60% 40% 40% 20% 20% 0% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 fréquence relative d'attestation 100% -400/ -375 carbonisation 0% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 imbibition Fig. 21 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des carpo-restes de Rubus fruticosus (photo US53329), Sambucus nigra et Corylus avellana. Photo: SRI Universitat de Lleida. 352 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA Poaceae Fabaceae Cyperaceae Brassicaceae Chenopodiaceae Rubiaceae Polygonaceae Caryophyllaceae Asteraceae Caprifoliaceae Malvaceae Ranunculaceae Boraginaceae Rosaceae Resedaceae Solanaceae Apiaceae Papaveraceae Plantaginaceae Labiatae Autres Nombre Nombre restes déterminées indéterminées semences 5871 1359 6794 1123 45 1168 865 83 946 643 11 654 438 24 462 409 11 420 375 4 376 257 10 267 189 24 213 93 2 95 87 1 88 31 40 71 69 1 70 66 66 45 45 30 1 31 13 15 28 17 17 17 17 4714 3 15 1914 4 382 Autre type Nombre restes taxons 436 27 14 2 13 3 8 5 3 8 11 5 2 2 4 2 8 3 3 4 3 2 4702 6 1536 24 Fig. 22 : Principales familles de plantes sauvages attestées à Lattara. On note le nombre de restes déterminés et indéterminés, le nombre de semences et d'autres types de restes, ainsi que le nombre de taxons. taille comme les sétaires (Setaria sp., S. viridis/verticillata), les pâturins (Poa sp., P. annua, P. palustris, P. pratensis/trivialis), les fléoles (Phleum sp., Phleum pratense), les vulpins (Alopecurus sp.) ou le polypogon (Polypogon monspeliense), entre autres. Les taxons les Carex type divisa/divulsa individus 100% plus importants de ce groupe sont Lolium temulentum (14,47% des restes et 59,4% de fréquence relative d'attestation), Lolium perenne/ rigidum (5,37% des restes et 19,8% de fréquence), Phalaris sp. (3,54% des restes et 52,8% de fréquence), Avena sp. (2,66% des restes et 58,5% de fréquence) et Bromus sp. (0,95% des restes, mais 21,7% de fréquence). La plupart des autres taxons ne dépassent pas, en moyenne, 0,5% des restes et 12% de fréquence relative d'attestation. La deuxième famille la mieux représentée est celle des légumineuses sauvages (Fabaceae), notamment celles de petite taille (fig. 22) : les luzernes (Medicago sp., M. minima, M. arabica, M. polymorpha, M. littoralis, M. radiata, M. lupulina), les trèfles (Trifolium sp., T. type pratense, T. type repens), les mélilots (Melilotus sp.), les trigonelles (Trigonella sp.), les astragales (Astragalus sp.) ou les coronilles (Coronilla sp.), entre autres. Les taxons les plus importants de ce groupe sont Medicago minima (2,26% des restes et 16% de fréquence, auxquels on pourrait ajouter 1,54% des restes et 26,4% de fréquence à Medicago sp.), Melilotus sp. (0,37% des restes et 16% de fréquence) et, bien qu'il ne soit pas non plus considéré comme taxon, Trifolium sp. (2,51% des restes et 17,9% de fréquence). Les autres taxons de ce groupe se situent nettement en dessous de 0,3% des restes et 8,5% de fréquence relative d'attestation. La famille des cypéracées (Cyperaceae) a été aussi très bien attestée (fig. 22) : plusieurs types de laîches (Carex sp., C. type fréquence d'attestation 100% Bolboschoenus maritimus 80% 80% 100% 60% 60% 80% 40% 40% 60% 20% 20% 40% 0% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 carbonisation 0% -475/ -450 imbibition -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 20% 0% Chenopodium album individus 100% 80% 80% 60% 60% 40% 40% 20% 20% 0% -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 carbonisation fréquence d'attestation 100% 0% individus -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 fréquence d'attestation 100% 80% 60% 40% 20% 0% -475/ -450 imbibition -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 -375/ -350 carbonisation -475/ -450 -450/ -425 -425/ -400 -400/ -375 imbibition -375/ -350 Fig. 23 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des carpo-restes de Carex type divisa/divulsa, Chenopodium album et Bolsboschoenus maritimus (US53329). Photo : SRI Universitat de Lleida. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA divisa/divulsa, C. type elata, C. type flava, C. type hirta/distans, C. type leporina/ovalis, C. type paniculata, C. type riparia), de scirpes (Bolboschoenus maritimus, Schoenoplectus lacustris, Eleocharis sp.), de souchets (Cyperus sp., C. longus, C. fuscus), ainsi que le marisque (Cladium mariscus). Il est à noter concernant les Carex que plusieurs types ont été proposés sur la base d'un regroupement d'espèces qui présentent des caractéristiques morphologiques similaires entre elles et assez distinctes d'autres espèces, afin d'essayer de caractériser de façon plus précise les milieux potentiels où elles se développent. En ce qui concerne ce groupe, les taxons les mieux représentés sont Bolboschoenus maritimus (2,42% des restes et 31,1% de fréquence relative d'attestation), Carex type divisa/divulsa (1,01% des restes et 21,7% de fréquence), ainsi que Carex type hirta/distans (0,54% des restes et 7,5% de fréquence) et Schoenoplectus lacustris (0,56% des restes et 6,6% de fréquence). Les autres taxons sont beaucoup moins abondants et fréquents (à l'exception de Cladium mariscus qui a une fréquence de 7,5%). La famille des chénopodiacées (Chenopodiaceae) est également l'une des plus importantes, regroupant plusieurs espèces assez présentes au cours des périodes étudiées (fig. 22) : les chénopodes (Chenopodium sp., Ch. album, Ch. murale, Ch. type polyspermum), les arroches (Atriplex sp., A. hastata/patula), ainsi que dans une moindre mesure la blette (Beta sp.), la soude maritime (Suaeda maritima) et la salicorne (Salicornia sp.). Le taxon le plus important est Chenopodium album (1,31% des restes et 25,5% de fréquence relative d'attestation), suivi d'Atriplex sp. (0,27% de restes et 10,4% de fréquence) ; les autres taxons n'apparaissent que de façon plus ponctuelle. Les polygonacées (Polygonaceae) sont également bien représentées par plusieurs groupes d'espèces assez abondants et fréquents (fig. 22) : les renouées (Polygonum sp., P. aviculare, P. convolvulus, P. lapathifolium, P. mite) et les oseilles ou rumex (Rumex sp., R. acetosa, R. acetosella, R. crispus, R. conglomeratus). Les taxons les plus importants sont Rumex acetosella (1,02% des restes et 16% de fréquence), Polygonum convolvulus (0,29% des restes et 20,8% de fréquence), P. aviculare (0,30% des restes et 12,3% de fréquence) et R. crispus (0,32% de restes et 10,4% de fréquence). Les caryophyllacées (Caryophyllaceae) présentent aussi un nombre assez élevé de restes et de taxons (fig. 22). Les principaux groupes d'espèces attestés dans cette étude sont les silènes (Silene sp., S. vulgaris, S. gallica, S. nutans, S. dioica, S. otites, S. alba, S. neglecta) et les stellaires (Stellaria sp., S. media), ainsi que la saponaire officinale (Saponaria officinalis), la nièlle des blés (Agrostemma githago), le céraiste (Cerastium sp.) et la gypsophile (Gypsophila sp.). Les plantes les plus importantes de ce groupe sont les silènes (1,24% des restes et 30,2% de fréquence, en moyenne), tandis que les autres taxons sont beaucoup moins abondants et fréquents. Les rubiacées (Rubiaceae) sont également très bien représentées (fig. 22). Les principaux groupes d'espèces de cette famille sont les gaillets (Galium sp., G. aparine. G. spurium, G. palustre), les aspérules (Asperula sp., A. arvensis) et la shérardie des champs (Sherardia arvensis). Les taxons les plus importants sont Galium sp. (2,13% des restes et 33% de fréquence relative d'attestation) et Sherardia arvensis (0,59% des restes et 17,9% de fréquence). 353 Enfin, pour ce qui concerne les autres familles ou espèces de plantes sauvages attestées à Lattara, on peut retenir comme principale caractéristique la rareté (fig. 22). Néanmoins, il est intéressant de signaler plusieurs questions qui se posent au regard de cette figure. D'un côté, l'importance relative que semblent avoir les crucifères (Brassicaceae) et les composées (Asteraceae), et qui obéit en fait à la présence de deux concentrations ponctuelles de deux espèces: le pastel (Isatis tinctoria) dans l'US27310 et la camomille puante (Anthemis cotula) dans l'US27320 (bien que cette dernière a une fréquence relative d'attestation assez élevée de 16%). D'un autre côté, le nombre très élevé de restes des labiées (Labiatae) et du groupe Autres obéit à l'attestation très régulière et assez abondante de feuilles de Rosmarinus officinalis (en fait ces restes représentent réellement 24,93% des restes de plantes sauvages et ce taxon a une fréquence relative d'attestation de 33%) et de Cistus sp. (7,20% du total de restes et 21,7% de fréquence). Enfin, d’autres espèces dont la famille n’était pas assez représentée, mais qui ont une abondance et/ou une fréquence assez marquées, sont le pourpier (Portulaca oleracea), avec 0,87% des restes et 13,2% de fréquence, le sureau yèble (Sambucus ebulus), avec 0,75% des restes et 15,1% de fréquence, et la mauve (Malva sp., avec 0,64% des restes et 27,4% de fréquence. Certains de ces taxons sauvages témoignent une fois de plus de la diversité de formes que peut prendre ce phénomène de conservation différentielle et multiple (voir figure 6). Ici, trois taxons qui sont attestés à la fois carbonisés et gorgés d'eau ont été pris comme exemples : Carex type divisa/divulsa, Chenopodium album ou Bolboschoenus maritimus (fig. 23). Au cours des périodes étudiées, cette dernière espèce est conservée principalement par carbonisation, tandis que les deux autres le sont principalement par imbibition durant le Ve siècle et par carbonisation après, ce qui aura des implications importantes par rapport à leur abondance et fréquence au cours des différentes périodes concernées par cette étude. De façon plus générale, l’imbibition fait que, comme dans les cas de certains fruits cultivés et sauvages, certaines espèces qui présentent ce mode de conservation soient surreprésentées, notamment sur la zone 1. C’est le cas, par exemple, de différents types de Carex, Sambucus ebulus, Fumaria officinalis, Heliotropium europaeum, Reseda lutea, Thymelaea sp. ou certaines espèces de Silene. 3. Stockage, manipulation et consommation de produits végétaux dans les zones d'habitation et les cours de Lattara Les observations et interprétations réalisées sont présentées par la suite, d’un côté, de façon diachronique, afin d’essayer de déceler une éventuelle évolution dans les pratiques ou les tendances économiques des principaux taxons végétaux destinés notamment à la consommation. En parallèle, une analyse spatiale a été également menée afin d'essayer de comprendre l’utilisation de l’espace dans les deux principales zones d’étude (zone 1 et 27), surtout en ce qui concerne la possibilité d’attester des activités différentes selon le type de espace : zones d’habitation (espaces fermés) et cours/rues (espaces ouverts). 354 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA PHASE 27H Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers PO27979 PO27980 PO27967 FS27568 FS27564 PO28060 PO27981 PO27982 TR28 062 PO27964 PO28050 TR28 056 ? PO28023 PO27989 PO27971 PO27990 FS27790 PO28039 Rempart "intermédiaire" (parement MR27451 PO28063 FS27950 PO28040 PO27994 PO28044 PO28041 Secteur 14 Secteur 11 illé l'espace fou Limite de Secteur 1 FS27977 PO28061 27946 PO27963 FS27944 27947 MR27400 nord du mur MR1313) MR1313 27986 FS27951 Rempart "étrusque" (parement nord) MR27451 2101 individus FS27955 400 Redan individus ? 200 individus 0 individus Fig. 24 : Zone 27, phase 27H : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes. 3.1. La zone 27: concentration et manipulation intensive Au cours des phases archéologiques comprises entre -475 et -350 (voir paragraphe 1.1., fig. 1) on note sur la zone 27 une évolution qui va de l'attestation de zones ouvertes peu fréquentées et peu urbanisées à la construction d'une série d’unités domestiques à cour où plusieurs activités ont été attestées (voir pour plus de détails Lebeaupin et Séjalon ce volume). Les ensembles de semences et de fruits collectés sur les différents secteurs de la zone 27 au cours de chaque phase, classées de la plus ancienne (27H) à la plus récente (27F), seront présentés par la suite. 3.1.1. Phase 27H Cette phase correspond approximativement au deuxième quart du Ve siècle. Les espaces accolés au rempart, précédemment occupés par les bâtiments construits au moment de la fondation de la ville (phase 27I), sont alors réaménagés. Les couches ont été remaniées et livrent peu de données sur l’organisation de l’habitat. Les niveaux échantillonnés sont principalement des épandages de cendres et des sédimentations, ainsi que quelques fosses (voir paragraphe 1.1., fig. 3). Le nombre de restes est assez faible, tout comme leur densité (10 restes/litre). Le nombre de restes de plantes sauvages est assez élevé par rapport à d’autres phases plus récentes (12%), notamment sur le secteur 14 où ils représentent 38% de tous les carpo-restes collectés. Parmi les plantes cultivées, l’orge vêtue, bien qu’elle soit dominante, semble moins importante qu’au cours des phases suivantes, puisque elle n’atteint pas 75% des individus dans aucun des secteurs étudiés (fig. 24). En ce qui concerne les fosses, deux contenaient principalement des restes de céréales (représentant 65% et 56% des restes collectés, FS27951 et FS27790 respectivement), tandis que, dans une troisième, le nombre de restes de plantes sauvages est supérieur à celui des plantes cultivées (54%, FS27955) et, dans une autre, le pourcentage de fragments de balles est assez remarquable (29%, FS27944). Il faut cependant noter que le nombre de restes est assez peu élevé dans toutes les fosses (de 55 à 241 restes), ce qui semble témoigner d’une faible activité dans ce secteur. En général, le contenu des fosses fourni des données sur des résidus générés par des activités réalisées aux alentours et jetés comme déchets. Certaines fosses, comme on l’observera au cours des phases postérieures, concentrent des données très importantes. Les résultats livrés par le secteur 1 sont singuliers parce que les échantillons ont été prélevés dans un sondage et que donc leur contexte de gisement n’est pas très précis. Néanmoins, ils ont la particularité de contenir un grand nombre de spécimens d’amidonnier (presque CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 27797-8 densité: 4146 restes/litre Triticum aestivum/durum 355 densité: 155,3 restes/litre 27371 Triticum aestivum/durum Hordeum vulgare Vitis vinifera ssp. vinifera légumineuse indéterminé Lathyrus sativus Lathyrus cicera Hordeum vulgare Vitis vinifera ssp. vinifera 5920 individus 1720 individus 45 individus densité: 268 restes/litre 27797-2 27216 Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Lathyrus sp. Lathyrus sativus 3168 individus 123 individus densité: 141,7 restes/litre 27631 Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum 2206 individus 27495/27463 densité: 24,5 restes/litre Panicum miliaceum Vitis vinifera ssp. vinifera Triticum sp. Ficus carica Setaria italica Triticum dicoccum Lens culinaris légumineuse indéterminée Triticum aestivum/durum 1448 individus 223 individus Tr. monococcum Triticum sp. Lathyrus sativus Lathyrus sp. 124 individus densité: 24,3 restes/litre 27300 légumineuse indét. Vicia faba Vitis vinifera ssp. vinifera Vicia sp. Tr. dicoccum Triticum Pisum sativum aestivum/durum Triticum sp. Ficus carica Lathyrus sp. Lens culinaris Medicago cf. sativa Panicum miliaceum 203 individus densité: 48,5 restes/litre 27156 Vitis vinifera Triticum sp. ssp. vinifera Hordeum vulgare var. nudum Tr. dicoccum Setaria italica Hordeum vulgare Hordeum vulgare 3025 individus 3286 individus Ficus carica Vitis vinifera ssp. vinifera Hordeum vulgare Hordeum vulgare 32 individus Triticum dicoccum Triticum aestivum/durum Triticum sp. H.vulgare var. nudum Lathyrus sativus Vitis vinifera ssp. vinifera Hordeum vulgare 128 individus densité: 34,9 restes/litre Panicum miliaceum Vitis vinifera ssp. vinifera Hordeum vulgare Triticum sp. Triticum dicoccum 1937 individus Triticum aestivum/durum Panicum miliaceum Lens culinaris légumineuse indéterminée 181 individus Fig. 25 : Concentrations d'individus d'un même taxon attestées sur la zone 27. Sous chaque graphique, le nombre d'individus pris en compte est indiqué. La densité correspond au nombre total de restes de l'Us. 50%), cas unique sur toute la zone. Ces échantillons correspondent principalement à l’US27371, couche qui a une densité de 79,3 restes par litre et 1720 individus de plantes cultivées, dont 55% sont d’amidonnier (presque un millier) et 37% de blé tendre/dur (fig. 25). Il s’agit d’une couche dépotoir en lentille, d’interprétation difficile. En somme, les restes carpologiques de cette phase reflètent donc 356 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA PHASE 27G2 PO27823 PO27865 27802 TR27553 PO27834 FY27788 PO27818 PO27831 PO27569 PO27832 TR27896 PO27889 PO27817 TR27948 PO28024 FY27789 TR27892 PO27658 Secteur 14 PO27915 TR27557 FY27883 PO28037 PO28038 PO27912 PO28052 PO27922 PO28058 TR28059 3.1.2. Phase 27G TR28049 PO27924 PO27954 PO27923 PO27913 FS27901 TR27412 PO27921 FY27798 TR27903 PO27917 PO28063 PO28036 FY27906 27881 PO27914 PO27916 Secteur 11 PO28034 PO28035 PO27897 PO27995 27871 PO27911 PO27925 TR2787 3 PO27508 SB27509 FY27920 PO28053 FS27875 27908 PO27411 FY27410 Rempart de 450 PHASE 27G1 S6 S9 S5 TR27810 PO27823 TR27811 FY27627 PO27816 PO27862 FY27826 TR27517 PO27900 27670 27668 27667 FR27760 TR27483 PO27866 PO27814 TR27808 PO27815 S4 PO27844 TR27807 TR27804 27867 D 1003 FY27487 TR27806 27828 TR27809 TR27822 Secteur 9 TR27854 27669 scories TR27632 TR27813 FS27757 FY27521 FS27505 Secteur 13 Secteur 11 TR27484 PO27772 FS27640 TR27812 FS27747 Secteur 1 FS27829 S8 FR27792 13238 individus Secteur 2 PO27833 MR27827 FS27820 SB27836 3000 individus 1000 individus 400 individus 0 individus des activités résiduelles, effectuées sur une zone de passage, peu fréquentée. Ils ne correspondent pas à de résidus d’activités productives ou de stockage. Aucune fosse ou niveau de sédimentation n'a fourni des données concernant des activités spécifiques. N 0 1m Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum MR1313 (rempart) Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers MR1314 (rampe) Fig. 26 : Zone 27, phase 27G : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes. La phase 27G a une durée approximative de 25 ans, entre -450 et -425. Elle correspond aux premiers moments d’occupation contre le nouveau rempart. L’organisation de l’espace est complexe et d’interprétation difficile, bien que deux sous-phases aient été établies : 27G2 (-450/-435) et 27G1 (-435/-425). • Phase 27G2 Au cours de cette sous-phase, l’habitat est dense mais d’organisation lâche, comprenant plusieurs bâtiments successifs construits en matériaux légers ou simples enclos (fig. 26). En bref, une maison a été identifiée (secteur 11, partie NE de la zone) avec des espaces de travail périphériques et extérieurs, des constructions annexes (secteur 14), ainsi qu’un espace de circulation le long du rempart (secteur 2). Dans l’ensemble de la zone, bien que la densité soit faible (4,9 restes par litre), les restes de plantes cultivées représentent 81% et ceux des plantes sauvages 11%. Les échantillons étudiés proviennent principalement des secteurs 11 et 14, où l’on retrouve une inversion de ces données : dans le premier, la densité est seulement de 3,5 et le pourcentage de plantes sauvages de 20%, tandis que dans le deuxième, ce pourcentage n’est que de 6% et la densité augmente légèrement jusqu’à 7,8 restes/litre. PO27814 TR27808 orge vêtue 647 individus TR27807 TR27804 blé nu et orge vêtue pépins de raisin 5920 individus blé nu 3168 individus US 27797 760 individus blé nu 805 individus TR27812 PO27833 357 TR27813 TR27822 CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Secteur 11 120/205 Fosse romaine FS27747 FS27829 FR27792 Fig. 27 : Distribution des principaux taxons de plantes cultivées attestés dans l'US27797 et photo de détail de l'amas de pépins de raisin collecté dans un conteneur en torchis de cette Us. Cliché : P. Séjalon. En ce qui concerne les plantes cultivées, la diversité de taxons est plus élevée à l’intérieur de la maison (secteur 11) qu’à l’extérieur (secteur 14), où l’orge représente 85% des individus. Ces ensembles plus diversifiés pourraient correspondre aux déchets de plusieurs activités de consommation réalisées dans cette pièce, tandis que la présence majeure d’orge dans la cour pourrait témoigner d’un autre type d’activité, plutôt liée à la manipulation et/ou à la préparation de ce produit. Dans ce secteur ouvert, le pourcentage de balles par rapport à celui des caryopses est légèrement supérieur (9% des restes de céréales) à celui du secteur 11 (uniquement 3%). L’analyse des faits échantillonnés dans ces espaces n’apporte pas de données complémentaires. Enfin, on peut noter que tous les fragments de meules collectés dans cette zone ont été attestés dans cet espace ouvert. Par conséquent, des activités associées à la manipulation et/ou à la préparation de céréales, notamment de l’orge vêtue, ont été vraisemblablement réalisées à l’extérieur de la maison. En revanche, à l’intérieur de la maison, les restes attestés témoignent plutôt d’activités liées à la consommation, et peut-être aussi à la coction, d’une plus grande variété de produits végétaux. • Phase 27G1 Au cours des 15 ans qui suivent, des bâtiments construits en matériaux légers continuent d’être attestés, mais certains aménagements culinaires ou artisanaux (une forge) ont pu être identifiés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des pièces. Ces structures sont réaménagées de façon continue (3 états différents). Durant cette phase, l’incendie de l’entrepôt (secteur 11) où divers produits végétaux étaient stockés, notamment des céréales (orge et blés) et également des pépins de raisin, est un événement marquant. Les produits étaient disposés certainement dans des vases de stockage en torchis et peut-être aussi dans de grands paniers ou couffins. L’incendie de cet espace a généré une volumineuse couche de destruction et de rejets (US27797). D’autres couches riches en restes carbonisés (notamment des graines) ont été attestées dans les secteurs voisins (secteur 13) ; il est probable que ces sédiments proviennent de l’incendie du secteur 11 et qu’ils ont été rejetés dans cet espace. Pour ces raisons, cette phase est particulièrement riche en données et carpo-restes. Une densité très élevée (de 60 restes/ litre) a été attestée dans l’ensemble de la zone et 93% des restes appartiennent aux plantes cultivées (fig. 26). Comme on l’a déjà signalé auparavant, l’US27797 est celle qui a livré le plus grand nombre de données à l’intérieur du bâtiment. Elle affiche une densité de 234,8 restes/litre, dont 98% appartiennent aux plantes cultivées. L’échantillonnage de cette couche par groupes (définis par rapport aux concentrations attestées autour des fragments de tores et de vases en torchis situés au sud-ouest du secteur) a permis de collecter également plusieurs concentrations de semences (fig. 27). Les pépins de raisin sont les restes les plus nombreux (presque 6000 individus et autant de fragments) ; ils étaient stockés dans un vase en torchis et représentent presque 100% du nombre absolu de carpo-restes attestés (fig. 25 ; voir également fig. 38 dans Lebeaupin et Séjalon ce volume). Au sud de cette concentration, deux ensembles de semences, cette fois composés presque en majorité de blé tendre/ dur, ont également été attestés : l’un est directement lié à l’un des tores et l’autre correspond probablement à sa destruction, ainsi qu'à l’épandage en résultant (les deux ensembles renferment autour de 800 individus). Au nord, un groupe qui présente un pourcentage plus important d’orge vêtue (650 individus) a été attesté, cette fois sans relation directe avec un conteneur. Enfin, à la périphérie des tores, un mélange d’approximativement 50% de blé tendre/dur et d’orge vêtue (avec quelques restes d’autres taxons, probablement 358 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA PHASE 27F3 MR27650 27740 PS27381 MR27324 Secteur 3 (cour) Secteur 9 (cour) 27678 PO27438 MR27413 PR27256 Sol 27368 Ss. Sect. 2B Secteur 7 partie perturbée PO27453 Sol 27356 MR1271 MR1283 PO27370 Secteur 1 FR27689 27738 MR27367 Niveaux arasés pour cette phase 27735 PO27773 PT1275 FY27452 MR1270 PO27746 Secteur 10/6 (cour) SB27439 27398 Secteur 11 (cour) SB27677 MR27431 MR27324 Limite de fouille SB27433 MR1273 FS27743 PO27441 Sol 27369 BQ1336 FS1280 Secteur 5 FY27372 Sondage de 1993 Ss. Sect. 2A FY1319 FS1291 FY27373 Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers Porte MR1289 DP27354 PHASE 27F2 Secteur 12 MR27342 27655 SB2738 FR27225 27635 FR27228 FS27241 SB27332 Secteur 9 (cour) PR27256 MR27188 Porte ? FR27649 BQ1315 FR1317 MR1289 BQ27236 CV27340 Secteur 7 BQ1336 Secteur 1 FY27314 MR1271 MR1270 PO27685 BQ27235 MR27188 PO27638 Secteur 11 (cour) FS27336 MR1283 MR1273 27647 20% FR27325 BQ27326 PO27686 PO27687 Secteur 10/6 (cour) Panicum miliaceum 27641 27635 3 Secteur 3 (cour) FR27223 27663 FY1319 Secteur 5 3438 individus 2000 individus 1000 individus 500 individus Fig. 28 : Zone 27, phase 27F : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes. 300 individus 100 individus 0 individus des intrusions) a été également collecté. En définitive, cet espace, bien qu’il ne soit pas très grand, témoigne d’un stockage diversifié de semences de trois espèces végétales en vue de leur consommation. Si l'on considère que les semences carbonisées des secteurs 9 et surtout 13 correspondent à des rejets provenant de l’incendie du secteur 11, la concentration d’orge vêtue augmente. En effet, par exemple, dans les Us 27631 (TR 27632, secteur 13) et 27495 (secteur 9), cette céréale représente plus de 80% des individus des plantes cultivées (fig. 25). Cependant, il n’est pas sûr que ces concentrations de semences d’orge vêtue proviennent de ce bâtiment, où elles auraient pu être hypothétiquement stockées, parce que les divers échantillons prélevés à l’intérieur ne présentent pas ce taxon de façon majoritaire. Ainsi, dans ce bâtiment divers produits végétaux auraient été stockés : orge vêtue, blé tendre/dur et pépins de raisin. En premier lieu, en ce qui concerne les céréales, il est important de noter qu’elles ont été stockées presque semi-propres, préparées pour la consommation. En effet, il y a très peu de semences de plantes sauvages, ainsi que de restes de balles, ce qui pourrait témoigner de leur enlèvement manuel avant la préparation culinaire des céréales. Des fragments de meules, utilisées pour cette préparation, ont été attestés en proportions similaires dans les secteurs 11 et 13. La quantité très élevée de pépins de raisin stockés est la deuxième caractéristique la plus remarquable de ces ensembles. Ces pépins sont très propres (aucun pédicelle ou baie n’ont étés collectés), à la différence de certains ensembles du Ier s. av. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 359 N BQ27326 PR27256 25 7 MR1273 Secteur 3 (cour) 27 Non fouillé MR27188 B7 MR1270 Secteur 1 E3 B4 FY27314 E1 FY27254 D1 A6 B5 E2 F1 A7 B6 CV27340 27300 D2 C2 BQ27333 C1 A5 B2 B1 A1 MR1271 A4 A3 Secteur 2 A2 MR1313 (rempart) 27239 Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Vitis vinifera ssp. vinifera >1000 individus 100 individus 20 individus 10 individus 0 individus Lens culinaris Légumineuses autres Vicia faba 0 0,5 Fig. 29 : Zone 27, phase 27F : organisation spatiale (par carrés) des principaux taxons de plantes cultivées attestés dans l'US27300, secteur 1. Plans : Infographie Lattes. 1m 360 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA n. è. (Buxó 1992 et 2005). Ce produit stocké n’était pas des baies destinées à la consommation (crues ou sèches), parce que sûrement, après l’incendie, un nombre majeur de pédicelles ou même de restes des fruits (par exemple, les peaux) auraient dû être collectés. En parallèle, l’absence de ces derniers types de restes exclue la possibilité de qu’il s’agisse de restes de pressurage afin d’élaborer du vin (moût) ou du jus de raisin. Enfin, si c’était des déchets, ils auraient été mélangés à d’autres produits destinés à la consommation, comme les céréales. L’utilisation de ces pépins dans le contexte qui vient d’être décrit est difficile à interpréter (voir paragraphe 5.2.1. pour plus de détails). Le nombre minimum de grains de raisin auxquels correspondraient ces pépins est d'environ 1500 (en tenant compte de la moyenne habituelle de 4 pépins par fruit, bien que certaines variétés puissent en avoir entre 2 et 9). En revanche, il est plus difficile de calculer le nombre de grappes, en raison d’une plus grande diversité selon le type de cépage. Enfin, il est possible que les pépins aient été stockés tels quels, bien que leur volume soit assez réduit (un peu moins d’un demi litre : ± 300 ml). à ce propos, il faut tenir compte qu’un certain nombre a pu disparaître lors de l’incendie ; d’autres ont pu être perdus ou détruits lors de l’échantillonnage. De ce fait, leur quantité initiale aurait pu être un peu plus importante. Reprenant l’analyse des structures de la phase 27G1, on note enfin la présence, au cours du dernier état, de deux fosses (l’une dans le secteur 11, FS27747, et l’autre à cheval entre ce secteur et le secteur 13, FS27505) qui ont des comblements très différenciés. La première, rebouchée en une seule fois, présente une densité de restes assez élevée (80 restes/litre) et 53% de restes de plantes sauvages (plus nombreux que ceux appartenant aux plantes cultivées ou aux balles). Les déchets jetés dans cette fosse pourraient provenir du nettoyage d’un espace voisin. La grande quantité de restes de feuilles de romarin collectés dans cette fosse est remarquable, bien que leur utilisation nous échappe encore. La fosse FS27505 a en revanche une densité de restes beaucoup plus faible (13,7 restes/litre), ainsi que 90% de restes de plantes cultivées. Elle présente la caractéristique d’avoir de nombreux pépins de raisin (55% des restes) et aussi quelques pédicelles. Plusieurs recharges successives, probablement des déchets de consommation quotidiens, ont servi à son colmatage. En somme, les restes carpologiques de cette phase témoignent notamment d'activités de stockage de produits végétaux divers (céréales, pépins de raisin). Des résidus provenant du nettoyage des espaces de vie, où ils auraient été consommés, ont également été attestés. 3.1.3. Phase 27F Cette phase correspond à la mise en place d’une nouvelle organisation de l’espace, avec des bâtiments construits en terre, des maisons accolées au rempart et des cours privées. Elle va de -425 à -375 et présente trois sous-phases : 27F1 (-425/-400) et 27F2 et 27F3 (-400/-375). Seules les deux dernières phases seront analysées ici : dans la première en effet, très peu d’unités stratigraphiques ont été échantillonnées. • Phase 27F3 à partir de ce moment, des unités fonctionnelles (UNF) avec des espaces fermés d’habitation et des cours, sont attestées (Lebeaupin et Séjalon ce volume). Les échantillons prélevés renferment cependant un nombre de restes beaucoup plus faible que durant les phases précédentes ; une caractéristique principale : la prédominance du blé tendre/dur sur l’orge vêtue (fig. 28). Il s’agit là d’une donnée assez exceptionnelle concernant cette zone, puisque, comme on l’a déjà expliqué, l’orge vêtue est généralement le taxon prédominant. Aucune concentration n’a été attestée pour cette phase. Malheureusement, seules les données de la cour (secteur 1, cour 3) sont disponibles pour l’UNF 2710, tandis que deux types d’espaces peuvent être comparés (ouverts et fermés) pour l’UNF 2712 (secteur 5, cour 11). Dans la première maison, le blé tendre/dur représente plus de 50% des individus des plantes cultivées, malgré le faible nombre d'échantillons étudiés. La même caractéristique est attestée sur le secteur 5 de l’UNF 2712, malgré l’analyse d’un seul remblai. En revanche, beaucoup plus d’échantillons ont été prélevés sur le secteur 11, parmi lesquels plusieurs fosses et couches riches en résidus organiques. Pour cette raison, le nombre de plantes cultivées attestées dans ces derniers ensembles est plus diversifié, bien que le blé tendre/dur soit toujours plus important que l’orge vêtue en nombre d’individus. Le nombre de plantes sauvages le plus élevé a été attesté dans la cour 11, spécialement dans la fosse FS27740 (56% des restes). Parmi les vestiges de plantes cultivées, les restes de balles représentent 18%. Dans cette cour, des activités quotidiennes de nettoyage de céréales pour leur consommation auraient pu être réalisées, ce qui pourrait éventuellement expliquer la faible densité attestée (15 restes/litre). Les fragments de meules se concentrent aussi dans les espaces extérieurs (cour 3 et surtout cour 11). graines céréales 21,9% (1540 restes) plantes sauvages 44,0% (3100 restes) fruits 0,3% (23 restes) balles céréales 33,8% (2834 restes) Fig. 30 : Pourcentage des types de restes collectés dans la fosse FS27320. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA • Phase 27F2 La structuration de l’espace avec trois maisons et leurs cours respectives se maintient. Des données sur tous ces espaces sont à peu près disponibles, car sur les zones d’habitat il n’y que les données du secteur 1 (voir Lebeaupin 1999 pour une description plus détaillée de cette phase). Ce secteur est dévasté par un incendie durant cette phase, ce qui a permis de collecter de nombreuses données (fig. 28). Quelques structures de cette pièce, bien qu’elles soient des aménagements modestes, sont à signaler : un foyer, une banquette et une cuve en terre. à l’est et au sud de ce secteur, une couche riche en résidus organiques, probablement fruit de l’incendie, était conservée (US27300). L’échantillonnage systématique de cette couche, par carrés de 50 cm de côté, a permis de déceler l'organisation spatiale de plusieurs taxons dans la pièce (fig. 29). D’un côté, il a pu être attesté que le contenu principal de la cuve était de l’orge vêtue (presque 1200 individus dans les carrés A4, B4 et B5 qui jouxtaient la cuve), bien que le stockage simultané d’autres produits, comme les lentilles, puisse également être suggéré sur la base de l’attestation d’une petite concentration de ces dernières au nord-ouest de la structure (une centaine de semences dispersées entre les carrés B5, B6 et B7). Ces deux concentrations représentent plus de 90% des individus de toute la couche. Les autres individus se repartissent de façon beaucoup plus dispersée et en moindre nombre (moins de 10 individus par carré) au sud de la pièce (voir aussi fig. 25). D’un autre côté, le nombre de restes de balles et de plantes sauvages est très faible (1% et 6% respectivement), ce qui fait penser que le grain était préparé pour la consommation et ne nécessitait qu’un dernier nettoyage à la main. Les carrés qui ont les densités de restes les plus importantes, ainsi qu’un nombre de restes également élevé, sont les déjà mentionnés A4, B4, B5, B6 et B6, en plus de l’A7. Ce dernier est celui qui présente une diversité majeure de taxons cultivés, malgré leur faible nombre de restes. Il est à noter que, compte tenu qu’il s’agit d’un coin de la pièce, cette diversité pourrait s’expliquer par une accumulation progressive de déchets issus d’activités diverses et n’avoir aucune relation directe avec le contenu de la cuve. Cette possibilité pourrait être renforcée par le fait que ce carré est celui qui présente le plus grand pourcentage de restes de plantes sauvages (60%) et de restes de balles (13%). De son côté, la cuve n’a pas une capacité très grande, juste 30-45 litres, de sorte que les végétaux stockés devaient constituer uniquement une petite réserve domestique, cuisinée possiblement dans le même espace avec un petit ensemble de vaisselle de cuisine attesté aussi dans cette couche d’incendie (Py 1999, 175-176). Les fragments de meules ne sont pas très abondants, de même que les traces de mouture (Saffiotti 1999, fig. 3). Tous ces faits pourraient aboutir à l’hypothèse que ces céréales étaient destinées à être consommées bouillies et non sous forme de pain ou de galettes. Leur mouture et coction seraient réalisées à l’extérieur, où un plus grand nombre de fragments de meules et un four sont attestés. La cour de ce secteur 1 est le secteur 3, où divers fours successifs ont été attestés et, lors de leur destruction, recouverts par des 361 Us volumineuses et riches en résidus organiques (US27310 et US27461). Parmi les restes collectés dans ces Us, 76% appartiennent aux plantes cultivées, notamment orge vêtue et millet commun (fig. 28). L'importance réelle de cette dernière espèce doit être considérée avec prudence, compte tenu du nombre assez élevé de semences par panicule. Le pourcentage de balles de céréales, de légumineuses et de fruits est nettement plus faible. En revanche, celui des plantes sauvages est assez élevé (plus de 20%). Les restes contenus dans ces Us avaient été précédemment interprétés comme des résidus d’activités culinaires et de torréfaction, réalisées éventuellement dans les fours situés dans ce secteur (Lebeaupin 1999, 143). Les orges et les millets collectés ici sont effectivement des céréales vêtues dont la torréfaction est une pratique courante lors de la réalisation d’activités de nettoyage (Hillman 1981, Lündstrom-Baudais et al. 2002). Néanmoins, malgré une proportion élevée de céréales dans cet échantillon, le nombre assez important de restes de plantes cultivées et sauvages diverses fait penser plutôt qu’il est le résultat d’activités variées de manipulation et de nettoyage, et pas seulement d’une torréfaction. La présence, en plus, d'une petite concentration de graines de pastel (Isatis tinctoria), dont les feuilles pourraient être utilisées pour la teinture, peut indiquer aussi la réalisation d'autres activités de type artisanal (voir paragraphe 4.3.). Les plantes sauvages attestées sont principalement des espèces rudérales et adventices, pouvant tant accompagner les céréales que pousser de façon spontanée dans la cour. Le nombre de fragments de meules est également assez élevé dans ce secteur, notamment dans l’Us 27216, fait qui pourrait corroborer cette hypothèse. Précisément dans la cour de la maison à côté (UNF 2703, secteur 9), malgré la présence d’un nombre important de restes d’orge, il est à signaler le comblement de la fosse FS27320, interprété clairement comme des déchets d’activités de nettoyage des céréales (fig. 28). Dans cette fosse, les grains de céréales ne représentent que 22% des restes, étant l’orge vêtue (presque 800 individus) et le blé tendre/dur les taxons les plus importants, tandis que les restes de balles représentent à leur tour 34% (2834 restes). Ces derniers restes concernent les deux espèces de céréales mentionnées, mais également l’amidonnier. Les plantes sauvages représentent 44% des restes (3100 restes) ; cet ensemble est composé de plantes rudérales et adventices (24 taxons des 38 identifiés) (fig. 30). Il est à noter que, dans le cas qu’il s’agisse effectivement d’une fosse-silo (Lebeaupin 1999, 146), ce contenu serait le résultat de plusieurs activités de nettoyage effectuées dans la cour. La densité de 469 restes/litres attestée est également très élevée et se concentre dans une seule couche de terre charbonneuse qui apparaît après une couche de matériaux de construction en terre. Habituellement, les activités quotidiennes de nettoyage se reflètent principalement par des petites recharges avec peu de matériel dispersé, tandis que dans ce cas, la haute densité de restes pourrait indiquer une activité unique et rapide, bien qu’assez diverse… Il pourrait s’agir également de déchets quotidiens de céréales qui restent dispersés dans la cour un certain temps et qui sont par la suite rassemblés, brûlés et jetés dans la fosse d’un seul coup. Il est à noter que, d’une façon ou d’une autre, 362 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 100 S14 MR53271 PR53262 S1 S1 S107 106 53386 107 FS53309 FY53302 S13 Secteur 44 S13 FY53306 UNF136 108 S24 PR53282 MR53213 MR53249 FS53311 FY53304 Secteur 57A Secteur 49 (cour) FR53171 6 FS53348 MR53279 FS53313 SL53293 UNF137 FR53169 FS53315 Secteur 52 (cour) MR53250 S1 FS53353 FY53382 104 105 S130b FY53167 MR 5325 S1 S 44 3 Secteur 58B MR53255 103 S 46 MR 5327 Secteur 58A SB53241 S34 102 FS53323 FS53307 Secteur 57B S13 S13 FY53244 FS53380 FS53366 FS53369 MR53375 FS53371 109 PO53243 DP53164 S14 MR53276 S34 110 111 45 0 1 2 44 43 42 3m S 46 S 44 41 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 S130b 29 28 27 26 100 S34 Secteur 43 SB53181 S1 Secteur 106 54 MR53190 CV53136 PO53161 S130b S1 MR53239 FY53062 MR53197 S107 FY53085 Pisum sativumPO53063 SB53050 FY53041 PO53067 PO53046 PO53043 PO53065 009 MR53 Secteur 44 SB53100 FS53051 PO53048 FS53073 UNF132 FS53022 MR53071 109 S14 FY5 324 4 SB53221 PO5324 53219 3 SB53222 45 0 1 2 44 43 42 100 Clou 3 S34 111 3m MR53247 S 46 41 40 39 38 37 S24 36 37 35 34 33 32 31 S 44 30 29 S130b 28 27 26 S34 S1 S1 S107 MR53072 PO53182 108 MR53071 S13 FY53212 FS53022 SB53220 FY5 324 4 SB53221 109 UNF135PO5353219 243 S14 SB53222 45 0 1 2 44 43 42 3m 41 Clou 3 S34 110 MR53247 S 46 40 39 38 40 US 53251 Secteur 49 (cour) S13 PO53033 MR 53249 SB53100 UNF132 S24 MR53 Secteur 44 PR53134 S13 Secteur 50 (cour) Secteur 48 FY53211 009 FS53052 S13 Clou 7 T Trit. aest./dur. type compactum FY53087 FS 53225 106 SB53050 PO53144 MR53239MR53239 MR53240 MR53010 Ficus carica N S130b FY53039 S1 105 22 MR532 S1 23 S 44 Secteur 43 104 111 24 S 46 FY53122 102 107 25 PHASE 1P3 36 101 103 Secteur 49 (cour) SB53220 FS 53225 3 S24 MR 53249 FY53212 UNF13 110 3.1.4. Phase 27E FY53211 FS53042 PO53069 les travaux de nettoyage des céréales étaient importants et intenses sur ce secteur. Plus de 4 fragments de meules ont été attestés, ainsi qu’un fragment d’amphore planté au milieu de la fosse d’interprétation délicate (Lebeaupin 1999, fig. 22). Enfin, le nombre de restes est beaucoup moins important dans l’espace ouvert 6/10 (une centaine de restes), appartenant aussi à la maison 2703. Il s’agit surtout de caryopses de céréales et de pépins de raisin, comme dans les échantillons de la cour 11 (maison 2701) qui, comme pour la phase précédente, sont plus riches en blé tendre/dur. Dans ce dernier secteur cependant, 8 fragments de meules ont été attestés. Secteur 48 FY53087 3 108 Clou 7 UNF135 FY53046 PO53182 S13 MR5316 N SB53124 PR53199 FS53052 107 22 US 53251 Ficus carica 23 S 44 PO53129 PO53128 MR53195 MR53072 MR53148 MR53146 103 24 S 46 MR53111 SL53143 MR53240 7 Secteur 52 MR53113 MR5314 102 25 PHASE 1P2 S14 Secteur 53 101 N PHASE 1P1 S24 101 37 5761 individus 36 35 34 2000 individus 500 individus 400 individus 300 individus 200 individus 100 individus 33 32 31 S 44 30 29 S130b 28 27 26 25 24 23 22 Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers 0 individus Fig. 31 : Zone 1, phase 1P : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes. Peu de commentaires peuvent être faits par rapport à ces phases en raison du nombre très peu élevé d’échantillons disponibles (voir paragraphe 1.1., fig. 3). Néanmoins, il faut noter l’attestation d’une nouvelle concentration d’orge vêtue dans l’US27156 (fig. 25), une sédimentation de sol dans un espace extérieur (secteur 4, correspondant à la maison centrale de cette phase). Dans cette concentration, quelques restes de balles, ainsi que de plantes sauvages, ont été également attestés. Ces données témoignent de la continuité de ce type d’ensembles dans la zone 27 au cours du deuxième quart du IVe siècle av. n. è. et sont le reflet d’une activité intense liée à des manipulations diverses de céréales, notamment de l’orge vêtue. 3.2. La zone 1 : diversification et consommation domestique Au cours de la période étudiée (-475/-350), la zone 1 présente aussi des phases archéologiques diverses (voir fig. 1). Les espaces fouillés CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA sont principalement des bâtiments et des aires ouvertes destinés à des activités variées, notamment domestiques. Cette zone, comme la 27, est accolée au rempart de la ville protohistorique, mais des espaces bien définis, avec des structures en terre et/ou pierre (bien que des aménagements en matériaux périssables aient également été trouvés), sont déjà attestés dès le deuxième quart du Ve s. av. n. è. (voir Belarte et al. ce volume). Cependant, les niveaux de fondation n’ont pas été encore atteints. Les phases qui correspondent à ces 125 ans d’occupation ont été dénommées de 1Q à 1H1. Le discours sera axé sur les phases 1P, 1N, 1L et 1H1, bien que des échantillons appartenant aux autres phases aient été inclus dans les analyses globales. La phase 1Q (-475/-450) a été exclue de cette analyse et les phases 1M, 1K, 1J et 1I (-400/-375) sont traitées ensemble parce qu’elles n’ont pas un nombre d’échantillons assez représentatif. Il faut également noter, comme on l’a déjà signalé plusieurs fois, que le tri et la détermination de la fraction de 0,5 mm (qui livre notamment des carpo-restes de plantes sauvages et des restes de balles) d’un certain nombre d’échantillons n’ont pas été achevés. Par conséquent, l’approche ne pourra pas être pour le moment si détaillée que celle réalisée pour la zone 27, malgré un nombre important d’échantillons et d’Us étudiés. Néanmoins, nous essayerons d’effectuer une approche interprétative des restes de semences et de fruits collectés par secteur centrée principalement sur les plantes cultivées, parce qu’elles ont été étudiées presque en totalité (à l’exception des semences de petite taille, comme celles de la figue ou les caryopses de millet). 3.2.1. Phase 1P Cette phase correspond approximativement au troisième quart du Ve s. (-450/-425). La zone fouillée est occupée par plusieurs bâtiments et zones ouvertes qui ont une orientation est-ouest. Trois états ou sous-phases d’occupation ont été identifiés (Belarte et al. ce volume). • Phase 1P1 Deux unités fonctionnelles ont été identifiées : l’UNF136 (secteurs 44 et 58B) et l’UNF137 (sur laquelle nous ne disposons pas de données carpologiques) et les espaces ouverts 49 et 52. Le nombre de restes des plantes cultivées n’est pas très élevé si on compare cet état avec les deux autres de cette phase, puisque aucun des secteurs ne dépasse les 500 restes. Il est cependant intéressant de noter qu’aucun des taxons attestés ne se distingue spécialement, tant dans les espaces intérieurs qu’extérieurs, les pourcentages étant très similaires (fig. 31). Les structures étudiées ne fournissent pour l’heure aucune donnée sur des activités spécifiques liées à une espèce précise. Tous ces constats, le faible nombre de restes et la diversité de taxons laissent envisager que les ensembles de restes carpologiques attestés sont formés principalement de résidus de consommation et/ou de préparation culinaire quotidiennes et domestiques. On doit signaler l’importance des restes de fruits. Par exemple, dans l’UNF132 (notamment sur le secteur 44) des pépins de raisin et de figue, des graines de mûre et de framboise, des noyaux de sureau 363 noir et d’olives, ainsi que des coques de noisette, ont été collectés. Une fois de plus, il faut tenir compte des effets de la conservation différentielle dans la composition taxonomique des échantillons de la zone 1 (voir paragraphes 1.2 et 2.2). La présence de restes non carbonisés permet dans ce cas, comme dans d’autres de cette même zone, une approche plus élargie sur les fruits consommés, approche plus aléatoire cependant que dans d’autres zones (comme la zone 27) qui n'ont qu'un seul mode de conservation des carpo-restes. L’espace ouvert 52 livre des résultats très similaires à ceux de la zone 44, mais il présente quand même la particularité de contenir de nombreux fragments de tige de roseaux (Phragmites sp.), qui à l’origine pouvaient faire partie d’un type indéterminé de structure ou d’aménagement. Il est à noter cependant que l’US53294, où ils apparaissent, a été interprétée comme le déblaiement d’un incendie du secteur 44 ; par conséquent ces fragments de roseaux auraient pu se trouver à l’intérieur de cette maison. La diversité de céréales, de légumineuses et de fruits, malgré le faible nombre de restes, témoigne d’une alimentation variée, même si les céréales représentent dans l’ensemble 70% des individus des plantes cultivées. Un seul fragment de meule a été trouvé dans le secteur 44. • Phase 1P2 La situation change durant cette phase, surtout en ce qui concerne le nombre de restes collectés (fig. 31). Malgré que certains espaces continuent d’exister, comme le bâtiment du secteur 44, et la zone ouverte 52, les échantillons étudiés pour cet état se concentrent dans deux espaces ouverts : le secteur 54, à l’ouest de la zone, et le secteur 49. Le secteur 54 se caractérise par la présence de nombreux rejets, comme ceux de l’US53329, qui est composée de petites couches de terre charbonneuse correspondant à des dépôts successifs provenant de décharges de foyers (Belarte et al. ce volume). Les pourcentages par espèce de ce secteur ressemblent à ceux observés au cours de l’état antérieur. En plus, le nombre de restes non carbonisés est également important, tout comme les fruits, tant cultivés (raisin, olive, figue) que sauvages (cerise/merise/griotte, arbouse, noisette, mûres, corme/ pomme). La variété de taxons appuie cette interprétation de petits rejets de résidus de consommation et de préparation d’aliments, qui pourraient provenir du secteur 44 ou d’un autre secteur proche, pour l'heure inconnu. Cependant, la situation change substantiellement dans le secteur 49, déjà échantillonné durant l’état antérieur, mais qui présente maintenant des résultats complètement différents. En fait, c’est le secteur de cette zone qui a livré pour l’instant le plus de carpo-restes. Un total de 7 échantillons a été étudié, dont 3 ont été analysés en totalité. Cet espace ouvert présente une concentration de structures de combustion, fosses et petits trous, et des couches formées par des rejets divers. Sur l’ensemble du secteur, les céréales sont prédominantes, notamment le blé tendre/dur (42% des individus des plantes cultivées), mais également l’amidonnier et dans une moindre mesure l’orge vêtue. Néanmoins, la variété de taxons est très grande, puisque 16 autres espèces cultivées ont été identifiées : 364 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA densité: 48 restes/litre 53038 Hordeum vulgare Vitis vinifera ssp. vinifera densité: 15,7 restes/litre 51080 Triticum dicoccum Vitis vinifera ssp. vinifera Triticum sp. Ficus carica légumineuses indet. Setaria italica Lens culinaris Linum usitatissimum Panicum miliaceum Ficus carica Lathyrus sativus Trit. aest/durum type compactum Hordeum vulgare Triticum dicoccum Triticum aestivum/durum 1380 individus Triticum aestivum/durum 185 individus 53030 1104 individus Panicum miliaceum Triticum monococcum Setaria italica Linum usitatissimum Lens culinaris 58 individus densité: 14,2 restes/litre 50001 Triticum aestivum/durum Trit. aest/durum type compactum Triticum dicoccum Vitis vinifera ssp. vinifera Hordeum vulgare Triticum dicoccum Pisum sativum 881 individus Lens culinaris Hordeum var. nudum Setaria italica vinifera Panicum miliaceum Vitis ssp. vinifera 177 individus Triticum aestivum/durum Hordeum vulgare Triticum aestivum-durum type compactum Panicum miliaceum Setaria italica 1536 individus 140 individus Fig. 32 : Concentrations d'individus d'un même taxon attestées sur la zone 1. Sous chaque graphique, le nombre d'individus pris en compte est indiqué. La densité correspond au nombre total de restes de l'Us (compte tenu que l'analyse de l’US53030 n'est pas complète, la densité n'est pas affichée). millet commun et italien, blé tendre/dur de type compacte, engrain, orge nue, seigle (cf.), lentille, pois, ers, figue, raisin et lin. Dans le cas de ce dernier, il s’agit de sa première attestation sur le site. La relation entre les différentes espèces au sein des échantillons de ce secteur est assez hétérogène. Tandis que dans l’US53038 les blés nus sont prédominants avec 1254 individus (80% des individus des plantes cultivées de l’échantillon), dans la fosse FS53042 l’amidonnier et le blé tendre/dur sont presque équivalents (630 et 848 individus, ce qui équivaut à 35% et 47% respectivement), et dans l’US53030 de la fosse FS53022 les pois sont majoritaires (661 individus et 63%). L’US53038 témoigne d’une concentration de blé tendre/ dur, bien que la variété de taxons soit importante sur l’ensemble de l’échantillon (voir fig. 32). Par ailleurs, la présence de plantes sauvages dans cette unité stratigraphique est très élevée, car elles représentent 41% des restes et 69 taxons. Cette Us est composée de poches de terre cendreuse et charbonneuse avec de nombreux déchets. Le blé tendre/dur prédomine cependant et il est à noter la faible présence de restes de balles. Ce dernier fait indiquerait qu’il s’agit de céréales carbonisées par accident avant leur consommation, plutôt que de résidus d’opérations liées à leur nettoyage. Parmi les plantes sauvages, il est à signaler l’abondante présence de feuilles de romarin (842 individus) et de ciste (494 individus), mais l'utilisation possible de ces espèces reste encore difficile à interpréter (voir paragraphe 4.3.). L’une des structures les plus intéressantes de cet espace ouvert est la fosse FS53042, dans laquelle prédominent les blés vêtus et nus, céréales 10% (235 restes) pl.sauvages 34% (815 restes) fruits 8% (202 restes) balles 48% (1142 restes) Fig. 33 : Pourcentage des types de restes collectés dans le foyer FY53062. l’orge vêtue étant une fois de plus moins représentée. à la différence de l’Us précédente, cette fosse présente 78% de restes de plantes cultivées, parmi lesquels 90% sont des céréales. Un faible nombre de restes de balles a également été collecté. Parmi les plantes sauvages, aucun taxon ne semble ressortir de façon particulière. L’ensemble de pois attesté dans l’US53030 de la fosse FS53022 a été considéré comme une concentration (voir paragraphe 1.3.). CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Si l’on tient compte du fait que les légumineuses cultivées sont généralement représentées par un faible nombre de restes, ce lot est réellement remarquable puisqu’il est de loin l’ensemble le plus important de légumineuses attesté sur le site. Un petit ensemble de légumineuses, dans ce cas des lentilles, a été également attesté sur la zone 27, mais il n’arrive qu’à une centaine de restes (voir paragraphe 3.1.3.). L’interprétation de la concentration de pois de cette Us est cependant compliquée car il s’agit d’un dépôt secondaire (un résidu d’une action accidentelle) qui est accompagné d’autres espèces diverses. Le comblement de cette fosse est également diversifié, puisqu’en plus de macro-restes végétaux de nombreux restes d’ichtyofaune, macrofaune et céramique ont également été collectés. Dans l’attente de l’analyse totale de l’échantillon, l’hypothèse qu’il s’agisse de semences préparées pour la consommation, brûlées par accident et jetées dans la fosse, peut être envisagée. L’ensemble de carpo-restes attesté dans le foyer FY53062 de l’espace 49 (fig. 33) est beaucoup plus illustratif des activités qui ont pu s’y dérouler. Il s’agit d’une fosse-foyer qui contenait de nombreux restes carpologiques carbonisés. La composition taxonomique de cette structure est très diversifiée (74 taxons identifiés), mais l’aspect le plus remarquable est sa richesse en restes de balles, car on est face à l’une des structures les plus riches attestées sur le site (voir paragraphe 5.1.). En effet, cet échantillon a livré 48% de restes de balles (1142 restes), principalement d’amidonnier, mais également d’orge vêtue, blé dur et blé commun, et 34% de restes de plantes sauvages, sans qu’aucune ne ressorte véritablement du lot. Seul 10% sont des restes de céréales et 8% des restes de fruits. Dans ce cas, les résidus jetés et conservés dans ce foyer proviennent principalement du nettoyage de céréales avant la consommation. En somme, l’ensemble des Us et structures analysées dans ce secteur laisse envisager que cet espace ouvert entre deux maisons était une cour où des opérations de nettoyage, de préparation et de consommation de produits végétaux étaient réalisées. Toutefois, il est important de noter qu'aucun fragment de meule n’a été attesté dans cet espace durant cet état. En fait, au cours de la totalité de la phase 1P, un seul a été trouvé sur le secteur 44 et un autre sur le secteur 57B. • Phase 1P3 Les réaménagements effectués durant cette phase sont mineurs et concernent principalement le secteur ouest de la zone fouillée. Seuls des espaces ouverts, comme pour l’état antérieur, sont représentés parmi l'échantillonnage. Le nombre de carpo-restes est à nouveau moins important, bien que le secteur 49 ait livré un peu plus de 2000 restes, dont plus de 1300 individus de plantes cultivées. En général, une diversification, moins importante que pour certains états antérieurs, est observée. Les pépins de figue sont nombreux sur le secteur 50, bien qu’il faille tenir compte, comme on l’a déjà signalé, de la surreprésentation de ce taxon en raison tant du nombre très élevé de pépins par fruit que de leur conservation prédominante par imbibition. On peut également noter, comme dans le secteur 49 (état 1P2), la présence abondante de feuilles de romarin, dans ce cas plus de 1200 individus. 365 Une centaine d’individus de plantes cultivées, avec le blé tendre/ dur comme taxon le plus important, ont été collectés dans le secteur 43, et un nombre un peu plus élevé dans le secteur 49. La totalité des données de ce secteur provient d’une seule fosse (FS53055). Sans qu’il s’agisse d’une concentration telle qu’elles ont été définies pour cette étude, le blé tendre/dur est prédominant (avec presque 800 individus, qui représentent 60% des individus des plantes cultivées). Le blé tendre/dur de type compact présente 20% et l’amidonnier 15%. Seul 4% correspond à l’orge vêtue. Ainsi, par rapport à la zone 27, l’importance répétitive des blés nus et le statut secondaire de l’orge vêtue peut être constatée depuis le début de cette période. à la différence d’autres fosses étudiées, les céréales sont ici nettement majoritaires (92% de restes), tandis que les plantes sauvages ne représentent que 5%, les fruits 3% et les restes de balles et les légumineuses n’atteignent qu’1%. Sur la base des données disponibles, très peu de différences dans les activités réalisées dans ces espaces divers sont constatées entre les états 1P2 et 1P3. Il s’agit dans l’ensemble d’espaces domestiques de consommation, où des activités à l’air libre, associées notamment au blé tendre/dur, sont réalisées. 3.1.2. Phase 1N Durant cette phase, 4 bâtiments ou maisons orientés nord-sud, séparées par des venelles, sont construits entre -425 et -400. La plupart des données disponibles sont concentrées dans l’ensemble B (UNF125, et UNF130), surtout pour l’état 1N1, puisque les autres secteurs ont livré moins de restes. Comme pour la phase antérieure, trois états ont été identifiés (Belarte et al. ce volume). • Phase 1N1 Les secteurs associés à l’UNF130 sont ceux qui ont livré les résultats les plus intéressants. L’échantillonnage effectué sur les autres secteurs a fourni pour l’instant très peu de données. Par exemple, les 6 échantillons du secteur 44 (UNF129) uniquement ont livré une soixantaine d’individus cultivés (fig. 34). Il s’agit surtout de structures de combustion, de foyers, certains analysés dans leur totalité, qui fournissent des résultats modestes (seule une dizaine de restes en tout). Néanmoins, la diversité des taxons, tous représentés de façon équivalente, doit être relevée. D’un autre côté, seul 1 échantillon (foyer FY50357) du secteur 42 (UNF128) est disponible. Il est composé essentiellement de pépins de raisin imbibés (bien qu’un certain nombre soit aussi carbonisé), moins d’une centaine d’individus pouvant être liés à la consommation de ce fruit. Il est intéressant de signaler, d’un point de vue taphonomique, l’attestation de carpo-restes imbibés de plusieurs espèces à l’intérieur d’un foyer-brasero (aménagé dans une base de dolium). Il aurait pu éventuellement être utilisé comme dépotoir après avoir cessé de fonctionner. Les deux secteurs de la maison 130, 45A (au nord) et 45B (au sud), permettent de réaliser une interprétation plus détaillée en raison de l’incendie qui détruisit la maison. Le secteur 45A présente des aménagements divers qui concentrent la plupart des activités 366 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA maison 128 100 maison 129 101 PHASE 1N1 Ensemble B maison 130 Secteur 43 N maison 126 foyers 102 103 foyer 104 Secteur 42 105 Secteur 45A Secteur 44 foyer fosse foyers Secteur 41 106 foyer 107 Secteur 45B 108 venelle 1/46 109 2 1 0 110 44 venelle 1/47 3m 43 42 41 40 39 38 37 maison 128 36 35 34 33 32 31 maison 129 100 29 28 venelle 1/132 27 26 Secteur 43 Secteur 39A 25 24 23 22 PHASE 1N2 Ensemble B maison 125 101 102 30 N maison 126 cuve foyer 103 Secteur 42 104 support foyer 105 banquette 106 Secteur 41 Secteur 39B foyer 107 Secteur 44 108 venelle 1/46 109 2 1 0 110 44 43 42 venelle 1/47 3m 41 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 maison 127 100 29 28 venelle 1/132 27 26 25 24 23 22 PHASE 1N3 Ensemble B RD ISA PU 101 30 N maison 121 four 102 Aires ouvertes 40/38 foyer 103 foyer 104 poteau Secteur 37 105 Secteur 29 foyer fosse ? 106 107 Secteur 39 (dolium) 109 110 fosse foyer 108 2 1 0 44 43 venelle 47 3m 42 41 40 39 38 37 36 35 34 1279 individus 500 individus 300 individus 200 individus 100 individus 0 individus 33 32 31 30 29 28 venelle 1/132 27 1/35 26 25 24 23 22 Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers Fig. 34 : Zone 1, phase 1N : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes. domestiques de la maison, tandis que le 45B n’a pas d’aménagement particulier. Les échantillons du secteur 45A sont issus principalement d’un remblai de destruction des murs en adobe, d’une fosse et d’un foyer. Le remblai (US51019), qui a été échantillonné de façon systématique à l’aide d’un carroyage, témoigne d’un fait intéressant puisqu’une petite concentration de semences carbonisées de scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus) a été attestée dans le coin nord-occidental de la pièce (carrés A1, 103 individus, et A3, 68 individus). Le nombre de semences de cette plante est similaire à celui collecté dans la couche d’effondrement de la toiture de la maison 105 (US1770), datée de -375/-350 (Buxó et al. 1996, 388). La différence avec l’ensemble carpologique de cette toiture est que la composition taxonomique de l’US51019 est beaucoup moins diversifiée. Pour le moment, l’hypothèse qu’il s’agisse de restes végétaux qui faisaient partie de la toiture de la maison peut donc être envisagée, bien qu’il faille attendre les résultats de l’analyse anthracologique pour la confirmer. D’autres données sur cette pièce sont fournies par le foyer FY51099 et la fosse FS51101. Dans le premier cas, le nombre de restes est pour l’heure très peu important. En revanche, la fosse FS51101, avec trois Us échantillonnées, est composée principalement de blé tendre/dur, qui est prédominant, ainsi que de quelques restes de balles, de légumineuses et de raisin. L’une de ces trois Us a été analysée dans sa totalité et présente un pourcentage assez élevé de restes de plantes sauvages (32%), sans qu’aucune espèce ait une importance notable, qui pourra être comparé à celui des autres Us quand l’étude sera achevée. Le fort pourcentage du blé tendre/ dur dans le secteur 45A peut être mis en relation avec la situation attestée dans la pièce adjacente (secteur 45B), qui se fonde sur l’étude de l’US51080 (fig. 35). Comme on l’a déjà énoncé, CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Secteur 45A 1299 individus 367 Fig. 35 : Zone 1, phase 1N : organisation spatiale des principaux taxons de plantes cultivées attestés dans l'US51080m secteur 45B. Plans : Infographie Lattes. secteurs. Au cours de cet état, les deux pièces présentent une diversification majeure de taxons de plantes cultivées, 20 individus avec une présence plus abondante de pépins de raisin par exemple (dans ce 21 individus cas, la plupart carbonisés avec quelques spécimens minéralisés). 33 individus La concentration de pépins de raisin la plus importante a été collectée sur le Secteur 45B sol SL50269 (351 pépins, 54 pédicelles et 2 fragments de baies). Si les pédicelles et les pépins correspondent aux mêmes Triticum aestivum/durum fruits, entre 88 et 176 grains de raisin Triticum dicoccum auraient été attestés (selon si l’on autres céréales compte 2 ou 4 pépins par grain). Ils représentent en plus 45% des restes des fruitiers, lin, légumineuses plantes cultivées. En raison du contexte mauvaises herbes de ce secteur, et bien que le nombre de pépins et de pédicelles soit relativement élevé, nous pensons qu’ils témoignent aucun aménagement spécifique n’a été conservé dans ce secteur, d’une consommation de fruits, frais ou secs, et non de résidus de bien qu’une couche de destruction d’une structure brûlée ait été vinification. Ainsi, dans les deux secteurs, les restes carpologiques fouillée dans la moitié nord du secteur. L’échantillonnage par car- seraient des résidus de préparations culinaires et de consommation. royage a permis de localiser une petite concentration de blés (718 L’analyse micromorphologique des sols (Cammas ce volume) individus de blé tendre/dur et 386 d’amidonnier) qui était accom- indique la présence importante de résidus végétaux, par endroits pagnée d’une représentation assez importante d’autres espèces, mal- piétinés, dans les deux secteurs. Par ailleurs, des feuilles de romarin gré le faible nombre d’individus (fig. 32). Le nombre de restes de et de ciste sont à nouveau attestées en grande quantité. Il est difficile balles est également très faible, puisqu’il ne représente que 8% du d’établir une corrélation entre ces deux faits (aménagement du sol nombre absolu de restes de l’Us analysée dans sa totalité. avec un lit de feuilles ?) et, une fois de plus, il faudra attendre les Il est probable donc que cet ensemble soit du grain stocké très résultats de l’étude anthracologique pour pouvoir proposer une propre. L’analyse micromorphologique du sol (Cammas ce volume) a interprétation raisonnable. détecté en surface de nombreux micro-restes végétaux, dont beaucoup appartiennent aux céréales, ce qui renforcerait l’hypothèse que cette • Phase 1N3 Les restructurations qui ont lieu pendant cette séquence supposent pièce ait été une aire de stockage de blés. Toutefois, il est important notamment l’ouverture d’une cour à l’ouest de l’espace central de signaler que la densité globale de l’Us est assez peu élevée (15,7 (secteurs 38/40) qui, avec le secteur 37, forment l’UNF127, ainsi que restes/litre) en comparaison avec d’autres niveaux d’incendie de la transformation du bâtiment de l’ensemble B en une pièce unique structures de stockage, comme celles attestées sur la zone 27 (par (secteur 39) (fig. 34). Les échantillons prélevés dans ces secteurs, ainsi exemple, l’US27797 avec 235 restes/litre). Une fois de plus, la mise en relation de ces données avec celles de l’analyse anthracologique que dans la venelle 47, ont livré très peu de restes carpologiques. pourra fournir plus de précisions sur les interprétations de cet espace. Dans aucun cas ils ne dépassent 200 individus de plantes cultivées. Il convient de noter cependant qu’à l’exception du secteur 39 un seul • Phase 1N2 échantillon est disponible pour les autres secteurs. La diversité continue d’être une caractéristique importante, à Les données disponibles pour cet état se concentrent à nouveau dans l’ensemble B (UNF125, secteurs 39A et 39B), bien que les l’exception du secteur 37 (foyer FY50247) qui a livré une quantité résultats obtenus soient très différents (fig. 34). Les échantillons non négligeable de pépins de raisin (bien qu’ils n’arrivent pas à une ne proviennent pas de niveaux d’incendie, mais de plusieurs sols centaine). Ces résultats sont assez similaires à ceux fournis par le d’occupation, ce qui fait diminuer tant le nombre de restes et foyer FY50357 (secteur 42, phase 1N1), mais dans ce cas les restes d’individus que les densités des plantes cultivées dans les deux sont minéralisés et non imbibés. 368 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA PHASE 1L Secteur 34B ruelle 132 Fig. 36 : Zone 1, phases 1L et 1H1: distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans: Infographie Lattes. Secteur 39 3.1.3. Phase 1L Hordeum vulgare Triticum aestivum/durum Triticum dicoccum Triticum sp. Vitis vinifera ssp. vinifera autres taxons divers FY50110 Secteur 35 Secteur 19 Secteur 20 Secteur 25 700individus 400 individus 300 individus 200 individus 100 individus 0 individus Dans tous les autres secteurs, la diversité des restes des plantes cultivées est plus élevée. On peut relever une présence plus importante de l’orge vêtue, surtout dans les secteurs 39 et 40. Dans le secteur 39, l’analyse de deux structures de combustion, le four FR51022 et le foyer FY51004 (avec deux couches étudiées en totalité), a fourni des résultats très similaires. Le nombre de restes de caryopses de céréales est approximativement de 30% du total et celui des plantes sauvages de 60%. Le pourcentage de restes de balles est un peu plus important dans le four (8% contre 1% dans le foyer). Dans les deux cas, les fruits, notamment le raisin, représentent 5% des restes des plantes cultivées. Néanmoins, une différence importante est que l’orge vêtue prédomine dans le four, tandis que le blé tendre/dur est plus important dans le foyer. Le faible nombre de restes attestés ne permet pas cependant d’approfondir plus l’interprétation de ces divergences. Cette phase correspond chronologiquement aux premières années du IVe s. av. n. è. à cette époque, la zone 1 s’organise en deux îlots (voir Roux 1999 pour plus de détails) : l’îlot 1C, accolé au rempart, et l’îlot 1D, à l’ouest PHASE 1H1 de la ruelle 132 (fig. 36). Dans le cas du premier îlot, les échantillons proviennent de l’UNF120/121 (secteur 29) et de l’UNF122 (secteur 35), tandis que dans le cas du deuxième ils ne proviennent que de l’UNF123, notamment de la cour 34B. Un certain nombre de restes ont été également collectés dans la ruelle 132. Seuls deux échantillons du secteur 29 appartiennent à l’îlot 1D, chacun d’un état différent. La première Us appartient au foyer lenticulaire FY50105, autour duquel divers déchets culinaires ou de repas (ossements de macrofaune, d’icthyofaune, mais aussi des restes végétaux) ont été collectés. La sédimentation de sol US50030 contient également de nombreux restes culinaires, parmi lesquels des semences et des fruits. En fait, les deux ensembles sont assez similaires. Il faut d’emblée noter la prédominance des pépins de raisin sur les autres restes de plantes cultivées, car ils représentent 75% des individus dans le foyer FY50105 et 85% dans l’US50030. Leur nombre n’est cependant pas trop élevé (167 dans le premier et 272 dans le deuxième). Le nombre élevé de pépins fragmentés (173 et 140 respectivement), ainsi que le nombre de pédicelles (29% des restes de raisin dans le foyer) peut être souligné. Les céréales (presque sans restes de balles) et les légumineuses sont aussi présentes, ce qui fournit un ensemble taxonomique varié (9 espèces de plantes cultivées). Les plantes sauvages sont également représentées, bien qu’uniquement avec 8% des restes. L’attestation de plusieurs types d’espèces dans un même échantillon, comme on a déjà vu pour les autres ensembles de la CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA zone, semble indiquer que ces petites concentrations de raisin sont des restes de consommation qui se seraient mélangés à d’autres déchets présents sur les zones de repas. Ce fait est reflété par une densité peu élevée, 12 restes/litre, qui indiquerait qu’il s’agit du résultat d’une activité quotidienne. Cependant, dans ce cas précis, le nombre et le pourcentage élevés, la haute fragmentation des restes et le nombre également élevé de pédicelles pourraient suggérer d’autres possibilités (comme des résidus de moût) qui sont tout autant difficiles d’interpréter dans ce contexte domestique. De l’UNF122 seul le foyer FY50110 a été étudié. L’orge vêtue est le taxon le plus important avec une centaine de restes. La cour de l’UNF123 offre un ensemble très varié de plantes cultivées, grâce aux données du four FR50089 et du sol SL50212. Il est à noter cependant le nombre élevé de restes de plantes sauvages, représentant 38% du total de carpo-restes du secteur et 25 taxons identifiés. Enfin, la ruelle 132, avec un seul échantillon et uniquement une centaine de restes collectés, montre une composition très similaire à celle du secteur 35. En somme, les restes carpologiques attestés au cours de cette phase témoignent essentiellement de la réalisation d’activités domestiques quotidiennes, constatation affermie par les faibles densités de restes (entre 1,3 et 30 restes/litre). 3.1.4. Phases 1I, 1J et 1K Un événement naturel a pour conséquence l’abandon et la destruction volontaire de l’îlot 1D, ainsi que la transformation et l'occupation partielle de l’îlot 1C, dans la fourchette chronologique de -375/-350 (Roux 1999). Ce fait conduit à la succession de plusieurs phases d’arasement des structures d’habitat (phase 1K), la construction en matériaux légers d’habitations de type cabane (phase 1J) et un nivellement général du quartier pour préparer la construction d’un nouvel îlot (phase 1I). Les Us échantillonnées pour ces phases sont très peu nombreuses deux pour la phase 1J et deux pour la phase 1I. Il est à signaler pour la phase 1J le contenu de la cuve CV50179, qui a livré 54% de restes de plantes sauvages et 18% de restes de balles. Ce constat indique qu’il ne s’agit pas du contenu originel de ce conteneur, mais un comblement réalisé à base de résidus issus du nettoyage de céréales. Ces dernières sont bien représentées dans le comblement contemporain de la tranchée d’un mur fait en matériaux légers (US50166 du mur MR50165), où le blé tendre/dur semble prédominer, bien qu’il ne subsiste que très peu de restes. Les résultats obtenus pour la phase 1I, issus de deux remblais (US50001 et US50539), montrent la prédominance du blé tendre/ dur et de l’orge vêtue. Précisément dans l’US50001, située dans la rue 132, une concentration d’orge vêtue (1536 individus représentant 93% des restes des plantes cultivées), unique pour l’heure dans cette zone, a été attestée (fig. 32). Ces orges carbonisées, éventuellement le résultat d’un accident de torréfaction, auraient été jetées dans ce remblai en même temps que d’autres déchets divers, dont un dépôt de boucherie (Gardeisen 1999). 369 La dispersion des résultats ne permet pas une interprétation précise pour ces phases, bien que tout semble indiquer que les ensembles étudiés soient le reflet d’activités de manipulation et/ou de préparation d'aliments, principalement associées aux céréales. 3.1.5. Phase 1H1 La phase 1H1 se développe entre -375 et -350 ; l’îlot 1B se reconstruit avec plusieurs maisons (Roux 1999). La complexité des structures de ce quart de siècle, tout comme la spécificité de certains bâtiments et niveaux, caractérisés par de nombreuses couches d’incendie, ont déjà été largement traités dans des travaux divers (Roux et Chabal 1996 ; Buxó et al. 1996). Les données analysées dans cette étude livrent des renseignements sur l’UNF102, l’UNF103, l'UNF104 et l'UNF105. En général, le nombre de restes collectés sur le secteur 25 (UNF102) et sur deux secteurs de l’UNF103 n’est pas très élevé, ne dépassant en aucun cas les 300 individus de plantes cultivées (fig. 36). Dans le secteur 25, interprété comme une salle à manger, deux sols ont été échantillonnés. Ils sont assez propres, mais, parmi les restes végétaux attestés, l’orge vêtue (316 individus) prédomine sur tous les autres types de restes. En revanche, dans les secteurs de l’UNF104, les résultats sont plus diversifiés, bien que l’orge vêtue soit toujours majoritaire. Au cours de cette phase, il semble se produire un changement important par rapport aux phases précédentes, qui se traduit par une perte d’importance du blé tendre/dur en faveur de l’orge vêtue. Or, si les raisons de ce changement sont d’ordre taphonomique ou "culturelles", c'est un sujet qu’il conviendra d’approfondir lors des prochaines études. Les secteurs 17 et 19 livrent des résultats similaires (fig. 36), bien que quelques différences puissent être soulignées. Dans le secteur 17, interprété principalement comme une cuisine, il est à noter, au sein de l’US1867, le nombre très élevé de restes de balles, notamment d’amidonnier, tandis que la céréale la mieux représentée par les caryopses est l’orge vêtue (qui n’a livré aucun reste de balles). Cette question sur la prédominance de restes de balles d’amidonnier est plus détaillée dans le paragraphe 5.1. Cet ensemble correspondrait très vraisemblablement au nettoyage de la plaque de cuisson du foyer FY1187, comme cela a été interprété par les archéologues (Roux 1999, 80). Le secteur 19 livre des résultats beaucoup plus modestes, parmi lesquels seule la diversité des plantes cultivées mérite d’être soulignée. En ce qui concerne l’UNF104, les données obtenues dans ce travail portent uniquement sur les contenus des cuves en torchis du secteur 15A. Très peu de restes carpologiques ont été collectés. La cuve CV995 (US1695) présente un plus grand nombre de restes de blé tendre/dur, avec quelques restes de balles de plusieurs types de céréales, ainsi que des semences de plantes sauvages. En parallèle, la cuve CV972 (US1684), avec un nombre de restes encore plus réduit, livre un ensemble carpologique beaucoup plus diversifié. L’interprétation la plus plausible de ces deux ensembles est qu’il s’agit de restes des 370 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA espèces qui avaient été stockées dans ces conteneurs, restes qui se "perdaient" à l’intérieur des récipients quand ils étaient vidés. Dans ce sens, les restes collectés à l’intérieur de la cuve CV1110 (US1778, secteur 19, UNF105) peuvent être interprétés de façon similaire. Ces restes n’atteignent pas la cinquantaine d’individus (de plantes cultivées et sauvages), par conséquent peu de renseignements sur le contenu exact de ces récipients peuvent être apportés. Le nombre de restes de ce même secteur (US1782, située dans l’angle sud-ouest de la pièce), étudiés par R. Buxó, est également très faible. En parallèle, peu de restes ont été attestés dans la couche d’effondrement US1770. Les carpo-restes collectés, notamment en ce qui concerne les plantes cultivées, auraient pu se trouver dans la pièce et avoir été piégés par la toiture effondrée. Il est à signaler l’importance de l’orge vêtue et du raisin, bien qu’ils n’aient qu'environ 150 restes chacun (Buxó et al. 1996, 388). En définitive, les denrées alimentaires contenues dans ces secteurs ne seraient pas très abondantes, ou bien elles auraient été récupérées juste avant l’incendie. 4. Les groupements végétaux attestés à partir des carporestes: résultats préliminaires sur l'écologie d'un site lagunaire Les premiers résultats concernant la caractérisation des milieux végétaux obtenus uniquement à partir de l'analyse de carpo-restes doivent être perçus comme provisoires, l’analyse n’étant, pour l’instant, que préliminaire. D'un côté, les résultats son encore incomplets en ce qui concerne tant le nombre de taxons que de restes des plantes sauvages qui ont des semences de petite taille (entre 0,5 et 1 mm). D'un autre côté, les données fournies par les semences et les fruits doivent être recoupées et corrélées avec celles fournies par d'autres disciplines, notamment bioarchéologiques et géoarchéologiques, afin de cerner le plus largement possible les caractéristiques écologiques (surtout d'un point de vue végétal) des milieux qui environnaient la ville de Lattara. En raison de la magnitude de ce travail, de l'état des analyses, ainsi que de l'orientation donnée à cette étude, on a décidé de ne pas le présenter ici dans sa totalité, mais plutôt d'en faire une étude spécifique qui sera publiée prochainement. Cependant, plusieurs questions qui concernent les groupements végétaux attestés á Lattara entre -475 et -350 restent posées : c’est ainsi que les problématiques d’ordre économique nécessiteront une appréhension écologique. 4.1. Brève description des limites de l'analyse carpologique Plusieurs questions méthodologiques ou théoriques qui concernent les limites de l'analyse carpologique concernant l'étude du paléo-environnement sont fondamentales pour mieux comprendre les interprétations proposées. En premier lieu, il est important de noter que un grand nombre des restes carpologiques qui sont attestés dans un site d'habitat ont été apportés par les humains ou les animaux et ne proviennent donc pas de dépôts naturels (comme dans le cas, par exemple, des pollens issus de prélèvements effectués en dehors des sites archéologiques). Par conséquent, les données que ce type de restes peuvent fournir sur les milieux végétaux naturels sont biaisées. En fait, la plupart des données obtenues vont donc plutôt concerner des milieux anthropisés, ce qui implique d'un point de vue botanique que les communautés végétales ou les associations d'espèces vont être perturbées et ne reflèteront donc pas forcement des états primaires ou naturels. à ce sujet, rappelons qu'une même espèce peut pousser dans des milieux végétaux divers (comme c'est le cas de la plupart des plantes rudérales qui peuvent être aussi des adventices), bien qu'il y en ait toujours un qui prédomine. Ensuite, il faut tenir compte de l'origine taphonomique des carporestes. Ce sujet est extrêmement important lors de l'interprétation des données et du regroupement des taxons végétaux, mais très difficile à gérer en l’absence d'ensembles clos. En effet, l'objectif ultime d'une analyse écologique de restes végétaux est de dire que telles espèces poussaient avec telles autres et dans quelles conditions. Or, si les restes carpologiques collectés dans un échantillon proviennent (ou il existe la possibilité qu'ils puissent provenir) d'activités diverses, cette tâche de regroupement se complique énormément. Dans le cas précis de cette étude la plupart des échantillons analysés ne sont pas des ensembles clos. Nous pensons cependant qu'il est possible de déceler statistiquement des groupements d'espèces au sein de ce type d'ensembles à partir du moment où justement certaines associations se répètent de façon systématique. Malheureusement, cette idée n'a pas pu encore être testée et reste donc à vérifier lors d'une étude plus approfondie. Enfin, par rapport à ce qui vient d'être énoncé, l'interprétation écologique devient encore plus délicate quand plusieurs modes de conservation des carpo-restes sont attestés en même temps, car, dans ce cas là, il est sûr et certain que l'origine taphonomique des restes n'est pas la même. En ce qui concerne les restes carpologiques qui font partie de cette étude, on a déjà signalé à plusieurs reprises que certains taxons font l'objet d'une conservation différentielle et multiple. Dans le cas des restes carbonisés, ils ont pu être brûlés de façon intentionnelle (par exemple, utilisation de certains types de matériaux végétaux comme combustible, déchets balayés et jetés au feu lors d'un nettoyage ou de l'assainissement d'un espace, etc.) ou involontaire (par exemple, lors d'un incendie ou d'un accident de cuisine, etc.). à leur tour, les restes imbibés et minéralisés ont pu se déposer de façon intentionnelle (par exemple, produits végétaux apportés pour leur consommation ou utilisation, attestation de latrines, etc.) ou involontaire (par exemple, plantes qui poussent dans une cour ou autour des espaces d'habitation, graines ou fruits qu'ont été transportés par des animaux, restes végétaux contenus dans les coprolithes, etc.). à ce stade de l'étude, il est encore tôt pour affirmer que les restes gorgés d'eau qui ont été attestés sur la zone 1 reflètent une végétation très différente de celle représentée par les restes carbonisés. Une fois de plus, une analyse statistique plus approfondie s'avère nécessaire pour mieux cerner cette question. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Groupe 1 27% Groupe 6 24% Groupe 5 11% Groupe 4 1% Groupe 2 8% Groupe 3 29% nombre de restes Groupe 6 53 Groupe 5 46 Groupe 4 27 371 Groupe 1 38 Groupe 2 21 Groupe 3 81 nombre de taxons Fig. 37 : Pourcentages des groupements végétaux attestés à Lattara entre -450 et -350, à partir des carpo-restes, selon le nombre de restes et le nombre de taxons. 4.2. Les groupements végétaux attestés à Lattara entre -475 et -350 Les espaces littoraux lagunaires sont des milieux qui ont une végétation particulière en raison de l'importance des eaux saumâtres. En remontant vers l'amont depuis la mer, on note la présence de divers milieux : sur le lido, la plage et ses dunes de sable, ensuite, des mares superficielles d'eaux saumâtres poly- ou mésohalines (formées par l'eau de pluie et les éventuels apports d'eau de mer lors de tempêtes) et les sansouires (prés salés), puis les étangs d'eaux saumâtres oligohalines (formés par les eaux fluviales, mais aussi par les eaux marines qui rentrent à travers les graus) et les fleuves (eau douce). L'implantation de la ville de Lattara entre deux bras du Lez et en bordure de l'étang, non loin de la mer (voir pour plus de détail Jorda et al. 2008), favorise a priori la présence de restes végétaux liés à des milieux humides divers. En parallèle, d'autres restes végétaux liés à des milieux secs, provenant plutôt de l'intérieur des terres, peuvent également être attestés. En fait, les milieux potentiellement exploités par les habitants de cette agglomération sont énormément variés. Dans cette étude, six grands groupes de végétation ont été provisoirement proposés sur la base des grandes associations ou communautés végétales qui les caractérisent (Bonnier et Layens 1975 ; Blamey et Grey-Wilson 1991 ; Bolòs et al. 1993). Il est à noter que certains taxons ont été inclus dans plusieurs groupes, soit parce qu'ils peuvent faire partie de divers milieux, soit parce que seul le genre a été identifié et les espèces qui le composent poussent dans des milieux différents. Par conséquent, pour les analyses statistiques, le nombre de restes par groupe tient compte de l’addition des restes de tous les taxons de ce groupe. En parallèle, il est à signaler que seules les semences ont été comptabilisées et comparées afin d’éviter les fortes distorsions créées par d'autres types de restes (comme les feuilles de Rosmarinus officinalis et Cistus sp.), parfois très abondants. Ces analyses tiennent compte de toutes les plantes sauvages, fruits compris. Enfin, il est à signaler que ces résultats sont présentés globalement et non par phases chronologiques, ce qui donne une idée générale des types de milieux représentés mais en aucun cas de leur évolution. De façon générale, les trois premiers groupes de végétation (fig. 37) rassemblent les plantes rudérales et adventices. Ils représentent 64% du nombre total de restes des plantes sauvages et concernent 108 taxons. 4.2.1. Végétation compagne des cultures de céréales et de lin Les espèces adventices qui accompagnent les céréales d’hiver (Groupe 1, fig. 37) sont les plus nombreuses, car seul 1 taxon (Galium spurium) concerne les adventices des cultures de lin (espèce d’ailleurs très peu représentée entre les plantes cultivées). En général, ce groupe représente 27% des restes des plantes sauvages et concerne 38 taxons. Il est l’un des groupes les mieux représentés sur le site en nombre de restes, mais il est, d'un point de vue taxonomique, relativement peu diversifié. La plupart des plantes qui font partie de ce groupe sont également des rudérales et certaines peuvent pousser aussi dans les prairies et pâturages. Les espèces plus importantes sont les ivraies (surtout Lolium temulentum, mais aussi Lolium sp., L. perenne/ rigidum et Lolium/Festuca). L'avoine sauvage (Avena sp.), le gaillet (Galium sp.) et la camomille puante (Anthemis cotula) sont aussi bien représentées. Suivent, avec moins de 100 restes et plus de 30, la shérardie des champs (Sherardia arvensis), les sétaires (Setaria sp.), le héliotrope commun (Heliotropium europaeum), les vulpins (Alopecurus sp.), la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) et les trigonelles (Trigonella sp.). Les autres taxons sont attestés de façon beaucoup plus ponctuelle. Il est à noter que certains taxons très typiques des cultures de céréales d'hiver, comme la nielle des blés (Agrostemma githago), l'adonis annuelle (Adonis annua), l'aspérule des champs (Asperula arvensis) ou la véronique à feuilles de lierre (Veronica hederifolia), ne sont pas très importants. 372 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 4.2.2. Végétation compagne des cultures sarclées Les espèces adventices qui accompagnent les cultures de printemps ou qui poussent sur des terrains sarclés (Groupe 2, fig. 37) n’ont pas un nombre de restes très élevé (8% du total des restes des plantes sauvages). Ce groupe est représenté uniquement par 21 taxons. Les plantes de ce groupe sont également pour la plupart des rudérales ; une fois de plus, des espèces qui poussent dans les prairies et pâturages sont également attestées. En moyenne, les taxons les plus importants ont entre 100 et 200 restes : le brome stérile (Bromus sterilis), la camomille puante, le chénopode blanc (Chenopodium album), la petite oseille (Rumex acetosella) et le pourpier (Portulaca oleracea). Un deuxième groupe est formé par des plantes qui ont moins de 100 et plus de 30 restes : le sureau yèble (Sambucus ebulus), les mauves (Malva sp.), les rumex (Rumex sp.), les sétaires, le rumex crépu (Rumex crispus), la renouée des oiseaux, la vrillée sauvage (Polygonum convolvulus) et le silène commun (Silene vulgaris). Les autres taxons ont un nombre de restes beaucoup moins important. 4.2.3. Végétation rudérale Les plantes rudérales (Groupe 3, fig. 37) sont les plus importantes de l’ensemble étudié. Elles représentent 29% des restes et 80 taxons. La plupart des taxons qui font partie de ce groupe appartiennent également aux deux groupes précédents. En général, elles poussent en bordure des champs et chemins, autour des zones d'habitation ou des espaces piétinés par les animaux, ainsi que sur des terrains incultes. En parallèle, un certain nombre de ces taxons peuvent également pousser dans les prairies et pâturages. Dans ce groupe, on retrouve des plantes tant de milieux humides que de milieux plus secs. Les ivraies (Lolium sp. et L. perenne/rigidum) sont les taxons les plus importants, suivis des alpistes (Phalaris sp.), les trèfles (Trifolium sp.), la luzerne naine (Medicago minima), les gaillets (Galium sp.), le brome stérile, le chénopode blanc et le pourpier, qui présentent entre 450 et 100 restes. Ensuite, ayant entre 100 et 30 restes, on retrouve le sureau yèble, les mauves, la shérardie des champs, les mélilots (Melilotus sp.), les arroches (Atriplex sp.), les trigonelles, le réséda jaune (Reseda lutea), les pâturins (Poa sp.) ou la doucette dentée (Valerianella dentata). La plupart des taxons de ce groupe ont cependant moins de 30 restes et n'apparaissent que de façon occasionnelle dans les échantillons. 4.2.4. Végétation des forêts, buissons, haies et ourlets Les espèces qui sont associées à des milieux forestiers (Groupe 4, fig. 37) sont celles qui ont le nombre de restes le moins élevé (1%). En revanche, ce groupe est représenté par 23 taxons, ce qui est similaire au groupe 2. En général, les plantes qui font partie de ce groupe n'ont pas beaucoup de restes (moins de 100 restes). Certains taxons sont liés à des formations boisées ou des haies plutôt humides : le noisetier (Corylus avellana), le prunellier (Prunus spinosa), le mûrier ronce (Rubus fruticosus), le cerisier/merisier/griottier (Prunus avium/ cerasus), le sorbier (Sorbus sp.), le sureau noir (Sambucus nigra), la saponaire officinale (Saponaria officinalis). En parallèle, d'autres taxons témoignent de la présence de formations boisées, de haies ou de buissons plutôt secs: le pistachier lentisque (Pistacia lentiscus), le pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), l'arbousier (Arbutus unedo), le romarin (Rosmarinus officinalis), le ciste (Cistus sp.), mais également le mûrier ronce. Les glands de chêne attestés n'ont pas été déterminés et il est impossible donc de préciser à quel type de chênaie ils appartiennent. 4.2.5. Végétation aquatique, des marais, des grèves et de l'arrièreberge Les espèces typiques de milieux humides (Groupe 5, fig. 37) sont assez bien représentées sur Lattara, tant en ce qui concerne leur nombre de restes (11%) que leur nombre de taxons (46). Un certain nombre de taxons de ce groupe témoignent d'un milieux typiquement lagunaire, de marais formés notamment de roseaux (Phragmites sp.), de laîches (différents types de Carex), de joncs ou de souchets (Juncus sp., Bolboschoenus maritimus, Schoenoplectus lacustris, Eleocharis ou divers Cyperus), avec la présence du marisque (Cladium mariscus), du gaillet des marais (Galium palustre), de l'ache puante (Apium graveolens) et du pâturin des marais (Poa palustris). Des plantes aquatiques, comme les algues de la famille des characées (Chara sp.), le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), l'élatine poivre-d'eau (Elatine hydropiper) ou des renoncules (Ranunculus sp.), ont également été attestés, en quantité plus ou moins importante. En même temps, quelques taxons qui apparaissent de façon plus ponctuelle témoignent d'une végétation halipède : la soude maritime (Suaeda maritima), la ruppia maritime (Ruppia maritima), la salicorne (Salicornia sp.) ou certaines arroches (Atriplex sp.). 4.2.6. Végétation de prairies et pâturages Les prairies et pâturages (Groupe 6, fig. 37) sont le troisième groupe le mieux représenté, car les espèces qui lui sont associées représentent 24% du nombre total de restes et 53 taxons. Les prairies ou pâturages secs sont assez bien représentés par plusieurs types de graminées (Lolium, Bromus, Poa, Alopecurus, Phleum, Festuca), ainsi que par des composées (Cirsium, Carduus/ Cirsium, Anthemis, Centaurea) et d'autres espèces comme le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), des luzernes (Medicago minima, Medicago sp.) ou des trèfles (Trifolium sp.). En parallèle, un nombre également assez important de taxons (comptabilisés aussi dans le groupe précédent) est associé à des prés ou des prairies humides : les trèfles (notamment Trifolium type pratense et T. type repens), divers types de Carex, les vulpins, le pâturin et le gaillet des marais, la grande oiselle (Rumex acetosa), diverses potentilles (Potentilla sp.), des renoncules (Ranunculus type repens, R. sardous), la renouée à feuilles de patience (Polygonum lapathifolium) ou même des alpistes et des fétuques (Festuca sp.). CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 4.3. La ville et son environnement : principales implications économiques concernant la production et l'utilisation de produits végétaux Les plantes sauvages attestées à Lattara au cours de la période étudiée fournissent des renseignements sur la présence de milieux végétaux très anthropisés, ainsi que de zones marécageuses. Il est à noter que cette dernière attestation est presque une nouveauté du point de vue de l'analyse carpologique, car jusqu'à présent le nombre de taxons qui pourraient indiquer ce type de milieu était très restreint. En effet, l'attestation pour la première fois de salicorne, de ruppia et de soude, plantes caractéristiques des sansouires et des prés salés littoraux, montre que le cordon littoral et la lagune étaient déjà bien constitués à l'époque. L'importance d'un certain nombre de taxons qui poussent dans les marais conforte également les hypothèses de l'implantation de la ville dans un contexte nettement lagunaire. Les taxons les plus nombreux et abondants, ceux appartenant aux plantes rudérales et adventices, témoignent d'une forte anthropisation de l'environnement. D'un côté, l'importance des milieux associés aux cultures, notamment de céréales, est significative. D'un autre côté, on note la présence manifeste de milieux très ouverts : terrains incultes, zones de passage, prairies et pâturages. Dans tous ces cas, des taxons appartenant à des milieux secs ou humides ont été attestés en grand nombre, ce qui laisse envisager que ces deux types de contextes avaient une grande importance et étaient exploités par les Lattarenses. En revanche, les milieux les moins bien attestés sont ceux associés aux cultures de légumineuses, d'ailleurs peu représentées dans les plantes cultivées. La culture du lin semble aussi peu développée. L'exploitation de certaines plantes sauvages peut être envisagée. D'un côté, les roseaux ont été certainement utilisés comme matériel de construction pour les toitures ou d'autres aménagements domestiques (voir, par exemple, l'US53294, phase 1P1). Il reste encore à définir l'utilisation de cypéracées (par exemple, le souchet maritime -Bolboschoenus maritimus-) à des fins semblables, comme le laisse supposer la concentration de restes de ce taxon dans le niveau d'effondrement de la toiture de la pièce 45A (US51019), phase 1N1, (voir paragraphe 3.2.2.). Dans le même sens, la concentration de graines de pastel (Isatis tinctoria), spécialement dans l'US27310, un remblai à base de matériaux de destruction qui couvre une cour avec des fours de la phase 27F2 (voir paragraphe 3.1.3.), pourrait faire penser à l'utilisation de cette plante à des fins artisanales. Or, le pastel est une plante bisannuelle qui produit donc des graines la deuxième année et ce sont les feuilles de la première année qui sont utilisées pour la teinture (M.-P. Ruas, communication orale). Pour cette raison, cette hypothèse reste encore à vérifier. Enfin, pour clore cette énumération, l'attestation très fréquente et abondante de feuilles de romarin et de ciste dans de nombreuses pièces et structures suggère aussi une utilisation possible de ces plantes à des fins encore indéterminées (combustible ? construction ? autres ?). Un autre aspect très intéressant à signaler concerne une fois de plus les modes de conservation des carpo-restes. Il a déjà été dit à plusieurs reprises que dans ce grand groupe des plantes sauvages, 373 certains taxons étaient conservés par carbonisation et/ou imbibition. Ce que nous voulons souligner ici à nouveau est le fait que la plupart de ces taxons présentent à la fois les deux modes de conservation, bien que l'un d'entre eux soit toujours prédominant. Il est important de noter que la plupart de ces taxons sont des plantes rudérales ou de plantes qui poussent dans des endroits humides, notamment en bordure de lagune, des cours d'eau ou dans des zones ouvertes. Les habitations de la zone 1, où ces restes sont attestés, sont accolées à la courtine orientale du rempart, qui à son tour aurait pu, soit longer un possible bras du fleuve, soit être installé sur la berge de la lagune. La composition taxonomique de ces ensembles de restes imbibés et carbonisés s'accorde donc bien avec cette localisation et ces types de milieux. Il est donc envisageable que ces plantes se trouvaient à proximité de la ville. Si nous considérons l'hypothèse que les restes carbonisés ont pu être mélangés aux plantes cultivées, notamment aux céréales, il est possible que les champs se trouvaient dans un environnement humide, voire lagunaire. Ce qui voudrait dire que ces champs ne sont pas très loin de la ville. En même temps, d'autres ensembles de grains, qui contiennent plutôt des mauvaises herbes ou des rudérales qui poussent dans des milieux plus secs, auraient pu être apportés dans la ville en provenance de champs situés plus à l'intérieur des terres. En somme, des lignes de recherche très intéressantes tant sur l'environnement que sur la production de produits végétaux, notamment des céréales, aux alentours de la ville protohistorique de Lattara sont ouvertes. 5. Production et consommation de végétaux à Lattara entre -475 et -350 : discussion des données et principales problématiques Les principales questions et les résultats obtenus sur la production et la consommation de trois types de produits végétaux (les céréales, la vigne et l'olivier) qui sont à la base de l'agriculture méditerranéenne protohistorique, sont abordées ici de façon plus détaillée. 5.1. Les céréales stockées et leur processus de nettoyage Dans le paragraphe 3, nous avons déjà observé que la présence de céréales est constante tout au long de la séquence étudiée. Ces céréales, notamment l’orge vêtue, le blé tendre/dur et l’amidonnier, arrivent dans la ville de Lattara pour être stockées et consommées de façon quotidienne par la population. On peut affirmer, sans trop de risque, qu’elles sont à la base de l’alimentation d’origine végétale. L’état dans lequel ces céréales arrivent et les opérations nécessaires à leur conditionnement pour la mouture ou toute autre préparation culinaire sont les principaux sujets des interprétations qui vont être proposées. L’analyse de ces aspects a été basée exclusivement sur les Us qui ont plus de 30 individus et/ou restes de balles de ces espèces, et qui ont fait l’objet de tri et de détermination de toutes les fractions (notamment de celle de 0,5 mm). L’orge vêtue et les blés nus (désignés 374 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA également sous le terme de "blé tendre/dur") ont été regroupés dans une même catégorie parce que, malgré le fait que l’une soit une céréale vêtue et l’autre nue, elles libèrent facilement les grains des épillets. L’amidonnier fait partie d’une autre catégorie parce qu’il maintient ses épillets après la récolte et le battage (voir à ce sujet Veen et Jones 2006 ou Hillman 1981). Toutefois, les premières analyses ont été réalisées en regroupant ces trois taxons et en additionnant aussi Triticum sp. et Hordeum sp. Ainsi, 70 échantillons ont été analysés afin d’entrevoir la relation entre le nombre de graines (caryopses), de restes de balles et d’individus appartenant aux mauvaises herbes. Le terme de "mauvaises herbes" regroupe les espèces adventices et rudérales. D’autres taxons ont été mis à l’écart parce qu’ils appartiennent principalement à des communautés végétales de milieux humides, de lisières de forêts, ou bien de prés et pâturages (voir paragraphe 4). Nous sommes cependant conscientes du fait que certaines espèces caractéristiques d’endroits humides peuvent être présentes en tant que mauvaises herbes dans des champs mal drainés. Nonobstant, nous avons considéré plus pertinent de les exclure de ces analyses. Par ailleurs, parmi les mauvaises herbes, seules celles qui se sont conservées par carbonisation ont été quantifiées, excluant donc les restes imbibés ou minéralisés. En effet, afin de comparer ces trois groupes de graines, balles et mauvaises herbes, il est important que le mode de conservation soit identique. La relation en pourcentages de ces trois groupes permet une approche de la composition des ensembles attestés dans chaque Us analysée. Dans un premier temps, seules les données "brutes" ont été prises en compte, c'est-à-dire, le nombre d’individus des céréales précédemment mentionnées (graines), le nombre de restes de balles et le nombre d’individus des mauvaises herbes. Les résultats (graphique a, fig. 38) montrent que la plupart des échantillons se situent dans la partie supérieure du graphique, correspondant aux ensembles riches en grain. Parmi les 70 échantillons, seuls 8 sont plus riches en mauvaises herbes, 2 en restes de balles et 3 se retrouvent dans la zone intermédiaire. Ces trois dernières Us appartiennent à la zone 27 : deux d'entre elles, l'US27549 et l'US27893, ont des pourcentages de graines et de balles qui atteignent presque 50%. Toutes les deux appartiennent à la phase 27G2, durant laquelle des résidus de nettoyage de céréales sont attestés grâce à ces taux élevés de restes de mauvaises herbes et de balles (voir paragraphe 3.2.3.). En ce qui concerne la zone 27, il est à noter que toutes les Us riches en mauvaises herbes et/ou balles sont localisées dans des espaces ouverts et se composent principalement de déchets jetés à l’intérieur de diverses fosses : FS27747 (phase 27G1, secteur 11) ou FS27740 (phase 27F3, secteur 11). Cette tendance ne se retrouve pas dans la zone 1, où seules les Us qui appartiennent aux phases 1P2 (foyer FY53062, secteur 49), 1P3 (US53174, secteur 50) et 1J (cuve CV50179, secteur 22) se situent dans des espaces ouverts. Ainsi, dans cette zone la plupart des échantillons qui présentent ces caractéristiques proviennent d’espaces fermés d’habitation : US1867 (phase 1H1, secteur 17), US50267 (phase 1N2, secteur 39B), foyer FY50105 (phase 1L, secteur 29), four FR51022 (-US51048- phase 1N3, secteur 39) ou foyer FY51004 (-US51052- phase 1N3, secteur 39). Les fosses ne sont pas les structures les plus échantillonnées, à l’inverse des structures de combustion. En fait, si le pourcentage d’échantillons riches en graines et en mauvaises herbes et/ou balles est calculé, la différence entre ces deux zones dévient très nette. Sur la zone 27, 89% des Us sont riches en graines, tandis que sur la zone 1 ce pourcentage se réduit à 69% (les Us qui font partie du 31% restant sont beaucoup plus riches en d’autres types de restes, notamment de mauvaises herbes). Cependant, il faudra attendre que la totalité des échantillons de la zone 1 soient triés et déterminés pour corroborer ces données. On peut également noter que ces calculs sont un peu biaisés du fait que les restes de balles sont légèrement sous-représentés. Il a déjà été signalé (voir paragraphe 2.1.1.) que la plupart des restes de balles attestés ici sont, en ce qui concerne le blé tendre/dur et l’orge vêtue, les nœuds et les segments de rachis, et, pour l’amidonnier, les bases d’épillet et les bases de glume. Dans le premier cas, à chaque fragment de rachis avec son épillet correspondent trois graines (tenant compte du fait que la plupart des spécimens d’orge vêtue attestés appartiennent à la variété à six rangs, puisqu’ils ont le sillon asymétrique). D’un autre côté, chaque base d’épillet d’amidonnier correspond à deux graines, tandis que chaque base de glume uniquement à une. Par conséquent, le nombre de graines et de balles dans un épi n’est pas équilibré, celui des graines étant toujours plus élevé. Ainsi, dans un épi entier qui n’aurait subi aucun type d’opération de nettoyage, le nombre de graines, dans les cas du blé tendre/dur ou de l’orge à six rangs, sera trois fois plus élevé que celui des segments de rachis ; et dans le cas de l’amidonnier il sera deux fois plus élevé que celui des bases d’épillet. Afin de mieux appréhender l’importance réelle d’un type de restes ou de l’autre, les restes de balles ont été "calibrés" : ils ont été ramenés au nombre de graines qui devrait leur correspondre dans l’épi. Ainsi, les segments de rachis des blés nus et d’orge vêtue ont été multipliés par 3 et les bases d’épillet d’amidonnier par 2 ; seul le nombre des bases de glume de cette dernière espèce a été maintenu. Pour ces raisons, tous les restes identifiés comme Triticum sp. ou Hordeum sp. ont été exclus (fig. 38b). Ce graphique montre à ce sujet que les résultats varient mais pas de façon significative. Par exemple, les Us 27320 et 27893 passent définitivement dans la zone la plus riche en restes de balles. En parallèle, un nouvel échantillon apparaît dans la zone intermédiaire, le comblement d’une tranchée (TR27891) de la cour 11, ce qui renforce l’hypothèse antérieure sur les espaces ouverts de la zone 27 et des fosses (ou dans ce cas, d’un trou creusé dans le sol à d'autres fins et postérieurement rempli de résidus divers). Les autres unités stratigraphiques ne présentent pas beaucoup de modifications, à l’exception de celles qui disparaissent du graphique parce qu’elles n’ont pas assez de spécimens pour chaque taxon analysé. Globalement, l’hypothèse d’un arrivage de céréales à Lattara sous forme de grain semi-propre, préparé pour leur transport et leur stockage, peut être émise. La plupart des opérations de nettoyage réalisées après la récolte (du battage à un tamisage grossier) auraient été effectuées sur ou près des champs, en tout cas dans un endroit à CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA a 100% 0% GR AI NE S ES AIS UV MA ES RB HE 27549 27893 27747 50105 53174 50267 27740 51048 51052 1867 27320 50179 53062 0% 100% 100% 0% BALLES Zone 27: 44 US b 100% Zone 1: 26 US 0% AI GR 27893 ES 27747 RB 27316 HE NE S ES AIS UV MA 27891 50267 51048 1867 0% 100% 53062 27740 27320 50179 BALLES Zone 27: 33 US 100% 0% Zone 1: 21 US Fig. 38 : Rapport entre les graines de céréales, les balles et les mauvaises herbes attestées dans les Us de la zone 1 et 27 qui ont plus de 30 restes. Chaque point correspond à une Us. Les individus de chaque catégorie (graphique a, non calibrés; graphique b, calibrés) qui ont été pris en compte correspondent aux taxons suivants : (a) Hordeum vulgare, Hordeum sp. , Triticum aestivum/durum, Triticum dicoccum et Triticum sp. ; (b) Hordeum vulgare, Triticum aestivum/durum et Triticum dicoccum. l’extérieur de la ville. Seuls un tamisage fin et un dernier nettoyage à la main, avant la mouture ou la préparation culinaire des produits végétaux, auraient été nécessaires et effectués à l'intérieur des murs de la ville. Malgré cela, des différences de comportement entre les trois espèces concernées sont visibles. Une fois la calibration décrite 375 précédemment appliquée, si l’on compare le pourcentage entre le nombre de graines et le nombre de balles pour chaque espèce, certaines différences peuvent effectivement être observées (fig. 39 et 40), notamment dans les cas des Us qui ont plus de 30 restes : - L’orge vêtue présente rarement plus de 50% de restes de balles, à l’exception des Us 53062 et 27320 (fig. 39). En général, le pourcentage de balles, malgré la calibration, est très réduit. De façon globale, il est de 8% ("calibré"), et peut varier entre 7% sur la zone 27 (où cette espèce est prédominante) et 15% sur la zone 1 (fig. 40). - Le blé tendre/dur (qui regroupe plusieurs espèces de blés nus) suit une tendance assez similaire, les restes de balles étant encore moins abondants. Ainsi, seuls les cas cités ci-dessus (US 53062 et 27320) ont des pourcentages qui dépassent 50% (fig. 39). Néanmoins, globalement le pourcentage "calibré" de restes de balles est plus important (23%) que celui de l’orge vêtue. Dans le cas du blé tendre/dur, la différence entre la zone 1, où ce taxon est prédominant, et la zone 27 est plus marquée, car dans la première il représente 2%, tandis que dans la deuxième il est de 32% (fig. 40). - Enfin, l’amidonnier semble être un cas à part. Dans la plupart des échantillons où ce taxon apparaît, des restes de balles ont également été attestés, dans nombreux cas représentant plus de 50%. Parfois ces restes de balles sont les seuls ou presque les seuls restes identifiés comme Triticum dicoccum (par exemple, dans les Us 1867, 53062, 27563 ou 27893) (fig. 39). Cela se reflète également dans les totaux, puisque les restes de balles d’amidonnier ("calibrés") représentent 60% par rapport aux graines (53% dans la zone 27 et 64% dans la zone 1) (fig. 40). Plusieurs remarques peuvent être tirées de ces données. Ainsi, malgré l’arrivée de graines de céréales dans la ville bien nettoyées, ce qui fait qu’il ne soit nécessaire d’achever ce processus à l’intérieur des murs, le nettoyage est divers selon les espèces. L’orge vêtue semble l’espèce qui laisse le moins de résidus de balles, bien qu’elle soit une céréale vêtue. Cela pourrait s’expliquer parce que les rachis de cette espèce sont beaucoup plus fragiles que ceux des blés nus, et encore plus que les bases d’épillet d’amidonnier. Comme elles sont des céréales vêtues très largement consommées, la torréfaction se fait de façon systématique, ce qui pourrait avoir comme conséquence que ces restes plus fragiles (segments de rachis d’orge) soient plus régulièrement calcinés en totalité. D’un autre côté, cet usage du feu pour certaines activités de nettoyage ou de préparation culinaire favorise la carbonisation de ce taxon et par conséquent peut produire une surreprésentation de carpo-restes. Cette activité de torréfaction était peut-être réalisée uniquement dans les espaces ouverts (comme la zone 27) et ne serait pas quotidienne, mais plutôt le fruit d’actions plus occasionnelles dictées par des besoins spécifiques. Cela pourrait expliquer partiellement l’attestation pour ce taxon de densités assez élevées qui seraient la conséquence d’un dépôt rapide et unique, parfois accidentel (Veen et Jones 2006, 223). Le nombre de segments de rachis de blé tendre/dur signalé auparavant est plus élevé que ceux d’orge vêtue, mais guère plus. Fragments de segments de rachis de petite taille (il y a très peu de cas qui ont plus d’un segment de rachis attaché) ou uniquement 376 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA ZONE 1 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 1695 ZONE 27 1758 1867 1946 50123 50179 50181 50212 50267 50269 50270 51003 51019 51048 51080 27112 27151 27156 27216 51107 53038 53042 53055 53062 53122 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 27293 27300 27310 27316 27319 27320 27325 27352 27371 27392 27401 27461 27463 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 27490 27495 27505 27522 27563 27631 27659 27740 27747 27777 27797 27856 27859 27891 27892 27893 Hordeum vulgare balles "calibrées" Triticum aestivum/durum balles "calibrées" Triticum dicoccum balles "calibrées" Hordeum vulgare graines Triticum aestivum/durum graines Triticum dicoccum graines Fig. 39 : Comparaison des pourcentages de graines et de restes de balles "calibrés" d'orge vêtue, blé tendre/dur et amidonnier pour chaque Us avec plus de 30 restes de chaque taxon. CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA Hordeum vulgare Site balles calibré 8% graines 92% 1 2 Zone 1 Zone 27 85% 15% 93% 7% Triticum aestivum/durum Site 3 balles calibré 23% graines 77% 4 5 Zone 1 2% Zone 27 32% 98% 68% Triticum dicoccum Site balles calibré 60% graines 40% 7 6 Zone 1 Zone 27 36% 64% 53% 47% 377 les nœuds, arrivent avec une récolte assez propre. En somme, ce sont les résidus d’un tamisage fin, quotidien, qui sont attestés dans la plupart des ensembles carpologiques de Lattara tout au long de la séquence étudiée. La même tendance semble être suivie par l’amidonnier, bien que cette espèce arrive dans la ville sous forme d’épillets, comme celui qui a été collecté dans la maison en torchis UNF104 de la zone 1 (Buxó 1996a, 360). Ce fait pourrait expliquer ainsi la prédominance des bases de glume et des bases d’épillet, d’ailleurs plus résistantes que les restes de balles des taxons précédents. La séparation des grains des épillets se faisait possiblement aussi de façon quotidienne par torréfaction (bien que cette activité aurait certainement produit beaucoup plus de semences carbonisées…) ou plus probablement par broyage. Ainsi, les caryopses d'amidonnier écrasés avant carbonisation qui ont été attestés dans l'Us 27371 pourraient témoigner de cette dernière pratique (voir figure 11). Le broyage peut être réalisé tant dans un mortier que dans un simple trou creusé dans le sol (González et al. 2000). Dans ce sens, certains trous de petite taille du secteur 49 de la zone 1, phase 1P2 (voir Belarte et al. ce volume), disposés de façon apparemment aléatoire, auraient pu servir à cette fonction. Il est à noter que précisément le foyer FY53062, localisé près de ces trous, est l’une Fig. 40 : Pourcentages de graines et de restes de balles "calibrés" pour la totalité du site, ainsi que en détail pour les zones 1 et 27. Photos : (1) Hordeum vulgare, segments de rachis (US53038); (2) Hordeum vulgare, caryopses (US53329); (3) et (4) Triticum aestivum/durum, segments de rachis (US53329 et 53042) ; (5) Triticum aestivum/durum, caryopses (US53329) : (6) Triticum dicoccum, bases d'épillet (US27371); (7) Triticum dicoccum, caryopses (US53329). Photos : SRI Universitat de Lleida. 378 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA des structures qui a fourni le plus de restes de balles d’amidonnier (730 bases d’épillet et 295 bases de glume). En somme, une fois les récoltes arrivées à Lattara, les céréales auraient été stockées en état semi-propre, peut-être en vrac dans des entrepôts ou bien en plus petites quantités dans les unités domestiques. Ensuite, quotidiennement, elles étaient nettoyées et préparées pour leur consommation selon les besoins de chaque famille. Les données à propos d’un stockage à grande échelle sont très réduites pour le Ve s. av. n. è. Effectivement, la plupart des fosses (qui auraient pu être des silos, mais également servir à d’autres fins), ainsi que les conteneurs (cuves en torchis, vases en céramique, dolia, paniers, etc.) qui ont été attestés pour cette période (voir Lebeaupin et Séjalon, Belarte et al., Curé ce volume) n’ont pas un volume très grand et reflètent plutôt un stockage modeste, à petite ou moyenne échelle. 5.2. Consommation de fruits et production de vin et d'huile Les fruits, notamment le raisin, sont le deuxième type de produits végétaux le plus représenté à Lattara entre -475 et -350. Cependant, des différences existent quant à l'importance des espèces consommées, ce qui a des implications directes sur leur production et, dans certains cas, sur l'élaboration de produits dérivés. Le choix a été fait de nous concentrer ici uniquement sur deux types de fruits, le raisin et les olives, parce qu'ils font partie, avec les céréales, des plantes qui sont à la base de l'agriculture méditerranéenne protohistorique (Sigaut 1988; Marinval 1988; Buxó 1997; Alonso 1999). 5.2.1. Le raisin et la viticulture Le raisin est le fruit qui présente le plus grand nombre de restes, ainsi que la fréquence d'attestation la plus élevée (87,9%) (voir paragraphe 2.1.3.). La plupart des restes attestés sont des pépins, mais un certain nombre de pédicelles et quelques baies ont été également collectés. La viticulture à Lattara est l'un des sujets qui a été traditionnellement le plus développé (voir, par exemple, Buxó 1989a, 1992, 1996b et 2005 ; Py et Buxó 2001 ; Alonso et al. 2008) en raison de l'attestation de nombreux éléments associés à sa production au cours des différentes périodes d'occupation de la ville, notamment des plus récentes : grands amas de pépins et de rafles, traces de plantation de vignes ou récipients (amphores, dolia, etc.). En bref, l'analyse et la comparaison de plusieurs de ces éléments témoigneraient du développement de la viticulture à Lattara en trois grandes étapes (Py et Buxó 2001, 40-41) : une viticulture régulière mais peu développée (mise en place dès le début du Ve s. av. n. è.) serait pratiquée entre le IVe s. et les débuts du IIIe s. av. n. è. (taux des pépins de raisin parmi les plantes cultivées entre 18% et 30%) ; ensuite, vers le milieu du IIIe s. av. n. è., une première augmentation des taux de pépins de raisin (40-45%) est attestée ; enfin, à la fin du IIIe s. av. n. è. se produit une nouvelle augmentation de ces taux, suivie d'une domination durable (75-85% de 225 à 125 av. n. è., puis 92-99% à la fin du IIe et au Ier s. av. n. è.). Il se produirait donc une expansion de la viticulture à partir de la fin du IIIe s. av. n. è., période pour laquelle les traces de plantation de vignes de Port Ariane ont été mises au jour (Jung 2007). Les résultats obtenus ici concernant le Ve siècle et la première moitié du IVe s. av. n. è. semblent s'accorder avec cette interprétation, bien que certains aspects restent à préciser. En premier lieu, comme on l’a déjà expliqué dans le paragraphe 3, le nombre de restes de raisin collectés est assez faible en moyenne et ils se trouvent généralement dispersés dans les différents niveaux et structures des pièces et des cours des zones échantillonnées. La fréquence assez élevée d'attestation montre cependant que le raisin est un fruit important pour les Lattarenses. Les interprétations qui seront présentées par la suite, sont issues non seulement des données livrées par les échantillons étudiés dans ce travail, mais également des données obtenues lors de l'étude de la place 123 (Buxó 2003) pour les périodes comprises entre -400 et -375 (fig. 41). Ainsi, la tendance de ce taxon au cours des différentes périodes, exprimée par le nombre d'individus et leur fréquence relative d'attestation, montre une croissance régulière du nombre d'individus de -475 à -375 (si l'on ne tient pas compte de la concentration de pépins de raisin de l'US27797 qui provoquerait un faux pic entre -450 et -425), puis une diminution en -375/350. De façon générale, les taux des pépins de raisin par rapport au nombre d'individus de plantes cultivées ne dépassent pas 20%, restant dans la plupart des périodes en dessous de 10%. Les fréquences d'attestation sont en revanche assez élevées durant toutes les périodes (entre 50% et 70% en moyenne). Le pic de 90% pour la période -425/-400 dénote une très large répartition des restes de raisin dans toutes les couches. En revanche, dans le quart de siècle suivant, se produit une diminution assez importante de cette fréquence, tandis que c'est le moment où le plus de restes de raisin sont attestés. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a moins d'Us avec des restes, mais que ceux-ci forment des petites concentrations d'une ou deux centaines d'individus (comme dans les Us 50030 et 50105). Cela nous amène à la deuxième remarque qui porte sur l'utilisation du raisin. Il a déjà été dit que la dispersion générale des restes de raisin semble indiquer une consommation des fruits crus ou secs. Cependant, plusieurs cas semblent témoigner d'autres utilisations possibles. D'un côté, on peut noter la concentration de pépins de raisin de l'US 27797, secteur 11, phase 27G1 (voir paragraphe 3.1.2. pour plus de détails). Ils sont très propres (aucun pédicelle ou baie n’ont étés collectés) et ont été stockés dans un conteneur en torchis afin d'être utilisés dans un but difficile à préciser mais qui n'était pas la consommation des fruits. L’une des hypothèses qui pourrait expliquer ces caractéristiques est que ces pépins de raisin aient été stockés en vue de l’élaboration d’huile. L’huile de pépins de raisin, utilisée à des fins diverses (cosmétiques, médicinales ou culinaires), est connue grâce aux sources antiques, mais elle n’a jamais été archéologiquement attestée CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA 100% % individus total (n:9424) % individus sans US27797 (n:3296) % fréquence d'attestation (168US) 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% US27797 20% 10% 0% -475\-450 -450\-425 -425\-400 -400\-375 -375\-350 Fig. 41 : Évolution des pépins de raisin à Lattara entre -450 et -350 selon le nombre d'individus et la fréquence relative d'attestation par quart de siècle. jusqu’à présent (Marinval 2005, 30). Il est à noter cependant que pour l’obtention d’un litre d’huile de pépins de raisin il faut approximativement entre 50 et 60 kg de pépins, ce qui rend cet échantillon extrêmement peu productif. En revanche, une utilisation à de fins médicinales ou cosmétiques ne nécessiterait pas une telle quantité. D'un autre côté, les pépins de raisin sont également moulus pour faire de la farine. En effet, la farine de pépins de raisin serait connue depuis l'Antiquité (Marinval 2005). La façon dont ils sont stockés pourrait également témoigner de cette utilisation et non d'une élaboration d'huile. Enfin, il est à signaler que les pépins utilisés pour la production d’huile ou de farine sont habituellement des résidus de production de vin. Ainsi, si l’on suppose que ces pépins ont été destinés au moins à l'une de ces fins, ils témoigneraient indirectement d’une production de vin à Lattara dès la fin du Ve s. av. n. è. Avant de développer cette dernière question, d’autres cas doivent être expliqués. Les analyses qui sont présentées à la suite (fig. 42) tiennent compte des ensembles de pépins et/ou pédicelles de plus de 30 individus. Les modes de conservation des restes ont été différenciés afin de ne pas créer de distorsions, parce que la plupart des pédicelles ont été conservés uniquement par carbonisation. Un deuxième cas ne semble pas correspondre à une activité de consommation directe des fruits. Il s'agit de la petite concentration de pépins et de pédicelles de la fosse FS27505 -US27505, secteur 13, phase 27G1- (fig. 42). Si l'on calibre le nombre minimum de fruits potentiellement présents dans l'ensemble (en prenant les restes qui ont le même mode de conservation et la moyenne de 4 pépins par fruit), le nombre de pépins comme de pédicelles indiquent approximativement le même nombre : autour de 120 baies. Il se peut donc que les pédicelles et les pépins correspondent aux mêmes individus, ce qui pourrait témoigner de la présence de résidus de 379 pressurage. En effet, la possibilité de presser les fruits afin d'obtenir leur jus (sans parler ici de vin), surtout quand il s'agit d'une petite quantité comme celle-ci, est envisageable. Enfin, il est à noter le cas de l'ensemble attesté dans le foyer FY50105 (fig. 42), qui présente un nombre minimum de fruits plus élevé par les pédicelles que par les pépins. Dans ce cas, à quelques individus près, même le nombre de restes de chacun des types est presque équivalent. L’interprétation de cet ensemble est complexe et aucune hypothèse ne peut être avancée pour le moment. En somme, la viticulture serait déjà bien développée à Lattara au cours du Ve s. av. n. è. La plupart des restes de raisin attestés (notamment des pépins et des pédicelles) se trouvent dispersés dans l'habitat et ne forment pas de grandes concentrations, ce qui semble témoigner d'une consommation des fruits plutôt que de résidus de vinification. Néanmoins, quelques exemples ont été donnés qui pourraient témoigner d'autres utilisations, tant des fruits (élaboration de jus) que des pépins (production d'huile ou de farine). Or, aucune trace de vinification, surtout à grande échelle, n'a été attestée au cours de la séquence étudiée, à la différence des périodes d'occupation de la ville les plus récentes (du IIIe s. av. n. è. au Ier s. de n. è.) qui présentent des grands amas de pépins et de rafles de raisin, notamment dans les puits (voir Buxó 1992 et 2005). Il est possible cependant que cette situation soit le produit du hasard ou d'un échantillonnage spatialement encore peu représentatif, et que les zones de production du Ve s. (ou les endroits où les gens se débarrassaient de leurs déchets de production) n'aient pas encore été trouvées. Il se peut également que les Lattarenses de cette époque n’aient pas eu la même gestion des déchets que leurs successeurs, c'est-à-dire que le même type de déchets de production de vin aurait pu être utilisés à un certain moment à d'autres fins (et, par conséquent, disparaître ou être transformés) et à un autre moment simplement jetés. Les recherches sur ces questions doivent donc être encore approfondies. 5.2.2. Les olives et l'oléiculture Les restes d'olives sont très peu nombreux et fréquents à Lattara tout le long de la séquence étudiée. En effet, ils ne représentent que 0,2% du nombre de restes des plantes cultivées et ont une fréquence relative d'attestation de 6,7% (voir paragraphe 2.1.3.). L'implantation de la ville dans un milieu lagunaire littoral, qui a la particularité d'avoir des sols très humides et mal drainés, ne favorise pas a priori la culture de l'olivier, du moins pas sur les terrains deltaïques. En ce qui concerne les conditions édaphiques et climatiques les plus favorables à la croissance de cet arbre, les textes agronomiques antiques fournissent des renseignements très précis, notamment sur la nécessité d'un bon drainage, d'ensoleillement, de l'absence de vents violents, de trop de chaleur et de froid (Amouretti 1986 ; Alonso et Sedó 2005). Il est à noter cependant que le Languedoc est une région considérée comme étant à la limite nord des possibilités climatiques de l'olivier (Brun 2005, 78), bien que la culture de cet arbre est attestée au cours de diverses époques historiques (en mélange avec du blé) sur des sols dont l'humidité et 380 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA 20 8 4 277 97 275 05 502 69 500 30 533 29 501 05 503 57 531 74 502 47 532 75 273 16 530 42 511 01 272 16 532 60 511 03 530 62 530 38 532 94 502 72 277 47 0 restes mineralisés 13 60 48 40 restes imbibés 20 14 17 17 11 1 2 6 10 7 2 7 277 97 275 05 502 69 500 30 533 29 501 05 503 57 531 74 502 47 532 75 273 16 530 42 511 01 272 16 532 60 511 03 530 62 530 38 532 94 502 72 277 47 0 jusqu'à 1532 160 restes carbonisés 141 140 125 121 120 100 80 80 60 68 54 41 40 20 32 5 1 64 15 2 9 21 6 11 10 5 11 12 2 1 1 3 8 57 277 97 275 05 502 69 500 30 533 29 501 05 503 57 531 74 502 47 532 75 273 16 530 42 511 01 272 16 532 60 511 03 530 62 530 38 532 94 502 72 277 47 0 6 16 NMI de fruits calculés à partir des pédicelles NMI de fruits calculés à partir des pépins Fig. 42 : Calcul du nombre minimum de fruits (baies) de Vitis vinifera à partir des pépins et des pédicelles des US qui ont plus de 30 restes et selon chaque mode de conservation. Les Us sont classées sur la base du nombre total de restes de façon décroissante. la salinité ne sont pas sous l'influence directe de la zone lagunaire (Blanchemanche 1992, 30). Dans le cas spécifique de Lattara, les meilleurs terrains auraient été donc, par exemple, les pentes douces ensoleillées de la butte de Pérols, située à quelques centaines de mètres de la ville, ou bien au-delà. Or, des analyses polliniques effectuées sur le site et aux alentours n'ont livré aucun pollen d'olivier pour ces périodes protohistoriques anciennes (Puertas 1998, 149), ce qui indique que cet arbre ne poussait pas sur place. Les analyses anthracologiques témoignent également de cette absence (Ambert et Chabal 1992). En parallèle, les rares attestations de noyaux d'olives au cours de toute la séquence d'occupation de la ville (Buxó 1992, 1999a et 2005) posent la question de l'importance socio-économique de ce produit. Il est à noter que même si les Lattarenses ne cultivaient pas l'olivier, ils auraient pu importer des olives pour les consommer. Cependant, si l'on croit ce qu'indiquent les restes carpologiques, cette importation d'olives n'aurait été ni très importante ni régulière. Auraient-ils donc juste importé de l'huile ? Pour répondre à cette question, une analyse croisée CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA avec les amphores ou d'autres conteneurs destinés à cet effet s'avère nécessaire, ce qui pour l'heure échappe aux objectifs de ce travail. Dans l'état actuel des recherches, la seule indication sur les origines probables des olives attestées à Lattara provient de l'analyse morphométrique des noyaux (Terral 2007). En effet, une étude a été réalisée sur une vingtaine d'endocarpes d'époque romaine collectés dans deux puits de la ville (voir pour les datations Piqués et Buxó dir. 2005, p. 346) : 12 endocarpes carbonisés des Us 3456 et 3457 (deuxième moitié du Ier s. av. n. è.), ainsi que 12 autres de l'US129024 (milieu Ier s. de n. è.). Dans les deux cas, certains spécimens ont été affiliés à un morphotype actuel composé de cultivars de Méditerranée orientale (9 noyaux en total) et d'autres à une forme tunisienne (8 noyaux). Malgré ces nouvelles données remarquables, l'auteur se voit dans l'impossibilité d'affirmer si ces noyaux proviennent d'arbres cultivés localement ou de l'importation de fruits pour la consommation. Si l’on revient au Ve s. av. n. è., cette question sur la production d'huile d'olive revêt une certaine importance car une maie de pressoir à huile (PS27381) en position d'utilisation a été retrouvée dans la cour (secteur 9) de l'UNF2711 durant la phase 27F3 (Lebeaupin et Séjalon ce volume). Le processus d'extraction d'huile des olives est relativement complexe. D'abord, les olives doivent être broyées avant d'être pressées, ce qui est fait dans les moulins à huile : les textes antiques en décrivent plusieurs types. Ensuite, après le broyage (au cours duquel doit s'appliquer également un malaxage de la pâte afin de libérer le maximum d'huile des vacuoles), la pâte obtenue est placée sur des scourtins dans le pressoir, afin de séparer la partie solide ou grignon (débris de noyaux, d'épiderme, etc.) de la partie fluide ou margine (huile et eau). Enfin, une dernière opération permettra de séparer l'huile de l'eau par décantation. Il existe cependant des méthodes moins complexes, comme la simple torsion, qui auraient pu éventuellement être utilisées, notamment dans le cadre d'une production à petite échelle De toute façon l'historiographie et l'iconographie nous donne des procedés beaucoup plus simples comme la simple torsion (Pérez 2000). Il est à noter que, en plus de la maie de pressoir de la zone 27, d'autres éléments de pressoirs à huile ont été également trouvés à Lattara dans des niveaux du III-IIe s. av. n. è. Des mortiers en pierre retrouvés sur le site ont été également associés par hypothèse à cette production d'huile d'olive (voir la Conclusion du Lattara nº 5, 1992, 315). En relation avec cette production d'huile d'olive, les agronomes antiques notent qu'il est important de ne pas briser les noyaux au cours du broyage pour ne pas altérer le goût de l'huile, bien que cette recommandation ne semble pas avoir de véritable fondement (Pérez 1993, 31). En tout cas, en ce qui nous concerne, si les producteurs d'huile la suivaient, les ensembles de noyaux d'olives qui devraient être collectés sur les sites archéologiques comporteraient peu de spécimens cassés. Et dans tous les cas, si une production d'huile d'olive était réalisée à Lattara, des résidus, plus ou moins importants selon l'échelle de cette production, devraient être attestés. Or, comme il a déjà été souligné, ce n'est jamais le cas quelle que soit la période d'occupation de la ville. 381 Une hypothèse qui pourrait partiellement expliquer ce manque de carpo-restes est l'utilisation des tourteaux de noyaux d'olives pressées comme combustible (Gouin et Vogt 2002, 16; Terral 2007, 252), ce qui pourrait avoir comme conséquence la calcination totale d'une grande partie des noyaux. à ce sujet, il serait intéressant de réaliser des analyses de micro-restes dans les structures de combustion afin de corroborer ou de réfuter cette hypothèse. En somme, les résultats qu'apporte cette étude carpologique à la question sur l'oléiculture et la production d'huile d'olive à Lattara ne sont pas concluants. L'idée que les Lattarenses ne consommaient pas habituellement des olives est à retenir avec précaution, puisque d'autres explications au manque de restes de cette espèce peuvent être également envisageables. En même temps, nous ne sommes pas en mesure d'évaluer l'importance de l'huile d'olive dans l’alimentation au cours de la période étudiée, ni si elle était importée. Enfin, l'hypothèse de l'utilisation de la maie de pressoir PS27381 pour la production d'autres types d'huiles végétales (par exemple, de pépins de raisin) peut être aussi émise, une fois de plus avec prudence, notamment du fait que ces deux attestations ne sont pas contemporaines. 6. Lattara et les comptoirs littoraux protohistoriques au cours des Ve-IVe s. av. n. è. : bilan sur les données carpologiques L’analyse archéobotanique des semences et des fruits de Lattara compte parmi diverses études similaires qui sont en cours sur plusieurs comptoirs littoraux de la Méditerranée nord-occidentale en ce qui concerne les Ve et IVe siècles av. n. è. : Massalia (site Musée César, Rovira en cours ; site Place Jules Verne, Bouby et Marinval 2000), Le Cailar (Alonso 2002 et en cours), Pech Maho (Alonso et Rovira en cours) ou Emporion (Buxó 1989b et 1999b99b ; Buxó et Rovira en cours). Malgré cela, essayer de faire, à titre de conclusion, un état de la question sur les données carpologiques livrées par tous ces sites est encore prématuré. La difficulté principale naît du fait de la représentativité des données, car jusqu’à présent aucun de ces sites n’a fourni un nombre de données équivalant à celui obtenu à Lattara. Une deuxième difficulté provient des différences dans les modes de conservation des carpo-restes (notamment de ceux des espèces fruitières) qui sont, tant à Lattara qu’à Massalia, en partie gorgés d’eau, ce qui rend les comparaisons entre les différents sites encore plus difficiles. Nonobstant, en ce qui concerne les plantes cultivées, certains aspects des résultats obtenus dans tous ces sites sont concordants. Parmi les carpo-restes carbonisés, l’une des caractéristiques principales est la prédominance des céréales, la présence plus faible mais diversifiée des légumineuses, l’importante fréquence du raisin, ainsi que l’attestation de restes d’olives et de figues (fig. 43). Les céréales les plus importantes sont essentiellement les mêmes: en premier lieu, l’orge vêtue et le blé tendre/dur (notamment la première), suivies de l’amidonnier et, dans une moindre mesure, des millets. D’autres céréales sont également attestées, soit en tant que reliquats de cultures secondaires (comme l’engrain, le blé tendre/dur de type compacte ou l’orge nue), soit en tant que cultures naissantes 382 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA (comme l’avoine ou l’épeautre). L’orge vêtue est surtout prédominante sur les sites où l’échantillonnage est plus ponctuel ou centré sur les grandes concentrations. En revanche, sur des sites comme Lattara, bien que le nombre de restes des blés nus soit inférieur à celui de l’orge vêtue, leur fréquence d’attestation est similaire. Ce fait semble témoigner d’une éventuelle surreprésentation de l’orge vêtue notamment sur ces premiers sites. De toute façon, même en tenant compte de cette possible distorsion provoquée par les caractéristiques de chaque fouille, le blé tendre/dur apparaît toujours en deuxième position. Les légumineuses cultivées sont toujours moins abondantes et ont une fréquence d’attestation moins élevée. Néanmoins, elles ont été attestées pratiquement sur tous les sites et leur diversité est assez importante : lentille, pois, gesse cultivée, fève, ers, gesse chiche, vesce et parfois luzerne. L’apport des légumineuses à la diète des habitants de ces sites ne devait pas être négligeable, bien que leur représentativité archéobotanique soit habituellement assez faible. La lentille et la gesse cultivée, suivies des pois et des fèves, semblent être les espèces les plus courantes. L’importance ou la représentativité des fruits est très souvent déterminée par leur mode de conservation. En tenant compte uniquement des restes conservés par carbonisation ou minéralisation (les plus fréquents), le fruit cultivé le plus important est clairement le raisin, puisqu’il est attesté dans tous les sites mentionnés précédemment. Cette importance est définitivement confortée par les ensembles imbibés d’eau de Lattara et de Massalia, où le raisin est également le fruit le mieux représenté. Dans tous les cas, les attestations de restes de raisin correspondent soit à des grands amas de pépins, parfois avec des rafles (dans certains cas des résidus de production de vin), soit à quelques restes dispersés dans plusieurs types de niveaux ou de structures archéologiques. En ce qui concerne les fruits cultivés, la diversité des données varie énormément entre les sites qui ont livré des restes imbibés et ceux qui n’en ont pas livré. Les principaux fruits qui ont été attestés par carbonisation sont les olives et les figues (souvent juste par quelques restes), mais quelques fragments de coques de noix ou d’amandes, ainsi que des noyaux de cerise/merise/griotte, ont été également retrouvés. Parmi les taxons conservés par imbibition, il est à noter la présence du melon/concombre, la pomme, la cerise/ merise/griotte, la prune, l’amande, la grenade et la noix. à tous ces fruits, il faut ajouter ceux qui ont pu faire l’objet d’une cueillette: les pignons, les noisettes, le myrte commun, les glands, les mûres, les framboises, les prunelles, les arbouses ou les fruits du sureau noir et du cornouiller sanguin. En somme, entre -475 et -350 l’alimentation végétale de toutes ces populations littorales était riche et variée, comportant des espèces récemment apportées comme la pomme cultivée, le melon/ concombre, l’amande ou la grenade. En ce qui concerne l’arrière-pays, les populations protohistoriques ont une base alimentaire assez similaire à celle des gens du littoral. Les mêmes pourcentages entre les principales plantes cultivées ont été approximativement observés. Les seules différences sont éventuellement une importance un peu plus élevée de l’amidonnier, une fréquence assez remarquable du raisin et la présence plus ponctuelle des olives, ainsi que l’attestation d’autres espèces comme l’épeautre, les pois chiches ou l’ail cultivé (Bouby et Marinval 2000). Dans le cas de Lattara, comme il a été expliqué tout au long long de ce travail, l’application d’un échantillonnage systématique a permis la réalisation d’une analyse de la répartition spatiale des restes carpologiques, ce qui a énormément apporté à l’interprétation des données. Cela a permis donc d’ouvrir des pistes de recherche très intéressantes qui seront développées dans les prochaines études. Les résultats obtenus ici permettent ainsi d’émettre plusieurs hypothèses de travail concernant l’économie et l’écologie végétales des Lattarenses au cours de ces périodes anciennes. En premier lieu, il faut retenir noter l’attestation de différences entre les activités qui sont réalisées à l’intérieur des unités fonctionnelles ou maisons (qui présentent une diversité taxonomique de plantes cultivées plus élevée) et celles qui sont effectuées dans les espaces ouverts (cours, rues, ruelles). Les ensembles qui ont un nombre plus élevé d’espèces différentes, ainsi qu’une quantité équilibrée de restes (ou d’individus), seraient le résultat d’activités culinaires et/ou de consommation de produits végétaux divers réalisées de façon quotidienne. Progressivement, les résidus de ces activités se seraient accumulés et dispersés sur les sols des habitations, ou bien ils auraient été jetés dans des endroits divers (fosses, remblais, etc.) lors du nettoyage des différents espaces et structures. Cette situation généralisée présente cependant quelques exceptions, qui sont essentiellement la conséquence d’incendies accidentels et qui font augmenter sensiblement la représentation des semences stockées sur celle des déchets. Dans les espaces ouverts, notamment dans les cours, des activités similaires sont également attestées. Cependant, les résidus liés au nettoyage et à la dernière manipulation des aliments (notamment des céréales) qui précède la mouture et/ou la coction, sont plus présents. L’orge vêtue, ainsi que les blés nus et vêtus, arrivent à la ville dans un état assez propre, nécessitant uniquement un dernier nettoyage. Ainsi, la torréfaction, le broyage pour enlever les balles des céréales vêtues, un tamisage fin ou un nettoyage manuel pour enlever les dernières mauvaises herbes, sont quelques unes des activités qui auraient pu être réalisées dans ces espaces. Les résidus générés (restes de balles, mauvaises herbes) étaient souvent brûlés dans les structures de combustion (ou utilisés pour allumer le feu) et jetés ensuite dans des fosses ou d’autres structures à déchets. à ce propos, dans la zone 1, ces pratiques domestiques de consommation sont attestées de façon régulière, notamment grâce à une variété de plantes plus importante. En revanche, les résultats obtenus sur la zone 27 montrent une tendance, surtout durant certaines phases d’occupation, à la prédominance d’activités plutôt associées à la manipulation des céréales, notamment de l’orge vêtue. Le fait que seules ces deux zones aient été pour le moment étudiées, ne permet pas d’établir clairement si ces différences obéissent à une "spécialisation" de cette dernière zone dans des tâches liées au stockage, nettoyage ou manipulation de céréales. En fait, dans la CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA zone 27, le volume de céréales est assez important, tandis que dans la zone 1 la tendance montrée par les ensembles carpologiques semble suivre plutôt un modèle lié à la consommation de produits végétaux divers. Dans l'état actuel des recherches, et compte tenu de la surface explorée encore relativement réduite, il est prématuré d'affirmer l'existence d'une telle spécialisation par quartiers. En même temps, il est encore trop tôt pour affirmer que les différences observées par rapport à l’importance de l’orge vêtue (zone 27) ou du blé tendre/dur (zone 1) soient uniquement le résultat d’une activité différenciée entre les deux zones (comme il vient d’être exposé ci-dessus). Il se pourrait également que cela soit le marqueur de l’existence de différences culturelles et/ou sociales entre les habitants de ces deux quartiers. D'autres activités de production ont été évoquées dans ce travail. D'un côté, une éventuelle production d'huile ou de farine orge vêtue blé nu amidonnier lentille gesse cultivée Lattara Le Cailar raisin figue olive amande noix cerise/merise/griotte Massalia orge vêtue blé nu 2008713371 3837 1883 raisin figue olive amande concombre/melon cerise/merise pomme pignons pin prune grenade noix 9312 4663 1800 lentille 1600 1400 raisin 1200 Emporion nb individus 1000 orge vêtue blé nu amidonnier millet commun millet italien 800 600 400 200 0 orge lentille vesce fève raisin figue orge vêtue blé nu blé nu compacte amidonnier vêtu e blé n u ami don mill nier et c omm un mill et it alie n lent ille vesc e rais in figu e oliv e ceri se/m eris e ama nde Pech Maho de pépins de raisin), ou bien encore de jus de raisin. Des résidus liés directement à une production de vin, même à petite échelle, n'ont pas été attestés ou identifiés. En revanche, la viticulture semble déjà bien développée, ce qui peut être suggéré par la consommation régulière et abondante de raisins par les Lattarenses. En parallèle, malgré la trouvaille d'une maie de pressoir à huile dans la zone 27, en position d'utilisation, qui date de la fin du Ve s. av. n. è., aucune trace de production d'huile d'olive n'a été retrouvée. L'hypothèse peut être émise que cette maie ait éventuellement servi à la production d'un autre type d'huile végétale (de pépins de raisin?). Dans tous les cas, l'échelle de ces productions serait plutôt domestique ou tout au plus locale. Enfin, en ce qui concerne la production textile, jusqu'ici très peu évoquée, peu de données supplémentaires peuvent être ajoutées à partir de cette étude. Des graines de lin cultivé ont été effectivement raisin olive lentille gesse cultivée fève ers gesse chiche pois vesce orge vêtue blé nu amidonnier blé nu compacte millet commun millet italien 383 0 50 100 km Lattara(174PRL) Massalia(8PRL) Le Cailar(5PRL) Pech-Maho(7PRL) Emporion(5PRL) © Thérèse Panouillères, CNRS, UMR5140 Fig. 43 : Taxons cultivés (céréales, légumineuses et fruits) attestés dans cinq comptoirs littoraux méditerranéens durant le Ve et IVe siècles av. n. è. Le graphique indique le nombre de restes analysés pour les taxons les plus importants et le nombre de prélèvements étudiés pour chaque site. Fond de carte : Th. Panouillères. 384 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA attestées, mais en très faible quantité. En réalité, les preuves les plus abondantes de cette activité sont fournies par d'autres types de mobilier archéologique (fusaïoles, pesons, etc.). Les données qui concernent l'environnement de la ville de Lattara pour ces périodes anciennes se sont révélées assez nombreuses et intéressantes. Plusieurs communautés végétales ont pu être identifiées grâce aux semences et fruits des plantes sauvages, parmi lesquelles les groupements de rudérales et d'adventices sont les plus importants. En parallèle, les milieux humides sont très bien attestés, et pour la première fois des espèces associées à des milieux lagunaires littoraux (sansouires, roselières) ont été identifiées par la carpologie, ce qui vient appuyer les données palynologiques (Puertas 1998) et géoarchéologiques (Jorda et al. 2008) sur la formation ancienne du cordon littoral et des étangs. En même temps, ces restes de plantes sauvages fournissent des renseignements non seulement sur l'exploitation de plusieurs types de milieux (marais, prés et pâturages, bois, zones humides et sèches, champs, etc.), mais aussi sur des éventuels produits végétaux utilisés à de fins diverses : construction, artisanat, combustible et alimentation, ainsi que peut-être teinture, médecine et autres. Effectivement, le potentiel de ce vaste monde végétal sauvage qui s'ouvre aux Lattarenses au-delà de l'enceinte de la ville est énorme. à ce propos, il faut noter le développement des recherches concernant justement la caractérisation de l'environnement proche de la ville de Lattara grâce à l'attestation de modes multiples de conservation des carpo-restes. L'étude de cette problématique est en cours, mais l'hypothèse que les champs de céréales (ou du moins une partie) se trouvaient aux portes de la ville peut être émise grâce à l'attestation des mêmes taxons sauvages, notamment ceux de milieux humides, conservés à la fois par carbonisation et par imbibition. Cette idée avait déjà été énoncée il y a plus de quinze ans (voir les Conclusions du Lattara nº 5, 1992), mais jusqu'à présent peu de données, notamment carpologiques, pouvaient la corroborer. Dans cette même démarche, il est aussi indispensable d'essayer de situer non seulement les champs de céréales, ainsi que les potagers ou les vergers, mais également les éventuelles zones de production et de traitement des récoltes (en même temps que les aires où sont jetés ces déchets de production, a priori hors des murs de la ville). Ainsi, des analyses plus approfondies sur le paysage autour de Lattara, ainsi que sur les modes d'acquisition (production ou importation) des produits végétaux qui sont consommés ou utilisés par les habitants de la ville, s'avèrent nécessaires pour mieux cerner toutes ces problématiques et pouvoir répondre à des questions essentielles tant d'ordre économique ou écologique que socioculturel. Cela ne peut être réalisé, bien entendu, qu'en croisant les données carpologiques avec celles fournies par d'autres disciplines. NOTES (1) Ce travail a bénéficié d'un financement de la fouille de Lattes, du projet ARMILIT (ANR n° NT_NV_27 / 2005), du projet MCYT HUM- 2005-06384/HIST, ainsi que de la région Languedoc-Roussillon (sous la forme d’une bourse post-doctorale pour N. Rovira). BIBLIOGRAPHIE Alonso 1999 : N. Alonso, De la llavor a la farina. Els processos agrícoles protohistòrics a la Catalunya Occidental. Monographies d’Archéologie Meditérranéenne, 4, Lattes, 1999. Alonso 2002 : N. Alonso, Des céréales et d'autres plantes cultivées à Le Cailar. In: M. Py et R. Roure (avec la collaboration de N. Alonso, J.-C. Bessac, A. Gardeisen et G. Piquès), Le Cailar (Gard), un nouveau comptoir lagunaire protohistorique au confluent du Rhôny et du Vistre, Documents d'Archéologie Méridionale, 25, Arles, 2002, pp. 171-214. Alonso et Sedó 2005 : N. Alonso et J. Sedó, L'origen de l'olivera. Etnoarqueologia dels paisatges garriguencs, 1, Museu de Juneda, 2005. Alonso et al. 2007 : N. Alonso, R. Buxó et N. Rovira, Recherches sur l’alimentation végétale et l’agriculture du site de Port Ariane : étude des semences et fruits. In: I. Daveau (dir.), Port Ariane (Lattes, Hérault). Construction deltaïque et utilisation d'une zone humide lors des six derniers millénaires, Lattara, 20, ARALO, Lattes, 2007, pp. 219-249. Alonso et al. 2008 : N. Alonso, R. Buxó et N. Rovira, Archéobotanique des semences et des fruits de Lattara: bilan des recherches. In: T. Janin et M. Py (coord.), La ville portuaire de Lattara (Lattes, Hérault) et son territoire: nouveaux acquis, nouvelles questions, Gallia, 65, 2008, pp. 193-200. Ambert et Chabal 1992 : M. Ambert et L. Chabal, L'environnement de Lattara (Hérault). Potentialités et contraintes. In : M. Py (dir.) Recherches sur l'économie vivrière des Lattarenses, Lattara, 5, ARALO, Lattes, 1992, pp. 9-26. Amouretti 1986 : M.-Cl. Amouretti, Le pain et l'huile dans la Grèce antique. Centre de Recherche d'Histoire Ancienne, 67, Paris, 1986. Blamey et Grey-Wilson 1991 : M. Blamey et Ch. Grey-Wilson, La Flore d'Europe occidentale. Arthaud, Paris, 1991. Blanchemanche 1992 : Ph. Blanchemanche, Aperçu de l'exploitation agricole du terroir de Lattes du XVe au XIXe s. In : M. Py (dir.) Recherches sur l'économie vivrière des Lattarenses, Lattara, 5, ARALO, Lattes,1992, pp. 27-34. Bolòs et al. 1993 : O. de Bolòs, J. Vigo, R. Masalles et J.-M. Ninot, Flora Manual dels Països Catalans. Pòrtic, Barcelona, 1993. Bonnier et Layens 1975 : G. Bonnier et G. de Layens, Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique. Librairie Générale de l'Enseignement, Paris, 1975. Bouby et Marinval 2000 : L. Bouby et Ph. Marinval, Ressources végétales à Marseille et dans les sociétés indigènes au Bronze Final et au Premier Âge du Fer : premiers éléments de comparaison. In : T. Janin (ed.), Mailhac et le Premier Âge du Fer en Europe occidentale, Hommages à Odette et Jean Taffanel, Actes du Colloque International de Carcassonne, 17-20 Septembre 1997, Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 7, 2000, pp. 205-214. Brun 2005 : J.-P. Brun, Archéologie du vin et de l'huile en Gaule romaine. Errance, Paris, 2005. Buxó 1989a : R. Buxó, Semences et fruits. Recherches sur les CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA données carpologiques dans les niveaux antiques de Lattes : les procédures expérimentées sur la fouille. In : M. Py (dir.), Introduction à l'étude de l'environnement de Lattes antique, Lattara, 2, ARALO, Lattes, 1989, pp. 73-82. Buxó 1989b : R. Buxó, Estudio paleocarpológico. In : E. Sanmartí et al., Estructuras griegas del s. V-VI a.C. halladas en el sector sur de la necrópolis de Ampurias (campaña de excavaciones del año 1986), Cuadernos de Prehistoria y Arqueología Castellonenses, 12, Castelló, 1989, pp. 199-207. Buxó 1991 : R. Buxó, Echantillonnage et enregistrement des prélèvements. In : Py et al. (dir.), Système d'enregistrement, de gestion et d'exploitation de la documentation issue des fouilles de Lattes, Lattara, 4, ARALO, Lattes, 1991, pp. 101-114. Buxó 1992 : R. Buxó, Cueillette et agriculture à Lattes : les ressources végétales d’après les semences et les fruits. In : M. Py (dir.) Recherches sur l'économie vivrière des Lattarenses, Lattara, 5, ARALO, Lattes,1992, pp. 4590. Buxó 1996a : R. Buxó, Encart A: Les semences recueillies dans la maison en torchis. In: J.-C. Roux et L. Chabal, Une maison en torchis de Lattes au deuxième quart du IV s. av. n. è., Lattara, 9, ARALO, Lattes, pp. 360. Buxó 1996b : R. Buxó, Evidence for vines and ancient cultivation from an urban area, Lattes (Hérault), Southern France. Antiquity, 70, 1996, pp. 393-407. Buxó 1997 : R. Buxó, Arqueología de las plantas. Crítica, Barcelona, 1997. Buxó 1999a : R. Buxó, Première approche des plantes exploitées au IVe siècle avant notre ère à Lattes. In : M. Py (dir.), Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 525-535. Buxó 1999b : Les restes de llavors i fruits. In : X. Aquilué (dir.), Intervencions arqueològiques a Sant Martí d'Empúries (1994-1996). De l'assentament precolonial a l'Empúries actual, Monografies Emporitanes, 9, Girona, 1999. Buxó 2003 : R. Buxó, Étude carpologique de la place 123. Problématique de la présence de restes de semences et de fruits dans un espace urbain non construit. In : R. Buxó, L. Chabal et A. Gardeisen (dir.), La place 123 de Lattara. Recherches pluridisciplinaires sur un espace urbain du IVe siècle avant notre ère, Lattara, 16, ARALO, Lattes, 2003, pp. 193-217. Buxó 2005 : R. Buxó, Étude carpologique des puits de Lattes. Évaluation et comparaison avec l'habitat. In : G. Piquès et R. Buxó (dir.), Onze puits gallo-romains de Lattara (Ier s. av. n. è.-IIe s. de n. è.). Fouilles programmées 1986-2000, Lattara, 18, ARALO, Lattes, 2005, pp. 199219. Buxó et al. 1996 : R. Buxó, L. Chabal et J.-C. Roux, Toiture et restes carbonisés d'une maison incendiée dans l'habitat de Lattes au IVe s. av. n. è. In : M. Py (dir.), Urbanisme et architecture dans la ville antique de Lattes, Lattara, 9, ARALO, Lattes, 1996, pp. 373-398. Gardeisen 1999 : A. Gardeisen, Économie de production animale et exploitation du milieu à Lattes au cours du IVe s. av. n. è. In : M. Py (dir.), Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 537-568. González et al. 2000 : J. E. González, L. Peña-Chocarro, L. Zapata 385 et J.J. Ibáñez, Agricultura, alimentación y uso del combustible: aplicación de modelos etnográficos en Arqueobotánica. Saguntum-PLAV, Extra 3, Université de València, 2000, pp. 403-421. Gouin et Vogt 2002 : Ph. Gouin et Ch. Vogt, Les pithoi de Margaritès (Crète). Techniques et culture, 38, La céruse, mars 2002. [http://tc.revues. org/document1084.html]. Hillman 1981 : G. C. Hillman, Reconstructing Crop Husbandry Practices from Charred Remains of Crops. In : R. Mercer (ed.), Farming Practice in British Prehistory, Edinburgh University Press, 1981, pp. 123162. Jones 1990 : G. Jones, The application of present-day cereal processing studies to charred archaeobotanical remains. Circaea, 6 (2),1990, pp. 9196. Jorda et al. 2008 : Ch. Jorda, L. Chabal et Ph. Blanchemanche, Lattara entre terres et eaux : paléogéographie et paléo-boisements autour de l’agglomération protohistorique de Lattes (Hérault). In: T. Janin et M. Py (coord.), La ville portuaire de Lattara (Lattes, Hérault) et son territoire: nouveaux acquis, nouvelles questions, Gallia, 65, 2008, pp. 11-21. Jung 2007 : C. Jung, Le vignoble du deuxième âge du Fer et les aménagements agraires républicains. In : I. Daveau (dir.), Port Ariane (Lattes, Hérault). Construction deltaïque et utilisation d'une zone humide lors des six derniers millénaires, Lattara, 20, ARALO, Lattes, 2007, pp. 439-459. Lebeaupin 1999 : D. Lebeaupin, Évolution d'un groupe d'habitations du IVe siècle dans l'îlot 27. Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 129-170. Lündstrom-Baudais et al. 2002 : K. Lündstrom-Baudais, A.-M. Schneider-Rachoud, D. Baudais et B. Poissonnier, Le broyage dans la chaîne de transformation du millet (Panicum miliaceum). In : H. Procopiou et R. Treuil (dir.), Moudre et broyer, 1, CTHS, 2002, pp. 181-209. Marinval 1988 : Ph. Marinval, L'alimentation végétal en France. Éditions du CNRS, Paris, 1988. Marinval 2005 : Ph. Marinval, Plantes à huile en France du Mésolithique à l'Antiquité. In : F. Sigaut, Ph. Marinval et M. Gast (dir.), Plantes et moulins à huile, hier et demain, Archéo-Plantes, 1, AITAE/Centre d'Anthropologie/AEP, Toulouse, 2005, pp. 13-39. Pérez 1993 : G. Pérez Jordà, La producció d’oli al món ibèric: l’exemple del Camp de Túria. Mémoire de D.E.A. inédit, Université de València, 1993. Pérez 2000 : G. Pérez Jordà, La conservación y la transformación de los productos agrícolas en el mundo ibérico. Saguntum-PLAV, Extra 3, Université de València, 2000, pp. 47-68. Piquès et Buxó 2005 : G. Piquès et R. Buxó (dir.), Onze puits galloromains de Lattara (Ier s. av. n. è.-IIe s. de n. è.). Fouilles programmées 19862000, Lattara, 18, ARALO, Lattes, 2005. Puertas 1998 : O. Puertas, Palynologie dans le delta du Lez. Contribution à l'histoire du paysage de Lattes. Lattara, 11, ARALO, Lattes, 1998. Py 1997 : M. Py, SYSLAT 3.1, Système d’Information Archéologique. Manuel de référence. Lattara, 10, ARALO, Lattes, 1997. Py 1999 : M. Py, Annexe : Céramiques du niveau d'incendie de la pièce 1 de l'îlot 27. In : M. Py (dir.), Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 171-176. Py et Buxó 2001 : M. Py et R. Buxó, La viticulture en Gaule à l'âge du Fer. In : J.-P. Brun et F. Laubenheimer (eds.), La viticulture en France, Gallia, 58, 2001, pp. 29-43. 386 NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA Roux 1999 : J.-C. Roux, Histoire et évolution de l'habitat dans la zone 1 de Lattes, îlots 1B, 1C, 1D du IVe s. av. n. è. In : M. Py (dir.), Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 11-128. Roux et Chabal 1996 : J.-C. Roux et L. Chabal, Une maison en torchis de Lattes au deuxième quart du IV s. av. n. è. In : M. Py (dir.), Urbanisme et architecture dans la ville antique de Lattes, Lattara, 9, ARALO, Lattes, 1996, pp. 337-362. Saffiotti 1999 : L. Saffiotti, Analyse spatiale des "micro-traces" d'activités domestiques, expérimentation d'une méthode ethnoarchéologique. In : M. Py (dir.), Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara, 12, ARALO, Lattes, 1999, pp. 201-210. Sigaut 1988 : F. Sigaut, A method for identifying grain storage techniques and its application for European agricultural history. Tools and Tillage, 7 (1), 1988, pp. 3-32. Terral 2007 : J.-F. Terral, Analyse morphométrique de noyaux d'olive antiques et médiévaux de Lattara et de Port Ariane. In: I. Daveau (dir.), Port Ariane (Lattes, Hérault). Construction deltaïque et utilisation d'une zone humide lors des six derniers millénaires, Lattara, 20, ARALO, Lattes, 2007, pp. 251-254. Veen et Jones 2006 : M. van der Veen et G. Jones, A re-analysis of agricultural production and consumption: implications for understanding the British Iron Age. Vegetation History and Archaeobotany, 15, 2006, pp. 217-228. LATTA R A 21 – 2010 Consommation et modes d’approvisionnement du poisson à Lattara au V e s. av. n. è. par Gaël Piquès Dans le cadre de la publication des données de fouilles du Ve s. av. n. è. de Lattara, ce chapitre fait le point sur les données ichtyofauniques issues de deux quartiers d’habitations, les zones 1 et 27. L’étude de ces nouveaux échantillons s’inscrit, en diachronie, dans la continuité des travaux de Myriam Stermberg, sur la pêche et la consommation de poisson à Lattara entre le IVe s. av. n. è. et le IIe s. de n. è. (Sternberg 1992a ; 1995 ; 1999 ; 2002 ; 2003 ; 2005). La période considérée ici correspond principalement à la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. ; le deuxième quart n’étant à l’heure actuelle documenté que sur la zone 27. Pour ce cours intervalle chronologique, équivalent à deux générations, la base de données est conséquente. L’analyse quantitative peut s’appuyer en effet sur l’identification taxonomique de 2770 restes de poissons prélevés avec tamisage. Il a ainsi été possible de caractériser la consommation par quartier et par phase mais également, dans certain cas, par habitation. Nous avons tenté, en outre, de déterminer comment les habitants de ces quartiers s’approvisionnaient en poisson. Étaient-ils pêcheurs ou bien de simples consommateurs ? Les caractéristiques de la pêche par rapport aux périodes suivantes ont été définies notamment en matière de milieux exploités. Enfin parmi les questions relatives à l’approvisionnement, celle de l’importation de sauces ou salaisons de poisson, en l’occurrence du monde punique, a été soulevée. 1. Matériel et méthode 1.1. Les restes collectés Le matériel constituant la base de l’analyse quantitative est issu de prélèvements réalisés selon la stratégie d’échantillonnage établie pour le site en vue de la collecte des restes végétaux et animaux (Sternberg 1989, Buxo 1991). Les comblements de fosses, les trous de poteaux, et les sédimentations de foyers ont été entièrement prélevés. Quant aux remblais, comblements de tranchée, sols et couches de dépotoir, ils ont fait l’objet d’un échantillonnage aléatoire, c’est-à-dire d’un prélèvement par portions dispersées sur toute la surface et l’épaisseur de la couche. Le tamisage a été effectué à l’eau à l’aide de tamis d’un maillage d’au moins 1 mm pour la collecte de l’ichtyofaune. Sur les 81 unités stratigraphiques prélevées, cela représente un volume total de 4154 litres de sédiment tamisé. Le matériel collecté se compose au total de 6440 restes de la tête et du rachis, esquilles comprises, parmi lesquels 2270 d’entre eux (soit 43 %) ont pu être déterminé jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce. Il faut ajouter à cela des écailles et des "épines" (axonostes, lépidotriches, côtes) indéterminés et des dents isolées de Sparidés. Au total 1750 restes ont été déterminés pour la zone 1 et 1030 pour la zone 27. Si on se limite à la deuxième moitié du Ve s. av. n. è., la quantité des données se montre inégale entre les deux zones, la zone 1 étant la mieux documentée avec 1750 restes déterminés contre 789 pour la zone 27. En parallèle, 225 restes de poissons ont été collectés à la main dans 84 unités stratigraphiques des zones 1 et 27, au cours des campagnes de fouilles de 2002 à 2008. 1.2. Provenance des échantillons tamisés et contextes Globalement le volume de sédiment prélevé est plus important sur la zone 1, excepté pour le troisième quart du Ve s. av. n .è. où il est à peu près équivalent dans les deux zones. Des différences sont à noter également pour la provenance des échantillons. Pour la zone 27, ils proviennent principalement d’espaces extérieurs, alors que dans la zone 1, les prélèvements ont 388 GAëL PIQUèS Zone 27 Zone 1 -475/-450 -450/-425 -425/-400 Total -450/-425 -425/-400 Total TOTAL Sol / sédimentation de sol 230 130 420 780 780 Remblai 20 170 50 240 240 Remblai de rue 200 200 200 Foyer 40 40 40 Vidange de foyer 5 5 120 120 125 Comblement de fosse 90 350 20 460 152 152 612 Comblement de tranchée 130 130 130 dépotoir 132 20 152 470 470 622 Espace coucheextérieur de destruction Total 340 917 510 1767 782 200 982 2749 Sol / sédimentation de sol 520 520 520 Remblai 47 47 290 300 590 637 Foyer 10 15 25 25 Vidange de foyer 38 38 38 Comblement de fosse 10 155 165 165 Comblement de tranchée dépotoir coucheintérieur de destruction 20 20 20 Espace Total 47 47 310 1048 1358 1405 TOTAL 340 917 557 1814 1092 1248 2340 4154 Fig. 1 : Volume (en litres) de sédiment prélevé par type de couche et par phase, pour les prélèvements ayant livré des restes de poissons. porté aussi bien sur des espaces ouverts (cours, venelles) que des pièces de maison, mais se concentrent pour la phase 1N (-425/-400) dans l’habitat (fig.1). 1.2.1. La zone 1 La zone 1 correspond à un îlot d’habitation allongé, situé dans la partie nord-est de la ville protohistorique contre la façade orientale du rempart (Belarte et al. dans ce volume). Depuis 1984 cette zone fait l’objet d’un sondage stratigraphique qui a déjà permis d’appréhender, sur une surface de 155 m2, l’évolution d’îlots d’habitations superposés, se succédant sans interruptions du IIe s. au IVe s. av. n. è. Les échantillons d’ichtyofaune prélevés à l’occasion de ces fouilles ont été étudiés par M. Sternberg dans le cadre de sa thèse (Sternberg 1995) puis de la publication des données du IVème siècle de Lattara (Sternberg 1999). En 1999, les niveaux d’occupations datés du Ve s. av. n. è. furent atteints à environ 3 m de profondeur, suite à l’installation d’un caisson étanche de palplanche permettant de poursuivre l’exploration sous le niveau de la nappe phréatique. Au terme de la campagne de fouille 2008, l'analyse diachronique des phases du Ve s. av. n. è., a conduit à la distinction de trois phases chronologiques numérotées dans l'ordre du temps de 1Q à 1N (pas de phase O). L'urbanisme se compose principalement d'unités d'habitation indépendantes, rarement accolées, séparées par des cours ou des venelles-drains. Au total, une quinzaine de maisons ou UNF (unités fonctionnelles) ont été individualisées. Phase 1Q (-475 / -450) L’exploration des niveaux d’occupation du deuxième quart du Ve s. av. n. è. ayant débuté depuis peu, nous ne disposons pour le moment d’aucun échantillon. Phase 1P (- 450 / -425) Cette phase est divisée en trois sous phases (1P1, 1P2, 1P3) correspondant chacune à des réfections de l’habitat (fig.2). Les échantillons étudiés proviennent en majorité d’espaces ouverts identifiés comme des cours ou des appentis. Les dix-neuf prélèvements réalisés ont livré 684 restes qui ont pu être déterminés jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce. Phase 1N (-425 / -400) La phase 1N est marquée par une restructuration de l’espace avec la construction de pièces ou maisons à l’emplacement des espaces ouverts (fig.3). La surface explorée est ainsi occupée par une rangée de quatre unités d’habitation séparées les unes des autres par des venelles. Les sous phases 1N1, 1N2, 1N3 correspondent à des réfections ponctuelles ; de la maison 130 à la suite d’un incendie (1N1/1N2) et de la moitié est de la zone (1N2/1N3). à l’inverse de la phase 1P, les prélèvements ont été effectués essentiellement dans les pièces d’habitats. Parmi les restes recueillis, 1066 d’entre eux ont été déterminés d’un point de vue taxonomique. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. Dépotoir 53294 45 44 43 42 100 40 39 38 37 35 34 33 32 S34 SB53241 1/58A 28 27 26 24 254 MR 53 FY53302 1/44 S24 FS53348 FS53313 1/49 FS53309 MR53257 1/57B FS53371 45 44 43 42 DP53164 S 46 40 39 38 37 44 43 100 42 35 34 33 32 S 44 31 30 40 39 38 37 36 35 34 28 27 26 Dépotoir 53115 Dépotoir 53118 41 33 32 31 30 29 28 25 24 23 26 25 MR5314 1/43 S34 24 23 MR53195 1/44 FY53085 100 3 S24 3 1P2 101 102 103 MR53239 S107 UNF135 Clou 7 104 FY53046 S107 SB53050 FY53041 PO53063 PO53067 PO53046 PO53182 53025 PO53043 1/49 PO53065 SB53100 1/44 S13 FS53051 FS53042 106 FY53211 US 53251 09 PO53069 105 1/48 FY53087 MR530 PR53134 ? S13 MR5316 UNF13 S1 PO53128 FY53062 MR53197 FS53052 S13 22 SB53124 PR53199 SL53096 108 S130b PO53129 CV53136 PO53161 S13 107 S13 PO53048 FY53212 UNF132 MR 53249 1/52 106 1/51 S 44 FS53073 SB53220 108 MR53071 FS53022 244 SB53221 109 SB53222 111 1 2 45 44 43 42 45 44 3m 41 40 39 38 37 36 35 34 33 Foyer 53122 43 42 41 40 39 38 37 36 35 34 33 S24 37 S14 101 32 S 44 30 29 S130b 28 27 26 25 24 32 31 30 29 26 25 24 28 27 36 S 46 S 44 1/43 S130b S1 S1 S1 MR53072 1/49 S13 S13 107 S13 MR 53249 FY53212 UNF132 108 MR53071 FS53022 109 SL53209 FY5 324 4 PO5324 UNF135 53219 3 S14 45 44 43 42 Clou 3 3m 41 39 38 37 36 Dépotoir 53174 comblant une dépression 35 34 33 32 31 110 MR53247 S 46 40 109 SB53222 S34 2 106 FY53211 SB53221 1 105 US 53251 FS53052 SB53100 S24 0 103 Clou 7 40 PO53182 PO53033 108 110 102 S107 FS 53225 S13 PR53134 S13 101 1/48 09 1/44 FY53142 1P3 104 FY53087 106 111 100 SB53050 PO53144 MR530 1/50 22 MR532 MR53240 S107 105 23 MR53239MR53239 MR53010 104 22 N S34 FY53039 23 Comblement de fosse 53030 Comblement de fosse 53223 FY53122 102 S1 31 110 MR53247 S 46 Remblai de nivellement 53099 100 Clou 3 S34 0 109 PO5324 53219 3 S14 110 S 44 30 29 S130b 28 La zone 27, située contre l’enceinte méridionale de la ville, couvre une surface d’environ 200 m2. L’exploration a atteint ici, à environ 3 m de profondeur, le niveau de fondation de la ville. Vers –500, un rempart est édifié sur une plage naturelle à proximité du rivage de l’étang. à l’abri de cette fortification est construit un îlot constitué de pièces d’habitation et de locaux de stockages qui sont détruits par le feu dès le premier quart du Ve s. av. n. è. Cette phase archaïque de l’occupation (27I) qui a livré un abondant mobilier céramique, en très grande majorité étrusque, fera l’objet d’une publication distincte. Les échantillons d’ichtyofaune étudiés concernent les phases 27H, 27G et 27F, soit la période de –475 à –400. Nous ne rentrerons pas dans le détail de la description des sous phases qui correspondent à des réaménagements ponctuels, entre autres, du rempart (Lebeaupin et al. dans ce volume). SL53209 FY5 3 FS 53225 MR5307MR 2 53148 105 SL53143 MR53190 S 46 S1 MR53072 MR53146 S1 MR53113 SB53181 S1 MR53111 MR53240 1/53 S14 102 1/54 111 N 7 104 22 Foyer FY53211 27 S24 101 111 110 S130b 29 Remblai 53248 = 53175 = 53185 Dépotoir 53329 Dépotoir 53038 45 36 109 MR53276 3m 41 108 PO53243 S34 2 S13 107 FY53244 S14 1 106 SL53236 FS53380 FS53366 FS53369 109 S107 105 MR53213 S13 S13 FY53306 PR53282 102 104 1/57A SL53281 FR53171 101 103 UNF137 S107 FS53311 FY53304 UNF132 108 0 100 MR53250 S1 FS53353 FR53169 256 SL53293 S13 S1 FS53315 53259 S13 110 22 1P1 S130b FY53167 MR53279 MR53271 MR 53 1/52 MR 53 273 1/58B PR53262 53386 107 23 S 46 FY53382 106 103 25 S 44 S1 105 107 29 MR53249 S1 104 103 30 S14 MR53255 111 31 N 102 107 36 S24 101 103 1.2.2 . La zone 27 remblai d'aménagement 53253 remblai d'aménagement 53228 Dépotoir 53260 41 389 27 26 Fig. 2 : Provenance des échantillons de la zone 1 pour la phase 1P (-450/-425). 25 24 23 22 111 Phase 27 H (- 475 / - 450) Cette phase d’occupation, consécutive à la destruction de l’habitat primitif, n’a laissé que des traces lacunaires. En partie remanié par des travaux liés à la reconstruction du rempart, il subsiste peu d’information sur l’organisation de l’habitat. Quelques surfaces d’épandages de cendres ou de cailloutis ont été repérées, mais aucun foyer ni sol d’habitat. Quant aux trous de poteau et aux traces d’ancrages de cloisons en torchis qui ont été enregistrés, ils ne constituent pas un ensemble cohérent et ne permettent pas de reconstituer un bâtiment. Sur les six prélèvements qui ont livré de l’ichtyofaune, 231 restes ont fait l’objet d’une détermination taxonomique. 390 GAëL PIQUèS Sédimentation de sol 50312 Remblai 50270 Sédimentation de sol 50292 Foyer 50357 maison 128 100 maison 129 venelle 1/47 1/43 101 103 1/45A foyer 104 1/42 poteau N maison 126 fosse 01/44 foyer 1N1 venelle 1/132 maison 130 foyers 102 51101 51105 51107 FS 51101 1/41 foyers 105 106 foyer 1/45B 107 108 venelle 1/46 109 2 1 0 110 44 43 3m 42 41 40 mur en terre massive 39 38 37 36 mur en pierre et brique crue 35 34 33 31 30 29 Sol 50269 Sol 50284 maison 128 28 26 25 24 23 22 Recharge de sol 51044 maison 129 maison 125 1/43 101 102 1/45A 103 1N2 N venelle 1/132 maison 126 cuve foyer support 1/42 104 27 Destruction 51020 de sturcture en terre Recharge de venelle 50315 Recharge de venelle 50395 Sédimentation de sol 50347 100 32 foyer 105 106 1/41 foyer 1/44 107 banquette 1/45B 108 venelle 1/46 109 2 1 0 110 44 43 42 venelle 1/47 3m 41 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 Recharge de sol 50267 maison 127 100 101 29 28 27 four 26 25 24 23 1N3 venelle 1/47 D AR IS PU 30 22 Sédimentation de sol 50271 Vidange de foyer 50278 maison 121 N aires ouvertes 1/40/38 102 foyer 103 foyer 1/29 poteau 104 cour 1/38A 1/37 105 venelle 1/132 ? foyer 106 1/39 fosse Phase 27G (- 450 / -425) à partir de - 450, un habitat formé de cabanes en matériaux périssables et d’espaces ouverts, prend place au pied de l’enceinte. Entre des phases de remblaiement, plusieurs constructions en matériaux légers se succèdent, sans organisation bien définie. Les prélèvements étudiés portent uniquement sur les sols et structures mises au jour sur les espaces ouverts, à l’exception de comblements de tranchées d’ancrage de cloisons en torchis. Il s’agit au total de vingt-six prélèvements au sein desquels 548 restes ont pu être déterminés. Phase 27F (- 425 / -375) Durant la phase 27F, datée de -425 à -375, trois maisons en « dur » (murs de terre sur solins de pierre) sont construites contre l’enceinte ; chaque maison est dotée d’une cour et parfois de bâtiments annexes (fig.4). Cette organisation du quartier sera maintenue durant environ un demi-siècle, mais quelques modifications architecturales et un incendie amènent à distinguer les phases 27F3 (425-400), 27F2 (400/400) et 27F1 (400-375). Pour les phases 27F3 et 27F2 qui nous concernent, les sols des maisons sont arasés (secteur 1) ou bien perturbés par une vaste fosse (FS1291 sur le secteur 5). De ce fait les restes étudiés sont issus pour l’essentiel des cours et appentis à l’emplacement desquels douze unités stratigraphiques ont été échantillonnées. Cet échantillonnage a livré au total 241 restes déterminés d’un point de vue taxonomique. 1.3. Méthode d’analyse 107 fosse foyer 108 (dolium) 109 110 1/35 2 1 0 44 43 3m 42 41 40 39 Remblai 50261 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 Remblai 50095 Fig. 3 : Provenance des échantillons de la zone 1 pour la phase 1N (-425/-400). 24 23 22 La détermination taxonomique des restes a été effectuée par anatomie comparée à partir de squelettes de référence. Pour les restes d’Acipenseridés, une analyse paléogénétique réalisée dans le cadre d’un projet de réimplan- CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. - Sédimentation de sol riche en détritus 27401 - Couche de terre charbonneuse 27461 Comblement de fosse 27740 - Remblai 27719 N 0 1 5m - Sédimentation de sol riche en cendres et charbons 27720 MR27650 27740 MR27324 PS27381 Secteur 3 (cour) FS27743 PO27441 Secteur 10/6 (Cour) 27398 SB27439 Sédimentation de sol riche en détritus 27319 Sol 27368 Secteur 1 Niveaux arasés pour cette phase MR1271 Sol 27356 PO27453 Sol 27369 MR1283 PO27370 FR27689 27738 - Couche de dépotoir comblant une dépression 27733 27735 Secteur 7 partie perturbée MR27367 Section 7 MR1270 Ss. Sect. 2B - Sédimentation de sol riche en cendres et charbons 27722 - Sédimentation de sol riche en détritus 27659 -Sédimentation de sol 27660 PO27773 27678 PR27256 FY27452 PO27746 T a l u s PO27438 MR27413 MR1273 Secteur 11 (Cour) SB27677 MR27431 MR27324 Limite de fouille SB27433 Secteur 9 (cour) 391 MR1289 Porte Dépotoir 27337 Remblai de construction 27112 BQ1336 FY27372 Sondage de 1993 Ss. Sect. 2A Secteur 5 FY1319 FY27373 FS1291 DP27354 05 0/2 13 Fig. 4 : Provenance des échantillons de la zone 27 pour la phase 27F (-425/-400). tation de l’esturgeon dans le Rhône a permis de les attribuer à l’espèce Acipenser sturio L. (Chassaing et al. inédit) Quelques précisions doivent être données sur certaines déterminations. Dans les tableaux de comptages, les restes classés dans la famille des Sciaenidés ont été identifiés comme de l’ombrine, Umbrina sp. Cependant une confusion avec un autre représentant de cette famille, le maigre, Argyrosomus regius (A.) n’est pas à exclure pour certains os de la tête et éventuellement quelques vertèbres, dans la mesure où des restes attribués à cette espèce sont présents parmi les os prélevés à la main. Il faut noter toutefois que tous les otolithes collectés au tamisage peuvent être attribués sans risque à de l’ombrine. Pour les Clupéidés, autre que l’anchois et l’alose, la distinction n’a pas pu être faite entre la sardine, Sardina pilchardus (W.) et la sardinelle, Sardinella aurita V., en l’absence de hyomandibulaire, de dentaire ou bien d’operculaire qui auraient permis la diagnose. La présence de restes de sprat, Sprattus sprattus (L.) n’est également pas à exclure. Concernant l’analyse quantitative ; elle repose sur le nombre de restes déterminés par taxons (NRD) recueillis au tamisage. Pour précision, dans le NRD ne sont pas prises en compte les molaires réniformes de daurade royale, Sparus aurata L. En parallèle, les proportions relatives de chacun des taxons ont été calculées à partir de leur nombre corrigé de vertèbres déterminées (NVD corrigé) de manière à parer à la conservation différentielle des os de la tête et à la surreprésentation de taxons comme l’anguille en raison du nombre élevé de vertèbres dans le squelette (Sternberg 1995, 21). Enfin nous avons également eu recours à la fréquence d’attestation, absolue ou relative. Il s’agit de voir dans combien d’échantillons un taxon apparaît, sans tenir compte de son nombre de restes. Si la fréquence d’attestation ne donne pas une idée de la représentation quantitative d’un taxon, elle permet cependant d’évaluer si sa consommation était courante ou non. Les écailles, les "épines" (lépidotriches, axonostes, côtes) et les dents isolées ont été pesées à l’aide d’une balance de précision d’une marge d’erreur de 0,001g. Les fragments indéterminés ont également été pesés de même que les restes déterminés afin de calculer l’indice du poids de restes par litre, par échantillon. Quant à la reconstitution de la taille et de la masse (=poids) des poissons consommés, elle a été effectuée à partir de fiches ostéométriques pour le loup (Sternberg 1992b) et la daurade royale (Desse et al. 1996) et d’après la mesure des os de spécimens de comparaison pour les autres poissons cités. Enfin, bien que l’analyse quantitative repose uniquement sur les restes prélevés au tamisage, les os collectés à la main n’ont pas 392 GAëL PIQUèS Fig. 5 : Inventaire des restes d’ichtyofaune prélevés à la main (dans 84 unités stratigraphiques) sur les zones 1 et 27 au cours des campagnes de fouilles 2002 à 2008. maxillare praemaxillare dentale articulare quadratum operculare preoperculare hyomandibulare cleitrum scapula posttemporale parasphenoide palatinum molaire réniforme entopterygoideum epihyale keratohyale aiguillon pectoral écusson vertèbre esquilles (tête) épine côte acanthotrich (épine nageoire) lépidotriche rayon branchiostège écaille Total fréquence d'attestation Sparus aurata Anguilla Dicentrarchus anguilla Mugilidés labrax Psetta maxima Argyrosomus Umbrina regius Acipenseridae sp. Squatina Mustelus squatina indéterminé sp. 1 1 2 4 53 1 54 28 2 30 2 2 2 2 1 1 3 5 1 2 3 1 1 1 4 5 1 1 1 1 2 1 3 4 4 10 10 1 1 1 1 2 2 1 1 4 4 2 1 7 4 1 1 3 28 12 59 12 12 1 1 3 3 4 4 8 8 3 3 1 1 106 2 25 7 2 3 3 5 28 12 32 225 56 / 84 2 / 84 19 / 84 6 / 84 2 / 84 3 / 84 3 / 84 3 / 84 12 / 84 6 / 84 18 / 84 pour autant été laissés de côté (fig.5). Certains de ces restes sont attribués à une espèce absente des échantillons tamisés, le maigre, et à d’autres peu représentées comme l’esturgeon ou l’ange de mer. Nous avons tenu compte de leur présence dans la caractérisation de la consommation par habitation. Sur l’ensemble des restes ainsi collectés seulement dix taxons sont attestés, contre vingt-cinq pour les prélèvements tamisés. Le caractère sélectif du prélèvement manuel se note notamment à travers la comparaison des tailles des daurades, reconstituées à partir des os prélevés à la main et par tamisage. à la différence des prélèvements tamisés, les spécimens de moins de 25 cm de longueur standard ne sont presque pas représentés ; contrairement à ceux de 35 à 50 cm (fig.6). 35,0 30,0 N= 69 25,0 % 20,0 15,0 Ls 10,0 5,0 0,0 35,0 2. Composition de l’ichtyofaune et zone de pêche 30,0 100 150 150 200 200 250 250 300 300 350 350 400 400 450 Longueur standard (mm) tamisage > 1 mm 450 500 500 550 mm N= 135 25,0 2.1. Les données générales Avant de se pencher sur la consommation par habitation et par phase, il convient de dresser un tableau global de l’ichtyofaune du Ve s. av . n. è. de manière à comparer ces données avec celles des phases suivantes d’occupations du site. Pour la deuxième moitié du Ve s. av. n. è., les 2539 restes, déterminés jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce, se rattachent à 25 taxons. Il s’agit en premier lieu, suivant leur ordre d’importance numérique, de l’anguille, Anguilla anguilla (L.), de la daurade royale, Sparus aurata L., du loup, Dicentrarchus labrax (L.) et du ramassage manuel % 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0 100 150 150 200 200 250 250 300 300 350 350 400 400 450 Longueur standard (mm) 450 500 500 550 Fig. 6 : Comparaison entre les tailles des daurades (Sparus aurata L.) reconstituées à partir des os prélevés à la main et aux tamisages. mm CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. Zone 1 Zone 27 NRD % NRD % Total NRD Anguilla anguilla anguille 574 32,8% 498 63,1% 1072 Sparus aurata daurade royale 314 17,9% 110 13,9% 424 Dicentrarchus labrax loup 227 13,0% 62 7,9% 289 Mugilidae muge 211 12,1% 76 9,6% 287 Sparidae sparidÈs autre que Sp. aurata 54 3,1% 12 1,5% 66 Solea vulgaris sole 58 3,3% 3 0,4% 61 Alosa sp. alose 55 3,1% 2 0,3% 57 Sciaenidae ombrine, maigre 43 2,5% 2 0,3% 45 Sardina /Sardinella sardine ou allache (=sardinelle) 38 2,2% 1 0,1% 39 Pleuronectiforme soleidÈs ou pleuronectidÈs 24 1,4% 9 1,1% 33 Diplodus sp. sar 24 1,4% 24 Labridae labridÈs 19 1,1% 1 0,1% 20 Pleuronectidae plie ou carrelet 15 0,9% 3 0,4% 18 Cyprinidae cyprins (chevaine, tancheÖ ) 11 0,6% 3 0,4% 14 Scophthalmidae turbot ou barbue 10 0,6% 2 0,3% 12 Scomber sp. maquereau 12 0,7% 12 Boops boops bogue 9 0,5% 2 0,3% 11 Squatina squatina ange de mer 8 0,5% 1 0,1% 9 Mustelus sp. Èmissole 9 0,5% 9 Acipenseridae esturgeon 7 0,4% 7 Condrichtyens requins 6 0,3% 6 Sarpa salpa saupe 5 0,3% 5 Oblada melanura oblade 4 0,2% 4 Belone belone orphie 4 0,2% 4 Mullus sp. rouget 4 0,2% 4 Engraulis encrasicolus anchois 2 0,1% 2 Clupeidae sardine, allache ou alose 2 0,1% 2 Atherina sp. athÈrine (=jol) 2 0,3% 2 Trachurus sp. chinchard 1 0,1% 1 Total 1750 100,0% 789 100,0% 2539 Nombre minimal d'espËces attestÈes 25 15 26 393 Total % 42,2% 16,7% 11,4% 11,3% 2,6% 2,4% 2,2% 1,8% 1,5% 1,3% 0,9% 0,8% 0,7% 0,6% 0,5% 0,5% 0,4% 0,4% 0,4% 0,3% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,0% 100,0% Fig. 7 : Données des prélèvements tamisés des zones 1 et 27 (écailles, épines et dents isolées exclues) pour la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. muge (famille des Mugilidés) qui totalisent à eux quatre 81,6% des restes déterminés (fig.7). Chacun de ces taxons compte plus de 11 % de restes. Viennent ensuite de petits Sparidés (4,3 % du NRD) autres que la daurade royale, parmi lesquels ont pu être identifiés le sar, Diplodus sp., le bogue, Boops boops (L.), l’oblade, Oblada melanura (L.) et la saupe, Sarpa salpa (L.). Les taxons suivants représentent chacun entre 2,4 et 0,5 % du NRD : la sole, Solea vulgaris Q., l’alose, Alosa sp., les Sciaenidés (essentiellement Umbrina sp.), les Clupéidés du genre Sardina ou Sardinella, de petits Labridés (cf. Symphodus sp.), des Pleuronectidés, le turbot, des poissons d’eau douce de la famille des Cyprinidés et le maquereau, Scomber sp. Enfin en dessous de 0,5 % des restes, figurent l’ange de mer, Squatina squatina, l’émissole, Mustelus sp. l’esturgeon, Acipenser sturio, l’orphie, Belone belone, le rouget, Mullus sp., l’anchois, Engraulis encrasicolus, l’athérine (=jol), Athérina sp. et le chinchard, Trachurus sp. Les restes appartiennent donc majoritairement à quatre espèces principales : l’anguille, la daurade, le loup et le muge. Parmi les vingt et un taxons restant qui totalisent 18,4 % des restes, neuf d’entre eux (1,7 % des restes) dont le taux d’importance moyen est inférieur à 0,5 % peuvent être considérés comme « discrets » sur la base des critères d’importance définis par M. Sternberg (1995, 7576). à l’opposé des taxons dits « dominants », il s’agit de poissons dont la capture « …ne correspond apparemment pas à une recherche intentionnelle, mais semble illustrer le résultat de prises aléatoires, voire accidentelles » (Sternberg 1995, 77). à noter que sur le total du nombre corrigé de vertèbres déterminées par taxons, l’anguille, la daurade, le loup et le muge se partagent 78 % au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (fig. 8) Ces données sont également en adéquation avec la fréquence d’attestation sur les 80 échantillons de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (fig. 9). Les poissons dont des restes sont le plus 394 GAëL PIQUèS Anguilla anguilla Sparus aurata Dicentrarchus labrax mugilidés petits sparidés Solea vulgaris pleuronectidés Psetta maxima Belone belone Sardina /sardinella Alosa sp. Engraulis encrasicolus Scomber sp. Trachurus sp. sciaenidés labridés Mullus sp. Atherina sp. cyprinidés Anguilla anguilla Sparus aurata Dicentrarchus labrax mugilidés petits sparidés Solea vulgaris pleuronectidés Psetta maxima Belone belone Sardina /sardinella Alosa sp. Engraulis encrasicolus Scomber sp. Trachurus sp. sciaenidés labridés Mullus sp. Atherina sp. cyprinidés - 475 / -450 - 450 / -425 - 425 / -400 27 H 27G 27F NV par individu NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé anguille 110 162 1,47 51,1% 408 3,71 54,0% 79 0,72 22,1% daurade 24 3 0,13 4,3% 15 0,63 9,1% 10 0,42 12,8% loup 25 4 0,16 5,6% 12 0,48 7,0% 6 0,24 7,4% muges 23 16 0,70 24,2% 37 1,61 23,4% 32 1,39 42,8% sar,bogue.. environ 25 1 0,04 1,4% 6 0,24 3,5% 6 0,24 7,4% sole 48 8 0,17 5,8% 3 0,06 0,9% flet, plie environ 44 4 0,09 3,2% 3 0,07 2,1% turbot 29 0 1 0,03 0,5% 1 0,03 1,1% orphie 78 2 0,03 0,9% sardine environ 51 1 0,02 0,3% alose 57 2 0,04 1,2% 1 0,02 0,3% 1 0,02 0,5% anchois 45 2 0,04 1,5% maquereau 30 chinchard 23 ombrine environ 24 1 0,04 1,3% crénilabre environ 31 1 0,03 1,0% rouget 23 athérine (=jol) 37 1 0,03 0,4% 1 0,03 0,8% chevaine… environ 41 1 0,02 0,8% 2 0,05 0,7% 1 0,02 0,8% 2,88 100% 6,87 100% 3,25 100% anguille daurade loup muge sar,bogue.. sole flet, plie turbot orphie sardine alose anchois maquereau chinchard ombrine crénilabre rouget athérine (=jol) chevaine… 110 24 25 23 environ 25 48 environ 44 29 78 environ 51 57 45 30 23 environ 24 environ 31 23 37 environ 41 1P 1N NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé 275 2,50 18,3% 288 2,62 12,8% 71 2,96 21,6% 113 4,71 23,0% 28 1,12 8,2% 74 2,96 14,5% 98 4,26 31,1% 92 4,00 19,6% 22 0,88 6,4% 55 2,20 10,8% 19 0,40 2,9% 39 0,81 4,0% 2 0,05 0,3% 13 0,30 1,4% 2 0,07 0,5% 8 0,28 1,4% 4 0,05 0,3% 23 0,45 3,3% 15 0,29 1,4% 7 0,12 0,9% 48 0,84 4,1% 2 0,04 0,3% 7 0,23 1,7% 5 0,17 0,8% 1 0,04 0,3% 9 0,38 2,7% 8 0,33 1,6% 19 0,61 3,0% 3 0,13 1,0% 1 0,04 0,2% 2 0,05 13,68 0,4% 100% 9 0,22 20,43 1,1% 100% Fig. 8 : Proportions relatives, par phase, des taxons représentés sur les zones 1 et 27, calculées sur la base du nombre corrigé de vertèbres déterminées (NVD corrigé) ; NV/individu = nombre de vertèbres composant le rachis ; NVD = nombre de vertèbres déterminées. fréquemment retrouvés sont l’anguille, la daurade, le muge et le loup dont la fréquence d’attestation relative est d’au moins 60 % et atteint pour l’anguille 89 %. En quatrième position, se placent des poissons plats (sole ou Pleuronectidés) présents dans 35 % des 80 échantillons. La sardine ou sardinelle, l’alose, les petits Sparidés et le turbot sont également bien attestés avec une fréquence de 20 à 15 %. Pour les autres taxons, elle chute en dessous de la barre des 10 % et est inférieure à 5 % pour les labridés, l’orphie, le maquereau, le rouget, l’athérine, l’anchois et le chinchard qui sont présents dans moins de 4 échantillons sur 80. Si l’on compare les données du NRD avec celles du siècle suivant (d’après Sternberg 1999, 597), la composition de l’ichtyofaune apparaît sensiblement la même. L’anguille, la daurade royale, le loup et les muges continuent de se partager la grande majorité des restes (73,4 %), avec toutefois une représentation moindre des muges supplantés par les petits Sparidés qui totalisent 18,4 % des restes contre 4,3 % au Ve s. av. n. è. D’autres différences sont à noter. Elles portent tout d’abord sur un nombre plus élevé de taxons au Ve s. av. n. è. qu’au siècle suivant : 25 (22 en regroupant les petits Sparidés) contre 16 (fig. 10). Ces poissons absents des échantillons du IVe s. av. n. è. sont la sardine et le chinchard qui ne sont mentionnés qu’à partir du IIIe s. av. n. è., puis le maquereau et les Labridés qui apparaissent au IIe s. av. n. è. Figure ensuite l’anchois, jusque-là attesté qu’à partir du Ier s. av. n. è. et enfin l’athérine dont quelques restes ont été retrouvés dans un comblement de puits de la fin du Ier s. de n. è. (Piquès 2005). Il faut noter qu’à l’exception de la sardine, il s’agit de taxons « discrets », qui compte chacun moins de 0,5 % de restes. Ils proviennent essentiellement de la zone 1 sur laquelle les prélèvements ont été plus volumineux. Le nombre important de restes étudiés pour le Ve s. av. n. è., soit plus du double que pour IVe s., explique vraisemblablement les différences dans la composition du spectre faunique de ces deux siècles. On s’étonne toutefois de l’absence de Clupéidés autre que de l’alose au IVe s. av. n. è. sur les 1084 restes déterminés issus de tamisages pour le IVe s. av. n. è. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. - 450 / - 425 Zone 1 Zone 27 Nombre d'échantillons 19 26 Anguilla anguilla anguille 18 95% 26 100% Sparus aurata daurade royale 15 79% 13 50% Mugilidés famille des muges 16 84% 13 50% Dicentrarchus labrax loup 12 63% 10 38% Sparidés ind. + petits Sparidés sar, bogue,saupe, daurade 5 26% 7 27% Soleidés + pleuronectidés sole + plie 9 47% 8 31% Sparidés indéterminés sar ou daurade ? 4 21% 5 19% Sardina /Sardinella sardine / allache 8 42% 1 4% Alosa sp. alose 5 26% 1 4% Sciaenidés ombrine, maigre 6 32% petits Sparidés sar, bogue,saupe, oblade 3 16% 2 8% Scophthalmidés turbot ou barbue 2 11% 2 8% Cyprinidés famille des cyprins (chevaine..) 2 11% 2 8% Squatina squatina ange de mer 2 11% 1 4% Mustelus sp. émissole 1 5% Acipenseridés esturgeon 2 11% Labridés famille des labridés Belone belone orphie Scomber sp. maquereau 1 5% Mullus sp. rouget 1 5% Atherina sp. joël 1 4% Engraulis encrasicolus anchois 1 5% Trachurus sp. chinchard 1 5% - 425 / - 400 Zone 1 Zone 27 23 12 17 74% 10 83% 18 78% 7 58% 15 65% 5 42% 20 87% 6 50% 14 61% 3 25% 9 39% 2 17% 10 43% 3 25% 7 30% 9 39% 1 8% 7 30% 2 17% 8 35% 2 9% 1 8% 2 9% 1 8% 3 13% 4 17% 2 9% 2 9% 1 8% 3 13% 2 9% 1 4% 1 8% 395 Total 80 71 89% 53 66% 49 61% 48 60% 29 36% 28 35% 22 28% 16 20% 16 20% 15 19% 13 16% 7 9% 7 9% 6 8% 5 6% 4 5% 3 4% 3 4% 3 4% 2 3% 2 3% 1 1% 1 1% Fig. 9 : Fréquence d’attestation des différents taxons sur les zones 1 et 27 entre –450 et –400. Dicentrarchus labrax (L.), le loup Sparus aurata L., la daurade royale Sparidés (autres que Spar. aur.) Mugilidés, les muges Anguilla anguilla (L.), l'anguille Solea vulgaris Q., la sole Mullus sp., le rouget Psetta maxima (L.), le turbot Pleuronectidés, poissons plats Squatina squatina (L.), l'ange de mer Alosa sp., l'alose Acipenser sturio (L.), l'esturgeon Umbrina cirrosa (L.)., l'ombrine Argyrosomus regius(A.), le maigre Serranus sp., le serran Belone belone (L.), l'orphie Sardina pilchardus (W.), la sardine Trachurus sp., le chinchard Scomber scombrus L., le maquereau Clupéidés Lophius piscatorius L., la baudroie Trachinus draco L., la vive Labridés Engraulis encrasicolus (L.), l'anchois Zeus faber L., le Saint-Pierre Scorpaena sp., la rascasse Atherina sp., l'athérine Cyprinidés Nombre de taxons Nombre d'Unités stratigraphiques considérées -450/-400 -400/-350 -350/-300 -300/-250 -250/-200 -200/-150 -150/-100 -100/-50 -50/-1 -1/+50 +50/+100 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 23 15 11 11 10 11 17 14 18 17 23 80 44 10 7 5 4 4 4 3 3 4 Fig. 10 : Tableau de présence des taxons entre le Ve av. n. è. et le Ier s. de n. è. (d’après Sternberg 1999, complété). 396 GAëL PIQUèS Ensuite, des taxons considérés comme discrets au IVe s. av. n. è. apparaissent mieux représentés au Ve s. av. n. è. C’est le cas de l’ombrine, Umbrina sp. (0,6 % contre 1,8 % des restes) de la famille des Sciaenidés et de l’alose, alosa sp. (0,3 % contre 2,2 % des restes). Il s’agit pour cette dernière uniquement de juvéniles dans leur première ou deuxième année de vie. Enfin, il faut ajouter l’attestation d’une nouvelle espèce, le maigre, Argyrosomus regius (A.), dont quelques os ont été collectés à la main sur la zone 1. 2.2. Une pêche centrée sur le milieu lagunaire Les pêcheurs de Lattara disposaient dans l’Antiquité de trois réservoirs potentiels en poissons. Un fleuve, le Lez, à l’embouchure duquel fut implanté le site (Jorda et al. 2008). La mer, située à environ 1 km de la ville. Et enfin entre terre et mer, une vaste étendue lagunaire s’étirant du petit Rhône à Sète, morcelée de nos jours en un chapelet d’étangs (Sternberg 1995, 65-68). à partir des indices d’abondance en lagune des taxons identifiés et de l’évolution de leur proportion relative, M. Sternberg a montré qu’au cours du second âge du fer, la pêche était centrée principalement sur le milieu lagunaire. L’aire d’exploitation semblerait ensuite se diversifier avec l’intensification à l’époque romaine de la pêche en mer visant en particulier les petits migrateurs comme la sardine, l’anchois et le maquereau (Sternberg 1995, 69-97). La composition de l’ichtyofaune du Ve s. av. n. è. qui est sensiblement la même qu’au IVe s. av. n. è. s’inscrit dans ce cadre. à l’exception des Cyprinidés d’eau douce, tous les poissons identifiés sont des espèces d’origine marine qui pénètrent en lagune. Il s’agit dans l’ensemble d’individus qui entrent dans les étangs et en sortent à des périodes assez stables d’une année à l’autre et qui ne peuvent boucler leur cycle dans ce milieu (Sternberg 1995, 69-74). Ces entrées et ces sorties sont très variables d’une espèce à l’autre. Parmi ces poissons, certains sont considérés comme vivant en lagune au regard de leur présence dans ce milieu. C’est le cas du muge, du loup et de la daurade royale mais aussi de l’anguille que l’on ne trouve en mer qu’au moment de sa reproduction à son départ pour la mer des Sargasses. Ces quatre taxons constituent encore aujourd’hui les principales espèces pêchées dans les lagunes languedociennes. Or elles se partagent à Lattes au Ve s. av . n. è. 81,6 % des restes déterminés. De même, la sole et les petits Sparidés, situés au cinquième et au sixième rang des taxons les plus représentés, font partie de nos jours des espèces caractéristiques d’une « lagune type » du golfe de Lion (Sternberg 1995, 69-74). Quant aux taxons discrets dans la consommation (moins de 0,5 % de restess), il s’agit dans l’ensemble de poissons qui ne pénètrent qu’occasionnellement en lagune. Parmi les taxons discrets, certains sont en revanche sédentaires en lagune, comme le crénilabre (cf. Symphodus sp.) et peut être l’athérine, s’il s’agit de l’espèce Athérina Boyeri. Ce sont de petits spécimens dont la consommation ne laisse peu de traces étant donné qu’ils peuvent être entièrement avalés. La pêche en mer peut par ailleurs être exclue au regard de l’absence de certaines espèces propre à ce milieu, et qui pourtant présentent un intérêt alimentaire. Tout d’abord, la pêche au large des poissons pélagiques à plus d’un mille marin des côtes ; elle n’apparaît pas être pratiquée en l’absence de maquereau et chinchard adulte mais aussi de bonite qui peuvent facilement être capturés d’une embarcation à la traîne, à l’aide d’une simple ligne pourvue d’hameçons. Plus près des côtes, à moins d’un mille marin, les fonds rocheux du littoral montpellierain (à 10 m de profondeur) sont également délaissés. Aucun reste de pageot, de pagre, de mostelle, de congre, et de gros labridés n’ont en effet été retrouvés. Parmi les représentants de ces zones rocheuses, il manque également les populations de gros sars, Diplodus sargus et Diplodus vulgaris de 30 à 40 cm. Les restes de sars (Diplodus sp.) des échantillons sont en effet attribués uniquement à des spécimens de moins de 20 cm, ce qui correspond actuellement à la structure de la population de ces poissons dans les lagunes languedociennes (Rosecchi 1987). Enfin parmi les représentants de la frange côtière, on peut s’étonner de l’absence du marbré, Lithognathus mormyrus (L.), abondant de nos jours sur les fonds sableux du littoral languedocien. Quant à l’exploitation du fleuve, elle est attestée par la présence ponctuelle dans les échantillons de restes de poissons d’eau douce de la famille des Cyprinidés qui représentent seulement 0,6% des restes déterminés. Bien qu’ils ne soient pas délaissés, ces poissons ne semblent pas avoir été particulièrement recherchés. Il pourrait s’agir de captures fortuites d’une pêche aux abords du site, à proximité de l’embouchure du Lez. Certains représentants de cette famille dont le chevaine (Gourret 1897, 350, 381) peuvent en effet s’aventurer en limite de salure des eaux où les pêcheurs devaient cibler de préférence, l’anguille, le loup, des muges, des Pleuronectidés et occasionnellement de l’esturgeon et de l’alose remontant en eau douce. 2.3. Le cas de la sardine La présence de sardine n’est pas incompatible avec une pêche en lagune. Ce migrateur pélagique est en effet considéré par Bourquard comme un colonisateur de ce milieu. (Bourquard 1985, dans Sternberg 1995, 71). Elle a par ailleurs été longtemps pêchée dans l’étang de Thau (Giovannoni 1995) à la fin du XIXème siècle, quelques sardines et anchois pénétraient encore, de mai à juillet, dans les étangs du Méjean, du Gec et du Prévost à proximité de Lattes (Gourret 1897, 101-102). Dans la mesure où ces étangs constituaient dans l’Antiquité un même ensemble, certainement plus ouvert sur la mer qu’à l’heure actuelle, les conditions étaient d’autant plus favorables à une colonisation de ce milieu par ces petits migrateurs. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. ZONE 1 (42 échantillons) 397 ZONE 27 (38 échantillons) anguille 95 % 90 % anguille 83% 80 % daurade royale 79% loup 76% 70 % mugilidés 74% 60 % daurade royale 53% 50 % mugilidés 47% petits sparidés 45% sole + pleuronectidés 43% 40 % loup 42% sardine 36% alose 33% 30 % Fig. 12 : Maigre, Argyrosomus regius, de 15 kg (photo extraite de http://nordsurfcasting.wifeo.com). sciaenidés 31% petits sparidés 26% sole + pleuronectidés 26% 20 % 10 % 5% ange de mer 12% turbot 10% émissole 12% cyprinidés 10% esturgeon 10 % labridés 5% anchois 2% chinchard 2% turbot 8% cyprinidés 8% orphie 7% maquereau 7% rouget 5% sciaenidés 5% alose 5% athérine (jol) 5% ange de mer 3% labridés 3% sardine 3% Fig. 11 : Fréquence d’attestation relative des différents taxons identifiés sur les zones 1 et 27 au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. La colonisation de la lagune antique par un groupe de Clupéiformes (sardine, sardinelle, anchois) a été envisagée par M. Sternberg ; les indices sont quelques restes de sardines pêchées avant le Ier s. av. n. è., date à laquelle la pêche des petits migrateurs se développe en mer (Sternberg 1995, 71-74 ; Sternberg 2002). On notera que pour le Ve s. la sardine est relativement bien représentée, en particulier sur la zone 1 où le volume de sédiment prélevé est le plus important. Sur cette zone, 2,2 % des restes déterminés lui sont attribués. Elle est présente par ailleurs dans 15 échantillons sur 42, soit presque autant que la sole et les Pleuronectidés réunis (18 échantillons) (fig. 11). On ne peut donc parler de consommation anecdotique, ce qui nous conduit à nous interroger sur son absence au IVe s. av. n. è. Cette absence est-elle dûe à l’échantillonnage, à une évolution de la configuration de la lagune, ou bien est-ce un fait de consommation, en sachant que pour ce siècle, sur l’ensemble des zones échantillonnées, 1084 restes issus du tamisage ont été déterminés (Sternberg 1999, p.592) ? 2.4. À propos du maigre, Argyrosomus regius (Asso, 1801) Il convient de se pencher plus en détail sur cette espèce nouvellement attestée, discrète dans la consommation mais remarquable par la taille des spécimens pêchés ; de plus de 120 cm de long, le plus imposant atteignant 160 cm pour un poids de 32 kg. Le maigre qui appartient à la famille des Sciaenidés est un carnassier semi-pélagique (fig. 12), généralement grégaire, qui s’approche des côtes à la recherche des bancs de Mugilidés et de Clupéidés. On le trouve également dans les estuaires où il se reproduit dans des eaux plus ou moins salées (Quéro, Vayne 1987). Bien que relativement commun de nos jours en Méditerranée, ce poisson est rare dans le golfe du Lion où il est méconnu. Un spécimen d’un mètre de long aurait été pêché en mer près de Lattes, il y a une dizaine d’années, au débouché du grau de Palavas (information orale d’un pêcheur). Si cette capture est avérée, elle demeure toutefois exceptionnelle. Le maigre est en revanche bien attesté sur les côtes du sud de la péninsule Ibérique, d’Afrique du Nord et du golfe de Gascogne, en particulier en Gironde, où il est recherché par les pêcheurs sportifs pour sa grande taille (pouvant atteindre 200 cm) et sa défense acharnée (Bauchot, Prat 1980, 293-294). 2.4.1. Les restes collectés Les quelques os de maigre issus des niveaux du Ve s. ont été prélevés à la main. Ils proviennent exclusivement de la zone 1. Il s’agit d’un maxillaire ramassé dans une couche charbonneuse (53060) de la cour 49 (phase 1P), puis d’une vertèbre et d’un maxillaire trouvés dans des murs en terre (51121 et 50374) de deux maisons mitoyennes construites à l’emplacement de cette même cour (phase 1N). D’autres os attribués à cette espèce ont par ailleurs été ramassés 398 GAëL PIQUèS 120 ARTICULARE (gauche) Articulare Lt (cm) 100 Largeur maximale de la facies articularis 80 0 1 60 y = - 3,9107 + 8,5024x R^2 = 0,995 40 20 BASIOCCIPITALE (Norma superior) (Norma occipitalis) Argyrosomus regius (Asso, 1801) Argyrosomus hololepidotus (Lacepède, 1801) 4 6 8 10 12 Mesure de la largeur maximale de la facies articularis (mm) (Norma lateralis) 14 5 cm Largeur maximale du centrum PRAEMAXILLARE (gauche) Fig. 13 : Calcul de la longueur totale (Lt) à partir de la mesure de la largeur maximale de la facies articularis de l’os articulaire de spécimens actuels ; Argyrosomus regius et Argyrosomus hololepidotus. Hauteur maximale du processus articularis (Norma lateralis) MAXILLARE (droit) sur la zone 1 dans des couches du premier quart du IVe s. av. n. è. Outre une vertèbre isolée retrouvée dans un remblai (50016), douze pièces osseuses appartenant à un seul et même individu sont à signaler parmi les ossements d’un dépôt faunique (DP50004) mis au jour dans la ruelle 132 de l’îlot. Récemment, à l’occasion de la campagne de fouille 2008, une vertèbre a également été retrouvée dans un remblai de rue (141001) daté de la première moitié du IIIe s. av. n. è. 2.4.2. Estimation de la taille et du poids des spécimens pêchés La méthode Tous ces os de maigre ont en commun de grandes dimensions correspondant à celles d’individus de plus de 1 m de long par comparaison avec les données métriques disponibles (Morales, Rosello 1990 ; Rosello, Morales 1994). Afin de déterminer plus précisément la taille de ces poissons, nous avons procédé à partir de squelettes de spécimens actuels à la mise en relation des mesures relevées sur leurs ossements avec leur longueur totale. Ne disposant que d’un seul exemplaire de maigre dans notre collection nous avons eu recours à la collection de comparaison de J. Desse et N. Desse-Berset du laboratoire d’archéozoologie du CÉPAM (CNRS-UMR 6130). Cette relation été effectuée à partir des données métriques de trois squelettes d’Argyrosomus regius, auxquelles nous avons associé celles de trois autres exemplaires d’une espèce voisine, Argyrosomus hololepidotus (Lacépède, 1801). Compte tenu de la morphologie assez semblable des os de ces deux espèces, une mise en commun de leurs mesures, prises sur des parties osseuses identiques, peut en effet être envisagée, dans le but d’une estimation approximative de la taille qui nécessiterait par ailleurs un nombre plus important d’individus pour servir de référentiel métrique. Malgré leur nombre réduit, ces six spécimens de référence ont pour intérêt de présenter des longueurs totales qui s’échelonnent MAXILLARE (gauche) (Norma frontalis) 0 1 (Norma lateralis) 5 cm Largeur maximale de la pars articularis Fig. 14 : Points ostéométriques sélectionnés sur les os de maigre (Argyrosomus regius) de Lattara (DP50004) pour le calcul de la longueur totale. entre 325 mm et 1080 mm. La corrélation entre les mesures des os et la taille de ces six spécimens est assez bonne (fig. 13) : les valeurs des coefficients de corrélation (R^2) sont dans l’ensemble voisines de « 1 » et seulement dans un cas inférieures à 0,99. Les os sélectionnés pour la mesure correspondent en priorité à ceux retrouvés sur le site. Il s’agit de sept os de la tête et du rachis, auxquels nous avons ajouté l’otolithe. Quant au choix des mesures, il est tributaire de la conservation des pièces archéologiques (fig. 14). Articulaire : largeur maximale de la facies articularis ; y = - 3,9107 + 8,5024x ; R^2 = 0,995. Maxillaire : largeur maximale de la pars articularis ; y = - 2,9357 + 5,8722x ; R^2 = 0,994. Praemaxillaire : hauteur maximale du processus articularis ; y = 3,0664 + 4,8044x ; R^2 = 0,993. Basioccipital : largeur maximale du centrum (M2) ; y = - 1,3260 + 6,1201x ; R^2 = 0,999. 7ème vertèbre : hauteur maximale du centrum (M1) ; y = 3,2663 + 4,9882x ; R^2 = 0,994. 9ème vertèbre : hauteur maximale du centrum (M1) ; y = 4,1812 + 4,7061x ; R^2 = 0,997. Otolithe : diamètre antéro-postérieur maximal (M1) ; y = 31,597 + 5,8866x ; R^2 = 0,969. Une fois la longueur totale obtenue, le poids des spécimens a été estimé à partir de la relation taille-poids de maigres actuels établie CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 399 50000 Argyrosomus regius (Asso, 1801) 45000 Norma lateralis Argyrosomus hololepidotus (Lacepède, 1801) 40000 US51121 Poids (g) 35000 Crâne 30000 US53060 25000 DP50004 20000 0 15000 1 5 cm US50374 10000 5000 0 0 20 40 60 80 100 120 Longueur totale (cm) 140 160 180 200 Fig. 15 : Corrélation entre la longueur totale et le poids de spécimens actuels de maigres, Argyrosomus regius et Argyrosomus hololepidotus, et évaluation du poids des maigres (A. regius) consommés à Lattara d’après l’estimation de leur longueur totale. à partir des données de Dorel (1986, 34-35), et complété pour les gros spécimens par celles de Quéro et Vayne (1987) et de résultats de concours de pêche. à noter que les données de l’espèce Argyrosomus hololepidotus se superposent parfaitement à la courbe de relation taille/poids de Argyrosomus regius (fig. 15). Taille et poids des spécimens de Lattara Au moins deux maigres ont été consommés sur la zone 1 au cours de la deuxième moitié du Ve s. Le premier, représenté par un maxillaire issu d’une couche (53060) de la phase 1P, correspond à un spécimen d’environ 140 cm de long pour un poids de 22kg. Quant au second, auquel se rattache également un maxillaire, trouvé dans un mur en terre (51121) de la phase 1N, il devait atteindre environ 160 cm pour un poids de 32 kg. Une vertèbre prise dans un mur en terre mitoyen (50374) pourrait appartenir à un troisième individu, d’environ 130 cm pour un poids de 18kg. Enfin il faut souligner pour la première moitié du IVe s. av. n. è. la présence de douze os de maigre parmi la faune du dépôt DP50004, localisé dans une ruelle de la zone 1. Ce dépôt hors du commun, auquel étaient associées deux broches à rôtir, se compose de portions de carcasses en connexion, entre autres de bovins, et de restes de consommation (Gardeisen 1999), résultant peut être d’un banquet (Dietler 1999). Les os de maigre qui se rattachent à un même individu proviennent du dépôt proprement dit constitué par l’US50004 et de la couche de terre qui le recouvrait, US50001(= US50008). L’inventaire est le suivant : - 50004 : un basioccipital et trois premières vertèbres thoraciques en connexion. La dernière de ces vertèbres présente deux traces de découpe (fig. 16) ; Fig. 16 : Fragment de basioccipital et trois premières vertèbres cervicales en connexion anatomique (US50004) d’un maigre, Argyrosomus regius, de 130 cm de long pour un poids d’environ 18 kg, dont la tête, tranchée en arrière de la troisième vertèbre, faisait partie du dépôt DP50004 mis au jour sur la zone 1. - 50001 : un prémaxillaire gauche, un articulaire gauche, un maxillaire droit, un maxillaire gauche ; - 50008 : un articulaire droit, un dentaire droit. D’après la mesure de ces ossements, il faut donc ajouter aux portions de carcasses de bovins en connexions, le dépôt d’une tête de maigre tranchée en arrière de la troisième vertèbre cervicale, d’un spécimen de 130 à 140 cm de long pour un poids d’environ 18 kg. Inventaire des restes d’Argyrosomus regius -450 / -400 53060 : maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis = 24,7mm ; hauteur maximale de la pars articularis= 26,6mm ; [estimation Lt=140 cm ; Pds=22 kg]. 51121 : maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis = 27,8mm ; hauteur maximale de la pars articularis= 32,9mm ; [estimation Lt=160 cm ; Pds=32 kg]. 50374 : 7ème vertèbre ; M1=24,9mm, M2=26,7mm, M3=25,7mm [estimation Lt=126 cm ; Pds=18 kg]. -400 / -375 50016 : 9ème vertèbre (tranchée) ; M1=27,8 mm: M2=31,2mm Dépôt DP50004 (50004, 50001, 50008) 50004 (principale couche constituante du dépôt DP50004): - basioccipital ; M1=22,2mm, M2=22,7mm [estimation Lt=137,6 cm] ; - 1ère vertèbre ; M1=22mm, M2=22,3mm, M3= 17,5mm ; - 2ème vertèbre ; M1=25,1mm, M2=25,8mm, M3=15,7mm ; - 3ème vertèbre (trace de découpe) ; M1=21,2mm, M2=30mm, M3=16,1mm. 50001 (couche de terre recouvrant le dépôt) : - prémaxillaire gauche ; hauteur maximal au processus articularis= 27,2mm [estimation Lt=127 cm] ; 400 GAëL PIQUèS - articulaire gauche ; largeur maximale de la facies articularis= 16,1mm [estimation Lt= 132 cm] ; - maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis = 22,1mm, hauteur maximale de la pars articularis= 24,9mm [estimation Lt= 126,8 cm] ; - maxillaire gauche ; largeur maximale de la pars articularis = 22,1mm, hauteur maximale de la pars articularis= 24,9mm, [estimation Lt= 126,8 cm] . 50008 (couche de terre recouvrant le dépôt) : - articulaire droit ; largeur maximale de la facies articularis= 16,1mm ; [estimation Lt= 132 cm] ; - dentaire droit ; hauteur maximale à la « symphyse »= 14,3mm ; [estimation Lt= 126 cm]. -200 / -150 141001 : 9ème vertèbre ; M1=29,8 mm, M2= 31,3 mm, M3= 31,4 mm [estimation Lt= 144 cm, Pds=24 kg] 3. Répartition spatiale et stratigraphique des restes L’habitat et ses abords ont-ils livré des couches ou des espaces de concentration de restes de poissons privilégiés ? Autrement dit, comment les Lattarenses géraient-ils leurs déchets alimentaires ? Enfin, peut-on caractériser des espaces de préparation ou de consommation à partir des restes représentés ? 3.1. La gestion des déchets Afin de cerner les lieux de concentration des restes d’ichtyofaune et de déterminer comment étaient gérés les déchets, nous avons évalué la densité de restes dans chacune des couches échantillonnées à partir du nombre de restes déterminés d’un point de vue taxonomique (NRD) divisé par le volume de sédiment tamisé. Le choix du NRD peut porter à discussion car il dépend de la conservation des os. Ainsi sur les sols piétinés il est généralement moins élevé que dans les remblais ou les comblements de fosse. Le nombre de restes recueillis (NR), qui à l’inverse augmente avec la fragmentation, n’est pas plus d’un grand secours. Cependant, dans la mesure où le pourcentage de restes déterminés est à peu près équivalent sur les zones 1 (40,6%) et 27 ( 49%), le NRD peut être considéré comme un indicateur acceptable des concentrations, en particulier dans la comparaison entre des échantillons issus de couches de même nature, aux conditions de conservations identiques. Sur les deux zones, le nombre moyen de restes déterminés par litre est équivalent. Il est de 0,7 pour la zone 1 et de 0,75 pour la zone 27 (fig. 17 et 18). Les densités les plus importantes se rencontrent à l’extérieur de l’habitat dans des couches qualifiées à la fouille de dépotoir. Il s’agit de sédimentations de sol ou de comblements de dépression, constitués visiblement de rejets successifs, dont l’indice oscille entre 1 et 7,4. Ces concentrations d’ossements se situent aux abords immédiats de l’habitat, dans les cours ou sur le devant des portes des maisons. à ces rejets sont parfois mêlés des restes de poissons brûlés issus de vidanges de foyer (27793, 27869). En parallèle, les remblaiements d’espaces extérieurs ou de pièces d’habitats servent souvent à cette occasion de dépotoir. Il en est de même pour les comblements d’abandon de structures en creux. Si le gros des déchets se concentre à l’extérieur, tous les restes de consommation ou de préparation ne sont pas pour autant évacués de l’habitat. Certains finissent au feu, d’autres sont jetés tous simplement à terre. La comparaison entre les sols d’habitats montre à ce sujet des différences de densité d’une maison à l’autre comme on peut le constater sur la zone 1 au cours de la phase 1N (fig. 19). Dans la pièce 44 de la maison 129 par exemple, les restes de poissons jonchent les sols. Leur densité est en moyenne de 1 pour un litre sur les deux sols échantillonnés (50292, 50312). à l’opposé, dans la maison mitoyenne 130 (=125) composée de deux pièces, les sols de chacune d’entre elles ont livré très peu de restes de poissons ; l’indice de densité ne dépasse pas 0,1. L’ichtyofaune se concentre ici au cours de la phase 1N1 dans une fosse (FS51101), localisée à l’angle de la pièce nord, qui a servi momentanément de poubelle. Il semblerait que les habitants de la maison 130 étaient plus propres que leurs voisins. Toutefois la quantité de restes rejetés sur les sols dépend également de la fonction des pièces (cuisine, espaces de repos ou de stockage) 3. 2. Caractérisation des espaces à partir d l’ichtyofaune Nous avons tenté de déterminer à partir de la répartition anatomique des os représentés si une distinction pouvait être faite, entre espace de préparation et de consommation, en considérant qu’une surreprésentation d’os de la tête peut être associée à de l’étêtage et donc à des déchets de préparation. Ces tentatives n’ont rien donné à partir des os échantillonnés, d’autant que de nombreux facteurs interfèrent comme le rejet au feu d’une partie des déchets ou l’action des animaux domestique. Par ailleurs les têtes des poissons ont pu très bien être cuisinées. La seule anomalie observée dans la répartition anatomique des os représentés vient d’une sédimentation de sol (50292) de la maison 129. Parmi l’ichtyofaune recueillie dans cette couche, figurent quinze restes de loup (Dicentrarchus labrax) de six individus au minimum, d’environ 45 cm chacun pour un poids de 800 g, qui correspondent exclusivement à des restes de la tête (un cleithrum, deux carrés, un basioccipital, un hyomandibulaire et neuf otolithes). Les concentrations d’écailles, symptomatiques d’un écaillage, peuvent à ce sujet apporter des informations sur la localisation des lieux de préparation du poisson. Pour cela, la densité d’écailles a été CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. Phase Us 1P1 1P2 1P3 1N1 1N2 1N3 53175 53185 53228 53248 N 53248 S 53253 53260 53294 53115 53118 53099 53211 53030 53038 53329 53122 53174 53223 50261 50270 50292 50312 50315 50347 N 50347 S 50357 50395 51020 51101 51105 51107 50267 50269 50271 50278 50284 51044 28 / 105 51044 28 / 103 51044 29 / 104 51044 31 / 104 50095 nature de l'Us remblai remblai remblai remblai remblai remblai couche de dépotoir couche de dépotoir (décaissement de la pièce 44 ?) dépotoir de rejets domestiques dépotoir comblant une dépression remblai préparatoire au sol 53096 radier de sole de foyer FY53211 comblement charbonneux de fosse FS53030 couche de dépotoir massive vidange de foyer foyer lenticulaire FY53122 (métallurgie) couche de dépotoir comblant une dépression comblement de fosse FS53223 Indice moyen (phase 1P) secteur 44 44 57A 44 44 57A 58A 52 49 51 44 48 49 49 54 50 50 48 remblai remblai de limon sédimentation de sol riche en détritus sol remblai de limon sol de terre charbonneux sol de terre charbonneux foyer brasero dans dolium FY50357 recharge de terre sur la venelle 46 couche de destruction de structure en adobe comblement hétérogène de la fosse FS51101 comblement charbonneux de la fosse FS51101 comblement hétérogène (détritus) de la fosse FS51101 recharge de sol avec de la terre sédimentation de sol sédimentation de sol riche en détritus refus de combustion du foyer FY51074 sol d'habiation sédimentation d'occupation du sol 51046 sédimentation d'occupation du sol 51046 sédimentation d'occupation du sol 51046 sédimentation d'occupation du sol 51046 remblai de réaménagement Indice moyen (phase 1N) Indice moyen global 40 44 44 44 47 42 42 42 46 45B 45A 45A 45A 39B 39A 39B 39B 39A 39A 39A 39A 39A 47 401 localisation NRD / litre écailles (g)/ litre RD+frag (g)/ litre UNF132 1,4 0,06 0,1 UNF132 0,3 0,2 0,04 UNF137 0,5 0,01 0,1 UNF132 0,5 0,02 0,02 UNF132 0,2 0,01 0,04 UNF137 0,2 0,04 0,02 extérieur 0,3 0,05 0,03 extérieur 0,02 0,02 0,004 extérieur 1 0,2 0,2 extérieur 1,1 0,2 0,1 UNF132 0,5 0,01 0,04 UNF135 0,1 0 0,004 extérieur 0,3 0,05 0,04 extérieur 1,3 0,1 0,1 extérieur 0,4 0,1 0,1 extérieur 1,3 0,1 0,2 extérieur 2 0,4 0,5 UNF135 2,2 0,2 0,3 0,76 0,098 0,1 1,1 0,1 0,2 UNF 129 1,4 0,2 0,2 UNF 129 0,7 0,1 0,1 UNF 129 1,3 0,1 0,2 venelle 47 0,4 0,1 0,1 UNF 128 0,2 0,03 0,03 UNF 128 0,5 0,1 0,06 UNF 128 0,7 0,02 0,1 venelle 46 0,6 0,1 0,1 UNF 130 0,9 0 0,2 UNF 130 1,1 0,02 0,1 UNF 130 1,2 0,001 0,4 UNF 130 1,6 0,03 0,3 UNF 125 0,4 0,002 0,01 UNF 125 0,2 0,005 0,01 UNF 125 0,1 0,003 0,01 UNF 125 0,03 0,0003 0,01 UNF 125 0,1 0,02 0,01 UNF 125 0,7 0,001 0,1 UNF 125 0,5 0,02 0,1 UNF 125 0,1 0,01 0,02 UNF 125 0,4 0,04 0,03 venelle 47 1,3 0,1 0,2 0,67 0,05 0,1 0,7 0,08 0,1 Fig. 17 : Densité de restes par litre pour chacune des unités stratigraphiques échantillonnées sur la zone 1 - nombre de restes déterminés d’un pont de vue taxonomique (NRD) ; poids d’écailles (g), poids des restes déterminés et indéterminés (écailles, épines et dents exclues). évaluée pour chaque échantillon à partir du calcul d’un indice défini par le poids d’écailles divisé par le volume de sédiment tamisé. En prenant en compte uniquement les sols, sédimentations de sol et les couches de dépotoirs, on constate que l’indice moyen est plus important à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’habitat (0,2 contre 0,04g par litre). Ce constat concerne uniquement la zone 1 dans la mesure où dans la zone 27 les prélèvements n’ont porté que sur des espaces extérieurs. On peut noter que sur cette zone, l’indice moyen pour ce type de couche est plus faible (0,006), cela en raison, nous le verrons, d’une consommation centrée principalement sur l’anguille dont les écailles sont invisibles à l’œil nu. Bien que l’écaillage semble plutôt être effectué en extérieur, dans l’habitat des concentrations d’écailles permettent toutefois de mettre en évidence des espaces dévolus à la préparation du poisson. Nous reprendrons à ce sujet l’exemple des maisons de la zone 1 de la phase N dont les sols ont pour chacune d’entre elles été échantillonnés, excepté pour la maison 126 (fig. 20). 3.2.1. La maison 128 Il s’agit d’une maison à pièce unique dont l’entrée est située dans l’angle nord-ouest. La partie nord de cette pièce est interprétée 402 GAëL PIQUèS Phase Us 27392 27563 27943 27H 27944 27954 27955 27G2 27G1 27F3 27F2 27782 27850 27856 27868 27869 27873 27875 27878 27891 27892 27893 27895 27901 27939 27352 27463 27505 27654 27662 27747 27777 27786 27793 27797 27805 27876 27112 27401 27461 27719 27720 27722 27733 27740 27319 27337 27659 27660 nature de l'Us sédimentation d'occupation sédimentation de solremblai de nivellement remblai de nivellement comblement de fosse FS27944 comblement de fosse FS27902 comblement de fosse de type dépotoir FS27955 secteur 1 2 11 14 14 11 localisation espace ouvert espace ouvert espace ouvert espace ouvert espace ouvert espace ouvert NRD/litre écailles (g)/ litre RD+frag (g)/ litre 0,56 0,003 0,022 0,67 0,007 0,062 3,35 0,012 0,159 0,28 0,018 0,12 0,4 0,006 0,032 0,15 0,005 0,038 Indice moyen (phase 27H) 0,9 0,008 0,072 couche de sédimentation 14 extérieur 0,8 0,01 0,1 couche de sédimentation et d'occupation 14 extérieur 0,4 0,02 0,01 comblement de fosse FS27855 14 extérieur 0,8 0,01 0,2 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 11 extérieur 1 0,01 0,1 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 14 extérieur 7,4 0,01 0,2 comblement de tranchée TR27873 11 mur cabane 0,4 0,001 0,01 comblement de fosse hétérogène FS27875 14 extérieur 0,3 0,0004 0,007 comblement de fosse hétérogène FS27878 11 extérieur 0,8 0,01 0,03 comblement de tranchée TR27891 11 mur cabane 0,8 0,003 0,03 comblement de tranchée TR27892 11 mur cabane 0,5 0,01 0,01 couche charbonneuse 14A extérieur 0,2 0,01 0,1 remblai 11 extérieur 0,1 0,01 0,002 comblement de fosse de type dépotoir FS27901 11 extérieur 1,4 0,01 0,02 couche de sédimentation cendreuse et charbonneuse 11 extérieur 0,3 0,002 0,02 remblai 1 extérieur 0,6 0,01 0,02 remblai 9 extérieur 0,1 0,01 0,02 comblement de fosse FS27505 13B extérieur 0,4 0,003 0,1 couche d'épandage 13A extérieur 0,1 0,001 0,01 surface d'occupation 13B extérieur 0,2 0,01 0,01 comblement de fosse FS27747 11 extérieur 0,3 0,02 0,1 comblement de fosse FS27505 11 extérieur 0,9 0,02 0,02 remblai de nivellement 11 extérieur 0,8 0,01 0,1 épandage de cendres du foyer FY 27788 14 extérieur 4,2 0,002 0,2 couche de dépotoir massive 11 bâtiment incendié 0,9 0,004 0,1 comblement de dépression 11 extérieur 0,4 0,001 0,01 comblement de tranchée TR27876=27810 11 mur cabane 0,2 0,002 0,01 Indice moyen (phase 27G) 0,92 0,008 0,058 Remblai de construction 5 pièce 0,1 0,003 0,01 sédimentation de sol riche en détritus 3 extérieur 0,6 0,03 0,1 couche de terre charbonneuse riche en détritus 3 extérieur 0,7 0,01 0,1 remblai de nivellement 11 extérieur 0,2 0,003 0,03 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 11 extérieur 0,2 0,006 0,04 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 11 extérieur 0,2 0,06 0,02 comblement de dépression de type dépotoir 11 extérieur 0,6 0,03 0,07 comblement de fosse FS27740 11 extérieur 0,1 0,002 0,01 sédimentation de sol riche en détritus 6 extérieur 0,42 0,06 0,04 couche de dépotoir appuyée à un mur 11 extérieur 2 0,02 2,2 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 11 extérieur 0,1 0,02 0,02 sédimentation de sol riche en cendres et charbons 11 extérieur 0,2 0,004 0,2 Indice moyen (phase 27F) 0,45 0,02 0,23 Indice moyen (phase 27F) sans l'Us 27337 0,31 0,02 0,05 Indice moyen global 0,8 0,01 0,1 Indice moyen global - sans l'US 27337 0,75 0,01 0,059 Fig. 18 : Densité de restes par litre pour chacune des unités stratigraphiques échantillonnées sur la zone 27 - nombre de restes déterminés d’un pont de vue taxonomique (NRD) ; poids d’écailles (g), poids des restes déterminés et indéterminés (écailles, épines et dents exclues). comme un espace dévolu à l’activité culinaire en raison de la présence de foyer et de braseros. Quant à la partie sud, elle correspondrait plutôt à un espace de repos du fait de la présence d’une banquette et de l’absence de trace d’activité. Deux prélèvements ont été effectués sur le sol 50347, l’un dans la partie nord et l’autre dans la partie sud. Contre toute attente, la densité d’écailles est plus CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 403 maison 128 maison 129 100 Fosse 51101 maison 130 1/43 101 maison 126 N foyers 102 fosse 103 1/42 104 01/44 foyer 1/41 foyers 1/45A 105 106 107 foyer 1/45B 108 venelle 1/46 109 110 2 1 0 44 43 3m 42 41 40 39 mur en terre massive 38 37 36 venelle 1/47 mur en pierre et brique crue 35 34 33 32 31 30 29 28 venelle 1/132 27 26 25 24 23 22 1,2 / litre de sédiment 1 / litre de sédiment Fig. 19 : Nombre de restes déterminés d’un point de vue taxonomique par litre pour les sols et le comblement d’une fosse de l’habitat de la phase 1N (-425/-400). 0,5 / litre sédiment 0,2 / litre de sédiment 0,1 / litre de sédiment 0,005 / litre de sédiment FS 51101 maison 128 maison 129 100 maison 130 1/43 101 maison 126 N foyers 102 fosse 103 1/42 104 01/44 foyer 1/41 foyers 1/45A 105 106 107 foyer 1/45B 108 venelle 1/46 109 110 2 1 0 44 43 3m 42 41 40 39 mur en terre massive 38 37 36 venelle 1/47 mur en pierre et brique crue 35 34 33 32 31 30 29 28 venelle 1/132 27 26 25 24 23 22 0,1 g / litre de sédiment 0,04 g / litre de sédiment 0,03 g / litre de sédiment 0,02 g / litre de sédiment 0,01 g / litre de sédiment 0,003 g / litre de sédiment Fig. 20 : Poids d’écailles par litre pour les sols et une fosse de l’habitat de la phase 1N (-425/-400). 404 GAëL PIQUèS 1P1 volume prélevé Acipenseridae Anguilla anguilla Dicentrarchus labrax Mugilidae Sparus aurata Boops boops Diplodus sp. Oblada melanura Sarpa salpa Sparidae Solea vulgaris Scophthalmidae Pleuronectidae Pleuronectiforme Belone belone Mullus sp. Labridae Umbrina sp. Sciaenidae Alosa sp. Sardina /Sardinella Engraulis encrasicolus Clupeidae Scomber sp. Trachurus sp. Atherina sp. Squatina squatina Mustelus sp. Condrichtyens Cyprinidae Total NRD indéterminé Total NR 1P2 1P3 53151 53175 53185 53228 53248 53248 Nord 53253 Sud 53260 532945303053038 530995311553118 53211533295312253174 53223 Total % NRD 2 10 10 50 50 50 100 100 50 150 100 20 100 100 10 120 40 20 10 1092 4 1 5 0,7% 2 10 2 8 16 7 4 13 11 64 2 38 48 1 14 21 13 12 286 41,8% 2 6 3 4 5 5 11 6 1 12 4 59 8,6% 2 10 2 3 3 2 1 7 13 1 7 17 10 5 7 1 91 13,3% 1 3 1 5 8 3 22 2 34 4 11 9 11 1 115 16,8% 1 1 0,1% 6 3 5 14 2,0% 1 1 1 1 1 1 1 6 5 4 1 3 4 4 1 1 2 2 3 1 1 1 1 2 2 1 3 2 4 1 3 1 1 1 1 1 2 9 3 3 27 26 11 5 43 15 19 8 70 41 30 19 30 45 81 64 111 1 2 3 7 1 3 3 14 7 3 21 1 1 1 1 1 38 127 9 106 113 104 181 14 198 251 1 142 308 23 304 364 2 2 1 1 2 2 1 1 46 50 38 22 25 92 67 61 71 142 105 83 3 7 19 2 2 7 0,4% 1,0% 2,8% 0,3% 0,3% 1,0% 3 0,4% 4 11 7 23 2 2 7 1 0,6% 1,6% 1,0% 3,4% 0,3% 0,3% 1,0% 0,1% 5 0,7% 4 0,6% 2 0,3% 2 0,3% 684 100,0% 1209 1893 Fig. 21 : Données des prélèvements tamisés de la zone 1 (phase 1P, -450/-425) ; écailles, épines et dents isolées exclues. élevée au sud, à proximité de la banquette. L’indice est à cet endroit équivalent à l’indice moyen (0,12) calculé pour l’ensemble des sols, sédimentations de sol et couches de dépotoir de la zone 1. La densité d’écailles apparaît ici suffisante pour évoquer un écaillage, même ponctuel, en sachant que l’indice moyen de l’ensemble des échantillons de la zone 1 est de 0,04 g par litre. 3.2.2. La maison 129 Elle est également constituée d’une pièce unique à laquelle se rattache au nord un espace ouvert. L’activité culinaire a été localisée par les fouilleurs dans la partie centrale de la pièce où plusieurs foyers successifs ont été mis au jour. Autour, le tiers sud et l’angle nordest de la salle ont pu servir de lieu de stockage ou de repos. Deux sols successifs (50292 et 50312) ont fait l’objet de prélèvements dispersés. Leur indice de densité d’écailles, qui est équivalent (0,1), correspond également à l’indice moyen pour les sols, sédimentations de sol et couches de dépotoirs. 3.2.3. La maison 130-125 Cette maison se compose de deux pièces séparées entre elles par une cloison. La pièce nord (45A) est interprétée comme un espace dédié aux activités culinaires en raison de la présence de foyers. Quant à la pièce sud, il s’agirait plutôt d’une pièce de repos ou de stockage en l’absence de trace d’activité spécifique. Pour précision, la maison 130 de la phase 1N1 est reconstruite à l’identique, suite à sa destruction par un incendie. Cette nouvelle CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 1N1 volume prélevé Acipenseridae Anguilla anguilla Dicentrarchus labrax Mugilidae Sparus aurata Boops boops Diplodus sp. Oblada melanura Sarpa salpa Sparidae Solea vulgaris Scophthalmidae Pleuronectidae Pleuronectiforme Belone belone Mullus sp. Labridae Umbrina sp. Sciaenidae Alosa sp. Sardina /Sardinella Engraulis encrasicolus Clupeidae Scomber sp. Trachurus sp. Atherina sp. Squatina squatina Mustelus sp. Condrichtyens Cyprinidae Total NRD indéterminé Total NR 1N2 405 1N3 % NRD 502705029250312 50315 50347 50347 Nord 50357 Sud50395 51020511015110551107 50267 50269 50271 50278 50284 51044 51044 2851044 / 105 2851044 / 103 29 50095 / 104 31 / 50261 104 Total 150 150 80 20 80 50 15 100 20 80 40 35 20 20 20 38 20 20 20 20 20 80 150 1248 1 1 2 0,2% 45 37 49 1 6 8 1 13 1 17 8 21 1 1 2 1 28 48 288 27,0% 29 15 15 3 2 3 3 2 11 3 17 8 1 7 8 2 4 22 13 168 15,8% 18 14 9 2 2 3 9 2 8 11 7 1 3 13 18 120 11,3% 31 9 7 1 2 8 1 9 2 34 8 17 2 1 4 1 22 40 199 18,7% 1 3 1 1 2 8 0,8% 2 3 1 2 2 10 0,9% 4 4 0,4% 2 2 0,2% 14 5 3 1 2 2 7 1 1 1 10 47 4,4% 2 1 1 2 19 4 10 39 3,7% 4 4 8 0,8% 11 2 13 1,2% 3 6 3 5 17 1,6% 2 1 1 4 0,4% 1 1 0,1% 17 2 19 1,8% 4 2 2 5 4 17 1,6% 3 2 1 2 3 11 1,0% 26 9 3 1 1 2 1 4 1 48 4,5% 2 1 3 1 1 4 3 15 1,4% 5 5 1 1 1 1 1 2 4 1 214 107 103 8 18 24 10 55 17 90 47 55 67 150 167 18 38 38 8 245 12 132 53 63 281 257 270 26 56 62 18 300 29 222 100 118 1 7 1 8 4 1 5 1 1 2 1 1 2 1 13 9 2 11 6 3 24 15 2 2 4 8 7 104 169 1 161 225 8 265 394 0,5% 3 0,3% 5 0,5% 4 0,4% 9 0,8% 1066 100% 1403 2469 Fig. 22 : Données des prélèvements tamisés de la zone 1 (phase 1N, -425/-400) ; écailles, épines et dents isolées exclues. demeure (phase 1N2), occupée vraisemblablement par les mêmes habitants, correspond à la maison 125 dont les deux pièces, nord et sud, ont été rebaptisées respectivement secteur 39A et 39B. Les prélèvements effectués sur les sols de chacune de ces pièces concernent uniquement la phase 1N2. Pour la phase 1N1, à l’exception d’une couche de destruction, seul le comblement de la fosse FS51101 a été prélevé. à l’instar des autres restes collectés (os de la tête, vertèbres), les écailles sont pratiquement absentes dans la pièce sud dédiée au repos ou au stockage. Dans la pièce nord, où l’on situe les activités culinaires, leur densité n’est guère plus élevée ; l’indice est dix fois inférieur à celui des maisons voisines. La faible quantité d’écailles, de restes de la tête et du rachis sur le sol, ne remet pas pour autant en question la fonction de cette pièce, mais traduit plutôt une volonté de maintenir le sol propre. 4. La consommation par phase et par habitation L’échantillonnage effectué sur les zones 1 et 27 a livré suffisamment de restes pour caractériser la consommation de poisson par quart de siècle dans chacun de ces quartiers. Pour la zone 1, cette caractérisation peut être par poussée jusqu’à à l’unité d’habitation étant donné que les maisons et leurs parties attenantes sont bien identifiées. 4.1. Consommation des habitants de la zone 1 4.1.1. Une consommation stable durant la deuxième moitié du Ve s. En excluant les prélèvements manuels, la base documentaire pour les phases 1P et 1N se compose au total de 1750 restes déterminés jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce (fig. 21 et 22). GAëL PIQUèS Zone 1/ Maison 132 44 43 42 41 40 39 38 37 34 33 31 30 29 28 26 25 24 23 SB53241 FY53382 54 FY53302 MR 532 106 53386 S13 1/44 S13 S24 FS53348 FR53171 1/49 FS53311 FY53304 MR53257 45 1 2 44 43 42 FY53244 39 38 37 36 s tr es dé ni ri C yp au au és m aq ue re id eo pé 109 MR53276 S 46 40 108 PO53243 DP53164 3m 41 S13 107 1/57B S34 0 106 SL53236 FS53380 FS53366 FS53369 S14 110 S107 105 MR53213 FS53371 109 104 1/57A PR53282 S13 S13 103 UNF137 SL53281 FS53309 FY53306 UNF132 108 FS53353 S107 FS53313 56 1/52 105 SL53293 MR53250 S1 FR53169 FS53315 53259 102 S130b FY53167 S1 MR53279 MR53271 MR53249 1/58B PR53262 MR 532 73 S 44 S1 104 lu 100 S 46 MR 532 S1 C 22 101 S34 1/58A n és id ns ui Sc ia en la re q sp iss on 27 N MR53255 111 32 S14 102 107 35 S24 101 103 36 po t it poissons plats petits sparidés pe 45 100 ts s s dé dé ri ili ug M pa e lo ill gu an au up e tr es s u dé ni re a yp ri ue m aq C on id pé lu C id rg e es tu ui en ia Sc re q po iss on sp la s s dé dé ri ili pa ug M pe t it sS e lo ad ill ur gu és 0% és 10% 0% ns 20% 10% ts 30% 20% up 40% 30% e 40% da Poids de restes/litre = 0,07 g 60% 50% 15 taxons NRD/litre = 0,52 rg Poids de restes/litre = 0,09 g 50% an N= 213 70% ad 60% Zone 1 / Maison 137-135 es tu 20 taxons NRD/litre = 0,7 ur N= 468 70% 80% da 80% sS 406 35 34 33 32 31 S 44 30 29 110 S130b 28 27 26 25 24 23 22 111 Fig. 23 : Composition de l’ichtyofaune des maisons 132 et 137 de la zone 1 (phase 1P ; -450/-425). Cela correspond sur les quarante-deux échantillons étudiés à un taux de restes déterminés au niveau taxonomique de 40,1 %. Durant la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. la liste des taxons consommés sur la zone 1 est importante. Vingt-cinq espèces au minimum figurent parmi les déchets de cuisine ou de repas (cf. figure 12). Cependant, malgré cette diversité, 75,8 % des restes se partagent entre l’anguille (32,8%), la daurade (17,9%), le loup (13%) et le muge (12,1%). Quant aux 24,2% restant, ils se composent pour moitié de restes de petits Sparidés (5,5%) et de "poissons plats" (6,2%). Entre les phases 1P (-450/-425) et 1N (-425/-400) la consommation de poisson évolue peu. Les taxons représentés et leur proportion relative sont globalement les mêmes. Seule l’anguille connaît une baisse significative (passant de 41,8% à 27%) qui semble expliquer celle de l’indice moyen du poids d’écailles et du nombre de restes déterminés par litre (cf. figure 20). En revanche le poids moyen de restes par litre demeure identique (0,1g/litre), ce qui laisse penser que la quantité de poisson consommé demeure la même. 4.1.2. Une consommation relativement identique entre les différentes habitations de la zone 1 Phase 1P (- 450 / -425) : UNF 132 et 137 Durant cette phase, la zone 1 comprend deux unités domestiques, l’UNF 132 et l’UNF 137 (=135) composées d’une pièce unique et d’une cour. La composition de l’ichtyofaune consommée par leurs occupants respectifs est sensiblement la même (fig. 23). L’anguille, la daurade et le muge sont les mieux représentés avec plus de 15 % de restes. Vient ensuite le loup (8 à 10 %). Ces quatre taxons se partagent environ 80 % des restes déterminés dans chacune des maisons. Les 20 % restant se répartissent entre les taxons suivants : - pour l’UNF 132, des poissons plats (sole, turbot et Pleuronectidés), des petits Sparidés (saupe, bogue, sar et autres indéterminés), des Clupéidés (sardine ou sardinelle, anchois, alose), des requins (l’ange de mer et l’émissole), de l’ombrine, de petits maquereaux et chinchard et un poisson d’eau douce de la famille des Cyprinidés ; - pour L’UNF 137 (=135), des poissons plats (sole et turbot), des petits Sparidés (sar et indéterminés) des Clupéidés (sardine ou CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. Zone 1 / Maison 129 s tr e és id au au Cy pr re ue aq m in és n id és eo pé C lu rg ns id en Sc ia ui re q dé la sp po iss on ri t it pe ts s s dé ili ug M pa e C sS an up e ill gu dé au ni ri yp m aq ue re a n id eo C lu pé rg po es tu ns id en Sc ia ui re q iss on sp la s s pa ri dé dé ili ug pe t it M sS e lo ad ill gu ur da an maquereau ad 0% s 10% 0% tr es 10% u 20% és 30% 20% és 30% ts 40% up 40% e 50% poissons plats petits sparidés Poids de restes/litre = 0,1 g 60% 50% 14 taxons NRD/litre = 0,7 es tu Poids de restes/litre = 0,1 g 60% N= 262 70% NRD/litre = 1,3 Zone 1 / Maison 130-125 lo N= 648 ur 70% 80% 23 taxons da 80% 407 maison 128 maison 129 100 maison 130 1/43 101 maison 126 N foyers 102 103 1/45A foyer 104 poteau 1/42 fosse 01/44 foyer 1/41 foyers 105 106 107 foyer 1/45B 108 venelle 1/46 109 110 2 1 0 44 43 3m 42 41 40 39 mur en terre massive 38 37 36 venelle 1/47 mur en pierre et brique crue 35 34 33 32 31 30 29 28 venelle 1/132 27 26 25 24 23 22 Fig. 24 : Composition de l’ichtyofaune des maisons 129 et 130 (=135) de la zone 1 (phase 1N ; -425/-400). sardinelle et alose), de l’ombrine, du rouget, des Cyprinidés et de l’esturgeon dont un spécimen (US 53228) d’environ 840 mm de longueur totale représenté par un aiguillon pectoral (M4 = 8,8 mm, M5 = 7,9 mm ; points de mesure Desse, Desse-Berset 2002). D’après les données du prélèvement manuel, les habitants de l’UNF 137 ont consommé également du maigre, de l’ange de mer et de l’émissole. Enfin, il est à noter que l’indice du poids de restes par litre est équivalent dans les deux unités domestiques (0,09 g et 0,07g) ce qui semble montrer que leurs habitants consommaient à peu près la même quantité de viande de poisson. UNF 132 : US 53294, 53260, 53248, 53175, 53185, 53118, 53099, 53329, 53038, 53122, 53174 Volume total tamisé : 670 litres ; NRD : 468 UNF 137=135 : US 53253, 53228, 53115, 53211, 53030, 53223 Volume total tamisé : 410 litres NRD : 213 Phase 1N (- 425 / -400) : UNF 129 et 130 Sur les trois habitations qui ont fait l’objet d’un échantillonnage, seule la consommation des maisons 129 et 130 peut être appréhendée étant donné que la maison 128 n’a fourni qu’une cinquantaine de restes déterminés. Dans la maison 129, construite à l’emplacement de l’UNF 132, la consommation continue de porter sur une grande variété de taxons (23 au total) (fig. 24). Il s’agit d’anguille, de daurade royale, de loup, de muge, de poissons plats (sole, turbot, Pleuronectidés), d’ombrine, d’esturgeon, de raie, de requins (ange de mer et émissole) et d’orphie. à cela s’ajoute du fretin : des Sparidés (saupe, bogue, sar, oblade), du maquereau, de la sardine ou sardinelle, de l’alose, des labridés, du rouget et des poissons d’eau douce de la famille des Cyprinidés. La composition de l’ichtyofaune est globalement assez semblable à celle des deux maisons de la phase antérieure, bien que l’anguille, la daurade, le loup et le muge ne se partagent plus que 66,5 % des restes déterminés. La représentation des restes de daurade, de loup, et de Mugilidés est alors équivalente à celle des poissons plats, des Sparidés et des Clupéidés. Dans la maison 130 (=125) l’ichtyofaune semble à priori se différencier de celle des autres unités domestiques avec une 408 GAëL PIQUèS 27H volume prélevé Acipenseridae Anguilla anguilla Dicentrarchus labrax Mugilidae Sparus aurata Boops boops Diplodus sp. Oblada melanura Sarpa salpa Sparidae Solea vulgaris Scophthalmidae Pleuronectidae Pleuronectiforme Belone belone Mullus sp. Labridae Umbrina sp. Sciaenidae Alosa sp. Sardina /Sardinella Engraulis encrasicolus Clupeidae Scomber sp. Trachurus sp. Atherina sp. Squatina squatina Mustelus sp. Condrichtyens Cyprinidae Total NRD indéterminé Total NR Total 2739227563 27943 27944 27954 27955 % NRD 150 80 20 50 20 20 340 69 2 11 1 32 4 3 5 60 1 6 3 2 2 4 1 1 8 1 3 1 1 1 1 1 2 2 173 10 17 1 10 74,9% 4,3% 7,4% 4,3% 8 3,5% 4 1 2 1,7% 0,4% 0,9% 2 0,9% 2 0,9% UNF 129 : US 50312, 50270, 50292, 50395, 50261 ; Volume total tamisé : 760 litres ; NRD : 648 UNF 130 = 125 : US 51101, 51105, 51107, 51020, 50315, 50269, 50284, 51044, 50267, 50271, 50278 ; Volume total tamisé : 393 litres ; NRD : 262 4.2. Consommation des habitants de la zone 27 Contrairement à la zone 1, une approche de la consommation par unité domestique ne peut être envisagée sur la zone 27, dans la mesure où les déchets, issus pour l’essentiel d’espaces communs ne peuvent être rattachés à une habitation en particulier. Les données seront donc traitées par phases, dans leur ensemble. 4.2.1. Phase 27H (-475 / -450) 1 85 34 119 1 54 37 91 67 65 132 14 71 85 8 14 22 1 0,4% 1 0,4% 3 231 100,0% 7 228 10 459 Fig. 25 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27 (phase 27H, -475/-450) ; écailles, épines et dents isolées exclues. représentation moindre de l’anguille qui est supplantée par la daurade royale et le loup. Ces différences quantitatives doivent toutefois être considérées avec précaution, dans la mesure où les restes prélevés dans cette maison proviennent en grande partie du comblement d’une fosse dépotoir (FS51001) et ne reflètent de ce fait qu’une image ponctuelle de la consommation. Les poissons consommés, outre l’anguille, la daurade royale et le loup, sont des muges, des poissons plats (sole et turbot), de petits Sparidés (bogue et sar), de l’ombrine, des requins (ange de mer et émissole), et de l’alose. Il faut ajouter à cela de l’esturgeon (US51118) et du maigre (US51121 et 50374) dont quelques restes ont été prélevés à la main sur la fouille. Malgré quelques différences, la consommation porte globalement sur les principaux taxons représentés dans les autres unités domestiques de la zone. Seuls les petits Scombridés et les Clupéidés, en particulier la sardine (ou sardinelle), font réellement défaut. Il est à noter que l’indice du poids de restes par litre est identique (0,1g) dans les deux unités domestiques, ce qui laisse présager que la quantité de poisson consommé était la même, mais aussi équivalente à celles de la phase précédente. Sur les six échantillons étudiés, 231 restes ont pu être déterminés au niveau taxonomique (fig.25). Il s’agit en grande majorité d’ossements d’anguilles (75%). La daurade, le loup et le muge, dont les proportions relatives sont à peu près équivalentes regroupent 16 % des restes, et l’ensemble des poissons plats 5,6%. Les 2,5 % restant se partagent entre cinq taxons ; l’orphie, l’alose, l’anchois, l’ange de mer et des Cyprinidés. D’après le nombre corrigé de vertèbres de chacun de ces taxons, la proportion d’anguilles reste la plus importante avec 51,1 % du total du NVD corrigé. Les muges sont ensuite les mieux représentés (24,2%) bien au-dessus du loup (5,6%) et de la daurade royale (4,3%). 4.2.2. Phase 27 G (-450/-425) Cette phase est mieux documentée que la précédente avec un total de 548 restes déterminés au niveau taxonomique (42,9% des restes) sur vingt-six échantillons étudiés d’un volume global de 917 litres de sédiments (fig. 26). Les taxons identifiés et leur proportion relative sont sensiblement les mêmes qu’à la phase 27 H. Il s’agit principalement de restes d’anguille qui représentent 76,5 % des déterminés, soit 419 restes sur 548 (fig.27). Viennent ensuite à peu près à égalité les Mugilidés (7,7%), la daurade (5,8%) et le loup (5,5%), puis des poissons plats (sole, turbot, Pleuronectidés) qui totalisent 1,8% des restes. Les 4,5 % restant se distribuent entre six taxons, l’alose, la sardine ou sardinelle, de petits Sparidés (bogue et indéterminés), l’ange de mer, l’athérine et des Cyprinidés. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 27G1 volume prélevé Acipenseridae Anguilla anguilla Dicentrarchus labrax Mugilidae Sparus aurata Boops boops Diplodus sp. Oblada melanura Sarpa salpa Sparidae Solea vulgaris Scophthalmidae Pleuronectidae Pleuronectiforme Belone belone Mullus sp. Labridae Umbrina sp. Sciaenidae Alosa sp. Sardina /Sardinella Engraulis encrasicolus Clupeidae Scomber sp. Trachurus sp. Atherina sp. Squatina squatina Mustelus sp. Condrichtyens Cyprinidae Total NRD indéterminé Total NR 409 27G2 total 27352 2746327505 27654 2766227747 27777 27786 2779327797 27805 27876 27782 27850 27856 27868 27869 27873 27875 27878 27891 27892 27893 27895 27901 27939 % NRD 40 80 180 30 10 60 20 20 5 102 10 10 20 20 20 30 10 40 20 20 20 60 20 20 30 20 917 20 3 9 1 43 15 2 5 2 2 1 1 14 3 1 2 14 18 12 1 3 76 3 4 2 2 1 1 2 3 1 24 10 66 4 8 37 70 6 32 47 136 10 3 4 5 2 1 1 3 3 25 72 15 2 1 2 1 1 1 11 1 1 1 3 11 1 2 2 8 24 1 5 2 1 1 3 1 41 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 19 17 15 21 88 0 98 34 2 4 34 2 117 51 17 25 122 4 1 5 1 2 16 8 16 31 74 16 24 5 29 26 11 3 2 40 13 45 57 85 19 1 5 16 15 27 0 11 5 11 5 27 20 38 3 419 30 42 1 32 2 3 4 7 7 3 1 76,5% 5,5% 7,7% 5,8% 0,4% 6 1,3% 0,5% 0,2% 0,0% 1,1% 1 1 0,2% 0,2% 1 1 0,2% 0,2% 2 0,4% 1 43 5 548 100,0% 0 5 428 1 43 10 976 Fig. 26 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27 (phase 27G, -450/-425) ; écailles, épines et dents isolées exclues. La liste des taxons demeure donc assez réduite, avec douze espèces au minimum contre vingt-deux à la même période sur la zone 1. Les petits Sparidés (saupe, oblade, sar), et le maquereau font entre autres défauts, tout comme l’esturgeon qui est notamment absent des prélèvements manuels. Comme pour la phase précédente, l’anguille demeure le principal poisson consommé. Sur le total du NVD corrigé, sa proportion relative est de 54 % contre 18,1 % sur la zone 1. Le muge apparaît ensuite le mieux représenté avec 23,4% du NVD corrigé. On notera enfin que la part importante d’anguilles est corroborée par le faible indice du poids moyen d’écailles par litre qui est douze fois inférieur à celui de la zone 1 (0,008g contre 0,98g). Cet indice, comme celui du NRD et du poids de restes par litre, sont par ailleurs identiques à ceux de la phase H. Il semblerait donc que la quantité de viande de poisson consommée soit restée la même. Elle apparaît en revanche inférieure à celle de la zone 1 dont l’indice moyen du poids de restes est de 0,1g contre 0,058g pour la zone 27. 4.2.3. Phase 27 F (- 425 / -400) à partir de cette phase, marquée par la construction de maisons en « dur » (mur en terre et solins de pierre) dans le quartier, quelques modifications interviennent dans la consommation. L’anguille, qui était jusque-là dominante, voit sa proportion de restes baisser de 76,5% à 32,8% à l’inverse de la daurade qui est désormais mieux représentée (32,8% au lieu de 5,8%) (fig. 28). Il faut préciser que sur les 78 restes de daurades, une trentaine d’entre eux (trente os de la tête et deux vertèbres) proviennent d’une seule et même couche de dépotoir (US 27337). Or ces os, qui correspondent vraisemblablement à des déchets d’étêtage, se rapportent à seulement trois individus, l’un de 1,8 kg et les deux autres d’environ 1,5 kg. Si on exclue cet échantillon des comptages, l’augmentation de la proportion de restes de daurades et la baisse de celle d’anguilles restent toutefois significative, avec 22% de restes pour la daurade et 39 % pour l’anguille. Cette tendance est également confirmée par le nombre corrigé de vertèbres déterminées par taxon qui met par ailleurs en avant la prédominance des Mugilidés (42,8%). La représentation des muges doit cependant être relativisée étant donné que sur les trente-deux vertèbres attribuées à ce taxon, vingt-deux proviennent de la même couche (US27461) et appartiennent à de petits spécimens de moins de 15 cm de long. Si l’on fait abstraction de cet échantillon, les proportions sur le total du NVD corrigé sont alors de 31,2% pour 410 GAëL PIQUèS 80% N= 548 70% l’anguille, de 18,4% pour le muge, de 18,1% pour la daurade et de 10,4% pour le loup. Les autres poissons représentés qui totalisent 7,3 % des restes déterminés sont de l’ombrine, du turbot, des Pleuronectidés, un cyprinidé d’eau douce, et enfin du fretin composé d’alose, d’athérine (=jol), de Sparidés et de labridés de taille inférieure à 15 cm de long. Globalement la composition de l’ichtyofaune à partir de la phase F tend à se rapprocher de celle de la zone 1. Quelques différences subsistent toutefois, comme l’absence de restes d’esturgeon ou de maigre aux tamisages et aux prélèvements manuels. La quantité de viande de poisson consommé semble par ailleurs rester inférieure à celle de la zone 1 dans la mesure où l’indice moyen du poids de restes par litre ne varie pas. Enfin, bien que la consommation d’anguille soit en baisse à partir de cette phase, elle demeure supérieure à celle de la zone 1. 13 taxons NRD/litre = 0,59 Poids de restes/litre = 0,06 g 60% 50% 40% 30% 20% 10% s dé au au ni C yp ri tr es és m aq ue re id on pé lu C és es tu rg e ns id ui en re q Sc ia s dé M ug ili e up lo ad ur da an gu ill e 0% Fig. 27 : Composition de l’ichtyofaune consommée par les occupants de la zone 27 au cours de la phase G (-450/-425). 27F3 volume prélevé Acipenseridae Anguilla anguilla Dicentrarchus labrax Mugilidae Sparus aurata Boops boops Diplodus sp. Oblada melanura Sarpa salpa Sparidae Solea vulgaris Scophthalmidae Pleuronectidae Pleuronectiforme Belone belone Mullus sp. Labridae Umbrina sp. Sciaenidae Alosa sp. Sardina /Sardinella Engraulis encrasicolus Clupeidae Scomber sp. Trachurus sp. Atherina sp. Squatina squatina Mustelus sp. Condrichtyens Cyprinidae Total NRD Indéterminé Total NR 27F2 Total 27112 2740127461 27719 27720 27722 27733 277402731927337 27659 27660 % NRD 47 50 100 20 35 45 30 20 150 20 20 20 557 2 3 8 2 9 32 4 22 4 2 1 6 4 13 4 1 3 3 1 16 9 8 25 1 1 2 1 3 1 1 1 1 1 1 3 29 65 5 22 61 8 51 126 3 7 8 17 4 12 15 33 7 19 23 50 6 34 2 79 32 34 78 32,8% 13,3% 14,1% 32,4% 1 5 2,1% 1 3 3 0,4% 1,2% 1,2% 1 1 1 1 0,4% 0,4% 0,4% 0,4% 1 0,4% 1 1 1 0,4% 2 63 40 1 3 241 100,0% 3 141 76 14 16 402 5 204 116 15 19 643 Fig. 28 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27 (phase 27F, -425/-400) ; écailles, épines et dents isolées exclues. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 40% 35% Zone 1 N=78 30% 25% Lt 20% 15% 10% 5% 0% 40% 35% 15 - 20 20 - 25 25 - 30 30 - 35 35 - 40 40 - 45 Longueur totale (cm) 45 - 50 50 - 55 Zone 27 55 - 60 N=51 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 15 - 20 20 - 25 25 - 30 30 - 35 35 - 40 40 - 45 Longueur totale (cm) 45 - 50 50 - 55 55 - 60 Fig. 29 : Tailles des daurades royale, Sparus aurata L., consommées sur la zone 1 et sur la zone 27 au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. 4.3. Qui sont ces ichtyophages ? S’agissaient-ils de simples consommateurs, pêchaient-ils les poissons qu’ils consommaient, en résumé, quels étaient leurs modes d’approvisionnement en poisson ? 4.3.1. Zone 1 : des pêcheurs au filet D’après l’étude des petits objets, les habitants de la zone 1 aux cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. disposaient de filets. Plusieurs lests en plomb, de 4 à 8 cm de long pour 1 cm de largeur, attribués à des filets de pêche ont été retrouvés dans des couches de chacune des deux phases (Rivalan dans ce volume). à cela s’ajoute de nombreux tessons d’amphore massaliète, perforés ou bien à encoches, dont les tranches sont émoussées, qui semblent avoir eu la même fonction que les lests en plomb. Les deux unités domestiques de la phase 1P en ont livré, de même que la maison 129 et 130 de la phase 1N. Mais c’est surtout à l’intérieur et aux abords de la maison 129 qu’ils sont les plus nombreux. On en compte à cet endroit une vingtaine, répartie sur quatorze sols et couches de remblai. à noter que ces tessons auraient pu également servir à lester des lignes jetées à la main du rivage ou d’une embarcation, bien que dans le cas 411 présent l’hypothèse de poids de filets paraisse la plus probable. Les autres objets liés à la pêche se résument à un fragment d’hameçon hypothétique (Rivalan dans ce volume). Enfin il ne faut pas négliger l’emploi possible de nasses qui, à l’instar d’autres instruments en matériaux périssable, n’ont pas laissé de trace. L’utilisation de filets par les habitants est corroborée par la diversité taxonomique des prises mais également des tailles de capture. Pour la daurade, par exemple, les tailles s’échelonnent entre 15 et 50 cm alors que sur la zone 27 les petits spécimens de moins de 30 cm sont peu représentés (fig. 29). Cependant, tous les poissons consommés ont-ils été capturés avec ces filets ? Il faut savoir que les filets en fibres végétales nécessitent après chaque utilisation d’être séchés au soleil, or cela demande de la place. Pour cette raison, les pêcheurs disposant de filets de grande envergure et exerçant leur activité au quotidien devaient plutôt les laisser hors de l’enceinte de la ville, près du rivage. Quant aux filets entreposés dans l’habitat, en dehors des périodes creuses de pêche, ils seraient plutôt de petites dimensions et pourraient correspondre pour les habitants de la zone 1 à des instruments de pêche d’appoint en complément d’autres modes d’approvisionnement en poissons. Parmi les poissons consommés, certains d’entre eux compte tenu de leur taille ne peuvent avoir été capturés que par le biais de pêches collectives ou au moyen d’autres techniques. C’est le cas notamment des maigres de plus de 20 kg consommés dans les maisons 137 et 130, voire des daurades de plus de plus de 2kg. La technique la plus appropriée pour pêcher de tels spécimens, qui plus est particulièrement méfiants, serait celle de la "seinche" en Languedoc, c’est-à-dire d’une manœuvre d’encerclement du poisson à l’aide de plusieurs filets, ce qui nécessite pour se faire beaucoup de bras (Giovannoni 1995, 249). Ces poissons pouvaient également être capturés à partir de pêcheries fixes, semblables aux "bordigues" et aux "maniguières" attestées en Languedoc dès le XIIIème siècle mais dont l’origine pourrait être plus ancienne. Il s’agit dans les de cas d’un système d’enceintes menant le poisson vers des chambres de capture, à la différence près que les "bordigues" faites de bois et de roseaux étaient placées dans le chenal reliant la mer à la lagune alors que les "maniguières", constituées de branches de tamaris entrelassées, étaient toujours calées en bordure d’étangs (Giovannoni 1995, 236 et 244 ; Sternberg 1995, 114-118). Bien que disposant de filets, les habitants de ce quartier avec donc probablement recours à d’autres modes d’approvisionnement pour compléter le fruit de leur pêche. Le fait est que leur condition sociale, au vu de leur mobilier (en particulier la vaisselle de table d’origine attique), est loin de correspondre à celle de simples pêcheurs. 4.3.2 . Zone 27 : des pêcheurs d’anguilles Contrairement à la zone 1, les instruments de pêche font défaut sur la zone 27. Ils se limitent à un lest en plomb (phase F) et à une 412 GAëL PIQUèS tige recourbée en bronze (phase G) qui pourrait correspondre à un hameçon (Rivalan dans ce volume). Quant aux les lests de filets en céramique rencontrés dans la zone 1, ils sont ici rarissimes. Cela ne veut pas dire que les habitants du quartier ne pêchaient pas. Nous avons vu que durant le deuxième et le troisième quart du Ve s. av. n. è, les poissons consommés sur la zone 27 étaient principalement des anguilles. Or il s’agit d’un poisson facile à capturer, à l’aide de nasses, à la "vernée" (ligne démunie d’hameçon, appâtée d’une pelote de vers), à la fouëne ou bien tout simplement à la main, c’est-à-dire avec tout un éventail de techniques qui ne laissent pas de traces. Le fait que la consommation repose principalement sur l’anguille ne semble pas relever d’un choix gastronomique mais plutôt de la facilité à la pêcher ou à s’en procurer dans un milieu où elle foisonne. Il faut noter par ailleurs que la période durant laquelle l’anguille est majoritaire correspond aux phases (H et G) au cours desquelles l’habitat se compose de cabanes en matériaux périssables. à partir du moment où les maisons en "dur" (solins en pierre et murs en terre) font leur apparition, la proportion d’anguille baisse. La composition de l’ichtyofaune tend alors à se rapprocher de celle de la zone 1. Sans vouloir trop rentrer dans des considérations d’ordre social, l’anguille serait-elle dans ce contexte le poisson du pauvre ? Les poissons complétant cette consommation d’anguille au cours de la phase G qui est la mieux documentée sont pour l’essentiel, soit des spécimens de belles tailles, soit du fretin. Seuls les muges et les poissons plats présentent des tailles intermédiaires. Les restes de loups correspondent principalement à de petits spécimens de 15 à 30 cm, à l’exception de deux individus de plus de 60 cm pour un poids de 3 à 4 kg. Quant aux daurades, il s’agit uniquement de spécimens de 40 et 50 cm de long, pesant de 1 à 2 kg. Le fait que ces poissons soient calibrés pourrait découler de l’emploi d’une technique de pêche sélective, comme une pêche à la ligne avec de gros appâts. Cela étant, compte tenu de la faible représentation des restes de daurades, il pourrait tout simplement s’agir de poissons acquis auprès de pêcheurs ou des poissonniers. Cela est valable également pour les autres poissons (ange de mer, loup, muge, poissons plats) à l’exception des petits spécimens. Ce fretin composé d’athérines, de Clupéidés puis de loups et de muges de 15 cm environ, aurait pu être facilement être pêché par les habitants du quartier, en particulier les enfants, à l’aide de vanneries en guise de filets par exemple. Cela est valable également pour les petits poissons de la phase F mais aussi de la zone 1. Durant la phase F, au cours de laquelle les proportions relatives d’anguille, de loup, de muge et de daurade tendent à se rapprocher de celle de la zone 1, les tailles des spécimens consommés sont beaucoup plus variées. Il est difficile de déterminer si ces nouveaux habitants étaient des pêcheurs occasionnels ou de simples consommateurs. Globalement, l’ichtyofaune de la zone 27 apparaît moins diversifiée que dans la zone 1 dont les habitants disposaient de filets. Les Clupéidés et les petits scombridés font notamment défaut, tout comme l’esturgeon et le maigre dont aucun reste n’a été retrouvé aux tamisages comme aux prélèvements manuels. Pour les Clupéidés et les scombridés, il pourrait s’agir d’une sous-représentation liée à l’échantillonnage, mais pour les deux autres taxons, leur absence sur la zone 27 peut être considérée comme significative. Une question demeure néanmoins, celle de l’origine des Clupéidés et des petits scombridés consommés sur la zone 1. Bien que ces poissons puissent être pêchés en lagune ou sur le littoral, il n’est pas certain qu’ils correspondent uniquement au fruit d’une pêche locale. Plusieurs éléments nous conduisent en effet à soulever l’hypothèse d’importation de sauces ou de salaisons de poissons, élaborées, entre autre, à partir de ces petits migrateurs. 5. Les salaisons et sauces de poissons : entre production locale et importation à partir des restes d’ichtyofaune échantillonnés pour le Ve s. av. n. è., il est difficile de déterminer si les lattarenses produisaient des salaisons ou des sauces de poisson, bien que ces modes de conservation aient du certainement jouer un rôle important dans l’alimentation (Sternberg 1995, 123-128). Un fait toutefois est avéré : le commerce d’une sauce de poisson à Lattara . Le témoignage nous est livré par une inscription sur une plaquette de plomb trouvée sur la zone 27 dans une recharge de sol datée vers -430. Cette inscription en caractère grec qui correspond au rappel d’une commande en cours non honorée mentionne de « Réclamer là deux octains de garos aux olives » (Bats dans ce volume). En supposant que la transaction ait eu lieu à Lattara et non ailleurs (ce qui n’est pas certain), il reste à savoir si cette sauce était produite localement. 5.1. Sur la nature du garos et les restes susceptibles d’être retrouvés Le garos est mentionné dans des passages d’Eschyle, de Sophocle et des poètes comiques Cratinus, Phérécrate et Platon, cité par Athénée (II, 75). Il est présenté à travers ces textes du Ve s. av. n. è. comme une préparation à base de poissons salés, visiblement pâteuse ou liquide d’après le passage de Phérécrate, « il avait la barbe toute sale de garum », et de Platon le comique, « ils m’étoufferont, ma foi, dans cette lie de garum, où ils me plongent » (Athénée, II, 75). Les textes du Ier au IVe s. de n. è. sont plus explicites sur le garum dont le nom désigne une sauce obtenue par macération, dans du sel, de poissons entiers, d’intestins, de sang ou de parties qu’il aurait fallu jeter. Il s’agit toutefois d’un nom générique qui occulte la variété des dénominations de sauces pour cette époque (Jardin 1961 ; Étienne, Mayet 2002, Sternberg 2007) Nous retiendrons, en simplifiant, que ces sauces pouvaient être, soit liquides et utilisées CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. comme condiment, soit épaisses et consommées pour elles-mêmes. D’après les passages de Phérécrate et de Platon le comique, cités ci-dessus, il semblerait que le nom de garos au Ve s. av. n. è, a pu être employé pour désigner ces deux catégories de produits : - une sauce épaisse ou une purée de poisson, consommée telle quelle, dont le personnage de Phérécrate s’en met plein la barbe ; - une sauce liquide, dans la mesure où la « lie de garum » désigne le rebut du soutirage du jus de la macération du poisson avec du sel (Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, XXXI, 95). Quant au garélaès ou garos aux olives (ou à l’huile d’olive) mentionné à Lattara (Bats dans ce volume), il rappelle dans une certaine mesure, une sauce traditionnelle des Alpes maritimes, le pissalat. Cette sauce ou purée de poisson, élaborée à partir de jeunes sardines ou d’anchois, était soit consommée pour elle-même, assaisonnée d’huile, de vinaigre et d’olives salées, soit utilisée comme condiment, allongée avec de l’huile d’olive (Delaval, Poignant 2007). à défaut de savoir avec quelles espèces était produit le garos au Ve s., il faut se tourner vers les données disponibles pour l’époque romaine. Les études archéo-ichtyologiques de contenus de bassins d’usines de salaison, d’amphores et autres récipients, menées ces vingt dernières années, viennent compléter à ce sujet les informations tirées des textes antiques. Les poissons les plus utilisés étaient généralement des poissons gras, de la famille des scombridés (thon, bonite, maquereau), des Clupéidés (sardine, sardinelle, anchois) et des carangidés, en l’occurrence le chinchard. Mais aussi du loup, pour la production d’allec à Frejus (Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, IX, 28), ou bien tout le menu fretin qui pouvait se présenter (DesseBerset, Desse 2000). Il n’est pas impossible, que parmi les restes de poissons échantillonnés à Lattes, certains se rattachent à des sauces, en l’occurrence épaisses, élaborées à partir de petits poissons entiers. Ces produits, au terme de leur élaboration, peuvent en effet contenir des restes d’ichtyofaune, ce qui gêne en rien leur consommation dans la mesure où les os sont ramollis par le sel (Chaix et al 2008). Ainsi il serait en théorie possible de retrouver des traces osseuses d’une sauce renversée par inadvertance ou contenue dans un récipient jeté dans un remblai. En dehors de leur conteneur, leur mise en évidence à partir d’ossements isolés s’avère malheureusement illusoire sur ce site de consommation du littoral, où tous les poissons consommés ont pu être pêchés localement et donc également être consommés frais. 5.2. Les arguments pour et contre l’hypothèse d’une production locale Les lattarenses disposaient à portée de main des deux ingrédients principaux pour l’élaboration de ces sauces ; le poisson et le sel. Parmi les espèces couramment utilisées à l’époque romaine pour leur fabrication, les Clupéidés (sardine, anchois), de petits maquereaux et chinchards sont représentés dans l’habitat, de même que du fretin 413 composé d’athérine, de labridés, de rouget, de Sparidés, de muge et de loup de moins de 15 cm de long. La salaison ou la transformation du poisson en vue de sa conservation pouvait facilement se faire dans le cadre domestique. Nous en avons un exemple avec le pissalat niçois ou bien encore une sauce traditionnelle soudanaise, le tirkine, attesté dès le VIIIe s. av. n. è., dont le mode de préparation consiste à déposer de petits poissons salés dans une jarre, à remuer le tout pendant quelques jours, pour obtenir au final une purée de poisson qui se consomme tel quel avec des galettes de pains (Chaix et al 2008). La production en quantité de garos aux olives ou à l’huile d’olive est une autre histoire dans la mesure où l’oléiculture ne semble pas attestée à Lattara ; les noyaux d’olives sont en effet rares, et les pollens d’oliviers absent des diagrammes polliniques (Alonso, Rovira dans ce volume). Si production il y a eu, ce ne peut être qu’à partir d’olives ou d’huile d’olive acheminées d’ailleurs. On peut alors se demander s’il était vraiment rentable de produire cette sauce alors qu’elle pouvait être importée de zones côtières disposant à la fois de sel, de poissons, et d’oliviers. 5.3. La piste punique Le centre névralgique de la production des salaisons de poissons au Ve s. av. n. è, en méditerranée occidentale, se situe autour du détroit de Gibraltar, lieu de passage privilégié pour la pêche au thon et autres poissons migrateurs pélagiques (Ponsich, Tarradell 1965, Garcia Vargas 2000). Ces salaisons du monde punique (Afrique du nord et du sud de la péninsule ibérique), qui ont fait la gloire de Gadès (Cadix) étaient exportées jusqu’en Grèce et constituaient une composante majeure du commerce avec Empurias (Étienne, Mayet 2002 ; Cabrera Bonnet 2000). à Lattara, des amphores puniques et puniques-ébusitaine (d’Ibiza) sont attestées à partir de –450 et ne représentent durant la deuxième moitié du Ve av. n. è. que 0,1 % des tessons d’amphores et 1,2 % du NMI (Gailledrat dans ce volume). D’après leur pâte, les amphores puniques représentées au Ve s. av. n. è., sont d’origine africaine (Gailledrat communication orale). On ne sait cependant quels produits ces amphores contenaient. Quelles sont donc les raisons qui nous conduisent à ne pas négliger l’hypothèse de l’importation de sauces ou salaisons du monde punique ? Les premières présomptions sur ces importations nous viennent du Cailar, un autre comptoir lagunaire de l’Âge du fer, situé à 40 km au nord-est de Lattes, dans le département du Gard, à environ une vingtaine de kilomètres du littoral. L’ichtyofaune de ce site, qui n’a pas encore fait l’objet de nombreux prélèvements, se compose à l’heure actuelle de seulement une centaine de restes déterminés d’un point de vue taxonomique, issus de tamisages, auxquels s’ajoutent quelques restes prélevés à la main. Parmi les poissons qui reflètent 414 GAëL PIQUèS Phase US 53151 53175 53185 1P1 53228 53248 N 53248 S 53253 53260 53294 53115 53118 53099 1P2 53211 53030 53038 53329 53122 1P3 53174 53223 27782 27850 27856 27G2 27868 27869 27873 - 450 / - 425 27875 27878 27891 27892 27893 27895 27901 27939 27352 27463 27G1 27505 27654 27662 27747 27777 27786 27793 27797 27805 27876 50261 1N1 50270 50292 50312 50315 50347 N 50347 S 50357 50395 51020 51101 51105 51107 50267 50269 50271 1N2 50278 50284 51044 28 / 105 51044 28 / 103 - 425 / -51044 400 29 / 104 51044 31 / 104 1N3 50095 27112 27401 27F3 27461 27719 27720 27722 27733 27740 27319 27F2 27337 27659 27660 Amphores PRL (litre) sardine maquereau anchois alose A-Grec A-MAS IBE ETR PUN PE Mgr Autre 2 X X X X X 10 X 10 X X 50 X X X X X X X X X X X X 100 X X X X 100 X X X 50 X X X 100 X X X X 100 X X X X X 20 X X X X 10 X 150 X X X X X X 100 X X X X X 120 X X X X 40 X X X X 20 X X X X 10 X X X X 20 X X X X 20 X X X X X 20 X X 30 X X X X X X X 10 X X 40 X X 20 X X 20 X X X 20 X 60 X X 20 X X X 20 X X X X 30 X X 20 X X 40 X X X X 80 X X X X 180 X X X 30 10 60 X X X X 20 X X X X 20 X X X 5 102 X X X X 10 X 10 X 150 X X X X X X 150 X X X X X X X X X 150 X X X X X X 80 X X X X X X 20 X X X X 80 X X X X X 50 X X X 15 X X X 100 X X X X X X 20 X X X 80 X X X 40 X 35 X 20 X X X 20 X X X 20 X X 38 X 20 X X X X 20 X X X X 20 X X X X 20 X X X X 20 X X X X 80 X X X X X X X 47 X X X 50 X X 100 X X X X X X 20 X 35 X 45 X X X 30 X X 20 150 X X 20 X 20 X X X 20 X X X dans l’ensemble une pêche centrée sur les cours d’eau environnants et le milieu lagunaire, une espèce sort du lot. Il s’agit d’une petite bonite (Auxis Rochei) représentée par une vertèbre issue d’une couche de remblai (US2034=2068) du dernier quart du Ve s. av. n. è. (Piquès 2003). Cette espèce, absente des échantillons de Lattes, est la seule au Cailar qui témoigne indubitablement d’une pêche en mer s’effectuant, sur le littoral le plus proche à environ un mile marin des côtes. Soulignons également la présence dans ce remblai de vertèbres de petits maquereaux (Scomber sp.). Dans un contexte où la pêche apparaît plutôt centrée sur l’environnement fluvio-lagunaire, la présence d’une vertèbre de bonite associée à du maquereau nous a conduit à soulever l’hypothèse de produits importés (Piquès 2003). Cette hypothèse s’est vue renforcée par la présence dans le remblai en question, de tessons d’amphore punique susceptible de contenir des produits à base de poisson (Roure 2003, 39). La coïncidence est d’autant plus frappante que ces amphores sont peu représentées sur le site. D’après les données du premier sondage effectué au Cailar, sur quinze couches datées entre – 450 et – 400, une seule a livré des tessons d’amphore punique qui représentent 0,09 % du total des tessons d’amphore (Py, Roure 2002). Partant de là, nous avons voulu vérifier s’il pouvait y avoir une corrélation entre la présence d’amphore punique à Lattes et Fig. 30 : Tableau de présence, dans chacune des couches échantillonnées, des restes de Clupéidés et Scombridés ainsi que des amphores représentées (A-MAS = Amphores massaliètes ; IBE = ibériques ; ETR = étrusques ; PUN = puniques ; PE = puniques ébusitaines ; MGR = magno-grecques). CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. les maisons 128 et 129 où sont présents des tessons d’amphores puniques, les six prélèvements qui ont été réalisés ont livré chacun de la sardine du maquereau ou de l’alose. à l’opposé, dans la maison voisine (130=125), où aucun reste de maquereau ni de clupéidé ne figure parmi l’ichtyofaune échantillonnée (à l’exception d’une vertèbre d’alose), les tessons d’amphores puniques sont absents alors que de l’amphore massaliète, ibérique ou grecque a été retrouvée dans plusieurs sédimentations de sols ou couches de remblai de cet habitat (fig. 31). Il faut néanmoins rester prudent étant donné que tous ces poissons ont pu également être pêchés localement. Seule la découverte d’une amphore punique contenant des restes de Clupéidés ou de scombridés permettrait de valider l’hypothèse de ces importations de sauces ou de salaisons. La confrontation entre les données amphoriques et l’ichtyofaune, à défaut d’autres éléments, soulève néanmoins des questions qui mériteraient d’être approfondies en particulier sur les sites de l’arrière-pays où malheureusement les données ichtyofauniques font encore défaut. celles de poissons réputés pour les sauces ou salaisons, comme le maquereau et les Clupéidés, en particulier la sardine. Il faut noter en premier lieu que la fréquence d’attestation des amphores puniques est peu élevée durant la deuxième moitié du Ve s. Sur 393 couches de la zone 1 qui ont livré de l’amphore (massaliète, grecque, ibérique, étrusque, ou punique), 22 (5,6%) d’entre-elles contenait de l’amphore punique et 5 (1,3 %) de l’amphore punico-ébusitaine. Sur la zone 27, la fréquence d’attestation est équivalente : sur 297 couches contenant de l’amphore, 15 (5,05 %) d’entre elles ont livré de l’amphore punique et 2 (0,7 %) de l’amphore punico-ébusitaine. Si l’on se focalise sur les couches de la deuxième moitié du Ve s. dans lesquelles des restes de poissons ont été échantillonnés, seulement six sur quatre-vingt ont livrés de l’amphore punique. Or sur ces six couches, chacune a livré des restes de Clupéidés ou de Scombridés, dont quatre de la sardine (fig. 30). Cette coïncidence est particulièrement troublante sur la zone 27 où le seul reste de sardine attesté est issu d’une couche contenant de l’amphore punique. Il est vrai qu’un parallèle peut également être fait avec l’amphore, massaliète, grecque et ibérique. Toutefois, sur la zone 1 (phase 1N), la répartition spatiale des tessons d’amphores puniques correspond à celle de la sardine, du maquereau mais aussi de l’alose, un autre clupéidé qui a pu faire l’objet de salaisons (Étienne, Mayet 2002, 28-29), ce qui n’est pas le cas des autres amphores. En effet, dans 6. Conclusion Notre regard sur la pêche et la consommation de poissons au Ve s. av. n. è. à Lattara s’appuie sur un nombre important de restes d’ichtyofaune, mais ne constitue pas une vision globale à l’échelle de la ville. - Sol 50269 - Recharge de sol 51044 - Sol 50284 - Sédimentation de sol 50312 (S.M.A) - Sédimentation de sol 50292 (S.A) Remblai 50270 (S.M.A) maison 128 maison 129 maison 130 1/43 101 51105 51107 N maison 126 foyers 3 102 103 1/45A foyer 104 poteau 105 1/42 8 01/44 foyer 1 106 fosse 1/41 foyers 1 1 6 foyer 1/45B 107 108 venelle 1/46 109 110 51101 (A) FS 51101 Foyer 50357 (A) 100 415 2 1 0 44 43 3m 42 41 40 39 mur en terre massive 38 37 36 venelle 1/47 mur en pierre et brique crue 35 34 33 Recharge de venelle 50395 (S.A) Sédimentation de sol 50347 (S.A) Recharge de venelle 50315 32 31 30 29 28 venelle 1/132 27 26 25 - couche de destruction 51020 - Sédimentation de sol 50271 - Recharge de sol 50267 - Vidange de foyer 50278 24 23 22 Fig. 31 : Localisation dans l’habitat de la phase 1N des tessons d’amphores puniques (cercles noirs) et mention (en gras et en italique) des couches échantillonnées qui ont livré des restes de clupéidés (S = sardine/sardinelle ; A = alose) et de scombridés (M = maquereau). 416 GAëL PIQUèS à travers ces deux fenêtres que sont les îlots 1 et 27, la consommation apparaît centrée principalement sur l’anguille, la daurade, le loup, et le muge qui se partagent la grande majorité des restes dans chacun de ces quartiers. En cela, la composition de l’ichtyofaune ne se différencie guère de celle du siècle suivant, excepté pour la part accordée aux petits Sparidés qui sont mieux représentés que les Mugilidés au IVe s. av. n. è. Des différences apparaissent toutefois entre les deux quartiers d’habitations. Sur la zone 1, la consommation est assez diversifiée bien que portant essentiellement sur la daurade, l’anguille, le loup et le muge et les petits Sparidés avec une préférence accordée à la daurade royale. La composition de l’ichtyofaune est sensiblement la même d’une phase à l’autre et entre chacune des maisons. Parmi les espèces représentées, il faut souligner la présence d’esturgeon et de maigre qui est propre à cet îlot. C’est également dans ce quartier que se concentrent les restes de Clupéidés (sardine ou sardinelle, anchois, alose), associé parfois à quelques restes de maquereau et de chinchard. Ces poissons n’étaient attestés jusqu’à présent dans les échantillons de Lattes qu’à partir du IIIe s. av. n. è. Leur représentation au Ve s. av. n. è, serait-elle due à l’échantillonnage, à un milieu plus ouvert sur la mer ou bien à un fait de consommation ? Le fait est que ces poissons ne semblent pas avoir fait l’objet d’une pêche spécialisée. On est loin en effet des proportions que ce groupe peut atteindre à l’époque romaine (Sternberg 1995). Dans le cas présent, il pourrait s’agir de capture fortuite ; cela étant, une autre hypothèse à été avancée : celle de la présence de sauces ou salaisons d’origine punique auxquelles ces poissons pourraient se rattacher. Il s’agit là d’une piste de recherche qui mériterait d’être développée par la confrontation sur la diachronie des données ichtyofauniques et amphoriques. Enfin, la présence de lests de filet peut expliquer la diversité des taxons représentés et de leur taille de capture. Cela étant, ces instruments de pêche ne peuvent avoir servi à capturer l’ensemble des poissons consommés, et seraient donc complémentaires d’autres modes d’approvisionnement. Sur la zone 27, au cours du deuxième et troisième quart du Ve av. n. è., la consommation a pour particularité de se composer presque exclusivement d’anguille. Cela correspond à la période située entre la destruction de l’habitat primitif et la restructuration du quartier à partir de – 425, durant laquelle l’habitat est formé de cabane en matériaux périssables. L’anguille qui est un poisson facile à capturer dans ce milieu où elle foisonne, sans le recours de filets, serait-elle dans ce contexte le poisson du pauvre ? De même l’absence d’esturgeon et de maigre, en l’occurrence de taille imposante, peutelle être le signe d’une différence de statut social entre les habitants des deux quartiers, ou bien tout simplement le fait des techniques de pêches utilisées (voir à ce sujet Sternberg 1999, 604-606) ? à partir du dernier quart du Ve s. av. n. è. des modifications apparaissent dans la composition de l’ichtyofaune qui tend à se rapprocher de celle de la zone 1. Ces changements sont marqués notamment par une consommation plus importante de daurade. La quantité de poisson consommé demeure néanmoins stable et légèrement inférieure à celle de la zone 1. On notera que globalement sur la zone 27, les poissons complétant la consommation d’anguille durant ces trois quarts de siècle, n’apparaissent pas être le fruit d’une pêche par les habitants de ce quartier, tout au moins, pour la daurade royale et le loup. Ces poissons auraient pu être acquis auprès de pêcheurs ou de poissonniers, ou bien dans le cadre de participations à des pêches collectives. Ces deux fenêtres font donc état dans la ville de populations exerçant une activité de pêche complémentaire à d’autres modes d’approvisionnement en poisson. Les différences dans la composition de l’ichtyofaune, d’un quartier à l’autre, découlent des techniques de pêches utilisées et pourraient éventuellement dépendre de critères sociaux, voire culturels. Enfin quels que soit leurs modes d’acquisition, la capture de ces poissons s’inscrit dans le cadre d’une pêche centrée sur le milieu lagunaire, près des graus et aux abords immédiats du site à l’embouchure du fleuve Lez. Des différences sont à souligner avec les données du siècle suivant (Sternberg 1999), en particulier une liste plus importante de taxons représentés. Il s’agit cependant en grande partie de taxons « discrets » dans la consommation, attestée vraisemblablement en raison d’un échantillonnage important pour le Ve s. av. n. è. Toutefois la présence des Clupéidés, relativement bien représentés sur un des quartiers soulève des interrogations. Doit-on voir ici les signes d’une lagune plus ouverte sur le milieu marin ? Le fait est que les Lattarenses au cours du Ve s. av. n. è. et cela jusqu’au Ier s. av. n. è. n’ont pas jugé utile de s’aventurer en mer, non pas par crainte, mais probablement parce que les ressources abondantes que leur offrait la lagune leur suffisaient. CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S. 417 BIBLIOGRAPHIE Bauchot, Prat 1980 : M. -L. Bauchot, A. Pras, Guide des poissons marins d’Europe, Lausanne-Paris, 1980, 427 p. Buxo 1991 : R. Buxo, Échantillonnage et enregistrement des prélèvements, dans Système d’enregistrement, de gestion et d’exploitation de la documentation issue des fouilles, Lattara, 4, 1991, p. 101-114. Cabrera Bonet 2000 : P. Cabrera Bonet, Cadiz y Ampurias : relaciones economicas y de intercambio. Siglos V y IV a. C. , dans Actas del congreso internacional de estudios fenicios y punicos, Cadiz, octubre 1995, 2000, p. 313-317. Chaix et al. 2008 : L. Chaix, J. Desse, S. Mohamed Ahmed, Une sauce plurimillénaire, le tirkine soudanais, dans P. Béarez, S. Grouard, B. Clavel (dir. ), Archéologie du poisson. 30 ans d’archéologie au CNRS. Hommage aux travaux de Jean Desse et N. Desse-Berset, XXVIIIe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes, XIVth ICAZ Fish remains working group meeting, Antibes, 2008, p. 245-254. Chassaing et al. inédit : O. Chassaing, N. Desse-Berset, M. Pagès, L. Orlando, G. Piquès, C. Hänni et P. Berrebi, Sturgeons from the Rhône River, France : a paleogenetical study , dans 6th International Symposium on Sturgeon, october 25-30, 2009, Wuhan, China, inédit. Delaval, Poignant 2007 : É. Delaval, É. Poignant, Le pissalat. Un condiment des Alpes-Maritimes, dans Garum et Pissalat. De la pêche à la table, mémoires d’une tradition, Catalogue d’exposition, Musée d’archéologie d’Antibes, 2007, p. 59-65. Desse et al. 1996 : J. Desse, N. Desse-Berset, M. Rocheteau, Ostéométrie de la daurade royale (Sparus aurata, Linné 1758), Fiches d’ostéologie animale pour l’archéologie, série A : poissons, 9, APDCA, Juan-les-Pins, 1996, 31 p. Desse-Berset, Desse 2000 : N. Desse-Berset, J. Desse, Salsamenta, garum et autres préparations de poissons. Ce qu’en disent les os. MEFRA, 112, 2000, p. 73-97. Desse, Desse-Berset 2002 : J. Desse, N. Desse-Berset, Le cortège de Neptune : les poissons de la Méditerranée durant l’Holocène, dans A. Gardeisen (ed. ), Mouvements ou déplacement de populations animales en Méditerranée au cours de l’Holocène, BAR International Series 1017, 2002, p. 83-96. Dietler 1999 : M. Dietler, Reflections on Lattois Society During the 4th Century BC, Lattara, 12, 1999, p. 663-680. Dorel 1986 : D. Dorel, Poissons de l’Atlantique Nord-Est. Relations TaillePoids, rapport Ifremer, 1986, 185 p. http://www. ifremer. fr/docelec/doc/1986/ rapport-1289. pdf Étienne, Mayet 2002 : R. Étienne, F. Mayet, Salaisons et sauces de poisson hispaniques. Paris, 2002, 274 p. Garcia Vargas 2000 : E. Garcia Vargas, Pesca, sal y salazones en las ciudades fenicio-punicas del sur de Iberia, dans De la mar y de la terra. Producciones y productos fenicio-punicos. XV jordanas de arqueologia fenico-punica (Eivissa, 2000), 2000, p. 9-66. Gardeisen 1999 : A. Gardeisen, Découpe et consommation de viande au début du IVe siècle avant notre ère, Lattara, 12, 1999, p. 569-588. Giovannoni 1995 : V. Giovannoni, Les pêcheurs de l’étang de Thau. Écologie humaine et ethnologie des techniques, Paris, 1995, 283 p. Gourret 1897 : P. Gourret, Étangs saumâtres du midi de la France et leurs pêcheries, Annales du musée d’histoire naturelle de Marseille, Zoologie, Tome 5, Mémoire n°1, 1897, 386 p. Jardin 1961 : C. Jardin, Garum et sauces de poissons antiques, Revue d’Études Ligures, n°1-4, janvier-décembre, 1961, p. 70-96. Jorda et al. 2008 : C. Jorda, L. Chabal et P. Blanchemanche, Lattara, entre terres et eaux. Paléogéographie et paléoboisements autour du port protohistorique. , dans T. Janin, M. Py (Dir. ), Lattara, / Lattes (Hérault). Nouveaux acquis, nouvelles questions sur la ville portuaire protohistorique et romaine, Dossier, Gallia, 65, 2008, p. 11-21. Morales, Rosello 1990 : A. Morales Muñiz, E. Rosello Izquierdo, Puerto 6 (Cadiz) : consideraciones osteometricas y culturales de la ictiofauna, Huelva arqueologica, XII, 1990, p. 471-484. Piquès 2003 : G. Piquès, Étude comparative de l’ichtyofaune des sites de Lattes et du Cailar : premiers résultats et perspectives, in : R. Roure (coord. ), Projet collectif de recherche sur les comptoirs littoraux protohistoriques du Languedoc oriental, rapport d’activité 2003, p. 22-25. Piquès 2005 : G. Piquès, Les déchets d’une fabrication de sauce de poisson dans le comblement d’un puits gallo-romain et la question du sel à Lattes, Lattara, 18, 2005, p. 293-306. Py et Roure 2002 : M. Py et R. Roure (avec la collaboration de N. Alonso Martinez, J. -C. Bessac, A. Gardeisen et G. Piquès), Le Cailar (Gard). Un nouveau comptoir lagunaire protohistorique au confluent du Rhôny et du Vistre, DAM, 25, 2002, p. 171-214. Ponsich, Tarradell 1965 : M. Ponsich, M. Tarradell, Garum et industries antiques de salaison dans la méditerranée occidentale, Paris, 1965, 130 p. Quéro, Vayne 1987 : J. -C. Quéro, J. -J. Vayne, Le maigre, Argyrosomus regius (Asso, 1801) (Pisces, Perciformes, Sciaenidae) du Golfe de Gascogne et des eaux plus septentrionales, Rev. Trav. Inst. Pêches marit. , 49 (1 et 2), 1985 (1987), p. 35-66. Rosello et Morales 1994 : E. Rosello Izquierdo, A. Morales Muñiz, Fishes, dans E. Rosello et A. Morales (Ed. ), Castillo de Doña Blanca. Archaeo-environmental investigations in the Bay of Cadiz, Spain (750-500 B. C. ). BAR International Series, 593, 1994, p. 91-142. Roure 2003 : R. Roure, Le Cailar. Place de la Saint-Jean, Rapport de fouille, SRA-Languedoc Roussillon, juin 2003, 43 p. Sternberg 1989 : M. Sternberg ; La consommation du poisson à Lattes (IIIème-Ier s. av. n. è. ). Méthodes d’étude et premiers résultats, Lattara, 2, 1989, p. 101-120. Sternberg 1992a : M. Sternberg, La pêche entre la fin du IVe s. av. n. è. et le milieu du Ier s. de n. è. : une activité stable dans l’économie des Lattarenses ?, Lattara, 5, 1992, p. 111-124. Sternberg 1992b : M. Sternberg ; Contribution à l’ostéologie du Loup, Dicentrarchus Labrax (Linné 1758), Fiches d’ostéologie animale pour l’archéologie (Série A : Poissons), n° 7, APDCA, Juan-Les-Pins, 1987, 25 p. Sternberg 1995 : M. Sternberg, La pêche à Lattes dans l’Antiquité à travers l’analyse de l’ichtyofaune, Lattara, 8, 1995, 151 p. Sternberg 1999 : M. Sternberg, Les caractéristiques de la pêche à Lattes au IVe siècle avant notre ère, Lattara, 12, 1999, p. 589-608. Sternberg 2002 : M. Sternberg, La mer nourricière. Pêche et infrastructures portuaires du IIIe s. av. J. -C. au IIe s. ap. J. -C. Le cas de Lattes, Lattara, 15, 2002, p. 189-2002. Sternberg 2003 : M. Sternberg, Les données archéo-ichtyofauniques de la place 123. Documentation, analyse de répartition des restes et apport à l’interprétation de cet espace urbain, Lattara, 16, 2003, p. 118-135. Sternberg 2005 : M. Sternberg, Les restes de poisson des puits de Lattes, témoignages d’activité halieutique, d’exploitation, de production et de consommation alimentaire, Lattara, 18, 2005, p. 277-291. Sternberg 2007 : M. Sternberg, Salaisons et sauces de poisson. Production et produits, dans Garum et Pissalat. De la pêche à la table, mémoires d’une tradition, Catalogue d’exposition, Musée d’archéologie d’Antibes, 2007, p. 25-35. LATTA R A 21 – 2010 Gestion des animaux de bouche au cours du V e s. av. n. è. dans le Midi méditerranéen (475-375) : un aperçu lattois par Armelle Gardeisen Introduction Cette contribution au volume consacré au cinquième siècle avant notre ère à Lattes se propose de présenter un état des lieux de la gestion animale et des pratiques alimentaires tel qu’il nous est offert par l’étude d’une sélection d’unités stratigraphiques issues de l’ilôt 27 (1). En effet, un certain nombre de choix ont été effectués pour ce travail, choix qui combinent l’adéquation chronologique avec le thème général de l’ouvrage, la limite quantitative du contenu de chaque couche sélectionnée (minimum de 100 restes osseux attestés) et pour finir le temps imparti à cette étude. En effet, il aurait été vain de vouloir aborder de manière exhaustive l’ensemble des données fauniques offertes par les fouilles de la ville antique de Lattara tant les contextes sont nombreux et le mobilier abondant. Enfin les explorations archéologiques des niveaux du Ve siècle sont encore d’actualités sur plusieurs zones du site ce qui présage, pour l’avenir, de compléter cette première approche par de futures données qui permettront, à terme, de brosser un tableau plus complet de la documentation archéozoologique et des interprétations que l’on peut en tirer sur les plans zoologiques, économiques, environnementaux ou culturels. Les phases chronologiques retenues ici sont les suivantes : phase 27H (-475-450), phase 27G (-450-425), phase 27F3 (-425400), phase 27F1-27F2 (-400-375), phase 27D-27E (-375-325), phase 27C (-300-250). Les assemblages fauniques sont décrits par phase et dénombrés en fonction des espèces déterminées, de leurs conservations squelettiques, et de leurs représentations par classe d’âge. Les traces et marques d’altération ou d’exploitation sont également comptabilisées et rapidement décrites, cette approche ayant déjà fait l’objet d’un long développement dans la douzième livraison de la série Lattara (Gardeisen 1999). Il ne semble pas, en effet, que les techniques d’exploitation et de débitage des animaux soient différentes entre le Ve et le IVe siècle. Enfin un deuxième volet est consacré à l’approche comparative de la gestion des cheptels domestiques sur les quelques sites contemporains dont les mobiliers fauniques ont été analysés. Parmi ceux-ci trois sont inédits (Barbes-et-Fon-Danis à Saint Laurent de Carnols, Plan de Lavol à Boucoiran, le Puech de Mus à Sainte-Eulalie de Cernon), et deux sont en attente de publication ou « sous presse » (La Madeleine à Tornac et Le Roc de l’Aigle à Nant). à l’exception du Puech de Mus, ces restes fauniques protohistoriques ont été analysés au laboratoire de l’UMR 5140. Je remercie à ce titre les archéologues qui nous ont confié ces mobiliers (2), ainsi que les étudiants ou collègues qui ont accepté de partager des résultats pourtant inédits (3). 1. La documentation lattoise : l’îlot 27 Comme il a été précisé en introduction, le choix des unités stratigraphiques repose sur la fiabilité de leur datation et sur des échantillons de plus de 100 restes osseux et dentaires par couche (au ramassage manuel). Ainsi, 55 unités stratigraphiques ont été sélectionnées, qui sont réparties sur toute la surface de l’îlot 27, du secteur 1 au secteur 11 pour l’ensemble de la séquence couvrant l’occupation de -475 à -250 : il s’agit, au total, de 4198 restes fauniques dont 2151 (51%) ont été déterminés des doubles points de vue spécifiques et anatomiques (fig. 1). On constate que les spectres de mammifères varient très peu au cours de cette séquence de 225 années, et que ces derniers sont largement représentés par les animaux domestiques (bovidés, caprinés, suidés domestiques, ainsi que quelques équidés et canidés). La part des espèces sauvages ou du gibier est réduite à une présence tout juste perceptible de chevreuil, à quelques restes de sangliers, à des lapins, ainsi qu’à deux félins (chat sauvage et lynx) dont la consommation éventuelle peut surprendre. Sans doute doit-on nuancer la perception a minima de l’apport du gibier dans l’alimentation compte tenu de la difficulté à établir avec certitude la présence de sanglier, particulièrement lorsque les assemblages de suidés sont composés d’individus juvéniles. Les résultats s’accordent pleinement avec les observations déjà effectuées à diverses reprises dans les études archéozoologiques lattoises 420 ARMELLE GARDEISEN LSS - Zone 27 Nombres de restes Equidés Bovidés Caprinés Suidés dom. Canidés dom. Cervidés Suidés sauv. Lagomorphes Lynx Chat Total NRD Indéterminés NR total Zone 27 phase 27H phase 27G phase 27F3 -475 -450 -450 -425 -425 -400 2 1,7 2 44 36,4 242 36,2 164 58 47,9 330 49,3 172 15 12,4 67 10 36 1 0,8 12 1,8 7 13 1,9 23 2 0,3 1 0,8 3 0,4 3 4 121 123 244 49,6 50,4 669 878 1547 43,2 56,8 411 378 789 0,5 39,9 41,8 8,8 1,7 5,6 0,7 0,1 52,1 47,9 phase 27F1-27F2 -400 -375 53 87 15 3 9 10 14 27,5 45,1 7,8 1,6 4,7 5,2 7,3 2 193 101 294 1 65,6 34,4 phase 27 D-27E -375 -325 3 183 266 91 16 39 4 19 2 623 492 1115 0,5 29,4 42,7 14,6 2,6 6,3 0,6 3,1 0,3 phase 27C -300 -250 4 3 24 17,9 61 45,5 34 25,4 2 1,5 5 3,7 55,9 44,1 4 3 134 75 209 64,1 35,9 Fig. 1 : Dénombrement général des restes de grands mammifères issus de la zone 27 par phase (de -475 à -250). (Gardeisen 2003 : 169-171) : l’approvisionnement en viande des habitants repose essentiellement sur les cheptels domestiques (bœufs, moutons, chèvres, porcs), la part de la prédation étant toujours réduite et variable au cours du temps, sans pour autant que l’on puisse attribuer ces variations à d’éventuelles difficultés d’approvisionnement comme cela est souvent invoqué dans les études archéozoologiques de sites protohistoriques. On notera par ailleurs la présence sporadique des équidés qui, avec les chiens, constituent un ensemble différencié de celui de la trilogie classique (bovidés, caprinés, suidés), même si leur consommation est probable ; on ne relève que deux ossements, l’un de chien, l’autre de cheval, porteurs de marques de découpe, ce qui ne garantit pas, à l’état isolé, une véritable consommation de la viande (il en va de même pour les traces de découpe relevées sur les ossements de félins). Pour nous conformer au cadre chronologique envisagé dans cet ouvrage, nous considérerons plus précisément 36 couches datées entre -475 et -375 (4). Ces couches se répartissent sur les quatre phases principales d’occupation de l’îlot. Nous ne rentrerons pas davantage dans le détail de la stratigraphie afin de ne pas fragiliser des observations fondées sur de trop petits ensembles mobiliers. Les proportions des nombres de restes déterminés par espèce se maintiennent au même niveau tout au long de l’occupation de la zone 27, et a fortiori dans le laps de temps qui nous intéresse, de -475 à -375 (fig. 1). Le petit et le grand bétail constituent l’essentiel de la viande consommée comme en témoigne l’évolution des pourcentages de restes. Il est intéressant de noter la part relativement faible des restes de porcs quand on sait l’importance que prendra cette espèce dans l’approvisionnement carné deux siècles plus tard. On relève un mouvement de balance entre les restes de bovins, en diminution progressive de la phase 27H à la phase 27C, et l’augmentation rapide des restes de porcins entre les phases 27D-E et 27C (fig. 2). La part de la chasse est encore plus réduite, même si le gibier principal est d’un bon rapport en masse de chair consommable. En effet, dans le groupe dit des cervidés (surtout constitué par le cerf), la présence du chevreuil est extrêmement discrète, comme cela avait déjà été constaté au IVe siècle (Gardeisen 1999). L’acte de prédation semble relativement exceptionnel, et lorsque c’est le cas, il est « utile ». Les lagomorphes, lapins exclusivement, sont très peu nombreux et ce ne sont pas les conditions de conservation osseuse qui pourraient justifier leur faiblesse numérique. Le rapport qui s’installe entre animaux sauvages et animaux domestiques doit être interprété en terme de comportement et de choix, privilégiant sans doute les espèces les plus disponibles (le bétail), et accessoirement les plus rentables lorsqu’il s’agit de la chasse (les cerfs). La consommation éventuelle des autres espèces (équidés, chiens, sangliers ou félins) prend un caractère à ce point anecdotique qu’il n’est pas permis d’utiliser leur répartition anatomique comme un argument déterminant dans les choix alimentaires : pour cette raison, seuls les animaux de la trilogie classique seront considérés (fig. 3). Dès lors, il est possible d’observer que les lattois instaurent un mode d’approvisionnement dont la stratégie est étroitement liée à une forte activité pastorale autour du site, et ce, dès les premiers temps de l’occupation de la ville… Ce qui pourrait également être traduit par un développement de la ville fortement conditionné par une activité agricole intense autour de la mise en culture de terrains proches et l’exploitation de pâtures voisines. Cette hypothèse est également soutenue par des taux de restes animaux attribués à des individus juvéniles plutôt faibles en ce qui concerne les bovins et les ovins-caprins dont les représentations en nombre de restes attribués à des adultes atteignent respectivement 92,6% et 77,6% (caprinés, ovis, et capra cumulés : cf. fig. 4) : une situation qui sera sujette à modifications au cours du temps, modifications orientées vers une consommation d’individus juvéniles et vers une production croissante de produits carnés avec l’augmentation des nombres de porcs. Traduite en poids de viande, cette progression de la consommation des porcs est très sensible dans le courant du IVe siècle et détermine la vocation plus strictement vivrière de l’espèce avec des taux de représentation plus élevés des porcelets. Cette évolution, on l’a souligné, va de pair avec des besoins grandissants, associés à l’augmentation de la population lattoise dans un contexte d’urbanisation florissant, en particulier des points de vue des aménagements architecturaux et des échanges commerciaux (Colomer Arcas et Gardeisen 1992). La consommation de la viande ne saurait être évoquée sans la distribution anatomique des squelettes qui traduit des choix de GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN 421 60 phase 27H phase 27G phase 27F3 phase 27F phase 27D-E phase 27C 50 40 30 20 10 0 Equidés Bovidés Caprinés Suidés dom. Canidés dom. Cervidés Suidés sauv. Lagomorphes Lynx Chat Fig. 2 : Évolution des %NRD pour chaque espèce identifiée au sein de l’ilôt 27, entre -475 et -250. LSS ZONE 27 phase 27H : -475-450 phase 27G : -450-425 phase 27F3 : -425-400 phase 27F : -400-375 zone 27 globalisée : -475-375 NRD Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Tête 13 29,5 13 27,4 8 53,3 51 21,1 106 32,2 29 43,3 36 22 57 32,8 13 36,1 11 20,8 17 19,5 6 24 111 22,1 193 29,8 56 39,2 Vertèbres 5 11,4 6 10,3 1 6,7 26 10,7 19 5,8 2 3 24 14,6 5 2,9 1 2,3 4 7,5 2 8 59 11,7 30 4,6 6 4,2 Côtes 4 9,1 4 7,1 1 6,7 36 14,9 19 5,8 18 11 8 4,6 3 8,3 8 15,1 13 14,9 3 12 66 13,1 44 6,8 7 4,9 Membre ant. 6 13,6 12 20,7 1 6,7 47 19,4 70 21,3 17 25,4 24 14,6 37 21,3 4 11,1 12 22,6 19 21,8 7 28 89 17,7 138 21,3 29 20,3 Carpe 1 1,7 1 6,7 3 1,2 1 0,6 4 0,8 1 0,2 1 0,7 Métacarpe 2 13,3 7 2,9 9 2,7 2 3 4 2,4 7 4 1 2,3 1 1,9 5 5,7 12 2,4 21 3,2 5 3,5 Membre post. 6 13,6 10 17,2 1 6,7 41 16,9 65 19,8 10 14,9 31 18,9 39 22,4 6 16,7 8 15,1 18 20,7 5 20 86 17,1 132 20,4 22 15,4 Tarse 4 9,1 2 3,4 5 2,1 7 2,1 1 1,5 6 3,7 2 1,1 3 5,7 6 6,9 18 3,6 17 2,6 1 0,7 Métatarse 1 2,3 4 6,9 7 2,9 14 4,2 2 4 2,4 10 5,7 1 2,3 3 5,7 8 9,2 15 3 36 5,6 3 2,1 Phal I 5 8,6 9 3,7 9 2,7 2 8 4,9 6 3,4 4 11,1 1 1,9 1 1,1 2 8 18 3,6 21 3,2 8 5,9 Phal II 1 2,3 6 2,5 3 0,9 1 1,5 6 3,7 1 0,6 1 2,3 1 1,9 14 2,8 4 0,6 2 1,4 Phal III 1 0,3 1 1,5 1 0,6 1 0,2 1 0,2 1 0,7 Membre indet. 4 9,1 1 1,7 4 1,7 7 2,1 1 0,6 2 1,1 2 5,6 1 1,9 10 2 10 1,5 2 1,4 TOTAL 44 58 15 242 329 67 164 174 36 53 87 25 503 648 143 Fig. 3 : Répartition anatomique (portions) des trois espèces principales en fonction des phases chronologiques déterminées au cours de l'occupation de la zone 27. portions et avec l’observation des marques de découpe à travers des techniques bouchères mises en œuvre lors de l’exploitation des carcasses : critères de choix des morceaux, degré d’exploitation des animaux, techniques de découpe. Le mobilier osseux est comptabilisé par portions anatomiques (fig. 3), ces dernières ayant été décrites initialement lors de la publication du manuel d’utilisation du système d’information archéologique Syslat (Py 1997). Les choix de portions répondent obligatoirement à la morphologie des animaux, et de ce fait, il n’est guère surprenant de constater que les membres, antérieurs et postérieurs, sont privilégiés, ainsi que dans certains cas le squelette axial des bovins (pour son potentiel de conservation et de détermination) ou encore les restes crâniens de porcs. Dans le cadre domestique de l’ilôt 27, nous observons une grande homogénéité et une permanence dans les processus de rejets des déchets de consommation : une régularité qui n’est pas toujours attestée au cours des siècles suivants, les processus d’exploitation et de transformation pouvant être variables, au même titre que les motivations qui les génèrent : abattage, préparations, 422 ARMELLE GARDEISEN LSS - Zone 27 Ve siècle (-475-375) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A Mâles Femelles Equidés 4 0,3 2 50 1 25 4 100 Bovidés 503 36,1 45 8,9 93 18,5 2 0,4 11 2,2 24 4,8 466 92,6 1 Caprinés (Ovis ou Capra) 610 43,8 40 6,6 55 9 7 1,4 83 13,6 60 9,8 472 77,4 3 Ovis 18 1,3 3 16,7 6 33,3 3 16,7 1 5,6 14 77,8 1 Capra 19 1,4 3 15,8 6 31,6 1 5,3 2 10,5 16 84,2 3 2 Suidés dom. 133 9,5 15 11,3 7 5,3 5 3,8 29 21,8 29 21,8 70 52,6 5 5 Canidés dom. 23 1,6 1 4,3 2 8,7 1 4,3 20 87 Cervidés 45 3,2 4 8,9 8 17,8 1 2,2 1 2,2 5 11,1 38 84,4 Suidés sauv. 12 0,9 3 25 1 8,3 4 33,3 8 66,7 2 Lagomorphes 21 1,5 2 9,5 1 4,8 20 95,2 Lynx 4 0,3 1 25 1 25 3 75 Chat 2 0,1 1 50 2 100 Total NRD 1394 115 182 16 132 125 1133 11 11 Fig. 4 : Dénombrement des restes déterminés (NRD), des restes porteurs de marques de dents (NR carn), des restes porteurs de marques de découpe (NR déc), des restes en fonction des classes d'âge déterminées (TJ : très jeune, J : jeune, JA : jeune adulte, A : adultes) et des éléments sexués par espèce au cours du Ve siècle av. n. è.. 45 Bœuf Caprinés Porcs 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Tête Vertèbres Côtes Membre ant. Carpe Métacarpe Membre post. Tarse Métatarse Phal I Phal II Phal III Membre indet. Fig. 5 : Répartitions anatomiques par portions pour les espèces principales entre -475 et -375 à Lattes. consommation stricte et directe, stockage, vocation artisanale de l’exploitation osseuse et plus seulement déchets de repas, etc. Outre la régularité, la figure 5, qui présente en pourcentage de NRD les conservations squelettiques des trois espèces principales au cours du Ve siècle avant notre ère (données globalisées, cf. fig. 3), nous permet d’établir une consommation optimale des carcasses, en ce qui concerne le prélèvement des portions les plus riches en masses musculaires. De fait, les extrémités des pattes sont « éliminées » à la hauteur (ou juste au-dessus) des métapodes, qui dans d’autres contextes, peuvent être plus nombreux (fait avéré dans le troisième quart du IVe, Gardeisen 1999). Le caractère alimentaire des assemblages de la zone 27 apparaît d’autant mieux que les processus de rejets d’ossements sont du même ordre, qu’il s’agisse de moutons, de bœuf, ou de porc. Tout au plus pourrions-nous soulever la question des différences qui s’établissent entre squelette crânien et axial, différences probablement en partie artificielle car GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN liées à la conservation osseuse et par ricochet à la détermination différentielle. Néanmoins, il n’est pas rare, et le site de Lattes en est un exemple au cours des siècles suivants, que les conservations squelettiques des porcs indiquent des taux de représentation des crânes supérieurs à ceux observés chez le bétail (grand ou petit). Il s’agit là d’une différence de traitement sans doute liée à l’exploitation des cornes des ruminants et à la consommation ou la préparation particulière des têtes de cochons (sans pour autant que la viande offerte par les têtes de bœuf ou de mouton soit négligée). Enfin du point de vue de la distribution de la viande, il semble que l’abattage ne se produise pas au sein de l’habitat, mais à l’extérieur de l’ilôt, voire des quartiers, voire peut-être de la ville. En effet, cette observation est récurrente : les extrémités des membres et souvent les têtes (en particulier armées) sont éliminées avant l’introduction des pièces de viande dans la maisonnée. Cela implique que la viande n’est pas amenée « sur pieds » et qu’il existe une étape intermédiaire entre l’animal dans le près, et l’animal sur la table : sans doute pas celle du boucher, dans son acceptation de métier, mais plutôt d’un opérateur (l’éleveur ?, le propriétaire ?, le consommateur ? ou les trois à la fois…) qui procède à l’élimination des parties non consommées dans le cadre domestique. Certes, nous sommes loin d’avoir vu et étudié toute la faune du site de Lattes, mais le fait est que ces portions sont absentes des assemblages, quels que soient le contexte ou la chronologie. Il y a donc fort à parier que la mise à mort et le débitage primaire des carcasses du bétail était effectué hors la ville, ou bien dans un lieu déterminé mais pas encore fouillé, qui devrait, s’il existe, nous livrer une grande quantité d’ossements carpiens, tarsiens, et de phalanges… A ces considérations on ajoutera celles de la répartition des marques de boucherie en relation avec les « coups de dents » attribués aux chiens errants, nettoyeurs de poubelles, qui sont intervenus sur des déchets en partie accessibles (fig. 6) : à répartition de portions anatomiques quasi égales, l’action de découpe est davantage motivée par le format de l’animal (bovin ou cerf), et ce malgré les différences statistiques d’un échantillon à l’autre. De plus, on constate que cette découpe touche également, bien que dans une moindre mesure, les animaux qui ne sont pas spécifiquement dits de bouche, comme les félins (lynx et chat sauvage) ainsi qu’un chien, et ponctuellement les lapins et équidés. Les carcasses sont donc toutes plus ou moins exploitées mais à des fins diverses, et pas seulement dans le seul cadre de la consommation. Les échantillons sont insuffisants pour déterminer le sens de l’action de manière systématique mais l’hypothèse du dépouillage semble la plus plausible pour l’équidé et pour les félins. En ce qui concerne les chiens et les lapins, on s’en tiendra à des actions de découpe bouchère inscrite dans une consommation attestée de ces deux espèces jusqu’au changement d’ère. Enfin, il est intéressant de noter la présence régulière des restes osseux attribués à différentes classes d’âges immatures, en particulier en ce qui concerne les principaux fournisseurs de viande : les bovins, ovins, caprins, porcins, ainsi que les cerfs (fig. 6). L’acquisition des produits carnés est donc plus variée qu’il n’y paraît, ce qui suggère une alimentation elle aussi diversifiée à laquelle il faut sans doute associer des modes de préparation ou des recettes différentes, les 423 habitants de Lattara ayant à leur disposition plusieurs options de cuisson (four, grillage, bouillons) ou de préparation (salage, fumage, séchage) ainsi que divers ingrédients ou accompagnements (oiseaux, poissons, coquillages, céréales, légumineuses, fruits). 2. La documentation régionale : entre plaine littorale méditerranéenne et bordure cévenole Le deuxième volet de cette contribution est consacré à la mise en perspective des observations lattoises par rapport à un contexte régional qui s’avère contrasté : celui-ci se caractérise en effet par une distribution de sites archéologiques qui, entre la fin du VIe siècle et la fin du Ve siècle, se répartissent entre la bordure littorale et les contreforts méridionaux du massif central, et par la diversité des installations : agglomérations portuaires, habitats isolés ou groupés, oppida, sites de hauteur. Nous avons choisi, dans un premier temps, de partager l’aire géographique considérée en cinq zones (fig. 7). La zone 1 comprend des villes de bord de mer ou de lagune, de nature portuaire, qui s’inscrivent dans un système de production et d’échange avec « l’extérieur », au-delà de la Méditerranée (Lattes, Martigues, Marseille). La zone 2 correspond à la plaine littorale et à des établissements de production et d’échanges à caractère « intérieur », davantage tournés vers le continent (Ruscino, Salses, Pech Maho, Béziers, Sauvian, Les Gardies, Mont Garou). La zone 3 englobe les premiers promontoires des Garrigues languedociennes, avec des villages ou des oppida installés à l’interface du littoral et de l’arrière-pays (Plan de la Tour, Font de Coucou, Villevieille, Nîmes). La zone 4 comprend la bordure cévenole principalement représentée par des habitats isolés (Barbes-et-Fon-Danis, La Madeleine à Tornac, Plan de Lavol) ou plus complexes comme Vié-Cioutat ; elle ne se distingue de la zone 5 que par l’altitude et l’éloignement de la mer. Cette dernière zone est localisée sur les contreforts méridionaux du Massif Central aveyronnais et comprend deux sites très différents l’un de l’autre : le Rocher de l’Aigle à Nant (petit habitat perché isolé), ainsi que le Puech de Mus, un habitat ceinturé important et complexe. Les compositions respectives en bovidés, caprinés, et suidés de ces sites sont rassemblées dans la figure 8 qui précise également, le cas échéant, les taux de restes d’animaux chassés et les nombres de restes de mammifères déterminés (fig. 8). On peut, d’ores et déjà noter les variations entre les assemblages qui vont de 36 restes déterminés à Mont Garou pour la période de -500 à -450 aux 5456 restes issus de l’US 1005 inférieure du Puech de Mus. Les nombres de restes fauniques dépendent certes de la nature des contextes, du traitement infligés au déchets, et de la richesse relative des couches d’habitats dont il faut reconnaître qu’elles sont généralement pauvres ossements. Les assemblages archéozoologiques proviennent dans leur grande majorité de couches de remblais formées par des accumulations de décharges ayant parfois été accessibles aux chiens. 424 ARMELLE GARDEISEN phase 27H (-475-450) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F Equidés 2 1,7 1 50 1 50 2 100 Bovidés 44 36,4 7 16 6 13,6 2 5 42 95 Caprinés 57 47,1 4 7 2 3,5 5 8,8 2 3,5 4 7 46 80,7 Ovis 1 0,8 1 100 Capra Suidé domestique 15 12,4 3 20 1 6,7 4 26,7 11 73,3 1 1 Canidé domestique 1 0,8 1 100 Cervidés Suidé sauvage Lagomorphes 1 0,8 1 100 Lynx Chat Total NRD 27H 121 15 10 5 2 10 104 1 1 phase 27G (-450-425) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F Equidés Bovidés 242 36,2 19 7,9 35 14,5 7 2,9 8 3,3 227 93,8 Caprinés 321 48 18 5,6 25 7,8 40 12,5 28 8,7 265 82,6 Ovis 5 0,7 2 2 3 1 Capra 4 0,6 1 2 1 3 1 Suidé domestique 67 10 10 14,9 3 4,5 2 3 15 22,4 20 29,9 32 47,8 1 2 Canidé domestique 12 1,8 2 16,7 1 8,3 9 75 Cervidés 13 1,9 2 15,4 2 15,4 1 7,7 12 92,3 Suidé sauvage 2 0,3 1 2 Lagomorphes 3 0,4 3 100 Lynx Chat Total NRD 27G 669 53 67 2 68 57 556 3 2 phase 27F3 (-425-400) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F Equidés 2 0,5 1 50 2 100 Bovidés 164 39,9 14 8,5 39 23,8 5 3 159 97 Caprinés 167 40,6 16 9,6 16 9,6 1 0,6 31 18,6 17 10,2 118 70,7 3 Ovis 1 0,2 1 Capra 4 1 1 3 Suidé domestique 36 8,8 1 2,8 2 5,6 1 2,8 12 33,3 4 11,1 17 47,2 1 Canidé domestique 7 1,7 1 14,3 7 100 Cervidés 23 5,6 1 4,3 3 13 4 17,4 19 82,6 Suidé sauvage Lagomorphes 3 0,7 3 100 Lynx 4 0,1 1 25 1 25 3 75 Chat Total NRD 27F3 411 33 62 3 44 31 331 1 3 phase 27F (-400-375) Equidés Bovidés Caprinés Ovis Capra Suidé domestique Canidé domestique Cervidés Suidé sauvage Lagomorphes Lynx Chat Total NRD 27F NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F 53 65 11 11 15 3 9 10 14 27,5 33,7 5,7 5,7 7,8 1,6 4,7 5,2 7,3 2 193 1,1 5 2 1 2 2 13,3 1 2 11,1 20 15 9,4 3,1 13 12 6 4 1 24,5 18,5 2 1 3,8 1,5 4 10 7,5 15,4 17 16,9 6,7 2 13,3 1 2 9 11 1 13,3 1 6,7 3 1 2 33,3 10 14,3 1 11,1 1 4 11,1 40 1 43 50 1 6 18 7,1 27 38 43 10 10 10 3 7 6 13 2 142 71,7 66,2 66,7 100 77,8 60 92,9 50 1 2 2 2 4 3 Fig. 6 : Dénombrement des restes déterminés (NRD), des restes porteurs de marques de dents (NR carn), des restes porteurs de marques de découpe (NR déc), des restes en fonction des classes d'âge déterminées (TJ : très jeune, J : jeune, JA : jeune adulte, A : adulte) et des éléments sexués par espèce au cours de la phase 27F (F1+F2). GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN Dra Drôm e Ardèche ZONE 3+4 N ZONE 5 Les Barbes et Fon Danis Du Aveyron ra n ce Lot Rhône Arrière-pays languedocien c Pô r Loire r lie Al Truyè 425 Puech de Mus Tarn Plan de Lavol Hé r au lt Gailhan Orb Agout Aude Les Gardies Béziers Sauvian Font du Coucou Lattes Verd on Vié-Cioutat Tornac Roc de l'Aigle Ga rd Villevieille Du ran ZONE 1+2 Étang Étang de Thau Var Nîmes Étang de Vaccarès Martigues ce Arg de Berre ens Marseille Cap d’Agde Plaine littorale et bords de mer Cap de Saint-Tropez Mont-Garou Pech Maho Cap Benat zone 1 Iles d’Hyères Agly Têt zone 2 Étang de Leucate Ruscino zone 3 MER MÉDITERRANÉE zone 4 zone 5 h Tec 0 50 100 km Fig. 7 : Localisation des sites archéologiques cités dans le texte, et zonation entre plaine littorale et bordure cévenole. Partout, de l’ouest à l’est et du sud au nord, on note la prédominance de la faune domestique, avec, dans le registre de la consommation carnée, les cervidés (le cerf) qui occupent la quatrième place après les bovidés, les caprinés, et les suidés. Chiens, sangliers, lagomorphes, ou plus rarement carnivores sauvages (félidés) sont irrégulièrement attestés : leur présence ne semble pas liée au milieu environnant mais, traduit un comportement anthropique d’élimination d’espèces nuisibles ou un comportement commensal de l’espèce, attirée par la présence humaine ; de ce fait, la reconnaissance de ces animaux paraît anecdotique par rapport aux masses d’ossements récoltées dans les couches de Lattes (chats sauvage, lynx), du Puech de Mus (blaireau, renard), et dans une moindre mesure au Plan de la Tour à Gailhan (renard). De manière générale, le modèle d’exploitation est strictement de type vivrier : les animaux qui conjuguent adaptation au milieu et rendement en viande sont majoritaires (petit bétail en premier lieu puis bovins), parmi lesquels quelques juvéniles (pas de séniles) et des classes d’adultes peu avancé en âges sont prélevés. Les animaux sont abattus à un stade de rendement carné optimal : les produits autres comme le lait ou la laine ne sont sans doute pas négligés mais les déchets de consommation reflètent des choix culinaires plus que des choix stratégiques inféodés à d’autres circuits économiques. En parallèle, la production des animaux et leur consommation semble en adéquation avec la masse de population à nourrir : en d’autres termes, l’offre répond à la demande dans la mesure où on n’observe jamais de modèles fortement orientés sur les bœufs ou les porcs qui sont les espèces caractéristiques des évolutions démographiques (donc de l’augmentation de la demande). La représentation des porcs est à ce titre significative car elle ne dépasse pas 30% des nombres de restes déterminés (%NRD). En ce qui concerne les bovins, on verra que les différences observées en %NRD déterminent toujours deux groupes de sites (fig. 9). Conclusion Les observations effectuées sur les sites du Ve siècle témoignent d’une économie à forte connotation vivrière fondée sur un élevage local, couplée à un désintérêt notable pour l’acquisition et la consommation de produits sauvages. La chasse est pourtant pratiquée au cours de l’âge du Fer et plus particulièrement dans la première moitié du Ve sur des sites de zone 3, c’est-à-dire sur les habitats des premiers promontoires des garrigues. Il est probable que les troupeaux pâturent dans la plaine littorale et que les espèces comme les caprinés s’ébattent plus facilement en garrigues ou sur les Causses que les bovins, même si la consommation effective de ces derniers semble privilégiée dans les sites du littoral, en cours ou en voie d’urbanisation. Toutefois, il n’y a manifestement pas de règle d’ordre environnementale ou urbanistique, car ce sont toujours les 426 ARMELLE GARDEISEN Sites de comparaison du Ve siècle av. n. è. Zone géographique Référence bibliographique Chronologie %NRD Bovidés %NRD Caprinés (total) %NRD Suidés dom. TOTAL NRD triade % NRD domestiques %NRD sauvages Total NRD mammifères Lattes (LSS) 1 Gardeisen (infra) (-475-375) 39,2 50,4 10,4 1283* 94% 6% 1394* Lattes (LSS) 1 Columeau 2004 (-500-450) 36,4 47,9 12,4 Sites de comparaison du Ve siècle av. n. è. Zone géographique Référence bibliographique Chronologie %NRD Bovidés %NRD Caprinés (total) %NRD Suidés dom. TOTAL NRD triade %NRD domestiques %NRD sauvages Total NRD mammifères Les Gardies 2 Columeau 1991 (-500-400) 27,1 56,4 16,5 133 70,8 29,2 202 Les Gardies 2 Columeau 2004 (-500-450) 19,5 37,7 9,7 Sites de comparaison du Ve siècle av. n. è. Zone géographique Référence bibliographique Chronologie %NRD Bovidés %NRD Caprinés (total) %NRD Suidés dom. TOTAL NRD triade %NRD domestiques %NRD sauvages Total NRD mammifères Pech Maho phase 1c 2 Columeau 2004 (-510-475) 87,7 6,8 5,5 Sites de comparaison du Ve siècle av. n. è. Zone géographique Référence bibliographique Chronologie %NRD Bovidés %NRD Caprinés (total) %NRD Suidés dom. TOTAL NRD triade %NRD domestiques %NRD sauvages Total NRD mammifères Barbes et Fon Danis 4 Porcier et Renaud (-500-400) 36,9 37,4 25,7 214* 78,3 21,7 277* 0,8 121 20,9 143 219 Plan de Lavol 4 Craig et Gardeisen (-500-400) 37,5 47,7 14,8 128* 95,9 4,1 145* Ile de Martigues 1 Columeau 2002 (-450-375) 7,3 76,7 8,8 1583 91,9 8,1 1732 Ile de Martigues 1 Columeau 2004 (-500-450) 5,2 85,2 7,8 Mont Garou 2 Columeau 1991 (-500-400) 27 63 10 100 91,7 8,3 109 Mont Garou 2 Columeau 2004 (-500-450) 8,5 62,8 8,5 Plan de La Tour 3 Columeau 1991 (-500-400) 13,9 68,4 17,7 310 73,4 26,6 440 Plan de La Tour 3 Columeau 2004 (-500-450) 11 51,4 7,5 4 306 8,5 35 23,5 280 Madeleine Vié-Cioutat Tornac 4 4 Gardeisen Columeau sous presse 1991 (-450-400) 30,3 17,8 50,7 57,7 18,9 24,6 808 1025 94,8 90 5,2 10 865 1162 *: travaux inédits ou sous presse (susceptibles de quelques modifications mineures dans les totaux) Marseille La Bourse 1 Columeau 2002 (-520-450) 44,4 32 23,5 153 99,4 0,6 155 Marseille La Bourse 1 Columeau 2004 (-500-450) 18,1 48,8 30,6 2 Marichal et al. 2003 début VIe s. 32 20 27,4 Salses Sauvian Béziers 2 Columeau 2004 (-500-450) 31,7 38,1 20,8 2 Columeau 2004 (-500-450) 47,1 25 14,5 2 Columeau 2004 (-500-450) 34,7 32,5 28,7 8,1 221 Mont Cavalier 3 Columeau 1991 (-500-400) 13,6 69,5 16,9 154 65,6 34,4 241 0,4 467 Font de Coucou 3 Columeau 2004 (-500-450) 9,2 53,9 9,2 19,7 76 Rocher de l'Aigle 5 Gardeisen et Al Besso (-500-375) 11,2 79,1 9,7 904* 87 13 1044* Ruscino 0,6 950 Villevieille 3 Columeau 2004 (-500-450) 4,7 54,2 6,1 27,3 213 Puech de Mus 5 Braguier et al. 2007 (-470-320) 23,6 59,1 17,4 5364* 98,9 1,1 5456* Fig. 8 : Données comparatives régionales en fonction des zones géographiques considérées (en %NRD et NRD). GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN caprinés qui sont largement consommés à Martigues, tout au long du Ve siècle, et dans des proportions de l’ordre de 75 à 85%, alors qu’à Lattes, leurs fréquences, plutôt stables, ne dépassent pas 50% (entre 40 et 50% de -475 à -250) (fig. 8). bœ uf rc Marseille Lattes ? A po Mont-Garou Lavol Vié-Cioutat Tornac Les Gardies Puech de Mus Les Barbes et Fon Danis Nîmes Roc de l'Aigle 0 Gailhan ? Martigues 100 0 mouton 100 0 100 B zones 1+2 zones 3+4+5 uf Lattes rc bœ po Il n’y a donc pas de production spécialisée en rapport avec un milieu naturel (lagune, garrigue, causse) ou une topographie particulière (lagune, plaine, plateau), pas plus qu’il n’apparaît de mode de consommation spécifique à un site, quelle que soit la nature de ce dernier : habitat isolé, oppidum, petites agglomérations à vocation agricole (plaine ?), commerciale (portuaire) ou d’économie mixte. Toutefois, on l’a déjà remarqué, la mise ne relation des restes des bovins, d’ovinscaprins, et de porcins laisse apparaître deux ensembles qui se distinguent par les proportions de bétail (fig. 9). Cette répartition semble répondre à des modes de consommation plus qu’à des stratégies « pastorales ». Il faut imaginer une alimentation carnée relativement libre, ne répondant en tout état de cause à aucune règle d’organisation urbaine, sociale ou environnementale. Il n’y a donc pas lieu de rechercher, dans ces contextes d’habitat du Ve siècle avant notre ère, d’activité de production animale à ce point développée ou spécialisée qu’elle génère des choix de consommation intimement liés aux contraintes d’une certaine production. Il est probable que les animaux se déplacent ou qu’il existe, en parallèle à une économie de type autarcique, une forme de commerce des animaux ou de la viande qui rend accessible cette dernière à tous les habitants, soientils installés en bord de mer ou sur un éperon rocheux perché. De la même manière, les pratiques évoluent peu, et les critères de choix de viande de qualité sont prééminents :viande jeune, peu d’activités de prédation ou de pêche perceptibles à l’exclusion de quelques sites privilégiés : Lattes pour la pêche ; Les Gardies, Font de Coucou, Villevielle, Barbes-et-Fon-Danis, Nîmes, ou Gailhan pour la chasse (majoritairement des installations en garrigues). L’éloignement d’un site perché ou en hauteur n’implique aucunement l’éloignement des zones de pâtures dans lesquelles on se plaît souvent à imaginer des troupeaux de bovins : la plaine ne représente donc pas un environnement plus propice à la consommation de bœuf et par extrapolation à l’élevage du grand bétail. En revanche, l’omni-présence du petit bétail témoigne de son adoption généralisée, due à sa faculté d’adaptation au climat et à tous les milieux, ainsi qu’à la diversité et la disponibilité de ses produits. Certes, il serait intéressant de tenter d’évaluer le rôle des transhumances ovines et bovines dans ces systèmes de productions et de consommation mais la documentation actuellement disponible ne nous permet 0 100 zone 1 zone 2 zone 3 zone 4 zone 5 427 0 100 mouton 100 0 0 Fig. 9 : A. Distribution des sites en fonction des pourcentages de restes des trois espèces principales. B. Distribution des sites en fonction des pourcentages de restes des trois espèces principales (données globalisées entre -500 et -400 ainsi que entre -500 et -450 en augmentant le nombre de sites à 20). 428 ARMELLE GARDEISEN de la discuter que sur des bases archéozoologiques insuffisantes. Le fait que des habitats pérennes s’établissent dans tous les milieux (habitats au sein desquels il n’est pas possible de déceler de modes de consommation particuliers) nous oriente vers l’hypothèse d’un circuit des animaux et/ou d’un circuit de la viande qui permettent à chacun d’obtenir régulièrement des produits de qualité. La pratique de la chasse répond sans doute à des activités moins subsistancielles favorisées par la disponibilité du gibier (oppida sur les premiers promontoires de la bordure cévenole en particulier), des activités à caractère social peut-être plus réglementées ou encore des traditions cynégétiques qui restent à découvrir. La prédation est très marginale sur l’ensemble des sites de la plaine littorale, sans pour autant que « arrière pays » rime avec consommation de gibier (moins de 10% des restes pour les zones 1 et 2 cumulées, fig. 8). Cette remarque se double de ce que nous croyons pouvoir imaginer en consommation de viande… or rien ne dit que cette consommation était régulière, ni fréquente, l’apport en protéines et en lipides étant assuré par les produits marins, les céréales, les fruits, l’huile, etc., et le vin… NOTES (1) Pour la description archéologique détaillée de ce quartier de la ville, voir dans ce volume la contribution de Lebeaupin et Séjalon. (2) Philippe GRUAT pour le Puech de Mus, Dominic GOURY pour Barbes-et-Fon-Danis, Xavier PERRIER pour le Roc de l’Aigle, et Bernard DEDET pour la Madeleine. (3) Mary CRAIG (Plan de Lavol), Audrey RENAUD et Stéphanie PORCIER (Barbes-et-Fon-Danis, Lattara), Guy Croizier (Lattara), Mous- sab AL BASSO (Roc de l’Aigle) ainsi que Yves LIGNEREUX, Nicolas PERRIN et Séverine BRAGUIER (Puech de Mus). (4) US 27043, 27056, 27112, 27345, 27346, 27385, 27386, 27389, 27392, 27396, 27399, 27403, 27407, 27461, 27463, 27468, 27470, 27502, 27526, 27532, 27533, 27539, 27550, 27558, 27628, 27637, 27648, 27664, 27747, 27751, 27757, 27849, 27850, 27942, 27949. BIBLIOGRAPHIE Braguier et alii 2007 : Braguier S, avec la collaboration de Y. Lignereux et de N. Perrin (2007) — Etude archéozoologique de la faune de l’enceinte protohistorique de rebord de plateau du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (12). In : Gruat Ph. (dir.) et Franckeville B., Marchand G., Trescarte J. et alii, Fouille programmée du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) : Rapport 2005-2007, Annexe I, p. 245-295. Colomer 1992 : A. Colomer Arcas et A. Gardeisen, Premier bilan sur la consommation des animaux d'élevage et de chasse dans la ville de Lattara (fin du IVème s. av. n. è.; milieu du 1er s. av. n. è.). Lattara 5, 91-110, 1992. Columeau 1991 : Columeau P. (1991) — L’animal pour l’Homme I. Le monde rural. Publication de l’Université de Provence, 9, Travaux du Centre Camille Jullian, 186p. Columeau 2002 : Columeau P. (1992) — Alimentation carnée en Gaule du sud (VIIe av. J.C.-XIVe s.). Publication de l’Université de Provence, 29, Travaux du Centre Camille Jullian, 270p. Columeau 2004 : Columeau P. (2004) — Aspect de la faune archéologique (Annexe 1), In : E. Gailledrat et Y. Solier, L’établissement côtier de Pech Maho (Sigean, Aude) aux VIe-Ve s. av. J. C. (Fouilles 1959-1979). Monographies d’Archéologie Méditerranéennes, 19, P. 441-448. Craig et Gardeisen inédit : Craig M. et Gardeisen A. (étude en cours)— Etude de la faune de l’habitat Ve s. av. n. è. à Plan de Lavol à Boucoiran (Gard). Dedet et alii sous presse : Dedet B, Michelozzi A. et Gardeisen A. (sous presse) — Un habitat du milieu de l’âge du Fer en bordure des Cévennes : La Madeleine à Tornac, Gard. Documents d’Archéologie Méridionale, 2009. Gardeisen 1999 : Gardeisen A. (1999) — Economie de production animale et exploitation du milieu au cours du quatrième siècle avant notre ère. Lattara 12, p. 537-568, 1999. Gardeisen 2003 : Gardeisen A. (2003) — Contribution de l’archéozoologie des grands mammifères à l’étude d’un espace ouvert en contexte urbain : la zone 123 (Lattes/Saint Sauveur, Hérault). In : R. Buxó, L. Chabal et A. Gardeisen (eds), La place 123 de Lattara, Recherches pluridisciplinaires sur un espace urbain du IVe siècle avant notre ère. Lattara 16, p. 169-184. Gardeisen et Al Besso sous presse : Gardeisen A. et Al Besso M. (sous presse) — Etude préliminaire du mobilier faunique du Roc de l’Aigle, Nant (Aveyron). Documents d’Archéologie Méridionale, 2009. Marichal et Rébé 2003 : Marichal R. et Rébé I. en collaboration avec H. Boisson, E. Gailledrat et T. Janin (2003) — Les origines de Ruscino (ChâteauRoussillon, Perpignan, Pyrénées-Orientales) du Néolithique au premier âge du Fer. Monographies d’Archéologie Méditerranéennes 16, 296p. Porcier et Renaud inédit : Porcier S. et Renaud A. (étude en cours) — Etude de la faune de mammifères du site de hauteur des Barbes-et-Fon-Danis à SaintLaurent-de-Carnols (Gard). Py 1997 : M. Py et A. Gardeisen, Exploitation des prélèvements et fichiers de spécialité: le fichier Faune, Lattara 10, 253-270, 1997. LATTA R A 21 – 2010 La céramique non tournée par Thierry Janin 1. Considérations générales à l’instar de ce qu’on a pu observer pour le IVe siècle av. n. è. (Py 1999), et même pour les siècles suivants (Adroher Sanchez 2004), la céramique non tournée du Languedoc oriental (CNT-LOR) est sans conteste la catégorie dominante au sein de la vaisselle. Comme cela est souvent rappelé, quatre principaux types fonctionnels (urnes, coupes, jattes, couvercles) coexistent avec des formes moins courantes (gobelets, coupes à une anse, coupes tronconiques, cruches, faisselles). Comme pour la plupart des autres études portant sur la céramique et présentées dans ce volume, c’est essentiellement sur les séries provenant des zones 1 et 27 que l’on s’est fondé dans ce chapitre. Encore, on gardera à l’esprit qu’il ne s’agit là que d’un bilan d’étape, certes important, mais incomplet dans la mesure où les niveaux du deuxième quart du Ve siècle av. n. è. de la zone 1 n’ont pas été intégralement fouillés. Par ailleurs, cette étude a porté sur les ensembles exhumés jusqu’en 2007. Malgré tout, les grandes tendances qui ressortent de cette étude ne sauraient, sauf énorme surprise, être fondamentalement remises en cause avec l’achèvement de l’exploration de certains niveaux de la zone 1. Enfin, comme pour d’autres contributions, on a également pris en compte le premier quart du IVe siècle av. n. è. dans la mesure où celui-ci n’avait pas été complètement traité dans le volume 12 de la collection Lattara (Py 1999). Cette étude repose sur un corpus de 38100 fragments, au sein desquels 3947 individus ont été formellement identifiés. Ils se répartissent chronologiquement comme suit : séquence 475-450 : 193 ; séquence 450-425 : 1165 ; séquence 425-400 : 1582 ; séquence 400-375 : 1007. D’une façon générale, les principaux types fonctionnels varient, en nombre d’individus, au cours du siècle retenu (fig. 1). Pour le deuxième quart du Ve s. av. n. è., ce sont les coupes qui dominent avec près de 45%, suivies par les urnes à hauteur de 30%, les jattes pour 19% et les couvercles pour 6%. Pour la phase 450-425, les proportions des deux types dominants s’inversent : ce sont les urnes qui dominent avec 39%, suivies des coupes pour 34%, des jattes pour 19% et des couvercles pour 8%. Durant le dernier quart du Ve s. av. n. è., les fréquences varient peu : urnes, 39% ; coupes, 33% ; jattes, 18% ; couvercles, 10%. Enfin, pour l’intervalle 400-375, la tendance s’inverse à nouveau, puisque les coupes dominent à hauteur de 37%, les urnes à 33%, les jattes à 18% et les couvercles à 12%. On retiendra donc, hormis l’alternance de la prépondérance entre les coupes et les urnes, une stabilité de représentation des jattes et une augmentation progressive des couvercles. 50% 400-375 425-400 40% 450-425 475-450 30% 20% 10% 0% urnes coupes jattes couvercles Fig. 1 : Fréquence des principales catégories de vases en céramique non tournée. 430 THIERRY JANIN 80% U5 70% U3 60% U2 50% 40% 30% 2.2. Les coupes et coupelles 20% 10% 0% 475-450 450-425 425-400 400-375 6% U6 U4 5% U1 4% 3% 2% 1% 0% augmentation progressive mais constante durant le siècle, passant de près de 13% à 64%. Et cette série restera d’ailleurs majoritaire durant le IVe s. (Py 1999, p. 422-423). D’autres séries ont été identifiées mais elles ne représentent que de faibles parts au sein de l’échantillon (fig. 2). Ainsi en est-il de la série U1, identifiée durant la phase 450-425 à hauteur de 0,2%, et de la série U4 reconnue pour la phase 425-400 à hauteur de 0,3%. La série U6, les urnes sans col, est peu représentée entre 475 et 450 (± 3%), progresse durant les deux quarts de siècle suivants (4% et 5%), puis baisse à nouveau à hauteur de 3%. 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 2 : Fréquence des principales séries d’urnes en céramique non tournée. 2. Les catégories fonctionnelles 2.1. Les urnes Parmi cette série de vases liés à la conservation et à la cuisson (voire au transport ?), pour laquelle 1469 individus ont été identifiés, ce sont les séries U2, U3 et U5 qui dominent largement (fig. 2). Mais si la série U2 est majoritaire durant la phase 475-450, et reste à peu près stable durant les troisième et dernier quarts du Ve s., elle chute considérablement durant l’intervalle 400-375. La série U3 connaît la même variation que la série U2, passant de 33% à 7%. Ces baisses s’expliquent aisément : c’est au profit de la série U5 qui montre une Cette catégorie liée au service et à la consommation est le deuxième type fonctionnel le mieux représenté au sein de la population étudiée. Ce sont en effet pas moins de 3413 bords ou fonds de coupes ou coupelles qui ont été recueillis, qui ont permis la classification de 1413 individus. Parmi ce lot, c’est la série C1 qui dominera durant tout le siècle retenu, atteignant une fréquence de 64% pour le deuxième quart du Ve s. ; son score le plus bas est de 47% durant la phase 450-425 (fig. 3). C’est ensuite la série C2 qui se distingue, avec une part oscillant entre 25% et 41%, ce dernier score étant logiquement haut au moment où celui de la série C1 est le plus bas (450-425). Les autres séries recensées, C3, C4 et C5, ne sont que très faiblement représentées : seule la série C3 des individus à vasque tronconique atteint difficilement la barre des 10% pendant le premier quart du IVe s. Les coupelles ne sont presque pas attestées : cette tendance se poursuivra durant le IVe s. (Py 1999, p. 423). Globalement, on peut d’ailleurs observer que les séries des coupes et coupelles montrent, durant le Ve s., les même tendances que pendant le IVe s. 2.3. Les jattes Ces récipients liés à la préparation et à la cuisson des aliments, éventuellement à leur service (?), sont relativement nombreux au sein du lot étudié puisque près de 778 individus ont été formellement reconnus (fig. 4). Seules trois séries ont été identifiées : les jattes à bord divergent ou parallèle et fond plat (série J1), les jattes à oreilles de préhension, bord parallèle ou convergent et fond plat ou bombé (série J2) et les jattes à lèvre retroussée (séries J4a et J4b). Entre 475 et 375 av. n. è., ce sont les individus de la série J1 qui sont très largement majoritaires, avec des fréquences variant entre 97% (475-450) et 90% (400-375). Les exemplaires de la série J2 ont une part qui oscille entre 3% et 5%. Enfin, les jattes de la série J4 apparaissent timidement durant la phase 450-425, à hauteur de 0,5%, pour atteindre 8% au premier quart du IVe s. La série la plus variée est la série J1, ou plusieurs variantes ont été recensées (fig. 5). La variante J1a atteint 14% durant la séquence 400-375 ; la LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 80 Coupes 400-375 70 425-400 60 450-425 50 475-450 50% 400-375 425-400 40% 450-425 475-450 30% 40 30 20% Coupelles 20 431 10 10% 0 C1 C2 C3 C4 C5 Fig. 3 : Fréquence des principales séries de coupes en céramique non tournée. 100% J4 J2 80% J1 60% 40% 20% 0% 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 4 : Fréquence des principales séries de jattes en céramique non tournée. variante J1b est la plus nombreuse entre 475 et 450 ; les jattes J1c sont les plus nombreuses entre 425 et 400 ; la forme J1d ne connaît quasiment pas de variation avec une représentation moyenne autour de 30% ; les variantes J1e et J1f sont très discrètes, entre 1 et 3 %. Ces tendances sont assez comparables à celles observées pour le IVe s. av. n. è. (Py 1999, p. 423). 2.4. Les couvercles C’est le type fonctionnel le moins bien représenté au sein de 0% J1a J1b J1c J1d J1e J1f J2a J2c J4a J4b Fig. 5 : Fréquence des principales variantes de jattes en céramique non tournée. l’ensemble étudié puisque sa part est légèrement supérieure à 7%. Seules deux séries ont été identifiées, V1 et V2, mais la série V2 est très largement majoritaire, variant d’une représentation de 100% entre 475 et 450 et 93% entre 400 et 375 (fig. 6). La série V1 varie entre 4% (450-425) et 7% (400-375). Dans le détail (fig. 7), les variantes V1a et V1b sont présentes. Les exemplaires de variante V1a sont probablement des survivances du premier âge du Fer dans la mesure où leur production s’arrête globalement vers le dernier quart du VIe s. av. n. è. Les formes V1b bien que peu fréquentes, entre 3,8% et 6,7% s’inscrivent en revanche bien dans le répertoire indigène de cette période. Au sein de la série V2, c’est la variante V2a qui domine toujours (fig. 7), atteignant une représentation haute de 67% entre 425 et 400. La variante V2b connaît sa meilleure fréquence (42%) entre 475 et 450. Quant à la forme V2c, c’est entre 450 et 425 qu’elle atteint son meilleur score (28%). Enfin, on signalera la présence d’un couvercle en Y de série V3 identifié dans l’Us 36112 et daté entre 425 et 375. 2.5. Les décors Ils sont représentatifs des séries reconnues dans le Midi de la Gaule pour cette époque : impressions en chevrons sur les épaules des urnes (fig. 11, n°4 ; fig. 13, n°12 et 21 ; fig. 22, n°5 ; fig. 23, n° 11), impressions, circulaires ou obliques, en lignes horizontales, peignage, etc… Mais un nombre important de récipients est décoré de motifs géométriques incisés au trait simple, disposés sur les épaules des urnes (fig. 13, n°16 ; fig. 19, n°5 et 6; fig. 23, n°1, 4, 5, 432 THIERRY JANIN 100% V2 V1 80% 60% 40% 20% 0% 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 6 : Fréquence des principales séries de couvercles en céramique non tournée. 80% 400-375 70% 425-400 60% 450-425 50% 475-450 40% 30% 20% 10% 0% V1a V1b V2a V2b V2c Fig. 7 : Fréquence des principales variantes de couvercles en céramique non tournée. 6, 7, 8 et 10 ; fig. 26, n°1 ; fig. 27, n°5 ; fig. 28, n°7), parfois sur le col (fig. 23, n°16 ; fig. 26, n° 2,), souvent également sur des jattes fermées à bord retroussé (fig. 16, n°13 ; fig. 23, n°15 ; fig. 26, n° 7 et 8 ; fig. 27, n°9 ; fig. 28, n°5, 6 et 8 ; fig. 30, n°5), plus rarement sur le bord des couvercles (fig. 29, n°1). Cette technique décorative, bien connue en France méridionale, ne semble ici pas antérieure au milieu du Ve s. av. n. è. On la retrouvera encore au IVe s. av. n. è. (Py 1999, p. 423-424). Un décor au “brunissoir” a été recensé (fig. 24, n°11). 3. Zone 1, zone 27 : pour une confrontation des séries… Logiquement, il apparaît, au vu de la masse documentaire à notre disposition, qu’une comparaison entre la céramique non tournée présente dans les niveaux de la zone 1 et celle recueillie dans les niveaux de la zone 27, peut être entreprise (fig. 8). Pour ce qui concerne la zone 1, le deuxième quart du Ve s. est marqué par une nette prédominance des coupes (50%) et des jattes (40%) ; les urnes ne représentent que 10% de la céramique non tournée et les couvercles sont absents. Durant cette phase, le lot provenant de la zone 27 montre un spectre assez différent : les coupes y sont aussi majoritaires (42%), mais les jattes ne représentent que 19% de la céramique indigène, alors que les urnes y sont nombreuses (30%) ; les couvercles sont présents à hauteur de 6%. La phase 450-425 s’illustre par une relative inversion des proportions des types fonctionnels, et particulièrement pour la zone 1. Les urnes sont désormais majoritaires (35%), suivies par les coupes (28%), les jattes (20%) et les couvercles (9%) ; la fréquence de ces derniers est sans doute à mettre en relation avec le taux des urnes. Dans la zone 27, la tendance est semblable : les urnes sont les plus nombreuses (38%), suivies par les coupes (32%), les jattes (19%) et les couvercles (8%). Les deux spectres sont ici remarquablement proches : les deux zones montrent donc un service de céramique non tournée quasi identique. Pendant le dernier quart du Ve s., les deux zones montrent des orientations parallèles, peu différentes de celles observées pour la phase précédente. Les urnes dominent dans les deux zones : 33% dans la zone 1, 39% dans la zone 27. Le score des coupes est de 30% dans la zone 1 et de 31% dans la zone 27. Les jattes ont une part de 22% dans la zone 1 et de 16% dans la zone 27. Les couvercles représentent 9% de la céramique non tournée dans la zone 1 et 10% dans la zone 27. Pendant la phase 400-375, les deux zones se distinguent à nouveau : Les coupes sont majoritaires dans la zones 1 (37%) alors qu’elles ne représentent que 26% dans la zone 27. Dans cette zone, ce sont les urnes qui dominent avec 43% ; elles ne représentent que 30% dans la zone 1. Les jattes montrent des scores équivalents : 19% dans la zone 1 et 15% dans la zone 27 ; dans les deux zones, les couvercles ont une part de 12%. Globalement, on peut donc conclure que le spectre de la céramique non tournée est le même dans les deux zones pour la seconde moitié du Ve s. av. n. è. En revanche, il est différent, parfois presque opposé pour les phases 475-450 et 400-375. 4. Pour conclure : céramique non tournée et vaisselle… Après avoir comparé les séries livrées par les deux zones et en avoir tirer de premiers enseignements qu’il conviendra de confirmer ou d’infirmer lorsque toute la documentation du Ve siècle av. n. LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE Zone 1 50% 40% 30% 20% 10% 0% 475-450 urnes 450-425 425-400 coupes jattes 400-375 couvercles Zone 27 50% 40% 30% 20% 10% 0% 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 8 : Fréquence des principales catégories de vases des zones 1 et 27. è. sera disponible, on peut s’interroger sur la place occupée par la céramique non tournée au sein de la céramique en général, et de la vaisselle en particulier. Surtout, ce sont les différences observées parfois dans les spectres des deux zones qui interrogent. 433 Globalement, et comparativement à l’ensemble de la vaisselle recueillie pour la séquence chronologique 475-375, la céramique non tournée (38100 fragments) représente 52,32% de la vaisselle. En terme d’individus, sa part est de 53,91% (NMI CNT-LOR : 6388). Pour la comparaison entre les deux zones, le choix s’est porté sur la part qu’occupent respectivement la céramique non tournée et la céramique attique. Un premier constat s’impose : il existe une très grande disparité dans la fréquence de ces deux catégories au sein de la vaisselle en général (fig. 9). Globalement, que l’on retienne le nombre de fragments (NFR) ou le nombre minimum d’individus (NMI), la céramique non tournée est logiquement très largement dominante, quel que soit le quart de siècle retenu. Si on compare les fréquences de ces deux catégories par rapport à la moyenne de leur représentation, on constate d’abord que la zone 1 a livré beaucoup plus de céramique attique, alors que la zone 27 montre toujours un net déficit pour cette catégorie. Inversement, pour ce qui concerne la céramique non tournée, c’est exactement l’inverse : la zone 1 présente en général un déficit par rapport à la moyenne, alors que les ensembles de la zone 27 sont toujours excédentaires. On remarquera cependant que les deux catégories recueillies dans la zone 1 s’accordent parfaitement avec les deux moyennes pour la séquence 400-375. Si l’on compare ensuite les ensembles des deux zones (fig. 10), on constate une très grande différence dans la représentation de chacune des catégories. Pour la phase 475-450, en NFR, dans la zone 1, la céramique attique représente 16,8% de la vaisselle, contre seulement 1,3% dans la zone 27. Considérant le NMI, on peut opposer les 15,1% de la zone 1 aux 4,9% de la zone 27. Pour la phase 450-425, le constat est semblable, même si l’écart observé est moindre : en NFR, 8,1% de céramique attique dans la zone 1 contre 2,5% dans la zone 27 ; en NMI, on distingue 14,1% dans la zone 1 pour 5,2% dans la zone 27. Pour la phase 425-400, les écarts sont presque les mêmes que pour la séquence antérieure. En NFR, la céramique attique représente 7,3% de la vaisselle dans la zone 1, et 2 % dans la zone 27. En NMI, on observe respectivement une part de 10,5% contre 5,3%. Enfin, pour le premier quart du IVe s. av. n. è., les proportions de céramique attique sont de 4,7% dans la zone 1 et de 2% dans la zone 27, en NFR ; en NMI, l’écart se réduit avec 7,5% dans la zone 1 contre 5,5% dans la zone 27. On peut donc retenir que, pour le deuxième quart du Ve siècle av. n. è., il y a, en terme de NFR, quasiment 13 fois plus de céramique attique dans la zone 1 que dans la zone 27, et trois fois plus en terme de NMI. Pour l’intervalle 450-425, ce rapport est de 3,2 en NFR, et de 2,7 en NMI. Pour la phase 425-400, le même rapport est, en NFR, de 3,7 et de 2 en NMI. Pour le premier quart du IVe s., le rapport est de 2,4 en NFR et de 1,4 en NMI. Les écarts observés se réduisent donc peu à peu au cours du siècle appréhendé. Cependant, L. Chazalon a montré qu’à l’exception de formes rares, 434 THIERRY JANIN NFR 80% 70% 60% Z27 Z27 Z27 Z27 CNT Z1 Z1 50% Z1 Z1 40% 30% 20% 10% 0% AT 475-450 450-425 425-400 CNT ATTIQUE 400-375 Fig. 9 : Fréquence de la céramique non tournée et de la céramique attique des zones 1 et 27 et comparaison avec la moyenne des deux catégories par rapport à la vaisselle. 80% NFR 70% 70% 60% CNT 50% 60% Z1 Z 27 40% ATTIQUE Z1 30% Z 27 50% 40% 30% 20% 20% 10% 10% 0% NMI 80% 475-450 450-425 425-400 400-375 0% 475-450 450-425 Fig. 10 : Fréquence de la céramique non tournée et de la céramique attique des zones 1 et 27. 425-400 400-375 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE le répertoire des formes de la céramique attique était le même dans les deux zones (Chazalon ce volume). Pour ce qui est de la céramique non tournée, les pourcentages s’inversent (fig. 10) ; la céramique non tournée n’est donc pas accompagnée dans la zone 27 de récipients d’autres catégories (claire 435 massaliète, grise monochrome, céramique de cuisine tournée…). C’est en tout cas ce qui ressort des autres études présentées dans ce volume. Tant pour la céramique de cuisine tournée (Curé ce volume) que pour les céramiques grecques d’occident (Compan ce volume), les zones 1 et 27 présentent des “faciès” différents. BIBLIOGRAPHIE Adroher-Sanchez 2004 : A. Adroher et C. Sanchez, La céramqiue du quartier 30-35. Évolutions, implications historiques et économiques, dans Le quartier 30-35 de la ville de Lattara (fin IIIe-Ier s. av. n. è.). Regards sur la vie urbaine à la fin de la Protohistoire, Lattara 17, 2004, p. 319-344. Py 1993 : M. Py Dicocer1. Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è. – VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan), Lattara 6, Lattes, 1993, 624 p. 53352 53270 2 1 0 1 cm 5 Py 1999 : M. Py, Le faciès de la céramique lattoise du IVe siècle avant notre ère, dans Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara 12, 1999, p. 287-438. Py 2001 : M. Py, A. Adroher Auroux, et C. Sanchez, Lattara 14, Corpus des céramiques de l’âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), tome 2 , Lattes, 2001, p. 1087-1115. 53377 3 10 4 53352 53275 5 53275 6 53377 Fig. 11 : Zone 1 ; Coupe (n°1), jattes (n° 2 et 3) et urnes (n° 4 à 7) de la phase 1Q (-475/-450). 7 436 THIERRY JANIN 27371 2 27392 1 3 27371 27371 5 4 27371 27371 7 27371 27371 8 27371 9 27392 6 10 27371 11 0 1 cm 5 10 27371 12 Fig. 12 : Zone 27 ; Coupes (n° 9 et 10), jattes (n° 5 et 6) et urnes de la phase 27H (-475/-450). LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 53022 437 1 2 53211 53160 3 53211 0 1 cm 53130 5 53031 10 6 53130 53060 53157 7 53013 53158 10 12 11 53157 53157 15 53151 19 16 53038 14 13 53211 53130 8 9 53013 53160 5 4 17 20 Fig. 13 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1P (-450/-425). 53211 53130 18 21 438 THIERRY JANIN 53031 53038 0 1 cm 1 2 53151 5 10 53151 53158 4 53135 3 5 6 53203 7 53013 53055 8 9 Fig. 14 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1P (-450/-425). 53237 10 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 53151 53013 1 439 2 53056 53115 53135 5 4 7 53157 53056 6 10 53038 9 53130 8 53023 53055 53060 12 11 53141 13 53013 14 53022 53022 53023 0 1 cm 15 53022 17 53013 5 19 10 18 53060 Fig. 15 : Zone 1 ; Coupes de la phase 1P (-450/-425). 16 20 3 440 THIERRY JANIN 53130 53075 1 2 53018 53228 53130 4 3 5 53060 6 53228 7 53031 8 9 53135 10 53115 53141 11 0 1 cm 53056 5 12 13 53056 Fig. 16 : Zone 1 ; Couvercles (n° 1 à 5) et jattes (n°6 à 13) de la phase 1P (-450/-425). 10 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 441 3 27471 27389 27358 2 1 4 27352 7 27399 27359 8 9 27349 10 27417 11 27477 27359 5 27349 27471 6 0 1 cm 5 10 12 27364 Fig. 17 : Zone 27 ; Urnes de la phase 27G (-450/-425). 13 442 THIERRY JANIN 27352 27352 2 1 3 27364 5 27349 27349 4 27359 27477 0 1 cm 6 8 5 27349 27471 10 7 10 27471 9 27503 27403 12 11 27420 27497 14 27364 13 27389 16 27364 15 17 27471 Fig. 18 : Zone 27 ; Coupes (n° 1 à 16) et jattes (n° 17 et 18) de la phase 27G (-450/-425). 18 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 50256 50256 1 50209 50095 443 50251 2 50251 6 3 4 5 0 1 cm 5 10 50256 8 10 9 50209 50209 11 14 50261 12 50209 15 50269 13 50261 50224 50095 18 7 50242 50261 50261 16 50095 17 50261 19 20 50269 50269 21 22 Fig. 19 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1N (-425/-400). 50238 23 444 THIERRY JANIN 50095 50251 1 50209 50209 4 50251 3 50224 2 6 50209 50209 7 8 50251 50269 10 9 50209 50269 13 50209 12 11 50209 50251 5 14 50209 50261 16 15 50095 17 18 0 1 cm 50209 19 Fig. 20 : Zone 1 ; Coupes de la phase 1N (-425/-400). 5 10 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 445 50209 50224 2 1 50209 50209 3 50209 4 50224 50095 5 7 6 8 50251 50209 50209 50095 50209 11 0 1 cm 10 12 50258 13 Fig. 21 : Zone 1 ; Couvercles (n° 1 à 7) et jattes (n° 8 à 13) de la phase 1N (-425/-400). 9 5 10 446 THIERRY JANIN 27664 27637 1 2 27391 3 0 1 cm 5 10 27112 5 27648 4 27348 6 7 27300 27300 8 27300 Fig. 22 : Zone 27 ; Urnes (n° 1 à 9) de la phase 27F (-425/-400). 9 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 447 27385 27512 27385 2 1 4 27362 3 27385 5 27391 27385 6 27461 27391 27462 11 10 9 27391 8 7 27648 12 0 1 cm 27385 5 13 10 27355 14 27300 16 27300 15 Fig. 23 : Zone 27 ; Urnes de la phase 27F (-425/-400). 27300 17 448 THIERRY JANIN 27387 27386 2 1 27721 3 27300 4 27401 0 1 cm 5 5 10 27113 27112 7 6 9 27396 27396 8 27401 27419 27207 11 10 12 27230 Fig. 24 : Zone 27 ; Coupes de la phase 27F (-425/-400). 13 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 449 27346 1 27721 2 27362 27424 27113 5 4 6 27317 7 27386 3 27043 8 27424 10 27460 27637 9 12 11 27386 0 1 cm 5 Fig. 25 : Zone 27 ; Coupes (n° 1 à 3), couvercles (n° 4 à 7), faisselle (n° 8) et jattes (n° 9 à 12) de la phase 27F (-425/-400). 10 450 THIERRY JANIN 50203 50031 1 0 1 cm 5 10 50200 3 50031 50134 50030 2 50204 5 7 50033 Fig. 26 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1L (-400/-375). 4 6 8 LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 50001 451 50006 4 1839 50006 3 0 1 cm 6 5 50080 5 2 1839 1 10 50027 50053 50071 7 50071 10 9 8 1820 Fig. 27 : Zone 1 ; Jatte (n°1) et urnes (n° 2 à 11) de la phase 1I (-400/-375). 11 452 THIERRY JANIN 2 50023 1 3 50023 50181 4 50016 50211 50056 0 1 cm 8 50164 50164 50083 6 5 5 7 10 9 50016 10 Fig. 28 : Zone 1 ; Coupes (n° 1 à 4) et urnes (n°5 à 10) de la phase 1K (-400/-375). 1 50125 50067 2 50206 3 50222 0 1 cm 5 10 4 51003 50030 5 50096 7 6 50096 8 Fig. 29 : Zone 1 ; Couvercle (n°1), jattes (n°2 à 4) et coupe (n°5) de la phase 1L (-400/-375). Urnes (n° 6 à 8) de la phase 1M (-400/-375). LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE 27246 453 27038 1 4 27038 27245 0 1 cm 3 27246 2 5 10 5 27315 27247 6 Fig. 30 : Zone 27 ; Coupes (n° 1, 2 et 6) et urnes (n° 3 à 5 et 7) de la phase 27F1 (-400/-375). 7 LATTA R A 21 – 2010 Les amphores de Lattes au V e s. av. n. è. par Éric Gailledrat 100 Amphores / total (NFR) % (pop : 239479) 83 80 62,6 60 53,5 56,6 51,4 51,8 40 45,3 54,4 47,7 47,5 43,8 32,6 27,3 20 25 50 75 17 5 -1 00 -1 20 0 25 22 5 -2 50 25 0 -2 75 -2 27 5 00 30 0 -2 25 -3 32 5 50 35 0 -3 75 -3 37 5 00 40 0 -3 25 42 5 -4 50 -4 -4 45 0 -4 75 0 47 5 Site portuaire, Lattes est par essence un habitat ouvert au négoce méditerranéen, et les amphores y sont logiquement présentes au Ve s. dans des proportions non négligeables, aux côtés d’autres produits importés. Au-delà de ce constat premier, et malgré les imprécisions qui demeurent quant à la compréhension de la première phase d’occupation du site – possible fondation étrusque - (Py 1995 ; Py et al. 2006), c’est bel et bien l’image d’un site à vocation emporique qui tend globalement à s’imposer. En effet, la dimension économique est ici incontournable pour pouvoir saisir le « pourquoi » d’une telle fondation, même si le « comment » reste, on l’a dit, encore imprécis dans un contexte de connivence entre indigènes et navigateurs méditerranéens. Les activités d’échange, dans toute leur diversité, sont ici très prégnantes durant toute l’époque protohistorique, image que nous renvoient, entre autres, les taux d’amphore observés durant toute la période en question (fig. 1). Ceci étant, cette image doit être nuancée, ne serait-ce qu’en raison des évolutions sensibles qui se font jour à partir du deuxième quart du Ve s. av. n. ère. Sans préjuger du sens qu’il faut alors donner à la notion d’« emporion » à laquelle pourrait se raccorder l’exemple de Lattes, il est clair qu’un faisceau d’indices converge alors pour évoquer une situation de mainmise marseillaise sur le site. Les changements évoqués sont clairement indiqués par une modification notable du faciès mobilier, où la composante grecque, et plus précisément massaliète, est désormais prééminente. Cette situation, dont on trouve logiquement l’écho dans le panorama des importations de vaisselle et d’amphores, pose alors la question de la signification même, en termes de faciès de consommation, de cette présence massive de produits de Marseille. Tout aussi intéressante est alors l’évolution de la part accordée aux autres amphores, part certes minime mais qui elle aussi dénote des choix qui appellent une mise en perspective sur le plan régional. Autrement dit, face aux questionnements d’ordre économique abordés par le biais des volumes de produits échangés ou encore de l’identification des réseaux d’échange, l’idée d’un faciès de consommation spécifique, lié notamment à un accueil particulier réservé au vin de Marseille, doit être ici prise en compte. Si le matériel amphorique nous fournit une base de réflexion particulièrement solide, eu égard à la représentativité de l’échantillonnage disponible et à la précision du phasage mis en place, l’étude de ce mobilier suscite en revanche un certain nombre d’interrogations. En effet, l’image globale qui peut être obtenue pour le site de Lattes autorise en soi la comparaison avec les habitats contemporains et notamment les habitats indigènes du Languedoc méditerranéen, du moins ceux pour lesquels des comptages fiables sont disponibles. Ceci étant, au-delà de cette image globale, la diversité de l’information telle qu’elle apparaît dans les principales 50 0 1. Panorama global des importations d’amphores à Lattes au Ve s. av. n. è. Fig. 1 : Les taux d’amphore observés à Lattes entre le début du Ve et le milieu du IIe s. av. n. ère, calculés par rapport au total des céramiques, vaisselle comprise (NFR). ÉRIC GAILLEDRAT 6 % ATIQ PETEST 5 4 3 2 1 5 0 5 0 5 0 5 0 5 0 10 12 5- 12 15 0- 15 17 5- 17 20 0- 20 22 5- 22 25 0- 25 27 5- 27 30 0- 30 5- 32 5 0 5 0 0 32 35 0- 35 37 5- 37 40 0- 40 42 5- 42 45 0- 45 5- 0- 47 5 0 47 zones de fouille ayant atteint les niveaux de cette époque (en l’occurrence les zones 1 et 27) doit d’emblée être soulignée, posant du même coup un problème de fond pour la période prise en compte. On l’a dit, pour la période comprise entre -475 et -375, l’étude du matériel amphorique repose sur un échantillonnage important, soit 90735 fragments d’amphores correspondant à 4587 individus ; de fait, les tendances observées ne relèvent pas de l’anecdote ou du hasard de la fouille, mais révèlent au contraire des phénomènes bien réels. Plus qu’une remise en cause de la validité d’observations qui, pour des raisons diverses, ne peuvent être réalisées que sur de petites surfaces (ce qui malheureusement est encore le cas sur bon nombre d’habitats de l’âge du Fer) cette comparaison peut en revanche nous éclairer sur certains aspects de la vie économique de Lattes au Ve s. Une approche statistique simple, fondée sur l’appréciation du pourcentage de fragments d’amphores sur l’ensemble du mobilier céramique, vision complétée par l’estimation du nombre minimal d’individus (1), nous donne une vision à la fois très claire et synthétique de l’importance relative de ce type de mobilier sur toute la période considérée. En laissant de côté la question de la représentativité des pourcentages d’amphore (en l’occurrence presque exclusivement étrusques), observés à ce jour pour les années antérieures à -475, force est de constater que les taux observés pour l’intervalle -475/ -375 se caractérisent à la fois par leur niveau élevé et par leur relative stabilité. Avec régulièrement plus de 50 % du total des fragments de céramique, les amphores sont en effet largement représentées durant les quelques décennies prises en compte, atteignant alors un palier qui par la suite ne connaîtra que peu de variations. Par ailleurs, ces arrivages connaissent semble-t-il leur apogée entre -450 et -425, avec environ 56 % du total des fragments, pour se stabiliser par la suite autour de 51 % du même total. Il est vrai que, plus généralement, la seconde moitié du Ve s. à Lattes se caractérise par un regain global des échanges, comme en témoignent notamment les importations de céramique attique qui atteignent alors près de 5% du total des fragments de vaisselle, soit 24 % des vases fins dans le dernier quart du Ve s. Envisagée sur une plus longue durée, cette corrélation apparente entre les quantités d’amphores importées et celles de céramiques fines à vernis noir se voit confirmée, et témoigne assez directement de la vitalité ou du ralentissement des importations, prises au sens large du terme. Ainsi, l’importance des arrivages amphoriques durant le Ve s. précède un léger tassement observé vers le milieu du siècle suivant ; or ce phénomène s’observe également au niveau des céramiques fines, avec une diminution importante des produits attiques compensée par une lente progression des céramiques de l’atelier des petites estampilles (fig. 2). Si les produits attiques ne se résument pas aux seuls vase à boire, c’est pourtant bien cette catégorie fonctionnelle qui prédomine. La corrélation au niveau des arrivages entre, d’un côté des pièces de vaisselle grecques destinées au service ou à la consommation de boissons, et de l’autre des amphores vinaires, ne constitue pas en soi une originalité propre au site de Lattes. Reste une spécificité, liée on l’a dit aux quantités mises en jeu. Par ailleurs, si l’idée d’une pratique indigène du symposion à la grecque a depuis longtemps fait long feu, reste la notion non moins complexe du 50 456 Fig. 2 : Répartition diachronique des céramique attiques et de l’atelier des Petites Estampilles, présentes à Lattes entre la fin du VIe et la fin du IIe s. av. n. è., calculée par rapport au total des fragments de vaisselle (NFR). rôle joué par le vin dans le cadre des pratiques sociales indigènes à l’âge du Fer (Dietler 1992). De fait, la place occupée par les amphores dans le panorama de la vie lattoise révèle bel et bien des questionnements d’ordre, non seulement économique, mais aussi social voire politique, dans la mesure où la question des liens avec Massalia constitue à l’évidence un des enjeux majeurs du discours. 2. Evolution du faciès amphorique lattois au Ve s. av. n. ère L’importance des relations - notamment commerciales - avec Marseille, perceptible entre autres au travers du faciès amphorique, a été soulignée précédemment. En effet, les pourcentages obtenus pour l’intervalle 475-375 sont particulièrement explicites, que ce soit en termes de fragments ou d’individus (fig. 3), et viennent confirmer tout en les affinant les remarques formulées jusque-là quant à la progression importante des taux d’amphore de Marseille durant l’intervalle -475/-450 (Py et al. 2001, p. 129-130). 2.1. La phase 475-450 Une nuance doit cependant être introduite quant à la notion d’arrivée massive de ces produits après -475. En effet, les fouilles récentes ont considérablement renouvelé, tout en l’augmentant, la documentation disponible pour le deuxième quart du Ve s. De la sorte, il semble qu’à ce moment les amphores de Marseille ne représentent encore « que » 37 % des fragments de cette catégorie, contre 55 % d’amphores étrusques. Ce n’est en fait que vers -450 que l’on assiste à un décrochage brutal dans ces proportions, avec des taux de produits massaliètes qui dépassent les 86 % de fragments d’amphore, chiffre qui progresse encore lentement durant les décennies suivantes pour atteindre 96 % durant le premier quart du IVe s. Cette augmentation se fait principalement au détriment des amphores étrusques, qui sont donc encore présentes dans des proportions non négligeables jusqu’au milieu du Ve s. puis deviennent largement minoritaires passé -450. LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. A NFR (pop. 90735) 100 80 60 40 20 0 475-450 450-425 425-400 400-375 A-autre A-PUN / A-PE A-IBE A-GRE A-ETR A-MAS B NMI (pop. 4587) 100 80 60 40 20 0 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 3 : Répartition des différentes catégories d’amphore à Lattes entre -475 et -375, exprimée en NFR (A) et en NMI (B). Au vu du seul mobilier amphorique, l’idée de « rupture » dans l’histoire du site aux alentours de -475, associée à titre d’hypothèse à une reprise en main massaliète d’une fondation étrusque (Py et al. 2006, p. 601) devrait alors être plutôt déclinée en terme d’ « évolution rapide », mais le problème est à l’évidence plus complexe. Il n’est pas lieu ici d’exposer les données de terrain, détaillées par ailleurs et qui, pour l’heure, vont dans le sens des hypothèses proposées quant à l’importance de la composante étrusque avant et aux alentours de -475. Ceci étant, un regard plus attentif porté sur le mobilier amphorique pris en compte pour le deuxième quart du Ve s. fait apparaître deux choses : la première est que l’échantillonnage (2793 fragments représentant 211 individus) est largement inférieur à celui disponible pour les décennies suivantes. Même 457 si les statistiques opérées sur certains sites se font avec largement moins que le corpus évoqué ici, cela doit donc nous amener à une certaine prudence quant à la validité des remarques formulées, face aux quelques 30775 fragments d’amphores comptabilisé, à titre d’exemple, pour le troisième quart du Ve s… Ce chiffre relativement bas reflète tout simplement la parcimonie des niveaux fouillés datables de cette période, qui plus est limités pour l’essentiel à la zone 27. Un problème de représentativité statistique se pose donc pour les données relatives à ce quart de siècle, à la fois de manière globale et de manière précise à travers l’étude des amphores. En effet, toujours pour l’intervalle -475/-450, si les produits étrusques représentent dans la zone 27 environ 62 % des fragments d’amphore, contre 33 % pour les produits de Marseille, ce ratio est inversé en ce qui concerne la zone 1, avec respectivement 23 % et 54 % du même total (fig. 4).Toutefois, l’échantillonnage de cette zone se révèle particulièrement ténu (461 fragments), eu égard à l’état d’avancement de la fouille (état 2007). Les différences constatées entre les zones 1 et 27 sont donc, sur ce plan, loin d’être valides sur le plan statistique. Or, pour en revenir à la zone 27, il convient de rappeler qu’il s’agit précisément de celle ayant livré, dans des contextes du début du Ve s., la documentation susceptible d’étayer l’hypothèse déjà ancienne d’une fondation de Lattes par les Etrusques, architecture et mobilier étant ici particulièrement explicites (Py et al. 2006). Or, compte tenu des remaniements multiples qui interviennent durant la phase 27H (v. -475/-450), soit après la destruction des maisons « étrusques » de la phase 27I (v. -500/-475), il est d’autant moins déraisonnable de penser qu’une partie du mobilier mis au jour dans les remblais postérieurs ne corresponde ni plus ni moins qu’à un matériel résiduel, en position secondaire. Cela est d’autant plus probable que les secteurs fouillés à ce jour pour la phase 27I recélaient un nombre important d’amphores (étrusques) écrasées sur place. De fait, l’importance de ce type de matériel dans les niveaux du deuxième quart du Ve s. de la zone 27, fortement marqués par des réaménagements du bâti, témoignerait en partie d’un « bruit de fond » qui est précisément celui d’un espace, sinon particulier, du moins encore inédit dans le contexte lattois. De fait, la question du faciès amphorique de Lattes durant le deuxième quart du Ve s. demande encore à être précisée. Les données chiffrées disponibles sont, on l’a vu, sujettes à discussion et l’impression domine malgré tout d’une montée en puissance rapide des arrivages massaliètes. Indépendamment de la question soulevée par le mobilier étrusque, le faciès amphorique est alors également marqué par la présence non négligeable de produits ibériques qui, globalement, représentent moins de 6 % des fragments, taux logiquement plus élevé en termes de NMI (11 %) (2). Absents ou rarissimes des contextes lattois plus anciens connus à ce jour, ces importations en provenance de la frange orientale de la péninsule ibérique (Catalogne ou Pays Valencien) constituent alors pour ainsi dire le seul mobilier un tant soit peu original face à cette bipartition amphores étrusques / massaliètes ; en effet, les amphores d’autres origines (Grèce continentale et GrandeGrèce, puniques et punico-ébusitaines) ne sont alors attestées que dans des proportions infinitésimales. 458 ÉRIC GAILLEDRAT A NFR (pop. 89405) 100 Zone 1 Zone 27 % Zone 1 Zone 27 Zone 1 Zone 27 Zone 1 Zone 27 80 60 40 2.2. La phase 450-400 20 0 475-450 450-425 425-400 400-375 A-autre A-PUN / A-PE A-IBE A-GRE A-ETR A-MAS NMI (pop. 4190) 100 Ici encore, la comparaison entre les données des zones 1 et 27 fait apparaître des différences. La présence de vases ibériques dans la première semble ainsi particulièrement significative puisqu’ils représentent plus de 20 % du total des amphores, contre seulement 2 % dans la zone 27 ; toutefois, cette image doit encore être confirmée, tant l’échantillonnage est ici réduit. Reste alors une impression mitigée, qui nous oriente d’un côté vers la reconnaissance d’un faciès étrusque très marqué, de l’autre par une certaine variété qui évoque plus un site ouvert à des trafics multiples. B % Zone 1 Zone 27 Zone 1 Zone 27 Zone 1 Zone 27 Zone 1 Zone 27 475-450 450-425 425-400 400-375 80 60 40 20 0 25 % C NFR Zone 1 20 15 Zone 1 10 Zone 1 5 Zone 27 Zone 27 0 475-450 450-425 Zone 1 Zone 27 425-400 Zone 27 400-375 Vers le milieu, ou pour le moins dans le troisième quart du Ve s., la tendance amorcée précédemment se voit considérablement renforcée. En effet, les amphores de Marseille deviennent alors très largement majoritaires, avec 86 % des fragments de cette catégorie, soit 61 % des individus (fig. 3). Cette augmentation, sinon brutale du moins particulièrement sensible, se fait donc au détriment des amphores étrusques. Prises de manière globale, ces dernières ne constituent alors plus que 7 % des amphores, tendance il est vrai amortie si l’on prend en compte le NMI. Il n’en demeure pas moins que la diminution constatée est à la fois cohérente et significative ; en effet, le décalage observé précédemment entre les zones 1 et 27 se voit ici complètement gommé, puisque les amphores de Marseille y sont représentées dans des proportions tout à fait comparables, soit respectivement 87 % et 86 % du total des amphores (fig. 4). On rappellera au passage que l’échantillonnage est ici particulièrement significatif, tant au niveau de l’ensemble du site qu’au niveau des deux zones principales ici évoquées, les comptages du matériel amphorique étant pour ainsi dire identiques entre les zones 1 (14614 fr.) et 27 (15969 fr.). Les proportions d’amphore massaliètes sont écrasantes à partir de ce moment . C’est donc bien au milieu du Ve s. que Lattes acquiert cette image de site véritablement inclus dans l’orbite commerciale de la cité phocéenne, selon des modalités qu’il reste toutefois à préciser. Pour autant, le faciès de Lattes n’est pas homogène d’un ensemble à l’autre (fig. 5). Les amphores étrusques restent en effet mieux représentées dans la zone 27 (10 %) que dans la zone 1 (3 %), tendance également perceptible en termes de NMI. Évoquer ici le « bruit de fond » constaté durant le deuxième quart du Ve s. serait sans doute exagéré, aussi faut-il considérer ces chiffres comme étant représentatifs d’une certaine réalité qu’il convient de décrypter. L’explication nous est donnée par la présence significative dans la zone 1 de l’amphore ibérique. Celle-ci y représente en effet 8 % des fragments, soit environ quatre fois plus que dans la zone 27. Cette tendance est encore plus perceptible en termes de NMI, même si l’écart entre les deux ensembles est alors réduit, avec 17 % dans un cas (zone 1) contre 8 % dans l’autre (zone 27). Quoiqu’il en soit, l’écart est significatif et ne peut être imputé à autre chose qu’à une Fig. 4 : Répartition (%) des différentes catégories d’amphore à Lattes entre -475 et -375, calculée sur le total des fragments d’amphores. Comparaison des zones 1 (A) et 27 (B) et détail de la répartition des amphores ibériques, grecques et puniques (C). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. réelle différence d’approvisionnement entre ces deux quartiers. Pour minime qu’elle soit, cette divergence doit d’autant plus être notée qu’elle s’inscrit dans une suite d’observations qui tendent à montrer pour cette période une différence de faciès plus profonde. Par ailleurs, le fait que les amphores ibériques soient effectivement bien représentées durant ce quart de siècle (phase 1P) laisse à penser que ce qui n’est pour l’heure qu’une tendance à vérifier, à savoir des taux plus ou moins élevés de ces mêmes produits durant les décennies antérieures (-475/-450) constitue bel et bien une réalité. En effet, ce que l’on observe pour le troisième quart du Ve s. semble être une évolution logique de la phase antérieure ; pour cette dernière, réserve étant faite des pourcentages manifestement exagérés dans un sens comme dans l’autre (a-ibe dans la zone 1, a-etr dans la zone 27…), le faciès lattois se caractérise alors par la présence récurrente, et parfois non négligeable, de produits autres que ces « standards » incontournables que constituent les amphores massaliètes d’un côté, étrusques de l’autre. Dans ce contexte prennent place d’autres types d’amphores. La place des conteneurs grecs non-massaliètes semble alors quelque peu sous-évaluée compte tenu de l’écart existant entre NFR (moins de 1 %) et NMI (environ 5 %), mais plus qu’un problème d’identification, cela reflète avant tout une grande fragmentation de ce matériel présent de manière plus ou moins résiduelle dans de nombreux contextes stratigraphiques. Ceci étant, au-delà de cette image lissée, on ne peut s’empêcher de constater une nouvelle fois une différence réelle entre les zones 1 et 27, dans la mesure où ces amphores grecques sont pour ainsi dire deux à trois fois plus fréquentes dans la première que dans la seconde, et ce quel que soit le mode de calcul retenue (NFR/NMI) (fig. 4). Avec à peine plus de 1 % des fragments dans la zone 1, il s’agit malgré tout d’une catégorie de mobilier que l’on qualifiera sans hésiter de secondaire. Les mêmes remarques peuvent enfin s’appliquer aux amphores puniques, qui pour le moment ne sont attestées que par des fragments de panse, constat qui dénote sans équivoque la rareté de ce matériel. Suite aux remarques précédentes formulées à propos des conteneurs ibériques, l’information relative aux amphores, grecques d’abord, puniques ensuite, vient malgré tout accentuer l’image d’un faciès plus diversifié dans la zone 1 que dans la zone 27. Après -425, le panorama des importations d’amphores à Lattes Zone1 A-MAS A-ETR A-GRE Zone27 A-MAS A-ETR 475-450 450-425 425-400 400-375 475-450 450-425 425-400 400-375 54,88 87,17 91,63 95,92 33,47 86,56 96,54 97,08 23,64 2,99 1,62 0,91 62,3 10,59 1,96 1,74 traduit la consolidation du faciès mis en place durant les décennies précédentes. On assiste en effet à un renforcement indéniable du poids commercial de Marseille, comme en témoignent les taux d’amphores provenant de cette cité, encore en augmentation durant le dernier quart du Ve (93 %) puis le premier quart du IVe s. (96 %) (fig. 3). Ces chiffres atteignent alors quasiment un plafond et marquent en tout cas un palier qui se maintiendra jusqu’à la fin du IIIe s. (fig. 6). La relative diversité que l’on pouvait encore percevoir durant les phases antérieures tend alors à s’estomper un peu plus, de sorte que peut être légitimement évoqué un véritable monopole exercé par la métropole phocéenne dans l’approvisionnement de l’agglomération lattoise. Cette image donnée par les amphores, autrement dit par le commerce du vin, est d’ailleurs largement confirmée par la prise en compte du faciès céramique lattois pris dans sa globalité ; on notera ainsi l’omniprésence de la vaisselle à pâte claire massaliète ou de type massaliète, l’usage toujours répandu de la vaisselle attique, ou encore pour le début du IVe s. celui assez original dans le contexte languedocien de la céramique pseudo-attique de Marseille (Py 1999). C’est dans ce contexte que disparaissent rapidement les derniers apports étrusques, qui chutent à moins de 2 % du total des amphores (fig. 3). Si tous les produits autres que massaliètes se voient logiquement relégués au second plan du fait de ces importations massives en provenance de la cité phocéenne, il est toutefois significatif que cela se fait avant tout au détriment des amphores étrusques. En effet, les amphores ibériques, grecques et puniques voient également leur part diminuer, mais selon un rythme moins accentué. Si les tendances sont encore une fois atténuées en termes de NMI, cela ne change guère le fait que les amphores étrusques ne se retrouvent pour ainsi dire pas après -375. En revanche, les autres productions se maintiennent à un taux minimal, avec un plancher atteint au début du IVe s., du moins en ce qui concerne les amphores grecques et puniques. Cette image globale subit peu de variations si l’on se penche sur le cas des zones 1 et 27 dont on a souligné précédemment les dissemblances. En effet, le fait marquant à la fin du Ve s., qui se voit confirmé au début du siècle suivant, est la tendance à l’homogénéisation des faciès amphoriques de ces deux quartiers 0,43 1,44 0,76 0,12 A-IBE 20,82 8,05 5,53 2,7 A-PUN A-PE A-GRE A-IBE A-PUN A-PE 1,39 0,42 0,33 0,22 459 2,74 1,94 0,97 0,84 0 0,1 0,12 0,22 0 0,08 0,08 0 0 0,01 0,03 0,01 0 0,01 0 0 Effectifs (NFR) 461 14614 22774 14503 2223 15969 12398 1778 Fig. 5 : Données chiffrées (%) correspondant à la répartition des différentes catégories d’amphore dans les zones1 et 27, avec effectifs correspondants (NFR). 460 ÉRIC GAILLEDRAT A-MAS/total amphores (NFR) (pop : 219321) 100 % 80 60 40 20 0 5 17 515 0 20 017 5 22 520 0 25 022 5 27 525 0 30 027 5 32 530 0 35 032 5 37 535 0 40 037 5 42 540 0 042 45 545 47 50 047 5 0 A-MAS/total amphores (NMI) (pop : 8453) 100 % réalité d’approvisionnement - et de consommation - propre à ce quartier, durant au moins la seconde moitié du Ve s. Force est de constater que l’évolution architecturale de ce même îlot d’habitation plaide elle-même en faveur d’une certaine continuité. Plus que des fonctions spécifiques qui expliqueraient la présence de tel ou tel type d’amphore, c’est peut-être vers la dimension « humaine » de l’occupation de chaque quartier de Lattes qu’il faut se tourner pour trouver une amorce d’explication. Autrement dit, ne peut-on envisager la permanence, dans un même espace et sur une période d’au moins deux générations, de familles ou de groupes de personnes possédant des habitudes de consommation qui leur sont propres ? Quoiqu’il en soit, on ne saurait imputer ces différences de faciès à une représentation différenciée des amphores (toutes origines confondues) face à l’ensemble du mobilier céramique. Si les taux en question sont légèrement supérieurs dans la zone 1, les proportions globales présentes dans l’une et l’autre de ces zones restent comparables et rien ne permet de supposer véritablement une quelconque différence d’activité de part et d’autre (fig. 7). Impossible donc d’imaginer un quartier « commerçant » qui s’opposerait à une zone « artisanale » ou à un simple quartier d’habitation. 80 60 100 40 % A 80 20 0 54,8 51,6 46,2 44,4 40 15 5 52,7 51,7 17 5- 0 17 20 0- 5 20 22 5- 0 22 25 0- 5 25 27 5- 0 27 30 0- 30 32 5- 5 32 35 0- 0 35 37 5- 5 37 40 0- 0 40 42 5- 5 42 45 0- 0 45 5- 47 50 0- 47 5 0 61,5 60,4 60 20 Fig. 6 : Proportions d’amphores de Marseille à Lattes (Ve-IIe s. av. n. ère), calculées par rapport au total des amphores (NFR et NMI). (fig. 4). Ceci étant, il est surprenant de voir que la répartition des amphores ibériques reste toujours quelque peu déséquilibrée, les fragments correspondants étant toujours deux fois plus nombreux dans la zone 1 que dans la zone 27. L’explication de cette répartition différenciée n’est pas évidente. à l’image de ce qui a été supposé pour la zone 27 à propos des amphores étrusques durant l’intervalle -475/-450, on pourrait évoquer ici un « bruit de fond », avec du matériel remanié provenant de strates inférieures. Les multiples réfections que connaît le quartier durant toute la seconde moitié du Ve s. (phases 1N et 1P) laissent a priori la place à ce type d’explication. Ceci étant, on ne possède pas ici de véritables « antécédents », autrement dit de contextes plus anciens qui seraient caractérisés par des quantités significatives d’amphores ibériques. A contrario, au début du Ve s., la zone 27 recélait des lots importants d’amphores de type a-etr 4, écrasées sur place dans un pièce faisant office de réserve. De fait, on est tenté de voir dans cette persistance des apports ibériques dans la zone 1 le reflet d’une 0 475-450 450-425 425-400 Zone 1 100 400-375 Zone 27 B % 80 60 40 36,6 33,8 33,3 27,2 20 0 475-450 450-425 24,8 22,8 425-400 24,7 24,3 400-375 Fig. 7 : Proportions d’amphores sur le total des céramiques dans les zones 1 et 27, exprimées en NFR (A) et en NMI (B). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. Fig. 8 : Répartition typologique des différents types de bords d’amphores de Marseille à Lattes (475-350). 461 100 % A-MAS 80 bd6 bd5 bd3/5 60 bd4 bd3 40 bd2 autre 20 0 475-450 450-425 3. Données typologiques Si l’importance du corpus disponible à Lattes a été soulignée, il n’en demeure pas moins que la surabondance des amphores en provenance de Marseille limite quelque peu le discours typologique à cette seule catégorie de matériel. En effet, la portée des remarques pouvant être formulées quant à la morphologie et à l’évolution des autres séries se voit considérablement réduite, difficulté accentuée par la grande fragmentation du matériel, au demeurant banale en contexte d’habitat. 3.1. Les amphores de Marseille La connaissance de ce mobilier acquise depuis maintenant une vingtaine d’années est à l’origine d’une typologie maintenant parfaitement établie (Bertucchi 1992 ; Bats dir. 1990 ; Dicocer), même si des divergences de détail subsistent quant à la chronologie des différents types produits par la cité phocéenne (Sourisseau 1997 ; Py et al. 2001). Dans l’attente de précisions supplémentaires que seule Marseille serait à même de fournir, via notamment une meilleure connaissance des ateliers repérés à ce jour, les données lattoises autorisent pour le moins une approche typo-chronologique relativement fine, par quarts de siècles, les datations associées reposant pour l’essentiel sur les associations significatives existant avec la céramique attique. Les résultats déjà publiés (Py et al. 2001), concernent pour l’essentiel une typologie fragmentaire. Réalisée à partir des bords d’amphores, celle-ci autorise globalement des correspondances avec les formes entières connues par ailleurs (Dicocer, p 60). Les données acquises depuis pour le Ve s. viennent étoffer alors un corpus qui, concernant les phases anciennes du site, souffrait jusquelà d’un certain déficit. L’image globale obtenue pour l’intervalle compris entre le deuxième quart du Ve et le premier quart du IVe s. av. n. ère montre en tout cas des tendances cohérentes quant à l’évolution des différents types de bords attestés durant cette période (fig. 8 ; fig. 9 et fig. 10). Il est acquis que les bords a-mas bd2, à lèvre repliée allongée, font leur apparition dans le dernier tiers du VIe s. (Py et al. 2001, p. 139) ; ils sont ici encore logiquement présents, durant le deuxième 425-400 400-375 375-350 quart du Ve s. (fig. 11, n°1) où ils constituent (à part quasiment égale avec les bords a-mas bd3) l’essentiel du répertoire formel. L’évolution de ce dernier semble en tout cas rapide : faiblement attestés dans le quart de siècle suivant (fig. 12), ces bords qui, dans ce contexte chronologique, semblent plutôt associés à des amphores de type a-mas 2A, disparaissent en effet après -425. Globalement, le même schéma s’applique aux bords de type a-mas bd3, à lèvre allongée pleine. Également associés à des amphores de type a-mas 2, ils sont bien représentés durant l’intervalle -475/450 (fig. 11, n°2 et 3), puis se raréfient de manière assez sensible dans le troisième quart du Ve s. (fig. 13 à 15). Néanmoins, ils sont encore présents dans des proportions significatives à la fin de ce même siècle (fig. 24, n°6 à 12), pour ne disparaître véritablement que dans le premier quart du IVe s. Leur disparition semble donc plus progressive que celle du type bd2. La question des bords a-mas bd3/5 est plus délicate à traiter. Ce type intermédiaire entre les bords allongés de type 3 et les bords triangulaires de type 5 (Dicocer, p. 62) a en effet connu une faveur diverse : abandonné durant un temps (Py et al. 2001, p. 144), son usage s’est à nouveau imposé par la suite, de sorte qu’il est difficile de traiter cette variante comme étant un ensemble cohérent eu égard à l’aspect hétérogène des inventaires disponibles. Quoiqu’il en soit, sa représentation demeure secondaire, et sa période de diffusion maximale couvre - assez logiquement pourrait-on dire - le deuxième et le troisième quart du Ve s. Cette intervalle marque en effet à la fois la raréfaction du type 3 et l’apparition du type 5. Les bords a-mas bd4, à lèvre facettée, connaissent quant à eux une période d’utilisation assez large. Associés à des amphores de type a-mas 2B ou a-mas 3, ils sont néanmoins caractéristiques de la seconde moitié du Ve s., et connaissent leur diffusion maximale dans le troisième quart de ce siècle (fig. 16 à 18 et fig. 25 à 27). Ceci étant, leur apparition se fait indubitablement avant -450 et on en trouve quelques exemplaires jusqu’au début du IVe s. On l’a dit, le type a-mas bd5, à lèvre triangulaire, fait son apparition dans le troisième quart du Ve s. (fig. 19 et fig. 20) (3). L’aspect relativement brusque de son apparition durant cet intervalle de temps s’explique assez logiquement par l’existence préalable du bord « intermédiaire » a-mas bd3/5. Il n’en demeure pas moins 462 100 ÉRIC GAILLEDRAT % A-MAS bd2 100 (pop : 75) 80 80 60 60 38,5 40 % A-MAS bd4 (pop : 542) 40 36,3 25,1 20 20 7,7 100 7,7 0,9 0 475-450 % 450-425 425-400 400-375 A-MAS bd3 0 100 (pop : 182) 80 80 60 60 38,4 40 100 475-450 % 450-425 425-400 0,5 400-375 A-MAS bd3/5 100 (pop : 136) 80 60 60 40 40 0 15,4 (pop : 1169) 56,6 20,8 475-450 % 425-400 425-400 400-375 0 400-375 (pop : 210) 19,1 20 13,8 450-425 450-425 A-MAS bd6 3,7 475-450 400-375 71,9 0 80 20 425-400 A-MAS bd5 20 4,6 0 % 450-425 40 18,1 20 475-450 6,1 7,5 1,6 475-450 450-425 425-400 400-375 Fig. 9 : Évolution de la fréquence des différents types de bords d’amphores de Marseille à Lattes (475-375). que le développement de ce nouveau type est à la fois progressif et rapide. En effet, il constitue déjà plus de la moitié des formes identifiées dans le dernier quart du Ve s., pour ensuite représenter près de 72 % des effectifs au début du IVe s. (fig. 8). Ces bords sont associés à des amphore de type a-mas 3, voire au type a-mas 4 pour les exemplaires les plus récents. De même, les bords a-mas bd6, à lèvre triangulaire à méplat supérieur horizontal, correspondent en majorité à des amphores de LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 80 A-MAS bd2 % 70 80 60 56,2 50 50 40 40 30 30 20 20 10 5,7 0 475-450 10,1 450-425 425-400 400-375 A-MAS bd3 % 80 60 60 37,5 450-425 4,5 0 475-450 425-400 400-375 A-MAS bd5 68,6 70,8 73,6 45,4 450-425 24,2 20 13,3 10 3,2 % 30 22,4 20 425-400 400-375 A-MAS bd4 % 16,2 10 5,4 0 80 70 70 60 60 475-450 450-425 425-400 400-375 A-MAS bd6 % 50 50 41,8 40 40 38,2 31,7 30 30 20 0 475-450 4,4 40 30 10 9,2 50 44,4 40 19,1 0 70 50 44,4 10 1,7 70 80 A-MAS bd3/5 % 70 60 80 463 19,7 20 11,1 10,2 6,2 475-450 450-425 425-400 7,5 4,3 400-375 Zone 1 (pop : 1296) 10,7 10 0 21,6 1,5 475-450 1,1 450-425 3,9 425-400 400-375 Zone 27 (pop : 820) Fig. 10 : Évolution comparée de la fréquence des différents types de bords d’amphores de Marseille à Lattes (zones 1 et 27) (475-375). 464 ÉRIC GAILLEDRAT 12,2 1 11 2 12 3 17 4 Fig. 11 : Amphores de Marseille (v. 475-450). type a-mas 4. La chronologie de ces bords de type 6 témoigne ainsi d’un développement préférentiel durant le IVe s. (Py et al. 2001, p. 163-164). Leur date d’apparition est néanmoins plus ancienne, dans le troisième quart du Ve ou, plus sûrement, autour de -425 (fig. 21, n°1 à 5), tandis qu’on assiste à leur lente progression durant le dernier quart de ce même siècle. Les taux ne deviennent véritablement significatifs que dans le premier quart du IVe s., avec 19 % des bords d’amphores massaliètes. Ce panorama global qui semble cohérent, non seulement avec les données déjà fournies par le site mais encore avec le cadre typochronologique établi par ailleurs, est néanmoins susceptible de variations de détail. Plus précisément, il apparaît une nouvelle fois qu’un regard porté conjointement (et de manière synchrone) sur les zones 1 et 27 met en lumière certaines dissemblances quant à la composition même des assemblages à l’intérieur de cette catégorie que constituent les amphores de Marseille (fig. 10). En effet, une première différence peut être observée durant l’intervalle -475/-450, avec une répartition assez bipolaire entre les type a-mas bd3/5 dans la zone 1 et a-mas bd2 dans la zone 27, les bords de type a-mas bd3 étant en revanche répartis de manière sensiblement égale. Toutefois, la relative faiblesse de l’échantillonnage pour cette période incite à la prudence (fig . 5). En revanche, les différences sont beaucoup plus nettes durant le troisième et a fortiori le dernier quart du Ve s. Entre -450 et -425, elles sont toutefois peu soulignées ; tout au plus peut-on constater une meilleure distribution des bords a-mas bd4 dans la zone 1 (41 %) par rapport à la zone 27 (31 %). De même les bords a-mas bd3/5 sont mieux représentés dans la première (19 %) que dans la seconde (9%). Concernant les autres variantes, les écarts semblent plus minimes (inférieurs à 10 %) de sorte qu’aucune autre tendance claire ne se dégage. Pourtant, il est symptomatique de constater que certains décalages observés, avec prudence il est vrai, pour le deuxième quart du Ve s. se voient en réalité confirmées par les données de l’intervalle -450/-425. Ainsi, on retrouve towujours plus de bords a-mas bd2 dans la zone 27 que dans la zone 1, et l’inverse en ce qui concerne les bords a-mas bd3/5. Enfin, bien qu’étant représentés par ailleurs, les bords a-mas bd5 font leur apparition de manière privilégiée dans la zone 27. Plus encore, l’impression qu’existe un faciès propre à l’un et l’autre de ces deux quartiers se voit accentuée par les données disponibles pour la fin du Ve s. En effet, les tendances principales soulignées pour le quart de siècle précédent se voient ici largement amplifiées. Ainsi, les amphores possédant un bord de type a-mas bd4 connaissent bel et bien une faveur particulière dans la zone 1 (38 %) au regard de la zone 27 (10 %) ; à l’inverse, les amphores munies d’un bord de type a-mas bd5 sont largement mieux représentées dans la zone 27 (68 %) que dans la 1 (45 %). Dans le même temps, les types a-mas bd3 et a-mas 3 bd3/5 sont à la fois minoritaires et répartis de manière identique. L’un comme l’autre renvoient à des formes que l’on pourrait alors qualifier de vieillissantes, dont la diffusion s’achève précisément durant cette période, un arrêt de la production un peu avant (v. -425) pouvant être envisagé (Py et al. 2001, p. 142). Durant une phase caractérisée sur le plan typologique par la prédominance générale des bords de type a-mas bd5 et a-mas bd4 (fig. 7), une réelle « préférence » pour un type d’amphore particulier existe donc dans chacune des zones évoquées. Il s’agit là d’un point qui mérite explication : en effet, une telle répartition différenciée peut d’autant moins être fortuite qu’elle présente, on l’a vu, une certaine cohérence d’une phase à l’autre. Dès lors, on peut s’interroger sur la signification réelle de cette dissemblance perçue en termes typologiques. Autrement dit, s’agit-il là oui ou non d’une variable liée à la morphologie générale de forme des amphores ? Cela est probable, pour ne pas dire certain, compte tenu du caractère très normalisé de ces productions massaliètes (Sourisseau 1997, p. 35). On peut ainsi imaginer une répartition préférentielle (mais non exclusive), avec d’un côté (zone 1) des amphores a-mas 2B munies de bords majoritairement de type 4 et de l’autre (zone 27) des amphores a-mas 3 avec des bords de type 5 ou 3/5, plus rarement de type 6. Bien évidemment, il n’existe pas d’exclusion d’une zone à l’autre, et certains ensembles significatifs nous invitent à nuancer cette apparente partition du répertoire. Ainsi dans la zone 1, un ensemble daté des environs de -450 (Us 53294) et correspondant semble-t-il à un dépotoir lié à la destruction d’une pièce voisine utilisée comme LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 465 13,6 12 6 1 14,2 17,2 7 2 13,8 11,5 3 8 10,8 11,4 4 9 11 0 1 cm 5 10 12,2 5 Fig. 12 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 2. réserve, a livré un lot d’amphores presque exclusivement constitué de produits marseillais. Parmi ces derniers, qui comprennent un minimum de 48 individus, la part des éléments en position résiduelle semble minime. Tandis que de rares bords a-mas bd2 sont présents, près d’un tiers des individus correspondent à des exemplaires de a-mas bd4, un autre tiers étant représenté par des bords de type a-mas bd3/5 ou bd5 (fig. 22 et 23). De tels ensembles invitent également à mettre en avant la notion de contemporanéité partielle des types, encore de mise dans le dernier quart du Ve s. (fig. 24 à 34). De manière plus générale, la documentation lattoise ne laisse en effet aucun doute quant à l’existence, à un même moment, de différents types d’amphores massaliètes. Concernant ces dernières, le postulat est donc celui d’un aspect relativement varié des modèles existant au milieu ou dans la seconde moitié du Ve s. (fig. 7). S’il est parfois possible, voire 10 souhaitable, d’invoquer l’aspect résiduel de tel ou tel type dans des contextes plus récents, la base statistique disponible et l’homogénéité des ensembles utilisés montre en tout cas une évolution typologique de ces productions qui ne se résume pas à la simple succession de types distincts (4). Si l’hypothèse d’une différence de faciès entre les deux quartiers lattois évoqués plus haut est malgré tout valide sur la plan statistique, les raisons d’une telle différence demeurent pour le moins délicates à expliquer. Il faut bien avouer que les arguments font ici défaut, car on se trouve là face à un phénomène qui pose non seulement la question des choix manifestement opérés en termes de consommation, mais encore celle de la coexistence à un moment « T » de modèles amphoriques distincts, autrement dit de productions clairement individualisées au sein même de la cité phocéenne… et potentiellement individualisables par les 466 ÉRIC GAILLEDRAT 12 12,4 1 8 12,6 13,5 2 9 12,2 11,6 3 12,6 0 1 5 10 cm 4 10 12,5 12 5 13 6 13 7 11 Fig. 13 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 3/5 (n°1 à 10), amphore complète de type a-mas 2A (n°11). E :1/5 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 13 467 11,2 8 1 15,2 12 9 13,5 2 14 10 11,4 3 11,6 11 4 11 11,6 12 5 13 13,5 13 15 6 13 0 1 5 10 cm 7 Fig. 14 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 3. 14 468 ÉRIC GAILLEDRAT 11,4 12 1 8 12,6 13,2 2 9 13,2 12,6 3 10 12,6 12,4 4 14,5 11 13,2 5 12 0 1 5 10 12 13 cm 6 16 7 Fig. 15 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 3. 13 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 15 469 12,5 1 13 8 12,2 2 13,4 9 3 14,8 12,4 10 4 13 11 5 11 14 11 6 12,8 0 cm 1 5 12 10 11 7 Fig. 16 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 4. 13 470 ÉRIC GAILLEDRAT 14 12,6 1 8 13,2 13,2 2 14,2 9 13 3 12 10 13,2 4 11 11,2 11,4 5 12,4 12 12 6 13 13,8 14 0 7 1 5 10 cm Fig. 17 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 4. 14 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 13 471 12,5 1 12,4 7 11,4 2 13,2 8 11,4 3 13,6 9 12 4 12,5 10 12,2 11 5 11,2 10,4 0 1 cm 5 12 10 11,8 6 13 Fig. 18 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 4. 472 ÉRIC GAILLEDRAT 15 11,6 8 1 10 13,2 9 2 10,2 13,2 10 11,6 3 12,8 11 12 4 14 12 11,6 5 14,6 13 6 13,8 11,2 0 1 5 10 cm 7 Fig. 19 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 5. 14 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 12 473 12,8 6 1 12,6 13,5 2 13,2 7 14 8 13 3 14,4 9 4 13 13,2 0 1 5 10 cm 5 Fig. 20 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 5. 10 474 ÉRIC GAILLEDRAT 12 1 12,8 2 14,6 3 16 4 14 5 6 0 1 5 10 cm Fig. 21 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 6 (n°1 à 5) ; graffite incisé après cuisson (n°6). consommateurs, fussent-ils indigènes. Dans un cas comme dans l’autre, on admettra implicitement que la coexistence de ces divers modèles reflète nécessairement quelque chose d’autre que la simple fantaisie du potier, qu’il s’agisse d’une différence de contenu ou, plus simplement encore, d’une différence d’atelier. On voit à l’évidence les enjeux d’un tel questionnement en termes de structure de la production, voire des réseaux de diffusion. Si le contenu semble ne pas avoir varié, en ce sens que l’immense majorité des amphores de Marseille était poissée et destinée à conditionner du vin (Bertucchi 1992 ; Sourisseau 1997), il n’est pas impossible que l’existence d’emballages visuellement distincts ait été destinée à identifier des crus particuliers, sans que cela préjuge nécessairement d’une quelconque différence de qualité. Pour le moins, il semble bien qu’il existât à Marseille à date récente plusieurs variétés de vin (Bertucchi 1992, p. 202), aussi une telle hypothèse pour les périodes plus anciennes n’est-elle pas à exclure. De même, on peut envisager que des propriétaires fonciers marseillais aient, sinon développé eux-mêmes une activité potière, du moins été en relation privilégiée avec telle ou telle officine fabriquant les amphores. Dans ce cas, une individualisation de leur production a pu se faire par le choix de formes spécifiques. Celles-ci n’en demeurent pas moins parentes, dans le cadre d’un « schéma » typologique commun à l’ensemble des variantes. Ce schéma s’accommode en outre de caractéristiques physiques communes à l’ensemble de la production marseillaise (la typique pâte micacée) qui permettaient sans nul doute de reconnaître les productions de Massalia sur n’importe quel marché de Méditerranée ou d’ailleurs. Il est acquis que la production et la commercialisation du vin représentait une des bases de l’économie massaliète (Clavel-Leveque 1977 ; Bertucchi 1992 ; Py 1999b). De fait, la question du degré de contrôle exercé par la cité, tant au niveau de la production que de la diffusion de ses produits, apparaît comme fondamentale. Reste que les rapports entre le public et le privé, les structures de la propriété foncière, ou encore les liens entre la sphère de production agricole et celle de l’activité potière constituent ici autant de sujets d’interrogation, d’autant plus délicats à appréhender qu’ils sont susceptibles d’avoir évolué dans le temps. Pour en revenir à ce qu’il faut bien considérer comme un approvisionnement distinct des deux quartiers de Lattes évoqués plus haut, la seule différence constatée au niveau des amphores massaliètes peut donc refléter la volonté expresse de consommer tel vin plutôt qu’un autre. Une telle variation doit évidemment être mise en parallèle avec les remarques formulées quant à la diversité plus ou moins importante du panel amphorique, avec notamment cet accueil différencié réservé aux amphores grecques (non massaliètes), puniques et surtout ibériques (fig. 4). En l’état, l’idée de choix de consommation distincts semble donc la plus plausible, ce qui va dans le sens d’autres observations réalisées que ce soit sur la vaisselle de cuisine (Curé, dans ce volume), les macro-retes végétaux (Alonso, Rovira, dans ce volume) ou encore l’ichtyofaune (Piques, dans ce volume) (5). Tout aussi intéressant est le fait que ces différences, constatées pour la seconde moitié du Ve s., s’estompent considérablement au LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 475 12,8 12 1 13,4 7 13,6 8 2 12,8 13,8 3 9 12,8 14,2 4 13,8 10 12,2 5 13 11 13,8 0 1 5 10 cm 6 12 Fig. 22 : Amphores de Marseille ; mobilier de l’Us 53294 (v. 450). Bord de type 2 (n°1), bords de type 3/5 (n°2 à 10), bords de type 5 (n°11 et 12). 476 ÉRIC GAILLEDRAT 12 12,2 1 12,2 7 11,6 2 14,6 8 13,4 3 14,2 9 12,4 4 10 12,4 12 5 14,4 11 12 13 6 0 1 5 10 cm Fig. 23 : Amphores de Marseille ; mobilier de l’Us 53294 (v. 450). Bords de type 4 (n°1 à 10), bord de type 4 avec graffite sur le col (n°11), marque peinte (n°12), graffite incisé après cuisson (n°13). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 13 477 14,2 8 14 1 11 9 13,4 2 12,4 10 13,6 3 14,2 11 12,6 4 14,8 12 13,4 5 12 13 12,4 6 11,8 14 11,6 0 1 5 10 cm 7 15 Fig. 24 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 2 (n°1 à 5) ; bords de type 3 (n°6 à 12), bords de type 3/5 (n°13 à 15). 478 ÉRIC GAILLEDRAT 11 11 1 8 11,4 11,4 2 9 11,6 10,8 3 10 12,8 13,6 4 11,8 11 13,6 5 12 12,8 12,2 6 12,2 13 14,4 7 0 1 5 10 cm Fig. 25 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4. 14 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 13,2 479 13,4 8 1 13,6 13,4 9 2 12,8 13,4 3 10 11 13,4 4 11 13,4 13,6 5 13,4 12 12,8 6 11,2 0 1 5 10 cm 7 Fig. 26 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4. 13 480 ÉRIC GAILLEDRAT 12,8 1 11,6 2 14,2 3 11,6 4 13 5 11,6 6 0 1 5 10 cm Fig. 27 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4. début du siècle suivant. En effet, dans le premier quart du IVe s. (fig. 35), l’image fournie par les zones 1 et 27 est pour ainsi dire équivalente et rend logiquement compte du faciès global du site pour cette période. Cela se traduit alors par la très large prédominance des bords de type a-mas bd5, ceux de type a-mas bd6 étant également présents, bien qu’à un niveau moindre. Tous deux correspondent à des amphores a-mas 3 ou (plus certainement) a-mas 4. Enfin, durant ce quart de siècle, quelques bords a-mas bd4 sont encore présents, mais doivent être considérés comme résiduels. De fait, l’homogénéisation du faciès des zones 1 et 27 ne reflète pas tant un choix de consommation ou une logique d’exportation spécifique en direction de Lattes que la structure même de la production d’amphores à Marseille durant cette période. Le type a-mas 4 devient en effet le standard en vogue au IVe s., dans un contexte qui semble marqué par un accroissement global de la production. Il est certes un peu vain de vouloir chiffrer précisément les quantités de vin massaliète ; toutefois, les estimations réalisées à partir des trouvailles sous-marines tendent à confirmer l’impression d’un essor, précisément aux IVe-IIIe s. (Long 1990, p. 49). Parallèlement, le caractère massif des exportations de vin en direction de Lattes a été légitimement souligné pour cette période (Py 1999b). De la sorte, l’idée qu’une véritable « production de masse » se met en place à ce moment s’accommode assez bien de ce qui constitue, semble-t-il, une standardisation accrue des conteneurs amphoriques. Il serait évidemment abusif de dire qu’aux VIe-Ve s. cette même production ne présentait pas de caractère massif ; tout au plus peut-on dire que le IVe s marque effectivement une nouvelle étape dans le développement de la viticulture massaliète, entraînant le franchissement d’un palier quantitatif. Or, une autre nouveauté intervient précisément à la fin du Ve s., à savoir la présence de timbres imprimés, qui correspondent semblet-il à un système de marquage annuel (Bertucchi 1992, p. 154-171 ; Py et al. 2001, p. 209-231). Celui-ci fonctionnerait jusqu’au IIIe s., époque à laquelle intervient un nouveau système, caractérisé quant à lui par la présence de timbres doubles « dont certains pourraient correspondre à des abréviations de noms propres » (Bertucchi 1992, p. 167). L’hypothèse, reprise et confortée par M. Py, pose en revanche la question du sens qu’il faut attribuer à ces marques : « les figurations en question devaient correspondre à des personnes physiques (magistrats, négociants…) ou peut-être morales (fabriques, entreprises commerciales… ». L’auteur y voit un argument permettant de reconnaître au IIIe s. « une rupture majeure dans la gestion de la production et de l’exportation du vin de la cité » (Py et al. 2001, p. 216). Implicitement, cela suppose que le système de marquage antérieur, qui apparaît donc à la fin du Ve s., témoignerait quant à lui d’une certaine mainmise de l’état, peut-être moins au niveau de la production qu’à celui du conditionnement et de l’exportation. à côté de rares marques peintes souvent indéchiffrables (fig. 23, n°12 ; fig. 28, n°1 ; fig. 34, n°1) mais qui révèlent parfois des inscriptions composées de un ou deux caractères, possiblement des initiales évoquant des anthroponymes (fig. 32, n°5), on trouve une série de graffites réalisés après cuisson qui correspondent pour l’essentiel à des unités de mesure (fig. 21, n°6 ; fig. 23, n°11 et 13 ; LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. fig. 28, n°2), plus rarement à des lettres isolées (fig. 32, n°7). Les timbres ne fsont attestés qu’à partir du dernier quart du Ve s. Les exemplaires recensés, à savoir des marques en creux comportant une lettre isolée non inscrite dans un cartouche (fig. 33, n°9 ; fig. 34, n°2 à 5) appartiennent tous à la série « A1 » de M. Py (Py et al. 2001, p. 217). 12,3 481 Compte tenu du contexte évoqué précédemment, à savoir un accroissement global de la production à la charnière des Ve-IVe s., accompagné d’une standardisation plus poussée des modèles amphoriques, l’apparition du timbrage semble presque logique, et peut effectivement être interprétée comme reflétant la mise en place d’un système très structuré, ou pour le moins son renforcement, à la hauteur des enjeux économiques que cela représentait pour la cité. Ceci étant, interpréter l’évolution du IIIe s. en termes d’émergence d’une classe nouvelle de producteurs ou de négociants (Py et al. 2001, p. 218, note 17) n’est pas indispensable, et l’on peut très bien imaginer que le système annuel « anonyme » cède alors la place à un système « nominal » lié plus simplement à une magistrature. 3.2. Les amphores étrusques 0 1 5 1 10 cm 12,4 2 Fig. 28 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Amphores de type a-mas 3 associées à des bords de type 5. Omniprésent durant les premiers temps de l’histoire du site, ce mobilier tend à disparaître rapidement après -450 pour devenir sporadique après -425 (fig. 3). De ce fait, et compte tenu des réserves émises quant au caractère probablement résiduel d’une partie de la documentation disponible pour le deuxième quart du Ve s., l’échantillonnage disponible est somme toute relativement faible pour la période pris en compte, conséquence logique de l’accroissement des importations en provenance de Marseille et, plus généralement, de la disparition progressive du courant étrusque en Gaule méridionale. Il n’en demeure pas moins que ces produits représentent, par ordre d’importance, la deuxième catégorie d’amphore présente à Lattes au Ve s. Les référents typologiques permettent d’établir un lien assez direct entre la morphologie des bords et la forme générale de l’amphore (Py 1985 ; Dicocer, p. 28-29). L’immense majorité des amphores étrusques présentes à 482 ÉRIC GAILLEDRAT 12,5 11,4 1 8 13 11,2 9 2 12,4 12 10 3 11,6 15 11 4 11,4 14 5 12 12,8 12,8 6 13 11,2 12,8 7 0 1 5 10 cm Fig. 29 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5. 14 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 14,2 483 15 6 1 13,5 12,2 7 13 8 2 12,5 12 9 3 12 14,6 10 11,2 4 11 12 11 0 1 5 10 cm 5 Fig. 30 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5. 12 484 ÉRIC GAILLEDRAT 11,4 14,2 1 7 12,8 15 2 8 11,8 12,2 3 9 11,8 12,8 10 4 12,4 13,6 11 5 12,8 11,2 6 0 1 5 10 cm Fig. 31 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5. 12 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 485 12,2 12 1 13,2 4 13 2 13,4 5 13,4 3 0 1 5 10 cm 6 7 Fig. 32 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5 (n°1 à 4 et n°6), bord de type 5 avec marque peinte « DB » ou « AB » sur le col (n°5), col avec graffite « X » incisé après cuisson (n°7). 486 ÉRIC GAILLEDRAT 11,6 13,2 4 13 1 11,2 5 14 2 12,4 6 12,5 3 11,8 7 11,8 9 0 1 5 10 cm 8 Fig. 33 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 6 (n°1 à 8), bord de type 6 avec timbre en creux sans cartouche « F » sur le col (n°9). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 1 0 1 5 2 4 10 487 3 5 cm 6 Fig. 34 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Marque peinte (n°1), timbres en creux sans cartouche « H » (n°2), « K » (n°3), « L » (n°4), « M » (n°5), fond d’amphore de type a-mas 3 (n°6). Lattes appartient au groupe de pâte « A » de G. Marchand (Marchand 1982) caractérisée par une pâte brune à brun-rouge, à cœur gris et recélant de nombreuses inclusions minérales d’origine volcanique (augite), la surface extérieure étant fréquemment recouverte d’un engobe blanc crème, production attribuée à la zone de Pyrgi / Cerveteri. Sans pour autant permettre une identification absolue, la reconnaissance des types de pâte autorise à elle seule une approche typologique globale de ces productions, par grandes catégories. Ainsi, les amphores de type a-etr 4 et 4A présentent régulièrement une pâte de type A, tandis que celles de type a-etr 3C possèdent pour l’essentiel des caractéristiques qui sont celles du groupe de pâte « B » de G. Marchand, soit une pâte rouge-orangée, souvent à engobe blanchâtre ou crème. Enfin, les amphores de type a-etr 5 sont réalisées dans une pâte sableuse blanchâtre ou jaunâtre tribuée aux ateliers de Vulci, type « C » du même auteur (fig. 36 et 37). Un premier groupe typologique est constitué par les amphores de type a-etr 3C. Celles-ci se caractérisent par des bords à lèvre en bourrelet allongé (fig. 38, n°1 et 2 ; fig. 39, n°1 à 8). Bien que caractéristique de la seconde moitié du VIe et du Ve s., ce type à chronologie large est régulièrement présent dans des niveaux du début IVe s. de Lattes, faisant penser que sa production a pu perdurer jusqu’à ce moment (Py et al. 2001, p. 20). Les niveaux du Ve s. explorés récemment permettent de préciser la répartition chronologique de ce type. Finalement peu représentée sur le site avant -450, cette forme est mieux représentée dans le troisième quart de ce siècle ; encore présente durant le quart de siècle suivant, elle diminue en revanche assez fortement par la suite, sa présence dans les niveaux du premier quart du IVe s. étant toutefois encore avérée. Les amphores a-etr 4, à bord en amande (fig. 38, n°3 à 14 ; fig.40, n°1 à 18), constituent de loin le type le mieux représenté à Lattes. Largement prédominantes avant -450 (85 % des bords d’amphore étrusques), leur fréquence diminue par la suite, en particulier durant le troisième quart du Ve s. Elles sont malgré tout encore bien représentées après -425 et jusqu’au début du IVe s, même si les taux importants atteints à ce moment doivent alors être relativisés en fonction de la faible représentation globale des produits étrusques. à noter la présence d’un exemplaire complet daté du dernier quart du Ve s., réalisé dans une pâte inédite (Py et al. 2001, p. 24 et n°36, p. 26). Le type a-etr 4A, à bord en bandeau, semble quant à lui faire son apparition aux alentours de -450, et ne connaît un réel développement que dans le dernier quart du Ve s. où il constitue 488 ÉRIC GAILLEDRAT 13,8 12,8 1 12,6 7 11,8 2 14,6 8 3 14 15,6 9 4 12,2 12,8 0 11,6 1 5 10 12,4 5 10 cm 11 13,4 6 12 Fig. 35 : Amphores de Marseille (v. 400-375). Bord de type 4 (n°1), bords de type 5 (n°2 à 12). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 489 100 % 100 % 80 A-ETR 3C (éléments) (pop : 246) 80 60 60 40 40 30,4 20 19,8 20 0 475-450 (pop : 67) 450-425 (pop : 90) 425-400 (pop : 36) 400-375 (pop : 10) 10,7 0 475-450 A-ETR 9,9 450-425 425-400 400-375 A-ETR autre A-ETR 5 A-ETR 4A 100 % A-ETR 4 A-ETR 3C Fig. 36 : Répartition typologique des différents types d’amphores étrusques à Lattes (475-375). plus de 43 % des bords d’amphores étrusques, ce qui encore une fois doit être compris à la lumière d’une population statistique particulièrement faible pour cette période (fig. 38, n°15 ; fig. 40, n°19 ; fig. 42, n°1 et 2). Enfin, les amphore de type a-etr 5 à bord en bourrelet épais, sont peu abondantes à Lattes (fig. 39, n°9) ; elles sont néanmoins représentées de manière sensiblement équivalentes entre le deuxième quart du Ve et le premier quart du IVe s. av. n. ère. 3.3. Les amphores grecques Sous ce terme générique, qui exclut évidemment les séries massliètes, sont rassemblées les quelques productions de Grèce ou de Grande-Grèce attestées sur le site. Peu nombreuses, ces amphores ne correspondent pas pour autant à des productions qui arriveraient là de manière à la fois épisodique et quelque peu aléatoire, au milieu de cargaisons principalement constituées d’autres conteneurs. La variété d’origine est en effet peu importante (fig. 41, n°1 à 8 ; fig. 42, n°3 à 5) et il existe au sein de cet ensemble une production largement plus représentée que les autres, production aisément reconnaissable compte tenu de son homogénéité, à la fois typologique et technique. Il s’agit d’une production à pâte fine et très bien cuite de couleur orangée à brique, avec une surface lissée de couleur brique à marron clair. Finement micacée (mica doré), la pâte comporte peu d’inclusions visibles dans la tranche, hormis de rares particules calcaires associées à de fines vacuoles. Ces caractéristiques évoquent 80 A-ETR 4 (éléments) (pop : 731) 77,4 73,9 60 57,1 62,3 40 20 0 100 475-450 % 450-425 425-400 400-375 A-ETR 5 (éléments) (pop : 120) 80 60 40 20 0 14,3 475-450 9,3 450-425 4,7 425-400 9,9 400-375 Fig. 37 : Évolution de la fréquence des principaux types d’amphores étrusques à Lattes (475-375). 490 ÉRIC GAILLEDRAT 13,5 16 8 1 13,5 19,2 9 2 14 15 10 3 14 14 11 14 4 14,5 12 16 5 13 14 14 6 13,5 0 1 cm 7 5 14 10 17 15 Fig. 38 : Amphores étrusques (v. 475-450). Amphores de type a-etr 3C (n°1 et 2), amphores de type a-etr 4 (n°3 à 14), amphore de type a-etr 4A (n°15). LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 15 1 15 2 13 3 14 4 15 5 15 6 17 7 17 491 des productions nord-égéennes indéterminées (Sourisseau 1997, p. 154) ou, plus sûrement encore, celles des ateliers du groupe « MiletSamos » (Sourisseau 1997, p. 139-146). Sur le plan typologique, les exemplaires lattois sont caractérisés par des bords en amande inclinés vers l’extérieur et formant parfois bandeau (fig. 41, n°3 à 6 et n°8). Ces éléments de forme, ainsi qu’une amorce de profil reconstituable pour un exemplaire daté de la fin du Ve s. (fig. 42, n°6) tendent à confirmer l’attribution de la série en question au groupe « Milet-Samos », sans qu’il soit possible d’aller plus avant dans l’identification du ou des centres producteurs. La forme est en effet celle d’une amphore à col haut à profil légèrement concave et divergent, anses hautes coudées à section ovale attachées sous le bord, proche du type a-gre Sam4/Mil2 (équiv. « type 2 » de Sourisseau, daté de la première moitié du Ve s.) ou plus sûrement du type a-gre Sam5 (équiv. « type 3 » du même auteur, de la seconde moitié du Ve s.) (Sourisseau 1997, p. 140) (fig. 41, n°7). L’ensemble se rattache en tout cas à un même groupe même groupe, ici présent entre le deuxième et le troisième quart du Ve s. Dans le même temps sont présents quelques fragments caractérisés par une pâte très voisine de celle venant d’être décrite, mais présentant une surface de couleur gris-brun, recouverte d’une fine pellicule blanchâtre. Pour l’heure, aucun bord appartenant à ce groupe de pâte n’est attesté parmi le mobilier du Ve s. de Lattes. Ces caractéristiques physiques évoquent en tout cas de manière plus précise les productions samiennes (Sourisseau 1997, p. 144). Les amphores corinthiennes sont encore plus rares parmi les séries lattoises. Quelques fragments de panse, sans aucun élément typologique identifiable, peuvent néanmoins être attribuées à des amphores a-gre CorA1. La pâte, caractéristique, est de couleur jaunâtre, vacuolée, mêlée d’assez nombreuses inclusions minérales anguleuses ainsi que de quelques particules rougeâtres (chamotte). Il s’agit dans tous les cas de tessons présents dans des contextes du troisième quart du Ve s., peut-être en position résiduelle, même si le type en question est encore bien produit au milieu de ce siècle, voire plus récemment encore (Sourisseau 1997, p. 75-78). Le type a-gre CorB2 ou B3 est en revanche attesté par quelques bords, répartis dans autant de contextes respectivement datés des troisième (fig. 41, n°2) et dernier quart du Ve (fig. 42, n°5) puis du premier quart du IVe s. av. n. ère (Lattara 14, p. 75, n°340) 3.4. Les amphores puniques 8 12,5 9 0 1 5 10 cm Fig. 39 : Amphores étrusques (v. 450-425). Amphores de type a-etr 3C (n°1 à 8), amphore de type a-etr 5 (n°9). Sous ce terme générique d’amphore « punique », il s’agit pour l’essentiel de vases produits dans des ateliers d’Afrique du Nord, groupe « Carthage-Tunis » de J. Ramón (Ramón 1995, p. 256), qui voisinent avec des productions andalouses, groupe « Baie de Cadix» du même auteur (Ramón 1995, p. 258) et quelques fragments provenant des ateliers d’Ibiza. La proportion entre ces différentes séries n’est pas quantifiable, eu égard à l’extrême rareté des éléments de forme conjuguée à la rareté même des fragments reconnus comme étant issus de récipients puniques. Reste l’existence de quelques bords, uniquement attestés dans des contextes du premier quart du IVe s., qui témoignent de la 492 ÉRIC GAILLEDRAT 14 15 10 1 15 15,8 11 2 15 15 12 3 16 15 4 13 14 15 5 16 14 15 0 6 1 5 10 15 cm 14 16 7 16 14 19 17 8 14 18 19 9 Fig. 40 : Amphores étrusques (v. 450-425). Amphores de type a-etr 4 (n°1 à 18), amphore de type a-etr 4A (n°19). 18 LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 11,5 493 11,5 1 9 14 13 2 10 14 11 12 3 15 12 13,5 4 15 13 12,5 5 14 14,5 16 6 15 13,2 14 7 16 16 17 0 1 5 10 cm 8 15 18 19 20 Fig. 41 : Autres amphores (v. 450-425). Amphores grecques indéterminée (n°1), a-gre CorB2 (n°2), groupe « Milet-Samos » (n°3 à 6 et 8), a-gre Sam5 (variante) (n°7) ; amphores ibériques (n°9 à 19) ; amphore punico-ébusitaine a-pe 12 (n°20). 494 ÉRIC GAILLEDRAT présence des types a-pun D1b et a-pun D2 (non illustrés). Pour les décennies antérieures, l’information est encore plus mince. De manière quelque peu paradoxale, compte tenu de l'extrême faiblesse numérique des productions punico-ébusitaines, un bord d'amphore type a-pe 12 est néanmoins présent dans un contexte du troisième quart du Ve s. (fig. 41, n°20). Ce fragment présente la caractéristique pâte ébusitaine de couleur beige clair, tendre, finement micacée (mica blanc) et comportant de petites inclusions calcaires visibles à l'œil nu. La forme correspond au type 1.3.2.3 de J. Rámon (Rámon 1995, p. 172 et fig. 145, p. 508-509), caractéristique de la seconde moitié du Ve s. et peu diffusé en dehors de la Catalogne (6). 3.5. Les amphores ibériques Les productions importées au Ve s. en Languedoc et, plus généralement, sur les rivages du Midi de la Gaule, proviennent dans leur immense majorité de l’aire catalano-valencienne (Gailledrat 2004 ; Gailledrat 2004a). Les typologies existantes butent toujours sur un certain nombre de difficultés, notamment liées à l’apparente homogénéité de ces productions et au manque de référents liés aux ateliers de production. Ces problèmes d’identification sont en outre accentués par la grande fragmentation du matériel, paramètre souvent inhérent à la documentation issue de contextes d’habitat. Le matériel de Lattes échappe d’autant moins à cette règle que cette catégorie de mobilier y est peu abondante et renvoie au final l’image d’arrivages relativement peu diversifiés (fig. 41, n°9 à 19 ; fig. 42, n°7 à 16). En effet, à une apparente diversité typologique largement induite par la variabilité de détail des profils de bords, s’oppose l’image de « familles » de productions relativement proches les unes des autres, tant sur le plan technique que morphologique, tel que cela a déjà été observé par ailleurs (Sourisseau 2004). Plus généralement, Lattes ne fait que refléter une situation propre aux régions sises à l’est de la zone Orb/Hérault. En effet, cette région constitue à l’âge du Fer une interface, à la fois commerciale et culturelle, avec le monde ibérique. Conséquence de cette intégration dans des réseaux d’échange méridionaux, les importations en provenance de la Péninsule sont logiquement plus abondantes en Languedoc occidental et Roussillon. Le Languedoc oriental et la Provence relèvent alors d’un autre schéma, où ces apports sont à la fois plus limités et plus ciblés, à la fois dans le temps et l’espace. De fait, les amphores ibériques présentes à Lattes au Ve s. sont trop peu nombreuses pour autoriser une approche typo-chronologique précise. Ceci étant, plusieurs remarques peuvent être formulées, à la fois en ce qui concerne les formes et l’origine géographique de ces productions. En premier lieu, la distinction opérée à partie des bords n’a guère ici de valeur heuristique, dans la mesure où il est pour ainsi dire impossible d’établir un lien clair entre profil de la lèvre et forme générale du vase. Par ailleurs, aucune tendance claire ne se dégage du seul examen des bords : si les profils convergents concaves à lèvre aplatie épaissie (a-ibe bd4d) sont les plus nombreux tout au long de l’intervalle pris en compte, ils ne renvoient pas à une forme générale précise, pas plus qu’ils ne correspondent à une production caractérisée par une pâte aux caractères distincts. En revanche, plus que les bords, le départ du col (lorsque celui-ci est conservé) est plus significatif. Il est alors clair que deux ou trois types principaux, attestés dans l’ensemble du monde ibérique nord-oriental, sont ici présents. Cela est du moins le cas pour la seconde moitié du Ve s., où l’on pensera notamment aux type II (à profil sinueux et col tronconique), III (à profil sinueux et épaulement marqué), voire au type IV ( à profil cylindroïde) (Gailledrat 2004a, p. 374). L’identification est rendue vraisemblable à la fois par l’inclinaison du col et la plus ou moins grande étroitesse du bord, distinction fondamentale entre les types II et III, tandis que le groupe IV se distingue mal du précédent, du moins sur la base de simples fragments. Le type II est en tout cas attesté à Lattes dans le troisième et dans le dernier quart du Ve s. (respectivement, fig. 41, n°9 et fig. 42, n°7 et 8). Le type III/IV l’est également durant les mêmes périodes (respectivement fig. 41, n° 15 à 18 et fig. 42, n°11 à 15), même si les repères chronologiques actuellement disponibles incitent à ne situer l’apparition du type IV qu’à partir des années -425/-400. Le fait notable est que c’est précisément durant cet intervalle centré sur le milieu du Ve s. que s’opère une certaine diversification dans les approvisionnements qui touchent le Languedoc : aux importations provenant essentiellement du Pays Valencien s’ajoutent alors les premières productions de l’aire catalane dont l’importance va grandissant au cours du IVe s. Si quelques productions sont clairement identifiées, l’aspect souvent très épuré des pâtes et l’homogénéité des techniques mises en œuvre ne permettent pas, la plupart du temps, de proposer une origine géographique précise. Ceci étant, certaines tendances se dessinent, et quelques productions sont désormais assez clairement identifiées (Badie et al. 2000 ; López Seguí 2000), les pâtes attestées en gaule méridionale ayant fait l’objet d ‘une description précise, permettant de définir quatre groupes principaux (Sourisseau 2004, p. 326-329). Le mobilier de la seconde moitié du Ve s. de Lattes témoigne - certes modestement - de l’évolution de ce panorama. Parmi les quelques productions dont l’origine est assurée, celle des ateliers de la zone Alicante/Elche (pâte 1) sont bel et bien présentes en Languedoc dans la seconde moitié du Ve et au début du IVe s. (Sourisseau 2004, p. 329). à Lattes, plusieurs fragments possédant cette caractéristique pâte beige clair à dégraissant calcaire et traces de peignage sur les tessons provenant de l’épaulement du vase, sont ainsi présents entre -425 et -400. Au regard du panorama des importations ibériques en Languedoc et Provence, on note à Lattes la rareté des fragments appartenant au groupe 2 de Sourisseau. En revanche, si le groupe 3 semble plus hétérogène, il convient néanmoins de lui attribuer la majorité des fragments ibériques présents à Lattes durant l’intervalle considéré. De même, les caractéristiques fragments à pâte fine très bien cuite dont la cassure révèle une tranche bicolore ou tripartite (pâte 4, type « sandwich ») correspondent alors pour l’essentiel à des productions catalanes. à l’image des autres groupes, on les retrouve à Lattes à partir du milieu du Ve s. De plus en plus fréquentes dans la seconde moitié de ce siècle, elles témoignent à la fois d’une évolution technique et d’un approvisionnement de plus en plus centré sur le NE de la Catalogne. LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. 495 17,4 15 1 15,2 2 13 3 6 14,5 13 4 13 11 16 5 15 12 12 13 7 15 14 14 8 16 13,5 15 9 10 15 13 16 Fig. 42 : Autres amphores (v. 425-400). Amphores étrusques, type a-etr 4A (n°1 et 2) ; amphores grecques indéterminée (n°3 et 4), a-gre CorB3 (n°5), groupe « Milet-Samos » (n°6) ; amphores ibériques (n°7à 16). 496 ÉRIC GAILLEDRAT D’un point de vue typologique, on note que les amphores à embouchure franchement aplatie, type Vb (Gailledrat 2004) ne sont pas encore représentées durant la période prise en compte. Cette observation va dans le sens de celles réalisées en Catalogne même où cette forme a été largement produite, avec une date d’apparition située dans la seconde moitié du IVe s. (Sanmartí et al. 2004). 4. Conclusion : la place des amphores à Lattes au Ve s. av. n. è. Pour l’intervalle chronologique pris en compte, on retiendra avant tout les chiffres donnés en préambule concernant les taux d’amphores par rapport au total des fragments de céramique. Avec en moyenne plus de 50 %, ce taux se situe à Lattes à un niveau élevé, qui tranche alors de manière assez nette, non seulement avec la situation observée sur les habitats indigènes du Languedoc oriental, mais encore avec celle d’autres gisements du littoral méditerranéen. Pour s’en tenir au Languedoc oriental, sur les oppida gardois de la Vaunage ou encore au Marduel, les taux d’amphores sont largement moindres qu’à Lattes, entre 20 et 30 % du total des fragments de céramique (Py 1990). Concernant ces mêmes sites, on constate par ailleurs un certain décalage chronologique avec ce que l’on observe sur la côte, en ce sens que la période d’arrivée maximale des produits amphoriques vers l’intérieur des terres se situe, non pas dans le troisième mais dans le dernier quart du Ve s. Cet écart tend à montrer que l’augmentation des arrivages sur le littoral ne peut pas être systématiquement et uniquement associée avec une croissance de la demande indigène, entendons par là celle des habitats de l’hinterland. Si les amphores sont bien évidemment acheminées vers l’intérieur des terres depuis ces établissements côtiers dont Lattes fait partie, il faut à l’évidence considérer qu’il ne s’agit pas uniquement de simples portes d’entrée pour les marchandises provenant de Méditerranée, mais de sites qui se caractérisent également par l’existence, sur place, de conditions socio-économiques particulières allant de pair avec des faciès de consommation spécifiques. En fait, le vin (puisqu’il s’agit en grande majorité d’amphores vinaires) est largement, est peut-être avant tout consommé sur place avant d’être acheminé vers l’intérieur. à Lattes, il est pour le moins tentant de restituer cette image. Un phénomène comparable, qui montre la précocité des apports méditerranéens, réside en outre dans l’image fournie par la céramique attique : non seulement plus abondante à Lattes qu’ailleurs, elle y arrive en quantités importantes dès le milieu du Ve s. L’intervalle -450/-400 est alors celui de sa plus grande diffusion, tandis que dans la région nîmoise le pic ne se situe qu’autour de -425/-375 (Py 1990, p. 542-543). Nouveau décalage d’un quart de siècle donc, qui va dans le sens de cette spécificité du faciès littoral, ou pour le moins lattois : vers le milieu du Ve s, le site ne fait pas seulement preuve d’une ouverture précoce aux apports matériels extérieurs, mais témoigne d’une impact particulier de la consommation du vin, les ustensiles pour le boire accompagnant assez massivement le produit contenu dans les amphores. La spécificité du cas lattois, déjà soulignée pour le IVe s. dans le contexte du Languedoc oriental (Py 1999a) mais qui ressort donc pour le siècle précédent, appelle la comparaison avec ce que l’on sait des comptoirs lagunaires proches, qu’il s’agisse d’Espeyran (Barruol, Py 1978) et du Cailar (Py et al. 2002). L’image est ici comparable, en ce sens que le volume des importations y est particulièrement élevé, notamment en ce qui concerne les amphores, présentes en moyenne à Espeyran à hauteur de 60 à 70 % du total des fragments de céramique, et de 70 à 80 % du même total au Cailar (Py et al. 2002 p. 210). Dans le cas du Cailar, réserve étant faite d’un échantillonnage pour l’heure largement moindre qu’à Lattes, cette surabondance du matériel amphorique va de pair avec des taux de céramique attique particulièrement élevés et une rareté de la vaisselle non tournée, dénotant un faciès encore plus « méditerranéen » qu’ailleurs. Globalement donc, une certaine parenté peut raisonnablement être envisagée entre ces trois sites, même si de ces derniers Lattes est celui où les amphores sont proportionnellement les moins nombreuses. Pour s’en tenir à cette catégorie de mobilier, ces établissements littoraux font office de lieux de consommation privilégiés et, dans une mesure qu’il reste à définir, de centres de redistribution dans le cadre de circuits d’échange dirigés vers les habitats de l’intérieur des terres. Or sur ce point, il n’est pas exclu que, d’une place à l’autre, des différences se fassent jour au vu des données disponibles. Dans le cas de Lattes, la question a légitimement été posée de la part qu’il convenait d’accorder à la consommation locale et à celle des produits réacheminés vers d’autres sites demandeurs (Py 1999a et 1999b). Face tout d’abord à la chute des importations constatée dans l’hinterland au début du IVe s., face ensuite à l’accueil toujours important réservé à Lattes au vin de Marseille, a été avancé l’argument d’une « évolution autonome par rapport au monde indigène environnant » expliquant le fait que Lattes « pu se prévaloir d’une réelle indépendance par rapport aux autres agglomérations de la région, du moins à l’époque préromaine » (Py 1999b, p. 658). D’un autre côté, on ne perçoit pas véritablement ce devenir en ce qui concerne les deux autres sites évoqués, à savoir Espeyran et Le Cailar. De fait, s’il est possible d’envisager des destins différents dont les raisons nous échappent, cela ne préjuge pas pour autant de situations de départ qui seraient fondamentalement différentes, l’image obtenue au Ve s. étant en définitive comparable d’un site à l’autre et s’inscrivant a priori dans un schéma cohérent de l’emporia marseillaise en direction de l’Ouest, dont on perçoit alors la marque jusqu’en zone ibéro-languedocienne : à Pech Maho les produits de Marseille progressent régulièrement entre le deuxième quart du Ve et le début du IVe s., passant de 16,6 % à 28,3 % du total des fragments d’amphores (inédit). Ceci étant, et comme un écho à ce devenir différent qui vient d’être évoqué, les taux d’amphore plus élevés constatés à Espeyran et au Cailar peuvent, le cas échéant, traduire un autre phénomène, à savoir une prédisposition plus grande de ces deux sites en tant que « ports » tournés vers le commerce avec l’hinterland. Nier une telle fonction de relais côtier pour Lattes serait évidemment absurde, ne serait-ce qu’en fonction des potentialités offertes par la vallée du Lez et d’habitats, à la fois d’importance et proches comme Sextantio (Castelnau-le-Lez) mais les deux comptoirs évoqués plus LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. haut semblent géographiquement plus aptes à constituer des points d’interface entre la Méditerranée et la région nîmoise, région qui apparaît alors comme un pôle régional prééminent, tant sur le plan politique qu’économique. Si au IVe s., Lattes « apparaît en définitive beaucoup plus comme centre de consommation que comme un centre de redistribution » (Py 1999b, p. 658), la question se pose en des termes sans doute différents pour le Ve s. En tout état de cause, la signification réelle de ces taux élevés de matériel amphorique, constatés à Lattes, Espeyran ou le Cailar, bute sur la difficulté qu’il y a à estimer, au vu du matériel que l’archéologie révèle, la part des marchandises débarquées en ces lieux par les navigateurs méditerranéens. Les amphores retrouvées à Lattes, hormis celles brisées accidentellement à l’occasion d’une manipulation malheureuse, correspondent a priori à des produits consommés sur place, même si l’hypothèse d’un transvasement dans des conteneurs en matériaux périssables (outres) a été envisagée durant un temps (Garcia 1990). De fait, la part des amphores n’ayant « que » transité par Lattes ne peut véritablement être quantifiée. Cet écueil peut en partie être contourné par une analyse plus fine des faciès céramiques propres à chaque site qui reflètent à n’en pas douter des situations plus complexes que ce que laisse entendre le seul regard porté sur les amphores. Ainsi, la place occupée par les catégories dites « minoritaires » que constituent par ordre croissant d’importance les amphores grecques, puniques et ibériques est elle-même symptomatique d’un faciès de consommation original, du moins dans le contexte languedocien. Pour le coup, il s’agit bien d’un reflet direct d’habitudes de consommation locales, dans la mesure où ces mêmes amphores sont pour ainsi dire absentes des habitats indigènes contemporains, entendons par là ceux de l’intérieur des terres. De quel faciès de consommation parle-t-on alors ? L’accueil particulier réservé au vin, et notamment à celui de Marseille, a déjà été souligné, mais d’autres indices trahissent à n’en pas douter une certaine originalité dans les pratiques lattoises. L’idée d’un panorama témoignant d’une demande liée à certains produits non moins spécifiques va alors à l’encontre d’une vision « passive » de l’économie locale. Autrement dit, il s’agit de savoir si les amphores importées à Lattes au Ve s. témoignent de choix opérés localement, ou s’il elles ne font que refléter ce que l’on peut trouver à Marseille à cette époque. Dans ce cas, à côté de la masse des amphores massaliètes qui constituent l’essentiel des cargaisons acheminées depuis la cité phocéenne, quelques autres produits prendraient place d’une manière que l’on pourrait qualifier d’opportuniste. La réalité est sans nul doute plus complexe. En premier lieu, l’importance relative des amphores grecques a été soulignée : leur présence à Lattes s’inscrit en effet dans un schéma de diffusion tout à fait cohérent avec ce que l’on sait des importations grecques à Marseille même (Sourisseau 2001) ou sur les sites provençaux proches. Il a été noté à ce propos que « à partir du premier quart du Ve s. av. J.-C, la forte baisse de la part des amphores grecques importées […] s’accompagne d’une réorganisation des approvisionnements » (Sourisseau 1997, p. 245), tandis que la disparition des amphores dites « corinthiennes B » et l’augmentation du groupe Milet/Samos va de 497 pair avec une présence régulière des amphores corinthiennes A et A’ (ibid). La raréfaction des amphores grecques n’est alors pas synonyme d’une réduction des sources d’approvisionnement, constat qui laisse entrevoir l’existence à Marseille (et par extension dans l’orbite de cette dernière) d’une demande spécifique de vins ou d’huile venant en complément des productions de la chôra massaliote. Il est communément admis que l’amphore massaliète est avant tout une amphore vinaire. Rares sont en effet les témoignages qui attestent d’une autre utilisation (olives, saumures de poisson…) à l’évidence plutôt liées à des réemplois, tandis que l’huile d’olive semble bel et bien absente (Bertucchi 1992 ; Sourisseau 1997). Les travaux menés dans les niveaux aquifères de Marseille ou dans des épaves ont par ailleurs montré la présence généralisée de poix sur l’intérieur de ces récipients, précaution destinée à préserver la qualité du contenu, dans ce cas vin ou conserve de poisson, mais à l’exclusion de l’huile (7). Les amphores du groupe « Milet-Samos » sont présentes dans la cité phocéenne et sur quelques sites proches tels St-Pierre-lesMartigues ou Le Jardin d’Hiver à Arles, essentiellement dans la première moitié du Ve s. Plus rares dans la seconde moitié de ce siècle, elles sont néanmoins encore présentes, toujours à Marseille mais également en Arles (Sourisseau 1997, p. 144). Peu ou pas attestées en Languedoc à la même époque en dehors de quelques sites littoraux tels Lattes, ces productions qui arrivent au milieu de cargaisons essentiellement constituées d’amphores massaliètes sont interprétées comme ayant contenu de l’huile ou du vin (Sourisseau 1997, p. 145). La même remarque s’applique aux amphores corinthiennes « A », mais le caractère vraisemblablement résiduel des fragments mis au jour dans les nivaux du Ve s. de Lattes ne permet guère de prendre en compte ces séries, tandis que les –toujours raresamphores a-gre CorB2 semblent quant à elles avoir plutôt contenu du vin (Sourisseau 1997, p. 99) Les quantités présentes à Lattes sont néanmoins infimes. De la sorte, qu’il s’agisse d’un vin « exceptionnel » au regard de la masse des crus massaliète ou d’huile d’olive dont la consommation ne semble pas s’être développée en milieu indigène, on ne peut considérer ces arrivages comme répondant à une demande languedocienne généralisée. Leur rareté à Lattes n’est-elle en définitive que l’écho de leur relative faiblesse numérique à Marseille même ? Dans une certaine mesure, cela semble évident, tant le poids du négoce marseillais a du peser sur les choix locaux. Reste néanmoins la question du « pourquoi » de tels arrivages, certes limités mais néanmoins constants et conformes à ce que l’on observe à Marseille, voire Arles, Espeyran ou Le Cailar : face au schéma d’un site de consommation client privilégié de la cité phocéenne, de telles importations dénotent quelque peu dans si l’on considère Lattes comme un simple établissement indigène consommateur privilégié de crus provençaux. Plus que des compléments de fret, on peut voir le cas échéant dans ces quelques amphores la marque d’une demande à la fois spécifique et ponctuelle. Reste une position littorale, ou plus généralement une situation de place d’échanges privilégiée, qui peut suffire à expliquer ces apports comme c’est le cas en d’autres lieux, ainsi en Languedoc occidental. 498 ÉRIC GAILLEDRAT D’un autre côté, les amphores ibériques et (dans une moindre mesure) puniques contribuent à dessiner un panorama spécifique, du moins dans le contexte rhodanien auquel se rattache la partie orientale du Languedoc. En effet, la présence de conteneurs ibériques n’y est pas négligeable, en particulier au milieu du Ve s., constat qui tranche très nettement avec ce qui peut être observé à la même époque sur les oppida indigènes de l’arrière-pays. L’argument de la rareté, qui peut légitimement être invoqué à propos des amphores grecques nonmassaliètes, perd ici de sa force. La différence côte/intérieur est alors sensible, car si la diffusion de ces amphores connaît un pic de dans la région nîmoise au début du Ve s., les taux demeurent particulièrement bas (Py 1990, p 598, doc. 186). Plus encore, « cette diffusion se fait principalement sur la frange rhodanienne de la région nîmoise (La Redoute, Comps, Le Marduel) et sur le littoral (gisements lagunaires, Espeyran) » (Py 1990, p. 597). Autrement dit, y compris au moment où sur des sites particuliers comme Lattes les produits ibériques connaissent une certain faveur, on ne trouve aucun écho véritable de ce phénomène sur les autres habitats du Languedoc oriental. De manière plus générale, il est symptomatique en effet qu’en dehors de la sphère ibéro-languedocienne voisine, ces mêmes produits ne connaissent une diffusion un tant soit peu significative que sur des sites tels Marseille ou Arles, et plus particulièrement au Ve s. (Sourisseau 2004, p. 331332). Autrement dit, malgré son importance, la position littorale d’un site ne semble pas ici déterminante, et c’est bien plutôt l’identité des habitants qui semble être en jeu, en l’occurrence des Grecs ou pour le moins, dans le cas d’Arles, une population mixte ou fortement hellénisée (Arcelin 1995). L’impression est alors qu’il existe bel et bien une demande spécifique de ces produits. L’hypothèse a alors été formulée (Sourisseau 2004) d’une importation d’huile d’olive de péninsule ibérique par le biais des réseaux commerciaux phocéens, réseaux dont on sait l’importance en direction du Pays Valencien aux VeIVe s. (Rouillard 1991 ; Badie et al. 2000). La consommation d’un tel produit ne se limitant pas aux seules préparations culinaires, mais touchant également au domaine de la toilette et des soins du corps, une demande importante de la part des marseillais a pu être à l’origine d’un tel courant d’importation, venant compenser une production locale que l’on suppose faible. à cette hypothèse vraisemblable des nuances peuvent toutefois être apportées, notamment au vu de la situation telle qu’elle se présente en Languedoc occidental où les amphores ibériques sont très largement diffusées (Gailledrat 2004) : si l’huile a effectivement pu être contenue dans une partie de ces amphores, le vin est inscrit à coup sûr de la liste des produits issus de l’agriculture ibérique susceptibles d’avoir été exportés, tandis que les saumures ou la bière font également partie des possibilités à envisager (Juan Tresseras 2000). Dans la Péninsule, le lien évident entre le développement de la viticulture et la production d’amphores laisse en tout cas peu de doute quant à la diffusion par ce biais du vin ibérique. L’absence de poix sur la partie interne de ces récipients, a été invoquée comme argument pour privilégier l’hypothèse d’un conditionnement d’huile ou, pour le moins, d’autres produits que le vin (Sourisseau 2004, p. 333-334). Le caractère systématique de cette absence sur les productions ibériques laisse cependant planer un doute quant au caractère « universel » de ce traitement. Si on peut effectivement s’interroger sur la capacité de la chôra massaliote à subvenir aux besoins de la cité en huile durant les premières décennies suivant l’implantation des Phocéens sur le rivage provençal (l’argument est ici le même que celui utilisé à propos du vin), envisager une telle situation en plein Ve s. supposerait que Marseille n’ait développé que tardivement une production oléicole. Cela reste possible, mais à l’image de ce que l’on sait de la place alors accordée en Grèce continentale aux saumures de poisson produites dans les ateliers phénico-occidentaux du Sud de l’Espagne (Sourisseau 1997, p. 178), on peut plus simplement envisager que l’Ibérie ait offert à cette époque là aux marseillais une gamme de produits diversifiés, sinon « exotiques », du moins susceptibles de répondre à des habitudes de consommation grecques. Si L’apparente corrélation entre la découverte de restes de poissons et la fréquence d’amphores originaires de la Péninsule (Piquès, dans ce volume) est à ce titre un élément de plus à verser au dossier complexe du contenu des amphores ibériques (Sanmartí 2000). Dans cette optique, Lattes se rapproche alors plus d’un site comme Arles, voire Marseille, que de n’importe quel oppidum indigène contemporain. Envisager la situation lattoise de manière globale serait pourtant réducteur, tant il est vrai que cette image n’est pas la même d’un quartier à l’autre, comme le montre bien la comparaison des zones 1 et 27 qui correspondent à deux quartiers au fonctionnement manifestement distinct. De fait, c’est le faciès de la première (zone 1) qui peut, sous certains aspect, être rapproché de ce que l’on trouve à la même époque en contexte massaliète. S’il est possible d’envisager des habitudes de consommation comparables d’un site littoral à l’autre, dues à une simple situation de proximité avec la Méditerranée et toujours dans un contexte fortement marqué par les liens avec Marseille, la présence plus ou moins occasionnelle de Grecs au sein de l’agglomération lattoise n’est toutefois pas à exclure. Cette question, trop souvent posée de manière inopportune, peut être légitimement évoquée ici. à la position littorale du site, à l’évidence de liens commerciaux forts avec Marseille s’ajoutent en effet d’autres témoignages explicites au premier rang desquels on citera l’emploi de l’écriture (Bats, dans ce volume). La consommation privilégiée de certains produits, ce dont témoigne directement la présence de telles ou telles amphores, peut-elle alors constituer un argument permettant d’appuyer ou non cette hypothèse ? Sur des sites que l’on peut raisonnablement envisager comme ayant des relations privilégiées avec Marseille, qu’il s’agisse d’Arles ou de Lattes, l’existence d’un faciès caractérisée par la présence d’amphores grecques non massaliètes et d’amphores ibériques est, on l’a vu, une constante. En revanche, ce faciès ne peut à lui seul rendre compte d’une éventuelle présence de Grecs au milieu d’une population indigène plus ou moins hellénisée. Les éléments de réflexion disponibles grâce à l’analyse comparée des zones 1 et 27 de Lattes suggèrent la probable complexité des situations locales, entre mixité réelle et phénomènes d’acculturation dont on ne perçoit en définitive qu’une image imparfaite. Reste ce constat de pratiques de consommation distinctes, qui ne se limitent nullement aux seules LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è. amphores, mais touchent également d’autres catégories de mobilier, voire les espèces végétales ou animales consommées. Toutefois, mettre un nom (ou plutôt une origine ethnique) sur chacun de ces faciès serait à la fois prématuré et sans doute caricatural. Les amphores de Lattes contribuent à mettre en lumière une 499 certaine originalité dans le contexte languedocien. Irréductibles à la seule situation littorale du site, les spécificités qui se font jour permettent encore un peu plus d’insister sur l’importance des relations avec Marseille grecque, le plein Ve s. étant à l’évidence l’époque où ces relations privilégiées se mettent en place. NOTES (1) Sauf indication contraire, les pourcentages mentionnés dans le texte sont calculés à partir du nombre de fragments (NFR) d’une catégorie donnée (2) Au niveau du tri, des confusions sont malheureusement possibles sur la base de simples fragments informes (3) On retiendra ici la datation proposée par M. Py (Py et al. 2001, p. 150-151), confortée par les contextes lattois traités ici. Pour G. Marchand (Marchand 1990) et J.-C. Sourisseau (Sourisseau 1997), les bords de type 5 n’apparaîtraient qu’à la fin du Ve s. (4) à l’image de M. Py (Py et al. 2001, p. 129), on ne suivra pas la proposition (ancienne il est vrai) de J.-C. Sourisseau, qui consiste à dire que « les différentes formes (qu’il s’agisse des amphores complètes, des bords ou des fonds) se succèdent dans le temps, sans que deux d’entre elles soient produites concurremment » (Sourisseau 1997, p. 35). (5) On a du mal à imaginer que ces deux panels amphoriques résultent de causes aussi triviales que la proximité de deux échoppes de quartier ayant des fournisseurs différents… (6) Sur bon nombre de sites, une révision du matériel supposé « ibérique » ou improprement dénommé « ibéro-punique » permettrait à n'en pas douter de réévaluer la place des importations punico-ébusitaines. Quoiqu'il en soit, il est certain que ce type de mobilier n'a connu, pour la période traitée ici, qu'une diffusion marginale dans le sud de la Gaule. (7) ) Comme cela a été souligné par ailleurs « on peut se demander dans quelle mesure la nature même du contenant, à savoir une amphore à pâte relativement poreuse de qualité douteuse, n’a pas conditionné le choix de ce procédé technique. La question n’est pas anodine dans la mesure où l’argument de la présence/absence de poix est souvent présentée comme étant un élément déterminant permettant l’identification d’une amphore vinaire » (Gailledrat 2008). BIBLIOGRAPHIE Arcelin 1995 : P. Arcelin, Arles protohistorique, centre d’échanges économiques et culturels, dans Sur les pas des Grecs en Occident, Hommages à André Nickels, Etudes Massaliètes, 4, Paris-Lattes, 1995, p. 325-338. Barruol, Py 1978 : G. Barruol, M. Py, Recherches récentes sur la ville antique d’Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard, Revue Archéologique de Narbonnaise, XI, 1978, p. 19-104. 1978 ( RAN 11) Badie et al. 2000 : A. Badie, E. Gailledrat, P. Moret, P. Rouillard, M.-J. Sanchez, P. Sillières, Le site antique de La Picola (Santa Pola, Alicante), Ed. Recherches sur les Civilisations-Casa de Velázquez, Paris-Madrid, 2000, 379 p. Bats 1990 : M. Bats (dir.), Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion, Actes de la table-ronde de Lattes (11 mars 1989), Études Massaliètes, 2, Travaux du Centre Camille Jullian, 7, Lattes-Aix-en-Provence, 1990. Bertucchi 1992 : G. Bertucchi, Les amphores et le vin de Marseille. VIe s. avant J.-C.-IIe s. après J.-C., RAN, supplément 25, CNRS, Paris, 1992. Blondé, Muller 2000 : F. Blondé, A. Muller (textes réunis par), L’artisanat en Grèce ancienne. Les productions, les diffusions, Actes du Colloque de Lyon (10-11 décembre 1998), Travaux et recherches, Université Charles-de-Gaulle Lille 3, Lille, 2000, p. 165-175. Bresson 2008 : A. Bresson, L’économie de la Grèce des cités, Armand Colin, Paris, 2008, . Clavel 1977 : M. Clavel-Leveque, Marseille grecque. L’essor d’un impérialisme marchand, Jeanne Laffitte, Marseille, 1977. Dicocer1 : M. Py (dir.), Dicocer1. Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è. – VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan), Lattara, 6, Lattes, 1993. Dietler 1992 : M. Dietler, Commerce du vin et contacts culturels en Gaule au premier Âge du Fer, Marseille grecque et la Gaule, Etudes Massaliètes, 3, p. 401-410. Gailledrat 2008 : E. Gailledrat, Faciès commerciaux et usages de la céramique à Lattes durant la Protohistoire, dans Th. Janin et M. Py (coord.), Lattara/ Lattes (Hérault), Nouveaux acquis, nouvelles questions sur une ville portuaire protohistorique et romaine, Gallia, 65, 2008, p. 151-168. Gailledrat 2004 : E. Gailledrat, « Introduction à la chronique « Les amphores ibériques en Méditerranée nord-ocidentale », Documents d’Archéologie Méridionale, 27, 2004, p. 317-318. Gailledrat 2004a :E. Gailledrat, « Les amphores ibériques en Languedoc occidental (VIe-IIIe s. av. J.- C.) : acquis et problèmes », Documents d’Archéologie Méridionale, 27, 2004, p. 347-377. Garcia 1990 : D. Garcia, La diffusion des amphores massaliètes vers le Massif Central (vallée de l’Hérault et département de l’Aveyron), dans M. Bats (dir.), Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion, Actes de la table-ronde de Lattes (11 mars 1989), Études massaliètes, 2, Travaux du Centre Camille Jullian, 7, Lattes-Aix-en-Provence, 1990, pp. 111-118 Juan Tresseras 2000 : J. Juan Tresseras, La cerveza : un producto de consumo básico e,ntre las comunidades ibéricas del N.E. peninsular, dans C. Mata Parreño, G. Pérez Jordà (eds), Ibers. Agricultors, artesaans i comerciants, III Reunió sobre Economia en el Món Ibèric, Saguntum, Extra-3, Valencia, 2000, p. 139-145. López Seguí 2000 : E. López Seguí, La alfarería ibérica en Alicante. Los alfares de la Illeta dels Banyets, La Alcudia y el Tossal de Manises, dans C. Mata Parreño, G. Pérez Jordà (eds), Ibers. Agricultors, artesaans i comerciants, III Reunió sobre Economia en el Món Ibèric, Saguntum, Extra-3, Valencia, 2000, p. 241-248. 500 ÉRIC GAILLEDRAT Marchand 1982 : G. Marchand, Essai de classification des amphores étrusques. La Monédière, Bessan (Hérault), Documents d’Archéologie Méridionale, 5, 1982, pp. 145-158. Py 1985 : M. Py, Les amphores étrusques de Gaule méridionale, Il commercio etrusco arcaico, Quaderni del Centro di Studio per l’Archeologia Etrusco-Italica, 9, Rome, 1985, p.73-94. Py 1990 : M. Py, Culture, économie et société protohistoriques dans la région nîmoise, Collection de l’École française de Rome, 131, Rome, 1990, 956 p. Py 1995 : Les Étrusques, les Grecs et la fondation de Lattes, dans Sur les pas des Grecs en Occident, Hommages à André Nickels, Etudes Massaliètes, 4, Paris-Lattes, 1995, p. 261-276. Py 1999 : M. Py, dir., Recherches sur le IVe siècle avant notre ère à Lattes, Lattara 12, Lattes, 1999. Py et al. 2001 : M. Py, A. Adroher Auroux, et C. Sanchez, Corpus des céramiques de l’âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), Lattara 14, Lattes, 2001, 2 volumes, 1306 p. Py 2002 : M. Py, R. Roure, Le Cailar (Gard). Un nouveau comptoir lagunaire protohistorique au confluent du Rhôny et du Vistre, Documents d’Archéologie Méridionale, 25, 2002, p. 171-214. Py et al. 2006 : M. Py, D. Lebeaupin, P. Séjalon, R. Roure, Les Etrusques et Lattara : nouvelles données, Gli Etruschi da Genova ad Ampurias, Atti del XXIV Convegno di Studi Etruschi ed Italici (Marseille-Lattes, 26 settembre-1 ottobre 2002), Pisa-Roma, 2006, p. 583-608. Ramón 1995 : J. Ramón, Las ánforas fenicio-púnicas del Mediterráneo central y occidental, Barcelona, 1995, 661 p. Rouillard 1991 : P. Rouillard, Les Grecs et la Péninsule ibérique du VIIIe au IVe siècle avant Jésus-Christ, Publications du Centre Pierre Paris, 21, Paris, 1991, 467 p. Sanmartí Grego 2000 : J. Sanmartí Grego, Les relacions comercials en el món ibèric, dans C. Mata Parreño, G. Pérez Jordà (eds), Ibers. Agricultors, artesaans i comerciants, III Reunió sobre Economia en el Món Ibèric, Saguntum, Extra-3, Valencia, 2000, p. 307-328. Sanmartí Grego et al. 2004 : J. Sanmartí Grego, R. Bruguera, M. Miñarro, Las ánforas ibéricas de la costa de Catalunya, Documents d’Archéologie Méridionale, 27, 2004, p. 379-403. Sourisseau 2004 : J.-C. Sourisseau, les amphores ibériques et phénicopuniques en Provence et dans la basse-vallée du Rhône (VIe-Ve s. av. J-C.), Documents d’Archéologie Méridionale, 27, 2004, p. 379-403. Sourisseau 2001 : J.-C. Sourisseau, « Les importations d’amphores grecques à Marseille aux VIe et Ve s. av. J.-C. : bilan quantitatif », dans P. Cabrera et M. Santos (eds.), Ceràmiques jònies d’època arcaica : centres de producció i comercialització al Mediterrani Occidental (Empúries, del 26 al 28 de maig de 1999), Barcelone, coll. « Monografies emporitanes » ( 11), 2001, p. 137-146. Sourisseau 1997 : J.-C. Sourisseau, Recherches sur les amphores de Provence et de la basse-vallée du Rhône aux époques archaïque et classique (fin VIIe-début IVe s. av. J.-C.), Thèse de Doctorat nouveau régime, Université de Provence Aix-Marseille I, Aix-en-Provence, 1997, 441 p. LATTA R A 21 – 2010 La céramique de cuisine tournée par Anne-Marie Curé 1. Introduction L’étude de la céramique de cuisine tournée du site de Lattes revêt un double objectif. D’une part, elle contribue à l’effort de classification des productions céramiques développé depuis une quinzaine d’années en Gaule méridionale puisque le travail présenté ici se fonde sur l’individualisation des différents types de pâtes caractérisant les céramiques culinaires tournées régionales ou importées. D’autre part, cette étude préliminaire est la base d’une réflexion plus large sur la fonction des récipients de cuisson, leur provenance et leur éventuelle signification culturelle. Si le lien entre céramique de cuisine et alimentation est loin d’être évident pour les périodes protohistoriques, des travaux ont déjà montré qu’il était possible de rattacher certains contenants à des pratiques alimentaires spécifiques (Bats 1988). Dans la mesure où la manière de consommer d’un peuple est considérée comme un des éléments les plus résistants en contexte d’acculturation, on comprend l’intérêt de l’étude de la céramique de cuisine tournée en Gaule méditerranéenne en général et sur le site de Lattes, lieu privilégié de contact entre des individus d’origines diverses. Les trois grandes catégories de céramique de cuisine tournée attestées au Ve siècle à Lattes – céramique commune tournée régionale, céramique commune grecque et céramique commune étrusque – ne représentent qu’une partie de la vaisselle de cuisine puisque la céramique non tournée occupe une place importante dans les fonctions culinaires. Toutefois, l’objectif ici n’est pas de proposer un ou plusieurs modèles alimentaires lattois, mais plutôt de mettre en avant les évolutions chronologiques et les différences de répartition du mobilier perceptibles entre 475 et 375 av. n. è. sur les deux zones les plus explorées du site pour cette période, à savoir les zones 1 et 27. 2. Le mobilier 2.1. Méthodologie Le mobilier est regroupé par zone et par phase, ces deux paramètres constituant le cadre de l’analyse présentée ultérieurement. Il provient de 372 US datées entre 475 et 375 av. n. è., comptant un total de 2730 fragments, 660 individus et 285 bords (respectivement 1571/414/194 pour la zone 1 ; 1145/233/89 pour la zone 27 ; 14/13/2 pour les autres zones). Les fragments ont été classés d’après l’observation à l’œil nu de la pâte en 13 groupes différents : 00, 01, 02, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 21, 22, 23 et 24. Les ensembles 00 à 02 regroupent les pâtes interprétées comme de la céramique commune étrusque, les ensembles 10 à 15 les pâtes interprétées comme de la céramique commune grecque, et les ensembles 21 à 23 les pâtes interprétées comme de la céramique commune tournée régionale, désignée par céramique commune tournée du Languedoc oriental. Les groupes 00 et 10 ne sont pas des ensembles homogènes, mais regroupent les fragments considérés respectivement comme des productions étrusques et grecques de céramique de cuisine qui ne rentrent dans aucun autre ensemble. Enfin, les fragments isolés qui ne sont rattachables à aucun des 13 groupes sont considérés comme « divers ». Description des pâtes Groupe 00 : Les pâtes sont de couleurs diverses. Le dégraissant est caractérisé par la présence d’éléments noirs volcaniques. Groupe 01 : La surface, souvent de couleur hétérogène, présente des tons orangés, rouges, bruns ou noirs. La tranche est également 502 ANNE-MARIE CURÉ brune à noire. Le dégraissant, abondant, est de taille fine à moyenne (env. 1 mm) et caractérisé par la présence d’éléments noirs d’origine volcanique. Groupe 02 : La pâte est plus homogène, dans les tons roseorangé à rouge. La surface est parfois couverte d’un engobe clair. Le dégraissant est abondant, fin à moyen (env. 1 mm), et contient des éléments noirs volcaniques. Groupe 10 : Les pâtes sont de couleur claires, parfois orangées. Le dégraissant est le plus souvent fin à moyen (max. 1 mm), et micacé. Groupe 11 : En surface, la couleur peut varier de l’orangé au noir, en passant par le rouge brique, le gris et le brun. Bien que rarement uniforme, elle est le plus souvent dans des tons orangés et brun, et la surface interne peut ne pas avoir la même couleur que la surface externe. La tranche, avec son aspect « sandwich » témoigne de l’alternance de mode de cuisson (post-cuisson oxydante) avec un coeur le plus souvent gris, mais elle peut être également entièrement rouge. Le dégraissant est fin à moyen (max. 1 mm) et abondant. Il est composé de particules blanchâtres (calcite ?) et grisâtres, de particules noires très fines et de mica blanc et doré très fin, parfois en grande quantité. Les fragments sont râpeux au toucher en raison de l’abondance des fines particules en surface. Groupe 12 : Les surfaces interne et externe, ainsi que la tranche, sont de couleur orange. Le dégraissant est très fin (nettement inférieur à 0,5 mm), constitué de particules blanches et noires, ainsi que de mica. La pâte est fine et paraît très bien cuite. Groupe 13 : Les fragments sont à pâte claire (beige-rosé), de couleur homogène. Le dégraissant est très fin (nettement inférieur à 0,5 mm), constitué de particules blanches et noires, ainsi que de mica. La pâte est fine et paraît très bien cuite. Groupe 14 : Les surfaces interne et externe sont beiges à brunes, la tranche est brune, parfois rougeâtre. Le dégraissant est fin (max. 0,5 mm) et abondant. On distingue des particules blanches, des particules noires brillantes d’origine volcanique, et le mica est très abondant. La surface externe est lisse tandis que la surface interne est rugueuse. Les fragments sont peu épais (max. 3 mm). Groupe 15 : Les surfaces externe et interne sont roses à orangées. La tranche est grise. Le dégraissant est très fin (< 0,5 mm) et composé de petites particules blanches, noires, parfois rouges, et de mica en très fine division. La surface est douce au toucher. La pâte est fine, compacte, bien cuite. Groupe 21 : Pour ce groupe, trois cas de figure se présentent, en fonction du mode de cuisson. - Les surfaces et la tranche sont sombres, grises, brunes ou noires. - Les surfaces sont claires, rosées à beiges, et la tranche a un coeur gris. - La surface externe est sombre et la surface interne est claire. On retrouve cependant fréquemment des variations sur un même vase, voire sur un même fragment, qui peut présenter une surface avec des tons du beige au noir. Le dégraissant est très abondant et de toutes les tailles. On note en effet la présence systématique de gros éléments (jusqu’à 3 ou 4 mm), parfois roulés. Les particules blanchâtres (calcite ?) sont nombreuses, mais on observe d’autres éléments peut-être sableux, parfois roulés. Enfin, on note occasionnellement la présence de particules rouges (chamotte ?). La pâte a un aspect grossier. On remarque que les surfaces sont souvent en partie lissées. Groupe 22 : Les surfaces externe et interne sont presque tout le temps grises, mais peuvent parfois être légèrement rougeâtres. La tranche est le plus souvent en sandwich avec un coeur gris clair, mais elle peut prendre également des tons rougeâtres. Le dégraissant est abondant. Il est fin à moyen (max. 1 mm), avec occasionnellement des éléments plus gros. On remarque par ailleurs que plus le fragment est épais, plus le dégraissant est gros. D’aspect sableux, il est composé de particules blanchâtres (calcite ?), de particules noires, et de mica blanc et doré. La surface est râpeuse en raison de l’abondance des particules fines en surface. Groupe 23 : Les surfaces interne et externe sont gris foncé à noir. La tranche est le plus souvent brun-rouge, parfois en sandwich avec un coeur gris. Le dégraissant est abondant et de taille fine à moyenne, parfois avec des éléments plus gros et roulés (jusqu’à 2 mm). On trouve de nombreuses inclusions blanchâtres (calcite ?), ainsi que du mica fin, et des particules noires. La surface est souvent râpeuse en raison de l’abondance de dégraissant en surface. Groupe 24 : Les surfaces interne et externe sont gris clair, parfois un peu jaunâtres. La tranche est grise. Le dégraissant est abondant, majoritairement de taille moyenne (environ 1 mm), et de nature variée. En effet, on trouve des particules blanches (calcaires ?), jaunâtres, noires et rouges (de la chamotte ?). La pâte semble bien cuite. Les tableaux typologiques et quantitatifs donnent pour chaque phase : - le groupe de pâte ; - le type auquel il a été choisi de le rattacher : céramique commune étrusque, céramique commune grecque ou céramique commune tournée du Languedoc oriental. Cette rubrique relève de l’interprétation et tient lieu avant tout d’hypothèse de travail ; - le nombre de fragments (nfr) et le pourcentage par rapport au total ; - le nombre minimum d’individus (nmi) et le pourcentage par rapport au total ; - le nombre de bords (nbd) et le pourcentage par rapport au total ; - les formes représentées ; - les codes pour chaque forme selon les normes du Dicocer ; - les éléments représentés pour chaque forme : complet (c), bord (b), fond (f), anse (a), décor (d), tesson (t) ; - les renvois aux dessins, représentés à l’échelle 1/3. LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 503 2.2. Le mobilier de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q) Liste des US prises en compte : 53260, 53272, 53275 (fig. 1). Type NFR nb NFR %/tot NMI nb NMI %/tot NBD nb NBD %/tot 10 com-itagr 1 14 1 25 0 0 12 com-itagr 2 29 1 25 0 0 21 cct-lor 2 29 1 25 0 0 22 cct-lor 2 29 1 25 0 0 7 100 4 100 1 0 Groupe TOTAL Forme Code Eléments représentés caccabé ou lopas COM-GRE 2/3 1t Fig. 1 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q). 2.3. Le mobilier de la zone 1, vers 450 av. n. è. Liste des US prises en compte : 53164, 53352 (fig. 2 et 3). Groupe 10 div. TOTAL Type com-itagr ? NFR nb 3 7 10 NFR %/tot 30 70 100 NMI nb 1 2 3 NMI %/tot 33 67 100 NBD nb 1 2 3 NBD %/tot 33 67 100 Forme Code caccabé ou lopas urne COM-GRE 2/3 Eléments représentés 1b, 1a 2b n° figures 3:1 3 : 2-3 Fig. 2 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450 av. n. è. 20 19 53352 0 1 cm 5 1 10 ? 53352 53164 3 2 Fig. 3 : Céramique de la zone 1, vers 450 av. n. è. : commune grecque (1 : groupe 10) ; divers (2-3). 2.4. Le mobilier de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) Liste des US prises en compte : 51095, 51096, 53013, 53018, 53022, 53023, 53028, 53030, 53031, 53038, 53056, 53057, 53060, 53071, 53075, 53079, 53080, 53089, 53096, 53104, 53111, 53114, 53115, 53118, 53119, 53121, 53123, 53127, 53130, 53131, 53133, 53135, 53146, 53150, 53152, 53157, 53158, 53160, 53163, 53174, 53177, 53200, 53205, 53218, 53224, 53229, 53230, 53233, 53237, 53242, 53245, 53251, 53253, 53257, 53266, 53278, 53287, 53288, 53301, 53325, 53328, 53329, 53333, 53336, 53337, 53365 (fig. 4, 5 et 6). 2.5. Le mobilier de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P) Liste des US prises en compte : 50391, 50398, 50401, 50405, 51091, 51114, 51120, 53003, 53008, 53106, 53196, 53201, 53203, 53249 (fig. 7 et 8). 2.6. Le mobilier de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) Liste des US prises en compte : 50095, 50209, 50224, 50242, 50244, 50251, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261, 50269, 50270, 50282, 50284, 50285, 50286, 50292, 50296, 50298, 50305, 50307, 50310, 50311, 50312, 50313, 50315, 50316, 50318, 50323, 50324, 50326, 50330, 50332, 50336, 50343, 50344, 50345, 50346, 50349, 50350, 50358, 50359, 50363, 50369, 50372, 50374, 50381, 50384, 50386, 50395, 50397, 50397, 504 ANNE-MARIE CURÉ 01 10 11 com-etr com-itagr com-itagr NFR nb 3,0 4,0 33,0 NFR %/tot 1,1 1,5 12,1 NMI nb 3,0 4,0 20,0 NMI %/tot 2,9 3,9 19,6 NBD nb 0,0 2,0 6,0 NBD %/tot 0,0 6,5 19,4 12 21 com-itagr cct-lor 5,0 94,0 1,8 34,6 3,0 27,0 2,9 26,5 1,0 7,0 3,2 22,6 22 cct-lor 86,0 31,6 29,0 28,4 9,0 29,0 23 cct-lor 20,0 7,4 7,0 6,9 3,0 9,7 24 div. cct-lor ? 4,0 23,0 1,5 8,5 1,0 8,0 1,0 7,8 0,0 3,0 0,0 9,7 272 100 102 100 31 100 Groupe Type TOTAL Forme Eléments n° figures représentés Code mortier COM-GRE 7 caccabé COM-GRE 2 caccabé ou lopas COM-GRE 2/3 couvercle COM-GRE 5 couvercle COM-GRE 5 urne CCT-LOR 1 urne CCT-LOR 3 urne CCT-LOR ind. urne CCT-LOR 1 urne CCT-LOR 3 urne CCT-LOR ind. couvercle CCT-LOR 5 urne CCT-LOR 1 urne CCT-LOR ind. 2b, 1f 1b, 1a 1b, 1t 4b 1b 5b 2b 2f 7b 1b 4f 1b 3b 2f 5 : 1-2 5:4 5:3 5 : 5-8 5:9 6 : 1-5 6 : 7-8 6:6 6 : 9-15 6 : 16 6 : 17-20 6 : 21 6 : 22-24 6 : 25 3b 2f 5 : 10-12 5 : 13-14 urne forme ind. Fig. 4 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P). ? 21 13 ? 53257 53301 2 1 53205 3 53038 20-21 53038 ? ? 9 8 ? 5 53111 53023 53205 24 7 6 ? 17 0 1 cm 5 10 53233 10 21 12 7-8 53115 11 53288 53230 53325 4 53079 13 4 14 Fig. 5 : Céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : commune grecque (1-2 : groupe 10 ; 3-8 : groupe 11 ; 9 : groupe 12) ; divers (10-14). 51010, 51019, 51020, 51036, 51038, 51041, 51042, 51043, 51044, 51045, 51046, 51053, 51054, 51060, 51067, 51075, 51077, 51092, 51093, 51094, 51104, 51105, 51111, 51112, 51118, 51121, 51123, 51124, 53004, 53015, 132005, 132006 (fig. 9 à 14). 2.7. Le mobilier de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L) Liste des US prises en compte : 50030, 50031, 50033, 50043, 50067, 50090, 50091, 50096, 50098, 50100, 50113, 51118, 50139, 50172, 50189, 50200, 50201, 50203, 50212, 50223, 50262, 51037, 51039 (fig. 15 et 16). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 505 16-17 18-19 12-13 1 53174 53038 53237 2 53205 13-14 11-12 19-20 6 53158 4 7 16-17 0 1 cm 53135 53230 5 ? 53135 3 5 ? 10 ? 53022 8 25 9 53060 14-15 53163 13 ? 53135 16 53118 17 53130 12 15 ? 53329 12 ? 53131 11 10 53325 15 14 53119 53119 53257 9 8-9 53013 18 8-9 ? 22 19 ? 21 53115 17 ? 53013 20 53157 23 53115 24 ? 25 Fig. 6 : Céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : commune tournée du Languedoc oriental (1-8 : groupe 21 ; 9-21 : groupe 22 ; 22-25 : groupe 23). 506 ANNE-MARIE CURÉ Groupe Type 02 10 11 12 14 15 21 22 div. TOTAL com-etr com-itagr com-itagr com-itagr com-itagr com-itagr cct-lor cct-lor ? NFR nb 1 3 4 1 3 1 14 1 1 29 NFR %/tot 3 10 14 3 10 3 48 3 3 100 NMI nb 1 1 4 1 1 1 7 1 1 18 NMI %/tot 6 6 22 6 6 6 39 6 6 100 NBD nb 1 1 1 0 1 0 4 0 0 8 Eléments n° représentés figures urne COM-ETR 1 1b 8:1 mortier COM-GRE 7 1b 8:2 couvercle COM-GRE 5 1b 8:3 NBD %/tot 13 13 13 0 13 0 50 0 0 100 Forme Code couvercle COM-GRE 5 urne CCT-LOR 1 1b 8:4 4b 8 : 5-8 Fig. 7 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P). ? ? 13-14 13-14 53203 50405 1 50401 51091 ? 53201 14 51091 2 5 0 1 cm 28-29 3 53196 4 5 6 10 ? 50398 8 7 Fig. 8 : Céramique de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P) : commune étrusque (1 : groupe 02) ; commune grecque (2 : groupe 10 ; 3 : groupe 11 ; 4 : groupe 14) ; commune tournée du Languedoc oriental (5-8 : groupe 21). NFR nb 2,0 NFR %/tot 0,3 NMI nb 2,0 NMI %/tot 1,1 NBD nb 2,0 NBD %/tot 1,9 01 10 11 com-etr 1,0 com-itagr 2,0 com-itagr 101,0 0,1 0,3 13,0 1,0 2,0 31,0 0,6 1,1 17,7 0,0 1,0 16,0 0,0 0,9 15,1 12 com-itagr 4,0 0,5 4,0 2,3 2,0 1,9 13 14 com-itagr com-itagr 35,0 10,0 4,5 1,3 4,0 5,0 2,3 2,9 2,0 2,0 1,9 1,9 21 cct-lor 549,0 70,4 84,0 48,0 54,0 50,9 22 cct-lor 59,0 7,6 33,0 18,9 23,0 21,7 23 div. cct-lor ? 7,0 10,0 0,9 1,3 3,0 6,0 1,7 3,4 1,0 3,0 0,9 2,8 780 100 175 100 106 100 Groupe 00 TOTAL Type com-etr Forme Code urne couvercle COM-ETR 1 COM-ETR 2 mortier caccabé caccabé ou lopas couvercle forme ind. caccabé caccabé ou lopas forme ind. caccabé caccabé caccabé ou lopas forme ind. urne urne urne urne jatte urne urne couvercle forme ind. urne urne forme ind. COM-GRE 7 COM-GRE 2 COM-GRE 2/3 COM-GRE 5 COM-GRE ind. COM-GRE 2 COM-GRE 2/3 COM-GRE ind. COM-GRE 2 COM-GRE 2 COM-GRE 2/3 COM-GRE ind. CCT-LOR 1 CCT-LOR 3 CCT-LOR n.c. CCT-LOR ind. CCT-LOR 4 CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. CCT-LOR 5 CCT-LOR ind. CCT-LOR 1 Eléments représentés 1b 1b 1b 2b 4b, 2a, 3t 9b, 1t 1b, 2a 1b 1t 1b 2b 1b 1b 1f 46b, 5d 6b, 3a 1b 9f, 2d, 1t 1b 19b 1f 4b 1a 1b 3b 1f n° figures 14 : 26 14 : 27 10 : 1 10 : 6-7 10 : 8-11 10 : 14-23 10 : 12-13 10 : 2 10 : 3 10 : 4-5 10 : 25 10 : 24 10 : 26 11 : 1-21 ; 12 : 1-17, 20-32 13 : 1-7 13 : 8 12 : 18-19 ; 13 : 9-17 13 : 18 14 : 1-19 14 : 24 14 : 20-23 14 : 25 14 : 28 14 : 29-31 14 : 32 Fig. 9 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 507 13 ? 53015 ? 1 3 53004 2 51104 16 15 51042 4 ? 51060 22-23 ? 51019 50386 7 8 51092 6 50350 ? ? ? 50363 5 9 51124 10 ? 0 1 cm 12 50269 11 50330 5 10 50095 13 51092 20 19-20 14 51075 50336 50095 23 16 19-20 50270 50312 16 ? 18 15 17-18 17 50323 51019 ? 19 20 ? 50270 ? 21 22 19 ? 51092 51118 24 ? 51104 25 26 Fig. 10 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune grecque (1 : groupe 10 ; 2-3 : groupe 12 ; 4-5 : groupe 13 ; 6-23 : groupe 11 ; 24-26 : groupe 14). 508 ANNE-MARIE CURÉ 28-29 17-18 50363 53004 1 26 50257 25 50251 3 50269 5 6 23 21 50209 4 23-24 25 50261 2 7 50346 26 8 23-24 50095 50386 9 20 22 50270 11 132005 18 12 19 132006 50269 13 18 14 17-18 16 50386 15 51042 17 16 51044 17 51036 0 1 cm 5 19 50258 18 10 14 13-14 14-15 50315 10 50310 20 21 Fig. 11 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 509 13 16 51043 11 50261 1 14-15 51043 2 16 50315 15 51046 4 3 51042 5 6 13-14 12-13 12 50209 50346 7 8 50284 19 17 50349 50369 10 12-13 0 1 cm 50369 50369 50359 50369 16 50369 ? 20 50270 10 50296 13 27 50269 17 ? 21 51020 22 28 51045 23 29 50269 24 50311 25 ? ? 30 19 ? 50270 ? ? 51042 ? 50209 14 50369 18 ? 50345 ? ? 26 5 50369 ? ? 11 12 15 50284 9 50261 31 Fig. 12 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 50269 32 510 ANNE-MARIE CURÉ 19-20 18 ? 50270 50095 50307 1 2 3 19-20 4 50270 ? 18 50209 5 132006 50270 6 7 19-20 50344 8 0 1 cm 5 10 50374 50255 10 50257 9 50386 7 7 10 50345 132006 7 13 50095 11 ? 15 6 16 8 32 50270 12 50372 50284 14 7-8 18 Fig. 13 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 17 LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 22 ? 23 50312 50307 2 1 50312 4 17 50323 5 50292 51118 50312 8 51105 9 7 19-20 18-19 ? 50336 50363 50395 13 18-19 15 50270 14 50330 50095 17 50386 18 51104 51111 22-23 0 1 cm 51092 25 5 21 ? 22 ? 50397 ? 23 ? 26 15 50270 51104 19 29 51054 30 12 28 9-10 51042 24 50292 16-17 10 51112 ? 19 50381 51118 ? 20 16 15 13 50312 12 16-17 ? ? 50381 50312 11 10 16 50095 6 19 ? 50292 3 22 ? 22 511 31 32 Fig. 14 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (1-25 : groupe 22 ; 28 : groupe 23) ; commune étrusque (26-27 : groupe 00) ; divers (29-32). 27 512 ANNE-MARIE CURÉ Fig. 15 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L). Groupe 00 11 21 Type com-etr com-itagr cct-lor 22 TOTAL 11-12 cct-lor NFR nb 2 9 171 NFR %/tot 1,1 4,9 93,4 NMI nb 2 6 23 NMI %/tot 6,3 18,8 71,9 NBD nb 0 0 6 NBD %/tot 0 0 100 1 183 0,6 100 1 32 3,1 100 0 6 0 100 20-21 50067 1 Forme Code Eléments représentés n° figures urne urne jatte CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. CCT-LOR 4 6b 5f 2f 16 : 1-6 16 : 7-11 16 : 12-13 10-11 50091 11 2 50043 3 16 14-15 50100 50031 50030 4 50223 50098 9 50201 50031 13 7 10 10 9,5 8 50091 7 6 5 0 1 cm 5 50030 50201 11 9 10 12 12 12 Fig. 16 : Céramique de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). Fig. 17 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M). 10 11 com-itagr com-itagr NFR nb 1 14 NFR %/tot 0,4 4,8 NMI nb 1 10 NMI %/tot 1,3 12,5 NBD nb 0 0 NBD %/tot 0 0 12 13 14 21 com-itagr com-itagr com-itagr cct-lor 3 1 1 250 1,0 0,4 0,4 86,2 2 1 1 52 2,5 1,3 1,3 65,0 0 0 0 33 0 0 0 84,6 22 cct-lor 6 2,1 5 6,3 3 7,7 23 24 div. cct-lor cct-lor ? 6 1 7 2,1 0,4 2,4 1 1 6 1,3 1,3 7,5 0 0 3 0 0 7,7 290 100 80 100 39 100 Groupe TOTAL Type 13 Eléments représentés n° figures caccabé COM-GRE 2 forme ind. COM-GRE ind. 1a, 1t 2a 19 : 21 19 : 22 urne urne urne jatte urne urne couvercle 31b 1b, 1t 3f, 2d 1b, 1f 2b 1f 1b 18 : 1-24 ; 19 : 1-7 19 : 8, 14 19 : 9-13 19 : 15-16 19 : 17-18 19 : 20 19 : 19 2b 1b 1b 19 : 23-24 19 : 25 19 : 26 Forme urne jatte couvercle Code CCT-LOR 1 CCT-LOR n.c. CCT-LOR ind. CCT-LOR 4 CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. CCT-LOR 5 2.8. Le mobilier de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) Liste des US prises en compte : 1820, 1839, 1853, 1952, 50001, 50011, 50015, 50016, 50023, 50028, 50053, 50054, 50055, 50056, 50057, 50059, 50064, 50071, 50079, 50081, 50085, 50086, 50087, 50096, 50123, 50144, 50163, 50164, 50181, 50195, 50211, 50240, 50243, 50249, 51001, 51002, 51003, 51008, 51013, 132001 (fig. 17, 18 et 19). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 15 513 26 50240 2 26 50054 3 1 50016 14 36 50001 4 51013 5 18 24 51013 6 51003 21 50164 0 1 cm 10 50071 9 51003 8 19-20 7 22 18 5 12 10 11 50079 51008 50054 12 13 11 14-15 13 17-18 50055 14 50053 50056 15 16 14 12 19 50181 17 50240 51013 18 19 18 17-18 51013 13 50079 20 18 15 50053 51008 21 23 22 51003 24 Fig. 18 : Céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 514 ANNE-MARIE CURÉ ? 15 12-13 50240 51013 5 51003 50053 6 7 50053 50001 51013 9 8 50079 50144 8-9 8-9 50211 8 10 11 12 18,5 50243 13 50054 51008 50059 14 14,5 15 20 16 16 50240 4 50211 3 24 ? ? 50055 2 1 ? ? 51013 51013 17 ? 18 19 51013 15-16 51013 8 1839 21 20 22 0 1 cm ? 50055 23 5 10 27 1853 50011 51013 24 ? 25 26 Fig. 19 : Céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) : commune tournée du Languedoc oriental (1-16 : groupe 21 ; 17-20 : groupe 22) ; commune grecque (21-22 : groupe 11) ; divers (23-26). NFR %/tot 29 NMI nb 3 NMI %/tot 25 NBD nb 3 NBD %/tot 43 01 com-etr NFR nb 4 02 11 21 22 23 com-etr com-itagr cct-lor cct-lor cct-lor 3 1 1 1 3 21 7 7 7 21 2 1 1 1 3 17 8 8 8 25 0 0 1 1 1 0 0 14 14 14 ? 1 14 7 100 1 12 8 100 1 7 14 100 Groupe div. TOTAL Type Forme Code urne couvercle urne COM-ETR 1 COM-ETR 2 COM-ETR 1 urne urne urne urne urne CCT-LOR 1 CCT-LOR 1 CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. Eléments n° figures représentés 1b 21 : 1 2b 21 : 2-3 1f 21 : 4 1b 1b 1b 1f 1b 21 : 5 21 : 6 21 : 7 21 : 8 21 : 9 Fig. 20 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE ? 27371 27371 ? 1 27563 515 27371 16 2 8 3 4 26 16 27371 6 27960 5 0 1 cm 5 10 15 15 27371 7 27954 9 27371 8 9 Fig. 21 : Céramique de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H) : commune étrusque (1-3 : groupe 01 ; 4 : groupe 02) ; commune tournée du Languedoc oriental (5 : groupe 21 ; 6 : groupe 22 ; 7-8 : groupe 23) ; divers (9). 2.9. Le mobilier de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H) Liste des US prises en compte : 27371, 27563, 27943, 27952, 27954, 27955, 27960 (fig. 20 et 21). 2.10. Le mobilier de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G) Liste des US prises en compte : 27828, 27364, 27389, 27390, 27417, 27420, 27463, 27468, 27470, 27471, 27477, 27480, 27494, 27495, 27496, 27498, 27501, 27502, 27504, 27506, 27513, 27515, 27517, 27519, 27520, 27523, 27524, 27532, 27533, 27539, 27549, 27550, 27629, 27661, 27724, 27747, 27751, 27755, 27757, 27764, 27777, 27779, 27782, 27786, 27797, 27824, 27840, 27842, 27845, 27847, 27849, 27850, 27858, 27867, 27868, 27869, 27870, 27871, 27872, 27878, 27881, 27891, 27893, 27894, 27895, 27900, 27901, 27905, 27908 (fig. 22 à 24). Groupe 00 01 Type com-etr com-etr NFR nb 4 18 NFR %/tot 1 4,5 NMI nb 4 12 NMI %/tot 3,5 10,3 NBD nb 0 7 NBD %/tot 0 20,6 11 com-itagr 23 5,7 9 7,8 1 2,9 14 15 com-itagr com-itagr 27 16 6,7 4,0 12 3 10,3 2,6 3 3 8,8 8,8 21 cct-lor 168 41,7 38 32,8 14 41,2 22 cct-lor 106 26,3 20 17,2 2 5,9 23 24 cct-lor cct-lor 19 14 4,7 3,5 7 8 6,0 6,9 0 3 0 8,8 ? 8 403 2,0 100 3 116 2,6 100 1 34 2,9 100 div. TOTAL Forme Code Eléments représentés n° figures urne couvercle mortier caccabé ou lopas forme ind. chytra caccabé forme ind. urne urne jatte urne urne COM-ETR 1 COM-ETR 2 COM-ETR 3 COM-GRE 2/3 COM-GRE ind. COM-GRE 1 COM-GRE 2 COM-GRE ind. CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. CCT-LOR 4 CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. 4b 2b, 2f 1b 1b 1f, 1d 3b 1b 2b, 1a, 1d 13b 5f, 4d 1b 2b 6f 24 : 6-9 24 : 2-5 24 : 1 24 : 10 24 : 11-12 24 : 13-15 24 : 16 24 : 17-19 23 : 1-13 23 : 14-22 23 : 23 23 : 24-25 23 : 26-31 urne urne urne CCT-LOR 1 CCT-LOR ind. 3b 1f 1b 23 : 32-34 24 : 20 Fig. 22 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G). 516 ANNE-MARIE CURÉ 28 13 27539 27747 1 27471 ? 16-17 10 27480 11 27468 27519 27468 5 27782 12 13 27468 27519 9-10 9-10 18 6 3 ? ? 27724 7 27471 ? 27757 8 9 ? ? ? ? ? 27755 4 27842 27533 2 12-13 27468 14 15 27480 6-7 19 16 27468 27517 27757 27847 ? 20 17 ? 21 22 32-33 27513 0 1 cm 23 18 5 10 27779 ? 25 27496 27417 27797 8 ? 26 24 27496 27364 27520 27868 ? 11-12 28 9 29 ? 13-14 8-9 30 31 ? 27420 34 27549 32 27524 33 Fig. 23 : Céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G) : commune tournée du Languedoc oriental (1-23 : groupe 21 ; 24-31 : groupe 22 ; 32-34 : groupe 24). 27 LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE ? 5,2 517 5 27755 27550 27840 27550 1 2 3 27870 ? 16-17 16 ? ? 8 27550 27364 27494 6 7 11-12 5 ? 4 27777 9 11 27872 ? 14 27389 6-7 10 27871 11 12 27517 13 ? 27506 27782 ? 10 ? 27533 15 12 27390 16 27900 0 1 cm 5 17 18 10 19 27782 27850 20 Fig. 24 : Céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G) : commune étrusque (1-9 : groupe 01) ; commune grecque (10-12 : groupe 11 ; 13-15 : groupe 14 ; 16-19 : groupe 15) : divers (20). 2.11. Le mobilier de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) Liste des US prises en compte : 27043, 27216, 27230, 27293, 27310, 27316, 27322, 27330, 27362, 27419, 27457, 27512, 27513, 27345, 27346, 27354, 27360, 27376, 27377, 27378, 27385, 27386, 27387, 27393, 27396, 27401, 27424, 27454, 27458, 27459, 27460, 27461, 27462, 27628, 27648, 27664, 27681, 27711, 27713, 27714, 27719, 27722, 27725, 27729, 27731, 27732, 27733, 27734, 27739, 27740, 27741, 27749, 27754, 27761, 27763, 27769 (fig. 25 à 28). 11 15 21 com-itagr com-itagr cct-lor NFR nb 9 1 681 NFR %/tot 1,3 0,1 96,9 NMI nb 3 1 79 NMI %/tot 3,2 1,1 83,2 NBD nb 0 1 42 NBD %/tot 0 2,1 87,5 22 23 div. cct-lor cct-lor ? 4 1 7 0,6 0,1 1 4 1 7 4,2 1,1 7,4 0 0 5 0 0 10,4 703 100 95 100 48 100 Groupe TOTAL Type Forme Code Eléments représentés n° figures chytra urne urne urne jatte forme ind. COM-GRE 1 CCT-LOR 1 CCT-LOR 3 CCT-LOR ind. CCT-LOR 4 CCT-LOR ind. 1b 32b 2b 30f, 3d 1c, 7b 3d 28 : 22 26 : 1-18 ; 27 : 1-14 27 : 15-16 27 : 17-41 ; 28 : 12-14 28 : 1-8 28 : 9-11 urne urne jatte forme ind. CCT-LOR ind. 1d 4b 1b 1f 28 : 21 28 : 17-20 28 : 15 28 : 16 Fig. 25 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 2.12. Le mobilier de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1) Liste des US prises en compte : 27038, 27227, 27246, 27288, 27292, 27295, 27308, 27315, 27321, 27350 (fig. 29 et 30). 518 ANNE-MARIE CURÉ 20-21 15-16 27739 27293 1 26 15 3 27454 2 27386 4 26-27 18-19 5 27396 27731 31-32 6 0 1 cm 7 27460 20 16 27741 8 27733 19 9 16 10 27731 27731 17-18 11 21-22 27741 12 27664 13 16-17 21-22 27749 14 27454 15 14-15 27293 5 16 15 15-16 27396 17 27396 18 Fig. 26 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 10 LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 519 16 14 27360 27713 1 14-15 12-13 9 27386 5 27360 ? ? ? ? 4 27396 27346 13 11 16 12 13 27386 27722 10 17 27664 27739 27310 7 21 27396 9 19 27386 20 7 9 27 0 1 cm 27387 5 28 10 27722 27360 8 9-10 26 8-9 30 ? 35 ? ? 8 32 27739 36 27216 37 29 27749 27845 8-9 31 27512 27512 8 28 27345 27401 27360 8 8-9 27 ? ? 33 27386 27386 38 24 27396 10-11 26 25 27293 5-6 23 27741 10 22 27345 9 27386 14 18 27386 9 10 8 27385 9 15 27376 ? 27739 27648 7 27386 ? 27396 ? ? 6 ? 10 3 ? 27386 ? 27360 27664 27681 2 ? 39 ? 34 27360 40 ? Fig. 27 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 41 520 ANNE-MARIE CURÉ 24 28 27346 2 27 1 27354 27385 3 28 ? 27730 ? ? 27043 27345 4 30 6 8 7 27713 0 1 cm 5 10 27386 5 27713 9 10 27714 11 27664 27458 12 27458 30 27713 13 14 27664 27396 9-10 15 18 ? 15-16 27216 16 27316 27346 17 19 18 15 ? 20 27733 27345 27461 22 21 Fig. 28 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (1-14 : groupe 21 ; 21 : groupe 23) ; commune grecque (22 : groupe 15) ; divers (15-20). Groupe 21 22 TOTAL Type cct-lor cct-lor NFR nb 24 1 25 NFR %/tot 96 4 100 NMI nb 9 1 10 NMI %/tot 90 10 100 NBD nb 0 0 0 NBD %/tot Forme Code urne CCT-LOR ind. urne CCT-LOR ind. Eléments représentés n° figures 1f 30 1f Fig. 29 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 27288 8 0 1 cm 5 Groupe Type 01 11 21 22 TOTAL com-etr com-itagr cct-lor cct-lor 10 NFR nb 1 3 9 1 14 NFR %/tot 7 21 64 7 100 NMI nb 1 3 8 1 13 NMI %/tot 8 23 62 8 100 521 NBD nb 0 1 0 1 2 NBD %/tot 0 50 0 50 100 Forme Code Eléments représentés n° figures chytra COM-GRE 1 1b 32 : 1 urne CCT-LOR 1 1b 32 : 2 Fig. 31 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique des autres zones, vers 475-375 av. n. è. Fig. 30 : Céramique de la zone 27, vers 400375 av. n. è. (phase 27F1) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21). 14 23064 1 ? 2 2.13. Le mobilier des autres zones, vers 475-375 av. n. è. Liste des US prises en compte : 4758, 23064, 36011, 36014, 36055, 36108, 36112, 36197, 36202, 36210, 52617, 123050, 123058 (fig. 31 et 32). 3. Les différentes productions en présence 3.1. Remarques formelles et fonctionnelles 3.1.1. Les productions étrusques La céramique commune étrusque est fabriquée dans des pâtes similaires à celles des amphores de même origine. Ainsi, les groupes 01 et 02 correspondent respectivement aux séries de pâtes A et B définies pour les amphores étrusques (Marchand 1982, 145-146 ; Hérubel 2000, 89). Il en résulte une sous-représentation de cette catégorie de vaisselle en nombre de fragments puisque les fragments de panse d’urnes ou de mortiers peuvent être confondus avec ceux des amphores. Les séries 00, 01 et 02 regroupent des urnes, des couvercles et un mortier. Les urnes sont caractérisées par un fond plat, une panse ovoïde à globuleuse et un bord plus ou moins épaissi formant un méplat interne anguleux à la jonction avec la panse, permettant de poser un couvercle. Leur diamètre à l’ouverture est compris entre 14 et 17 cm. Les couvercles présentent une vasque à profil extérieur convexe et un bord arrondi. Un seul diamètre est connu, de 16 cm. La forme annulaire du fond des couvercles étrusques permet tout aussi bien de les utiliser comme coupes, pourquoi pas pour le service. 3.1.2. Les productions grecques La céramique commune grecque est faiblement attestée mais relativement diversifiée. 0 1 cm 5 4758 10 Fig. 32 : Céramique des autres zones, vers 475-375 av. n. è. : commune grecque (1 : groupe 11) ; commune tournée du Languedoc oriental (2 : groupe 22). Ont été présentés comme chytras (pots à panse arrondie) les récipients à bord simple, plus ou moins déversé. Les diamètres à l’ouverture connus sont compris entre 11 et 14 cm. Les caccabés (marmites à panse arrondie et bord muni d’un ressaut interne destiné à recevoir un couvercle) sont au nombre de huit. La morphologie des bords est très variable, et les diamètres à l’ouverture s’échelonnent entre 13 et 19 cm. Les bords munis d’un ressaut interne mais dont il était impossible de dire s’il s’agissait de caccabés ou de lopas (faitout bas à bord muni d’un ressaut interne) ont été classés comme bords de type COM-GRE 2/3. De manière générale, les lopas ont un diamètre plus grand que les caccabés, mais ce seul critère paraît ici insuffisant pour départager les bords. De plus, sur les huit bords COM-GRE 2/3 recensés, de forme variable, seuls deux ont permis de définir le diamètre des récipients : l’un est de 19 cm à l’ouverture, l’autre de 22 à 23 cm. Les couvercles sont représentés par 14 bords et peut-être un fragment d’un bouton de préhension (fig. 10, 23). Leur diamètre est compris entre 14 et 24 cm. Se rapportant à ces vases, on trouve des anses verticales simples, à section circulaire ou ovalaire, et surtout des anses horizontales, simples ou bifides. Les anses verticales seraient plutôt associées aux chytras, tandis que les anses horizontales sont les moyens de préhension préférentiels pour les caccabés ou les lopas. Les fonds quant à eux sont sous-représentés. En effet, il est plus difficile de les distinguer des fragments de panse dans la mesure où ils sont généralement bombés. On en compte deux : le premier est plat mais la jonction avec la panse est arrondie (fig. 10, 26), tandis que le second est plus anguleux et annonce un récipient pansu (fig. 19, 20). 522 ANNE-MARIE CURÉ Si les chytras, les caccabés et les couvercles sont présents dans ont aussi pu remplir les fonctions de « petit » stockage ou de service. les groupes 11, 12, 13, 14 et 15, il a été impossible de classer les Les décors sont peu nombreux et relativement simples : il s’agit en mortiers dans ces séries. Il semblerait que les pâtes soient plutôt à général de lignes incisées horizontales sur le haut de la panse. rapprocher de celles des amphores grecques. Cette hypothèse est L’urne CCT-LOR 3 (urne à bord à ressaut interne, dont la tout à fait recevable dans la mesure où l’on sait que c’est le cas pour forme est proche de celle de la caccabé grecque) est représentée par les mortiers massaliètes ou étrusques, qui sont fabriqués dans des quelques exemplaires. Hormis une mesure à 13 cm, les diamètres pâtes proches de celles des amphores de même origine. Trois bords s’échelonnent entre 16 et 20 cm. Cette urne, incontestablement sont à pâte claire et à dégraissant fin et micacé. Deux exemplaires destinée à la cuisson des aliments, pouvait être munie d’anses présentant des bandes peintes rouges et noires (fig. 5, 1 et 2) horizontales (fig. 13, 7). Deux bords d’urnes non classées se rappellent les productions généralement classées sous l’appellation rapprochent de cette forme. Le premier possède un bord à ressaut « grecques orientales ». Le troisième bord (fig. 10, 1), très massif et interne à l’image des urnes CCT-LOR 3 (fig.13, 8). L’élément en amande, du type 623b (classification utilisée pour les pâtes claires adjoint sur le haut de la panse évoque les becs verseurs dont peuvent massaliètes), est à rapprocher d’un exemplaire de Sauvian, daté du Ve être munies les caccabés grecques, et qui sont attestés par ailleurs s. également (US 1028) (Gomez 2000, 125, fig. 15 ; Ugolini, Olive pour le groupe 21 (fig. 19, 14). Cependant, on remarque dans ce 1998, 99). Le dernier exemplaire (fig. 8, 2) est à pâte jaunâtre et à cas que la perforation de la panse, d’environ 5 mm de diamètre, est dégraissant plus grossier : fragments de coquillages blancs, particules rouges, noires et mica fin. Le bord est de type 621d. nombre Enfin, le groupe 14 rappelle fortement les d'individus productions d’Athènes (ou d’Egine), telles qu’elles 20 sont décrites par B. A. Sparkes et L. Talcott (Sparkes, Talcott 1970, p. 34-35) : parois fines et couverture (a) 15 extérieure brune et lisse. 3.1.3. Les productions régionales 5 7 -3 36 5 -3 34 3 -3 32 1 -3 30 9 -2 28 7 -2 26 5 -2 24 3 -2 22 1 -2 20 9 -1 18 7 -1 16 5 -1 14 3 -1 1 -1 12 0 10 diamètre en cm nombre d'individus 20 (b) 15 10 5 7 -3 36 5 -3 34 3 -3 32 1 -3 30 9 -2 28 7 -2 26 5 -2 24 3 -2 22 1 -2 20 9 -1 18 7 -1 16 5 -1 14 3 -1 1 -1 12 0 10 L’appellation « régionale » est certainement plus juste que celle de « commune tournée du Languedoc oriental » employée avant tout dans un but d’homogénéisation de présentation des données. En effet, sous ce terme sont rassemblées les céramiques qui ont une pâte et une typologie qui invitent à ne pas les considérer comme des céramiques de cuisine étrusques ou grecques, mais plutôt comme des récipients fabriqués localement ou régionalement. Le groupe 21, de loin le plus abondant, paraît correspondre aux céramiques tournées à gros dégraissant identifiées d’abord dans l’arrière-pays gardois (Dedet 1978). Cette série est représentée essentiellement par des urnes de type CCT-LOR 1 (plus ou moins pansues, fond plat et bord simple déversé). Les diamètres à l’ouverture sont compris entre 10 et 36 cm, avec une majorité de mesures (environ les deux tiers) entre 12 et 19 cm (fig. 33, a). Les urnes les plus grandes ont pu être utilisées préférentiellement pour le stockage, tandis que les autres ont probablement servi en partie à la cuisson, comme l’attestent les traces de feu ou les dépôts carbonisés observables sur certains fragments, mais 10 diamètre en cm Fig. 33 : Répartition des diamètres des urnes CCT-LOR 1 des groupes 21 (a) et 22 (b). LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE trop étroite pour que cet élément soit réellement un bec verseur. En supposant que cette pièce soit effectivement fonctionnelle, on peut envisager qu’elle ait servi à l’évacuation de la vapeur. Le second exemplaire est une urne munie d’une gorge extérieure destinée à recevoir le couvercle (fig. 19, 8). Il est percé d’un trou de réparation. Les fonds sont plats ou légèrement bombés vers l’intérieur. Leur diamètre est compris entre 5 et 14 cm, avec 87% des valeurs entre 7 et 10 cm. Enfin, on compte quelques jattes. Mis à part un exemplaire complet (fig. 28, 1) de morphologie proche des mortiers massaliètes CL-MAS 623c, l’ensemble est d’une grande homogénéité. Il s’agit de récipients larges et peu profonds avec un bord aplati horizontal ou légèrement incliné vers l’intérieur, de diamètres compris entre 18 et 33 cm. Les fonds annulaires sont probablement à rattacher à cette forme. Le groupe 22 est également représenté majoritairement par des urnes de type CCT-LOR 1. Les bords sont différents des bords d’urnes du groupe 21 : ils sont déversés et forment un méplat interne anguleux, et la lèvre est épaissie et biseautée ou en amande. Les diamètres à l’embouchure se répartissent entre 13 et 26 cm avec une majorité de valeurs entre 14 et 23 cm (84%). Ces urnes paraissent ainsi un peu plus grandes que celles du groupe précédent (fig. 33, b). On recense également un bord d’urne CCT-LOR 3 (fig. 6, 16), six bords de couvercle dont un seul possède un diamètre connu, de 22-23 cm, et une anse simple, apparemment verticale (fig. 14, 25). Les fonds sont plats ou légèrement bombés vers l’intérieur. Leur diamètre est compris entre 8 et 12 cm. Le groupe 23, dont la pâte est proche de celle du groupe précédent, compte cinq bords d’urne CCT-LOR 1, trois fonds plats et un décor (fig. 28, 21). Ces deux productions sont attestées en grande quantité à Béziers, où elles sont vraisemblablement fabriquées (Ugolini et al. 1991, p. 167-171). On aurait donc bien affaire à des productions régionales, en l’occurrence du Languedoc occidental. Le groupe 24 est représenté par trois bords d’urne CCT-LOR 1 et un fond. Cette série, bien que restreinte en nombre d’individus, a été retenue parmi les productions régionales dans la mesure où la seule forme identifiée est l’urne. 3.1.4. Conclusions La forme la plus courante de céramique de cuisine tournée à Lattes est incontestablement l’urne, caractéristique des productions étrusques et surtout des productions régionales. Déjà présente dans le répertoire de céramique non tournée régionale, elle est traditionnellement associée aux modes de cuisson « indigènes », à savoir le bouilli et le mijoté (Bats 1988). Par ailleurs, les vases identifiés à des productions grecques, en particulier la caccabé, sont représentatifs de la batterie de cuisine 523 grecque. Néanmoins, le répertoire phocéen d’Occident, dont celui de Marseille, est très mal connu. On ne peut donc pas écarter l’hypothèse qu’un type d’urne à fond plat soit caractéristique de ce répertoire. Même si elles sont de fabrication régionale, ces urnes ne peuvent alors plus être considérées comme typiquement indigènes. Enfin, l’utilisation d’une caccabé ou d’une urne n’implique pas des pratiques de consommation radicalement différentes. Les deux récipients permettent de faire bouillir ou mijoter les aliments, et peuvent être couverts. La différence morphologique la plus importante entre les deux vases est de toute évidence le fond. L’urne est toujours à fond plat, on peut donc la poser. La caccabé, au même titre que la chytra ou la lopas, est à fond arrondi. Elle est donc, durant la cuisson, soit posée sur un support, soit suspendue. Cela induit évidemment des gestes différents, mais peut-être aussi des modes de cuisson un peu différents dans la mesure où les deux types de récipients ne sont pas forcément placés à la même distance du feu ou des braises. 3.2. Les productions des zones 1 et 27 : comparaison et évolution chronologique Les zones 1 et 27 fournissent pour la période 450-375 av. n. è. des ensembles suffisamment importants pour pouvoir raisonner en termes de pourcentages. Il n’y a que pour l’intervalle 400-375 en zone 27 que l’on ne compte que 10 individus (fig. 34). Les productions étrusques sont anecdotiques dans la zone 1 durant la seconde moitié du Ve siècle (moins de 3%), et absentes au début du IVe siècle. Dans la zone 27, elles représentent près de 15% du total entre 450 et 425 et disparaissent ensuite. Les productions grecques sont présentes dans la zone 1 à hauteur 25% dans la seconde moitié du Ve siècle et de moins de 20% dans le premier quart du IVe siècle. Dans la zone 27, elles passent de moins de 20% à moins de 5% entre le troisième et le dernier quart du Ve siècle, et paraissent absentes au début du IVe siècle. Dans les deux zones, les productions régionales prédominent, et leur part ne cesse d’augmenter au fil du temps : elle passe d’environ 60% à plus de 70% à partir de dernier quart du Ve siècle dans la zone 1, et de 65% à presque 90% entre le troisième et le dernier quart du Ve siècle dans la zone 27. Cette augmentation va de pair avec celle du groupe 21. Dans la zone 1, cette série représente 25%, puis 50%, puis 65% des productions, tandis que dans la zone 27, elle représente 30% puis plus de 80% des productions. Le groupe 22 est attesté dans de plus grandes proportions dans la zone 1 que dans la zone 27, même si sa part diminue au cours du temps. De 450 à 425, les productions de céramique de cuisine tournée apparaissent très diversifiées. On assiste ensuite à une homogénéisation progressive du répertoire à partir de 425-400, avec l’augmentation constante du groupe 21, en particulier dans la zone 27. 524 ANNE-MARIE CURÉ 450-425 23 24 div. 00 01 23 div. 10 01 10 zone 1 11 22 11 21 zone 27 23 div. 10 21 NMI = 175 01 11 12 13 14 21 NMI = 102 div. 00 22 2324 12 13 14 12 22 24 400-375 425-400 22 23 div. 11 15 NMI = 80 22 11 22 14 15 21 21 21 NMI = 116 NMI = 95 NMI = 10 Fig. 34 : Répartition des groupes de pâtes sur les zones 1 et 27, de 450 à 375 av. n. è. Comment interpréter la différence de faciès entre les deux zones ? Il est tentant d’associer la part plus importante de céramique grecque sur la zone 1 à la présence d’individus préférant les modes de préparation « grecs », soit vraisemblablement des Grecs. Cependant, on vu qu’il était possible a priori de cuisiner de la même manière dans une caccabé ou dans une urne. D’autre part, la céramique non tournée représente à cette période la grande majorité des récipients de cuisson, avec environ 40 à 50% de la vaisselle en nombre d’individus. Les quelques récipients grecs trouvés dans la zone 1 sont donc anecdotiques. Mais dans la mesure où l’ensemble du faciès céramique de cette zone, au même titre que l’architecture, diffère de celui de la zone 27 au même moment, on est en droit de penser que l’on a bien affaire à deux groupes de culture au moins en partie différente. Quelques Grecs ont pu s’installer dans la zone 1 à Lattes, d’abord munis de leur récipients de cuisine, puis remplaçant peu à peu leurs caccabés par des urnes indigènes et adoptant à la longue les habitudes culinaires lattoises. 4. La céramique de cuisine tournée lattoise du Ve siècle dans le contexte languedocien (fig. 35) 4.1. La céramique commune étrusque et les mortiers étrusques Au Ve siècle, la céramique commune étrusque n’est attestée qu’à Lattes, au Mont-Cavalier et à Béziers. à Lattes, la part importante (environ 13% de la vaisselle) de ce type de céramique culinaire dans le premier quart du Ve siècle (fig. 36) est à mettre en relation avec le reste du mobilier, à forte dominante étrusque (bucchero nero, amphores étrusques). L’abondance de céramique de cuisine étrusque pourrait être un des indices d’une éventuelle présence étrusque à Lattes entre la fin du VIe siècle et le premier quart du Ve siècle (Py et al. 2006). Dans la deuxième moitié du Ve siècle, ce type de céramique est anecdotique à Lattes comme au Mont-Cavalier et à Béziers. Les mortiers sont en revanche plus répandus. On en trouve en LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE Légende : 525 Vié-Cioutat C C commune tournée régionale E commune étrusque G commune grecque E mortier étrusque G mortier grec La Madeleine C C Le Marduel Nîmes C Le Plan de la Tour E C E Le Cailar C G E G Montfau C G G Le Cayla C E Montlaurès/ La Mayrale C Le Calla C E Roche-de-Comps C La Redoute C Espeyran C Lattes E E G C Mèze C Mont-Joui C G C G Béziers La Monédière Agde Casse-Diables C E C E E Saint-Vincent C E G C G Pech Maho E C G Mer Méditerranée G Altitudes (m) 2000 1500 1000 500 200 100 0 Le Port G C N Ruscino C 100 100 km km 50 50 00 fond de carte : M. Py Fig. 35 : Les productions de céramique de cuisine tournée régionales, étrusques et grecques en Languedoc et Roussillon méditerranéens au Ve siècle av. n. è. Languedoc oriental au Plan de la Tour et à Lattes, et en Languedoc occidental à La Monédière, Montfau, Béziers, Casse-Diables, au Cayla de Mailhac, à Montlaurès et Pech Maho. On peut envisager que ces mortiers ont été acheminés avec les amphores de même origine, dont la pâte est proche, et qui sont attestées sur l’ensemble des habitats précités. 4.2. La céramique commune grecque et les mortiers grecs La céramique commune grecque est attestée au Ve siècle au Cailar, à Lattes (fig. 36), au Cayla de Mailhac et à Pech Maho, toujours en très faible quantité (moins de 1% des fragments de vaisselle). Les mortiers grecs sont présents à Lattes, La Monédière, Montfau, Béziers, Casse-Diables, au Cayla de Mailhac, à Pech Maho et SalsesLe Port. Là encore, on peut émettre l’hypothèse que les mortiers ont été importés en même temps que les amphores grecques. Fig. 36 : Evolution de la part de commune étrusque et commune grecque parmi la vaisselle à Lattes entre 500 et 350 av. n. è., en nombre d’individus. 15 %/vaisselle (NMI) 10 COM-ETR 5 COM-GRE 0 500 475 450 425 400 375 350 526 ANNE-MARIE CURÉ 4.3. La céramique commune tournée régionale La céramique commune tournée du Languedoc, oriental ou occidental, est attestée du Rhône aux Pyrénées, jusqu’à 70 km à l’intérieur des terres. On la trouve en effet au Ve siècle à La Madeleine, Vié-Cioutat, Saint-Vincent, au Marduel, à Roche de Comps, La Redoute, au Plan de la Tour, au Mont-Cavalier, à Espeyran, au Cailar, à Lattes, Mèze, Mont-Joui, La Monédière, Agde, Béziers, Casse-Diables, Montlaurès, La Mayrale, au Cayla de Mailhac, au Calla de Durban, à Pech Maho, Salses-Le Port et Ruscino. Les taux de commune tournée régionale varient considérablement d’un site à l’autre (fig. 37). Pour la période 475-375, cette céramique représente environ 25% de la vaisselle à Béziers, et se manifeste dans de fortes proportions sur les sites 30 alentours de Casse-Diables, Agde, La Monédière et Mèze. à Ruscino, elle constitue également plus de 20% de la vaisselle, tandis que sur les autres sites, dont celui de Lattes, sa part ne dépasse pas les 5%. Comment interpréter ces différences ? Dans le cas de Béziers, l’abondance de céramique de cuisine tournée régionale s’explique en partie par le fait qu’il existe une production sur place, qui aurait été diffusée sur les sites les plus proches. Pour Ruscino, aucune production n’est avérée, mais rien empêche d’envisager la présence d’un ou plusieurs ateliers dans cette région. Cependant, on ne peut pas interpréter la diffusion de cette céramique uniquement par l’éloignement relatif des différents sites par rapport aux lieux de production. Pour des sites bien intégrés dans les circuits commerciaux comme Lattes et Pech Maho, qui présentent environ les même taux de commune tournée (entre 3 % cct/vaisselle (NFR) (a) 25 20 15 10 5 0 ( ) 75 -3 75 ) (4 00 el -4 du ) 75 ar 74 (4 M 395 ps Le pop. om ( -C de e- 9) 0) ch 499 -35 0 Ro pop. 45 ( r( ila 9) ) Ca 14 1 5 Le p. 37 o (p 5) 47 25 s ( 03) -4 tte 40 75 7 (4 La op. re (p iè éd on ) M 51 ) 5 La pop. 380 ( 0 48 e ( 6) ) gd 55 75 A p. o 3 (p 046 ) s( 75 er 1) zi 618 5-3 7 Bé pop. (4 ( o 0) ah 40 M 7) 5ch 685 (47 t Pe pop. or ( P Le ) s- 76 ) lse 103 75 Sa op. -3 (p 75 (4 o in ) sc 870 Ru pop. 30 % cct/vaisselle (NMI) (b) 25 20 15 10 5 ( ) 75 ) 75 -3 75 ) (4 00 el -4 du 75 ar 0) (4 M 313 ps Le p. o om (p -C de e- ) ch 431 Ro pop. ( 5) 37 5- 3 547 s ( 47) tte 119 La pop. ( 5) 37 046 ) s( 75 er ) zi 431 5-3 7 Bé op. (4 (p o ah M ) ch 743 Pe pop. ( 7 (4 o in ) sc 104 Ru pop. 0 Fig. 37 : Part moyenne de la céramique de cuisine tournée régionale parmi la vaisselle en nombre de fragments (a) et nombre d’individus (b) sur différents sites languedociens, entre 475 et 375 av. n. è. LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE 30 25 30 Ruscino 30 Pech Maho 25 527 25 20 20 20 15 15 15 10 10 10 5 5 5 0 -475 -425 pop.= 30 25 15 -400 28 -375 61 nmi 0 -475 pop.= 30 Lattes 25 -450 466 -425 57 -400 107 -375 113 nmi 0 -475 25 20 20 20 15 15 15 10 10 10 5 5 5 0 -475 -450 pop.= 402 -425 3653 -400 4834 -375 3058 nmi 0 -475 pop.= -425 153 368 nmi -375 63 nmi Le Marduel 0 -475 -400 278 -400 pop.= 30 Roche-de-Comps Béziers -450 pop.= 519 -425 970 -375 -400 857 784 nmi Fig. 38 : Evolution de la part de commune tournée régionale parmi la vaisselle sur quelques sites languedociens entre 475 et 375 av. n. è., en nombre d’individus. et 4%), l’utilisation préférentielle de céramique non tournée pour les préparations culinaires relève certainement d’un choix, qui peut être d’ailleurs aussi bien économique que culturel. L’évolution de la part de céramique commune tournée régionale sur le site de Lattes (fig. 38) est liée en grande partie à l’évolution de la production nord-gardoise (groupe 21), majoritaire dans les séries lattoises. Cette production apparaît sur les sites gardois (La Madeleine, Vié-Cioutat, Saint-Vincent, le Marduel, La Redoute, le Plan de la Tour, le Mont-Cavalier, Espeyran) vers le milieu du Ve siècle. Son taux est le plus haut dans la deuxième moitié du Ve siècle, en particulier de 450 à 425 av. n. è. à Vié-Cioutat, au Marduel et au Mont-Cavalier (Dedet 1978). à Lattes, on note que ce groupe est plus abondant entre 425 et 400. Aux alentours de 400, cette céramique se raréfie progressivement pour disparaître dans le deuxième quart du IVe siècle. 5. Conclusion Entre 475 et 375 av. n. è., la vaisselle de cuisine tournée lattoise s’intègre parfaitement au faciès languedocien. Les récipients importés grecs ou étrusques, minoritaires, pourraient conforter l’idée de la présence d’individus d’origine grecque ou étrusque sur le site (Bats 1988, p. 232). Quant à la céramique commune tournée régionale, elle provient vraisemblablement d’ateliers divers, avec une prédominance actuellement avérée des productions gardoises, puis biterroises. Il ne faut pas oublier que la céramique de cuisine tournée ne représente qu’une petite partie du « techno-complexe culinaire » lattois, c’est-à-dire de l’ensemble des moyens techniques mis en œuvre par les Lattois dans le cadre des pratiques culinaires (Gorgues 2007, p. 412). On est en droit de penser que les récipients céramiques, compte tenu de leurs caractéristiques techniques, sont les principaux outils utilisés pour la cuisson, qui représente ellemême une part importante de l’activité culinaire. Or, à Lattes, les autres récipients culinaires sont à chercher parmi la céramique non tournée qui constitue jusqu’à 50% de la vaisselle, et dont le corpus est composé majoritairement d’urnes. La prépondérance des urnes dans les productions tournées signe ainsi une continuité dans les modes de préparations culinaires, orientées vers la consommation d’aliments bouillis ou mijotés. 528 ANNE-MARIE CURÉ BIBLIOGRAPHIE Bats 1988 : BATS (M.) – Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (v. 350 - v.50 av. J.-C.). Modèles culturels et catégories céramiques. Revue Archéologique de Narbonnaise, suppl. 18, Paris, Ed. du CNRS, 1988, 271 p. Bats 1992 : BATS (M.) – Vaisselle et alimentation à Lattes : les préparations culinaires. In : PY (M.) (dir.) – Recherches sur l’économie vivrière des Lattarenses, Lattara, 5, Lattes, 1992, p. 287-289. Dedet 1978 : DEDET (B.) – Note sur la céramique tournée à gros dégraissant du Languedoc oriental (deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.). Figlina, 3, 1978, p. 25-42. Dedet 1980 : DEDET (B.) – Premières recherches sur l’oppidum du Plan de la Tour à Gailhan, Gard. Sondages 1975-1977. A.R.A.L.O., cahier n°8, Caveirac, 1980, 133 p. Dedet 1987 : DEDET (B.) – Habitat et vie quotidienne en Languedoc au milieu de l’âge du Fer : l’unité domestique n°1 de Gailhan, Gard. Revue Archéologique de Narbonnaise, suppl. 17, Paris, Ed. du CNRS, 1987, 232 p. Dicocer1 : PY (M.) (dir.) – Dicocer1. Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è. – VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan), Lattara, 6, Lattes, 1993, 624 p. Dicocer² : PY (M.), ADROHER AUROUX (A.-M.), SANCHEZ (C.) – Dicocer². Corpus des céramiques de l’Âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), Lattara, 14, Lattes, 2001, 1306 p. Gailledrat 2002 : GAILLEDRAT (E.), TAFFANEL (O. et J.) et coll. – Le Cayla de Mailhac (Aude). Les niveaux du premier Âge du Fer (VIe-Ve s. av. J.-C.), Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 12, Lattes, 2002, 271 p. Gailledrat, Solier 2004 : GAILLEDRAT (E.), SOLIER (Y.) (dir.) – L’établissement côtier de Pech Maho (Sigean, Aude) aux VIe-Ve s. av. J.-C. (fouilles 19591979). Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 19, Lattes, 2004, 470 p. Gailledrat, Solier, Boisson 2003 : GAILLEDRAT (E.), SOLIER (Y.), BOISSON (H.) – Une fosse de la seconde moitié du Ve s. av. J.-C. à « La Mayrale » (Narbonne, Aude). Documents d’Archéologie Méridionale, 26, 2003, p. 159-169. Garcia, Marchand 1995 : GARCIA (D.), MARCHAND (G.) – A propos du faciès céramique d’Agde (Hérault). In : Sur les pas des Grecs en Occident, Etudes Massaliètes 4, Paris-Lattes, Errance-Adam, 1995, p. 99-103. Gomez 2000a : GOMEZ (E.) - Contribution à l’étude des mortiers de cuisine : les mortiers du Languedoc occidental du VIe au IVe s. av. J.-C. Documents d’Archéologie Méridionale, 23, 2000, p. 113-143. Gorgues 2007 : GORGUES (A.) – Les pratiques culinaires à Vieille-Toulouse (Haute-Garonne) au Ier s. a.C. dans leur contexte régional. In : VAGINAY (M.), IZAC-IMBERT (L.) – Les âges du Fer dans le Sud-Ouest de la France. Actes du XXVIIIe colloque de l’AFEAF (Toulouse, mai 2004), Bordeaux, 2007, p. 411-433. Hérubel 2000 : HERUBEL (F.) – Mobilier étrusque en Languedoc occidental (VIe-Ve s. av. J.-C.). Documents d’Archéologie Méridionale, 23, 2000, p. 87-112. Marchand 1982 : MARCHAND (G.) – Essai de classification typologique des amphores étrusques. La Monédière, Bessan (Hérault). Documents d’Archéologie Méridionale, 5, 1982, p. 145-158. Marichal, Rébé 2003 : MARICHAL (R.), REBE (I.) et coll. – Les origines de Ruscino du Néolithique au premier âge du Fer. Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 16, Lattes, 2003, 300 p. Nickels 1987 : NICKELS (A.) – Le site protohistorique du Mont Joui à Florensac, Hérault. Revue Archéologique de Narbonnaise, 20, 1987, p. 3-41. Nickels 1989 : NICKELS (A.) – La Monédière à Bessan (Hérault). Le bilan des recherches. Documents d’Archéologie Méridionale, 12, 1989, p. 51-119. Nickels 1995 : NICKELS (A.) – Les sondages de la rue Perben à Agde (Hérault) (texte rédigé en 1981). In : Sur les pas des Grecs en Occident, Etudes Massaliètes 4, 1995, p. 59-98. Olive, Ugolini 1997 : OLIVE (C.), UGOLINI (D.) – La maison 1 de Béziers (Hérault) et son environnement (Ve-IVe s. av. J.-C.). In : UGOLINI (D.) (dir.) – Languedoc occidental protohistorique. Fouilles et recherches récentes (VIe-IVe s. av. J.C.), Travaux du Centre Camille Jullian, 19, Aix-en-Provence, 1997, p. 87-129. Py 1981 : PY (M.) – Recherches sur Nîmes préromaine. Habitats et sépultures. Gallia, suppl. 41, Paris, Ed. du CNRS, 1981, 244 p. Py, Lebeaupin 1989 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) IV. Les niveaux des IVe et IIIe s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 12, 1989, p. 121-190. Py, Lebeaupin 1992 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) V. Les niveaux de la deuxième moitié du Ve s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, p. 261-326. Py, Lebeaupin 1994 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) VI. Les niveaux du Bronze final au milieu du Ve s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 17, 1994, p. 201-265. Py, Roure 2002 : PY (M.), ROURE (R.) et coll. – Le Cailar (Gard). Un nouveau comptoir lagunaire protohistorique au confluent du Rhôny et du Vistre. Documents d’Archéologie Méridionale, 25, 2002, p. 171-214. Py et al. 2006 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.), SEJALON (P.), ROURE (R.) – Les Etrusques et Lattara : nouvelles données. In : Gli Etruschi da Genova ad Ampurias. Atti del XXIV Convegno di Studi Etruschi ed Italici (Marseille-Lattes, 2002). Pise, Rome, 2006, p. 583-603. Roubaud, Michelozzi 1993 : ROUBAUD (M.-P.), MICHELOZZI (A.) – Un quartier bas de l’oppidum de la Roche-de-Comps (Gard) au milieu de l’âge du Fer. Documents d’Archéologie Méridionale, 16, 1993, p. 257-278. Rouquette, Ugolini 1997 : ROUQUETTE (D.), UGOLINI (D.) – Mèze antique (Hérault). Les sondages de 1988 aux Pénitents. In : UGOLINI (D.) (dir.) – Languedoc occidental protohistorique. Fouilles et recherches récentes (VIe-IVe s. av. J.C.), Travaux du Centre Camille Jullian, 19, Aix-en-Provence, 1997, p. 131-150. Solier 1992 : SOLIER (Y.) – L’occupation des Corbières à l’Âge du fer. Habitats et mobiliers. Documents d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, p. 327-389. Sparkes, Talcott 1970 : SPARKES (B. A.), TALCOTT (L.) – Black and plain pottery of the 6th, 5th and 4th centuries B.C. The Athenian Agora, 12, Princeton, 1970, 2 tomes, 472 p., 25 fig., 100 pl. Ugolini 1997 : UGOLINI (D.) – Les oppida du bassin audois côtier : questions de chronologie et de mobilier (VIe s. av. J.-C.). In : UGOLINI (D.) (dir.) – Languedoc occidental protohistorique. Fouilles et recherches récentes (VIe-IVe s. av. J.-C.), Travaux du Centre Camille Jullian, 19, Aix-en-Provence, 1997, p. 157-172. Ugolini 2002 : UGOLINI (D.) – La céramique à cuire d’Agde (VIe-IIe s. av. J.-C.). In : Repas des vivants et nourriture pour les morts en Gaule, Actes du XXVe colloque de l’AFEAF (Charleville-Mézières 2001), Mémoire de la société archéologique champenoise, n°16, 2002, p. 191-200. Ugolini, Olive 1987-88 : UGOLINI (D.), OLIVE (Chr.) – Un four de potier du Ve s. av. J.-C. à Béziers, Place de la Madeleine. Gallia, 45, Paris, Ed. du CNRS, 1987-1988, p. 13-28. Ugolini, Olive 1998 : UGOLINI (D.), OLIVE (C.) et coll. – La « ferme » protohistorique de Sauvian (Hérault). Casse-Diables, Zone 2 (Ve-IVe s. av. J.-C.). In : MAUNE (S.) (dir.), Recherches récentes sur les établissements ruraux protohistoriques en Gaule méridionale (IXe-IIIe s. av. J.-C.). Actes de la table-ronde de Lattes (mai 1997), Protohistoire européenne, 2, 1998, p. 93-117. Ugolini, Olive 2006 : UGOLINI (D.), OLIVE (C.) – De l’arrivée à la consommation : l’impact des trafics et des produits étrusques en Languedoc occidental. In : Gli Etruschi da Genova ad Ampurias. Atti del XXIV Convegno di Studi Etruschi ed Italici (Marseille-Lattes, 2002). Pise, Rome, 2006, p. 555-581. Ugolini, Pezin 1993 : UGOLINI (D.), PEZIN (A.) – Un aperçu sur le mobilier du Ve siècle avant J.-C. en Languedoc occidental et en Roussillon. In : Contribution au problème ibérique dans l’Empordà et en Languedoc-Roussillon. Documents d’Archéologie Méridionale, 16, 1993, p. 80-87. Ugolini et al. 1991 : UGOLINI (D.), OLIVE (Chr.), MARCHAND (G.), COLUMEAU (Ph.) - Béziers au Ve s. av. J.-C. Etude d’un ensemble de mobilier représentatif et essai de caractérisation du site. Documents d’Archéologie Méridionale, 14, 1991, p. 141-203. LATTA R A 21 – 2010 Les céramiques attiques du V e s. av. n. è. à Lattes par Ludi Chazalon 1. Présentations des données Le site de Lattes est actuellement l’une des rares fouilles permettant de tracer le faciès de la céramique attique en habitat au Ve s. av. J.-C. Nous étudierons le mobilier provenant de deux zones distinctes de la ville : la zone 27 et la zone 1. L’analyse se fera à partir d’une série de tableaux normalisés organisant par phases archéologiques l’inventaire des céramiques attiques. La datation de ces phases est établie par « croisement des données en provenance de la stratigraphie, après mise en diagramme, et de l’analyse typologique globale du mobilier. Il s’agit en conséquence d’une chronologie « archéologique », correspondant le plus souvent à la période de fonctionnement des structures associées. » (M. Py, in Lattara 12, p. 288). L’étude concerne 2327 fragments de céramique attique, que l’on répartira en cinq phases différentes (essentiellement par quart de siècle) : premier quart du Ve s. av. J.-C. ; deuxième quart du Ve s. av. J.-C. ; troisième quart du Ve s. av. J.-C. ; dernier quart du Ve s. av. J.-C. ; vers la fin du Ve s. (vers 400 av. J.-C.). Vers 400 av. J.-C. Zone 1 : US 50047, 50067, 50088, 50090, 50100, 50108, 50112, 50113, 50123, 50129, 50139, 50150, 50172, 50200, 50201, 50212, 50214, 50221, 50249, 50262, 51002, 51003, 51008, 51037. Vers 425-400 av. J.-C. Zone 27 : US 27112, 27345, 27346, 27355, 27360, 27366, 27377, 27378, 27385, 27386, 27391, 27393, 27394, 27396, 27401, 27418, 27419, 27454, 27457, 27458, 27461, 27465, 27470, 27510, 27637, 27648, 27664, 27679, 27705, 27713, 27719, 27728, 27731, 27736, 27739, 27741, 27761, 27763, 27872. Zone 1 : US 50095, 50153, 50209, 50224, 50244, 50251, 50254, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261, 50267, 50268, 50269, 50270, 50271, 50278, 50279, 50282, 50284, 50285, 50286, 50292, 50296, 50305, 50306, 50307, 50310, 50311, 50312, 50313, 50314, 50315, 50316, 50323, 50324, 50326, 50327, 50330, 50336, 50342, 50343, 50345, 50346, 50347, 50349, 50350, 50358, 50363, 50369, 50374, 50381, 50387, 50390, 50391, 50393, 50394, 50395, 50396, 50397, 50398, 50401, 50403, 50404, 50405, 50406, 51019, 51020, 51041, 51043, 51045, 51054, 51056, 51074, 51075, 51077, 51091, 51092, 51093, 51104, 51111, 51112, 51114, 51118, 51120, 51121, 51122, 51123, 51124, 53002, 53003, 53004, 53005, 53008, 53015, 53108, 53196, 53201, 53208, 53216, 53249. Vers 450-425 av. J.-C. Zone 27 : US 27349, 27352, 27353, 27363, 27364, 27390, 27399, 27407, 27417, 27463, 27468, 27471, 27478, 27480, 27482, 27483, 27484, 27494, 27495, 27506, 27513, 27514, 27515, 27516, 27517, 27519, 27532, 27533, 27539, 27549, 27550, 27556, 27629, 27645, 27661, 27747, 27751, 27757, 27777, 27779, 27785, 27821, 27825, 27840, 27845, 27846, 27847, 27850, 27858, 27869, 27870, 27871, 27881, 27891, 27899, 27900, 27902. 27389, 27477, 27502, 27528, 27631, 27782, 27849, 27895, Zone 1 : US 53009, 53013, 53014, 53018, 53022, 53028, 53029, 53030, 53031, 53032, 53036, 53038, 53042, 53045, 53055, 53057, 53060, 53062, 53071, 53072, 53073, 53075, 53076, 53080, 53084, 53086, 53088, 53089, 53094, 53096, 53099, 53104, 53115, 53118, 53119, 53121, 53122, 53123, 53130, 53131, 53133, 53135, 53139, 53141, 53143, 53149, 53150, 53151, 53152, 53157, 53158, 53160, 53174, 53175, 53177, 53180, 53200, 53205, 53214, 53223, 53228, 53229, 53230, 53233, 53237, 53242, 53245, 53251, 53253, 53260, 53261. Vers 475-450 av. J.-C. Zone 27 : US 27114, 27371, 27392, 27576, 27894. Zone 1 : US 53259, 53274, 53280. 530 LUDI CHAZALON Vers 500-475 av. J.-C. Zone 27 : US 27428, 27577 Pour une meilleure lisibilité des tableaux, les quelques céramiques appartenant à des US datées au-delà du quart de siècle, vers 450 à 400 av. J.-C., ont été comptabilisées dans le dernier quart du siècle (il s’agit des US 50391, 50398, 50401, 50405, 51091, 51120, 51122, 53002, 53003, 53008, 53108, 53196, 53201, 53208, 53216, 53249). La fouille étant toujours en cours dans des niveaux du Ve s. av. J.-C., les tableaux présentés sont indicatifs d’une tendance, qui pourra être remise en cause par les données de fouilles ultérieures. On peut cependant considérer qu’un profil fiable se dégage dès maintenant des données de la seconde moitié du Ve s. av. J.-C. Ces tableaux reprennent la présentation donnée pour l’étude de la céramique du IVe s. av. J.-C. à Lattes (Lattara 12). Deux types de comptages sont fournis pour chaque phase : le comptage des fragments attiques (à vernis noir et figurés ensemble) avant recollage (NFR), le comptage du nombre minimum d’individus (NMI) calculé dans chaque US d’après le nombre de bords ou de fonds différents (le plus élevé des deux) avec une pondération par un lorsqu’un type de céramique ne présente ni bord ni fond. Dans notre étude, les données chiffrées sont les suivantes : NFR : 2327 ; NMI : 660; NMI FN : 7 ; NMI FR : 198 ; NMI VN : 455. Les éléments représentés sont identifiés en abrégé, selon le code suivant : b = bord ; f = fond ; d = décor ; a = anse ; t = tesson. Sont considérés comme fonds : les pieds, tige et fond de vasque. 2. Problèmes de méthode Les fragments de céramique attique ont été étudiés tous ensemble, puis ils ont été distingués dans les comptages entre « céramique attique à vernis noir » et « céramique attique à figures rouges » (et quelques rares « céramiques attiques à figures noires », bien entendu résiduelles dans la seconde moitié du Ve s. av. J.-C.). L’intérêt d’une étude globale est de provoquer des collages entre des tessons classés au moment de l’inventaire de fouille « attique à vernis noir » et des tessons « figurés ». Dans un deuxième temps, la répartition entre céramiques figurées et non figurées a été reprise, même si l’on sait qu’elle peut être faussée quand la forme n’est pas précisément identifiée. Les limites méthodologiques de cette division sont évidentes : si le fragment ne présente aucun indice de figuration, il est considéré comme étant « à vernis noir » …, alors qu’il peut aussi être une partie noire d’un vase figuré. Ce problème concerne tous les fragments : anses, pied, panse, bord à partir du moment où le profil archéologique n’est pas suffisant pour les classer avec exactitude dans une catégorie. Pour les coupes, une ligne réservée à l’intérieur du bord signifie qu’il s’agit d’une coupe figurée et ne pose pas de problème de classement ; mais un bord entièrement noir, qui peut appartenir à une coupe figurée comme à une coupe à vernis noir, a été classé systématiquement dans les « vernis noir » : l’arbitraire de certaines options est inévitable. 2.1. Céramique à vernis noir Sont classées comme céramiques à « vernis noir », les fragments dont le vernis couvre toute la surface ainsi que ceux qui ne présentent rien d’autre qu’une zone réservée entre les départs d’anse, ou les anses avec réserve interne, les pieds sous lesquels des séries de cercles concentriques sont réservés autour d’un point central. De même, les tessons avec des décors internes estampés ou incisés sont classés parmi les céramiques à vernis noir si l’autre face est simplement noire, ainsi que les fragments avec une ou plusieurs lignes en rehaut rouge tracées au tour (Hayes 1984, introduction). Mais tous ces fragments pourraient aussi appartenir à des céramiques attiques à figures rouges … (Ure 1936, 1944). 2.2. Céramique à figures rouges Tous les fragments présentant un décor réservé ont été classés parmi les céramiques « à figures rouges » . Cette catégorie comporte aussi les céramiques qui présentent, souvent à l’intérieur de la lèvre, un décor de guirlande de feuilles de lierre : ces dernières sont parfois réservées alors que le reste du décor est en rehaut, ce qui implique que l’on est dans la technique à figures rouges. Il arrive aussi que tout le décor soit entièrement rehaussé (rehauts blancs ou de barbotine) : le tesson conserve alors son classement en céramique « à figures rouges », dans la mesure où le décor présenté reprend le même motif que celui présentant une réserve et donc « à figures rouges ». Cette distinction est différente de celle qui est habituellement adoptée à la suite des travaux de L. Talcott et B. Sparkes (Agora XII), qui ont comptabilisé des céramiques décorées de la sorte dans les céramiques « à vernis noir », lorsque, travaillant sur des formes entières, ils ont pu constater que le reste de la coupe était noir. Les pieds à tige sont difficiles à classer : lorsqu’ils sont en présence, dans une US contenant peu de céramique attique, de tessons de céramique figurée pouvant appartenir à une forme correspondant au type de pied, ils ont été classés comme céramique figurée pour ne pas « créer » artificiellement deux formes là où il n’en existe vraisemblablement qu’une. D’autres fragments (par exemple pour les cratères) correspondent parfois à ces critères. Dans l’ensemble et pour une meilleure lisibilité des figures rassemblant les profils archéologiques, ils ont été ajoutés à la fin du catalogue, puisqu’il n’y a pas de description possible d’un décor (à partir du numéro de catalogue 523). 2.3. Forme Les abréviations typologiques sont tirées de Lattara 6 et 14 et parfois adaptées. En ce qui concerne l’étude de la céramique attique figurée, les historiens d’art et les archéologues ne se sont pas vraiment attelés à une typologie fine et raisonnée. On sait que des appellations fausses (par exemple, amphore « tyrrhénienne » pour attique) sont toujours en usage, ainsi que des dénominations multiples pour la même forme (par exemple : coupe de type B ou de type III ; cf. Richter, Milne 1935 et Bloesch 1940) dont l’origine se perd parfois. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Depuis quelques années, la constitution d’un dictionnaire sur les « Formes des vases grecs. Principes d’analyse et vocabulaire multilingue » est à l’œuvre, engagée par F. Villard, P. Rouillard, L. Jehasse (et al.). L’entreprise est gigantesque, d’autant que l’imagination des potiers attiques est tout à fait à la hauteur de leur réputation et de leur goût pour l’invention (ou plaisir des « variations sur un même thème »). De plus, les coupes, qui constituent la majeure partie du matériel lattois, sont sans doute les formes qui présentent le plus de transformations au Ve s. : une typologie fine peut-elle fonctionner quand chaque fabricant, chaque atelier, chaque potier attique semblent donner des interprétations différentes ? Dans une situation qui n’est que très rarement standardisée à cette époque (et en cela très différente du IVe s.), l’attribution typologique à partir de fragments est une gageure. Il faut garder en mémoire qu’au Ve s. les éléments (forme du bord, ressauts, dimensions, forme de la tige, forme du pied) qui servent à caractériser un type peuvent sans difficulté constituer la variante d’un autre type ... Le matériel de Lattes, terriblement fragmentaire, résiste souvent à l’interprétation et il faut alors se contenter d’une attribution générique : le tesson montre que la coupe est à tige ou non (Ky0a / Ky13-15) ou présente un profil externe continu (Ky0pc). Le problème existe aussi pour la céramique attique à vernis noir, bien que la publication de B. Sparkes et L. Talcott (Agora XII) permette d’affiner les confrontations. Les fragments sont souvent trop petits pour permettre de déterminer la forme précise à laquelle ils appartiennent (en moyenne la dimension maximale du tesson est de 3-4 cm). Il est préférable de limiter ses prétentions et d’attribuer à la forme au sens large. Le groupe « AT-VN 414-439/474-482/513-517/809-815 » en est un bon exemple. Il concerne toutes les coupes à profil continu, dont on ne peut préciser la typologie, ni même dire s’il s’agit d’une coupe à tige ou sans tige : les profils dessinés montrent qu’il peut s’agir de coupes à tige (414-441) ou sans tige (474-482 ; 513-517 ; 809815). L’usage veut que l’on garde les dénominations établies par B. Sparkes. Celles-ci découlent cependant de l’étude de formes complètes : pour identifier les fragments, il ne faudra pas hésiter à signaler qu’ils peuvent appartenir à plusieurs catégories. Un fragment de panse, à vernis noir des deux côtés, très mince (0,2 ou 0,3 cm), présentant une courbe, sera identifié comme une coupe de forme indéterminée : AT-VN 398-517 ; dans ce cas, les formes de skyphoi et canthares sont donc écartées, peut-être un peu arbitrairement, du fait que leur panse est en général très rectiligne, profonde et donc semble identifiable. Il peut arriver que des bords soient classés dans cette catégorie quand ils sont trop petits pour réussir à dire s’il s’agit d’un profil à lèvre ou à courbe continue. Les fragments de panse avec ressaut interne et profil continu à l’extérieur ont été identifiés comme des coupes AT-VN 483-492. Mais, il est possible que ces tessons appartiennent à des coupes de type B avec ressaut interne … Cette éventualité étant plus rare, surtout aux périodes traitées, on a préféré attribuer ces fragments à des coupes sans tige du type 483-492. Encore une fois on touche du doigt les limites des attributions typologiques de fragments ; mais la solution ne viendra pas de l’étude de fragments. 531 2.4. Décor Une tentative de rationalisation de la description des motifs décoratifs est proposée. De cette façon les descriptions respectent une terminologie toujours identique (voir les confusions fréquentes entre « grecque » et « méandre » pour décrire un même motif). L’élaboration d’un code (Annexe 1) permettra à terme de voir si des combinaisons de codes vont correspondre à des datations plus fines ou à des groupes de peintres (voir par exemple le méandre à nombreux segments sur les coupes autour du peintre de Fauvel). Cela permet aussi de prendre en considération les variations sur les décors en rehaut des coupes-skyphoi (Ky16b) : les guirlandes de feuilles de lierre et fleurs/fruits sont faites de différentes façons. Les feuilles de lierre peuvent être réservées, peintes en rehaut blanc ou en rehaut de d’argile délayée (barbotine). Les rinceaux, simples ou triples, sont toujours peints en rehaut blanc. Quant aux fleurs/fruits, ils sont peints en rehaut blanc ou façonnés en rehaut de barbotine. L’état de conservation de ces rehauts est cependant assez mauvais et il est fréquent de ne trouver que leur effacement : les rehauts disparaissent et ne laissent voir que leur trace mate sur le brillant « vernis » (nom d’usage pour cette préparation à base d’argile très fine contenant de l’oxyde fer). Il est impossible de savoir si la trace est celle d’un rehaut blanc ou d’un rehaut de barbotine. Il semble cependant que ces rehauts ne se conservent pas de la même façon : lorsque le rehaut de barbotine est toujours visible, par exemple pour les feuilles de lierre, le rehaut entièrement effacé qui le côtoie est alors vraisemblablement un rehaut blanc. Ce sont là des spéculations qui montrent la limite de tout classement … Formuler ces problèmes permet cependant de ne pas renoncer à toute tentative d’élaboration d’un cadre. 2.5. Datation Le problème de la datation de fragments mérite que l’on s’y arrête un instant. En règle générale, il faut appeler à la prudence dans ce domaine et comme M. Robertson le souligne (Robertson 1992), il est difficile de dater en-deçà du quart de siècle. Les dates proposées sont toujours à prendre à plus ou moins dix ans près. Les tessons posent un problème supplémentaire, puisqu’on date à partir d’observations sur le style qui peut lui-même présenter de fortes variations dans une même image. Prenons l’exemple du tesson 1582 publié dans Lattara 14 (p. 316) qui provient d’une phase archéologique du troisième quart du Ve s. et est daté avec vraisemblance de la même époque. Il s’avère qu’il recolle avec un fragment trouvé depuis (n° 44) et qui présente assez d’éléments stylistiques (œil de face au centre du visage, tondo très petit, de 10 cm de diamètre) pour pouvoir être daté vers 470 av. J.-C. Prudence donc, même si l’on ne s’interdira pas de faire des propositions. 2.6. Vision d’ensemble Comme le montrent clairement l’histogramme de la figure 1, cette étude de la céramique attique du Ve s. av. J.-C. à Lattes va 532 LUDI CHAZALON 1500 80 1402 NFR NMI 70 1200 75,36 450-425 425-400 67,66 60 900 50 769 % 40 600 30 405 300 0 500-475 1 9 475-450 10 6 450-425 22,71 20 207 3 31,6 0 425-400 Fig. 1 : Nombre de fragments et d’individus de céramique attique par quart de siècle. NFR NMI Attique à figures rouges 1 1 11 6 Fig. 3 : Tableau typologique de la céramique attique vers 500-450 av. J.-C. Total surtout se concentrer sur les deux derniers quarts du Ve s. La première moitié du Ve s. n’étant pas encore suffisamment documentée et étant toujours en cours de fouille, les données ne permettent pas de saisir une tendance : les graphiques concerneront donc les deux derniers quarts du Ve s. Pour garder la lisibilité de ces tableaux et ne pas créer une chute artificielle des données, le tournant du siècle, vers 400 av. J.-C. sera traité à part et inséré au cas par cas dans l’étude détaillée. Au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C., on constate une augmentation très nette des importations attiques (figurées et à vernis noir) dans le dernier quart du siècle. Le rapport entre céramiques figurées et à vernis noir évolue clairement (Fig. 2). Dans le troisième quart du siècle, on trouve à peu près 3 fois plus de céramiques à vernis noir que de céramiques figurées, alors que dans le dernier quart, cette différence s’estompe avec 31,6 % de céramiques figurées pour 67,6 % de céramiques à vernis noir, donc environ deux fois plus. La présence de la céramique attique à figures noires est attestée, mais clairement résiduelle. FN FR VN Fig. 2 : Proportions relatives d'individus de céramique attique à figures noires, à figures rouges et à vernis noir. Catégorie Attique à vernis noir 1,93 0,74 12 7 Forme Code Éléments représentés coupe à tige AT-FR Ky11 1b coupe à tige coupe coupe à profil continu AT-VN 398-413 AT-VN 398-517 AT-VN 414-433/ 474482/513-517 AT-VN 469-473 AT-VN 1213-1223 1b 1a, 2t Castulo cup lékanis 2b 1f 1b Les tableaux quantitatifs et typologiques (Fig. 3 à 6) constituent une partie de la base documentaire que nous allons exploiter, en la complétant par le catalogue de tous les fragments de céramique attique figurée. 3. La céramique attique à figures noires Vers 450-425 av. J.-C. : US 27849, 53139, 27532, 27533, 27850 ; catalogue n° 2, 3, 5, 6, 7. Vers 425-400 av. J.-C. : US 50261, 50345, 27346, 53141 ; catalogue n° 1, 4, 8. Quelques céramiques attiques à figures noires (7 individus) sont résiduelles dans les couches de la deuxième moitié du Ve. s. av. J.-C. (Fig. 7). Ce sont uniquement des vases à boire. Les formes sont assez variées pour le peu d’occurrences : une coupe à tige, deux skyphoi et une coupe sans plus de précision dans le troisième quart du Ve s. ; une coupe-skyphos, un skyphos et une coupe dans le dernier quart. Le LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Catégorie NFR NMI NMI NMI % catég. % tot Attique à figures noires 4 Attique à figures rouges 47 1 1 1 3 3 5 10 1 2 3 1 1 1 1 5 2 3 1 1 1 100 2,12 2,12 2,12 6,38 6,38 10,64 21,28 2,12 4,25 6,38 2,12 2,12 2,12 2,12 10,64 4,25 6,38 2,12 2,12 2,12 22,71 Attique à vernis noir 156 1 1 2 8 25 30 100 0,64 0,64 1,28 5,13 16,03 19,23 75,36 5 9 1 17 1 23 2 6 1 1 7 2 1 2 2 6 1 1 1 207 3,21 5,77 0,64 10,9 0,64 14,74 1,28 3,85 0,64 0,64 4,49 1,28 0,64 1,28 1,28 3,85 0,64 0,64 0,64 Total 769 1,93 100 Forme 533 Code Éléments représentés coupe coupe à tige skyphos skyphos AT-FN Ky0 AT-FN KyC AT-FN Sk0 AT-FN Sk3 3d 1f 1a, 1d 1b cratère? cratère à volutes cratère en cloche? canthare coupe coupe à tige coupe à profil continu coupe à tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige coupe-skyphos coupe sans tige coupe à tige coupe à tige lékanis couvercle de lékanis skyphos skyphos? autre AT-FR Cr0 AT-FRCr2 AT-FR Cr4 AT-FR CtE AT-FR Ky0 AT-FR Ky0a AT-FR Ky0pc AT-FR Ky10 AT-FR Ky13-14 AT-FR Ky13-15 AT-FR Ky14 AT-FR Ky16b AT-FR Ky17 AT-FR KyB AT-FR KyC AT-FR Ln1 AT-FR Ln1 AT-FR Sk2b AT-FR Sk2b? AT-FR ind. 4d 1b 1d 3b, 3a 3b, 4a, 29d, 5t 1b, 5f, 5d, 1t 10b 1f 2f 3f 2a, 2d 1b 1b 1b, 1d 5b, 4f, 1d, 1t 2b, 2d, 1t 3b 1d 2d 1b, 3d, 1t bol olpé skyphos coupe à tige coupe coupe à profil continu AT-VN 68 AT-VN 262-283 AT-VN 334-349 AT-VN 398-413 AT-VN 398-517 AT-VN 414-433/ 474-482/513-517 AT-VN 434-438 AT-VN 434-441 AT-VN 439-441 AT-VN 446-517 AT-VN 452-455 AT-VN 469-473 AT-VN 474-482 AT-VN 483-495 AT-VN 532-561 AT-VN 633-639 AT-VN 744-763 AT-VN 777-808 AT-VN 848-862 AT-VN 863-876 AT-VN 1213-1223 AT-VN 1226-1239 AT-VN ind. AT-VN ind. AT-VN ind. 1b 1f 2f 8b, 1f, 1t 25b, 33a, 4d, 36t coupe à tige coupe à tige coupe à tige coupe sans tige coupe sans tige Castulo cup coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige (Bolsal) canthare coupe à une anse écuelle coupelle coupelle lékanis couvercle de lékanis forme fermée forme ouverte autre Fig. 4 : Tableau typologique de la céramique attique vers 450-425 av. J.-C. 30b 5b, 9f 9b, 1t 1f 17f, 2a, 1d 1b, 3t 23b, 5f, 3a 2f, 1t 6f, 1a, 2d, 10t 1b 1b, 1d 7b 2b 1b 2b, 1f 2b 6b, 2d 5t 2t 1f, 1d, 5t 534 LUDI CHAZALON Catégorie Attique à figures noires Attique à figures rouges Attique à vernis noir NFR NMI NMI % catég. 3 128 2 1 1 1 1 1 1 1 3 8 14 35 2 1 4 13 2 2 12 2 9 4 1 1 1 1 2 1 1 NMI % tot 0,74 100 1,56 0,78 0,78 0,78 0,78 0,78 0,78 0,78 2,34 6,25 10,94 27,34 1,56 0,78 3,12 10,16 1,56 1,56 9,37 1,56 7,03 3,12 0,78 0,78 0,78 0,78 1,56 0,78 0,78 274 31,6 Forme Code Éléments représentés coupe coupe-skyphos skyphos AT-FN Ky0 AT-FN KyR AT-FN Sk3 1d 1b 1b, 1d askos cratère cratère cratère en calice cratère en cloche cratère en cloche cratère en cloche cratère en cloche canthare coupe coupe à tige coupe à profil continu coupe à tige coupe à tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige coupe-skyphos coupe à tige coupe à tige (type B) coupe à tige (type C) lékanis couvercle de lékanis péliké skyphos skyphos forme ouverte autre AT-FR As1 AT-FR Cr0 AT-FR Cr1? AT-FR Cr3 AT-FR Cr4 AT-FR Cr4ab AT-FR Cr4b AT-FR Cr4c AT-FR CtE AT-FR Ky0 AT-FR Ky0a AT-FR Ky0pc AT-FR Ky10 AT-FR Ky10-11 AT-FR Ky13-14 AT-FR Ky13-15 AT-FR Ky14 AT-FR Ky15 AT-FR Ky16b AT-FR Ky17 AT-FR KyB AT-FR KyC AT-FR Ln1 AT-FR Ln1 AT-FR Pe2 AT-FR Sk0 AT-FR Sk2b AT-FR ind. AT-FR ind. 2f 1d, 2t 1a, 1d 1a 2d 3d 1d, 1t 1a 3b, 4a, 8d, 2t 8b, 4f, 7a, 128d, 7t 1b, 14f, 10d, 7t 35b, 8d 2b, 2f, 2d, 2t 1b, 1t 4f 13f, 9d 2f, 2a, 8d, 4t 2b 12b, 2f, 1d, 1t 2b 5b, 9f, 2d 4b, 2f, 1d, 2t 1a, 3d 1d 1a 1b, 1t (?) 2b, 1f, 2d, 1t 1d 1d 67,66 Fig. 5 : Tableau typologique de la céramique attique vers 425-400 av. J.-C. 1 0,36 plat à poisson AT-VN 1061-1076 1f 1 0,36 askos AT-VN 1166-1172 1f vase n° 2 (dans une couche de la deuxième moitié du Ve s.) pourrait plus nombreux AT-VN (5 fragments. 4,5 % de la céramique de la zone 27. 3 1,09 skyphos - biberon 1197-1199 3b être un skyphos mastoïde (voir la finesse5 de la 1,82 paroi) du groupe de N° 2, 4, 5, 6, 7) que ceux de la zone 1 (4 fragments. 1,1 % de la lékanis AT-VN 1213-1223 5b Lancut. Le personnage (cheveux courts, imberbe) peint en silhouette céramique de la zone 1. N° 1, 3, 8, 9). 5 1,82 couvercle de lékanis AT-VN 1226-1239 5b, 3t (sans incision) tient une corne à boire et 1gesticule0,36 ou danse, nu, dans œnochoè AT-VN 175-176 1b un espace envahi par les rameaux feuillus1: il s’agit0,36 vraisemblablement 4. La céramique attique à figures1trouges gobelet à une anse AT-VN 201-222 d’une scène de comos avec quelque allusion dionysiaque du fait de 2 0,72 skyphos AT-VN 303-349 2b, 2f ce rameau dans le champ. Le skyphos n°1 8 pourrait être rattaché à 4.1. Les formes 0,36 skyphos AT-VN 350-354 1b la classe de Pistias. Le tesson présente une grande zone vide de coupe tout à tige 3 1,09 AT-VN 398-413 3b décor sur une série de filets fins et épais faisant le0,72 tour du bas ducoupe vase à tige Dans la deuxième moitié du Ve2f s. av. J.-C., les formes de 2 AT-VN 398-431 assez rétréci ; les lignes courbes sur la droite du1,46 fragment évoquent céramiques attiques figurées sont assez4fpeu nombreuses (Fig. 8-9). Au 4 coupe à tige AT-VN 398-445 les palmettes flottantes d’anse caractéristiques de ce groupe. Les troisième comme au dernier quart du siècle, il s’agit d’un répertoire coupe 54t autres fragments présentent palmettes (n° 4, 7) et8,39 cep de vigne (n° 5, essentiellement tourné, à Athènes, vers23b, les107a, vases21d, du symposion, avec AT-VN 414-433/ 474coupe à profil continu 6) et peut-être un cheval sur le n° 3. On remarquera, avec prudence, une grande majorité de coupes (68 % au troisième quart ; 75 %, 482/513-517 18,98 52b que les fragments venant de la zone 27 sont proportionnellement au dernier quart), dont nous étudierons ensuite les différents types. 0,36 coupe à tige (type B) AT-VN 432-433 1f 3 2 1 46 1,09 0,72 0,36 16,79 coupe à tige (Vicup) coupe à tige coupe à tige (Acrocup) coupe sans tige AT-VN 434-438 AT-VN 434-441 AT-VN 439-445 AT-VN 446-517 2b, 3f 2b, 2f 1f 46f, 4a, 1d, 1t 4 3,12 coupe à tige (type C) AT-FR KyC 1 0,78 lékanis AT-FR Ln1 1 0,78 couvercle de lékanis AT-FR Ln1 1 0,78 péliké AT-FR Pe2 1 0,78 skyphos AT-FR Sk0 LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è.AT-FR à LATTES 2 1,56 skyphos Sk2b Catégorie NFR Attique à vernis noir NMI 274 1402 NMI % tot. 100 67,66 1 0,36 4 23 1,46 8,39 1 3 5 5 1 1 2 1 3 2 Total NMI % catég. 0,36 1,09 1,82 1,82 0,36 0,36 0,72 0,36 1,09 0,72 Forme plat à poisson askos skyphos - biberon lékanis couvercle de lékanis œnochoè gobelet à une anse skyphos skyphos coupe à tige coupe à tige coupe à tige coupe 52 18,98 coupe à profil continu 1 3 2 1 46 17 5 9 25 3 16 2 10 12 8 3 1 5 1 1 1 0,36 1,09 0,72 0,36 16,79 6,2 1,82 3,28 9,12 1,09 5,84 0,72 3,65 4,38 2,92 1,09 0,36 1,82 0,36 0,36 0,36 coupe à tige (type B) coupe à tige (Vicup) coupe à tige coupe à tige (Acrocup) coupe sans tige coupe sans tige (Castulo) coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige (Bolsal) coupe-skyphos coupe-skyphos coupe à une anse coupe-écuelle coupe coupelle coupelle coupelle forme fermée autre 405 Code AT-VN 1061-1076 AT-VN 1166-1172 AT-VN 1197-1199 AT-VN 1213-1223 AT-VN 1226-1239 AT-VN 175-176 AT-VN 201-222 AT-VN 303-349 AT-VN 350-354 AT-VN 398-413 AT-VN 398-431 AT-VN 398-445 AT-VN 398-517 4b, 2f, 1d, 2t 1a, 3d 1d 1a 1b, 1t (?) 2b, 1f, 2d, 1t 535 Éléments représentés 1f 1f 3b 5b 5b, 3t 1b 1t 2b, 2f 1b 3b 2f 4f 23b, 107a, 21d, 54t AT-VN 414-433/ 474482/513-517 52b AT-VN 432-433 1f AT-VN 434-438 2b, 3f AT-VN 434-441 2b, 2f AT-VN 439-445 1f AT-VN 446-517 46f, 4a, 1d, 1t AT-VN 469-473 17b, 3f, 1a, 7t AT-VN 469-482 5f AT-VN 474-482 3b, 9f AT-VN 483-492 2b, 25f, 4a, 4d, 62t AT-VN 493-495 3f, 1t AT-VN 532-561 16b, 9f, 3t AT-VN 580-611 2f AT-VN 612-623 10b, 3f AT-VN 744-763 12b AT-VN 777-808 8b, 3f AT-VN 809-815 3f AT-VN 854-862 1c AT-VN 863-876 1b, 5f 1b AT-VN ind. 1b, 2t AT-VN ind. 1b, 1f, 2a, 1d, 9t 100 Fig. 5 : Tableau typologique de la céramique attique vers 425-400 av. J.-C. (suite et fin). Ce sont donc les vases à boire qui sont le plus représentés dans le faciès lattois des importations attiques de la deuxième moitié du Ve s. ; si l’on ajoute les canthares, les skyphoi et les coupes-skyphoi, on atteint un pourcentage de 80,8 % au troisième quart du Ve s. et 89 % dans le dernier quart. Rares sont les cratères bien peu présents dans ce contexte d’habitat ; ils sont importés de façon à peu près équivalente entre le troisième et le dernier quart (6,36 % et 5,46 %). Quant aux œnochoés indispensables au service du vin dans le symposion grec, elles manquent. Le profil qui se dégage montre un comportement qui ne change pas vraiment entre le troisième et le dernier quart du siècle. Les quelques autres formes présentes, telles que les askoi et pélikè (1,56 % et 0,78 %) appartiennent au dernier quart du Ve s. La différence entre les deux derniers quarts du siècle se lit surtout pour les formes de coupes-skyphoi et les lékanides. En effet, les coupes-skyphoi ne sont quasiment pas représentées (1 individu) dans le troisième quart du siècle ; elles apparaissent surtout dans le dernier quart (9,37 %). Quant aux lékanides, c’est une évolution 536 LUDI CHAZALON Fig. 6 : Tableau typologique de la céramique attique vers 400 av. J.-C. Catégorie NFR Attique à figures rouges Attique à vernis noir Total 144 NMI NMI % catég. NMI % tot 22 1 2 1 1 1 6 4 1 2 1 1 1 100 4,55 9,09 4,55 4,55 4,55 27,27 18,18 4,55 9,09 4,55 4,55 4,55 53,66 19 1 2 1 100 5,26 10,53 5,26 46,34 1 5 2 1 1 1 2 1 1 41 5,26 26,32 10,53 5,26 5,26 5,26 10,53 5,26 5,26 Forme cratère ? cratère canthare coupe coupe à tige coupe coupe sans tige coupe sans tige coupe à tige coupe à tige skyphos autre AT-FR Cr0 AT-FR Cr4ab AT-FR CtE AT-FR Ky0 AT-FR Ky0a AT-FR Ky0pc AT-FR Ky13-15 AT-FR Ky14 AT-FR KyB AT-FR KyC AT-FR Sk2b AT-FR ind. 1d 2b 1b, 1a 23d 1f, 2d 6b, 2d 4f 1d, 5t 2f 1b, 1f 1d 1d skyphos coupe coupe à profil continu AT-VN 350-354 AT-VN 398-517 AT-VN 414-433/ 474482/513-517 AT-VN 432-433 AT-VN 456-517 AT-VN 483-492 AT-VN 532-561 AT-VN 612-623 AT-VN 744-763 AT-VN 777-808 AT-VN 777-808/825-842 AT-VN 1226-1239 1f 2b, 14a, 4d, 3t coupe à tige coupe sans tige coupe sans tige coupe sans tige (Bolsal) coupe-skyphos coupe à une anse coupe-écuelle coupe-écuelle couvercle de lékanis 100 80 Coupe à tige 1 Coupe-skyphos 1 Skyphos Coupe 2 1 1 1 425-400 68 50 % 40 AT-FN Sk3 6 27533-01 450-425 60 2 27849 AT-FN KyC? 27533 30 AT-FN Ky0 20 Fig. 7 : Céramiques attiques à figures noires : répartition et profils. 10 500-475 475-450 450-425 425-400 1b 1f 5f, 2t 2f, 2t 1b, 1f 1b 1b 2b 1f 1t 75 70 450-425 425-400 Éléments représentés Code askos cratère canthare coupe coupe-skyphos skyphos lékanis pélikè autre 2 3 7 3 3 1 32 96 1 12 2 3 5 2 0 1 1 1 Fig. 8 : NMI des principales formes attiques à figures rouges. 6,3 5,5 1,5 0 askos cratère 10,6 9,4 6,4 2,3 canthare 2,1 coupe coupeskyphos 4,2 2,3 skyphos 1,5 lékanis 0,8 pélikè 2,1 0,8 autres Fig. 9: Fréquence des principales formes attiques à figures rouges. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 537 425-400 450-425 53151-01 53158-02 53115-01 53119-01 50261-01 18 50397-01 50395-06 19 15 50249 Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus (10,64 %). US 53062, 53115, 53119, 53133, 53151, 53158 ; n° 12, 14, 15, 16, 18, 19, 20, 523. Vers 425-400 av. J.-C. : 4 individus (3,12 %). US 50244, 50257, 50261, 50330, 50381, 50395, 50397, 51104, 53249 ; n° 9, 10, 11, 13, 17, 21, 524, 525, 526. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50139, 50249 ; n° 527, 528. Les coupes de type C de la deuxième moitié du Ve s. av. J.C. sont dans l’ensemble d’une taille moyenne, la moitié étant d’un diamètre inférieur à 20 cm, l’autre moitié entre 20 et 25 cm. La coupe n° 13 est particulièrement petite (à peine 14 cm de diamètre), comme peuvent l’être les coupes à vernis noir de cette forme (Seki 1985, 97-98) ; mais ici la guirlande de rinceaux en rehaut blanc justifie le classement en figures rouges (voir introduction). 528 527 50139 20 53062-01 4.2.1. Coupes à tige de type C attiques à figures rouges (AT-FR KyC, Fig. 10) 21 53249-01 Vers 400 9 4.2. Vases à boire attiques à figures rouges 13 524 50244 16 inverse que l’on constate, puisqu’elles sont nettement présentes (4,25 % pour les lékanides et 6,38 % pour les couvercles) dans le troisième quart du siècle et que leur nombre diminue (0,78 % pour les lékanides et 0,78 % pour les couvercles) dans le dernier quart. 17 Fig. 10 : Coupes attiques à figures rouges de type C (KyC). Les bords de ces coupes présentent souvent un profil légèrement épaissi et avec un petit décalage entre la courbe externe et le ressaut interne : ces bords sont « très semblables à ceux de la Castulo cup » (Lattara 14, p. 313, note 1). Ces coupes sont cependant dans la lignée des grandes coupes de type C, telles les coupes de Leipzig T953, Londres E67, Londres E65, toutes du début Ve s. (Bloesch 1940, p. 132, n° 12, 15 ; p. 134, n° 4 et pl. 35, 2, 3 ; pl. 36, 2) ; mais elles sont bien moins grandes et lourdes, ce qui les place dans le plein Ve s. Les pieds des coupes n° 20 et 21 sont recouverts d’une sorte d’engobe blanc légèrement « grésé » pour lequel je n’ai pas trouvé de comparaison. 4.2.2. Coupes sans tige attiques à figures rouges de type Castulo cup (AT-Ky17, Fig. 11) 22. Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 53261 ; n° Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus (1,56 %). US 50095, 53004 ; n° 23, 24. Trois coupes correspondent à ce type de Castulo cup figurée. La coupe n° 24, déjà publiée dans Lattara 14, p. 313, n° 1577, nous donne un profil de bord avec un léger décalage du ressaut interne et le départ d’un décor de volute sur la panse; l’état de conservation du fragment ne permet pas de dire s’il y a une ligne réservée le long de la carène externe. 538 LUDI CHAZALON 450-425 425-400 53261-01 22 53004-01 50095-02 Fig. 11 : Coupes attiques à figures rouges de type Castulo (Ky17). 25 529 27417-01 24 AT-FR Ky11 AT-FR Ky10 51104-01 23 26 28 51118-02 530 50315 531 50397 Ky10 53259-01 50256 AT-FR Ky11? 31 Fig. 12 : Coupes à tiges de type Vicup et Acrocup à figures rouges (AT-FR Ky10 et 11). La coupe n° 23 présente une forme particulière de la coupe Castulo, avec un profil concave à l’extérieur, mais sans ressaut à l’intérieur. On retrouve ce profil pour la coupe attique à vernis noir (Castulo) n°469 de l’Agora d’Athènes (Sparkes, Talcott 1970). La coupe n° 23 est datée stylistiquement (le peintre est Aison) vers 440-430 av. J.-C. ; elle est la seule des trois qui donne une indication chronologique : on peut donc voir que c’est une coupe qui a été conservée jusque dans le dernier quart du Ve s. Une autre coupe attique à vernis noir de ce profil a été trouvée au Baou de St-Marcel (Lattara 14, p. 356, Fig. 47, 2). Ce type de coupe sans ressaut interne est peu représenté en vernis noir et en figures rouges. La coupe n° 22 pourrait être considérée comme une forme proche de la coupe n° 23, puisque le ressaut interne est particulièrement peu marqué ; mais sa présence ne fait aucun doute. Le décalage de ce ressaut interne fait attribuer cette coupe à la forme Ky17 ; on soulignera cependant la finesse de la paroi et le fait qu’il n’y ait pas d’épaississement. Seuls des bords ont été attribués à cette catégorie. On remarquera que la Castulo cup à figures rouges provenant d’Ampurias et présentant un profil entier (Lattara 14, p. 313, Fig. 40) a un bord beaucoup plus épais ... La difficulté qu’il y a à attribuer ces bords au type C ou au type Ky17 est évidente et montre une fois de plus les limites de ces classifications : ici le problème est important puisqu’il brouille la frontière entre coupe à tige et coupe sans tige. 4.2.3. Coupes à tige de type Vicup et Acrocup attiques à figures rouges (AT-FR Ky10 et 11, Fig. 12) Type Vicup Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 27417 ; n° 529. Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus (1,56 %). US 50315, 50347, 50397, 51104, 51118 ; n° 25, 26, 27, 530, 531. Type Acrocup Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 53259 ; n° 31. Type Acrocup ou Vicup Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu (0,78 %). US 27679, 50256 ; n° 28, 532. Dans une des couches les plus anciennes qui aient été atteintes pour le moment (zone 1), on trouve une Acrocup (n° 31) qui ressemble beaucoup à la coupe figurée de Berlin F2309 – 25,6 cm de diamètre –, vers 480 av. J.-C. (Bloesch 1940, p. 142, 2 ; Seki 1985, n° 457) et à la coupe à vernis noir Berlin F 2729 – 12 cm de diamètre – (Bloesch 1940, p. 142, 7 ; Seki 1985, 515). La coupe n° 31 mesure 17,5 cm de diamètre, ce qui la place plutôt dans les formes figurées, les formes à vernis noir se situant entre 12 et 13,5 cm (Seki 1985, n° 515, 516, 517). Les coupes figurées de type Vicup sont un peu plus nombreuses. Elles sont considérées plutôt du deuxième quart du Ve s. av. J.-C. ; elles sont donc surtout résiduelles ici. La coupe n° 25 se rapproche LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 539 425-400 450-425 53015-01 53205-01 32 38 50381-01 51075 50307-01 400 36 50336-01 37 35 50244-26 43 50201-01 39 41 50261-02 34 533 50244 534 50323-02 269 50153 Fig 13 : Coupes à tige de type B attiques à figures rouges (KyB). de la coupe de Dresden 358 (Bloesch 1940, p. 139, 2, pl. 38, 1), vers 470 av. J.-C., avec une vasque au profil très évasée. La coupe n° 26 (20 cm de diamètre) est plutôt proche de la coupe de Vienne 216 (Bloesch 1940, p. 140,1, pl. 38, 2 ; Seki 1985, n°504), de 20,2 cm de diamètre, vers 470 av. J.-C. Les trois pieds (n° 529, 530, 531) sont tous à section biseautée, de 9,5 cm à 11, 9 cm de diamètre. Toutes ces coupes datent vraisemblablement du premier tiers du Ve s. av. J.-C. Elles proviennent majoritairement de la zone 1 (n° 25, 26, 27, 28, 31, 530, 531) ; seuls 2 fragments viennent de la zone 27 (n° 529, 532). 4.2.4. Coupe à tige de type B attiques à figures rouges (AT-FR KyB, Fig. 13) 38. Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 53205 ; n° Vers 425-400 av. J.-C. : 9 individus (7,03 %). US 27719, 50153, 50244, 50261, 50279, 50307, 50323, 50336, 50381, 51075, 53015 ; n° 32, 33, 34, 35, 36, 37, 39, 40, 41, 42, 269, 533, 534. Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. 2 fragments. US 50100, 50201 ; n° 43. Ces coupes de type B sont en général assez grandes, d’un diamètre allant de 20 à 30 cm. Les coupes, qui ont été ici attribuées à cette forme, présentent toutes un ressaut interne qui les rend facilement identifiables : il est difficile de les confondre avec les Ky14 dont le ressaut interne est en général plus proche de la partie horizontale de la vasque (la coupe n° 36 est de ce point de vue à la limite). Les bords de coupes de type B sans ressaut interne, sans doute nombreux, ont été classés dans la catégorie « à profil continu » (Ky0pc) dans la mesure où il est impossible de les distinguer, sans autre indice, des coupes sans tige à profil continu (Ky13 et 15). Ce sont les pieds qui permettent en général de les identifier sans erreur. On remarquera que ces pieds présentent tous des variantes. La coupe n° 269 (diamètre du pied : 10,5 cm) présente un profil du pied qui ressemble beaucoup à celui de la coupe de Munich 2646 dont le diamètre est de 11,6 cm et qui a été tournée par Python, vers 480 av. J.-C. (Bloesch 1940, p. 100, 32, pl. 28, 2 ; Seki 1985, n°345); la coupe n° 269 pourrait provenir du même atelier. Le pied de la coupe n° 534 est une forme ambiguë qui tient à la fois du type C et B : il est en effet assez court et pourrait être classé comme type C, mais il ne présente aucun anneau, ni en bas, ni en haut de la tige ; c’est la raison pour laquelle il a été placé en type B. Il peut être rapproché de la coupe d’Athènes 1430, même s’il n’a pas le léger ressaut sur le dessus (Bloesch 1940, p. 52, 11, pl. 16, 5 ; Seki 1985, n°287) ; là encore la comparaison se trouve avec une coupe du premier quart du Ve s., mais sur des bases assez minces. Une seule de ces coupes a été trouvée dans la zone 27 (n° 33), toutes les autres sont de la zone 1. 4.2.5. Coupes à tige de type indéterminé (AT-FR Ky0a, Fig. 15) Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus (10,64 %). US 27353, 540 LUDI CHAZALON 450-425 Ky13-14 : 103 27482-02 Ky13-14 : 119 50244-25 425-400 Ky13-14 : 104 27399-01 Ky14 : 91 27510-01 Ky 13-15 : 108 (50279-02) Ky15 :136 50209-03 Ky13-15 : 116 50269-05 113 50312-13 Ky13-15 Ky14 : 96 27637-02 AT-FR Ky13-14: 535 50244 Ky15 : 536 50343 400 Ky13-15 : 102 51003-15 Ky13-15 : 120 51003-16 27390, 27463, 27482, 27502, 27532, 27539, 27782, 53022, 53130, 53242 ; n° 44, 45, 47, 48, 50, 51, 58, 61, 68, 78, 213. Vers 425-400 av. J.-C. : 14 individus (10,94 %). US 50224, 50244, 50257, 50261, 50269, 50286, 50292, 50311, 50312, 50346, 50347, 50363, 50391, 50395, 50404, 53208 ; n° 46, 53, 54, 55, 56, 59, 60, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 70, 71, 72, 73, 75, 76, 77, 79, 80, 203 ? Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. US 50112, 51003 ; 52, 57, 74. Ces coupes à tige sont identifiables grâce au décor qui permet d’établir la présence d’une tige ; mais il est impossible de préciser de quel type de coupe il s’agit (KyB, KyC, Ky10 ou Ky11). Elles sont en proportion aussi nombreuses dans le troisième quart du Ve s. av. J.-C. que dans le dernier. On remarquera surtout que dans ce dernier quart et à la fin du Ve. s., ce sont toutes des coupes provenant de la zone 1. Dans le troisième quart du Ve s., au contraire, ces coupes proviennent majoritairement de la zone 27 (8 fragments, n° 44, 45, 47, 50, 61, 68, 51) pour seulement 3 venant de la zone 1 (n° 48, 78, 213). La seule forme de bord dessinée est le n° 59, du fait d’un rapprochement stylistique entre le décor et ce bord à profil continu (il s’agit peut-être d’une coupe de type B). 4.2.6. Coupes sans tige attiques à figures rouges (AT-FR Ky13-15, Fig. 14) Vers 450-425 av. J.-C. : 6 individus (12,75 %). Ky13-14 (US 27399, 27482 ; n° 103, 104) ; Ky 13-15 (US 27751, 53038, 53071 ; n° 111, 114, 123) ; Ky14 (US 27352 ; 53080 ; 53130 ; n° 98, 100, 101) Vers 425-400 av. J.-C. : 21 individus (16,4 %). Ky13-14 (US 50244, 50312 ; n° 119, 113, 535) ; Ky13-15 (US 27396, 50095, Fig. 14 : Coupes sans tige attiques à figures rouges (AT-FR Ky13-15). 50209, 50257, 50269, 50270, 50278, 50279, 50292, 50310, 50336, 50363, 51043, 53208 ; n° 105, 106, 107, 108, 109, 110, 112, 116, 117, 118, 121, 122, 124, 125, 129, 126, 128, 131) ; Ky14 (US 27510, 27637, 50258, 50267, 50270, 50292, 50305, 50349, 50363, 51074, 51077 ; n° 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 95, 96, 97, 99) ; Ky15 (US 50209, 50343 ; n° 136 ?, 536). Vers 400 av. J.-C. : 5 individus. Ky13-15 (US 50201, 50249, 50262, 51003 ; n° 102, 115, 120, 127, 130) ; Ky14 (US 50067, 51003 ; n° 81, 82, 83, 84, 93, 94). Les coupes figurées sans tige sont nettement plus nombreuses dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C. ; il s’agit surtout de la forme Ky14 avec un ressaut interne. On remarquera cependant que les pieds sont de formes très variées à cette époque comme sur toute la période. 4.2.7. Coupes à profil continu attique à figures rouges (AT-FR Ky0pc, Fig. 17) Vers 450-425 av. J.-C. : 10 individus (21,28 %). US 27468, 27495, 27539, 27777, 27868, 53029, 53030, 53076, 53084 ; n° 133, 134, 149, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176. Vers 425-400 av. J.-C. : 35 individus (27,34 %). US 27461, 27739, 50095, 50209, 50244, 50255, 50267, 50269, 50270, 50315, 50316, 50323, 50336, 50349, 50363, 50393, 51019, 51056, 51104, 51112, 51124, 53005, 53008 ; n° 132, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 150, 151, 152, 153, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 163, 164, 165, 166, 167, 168, 177, 178. Vers 400 av. J.-C. : 6 individus. US 50047, 50123, 51003 ; n°147, 148, 154, 162. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 541 450-425 53076 50244-01 172 27468-01 27495-01 53030 50363-06 53005-02? 50095-08 50315 -01 53008-01 50244-24 50267-04 50336 425-400 133 137 50255-01 134 50270-01 170 142 27461-03? 156 50267-02 152 169 159 177 50267-01 50244-10 50269 157 50349-02 163 141 167 150 51104-05 140 153 139 50269 158 138 132 164 AT-FR Ky0a 50312-01 Fig. 15 : Coupes à profil continu (AT-FR Ky0pc) et coupe à tige (Ky0a). 59 542 LUDI CHAZALON Fig. 16 : Skyphoi attiques à figures rouges (AT-FR Sk0). 51092 51104 51111 375 377 537 Les coupes à profil continu peuvent être à tige ou sans tige. La profondeur de la vasque peut différer, mais cela ne donne pas une information suffisante pour préciser l’attribution de la forme. Les coupes du troisième quart du Ve s. ont des diamètres variés, allant de 15,5 cm à 25,5 cm (n° 133, 134, 170, 172). Ces coupes proviennent en égale mesure de la zone 1 et de la zone 27. Dans le dernier quart du Ve s., ces coupes sont en proportion plus nombreuses, mais se répartissent différemment puisqu’elles n’apparaissent presque pas dans la zone 27. Elles sont plutôt petites (environ 60 % entre 15,5 et 20 cm de diamètre). 4.2.8. Skyphoi attiques à figures rouges (AT-FR Sk0, Fig. 16) Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus (4,24 %). AT-FR Sk2b (US 53119, 53038 ?, 53060 ? et n° 374, 376, 379). Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus (2,34 %). AT-FR Sk0 (US 50323 ?, 50397 et n° 381, 382) ; AT-FR Sk2 (US 27457, 50244, 50292, 51092, 51104, 51111 et n° 372, 373, 375, 377, 378, 537). Vers 400 av. J.-C : 1 individu. US 51003 et n° 380. Les skyphoi trouvés à Lattes sont surtout des skyphoi à la chouette, facilement identifiables par leur forme et par un décor qui ne varie pas, même s’il peut être abordé différemment d’un point de vue stylistique. Les chouettes sont dessinées diversement selon les peintres – les yeux, le bec construisent un visage toujours singulier –, même si toutes les chouettes ont en général la même posture : l’oiseau est posé de face, ailes repliées, plus rarement déployées, entre deux rameaux d’olivier. Ce sont donc des skyphoi très standardisés, ce qui n’est pas si habituel dans l’artisanat athénien du Ve s. Ils renvoient probablement à quelque chose qui les identifie comme athéniens (la chouette d’Athéna) pour les acheteurs non Athéniens. Ce type de skyphos est « de taille plutôt réduite (H: 10 cm environ) qui sauf quelques cas anormaux présente la particularité d’avoir les anses positionnées l’une verticale, l’autre horizontale. Ce caractère distinctif, dans lequel on a voulu voir la suggestion de la représentation stylisée du bec et de la queue de la chouette a donné l’usage, en fait peu correct, d’appeler toute la classe, du terme de glaux, qui devrait plutôt se référer aux owl-skyphoi » (Batino 2002, 19). Cet accent mis sur la chouette d’Athéna a suscité de nombreuses interprétations. Boardman (1989) propose d’y voir des “souvenirs de vacances”. Pour Laurens (1984, 153-154), « ces skyphoi furent assurément des vases à usage religieux. En effet, par leur décor (chouette et olivier) et par leur fréquente consécration sur l’Acropole, ils apparaissent unis d’un lien privilégié avec Athéna. Mais on ne doit pas conclure à une fabrication spécifique pour un usage funéraire, car on peut penser que ces petits objets étaient déposés dans les tombeaux des enfants parce qu’ils étaient utilisés par des mêmes enfants de leur vivant. Nous savons que pendant les fêtes des Anthestéries, les jeunes Athéniens imitaient les adultes : tandis que leur aînés buvaient dans de grands skyphoi qu’ils remplissaient avec des cruches appelées choés, les plus jeunes avaient aussi des petites choés dont l’imagerie enfantine est bien connue; et l’on a suggéré que les glaukes complétaient ce mobilier mi-plaisant, mi-religieux et servaient de vases à boire ». La question se pose de savoir ce que font à Lattes ces skyphoi qui seraient caractéristiques d’Athènes. Créés au début du Ve s. et ayant du succès pendant tout le Ve s. (Moore 1997, 122), on considère que leur production s’arrête vers 425 av. J.-C. A Lattes, on en trouve plus à la fin du Ve s., ce qui laisse penser qu’ils ont été conservés plus d’une génération. On remarquera qu’ils proviennent presque tous de la zone 1, un seul fragment a été trouvé dans la zone 27 (n° 378) dans une US du dernier quart du Ve s. 4.2.9. Canthares attiques à figures rouges (AT-FR CtE, Fig. 17) Vers 450-425 av. J.-C. : 3 individus (6,38 %). US 53036, 53118, 53119, 53205 et n° 387, 538, 539. Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus (2,34 %). US 50095, 50244, 50251, 50270, 50312, 50316, 50347, 50363, 50369, 50395, 51118, 53015, 53196 et n° 383, 385, 386, 388, 389, 390, 391, 392, 393, 394, 395. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 51003, 51003 et n° 384. Les formes sont tendanciellement identiques avec une vasque à paroi très rectiligne, verticale (seul le canthare 385 présente une vasque légèrement évasée) ; les lèvres sont plus ou moins déversées (particulièrement accentuée en 387) ; les diamètres à l’embouchure sont très réguliers pour tous les individus, de 11 à 13 cm. On soulignera qu’aucun canthare figuré ne provient de la zone 27. Leur pourcentage dans la vaisselle attique figurée montre une lente disparition dans le dernier quart de Ve s. av. J.-C. (de 6,38 à 2,34 %). 4.2.10. Coupes-skyphoi attiques à figures rouges (AT-FR Ky16b, Fig. 18) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 27751 et n° 405. Vers 425-400 av. J.-C. : 12 individus (9,37 %). US 27345, 27346, 27378, 27396, 27401, 27461, 50244, 50256, 50270, LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 543 Vers 400 450-425 53205 53118 387 538 539 50113-01 53119 384 425-400 50369-01 385 50251-01 383 Fig. 17 : Canthares attiques à figures rouges (CtE). 450-425 425-400 50270-02 27751-01 27345-01 50256-01 400 27396-01 405 401 399 27346-01 50244-07 396 27401-01 404 397 51104 398 407 Fig. 18 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges (Ky16b). 50395, 51104 et n° 396, 397, 398, 399, 400, 401, 402, 403, 404, 406, 407, 408. Ces coupes sont des types hybrides entre la coupe et le skyphos avec une vasque basse (H : 10 cm) et un pied assez lourd. La forme de la coupe-skyphos est introduite dans la céramique à figures noires du milieu du VIe s. Selon Batino (2002, p. 18), cette forme est « particulièrement appréciée de la fin du VIe s. aux premières années du Ve s. La version dans la technique à figures rouges continue à être produite jusqu’à la fin du Ve s. tout en ne rejoignant pas une grande popularité ». A Lattes cependant, ces coupes pesantes, quasiment absentes au troisième quart du Ve s. (2,12 %), ont connu un certain succès à la fin du Ve s. où elles sont assez abondantes et disparaissent rapidement dès le début du IVe s. (Lattara 14, p. 308). Les 11 % estimés en 1993 pour le dernier quart du Ve s. diminuent légèrement et deviennent 9,37 %). Elles se trouvent aussi bien dans la zone 27 que dans la zone 1. 4.3. Autres vases attiques à figures rouges 4.3.1. Cratères attiques à figures rouges (AT-FR Cr0, Fig. 19) Vers 450-425 av. J.-C. : 3 individus (6,36 %). Cr0 (US 53018, 53060, 53229, 53233 et n° 423, 424, 425, 426) ; Cr2 (US 53151 et n° 419) ; Cr4 (US 53089) Vers 425-400 av. J.-C. : 7 individus (5,46 %). Cr0 (US 50284, 50336, 51054 et n° 420) ; Cr1 (US 50393, 27458 et n° 422) ; Cr3 (US 27360 et n° 541) ; Cr4 (US 51043 et n° 411, 412) ; Cr4ab (US 27637, 50244, 50251 et n° 415, 417, 418) ; Cr4b (US 27510, 50095 et n° 416, 542) ; Cr4c (US 50095 et n° 410) Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. Cr0 ? (US 50123 et n° 421) ; Cr4ab (US 50108, 50123 et n° 413, 414) Bien que peu nombreux (Fig. 20), les cratères présentent une grande variété de formes (cratère à colonnettes, cratère en calice, 544 LUDI CHAZALON cratère à volutes, cratère en cloche, stamnos). Ils proviennent tous de couches de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. ; Vers 450-425 av. J.-C., un cratère à volutes (n° 419) offre une forme exceptionnelle en Occident. A Lattes, seul un autre tesson peut être attribué à ce type de cratère (fragment de bord décoré d’oves pointées, provenant de l’US 50012 datée vers 400 av. J.-C. (Lattara 14, p. 270, n° 1377). Un autre tesson (n° 425) peut être attribué à une autre forme exceptionnelle : il s’agit d’un simple fragment de panse ; mais le vernissage interne fait penser à un stamnos. En effet, le vase est largement ouvert, mais “verni” à gros coups de pinceau à l’intérieur. Certains cratères en cloche peuvent être barbouillés de la sorte; mais cela semble excessivement négligé pour un vase 450-425 Cr2 53151-02 419 423 Cr0 53060-10 450-425 410 Cr4c 50095-17 541 Cr3 27360 413 Cr4b 50108-01 414 Cr4b 50123-04 542 Cr4b 27510 Fig. 19 : Cratères attiques à figures rouges (Cr0). dont l’iconographie est par ailleurs si soignée. On pense alors à un stamnos, dont le col, rétrécissant l’ouverture, pourrait avoir induit un vernissage interne aussi expéditif. Ce vase peut être attribué au cercle du peintre des Niobides dont on connaît le travail sur des stamnoi (voir par exemple son stamnos de Camarina, ARV2 1121, 19). Quatre autres fragments de cratère sont identifiés dans cette phase, l’un pourrait être celui d’un cratère en cloche (n° 409), les autres ne sont pas mieux définissables (n° 423, 424, 426). Vers 425-400 av. J.-C., un cratère à colonnettes est représenté par une anse à réserve interne (US 50393 : Dim. max. : 4,5 cm ; diam. : 2,1 cm), rectiligne, à section ronde, facilement identifiable et peutêtre par un autre fragment de panse (n° 422), à épaule très marquée, qui n’est pas vernie à l’intérieur de la courbure, mais seulement à partir de l’endroit où le profil se redresse. Comme le signale M. Py, cette forme n’est pas fréquente en Occident : « à part la série découverte dans la nécropole d’Aléria, peu d’exemplaires sont signalés dans cette zone. On sait par ailleurs que la forme a été imitée en céramique grecque d’Occident » (Lattara 14, p. 269). Notons aussi un cratère en calice (n° 541), dont on n’a que le départ d’anse (réservée à l’intérieur) très caractéristique (il en existe 7 exemplaires à Lattes, Lattara 14, p. 240) ; en outre, un cratère en cloche à tenons (n° 410), reconnu par l’anse ; enfin, sept fragments de cratère en cloche (n° 411, 412, 415, 416, 417, 418, 542), dont deux sont de la forme plus tardive Cr4b (416, 422 Cr1? 27458-01 542). Trois fragments de cratère (panse) apparaissent sans plus de précisions pour la forme (n° 420, US 50284, US 50336). Vers 400 av. J.-C., on note deux cratères en cloche (n° 413, 414) ; un fragment de panse qui pourrait être un cratère (n° 421) dont le décor évoque pélikè ou œnochoé : mais ces vases ne sont normalement pas vernis à l’intérieur comme c’est, au contraire, le cas ici. Le pourcentage des cratères attiques dans la céramique figurée est presque le même entre le troisième (6,36 %) et le dernier quart (5,46 %) du Ve s. (Fig. 8) ; mais dans le détail, la répartition des formes de 415 Cr4 27637-01 cratères s’avère très différente. Dans le troisième quart, on trouve un LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Fig. 20 : Répartition des formes de cratères attiques à figures rouges. 450-425 425-400 Cratère à colonnettes Cratère en calice 1 1 Cratère en cloche 1 3 545 Cratère en cloche à tenons 1 450-425 Cratère à volutes 1 Stamnos 1 53157 439 53029 53260-02 430 438 450-425 53096 428 436 50209 Fig. 21 : Lékanides attiques à figures rouges (Ln1). cratère à volutes, un éventuel stamnos et un cratère en cloche, tandis que dans le dernier quart, on voit un cratère en calice, un cratère à colonettes et quatre cratères en cloche (dont un à tenons). 4.3.2. Lékanides attiques à figures rouges (AT-FR Ln1, Fig. 21) Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus de vasques (4,25 %) et 3 individus de couvercle (6,38 %). US 27891, 53028, 53029, 53096, 53157, 53205, 53260 et n° 430, 432, 435, 436 ; couvercles : 438, 439, 540. Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu de vasque (0,78 %) et 1 individu de couvercle (0,78 %). US 27355, 50095, 50209, 50347, 50363 et n° 427, 428, 431, 433, 434 ; couvercle : 437. Les lékanides sont très clairement plus nombreuses dans le troisième quart du Ve s. que dans le dernier quart. On passe de 10,64 % à 1,56 %. Le phénomène est d’autant plus intéressant qu’il s’agit d’un des rares types de vases qui n’est pas concerné par la consommation du vin. Ces espèces de boîte avec couvercle sont multi-fonctions ; elle servaient probablement à contenir de la laine, des jouets, des épices ou des bijoux, selon leur taille (ces boîtes sont ici d’un diamètre de 22 cm à 31,5 cm). Les trois fragments de couvercle (n° 438, 439, 540) trouvés dans la phase 450-425 av. J.-C. présentent un décor élaboré avec utilisation du vernis « rouge corail » (voir plus loin l’analyse de cette technique) ; ils ont tous trois été trouvés dans la zone 1. C’est d’ailleurs de cette zone 1 que la plupart des lékanides proviennent ; seuls deux fragments viennent de la zone 27 (n° 435, 437). 4.3.3. Askoi attiques à figures rouges (AT-FR As1, Fig. 22) Cette forme est rare en Gaule du Sud. Un askos (n° 440) provient de l’US 50398, datée de la deuxième moitié du Ve s. La forme du pied est inhabituelle mais pourrait appartenir aussi à la classe 1a. L’intérieur est noirci, mais il ne semble pas qu’il y ait un vernis grésé ; il s’agirait plutôt d’un fragment ayant brûlé, la face externe étant aussi assez noire. Sur le dessus, des zones réservées indiquent clairement un décor figuré (les pattes d’un crustacé ?). Un autre individu dans l’US 50224, datée du dernier quart du Ve s., pourrait être un askos. La forme peut évoquer celle des lampes (Raux 1999, 464 ; Ugolini 1993), mais la finesse de la paroi (2 mm), les cercles concentriques sous le pied et la forme ovale sont des arguments pour identifier un askos. La fonction de ces vases reste peu claire, peutêtre contenaient-ils des huiles parfumées ou des huiles à brûler dans des lampes (Massei 1978, p. 21). AT-FR As1 50224 440 AT-FR As1? 50398 AT-VN 1166-1172 51121 Fig. 22 : Askoi attiques (As0). 546 LUDI CHAZALON 4.4. Les peintres Plusieurs mains ont pu être rattachées à des peintres ou groupes de peintres connus par ailleurs ; les arguments et comparaisons sont développés dans le catalogue. 4.4.1. Vers le deuxième quart du Ve s. av. J.-C. Une coupe à tige (n° 44), figurée seulement à l’intérieur, pourrait être reliée au peintre de la Coupe de Yale, vers 470 av. J.-C. (le jeune homme assis à l’autel). Le fragment de fond de coupe à tige n° 45 rappelle le peintre de Tarquinia et ses athlètes, vers 470-460 av. J.-C. Un fragment de fond de coupe à tige (n° 48), présentant à l’intérieur un loutérion et à l’extérieur un décor de palmettes d’anse qui semble caractéristique, rappelle le peintre de Sabouroff et peut être daté vers 460-450 av. J.-C. Un fragment de panse de stamnos est à attribuer au cercle du peintre des Niobides (n° 425), avec une représentation d’armement de guerrier, vers le milieu du Ve s. av. J.-C. Les vases datés stylistiquement vers le deuxième quart du Ve s. av. J.-C. sont les n° 2, 7, 44, 45, 46, 47; du deuxième/troisième quart, les n° 51, 68 ; vers 460-440 av. J.-C., n° 25, 32, 48 ; du milieu du Ve s. av. J.-C., les n° 109, 112, 425 4.4.2. Vers le troisième quart du Ve s. av. J.-C. Le fragment de bord de la coupe de type B (n° 34) est dans la manière du peintre de la Phiale et montre une femme debout en chiton et himation, vers 440 av. J.-C. Un grand fragment de coupe d’une forme de coupe Castulo figurée (n° 23) est attribuée à Aison avec une figuration d’Apollon et Artémis, vers 440-430 av. J-C. Sur une coupe à tige de type B (n° 36), un jeune homme nu levant le bras est dans la manière du peintre de Codros, vers 430-420 av. J.-C. Les vases datés stylistiquement vers le troisième quart du Ve s. av. J.-C. sont les n° 12, 26, 33, 34, 50, 199, 280, 284 ; vers 440-430 av. J-C. : n° 23 ; vers 430 av. J-C. : n° 55 ; vers 430-420 av. J-C. : n° 36, 38, 183. 4.4.3. Vers le dernier quart du Ve s. av. J.-C. Dans la manière du peintre Aison, on trouve peut-être le fragment de fond de coupe à tige n° 52 (jeune homme), vers 420-410 av. J.-C. Plusieurs fragments de coupe (souvent à tige) pourraient appartenir au groupe de Marlay (n° 62?, 63?, 202?, 204?), dans le dernier quart du Ve s. ; certains rappellent le peintre de Fauvel (n° 59, 201, 203), vers 430-410 av. J.-C. Le fragment n° 366 semble dans le même esprit, mais plus tard, d’un successeur, peut-être à la fin du Ve s. Une coupe de type C pourrait être du peintre de Disney (n° 17), représentant un jeune homme, dans le dernier quart du Ve s. av. J.C. Le cratère n° 411, avec une représentation de satyre assis, est dans la manière du peintre de Pothos, dans le dernier quart du Ve s. L’anse en tenon du cratère en cloche n° 410 fait partie du cercle du peintre de Meidias, si l’on suit la proposition de Campenon (1994, 34) pour ce type de forme et d’anse avec une bordure d’oves (deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.) ; peut-être peut-on ajouter aussi la coupe n° 53, avec la scène de libation. Le drapé de la coupe n° 209, évoque un artisan dans la tradition du peintre de Meidias (deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.). Drapé et pied de la coupe n° 198 appartiennent au groupe des coupes sub-meidias, vers 410-400 av. J.-C. Le torse d’un homme sur la coupe n° 141 pourrait être dans la manière du peintre de Méléagre, vers 400 av. J.-C. Le tesson de la coupe sans tige n° 120 fait penser à l’atelier de Iéna, au premier quart du IVe s. av. J.-C. Treize fragments du type canthare du Groupe de Saint-Valentin proviennent tous de la zone 1 (n° 383, 384, 385, 386, 387, 388, 389, 390, 391, 392, 393, 394, 395). Deux d’entre eux (n° 391, 392) présentent le décor à feuilles du groupe II de Howard et Johnson (1954). Quatre présentent un motif de losanges (n° 383, 384, 388, 395). Cependant les fragments sont en général trop petits pour rendre compte de la disposition des différents motifs et permettre une attribution à un groupe plus précis. Selon Haspels (ABL, 184), « ces canthares peuvent ne pas avoir été fait dans l’atelier de Beldam, mais le choix des motifs montre qu’ils ont au moins été influencés par lui. Sont ajoutés à différents types de losanges, bien connus dans l’atelier de Beldam, deux nouveaux motifs, les feuilles vers le haut, superposées, et les motifs en bandes en rehauts de couleur, surtout les couronnes de laurier en blanc ». Pendant toute la période étudiée, les vases figurés importés sont de qualités stylistiques très variées, allant du peintre maîtrisant parfaitement la composition, la technique du dessin et des lignes en relief ou diluées (par exemple n° 32, 55, 112, 179, 199) au peintre plus négligeant et expéditif (par exemple n° 42, 133, 304). Il n’y a pas lieu de penser qu’une sélection globale sur des critères stylistiques ait été effectuée à quelque niveau que ce soit, ni par les différents marchands, ni par les acheteurs, excepté à titre individuel (si la qualité du style est véritablement prise en compte, ce qu’il est difficile d’affirmer). 5. L'iconographie L’extrême fragmentation de la vaisselle trouvée en habitat permet difficilement d’identifier les scènes représentées. Tout au plus reconnaît-on un drapé ou une partie du corps d’un personnage, quand ce n’est pas simplement un motif ornemental. Dans quelques cas seulement, on peut observer une action, identifier des personnages ou des divinités. Il est impossible d’établir leur fréquence sur la céramique attique importée à Lattes, leur conservation étant trop aléatoire ; mais il est intéressant de montrer, dans la mesure du possible, la variété des images auxquels le “spectateur/utilisateur” lattois pouvait être confronté. 5.1. Quelques généralités comportementales Les images attiques vues par les Lattois mettent en scène des hommes, habillés à la mode grecque, himation drapé sur un torse nu (n° 23, 38, 44, 186, 422) ou sur un chiton long (n° 46 ?, 47 ?, 198 ?, 427 ?, les seuls exemples conservés ne permettent pas d’identifier avec certitude un homme) ou vêtus d’un chiton court (n° 40, 425). Ils LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES s’appuient parfois sur une haute canne glissée sous l’aisselle (n° 51), dans une attitude typiquement attique et masculine qu’ils adoptent notamment dans les scènes de conversation. Ils peuvent aussi être nus (en général dans les scènes athlétiques, mais toutes les scènes n’ont pas été identifiées). Certains portent la panoplie du guerrier (n° 425). Certains ont des bandelettes dans les cheveux (n° 17, 38, 44, 52, 157, 405, 422) ; ils peuvent être barbus et moustachus (n° 55, 422) ou imberbes (n° 12, 23, 17, 26, 36, 38, 44, 177, 245, 401, 405, 440), cheveux longs (n° 23) ou courts (n° 12, 17, 36, 38, 52, 172, 207, 245, 401, 405, 440) ou avec une calvitie prononcée (n° 422). Voilà, dans l’état de nos connaissances, la représentation de l’homme grec à laquelle le Lattois était confronté ; on ne connaît pas d’exemples de représentation de l’étranger (costume scythe ou thrace), ni du chasseur en chlamyde et pétase. La nudité masculine se cantonne au registre sportif : pas de scènes érotiques homo- ou hétérosexuelles. Sur ces images conservées, la femme grecque n’est jamais représentée nue. Elle est habillée avec un péplos (n° 23, 35, 53) ou un chiton long (n° 37 ?, 106), recouvert éventuellement par un himation (n° 34). Toutes les femmes attestées ont les cheveux relevés en chignon, avec bandelette (n° 37, 91, 103, 162, 165, 168, 344) ou bandeau (n° 23, 32, 34), ou enserrés dans un sakkos (n° 147). Seules les femmes portent des bijoux (n° 23). Aucun enfant n’est représenté sur ces images. Peu d’animaux : un cheval (n° 3 ?, 420). 5.2. Divinités et rituels 5.2.1. Les dieux (Apollon, Artémis, Hermès) Sur trois coupes (n° 10, 23, 113), Apollon est identifié parce qu’il tient une branche de laurier. Sur la coupe sans tige n° 113, il est représenté seul dans un médaillon, tenant une branche de laurier à la manière d’un sceptre. Il semble être debout (malgré une position assez déséquilibrée en arrière) sur une ligne de sol qui délimite une prédelle. Sur la coupe n° 23, il est accompagné de sa sœur Artémis. Tous deux se font face, lui à gauche, elle à droite. Il est debout, vêtu d’un simple himation, couronné de laurier et tenant dans la main gauche une branche de laurier posée au sol. Artémis est, elle aussi, debout, le bras droit tendu en avant, tandis qu’elle tient un arc dans la main gauche. Son carquois, fermé, est suspendu dans son dos. Elle est vêtue d’un péplos ceinturé à la taille, porte un collier de perles et a les cheveux relevés en un chignon maintenu par un large bandeau. Aucune action dans cette scène, même si la position des bras et le léger déhanchement des deux divinités créent un mouvement qui atténue la solennité de cette présentation en majesté. Hermès est vraisemblablement présent sur une coupe (n° 180), du milieu Ve s. av. J.-C., même s’il n’est pas la seule divinité à tenir un caducée. 5.2.2. Scènes dionysiaques Peu de scènes impliquant le monde dionysiaque : sur les six ou sept exemplaires, il n’y a pas de représentation du dieu, mais 547 des satyres et ménades. La plus ancienne image (n° 32) montre, sur une coupe de type B vers 460-450 av . J.-C., un satyre et une ménade. On retrouve le couple satyre nu et ménade habillée sur une coupe (n° 188) plus tardive ; les autres images ne livrent que des personnages seuls : ménade avec thyrse (n° 103) ou sans (n° 106, 253 ?), satyre avec thyrse brandi comme une arme (n° 110) ou assis sur un rocher ( ?) avec le thyrse tenu vers lui (n° 411). Aucun des satyres n’est ithyphallique, les ménades sont toutes sobrement coiffées d’un chignon. 5.2.3. Éros Les représentations (n° 102, 118 ?, 133 ?, 148, 153, 404) impliquant des Éros appartiennent toutes à la fin du Ve s., voire au début du IVe s. (n° 102, 148, 404). Ils sont représentés comme des hommes adultes, nus, ailés, cheveux courts, imberbes. Sur un vase (n° 404), la divinité est en vol. 5.2.4. Les scènes de libation Six images peuvent être identifiées comme des scènes de libation. Sur un grand vase (cratère à colonnettes ?, n° 422) du troisième quart du Ve s., un homme est debout vers la droite, alors que l’on voit une main lever une œnochoé derrière lui. La gravité affichée de l’homme semble exclure un contexte de symposion et l’on suppose plutôt qu’une libation est montrée. Les cinq autres images se trouvent sur des coupes. Sur la coupe n° 53, une femme est équipée pour faire une libation, tenant dans la main droite une phiale à omphalos qu’elle présente de face et dans la main gauche une œnochoé à bec trilobé. Deux images (n° 35, 199) présentent une scène du même genre : un individu assis, trônant avec un sceptre en main (Zeus ?, Héra ?, roi ? autre ?), devant lequel on voit la phiale servant à la libation. Les orientations sont différentes selon les coupes. Sur la coupe n° 35, la libation est faite par une femme en péplos tenant haut la phiale et soulevant curieusement son vêtement de la main gauche. Sur la coupe n° 199, la phiale est d’un type peu fréquent, à glands ; la scène se déroule peut-être dans un lieu architecturé (colonne ?). Dans le tondo de la coupe n° 59, un personnage se trouve debout, vraisemblablement seul, montrant une phiale (bordée de points). Enfin, sur la coupe n° 200, on peut proposer de voir quelqu’un tenant une phiale (lacunaire). 5.2.5. Scène à l’autel Sur une coupe à tige (n° 44), une scène exceptionnelle est représentée dans le tondo à l’intérieur de la vasque. Un homme seul, assis, tend un objet vers un autel. S’agit-il d’un rituel ? La position assise pour pratiquer un rite, quel qu’il soit, est surprenante. L’homme, jeune, imberbe aux cheveux courts enserrés d’une bandelette, tient un “élément” ovoïde entre le pouce et l’index de la main droite ; il semble vouloir le déposer sur l’autel éteint. Est-ce de l’encens? un œuf? un jeton? le pelanos? La scène est en cours d’étude et sera développée dans une publication ultérieure. Soulignons au passage 548 LUDI CHAZALON la difficulté dans laquelle nous nous trouvons pour interpréter certaines scènes ; ce qui oblige à poser une fois de plus la question de savoir ce que voyaient et comprenaient les Lattois. Mais avaientils la curiosité de chercher à comprendre ce que les peintres attiques représentaient ? Inventaient-ils leurs propres histoires à partir de ces images ? Nous n’avons pour l’instant pas assez d’informations pour formuler une quelconque hypothèse. 5.3. Activités des hommes 5.3.1. Symposion et comos Très peu d’images représentent le symposion. Sur la coupe n° 111, la scène est claire, puisque l’on voit une main tenant une œnochoé sur le point de puiser le vin d’un cratère en cloche. Le fragment est petit, mais le geste tout à fait explicite. Sur la coupe n° 141, l’interprétation est plus hasardeuse : peut-être s’agit-il d’un symposiaste allongé sur une klinè et levant sa coupe ? D’autres images mettant en scène des musiciens (aulètes) pourraient se rapporter au comos. Aucun doute pour la coupe n° 183, qui nous montre un aulète nu, avec un simple himation passé en écharpe sur l’épaule et le bras. Il joue un air entraînant qui fait danser son exubérant compagnon dont on voit la cuisse haut levée (à droite), pendant qu’un autre personnage, à gauche, écoute et regarde. Les autres images (181, 182, 184, 185 ?) ne laissent voir que le musicien jouant de l’aulos, toujours dirigé vers la droite. 5.3.2. Athlétisme (sauteurs avec haltères, acontistes, discobole) Quinze scènes nous mettent en présence d’athlètes de toutes sortes (n° 36 ?, 38, 45, 41 ?, 42, 104, 109, 114, 157, 206, 222, 223, 236, 252, 405). Deux coupes parmi les plus anciennes de toutes ces scènes (deuxième quart du Ve s. av. J.-C.) montrent les sauteurs avec haltères : sur la coupe à tige n° 45, le sauteur prend son élan, une jambe pliée en arrière et les deux haltères tenues en avant. Derrière lui, une pioche plantée dans le sol et que l’on voit fréquemment sur ces images de palestre : elle servait à ameublir le sol là où les athlètes se recevaient. Sur la coupe sans tige n° 109 , les deux haltères sont posées au sol et l’on ne voit de l’athlète qu’une main ouverte. Dans la deuxième moitié du Ve s., trois coupes montrent probablement des lanceurs de javelot : sur deux coupes (n° 41 ?, 222), l’homme est nu, présenté de face ; près de lui se trouve un bâton qui peut être interprété comme un javelot. Mais, il pourrait aussi s’agir d’un guerrier nu tenant une lance. Sur la coupe n° 157, l’homme a la tête ceinte d’un large bandeau et penchée en avant, le javelot pointé vers le sol (le bâton est trop fin et lisse pour être un de ces bâtons de citoyen, mais il est impossible de l’exclure totalement). A la fin du Ve s., la coupe-skyphos n° 405 montre un discobole nu debout vers la droite et présentant à bout de bras un disque décoré. D’autres coupes montrent la toilette des athlètes tenant un strigile (n° 38, 104, 236, 252) ou avec un aryballe suspendu dans le champ de l’image (n° 114, 252). Dans la deuxième moitié du Ve s., la nudité des hommes est un argument fort pour les interpréter comme des athlètes (n° 36, 42, 223). 5.3.3. Guerre (armement de guerrier, armes) Les images mettant en scène l’univers guerrier sont rares dans ce corpus. Sur la coupe à tige (n° 50), à l’intérieur du tondo, se trouve un personnage debout présentant ostensiblement un casque chalcidien à protège-joues articulées, cimier bas, orné par une représentation de dauphin bondissant (en silhouette noire). Sans doute s’agit-il d’un armement de guerrier : soit une femme présente le casque à l’hoplite (elle peut être représentée seule dans le tondo comme sur la coupe du peintre de Sabouroff, Rome Villa Giulia 63545), soit le guerrier lui-même est représenté en train de regarder son casque (voir par exemple la coupe d’Onésimos, Bâle BS439). Le grand vase (n° 425) montre une autre image d’armement de guerrier. L’hoplite est debout, de face, portant une cuirasse à lambrequins de cuir sur chiton court et des cnémides; il tient un grand bouclier (on voit son bras passé à l’intérieur du porpax et sa main saisissant l’antilabè). A côté de lui, à droite, un personnage lui tend une épée dans son fourreau (on voit le baudrier pendre sur la gauche). Ces deux images datent des milieu et troisième quart du Ve s. On peut ajouter deux autres images, peut-être un peu moins pertinentes (n° 142, 144) : ce sont deux fragments de coupe, de la fin du Ve s. – début du IVe s. av. J.-C., où l’on voit, suspendu en haut de l’image, sur le bord de la coupe, un bouclier montré à moitié, avec pour épisème une croix en sautoir cantonnée de points. Ces motifs sont fréquents sur la céramique de cette époque, et en fonction du contexte (guerre ou athlétisme), ils peuvent signifier le bouclier ou le disque. 5.3.4. Scène de poursuite Une coupe de type B (n° 40) présente, dans son tondo, une scène qui ressemble à une poursuite ou une chasse : un homme en chiton court brandit une lance tandis qu’un autre personnage en himation, derrière lui, regarde. 5.3.5. Loutérion A l’intérieur du tondo d’une coupe (n° 48), vers 460-450 av. J.C., un loutérion est représenté : large vasque sur colonne, qui servait dans les palestres aux ablutions des athlètes ou pouvait se trouver en contexte de sacrifice (Durand, Lissarrague 1980). 5.3.6. Discussion Certaines scènes (n° 11, 17, 37, 38, 51, 55, 67, 75, 139, 186, 187, 405) peuvent être interprétées comme de simples discussions entre hommes (en général vêtus d’un himation sur torse nu). Pas d’action explicite sur ces images, mais des hommes ensemble. 5.4. Inscriptions peintes Seules deux inscriptions sont lisibles sur les images conservées. Vers 460-450 av. J.-C., sur la coupe à tige rappelant le peintre de Sabouroff, n° 48, une inscription dont on n’a que les deux premières LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES lettres AS[…] se lit sur le bord de la vasque du loutérion, à l’intérieur du tondo. H. Immerwhar ne répertorie aucun mot commençant par ces deux lettres ; seuls trois noms sont connus dans les inscriptions l’époque classique: Asteria, Asterope, Astyochos (Immerwahr 1990, 783, 798, 805, 779). L’autre inscription se trouve sur la coupe (troisième quart du Ve s. av; J.-C.) n° 50, elle aussi à l’intérieur du tondo : il s’agit d’un kalos (le beau [jeune homme]), écrit de façon assez négligée, certaines lettres étant à peine formées; le contexte est celui, vraisemblable, comme on l’a dit, d’un armement de guerrier. 6. Analyse d’ensemble Les vases attiques figurés importés à Lattes dans la deuxième moitié du Ve s. n’ont pas une grande variété de fonction : ce sont presque tous des vases à boire. Dans ce contexte on ne peut que souligner la variété des formes achetées (Fig. 23) : les coupes sont à lèvre ou à profil continu, à tige ou sans tige, fines et légères ou épaisses et pesantes ; toutes cependant ont une assez grande contenance … Les types de coupe qui plaisent dans le troisième quart du Ve s. av. J.-C. sont différents de ceux du dernier quart. Dans le troisième quart, les coupes à tige sont de l’ordre de 25,5 % des céramiques figurées, partagées entre 10,64 % de Ky0a, 10,64 % de KyC et quelque 2,12 % de Ky10-11, et 2,12 % de KyB ; les coupes sans tige correspondent à 12,75 % des formes ou, si l’on ajoute les skyphoi, canthares et coupes-skyphoi, à 25,5 %. On ne sait pas vraiment si le fait d’avoir une coupe à tige ou sans tige est un élément pertinent de choix pour les Lattois (on peut signaler au passage que dans les représentations attiques de symposion, les participants se servent plus souvent de coupes à tige que de coupes sans tige), mais on constate que, au sens large, ils possèdent autant les unes que les autres en céramique attique figurée. Dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., les coupes sans tige ont plus de succès (16,4 %, voire, en comptant les skyphoi, canthares et coupes-skyphoi : 30,45 %). Si les coupes à tige semblent pourtant tout aussi appréciées (23,43 %) qu’à la génération précédente, il est évident que la plupart sont résiduelles par rapport à leur chronologie de production ; sans doute faut-il envisager un temps de consommation plus long. En outre, ces remarques doivent être modulées par la présence de ces coupes définies Ky0pc, dont on ne sait si elles sont à tige ou non, et de toutes les autres coupes non attribuées. La variété des types pour une même fonction est particulièrement sensible, aussi, pour les cratères qui, bien qu’assez peu représentés (6,36 et 5,46 %), sont des quatre types possibles (en calice, à volutes, à colonnettes et en cloche), avec même la variante du type en cloche à tenons. Peu d’autres formes de céramique figurée sont présentes : un askos ou deux, peut-être une péliké (une anse noire dans l’US 50257 du dernier quart du Ve s., cf Lattara 14, n°1667). Les lékanides assez présentes (10,64 %) dans le troisième quart du siècle disparaissent quasiment dans le dernier (1,56 %). D’un point de vue stylistique, on soulignera aussi la variété des talents des peintres que l’on peut voir dans l’habitat lattois : quelques très belles représentations sont perceptibles malgré les lacunes (par 21,28 Coupe à profil continu (Ky0pc) 12,75 Coupe sans tige (Ky13-15) 549 27,34 16,4 10,64 10,94 Coupe à tige (Ky0a) Coupe à tige (KyC) 10,64 3,12 Canthare 2,34 Skyphos 2,34 Coupe à tige (Ky10-11) 2,12 2,34 Coupe sans tige (Ky17) 2,12 1,56 Coupe à tige (KyB) 2,12 Coupe-skyphos (Ky16b) 2,12 0 6,38 4,24 7,03 450-425 425-400 9,37 5 10 15 % 20 25 Fig. 23 : Répartition et fréquences des différentes formes de vases à boire attiques à figures rouges. 30 550 LUDI CHAZALON Divinités (Apollon, Artémis, Hermès) 4 Scènes dionysiaques 1 Éros 1 Scène à l’autel 1 Symposion et comos 1 Zone 1 6 3 Scènes de libation 3 7.1.1. Coupes à tige attique à vernis noir (Fig. 27 à 29) 5 3 1 Scène de poursuite 1 Loutérion 1 Discussion 12 3 1 2 0 — AT-VN 398-413 Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27894. Vers 450-425 av. J.-C. : 8 individus. US 27353, 27494, 27533, 27847, 27869, 53022, 53060 Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 27763, 53108 6 Athlétisme Guerre (armement de guerrier, armes) comportement qui ne varie pas entre le troisième et le dernier quart du Ve s. av. J.-C. Zone 27 10 2 4 6 8 10 12 14 — AT-VN 398-431 Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 27763, 50391. 16 — AT-VN 398-445 (Fig. 29) Vers 425-400 av. J.-C. : 4 individus. US 27736, 50261. Fig. 24: Iconographie : les sujets représentés. exemple : 425, 44, 23, 180, 32) . Un sujet, ou un thème au sens large, a pu être reconnu sur 64 vases. Il n’y a pas une grande diversité, une dizaine de thèmes seulement (Fig. 24) qui traitent de la religion, du sport et de la guerre ... Dans ce qui a été reconnu, les scènes de gynécée, très fréquentes à l’époque, n’ont pas été repérées, ni les scènes mythologiques. On notera que plusieurs images montrent des œnochoés, soit pour verser dans les scènes de libation, soit pour puiser dans le cratère : malgré cette information visuelle de première main, les Lattois ne semblent pas avoir été intéressés par un vase ayant ces fonctions puisqu’ils ne l’ont pas importé en céramique attique (excepté deux exemplaires en vernis noir). 7. La céramique attique à vernis noir 7.1. Les formes Dans la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C., les formes de céramiques attiques à vernis noir sont relativement peu nombreuses (Fig. 2526) : il s’agit surtout, comme pour la céramique figurée, de formes de vases à boire. Les coupes (à tige et sans tige) constituent presque la totalité des vases : 82 % dans le troisième quart du Ve s. av. J.-C. et 78,4 % dans le dernier quart. En ajoutant les coupes-skyphoi, canthares et skyphoi, les vases à boire en vernis noir atteignent 84 % dans le troisième quart et 82 % dans le dernier quart. C’est dire la prépondérance de cette fonction dans la céramique à vernis noir. Les autres formes présentes sont les coupes à une anse, les écuelles et les coupelles, qui n’existent qu’en vernis noir. Les coupes-skyphoi apparaissent dans le dernier quart du siècle. L’ensemble montre un askos cratère 500-475 475-450 450-425 425-400 1 canthare coupe coupeskyphos 1 1 128 206 10 — AT-VN 432-433 (type B) Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 53002. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 51003. — AT-VN 434-438, Vicup (Fig. 27-28) Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus. US 27352, 27463, 27782, 27840, 27850, 53060, 53086, 53094, 53157, 53205. Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 27470, 27648, 27664, 27728, 51121 — AT-VN 434-441 (Fig. 27-28) Vers 450-425 av. J.-C. : 9 individus. US 27389, 27556, 27782, 27840, 27869, 27895, 53013, 53038. Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50270, 50284, 50292. — AT-VN 439-441 Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27871. — AT-VN 439-445 Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27637. Les coupes à tige à vernis noir présentent des types très variés. Ce sont des coupes de taille moyenne dans l’ensemble, de 15,5 cm à 21,5 cm de diamètre, avec un profil d’une certaine finesse et légèreté. Il n’y a pas de différence véritable entre les coupes du troisième et du dernier quart : les vasques ont des ouvertures plus ou moins évasées et les pieds proposent tous des variantes, à la fois dans la forme et dans skyphos lékanis 2 2 5 olpé / oenochoé coupe à une anse écuelle coupelle autre 1 1 7 12 2 8 3 1 Fig. 25 : NMI des principales formes attiques à vernis noir. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 90 82 80 551 450-425 425-400 78,4 70 60 50 % 40 30 20 10 0 askos 3,65 0,64 0,36 cratère canthare coupe coupeskyphos 1,28 1,28 skyphos lékanis 4,49 4,38 0,64 0,36 olpè/ œnochoè coupe à une anse 1,28 2,92 1,92 2,54 écuelle 0,64 0,36 coupelle autre Fig. 26 : Fréquence des principales formes attiques à vernis noir. 450-425 AT-VN 434-438 27352 1 AT-VN 434-441 27895 6 AT-VN 434-441 27840 2 AT-VN 434-441 27389 7 3 AT-VN 434-441 27869 8 AT-VN 434-441 27782 425-400 AT-VN 434-441 4 27895 AT-VN 434-441 53038-04 5 AT-VN 434-438 27470 9 AT-VN 434-441 50270 10 Fig. 27 : Coupes à lèvre à tige attique à vernis noir (AT-VN 434-441). 552 LUDI CHAZALON 450-425 AT-VN 434-438 27463 4 1 AT-VN 434-438 27840 AT-VN 434-438 53157 AT-VN 434-438 53086 2 5 AT-VN 434-438 53094 3 AT-VN 434-438 53060 27353 9 AT-VN 432-433 53002-02 7 AT-VN 434-438 53205 AT-VN 439-441 27871 AT-VN 434-438 27728-01 8 10 Fig. 28 : Pieds de coupes à tige attiques à vernis noir (AT-VN 434-441). 425-400 450-425 53060-06 425-400 6 1 2 27533 Fig. 29 : Coupes de type C attiques à vernis noir AT-VN 398-413 et variantes. le décor de cercles concentriques au-dessous du pied. Cependant seules les embouchures de coupes à lèvre ont été retenues pour définir les coupes à tige, dans la mesure où, lorsqu’il s’agit d’un profil arrondi à courbe continue, le fragment peut être confondu avec des coupes sans tige (cf. fig. 36) ; les coupes de type B ne sont identifiables avec certitude que lorsque l’on a le pied (ou un profil complet bien sûr). Les coupes à tige sont beaucoup plus présentes dans le troisième quart (14,74 %) que dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., où elles ne sont plus que 3,28 % de la céramique à vernis noir. 7.1.2. Coupes sans tige à vernis noir (Fig. 30 à 35) — AT-VN 446-517 (Fig. 30-31) Vers 450-425 av. J.-C. : 17 individus. US 27399, 53045, 53088, 53089, 53099, 53130, 53131, 53150, 53157, 53158, 53160, 53175, 53205, 53233, 53242. Vers 425-400 av. J.-C. : 46 individus. US 27360, 27458, 27648, 50292, 50305, 50311, 50326, 50336, 50347, 50363, 50393, 50394, 50397, 51019, 51020, 51104, 51118, 53004, 53005, 53196 . ATVN 483-517 :US 50270, 50342, 50346, 50391, 51019. Vers 400 av. J.-C. : 5 individus. US 50249, 51003 53108 27763 AT-VN 398-445 27345 AT-VN 398-445 27345 4 5 6 7 — AT-VN 452-455 (Fig. 32) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27417, 27782 ; n° 518, 519. —AT-VN 469-473 Type Castulo (Fig. 30 et 33) Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27392 Vers 450-425 av. J.-C. : 17 individus. US 27399, 27482, 27494, 27502, 27515, 27757, 27779, 27782, 27821, 27850, 27870, 53013, 53028, 53030, 53038, 53060, 53115, 53119, 53131, 53135, 53151, 53157, 53158, 53205, 53214, 53223. Vers 425-400 av. J.-C. : 26 individus. US 27112, 27345, 27386, 27396, 27461, 27713, 50209, 50244, 50284, 50324, 50381, 50390, 51019, 51020, 51092, 51118, 51121, 51124, 53015, 53108 — AT-VN 469-482 (Fig. 30-31) Vers 425-400 av. J.-C. : 5 individus. US 27418, 50315, 51092, 51121. — AT-VN 474-482 (Fig. 31) Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27463, 53119. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 553 450-425 AT-VN 809-815 53075 AT-VN 483-512 53205 AT-VN 483-512 53071 1 4 AT-VN 469-473 27850 2 AT-VN 469-482 27463 3 AT-VN 469-473 27392 (475-450) 5 6 Vers 425-400 av. J.-C. : 9 individus. US 50095, 50244, 50270, 50292, 50336, 50374, 50395, 50343. 7 AT-VN 469-473 AT-VN 469-473 27392 53131 AT-VN 469-473 53030 8 9 AT-VN 469-473 27502 AT-VN 469-473 53158 10 11 Fig. 30 : Pieds annulaires de coupes sans tige attiques à vernis noir (Phase 450-425). — AT-VN 493-495 Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50296, 50363. cup est présente pendant toute la deuxième moitié du Ve s. Elle est représentée par un nombre d’individus proche (23 à 17) pendant cette période, ce qui la rend relativement moins présente dans le dernier quart du Ve s. (6,2 % à 8 % si l’on ajoute les coupes classées en AT-VN 469-482 contre 14,74 % pour le troisième quart du Ve s. av. J.-C.). Ce sont des coupes qui sont le plus souvent d’un diamètre assez petit, de 15 à 16 cm, mais peut parfois aller jusqu’à 25,5 cm. Le pourcentage moindre dans le dernier quart correspond aussi à un ralentissement de la production. La coupe de type Bolsal (5,84 %), qui apparaît quasiment dans le dernier quart du siècle, devient presque aussi présente que la Castulo cup (6,2 %) : c’est aussi à cette époque que la production athénienne de ce type de coupe démarre vraiment. C’est une coupe très différente, très profonde, d’une paroi assez fine et d’un diamètre assez régulier de 12 à 14 cm. Ces deux types de coupes ont des caractéristiques très marquées et récurrentes ; les autres coupes sans tige présentent beaucoup plus de variantes (notamment du pied). Dans l’ensemble, ce sont donc des types très diversifiés que l’on rencontre dans la deuxième moitié du Ve s. La forme rare AT-VN 452-455 est analysée plus loin dans la partie sur la technique « rouge corail ». — AT-VN 513-517 Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50095. 7.1.3. Coupe à profil continu attique à vernis noir (AT-VN 414433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815 ; Fig. 36-37) — AT-VN 483-492 (Fig. 30, 31 et 34) Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27517, 27751, 27858, 53014, 53032, 53130, 53150, 53151, 53177. Vers 425-400 av. J.-C. : 25 individus. US 27386, 27419, 27461, 27637, 27719, 50095, 50209, 50244, 50257, 50270, 50282, 50292, 50305, 50312, 50316, 50323, 50330, 50336, 50349, 50350, 50363, 50374, 50381, 50406, 51019, 51020, 51104, 51118, 51123, 53003, 53004, 53015. Vers 400 av. J.-C. : 4 individus. US 50172, 50262, 51003. — AT-VN 483-495 Vers 450-425 av. J.-C. : 4 individus. US 53028, 53071, 53205. Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50255, 50269, 50349, 51077, 53208. — AT-VN 532-561 Type Bolsal (Fig. 35) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27478. Vers 425-400 av. J.-C. : 16 individus. US 27346, 27386, 27457, 50095, 50244, 50255, 50257, 50278, 50292, 50312, 50316, 50323, 50336, 50347, 50349, 50395, 51019, 51020, 51104. Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. US 50100, 51003. — AT-VN 809-815 (Fig. 30-31) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 53075 Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 50153, 50270, 50292. Les coupes sans tige sont particulièrement fréquentes dans la céramique à vernis noir. Une forme assez lourde telle que la Castulo Vers 500-475 av. J.-C. : 1 individu. US 27428. Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27371. Vers 450-425 av. J.-C. : 30 individus. US 27407, 27483, 27514, 27629, 27845, 53009, 53013, 53030, 53031, 53032, 53038, 53060, 53086, 53094, 53104, 53115, 53175, 53177, 53180, 53223, 53233, 53251. Vers 425-400 av. J.-C. : 52 individus. US 27366, 27457, 50244, 50257, 50261, 50270, 50292, 50311, 50312, 50323, 50336, 50349, 50363, 50387, 50396, 50398, 50404, 50405, 51019, 51112, 51114, 51123, 53015. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50201. Le nombre important de ces vasques de coupe à profil continu montre l’intérêt réel des consommateurs pour ces types lisses, sans 554 LUDI CHAZALON 12 AT-VN 469-482 50315 1 AT-VN 474-482 50269 (450-400) AT-VN 469-482 27112 2 AT-VN 483-492 50244 3 AT-VN 483-492 50244 AT-VN 483-492 50270 AT-VN 483-492 50270 AT-VN 446-517 50394 AT-VN 469-482 51121 5 6 AT-VN 483-492 50244 AT-VN 483-492 53015 7 23 AT-VN 474-482 50244 24 AT-VN 474-482 50336 15 25 AT-VN 474-482 27418 16 26 AT-VN 474-482 50395 17 AT-VN 474-482 50270 18 AT-VN 483-492 50350 AT-VN 612-623 50296 9 AT-VN 809-815 50153 AT-VN 809-815 50292 14 AT-VN 483-492 27461 8 AT-VN 809-815 50270 13 4 AT-VN 469-517 51118 22 AT-VN 474-482 50244 19 AT-VN 483-495 53028 10 AT-VN 483-492 50282 11 AT-VN 483-492 50323 28 AT-VN 474-482 50095-04 20 21 27 AT-VN 474-482 50374 AT-VN 474-482 50292 29 30 Fig. 31 : Pieds annulaires de coupes sans tige attiques à vernis noir (Phase 425-400). est parfois préférable de ne pas aller trop loin dans l’attributionisme ou les jeux d’expert qui stérilisent les problèmes en croyant les résoudre. 519 27782-02 Fig. 32 : Coupes attiques à vernis noir (AT-VN 452-455). lèvre ni ressaut. Il est impossible de dire s’il s’agit de coupe à tige ou sans tige. Dans l’ensemble les bords se ressemblent fortement. On peut être tenté de resserrer l’attribution : plusieurs de ces profils amorcent des types que l’on croit reconnaître, mais qui relèvent plus d’une opinion (à géométrie variable) que de véritables arguments. Il 7.1.4. Coupes-skyphoi attiques à vernis noir (Fig. 38) — AT-VN 580-611 Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50095, 50261, 50394 ; n° 521, 522. — AT-VN 612-623 Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27363. Vers 425-400 av. J.-C. : 10 individus. US 27386, 27637, 27648, 27664, 50095, 50244, 50256, 50270, 50311. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50090. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 555 450-425 1 53135 2 53223 53038-03 3 53158 4 27494 7 53060-08 8 27515 27870 5 6 53013 11 53205 53030 9 10 425-400 50284 50244 51118 50390 12 13 27345 51121 14 50381 15 51092 16 17 18 19 Fig. 33 : Coupes attiques à vernis noir (Castulo) AT-VN 469-473 et variantes. Les coupes-skyphoi AT-VN 612-623 sont très clairement un succès du dernier quart du Ve s. av. J.-C. Ils sont très appréciés des Lattois, qu’ils soient à vernis noir ou en figures rouges, que ce soit dans la zone 1 ou dans la zone 27. Les formes sont dans l’ensemble assez lourdes, aux parois épaisses, les diamètres varient peu de 15 à 18 cm. Quelques exemples s’avèrent cependant plus légers, telles les coupes-skyphoi 6 à 8 de la figure 38. 7.1.5. Skyphos attiques à vernis noir (Fig. 39) — AT-VN 303-349 Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 51118. — AT-VN 334-349 Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27757, 27502. — AT-VN 350-354 556 LUDI CHAZALON Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27346. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50123. Pour une forme aussi peu représentée à Lattes, on peut signaler qu’il y a beaucoup de variantes. 7.1.6. Coupes à une anse attiques à vernis noir (AT-VN 744-763 ; Fig. 40) Vers 450-425 av. J.-C. : 7 individus. US 27477, 27747, 53038, 53072, 53131. Vers 425-400 av. J.-C. : 12 individus. US 27705, 50095, 50311, 50312, 50323, 50349, 50391, 50395, 51077, 51111, 53002, 53015. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50139. 1 53015 Fig. 34 : Coupes sans tige attiques à vernis noir (AT-VN 483-492). 7.1.8. Coupelles attiques à vernis noir (Fig. 42) — AT-VN 848-862 Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27782. — AT-VN 854-862 Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50285. — AT-VN 863-876 Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27850, 53038, 53151. Vers 425-400 av. J.-C. : 5 individus. US 27637, 50270, 50312, 50323, 50336, 51122. — AT-VN 899-920 Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50244. Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 53280. Vers 450-425 av. J.-C. : 8 individus (2 lékanides, 6 couvercles). Lékanides : US 53030, 53121. Couvercles : US 53151, 53174, 53228, 53229, 53253. Vers 425-400 av. J.-C. : 10 individus (5 lékanides, 5 couvercles). 425-400 450-425 1 27478 Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27850, 53119. Vers 425-400 av. J.-C. : 8 individus. US 27355, 27378, 27461, 27664, 50209, 50257, 50269, 50270, 53008. Vers 400 av. J.-C. : 1 individus. US 50123, 51003, 50067. 7.1.9. Lékanides attiques à vernis noir (AT-VN 1213-1223) et couvercles (AT-VN 1226-1239 ; Fig. 43) 2 50244 7.1.7. Ecuelles attiques à vernis noir (AT-VN 777-808 ; Fig. 41) 50100 7 51104 2 50244 50257 3 50323 50316 50347 5 6 14 9 50395 50349 13 8 50255 4 50336 12 50316 10 50292 50292 15 11 Fig. 35 : Coupes attiques à vernis noir (Bolsal) AT-VN 532-561. 50323 16 LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 557 450-425 27483 53013 53038-07 1 2 53030 27407 3 53094 53177 27629 53060-07 27514 53119 4 5 6 7 8 Lékanides : US 50244, 50343, 50381, 51114, 51118. Couvercles : US 50095, 50244, 50261, 50305, 51045, 51104, 51118. Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50212 Rappelons qu’il n’y a aucune lékanis à vernis noir dans la zone 27. 7.1.10. Autres (Fig. 44) Canthare attique à vernis noir (AT-VN 633-639) (Fig. 37, 1) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27849. Bol attique à vernis noir (AT-VN 64-68 ?) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27482. Skyphos-biberon attique à vernis noir (AT-VN 1197-1199) Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 27713 (bec verseur), 50270. Plat à poisson attique à vernis noir (AT-VN 1061-1076) Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50256. Oenochoé attique à vernis noir (AT-VN 175-176) Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu (avec graffiti). US 27736. 53031 9 10 11 12 53038-08 13 50405 14 27845 15 Fig. 36 : Coupes attiques à vernis noir à profil arrondi continu AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815 (Phase 450-425). Olpè attique à vernis noir (AT-VN 262-283) Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27353. Gobelet à une anse attique à vernis noir e (AT-VN 201-222) Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27739. Askos attique à vernis noir (AT-VN 1166-1172) Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 51121. 8. Technique : le vernis « rouge corail » Les vases sur lesquels a été employée la technique du “rouge corail” ou “rouge intentionnel” sont maintenant mieux connus; mais la présence d’un panel diversifié de céramiques attiques “rouge corail” à Lattes reste remarquable. Il s’agit d’une technique difficile à réaliser (et qui se conserve mal), même si, comme le montre bien B. Cohen (2006, p. 44-45), il n’y a pas lieu de penser à une double cuisson. Exékias est considéré comme l’inventeur de ce rouge particulier, très différent du rouge employé en rehaut ; il en est de fait son premier utilisateur connu. K. Huber (1999, cat. 2) limite cette technique difficile aux grands peintres tels que Euphronios, Epiktetos, Skythès et le peintre de Kléophradès. Dans sa publication 558 LUDI CHAZALON 425-400 18 50311 50404 1 53015 2 19 50336 50292 3 20 50398 50292 4 21 50323 5 50270-15 6 50095 50336 50270 22 7 8 9 50323 10 50387 11 50261 12 50244 50244 23 50270 24 50244-36 25 50349 26 50323 27 50312 28 29 30 50311 13 50312 14 50363 15 50244 50257 16 17 34 35 50244 50244 31 50343 32 50270 33 50292 50244 50312 vers 400 50201 Fig. 37 : Coupes attiques à vernis noir à profil arrondi continu AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815 (Phase 425-400). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 559 425-400 50090 4 3 522 50394-01 2 5 27849 50244 6 521 50095 + 50244 9 50256 10 50095 27363 11 7 1 8 27648 50244 12 27386 27664-03 Fig. 38 : Canthare AT-VN 633-639 (1) ; coupes-skyphoi AT-VN 580-611 (2, 3) ; coupes-skyphoi 612-623 (4-10). 425-400 450-425 4 1 AT-VN 334-349 27757-01 2 AT-VN 334-349 51121 AT-VN 350-354 27346 3 AT-VN 350-354 50123 Fig. 39 : Skyphoi attiques à vernis noir (AT-VN 334-354). de la tombe dite de Sotadès, D. Williams (Cohen 2006, p. 292316) présente un certain nombre de coupes (et phiales et mastoi) de petites dimensions, très fins, avec du “rouge corail” sortant de l’atelier de Sotades et Hegesiboulos II : la technique serait utilisée jusque vers 460 av. J.-C. La qualité des coupes de la classe Agora P10359 (n° 518, 519 : Fig. 32) trouvées à Lattes dans une phase archéologique du troisième quart du Ve s. av. J.-C. mérite d’être soulignée. La paroi est très fine, délicate, le “rouge corail” est passé de façon légère, uniforme, qui dénote une action effectuée lorsque le vase est sur le tour. La panse est vernie en “rouge corail”, à l’intérieur et à l’extérieur, tandis que la lèvre et les anses sont en noir. Le bord d’un bol à la paroi très rectiligne et plongeante (n° 520) présente le même type de décor, avec une panse recouverte de “rouge corail”. On notera au passage que ces trois vases proviennent d’une même zone, la 27. Dans la même phase archéologique du troisième quart du Ve s. av. J.-C., mais dans la zone 1, ce sont trois couvercles de lékanis qui présentent un “rouge corail”, d’un aspect plus poudreux (n°438, 439, 540). Le jeu chromatique entre les bords en noir et le reste en rouge se retrouve sur ces couvercles. Ces couvercles sont probablement à dater du premier quart du Ve s. av. J.-C. Ce sont des formes rares dans l’emploi de cette technique. Deux coupes-skyphoi de la zone 1 (n° 521, 522 ; Fig. 38) présentent aussi cette technique du “rouge corail”. Il s’agit là d’une catégorie de céramique originale, puisqu’il n’existe pas d’autres occurences de l’emploi du “rouge corail” sur des formes aussi tardives et sur ce type de formes. Une différence importante concerne aussi le rapport chromatique puisque, sur les tessons de fond conservés, l’intérieur est à vernis noir (très dense) et l’extérieur en “rouge corail”. Le vernis “rouge corail” qui donne parfois l’impression de se deliter, de peler, comme le remarquent Farnsworth et Wisely (1958, 168 ; Noble 1988, 137-140 ; Oakley, Rotroff 1992, 17), correspond bien à celui que l’on voit sur ces tessons, qui présentent un rouge égal, assez brillant, sans les variations que l’on constate lors d’un défaut de cuisson. Ces deux vases datent vraisemblablement du troisième quart du Ve s. av. J.-C., ce qui repousse d’une décennie ou deux la fin de l’utilisation du “rouge corail”, jusque là estimée vers 460 av. J.-C. Les vases avec du “rouge corail” sont largement diffusés tout autour de la Méditerranée, comme le montre Shefton dans sa carte du “rouge corail” tardif ; les formes les plus fréquentes sont surtout les coupes sans tige de la classe Agora P 10359 et les phiales (Shefton 1999, p. 467, Fig. 2). On les trouve à Marseille, au Baou de StMarcel, à St-Blaise, Arles, Béziers, Ruscino et Ampurias (Trias 196768, add. p. 212, 721bis, 1-6) ; on ajoutera une coupe-skyphos sur le site d’Ensérune (Dubosse 2007, p. 241, n°1223, pl. 16, 6) et, bien sûr, les exemplaires lattois. Pour Shefton, cet usage du “rouge corail” serait une volonté d’imiter la vaisselle d’or et d’argent et, dans cette optique, s’adresserait à une clientèle elle-même riche en 560 LUDI CHAZALON 425-400 450-425 50349 53072 53131 53038-05 27747 1 50323 2 51111 3 53015 4 50395 50095 50311 53002-01 5 50312 6 50139 7 8 9 10 11 12 13 14 Fig. 40 : Coupes à une anse attiques à vernis noir (AT-VN 744-763). or : les Perses à l’est, les Celtes à l’ouest. Il me semble qu’il n’y a pas véritablement de matière pour soutenir cette interprétation. La finesse et la délicatesse des coupes concernées font en effet penser à une vaisselle “luxueuse” ; mais cet aspect ne se retrouve pas pour les lékanides, qui ne présentent pas une forme différente selon qu’elles sont en vernis “rouge corail” ou noir. De plus, si les formes de certains vases en céramique imitent bien des formes de vaisselle en métal (or, argent ou bronze), je reste perplexe et peu convaincue face aux différentes propositions estimant que le contraste entre rouge et noir évoque ces métaux précieux (Vickers 1985 ; Boardman 1987 ; Vickers, Gill 1994). 9. Décors Les fragments de céramiques attiques à vernis noir décorés sont au nombre de 77 ; ce sont tous des décors qui se trouvent à l’intérieur de formes de coupes, sur le fond de la vasque, à part deux exceptions (n° 450, 497) avec le décor sur la paroi externe. Vers 450-425 av. J.-C. : 20 fragments : US 27757, 27849, 53028, 53032, 53071, 53089, 53099, 53115, 53130, 53131, 53150, 53158, 53160, 53175, 53205, 53233, 53242, 53260 ; n° 450, 452, 453, 455, 465, 466, 469, 470, 471, 472, 478, 484, 485, 491, 496, 497, 502, 503. Vers 425-400 av. J.-C. : 53 fragments : US 27458, 27461, 27637, 27648, 27664, 50244, 50257, 50261, 50269, 50270, 50285, 50292, 50305, 50311, 50312, 50316, 50323, 50336, 50342, 50343, 50347, 50349, 50350, 50363, 50381, 50395, 50403, 51019, 51020, 51104, 51111, 51118, 53004, 53005, 53015, 53196, 53208 ; n° 451, 454, 456, 457, 458, 459, 460, 461, 462, 463, 464, 467, 468, 473, 474, 475, 476, 477, 480, 481, 482, 483, 486, 487, 488, 489, 492, 493, 494, 495, 499, 501, 504, 505, 506, 507, 509, 511, 513. Vers 400 : 4 fragments : US 50139, 50172, 50212, 51003 ; n° 490, 498, 500. 9.1. Méandre — Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 27849, n° 450. Ce décor de méandre est tout à fait rare (Sparkes, Talcot 1970, p. 26 : quand il existe, il est habituellement sur la paroi externe des amphorisques et des lécythes). Ici, il est placé sur la partie externe d’un canthare, au niveau de la carène. Le seul canthare que l’on ait en vernis noir est donc pourvu d’un décor soigné et original. Pour un autre motif à l’extérieur du vase, voir n° 497. 9.2. Méandre et rosace de languettes vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53099, n° 503. Le décor limitant la rosace pourrait être un méandre assez mal formé. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 450-425 561 425-400 53119 50123 1 27850 3 2 50257 27355 53008 27664 27378 5 50209 6 50270 7 4 8 9 10 Fig. 41 : Coupes écuelles attiques à vernis noir (AT-VN 777-808). 425-400 450-425 1 AT-VN 848-862 27782 2 AT-VN 863-876 53038 -07 3 AT-VN 854-862 50285 4 AT-VN 863-876 50336 5 AT-VN 863-876 27637 6 AT-VN 863-878 50270 7 AT-VN 863-876 50323 8 AT-VN 863-876 51122 AT-VN 899-920 50244-55 9 Fig. 42 : Coupelles attiques à vernis noir 9.3. Résilles Vers 450-425 av. J.-C. : 2 fragments, US 53028, 53205 : n° 452 (résilles et oves) ; 453 (résilles seules). Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27458 : n°451 (résilles, oves et languettes). 9.4. Feuilles de lierre sur cercle d’oves Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27461 : n° 454. Ce décor estampillé de feuilles de lierre est rare et élégant, ; il s’inspire clairement des décors peints ou réservés de guirlandes de feuilles de lierre à l’intérieur de l’embouchure de certaines coupes ou coupes-skyphoi à figures rouges. En vernis noir, l’idée est reprise, mais se déplace vers le centre de l’intérieur de la vasque. 9.5. Fleur de lierre ? Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53150 : n° 496. Ce motif rare pourrait être lié à une guirlande de feuilles de lierre. 9.6. Feuille Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53130 : n° 455. Ces feuilles oblongues, nervurées, sont plus rarement présentes dans les décors estampillées ; malheureusement, la taille du fragment ne permet pas de comprendre le type de composition. 9.7. Rosace à double registre de languettes Vers 425-400 av. J.-C. : 5 fragments, US 50270, 50292, 50269, 562 LUDI CHAZALON 450-425 53228 53030 1 3 53253 53151 2 4 425-400 50095 24 cm? 50343 5 51118 7 50244 11 51118 25 cm? 10 50261 9 12 6 50244 51114 8 Fig. 43 : Lékanides attiques à vernis noir (AT-VN 1213-1223) (1,5-8) et couvercles de lékanides (AT-VN 1226-1239) (2-4, 9-14). 450-425 AT-VN 262-283 27353 425-400 1 AT-VN 175-176 27730+27736 2 AT-VN ind 50261 3 4 AT-VN 1061-1076 50256 Fig. 44 : Vases divers à vernis noir. 50244, 50261 : n° 456, 457, 458, 459, 460. — rosace de languettes Vers 450-425 av. J.-C. : 6 fragments, US 53032, 53130, 53260, 53158, 53233, 53089 : n° 465, 466, 469, 470, 471, 472. Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50244, 50312, 50323, 50343 : n° 461, 462, 463, 464, 467, 468, 473. — rosace de lignes en quinconce Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 50269 : n° 474. — rosace à double registre de rayons Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50244, 50349, 53196 : n° 475, 476, 477. — rosace de rayons Vers 450-425 av. J.-C. : 3 fragments, US 53071, 53160, 53242 : n° 478, 484, 485 (rayons doublés espacés). Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50244, 50292, 53208 : n° 480, 481, 482, 483. Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 479. 9.8. Palmettes Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53131 : n° 502. Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50270, 51104 : n° 486, 487, 499, 501. Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 50172 : n° 500 — double registre de palmettes Vers 425-400 av. J.-C. : 2 fragments, US 50336, 50395 : n° 509, 513. Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 498 — palmettes liées opposées au centre Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27664 : n° 488. — palmettes sur cercle d’oves Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53131 : n° 491. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50269, 50343, 51020, 53208 : n° 489, 492, 493, 511 (motif différent avec un cercle double d’oves et des palmettes). Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 490. — rosace à double registre de palmettes et languettes Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50270, 53005, 53015 : n° 504, 505, 506. 9.9. Série d’oves Vers 425-400 av. J.-C. : 2 fragments, US 27648, 50244 : n° 494, 495. 9.10. Fleur de lotus Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 27757 : n° 497. Cette fleur de lotus est représentée sur l’extérieur d’un vase (coupe ? canthare ?) ; c’est un motif peu fréquent (Cf. Sparkes, Talcott 1970, p. 26), de même qu’il est rare d’avoir un motif externe (Cf. n° 450). 10. Analyse d’ensemble Les formes en céramique attique à vernis noir sont assez largement diversifiées (Fig. 26 et 45) ; il y a un éventail de types assez important, presque une vingtaine, et une palette de variantes non moins large. Les coupes restent pourtant très dominantes dans le faciès, puisqu’elles constituent 84,8 % de la céramique dans le troisième quart du Ve s. av. J.-C. ; si l’on ajoute les autres vases à boire (skyphoi, coupesskyphoi, canthare), plutôt peu nombreux, on ne change pas vraiment la donne : 87 %. Dans le dernier quart du siècle, les coupes forment 78,4 % de la vaisselle et 84,8 % si l’on ajoute les autres formes de vases à boire. Globalement le taux de coupes est donc le même tout au long de la deuxième moitié du siècle, mais dans le détail on remarque que le goût pour certaines formes change. Les coupes à tige, encore appréciées dans le troisième quart du Ve s. (14,74 %), comme en figures rouges, disparaissent plus ou moins dans le dernier quart (3,28 %) en fonction de leur production. Les coupes sans tige Castulo, tout aussi présentes dans le troisième quart (14,74 %), diminuent dans le dernier quart (6,2 %) ; ce qui correspond également à une baisse de production connue. Ce sont donc les coupes sans tige qui ont clairement du succès au dernier quart du Ve s. avec la venue des coupes-skyphoi (4,38 %), des Bolsal (5,84 %) et la plus grande présence des coupes AT-VN 483-495 (10,21 %), AT-VN 474-482 (3,28 %). D’autres formes de vaisselle attique à vernis noir sont attestées dans la deuxième moitié du Ve s. ; mais elles restent assez peu nombreuses et il n’y a pas de changement très marqué entre le troisième et le dernier quart du Ve. Ce sont surtout les coupes à une anse, écuelles, coupelles et lékanides. Ponctuellement des formes rares sont identifiées : œnochoè et olpè (seulement 2 individus, un par quart de siècle et les deux dans la zone 27), un canthare, quelques skyphoi, un askos, un plat à poisson sans doute au tournant du siècle, et trois skyphoi-biberons. 563 Les décors sur céramique attique à vernis noir sont, somme toute, assez peu fréquents mais constants sur toute la deuxième moitié du siècle : 10 %, vers 450-425 av. J.-C. ; 12 % vers 425-400 av. J.-C. Ce sont surtout des rosaces de languettes, simples ou doubles et des décors de palmettes qui sont estampillés dans le fond des vasques. Quelques décors plus rares sont présents : un méandre (n° 450) sur la partie externe d’un canthare et un décor de fleurs de lotus (n° 497), lui aussi sur la partie externe d’un vase à boire. 11. Confrontation AT-FR/AT-VN Beaucoup de formes de céramiques attiques existent à la fois en vernis noir et à figures rouges. Pour essayer de comprendre s’il y a une préférence pour un vase figuré ou à vernis noir dans un même type, nous avons fait deux sortes de graphiques (Fig. 46 à 49). Pour chaque phase, le premier graphique compare les pourcentages du type de céramique dans le groupe des céramiques qui peuvent être soit figurées, soit à vernis noir : 12 types ont été pris en considération, pour un NMI total de 96 AT-VN et 43 AT-FR dans la période 450-425 av. J.-C. et de 147 AT-VN et 120 AT-FR dans la période 425-400 av. J.-C. L’autre graphique donne le chiffre brut des NMI. Ce deuxième graphique des NMI est difficile à exploiter, puisque le nombre des céramiques à vernis noir est beaucoup plus important que celui des céramiques à figures rouges ; il rappelle simplement cette réalité du nombre qui est parfois “écrasé” par les graphiques de pourcentages. Travailler sur les pourcentages permet de donner une idée des goûts des acheteurs lorsque l’on met à égalité deux catégories de céramique, l’une figurée, l’autre non. Le problème du coût de la céramique ne se posant pas, on peut comprendre les préférences pour une forme donnée, alors qu’en réalité il peut y avoir un plus grand nombre d’individus du type céramique à vernis noir (voir fig. 46 et 47 : 23 individus dans les coupes à tige à vernis noir contre 12 figurées, tandis que dans les pourcentages les coupes à tige à vernis noir correspondent à 24 % pour 28 % de coupes figurées). Si les Lattois donnent la préférence à un type de céramique figuré plutôt qu’à vernis noir, cela ne signifie pas qu’ils possédaient un plus grand nombre de vases de cette sorte ... La confrontation entre céramique figurée et à vernis noir permet seulement de montrer ce qui est préféré pour un type de forme, toutes proportions gardées bien entendu : l’analyse ne peut qu’être tempérée par un certain nombre d’inconnues, notamment les aléas du traffic et de l’offre du moment. L’analyse du graphique en pourcentage (Fig. 46) donne à voir la situation dans le troisième quart du Ve s. a. J.-C. Les coupes à tige sont relativement préférées en figures rouges, de même que les canthares et les skyphoi. Pour les coupes sans tige, le problème se pose un peu différemment : les coupes de type Castulo sont préférentiellement à vernis noir, mais les autres coupes sans tige sont aussi très prisées en figures rouges. En ce qui concerne les coupes à profil continu, la préférence va, assez légèrement, à la céramique à vernis noir. Les lékanides constituent un bon pourcentage aussi de vases appréciés plutôt en figures rouges. Quant aux coupes-skyphoi et aux cratères, ils ne sont présents à cette époque que figurés. 564 LUDI CHAZALON Coupe à profil continu AT-VN 414-433/474-482/513-517 19,23 18,98 Coupe sans tige AT-VN 469-473 (Castulo) 14,74 6,2 Coupe à tige AT-VN 398-445 14,74 3,28 Lékanis AT-VN 1213-1239 5,13 3,65 4,49 4,38 Coupe à une anse AT-VN 744-763 Coupe sans tige AT-VN 483-495 3,85 10,21 1,92 2,54 Coupelle AT-VN 848-876 Skyphos AT-VN 334-354 1,28 1,09 Ecuelle AT-VN 777-808 1,28 Coupe sans tige AT-VN 474-482 1,28 2,92 3,28 Canthare 0,64 AT-VN 633-639 Olpé/œnochoè AT-VN Coupe sans tige AT-VN 532-561 (Bolsal) 0,64 0,36 0,64 Coupe-skyphos AT-VN 580-623 5,84 4,38 Skyphos-biberon AT-VN 1197-1199 1,09 Plat à poisson AT-VN 1061/1076 450-425 425-400 0,36 Autres AT-VN 1,09 0 5 10 % 15 20 Fig. 45 : Répartition et fréquences des différentes formes de céramiques attiques à vernis noir. Dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., la situation change un peu. Les coupes à tige, souvent résiduelles, sont clairement préférées à figures rouges. On a sans doute là le reflet de coupes figurées qui sont conservées plus longtemps dans les maisons et donc d’autant plus appréciées qu’on prend soin de les conserver intactes pendant une ou deux générations ! Pour les coupes sans tige, ce sont plutôt les coupes à vernis noir qui prennent légèrement le dessus ; et les coupes Castulo continuent à être largement préférées à vernis noir. Coupesskyphoi et skyphoi s’équilibrent entre figures rouges et vernis noir. Dans la continuité du troisième quart du siècle, canthares et cratères sont préférés en figures rouges. Quant aux lékanides, elles sont alors plutôt en vernis noir. 12. Réparations antiques De façon surprenante, on ne trouve que peu de réparations de ces vases en terre cuite. Seuls 16 réparations sont présentes : un trou est percé dans les fragments à rapprocher et une agrafe de plomb unit ces fragments. Quand l’épaisseur du tesson le permet, il est surcreusé légèrement pour caler le plomb à l’intérieur de ce “canal” et sans doute produire une réparation plus efficace (voir n° 38, 44 et 82 où le plomb est toujours présent dans les “conduits”). Vers 450-425 av. J.-C. : 6 fragments, US 27849, 27782, 27353, 27482, 53205 : n° 2 (AT-FN), 38, 44, 50, 51 et un fragment de panse de coupe à vernis noir dans l’US 27825. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 565 VN FR Pélikè 6,9 Cratère FR/VN 1 Olpè/oenochoé FR/VN Askos FR/VN 8,3 Lékanis FR/VN 2 Skyphos FR/VN 1 Canthare FR/VN Coupe-skyphos FR Ky16b/ VN 612-623 11,6 4,6 7 2,3 Coupe Castulo FR KY17/ VN 469-473 24 8,3 Coupe sans tige FR Ky13-15/ VN 474-495 2,3 14 Coupe à tige FR Ky10-11,0a, B, C/ VN 398-445 24 28 31,25 Coupe à profil continu FR/VN 0 10 23,25 20 30 40 50 60 Fig. 46 : Pourcentages comparés des formes figurées et à vernis noir vers 450-425 av. J.-C. Vers 425-400 av. J.-C. : 9 fragments, US 50244, 50292, 50336, 50395, 50261, 50270, 50312, 50349, 50397 : n° 53, 67, 92, 97, 181, 359, 372, 382, 509 (AT-VN 532-561). Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 82. On ne peut que souligner à quel point ce sont surtout les céramiques figurées qui sont réparées. Seuls deux vases à vernis noir (une coupe de type Bolsal et une coupe sans plus de précision typologique) portent ces trous de réparation. Un autre élément est étonnant : dans le troisième quart du Ve s., ce sont surtout des vases provenant de la zone 27 qui sont réparés alors que dans le dernier quart, ce sont uniquement des vases de la zone 1. Difficile de produire une hypothèse sur ce point ! C’est sans doute du règne de l’imagination. On soulignera cependant une fois de plus que les habitants de la zone 27 et la zone 1 paraissent avoir des comportements différents. Les céramiques figurées réparées sont de formes variées. On notera qu’une des rares céramiques à figures noires trouvées pour l’instant est réparée, ce qui pourrait expliquer sa longévité : trois vases (n° 2, 44, 51) datent de la première moitié du Ve s. av. J.C. Un skyphos de type glaux présente une réparation (n° 372) ; ce sont deux trous percés très finement en haut de la panse du vase. Un autre skyphos est réparé (n° 382). Le fragment n° 181 est très curieusement réparé. Les cinq trous de réparations ( ?) sont si rapprochés qu’ils créent un effet de dentellure ; on ne comprend pas la nécessité de percer ces trous de façon si rapprochée. Peut-être a-ton cherché à transformer le tesson en un objet (à usage peu clair) ? La coupe n° 44 a été très soigneusement réparée : les fragments de panse cassés ont été rattachés à plusieurs endroits et surtout, la tige, qui devait être irréparable, a été sciée et poncée, de sorte que le vase pouvait toujours être utilisé, posé à plat comme une coupe sans tige. Il faut peut-être déduire de ces réparations ciblées une importance accordée par les Lattois à la céramique figurée et donc à l’image (?). 13. Graffiti (Pl. 33) Un seul graffiti a été repéré sous le pied d’une coupe à tige de type C (US 53249, n° 21), vers 425-400 av. J.-C. A vrai dire, le tesson a été classé dans les céramiques figurées à cause du vernis blanc ( ?) sur le pied. Tous les autres graffiti (10 individus) sont sur des céramiques attiques à vernis noir. Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus, US 27353, 53131 : n° 516, 517. 566 LUDI CHAZALON VN FR Pélikè 3 Cratère FR/VN 1 Olpè/oenochoé FR/VN Askos FR/VN 8 Lékanis FR/VN 2 Skyphos FR/VN 5 2 Canthare FR/VN 0,64 3 Coupe-skyphos FR Ky16b/ VN 612-623 1 Coupes Castulo FR KY17/ VN 469-473 23 Coupes sans tige FR Ky13-15/ VN 474-495 8 1 6 Coupes à tige FR Ky10-11,0a, B, C/ VN 398-445 23 12 30 Coupes à profil continu FR/VN 0 5 10 15 10 20 25 30 35 40 Fig. 47 : Comparaison des NMI des formes figurées et à vernis noir vers 450-425 av. J.-C. Vers 425-400 av. J.-C. : 8 individus, US 50095, 50270, 50285, 50292, 50336, 50395, 51019, 51020 : n° 508, 509, 510, 511, 512, 513, 514, 515. Les céramiques attiques avec graffiti trouvées à Lattes sont surtout des céramiques à vernis noir et ce sont presque toujours (9 fois sur 10) des coupes sans tige, dont 1 AT-VN 474-482 (n° 512), 2 AT-VN 532-561 (Bolsal, n° 509, 510), 1 AT-VN 469-473 (Castulo, n° 517) et 1 coupelle (n° 508). Les graffiti, en alphabet grec, sont presque tous gravés sur le fond externe et tous différents, représentant sans doute le plus souvent des noms abrégés ou des signes comme marques de propriété : signe en forme de deux X accolés pour l’olpè n° 516 (Cf. Johnston 1979, 19B) ; sous la coupe Bolsal (n° 509), peut-être un omicron et un lambda liés ( ?), le graffiti paraît proche du signe de l’alphabet ibère du Levant notant la syllabe be ; sous une autre coupe Bolsal (n° 510), la lettre psi (Cf. Johnston 1979, 32A) ; sous le pied d’une coupe sans tige (n° 511), un omicron dans un pi (pour un des nombreux noms grecs en Po[ ]) ; sous la coupe n° 512, un epsilon et un rho (nom grec en Er[ ]) ; sous la coupe n° 514, signe commercial ( ?) avec les lettres delta et psi ligaturées (Cf. Johnston 1979, 7C) ; sous la coupe n° 515, un epsilon ; sous la coupe n° 517, alpha et tau (rares noms grecs en At[ ]). Il arrive que le graffiti soit difficilement compréhensible comme pour la coupe n° 513. La coupelle n° 508 présente un graffiti à l’intérieur, au fond de la vasque : delta et kappa ligaturés ou signe commercial, et à l’extérieur sous le pied : heta et gamma ligaturés (nom grec en Hég[ ]). Sous le pied de la coupe figurée n° 21, partie d’un alpha ou delta. Question : qui sont ces Grecs marquant leur propriété dans un établissement gaulois ? Résidents ou hôtes de passage à Lattes ? D’autres indices, tels que des lettres sur plomb écrites en grec (Cf. dans ce volume), manifestent clairement qu’on y savait lire le grec et que l’on était en relation directe avec des commerçants grecs. Remarquons que, contrairement à ces lettres sur plomb, recueillies en zone 27, tous ces vases avec graffiti proviennent de la zone 1, à la seule exception du vase n° 516 trouvé dans la zone 27. Cette exception est d’autant plus intéressante qu’il s’agit d’une forme rare à Lattes : vraisemblablement une olpè (AT-VN 265-283). 14. Confrontation des deux zones 1 et 27 Les histogrammes (fig. 50 et 51) donnent les pourcentages de chaque type de céramique en fonction du NMI par zone et par phase. La comparaison entre les deux zones montre que les formes de céramique attique trouvées dans ces deux endroits sont globalement LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 567 0,8 Cratère FR/VN 5,8 VN FR Pélikè Olpè/oenochoé FR/VN 0,6 Askos FR/VN 0,6 1,6 Lékanis FR/VN 6,8 Skyphos FR/VN 2 2,5 Canthare FR/VN 2,5 Coupe-skyphos FR Ky16b/ VN 612-623 1,6 6,8 Coupe Castulo FR KY17/ VN 469-473 10 11,5 1,6 Coupe sans tige FR Ky13-15/ VN 474-495 25 Coupe à tige FR Ky10-11,0a, B, C/ VN 398-445 17,5 10,8 26,6 Coupe à profil continu FR/VN 35,3 0 10 20 29 30 40 50 60 70 Fig. 48 : Pourcentages comparés des formes figurées et à vernis noir vers 425-400 av. J.-C. les mêmes ; dans l’ensemble les types de céramique rencontrés dans une zone se retrouvent dans l’autre. Sur la base du NMI, la proportion de céramique figurée et à vernis noir est la même dans les deux zones : autour de 28 % de céramiques à figures rouges dans le troisième quart du siècle ; autour de 37 % de céramiques à figures rouges dans le dernier quart. Dans le détail, on constate des variations assez marquées, un goût plus prononcé pour tel type de céramique dans une zone plutôt que dans l’autre, voire, plus ponctuellement, l’absence d’une forme de toute façon rare. 14.1. Vers 450-425 av. J.-C. Dans la zone 27, les coupes figurées à profil continu (Ky0pc) ont plus de succès (10,35 %) que dans la zone 1 (4,44 %), contrairement à ce qui se passe pour les mêmes types de coupes à vernis noir, largement plus appréciées dans la zone 1 (27,78 %) que dans la zone 27 (8,62 %). Pour les coupes à tige figurées, la situation est un peu plus compliquée : il y a un équilibre entre les deux zones (8,62 % en zone 27 et 7,78 % en zone 1), mais on repère mal les types de coupes à tige (K0a) dans la zone 27, à part quelques Ky10-11, alors que l’on identifie dans la zone 1 des KyB et KyC. Ces coupes à tige sont par contre très abondantes en vernis noir dans la zone 27 (29,31 %) où elles sont plus de cinq fois plus nombreuses que dans la zone 1. Les coupes sans tige figurées sont dans l’ensemble plus appréciées en zone 27 ; bien que les habitants de la zone 27 aient un certain goût pour la coupe Castulo à vernis noir (19 % contre 13,3 % en zone 1). Cratères, canthares et skyphoi figurés sont uniquement dans la zone 1. Les lékanides, figurées et à vernis noir, sont assez présentes dans la zone 1 (14,45 %) et rares mais figurées (1,72 %) dans la zone 27. Présence d’une œnochoé en zone 27 (alors qu’il n’y a pas de cratère dans cette zone à cette époque..., mais la fouille n’est pas terminée). 14.2. Vers 425-400 av. J.-C. Les coupes à profil continu, figurées et à vernis noir, deviennent l’apanage de la zone 1, où on les apprécie respectivement trois et cinq fois plus que dans la zone 27. Les coupes à tige figurées disparaissent quasiment de la zone 27 (moins de 4 %), alors qu’elles sont relativement plus présentes dans la zone 1 (10 %) qu’à la génération précédente. Pour les coupes à tige à vernis noir, le rapport entre les deux zones reste le même, voire est légèrement accentué puisqu’il y a 6 fois plus de coupes à tige à vernis noir dans la zone 27 que dans la zone 1 ; cependant ces coupes 568 LUDI CHAZALON VN FR 1 Pélikè 7 Cratère FR/VN 1 Olpè/oenochoé FR/VN 12 Askos FR/VN 10 Lékanis FR/VN Skyphos FR/VN 3 3 Canthare FR/VN 3 Coupe-skyphos FR Ky16b/ VN 612-623 2 10 Coupe Castulo FR KY17/ VN 469-473 12 17 Coupe sans tige FR Ky13-15/ VN 474-495 2 37 Coupe à tige FR Ky10-11, 0a, B, C/ VN 398-445 21 16 32 52 Coupe à profil continu FR/VN 0 10 20 35 30 40 50 60 70 80 90 Fig. 49 : Comparaison des NMI des formes figurées et à vernis noir vers 425-400 av. J.-C. sont globalement moins fréquentes qu’à la période précédente (16 % de moins dans la zone 27). Les coupes sans tige augmentent de façon très claire, que ce soit pour les coupes figurées ou les coupes à vernis noir. Leur appréciation est équilibrée entre la zone 1 et la zone 27, quels que soient les types (Ky13-15, VN 483-495) , même pour la coupe Castulo et le Bolsal. Seules les coupes sans tige VN 474-482, peu fréquentes, ne se trouvent que dans la zone 1. Les coupes-skyphoi, rares à la génération précédentes, deviennent très prisées dans la zone 27, où l’on apprécie particulièrement les coupes-skyphoi figurées Ky16b (13,5 %) et un peu moins les mêmes types à vernis noir (7,5 %). En comparaison, ce n’est pas un type de vase qui plaît dans la zone 1 (moins de 2 % dans les deux cas). Les cratères figurés, curieusement absents de la zone 27 à la génération précédentes deviennent plus fréquents (7,69 %) et même 4 fois plus nombreux que dans la zone 1. Une autre œnochoé (la deuxième en tout) vient compléter pour une fois la vaisselle du symposion dans la zone 27. Notons que les écuelles semblent avoir plus de succès dans la zone 27. Les lékanides sont moins fréquentes, figurées pour la zone 27, à vernis noir surtout pour la zone 1. Aucun canthares dans la zone 27. Présence d’askoi dans la zone 1. Les habitants de la zone 1 et 27 ont les mêmes besoins en vases attiques, puisque les vases trouvés dans ces zones couvrent les mêmes fonctions. Ce n’est que très ponctuellement que l’on voit quelques formes rares présentes dans une zone et pas dans l’autre: les askoi ne proviennent que de la zone 1 alors que les œnochoés ne sont que dans la zone 27. S’agissant de 3 individus pour les uns et de 2 pour les autres, le risque est grand de surinterpréter l’information. Cependant quelques distinctions de goût différencient les habitants des deux zones. 15. Remarques en guise de conclusion Dans les grandes lignes, le comportement lattois vis-à-vis de la céramique attique ne change pas au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. comme le montre bien le graphique de la figure 52 : les deux courbes suivent dans l’ensemble un même tracé et les grosses différences sont surtout dues à des productions qui disparaissent peu à peu vers la fin du siècle (par exemple la Castulo cup) ou qui apparaissent (par exemple le Bolsal) à cette époque, créant ainsi les quelques écarts constatés et reflétant plutôt l’évolution de la production attique qu’une sélection éventuellement effectuée par les Lattois. On notera cependant que les coupes sans tige sont bien plus appréciées dans le dernier quart du Ve s. Les vases retrouvés sont essentiellement des vases à boire, quelques cratères et lékanides. On a du mal à reconnaître une vaisselle de symposion à la grecque : il y a trop peu de cratères, quasiment pas d’œnochoés et pas d’amphores. Ce ne sont que à u tin co n Co up fil pr o T- A e Co FR à tig up K e e y0 A à p Ttig FR c e A Co K T y0 -F up a R e à K tig y1 Co e 0Co up A 11 up e T à e tig -FR sa e ns K A yB tig TCo e FR up A TeK sk yC FR yp K ho s A y13 -1 TCa 5 FR nt ha K re y1 A 6 Sk b Typ FR ho Ct sA E Cr T at -F èr R e Sk A T2b Lé FR ka ni C s r1 A -4 TA FR sk os Ln A 1 TPé FR A C T- o lik Co è A V up A N s up 1 Co 41 e à T e -F 4- p u sa ns pe à 433 rof R P tig tig /474 il co e2 e -4 n e A T- AT 82/5 tinu Co -V 13 V N up N -51 46 e 39 7 s 9Co ans 47 8-4 Co 45 tig up 3 up ( e e Ca A sa e stu Tsa ns ns V lo tig N ) tig e 47 A e 4TA 48 TCo V N V 2 up N 48 e53 3sk 249 yp 56 5 ho 1 sA Sk (B Sk yp ol Typ sa ho V ho l) N ssA bi 5 80 be T -6 ro -V 2 n N 3 A 33 T4V Co Can N 35 th up 1 4 a 1 e re 97 à A un -1 T19 e V an 9 N se 6 33 A Co T-6 up V 3 9 el N le 74 A 4Ec TPl 76 ue V at 3 N lle à 84 po A 8iss T86 V on N 2 A 77 TA 7V sk 80 N os 8 1 A 06 Lé T1V ka 10 N ni 76 11 sA 66 T11 V N 72 12 13 -1 O 23 lp 9 é/ œ no ch oé up e Co 0 2,22 1,48 0 0 0,37 0,37 0,74 1,92 0 0 0,37 0,74 0,74 0 Fig. 51 : Pourcentages comparés des formes de la zone 1 et 27 vers 425-400 av. J.-C. 1,11 1,72 0 0 0,37 0,37 1,72 0 1,92 0 0,37 0,37 1,92 4,44 3,7 1,92 7,69 5,56 1,11 1,72 1,72 0 1,92 7,69 1,92 1,72 0 1,48 4,82 4,44 1,72 8,89 6,67 6,67 1,48 5,93 0 0 0,74 13,46 0 1,92 18,52 0 0,74 0 7,69 0 2,6 5,77 18 9,62 5,56 5,56 3,44 1,72 13,33 1,72 27,78 12 1,11 1,72 3,33 29,31 14 4,82 12,59 1 Ln 10,35 18,97 22 5,77 FR 1,11 3,33 5,17 6,9 24 3,33 6,67 5,93 20 3,85 A 4 1- Cr 2b 1,72 2,22 1,11 5,56 4,44 1,72 1,11 20 13,46 18,52 FR T- A T- E Ct Sk TP FR A C éli T- o kè A V u A s1 Co N 41 pe à TF an upe 4-43 pro R Pe 3/ fil st à 4 2 ig t e A ige 74-4 con 8 t A TT- 2/51 inu Co V V 3N up N 51 46 es 7 9- 398 an Co -4 47 st Co 4 up 3 ig up (C 5 es eA es as an Ttu an st V lo st ig ) ig eA N4 eA 7 4TT 4 V Co 82 -V N up N 48 e53 3sk 249 yp 56 5 ho 1 sA Sk (B S yp ol ky Tsa ho ph V l) N sos bi 58 A be 0Tro 62 V n N 3 A 33 TCa 4V Co nt N 35 up ha 11 4 eà re 97 A un -1 T19 ea V 9 ns N eA 63 Co 3T 63 -V up 9 el N le 74 A 4Ec Pl 76 ue T-V at 3 lle N àp 84 A oi T8ss on 86 V N 2 A 7 T77 A V -8 sk N 08 os 10 A 61 Lé T-1 ka V 07 N ni 6 sA 11 66 T-1 V 17 N 12 2 13 -1 O 23 lp é/ 9 œ no ch oé es up Co os s ni sk A ka Lé FR T- 6b y1 K 15 3- y1 yB yC K FR T- A sA eA FR K FR T- re ho èr at Cr FR sA ha nt yp Sk Ca ho T- eA yp sk e- up T- 11 0- K a 8,62 32 2,22 7,69 12,22 1,85 1,92 1,92 13,46 13,46 5,77 5,77 1,48 8 1,11 6,67 10 1,85 4 1,92 ig eA FR y1 K T- eA tig tig FR 0 2,22 Co st an eà up Co es up Co eà up y0 pc y0 K 0 5,18 2 T- 4 1,92 6 Co K 6 1,11 14 FR T- FR T- eA A 2 eA tig u tig 8 3,85 eà up in nt eà up co 10 12,22 il Co of pr Co eà up Co LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 569 38 36 34 30 8,62 28 26 29,31 18,97 18 16 27,78 13,33 8,89 Zone 27 Zone 1 Fig. 50 : Pourcentages comparés des formes de la zone 1 et 27 vers 450-425 av. J.-C. 24 22 3,85 16 9,62 3,85 12 5,77 7,69 7,69 0 3,7 Zone 27 Zone 1 1,92 0 570 LUDI CHAZALON 28 26 24 22 20 18 16 % 14 12 10 8 6 4 2 425-400 450-425 Co up eà pr of il co Co nti Co up nu A up e à T e à tig -FR tig e A K y0 Co e T up AT -FR pc Co Co e à -FR Ky ti 0 u up K e s pe à ge A y1 a tig T-F 0-11 Co ans e R up tig K e AT esk AT -FR yB yp -F K R ho K yC Ca s AT y1 -F 3-1 nt h R Sk are K 5 yp AT y1 h 6 Cr os -FR b A at èr T-F CtE eA R Lé ka T-F Sk2 R b ni s Cr A A 1 sk T-F -4 o R Co s up C Pé AT- Ln1 es F C AT ou lik an ou -VN pe è A R A s t pe 414 à p TF s1 ig e à t 433 rof R Co AT- ige /474- il c Pe2 V AT 482 on up N /5 t Co 4 VN 13-5 inu Co e sa ns 69up 3 17 u pe es tig 47 98s an e A 3 ( 44 s t ans T- Cas 5 ig t V tu e A ige Co AT N 4 lo) T -V up -V 74N e4 N 8 sk 5 yp 32- 483 2 Sk h -4 yp Sk os 561 95 ho (B yp AT sbi hos -VN olsa be 58 l) ro ATn A VN 0-6 Co Ca T33 23 up n V 4e à tha N 3 r 1 e un 19 54 e a AT711 V ns N 99 Co eA up T- 633 -6 V el N le 39 Ec AT 74 u 476 Lé elle VN 3 Pl ka AT 8 48 at ni s A VN -8 àp 76 Toi 7 77 V ss N on 12 -808 AT 13 -V -1 O N 23 lp 10 é/ 9 œ no 61/1 ch 07 oé 6 AT A ut -V re sA N TV N 0 Fig. 52 : Pourcentages comparés des formes de céramique attique dans les deux derniers quarts du Ve s. av. J.-C. Coupes à profil continu AT-VN 414-433/474-482/513-517 des vases utilisés pour boire et parfois pour manger, comme en témoignent les quelques formes en vernis noir telles que les écuelles ou coupes à une anse. Les vases concernant la toilette n’ont pas de succès non plus : pas de lécythe, pas d’aryballe et si peu d’askoi. Lorsqu’on disposera du mobilier lattois pour l’ensemble du Ve s., il sera évidemment intéressant de le comparer avec le faciès d’autres habitats indigènes d’une occupation contemporaine, en fonction des publications déjà parues ou en cours, notamment le site d’Ensérune récemment publié dans son ensemble (Dubosse 2007), Béziers (Ugolini, Olive 1995 ; 2006), La Monédière à Bessan (Jully 1973), Montlaurès, Salses. Une confrontation avec les autres habitats du bassin méditerranéen permettra aussi de mieux marquer les différences et les rapprochements. En 1999, Rotroff publiait les fouilles d’une maison en Attique de la même période : on peut d’autant mieux voir l’écart qui existe entre le faciès lattois de la céramique attique importée et celui du « lieu de production » que la vaisselle de la maison de Dema date surtout du dernier quart du Ve s. en Attique. La céramique fine représente 53 % des 100 vases trouvés : 3 % de céramique peinte, 50 % de céramique à vernis noir. La vaisselle à boire représente environ un tiers des découvertes (en comptant les deux cratères, deux amphores, plusieurs pots et deux douzaines de skyphoi, quatre coupes, un canthare et d’autres vases à boire). Si la céramique attique figurée semble avoir été réellement appréciée, il est difficile de penser qu’elle ait pu être vue comme un objet de décoration et de prestige (cf Bentz 2003) ; cela ne semble pas appartenir à la mentalité lattoise : pas la moindre amphore panathénaïque, ni de vases maintenus entiers comme dans la maison des mosaïques d’Erétrie ; pas même de tesson figuré retaillé que l’on pourrait imaginer conservé pour son aspect. Annexes Recollages entre différentes US 27502 avec 27471 27386 avec 27360 et 27396 27378 avec 27401 27730 avec 27736 et 27679 27705 avec 27739 27869 avec 27840 27782 avec 27353 et 27482 et 27516 53060 avec 53038 53013 avec 53030 (lékanis) 53057 avec 53029 53062 avec 53042 ; même pied que 53031(pas de collage direct) 51075 avec 51092 50261 avec 50095 50209 avec 50270 50095 avec 50244 53230 avec 53253 LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 53228 avec 53253 53233 avec 50343 et 51118 et 53108 53151 avec 53157 53096 avec 53029 Pas de recollage entre la zone 1 et la zone 27. Codes Typologiques Attique à figures rouges AT-FR As1 : Askos de type 1. Lattara 6, 106. Massei 1978. AT-FR Cr0 : Cratère de type indéterminé AT-FR Cr1 : Cratère à colonnettes. Lattara 14, p. 269. Richter-Milne 1935, p. 6-8. AT-FR Cr2 : Cratère à volutes. AT-FR Cr4 ab : Cratère en cloche. Lattara 6 : « vase profond sans col, à profil arrondi ; bord divergent ; deux anses horizontales sous le bord ; fond annulaire à degrés, plus ou moins large, base large (a) ou étroite (b) ». Campenon 1994, p. 34-35. Lattara 14, p. 272. AT-FR Cr4c : Cratère en cloche à tenons. Lattara 6 : « même forme que le précédent mais avec des anses collées ; fond conique ou discoïdal ». AT-FR CtE : Canthare de type Saint-Valentin. Lattara 6 : « Canthare à deux anses verticales ; bord divergent ; col cylindrique prolongeant la panse ; pied bas annulaire ». Huber 1999, p. 13 et 21 et 146 à 151. Moore 1997, p. 61. Howard, Johnson 1954. Haspels 1936, p. 184. Maluquer 1974, 411-437. Lattara 14, p. 285. Moreno P., Vasi di Saint-Valentin, EAA VI, 1067-1068. Courbin 1953. Beazley, ARV2 984-985 AT-FR Ky0 : Coupe de type indéterminé. AT-FR Ky0a : Coupe à tige de type indéterminé (KyA, KyB, KyC, Ky10, Ky11). Lorsque la tige n’est pas présente, les tessons sont attribués à cette catégorie par analyse du décor : lorsque l’on voit une partie du médaillon sous le méandre interne et que, de l’autre côté, l’image se poursuit vers le centre, il n’y a plus la place pour un pied sans tige. AT-FR Ky0pc : Coupe à vasque à profil continu (avec ou sans tige) : KyA, KyB, Ky13 ou Ky15. Il peut s’agir aussi d’une coupe de type Ky14, dans la mesure où le ressaut interne peut apparaître très loin du bord. Cette catégorie recoupant Ky0a et Ky13-15, il en a été tenu compte au moment de l’élaboration du NMIR. AT-FR Ky10 : Coupe de type Vicup. Lattara 6 : « Coupe à deux anses horizontales relevées ; vasque profonde, à courbe et contre-courbe, bord divergent ; pied haut à tige ». Sparkes, Talcott 1970, p. 93. Bloesch 1940, p. 139-141, pl. 38. Lattara 14, p. 286. AT-FR Ky11 : Coupe de type Acrocup. AT-FR Ky12 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales relevées ; vasque peu profonde ; lèvre concave ; bord divergent, à ressaut interne sous la lèvre ; pied bas en général mouluré ; décro fréquent de rinceaux à l’intérieur sur le bord ». Sparkes, Talcott 1970, n° 494-495. AT-FR Ky13 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales relevées ; vasque peu profonde, à profil continu ; bord divergent ou parallèle ; pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 474. AT-FR Ky14 : Coupe sans tige avec ressaut interne. « Delicate class » . Lattara 6 : « Coupe à deux anses horizontales relevées ; vasque peu profonde, à profil continu à l’extérieur, à ressaut à l’intérieur ; pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 483-487. Moore 1997, p. 66-67. Lattara 14, p. 295. AT-FR Ky15 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe-skyphos à deux anses horizontales relevées ; vasque profonde ; profil continu, bord divergent ; pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 564. AT-FR Ky13-15 : Coupe sans tige de type indéterminé. L’amorce du pied ou l’aspect très plat du dessous, avec stries de tournage à la courbure très serrée permet d’attribuer à cette catégorie. AT-FR Ky16b : Coupe-skyphos sans tige. Lattara 6 : « coupe –skyphos à deux anses horizontales relevées ; vasque profonde ; profil à carène interne et externe, lèvre concave, pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 612-623. Batino 2002, p. 18. AT-FR Ky17 : Coupe sans tige de type Castulo. Lattara 14, p. 313 : « Coupe sans tige à bord extérieur concave et ressaut intérieur décalé vers le bas, caractéristique du plein Ve s. » AT-FR KyB : Coupe de type B. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales ; vasque peu profonde ; profil arrondi continu, bord divergent ou parallèle ; pied haut à tige, continuant la panse sans bourrelet ». Bloesch 1940, type B. Sparkes, Talcott 1970, p. 92. Moore 1997, p. 68-71. AT-FR KyC : Coupe de type C. Lattara 14, p. 324. Bloesch 1940, p. 111-136. Seki 1985, p. 92-98. Sparkes, Talcott 1970, p. 91. Moore 1997, p. 71-73. Les 571 fragments présentant seulement une ligne réservée soulignant la carène externe ont été classés dans cette catégorie à figures rouges. AT-FR Ln1 : Lékanis. Lattara 6 : « coupe basse à deux anses horizontales entourées de protubérances ; bord en « Y » destiné à accueillir un couvercle ; fond annulaire ». AT-FR Sk0 : Skyphos de type indéterminé. AT-FR Sk2b : Skyphos de type glaux. Lattara 6 : « vase profond à deux anses sous la lèvre, une verticale, l’autre hrozontale ; vasque à profil continu : bord convergent ou parallèle ; pied bas en tore ». Beazley, ARV2, p. 982-984. Sparkes, Talcott 1970, p. 86-87. Laurens 1984, p. 153-4. Boardman 1989, p. 39. Moore 1997, p. 122-3. Batino 2002, p. 19. Une étude plus approfondie est annoncée par Kreuzer, in Docter, Moormann 1999, p. 224-26. Attique à vernis noir Les codes typologiques proviennent de Sparkes, Talcott 1970, repris dans Lattara 6. AT-VN 398-517 : Coupe de type indéterminé. AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815: Coupe à profil continu (avec ou sans tige). Planches : Les tessons sont tous représentés à l’échelle 1:1 (sauf exception mentionnée sur la planche). Ils sont orientés en tenant compte des stries de tournage (souvent bien visibles dans les parties en vernis noir, même si la photographie les révèle rarement). Deux images associées d’un trait montrent les deux côtés du/des fragments ; associées de deux traits, ce sont deux fragments de la même face, non jointifs, supposés d’un même vase. Les fragments sont classés selon le type et tendanciellement du plus ancien au plus récent (datation stylistique). Sauf mention contraire (référence à Lattara 14), tous les fragments sont inédits. Les photographies sont de l’auteur. Figures Profils : Les figures sont classées par types de forme et par phases archéologiques du site. Les profils sont tous réduits au tiers ; la légende du profil donne en premier le numéro de catalogue et le numéro d’US lorsqu’il s’agit de céramique figurée ; le numéro d’US et un numéro de planche pour la céramique à vernis noir. Les dessins sont de l’auteur. Liste des motifs décoratifs et code L110 : deux files de feuilles de lierre séparées par une ligne festonnée L212 : guirlande de feuilles de lierre réservées, sur tige simple en rehaut blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc L222 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut blanc, sur tige simple en rehaut blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc L232 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, sur tige simple en rehaut blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc L312 : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc L313 : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine L323 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc L333 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine M110 : méandre simple (X segments) vers la droite M111-a : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) M111-b : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M111-c : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M111-d : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) M111-e : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A) M111-f : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif en damier (rythme A/B/A) M111-g : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif 572 LUDI CHAZALON en damier pointé (rythme A/B/A) M111-h : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif à croix pattée (rythme A/B/A) M210 : méandre (X segments) vers la droite M211-a : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) M211-b : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M211-c : méandre (X segments) vers la droite interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M211-d : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) M211-e : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A) M211-f : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif en damier (rythme A/B/A) M211-g : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif en damier pointé (rythme A/B/A) M211-h : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif à croix pattée (rythme A/B/A) M221-c : méandre (X segments) vers la gauche interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M231-g : méandre (X segments) alternativement vers la gauche et vers la droite interrompu un motif en damier pointé M310 : méandre (X segments) stoppé vers la droite M311-a : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) M311-b : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M311-c : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M311-d : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) M311-e : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A) M311-f : méandre (X segments) stoppé vers la droit interrompu par un motif en damier (rythme A/B/A) M311-g : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un motif en damier pointé (rythme A/B/A) M311-h : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un motif à croix pattée (rythme A/B/A) M312-db : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) et interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points M331-c : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers la droite interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A) M331-d : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) M331-e : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A) M332-ad : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) et interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) P111 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé surmonté d'une ligne P112 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé surmonté de deux lignes P121 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté d'une ligne P122 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté de deux lignes P131 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté d’une ligne P132 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté de deux lignes P141 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) surmonté d'une ligne P142 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) surmonté de deux lignes P151 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé surmonté d'une ligne P152 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé surmonté de deux lignes P161 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne P162 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé avec point noir surmonté de deux lignes P211 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé surmonté d'une ligne P212 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé surmonté de deux lignes P221 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté d'une ligne P222 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté de deux lignes P231 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté d’une ligne P232 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté de deux lignes P241 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) surmonté d'une ligne P242 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) surmonté de deux lignes P251 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé surmonté d'une ligne P252 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé surmonté de deux lignes P261 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne P262 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à centre réservé avec point noir surmonté de deux lignes palmettes ouvertes, cœur réservé avec point noir surmonté d'une ligne, couchées deux par deux, encerclée par un rinceau palmette (ouverte, cœur noir surmonté d'une ligne) encerclée par rinceau, alternée avec fleur de lotus, double frise opposée points 1 : deux files de points séparés par un filet points 2 : deux files de points placés en quinconce séparés par un filet points 3 : bande de points entre deux filets file de z vers la gauche oves 1 : frise d'oves (cœur réservé) oves 2 : frise d'oves (cœur réservé) pointés oves 3: frise d'oves (cœur réservé) séparés par des filets noirs laurier 1-D : frise de feuilles de laurier (vers la droite / vers la gauche) languettes L2 : entre un filet noir et une ligne festonnée, frise de languettes rouges et noires alternées, séparées par un filet noir. frise de boutons de lotus vers le bas, reliés entre eux frise de boutons de lotus vers le bas, reliés entre eux, pointés en haut ocelles LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 573 CATALOGUE Les fragments sont classés par forme et tendanciellement, dans la mesure du possible, du plus ancien au plus récent (datation selon le style) ; ils sont tous illustrés sur les planches, sauf rares exceptions : par exemple la ligne réservée sur le bord interne de l’embouchure d’une coupe signale que c’est une coupe figurée mais n’a pas été photographiée. Chaque fragment de céramique attique figurée a un numéro de catalogue. Le numéro du tesson est un numéro d’inventaire interne à la fouille, le situant comme céramique attique (att-), dans une US donnée (numéro de l’US), avec une numérotation continue des céramiques attiques dans l’US. De 450 à 507, ce sont les céramiques à vernis noir décorées dont les photographies sont présentées ; les autres fragments décorés, mais dont le décor est très lacunaire (extrémités de rayon pour la plupart), ont été seulement comptabilisés dans les tableaux. De 508 à 517, ce sont les céramiques présentant un graffiti. A partir de 518, ce sont les fragments qui ont été classés comme figurés, mais qui ne présentent pas un décor à décrire (voir dans l’introduction : problèmes de méthode) et ne figurent pas sur les planches (sauf 543) ; leur profil archéologique peut avoir été dessiné. Tous les autres fragments sont présentés sur les planches. rubriques des fiches Numéro de catalogue. Profil archéologique : n° de figure ; planche. Numéro d’US. Terminus post quem / Terminus ante quem. Numéro du tesson. Code typologique (Lattara 6). Forme. Conservation. Dimensions (dimension maximale du tesson et épaisseur). Description. Commentaire. Attribution. Datation. Bibliographie. (tous les tessons sont inédits, sauf indication contraire). 1 Pl. 1. US 50345 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50345-01 : AT-FN KyR ? Coupe-skyphos. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rebord en vernis noir, et trace d’une zone en noir. Intérieur : vernis noir. Première moitié du Ve s. av. J.-C. 2 Profil : Fig. 7 ; Pl. 1. US 27849 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27849-01 : AT-FN Sk3. Coupe-skyphos mastoïde. Deux fragments non jointifs (bord et panse). Technique en silhouette. Un trou de réparation dans la lèvre. Fgt 1 : Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir sur la lèvre. Filet noir assez large délimitant le haut de la scène. Homme nu en silhouette noire se retournant vers la droite en tendant à bout de bras une corne à boire. Rameau végétal (points noirs) dans le champ. Scène dionysiaque. Intérieur : vernis noir. Comparer avec les skyphoi du groupe de Lancut, par exemple Copenhague 73 (ABV 577,35); Ensérune E3 (ABV 578, 60), Naples 81164 (ABV 577, 30); plus spécifiquement la coupeskyphos (de type Hermogeneen, Para 87f), Robertson Martin, Greek, Etruscan and Roman vases in the Lady Lever Art Gallery, Port Sunlight. Liverpool, 1987, n°31. Style en silhouette (sans incision ni rehaut); Groupe de Lancut. Deuxième quart du Ve s. av. J.-C. 3 Pl. 1. US 53139 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53139-01 : AT-FN Sk0. Skyphos. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : large bande noire séparée par une ligne réservée et bordée par un double filet noir. Sur zone réservée, deux éléments noirs : sabots d’un cheval? Intérieur : vernis noir. Première moitié du Ve s. av. J.-C. 4 Pl. 1. US 27346 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27346-03 : AT-FN Ky0. Coupe (à tige et à décor floral?). Un fragment de panse. Technique en silhouette. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmettes et fleur de lotus. Intérieur : vernis noir. Voir le groupe des coupes à bande florale (Rossignani) Parme C155, CVA Parma 1, pl. 17,3. Genève 20597.1967 (CVA Genève 2, pl.66, 5. Ce type de coupe à décor floral existe depuis le milieu du VIe s. et se poursuit tard dans le Ve s. Atelier du peintre de Beldam ? Premier quart du Ve s. av. J.-C. 5 Pl. 1. US 27532 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27532-02 : AT-FN Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : rameaux de points noirs et plus gros points noirs (grappes ou fleurs) en figures noires. Intérieur : vernis noir. Première moitié du Ve s. av. J.-C. 6 Profil : Fig. 7 ; Pl. 1. US 27533 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27533-01 : AT-FN Ky0. Coupe. Un fragment de panse, avec un ressaut sur le bord externe (soulignant la partie en vernis noir). Pas d’incisions, pas de rehaut. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm. Extérieur : cep de vigne avec rameaux et grappe. Intérieur : vernis noir. Première moitié du Ve s. av. J.-C. 7 Pl. 1. US 27850 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27850-01 : AT-FN Ky0. Coupe (coupe-skyphos?). Deux fragments jointifs de panse. Dim. max. : 4,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette vers le haut. Intérieur : vernis noir. Voir la coupe-skyphos (Classe R de Ure) : Oakley, Rotroff 1992, n°4, pl. 1. Deuxième quart du Ve s. av. J.-C. 8 Pl. 1. US 53141 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53141-01 : AT-FN Sk0. Skyphos. Un fragment de panse. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : zone noire en bas, suivie d’une bande noire flanquée de deux filets noirs. Rinceau partant du haut, s’ouvrant sur palmette dont on voit l’extrémité à droite. A gauche zone noire (départ d’anse?). Intérieur : vernis noir. Voir Thèbes R.18.51, CVA Greece, 6 : Thèbes, Archaeological Museum, 1, pl. 50. CVA Danemark, 10 : Ny Carlsberg Glyptotek, 11, n°14, Campus 1981, p. 86. New York, Met. Museum, 41.162.220, ABV 571,708. Classe de petite vaisselle fine, souvent décorée à fond blanc, faite dans un atelier autour du peintre Psiax. Classe de Pistias. Premier quart du Ve s. av. J.-C. 9 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-01 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de bord, quelques éclats. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage debout vers la gauche (visage de profil, bras nu tendu devant lui). Sa tête est ceinte d’une couronne en rehaut blanc avec un trait blanc se dressant sur le devant de la tête. Intérieur : vernis noir. Le tesson a été associé à deux autres dans Lattara 14, ce qui est peu probable : l’épaule du personnage et le bras sont tendus très horizontalement alors que la main tenant une espèce de bâton-laurier est reliée à un avant-bras incliné. 574 LUDI CHAZALON Pour le diadème à pointe, voir le fragment de coupe Bryn Mawr College P208b (CVA USA 13, Bryn Mawr College, pl. 28). Cela pourrait aussi renvoyer aux formes des coiffes des lampadédrophores. Rappelle le peintre de Codros, voir les fragments de coupe d’Ampurias, n°195, Miro i Alaix 1998, pl. 33. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 325, n°1643 (+ 2 tessons en 50257 = 3 tessons associés). 10 Pl. 1. US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50257-04 : AT-FR KyC. Coupe à tige de type C. Un fragment de panse; petit décrochement interne et carène à l’extérieur (début de lèvre). Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée soulignant la carène; main vers la gauche tenant une branche à deux rameaux (laurier? Apollon?). Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 325, n°1643. 11 Pl. 1. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-10 : AT-FR KyC. Coupe de type C. Un fragment de panse, début de lèvre. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : jeune homme (bras droit tendu en avant ; partie droite du torse de face) debout, portant un himation dégageant son épaule droite. En haut, ligne réservée suivant le début de la lèvre. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 12 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53158-01 : AT-FR KyC. Coupe . Un fragment de bord, éclaté à l’intérieur. Concrétions sur la surface (sur les cheveux, l’apparente bandelette est en réalité une concrétion). Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : ligne réservée soulignant la carène. Tête d’un jeune homme, cheveux courts, imberbe, vers la droite. Intérieur : vernis noir. Troisième quart du Ve s. av. J.-C. 13 Profil : Fig. 10. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-06 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de bord. Rehauts blancs (partiellement disparus). Dim. max. : 2,5 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : lierre réservé : guirlande de rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points blancs. Pour le décor de guirlande à l’intérieur de la lèvre d’une kylix de type C : Trias 1967-68, p. 127, n°355, pl. LXXI (milieu Ve s.). 14 Pl. 1. US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53028-02 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de panse et départ de lèvre. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée marquant la carène ; partie droite d’une volute associée à une longue feuille horizontale. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 15 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53115-01 : AT-FR KyC. Coupe à tige de type C. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée sur la carène de la coupe. Tête d’un jeune homme (cheveux courts), himation relevé sur la nuque. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 16 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53119-01 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de bord. Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : Personnage regardant vers la gauche, l’himation relevé sur la tête (début de la chevelure et drapé de l’himation. Ligne réservée soulignant la carène. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 17 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1, 37. US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50397-01 : AT-FR KyC. Coupe de type C. Un fragment de bord. Lignes en relief. Dim. max. : 4,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : tête et épaule d’un jeune homme vers la droite, imberbe, cheveux courts couronnés d’une bandelette, vêtu d’un himation; derrière lui, extrémité d’une volute appartenant à un décor végétal près de l’anse). Ligne réservée suivant la “carène” de la coupe. Intérieur : vernis noir. Style : voir le peintre de Disney (cf. Lezzi-Hafter 1988, pl. 91, n°129, coupe de Naples 81322) pour la mollesse du profil et le nez un peu écrasé. Peintre de Disney. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 18 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 53151 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53151-01 : AT-FR KyC. Coupe à tige de type C. Un fragment de bord. Surface abîmée. Lignes en relief le long du rinceau. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rinceau. Intérieur : vernis noir. Ve s. av. J.-C. 19 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1. US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53158-02 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée soulignant la carène. Volute vers le haut à gauche et nuque d’un personnage à droite, bras (? traces) tendu vers la gauche. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 20 Profil : Fig. 10. US 53062 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53062-01 + 53042 : AT-FR KyC. Coupe à tige. Un fragment de pied. Pied : tranche noire et une ligne noire sous le pied, le dessous et le dessus du pied sont recouverts d’un vernis clair, peut-être blanc à l’origine. Voir n° 21 (53249-01). 21 Profil : Fig. 10. US 53249 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53249-01 : AT-KyC. coupe à tige. Un fragment de pied, recouvert d’une espèce de rehaut blanc. Pied : tranche noire et une ligne noire sous le pied, le dessous et le dessus du pied sont recouverts d’un vernis clair, peut-être blanc à l’origine. Un graffitti sous le pied (partie d’un alpha ou d’un delta). Voir n° 20 (53062-01). 22 Profil : Fig. 11 ; Pl. 1. US 53261 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53261-01 : AT-FR Ky17. Coupe à tige. Sept fragments jointifs (bord et anse). Ligne en relief. Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm. (anse : 5,5 cm.). Extérieur : vernis noir, partie réservée entre les deux départs d’anse avec haut d’une feuille de palmette débordante. Anse : réservée à l’intérieur. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 23 Profil : Fig. 11 ; Pl. 2 ; 35. US 53004 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53004-01 : AT-FR Ky17. Coupe sans tige de type Castulo, variante avec profil continu à l’intérieur. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Un fragment de panse. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour les détails internes. Noir dilué pour la chevelure. La deuxième couche du vernis de remplissage est passée de façon négligée, débordant sur la ligne réservée marquant la carène et laissant un espace visible autour du contour de la silhouette d’Apollon. Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Apollon et Artémis. Lèvre soulignée par une ligne réservée. A gauche, un jeune homme imberbe (Apollon), cheveux longs sur les épaules, mèches devant l’oreille, une couronne de laurier autour de la tête, se tient debout vers la droite, la main droite presque posée sur la hanche (amorce de bracelet au poignet ?), la main gauche tenant une branche de laurier posée au sol. Il porte un himation sur torse nu. Face à lui, à droite, une jeune femme (Artémis) est debout vers la gauche. Elle porte un péplos avec apoptygma serré à la taille, un collier autour du cou et ses cheveux sont relevés en un chignon maintenu par un bandeau / foulard. Elle tend le bras droit en avant et le bras gauche en arrière, tenant son arc (la corde de l’arc passe à hauteur de son coude); son carquois, fermé, est accroché dans son dos. Intérieur : vernis noir. A. Lezzi-Hafter attribue le vase à Aison, notamment en le comparant à ARV2 1175,18 (St Pétersbourg). Cette coupe à extérieur concave mais sans ressaut interne est d’un profil rare en figures rouges. C’est le même profil que la coupe attique à vernis noir (Castulo) n°469, (Sparkes, Talcott 1970) ; une autre coupe attique à vernis noir de ce profil a été trouvée à Baou de St-Marcel (Lattara 14, p. 356, fig. 47, 2). A paraître dans une monographie sur Aison par Angelos Zarkadas. Aison [Lezzi-Hafter, Zarkadas]. Vers 440 - 430 av. J.-C. 24 Profil : Fig. 11 ; Pl. 2. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-02 : AT-FR Ky17. Coupe sans tige de type Castulo . Un fragment de bord. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : sous la lèvre vernie en noir, départ d’un décor. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 313, n°1577. 25 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-01 : AT-FR Ky10. Coupe de type “Vicup”. Deux fragments jointifs de bord et de panse et un petit fragment de panse. Surface écaillée. Ligne de relief le long des rinceaux. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : composition florale avec volute et fleur de lotus pointée vers la gauche. Intérieur : vernis noir. Le décor d’anse avec ce type de boutons de lotus renflés et avec deux lignes en arc dos à dos rappelle les coupes du peintre de Penthésilée (CVA USA 33, Paul-Getty Museum, 8, pl. 446), coupe d’Oxford (Diepolder 1936, pl. 32 : travail tardif). Vers 460-440 av. J.-C. 26 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2 ; 34. US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51118-02 : AT-FR Ky10. Coupe de type “Vicup”. Un fragment de bord et panse. Lignes en relief. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée entre le bord et la panse. A gauche un personnage en himation (drapé du pan passé sur l’épaule). A droite un homme imberbe debout vers la gauche, torse nu avec un himation passé sur l’épaule gauche, tend le bras, main ouvert paume vers le haut, vers la gauche. Intérieur : vernis noir. Geste de prière ou de supplique. Troisième quart du Ve s. av. J.-C. 27 US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50347-03 : AT-FR Ky10. Coupe de type “Vicup”. Un fragment (lèvre et départ d’anse). Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux en rehaut blanc. Pl. 2. 28 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2. US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50256-03 : AT-FR Ky10 ou 11. Coupe à tige. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine. 575 Extérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 287, n°1450. Les numéros 29 et 30 ont été sautés par erreur. 31 Profil : Fig. 12. US 53259 TPQ : -475 TAQ : -450. att-53259-01 : AT-FR Ky11. Coupe à tige de type “Acrocup”. Un fragment de bord. Extérieur : vernis noir. Intérieur : vernis noir pour le bord et départ d’une réserve sur la panse. 32 Profil : Fig. 13 ; Pl. 2 ; 35. US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53015-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige avec ressaut interne de type B. Un fragment de bord (ressaut interne). Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour les détails internes et les contours. Noir dilué pour les détails anatomiques (côtes) et les cheveux du satyre. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 à 0,5 cm. Extérieur : Scène dionysiaque. A gauche, penché en avant vers la gauche, un satyre (calvitie, oreille d’âne, barbe frisottée) regarde devant lui, le bras droit sur la hanche ; à droite, tournée vers la droite, une femme (chignon retenue par un bandeau, vêtement dont on voit la draperie à l’épaule) se tient debout vers la droite (ménade?). Intérieur : vernis noir. Vers 460-440 av. J.-C. 33 Pl. 2, 35. US 27719 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27719-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Un fragment de fond avec départ de tige (D : 1,7 cm.). Lignes en relief pour les détails internes. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : homme debout vers la gauche (partie centrale du corps). Il porte un himation sur son torse nu, le bras et la main gauche pris sous le tissu, le bras droit légèrement en avant. Troisième quart du Ve s. av. J.-C. 34 Profil : Fig. 13 ; Pl. 2 ; 36. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige (avec ressaut interne) de type B. Trois fragments jointifs (bord), face interne avec éclats. Les tessons sont marqués 50301 par erreur. Dim. max. : 5,5 cm. Extérieur : femme (partie supérieur du corps) debout vers la gauche, vêtue d’un chiton et himation, avec un large bandeau dans les cheveux relevés en chignon, couvrant son front ; à gauche zone réservée. Intérieur : vernis noir. Dans la manière du peintre de la Phiale : pour le bandeau dans les cheveux, voir la Circé de l’amphore de Berlin F 2342, Oakley 1988, pl. 3, n°6 ; pour l’arrondi du col du chiton et la courbe du sein, voir les amphores de Londres E 334, Cambridge Gr 52-1865, New York 41.162.142, Madrid 11112, la pélikè de Dresden 322 (Oakley 1990, pl. 3, n°4, pl. 5, n°7, pl. 7, n°11, pl. 11, n°18, pl.; 26, n°47). Le dessin de l’oreille reste unique. Manière du peintre de la Phiale [Oakley, LC]. Troisième quart du Ve s., vers 440 av. J.-C. 35 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-26 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Un fragment du fond de la vasque et départ de la tige, un fragment de pied. Lignes en relief. Dim. max. : 7,5 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : vernis noir, ligne de sol réservée. Intérieur : au centre de la vasque, deux personnages. A gauche une femme debout en péplos tend une phiale de la main droite et soulève son vêtement de la gauche. En face d’elle, un homme assis sur une chaise, l’himation autour des hanches le laissant torse nu, tient un haut sceptre torsadé de la main droite, la gauche étant posée sur ses genoux. Scène de libation à une divinité. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 317, n°1588. 36 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3 ; 34. US 51075 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51075-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige avec ressaut interne. Un fragment de bord et panse (ressaut interne). Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief. 576 LUDI CHAZALON Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche, palmette ouverte entourée d’un rinceau et volute. A droite un jeune homme nu (cheveux courts, imberbe, visage de profil, torse de trois-quarts) debout vers la droite, levant le bras droit devant lui, main tendue, paume vers le sol. Intérieur : vernis noir. Rappelle le peintre de Codros, voir la coupe Bâle BS 432 (CVA Basel 2, pl. 30), les fragments de coupes d’Ampurias (Trias 1967, 391, pl. 74, 17; 390, pl. 75). Manière du peintre de Codros. Vers 430-420 av. J.-C. 37 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3. US 50307 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50307-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B avec ressaut interne. Trois fragments jointifs (bord) et un fragment de décor de la même main. Vernis assez érodé et surface érodée par endroits. Dim. max. : 9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : à gauche volute vers la droite, associée à une longue feuille et feuilles errantes. A gauche de la représentation une femme (cheveux relevés en chignon) debout vers la droite, chiton attaché sur l’épaule et sur un autre fragment himation et chiton d’un personnage vers la droite (peut-être cette femme), levant le bras droit vers la droite (manche du chiton). Intérieur : vernis noir. Décor avec volute vers le haut, voir CVA Suisse, VI : Basel, 2 , pl. 40. Vers 430-410 av. J.-C. 38 Profil : Fig. 13 ; Pl. 4. US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53205-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Cinq fragments (bord avec ressaut interne et panse) jointifs et quatre fragments de panse jointifs. USure de la surface externe. Quatre trous de réparation, l’un avec le plomb de l’attache conservé. Fgt 2 : ligne de contour de l’himation bien visible, le vernis de remplissage étant très léger et presque absent à plusieurs endroits. fgt 1 : Dim. max. : 7,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 5,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : scène de palestre. Fgt 1 : au centre un jeune homme imberbe, aux cheveux courts, se tient debout de face, tête tournée vers la gauche. Il porte un himation qui dévoile son torse nu et qu’il retient de la main droite, le bras gauche étant simplement le long du corps. A gauche, indice de la main d’un personnage tourné vers lui, et tenant un bâton posé au sol. Entre eux, à hauteur des épaules, une forme ronde suspendue dans le champ, dont on ne voit que la partie inférieure (aryballe?). A droite, la main d’un autre personnage brandissant un strigile. Fgt 2 : Partie intérieure d’un personnage en himation, pieds tournés vers la gauche. A gauche, zone réservée sous l’attache en plomb de la réparation. Intérieur : tondo délimité par un méandre (4/5 segments) stoppé vers la droite. A l’intérieur du médaillon partie supérieure d’un jeune homme imberbe aux cheveux courts, tête tournée vers la droite. Il semble porter une bandelette dans les cheveux (indice sur la nuque puis lacune). Il se présente de face, torse nu avec un himation sur l’épaule gauche. Vers 430-420 av. J.-C. 39 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3. US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50381-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Deux fragments jointifs (bord) avec léger décrochement à l’intérieur. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : partie de décor d’anse avec volute, rinceau et palmette. Intérieur : vernis noir. 40 Pl. 3. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-02 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Cinq fragments jointifs du fond et un fragment de pied qui appartient vraisemblablement aussi à la coupe. Dim. max. : 6,2 cm.; Diam. de la tige : 1,3 cm. Extérieur : double ligne de sol réservée. Intérieur : tondo décoré. Deux personnages. A gauche, un individu debout vers la droite, portant un himation et levant le bras droit ; restes de deux “pointes” ou extrémités de bâton (réservées soulignées d’une ligne en relief). A droite, personnage faisant un grand pas vers la droite en tenant dans la main droite un bâton (javelot ?) à l’horizontale ; le chiton court dégage sa jambe droite jusqu’à la cuisse. Scène de poursuite (poursuite amoureuse? chasse ?). Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 41 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-02 : AT-FR KyB. Coupe à tige. Deux fragments de fond jointifs et un fragment de pied ; surface érodée. Défaut de cuisson (vernis de contour des personnages rouge). Esquisse (jambe droite). Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Intérieur : dans le tondo, homme debout de face (les deux pieds de face), nu, tenant un bâton (lance, javelot?) posé au sol ; ligne de sol sur zone réservée. Extérieur : ligne de sol réservée à 1,8 cm. de la tige du pied. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 317, n°1594. 42 Pl. 3. US 50279 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50279-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige avec ressaut interne. Trois fragments dont deux jointifs; un fragment proche du bord avec ressaut interne. Surface externe très abîmée. Fgt 1 : Dim. max. : 6,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : (fragment 1) pied nu d’un personnage; zone de décor d’anse avec volutes et feuille encerclée d’un rinceau. (fragment 2) feuille encerclée d’un rinceau et personnage à droite (torse et partie du bras), debout, tourné vers la droite et levant le bras devant lui. Intérieur : (fragment 1) personnage (jambe gauche et pied de face) en himation. Tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un motif en damier pointé. 43 Profil : Fig. 13. US 50201 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50201-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Un fragment de la tige, fond réservé de la vasque mal conservé. H : 4 cm. Extérieur : vernis noir, sous le pied de la tige, ligne réservée. Intérieur : fond réservé illisible. Lattara 14, p. 319, n°1605. 44 Pl. 5 ; 34. US 27782 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27782-01 + 27353 + 27482 + 27516 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Dix fragments de fond jointifs. Lignes en relief (profil du visage, oreille, torse). Esquisses (bras, siège). Vernis légèrement dilué pour les cheveux. La tige semble avoir été rabotée à hauteur de la vasque pour permettre au tesson de tenir à plat (transformation en coupe sans tige? en “tableau”?); trois trous de réparation juste à l’extérieur du tondo (dont deux avec le plomb de la réparation conservé). Dim. max. : 15 cm. Ep. : 0,6 cm. Diam. du tondo : 10 cm. Extérieur : vernis noir (une zone réservée annonçant l’anse). Intérieur : Tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Prédelle sous la représentation délimitée par une ligne en relief que l’on voit à droite, à la base du siège. Homme assis (simple himation sur torse nu), tourné vers la gauche. Il a les cheveux courts, est imberbe et porte une bandelette dans les cheveux. Le bras gauche est replié, main ouverte et pan de l’himation passant sur l’avant-bras; le bras droit est tendu en avant et il tient quelque chose dans la main (encens? œuf? jeton? fruit? pelanos?). Devant lui, un autel (volute surmontant un décor de languettes noires; deux traits verticaux sur le corps de l’autel); pas de trace de flammes sur l’autel. Pour la typologie de l’autel, voir par exemple le stamnos attique à figures rouges, peintre de Triptolème , vers 480 av. J.-C. Paris, Louvre G 187. Sacrifice, rituel ou autre devant l’autel. Dans un contexte rituel, la position assise du personnage à l’autel est étrange. Une étude sur le sujet est en cours. Style : voir le peintre de la coupe de Yale et ses nombreuses représentations à l’intérieur de coupe mettant en scène un jeune homme et un autel/stèle dans un tondo limité par un méandre stoppé à droite (cf coupes de Tarente 143473, Moscou II 16459 (intérieur seul), Florence PD 453, Paris, CP1176, Athènes Acropole 30, Copenhague 205B). Ce peintre exerce en général sur des coupes à lèvre de type Vicup. Relié au peintre de la coupe de Yale ? Vers 470 av. J.-C. Lattara 14, p. 314 (fourneau?) et p. 316, n°1582. 45 Pl. 5. US 27502 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27502-01 ( + 27471) : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Deux fragments de fond. Surface réservée légèrement noircie, vernis bien conservé, rares concrétions. Esquisses. Lignes de contour en relief (devant des jambes, contour de la pioche, détails internes). Noir dilué pour les détails anatomiques (double ligne sur le mollet). Dim. max. : 7,6 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : ligne de sol réservée. A gauche, talon d’un pied vers la gauche et draperie d’un himation derrière. Au centre, un personnage assis sur une espèce de bloc-siège, vers la droite, un pied posé au sol, l’autre relevé. A droite un bâton sur lequel sur lequel s’appuie vraisemblablement un autre homme. Intérieur : athlète en course vers la droite, tenant deux haltères dans les mains (doigt visible), une jambe en avant, l’autre pliée; une pioche plantée dans le sol de la palestre. Iconographie : cf. coupe Paris, Louvre G288 : athlète de face avec une paire d’haltères dans la main gauche et pioche plantée ; coupe Paris, Louvre CA 2526 : athlète sautant avec haltères et pioche ; même posture du sauteur avec haltères pour la coupe de Naples F 81325 (ARV2 LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 149,21). Style : voir la coupe du peintre de Tarquinia (Naples 126059, ARV2 869,66); la coupe de Florence PD 268 (ARV2 866,6) avec un personnage assis de la même façon et à l’intérieur, le même mouvement des jambes pour l’athlète; la coupe de Mulhouse (ARV2 869,65) pour les mollets de l’athlète. Rappelle le peintre de Tarquinia ? Vers 470-460 av. J.-C. 46 Pl. 5. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-02 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Surface légèrement usée. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : diam. double ligne de sol : 8,5 cm. Extérieur : double ligne de sol réservée. Intérieur : personnage drapé en chiton et himation (partie inférieure du corps). Deuxième quart du Ve s. av. J.-C. 47 Pl. 6. US 27532 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27532-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Esquisses dans l’himation. Lignes en relief. Vernis dilué. Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : à gauche, zone de décor de palmettes (volute vers le haut). Zone réservée rectangulaire avec un trait horizontal près de la cassure. Personnage debout (le pied droit de face, l’autre de profil), sur une ligne de sol en vernis noir. Ensuite un mince bande réservée et le reste en vernis noir. Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite, interrompu par un croisillon droit cantonné de points. A gauche, bloc réservé quadrangulaire avec intérieur noir, (siège ou stèle?) ; personnage : pied de face dépassant d’un chiton aux plis serrés orné d’une ligne horizontale en vernis très dilué) avec l’himation par dessus. Intérieur : Tabouret ou stèle ? Sur la coupe du peintre de Penthésilée (BA 211705), dans le tondo interne, deux personnages drapés dans leur himation en conversation; à gauche un tabouret sur lequel s’asseoir (?). Idem pour la coupe du peintre d’Aberdeen (Toulouse 26.156; ARV2 920,16). Sur la coupe de Toulouse 368, même élément pour une scène de conversation/séduction. Dans le tondo de la coupe d’Aléria (Jehasse 1973, n°2097), le personnage est décrit avec une balle (?) en main et face à une “stèle rapidement esquissée”. Extérieur : Borne ou base ? Sur la coupe du groupe de Penthésilée (BA 213141), la borne à côté de l’athlète évoque cet élément, malgré l’absence d’un trait horizontal en bas de la borne. Deuxième quart du Ve s. av. J.-C. 48 Pl. 6. US 53022 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53022-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Écriture en vernis dilué. Lignes en relief pour les détails du loutérion. Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Diam. Tondo : 12 cm. Extérieur : deux palmettes fermées (7 pétales), cœur réservé pointé surmonté d’une ligne, opposées, sur deux volutes, avec feuilles volantes larges et cercles pointés. Ligne de sol réservée. Drapé d’un personnage sur la droite. Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points. Partie gauche d’un grand loutérion sur colonne (entre la colonne et la vasque, une file de points noirs entre double filets évoque le décor d’oves, plus fréquent) ; le bord de la vasque est inscrit “AS ”peint au vernis dilué. Rappelle les coupes du peintre de Sabouroff par le décor (à l’extérieur palmettes opposées sur volutes vers le haut entre deux feuilles, cantonnées de cercles pointés, et à l’intérieur, méandre à motif de croisillon droit sur fond noir : voir Louvre G272 (ARV2 837,3), Louvre Cp 10932+Cp11852 (ARV2 837,6), Paul-Getty 86.AE.296 (CVA USA 33, Paul-Getty Museum, 8, pl. 441-2, non cantonnée de cercles pointés), Florence, Museo Archeologico Etrusco V 57 (ARV2 838,30), Copenhague, Nationalmuseet 6558 (Kavvadias 2000, n°29), Villa Giulia 3585 (ARV2 839, 33), Ferrare, Museo Nazionale di Spina 7989 (ARV2 839,41) et Leyden PC77 ((ARV2 839, 32). Écriture très similaire. Pour le peintre : voir Kavvadias 2000. Loutérion : Merci à F. Lissarrague qui a su identifier le loutérion! voir la coupe du peintre de Briseis du British Museum 1896.6-21.1 (CVA Great Britain, 17. British Museum, 9, pl. 76, n°52) où le loutérion sur colonnette est orné d’une inscription sans sens. Sur la coupe du peintre de Triptolème (Tarquinia RC1916, BA 203877), le loutérion porte l’inscription kalo(s). Pour ce type de loutérion, voir Ginouvès 1962, 77-99; voir aussi la coupe de l’école de Douris à Aléria (Jehasse 1973, n°2192). Rappelle le peintre de Sabouroff. Vers 460-450 av. J.-C. 49 US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27353-02 : AT-FR Ky0a. Voir n°44 (recolle). Lattara 14, p. 316, n°1582. 577 50 Pl. 6 ; 35. US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27353-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Huit fragments jointifs. Deux trous de suspension (?) ou réparation dans l’antiquité, l’un en bordure interne du méandre délimitant le tondo, l’autre dans la zone vernie hors du tondo (une suspension par ces deux trous respecterait la verticalité du personnage représenté, même s’ils ne sont pas “centrés” par rapport à une coupe entière). Nombreuses esquisses (pour le casque); Usage de la technique en silhouette (dauphin), rehaut rouge pour l’inscription (assez mal écrite), fine ligne réservée pour le haut du crâne, décor de méandre assez peu précis (ne rejoint pas toujours les deux filets tracés au compas de la limite). Dim. max. : 10,2 cm. Ep. : 0,3 à 0,5 cm. Extérieur : large zone vernie en noir près de la tige, zone réservée (fragmentaire : 4,2 cm. de long, 0,9 cm. de haut) sur une ligne en vernis dilué. Intérieur : tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Personnage debout vers la droite (frange de cheveux sur le front). Le personnage montre un casque de type chalcidien à cimier bas (paragnathides articulées; dauphin vers la gauche en silhouette noire sur le dessus du casque), un pan de son himation passé sur le bras retombe. Scène d’armement de guerrier. Inscription : Kalos entre la tête et le casque, en rehaut blanc, apparaissant en noir sur la photo en lumière rasante de la planche 35 (kappa mal formé, omicron incomplet et sigma dans la cassure). Dauphin sur casque : Cratère du groupe de Polygnote (Vienne, Université 853, ARV2 1054,53). Cratère à volutes d’Athènes (Olympieion, Para 396, 1bis) dans la manière du peintre des Niobides, une femme vers la gauche tenant un casque (avec dauphin). Cratère dans la manière du peintre des Niobides (Chicago 1922.2197; ARV2 610,21) : un homme debout au centre vers la gauche tend un casque à paragnathides, dauphin sur la calotte. Le dauphin est toujours dirigé vers l’avant du casque. Soulignons que le motif est rare sur les casques. Présentation du casque : casque offert par une femme, cf coupe Athènes, musée national 1572, peintre de Fauvel (ARV2 1285,6), coupe de Rome, Villa Giulia 63545, peintre de Sabouroff (Riccioni 2003, 11, n°14) ou homme regardant son casque, cf coupe de Bâle BS439, Onesimos (ARV2 323,56). Troisième quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 316, n°1581 (incomplet). 51 Pl. 6. US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27482-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Cinq fragments de fond jointifs, deux trous de réparation. Esquisses (drapé). Vernis noir dilué pour les détails internes (bord de l’himation). Orteils du pied dessinés, ainsi que l’ongle du gros orteil. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo bordé d’un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Homme debout vers la droite, en himation, appuyé sur un bâton (partie inférieure : himation, pied, bâton). Il s’agit d’un homme par la posture - si on considère que tout personnage appuyé sur un bâton est nécessairement masculin. Position du personnage : voir coupe de Bryn Mawr P96 (ARV2 1576); coupe de Cambridge 32.11 (ARV2 784,21); coupe de Rome 50433 (ARV2 373,45). Deuxième - troisième quart du Ve s. av. J.-C. 52 Pl. 6. US 50112 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50112-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Rehaut effacé (bandelette). Lignes en relief (effet de relief aussi pour la chevelure). Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage debout (jambe droite et cheville gauche); à gauche zone réservée avec traits noirs; sur ligne de sol réservée. Intérieur : homme debout (nuque, partie gauche du torse), cheveux courts avec une bandelette, torse nu de face, regardant vers la gauche. Lignes réservées marquant la limite du tondo. Rappelle le style de Aison ? voir la coupe de Madrid (Olmos 1992). Manière du peintre Aison (?). Vers 420-410 av. J.-C. 53 Pl. 6. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Quatre fragments de fond jointifs, avec un trou de réparation avec encoche. Pas d’esquisses, utilisation de vernis dilué (points dans la phiale) et de lignes en relief (godrons dans la phiale, ceinture). Dim. max. : 6,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : deux ou trois personnages. A gauche, vêtement (?) drapé; au centre femme de face, portant un péplos ceinturé à la taille, tenant une phiale (godrons et points en vernis dilué) de face dans la main gauche et une œnochoé dans la droite (libation). A droite, personnage 578 LUDI CHAZALON masculin torse nu, portant un himation autour des hanches. Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche par un motif en damier. Cercle du peintre de Meidias ? Vers 430-410 av. J.-C. 54 Pl. 6. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-02 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment proche de la tige. Lignes en relief. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : pied vers la droite sur ligne de sol réservée. Intérieur : drapé d’un personnage debout vers la gauche. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 55 Pl. 6. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-11 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond, surface interne abîmée. Lignes en relief. Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : Homme barbu debout (partie inférieure du visage, torse et bras) en himation ramené sur son épaule gauche; il regarde vers la gauche et lève la main à droite. Vers 430 av. J.-C. 56 Pl. 7. US 50286 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50286-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond (départ de tige). Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : dos d’un personnage (dos nu, nuque, début cheveux). 57 Pl. 7. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-07 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage marchant (jambe fendue en avant) vers la droite, revêtu d’un chiton long largement ouvert sur la jambe. Ligne de sol réservée. Intérieur : tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite entre deux filets en vernis délayé. Zone réservée à l’intérieur qui pourrait être une prédelle (délimitée par une ligne en relief). Fin du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 319, n°1607. 58 Pl. 7. US 27539 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27539-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Concrétions en surface. Rehaut rouge. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,7 cm. Intérieur : tondo délimité par un double filet. Sabot de taureau vers la droite (?), présence à gauche de “boucles” en rehaut rouge indéterminées. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 59 Profil : Fig. 15 ; Pl. 7. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond et un fragment de bord. Vernis épais, de belle qualité, lignes en relief. Phiale : le rétrécissement sur les bords du vase est du au vernis noir de remplissage qui a débordé sur la zone réservée. Fgt 1 : Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur, tondo : diam. ligne interne : 13 cm. ; largeur : 1,2 cm. Extérieur : ligne de sol : 9 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,5 cm. Ep. 0,3 cm. Fgt 1 : Extérieur : décor d’anse, composition florale avec demi palmette vers le haut entre rinceaux à volutes, feuilles libres, sur double ligne de sol réservée. Intérieur : personnage (épaule, main) drapé, tenant une phiale (libation?). Tondo limité par un méandre (10 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un croisillon droit sur fond noir et interrompu par un motif en damier pointé (rythme 3/1/3). Fgt 2 : Extérieur : partie supérieure d’une palmette entourée d’un rinceau interrompu par la feuille centrale pointue et dépassante. Intérieur : ligne réservée le long du bord. Rappelle la coupe du Paul Getty Museum 86.AE.297 du Groupe de Marlay vers 430-420 (CVA USA 33, Paul-Getty Museum, 8, pl. 453-4) par la composition du décor d’anse (présence des fleurs de lotus : Moore signale 2 coupes (ARV2 1278,36 et 41) du peintre de Marlay avec le même type de décor d’anse et 1 du peintre du Couvercle (ARV2 1284,31) et par le méandre aux nombreux segments avec ce motif de croisillon droit. Ce motif de méandres à segments multiples et très rapprochés fait penser aux coupes du peintre de Fauvel : voir la coupe d’Athènes 1571, ARV2 1285,2, BA 216315, la coupe d’Athènes 14514, ARV2 1285,5, BA 216318, la coupe d’Athènes 1572, ARV2 1285,6, BA 216319, la coupe de Ferrare T563A, ARV2 1286, BA 216327, la coupe d’Ampurias 399 (Trias 1967, pl. 76, 8-9). La coupe de Marseille proche du peintre de Fauvel (Hermary et al. 1999, p. 69) présente un décor d’anse très similaire. La phiale (avec une ligne de points sur le bord) et la façon de la tenir rappelle la coupe (Agora P 1424a) du peintre de Fauvel (Agora XXX, pl. 139, n°1481). Groupe de Marlay. Rappelle le peintre de Fauvel [M. Denoyelle]. Vers 430-410 av. J.-C. 60 Pl. 7. US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50391-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : drapé d’un personnage. Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier. 61 Pl. 7. US 27390 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27390-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond, vernis légèrement abîmé. Ligne de contour en relief autour de la volute. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : volute réservée. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé interrompu par une zone noire. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 62 Pl. 7. US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50224-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : Homme vers la droite (du bas du ventre au début des cuisses) et drapé. Intérieur : tondo limité par un méandre (9 segments) stoppé vers la gauche. Groupe de Marlay? Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 63 Pl. 7. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-05 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond, vernis bien conservé. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée striées de traits noirs à l’horizontale (drapé?). Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu par un motif en damier pointé. Groupe de Marlay ? Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 64 Pl. 7. US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50346-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : composition florale avec palmette, rinceaux, feuilles libres, volute, sur ligne de sol, puis deux lignes réservées concentriques. Intérieur : zone réservée (bas du dos?) avec drapé; tondo limité par un méandre. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 65 Pl. 7. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-04 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : deux personnages drapés (partie centrale des corps), à gauche drapé droit verticale, à droite drapé enveloppant d’un himation. Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier (?). Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 66 Pl. 7. US 50404 TPQ : -425 TAQ : -400. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES att-50404-02 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : composition florale avec volutes, rinceaux, feuilles libres et cercles pointés. Intérieur : tondo limité par un méandre (6-7 segments) vers la droite. 67 Pl. 8. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-04 + 50095 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Six fragments de panse et fond dont 2 x 2 jointifs. Surface assez érodée. Un des fragments présente un trou de réparation. Lignes en relief pour les orteils (simples traits verticaux). Fgt. 1 : Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt 2 : Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt. 3 : Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt 4 : Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,4 cm.;. Extérieur : Fgt 1 : décor d’anse de deux palmettes opposées ( palmettes à 9 feuilles, cœur réservé et pointé, cercles réservés et pointés de part et d’autre, feuilles errantes). A gauche de ce décor, personnage drapé dans un himation debout vers la gauche. Fgt 2 : décor d’anse avec deux palmettes opposées. A gauche, bas d’un vêtement. Fgt 3 : décor de palmette, volute et feuille. Fgt 4 : un personnage debout vers la droite, drapé dans un himation, un bâton noueux, un personnage de face en himation; Conversation entre citoyens ? Intérieur : tondo limité par un méandre (4-5 segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points, tête de personnage aux cheveux courts (nuque) tournée vers la gauche ; zone rectangulaire réservée (borne, stèle?). Athlète près d’une borne ou jeune homme près d’une stèle ? Lattara 14, p. 317, n°1593. 68 Pl. 9 US 27463 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27463-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de panse. Rehaut blanc. Dim. max. : 7,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo limité par une ligne réservée. Partie supérieure de la tête d’un personnage avec coiffure à pointes des éphèbes, en rehaut blanc. Deuxième - troisième quart du Ve s. av. J.-C. 69 US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27482-03. Voir n°44 (recolle). 70 Pl. 9. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-02 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : draperie ? Intérieur : Tondo limité par un méandre. 71 Pl. 9. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-05 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : draperie d’himation. Intérieur : Tondo limité par un méandre interrompu par un motif cantonné de points. 72 Pl. 9. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-01 : AT-FR Ky0a. Coupe . Un fragment de fond. Surface usée. Dim. max. :4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : Homme nu debout vers la gauche, le bras droit légèrement soulevé (corps : de la taille aux mollets, avant-bras gauche et main, avant-bras droit). A droite, au niveau des mollets, la partie gauche d’une volute. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé. Vers 400-375 av. J.-C. 73 Pl. 9. US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50257-03 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond, écaillé, vernis bien conservé. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : A gauche volute dont le rinceau part vers le haut; à droite, jambe nue et pliée vers 579 la gauche d’un personnage; ligne de sol réservée avec ligne en vernis dilué médiane, puis une autre ligne réservée. Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite. Vers 400-375 av. J.-C. Lattara 14, p. 325, n°1643. 74 Pl. 9. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-08 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Trois fragments de fond jointifs. Dim. max. : 5,8 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : décor de grande palmette fermée, cœur réservé avec cercle noir surmonté d'une ligne, pointée vers le haut, rinceau la longeant à droite, ouverture à gauche d’une feuille réservée; accompagnée sur la droite par une autre palmette fermée, cœur réservé avec cercle noir surmonté d'une ligne, pointée vers le haut sur volute surmontant une feuille vers le bas. A droite personnage marchant vers la droite (jambe). Intérieur : tondo délimité par un méandre (7 segments) stoppé vers la gauche. A l’intérieur, début d’une zone réservée. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 319, n°1606. 75 Pl. 9. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (pied, bas de l’himation) debout vers la droite; bâton à droite; entre les deux signes d’une fausse inscription; sur ligne de sol réservée. Intérieur : personnage de face (pieds et bas de l’himation); draperie à droite pouvant signaler un autre personnage. Tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé à droite. Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C. 76 Pl. 10. US 50311 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50311-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond ; surface interne très usée. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. 0,6 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo délimité par un double filet; à l’intérieur, ligne de sol (prédelle). Le tondo ouvre sur une large zone à section droite réservée et une autre vernie (limite du vernis peu soignée). 77 Pl. 10. US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53208-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : partie inférieure de deux personnages debout (à gauche, pieds vers la droite et pan d’himation; à droite bas d’himation). Intérieur : tondo limité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points. A gauche, partie basse d’un autel (?) ou d’une stèle (?), zone réservée à droite. 78 Pl. 10. US 53242 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53242-01 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Deux fragments fond jointifs. Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : Sur une ligne de sol réservée, partie inférieure d’un personnage (pied vers la gauche et pan d’un himation). Intérieur : Tondo limité par un méandre (mal formé); zone rectangulaire réservée dans le médaillon. 79 US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-09 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment, surface usée, pied. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. pied : 0,6 cm. Extérieur : vernis noir ; réservé sous le pied avec deux lignes concentriques au milieu. 80 US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-09 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. 580 LUDI CHAZALON Un fragment proche du pied. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. 0,4 à 0,9 cm. Extérieur : bande réservée avec double ligne en vernis dilué au centre. Intérieur : vernis noir. 81 Pl. 10. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-02 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de fond. Esquisses pour le contour du mollet. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche partie droite d’une palmette fermée. A droite jambes nues d’un personnage debout vers la droite (jambe droite légèrement pliée), ligne de sol. Intérieur : tondo délimité par méandre et méandre stoppé vers la gauche. Groupe des Fat Boys (?). Premier quart du IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 297, n°1503. 82 Pl. 10. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-14 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Trois fragments de fond et panse jointifs, surface très écaillée. Trou de réparation dans l’antiquité (plomb toujours présent). Rehaut rouge sur le vase tenu par l’homme à droite (trait perpendiculaire à la ligne en vernis noir, vers le haut sur le bord externe). Rehaut blanc pour la rosette de points sur le bord interne. Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : Trois personnages. A gauche, personnage dont on ne voit qu’un bout du chiton long (femme?); au centre, femme en chiton long à rabat debout vers la droite, main tendue en avant, paume vers le haut. A droite, lui faisant face, un homme nu debout vers la gauche (jambes, sexe, nombril et main droite); il tend la main droite en tenant quelque chose (avec un trait rouge débordant, perpendiculaire à la ligne en vernis noir, vers le haut sur le bord externe : une ploemochoé? ). Entre les deux personnages, au niveau des genoux, une forme ronde avec un trait en boucle et un point (aryballe?). Intérieur : Tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu un motif en damier pointé. A l’intérieur du tondo : ligne de sol réservée et les deux pieds (talon et pied entier) d’un personnages tourné vers la gauche; devant lui à gauche, début d’une zone réservée. Sur le bord interne, guirlande de feuille de lierre réservée et fruit/fleur en rosette de points blancs. Premier quart du IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 297, n°1501 (personnage féminin à gauche, masculin à droite, entre les deux une balle). 83 Pl. 10. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-19 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de panse avec ressaut interne. Rehauts blancs à l’intérieur (effacés). Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : palmette fermée, cœur réservé avec point noir surmonté d'une ligne, pointée vers le haut. Intérieur : trace d’une guirlande avec fruit/fleur de points blancs. Fin Ve s. av. J.-C. 84 Pl. 10. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-21 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : A gauche, reste d’une petite palmette pointée vers le haut à l’intérieur d’un motif plus complexe. Intérieur : tondo limité par une ligne réservé. Fin Ve s. av. J.-C. 85 Pl. 10. US 50305 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50305-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Un fragment de panse avec ressaut interne. Lignes en relief. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de palmette d’anse sur volute (palmette ouverte (10 ou 11 feuilles), cœur plein (noir) à centre réservé surmonté d’une ligne). Intérieur : double cercle concentrique réservé (légère rainure) de même diamètre que la ligne de sol sur la face extérieure. 86 Pl. 11 US 51074 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51074-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Pourrait être une coupe à tige de type B. Un fragment de fond et panse (ressaut). Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : à gauche, zone de décor de palmette ouverte encerclée par un rinceau, avec rinceaux se terminant par des volutes, feuilles dans le champ. A droite, homme nu (à partir des fesses) debout vers la droite, jambe gauche légèrement pliée. Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche. A l’intérieur, une petite zone réservée avec traits en vernis noir (chevelure?). Fin du Ve s. av. J.-C. 87 Pl. 11 US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50267-03 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Deux fragments de panse non jointifs avec petit ressaut interne. Lignes en relief le long des rinceaux. Fgt 1 : Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,3 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : (fragment 1) composition florale (zone d’anse) avec palmette sur volutes (ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne, feuilles débordant sur la volute), rinceaux avec volute et feuille. (fragment 2) palmette sur volute (ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne), entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 88 Pl. 11 US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-03 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Un fragment, près du bord (ressaut interne). Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : deux zones réservées avec un trait noir (mains). Intérieur : vernis noir. 89 Pl. 11 US 51077 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51077-02 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de panse avec ressaut. Argile verdâtre : brûlée? Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Deux personnages; à gauche on ne voit qu’un bout de draperie; à droite un personnage debout vers la gauche, tendant la main (main, bras, draperie). Intérieur : vernis noir, début du cercle du tondo. 90 Pl. 11 US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-03 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment avec ressaut interne. Dim. max. : 3 cm. Extérieur : zone de décor de palmette avec rinceaux, feuilles libres, cercle pointé. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. 91 Profil : Fig. 14 ; Pl. 11. US 27510 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27510-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Quinze fragments jointifs du fond. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 8,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) vers la gauche interrompu par un rectangle contenant un croisillon en sautoir cantonné de points. Femme debout vers la droite, vêtue d’un chiton à manche mi-longue, coiffée d’un chignon, tendant la main légèrement vers l’avant. En bas à droite, un élément arrondi réservé. Bord interne de la lèvre : feuille de lierre réservées et trois points/fleurs en rehaut blanc. Extérieur : vernis noir. 92 Pl. 11 US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Quatre fragments jointifs. Un trou de réparation (anse et panse). Dim. max. : 7 cm. ; anses : 4,7 cm. Extérieur : sous l’anse, palmette (fermée, cœur plein noir surmonté d’une ligne) sur volute ; rinceaux de part et d’autre des anses. Intérieur : sur la lèvre, guirlande sur tige simple en rehaut blanc de feuilles de lierre en rehaut blanc alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc. Tondo limité par une ligne noire, zone réservée avec deux lignes noires débutant de part et d’autre. Vers 400-375 av. J.-C. 93 Pl. 12. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-01 : AT-FR Ky14. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Coupe sans tige avec ressaut interne. Deux fragments de panse et fond jointifs, départ d’anse. Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche partie droite d’une palmette sous l’anse, à droite palmette fermée, cœur réservé avec point noir surmonté d’une ligne, sur double volute réservée, entourée par un rinceau. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé; sur le bord interne, guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc sur tige simple en rehaut blanc. Fin Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 297, n°1502. 94 Pl. 12. US 50067 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50067-02 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment avec ressaut interne et départ d’anse. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de décor d’anse (rinceau à gauche, palmette surmontée d’une zone réservée entre les départs d’anse). Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut. 95 Pl. 12. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-07 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de bord (ressaut interne). Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : main d’un personnage tenant un bâton vers la gauche, drapé du personnage ; zone réservée à gauche. Intérieur : vernis noir. Fin Ve s. 96 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12. US 27637 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27637-02 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige avec ressaut interne. Un fragment de fond, éclat sur une partie de la zone figurée, concrétions. Dim. max. : 4 cm. (larg.; de la zone figurée 0,7 cm.). Extérieur : vernis noir. Intérieur : Jeune homme, torse nu (épaule, clavicule), tourné vers la droite, le bras droit légèrement en arrière. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 97 Pl. 12. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-16 : AT-FR Ky14. Coupe. Un fragment d’anse avec trou de réparation. Dim. max. : 4,2 cm. Intérieur : feuille de lierre réservée. Extérieur : vernis noir, anse noire. 98 US 27352 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27352-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Fragment d’anse noire, ressaut à l’intérieur de la coupe. Dim. max. : 4,8 cm. Diam anse : 1,2 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc. 99 Pl. 12. US 50258 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50258-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Un fragment près du bord, avec ressaut interne. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de sept points en rehaut. 100 US 53080 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53080-01 : AT-FR Ky14. Coupe sans tige. Un fragment d’anse avec ressaut interne. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 4,2 cm. Diam anse : 1,1 cm. 581 Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande sur des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. 101 Pl. 12. US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53130-01 : AT-FR Ky14. coupe. Un fragment de panse, avec ressaut. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : torse nu relevé d’un homme allongé (?), bras droit replié. Intérieur : vernis noir. 102 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-15 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Deux fragments de fond jointifs. Surface réservée très usée, rehaut blanc et lignes internes très effacés. Contour de la chevelure réservé. Rehaut blanc : bandelette. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : Tondo délimité par une ligne réservée. A l’intérieur du tondo : Éros nu (ailes) debout vers la gauche (cheveux courts avec bandelette, bras gauche ramené à hauteur de la taille). Dessous de pied marqué par deux cercles concentriques réservés et en retrait. Premier quart du IV e s. av. J.-C. Lattara 14, p. 304, n°1536 (personnage ailé). 103 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12. US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27482-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Trois fragments jointifs, vernis bien conservé. Lignes de contour en relief (notamment un cercle pour l’oreille ou boucle d’oreille). Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,5 cm. Dessous : fond réservée avec cercle noir central. Intérieur : Partie interne du tondo : ménade debout tête vers la gauche, cheveux noués en chignon rond, revêtant un himation et tenant un thyrse dont on voit à droite la partie supérieure tachetée. Scène dionysiaque. Voir Londres BM E127 (ARV2 737, 130 [Peintre de Carlsruhe] ; Ure 1936, pl. XI) pour le chignon, et chiton avec pli descendant sur le devant. 104 Profil : Fig. 14 ; Pl. 13. US 27399 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27399-01 : AT-FR Ky13 ou 14. Coupe sans tige. Trois fragments. Nombreuses esquisses (appuyées) pour le corps et le bras. Vernis noir dilué pour les détails internes du corps (pour la jambe, ces détails ne suivent pas l’anatomie, simples lignes droites; pour le torse, série de traits en diagonale, proches de la hachure); coup de pied marqué et orteils détaillés. Dim. max. : 7,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Dessous : vernis noir avec un petit cercle central réservé. Pied entièrement verni en noir. Intérieur : tondo avec une prédelle formant une ligne de sol sur laquelle se trouve un jeune homme nu (bras droit en arrière, jambes de profil, la gauche pliée, une partie du torse de face) debout vers la droite. Il tend le bras vers l’arrière et tient dans la main un instrument (strigile? louche?). Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 105 Pl. 13. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-10 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : dessous de pied avec cercles concentriques. Intérieur : personnage (femme ou jeune homme imberbe) tourné vers la gauche, bras tendu en avant, portant un chiton à manches longues attaché sur le bras par des fibules. 106 Pl. 13. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-03 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Dessous : fond noir avec deux minces bandes réservées, centre réservé avec double cercle concentrique pointé. Intérieur : une femme en chiton long, cheveux relevés ou court, danse, tournée vers la droite, les bras écartés, le pied droit relevé en arrière. Ménade ? Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 303, n°1531. 582 LUDI CHAZALON 107 Pl. 13. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-06 + 50209 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Deux fragments de fond jointifs. Argile réservée plus sombre, verdâtre pour un des fragments (brûlé?). Dim. max. : 8 cm. Ep. : 0,5 à 0,7 cm. Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche et départ d’une petite zone réservée à l’intérieur du tondo. Extérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 289, n°1459. 108 Profil : Fig. 14 ; Pl. 13. US 50279 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50279-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Deux fragments jointifs, surface abîmée. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Dessous : fond avec cercles concentriques réservés et noirs. Intérieur : zone réservée avec traits fins légèrement en relief et ornement en vernis dilué (personnage?). 109 Pl. 13. US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53208-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Éclat sur la surface intérieure. Dim. max. : 4 cm. Extérieur : Sous le pied, deux cercles concentriques à la limite externe, le reste réservé. Intérieur : scène de palestre. Dans le médaillon, personnage dont on ne voit que la main ouverte et deux haltères posées au sol (ligne de sol signalée par un simple trait incisant légèrement la surface vernie). Athlète (saut en longueur avec haltères). Milieu Ve s. av. J.-C. 110 Pl. 13. US 50278 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50278-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Lignes en relief (détails internes). Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm. Dessous : fond avec bandes concentriques réservées et noires et deux cercles noirs concentriques. Intérieur : satyre (partie centrale avec queue et main) vers la droite, penché en avant et brandissant à hauteur de la taille un bâton ou un thyrse devant lui. Scène dionysiaque. Fin Ve s. av. J.-C. 111 Pl. 13. US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27751-05 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de panse. Ligne en relief pour les détails internes. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : sous le pied, réserve avec deux cercles concentriques au bord. Intérieur : Symposion : main tenant une œnochoé au-dessus d’un cratère en cloche, pour puiser le vin. 112 Pl. 13. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-10 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond, surface interne largement éclatée. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,7 cm. Dessous : fond mouluré avec cercles concentriques réservés et noirs ((un cercle noir dans la partie réservée). Intérieur : homme torse nu de face (partie gauche du torse et début du bras). milieu Ve. 113 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-13 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Huit fragments jointifs du fond, surface assez usée à l’intérieur. Tondo mal rythmé (le peintre est obligé d’allonger une série de méandre de 4 à 6). Dim. max. : 15,6 cm. Extérieur : face A, au centre de la scène, personnage drapé, main gauche vers le bas ; à droite, pieds d’un autre personnage tourné vers la gauche. Décor d’anse (rinceaux et volutes). Face B, pied (orteils) d’un personnage. Dessous : fond mouluré, alternance de bandes noires et de rainures rehaussées de rouge; au centre réserve avec cercle en vernis dilué. Intérieur : Tondo limité par un méandre (6 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un motif en damier (rythme 4/1/4; une partie avec 6 méandres stoppés). Prédelle vernie en noir avec bande réservée. Un personnage drapé (un pli sur le buste et bas d’un himation des genoux aux chevilles) debout vers la gauche (pieds, bras droit) tenant en main, posée au sol, une longue branche de laurier (deux rameaux feuillus qui empiètent sur le motif limitant le tondo). Apollon. Coupe de Cambridge (LIMC Apollon, 872), peintre de Ruvo 1346, vers 420-410. Vers 420-410. 114 Pl. 14. US 53038 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53038-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour l’œil. Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,6 cm. Dessous : vernis noir. Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée au bord de la lacune. Visage d’un personnage de profil vers la droite. Un aryballe (?) suspendu dans le champ. 115 Pl. 14. US 50201 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50201-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : vernis noir . Dessous : fond mouluré avec bande réservée. Intérieur : zone réservée avec deux fines lignes noires (anatomie?). 116 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-05 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment : départ du pied et fond de la vasque. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : zone vernie. Intérieur : partie interne du tondo avec zone réservée avec lignes en relief et larges traits en vernis dilué (haut d’un pied de kliné?). 117 Pl. 14. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-05 : AT-FR Ky13-15. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo délimité par une bande de points entre deux filets noirs. Lattara 14, p. 303, n°1529 (Ky 13 ou 14). 118 Pl. 14. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment, fond, quelques concrétions. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : zone réservée au centre, limitée par un filet noir et une large bande noire, puis bande réservée. Intérieur : tondo limitée par une ligne réservée, aile d’un personnage debout vers la droite (Éros? Nikè?). 119 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-25 : AT-FR Ky13 ou 14. Coupe sans tige. Deux fragments jointifs de fond, avec pied annulaire. Zone éraflée à l’intérieur du tondo. Dim. max. : 9 cm. Ep. : 0,4 à 0,7 cm. Extérieur : vernis noir, filet réservé de part et d’autre du pied annulaire. Intérieur : tondo délimité par une série de Z. A l’intérieur du tondo, zone réservée pointée avec trait noir (aryballe suspendu ?). Tondo à motifs de Z : ils débutent dès le deuxième quart du Ve s., selon un schéma très réguliers : voir la coupe du peintre de Palermo V665, Palerme V 665, ARV2 876,1, BA 211563; la coupe du peintre de Sabouroff (Ferrare, Museo Nazionale di Spina 9465, Kavvadias 2000, n°56, vers 455-440), et continuent à être utilisés jusqu’au début du IVe s., voir la coupe du peintre de Iéna, Iéna 1019A, ARV2 1515,72, BA 231028 ; voir lattes att-51003-16; 51042 ; voir le fragment de coupe d’Ampurias n° 608 (Miro i Alaix 2006, pl. 63). Lattara 14, p. 303, n°1532. 120 Profil : Fig. 14 ; Pl. 15. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-16 : AT-FR Ky13-15. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Coupe sans tige. Un fragment de fond. Surface abîmée. Intérieur et extérieur du pied annulaire verni en noir, surface de pose réservée. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : vernis noir. Large ligne réservée sur la panse avant l’attache du pied. Intérieur : tondo délimité par une file de Z vers la gauche. A l’intérieur, personnage debout dont il ne reste que les pieds et mollets, la jambe gauche tournée vers la gauche et la jambe droite vue de dos. Tondo à motifs de Z : ils débutent dès le deuxième quart du Ve s., selon un schéma très réguliers : voir la coupe du peintre de Palermo V665, Palerme V 665, ARV2 876,1, BA 211563; la coupe du peintre de Sabouroff (Ferrare, Museo Nazionale di Spina 9465, Kavvadias 2000, n°56, vers 455-440), et continuent à être utilisés jusqu’au début du IVe s., voir la coupe du peintre de Iéna, Iéna 1019A, ARV2 1515,72, BA 231028 ; voir Lattes 119 (att-50244-25) ; 51042 ; voir le fragment de coupe d’Ampurias n° 608 (Miro i Alaix 2006, pl. 63). Atelier de Iéna : ARV2 1510-1521 ; Paul-Zinserling 1994 ; Fellmuth 1996. Atelier de Iéna. Premier quart du IV e s. av. J.-C. 121 Pl. 15. US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50257-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond, surface interne très usée. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm. Dessous : fond réservé avec cercle central pointé. Intérieur : personnage (torse nu), main devant lui. 122 Pl. 15. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-04 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm. Dessous : fond réservé avec grand cercle et petit cercle central pointé. Intérieur : personnage (bras tendu vers la gauche et drapé sur l’épaule?). 123 Pl. 15. US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53071-02 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 3,4 cm. Extérieur : sous le pied, lignes réservées alternant avec bandes noires. Intérieur : à l’intérieur du tondo, sur une prédelle réservée, arrière-train et pattes avant d’un félin assis vers la droite : lion ou sphinx ou griffon. 124 Pl. 15. US 50310 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50310-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige, à fond mouluré. Un fragment de fond, nombreux éclats. Dim. max. : 5 cm. Dessous : fond mouluré avec bandes concentriques noires alternant avec des rainures réservées. Intérieur : extrémité d’une aile (?) et élément à deux anneaux (troisième annoncé) maintenus par une barre réservée qui pourrait être la partie supérieure d’un trépied. 125 Pl. 15. US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-05 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment proche du fond. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,5 à 0,7 cm. Extérieur : zones réservées sur ligne de sol en vernis dilué. Intérieur : vernis noir. 583 att-50249-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Éclat à l’intérieur. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : zone réservée avec un trait en noir à l’intérieur. Dessous : fond à bande réservée à la limite du pied. 128 Pl. 15. US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51043-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de pied, surface très usée. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : frise de volutes couchées vers la gauche. Intérieur : méandre. 129 US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-08 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Dessous : ligne réservée. Intérieur : deux petites zones réservés. 130 US 50262 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50262-01 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : zone réservée. 131 Pl. 15. US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27396-03 : AT-FR Ky13-15. Coupe. Un fragment près du fond. Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette à gauche (palmette fermée, cœur réservé surmonté d’une ligne). A droite, personnage (jambes nues, homme?) debout vers la gauche, un pied relevé, l’autre au sol. Intérieur : vernis noir. Fin Ve s./ Début IVe s. av. J.-C. 132 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-05 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte, cœur réservé avec cercle noir pointé surmonté d’une ligne, pointé vers le haut et encerclé par un rinceau. Intérieur : vernis noir. 133 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 27468 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27468-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, vernis bien conservé, concrétions sur la surface. Rehaut blanc pour le décor interne. Vernis noir accidentel sur la zone réservée de l’aile (hachures-traits en reliefs continuant sur le vernis qui a coulé). Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : ailes d’un personnage (Éros?) debout vers la droite. Intérieur : double rinceau en rehaut blanc avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. Lattes : voir n° 153 (att-27461-03) pour l’aile d’éros. dernier quart du Ve s. av. J.-C. 126 Pl. 15. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-06 : AT-FR Ky13-15. Coupe sans tige. Un fragment de pied. Ligne en relief pour l’intérieur de la main. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie inférieure de volutes à la base de la vasque. Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé ; personnage avec drapé, levant la main ouverte vers la droite, paume vers le haut. cf. coupe du peintre d’Heidelberg 211 (Aleria 67.335; Para 433, Jehasse 1973, pl. 64) avec sous les anses, des palmettes sur deux doubles volutes horizontales. Penthésiléen? Lattara 14, p. 303, n°1530. 134 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 27495 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27495-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Rehauts blancs (partiellement disparus). Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de quatre points blancs. 127 US 50249 TPQ : -400 TAQ : -400. 135 Pl. 15. US 51112 TPQ : -425 TAQ : -400. 584 LUDI CHAZALON att-51112-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Rehaut blanc. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : volute et départ d’un rinceau. Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservées (horizontale) liées par des rinceaux triples en rehaut blanc. 136 Profil : Fig. 14 ; Pl. 15. US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-03 : AT-FR Ky0pc (15?). Coupe . Un fragment de bord. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 289, n°1458. 137 Profil : Fig. 15. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette fermée entourée d’un rinceau (interrompu par la feuille centrale). Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 290, n°1461. 138 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 50255 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50255-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 317, n°1592. 139 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50267-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, surface écaillée. Lignes en relief. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : deux personnages; à gauche un personnage imberbe (homme ou femme), en himation, tournant la tête vers la droite; à droite drapé d’un autre personnage. Intérieur : vernis noir. Début IVe s. Vers 400-390. 140 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50267-04 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Ligne en relief d’un seul côté (en bas) du rinceau. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : ligne réservée courbée (rinceau?). Intérieur : ligne réservée le long du rebord. 141 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50267-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Deux fragments jointifs de bord. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme (torse, bras gauche, nuque) torse nu de face, tournant la tête vers la droite, cheveux courts lève le bras droit (un élément réservé à hauteur de sa main, coupe?). La réserve à gauche de son torse pourrait être le départ d’un himation enroulé sur ses hanches : symposiaste allongé sur une klinè? Intérieur : vernis noir. Rappelle la coupe du peintre de Méléagre. Curti 2001, cat 128. Manière du peintre de Méléagre? Fin du Ve s., vers 400. 142 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : ligne réservée sur le bord de l’embouchure. Extérieur : demi cercle réservé avec croix en sautoir cantonnée de points (bouclier ou disque suspendu?). Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C. 143 Pl. 15. US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50316-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 4,5 cm. Extérieur : zones réservées. Intérieur : ligne réservée le long du bord, le reste verni noir. 144 Pl. 16. US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50316-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, surface usée. Dim. max. : 3,3 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : demi bouclier ou disque suspendu (avec croix en sautoir cantonnée de points)? Intérieur : ligne réservée le long du bord, le reste en vernis noir. Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C. 145 Pl. 16. US 50393 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50393-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment, éclats/griffures sur la gauche. Dim. max. 4 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : à droite du fragment, pointe d’une lance (?) tenue verticalement et haut de la tête d’un personnage. Intérieur : ligne réservée le long du bord. 146 Pl. 16. US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51019-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, légèrement écaillé sur la surface externe. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de lierre réservé sur rinceau en rehaut blanc. 147 Pl. 16. US 50047 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50047-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Lignes en relief. Pas de ligne réservée sur le bord interne. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : femme (nuque, oreille, frange), cheveux rassemblés dans un sakkos orné de petits points en vernis dilué, regardant vers la droite. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 148 Pl. 16. US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50123-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage (nuque), cheveux courts, ailé vers la droite. Éros? Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine. Ce tesson ne peut pas être de la même coupe que 162 (att-50123-02) et 306 (att-50123-03) (contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604) : la forme du bord est simple, sans la petite rainure qui caractérise l’autre coupe et sans la ligne réservée à l’extérieur. Fin Ve s. - début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble 4 tessons non jointifs). 149 Pl. 16. US 27539 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27539-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, éclats sur la surface. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de draperie (?) délimitée en haut par une ligne externe en diagonale vers le haut puis avec deux ondulations. Petit trait plus épais sur la gauche. Personnage vers la gauche dont l’himation est relevé sur la tête et dont on verrait une mèche de cheveux? Intérieur : ligne réservée sur le bord. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 150 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-03 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : bras d’un personnage, levé vers la gauche ? Intérieur : feuille de lierre sur rinceaux en rehaut blanc. Vers 400-375 av. J.-C. 151 Pl. 16. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-04 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : zone réservée entre deux zones vernies. Intérieur : zone vernie. 152 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-06 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, rehauts blancs effacés. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone vernie. Intérieur : guirlande de feuille de lierre liée par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/ fleur de trois points en rehaut blanc sur le bord interne. 153 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27461-03 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, surface concrétionnée. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : Éros (ailes déployées vers l’arrière, torse nu, cheveux courts) debout vers la droite, bras vers l’avant. Intérieur : vernis noir. Voir n° 133 (att-27468-01) pour l’aile d’éros. 154 Pl. 16. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-12 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Rehauts blancs. Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Homme (cheveux courts) debout regardant vers la gauche, torse nu de face, bras en arrière. A droite, palmette pointée vers le haut et entourée d’un rinceau. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points blancs. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 307, n°1547 (tesson associé à tort à att-51003-09). 155 Pl. 16. US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51124-04 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservée. 156 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-06 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu (à tige?). Un fragment de bord. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rond réservé avec point noir au centre. Intérieur : ligne réservée longeant le bord, vernis noir. 157 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-24 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Deux fragments de bord jointifs. Contour de la chevelure réservé. Quelques lignes en relief (palmette débordante centrale, fleur de lotus, bâton). Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : A gauche palmette fermée, cœur plein noir à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne, la palmette est encerclée d’un rinceau interrompu par la feuille médiane 585 de la palmette ; bouton de lotus pointé vers le haut. A droite, tourné vers la droite, personnage masculin (nuque avec cheveux courts, bandeau large réservé dans les cheveux, tête légèrement inclinée vers le bas ; épaule nue, bâton ou javelot appuyé dessus). Athlète? Intérieur : vernis noir, une ligne réservée près du bord. Lattara 14, p. 317, n°1589. 158 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-08 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie d’une volute (décor d’anse). Intérieur : vernis noir. 159 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50315-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,5 cm. Extérieur : zones réservées, aryballe suspendu (?). Intérieur : vernis noir. 160 Pl. 16. US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50315-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2 cm. Extérieur : partie supérieure de la tête (œil, front, cheveux) d’un personnage vers la gauche. 161 Pl. 16. US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-04 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée en arc de cercle, près du bord (fleur de lotus ouverte?). Intérieur : vernis noir, ligne réservée le long du bord. 162 Pl. 16. US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50123-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Deux fragments (bord et panse) non jointifs. Lignes légèrement en relief. fgt 1 : Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,3 cm. fgt 2 : Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : (fragment 1) femme (tête et haut du buste), en chiton, cheveux longs coiffés en chignon, debout de face, regardant vers la gauche et tendant le bras droit devant elle. Ligne réservée le long du bord. (fragment 2) personnage (haut du buste et bras droit), en chiton, debout de face, regardant vers la gauche et ramenant son bras droit devant lui. Intérieur : (fragment 1) guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. (fragment 2) rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. Il n’y a pas lieu de rassembler 148 (att-50123-01), 162 (att-50123-02), et 306 (att-50123-03) en une seule coupe (contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604). Fin Ve s. - Premier quart du IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble les 4 tessons non jointifs). 163 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-03 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord, surface externe usée. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie de volute. Intérieur : guirlande sur rinceaux triples en rehaut. 164 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : volute, ligne réservée sur le rebord de la lèvre. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. 165 Pl. 16. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. 586 LUDI CHAZALON att-50323-08 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : chevelure (chignon?) d’un personnage. Intérieur : vernis noir. 166 US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-09 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : zone réservée à gauche. Intérieur : vernis noir. 167 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-10 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rinceau formant une volute. Intérieur : vernis noir et ligne réservée près du bord. 168 Pl. 16. US 27739 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27739-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour les détails internes. Noir dilué pour la chevelure et les lignes très fines sur le vêtement. Rehaut blanc pour la bandelette et les rameaux de la guirlande à l’intérieur. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : buste de femme vers la droite. Ses cheveux sont rassemblés en chignon tenu par lien blanc, une bandelette en rehaut blanc lui ceint la tête; elle porte un vêtement presque sans drapés, sauf sur les épaules. Sa main droite est levée à hauteur de poitrine. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. Premier quart IVe s. av. J.-C. 169 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53005-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Lignes en relief pour quelques détails (contour de la feuille émergente de la palmette, fleur du lotus, rinceau). Esquisses incisées pour le rinceau de la palmette. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte pointée vers le haut, encerclée d’un rinceau coupé par la feuille médiane de la palmette, débordant largement ; à droite bouton de lotus pointé vers le haut ; à l’extrémité droite du tesson, départ d’une zone réservée. Intérieur : ligne réservée le long de l’embouchure ; le reste en vernis noir. 170 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16. US 53030 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53030-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Deux fragments jointifs de bord. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rinceau se terminant en volute, feuille. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées, sur tige simple en rehaut blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc ; ligne en rehaut blanc limitant le décor. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 171 Pl. 16. US 53084 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53084-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : bande réservée d’un décor d’anse? Intérieur : ligne réservée le long de la lèvre. 172 Profil : Fig. 15 ; Pl. 17. US 53076 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53076-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Contour de la chevelure réservé. Ligne en relief pour l’oreille. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage regardant vers la gauche (nuque, cheveux courts, oreille). Intérieur : ligne réservée le long de la lèvre, vernis noir. 173 Pl. 17. US 53029 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53029-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rinceau. Intérieur : ligne réservée près du bord. 174 Pl. 17. US 27868 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27868-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : filet noir sur le bord et large zone réservée. Intérieur : ligne réservée le long du bord. 175 Pl. 17. US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27777-02 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à droite départ d’une zone réservée. Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservée. 176 Pl. 17. US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27777-03 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Rehaut blanc. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : trois zones réservées (?). Intérieur : triple rinceau en rehaut blanc. 177 Profil : Fig. 15 ; Pl. 17. US 53008 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53008-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Surface très usée. Zone devant la tête du personnage où le vernis de remplissage n’a pas été passé. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Personnage (tête et épaule) regardant vers la gauche, torse nu. Il est imberbe. Intérieur : vernis noir, ligne réservée sur le bord. 178 US 51056 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51056-01 : AT-FR Ky0pc. Coupe à profil continu. Un fragment de bord. Dim. max. 1,6 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : ligne réservée sur le bord. 179 Pl. 17. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-08 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Vernis dilué pour les détails anatomiques internes. Lignes en relief. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : torse nu d’homme de face (anatomie dessinée); à droite un autre personnage ou le bras du même. Intérieur : vernis noir. Le style du torse évoque le dessin du pectoral ichtyomorphe chez Onésimos que M. HalmTisserand a souligné (Halm-Tisserant 1999). La structure en est pourtant différente : le trait vertical du sternum est discret et très bref ; le schéma est introduit par l’ouverture des lignes de clavicule. Peut-on parler d’une inspiration onésimienne? 180 Pl. 17. US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53205-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Fragment de panse, surface usée. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Drapé d’un himation. A droite, main d’un personnage brandissant horizontalement un caducée : Hermès? Intérieur :vernis noir. Vers 450 av. J.-C. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 181 Pl. 17. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-08 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse avec 5 trous de réparation alignés (effet de dentelure) et un autre trou plus bas. Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme (torse, bras et main) debout vers la droite, torse nu avec un vêtement plié sur l’avant-bras gauche, jouant de l’aulos. Devant lui, une minuscule zone réservée annonce un autre personnage (ligne de contour en vernis noir visible). Intérieur : vernis noir. 182 Pl. 17. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Présence d’esquisses. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir et début d’un filet réservé. Intérieur : Homme (haut du torse de profil), himation sur l’épaule (?) vers la droite avec élément double à droite (musicien jouant de l’aulos). 183 Pl. 17 ; 36. US 53177 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53177-01 : AT-FR Ky0. coupe. Trois fragments jointifs de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 7,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : comos. A gauche, personnage (partie centrale) debout nu avec un himation, main appuyée sur un bâton. Au centre, un homme debout vers la droite (des épaules jusqu’au sexe), torse nu, himation sur l’épaule gauche et l’avant-bras droit joue de l’aulos. A droite, personnage (jambe) dansant, la jambe relevée haut, portant aussi un himation. Intérieur : vernis noir. Pour des représentations de danse : voir la coupe (Bruxelles A723), la coupe dans le commerce (ARV2 413,12) du peintre de la Dokimasie, la coupe d’Amsterdam (ARV2 420,60) ou celle de Bologne 398, du peintre de Louvre G556 : ces comos assez endiablés sont représentés pendant tout le Ve s. Pour le peintre, voir la coupe de Londres E 105 (ARV2 1293, 2) et la coupe de l’Agora P1916 (Agora 30, pl. 139, n°1473. Rappelle le peintre de Londres E 105. Vers 430-420 av. J.-C. 184 Pl. 17. US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50381-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : un personnage drapé (partie droite du vêtement) à gauche; à droite un homme (partie centrale du corps), torse nu avec himation noué autour de la taille; entre les deux, une petite partie oblongue avec ligne noire centrale (extrémité d’un aulos?). Intérieur : vernis noir. Style : voir 50292-06, mêmes plis de l’himation à la taille. 185 Pl. 17. US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53005-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief pour l’élément à gauche. Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Homme torse nu, le bas du corps enveloppé dans un himation ; il lève le bras vers le haut. A gauche, élément réservé strié de 3 lignes parallèles vers le bas, coupées par 7 lignes perpendiculaires (aulos? bas d’une torche?). Intérieur : vernis noir. 186 Pl. 17. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme debout (torse nu et himation enroulé autour des reins), une main sur les hanches. Intérieur : vernis noir. Style : voir 50381-02, même plis de l’himation à la taille. 187 Pl. 17. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-24 : AT-FR Ky0. Coupe . 587 Un fragment de fond. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Dessous : vernis noir. Intérieur : homme debout vers la gauche, vêtu d’un himation lui dégageant l’épaule gauche et dont un pan est passé sur l’épaule droite (torse vu de profil). Fin Ve s. av. J.-C. 188 Pl. 17 ; 36. US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53005-01 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief pour les détails internes. Noir dilué pour les poils du pubis du satyre. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : au centre satyre (partie médiane du corps, du torse jusqu’aux genoux) debout vers la gauche. Il est nu, la main gauche sur la hanche, doté d’une queue relativement courte. A gauche, drapé d’un personnage (ménade?) - la petite zone réservée plus haut pourrait être un doigt. A droite, zone réservée non identifiée. Intérieur : vernis noir. Style du peintre d’Erétrie? cf. Lezzi-Hafter 1988, pl. 50, n°45. 189 Pl. 17. US 50358 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50358-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Rehaut rouge. Dim. max. : 2 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : personnage drapé (plis du vêtement rehaussés d’un large trait rouge en diagonale). 190 Pl. 17. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-09 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage drapé (un pan de l’himation passé sur l’épaule) ; à droite partie d’une palmette ouverte et tige (décor d’anse). Intérieur : vernis noir. 191 Pl. 17. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-20 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : A gauche, personnage debout en himation (un pan drapé sur l’épaule), tourné vers la gauche, le bras droit sous l’himation légèrement en retrait. A droite, reste d’une palmette encerclée par un rinceau mince. Intérieur : vernis noir. Fin Ve s. av. J.-C. 192 Pl. 17. US 53055 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53055-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche, drapé de l’himation d’un personnage ; départ de palmette à cœur réservé pointé sur volute et rinceau, feuille volante. Intérieur : vernis noir. 193 Pl. 17. US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51118-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : drapé d’un himation, avec le pli de bordure. Intérieur : vernis noir. 194 Pl. 17. US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50391-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée striée de lignes en quinconce, une “pointe” réservée vers le haut : couvercle de ploemochoé ? Intérieur : vernis noir. 588 LUDI CHAZALON 195 Pl. 17. US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50397-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme (sexe et cuisses) nu, debout vers la droite. Intérieur : vernis noir. 196 Pl. 17. US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50257-01 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 1,6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : homme (partie centrale du corps) nu, debout vers la gauche, main gauche le long du corps. Intérieur : vernis noir. 197 Pl. 17. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : à gauche, personnage (jambes nues, serrées l’une contre l’autre et pliées); sur la droite draperie(?). Intérieur : vernis noir. 198 Pl. 17. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Personnage assis en chiton long, et himation dont on voit le pied gauche et un pan du vêtement à droite. Ligne de sol réservée et en retrait. Intérieur : tondo délimité par une double ligne réservée et en retrait. A l’intérieur, début d’une zone droite réservée. Dans la manière du peintre de Meidias : cf. couvercle de lekanis 1013 (CVA Bonn 1, pl. 27). Hydrie de Florence 81947 (Burn 1987, M2, vol. 27-29, ARV2 1312,2). Fgt Agora 658 (Agora 30, pl. 70). Voir le peintre de Londres E 106, cf. Ampurias, fragment de coupe n°332 (Miro i Alaix 2006, pl. 45). Groupe des coupes sub-meidias. Dernier quart du Ve s. av. J.-C., vers 410-400. 199 Pl. 17. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-21 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche, vers la droite, personnage assis (drapé, main gauche tenant un bâton - sceptre à décor torsadé) ; à droite une phiale à décor d’écailles tendue vers lui, devant une colonne (?). Scène de libation devant une divinité ou un roi trônant. L’aspect de la phiale avec ses deux rangs d’ “écailles” est rare. Voir Sur la pélikè du peintre d’Euaion (Londres E 200, ARV2 798,149 (la phiale est très plate et allongée, décorée de deux rangées d’écailles). Il pourrait s’agir d’une phiale à glands (suggestion d’Athéna Tsingarida). Troisième quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 317, n°1590. 200 Pl. 18. US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50316-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, surface usée. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : personnage (torse, bras) au chiton ceinturé tendant le bras en avant, une phiale (?) en main (libation?); zone tachetée sous la ceinture (peau de bête?). Intérieur : vernis noir. Fin Ve s. av. J.-C. 201 Pl. 18. US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51020-01 : AT-FR Ky0. Coupe;. Un fragment de fond. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : A gauche zone de décor de palmette et volutes. A droite personnage, jambe fendue vers la droite, , drapé de l’himation pendant derrière lui. Intérieur : tondo délimité par un méandre (10 segments) stoppé interrompu par un croisillon droit sur fond noir. Rappelle le fragment att-50312-01/03 par l’allure très similaire du méandre interne : Groupe de Marlay. Rappelle le peintre de Fauvel ou le peintre du couvercle (cf. Beazley 1974, 154, 184). Groupe de Marlay. Vers 430-410 av. J.-C. 202 Pl. 18. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : pan de vêtement drapé, personnage (zones réservées non identifiées). Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir. Groupe de Marlay? . Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 203 Pl. 18. US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50347-04 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage (genou) en himation, vers la droite. A droite petite zone réservée (jambe d’une autre personnage?). Intérieur : tondo limité par une méandre interrompu par un motif en damier pointé. Rappelle les fragments 51020-01 et 50312-01/03 pour le décor du méandre (nombreux segments serrés) : Groupe de Marlay. Groupe de Marlay. Vers 430-410 av. J.-C. 204 Pl. 18. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Lignes en relief. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de décor avec bouton de lotus vers le bas, sur une tige avec feuille ; à droite petite zone réservée (personnage ?). Intérieur : tondo délimité par un méandre interrompu par un motif en damier pointé. Groupe de Marlay? Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 205 Pl. 18. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-08 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 1,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de dessin réservée. Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé vers la gauche. 206 Pl. 18. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : deux personnages courant dans des directions opposées, sur ligne de sol (réservée avec un filet interne). A gauche, on ne voit que le pied nu soulevé du personnage courant vers la gauche; à droite, le mollet nu et le départ de la cuisse du personnage courant vers la droite. Intérieur : vernis noir. Comparer avec le fragment d’Ampurias n°361 (Miro i Alaix 2006, pl. 47). Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 207 Pl. 18. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme (nuque, partie gauche du torse et début du bras) aux cheveux courts, en himation dégageant son épaule gauche, faisant un geste du bras gauche tendu en arrière, tournant la tête vers la droite. Intérieur : vernis noir. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 589 208 Pl. 18. US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50251-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment, indice d’un ressaut très effacé (quelques traits sur le vernis noir à gauche). Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage masculin torse nu (?). Intérieur : vernis noir. 216 Pl. 18. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-14 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes en vernis noir. Intérieur : vernis noir. 209 Pl. 18. US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27751-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Ligne en relief pour les détails internes. Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage drapé de face (partie médiane du corps); sur la gauche, en haut petite zone réservée avec une ligne courbe en relief et plus bas une zone réservée formant un angle. Intérieur : vernis noir. Style : Pour les plis horizontaux sur les jambes, voir par exemple Burn 1987, pl. 15a, lécythe aryballisque Louvre 1330 (MM82), ARV2 1325,52bis. Groupe des coupes sub-meidias. (?). Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 217 Pl. 18. US 51123 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51123-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de pied, éclats. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,6 cm. Dessous : vernis noir avec départ du cercle réservé. Intérieur : zone réservée avec trait courbe faisant penser à la volute du haut de pied d’une klinè. 210 Pl. 18. US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53229-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Drapé des vêtements de deux personnages. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 211 Pl. 18. US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53229-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Drapé horizontal d’un vêtement. Intérieur : vernis noir. 212 Pl. 18. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-08 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : vernis noir. Extérieur : tête de profil vers la droite (nez, bouche, menton, mèche de cheveux devant l’oreille); à droite un bâton tenu verticalement. 213 Pl. 18. US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53130-03 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage debout vers la gauche (cuisses, jambe gauche en arrière), extrémité de la main repliée (tenant quelque chose ?). Intérieur : tondo limité par un méandre. 214 Pl. 18. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-10 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : tête d’un personnage (visage : cheveux, œil) vers la droite. Intérieur : vernis noir. 215 Pl. 18. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-10 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,2 cm. Extérieur : drapé d’un personnage. Intérieur : vernis noir. 218 Pl. 18. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-12 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zones réservées avec drapés (?). Intérieur : vernis noir. 219 Pl. 18. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-16 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage (?), lignes en vernis noir de différentes épaisseurs. Intérieur : vernis noir. Arrière-train d’un cheval (?) selon la proposition de F. Lissarrague. 220 Pl. 18. US 27502 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27502-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, une face largement éclatée. Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,5 cm. Fragment réservé (intérieur ou extérieur indéterminé) : zone réservée avec une ligne en vernis noir verticale et une série de lignes en vernis dilué en zig zags. Iconographie : Ce motif de lignes horizontales en zigzag se retrouve sur les vêtements orientaux (notamment des Amazones), sur les boites ou les coussins. 221 Pl. 18. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. La ligne réservée bordant le tondo est légèrement en creux. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : jambes nues d’un personnage (homme?) debout vers la droite, la jambe droite légèrement pliée en retrait. A droite, deux petites zones réservée qui pourraient être la queue et l’arrière du sabot d’un cheval. Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée et un méandre stoppé vers la gauche. Fin du Ve s. av. J.-C. 222 Pl. 18. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, surface usée. Dim. max. : 6 cm. Ep. 0,4 cm. Extérieur : un homme debout de face, nu (torse, sexe, cuisse, amorce des doigts de la main gauche) ; à droite un bâton incliné et une zone réservée indiquant un personnage. Scène d’athlétisme ? Intérieur : vernis noir. 223 Pl. 18. US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50343-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, surface usée. Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,4 à 0,6 cm. Extérieur : deux personnages. A gauche, personnage drapé (partie centrale du corps) dans un himation, debout et tourné vers la gauche. A droite un personnage (masculin?) nu debout vers la gauche (partie arrière de la jambe, fesse). 590 LUDI CHAZALON 224 Pl. 18. US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27751-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Deux fragments jointifs de panse. Lignes en relief pour les détails internes. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : ligne de sol réservée. Intérieur : drapé d’un personnage debout. 225 Pl. 19. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-09 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : draperie à plis serrés (chiton?) avec un élément circulaire sur la gauche. Intérieur : vernis noir. 226 Pl. 19. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-05 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (bas d’un drapé). Intérieur : vernis noir. 227 Pl. 19. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-26 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : personnage dont on ne voit que l’épaule revêtue de l’himation. Intérieur : petite zone (triangulaire) réservée. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 228 Pl. 19. US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50381-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : un personnage drapé (partie centrale) avec une ligne verticale à gauche (bâton, rinceau d’une volute?). Intérieur : vernis noir. 229 Pl. 19. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-09 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : vernis noir. Extérieur : personnage en himation marchant vers la gauche (partie arrière du personnage) ; à droite, rinceaux et volute de la zone de décor d’anse. 230 Pl. 19. US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51092-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Homme nu, chlamyde sur le bras, debout vers la droite, levant les bras (taille, départ de la jambe gauche, sexe, coude droit levé, draperie). Intérieur : vernis noir. 231 Pl. 19. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-13 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : bas d’un personnage debout vers la gauche (drapé, chevilles). Intérieur : vernis noir, double ligne de tondo réservée. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 232 Pl. 19. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, partie interne éclatée. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : deux personnages drapés debout de part et d’autre d’un bâton. Intérieur : vernis noir. 233 Pl. 19. US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27777-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : drapé d’un personnage (épaule et col) et élément réservé à droite. Intérieur : vernis noir. 234 Pl. 19. US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53028-04 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : vêtement (drapé) d’un personnage. Intérieur : vernis noir. 235 Pl. 19. US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53089-02 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : drapé. Intérieur : vernis noir. 236 Pl. 19. US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53071-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, grand éclat interne. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : scène de palestre : deux personnages se faisant face, à gauche, bras tendu vers la droite, avec un strigile, à droite, bras tendu vers la gauche, tenant un bâton bifide appuyé au sol (départ d’une ramification pour un bâton de pédotribe). Intérieur : vernis noir. 237 Pl. 19. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Dessous : fond verni en noir, un cercle réservé. Intérieur : bâton incliné et vêtement d’un personnage (?) à droite. 238 Pl. 19. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-07 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée ; draperie d’un personnage (?). Intérieur : vernis noir. 239 Pl. 19. US 53245 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53245-01 : AT-Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : à gauche, drapé de l’himation d’un personnage tenant un bâton posé au sol. Intérieur : vernis noir. 240 Pl. 19. US 27779 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27779-02 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse, près du fond. Lignes en relief. Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : deux personnages face à face (drapé du vêtement sur les jambes), celui de gauche avec un bâton. Intérieur : ligne réservée limitant le tondo. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 241 Pl. 19. US 50286 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50286-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage drapé (pli à l’extrémité) et zone réservée à droite. Intérieur : vernis noir. 242 Pl. 19. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-10 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec traits noirs (palmette? drapé?). Intérieur : vernis noir. 243 Pl. 19. US 50254 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50254-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : volutes. Intérieur : près de la limite du tondo, main tendu vers le bas. 244 Pl. 19. US 53018 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53018-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : jeune homme tourné vers la gauche (bas du visage imberbe, épaule, départ du bras tendu en avant), il est torse nu, l’himation passé sur l’épaule gauche. Intérieur : vernis noir. dernier quart Ve s. 245 Pl. 19. US 50088 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50088-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : homme (partie de la tête et épaules) vers la droite, cheveux courts, imberbe, vêtu d’un himation. Intérieur : vernis noir. Vers 400-375 av. J.-C. 246 Pl. 19. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-27 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment proche du bord. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : personnage (tête de profil vers la droite). Intérieur : vernis noir. Premier quart du IVe s. av. J.-C. 247 Pl. 19. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53119-05 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : avant-bras et main ouverte tendue vers la droite. Intérieur : vernis noir. 248 Pl. 19. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-07 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Couleur sombre de l’argile réservé (fgt brûlé). Lignes en relief. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur :vernis noir. Extérieur : personnage habillé (drapé) main tendue. vers la droite, paume vers le haut. Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C. 249 Pl. 19. US 27386 TPQ : -425 TAQ : -400. 591 att-27386-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment avec quelques concrétions, traversé par un trait incisé (maladresse); une goutte de vernis épaisse à l’intérieur de la coupe. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : Homme nu debout vers la droite, le bras droit baissé, vers l’avant. Derrière lui, zone réservée. Intérieur : vernis noir. Fin Ve s. / Premier quart du IVe s. av. J.-C. 250 Pl. 19. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-08 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (pied relevé vers la droite, élément de draperie). Intérieur : zone réservée avec plusieurs lignes (draperie?). 251 Pl. 19. US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51124-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond et panse. Ligne en relief, vernis dilué pour les détails anatomiques. Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm. Extérieur : homme nu debout, jambes de face (le pied gauche de face; l’autre lacunaire). A gauche zone réservée avec lignes en vernis noir. Ligne de sol réservée. Intérieur : Tondo délimité par une ligne réservée. Prédelle simplement réservée et ligne de sol sur laquelle on voit les orteils d’un pied vers la droite. 252 Pl. 20. US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50224-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, rehauts blancs effacés. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : homme de profil (torse) levant la main droite qui tient un strigile ; à droite, disque pointé et traits en rehaut blanc verticaux. Intérieur ; guirlande en feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc. Scène de palestre. Lattara 14, p. 289-90, n°1460 (main tenant un strigile, disque pointé). 253 Pl. 20. US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51043-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche, personnage en chiton ceinturé, debout vers la droite, le bras droit levé. A droite, main tournée vers la gauche. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine et fruit/fleur de points blancs. Ménade? 254 Pl. 20. US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50172-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Larges traits en vernis noir dilué. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes noires de différentes épaisseurs. Intérieur : vernis noir. 255 Pl. 20. US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50200-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée traversée de lignes noires (représentation non comprise!). Intérieur : vernis noir. 256 Pl. 20. US 50403 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50403-01 : AT-FR Ky0. Coupe (à tige?). Un fragment. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : deux personnages debout en himation (jambe et pied à gauche, partie d’un pied et jambe à droite), se faisant face sur ligne de sol. Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé. 592 LUDI CHAZALON 257 Pl. 20. US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51020-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : quelques indications de zones réservées. Intérieur : zone réservée avec traits noirs verticaux et horizontaux. 258 Pl. 20. US 50404 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50404-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (bas du corps) debout vers la gauche en himation. Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points et suivi de 5 filets verticaux. 259 Pl. 20. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-11 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Personnage empiétant sur la palmette. Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Homme (cheveux courts) debout vers la gauche, vêtu d’un himation dont un pan est jeté sur son épaule gauche. A droite, palmette fermée, cœur surmonté d'une ligne, pointée vers le haut et entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 310, n°1563. 260 Pl. 20. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-07 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne de sol réservée. Intérieur : petite zone réservée avec deux lignes en relief (draperie?, main?). 261 Pl. 20. US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : volute à gauche, personnage (pied) en himation vers la gauche, zone réservée arrondie en haut du tesson . Intérieur : vernis noir. 262 Pl. 20. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond, surface externe très usée (lignes du drapé et vernis dans la palmette effacés), intérieur bien conservé. Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : A gauche, personnage debout en chiton et himation (?); à droite palmette fermée. Intérieur : tondo délimité par un méandre (7 segments) stoppé vers la gauche. Fin Ve s. av. J.-C. 263 Pl. 20. US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50346-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Trois fragments jointifs. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (drapé sur la partie inférieure) ; décor d’anse avec volute, feuille et départ d’une demi palmette ; ligne de sol réservée. Intérieur : tondo limité par un méandre. Vers 400 ou IVe s. 264 Pl. 20. US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51118-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse et départ d’anse. Lignes en relief le long des rinceaux. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone décor de palmettes (ouverte, cœur réservé) sur rinceaux réservés avec feuilles aux ramifications et ronds réservés pointés. Intérieur : vernis noir. 265 Pl. 20. US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51124-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de décor de palmettes et volutes. Intérieur : vernis noir. 266 Pl. 20. US 27465 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27465-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, fond de la vasque. Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de volutes et palmettes. Intérieur : vernis noir. 267 Pl. 20. US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53131-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, départ d’anse, léger ressaut à l’intérieur. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : ligne réservée horizontale et rinceau limité par deux lignes en relief. Intérieur : vernis noir. 268 Pl. 21. US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27664-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte encerclée par un rinceau. Intérieur : vernis noir. 269 Profil : Fig. 13 ; Pl. 21. US 50153 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50153-01 : AT-FR KyB. Coupe à tige de type B. Un fragment près du bord, avec un léger ressaut interne et un fragment de pied non jointif. Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau, pointée vers le haut ; à gauche drapé d’un personnage. Intérieur : vernis noir. cf. pour la forme du pied : coupe de Munich 2646 (diam pied : 11,6 cm. ) Douris et Python (Bloesch 1940, p. 100, 32, pl. 28, 2 ; Seki 1985, n°345). Atelier de Python? Premier quart du Ve s. av. J.-C. 270 Pl. 21. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : composition florale avec palmette (fermée, cœur plein, noir, à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne) sur volutes, rinceaux, bouton de lotus. Intérieur : vernis noir. 271 Pl. 21. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-06 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : fine zone réservée à gauche, partie de palmette entourée d’un rinceau à droite. Intérieur : vernis noir. 272 Pl. 21. US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51092-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : à gauche, palmette ouverte, cœur noir surmonté d’une ligne, pointée vers le haut, encerclée par un rinceau. A droite, reste d’une main tendue (doigts) ouverte vers la gauche. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 273 Pl. 21. US 50311 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50311-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,5 cm. Extérieur : rinceau et volutes. Intérieur : trace d’une zone réservée, vraisemblablement la ligne délimitant le tondo. 274 Pl. 21. US 50271 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50271-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rinceaux réservés. Intérieur : vernis noir. 275 Pl. 21. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Trois fragments de panse non jointifs. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : décor de rinceaux, feuilles, volutes, bouton de lotus ; drapé d’un personnage debout. Intérieur : limite d’un tondo avec début de méandre. 276 Pl. 21. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette ouverte entourée par un rinceau. Intérieur : vernis noir. 277 Pl. 21. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne ; entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 290, n°1462. 278 Pl. 21. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-04 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux (d’un seul côté). Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : vernis noir. Extérieur : rinceaux d’une zone de palmettes. 279 Pl. 21. US 50403 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50403-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de décor d’anse avec rinceaux. Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier pointé. 280 Pl. 21. US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27353-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte, cœur noir à centre réservé surmonté d’une ligne. Intérieur : vernis noir. Troisième quart du Ve s. av. J.-C. 281 Pl. 21. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. 593 att-50330-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. 282 Pl. 21. US 51121 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51121-01 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond, surface interne légèrement usée. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de décor de palmette ouverte assez espacé, avec un rond réservé pointé de noir. Intérieur : tondo limité par un méandre vers la gauche. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 283 Pl. 21. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, départ d’anse. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : composition de palmette, feuille et rinceau, avec cercles pointés. Intérieur : vernis noir., . 284 Pl. 21. US 27470 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27470-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond, vernis bien conservé. Rinceaux et feuilles sortant des volutes délimités par des lignes en relief. Dim. max. : 5,1 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : ligne de sol réservée sous un décor de palmettes sur rinceaux se terminant en volute ouverte avec feuille; dans le champ, un petit cercle réservé avec un point noir au centre. Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) vers la droite entre deux doubles filets en vernis délayé. Troisième quart du Ve s. av. J.-C. 285 Pl. 21. US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50256-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse et départ d’anse. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de décor d’anse avec rinceau et feuille. Intérieur : vernis noir. 286 Pl. 21. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-06 : AT-FR Ky0. Coupe . Cinq fragments non jointifs (panse, départ d’anse et fond). Ligne en relief le long des rinceaux et feuille. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : fgt 1-4 : volutes et feuille entre la volute et le rinceau; palmettes (dont une palmette fermée, cœur plein noir à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne); fgt 5 : zone réservée. Intérieur : vernis noir et tondo limité par une double ligne réservée avec filet noir médian. Lattara 14, p. 296, n°1497. 287 Pl. 21. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie gauche d’une palmette sur volute, pointée vers le haut, encerclée par un rinceau. Intérieur : vernis noir. 288 Pl. 21. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Trois fragments jointifs de panse. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : palmette fermée, cœur réservé pointé surmonté de deux lignes, entourée d’un 594 LUDI CHAZALON rinceau. Intérieur : vernis noir. 289 Pl. 21. US 50271 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50271-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment (départ d’anse), surface légèrement usée. Lignes en relief le long des rinceaux. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette ouverte vers le haut, cœur plein (noir) avec centre réservé surmonté d’une ligne, rinceau et volute réservés sur la droite. Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un motif en damier pointé. 290 Pl. 21. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, fond. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : volute réservée. Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la gauche. 291 Pl. 22. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, fond. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : palmette ouverte. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé vers la gauche. 292 Pl. 22. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-11 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 1 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes et bandes noires. Intérieur : tondo limité par un méandre. 293 Pl. 22. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-11 : AT-FR Ky0a. Coupe à tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : décor d’anse avec volutes. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé. 294 Pl. 22. US 53002 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53002-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo limité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite. 295 Pl. 22. US 50284 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50284-01 : AT-FR Ky0. Coupe à tige (de type C?). Un fragment près du bord, un ressaut à l’intérieur et à l’extérieur. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : cercle réservé pointé. Intérieur : vernis noir. 296 Pl. 22. US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. :3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette (fermée, cœur plein noir surmonté d’une ligne). Intérieur : vernis noir, trace d’une bande réservée. 297 Pl. 22. US 53013 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53013-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Ligne en relief le long du rinceau. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : moitié gauche d’une palmette, avec cercle pointé, feuille, rinceau et départ de volute. Intérieur : vernis noir et départ de la limite réservée du tondo. 298 Pl. 22. US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53028-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : feuille et volute coupée par le vêtement (drapé) d’un personnage. Intérieur : vernis noir et départ de la limite du tondo. 299 Pl. 22. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette ouverte (nombreuses feuilles), à cœur réservé surmonté de deux lignes, pointée vers le haut. A droite, rond réservé avec un point noir au centre. Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée. 300 Pl. 22. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Trois fragments de panse. Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette ouverte, cœur réservé pointé surmonté d'une ligne ; feuilles libres, volute, cercle réservé pointé. A droite, drapé d’un personnage. Intérieur : vernis noir. 301 Pl. 22. US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27751-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Ligne en relief le long des rinceaux et de quelques feuilles à l’intérieur de la palmette. Dim. max. : 5,6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette fermée encerclée d’un rinceau, volutes et feuilles sur la droite avec cercle pointé. Intérieur : zone réservée (bordure de tondo). 302 Pl. 22. US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53260-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : volute réservée et début d’une palmette. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé. 303 Pl. 22. US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50330-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette à cœur réservé pointé sur volutes. Intérieur : vernis noir. 304 Pl. 22. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Lignes en relief pour les rinceaux et le cœur de la palmette. Dim. max. : 8,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : vernis noir. Extérieur : rinceaux et palmettes (cœur plein noir surmonté d’une ligne). 305 Pl. 22. US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27345-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de décor, palmette. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. / Première moitié du IVe s. av.-C. 306 Pl. 22. US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50123-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie de palmette. Intérieur : vernis noir. Il n’y a pas lieu de rassembler 148 (att-50123-01), 162 (att-50123-02), et 306 (att-50123-03) en une seule coupe (contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604). Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble les 4 tessons non jointifs. 307 Pl. 22. US 27480 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27480-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone de décor de palmette ouverte, rinceau et feuille. Intérieur : vernis noir. 308 Pl. 22. US 50067 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50067-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse et départ d’anse. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette (fermée) surmontée par une zone réservée entre les départs d’anse. Intérieur : vernis noir. 309 Pl. 22. US 51093 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51093-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette ouverte vers le haut. Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé à gauche. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 310 Pl. 22. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-09 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie de palmette ouverte. Intérieur : vernis noir;. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 311 Pl. 22. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-07 : AT-FR Ky0. Coupe. Deux fragments de panse jointifs. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : palmette (feuille centrale débordante) à l’intérieur d’un losange noir. Intérieur : vernis noir. 314 Pl. 22. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-22 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur :volute et cercle pointé. Intérieur : vernis noir. 315 Pl. 22. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-17 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : extrémité gauche d’une palmette dans un rinceau. Intérieur : vernis noir. 316 Pl. 22. US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50200-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie d’une palmette entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. 317 Pl. 22. US 53261 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53261-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment. Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : extrémité d’une palmette encerclée par un rinceau. Intérieur : vernis noir. 318 Pl. 22. US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50224-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment d’anse. Dim. max. : 3,2 cm.; anse : 5,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette d’anse ouverte, pointée vers le haut. Intérieur : vernis noir. 319 Pl. 22. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-13 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, partie interne presque entièrement éclatée. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette ouverte d’anse. Intérieur : vernis noir. 320 Pl. 22. US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27664-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. 0,4 cm. Extérieur : zone de palmettes sur double ligne de sol. Intérieur : vernis noir. 312 Pl. 22. US 27394 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27394-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment entre les anses. Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : zone réservée entre les anses et haut d’une palmette. Intérieur : vernis noir. 321 Pl. 23. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-22 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie haute d’une palmette. Intérieur : vernis noir. Fin Ve - Début IV e s. av. J.-C. 313 Pl. 22. US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : palmette dessinée au trait sur zone réservée sous l’anse. Intérieur : vernis noir. 322 Pl. 23. US 27386 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27386-03 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment avec anse. Dim. max. (panse) : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : palmette d’anse, entourée d’un rinceau. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 595 596 LUDI CHAZALON 323 Pl. 23. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-11 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse et départ d’anse. Lignes en relief pour les rinceaux. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à gauche de l’anse, rinceau entourant une palmette, sous l’anse, feuille verticale, à droite de l’anse, partie de palmette entourée d’un rinceau. Intérieur : vernis noir. 324 Pl. 23. US 27513 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27513-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Deux fragments de panse, surface légèrement concrétionnée. Dim. max. : 6,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,5 cm. Extérieur :Volutes, rinceau vertical et grande palmette fermée. Intérieur : vernis noir. 325 Pl. 23. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-09 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse avec départ d’anse, surface extérieure usée par endroits, rehauts blancs effacés. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à droite l’anse, partie gauche de palmette fermée, cœur réservé, pointée vers le haut et entourée d’un rinceau, sur volute. Intérieur : sur le bord interne, feuille de lierre réservée et fruits/fleurs de points blancs. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 307, n°1547 (tesson associé à att-51003-12). 326 Pl. 23. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-08 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : feuille (?) réservée et rinceau. Intérieur : vernis noir. 327 Pl. 23. US 51041 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51041-01. At-FR Ky0. Coupe (à tige?). Un fragment de fond. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone de décor de palmettes et volutes. Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de points. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. 328 Pl. 23. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-09 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie droite d’une palmette ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne ; encerclée dans un rinceau ; cercles pointés et feuilles volantes. Intérieur : vernis noir. 331 Pl. 23. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-13 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : A gauche, palmette fermée (nombreuses feuilles) pointée vers le haut et longée à droite par un rinceau vertical, à la droite duquel se trouve une autre palmette fermée, plus petite (nombreuses feuilles) pointée vers le haut. Petite zone réservée entre les deux palmettes. Intérieur : tondo limité par un motif en damier. Fin Ve s. av. J.-C. 332 Pl. 23. US 53143 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53143-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette fermée. Intérieur : vernis noir. 333 Pl. 23. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-14 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : décor d’anse avec palmette ouverte pointée vers le haut . Intérieur : vernis noir. 334 Pl. 23. US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50347-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Trois fragments jointifs. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : palmette (fermée, cœur plein noir à centre réservé surmonté d’une ligne) sur volute. Intérieur : vernis noir. 335 Pl. 23. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-05 : AT-FR Ky0. Coupe. Deux fragments jointifs de panse. Dim. max. : 1,8 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : palmette fermée, cœur plein (noir) à centre réservé avec point noir surmonté d’une ligne. Intérieur : limite d’un tondo avec début de méandre. 336 Pl. 23. US 27731 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27731-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment près du fond. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 à 0,6 cm. Extérieur : palmette fermée pointée vers le haut, sur volute, rinceau et feuille à gauche. Personnage à gauche (drapé). Intérieur : tondo délimité par un méandre (8 segments) stoppé vers la gauche. Groupe de Marlay, successeur ? Fin du Ve s. av. J.-C. 329 Pl. 23. US 53133 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53133-01 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée, cercle réservé pointée, palmette ouverte. Intérieur : tondo délimité par une méandre. 337 Pl. 23. US 50393 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50393-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 3 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : palmette, cœur réservé. Intérieur : vernis noir. 330 Pl. 23. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-20 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : cercle réservé pointé. Intérieur : vernis noir. 338 Pl. 23. US 53099 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53099-01 : AT-FR Ky0. coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : cœur réservé d’une grande palmette sur ligne en vernis dilué. Intérieur : vernis noir. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 339 Pl. 23. US 50396 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50396-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,6 cm.; Ep. : 0,4 cm. Extérieur : partie de palmette fermée. Intérieur : vernis noir. 340 Pl. 23. US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50172-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Deux fragments jointifs de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : partie de palmette fermée. Intérieur : vernis noir. 341 Pl. 23. US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27396-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : fragment de palmette (?). Intérieur : vernis noir. Ve-IVe s. av. J.-C. 342 Pl. 23. US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-07 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : partie de palmette. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve -Premier quart du IVe s. av. J.-C. 343 Pl. 23. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-04 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de fond. Argile verdâtre : brûlée? Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : jambe (?) et pan de draperie (?); volute à droite. Intérieur : tondo délimité par un méandre. Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C. 344 Pl. 24. US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27777-04 : AT-Ky0. coupe. Un fragment près du fond. Délimitation interne du tondo peu soignée. Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir, amorce d’une ligne réservée. Intérieur : tondo limité par un méandre (6 segments) stoppé vers la gauche. Dans le tondo, haut d’une tête vers la droite, avec chignon. 345 Pl. 24. US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53115-04 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,4 cm. Extérieur : décor de volute et cercle pointé. Intérieur : vernis noir. 346 Pl. 24. US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53115-02 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : deux zones réservée, celle de gauche avec un trait vertical près du bord. Intérieur : vernis noir. 347 US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50251-04 : AT-FR Ky0. Coupe. 597 Un fragment de panse. Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : ligne réservée horizontale. Traces d’éléments en forme de gouttes (?) en rehaut blanc effacé. Intérieur : vernis noir. 348 US 27112 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27112-01 : AT-FN Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : vernis noir bordé par deux larges lignes et laissant la zone supérieure réservée. Intérieur : vernis noir. 349 US 27470 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27470-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment (éclat). Restes de rehauts blancs; effacé ailleurs (argile de couleur verdâtre). Extérieur : filet et feuilles (?) en rehaut blanc. Intérieur : vernis noir. 350 Pl. 24. US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51019-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : petite zone réservée pouvant faire partie d’une zone de décor de palmette. Intérieur : vernis noir. 351 US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51118-06 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, bien conservé. Extérieur : ligne de sol réservée. Intérieur : vernis noir. 352 Pl. 24. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-11 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec traits noirs verticaux, sur triple filet horizontal (noir, dilué, noir). Intérieur : vernis noir. 353 US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-12 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment, partie interne presque entièrement éclatée. Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée. Intérieur : vernis noir. 354 US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-15 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment presque entièrement éclaté. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : deux zones réservées. Intérieur : vernis noir. 355 US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-07 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : ligne réservée. Intérieur : vernis noir. 356 US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-09 : AT-FR Ky0. 598 LUDI CHAZALON Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : bande réservée. Intérieur : vernis noir. 357 Pl. 24. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-05 : AT-FR Ky0. Coupe . Un fragment de panse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : sur une ligne de sol, zone réservée avec côté vertical. Intérieur : vernis noir. 358 Pl. 24. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-19 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, concrétions à l’intérieur. Vernis dilué. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée striée de lignes diagonales en vernis dilué, sur filet noir horizontal. Intérieur : vernis noir. att-50244-12 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : zone réservée avec ligne et traits en vernis noir. Intérieur : vernis noir. 366 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-15 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zones réservées (arrondi et ligne verticale). Intérieur : vernis noir. 367 Pl. 24. US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53060-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : bande noire entre deux lignes noires concentriques sur réserve. Intérieur : vernis noir. 359 US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-09 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment avec un trou de réparation. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée. Intérieur : vernis noir. 368 US 53003 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53003-01 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo limité par deux lignes réservées séparées par une large bande. 360 US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-15 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo limité par une double ligne réservée. 369 Pl. 24. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53119-03 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : à droite bande verticale réservée (rinceau?) et à gauche extrémité d’une palmette. Intérieur : vernis noir. 361 US 50358 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50358-02 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 2 cm. Ep. 0,3 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : tondo limité par méandre (?). 370 US 51037 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51037-01 : AT-FR Ky0. coupe. Un fragment de panse. Rehaut blanc effacé. Dim. max. 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : ligne de sol réservée. Intérieur : guirlande liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. 362 US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50391-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de bord. Dim. max. : 1,6 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes. Intérieur : ligne réservée sur le bord. 363 US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50346-03 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment de panse, très USé. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes noires (anatomie?). Intérieur : vernis noir. 364 US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-10 : AT-FR Ky0. Coupe. Un fragment . Extérieur : ligne réservée. Intérieur : vernis noir. 365 Pl. 24. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. 371 US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-05 : AT-FR ky0. Coupe. Un fragment de panse avec amincissement de la paroi. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : trace d’un décor quadrangulaire. Intérieur : vernis noir. 372 Pl. 24. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-23 : AT-FR Sk2b. Skyphos de type B - glaux. Un fragment de panse avec deux trous de réparation. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur :parties de feuilles d’olivier et rameau. Intérieur : vernis noir. 373 Pl. 24. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-08 : AT-FR Sk2b. Skyphos de type B - glaux. Un fragment de bord (largement éclaté). Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : décor de rameau d’olivier avec feuilles nervurées. Intérieur : vernis noir. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 374 Pl. 24. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53119-02 : AT-FR Sk2b. Skyphos de type B - glaux. Un fragment de panse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rameau d’olivier avec départ des feuilles et partie haute des feuilles du dessous. Intérieur : vernis noir. 375 Profil : Fig. 16 ; Pl. 24. US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51092-04 et 03 + 51075-02 : AT-FR Sk2b. Skyphos de type B - glaux. Bord (deux fragments jointifs) et un fragment de panse. Fgt 1 : Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,3 cm.; fgt 2 : Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,2 cm. Extérieur : petite branche d’olivier vers le haut. A droite, début d’une aile de chouette (?). Intérieur : vernis noir. Boardman 1989, fig. 97. 376 Pl. 24. US 53038 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53038-02 : AT-FR Sk2b Skyphos de type B - glaux (?) Un fragment de panse. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone réservée oblongue traversée par une ligne en relief, ligne réservée à droite et zone réservée avec ligne médiane à gauche. Intérieur : vernis noir. Pourrait être un rameau d’olivier selon l’iconographie des skyphoi du type : AT-FR Sk2b ; cependant le fait que les deux feuilles soient parallèles à côté d’une tige si mince ne va pas dans ce sens. 377 Profil : Fig. 16 ; Pl. 24. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-04 : AT-FR Sk2b Skyphos de type B – glaux (?) Un fragment de bord et anse verticale. Extérieur : à droite de l’anse, proche du bord, une petite zone réservée (forme de triangle). Intérieur : vernis noir. 378 Pl. 24. US 27457 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27457-01 : AT-FR Sk2b. Skyphos de type B - glaux. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : rameau d’olivier avec feuille de chaque côté (à droite nervure centrale de la feuille). Intérieur : vernis noir. 379 Pl. 24. US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53060-04 : AT-FR Sk2. Skyphos de type B - glaux (?) Un fragment. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : bec et plumes d’une chouette (?). Intérieur : vernis noir. 380 Pl. 24. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-23 : AT-FR Sk2b ? Skyphos de type B - glaux. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec points et lignes en vernis noir. Chouette (bec et aile)? Intérieur : vernis noir. Ve -IVe s. av. J.-C. 381 Pl. 24. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-03 : AT-FR Sk0. Skyphos. Quatre fragments de panse jointifs. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : sur une ligne de sol réservée, zones réservées et ligne en relief. Intérieur : vernis noir. 599 382 US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50397-04 : AT-FR Sk0. Skyphos. Un fragment d’anse et bord avec un trou de réparation. Dim. max. : 3,2 cm. Diam. anse : 0,8 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : vernis noir. Le fragment pourrait être celui d’un skyphos à vernis noir. 383 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24. US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50251-01 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de bord, traits au vernis dilué et rehaut blanc effacés. Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : série de languettes verticales noires, pointées; deux filets horizontaux; un décor de trois lignes de losanges noirs avec un petit losange blanc au centre et un petit losange au trait dans les losanges réservés; deux filets noirs horizontaux. Intérieur : vernis noir. Agora 30, n°1230 (probablement deuxième quart du Ve s.). Groupe de Saint-Valentin. Vers 475-450 av. J.-C. Lattara 14, p. 285, n°1443. 384 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24. US 50113 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50113-01 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de bord. Rehauts et vernis dilué effacés. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : file de languettes pointes sur double filet horizontal encadrant un décor en losanges (rehaut blanc sur le vernis noir et vernis dilué sur réserve). Intérieur : vernis noir. voir att-51118-01 pour la bibliographie; Agora 30, n°1230. Jehasse 1973, n°2098 (tombe 98). Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14. Groupe de Saint-Valentin. Lattara 14, p. 285, n°1445. 385 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24. US 50369 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50369-01 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de bord, vernis dilué effacé. Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : sur le bord, file de languettes noires pointées sur deux filets noirs; sur la panse, cadre réservé limité par un double filet noir et strié de lignes diagonales en vernis dilué. Intérieur : vernis noir. Courbin 1953 ; Howard - Johnson 1954 ; EAA VI, p. 1067-8. voir pour les différents groupes de Howard-Johnson. Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 . Groupe de Saint-Valentin. 386 Pl. 24. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-03 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de bord. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : série de languettes pointées sur double filet noir. Intérieur : vernis noir. Groupe de Saint-Valentin. Lattara 14, p. 285, n°1442. 387 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24. US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53205-03 : AT-FR Cte. Canthare. Fragment de bord et une anse (noire). Rehauts blancs effacés. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : série de languettes noires sur le bord; zone noire avec deux files verticales de points séparés par un filet en rehaut blanc. Intérieur :vernis noir. Groupe de Saint-Valentin. 388 Pl. 24. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. 600 LUDI CHAZALON att-50312-06 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Rehauts blancs (effacés). Les parties réservées ont un aspect grisjaune. Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm. ; diam. : ± 10 cm. Extérieur : décor en damier de losanges noirs et réservés, avec des losanges pointés en rehaut blanc sur les losanges noirs ; filet noir horizontal en bordure (supérieure ou inférieure). Intérieur : vernis noir. Moore 1997, n°1230 (groupe I de Howard et Johnson), 2e quart du Ve s ; Huber 1999, p. 148, n°837 (groupe III) 3e quart Ve s. ; Jehasse 1973, p. 509, n°2098, groupe III (4) ; CVA Espagne 5, Ullastret, 1, pl. 37, 2 (groupe IV), vers 430-425. Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 . Groupe de Saint-Valentin. Vers 475-425 av. J.-C. 389 Pl. 24. US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50316-03 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm. ; diam : 9 cm. Extérieur : languettes noires pointées sur ligne horizontale en vernis dilué. Intérieur : vernis noir. peut-être Agora 30, n°1233 (dernier quart du Ve s.). Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 . Groupe de Saint-Valentin. 390 Pl. 24. US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50347-05 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : bas de la partie figurée : frise de languettes pointées sur filet noir. Intérieur : vernis noir. Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14. Groupe de Saint-Valentin. 391 Pl. 24. US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53015-02 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : feuille réservée avec hachures en noir dilué entre feuilles noires hachurées de rehauts blancs. Intérieur : vernis noir. Voir bibliographie en att-51118-01. Groupe de Saint-Valentin. Groupe II (Howard, Johnson 1954). 392 Pl. 25. US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51118-01 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Rehauts blancs (partiellement disparus). Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : décor de “feuilles” réservées vers le haut avec hachures en rehaut blanc (effacé) de part et d’autre d’une tige centrale, séparées par des feuilles noires délimitées par une ligne noire en relief et elles aussi hachurées de rehauts blancs de part et d’autre d’une tige. Ce décor s’appuie sur une ligne réservée horizontale. En dessous rameau de points en rehauts blancs horizontal. Intérieur : vernis noir. Comparer avec Agora 30, n°1231 et 1232 (vers 450-425 av. J.-C.). Pour un exemple complet, voir CVA Vienna I Osterreich 1, pl. 46, 5 : Vienne 3716. Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02. Les motifs de feuilles ont été aussi interprétés comme des plumes ou des écailles : voir le skyphos d’Ullastret 789 (CVA Espagne, 5. Ullastret, 1, pl. 37). Si l’on suit Haspels (ABL p. 185), ces vases sont au moins influencés par l’atelier du peintre de Beldam, voire appartiennent à cet atelier. Interpréter le tesson comme un canthare reste cependant une hypothèse puisqu’il ne faut pas oublier l’existence de vases tels que celui de Marseille (Hermary et al. 1999, p. 81) où c’est le col d’une oenochoé attique à figures rouges, vers 430-420, qui présente le même décor, sur la paroi elle aussi très droite et verticale du col. Groupe de Saint-Valentin. Groupe II (Howard, Johnson 1954). Vers 450-425 av. J.-C. 393 Pl. 25. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-04 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Dim. max. 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : zone réservée avec trait en vernis dilué, entre lignes noires formant un angle droit, rehaut blanc forment une file de points sur ligne verticale et en bas dans la zone vernie un rehaut blanc en forme de disque. Intérieur : vernis noir. Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14 ; att-53015-02. Groupe de Saint-Valentin . 394 Pl. 25. US 53196 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53196-01 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de panse. Rehaut blanc effacé. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zone noire, bandes verticales réservées et noire, hachures obliques en rehaut blanc. Intérieur : vernis noir. Groupe de Saint-Valentin . 395 Pl. 25. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-05 : AT-FR CtE. Canthare. Un fragment de décor et une anse. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : décor en damier de losanges noirs et réservés, avec des losanges pointés en rehaut blanc sur les losanges noirs ; double filet noir horizontal, zone noire. Intérieur : vernis noir. Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 . Groupe de Saint-Valentin. 396 Profil : Fig. 18 ; Pl. 25. US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27396-01 (+ 27386 +27360) : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Six fragments jointifs et un fragment non jointif de bord. Rehauts blancs et d’argile. Dim. max. : 16 cm. Ep. : 0,3 à 0,7 cm. Extérieur : jeune homme, épaules nues, vers la gauche, deux zones réservées indéterminées à gauche. fgt 2 : zone de palmettes. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liée par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine sur le bord interne. Vers 400-375 av. J.-C. 397 Profil : Fig. 18 ; Pl. 25. US 27401 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27401-01 (+ 27378) : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Trois fragments jointifs. Concrétions sur la surface. Rehauts blancs et d’argile. Dim. max. : 10,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,8 cm. Extérieur : A gauche, zone lacunaire de palmette (partie haute, entourée d’un rinceau); à droite zone réservée entre les deux départs d’anse. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine sur le bord. Pourrait être la même coupe-skyphos que 27396-01. Cependant ces coupes sont faites en série, selon des dimensions et des motifs décoratifs très similaires, il est donc hasardeux de penser qu’il s’agit de la même coupe-skyphos. Fin Ve / Début IVe s. av. J.-C. 398 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-07 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Deux fragments non jointifs. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : vernis noir, départ d’une zone réservée sur la panse. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de 8 points en rehaut blanc. 399 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26. US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50256-01 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment de bord, vernis très abîmé à l’extérieur. Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Extérieur : deux petites zones réservées. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. 400 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-02 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Deux fragments jointifs de bord. Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine. Extérieur : vernis noir, amorce d’une zone réservée. 401 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26. US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27345-01 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment de bord. Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : Jeune homme nu, imberbe, cheveux courts, debout vers la gauche, tendant le bras droit en avant tandis que l’autre bras est ramené à la taille. A droite, une zone de décor à palmettes fragmentaire. Intérieur : sur le bord, feuille de lierre en rehaut de barbotine. Vers 400-375 av. J.-C. Lattara 14, p. 310, n°1560. 402 Pl. 26. US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27345-03 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment de bord, rehaut blanc assez effacé. Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : sur le bord, deux rinceaux en rehaut blanc. Fin Ve s. / Début IVe s. av. J.-C. 403 Pl. 26. US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27461-02 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment de bord, surface écaillée, rehauts blanc et d’argile conservés. Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples en rehaut blanc. 404 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26. US 27346 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27346-01 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Cinq fragments jointifs + trois fragments jointifs (bord et panse). Rehauts blancs (rosettes de points, série de points dans la chevelure de l’homme de droite). Fgt 1 : Dim. max. : ç,( cm. Ep. : 0,5 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : à gauche, personnage lacunaire (nez, bras, ventre, départ de la jambe droite) nu, on voit son torse et nombril ; il tend les bras en avant et présente une fleur (rosette de points blancs de la main droite; la main gauche en avant est fermée. Le personnage de droite est un homme vêtu d’un chiton long bordé de lignes horizontales et d’une série de volutes vers la droite; il est debout vers la droite et tourne la tête vers la gauche en levant la main qui tient une fleur (rosette de points blancs). A droite, zone de rinceaux, volutes, palmettes et goutte. fgt 2 : A gauche zone de rinceaux, volutes, palmettes et goutte. A droite, un homme nu (Éros) volant vers la droite (jambes et fesses). A droite, sous l’Eros, zone réservée avec lignes vernies surmontées de volutes (patte monstrueuse?). Intérieur : sur le rebord, triple rinceau en rehaut blanc (effacé) portant des fruits en rehaut blanc bien conservé et feuille de lierre réservée. Premier quart du IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 310, n°1561. 405 Profil : Fig. 18 ; Pl. 27. US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27751-01 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Seize fragments jointifs (bord et anse). Contour de la chevelure réservé. Rehaut blanc (partiellement disparu) pour la bandelette. Dim. max. : 13 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : Face A : ligne de sol réservée. A gauche, debout vers la droite, un jeune athlète nu, imberbe, cheveux courts ceints d’une bandelette blanche, tend le bras gauche vers l’avant soulevant un disque orné d’une croix. Sous l’anse : une palmette centrale, pointée vers le haut, ouverte (10-11 feuilles), cœur plein noir surmonté d’une ligne, entre deux rinceaux montant jusqu’au bord et se terminant par une volute avec une longue feuille pointée vers 601 le bas et un losange réservé ; sous le départ de l’anse, cercles pointés. Face B : à droite, jeune homme imberbe, cheveux courts, drapé dans un himation, debout vers la gauche, tendant le bras droit vers l’avant. Intérieur : sur la lèvre, guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. Scène d’athlétisme et de conversation. Vers 410-390 av. J.-C. 406 Pl. 27. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-05 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment (panse et départ de lèvre), surface usée. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : composition de palmette et volutes près de l’anse. Intérieur : vernis noir. 407 Profil : Fig. 18 ; Pl. 27. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-06 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Deux fragments de bord jointifs. Rehauts blancs (partiellement disparus). Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : A gauche départ d’une zone de décor de palmettes, à droite, zone réservée en rapport avec l’anse. Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points blancs. 408 US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27345-04 : AT-FR Ky16b. Coupe-skyphos. Un fragment de bord, rehaut blanc assez effacé. Dim. max. : 1,4 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : vernis noir. Intérieur : sur le bord, deux rinceaux en rehaut blanc. 409 Pl. 28. US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53089-01 : AT-FR Cr4 ? Cratère en cloche ? Un fragment (près du bord?). Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,9 cm. Extérieur : frise d’oves pointés entre filets noirs, sur bande réservée. Intérieur : vernis noir à la brosse. 410 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-17 : AT-FR Cr4c. Cratère en cloche à tenons. Deux fragments d’anse jointifs. Lignes en relief. Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,6 cm. Diam au dessus de l’anse : env. 44 cm. Extérieur : extrémité de l’anse décorée d’une frise d’oves. Intérieur : vernis noir avec une ligne (0,7 cm.) réservée au niveau supérieur de l’anse. Cratère de très grande taille. Lattara 14 (Py) : comparer à Sparkes 1970, fig. 2, n°59. Campenon 1994, 34 (les derniers cratères en cloche à tenons pourraient être l’œuvre de potier appartenant au cercle du peintre de Meidias). Cercle du peintre de Meidias ? . Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 284, n°1439 (+ tesson en 50244). 411 Pl. 28, 37. US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51043-04 : AT-FR Cr4. Cratère en cloche. Trois fragments de panse, vernis bien conservé, surface usée, légèrement en retrait par endroit. Rehaut blanc effacé pour les lignes de sol rocheux. Problème de cuisson à l’intérieur : zone de vernis rouge. Dim. max. : 9,4 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : Satyre (jambes, la droite de profil, la gauche de trois-quarts et bout de la queue) assis sur un bloc large, avec un bâton (thyrse?) que l’on voit sur la gauche incliné vers le satyre. A gauche, vêtement (chiton) d’un personnage debout. Ligne très fine en rehaut blanc pour signaler un sol montagneux sous les pieds du satyre. La zone figurée est limité en bas par un décor de méandre (7 segments) stoppé vers la droite. Intérieur : vernis noir. Rappelle les cratères du peintre de Pothos : cratère en cloche, Paris, Louvre G516; cratère en cloche, Vienne 1065. Voir notamment Queyrel 1984. Manière du Peintre de Pothos. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 275, n° 1390 (satyre non identifié). 602 LUDI CHAZALON 412 Pl. 28. US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51043-03 : AT-FR Cr4. Cratère en cloche. Un fragment de panse. Le fond en vernis noir est passé sans grand soin, débordant sur les zones réservées ou laissant apparaître le tracé de contour (en vernis dilué). Dim. max. : 9,7 cm. Ep. : 0,9 cm. Extérieur : partie basse d’une zone décorée, départ d’une zone réservée (pied?) et petite zone réservée (extrémité d’un bâton?). La scène est limitée en bas par un décor de méandre stoppé vers la gauche interrompu par un croisillon droit cantonné de points. Intérieur : vernis noir. Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 275, n° 1391. 413 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28. US 50108 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50108-01 : AT-FR Cr4ab. Cratère en cloche. Un fragment de bord, surface très usée. Dim. max. : 16 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : frise de feuilles de laurier. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 275, n°1388. 414 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28. US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50123-04 : AT-FR Cr4ab. Cratère en cloche. Un fragment de bord. Longueur de la feuille : supérieure à 10 cm. Dim. max. : 16,5 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : frise de feuilles de laurier vers la gauche. Intérieur : vernis en noir avec ligne réservée. Fin Ve s. - Première moitié du IVe s. av. J.-C. Lattara 14, p. 275, n°1389. 415 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28. US 27637 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27637-01 : AT-FR Cr4ab. Cratère en cloche. Un fragment près du bord, quelques concrétions, éclats à l’intérieur. Dim. max. : 5,3 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : frise de feuilles de laurier vers la gauche. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. 416 Pl. 28. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-16 : AT-FR Cr4b. Cratère en cloche. Un fragment près du bord, face interne largement éclatée. Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : frise de feuilles de laurier. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 419 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29. US 53151 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53151-02 : AT-FR Cr2. Cratère à volutes ? Douze fragments jointifs de col. Dim. max. : 16,8 cm. Ep. : 0,7 cm. H. col : 6,5 cm. Extérieur : En haut du col, bande proéminente avec frise d’oves (cœur réservé) pointées entre deux filets noirs. Lattara 14, p. 270 : Le seul autre tesson de Lattes qui puisse être attribué à ce type de cratère est un fragment de bord décoré d’oves pointées (n°1377) provenant de l’US 50012 (contexte vers 400). Cette forme reste exceptionnelle en Occident. Pour un décor d’oves en haut du col, voir le cratère à volutes de Polion (New York 27.122.8; ARV2 1171,2). 420 Pl. 29. US 51054 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51054-01 : AT-FR Cr0. Cratère. Un fragment de panse. Vernis dilué. Dim. max. : 12 cm. Ep. 0,7 cm. Diam. : 31 cm. Extérieur : cheval vers la droite, cabré ou au galop (jambe levée), rênes visibles, dirigé vers un personnage debout de face, en himation (taille et début des jambes conservés), faisant un geste de la main vers le bas, tenant un sceptre (rayures en vernis délayé). Intérieur : vernis noir. Pour la scène (cheval caracolant et personne allant vers lui : Trias 1967-68, p. 457, n°1, pl. CCIII, cratère en cloche de Cerro del Real (Tutugi), vers 440, groupe de Polygnote (B) : “Nikè offrant la libation du triomphe à un jeune cavalier”. Il est rare de tenir le sceptre de cette façon, mais il existe des équivalents comme sur l’oenochoé de Aison (Leningrad 5296; ARV2 1175,18) où une déesse (Léto ou Artémis) fait une libation et tient le sceptre appuyé sur sa main et incliné sur l’épaule. Tatouage : voir le tatouage de la femme thrace du stamnos attique à figures rouges du peintre de la Dokimasie (Zürich 3477, ARV2 1652), le fragment du peintre de Pistoxenos (Athènes, Akr. 439, ARV2 860,2). Merci à Carine Deal pour ces indications : voir son mémoire “Les Grecs et les Autres. Formes, valeurs et significations du tatouage et du marquage au fer rouge dans l’Antiquité.” (direction P. Jockey, D. Lavergne, Université Provence I, 2005). Vers 450-440 av. J.-C. Lattara 14, p. 275, n° 1392. 421 Pl. 29. US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50123-05 : AT-FR Cr0. Cratère ? Un fragment de panse. Dim. max. : 7,2 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : personnage (bas des jambes) en himation vers la gauche, sur frise d’oves pointés. Intérieur : vernis noir à la brosse. 417 Pl. 28. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-18 : AT-FR Cr4ab. Cratère en cloche. Un fragment de panse. Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,5 à 0,9 cm. Extérieur : volutes horizontales sur filet noir (en bas de la scène figurée) ; départ de palmette. Intérieur : vernis noir. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 274, n°1384. 422 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29, 37. US 27458 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27458-01 : AT-FR Cr1? Cratère à colonnettes ? Un fragment de panse, trace d’usure sur la courbure du tesson. Contour de la chevelure réservé, lignes en relief pour les détails internes, noir dilué pour les boucles des cheveux ; rehauts rouges (bandelette sur le front) ; traces d’esquisses (draperie de l’himation, épaule et bras de l’homme);. Dim. max. : 9,5 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : Scène de libation. A gauche, vers la droite, personnage (main) levant une oenochoé (anse haute, embouchure vers la droite); à droite, homme debout vers la droite (front dégarni - à moitié chauve, cheveux courts avec bouclettes sur la nuque, bandelette en rehaut rouge avec fleur sur le front, barbu) en himation sur torse nu. Intérieur : réservé avec début de vernis à la brosse. La courbe très accentuée de la vasque et le vernis à l’intérieur de la panse mais pas sous l’épaule font penser à un cratère à colonnettes ou à un stamnos. Il s’agit de toute façon d’une forme ouverte puisqu’elle est vernie à l’intérieur. Vers 450-425. 418 Pl. 28. US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50251-03 : AT-FR Cr4ab. Cratère en cloche. Un fragment de panse, surface externe bien conservée, interne partiellement éclatée. Lignes en relief le long des rinceaux et des feuilles. Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : décor de volutes et palmette (feuilles ondulant vers l’extrémité) ; en ligne de sol : méandre entre deux filets interrompu par un motif en damier pointé. Intérieur : vernis noir. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 274, n° 1385. 423 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29. US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53060-01 : AT-FR Cr0. Cratère ? Un fragment de panse. Esquisse dans le drapé de l’himation. Lignes en relief pour les détails internes (doigts de pied, draperie). Noir légèrement dilué pour la rayure de l’himation. Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : partie inférieure d’un personnage debout vers la gauche, en chiton et himation bordé d’une rayure noire, sur double ligne de sol. Intérieur : vernis noir passé à grands coups de brosse. Cf. Cratère en cloche dans la manière du peintre des Niobides (Paris, Louvre CP10845, ARV2 609,15). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 424 Pl. 29. US 53018 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53018-02 : AT-FR Cr0. Cratère ? Un fragment de panse, au niveau de l’épaule. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : personnage de face (?) : épaule droite et chiton sans manche, une bandelette retombant sur l’épaule (peut-être un bonnet thrace?). Intérieur : vernis noir et coups de brosse légers de vernis dans l’épaulement du vase. 431 Pl. 30. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-10 : AT-FR Ln1. Lékanis. Deux fragments non jointifs, surface interne usée, éclats. Fg1 : Dim. max. 7,5 cm. ; Fg 2 : 5,5 cm. Ep. 0,9 cm. Extérieur : à la base du pied, arêtes rayonnantes en vernis noir sur fond réservé. Intérieur : vernis noir. cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258. 425 Pl. 30 ; 36. US 53233 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53233-01 + 51118 + 50343 + 53108 : AT-FR Cr0. Stamnos ? Sept fragments de panse jointifs. L’intérieur du fourreau, au-dessus de la main, est badigeonné de vernis noir. Décor de rayures diagonales en vernis dilué entre lignes en relief pour le fourreau. Lignes en relief pour les contours du fourreau, l’extrémité de la cuirasse et la jambe gauche. Esquisses : jambes et bouclier. Dim. max. : 12 cm. Ep. : 0,5 cm. Diam. : 29 cm. (?). Extérieur : hoplite debout de face (cuirasse à lambrequins de cuir sur chiton court, cnémides, bouclier rond sans épisème : on voit le bras de l’hoplite à l’intérieur, la main tenant l’antilabè et l’extrémité du porpax (?), un peu haut sur le bras). A droite, personnage dont on voit la main qui tend un fourreau (noir en haut et rayé dans la partie basse) avec la lanière pendante. Intérieur : vernis noir passé à la brosse large. Le vernis noir à l’intérieur, assez peu soigné, fait penser à un stamnos. Certains cratères en cloche peuvent être barbouillés de la sorte; mais cela semble excessivement négligé pour un vase dont l’iconographie est si soignée ; par contre, dans le cas d’un stamnos à l’embouchure plus étroite, ce barbouillage est vraisemblable. Pour ce style de cnémides à genouillère arrondie, avec décor martelé, voir celles du peintre des Niobides (cratère à volutes Bologne 269, LIMC I Aithra I, n°69, vers 460-450 ; cratère de Naples 81672, LIMC I Amazones 298, vers 460) ; voir aussi celles du peintre d’Achille (Boardman 1989, n°115, vers 460). Voir le stamnos du peintre des Niobides [Cahn] avec un hoplite au centre de l’image (ARV2 1121,19, LIMC I Amphiaraos 73A). Cercle du peintre des Niobides [Oakley]. Vers le milieu du Ve s. av. J.-C. 432 Pl. 31. US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53028-01 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment de panse. Dim. max. : 7,4 cm. Ep. : 0,8 cm. Extérieur : arêtes rayonnantes à la base de la panse, le reste verni en noir. Intérieur : vernis noir. cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258. 426 Pl. 30. US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53229-02 : AT-FR Cr0? Cratère ? Deux fragments de panse jointifs. Surface très usée. Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : Visage tourné vers la gauche. Intérieur : partie haute réservée, partie basse vernie à la brosse. 427 Pl. 30. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-18 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment d’anse (bouton de préhension). Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,6 à 1 cm. Anse : méandre stoppé sur l’extérieur, vernis noir dessus et dessous, réservé à l’intérieur. Lattara 14, p. 326, n°1646. 428 Profil : Fig. 21 ; Pl. 30. US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50209-06 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment d’anse et bord. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm. Anse : décor de croix en sautoir cantonnée de points. Intérieur : vernis noir. Lattara 14, p. 326, n°1647. 429 US 53057 TPQ : -450 TAQ : -425. Recolle avec 430. 430 Profil : Fig. 21 ; Pl. 30. US 53029 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53029-01 + 53057 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment de bord et panse. Dim. max. : 12 cm. Ep. : 0,5 à 0,9 cm. Extérieur : près du bord, une cartouche avec série de zigzag obliques, puis vernis noir, vers le pied, arêtes rayonnantes. Intérieur : vernis noir. cf. Oakley, Rotroff 1992, n°257-258. 603 433 Pl. 31. US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50347-02 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment de bas de panse. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,9 cm. Extérieur : arêtes rayonnantes. Intérieur : vernis noir. cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258. 434 Pl. 30. US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50363-02 : AT-FR Ln1. Même vase que 431. 435 US 27891 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27891-01 : AT-FR Ln1. Lékanis. Un fragment de panse près du fond. Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,8 à 1,1 cm. Extérieur : pointe des arêtes rayonnantes en vernis noir décorant le début de la vasque. Intérieur : vernis noir. cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258. 436 Profil : Fig. 21 ; Pl. 31. US 53096 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53096-01 : AT-FR Ln1. Lékanis. Quatre fragments de bord jointifs. Amorce de l’anse (à gauche). USure de l’embouchure. Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : bande réservée près du bord, avec série de zigzag obliques. Dessus de l’embouchure réservé. Intérieur : vernis noir. Oakley, Rotroff 1992, n° 257 (classé en vernis noir, agora 12 1217, 1221). 437 Pl. 31. US 27355 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27355-01 : AT-FR Ln1 ? Couvercle de lékanis ? Un fragment de panse. Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : Zone ronde réservée avec lignes noires : sujet non reconnu. Intérieur : vernis en noir. Peut-être un éventail? (Th. Mannack). Peut-être un bouclier recouvert? Toute suggestion sera la bienvenue. Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. Lattara 14, p. 327, n°1653 (drapé). 438 Profil : Fig. 21 ; Pl. 37. US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53260-02 : AT-FR Ln1. Couvercle de lékanis. Cinq fragments jointifs (bord). Rouge corail. Dim. max. : 10,5 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : bord en vernis noir, dessus rouge corail. Intérieur : rouge corail. Tranche du couvercle : réservé. 604 LUDI CHAZALON 439 Profil : Fig. 21. US 53157 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53157-01 : AT-FR Ln1. Couvercle de lékanis. Trois fragments jointifs avec le bord. Rouge corail (défaut de cuisson : rouge très sombre). Rehaut rouge. Dim. max. : 6,9 cm. Ep. : 0,6 cm. Extérieur : bord en vernis noir et dessus en « rouge corail » et cercle de deux lignes concentriques en rehaut rouge. Intérieur : vernis noir. 440 Profil : Fig. 22 ; Pl. 31. US 50398 TPQ : -450 TAQ : -400. att-50398-01 : AT-FR As1. Askos? Trois fragments jointifs, surface noircie (pourrait avoir brûlé). Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Diam : 9 cm. Extérieur : plusieurs zones réservées en bandes sur le dessus avec des points (animal marin?). Intérieur : noir mat (différent du vernis brillant à l’extérieur). Dessous : réservé. 441 Pl. 31. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53119-04 : AT-FR ind. forme ouverte. Un fragment de panse (?). Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : drapé? Intérieur : vernis noir. 442 Pl. 31. US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-07 : AT-FR ind. autre. Un fragment, éclat pour la surface interne. Dim. max. : 1,3 cm. Extérieur : zone réservée avec lignes noires courbes (effets d’ombre?). Intérieur : vernis noir. 443 Pl. 31. US 53013 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53013-02 : AT-FR ind. Forme ouverte. Un fragment de panse. Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : lignes d’un drapé. Intérieur : vernis noir passé à grands coups de brosse. 444 Pl. 31. US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50200-02 : AT-FR ind. Forme ouverte. Un fragment. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,7 cm. Extérieur : zone réservée traversée de deux lignes noires. Intérieur : vernis noir. 445 Pl. 31. US 51077 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51077-01 : AT-FR ind. Forme ouverte. Un fragment de panse, avec départ d’anse. Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,5 cm. Extérieur : zone réservée en forme de feuille (??). Intérieur : vernis noir. 446 Pl. 31. US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53115-03 : AT-FR ind. Autre. Un fragment d’éclat. Dim. max. : 2,2 cm. Extérieur : zone réservée avec détails internes (non identifiés). Intérieur : éclat. 447 US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53060-02 : AT-FR ind. Forme ouverte. Deux fragments jointifs. Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Diam approximatif : 20 cm.;. Extérieur : départ d’une zone réservée en haut, séparée du vernis noir par un léger ressaut, double ligne en rehaut rouge dans la zone vernie en noir. Intérieur : vernis noir. 448 Pl. 31. US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53130-02 : AT-FR ind. Autre. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : zones horizontales réservées. Intérieur : vernis noir. 449 Pl. 31. US 27779 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27779-01 : AT-FR ind. Coupe (?). Un fragment de panse, éclat de la surface externe. Lignes en relief. Dim. max. : 2 cm. Extérieur : éclat. Intérieur : tête d’un homme (cheveux courts, imberbe), torse de face regardant vers la gauche et avec un bâton passant devant l’épaule. Fin Ve s. av. J.-C. 450 Pl. 31. US 27849 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27849-02 : AT-VN 633-639. Canthare. un fragment de panse. Extérieur : méandre. cf Oakley, Rotroff 1992, n° 164, 165, 166 (vers 450-425, méandre définissant le tondo interne). 451 Pl. 31. US 27458 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27458-02 : AT-VN 398-517. Coupe. fragment de fond. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm. Intérieur : extrémité d’un rosace de languette, double cercle concentrique d’oves entre deux filets, puis résille. 452 Pl. 31. US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53028-05 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de pied. Dim. max. : 7 cm. Intérieur : résille et oves. Le décor de résille n’est pas fréquent, cf Sparkes, Talcott, 1970, n°491 et 494 (“crosshatched zone”, vers 430-420 av. J.-C.). 453 Pl. 31. US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53205-04 : AT-VN 483-495. coupe sans tige. Fragment de fond. Dim. max. : 3,2 cm. Intérieur : décor de résilles. 454 Pl. 31. US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27461-01 : AT-VN 469-473. Coupe sans tige, “delicate class”. Trois fragments jointifs, vernis bien conservé. Dim. max. : 11,6 cm. Intérieur : décor estampillé : rosace centrale, cercle de petites oves, série dépouillée de feuilles de lierre sur tige accompagnée d’une tige portant fruit/fleur. Dessous du pied entièrement noir. 455 US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53130-04 : AT-VN 398-517. coupe. Un fragment de panse. Intérieur : feuilles imprimées. 456 US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES att-50270-11 : AT-VN 398-517. Coupe . Un fragment de fond. Intérieur : rosace à double registre de languettes. 457 Pl. 32. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-13 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : rosace à double registre de languettes. 458 US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-08 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. fragment de fond. Intérieur : rosace à double registre de languettes. 459 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-30 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . Intérieur : rosace à double registre de languettes. 460 US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50261-11 : AT-VN 398-517. Coupe. Deux fragments non jointifs. Intérieur : rosace à double registre de languettes. 461 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-33 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . ntérieur : rosace de languettes limitées par un double filet. 462 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-32 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . Intérieur : rosace de languettes. 463 Pl. 32. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-29 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : rosace de languettes limitée par un filet. 464 US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50312-09 : AT-VN 446-517. Coupe. Un fragment de fond. Dim. max : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : rosace de languettes. 465 US 53032 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53032-01 : AT-VN 483-492. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : rosace de languettes sur double filet. 466 US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53130-05 : AT-VN 446-517. coupe. Un fragment de fond. Intérieur : rosace de languettes. 467 US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50323-12 : AT-VN 483-492. Coupe sans tige. Un fragment de fond avec départ de pied. Dim. max. : 3 cm. Intérieur : rosace de languettes. 468 US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50343-04 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de languettes sur double filet. 469 US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53260-03 : AT-VN 398-517. Coupe. Un fragment. Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de languettes sur double filet. 470 US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53158-04 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fond. Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de languettes sur filet. 471 US 53233 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53233-02 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Intérieur : rosace de languettes. 472 US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53089-03 : AT-VN . coupe dans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 5 cm. Intérieur : rosace de languettes sur filet. 473 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-35 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . Intérieur : rosace de languettes limitée par un double filet. 474 US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-07 : AT-VN 483-492. Coupe sans tige. fragment de fond. Intérieur : rosace de lignes. 475 Pl. 32. US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-13 : AT-VN 483-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max : 6,3 cm. Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet. 476 US 53196 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53196-02 : AT-VN 446-517,. Coupe sans tige. un fragment de fon. Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet. 477 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-34 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet. 478 US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425. 605 606 LUDI CHAZALON att-53071-03 : AT-VN 483-492. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 5,5 cm. Intérieur : rosace de rayons sur double filet. 479 US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-28 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige à vernis noir ou à figures rouges. Un fragment du fond. Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de rayons. 480 US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-12 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : rosace de rayons sur double filet. 481 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-31 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment . Intérieur : rosace de rayons limitée par un double filet. 482 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-36 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : rosace à rayons espacés limitée par un double cercle, puis un autre double cercle. 483 Pl. 32. US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53208-03 : AT-VN 483-495. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 7 cm. Intérieur : rosace de rayons entre double filet. 484 US 53242 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53242-02 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : rosace de rayons sur double filet. 485 Pl. 32. US 53160 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53160-01 : AT-VN 446-517. coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : rosace de rayons doublés et espacés. 486 US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-12 : AT-VN 398-517. Coupe . Un fragment de fond. Intérieur : palmettes imprimées sur cercle central. 487 Pl. 32. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-13 : AT-VN 398-517. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : palmettes imprimées reliées par des rinceaux. 488 US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27664-03 : AT-VN 612-623. Coupe. Un fragment de fond. Intérieur : palmettes liées opposées au centre. 489 Pl. 32. US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50343-03 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : palmette sur cercle d’oves. 490 Pl. 32. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-17 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 5,8 cm. Ep. : 0,4 à 0,7 cm. Intérieur : palmettes sur série d’oves entre deux filets. 491 Pl. 32. US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53131-02 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : série d’oves et palmettes. 492 Pl. 32. US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53208-04 : AT-VN 483-495. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 6,2 cm. Intérieur : palmettes et série d’oves entre deux filets. 493 Pl. 32. US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50269-09 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. fond. Intérieur : double registre de palmettes sur série d’oves. 494 US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50244-28 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Intérieur : série d’oves entre deux lignes. 495 US 27648 TPQ : -425 TAQ : -400. att-27648-01 : AT-VN 446-517. Coupe . Un fragment de fond. Intérieur : série d’oves. 496 Pl. 32. US 53150 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53150-01 : AT-VN 446-517. coupe sans tige. Quatre fragments de fond, dont 2 jointifs. Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm. Intérieur : double cercle limitant le tondo, fleurs de trois cercles pointés sur tige . 497 Pl. 32. US 27757 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27757-01 : AT-VN ind. coupe? Un fragment de panse. Extérieur : fleur de lotus. 498 Pl. 32. US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400. att-51003-18 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige à vernis noir. Un fragment de fond. Dim. max. : 5, 7 cm. Ep. : 0,5 cm. Intérieur : double registre de palmettes. 499 Pl. 32. US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51104-02 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Un fragment de fond, vernis rougis par un défaut de cuisson. Intérieur : palmettes. 500 US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400. att-50172-04 : AT-VN 398-517. Coupe. Deux fragments non jointifs. Intérieur : palmette. 501 US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50349-14 : AT-VN 532-561. Coupe sans tige (Bolsal). Un fragment . Intérieur : palmette. 502 US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53131-04 : AT-VN 398-517. Coupe sans tige. Un fragment de panse. Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : palmette. 503 US 53099 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53099-02 : AT-VN 446-517. coupe sans tige. Trois fragments jointifs de fond. Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : rosace de languettes sur double filet et sorte de méandre. 504 Pl. 32. US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53005-04 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet. Décor : voir Sparkes, Talcott 1970, n°488 (vers 430). 505 US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400. att-53015-03 : AT-VN 483-492. Coupe sans tige. Deux fragments de fond non jointifs. Fgt 1 : Dim. max. : 3,7 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,5 cm. Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet. Décor : cf Sparkes, Talcott 1970, n° 488, 499; Ure 1936. Dernier quart du Ve s. av. J.-C. 506 US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-10 : AT-VN 398-517. Coupe . Un fragment de fond. Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm. Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet. 507 US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51020-04 : AT-VN 398-517. Coupe . Un fragment de panse. Décor : cercles et volutes. 508 Pl. 33. US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50270-14 : AT-VN 863-876. coupelle. Fond usé. Dim. max. : 5,5 cm. Graffiti interne (deux lettres en ligature delta et kappa ou signe) et externe (eta, gamma). 509 Pl. 33. US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50336-08 : AT-VN 532-561. Coupe sans tige (Bolsal). Trois fragments de fond, dont deux jointifs; trou de réparation dans la paroi. 607 frg 1 : 3 cm. Ep. 0,2 cm. fgt 2 : 7 cm. Dessous : fond réservé avec bande en vernis dilué bordée d’un cercle et cercle central pointé. Graffiti : omicron et lambda ? proche du signe de l’alphabet ibère du Levant notant la syllabe be (Bats). Intérieur : 4 palmettes estampillées accolées au centre, dans un cercle incisé et bordé de palmettes plus espacées. 510 Pl. 33. US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51019-02 : AT-VN 532-561. Coupe sans tige (Bolsal). Un fragment. Dessous : vernis noir. Fond réservé avec double cercle concentrique au centre. Graffiti : lettre psi (cf Johnston 1979, 32A) Intérieur : vernis noir. 511 Pl. 33. US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400. att-51020-03 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Dessous du pied : vernis noir avec cercle central réservé (point central entouré d’un fin cercle puis d’un cercle plus épais). Intérieur : vernis noir avec motif incisé (rayons dans un double cercle incisé bordé de petites oves d’un côté et de plus grandes de l’autres et flanqué de palmettes estampillées. Graffiti : sous le pied, (O dans le {). Voir Ure 1936, p. 210-211 : Coupe sans tige attique à figures rouges avec décor incisé et estampillé : groupe II (voir par exemple la coupe du Louvre G638, fig. 16). Vers 425-400 av. J.-C. 512 Pl. 33. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-04 : AT-VN 474-482. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 8,3 cm. Ep. : 0,5 cm. Graffiti sous le pied : Epsilon Rho. Lattara 14, p. 415, 2149 (Epsilon, Alpha). 513 Pl. 33. US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50395-07 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 4 cm. Dessous : fond réservé avec double cercle concentrique et cercle central. Graffiti : illisible. Intérieur : palmettes estampées sur cercle de file d’oves et palmettes en cercle à l’intérieur. 514 Pl. 33. US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50292-07 : AT-VN 446-517. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dessous : fond réservé avec double cercle en vernis dilué, pointé. Graffiti : signe ou lettres ligaturées delta et psi (Johnston 1979, 7c) Intérieur : vernis noir. 515 Pl. 33. US 50285 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50285-01 : AT-VN 446-517. Coupe. Un fragment de fond. Dessous : fond avec cercles concentriques réservés et noirs, cercle central pointé. Graffiti : Epsilon. 516 Pl. 33. US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27353-04 : AT-VN 265-283. Olpè. Un fragment de fond. Graffiti dessous : deux signes en forme de X. 517 Pl. 33. US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425. att-53131-03 : AT-VN 469-473. Coupe sans tige. Un fragment de fond. Dim. max. : 6,7 cm. Sous le pied : graffiti : AT (alpha, tau). 608 LUDI CHAZALON 518 Pl. 37. US 27417 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27417-01 : AT-VN 452-455. Coupe sans tige. Un fragment près du bord. Panse rouge corail (intérieur et extérieur); bord vernis en noir (intérieur et extérieur). Cf Cohen 2006, p. 51. Sparkes-Talcott 1970, p. 19-20 ; 99-100 ; 267, n° 453-454. Classe Agora P10359. 519 Profil : Fig. 32 ; Pl. 37. US 27782 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27782-02 : AT-VN 452-455. Coupe sans tige. Un fragment de bord et deux tessons non jointifs. Dim. max. : 4,6 cm. Ep. : 0,2 cm. Panse rouge corail (intérieur et extérieur); bord vernis en noir (intérieur et extérieur). Cf Cohen 2006, p. 51. Sparkes-Talcott 1970, p. 19-20 ; 99-100 ; 267, n° 453-454. Classe Agora P10359. 520 Pl. 37. US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425. att-27482-04 : AT-VN 64-68 ? Bol. Fragment de bord très rectiligne (éclats sur la paroi interne et externe). Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm. Extérieur : vernis noir sur l’embouchure; rouge corail pour la panse. Intérieur : vernis noir. cf. Sparkes, Talcott 1970, p. 20, 56. Relié à l’atelier de Sotades? 521 Profil : Fig. 38 ; Pl. 37. US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50095-19 + 50244 : AT-VN 580-611. Coupe-skyphos. Deux fragments jointifs de fond. Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur : vernis noir. Extérieur : vernis “rouge corail”, sauf sur la tranche moulurée du pied, à vernis noir. cf. Sparkes, Talcott 1970, 20. Voir n° 522, même profil, pourrait être le même vase. 522 Profil : Fig. 38. US 50394 TPQ : -425 TAQ : -400. att-50394-01 : AT-VN 580-611. Coupe-skyphos. Un fragment de fond. Intérieur : vernis noir. Extérieur : vernis “rouge corail” , sauf sur la tranche moulurée du pied, à vernis noir. cf. Sparkes, Talcott 1970, 20. Voir n° 521, même profil, pourrait être le même vase. 529 Profil : Fig. 12. US 27417 TPQ : -450 TAQ : -425. Coupe à tige : AT-FR Ky10. Un fragment de fond. 530 Profil : Fig. 12. US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR Ky10. Un fragment de fond. 531 Profil : Fig. 12. US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR Ky10. Un fragment de fond. 532 US 27679 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR Ky10 ou 11. Un fragment de panse. Non dessiné. 533 Profil : Fig. 13. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyB. Un fragment de pied. Pourrait être le pied de la coupe n° 35, mais il semble un peu fin. Lattara 14, p. 317, n°1591. 534 Profil : Fig. 13. US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyB. Un fragment de pied. 535 Profil : Fig. 14. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe sans tige : AT-FR Ky13-14. Un fragment de pied. 536 Profil : Fig. 14. US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe sans tige : AT-FR Ky15. Un fragment de bord. 537 Profil : Fig. 16. US 51111 TPQ : -425 TAQ : -400. Skyphos : AT-FR Sk2b. Un fragment de fond avec une ligne réservée autour du bas de la vasque. 523 US 53133 TPQ : -450 TAQ : -425. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment de fond non dessiné. 538 Profil : Fig. 17. US 53118 TPQ : -450 TAQ : -425. Canthare : AT-FR CtE. Un fragment de bord avec une ligne réservée le long du bord interne de l’embouchure. 524 Profil : Fig. 10. US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment de fond. 539 Profil : Fig. 17. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. Canthare : AT-FR CtE. Un fragment d’anse. 525 US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment non dessiné. 540 Pl. 37. US 50205 TPQ : -450 TAQ : -425. Couvercle de lékanis : AT-FR Ln1 Un fragment près du bord, éclat. Extérieur : vernis noir sur le bord, rouge corail sur le dessus du couvercle. Intérieur : vernis noir (gros éclat). 526 US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment de bord (nombreux éclats) non dessiné. 527 Profil : Fig. 10. US 50139 TPQ : -400 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment de fond. 528 Profil : Fig. 10. US 50249 TPQ : -400 TAQ : -400. Coupe à tige : AT-FR KyC. Un fragment de bord. 541 Profil : Fig. 19 US 27360 TPQ : -425 TAQ : -400. Cratère en calice : AT-FR Cr3 Un fragment d’anse. 542 Profil : Fig. 19 US 27510 TPQ : -425 TAQ : -400. Cratère en cloche : AT-FR Cr4b Un fragment près du pied, en bas de la vasque. 543 Pl. 31. US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425. Fragment disparu. Non vidi. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 609 NOTES (1) Il m’est agréable de remercier Michel Bats, Luca Cerchiai, Bruno D’Agostino, Anna Maria d’Onofrio, Martine Denoyelle, Adrienne Lezzi- Hafter, François Lissarrague, Thomas Mannack, John Oakley, JeanChristophe Sourisseau, Athéna Tsingarida, Angelos Zarkadas. BIBLIOGRAPHIE Abréviations : ABV : Beazley J. D., Attic Black-figure Vase-Painters. Oxford, 1956. ARV2 : Beazley J. D., Attic Red-figure Vase-Painters. Oxford, 1963 (2 éd.) BA : Beazley Archive Extensible Database. University of Oxford. CVA : Corpus Vasorum Antiquorum Lattara 6 : Py M. (dir.), Lattara 6 : Dicocer, Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n.è. - VIIe s. de n.è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan). Lattes, 1993. Lattara 14 : Py M. (dir.), Lattara 14 : Dicocer2, Corpus des céramiques de l’Âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999). Lattes, 2001. LIMC ; Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae. Zurich-Stuttgart, 1981-1997. Para : Beazley J. D., Paralipomena : Additions to Attic Black-figure Vase-Painters and to Attic Red-figure Vase-Painters. Oxford, 1971. Les abréviations de revues sont celles de l’Année Philologique. Aktseli 1996 : Aktseli, D., Altare in der archaischen und klassischen Kunst, Untersuchungen zu Typologie und Ikonographie. Espelkamp, 1996 (Int. Archaologie 28). Batino 2002 : Batino S., Lo skyphos attico dall’iconografia alla funzione. Napoli, 2002 (Quaderni di Ostraka 4). Bats 1988 : Bats M., Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (v. 350 - v. 50 av. J.-C.). Modèles culturels et catégories céramiques. Paris, 1988 (RAN, suppl. 18). Beazley 1974: Beazley J., Étude de la céramique attique, in: Arnal J., Majurel R., Prades H., Le port de Lattara (Lattes, Hérault). Montpellier, 1974, 139-158. Bentz 2003 : Bentz M., Objets d’usage ou objets de prestige? Les vases dans l’habitat, in: Pierre Rouillard et Annie Verbanck-Piérard (eds), Le vase grec et ses destins. Munich, 2003, 45-48. Bentz, Reusser 2004 : Bentz M., Reusser C. (hrsg.), Attische Vasen in Etruskischem Kontext. Funde aus Häusern und Heiligtümern. München, 2004 (Beihefte zum Corpus Vasorum Antiquorum, II). Biers 1992 : Biers W.R., Art, Artefacts and Chronology in Classical Archaeology. London, 1992. Bloesch 1940 : Bloesch H., Formen Attischer Schalen, von Exekias bis zum Ende des Strengen Stils. Bern, 1940. Boardman 1987 : Boardman J., Silver is white. RA, 1987, 2, 279-295. Boardman 1989 : Boardman J., Athenian Red Figure Vases, The Classical Period. Londres, 1989. Boulter 1953 : Boulter C., Pottery of the Mid-fifth Century from a Well in the Athenian Agora. Hesperia 22, 1953, 59-115. Burn 1987 : Burn L., The Meidias Painter. Oxford, 1987. Cahn 1993 : Cahn H. A., Griechische Vasenfragmente der Sammlung Herbert A. Cahn, Basel, Teil II. Die attisch-rotfigurigen Fragmente. Hanovre, 1993. Campenon 1994 : Campenon C., La céramique attique à figures rouges autour de 400 av. J.-C. Paris, 1994. Campus 1981 : Campus L., Ceramica attica a figure nere. Piccoli vasi e vasi plastici. Roma, 1981 (Materiali del museo archeologico nazionale di Tarquinia, II; Archaeologica, 16). Cohen 2006 : Cohen B. et al., The Colors of Clay. Special Techniques in Athenian Vases. Los Angeles, 2006. Courbin 1953 : Courbin P., Les origines du canthare attique archaïque. BCH 77, 1953, 322-345. Corbett 1949 : Corbett P. E., Attic Pottery of the Later Fifth Century from the Athenian Agora. Hesperia 18, 1949, 298-351. Curti 2001 : Curti F., La bottega del pittore di Meleagro. Roma, 2001 (RdA Supplementi, 25). DICOCER : Py M. (dir.), Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n.è. VIIe s. de n.è.) en Méditerranée nord-occidentale. Lattes, 1993 (Lattara 6). Diepolder 1936 : Diepolder H., Der Penthesilea-Maler. Mainz, 1936. Docter, Moormann 1999 : Docter R. F., Moormann E. M. (eds.), Proceedings of the XVth International Congress of Classical Archaeology (Amsterdam, 1998). Amsterdam, 1999. Dubosse 2007 : Dubosse C., Ensérune (Nissan-lez-Ensérune, Hérault). Les céramiques grecques et de type grec dans leurs contextes (VIe-IVe s. av. n. è.). Lattes, 2007 (MAM, 23). Dugas 1930 : Dugas Ch., Aison et la peinture céramique à l’époque de Périclès. Paris, 1930. Durand, Lissarrague 1980 : Durand J.-L. et Lissarrague F., Un lieu d’image? L’espace du louterion. Hephaïstos, 1980, 2, 89-105. Farnsworth, Wisely 1958 : Farnsworth M., Wisely H., Fifth Century Intentional Red Glaze. AJA, 62, 1958, 165-173, pl. 36. Fellmuth 1996 : Fellmuth N. et al., Der Jenaer Maler, Eine Topferwekstatt im klassischen Athen. Wiesbaden, 1996. Felten 1971 : Felten K. F., Thanatos-und Kleophonmaler, weissgrundige und rotfigurige Vasenmalerei der Parthenonzeit. Munich, 1971. Gantès 2003 : Gantès L.-Fr., La coupe à vernis noir de type « Bloesch C », in: Cl. Rolley (dir.), La tombe princière de Vix. Paris, 2003, 165-169, pl. 12 et 117. Gill 1984 : Gill D. W. J., The Workshops of the Attic Bolsal, in : H.A.G. Brijder (ed), Ancient Greek and Related Pottery. Proceedings of the International Vase Symposium in Amsterdam, 1984. Amsterdam, 1984, 102-106 (Allard Pierson Series, V). Ginouvès 1962 : Ginouvès R., Balaneutiké. Recherches sur le bain dans l’ antiquité grecque. Paris, 1962. Guzzo, Berti 1993 : Guzzo P.-G., Berti F. (eds), Spina, Storia di una città tra Greci ed Etruschi. Ferrara, 1993. Hahland 1930 : Hahland W., Vasen um Meidias. Forschungen zur Antike Keramik, I. Berlin, 1930. Halm-Tisserant 1999 : Halm-Tisserant M., Onésimos, mode d’emploi: le pectoral ichthyomorphe, in: Villanueva Puig et al. 1999, 187-194. Haspels 1936 : Haspels C. H. E., Attic Black-Figured Lekythoi. Paris,1936. Hatzidakis 1984 : Hatzidakis P. Athenian Red-figure and Black-figure CupSkyphoi of the Sixth and Fifth Century with particular reference to material from Phthiotis. Diss. Université de Londres, 1984. Hayes 1984 : Hayes J. W., Greek and Italian Black-Gloss Wares and Related Wares in the Royal Ontario Museum. Toronto 1984. Hemelrijk 1993 : Hemelrijk J. M., Note on the throwing of cups of type B. BABesch 68, 1993, 147-162 Hermary et al. 1999 : Hermary A., Hesnard A., Tréziny H. (dir.), Marseille Grecque. La cité phocéenne (600-49 av. J.-C.). Paris, 1999. Hoffmann 1997 : Hoffmann H., Sotades, Symbols of Immortality on Greek Vases. Oxford, 1997. Howard, Johnson 1954 : Howard S., Johnson F. P., The Saint-Valentin Vases. AJA 58, 1954, 191-207. Huber 1999 : Huber K., Gravisca, Scavi nel santuario greco. Le ceramiche attiche a figure rosse. Bari, 1999. 610 LUDI CHAZALON Immerwahr 1990 : Immerwahr H. R., Attic Script: a Survey. Oxford, 1990 (Oxford Monographs on Classical Archaeology). Isler-Kerényi 1973 : Isler-Kerényi C., Chronologie und Synchronologie attischer Vasenmaler der Parthenon-Zeit, Zur griechischen Kunst. AntK Beiheft 9, 1973, 23-33. Jehasse 1973 : Jehasse J. et L., La nécropole préromaine d’Aléria. Paris, 1973 (Gallia, sup. 25). Jehasse 1999 : Jehasse J. et L., Aléria et les emplois de la céramique attique, in: Villanueva Puig et al. 1999. Paris, 1999, 455-462. Jehasse 2001 : Jehasse J. et L., Aléria. Nouvelles données de la nécropole. Lyon, 2001. Johnston 1955 : Johnston F. P., An owl skyphos. AJA 59, 1955, 119-124 Johnston 1979 : Johnston A. W., Trademarks on Greek Vases. Warminster, 1979 (et Addenda 2006). Jones 1986 : Jones R.E., Greek and Cypriot Pottery Pottery: A Review of Scientific Studies. Athens, 1986. Jully 1973 : Jully J.-J., La céramique attique de La Monedière, Bessan, Hérault. Bruxelles, 1973 (Latomus 124). Jully 1982 : Jully J.-J., Céramiques grecques ou de type grec et autres céramiques en Languedoc méditerranéen , Roussillon et Catalogne. Besançon, 1982. Kathariou 2002 : Kathariou K., To ergasterio tou zographou tou meleagrou kai è epochetou. Parathereseis stèn attike keramike tou protu tetartou tou 4 s. Thessalonique, 2002. Kavvadias 2000 : Kavvadias G., O Zographos tou Sabouroff. Athéna, 2000. Kunisch 1997 : Kunisch N., Makron. Mainz, 1997 (Kerameus, 10). Laurens 1984 : Laurens A.-F., Catalogue des collections de la société archéologique de Montpellier, II : Céramique attique et apparentée. Paris, 1984. Laurens, Schwaller 1989 : Laurens A.-F., Schwaller M., Vases attiques importés sur l’oppidum d’Ensérune : essai d’approche anthropologique, in: P. Rouillard, M.-C. Villanueva-Puig (dir.), Grecs et Ibères au IVe s. av. J.-C. Commerce et iconographie. Actes du colloque de Bordeaux 1986. Bordeaux, 1989 (REA 89, 1987, 3-4), 385-395. Lezzi-Hafter 1976 : Lezzi-Hafter A., Der Schuwalow-Maler. Eine Kannenwerkstatt der Parthenonzeit. Mainz am Rhein, 1976 (Kerameus 2). Lezzi-Hafter 1988 : Lezzi-Hafter A., Der Eretria-Maler. Werke und Weggefährten. Mainz am Rhein, 1988 (Kerameus 6). Lissarrague 1987 : Lissarrague F., Voyages d’images: iconographie et aires culturelles, In: P. Rouillard, M.-C. Villanueva-Puig (dir.), Grecs et Ibères au IVe s. av. J.-C. Commerce et iconographie. Actes du colloque de Bordeaux 1986. Bordeaux, 1989 (REA 89, 1987, 3-4), 261-269. Lomas 2004 : Lomas K. (ed.), Greek Identity in the Western Mediterranean. Papers in Honour of Brian Shefton. Leiden - Boston, 2004. Maluquer 1974 : Maluquer de Motes, Nicolau J., Ceramica de Saint-Valentin en Ullastret (Gerona). Misc. Arq. (Ampurias), I, 1974, 411-437. Massei 1978 : Massei L., Gli askoi a figure rosse nei corredi funerari delle necropoli di Spina. Milano, 1978. Metzger 1951 : Metzger H., Les représentations dans la céramique attique du IVème siècle. Paris, 1951. Miro i Alaix 1998 : Miro i Alaix M. T., La ceramica atica de figures roges d’Empuries, une aproximacio al seu estudi tipoligic. Ampurias, 51, 1998, 127-138. Miro i Alaix 2006 : Miro i Alaix M. T., La ceramica atica de figures roges de la Ciutat Grega d’Emporion. Barcelona, 2006 (Monografies emporitanes, 14). Monaco 2000 : Monaco M. C., Ergasteria, Impianti artigianali ceramici ad Atene ed in Attica dal protogeometrico alle soglie dell’ellenismo. Roma, 2000 (Studia Archaeologica, 110). Moore 1997 : Moore M. B., The Athenian Agora, XXX. Attic red-figured and white-ground pottery. Athens, 1997. Noble 1988 : Noble J. V., The techniques of painted Attic pottery. London, 1988. Oakley 1990 : Oakley J. H., The Phiale Painter. Mainz, 1990 (Kerameus 8). Oakley 1992 : Oakley J. H., An Athenian Red-figure Workshop from the Time of the Peloponnesian War, in: F. Blondé, J. Perreault (ed.), Les ateliers de potiers dans le monde grec aux époques géométrique, archaïque et classique (Athènes, 1987). Athènes, 1992 (suppl. BCH, 13), 195-203. Oakley 1997 : Oakley J. H., The Achilles Painter. Mainz, 1997. Oakley 1997a : Oakley J. H., Coulson W. D.E., Palagia O., Athenian Potters and Painters. Oxford, 1997 (Oxbow Monograph 67). Oakley, Rotroff 1992 : Oakley J. H., Rotroff S. I., Debris from a Public Dining Place in the Athenian Agora. Princeton, New Jersey, 1992 (Hesperia, suppl. 25). Olmos 1992 : Olmos R. (coord.), Coloquio sobre Teseo y la copa de Aison. Madrid, 1992 (Anejos de archivo espanol de Arqueologia, XII). Osborne 2004 : Osborne R., Workshops and the iconography and distribution of Athenian red-figure pottery: a case study, in: Keay S., Moser S. (ed.), Greek Art in View. Essays in honour of Brian Sparkes. Oxford, 2004, 78-94. Paléothodoros 2004 : Paléothodoros D., Epictétos. Namur-Paris, 2004 (Collection d’Etudes Classiques, 18). Paul-Zinserling 1994 : Paul-Zinserling V., Der Jena-Maler und sein kreis. Zur ikonologie einer attischen Schalenwerkstatt um 400 v. Chr. Mainz, 1994. Pfisterer-Haas 2002 : Pfisterer-Haas S., Antike Reparaturen, in: Corpus Vasorum Antiquorum Deutschland, Paul Zanker (hrsg), Suppl. 1. München, 2002, 51-57. Picazo 1977 : Picazo M., Las cerámicas áticas de Ullastret. Barcelone, 1977 (Publicaciones eventuales del Instituto de Arqueologia y Prehistoria de la Universidad de Barcelona, 28). Prange 1989 : Prange M., Niobidenmaler und seine Werkstatt. Untersuchungen zu einer Vasenwerkstatt frühklassischer Zeit. Frankfurt, 1989. Queyrel 1984 : Queyrel A., Scènes apolliniennes et dionysiaques du peintre de Pothos. BCH 108, 1984, 123-159. Queyrel 1988 : Queyrel A., Les Muses à l’ école. Images de quelques vases du peintre de Calliope. AK 31, 1988, 90-102. Reusser 2002 : Reusser C., Vasen für Etrurien : Verbreitung und Funktionen attischer Keramik im Etrurien des 6. und 5. J. v. C. Kilchberg, 2002. Reusser 2003 : Reusser C., La céramique attique dans les habitats étrusques, in : P. Rouillard et A. Verbanck-Piérard (eds), Le vase grec et ses destin. Munich, 2003, 157-160. Riccioni 2003 : Riccioni G., Serra Ridgway F. R. (a cura di), Vasi Greci da Vulci. Necropoli dell’osteria; Scavi Ferraguti-Mengarelli 1929-1931. Milano, 2003 Richter, Milne 1935 : Richter G., Milne M., Shapes and Names of Athenian Vases. New York, 1935 (Washington, 1973). Robertson 1992 : Robertson M., The Art of Vase-painting in Classical Athens. Cambridge, 1992. Rolley 1972 : Rolley Cl., Composition et tracés régulateurs dans les coupes attiques. A propos de: E.F. van der Grinten, On the composition of the medallions in the interiors of Greek black- and red- figured kylikes. RA, I, 1972, 151-162. Rotroff 1999 : Rotroff S. I., How did pots fonction within the landscape of daily living?, in: Villanueva Puig et al. 1999, 63-74. Rouillard 1991 : Rouillard P., Les Grecs et la Péninsule Ibérique du VIIIe s. au IVe s. avant J.-C. Paris, 1991 (Casa de Velazquez, 21). Rouillard 1999 : Rouillard P., Le vase attique: de sa récolte à sa cartographie, in: Villanueva Puig et al. 1999, 331-336. Rouillard, Verbanck 2003 : Rouillard P., Verbanck-Piérard A. (eds.), Le vase grec et ses destins. Munchen, 2003. Sanchez 1992 : Sanchez C., Las copas tipo Castulo en la península ibérica. Trabajos de Prehistoria, 42, 1992, 327-333. Schettino 1969 : Schettino Nobile C., Il pittore di Telefo. Roma, 1969 (Studi Miscellanei, 14). Seki 1985 : Seki T., Untersuchungen zum Verhältnis von Gefässform und Malerei attischer Schalen. Berlin, 1985. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Shefton 1990 : Shefton B. B., The Castulo cup: an Attic shape in black glaze of special significance in Sicily, in: I vasi attici ed altre ceramiche coeve in Sicilia (Atti Catania, Camarina, Gela Vittoria, 1990), I. Cronache di Archeologia 29, 1990 (1996), 1, 85-98. Shefton 1999 : Shefton B. B., The Lancut Group. Silhouette Technique and Coral Red. Some Attic Vth Century Export Material in Pan-Mediterranean Sight, in: Villanueva Puig et al. 1999, 463-480. Snodgrass et al. 2000 : Snodgrass A. M., Tsetskhladze C.R., Prag, A.J.N. (eds), Periplous. Papers on Classical Art and Archaeology presented to Sir John Boardman. London, 2000. Sparkes, Talcott 1970 : Sparkes B. A., Talcott L., The Athenian Agora, XII. Black and plain pottery of the 6th, 5th and 4th centuries BC. Princeton, 1970. Talcott 1935 : Talcott L., Attic Black-Glazed Stamped Ware and other Pottery from a Fifth Century Well. Hesperia, 4, 1935, 477-523. Trias 1967/68 : Trias de Arribas Gl., Ceramicas griegas de la Península Ibérica. Valence 1967-1968. Ugolini 1993 : Ugolini D., Lampes grecques et de type grec de Béziers. Utilisation et diffusion de la lampe grecque dans le Midi entre le VIe et le IVe s. avant. J.-C. DAM 16, 1993, 279-293. Ugolini 1997 : Ugolini D. (dir.), Languedoc occidental protohistorique. Fouilles et recherches récentes (VIe-IVe s. av. J.-C.). Aix-en-Provence, 1997 (Travaux du CCJ, 19). Ugolini, Pezin 1993 : Ugolini D., Pezin A., Un aperçu sur le mobilier du Ve 611 siècle av. J.-C. en Languedoc occidental et en Roussilon. DAM 16, 1993, 80-87. Ugolini, Olive 1995 : Ugolini D., Olive Chr., La céramique attique de Béziers (VIe-IVe s.), approche de la diffusion et de l’utilisation de la vaisselle attique en Languedoc occidental, in: Sur les pas des Grecs en Occident, Hommages à André Nickels. Etudes Massaliètes, 4, 1994, 237-260. Ugolini, Olive 2006 : Ugolini D., Olive Chr., Béziers I (600-300 av. J.-C.). La naissance de la ville. Béziers, 2006 (Cahiers du Musée du Biterrois, 1). Ure 1936 : Ure A. D., Red-figure cups with incised and stamped decoration : I et II. JHS 56, 1936, 205-215. Ure 1944 : Ure A. D., Red-figure cups with incised and stamped decoration : I et II. JHS 64, 1944, 67-77. Valavanis 1996 : Valavanis P., Kourkoumélis D., Xaire kai Piei. Drinking Vessels. Athènes, 1996. Vickers 1985 : Vickers M., Artful Crafts: The Influence of Metalwork on Athenian Painted Pottery. JHS, 105, 1985, p. 108-128. Vickers, Gill 1994 : Vickers M., Gill (D.), Artful Crafts. Ancient Greek Silverware and Pottery. Oxford, 1994. Villanueva Puig et al. 1999 : Villanueva Puig et alii, Céramique et peinture grecques, modes d’emploi. Actes du colloque international (Ecole du Louvre, 1995). Paris, 1999. Villard 1960 : Villard F., La céramique grecque de Marseille (VI-IVe siècle). Essai d’histoire économique. Paris, 1960 (BEFAR 195). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES 613 PLANCHES Pl. 1 : Céramiques attiques à figures noires (1-8). Coupes attiques à figures rouges : type C (9-19) ; type Ky17 Castulo (22). Pl. 2 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky17 Castulo (23-24) ; type Ky10 Vicup (25-28) ; type B (32-34). Pl. 3 : Coupes attiques à figures rouges : type B (35-42). Pl. 4 : Coupe attique à figures rouges : type B (38). Pl. 5 : Coupes attiques à figures rouges à tige (44-46). Pl. 6 : Coupes attiques à figures rouges à tige (47-55). Pl. 7 : Coupes attiques à figures rouges à tige (56-66). Pl. 8 : Coupe attique à figures rouges à tige (67). Pl. 9 : Coupes attiques à figures rouges à tige (68-74). Pl. 10 : Coupes attiques à figures rouges : à tige (76-78) ; type Ky14 (83-85). Pl. 11 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (86-92). Pl. 12 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (93-101) ; type Ky13-15 (102-103). Pl. 13 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (104-112). Pl. 14 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (113-119). Pl. 15 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (120-131) ; à profil continu (132-143). Pl. 16 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (144-171). Pl. 17 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (172-177) ; Ky0 (179-199). Pl. 18 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (200-224). Pl. 19 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (225-251). Pl. 20 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (252-267). Pl. 21 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (268-290). Pl. 22 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (291-320). Pl. 23 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (321-343). Pl. 24 : Céramiques attiques à figures rouges : coupes Ky0 (344-369) ; skyphoi Sk2b (372-380) et Sk0 (381) ; canthares (383-391). Pl. 25 : Céramiques attiques à figures rouges : canthares (392-395) ; coupes-skyphoi Ky16b (396-397). Pl. 26 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (398-404). Pl. 27 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (405-407). Pl. 28 : Cratères en cloche attiques à figures rouges (409-418). Pl. 29 : Cratères attiques à figures rouges (419-424). Pl. 30 : Céramiques attiques à figures rouges : cratères (425-426) ; lékanides Ln1 (427-431). Pl. 31 : Céramiques attiques à figures rouges : lékanides (432-437) ; divers (440-449, 543). Décors sur céramiques attiques à vernis noir (450-454). Pl. 32 : Décors sur céramiques attiques à vernis noir (457-499). Pl. 33 : Graffiti sur céramiques attiques (508-517). Pl. 34 : Coupes attiques à figures rouges. Pl. 35 : Coupes attiques à figures rouges. Pl. 36 : Coupes et stamnos (425) attiques à figures rouges. Pl. 37 : Coupes attiques à figures rouges (17 et 422). Céramique attique avec « rouge corail » (438-522). Planches : Les tessons sont tous représentés à l’échelle 1:1 (sauf exception mentionnée sur la planche). Ils sont orientés en tenant compte des stries de tournage (souvent bien visibles dans les parties en vernis noir, même si la photographie les révèle rarement). Deux images associées d’un trait montrent les deux côtés du/des fragments ; associées de deux traits, ce sont deux fragments de la même face, non jointifs, supposés d’un même vase. Les fragments sont classés selon le type et tendanciellement du plus ancien au plus récent (datation stylistique). Sauf mention contraire (référence à Lattara 14), tous les fragments sont inédits. Les photographies sont de l’auteur. Figures Profils : Les figures sont classées par types de forme et par phases archéologiques du site. Les profils sont tous réduits au tiers ; la légende du profil donne en premier le numéro de catalogue et le numéro d’US lorsqu’il s’agit de céramique figurée ; le numéro d’US et un numéro de planche pour la céramique à vernis noir. Les dessins sont de l’auteur. 614 LUDI CHAZALON Pl. 1 : Céramiques attiques à figures noires (1-8). Coupes attiques à figures rouges : type C (9-19) ; type Ky17 Castulo (22). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 2 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky17 Castulo (23-24) ; type Ky10 Vicup (25-28) ; type B (32-34). 615 616 LUDI CHAZALON Pl. 3 : Coupes attiques à figures rouges : type B (35-42). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 4 : Coupe attique à figures rouges : type B (38). 617 618 LUDI CHAZALON Pl. 5 : Coupes attiques à figures rouges à tige (44-46). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 6 : Coupes attiques à figures rouges à tige (47-55). 619 620 LUDI CHAZALON Pl. 7 : Coupes attiques à figures rouges à tige (56-66). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 8 : Coupe attique à figures rouges à tige (67). 621 622 LUDI CHAZALON Pl. 9 : Coupes attiques à figures rouges à tige (68-74). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 10 : Coupes attiques à figures rouges : à tige (76-78) ; type Ky14 (83-85). 623 624 LUDI CHAZALON Pl. 11 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (86-92). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 12 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (93-101) ; type Ky13-15 (102-103). 625 626 LUDI CHAZALON Pl. 13 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (104-112). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 14 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (113-119). 627 628 LUDI CHAZALON Pl. 15 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (120-131) ; à profil continu (132-143). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 16 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (144-171). 629 630 LUDI CHAZALON Pl. 17 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (172-177) ; Ky0 (179-199). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 18 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (200-224). 631 632 LUDI CHAZALON Pl. 19 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (225-251). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 20 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (252-267). 633 634 LUDI CHAZALON Pl. 21 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (268-290). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 22 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (291-320). 635 636 LUDI CHAZALON Pl. 23 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (321-343). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 24 : Céramiques attiques à figures rouges : coupes Ky0 (344-369) ; skyphoi Sk2b (372-380) et Sk0 (381) ; canthares (383-391). 637 638 LUDI CHAZALON Pl. 25 : Céramiques attiques à figures rouges : canthares (392-395) ; coupes-skyphoi Ky16b (396-397). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 26 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (398-404). 639 640 LUDI CHAZALON Pl. 27 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (405-407). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 28 : Cratères en cloche attiques à figures rouges (409-418). 641 642 LUDI CHAZALON Pl. 29 : Cratères attiques à figures rouges (419-424). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 30 : Céramiques attiques à figures rouges : cratères (425-426) ; lékanides Ln1 (427-431). 643 644 LUDI CHAZALON Pl. 31 : Céramiques attiques à figures rouges : lékanides (432-437) ; divers (440-449, 543). Décors sur céramiques attiques à vernis noir (450-454). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 32 : Décors sur céramiques attiques à vernis noir (457-499). 645 646 LUDI CHAZALON Pl. 33 : Graffiti sur céramiques attiques (508-517). LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 34 : Coupes attiques à figures rouges. 647 648 LUDI CHAZALON Pl. 35 : Coupes attiques à figures rouges. LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES Pl. 36 : Coupes et stamnos (425) attiques à figures rouges. 649 650 LUDI CHAZALON Pl. 37 : Coupes attiques à figures rouges (17 et 422). Céramique attique avec « rouge corail » (438-522). LATTA R A 21 – 2010 Les céramiques grecques d’Occident par Émilie Compan Introduction Le terme de Céramiques grecques d’Occident regroupe un ensemble de céramiques fabriquées à Marseille même ou dans les ateliers régionaux (Gaule du sud), selon des techniques de tradition grecque orientale, dont la typologie peut être grecque, italique ou locale. Cet ensemble est constitué par cinq types de céramiques : la céramique à pâte claire de Marseille, la céramique grise peinte, les mortiers massaliètes, la céramique grise monochrome, et la céramique pseudo-attique. Les céramiques grecques d’Occident constituent une part essentielle des vases présents sur la table au Ve s. av. n. è., et plus de 40% de la vaisselle vers 425 (fig. 1). L’utilisation de cette vaisselle « grecque » témoigne d’un phénomène d’acculturation et de fortes relations entre les indigènes et les marchands grecs. Son répertoire des formes est associé à la consommation du vin et suit en parallèle l’effondrement de la vaisselle étrusque. L’étude de ces céramiques est un des points importants menant à la connaissance des relations commerciales et culturelles, et de l’artisanat lattois. Jusqu’à présent, aucun centre de production associé à Lattes n’a été découvert malgré les nombreuses fouilles entreprises dans la région, l’hypothèse est donc posée sur la provenance des céramiques grecques d’Occident de ce site, dont le répertoire se détache sensiblement de ceux des sites indigènes alentours. Cette étude prend en compte l’ensemble du mobilier du Ve s. av. n. è. à Lattes, provenant essentiellement de la zone 1 et de la zone 27, de 475 à 375. Les informations publiées dans le volume 12 de Lattara sur le début du IVe s. ne seront pas examinées à nouveau dans ces paragraphes (voir Py 1999). Les forme principales, caractéristiques du répertoire lattois seront étudiées, l’ensemble des formes attestées peuvent être consultées dans les huit tableaux typologiques et quantitatifs établis par quart de s. et par zone, présentés dans cette contribution en annexe. 1. La céramique à pâte claire de Marseille Cette catégorie regroupe un ensemble de productions issues d’ateliers marseillais et péri-marseillais ou d’ateliers indigènes qui reprennent à la fois les techniques (vases montés au tour et cuisson en atmosphère oxydante donnant une couleur « claire » à la pâte) et le répertoire typologique et stylistique grec (de la vaisselle de la Grèce de l’Est puis de la vaisselle attique) associé au répertoire indigène (celui de la céramique non tournée). Elle est classée sous le code CL-MAS. C’est la catégorie céramique tournée fine la plus représentée à Lattes pendant le Ve s.. Elle représente environ 25% des fragments de vaisselle vers 475 et plus de 35% vers 425 (fig. 2), soit une part très importante des vases de table, que se soit pour le service ou la consommation des aliments et des boissons. Cette céramique accompagne les importations d’amphores vinaires massaliètes, et son répertoire s’en retrouve dédié. On distinguera dans cette étude deux familles de vases à pâte claire : - les vases non peints (classés en cl-ancienne dans les tableaux en annexe) : ils sont fabriqués dans des argiles à la couleur claire, variant du jaune clair au rose, composé d’un dégraissant naturel de mica en général très fin et invisible à l’œil nu et de grains de chamotte ; - les vases peints (classés en cl-peinte), plus nombreux en terme d’individus (fig. 3) : ils sont faits dans les mêmes argiles que les vases non peints mais recouverts d’une fine couche de peinture sur la totalité du vase : intérieur et/ou extérieur ou bien de décors géométriques simples peints (bandes horizontales et verticales, 652 ÉMILIE COMPAN à Lattes, il y a sensiblement plus d’individus (NMI) en céramique claire peinte qu’en céramique claire non peinte (fig. 3) ; ces données s’inversent quand on considère les fragments (NFR) : environ 30% des fragments de vaisselle vers 425 sont en céramique non peinte. Les fragments non peints sont classés comme tels bien qu’ils puissent appartenir aux deux catégories. 45 40 35 30 25 1.1. Les vases non peints ou céramique claire ancienne 20 15 10 5 0 475/450 450/425 claire massaliète 425/400 mortier 400/375 grise monochrome 375/350 La céramique claire non peinte ou ancienne est très abondante à Lattes au Ve s. av. n. è., entre autres pour les raisons que nous avons expliquées plus haut, mais aussi du fait de son répertoire composé de nombreuses formes fermées (cruches, olpés) qui produisent un nombre élevé de fragments une fois brisées, et de quelques formes représentatives de la céramique claire peinte. Elle représente cependant une moyenne de 12% des individus de la vaisselle. pseudo-attique Fig. 1 : Répartition des céramiques grecques d'Occident parmi la vaisselle (pourcentages cumulés). 40% 35% 1.1.1. Les vases fermés Les vases fermés regroupent les cruches, les olpés, et les lécythes utilisés pour le service des liquides (eau, vin, huile) ainsi que les jarres de conditionnement ; ils représentent entre 85% et 65% des formes de céramique claire non peinte durant le Ve s. av. n. è. (fig. 4). 30% Les cruches 25% 20% 15% 10% 5% 0% 5 0 0 -4 75 47 5 -4 5 0 45 0 -4 2 5 4 25 -4 0 0 4 00-37 5 375 -35 0 Fig. 2 : Proportion de la céramique à pâte claire sur les fragments de vaisselle. parallèles, de bandes ondulées et éléments plus élaborés : gouttes, larmes, chevrons sur une partie du vase). Cette peinture varie dans les tons bruns, ocre, rouges et orangés, souvent en camaïeu de brun et sur un même vase. Elle est fragile et très souvent effacée. En ce qui concerne la pâte, comme nous venons de le voir, il n’y a pas de différence entre celle qui est utilisée pour les vases peints et celle employée pour les récipients non peints ; une petit série de vases non peints se distingue cependant par une pâte relativement grossière, très proche de celle utilisée pour les amphores et les mortiers, avec de grosses paillettes de mica ; elle est ici utilisée pour des formes de céramique fine. Ce sont des formes courantes du répertoire massaliète, des vases de service et de conditionnement : cruche, olpé, jatte ; ainsi que des vases à boire : coupe carénée. Les cruches sont les formes les plus représentées en céramique claire non peinte de Marseille : près de 70% des éléments de formes au début du Ve s. av. n. è. ; elles sont classées en deux grandes familles : les cruches à embouchure ronde et anse surélevée (série CLMAS 520) et les cruches à embouchure ronde et anse non surélevée (série CL-MAS 540). Cette première distinction est complétée par la différenciation des bords et de nombreuses variantes. Cependant nous ne pouvons fournir ici de chiffres sur la répartition des anses surélevées ou non des cruches à embouchure ronde car de nombreux bords ne sont pas identifiables et de ce fait sont classés sous le code CL-MAS 520/540, les distinguant ainsi des cruches à embouchure trilobée (série CL-MAS 530/560) plus caractérisées en céramique claire peinte (un seul exemplaire fragmentaire attesté en céramique claire non peinte). Dans le répertoire lattois du Ve s. av. , quatre formes de cruches se distinguent (fig. 5) : deux formes à anses surélevées et deux à anses non surélevées. Il s’agit de formes spécifiquement grecques, la cruche CL-MAS 525 (fig. 7, n°1) est emblématique de la production hellénistique marseillaise, et apparaît à Lattes à partir du milieu du siècle. Elle se caractérise par un bord replié en marli plat ou concave, muni d’une anse surélevée bifide. Il n’y a aucune forme complète pour ce siècle. Les cruches CL-MAS 526 sont aussi très caractéristiques du répertoire grecque de Lattes au Ve s. , elles s’individualisent par un LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 21% 653 25% 18% 20% 15% 12% 15% 9% 10% 6% 5% 3% 0% 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 475 / 450 375 / 350 NMI claire peinte NMI claire non peinte 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 NFR claire peinte NFR claire non peinte Fig. 3 : Répartition des individus de la céramique claire massaliète parmi les fragments et les individus de vaisselle. 90% 18% 80% 16% 70% 14% 60% 12% 50% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 10% 40% 8% 30% 6% 20% 4% 10% 2% 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 V a s e s f er més 400 / 375 375 / 350 o lpé s c ru c h e s ja rr e s lé c y th e s 60% 50% 40% 30% 20% 10% 375/350 425/400 400/375 475/450 450/425 375/350 425/400 400/375 475/450 450/425 375/350 425/400 400/375 475/450 450/425 375/350 425/400 400/375 475/450 0% 450/425 forme 525 forme 526 forme 541 forme 543 A u tr e s V a s e s o uv e rts Fig. 4 : Répartition des principales formes de vases fermés et ouverts parmi les éléments de céramique claire non peinte. 70% 0% Fig. 5 : Répartition des vases fermés parmi les éléments de céramique claire non peinte. Fig. 6 : Fréquence des principales cruches de céramique claire non peinte de Lattes. bord vertical, sans lèvre et un col cylindrique sans inflexion aucune, imitant ainsi des modèles grecs orientaux (fig. 7, n°2). Les deux formes de cruche à anse non surélevées sont les formes CL-MAS 541 et CL-MAS 543, elles comportent le même bord triangulaire, replié vers l’extérieur, légèrement déversé pour la forme CL-MAS 543 ; la forme CL-MAS 541 se distingue par son absence de col. Ces deux formes présentent des sillons sur l’épaule pour la forme CL-MAS 541 (fig. 7, n°3) et des sillons associés à des listels en relief au contact col-panse pour la forme CL-MAS 543 (fig. 7, n°4 et 5). La fréquence de ces deux formes est étroitement liée (fig. 6) ; les cruches CL-MAS 541 sont l’évolution récente de la forme CL-MAS 543, qui est l’une de plus anciennes formes de cruche à pâte claire massaliète et la plus représentée à Lattes pendant le deuxième quart du Ve s. av. (environ 17% des éléments vers 475). Les olpés, les lécythes et les jarres Les vases à servir, dont les cruches, sont aussi représentés par de 654 ÉMILIE COMPAN 14 10 13 27664 27664 50251 2 4,5 1 5 12 13 6 27563 27418 4 53042 25 50191 3 3,5 1: 5 11 7 12 51043 4 2749 5 9 8 27376 12 24 16 27362 10 27477 50100 20 5 13 1: 5 14 27504 14 51043 15 16 53151 18 0 1 cm 27360 5 10 15 15 53042 17 Fig. 7 : Principales formes de céramique à pâte claire non-peinte : 1-18. 18 LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 25% 475 / 450 450 / 425 20% 425 / 400 400 / 375 375 / 350 15% 10% 5% 0% forme 521 forme 552 forme 512 Fig. 8 : Fréquence des autres vases fermés de céramique claire non peinte de Lattes. petites cruches, appelées olpés, caractérisées par une embouchure ronde, un profil en S un fond plat très reconnaissable par ses traces en spirales et des parois minces, de type CL-MAS 521 (fig. 7, n°6) et CL-MAS 522 (fig. 7, n°7). La pâte utilisée est très souvent farineuse au toucher, micacée et de moyenne qualité. Les olpés sont très présentes dans le répertoire de Lattes, surtout à la fin du Ve s. av. (environ 22% des éléments de céramique claire non peinte, fig. 8). Cette forme est d’origine grecque orientale et apparaît dès la première moitié du VIe s. av. à Marseille ; cependant elle est encore absente des niveaux les plus anciens de Lattes, en céramique non peinte. C’est une forme que l’on retrouve dans les répertoires des sites du Languedoc et de Provence. Une forme rare dans les contextes indigènes est, à Lattes, assez bien représentée : il s’agit des lécythes aryballistiques de série CLMAS 550 (soit 5% des éléments de céramique non peinte) et plus précisément de la forme CL-MAS 552 (fig. 7, n°8). Ce sont des vases directement inspirés des prototypes attiques à figures rouges ou à vernis noir, la panse globuleuse qui caractérise ces vases est rarement retrouvée complète ; c’est le col étroit et concave, souligné d’un listel en relief qui permet de les identifier. La forme CL-MAS 551, plus ancienne et inspirée des modèles grecs-orientaux est aussi présente à Lattes (fig. 7, n°9), mais seulement 4 individus en céramique claire ancienne ont été identifiés. La totalité des exemplaires de jattes CL-MAS 512 de Lattes fait partie de cette petite production de vaisselle à pâte très micacée et grossière que nous avons évoquée en introduction de ce paragraphe, et compte plus de 5% des éléments vers 475 (fig. 8). Il s’agit d’une grosse et lourde urne, aux parois épaisses façonnées pour le conditionnement des aliments, pouvant être décorée d’ondes incisées sur le col ou le bord (fig. 7, n°10 et 11). Cette forme est directement reliée aux productions d’amphores et de mortiers provenant de la cité phocéenne et confirme les liens étroits entretenus entre Lattes et 655 Marseille. On ne retrouve cette forme en Languedoc que sur le site d’Espeyran, qui présente, rappelons-le, les mêmes indices de liens étroits avec Marseille. 1.1.2. Les vases ouverts Comme nous l’avons vu, le répertoire de la céramique claire non peinte est majoritairement composé de vases pour le service des liquides (cruches, olpés, lécythes), des formes présentes dans le répertoire peint mais sous d’autres variantes que nous décrirons ensuite. Quelques formes de vases ouverts : coupes, bols, coupelles, coupes à anses ont aussi été fabriquées dans cette céramique. Leur proportion semble aller de pair avec l’évolution des vases fermés : vers 475 il y a très peu de vases ouverts dans le répertoire de la céramique claire non peinte, environ 10% des éléments pour 85% de vases fermés, mais tout au long du siècle, la proportion de vases fermés baisse et celle de vases ouverts augmente vers 375 : 65% de vases fermés pour 25% de vases ouverts (fig. 4). Six catégories de vases ouverts caractérisent le répertoire de la céramique claire non peinte : il s’agit de vases à boire et/ou à manger, directement associés au service du vin : les coupes de série CL-MAS 230, les coupes carénées CL-MAS 222, les coupes à une anse de série CL-MAS 410, les coupes à anses de série CL-MAS 420 ; et de vases à servir : les bols de série CL-MAS 320 (fig. 8). Les formes indigènes La coupe carénée CL-MAS 222 est un type de vase ancien (fig. 7, n°12), directement inspiré d’une des formes les plus caractéristiques de la céramique grise monochrome, la coupe carénée GR-MONO 3ab, qui n’apparaît cependant à Lattes qu’au milieu du siècle. Elle en reproduit le profil et le décor, plusieurs exemplaires présentent deux sillons horizontaux associés parfois à un décor ondé. On retrouve cette forme dans la production à pâte grossière très micacée (pâte à amphore et mortier), dans une variante de grand diamètre (26cm) à bord épais et carène anguleuse, décorée d’un sillon horizontal. L’une des deux formes principales du répertoire lattois du début du Ve s. av. n. è. (fig. 7, n°13)est le gobelet à une anse de type CLMAS 450 (plus de 5% des éléments de céramique non peinte), il rappelle certaine urnes surbaissées de la céramique non tournée (série CNT-LOR U5). Cette forme est très présente dans le répertoire des sites du Languedoc oriental comme le Marduel. Les formes grecques La variante CL-MAS 233 est une coupe à profil tendu (fig. 7, n°14), moyennement profonde, et de diamètre assez grand (25 cm en moyenne), s’inspirant des modèles grecs orientaux et typiques 656 ÉMILIE COMPAN 25% 475 / 450 450 / 425 400 / 375 375 / 350 425 / 400 20% 15% 10% Les coupes à anses en céramique non peinte sont presque essentiellement représentées par la variante CL-MAS 425, dès 475 avec 6% des éléments (fig. 10), qui disparaît à la fin du siècle. (fig. 7, n°18). Il s’agit plutôt d’une forme peinte, dérivée des coupes attiques de type C de la fin du VIe et du début du Ve s. av. , munie d’un pied conique mouluré et d’un bord à lèvre déversée (1). 1.2. Les vases peints ou céramique claire peinte 5% 0% coupes coupes carénées coupes à une anse coupes à anses bols gobelets Fig. 9 : Répartition des vases ouverts parmi les éléments de céramique claire non peinte. 25% 20% 475 / 450 450 / 425 400 / 375 375 / 350 425 / 400 15% La céramique claire peinte représente près de 18% des individus de céramique massaliète, son répertoire très diversifié est composé, à l’inverse de la céramique non peinte, essentiellement de vases ouverts, (coupes à boire, vases pour le service, coupelles…), associé aux même formes d’olpés et de lécythes décrits dans les paragraphes précédents, ainsi que de quelques variantes de cruches. Nous nous intéresserons ici plus aux décors qu’aux formes proprement dites, en ce qui concerne les vases déjà décrits pour la céramique non peinte, en distinguant à nouveau les vases fermés des vases ouverts. 1.2.1. Les vases fermés 10% 5% 0% forme 410 forme 412 forme 425 Fig. 10 : Fréquence des coupes à une et deux anses en céramique claire non-peinte. du répertoire massaliète (Bats 1988). On retrouve cette coupe en céramique grise monochrome, forme GR-MONO 1, dans les productions massaliètes et indigènes du triangle bas-rhodanien. Cette coupe apparaît à Lattes au milieu du siècle, et couvre près de 4% des éléments de céramique claire non peinte. Le bol profond à courbure continue de type CL-MAS 321 est une forme ancienne qui s’inspire des modèles grecs orientaux ; il est présent à Lattes surtout au milieu du Ve s. (fig. 7, n°15). La forme la plus représentée à Lattes en céramique claire non peinte est la coupe monoansée CL-MAS 410 (fig. 7, n°16) avec sa variante à parois plus minces et lèvre en biseau CL-MAS 412 (fig. 9). Il s’agit de vases de service, pluri-fonctionnels (boire ?, servir, manger), inspirés des vases attiques, apparaissant à Lattes vers 450, et représentant près de 23% des éléments au début du IVe s. av. (fig. 9). La variante CL-MAS 412 (fig. 7, n°17) représente un tiers des coupes à une anse découvertes à Lattes ; cette forme est très peu diffusée au-delà des sites littoraux et montre à nouveau les liens avec la cité phocéenne. Le répertoire des formes fermées en claire peinte est assez restreint et peu représentatif de cette céramique : les cruches ne représentent plus que 18% des formes au maximum (vers 450, fig. 12), presque autant que les olpés (12%). Les cruches en céramique claire peinte représentatives du Ve s. av. sont identiques aux productions non peintes ; il s’agit des formes CL-MAS 525 et surtout CL-MAS 526. On notera la présence de quelques exemplaires de cruches à anse non surélevée CL-MAS 540 dans le répertoire peint. Les cruches CL-MAS 526 ont les mêmes caractéristiques techniques que les exemplaires non peints, elles se distinguent par leur décor simple, à l’extérieur, le plus souvent une bande ondulée de couleur rouge ou ocre peinte sur le col ou effleurant le bord, et une succession d’oves de la même couleur, sur l’anse bifide ; et à l’intérieur l’application d’une couche fine de peinture (fig. 11, n°19-20 et fig. 12). C’est une forme courante au début du Ve s. av. (4,5% des éléments), la version non peinte la remplaçant au début du IVe siècle. Un ensemble de cruches se distingue des formes déjà étudiées (Py 2001) par leur décor élaboré et la forme des bords plus ou moins homogène (fig. 11, n°22-24). Ces vases ont été précédemment classés sous le code CL-MAS 525 (1,5% des éléments vers 450) ; ils se rapprochent en effet de la variante CL-MAS 525-bd3, caractérisée par « un bord à marli concave ou rectiligne, incliné vers l’intérieur » (Py 2001, p. 726), cependant selon le Corpus des céramiques de l’âge du Fer, ces cruches ne sont qu’ « exceptionnellement peintes et n’apparaissent que dans les premières années du IVe s. av. n. è. » (Py LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 8 11 53130 657 27516 19 11 17 50381 20 50381 22 12 10 53119 5 4 27555 24 25 50001 26 11 4 53119 28 27506 27712 21 15 27 27664 36 15 10 50381 27794 29 23 27782 30 12 16 31 15 17 27494 27664 33 20 37 27712 32 27512 14 38 20 27502 35 27648 34 0 1 cm 5 10 17 39 27757 Fig. 11 : Principales formes de céramique claire peinte : 19-39. 2001, p. 721). On sait désormais que l’on peut remonter la date d’apparition de cette forme au milieu du Ve s., en ce qui concerne les exemplaires non peints (fig. 6). On peut donc soit associer ces exemplaires peints à une production ancienne de cette forme soit les associer à la forme CLMAS 523 qui comporte, parmi les exemplaires les plus anciens, « des 658 ÉMILIE COMPAN 18% 16% 475 / 450 450 / 425 400 / 375 375 / 350 425 / 400 14% inexistants à Lattes, ce qui suggère un approvisionnement en céramique directement depuis la cité phocéenne et non des productions locales indigènes. 12% 1.2.2. Les vases ouverts 10% 8% 6% 4% 2% 0% cruches olpés lécythes Fig. 12 : Répartition des vases fermés en céramique claire peinte. décors d’oves sur le bord, de larmes sur la panse et parfois d’ondes sur le col » (Py 2001, p. 718). Ces vases comportent un ou deux sillons au décrochement colpanse, surligné d’une bande peinte horizontale ou irrégulière et souligné par une bande peinte ondulée, un bord à marli concave ou rectiligne, décoré d’oves ou de larmes (fig. 11). L’intérieur est aussi peint, la peinture est soit un camaïeu de marron, d’ocre et de beige, soit une peinture foncée dans les tons noirs et rouges. Le deuxième type de vases fermés en céramique claire peinte est l’olpé, déjà présent en céramique non peinte. On retrouve ici les deux variantes : à bord continu de type CL-MAS 521 (fig. 11, n°25) ou à bord anguleux de type CL-MAS 522 (fig. 11, n°26), elles sont très présentes à Lattes à la fin du Ve s. av. (environ 7%, fig. 11). Leur décor est très simple et caractérisé par une application de peinture à l’intérieur, sur la lèvre et le bord, remontant sur l’anse, complété quelquefois par une bande horizontale sur la panse. Une bande non peinte est parfois réservée à l’intérieur du vase. Les lécythes aryballistiques CL-MAS 551 (fig. 11, n°27) et CLMAS 552, constituant 2,5% des éléments, attestent à nouveau de la spécificité du faciès céramique lattois. Ils comportent souvent un décor de bande sur le bord, et une peinture intérieure, complété sur un exemplaire, de bandes horizontales sur l’anse. Leur pâte est de bonne qualité et finement micacée, la peinture dans les tons ocre, marron et rouge. Cette forme est peu présente dans les répertoires indigènes. Une nouvelle forme de lécythe est présente à Lattes (3 exemplaires), en céramique peinte : la forme CL-MAS 553 inspirée des lécythes attiques à col large en forme d’entonnoir. Un spécimen de cruche CL-MAS 524 (fig. 11, n°28-29) daté vers 400, présente un riche décor floral, sa pâte granuleuse et sa peinture marron mate autorisent à envisager une production autre que marseillaise. Il faut noter que les décors géométriques plus élaborés du type subgéométrique rhodanien, décors associés aux productions de céramique claire de la basse vallée du Rhône et habituellement présents sur des cruches, sont, comme nous venons de le voir, pratiquement Le répertoire de la céramique claire peinte est nettement dominé par les coupes à anses au début du Ve s. (près de 68% des éléments vers 475, fig. 14) et les coupes à une anse à la fin de ce siècle et au début du suivant (65% des éléments vers 375). Il s’agit des formes identiques à celles de la céramique non peinte, les coupes monoansées CL-MAS 410 (fig. 11, n°30) et CL-MAS 412 (fig. 11, n°31) ; elles sont décorées d’une couche de peinture plus ou moins épaisse, à l’intérieur et/ou à l’extérieur, sur la totalité du vase ; l’anse est peinte sur la partie reliant le bord, de tons rouges à ocre (fig. 13) pour la plupart des exemplaires ; ces vases sont d’un diamètre moyen de 16 cm. et les coupes à lèvre CL-MAS 425 (environ 30% des éléments, fig. 14), caractérisées par leur décor de bandes peintes horizontales et parallèles imitant les coupes ioniennes. Ces bandes sont peintes à l’intérieur et à l’extérieur du vase, du bord jusqu’au pied conique, et les anses surélevées peuvent également être peintes (fig. 11, n°32). Deux autres formes caractéristiques du Ve s. av. se distinguent à Lattes : les coupes à anses CL-MAS 429 (environ 4% des éléments vers 450), avec la variante de coupe-skyphos CL-MAS 429c (fig. 11, n°33), décorées aussi de bandes horizontales, et les coupes à anses CL-MAS 431 (4% des éléments vers 425), munies d’un bord mince à double décrochement (interne et externe) inspirées des Castulo cup attiques et comparables aux coupes à anses gris monochromes GR-MONO 5f, le plus souvent peint sur la partie extérieure mais pouvant comporté un décor de bandes horizontales (fig. 11, n°34). Ces coupes à boire sont très présentes en Languedoc et en Provence et représentent l’essentiel des formes de la vaisselle de table, avec les cruches, durant la seconde moitié du Ve siècle. D’autres formes moins fréquentes complètent le répertoire de la céramique claire peinte : les coupes carénées de type CL-MAS 222, qui composent plus de 10% des récipients à la fin du Ve s., et présentent les mêmes caractéristiques que les exemplaires non peints, mais sont parfois décorées d’une ligne ondulée peinte ou tout simplement d’une couche de peinture intérieure et extérieure associée aux sillons simples, doubles ou triples sur le bord (fig. 11, n°35-37) ; mais aussi des coupes et coupelles de série CL-MAS 230 (fig. 11, n°38) et CL-MAS 240, des bols CL-MAS 321, sans décor particulier, simplement différenciés des modèles non peints par les traces de peinture, toujours dans les tons marron, ocre et rouge. Notons la présence d’une forme ancienne rare ou absente des répertoires indigènes, inspirée des modèles grecs orientaux et attiques, le lékanis CL-MAS 435, identifié par un bord à gorge destiné à recevoir un couvercle (fig. 11, n°39). La céramique à pâte claire massaliète comporte le même LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 659 Fig. 13 : Détails des décors des cruches CL-MAS 526, us 27506 (n°1), CL-MAS 525 avec graffiti : O G O N, us 27782 (n°2), sur coupe à une anse CL-MAS 412b, us 27782 (n°3) et sur olpé CL-MAS 521/522, us 53151 (n°4). 8% 7% 475 / 450 450 / 425 400 / 375 375 / 350 425 / 400 6% 70% 60% 475 / 450 400 / 375 450 / 425 375 / 350 425 / 400 50% 5% 40% 4% 30% 3% 20% 2% 10% 1% 0% 0% forme 525 forme 526 forme 521 forme 522 forme 540 forme 551 forme 552 Fig. 14 : Fréquence des vases fermés en céramique claire peinte. coupes et coupelles coupes carénées coupes à une anse coupes à anses bols Fig. 15 : Fréquence des vases ouverts en céramique claire peinte. 660 ÉMILIE COMPAN 30% 475 / 450 400 / 375 25% 450 / 425 375 / 350 425 / 400 20% 15% 10% 5% 0% forme 425 forme 429 forme 431 Fig. 16 : Répartition des coupes à anses en céramique claire peinte. répertoire de formes pour deux types de catégories : la céramique non peinte et la céramique peinte, qui se complètent et se succèdent (fig. 17). Il s’agit comme nous l’avons vu de vaisselle de table, la vaisselle de cuisine provenant essentiellement de productions locales comme les céramiques non tournées (CNT-LOR) ou d’importation autre que phocéenne comme les céramiques communes grecques (COM-GRE). La diversité des textures et des couleurs des pâtes de cette céramique ne permet pas d’identifier avec certitude une provenance ; cependant une étude typologique en cours nous permet d’avancer que l’essentiel des vases présents à Lattes provient directement de productions massaliètes ou du moins d’ateliers fortement influencés par les Grecs. L’étude des décors montre une omniprésence des décors pseudo-ioniens et l’absence de décor indigène de type subgéométrique rhodanien qui semble confirmer l’hypothèse d’une importation directe de cette céramique de Marseille. Il ne faut cependant pas écarter l’hypothèse d’un artisanat local et pourquoi pas lattois : la difficulté reste le manque d’information disponible à la source même du « problème » (2). 2. La céramique grise peinte On peut associer aux productions de céramiques claires massaliètes une petite production de céramiques massaliètes à cuisson réductrice (code GR-PEINTE) dont le répertoire des formes est composé de quatre coupes à anses (kylix). Cette catégorie représente moins de 1% des fragments de la vaisselle au Ve s. av. ; elle est plus caractéristique du milieu du IVe s. av. Une nouvelle forme est présente à Lattes dans ce type de pâte, le lékanis, semblable aux modèles en céramique claire peinte, avec un bord en gouttière (fig. 18, n°40). On retrouve aussi les formes GR-PEINTE 2, inspirée des Bolsal attiques à vernis noir à vasque profonde, bord vertical et pied large, et GR-PEINTE 3 qui est une variante de kylix à profil ondulé (un seul exemplaire fragmentaire pour cette période). 3. Les mortiers massaliètes Les mortiers massaliètes prennent la suite des mortiers étrusques à partir du milieu du Ve s. av. (environ 2% des fragments de vaisselle, fig. 1), comme la vaisselle en céramique claire. Ils sont faits pour la plupart dans une argile beige très micacée comparable à celle des amphores de même origine, mais quelques exemplaires, de plus petite taille, comportent une argile jaune clair à mica fin, proche des pâtes des cruches de céramique claire massaliète (fig. 18, n°41). Bien que les mortiers soient sous-estimés dans les comptages, leurs fragments informes se distinguant rarement des fragments d’amphores, ils occupent une part non négligeable des importations lattoises. Le répertoire des formes est très diversifié, avec une grande variété des bords, mais la forme même du vase reste la même comme pour l’ensemble des mortiers méditerranéens ; on peut distinguer quatre formes principales illustrant ce siècle à Lattes. La forme la plus représentée ainsi que l’une des plus anciennes est le mortier CL-MAS 621 qui représente plus de 60% des éléments vers 425 (fig. 19) et ses nombreuses variantes dont la plus classique CL-MAS 621a (18% des éléments de mortiers massaliètes, fig. 20) qui apparaît vers le milieu du Ve s. Il s’agit de mortiers de grande taille, aux parois assez épaisses, caractérisés par un bord biseauté (fig. 18, n°42-43). Cette forme a été bien diffusée dans tout le Midi gaulois. Elle est associée dans ce répertoire à la forme CL-MAS 627 (fig. 18, n°44), dissociée de la forme 621, par son bord sinueux. Cette forme constitue près de 20% des éléments vers 400 (fig. 15). La forme CL-MAS 641 (fig. 18, n°45) regroupe les spécimens à bords continus rectilignes et lèvre arrondie, et représente 9% des éléments vers 450. C’est une forme très ancienne, aux attestions rares. Une nouvelle forme apparaît à Lattes durant ce siècle : un mortier profond à bord mouluré (ou double bandeau) que nous nommerons mortier CL-MAS 644 ; quatre exemplaires ont été distingués récemment (fig. 18, n°46). 4. La céramique grise monochrome La céramique grise monochrome (céramique à pâte fine cuite en atmosphère réductrice) a été fabriquée entre 575 et 375 av. n. è. par de nombreux ateliers occidentaux, situés soit dans des colonies grecques comme Marseille ou Agde (rappelons que cette céramique est de tradition grecque orientale, de ce fait les techniques de fabrication ont certainement été transmises directement par les Phocéens), soit dans des centres indigènes. Cette production ne connaît pas, à Lattes, le succès des productions à pâte claire mais représente néanmoins prés de 5,5% des fragments de vaisselle au 2ème quart du Ve s. (fig. 1). Cette proportion baisse considérablement vers 450, pour ne représenter plus que 1% de la vaisselle vers 375. LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 661 30% 75% 25% 60% 20% 45% 15% 30% 10% 15% 0% 5% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 0% 475 / 450 A : les cruches 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 400 / 375 375 / 350 B : les olpés. 75% 75% 60% 60% 45% 45% 30% 30% 15% 15% 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 C : les coupes à une anse. 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 D : les coupes à anses. 12% 10% 8% 6% claire peinte 4% claire non peinte 2% 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 375 / 350 E : les coupes carénées. Les vases gris monochrome de Lattes sont sensiblement différents de ceux du pays indigène. Les études précédentes sur cette céramique ont permis d’identifier des techniques de production de Provence occidentale (Arcelin 1982 et 1984) ce qui pourrait Fig. 17 : Synthèse des répartitions des formes principales de céramique claire massaliète peinte et non-peinte. A : les cruches , B : les olpés, C : les coupes à une anse, D : coupes à anses, E : coupes carénées. expliquer l’absence d’un atelier de production dans les environs de Lattes, comme on peut l’observer à fortiori dans d’autres sites comme Béziers (Ugolini 1987) et Martigues (Chausserie-Laprée 1995). 662 ÉMILIE COMPAN 16 16 27533 40 27797 0 1 cm 5 10 41 40 50095 42 42 27664 43 48 51043 44 40 51093 45 41 27751 46 Fig. 18 : Principales formes de céramique grise peinte : 40 ; mortiers massaliètes : 41-46. Le répertoire des formes employé à Lattes est à la fois celui des modèles méditerranéens (céramique grecque orientale puis attique) et des modèles indigènes (céramique non tournèe). Il s’agit principalement de vases de table, pour la consommation et le service, ainsi que des vases de formes plus rudimentaires pour le conditionnement. Le répertoire compte huit formes principales LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 70% 475 / 450 450 / 425 60% 425 / 400 50% 400 / 375 375 / 350 40% 30% 20% 10% 0% Forme 621 Forme 627 Forme 641 Fig. 19 : Fréquence des formes de mortiers massaliètes. 40% 450 / 425 35% 425 / 400 400 / 375 30% 375 / 350 25% 20% 15% 10% 5% 0% série 621 621a 621b 621c 621d 621e Fig. 20 : Répartition des variantes de la forme CL-MAS 621. représentatives du Ve s. av. n. è. à Lattes (fig. 21). 4.1. Une dominance non-négligeable des formes carénées Le deuxième quart du Ve s. est surtout marqué par l’omniprésence des formes carénées qui doivent sans doute plus aux répertoires indigènes régionaux qu’à des modèles grecs. La jatte carénée GR-MONO 6 (31 % des éléments de céramique grise monochrome) est une forme ancienne, très proche du répertoire indigène (fig. 21, n°46) ; elle est très répandue dans les groupes 2 et 3 d’origine provençale (Arcelin 1984). Elle se caractérise par un épaulement caréné, court et rectiligne pour la variante GRMONO 6a (la plus fréquente), décoré d’ondes incisées au poinçon ou au peigne sur deux à trois rangs. De diamètre moyen à grand et assez profonde, ces jattes ont pu être utilisées pour le service ou le 663 conditionnement des aliments ; elles présentent une pâte tendre, savonneuse, et des bords très minces. Cette forme devient rare à partir de la deuxième moitié du Ve s. Deux autres formes carénées utilisées très certainement pour le conditionnement sont très représentées vers 475. Ce sont les urnes GR-MONO 7, la variante de cratère GR-MONO 7c (6,25 % des éléments) et les urnes GR-MONO 9 (12,5% des éléments). Les urnes GR-MONO 7, et plus précisément la variante de cratère caliciforme GR-MONO7c, sont des formes très anciennes, caractéristiques de la céramique non tournée régionale du premier âge du Fer. Les urnes à grand col évasé de type GR-MONO 7 dépassent les 13% d’éléments représentés au milieu du siècle, et sont absentes du répertoire après 400 (fig. 21, n°47-48). Les derniers exemplaires de Lattes sont de petits diamètres (12 à15 cm maximum). Les cratères sont présents à Lattes tout au long de la production de céramique grise monochrome ; ils passent de plus de 20 cm de diamètre vers 475 à seulement 12 cm vers 400. Ces vases présentent une pâte savonneuse, gris clair avec un enduit noir épais. Les urnes de type GR-MONO 9 (12,5 % des éléments vers 475) se distinguent des GR-MONO 7 par un col et un pied bas ; elles sont très souvent ornées d’ondes incisées (fig. 21, n°49). Cette place importante des formes carénées est surtout observée par la fréquence de la forme GR-MONO 3, bien que cette forme se rapproche plus du répertoire grec oriental que des modes indigènes. Il est intéressant de noter, au vue des recherches actuelles, l’absence de la coupe carénée GR-MONO 3 dans les niveaux des zones 1 et 27 pour le deuxième quart du Ve s. av. n. è., alors qu’on la retrouve dès la fin du VIe s. av. n. è. dans le répertoire des sites de l’arrière pays comme La Liquière (Py 1984) et en Provence, et surtout qu’elle est attestée dans les niveaux lattois des fouilles du GAP (Py 2001, p. 1094) ; la datation proposée couvre les deuxième et troisième quart du Ve s. (3). Vers 450, les coupes carénées de type GR-MONO 3ab (fig. 21, n°50-54 et fig. 22), la variante de coupes carénées la plus représentée, constituent environ 14% des éléments représentés, pour devenir finalement la forme principale de cette deuxième moitié du Ve s. à la fin de la production de la céramique grise monochrome (vers 375), ces coupes représentent environ 45% des éléments à Lattes. Cette répartition n’a d’équivalence qu’en Provence, autour de Marseille (Arcelin 1984) et dans une moindre proportion sur le site lagunaire d’Espeyran, à St Gilles du Gard (Barruol Py 1978). Dans l’arrière pays languedocien, ces coupes sont surtout attestées au début du Ve s. et dans des proportions moindres comme au Plan de la Tour à Gailhan (Dedet 1980) et au Marduel à St Bonnet du Gard (Py Lebeaupin 1992). Cette forme domine nettement le répertoire lattois. C’est une coupe à bord simple, avec un épaulement rectiligne et un fond annulaire ou plat. Elle est très souvent ornée de quatre à six ondes 664 ÉMILIE COMPAN 27463 17 13 14 47 27387 27797 48 60 22 27797 21 27482 49a 56 17 16 27757 27797 49b 27463 13 15 50251 52 53 51 27741 28 16 54 50067 27724 55 14 50 27751 20 27112 57 18 27751 59 58 0 1 cm 5 10 Fig. 21 : Principales formes de céramique grise monochrome : 47-60. tracées au peigne, délimitées par deux sillons horizontaux ou seulement ornée de deux sillons. Ces coupes mesurent entre 13 cm, pour les plus petites, et 19 cm pour les plus grandes. Ce sont des coupes à boire ou à servir. 4.2. Un ensemble de vases pour la table Ces formes carénées et plus précisément les coupes carénées sont associées dans le répertoire lattois à d’autres coupes à boire ou à LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 665 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 475 / 450 Fig. 22 : Détails du décor sur coupe carénée GR-MONO 3a, us 27757. servir qui représentent plus de 30% des éléments de céramique grise monochrome au deuxième quart du Ve s.. Tout d’abord les coupes de type GR-MONO 1a sont des coupes évasées de taille moyenne (17 cm) à grande (23 cm de diamètre), à vasque faiblement convexe et peu profonde, profil tendu et bord rentrant. La pâte est tendre, savonneuse, de couleur gris clair (fig. 21, n°55). Elles représentent environ 6% des récipients vers 475. Cette forme n’est plus attestée à Lattes après 400/375. Les coupes de type GR-MONO 2 (fig. 21, n°56) constituent environ 6% du répertoire des formes tout au long du Ve s. av. n. è.. Elles sont plus profondes et de tailles plus petites (12 à 22 cm de diamètre) que les vases de la série GR-MONO 1. Quelques exemplaires (variante GR-MONO 2f, fig. 21, n°57) sont décorés d’ondes incisées et de sillons comme les coupes carénées GR-MONO 3a-b. 450 / 425 425 / 400 20% 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% 475 / 450 450 / 425 425 / 400 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% Forme 2 Forme 3ab 450 / 425 Forme 5f 400 / 375 375 / 350 Fig. 25 : Proportion d’urnes parmi les éléments de céramique grise monochrome. 45% 475 / 450 375 / 350 Fig. 24 : Proportion des jattes parmi les éléments de céramique grise monochrome. 50% Forme 1a 400 / 375 Forme 6 425 / 400 Forme 7 400 / 375 Forme 7c Forme 9 375 / 350 Fig. 23 : Fréquence des principales formes de céramique grise monochrome de Lattes. 666 ÉMILIE COMPAN 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 Fig. 26 : Proportion des coupes carénées parmi les éléments de céramique grise monochrome. 2 5% 2 0% 1 5% 1 0% 5% Ces coupes sont assez courantes dans le répertoire de la céramique grise monochrome. Dans le répertoire de la série lattoise, on retrouve une série de coupes à lèvres (série GR-MONO 5) dont la variante GR-MONO 5f, inspirée directement des modèles attiques de coupe-skyphos. C’est une forme caractéristique des productions tardives de cette céramique, elle constitue près de 19% des éléments de formes entre 400 et 375. La coupe-skyphos GR-MONO 5f est une coupe à deux anses horizontales relevées, profonde et de petite taille (maximum 15 cm de diamètre), composée d’un ressaut intérieur et d’un extérieur ; son fond est annulaire et bas (fig. 21, n°58). Elle est souvent recouverte d’un engobe fin et clair, ce qui lui a valu, entre autres, une précédente attribution à la forme GR-PEINTE 1 (4). L’œnochoé GR-MONO 8 est une forme ancienne mais qui été encore produite au début du IVe s. av. n. è. par certains ateliers provençaux comme à Martigues (Chausserie-Laprée Nin 1995 ). Cette forme est présente à Lattes dès le début du Ve s. mais les exemplaires les plus nombreux sont datés du IVe s. (fig. 21, n°58-59). On notera aussi, la présence de trois bords de cratère GRMONO 15. C’est une forme très ancienne, comparable aux cratères corinthiens et laconiens, attestée principalement en Provence (et un exemplaire à Espeyran). 5. La céramique pseudo-attique de Marseille 0% 4 7 5- 45 0 45 0 - 4 2 5 4 2 5- 4 00 40 0 - 3 7 5 3 7 5- 3 50 La céramique pseudo-attique ne représente que 1% des fragments de vaisselle à Lattes (fig. 29), mais les fouilles récentes ont fourni un Fig. 28 : Proportion d’œnochoés parmi les éléments de grise lot abondant de ces vases, aisément distingués des pièces attiques par monochrome. leur pâte jaune clair et dure dont on ne retrouve parfois que le décor en négatif, le vernis étant de très mauvaise qualité. Lattes représente actuellement le principal site de référence pour 35% l’étude de la production et de la diffusion de 30% cette céramique : comme pour les productions à pâte claire, Marseille ne donne que très peu 25% d’informations sur son faciès mobilier au-delà du VIe s. av. . Cette production est effective à 20% partir de 425 ; cette étude vise à présenter les formes présentes à la fin du Ve s. à Lattes (6). 15% Cette catégorie est surtout présente à Lattes au 10% début du IVe s. av. n. è. On compte cependant quelques formes intéressantes datées de la fin 5% du Ve s. et surtout un décor caractéristique de la céramique attique. 0% Le répertoire des formes est composé de 475 / 450 450 / 425 425 / 400 400 / 375 375 / 350 kylix PSEUDO-AT 414 dont un exemplaire c o u p es -s ky p h o s coupes avec un décor de palmette (fig. 30, n°61), Fig. 27 : Proportion des coupes et de coupes-skyphos parmi les éléments de céramique grise de kylix PSEUDO-AT 541, forme la plus monochrome. représentée à Lattes : il s’agit d’une coupe LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 667 1,4% 1,2% 1,0% 0,8% 0,6% 0,4% 0,2% 0,0% 475/450 450/425 425/400 400/375 375/350 Fig. 29 : Proportion de céramique pseudo-attique parmi les fragments de vaisselle. 16 Fig. 31 : Détail du décor Saint-Valentin sur le bolsal PSEUDO-AT n. c., us 27705. 50200 61 40 15 35 30 25 20 15 50001 10 62 5 11 0 475/450 gr-mono cl-non-peinte 425/400 mort-massaliète 400/375 pseudo-attique gr-peinte Fig. 32 : Répartition des céramiques grecques d’Occident dans la zone 1. 27705 64 0 1 cl-peinte 450/425 5 16 10 cm Fig. 30 : Céramique pseudo-attique : 61-64. 14 12 10 8 profonde à bord continu et anses horizontales, imitant le Bolsal attique (fig. 30, n°62). Une nouvelle forme, datée de la fin du Ve s. av. est attestée à Lattes par un étonnant exemplaire de petit cratère (fig. 30, n°64) de 11cm de diamètre, muni de deux anses verticales, au décor floral peint en blanc comparable aux décors des vases attiques de forme identique découverts sur le site d’Ullastret, en Espagne (Picazo 1977, p. 89, fig. 3). Ce décor composé ici d’une frise de feuilles de laurier, entourée de bandes de chevrons est appelé décor de type Saint-Valentin (fig. 31). 6 4 2 0 475/450 gr-mono c l-peinte 450/425 c l-non-peinte 425/400 mort-mas s aliète 400/375 ps eudo-attique gr-peinte Fig. 33 : répartition des céramiques grecques d’Occident dans la zone 27. 668 ÉMILIE COMPAN 6. Lattes : un site et deux processus d’acculturation ? Il peut être intéressant de reprendre brièvement cette étude en distinguant les deux zones principales étudiées comme s’il s’agissait de deux sites différents. La répartition des céramiques grecques d’Occident n’est pas homogène dans la zone 1 et la zone 27 (fig. 32-33), voilà ce que l’on peut en déduire : - La céramique grise monochrome est très rare dans la zone 1 au début de sa diffusion, moins de 1% vers 475, elle représente près de 6% de la vaisselle en zone 27 pour la même période, en majorité des jattes carénées et des urnes ; - Par ailleurs, la céramique claire massaliète et plus précisément la céramique claire non peinte compte plus de 35% des fragments de vaisselle au milieu du siècle, pour à peine la moitié dans la zone 27, avec une majorité de cruches dans un répertoire très diversifié. La céramique claire peinte est plus importante dans la zone 1 que dans la zone 27, avec un grand nombre de coupes à anses de type CL-MAS 425, CL-MAS 429c et CL-MAS 431. Les formes grecques sont majoritaires dans cette zone. Nous y retrouvons la nouvelle forme de lécythe (CL-MAS 553), imitée d’un modèle attique ; - La céramique pseudo-attique est aussi plus présente dans zone 1, même si le plus bel exemplaire connu à Lattes provient de la zone 27 ; - Si l’on regarde au-delà de la céramique fine, on peut faire le lien entre la présence de nombreux fragments de céramique à pâte claire massaliète dans la zone 1 et le taux plus faible de céramique de cuisine non tournée (CNT-LOR) dans cette même zone, dans la zone 1 on compte une moyenne de 30% de fragments de vaisselle en céramique claire massaliète pour 40% de fragments de céramique non tournée, et dans la zone 27, on compte une moyenne de 15% de céramique claire pour 70% de céramique non tournée. Au vu de ces rapides observations, on pourrait émettre l’hypothèse de relations plus soutenues entre indigènes et négociants grecs voire d’une acculturation effective sur le « site » de la zone 1, et moindre sur le « site » de la zone 27. Cependant ces deux zones sont incluses dans la même cité, à une centaine de mètres l’une de l’autre et on pourrait penser que le zone 27, au pied des remparts et proche du port n’aurait pu ignorer volontairement les relations et les marchandises grecques. Toutefois une telle disparité des catégories céramiques et du répertoire des formes dans une même cité ne doit pas être ignorée, et démontre à nouveau toute la spécificité du site de Lattes. NOTES (1) Il est possible que ces vases non-peints (moins de 20 exemplaires à Lattes) l’étaient à leur fabrication, la peinture de la céramique claire massaliète étant très fragile. (2) Nous manquons actuellement d’éléments de comparaison, les recherches sur la céramique de Marseille sont loin d’être abouties et les recherches archéométriques déjà réalisées (à paraître) ont été confrontées à un problème de contaminations organiques et chimiques. (3) Dans les précédentes études sur la céramique grise monochrome de Lattes (Py 2001), les coupes carénées à bord rectiligne convergent ont été systématiquement classées sous la variante GR-MONO 3a en excluant la possibilité d’une variante GR-MONO 3b. Cependant la différenciation entre ces deux variantes GR-MONO 3a et GR-MONO3b tient dans la forme du fond des coupes : fond annulaire pour la forme GR-MONO 3a et fond creux ou plat pour la forme GR-MONO 3b. Aucun fond creux ou plat de coupes carénées n’a encore été trouvé à Lattes mais la connaissance plus approfondie des niveaux lattois de la fin du VIe siècle (comme les niveaux étrusques) devrait remédier à cette situation. Il convient donc de regrouper ces coupes sous un terme générique de GR-MONO 3a-b quand il s’agit de l’identification des bords. Les fonds et formes complètes pouvant être distingués en variante GR-MONO 3a et GR-MONO 3b. (4) Cette situation est dépendante de l’état des recherches des niveaux les plus anciens de Lattes. (5) Sur ce sujet, voir Py 2001, p. 1106-1107. (6) Nous ne reviendrons pas ici sur l’étude publiée dans Py 1999. BIBLIOGRAPHIE Arcelin 1982 : C. Arcelin-Pradelle, B. Dedet, M. Py, La céramique grise monochrome en Languedoc oriental, Revue archéologique de Narbonnaise, 14, 1982, p.19-67. Arcelin 1984 : C. Arcelin-Pradelle, La céramique grise monochrome en Provence, Revue archéologique de Narbonnaise, supp. 10, CNRS, Paris, 1984. Barruol Py 1978 : G. Barruol et M. Py, Recherches récente sur la ville antique d’Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard, Revue archéologique de Narbonnaise, 11, 1978, p. 19-100. Bats 1988 : M. Bats, Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (V. 350- v.50 av. JC.), modèles culturels et catégories céramiques, Revue archéologique de Narbonnaise, suppl. 18, CNRS, Paris, 1988. Chausserie-Laprée 1995 : J. Chausserie-Laprée, N. Nin, La céramique grise monochrome de l’habitat protohistorique de l’Ile à Martigues (B.-du-Rh.), dans Sur les pas des Grecs en Occident, Etudes Massaliètes 4, 1995, p. 339-362. Dedet 1980 : B. Dedet, Premières recherches sur l’oppidum du Plan de la Tour à Gailhan, Gard, sondages 1975-1977, ARALO, cahier n°5, Caveirac, 1980. Picazo 1977 : M. Picazo, La ceramica atica de Ullastret, Institudo de arqueologia y prehistoria, Universitad de Barcelona, 1977. Py 1984 : M. Py, F. Py, P. Sauzet et C. Tendille, La Liquière, village du Ier Age du Fer en Languedoc oriental , RAN, suppl. 11, CNRS, Paris, 1984. Py 1999 : M. Py (dir.), Lattara 12, Recherche sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattes, 1999, p. 287-524. Py 2001 : M. Py, A. Adroher Auroux, et C. Sanchez, Lattara 14, Corpus des céramiques de l’âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), tome 2 , Lattes, 2001, p. 1087-1115. Py Lebeaupin 1992 : M. Py et D. Lebeaupin, Stratigraphie du Marduel, V, les niveaux de la seconde moitié du Vème s. av. n. è. sur le Chantier Central, Documents d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, p. 261-326. Ugolini 1987 : D. Ugolini, Chr. Olive, Un four de potier du Ve s. av. J.-C. à Béziers, Place de la Madeleine, Gallia, 45, 1987-1988, p. 13-28. LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 669 ANNEXES Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono cl.-peinte 2 58 0,21 6,08 0,79 22,83 2 15 1,87 14,02 3,28 24,59 1 9 2,13 19,15 3,57 32,14 pseudo-at TOURNÉE FINE pâte-cl. 1 102 52 0,1 10,69 5,45 0,39 40,16 20,47 1 30 8 0,93 28,04 7,48 1,64 49,18 13,11 15 3 0 31,91 0,38 0 53,57 10,71 coupe bol coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses cruche cruche olpé olpé cruche cruche coupe à tige GR-MONO 1a CL-MAS 323 CL-MAS 420 CL-MAS 423 CL-MAS 425 CL-MAS 429b CL-MAS 431 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 521-522 CL-MAS 521/522 CL-MAS 525 CL-MAS ind. PSEUDO-AT 432-433 1b 1b 1f 2b, 1f, 2a 1b, 4f 1b 1b 1b 1d 1a 1b 1b 1f 1d mort-m TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL 2 69 254 954 0,21 7,23 26,62 100 0,79 27,17 100 - 2 17 61 107 1,87 15,89 57,01 100 3,28 22,87 100 - 1 7 28 47 2,13 14,89 59,57 100 3,57 25 100 - bol caréné jarre cruche olpé cruche cruche mortier mortier CL-MAS 332 CL-MAS 512 CL-MAS 520-540 CL-MAS 521/522 CL-MAS 543 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 621a 1b 1b 3f, 1a 1a 1b 1f, 1a 1f 1b Fig. 34 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -475/-450. 670 ÉMILIE COMPAN Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 198 0,91 2,55 78 3,81 6,09 41 3,25 4,58 cl.-peinte 1229 5,62 15,86 235 11,49 18,36 206 16,31 22,99 olpé coupe coupe à une anse coupe coupe coupe coupe carénée coupe carénée coupe carénée plat à marli coupe coupe coupe jatte jatte urne cratère autre coupe urne coupe carénée coupelle coupe coupe coupelle coupe coupelle coupe bol bol coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe-skyphos coupe à anses jarre cruche cruche olpé olpé olpé olpé cruche cruche cruche coupe carénée cruche cruche cruche cruche GR-MONO 10 GR-MONO 1a GR-MONO 1e GR-MONO 2 GR-MONO 2a GR-MONO 2c GR-MONO 3 GR-MONO 3a GR-MONO 3a-b GR-MONO 4 GR-MONO 5 GR-MONO 5d GR-MONO 5e GR-MONO 6 GR-MONO 6a GR-MONO 7 GR-MONO 7c GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. CL-MAS 222 CL-MAS 231 CL-MAS 233 CL-MAS 234 CL-MAS 235 CL-MAS 237 CL-MAS 239 CL-MAS 241 CL-MAS 321 CL-MAS 323 CL-MAS 410 CL-MAS 411a CL-MAS 411b CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 415b2 CL-MAS 417 CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 429 CL-MAS 429a CL-MAS 429b CL-MAS 429c CL-MAS 431 CL-MAS 512 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 521 CL-MAS 521-522 CL-MAS 521/522 CL-MAS 522 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 526 CL-MAS 527b CL-MAS 540 CL-MAS 543 CL-MAS 546 1f 2b 2b 4b 3b 1b 5b, 1t 4b 9b 1b 2b 1b, 1a 2b 1t 1b, 1d 3b, 2f 1b 12f, 2a, 7d 1f 1d 4b 1c, 1b 1b 1b 1b 1b 2b 1b 8b 2b 11b, 1a 2b 1b 11b, 1f 8b, 1a 6b 3b 2b 2b, 9f, 9a, 2t 36b, 8f, 13a, 2t 2b 1c, 2b 7b 1b 6b 1b 2b 10b, 9f, 8a, 1d 16b 2a 4b, 1f, 16a, 1t 3b 1b 6b 10b, 1t 1b 3b 3b 2b 1b Fig. 35 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (première partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp gr.-peinte 15 0,07 0,19 13 0,64 1,02 2 0,16 0,22 TOURNÉE FINE pâte-cl. 2105 2877 9,63 13,16 27,2 37,12 536 234 26,2 11,4 41,9 18,28 387 140 30,6 11,08 3,19 15,63 671 Forme Code Eléments représentés lécythe aryballistique lécythe aryballistique lécythe aryballistique vase fermé à anses autre cruche coupe coupe à anses vase fermé lécythe coupe à une anse lécythe aryballistique coupe à anses coupe à anses lékané CL-MAS 550 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 570 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 410 var. CL-MAS 550 var. GR-PEINTE 1 GR-PEINTE 3 GR-PEINTE n.c. 1b 2b 2b, 2t 1a 2b, 26f, 23a 9b, 6f, 13a 1b, 6f 1f, 8a 1b 1t 1b 1t 2a 1b 1b coupe coupe carénée coupe coupe coupelle coupe bol coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses lékanis jarre jarre cruche cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique vase fermé à anses autre cruche urne mortier coupe coupe à anses autre coupe à tige mortier lécythe CL-MAS 220 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 233 CL-MAS 239 CL-MAS 241 CL-MAS 321 CL-MAS 410 CL-MAS 411b CL-MAS 412a CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 431 CL-MAS 435a CL-MAS 512 CL-MAS 512a CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 521 CL-MAS 521/522 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 530-560 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 542 CL-MAS 543 CL-MAS 552 CL-MAS 570 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n.c. CL-MAS n.c. CL-MAS n.c. CL-MAS n.c. 1b 2b, 1d 1b 2b 1b 1b 7b 8b, 1a 1b 1b 1f, 1a 3b, 1a 1b 1b 3b 1b, 1a 1b 41b, 13f, 16a, 1t 2b 1c, 2b, 26f, 12a, 2t 4b 1b 1b 11b 3b 1b 21b, 1t 1a 1b 7b, 55f, 28a, 1d, 1t 3b, 19f, 22a, 1d 1d, 1t 12f, 2t 1b, 2a 1f, 1a 2b 1b, 1f 1b 1b Fig. 36 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (deuxième partie). 672 ÉMILIE COMPAN Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés mort-m 83 0,38 1,07 62 3,03 4,84 57 4,51 6,36 TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL 3288 15 7751 35,5 21867 100 42,4 100 427 1280 2045 20,9 62,6 100 33,4 100 233 896 1263 18,5 70,9 100 26 100 mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier CL-MAS 620 CL-MAS 621 CL-MAS 621-a CL-MAS 621-b CL-MAS 621-c CL-MAS 621-e CL-MAS 621a CL-MAS 621b CL-MAS 621d CL-MAS 621e CL-MAS 623b CL-MAS 623c CL-MAS 625-a CL-MAS 626 CL-MAS 626a CL-MAS 627 CL-MAS 631-a CL-MAS 641 CL-MAS 621 var. 22f, 1t 5b 5b 5b 1b 3b 9b 1c, 6b 2b 1b 1b 6b 1b 1b 1b 1b 1b 5b 2b Fig. 37 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (troisième partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 673 Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 763 1,87 4,47 229 6,02 8,39 169 5,86 7,6 cl.-peinte 2751 6,73 16,11 624 16,41 22,5 576 19,99 25,9 coupe-skyphos coupe gobelet coupe coupe à une anse coupe coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe urne coupe coupe-skyphos kylix jatte urne cratère oenochoé oenochoé urne autre coupe cruche urne askos coupe jarre lécythe aryballistique coupe carénée coupe coupelle coupe coupelle coupe coupelle coupelle coupelle bol bol bol caréné coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe-skyphos GR-MONO 5f (var.) GR-MONO 1 GR-MONO 12 GR-MONO 1c GR-MONO 1e GR-MONO 2 GR-MONO 3 GR-MONO 3a GR-MONO 3a-b GR-MONO 3b GR-MONO 3c GR-MONO 3d GR-MONO 5 GR-MONO 5 GR-MONO 5c GR-MONO 5f GR-MONO 5f GR-MONO 6 GR-MONO 7 GR-MONO 7c GR-MONO 8 GR-MONO 8ac GR-MONO 9 GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO n-cGR-MONO 2 var. CL-MAS 512a (cf-) CL-MAS 552 (var.) CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 231 CL-MAS 233 CL-MAS 235 CL-MAS 237 CL-MAS 238 CL-MAS 239 CL-MAS 245 CL-MAS 321 CL-MAS 330 CL-MAS 332 CL-MAS 410 CL-MAS 411 CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 413 CL-MAS 415 CL-MAS 417 CL-MAS 420 CL-MAS 422 CL-MAS 423 CL-MAS 425 CL-MAS 426 CL-MAS 428 CL-MAS 429a CL-MAS 429b CL-MAS 429b 1b 1b 1b 1b 2b 1b 32b 4c, 77b 3b 3b, 2d 1b 1b 4b, 1a 1b 1b 15b, 6f, 10a 1a 3b, 2d 1b, 1f 3b 1b, 1t 1b 2b 2b, 35f, 7a, 3d 2b, 2a, 1d 1b 1b 1b 2b 1d 1b 10b 1b 1c, 5b 10b 1b 1b 1b 1b 1b 8b 3b 2b 116b, 18a 1b 78b, 3a 30b 3b 1b 3a 4b 5b, 8f, 3a 1b 2b 41b, 4f, 5a 2b 8b, 2a 1b 10b 1b Fig. 38 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (première partie). 674 Type ÉMILIE COMPAN NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp gr.-peinte pseudo-at 4 39 0,01 0,1 0,02 0,23 2 25 0,05 0,66 0,07 0,92 0 14 0 0,49 0 0,63 TOURNÉE FINE pâte-cl. 4834 5768 11,82 14,11 28,32 33,79 1188 428 31,25 11,26 4350 15,67 1013 17 35,15 11 45,55 14,25 Forme Code Eléments représentés coupe-skyphos coupe coupe coupe à anses lékanis lékanis coupe à anses gobelet à une anse jarre urne cruche cruche cruche olpé olpé olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique lécythe aryballistique lécythe aryballistique vase fermé à anses stamnos amphore autre cruche coupe coupe CL-MAS 429c CL-MAS 429c CL-MAS 430 CL-MAS 431 CL-MAS 435a CL-MAS 435b CL-MAS 442 CL-MAS 450 CL-MAS 512 CL-MAS 514 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 CL-MAS 521 CL-MAS 521-522 CL-MAS 521/522 CL-MAS 522 CL-MAS 523 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 530 CL-MAS 530-560 CL-MAS 530/560 CL-MAS 531 CL-MAS 533 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 543 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 553 CL-MAS 570 CL-MAS 571 CL-MAS 576 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 251 var. 7b 1b 1b 1c, 27b, 1t 3b 4b 1b 1c, 1a 1b 1b 2b, 1a 14b, 3a 2b 30b, 4f, 16a 4b, 1f, 2a 3b, 3a 20b, 9a 1b 1b 4b 24b, 7a 1b 1b 1b 1b 1a 9b, 1a 8b 2b 3b, 1a 5b, 1f, 2t 2b 1b 1a 1b 14b, 101f, 105a, 1d 20b, 10f, 30a 3b, 17f, 11a 1b skyphos kylix kylix coupe-skyphos coupe-skyphos coupe-skyphos coupe à une anse coupelle autre coupe PSEUDO-AT 349 PSEUDO-AT 474 PSEUDO-AT 541 PSEUDO-AT 581 PSEUDO-AT 605 PSEUDO-AT 605a PSEUDO-AT 759 PSEUDO-AT 946 PSEUDO-AT ind. PSEUDO-AT ind. 1b 1b 4b 2b 2b 2b 1b 1c 2f, 1d 5f, 3a coupe coupe carénée coupe coupe bol coupe carénée bol coupe à une anse coupe à une anse CL-MAS 221 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 233 CL-MAS 321 CL-MAS 321 CL-MAS 330 CL-MAS 410 CL-MAS 411b 3b 1b 9b 3b 1b 1b 24b, 4a 1b Fig. 39 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (deuxième partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT Type mort-m NFR nb 224 NFR %/tot 0,55 NFR %/grp 1,31 NMI nb 159 NMI %/tot 4,18 NMI %/grp 5,82 NBD nb 137 NBD %/tot 4,75 NBD %/grp 6,16 675 Forme Code Eléments représentés coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses lékanis lékanis gobelet à une anse urne jarre cruche cruche cruche olpé olpé olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique lécythe aryballistique cruche vase fermé à anses couvercle forme coupe autre cruche urne pithos mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 417 CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 429b CL-MAS 431 CL-MAS 435b CL-MAS 435c CL-MAS 450 CL-MAS 510 CL-MAS 512 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 CL-MAS 521 CL-MAS 521-522 CL-MAS 521/522 CL-MAS 522 CL-MAS 523 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 530 CL-MAS 530/560 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 542a CL-MAS 543 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 560 CL-MAS 570 CL-MAS 711 CL-ANC CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n-cCL-MAS 620 CL-MAS 621 CL-MAS 621-a CL-MAS 621-b CL-MAS 621-d CL-MAS 621a CL-MAS 621b CL-MAS 621c CL-MAS 621d CL-MAS 621e CL-MAS 622 CL-MAS 623b CL-MAS 623c CL-MAS 623c2 CL-MAS 626 CL-MAS 626a CL-MAS 627 CL-MAS 633a CL-MAS 633b CL-MAS 641 9b 4b 2b 1b 1b, 1f, 1a 2b, 1a 1b 3b 1b 1b 3b 1b, 1t 4b 9b 35b 22b, 1f, 1a 10b, 26f, 13a 4f, 3a 3f, 1a 4b 1b 1b 8b 1b 10b 32b, 1f 13b 2a 10b 2b 3b 1b 1b 1b 1b 2b, 4f, 3a 8b, 138f, 100a, 1t 64b, 30f, 38a 1b, 2d 1b, 1d 2f 34b 4b 1b 3b 2c, 32b 6b 1c, 2b 8b 6b 1b 1b 4b 2b 1b 2b 3b 1b 1b 9b Fig. 40 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (troisième partie). 676 Type TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL ÉMILIE COMPAN NFR nb NFR %/tot 6883 16,83 17072 41,75 40887 100 NFR %/grp 40,32 100 NMI nb 823 2731 3802 NMI %/tot 21,65 71,83 100 NMI %/grp 30,14 100 NBD nb 573 2224 2882 NBD %/tot 19,88 77,17 100 NBD %/grp 25,76 100 Forme Code Eléments représentés mortier mortier mortier autre mortier mortier mortier CL-MAS 642 CL-MAS 643 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n-cCL-MAS n.c. CL-MAS 621 var. 2b 3b 3b, 52f, 1t 2b, 10f 1b 1b 1b Fig. 41 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (quatrième partie). Type gris mono NFR nb 291 NFR %/tot 1,06 NFR %/grp 0,49 NMI nb 117 NMI %/tot 4,02 NMI %/grp 569 NBD nb 77 NBD %/tot 3,62 NBD %/grp 4,77 cl.-peinte 1136 4,13 9,71 354 12,15 17,22 313 14,69 19,4 Forme Code coupe coupe coupe coupe coupe coupe carénée coupe carénée plat à marli coupe coupe coupe-skyphos jatte jatte cratère oenochoé urne autre oenochoé coupe plat à poisson coupe carénée coupe coupelle coupe bol coupe coupelle coupe coupelle bol coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses gobelet à une anse gobelet à une anse gobelet à anses GR-MONO 1 GR-MONO 1a GR-MONO 2 GR-MONO 2b GR-MONO 2d GR-MONO 3a GR-MONO 3c GR-MONO 4a GR-MONO 5a GR-MONO 5d GR-MONO 5f GR-MONO 6 GR-MONO 6d GR-MONO 7c GR-MONO 8ac GR-MONO 9 GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. CL-MAS 121 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 231 CL-MAS 233 CL-MAS 236 CL-MAS 237 CL-MAS 239 CL-MAS 241 CL-MAS 245 CL-MAS 321 CL-MAS 410 CL-MAS 411a CL-MAS 412 CL-MAS 417 CL-MAS 425 CL-MAS 429b CL-MAS 431 CL-MAS 432 CL-MAS 450 CL-MAS 452b CL-MAS 465 Eléments représentés 1b 1b 6b 1f 1b 4c, 36b, 1d, 1t 1b 1b 1f 1f 10b, 2f, 5a 1b, 1d 3b 2b 3b, 1a 2b 4b, 9f, 1a, 2d 1f 1b 1b 25b, 1t 1b 1c, 2b 5b 1c, 2b 3b 2b 1b 1b 5b 1c, 123b, 2f, 19a 1b 2c, 59b, 1a 3b 1c, 15b, 2f, 1a, 1d 1b 5b, 1a 1a 3b 1b 1b Fig. 42 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (première partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp gr.-peinte 1 0,004 0,01 1 0,03 0,05 0 0 0 pseudo-at 100 0,36 0,86 44 1,51 2,1 19 0,89 1,18 TOURNÉE FINE pâte-cl. 2109 7,68 27771 10,11 18,03 23,75 683 282 23,45 968 33,22 13,72 513 180 24,08 8,45 32 11,2 677 Forme Code Eléments représentés cruche cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique lécythe aryballistique couvercle de lékanis autre cruche coupe CL-MAS 510 CL-MAS 520 CL-MAS 521 CL-MAS 522 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 527b CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 544 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 714 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. 1b 12b, 1a 3b, 4a 16b, 1f, 9a 1b 3b 1b 1d 1b 1b 1b 2b, 1a 1f 2b, 39f, 42a, 2t 3b, 1f, 3a, 4d 3f, 4a peliké skyphos kylix coupe sans tige kylix coupe-skyphos coupe-skyphos coupe-skyphos coupe à une anse coupe coupe coupelle coupe à pied autre PSEUDO-AT 20 PSEUDO-AT 349-352 PSEUDO-AT 474 PSEUDO-AT 493 PSEUDO-AT 541 PSEUDO-AT 581-608 PSEUDO-AT 605 PSEUDO-AT 605a PSEUDO-AT 759 PSEUDO-AT 808 PSEUDO-AT 835 PSEUDO-AT 876 PSEUDO-AT ind. PSEUDO-AT ind. 1d 2b 1c, 1b 1b 1c, 3b, 1f 2b, 2a 1b 2b 2b 2b 1f 1b 1f 2f, 4a, 1d plat à poisson coupe coupe carénée coupe coupelle coupe coupelle bol coupe bol coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe à anses lékanis gobelet à une anse urne jarre cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche CL-MAS 121 CL-MAS 210 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 231 CL-MAS 233 CL-MAS 235 CL-MAS 236 CL-MAS 237 CL-MAS 323 CL-MAS 410 CL-MAS 412 CL-MAS 425 CL-MAS 426 CL-MAS 435b CL-MAS 450 CL-MAS 510 CL-MAS 512 CL-MAS 520 CL-MAS 521 CL-MAS 522 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 542 1b 1b 4b 5b 1b 1b 2b 1b 1b 1b 26b, 1a 5b 1b 1b 1b 4b 3b 3b, 2d 31b 8b, 22f, 12a 1c, 1b, 1f 5b 4b, 1a 1c, 8b 12b 18b, 3f 1c, 1b Fig. 43 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (deuxième partie). 678 Type ÉMILIE COMPAN NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp mort-m 182 0,66 1,56 125 4,29 6,08 91 4,27 5,64 TOURNÉE COM. 3483 12,7 29,78 543 18,64 26,41 323 15,16 20 VAISSELLE 11694 42,6 100 ## 70,58 100 75,77 100 TOTAL ### ## 100 0 Forme Code Eléments représentés lécythe aryballistique couvercle autre cruche coupe coupelle mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier CL-MAS 552 CL-MAS 711 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n-cCL-MAS 627 (var.) CL-MAS 623b (var.) CL-MAS 621 CL-MAS 622 CL-MAS 623a CL-MAS 623c CL-MAS 624a CL-MAS 624c CL-MAS 626 CL-MAS 626a CL-MAS 627 CL-MAS 630 CL-MAS 631 CL-MAS 633a-var. CL-MAS 633b CL-MAS 633c CL-MAS 641 CL-MAS 642 CL-MAS 643 CL-MAS ind. CL-MAS n-c- 1b, 1t 2b 3b, 47f, 35a 20b, 51f, 49a 4f 1b 1b 1b 33b 1c, 6b 3b 1c 1b 4b 1b 1b 18b 1b, 1t 1c, 1b 1b 4b 1b 7b 2b 1b 44f, 1t 1b 100 Fig. 44 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (troisième partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 679 Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 115 2,71 5,61 23 4,72 7,19 13 3,85 5,04 cl.-peinte 228 5,83 11,12 42 8,62 13,13 27 7,99 10,47 gr.-peinte TOURNÉE FINE pâte-cl. 1 372 224 0,02 8,77 5,28 0,05 18,15 10,93 1 83 33 0,21 17,04 6,78 0,31 2594 10,31 0 17,44 3,10 GR-MONO 1b GR-MONO 2 GR-MONO 2a GR-MONO 5 GR-MONO 6 GR-MONO 6a GR-MONO 7 GR-MONO 7c GR-MONO 8 GR-MONO 9 GR-MONO ind. GR-MONO ind. CL-MAS 222 CL-MAS 410 CL-MAS 414 CL-MAS 420 CL-MAS 423 CL-MAS 425 CL-MAS 429b CL-MAS 464 CL-MAS 521 CL-MAS 526 CL-MAS 543 CL-MAS 551 CL-MAS 576 1b 1b 1b 1b 4b, 1d 1b 1b 1b 1a 2b 3f 1t 1b 1a 1b 3b, 5f, 2a 3b 9b, 5f, 1t 1b 2b, 3d 2b 2b 1b 1b 1b 45 8 0 13,31 2,37 coupe coupe coupe coupe jatte jatte urne cratère oenochoé urne autre urne coupe carénée coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses cratère olpé cruche cruche lécythe aryballistique amphore mort-m 2 0,05 0,10 2 0,41 0,63 2 0,59 0,78 TOURNÉE COM. VAISSELLE total 253 2050 4241 5,97 48,34 100 12,34 100 53 320 487 10,88 65,71 100 16,56 100 21 258 338 6,21 8,14 76,33 100 100,00 coupe à anses cruche cruche cruche olpé cruche cruche autre cruche cruche mortier mortier CL-MAS 425 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 CL-MAS 521/522 CL-MAS 540 CL-MAS 543 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n.c. CL-MAS 627 CL-MAS 642 1b 1b 1b 1b 1f 1b 3b 3f, 1a 1f, 5a 1a 1b 1b Fig. 45 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -475/-450. 680 ÉMILIE COMPAN Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 487 1,61 3,58 125 4,16 5,91 57 2,67 3,49 cl.-peinte 1343 4,43 9,88 289 9,62 13,66 225 10,53 13,78 coupe cratère cratère autre coupe coupe carénée coupe carénée coupe carénée plat à marli coupe coupe coupe-skyphos jatte jatte jatte urne urne oenochoé oenochoé urne urne autre coupe urne cruche cratère coupe coupe carénée bol coupe coupelle coupe coupe coupelle bol coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses cruche coupe à anses coupe coupe à anses coupe à anses coupe-skyphos coupe à anses lékanis lékanis coupe gobelet à une anse cratérisque cratère urne cruche cruche GR-MONO 1 GR-MONO 15 GR-MONO 15a GR-MONO 15a GR-MONO 2 GR-MONO 3 GR-MONO 3a GR-MONO 3a-b GR-MONO 4 GR-MONO 5 GR-MONO 5e GR-MONO 5f GR-MONO 6 GR-MONO 6a GR-MONO 6d GR-MONO 7 GR-MONO 7b GR-MONO 8 GR-MONO 8e GR-MONO 9 GR-MONO 9b GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. CL-MAS 220 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 230 CL-MAS 230 CL-MAS 232 CL-MAS 233 CL-MAS 239 CL-MAS 321 CL-MAS 410 CL-MAS 411b CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 413 CL-MAS 417 CL-MAS 420 CL-MAS 423 CL-MAS 425 CL-MAS 425 CL-MAS 426 CL-MAS 429 CL-MAS 429a CL-MAS 429b CL-MAS 429c CL-MAS 431 CL-MAS 435a CL-MAS 435d CL-MAS 440 CL-MAS 450 CL-MAS 462 CL-MAS 464 CL-MAS 510 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 1b 1b 1b 1b 1b 16b 1c, 1b 4b 1b 4b, 3a, 1t 1b 1b 4b 2b 1b 8b, 1f 2b 1b, 1f, 1a 1b 1b 1b 2b, 21f, 2a, 20d 1d 12d 1a 2d 1b 6b 1b 2b 2b 3b 3b 2b 5b 20b 1b 2b 6b, 1a 2b 1b, 1a 4b, 1a 9b, 13f, 10a, 3t 4b 52b, 8f, 1a, 2t 1b 5b 1b 2b 7b 1b 8b 6b 1b 1b 2b 1b 1d 1t 4b, 1a 8b, 1f, 1a Fig. 46 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (première partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT Type pseudo-at TOURNÉE FINE pâte-cl. NFR nb 1 2227 1970 NFR %/tot 0,003 7,35 6,50 NFR %/grp 0,007 16,39 14,50 NMI nb 1 559 210 NMI %/tot 0,03 18,60 6,99 NMI %/grp 0,05 26,43 9,93 NBD nb 355 100 NBD %/tot 0 16,62 4,68 NBD %/grp 0 21,74 6,12 681 Forme Code Eléments représentés cruche cruche olpé cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique lécythe aryballistique amphore couvercle coupe cruche autre coupe à anses coupe à une anse coupe sans tige CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 CL-MAS 521 CL-MAS 521 CL-MAS 521/522 CL-MAS 522 CL-MAS 523 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 527b CL-MAS 530 CL-MAS 530/560 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 575 CL-MAS 711 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 410 var. PSEUDO-AT 493 8b, 1f, 1a 1b 5b, 2a 1b 2f, 5a 1b 2b 1b 2b 7b, 1a 2b 1b 1b 1b 1t 4b 4b, 1t 1b 1b 3f, 2a 4b, 4f, 5a 9b, 29f, 23a, 2d 2b, 10a 1b 1a coupe coupe coupe carénée bol coupe bol coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse coupe à anses coupe à anses lékanis jarre cruche cruche cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche vase fermé à anses lékanè cruche autre olpé mortier CL-MAS 220 CL-MAS 221 CL-MAS 222 CL-MAS 230 CL-MAS 233 CL-MAS 321 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 417 CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 435 CL-MAS 512 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 CL-MAS 521 CL-MAS 521/522 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 530/560 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 542 CL-MAS 543 CL-MAS 570 CL-MAS 611 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. 1b 1b 1b 2b 2b 3b 2b 3b 1b 1b, 1a, 1t 5b 1a 1b 1b 25b, 3f, 6a, 2t 8b 2f 2b, 4f, 2a 1b 1b 2b 11b 1b, 1t 1b 8b, 1f, 1t 1b 1a 9b, 22f, 13a 3b, 40f, 24a, 1d 1f 3b, 11f Fig. 47 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (deuxième partie). 682 ÉMILIE COMPAN Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés mort-m 85 0,28 0,63 64 2,13 3,03 55 2,57 3,37 TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL 2535 8,36 13587 44,83 30310 100 18,66 100 402 2115 3005 13,38 70,38 100 19,01 100 200 1633 2136 9,36 76,45 100 12,25 100 mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier CL-MAS 621 (var.) CL-MAS 620 CL-MAS 621 CL-MAS 621-a CL-MAS 621a CL-MAS 621b CL-MAS 623c CL-MAS 624a CL-MAS 625 CL-MAS 626 CL-MAS 626a CL-MAS 627 CL-MAS 630 CL-MAS 631 CL-MAS 633c CL-MAS 641 CL-MAS 642 CL-MAS 643 CL-MAS ind. 1b 3f 14b 4b 2b 1b 3b 1b 2b 1b 1b 2b 1b 2b, 1f 1b 8b 8b 3b 15f, 1t Fig. 48 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (troisième partie). Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 225 0,85 1,78 74 2,96 4,08 48 2,46 3,28 coupe olpé coupe coupe coupe coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe carénée coupe coupe-skyphos kylix jatte urne cratère oenochoé oenochoé urne autre cruche coupe GR-MONO 1 GR-MONO 10 GR-MONO 2 GR-MONO 2e GR-MONO 2f GR-MONO 3 GR-MONO 3a GR-MONO 3a-b GR-MONO 3b GR-MONO 5c GR-MONO 5f GR-MONO 5f GR-MONO 6 GR-MONO 7 GR-MONO 7c GR-MONO 8 GR-MONO 8ac GR-MONO 9 GR-MONO ind. GR-MONO ind. GR-MONO ind. 2b 1b, 1a 1b, 2a 1b 1b 7b 9b 4b 2b 1b 3b, 1a 1a 4b 2b 2b, 1f, 5d, 1t 1b, 1a 1b 2b 4b, 12f, 4a, 5d 1f 1f Fig. 49 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (première partie). LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 683 Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés cl.-peinte 834 3,15 6,60 192 7,67 10,60 153 7,84 10,46 pseudo-at 21 0,08 0,17 14 0,56 0,77 6 0,31 0,41 TOURNÉE FINE pâte-cl. 1350 1412 5,11 5,34 10,68 11,17 385 142 15,38 5,67 21,25 7,84 258 59 13,22 3,02 17,63 4,03 coupe carénée coupelle coupe bol bol bol caréné coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe à anses coupe coupe à anses lékanis gobelet à une anse cruche cruche olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique lécythe aryballistique couvercle de lékanis autre cruche coupe olpé kylix coupe-skyphos coupe à une anse coupe coupelle autre autre CL-MAS 222 CL-MAS 231 CL-MAS 233 CL-MAS 320 CL-MAS 321 CL-MAS 332 CL-MAS 410 CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 412b CL-MAS 414 CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 429b CL-MAS 429c CL-MAS 430 CL-MAS 431 CL-MAS 435b CL-MAS 450 CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 521 CL-MAS 522 CL-MAS 524 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 530/560 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 551 CL-MAS 552 CL-MAS 714 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. PSEUDO-AT 541 PSEUDO-AT 605 PSEUDO-AT 759 PSEUDO-AT 808 PSEUDO-AT 876 PSEUDO-AT ind. PSEUDO-AT n.c. 23b 1c 1b 1b 1b 1b 1c, 34b, 8a, 1t 2c, 17b 13b 1b 1b 2b, 4f, 2a 1c, 7b, 2f, 1a 1b 1b 1b, 1a 1b, 1f 1b 4b 1b, 1a, 1t 4b 3b, 2f, 1a 3b 1c 1b 1b 1b 1b 1b 1b, 1a 9b, 1f, 2t 1b 5b, 27f, 14a 4b, 5f, 2a, 1d 7f, 1a, 1t 1a 1b 1a 2b 1b 1c 3f 1b coupe coupe carénée bol bol caréné coupe à une anse coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe à anses coupe à anses gobelet à une anse jarre cruche cruche cruche CL-MAS 220 CL-MAS 222 CL-MAS 321 CL-MAS 333 CL-MAS 410 CL-MAS 412 CL-MAS 412a CL-MAS 420 CL-MAS 425 CL-MAS 428 CL-MAS 450 CL-MAS 512a CL-MAS 520 CL-MAS 520-540 CL-MAS 520/540 1b 1b 1c 1b 8b, 1f, 1a 1b 3b 1b 1f 1f 1b 1b 4b, 1f 6b, 1a, 1t 1b Fig. 50 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (deuxième partie). 684 Type ÉMILIE COMPAN NFR nb NFR %/tot mort-m 82 0,31 TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL 2259 8,55 12643 47,82 26436 100 NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp 0,65 50 2 2,76 66 3,38 4,51 17,87 100 324 1812 2504 12,94 72,36 100 17,88 100 183 1463 1951 9,38 74,99 100 12,51 100 Forme Code Eléments représentés olpé olpé olpé cruche cruche cruche cruche cruche cruche cruche lécythe aryballistique cruche autre coupe mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier autre mortier CL-MAS 521 CL-MAS 521/522 CL-MAS 522 CL-MAS 525 CL-MAS 526 CL-MAS 540 CL-MAS 541 CL-MAS 542 CL-MAS 543 CL-MAS 546 CL-MAS 552 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 621 (var.) CL-MAS 620 CL-MAS 621 CL-MAS 621a CL-MAS 621c CL-MAS 621d CL-MAS 623a CL-MAS 623b CL-MAS 623c CL-MAS 624c CL-MAS 625 CL-MAS 626 CL-MAS 627 CL-MAS 631 CL-MAS 633 CL-MAS 633b CL-MAS 641 CL-MAS 643 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS n-c- 2b, 3f, 5a 2f, 1a, 1t 1b 1b 2b 5b, 2a 1c, 4b 1a 2b 1b 2b 8b, 23f, 12a 38f, 17a 1f 1f 1c, 1b 1b, 2f 22b 3b 2b 6b 1b 1b 1b 2b 2b 1b 8b 2b 1c 1b 4b 1b 3b, 14f, 1t 5f 2b Fig. 51 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (troisième partie).. LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT 685 Type NFR nb NFR %/tot NFR %/grp NMI nb NMI %/tot NMI %/grp NBD nb NBD %/tot NBD %/grp Forme Code Eléments représentés gris mono 34 0,45 0,83 17 1,99 2,66 6 1 1,25 cl.-peinte 204 2,70 5 75 8,79 11,76 59 9,82 12,29 pseudo-at 25 0,33 0,61 13 1,52 2,04 9 1,50 1,88 TOURNÉE FINE pâte-cl. 365 529 4,83 7,00 8,95 12,97 147 58 17,23 6,80 23,04 9,09 88 40 14,64 6,66 18,33 8,33 coupe carénée urne autre coupe carénée coupe à une anse coupe à une anse coupe à anses coupe lékanis olpé olpé cruche cruche autre kylix coupe-skyphos coupe-skyphos autre coupe GR-MONO 3a GR-MONO ind. GR-MONO ind. CL-MAS 222 CL-MAS 410 CL-MAS 412 CL-MAS 425 CL-MAS 430 CL-MAS 435a CL-MAS 521 CL-MAS 522 CL-MAS 523 CL-MAS ind. CL-MAS ind. PSEUDO-AT 541 PSEUDO-AT 581-608 PSEUDO-AT 605a PSEUDO-AT ind. PSEUDO-AT ind. 5b 1b 1f 1c, 12b 22b, 2a 11b 1c, 2b, 1f, 1t 1b 2b 2a 3b 1c 2b, 2f, 2d 1b, 7f, 4a 5b 3b 1b 1f 2a mort-m 40 0,53 0,98 28 3,28 4,39 20 3,33 4,17 TOURNÉE COM. VAISSELLE TOTAL 610 4080 7558 8,07 53,98 100 14,95 100 106 638 853 12,43 74,79 100 16,61 100 62 480 601 10,32 79,87 100 12,92 100 coupe carénée coupe à une anse coupe à une anse coupelle à une anse cruche olpé cruche cruche lécythe aryballistique coupe autre cruche mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier mortier autre mortier CL-MAS 222 CL-MAS 410 CL-MAS 412 CL-MAS 417 CL-MAS 520 CL-MAS 521 CL-MAS 541 CL-MAS 542 CL-MAS 552 CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS ind. CL-MAS 621 CL-MAS 622 CL-MAS 624c CL-MAS 627 CL-MAS 632 CL-MAS 633a CL-MAS 643 CL-MAS ind. CL-MAS ind. MORT-M n-c- 3b 2b, 3a 2b 1b 10b 2f, 2a 4b 1b 1b 1a 1b, 8f, 2a 15b, 6f, 5a 1c, 5b 1b 1b 6b 1b 1b 3b 10f, 1t 1f 1b Fig. 52 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -400/-375. LATTA R A 21 – 2010 Les doliums par Anne-Marie Curé 1. Introduction Les doliums sont des vases en argile cuite dont la pâte contient un gros dégraissant abondant. De dimension en général importante, ce sont des jarres à parois épaisses, souvent pansues et à fond plat, destinées au stockage et à la conservation des denrées. Les doliums protohistoriques s’inspirent sans doute des pithoï grecs, récipients de stockage spécialisés, qui apparaissent en Méditerranée occidentale au VIIIe s. av. n. è. (Ugolini, Olive 2006, p. 98). Ils se diffusent en Gaule méridionale dès le VIe siècle, avant d’être produits par les populations locales à partir du milieu de ce même siècle (Dicocer², p. 1063). Encore sporadiques à cette époque, leur nombre augmente considérablement sur les sites méridionaux à partir du deuxième quart du Ve siècle. Pourtant attestée sur la plupart des sites languedociens, cette catégorie de céramique reste peu étudiée. Aborder la question des doliums de Lattes pour les niveaux de 475 à 375 av. n. è. est ainsi l’occasion de présenter, à partir d’une série importante et bien délimitée chronologiquement, les caractéristiques techniques, typologiques et métriques de ces vases, avant de situer l’ensemble dans le contexte languedocien contemporain. fond = f ; décor = d ; tesson = t) et les renvois aux dessins, à l’échelle 1:3 ou exceptionnellement 1:5. 2.1. Le mobilier de la zone 1 (fig. 1)  vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q) Liste des US prises en compte : 53153, 53270, 53272, 53352.  vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) Liste des US prises en compte : 53009, 53013, 53018, 53022, 53023, 53028, 53029, 53030, 53032, 53036, 53038, 53045, 53055, 53057, 53060, 53071, 53075, 53076, 53084, 53088, 53089, 53099, 53104, 53107, 53114, 53115, 53117, 53118, 53119, 53120, 53123, 53127, 53130, 53131, 53133, 53135, 53137, 53148, 53151, 53157, 53158, 53160, 53163, 53175, 53177, 53180, 53185, 53200, 53214, 53223, 53228, 53229, 53230, 53232, 53233, 53237, 53240, 53242, 53245, 53246, 53251, 53253, 53257, 53260, 53266, 53278, 53288, 53290, 53291, 53294, 53300, 53301, 53302, 53304, 53325, 53327, 53328, 53329, 53332, 53333, 53336, 53337, 53365, 53382, 53383, 53385, 53411 (fig. 2). 2. Présentation du mobilier Le mobilier, regroupé par zone et par phase, provient de 584 US comptant un total de 6952 fragments, 628 individus et 129 bords. Les tableaux typologiques et quantitatifs indiquent pour chaque zone ou ensemble de zones : la phase, le nombre de fragments (nfr), le nombre minimum d’individus (nmi), le nombre de bords (nbd), les formes représentées, les codes pour chaque forme selon les normes du Dicocer, les éléments représentés pour chaque forme (bord = b ;  vers 450-400 av. n. è. (phases 1P et 1N) Liste des US prises en compte : 50391, 50401, 51091, 51114, 53002, 53008, 53208, 53215, 53216, 53249, 53205.  vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) Liste des US prises en compte : 50095, 50153, 50209, 50224, 50238, 50242, 50244, 50246, 688 ANNE-MARIE CURÉ Phase 475-450 450-425 NFR nb 117 690 NMI nb 4 88 NBD nb 0 10 Forme dolium dolium 450-400 425-400 82 1457 11 117 0 27 dolium dolium 187 39 3 dolium 400-375 1270 86 26 dolium Total 3803 345 66 v. 400 Code DOLIUM ind. DOLIUM bd3c DOLIUM bd4b DOLIUM bd5c DOLIUM bd8c DOLIUM bd10 var. DOLIUM ind. DOLIUM ind. DOLIUM bd8a DOLIUM bd8c DOLIUM bd8d DOLIUM bd8e DOLIUM ind. DOLIUM bd8c DOLIUM ind. DOLIUM bd1d DOLIUM bd8c DOLIUM bd8e DOLIUM bd8g DOLIUM bd8i DOLIUM bd8 var. DOLIUM bd11a DOLIUM ind. Éléments représentés 1f, 1d 1b 1b 1b 3b 1b 3b, 2f, 10d 1d 1b 11b 6b 4b 5b, 10f, 20d, 2t 2b 1b, 3f, 5d 1b 12b 1b 1b 1b 2b 1b 7b, 14f, 24d n° figures 2:1 2:4 2:2 2:3 2 : 5-7 2:8 2 : 9-16 3:1 3 : 2-9 ; 4 5 6;7:1 7:2;8;9 10 : 1-2 10 : 3-6 12 : 4 11 12 : 3 12 : 1 12 : 2 12 : 5-6 12 : 7 12 : 8-15 Fig. 1 : Tableau typologique et quantitatif des doliums de la zone 1, entre 475 et 375 av. n. è. 50251, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261, 50269, 50270, 50271, 50273, 50274, 50279, 50282, 50283, 50284, 50286, 50288, 50291, 50298, 50299, 50301, 50304, 50305, 50306, 50311, 50312, 50315, 50316, 50321, 50323, 50326, 50329, 50336, 50344, 50345, 50346, 50356, 50357, 50358, 50359, 50361, 50363, 50369, 50372, 50374, 50386, 50389, 50393, 50397, 50404, 51004, 51019, 51020, 51027, 51038, 51042, 51043, 51044, 51045, 51046, 51059, 51060, 51064, 51077, 51092, 51093, 51104, 51111, 51112, 51116, 51118, 51121, 53011, 53015, 132005, 132006 (fig. 3 à 9). 50267, 50280, 50292, 50307, 50324, 50349, 50367, 50395, 51032, 51049, 51095, 51123, 50268, 50281, 50294, 50310, 50325, 50354, 50368, 50396, 51036, 51054, 51099, 53005,  vers 400 av. n. è. (phase 1L) Liste des US prises en compte : 50030, 50031, 50033, 50043, 50067, 50090, 50091, 50098, 50100, 50104, 50105, 50112, 50115, 50117, 50118, 50128, 50129, 50134, 50139, 50141, 50146, 50150, 50172, 50185, 50189, 50191, 50194, 50199, 50200, 50201, 50203, 50206, 50210, 50212, 50221, 50223, 50262, 51037, 51039 (fig. 10).  vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) Liste des US prises en compte : 1820, 1824, 1839, 1852, 1854, 1857, 1873, 1881, 1906, 1909, 1952, 50001, 50002, 50004, 50005, 50006, 50007, 50008, 50009, 50010, 50011, 50012, 50013, 50015, 50016, 50018, 50022, 50023, 50027, 50028, 50029, 50053, 50054, 50055, 50056, 50057, 50058, 50059, 50064, 50071, 50079, 50080, 50081, 50082, 50083, 50084, 50085, 50086, 50087, 50096, 50097, 50099, 50102, 50123, 50163, 50164, 50166, 50181, 50195, 50211, 50239, 50240, 50243, 50252, 50253, 51001, 51002, 51003, 51005, 51006, 51008, 51011, 51013, 51023, 132001 (fig. 11 et 12). 2.2. Le mobilier de la zone 27 (fig. 13)  vers 475-450 av. n. è. (phase 27H) Liste des US prises en compte : 27563, 27928, 27949.  vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2) Liste des US prises en compte : 27349, 27359, 27389, 27390, 27399, 27463, 27467, 27468, 27470, 27471, 27477, 27480, 27485, 27487, 27498, 27500, 27502, 27504, 27505, 27506, 27513, 27514, 27515, 27516, 27517, 27518, 27519, 27520, 27521, 27523, 27528, 27532, 27533, 27539, 27555, 27629, 27634, 27645, 27661, 27724, 27744, 27747, 27751, 27752, 27755, 27757, 27764, 27777, 27779, 27780, 27782, 27783, 27784, 27785, 27786, 27797, LES DOLIUMS 689 53352 ? ? 53060 24 53036 2 1 ? ? 27 53130 4 3 53036 5 53119 6 33 7 53104 37 8 53038 ? ? ? 9 53214 53028 10 53022 53028 53130 12 53057 0 1 cm 15 14 13 5 10 53028 16 53071 Fig. 2 : Doliums de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q) : n°1 ; et vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : n°2 à 16. 11 690 ANNE-MARIE CURÉ ? ? ? 1 2 3 50269 ? 50244 132006 ? 4 50209 5 50374 44 50283 6 0 1 cm 5 10 28 50386 7 42 50269 8 30 51043 9 Fig. 3 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). LES DOLIUMS 691 27 50357 1 29 51004 2 0 1 cm 5 10 30 53015 3 Fig. 4 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). 692 ANNE-MARIE CURÉ 38 50261 1 31 53015 2 19 0 1 cm 50363 3 40 50209 4 28 132006 5 30 50244 6 Fig. 5 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). 5 10 LES DOLIUMS 693 31 51059 1 31 51059 2 29 50284 3 0 1 cm 5 10 Fig. 6 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). 694 ANNE-MARIE CURÉ 36 51043 1 0 10 20 cm 29 50357 2 Fig. 7 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). 27800, 27801, 27820, 27824, 27825, 27829, 27842, 27845, 27849, 27850, 27852, 27858, 27873, 27895, 27902, 27935 (fig. 14 et 15).  vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) Liste des US prises en compte : 27043, 27056, 27112, 27113, 27207, 27216, 27230, 27241, 27252, 27293, 27300, 27310, 27316, 27317, 27319, 27320, 27322, 27325, 27328, 27330, 27334, 27344, 27345, 27346, 27347, 27355, 27360, 27361, 27362, 27366, 27376, 27377, 27378, 27385, 27386, 27388, 27393, 27396, 27401, 27402, 27418, 27419, 27424, 27432, 27454, 27455, 27456, 27457, 27458, 27459, 27460, 27461, 27462, 27464, 27465, 27466, 27512, 27628, 27636, 27637, 27648, 27663, 27664, 27679, 27680, 27681, 27705, 27706, 27707, 27711, 27713, 27714, 27716, 27719, 27722, 27725, 27726, 27727, 27728, 27729, 27731, 27732, 27733, 27734, 27736, 27738, 27739, 27741, 27742, 27743, 27748, 27749, 27754, 27763, 27768 (fig. 16 à 22).  vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1) Liste des US prises en compte : 27029, 27042, 27100, 27109, 27195, 27243, 27245, 27246, 27247, 27253, 27258, 27288, 27290, 27292, 27295, 27296, 27307, 27308, 27309, 27318, 27321, 27329, 27331, 27350, 27351 (fig. 23).  vers 375 av. n. è. (phase 27E2) Liste des US prises en compte : 27172, 27182, 27191, 27192, 27227, 27231, 27249, 27250, 27269, 27287, 27291, 27294, 27299 (fig. 24). 2.3. Le mobilier des autres zones (fig. 25)  vers 475-425 av. n. è. Liste des US prises en compte : 23124, 36048, 36054, 36055. LES DOLIUMS 695 ? ? 1 50368 2 51118/53013 51043 50357 0 1 cm 5 10 3 50269 4 5 50209 7 51038 6 51059 8 Fig. 8 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).  vers 450-400 av. n. è. Liste des US prises en compte : 23133, 36096, 36098, 36201, 36210. 52617, 100046, 100047, 123037, 123040, 123041, 123049, 123050, 123052, 123053, 123058 (fig. 26). 3. Analyse  vers 425-400 av. n. è. Liste des US prises en compte : 36092 (fig. 26).  vers 425-375 av. n. è. Liste des US prises en compte : 36091, 36094, 36112, 52006, 52745.  vers 400-375 av. n. è. Liste des US prises en compte : 4758, 4766, 4799, 4808, 4809, 4819, 4820, 4824, 23080, 24013, 24020, 25104, 25105, 33004, 33005, 33007, 33011, 33017, 33026, 36011, 36014, 36195, 36197, 52001, 52004, 3.1. Les doliums de Lattes au Ve s. av. n. è. : caractéristiques techniques 3.1.1. La pâte Le type de pâte majoritaire à Lattes est une pâte rose clair à rouge brique, parfois brune. Le cœur, souvent grisâtre, témoigne de la succession cuisson réductrice/cuisson oxydante. Le dégraissant est très abondant et mal classé. Il est composé de particules minérales couleur lie de vin, souvent de taille importante (jusque 5 mm), de particules calcaires grises et blanchâtres pilées, de particules blanchâtres brillantes (quartzite et/ou calcite ?), parfois de petits 696 ANNE-MARIE CURÉ 50307 36 1 50368 36 2 51059 0 1 cm 22 50284 5 10 3 35 4 Fig. 9 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N). fragments de quartz, de chamotte, et dans de rares cas de mica en très fine division. La surface externe est souvent couverte d’un engobe clair, blanchâtre ou jaunâtre. Un autre type de pâte est représenté par cinq fragments : un bord et un décor provenant de la zone 1, datés respectivement de 450-425 et de 400-375 (fig. 2, 10 et fig. 12, 15) ; un bord et un décor provenant de la zone 27 datés respectivement de 425-400 et de 400-375 (fig. 16, 6 et fig. 23, 5). La pâte est rougeâtre à brune et possède un dégraissant très abondant, mal classé et non roulé, composé surtout de particules blanches (calcite ?) et de mica en très fine division. Deux bords de la zone 1 datés entre 425 et 375 (fig. 8, 2 et fig. 12, 9) possèdent une pâte jaune-grisâtre avec un dégraissant peu visible (max. 1 mm) composé de particules calcaires et de particules blanches brillantes. Un bord (zone 1, 450-425, fig. 2, 2) est à pâte grise, caractérisée par un dégraissant très abondant, mal classé (max. 3 mm) et non roulé, composé de particules calcaires blanches et grises, de fragments de quartz et de particules blanches (calcite ?). Enfin, un bord (zone 1, 400-375, fig. 12, 5) est à pâte jaunâtre avec un dégraissant mal classé (max. 3 mm) constitué de particules calcaires blanches et grises et de particules rouges. 3.1.2. Le montage L’examen des fragments de bords, de fonds et de décors permet de distinguer plusieurs étapes dans le processus de montage du vase. La première consiste à monter le fond et la panse au colombin. Les parois peuvent alors être égalisées à la main, à l’aide d’un outil LES DOLIUMS 697 30 ? 50031 1 50200 2 50098 50031 50139 3 4 ? 5 0 1 cm 51037 5 10 6 34 Fig. 10 : Doliums de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L). du type lissoir, et très souvent au peigne. Sur 205 fragments de panse (66 fonds, 131 décors et 8 tessons), on dénombre ainsi 51,2 % de fragments peignés pour 48,8 % de fragments non peignés. Sur 30,7 % des fragments, le peignage est à l’extérieur ; sur 6,3 % des fragments, le peignage est à l’intérieur ; sur 14,2 % des fragments, le peignage est à l’extérieur et à l’intérieur. Le peignage sert à égaliser les surfaces, mais peut aussi posséder une fonction décorative : sur la surface interne, il est en effet souvent désordonné, tandis que sur la surface externe, il est la plupart du temps organisé dans une même direction (horizontal, vertical ou oblique) pour une zone précise du vase. En outre, la surface interne des fonds est plus rarement peignée et comporte de nombreuses traces de paumes et de doigts. Après que la panse a été montée et peignée, sont ajoutés le bord et les éventuels décors. L’ajout du bord a posteriori ne semble pas 698 ANNE-MARIE CURÉ 24 ? 2 50022 32 1 50016 50164 3 ? 33 50001 50057 4 5 35 6 51003 ? 27 51003 50071 0 1 cm 7 ? ? 9 10 ? ? 11 10 50006 5 8 12 51003 50163 50008 Fig. 11 : Doliums de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M). LES DOLIUMS 699 39 51003 1 ? ? ? 3 2 50018 ? ? 50079 50195 ? 4 50071 ? ? ? 50079 7 8 50016 51013 6 5 50071 10 9 ? 50086/50087/50243 0 1 cm 5 10 50123 11 1952 50071 15 30 13 50071 ? 14 51002 36 12 Fig. 12 : Doliums de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M). être une règle, mais est observable dans 13 % des cas, soit lorsqu’il subsiste un creux sur la tranche des fragments entre le bord et le col (fig. 27, 3), soit lorsque le bord s’est cassé suivant ce creux (fig. 2, 9 et 10 ; fig. 7, 2 ; fig. 8, 2 ; fig. 12, 9 et 11 ; fig. 26, 5). Le bord est alors placé à cheval sur le col (fig. 27, 1) et est pressé contre ce dernier avec les doigts, d’où la présence d’empreintes positives sur le col et négatives sur le bord (fig. 27, 2 et 4-5). Les décors peuvent être appliqués : cordons simples, cordons incisés au peigne ou à l’aide d’un autre outil, cordons imprimés au doigt ou à l’aide d’un outil ; en creux : incisions, cannelures, impressions ; en relief : ressauts, cordons réalisés par pincement de la pâte. Ils sont toujours placés ou exécutés sur la surface peignée. Dans 20% des cas, le méplat du bord est décoré d’un peignage oblique ou dun peignage concentrique recoupé à intervalle régulier par un peignage radial. Par ailleurs, environ 35 % des fragments étudiés présentent des traces de tournage. On peut donc penser que certaines pièces ont été finies au tour lent. Enfin, un tiers des fragments est caractérisé par la présence d’un engobe de couleur clair, blanchâtre à jaunâtre, sur la surface externe. L’engobe est toujours appliqué après la réalisation des décors et par dessus l’éventuel peignage. Il est localisé sur la panse, entre les cordons situés, lorsqu’ils existent, en haut et en bas de celle-ci. 700 ANNE-MARIE CURÉ NFR NMI NBD nb nb nb Forme Code 3 3 0 769 76 12 dolium DOLIUM bd8c DOLIUM bd8i DOLIUM bd8j DOLIUM bd8 var. DOLIUM bd8 DOLIUM ind. 425-400 1645 114 41 dolium DOLIUM bd5c DOLIUM bd7a DOLIUM bd8a DOLIUM bd8b DOLIUM bd8c DOLIUM bd8d DOLIUM bd8e DOLIUM bd8g DOLIUM bd8i DOLIUM bd8 var. DOLIUM bd10 var. DOLIUM ind. 400-375 315 26 3 dolium DOLIUM bd8c DOLIUM bd8d DOLIUM ind. v. 375 101 13 1 dolium DOLIUM bd8c DOLIUM ind. TOTAL 2833 232 57 Phase 475-450 450-425 Éléments représentés 4b 3b 1b 1b 1b 2b, 6f, 13d 3b 1b 1b 1b 20b 2b 3b 3b 1b 1b 1b 4b, 19f, 45d 2b 1b 2f, 5d 1b 4f, 1d n° figures 14 : 1-4 15 : 1-3 14 : 5 14 : 6 14 : 7 15 : 4-13 16 : 1-3 16 : 4 16 : 5 16 : 6 16 : 7 ; 17 ; 18 19 : 1-2 19 : 3-5 20 : 1-3 19 : 6 20 : 4 19 : 7 20 : 5-6 ; 21 ; 22 23 : 1-2 23 : 3 23 : 4-8 24 : 1 24 : 2 Fig. 13 : Tableau typologique et quantitatif des doliums de la zone 27, entre 475 et 375 av. n. è. 3.1.3. La cuisson La présence d’un noyau gris sur certains fragments, en particulier sur les bords, plus épais, suggère une cuisson réductrice suivie d’une cuisson oxydante. Alors que J.-P. Tardieu émet l’hypothèse d’une cuisson en fosse ou à l’air libre sur des radiers de cailloutis et d’argile (Tardieu 1976, p. 22), les fouilles récentes de Béziers à la ZAC de la Domitienne ont mis au jour un four apparemment dévolu à la cuisson de doliums, attestant l’utilisation de ce type de structure pour ces vases (Ugolini, Olive 2006, p. 54-55). 3.2. Typologie des bords, des fonds et des décors 3.2.1. Les bords La répartition des types de bords (fig. 28) montre une nette prédominance des bords de type 8 (presque 90 % des bords déterminés), c’est-à-dire des bords épais à méplat supérieur horizontal. Parmi eux, la variante 8c à lèvre aplatie est la plus représentée, entre 450 et 375 av. n. è. dans les zones 1 et 27 (fig. 29). On recense également pour le type 8 des bords à lèvre arrondie (bd8a), arrondie tombante (bd8b), amincie (bd8d), triangulaire (bd8e), rectangulaire (bd8g), trapézoïdale (bd8i) ou à double méplat extérieur (bd8j). On compte aussi deux bords convergents, un à lèvre arrondie (bd1a) et l’autre à lèvre moulurée (bd1d), un bord divergent mince à lèvre aplatie (bd3c), un autre à méplat intérieur et à lèvre arrondie épaissie (bd4b), quatre bords épaissis à méplat intérieur et lèvre aplatie (bd5c), un bord mince à méplat horizontal et à lèvre arrondie (bd7a), un bord épais à méplat extérieur (bd10 var.) et un bord aplati (bd11a). La répartition de ces bords semble indépendante de la zone considérée. Parmi les bords dont la pâte diffère du type de pâte majoritaire à Lattes, on trouve un bord 8b (fig. 16, 6, pâte micacée), un bord 4b (fig. 2, 2, pâte grise) et un bord 8 var. (fig. 12, 5, pâte jaunâtre), les autres étant indéterminés. 3.2.2. Les fonds Les fonds sont tous plats, à l’exception d’un exemplaire annulaire (fig. 12, 13), daté du premier quart du IVe siècle. Deux fonds annulaires de ce type ont déjà été repérés à Béziers (Ugolini, Olive 2006, p. 100). Pour la plupart des 66 fonds dénombrés, la panse se raccorde au fond en formant une courbe à l’intérieur du vase (ex. fig. 10, 6). Trois fonds ont une morphologie quelque peu différente puisque la jonction interne avec la panse est anguleuse. Deux sont datés entre 425 et 400 (fig. 9, 2 et fig. 21, 2), le dernier étant daté vers 375. 3.2.3. Les décors On a pu observer que beaucoup de décors se situaient en haut de la panse, proche de la jonction avec le col, ou alors en bas de la panse. Ces décors forment presque exclusivement des registres horizontaux, faisant le tour du vase. Les plus courants sont des cordons, en général appliqués après le montage de la panse, même s’il n’est pas exclu que les plus fins aient pu être modelés dans la masse, par pincement de la pâte. Parmi les différents types de cordons, ceux à section triangulaire sont les plus nombreux puisqu’ils représentent presque la moitié des décors attestés (fig. 30). Ils peuvent être simples (fig. 22, 5) ou doubles (fig. 22, 1), et sont parfois accompagnés d’une ou deux dépressions digitées (fig. 22, 8). On trouve aussi des cordons à section semi-circulaire (fig. 2, 13), ainsi que des cordons incisés. Les cordons incisés sont des cordons à section semi-circulaire, mais il en existe aussi à section triangulaire (fig. 2, 12 et 15). On compte un cas d’incisions en chevrons (fig. 8, 5), tous les autres cordons présentant des incisions obliques (fig. 21, 10). Ces incisions sont toujours orientées du haut vers le bas et de droite à gauche (peu importe le sens dans lequel est vu le fragment ou le vase). Cette orientation semble être l’exécution la plus confortable pour un potier droitier. Seul un fragment déroge à cette règle (fig. 2, 16) : aurait-on affaire à un artisan gaucher ou simplement à un style particulier ? On trouve enfin des cordons imprimés probablement à l’aide d’un outil (fig. 8, 6), et d’autres digités (fig. 20, 1). La réalisation de ce type de décor en haut et en bas de la panse est régulièrement accompagnée par l’application d’un engobe clair entre les cordons. Il existe aussi des décors incisés directement sur la panse, comme LES DOLIUMS 701 40 27800 1 30 ? 27468 27825 2 0 1 cm 5 10 3 35 4 27468 34 ? 27842 5 27797 6 42 27470 7 Fig. 14 : Doliumss de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2). des lignes horizontales simples ou doubles (fig. 22, 6), des chevrons (fig. 22, 13 et 14), des ondes (fig. 23, 7) ou des incisions obliques (fig. 22, 11). On recense également des décors digités : lignes horizontales simples, doubles ou triples, et ce qui semble être un cercle (fig. 26, 11). Par ailleurs, certains vases peuvent être munis d’un ressaut, en particulier à la jonction panse/col (fig. 30). Enfin, on compte deux cas de décors sur le méplat du bord, en plus des cas de peignages décoratifs déjà évoqués : il s’agit de chevrons 702 ANNE-MARIE CURÉ 43 27390 1 40 27797 2 38 27747 3 0 1 cm ? 27751 4 27751 8 27519 10 ? 11 27747 27850 ? 5 27842 27468 5 27390 9 27519 ? 6 12 Fig. 15 : Doliums de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2). 7 10 27513 13 LES DOLIUMS 703 34 27459 1 27664 2 34 26 ? 27733 3 27418 0 1 cm 5 10 32 27293 5 32 27241 6 40 27664 7 Fig. 16 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 4 704 ANNE-MARIE CURÉ 38 1 27459 40 27112 2 36 27754 3 0 1 cm 5 10 34 27725 4 32 27739 5 30 27648 6 Fig. 17 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). LES DOLIUMS 705 31 ? 2 27316 1 27360 28 ? 27362 3 4 26 27754 ? 27664 5 23 6 27664 0 1 cm 7 27457 5 10 ? 25 9 27216 27360 8 ? ? 20 27360 10 27112 11 50 27454 13 0 10 20 cm Fig. 18 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 27334 12 706 ANNE-MARIE CURÉ 31 27293 1 20 27360 2 34 27733 0 1 cm 5 10 ? 3 ? ? 27460 27385 42 4 27360 5 6 27385 7 Fig. 19 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). incisés (fig. 20, 6) et d’incisions obliques profondes (fig. 12, 5, bord à pâte jaunâtre). Parmi les fragments possédant une pâte atypique, on rencontre deux décors de cordon simple à section semi-circulaire (fig. 12, 15 et fig. 23, 5, pâte micacée). On observe ni différence stylistique entre les zones 1 et 27 ni évolution chronologique notable du répertoire, les types de décors les plus fréquents étant attestés aussi bien dans une zone que dans l’autre, de 450 à 375 av. n. è. La plupart de ces décors (lignes d’incisions obliques, d’impressions ou de chevrons…) sont par ailleurs communs au répertoire ornemental de la céramique non tournée régionale de la même période. LES DOLIUMS 707 42 0 1 cm 27293 5 10 1 36 27460 2 35 27457 ? 3 16 27722 ? 27308 5 6 27637 4 Fig. 20 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 3.3. Caractéristiques métriques 3.3.1. Les bords Les diamètres à l’embouchure s’échelonnent de 16 à 50 cm (fig. 31), avec 85 % des mesures comprises entre 26 et 42 cm. La comparaison des diamètres en fonction du type de bord (fig. 32) ne permet pas de conclure à l’existence de modules liés à une forme particulière, notamment en raison de la sous-représentation de la plupart des types. Pour la phase 450-425, la moyenne est de 36 cm pour 11 individus, pour la phase 425-400, de 32 cm pour 45 individus, et pour la phase 400-375, de 33 cm pour 9 individus. Il semblerait que les doliums ont un diamètre plus important durant la phase la plus ancienne, mais la faible représentativité de l’échantillon n’autorise malheureusement pas à tirer de véritable conclusion dans ce sens. Enfin, les modules paraissent être de taille semblable sur les zones 1 et 27. 3.3.2. Les fonds Les diamètres des fonds se répartissent entre 19 et 46 cm (fig. 33). Il est intéressant de noter que certains modules ne sont pas représentés. Il semblerait que les plus courants se situent aux alentours de 25, 30 et 35 cm (65% des valeurs). 708 ANNE-MARIE CURÉ 27386 27741 44 ? 1 10 0 2 20 cm 27722 5 4 27727 27729 ? 3 27754 27729 7 6 27681 0 1 cm 5 10 8 27711 27680 10 27727 11 Fig. 21 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 9 LES DOLIUMS 27345 1 709 27345 2 27648 4 3 27360 27739 5 27345 27325 27705 8 7 6 0 1 cm 27768 27754 27648 12 9 27664 10 27637 13 5 11 27385 Fig. 22 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3). 14 10 710 ANNE-MARIE CURÉ 36 27246 1 ? ? 27308 3 2 27308 27292 0 1 cm 27351 5 4 10 5 27321 27292 6 7 27308 35 8 Fig. 23 : Doliums de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1). LES DOLIUMS 711 36 27231 1 2 0 1 cm 5 10 27287 Fig. 24 : Doliums de la zone 27, vers 375 av. n. è. (phase 27E2). Phase 475-425 450-400 425-400 425-375 400-375 NFR nb 9 11 8 26 262 NMI nb 4 5 1 5 36 TOTAL 316 51 NBD nb Forme 0 0 1 dolium 0 dolium 5 dolium Code DOLIUM bd1a DOLIUM ind. DOLIUM bd8 DOLIUM bd8c DOLIUM ind. Éléments représentés 1b 1d 1b 2b 2b, 5f, 5d n° figures 26 : 1 26 : 2 26 : 3-4 26 : 5-11 6 Fig. 25 : Tableau typologique et quantitatif des doliums des autres zones, entre 475 et 375 av. n. è. 3.4. Remarques sur la fonction et l’utilisation des doliums Les doliums sont en général associés à la conservation des céréales. à Lattes, l’utilisation de doliums comme cuves à vinification ou structures de stockage vinaire n’est envisagée qu’à partir du IIe s. av. n. è. (Garcia 1992). Néanmoins, cette pratique est attestée dès la fin du Ve siècle à Béziers, où ont été mis au jour des fragments poissés (Ugolini, Olive 2006, p. 102). Par ailleurs, l’apparition des doliums en Provence est souvent liée aux débuts de la viticulture, en particulier sur les sites de Coudounéu à Lançon-de-Provence et de l’Ile de Martigues (Chausserie-Laprée 2005, p. 180-181). Enfin, A. Ratsimba suggère que ces récipients ont pu être utilisés pour stocker de l’eau, ou encore conserver des fruits et des salaisons de viandes et de poissons comme c’était le cas dans le monde grec (Ugolini, Olive 2006, p. 102). à Lattes, aucun fragment de dolium poissé n’a été retrouvé pour cette période, et l’absence de vase in situ ne permet pas de trancher quant au contenu puisque aucun prélèvement n’a pu être réalisé. La disparité des diamètres à l’embouchure et par conséquent des modules laissent penser que l’utilisation de ces vases pouvait être très diversifiée. La contenance des vases est difficile à estimer dans la mesure où aucun dolium n’a pu être totalement reconstitué. Les sites du Plan de la Tour (Gailhan, Gard), du Marduel (Saint-Bonnet-du- Gard, Gard) et de Coudounéu (Lançon-de-Provence, Bouchesdu-Rhône) ont quant à eux livré quelques récipients entiers pour lesquels les auteurs ont proposé des estimations volumétriques. Au Plan de la Tour, sept doliums datés du dernier tiers du Ve siècle ont une capacité comprise entre 15 et 87 litres, pour des diamètres à l’ouverture de 11,5 à 26,5 cm (Dedet 1987, p. 69). Au Marduel, trois doliums datés aux alentours de 400 ont une capacité de 58 à 166 litres, pour des diamètres à l’ouverture compris entre 12,5 et 26 cm (Py, Lebeaupin 1992). à Coudounéu, six doliums datés de la deuxième moitié du Ve siècle ont une capacité comprise entre 34 et 400 litres, pour des diamètres à l’ouverture compris entre 30 et 50 cm (Verdin 1996-97, p. 178). Il apparaît que pour un même diamètre, deux vases peuvent avoir des capacités très différentes en raison de la variabilité de la hauteur ou du caractère plus ou moins pansu de l’objet. Néanmoins, si l’on se réfère à ces exemples, on peut avancer une capacité comprise entre 30 et 400 litres pour les doliums lattois, dont les diamètres à l’embouchure s’échelonnent de 16 à 50 cm. à Lattes, aucun dolium n’a été retrouvé en place pour la période considérée. Il est donc difficile d’évaluer le nombre de doliums présents dans chaque unité domestique pour une phase donnée. Quelques fosses à dolium sont attestées sur le site, mais ces récipients pouvaient tout aussi bien être posés directement sur le sol ou une banquette. On connaît également des « greniers » à doliums sur de nombreux sites du Languedoc (Garcia 1987, p. 61), mais il n’en a pas encore été mis au jour à Lattes pour le Ve siècle. En raison de leur grande taille, ces vases étaient pour la plupart probablement peu déplacés et avaient donc une durée de vie relativement longue en comparaison de récipients de stockage plus petits (Mayor 1994, p. 190). Par ailleurs, huit fragments ont été perforés, vraisemblablement pour fixer des agrafes de réparation. Une d’entre elle, en plomb, a été conservée (fig. 8, 7). On recense un seul cas de réemploi (fig. 4, 2) : il s’agit d’un col de dolium retourné et utilisé comme grill ou brasero. 712 ANNE-MARIE CURÉ ? 28 ? 24020 36092 2 1 ? 100046 5 24013 3 42 25105 4 0 1 cm 5 10 24013 26 123037 6 ? 36197 7 39 100046 8 9 100047 10 24020 11 Fig. 26 : Doliums des autres zones, vers 425-400 av. n. è. : n°1 ; et vers 400-375 av. n. è. : n°2 à 11. 4. Conclusion : les doliums lattois dans le contexte languedocien Pour la période considérée, soit environ 475-375 av. n. è., les doliums représentent sur les sites languedociens 1,3 à 16,6 % des fragments (fig. 34, a). Lattes, avec un taux de 3,7 %, se situe par conséquent parmi les sites où l’on trouve le moins de doliums. Les fréquences élevées enregistrées à Ruscino et sur l’oppidum des Gardies ne sont pas clairement justifiées par la nature des couches fouillées. On peut simplement insister sur le fait qu’il s’agit dans les deux cas de sondages, et que pour Ruscino, les auteurs précisent que les doliums sont « exagérément présents en termes de fragments » (Marichal, Rébé 2003, p. 104). En nombre d’individus, les taux semblent plus équilibrés (fig. 34, b). Mis à part à Ruscino où l’on compte plus de 8 % de doliums, la fréquence de ces vases oscille entre 2,5 et 5% sur les autres sites, avec un taux de 3,4 % pour Lattes. LES DOLIUMS 713 3 2 0 1 cm 5 10 4 5 1 Fig. 27 : L’ajout du bord sur le col. 1 : Schéma d’un bord placé à cheval sur le col ; 2 : Bord avec négatifs d’empreintes digitales (US 53028) ; 3 : L’ajout du bord est attesté par le creux visible entre ce dernier et le col (US 53119) ; 4-5 : Col avec peignage et empreintes digitales. Vue de l’extérieur et détail de l’intérieur (US 53057). Tandis qu’à Ruscino, Béziers, Roche-de-Comps et Le Marduel, on enregistre une diminution de ce taux entre 475 et 375 (fig. 35), à Lattes il s’accroît de manière régulière durant cette même période pour atteindre un pic entre 400 et 375, avant de diminuer de nouveau jusqu’à la fin du IVe siècle (Dicocer²). à Pech Maho, il décroît seulement à partir du IVe siècle. Plus généralement, le pourcentage de doliums augmente brusquement en Languedoc entre la fin du VIe siècle et jusqu’au milieu du Ve siècle, avant d’amorcer une diminution par paliers jusqu’au milieu du IIIe siècle (Garcia 1987, p. 60-61). On observe donc un léger décalage à Pech Maho comme à Lattes, où la décroissance ne débute respectivement qu’aux premier et deuxième quarts du IVe siècle. Concernant la dimension des doliums, le seul paramètre dont nous disposons est le diamètre à l’ouverture du récipient. Pour Lattes, il est compris entre 16 et 50 cm. Ces mesures correspondent approximativement à celles observées à Béziers, au Marduel et au Plan-de-la-Tour, avec toutefois quelques nuances. En effet, on recense à Béziers quelques modules plus importants (jusqu’à 86 cm), et à l’inverse de nombreux vases à embouchure plus étroite sont présents au Marduel et au Plan-de-la-Tour (à partir de 11,5 cm). D’un point de vue typologique, les bords divergents et épaissis sont largement majoritaires sur tous ces sites. à Lattes, les bords à méplat supérieur horizontal (type 8) sont prédominants, tandis qu’on recense sur les autres sites une proportion également importante de bords à méplat incliné vers l’intérieur. Enfin, on retrouve au Marduel les mêmes types de décors que sur les exemplaires lattois. Le dernier problème qui se pose concerne l’échelle de production de ces vases. Une des premières hypothèses avancées est celle de l’existence de potiers itinérants, sans véritable atelier, mais transportant leur dégraissant et éventuellement de l’argile, et diffusant leur production à l’échelle locale. Cette hypothèse offre l’avantage d’expliquer les similitudes dans les dégraissants des exemplaires du Languedoc occidental (Garcia 1987, p. 59). On peut également imaginer l’existence d’ateliers qui approvisionneraient un certain nombre de sites alentours : c’est le modèle proposé pour les productions biterroises (Ugolini, Olive 2006, p. 55 et 101). Reste à déterminer à quel ensemble rattacher les doliums de Lattes. Dans la mesure où il semblerait que l’on trouve à la même époque des productions similaires au Cailar (rens. R. Roure), et que celles du Marduel sont typologiquement proches, on peut penser que les doliums lattois font plutôt partie d’un faciès languedocien oriental. 714 ANNE-MARIE CURÉ individus 60 50 40 30 20 10 0 d. in a 11 ar. v 10 r. va 8 8j 8i 8g 8e 8d 8c 8b 8a 8 7a 5c 4b 3c 1d 1a type de bord Fig. 28 : Répartition des types de bords, en nombre d’individus. 1d z. 1 (NMI = 10) z. 27 (NMI = 12) z. 1 (NMI = 27) 425-400 z. 27 (NMI = 41) z. 1 (NMI = 26) 3,8 400-375 z. 27 (NMI = 3) 450-425 3c 10 4b 10 5c 10 7a 7,3 2,4 8 8a 8,3 3,7 2,4 8b 2,4 8c 30 33,3 40,8 48,9 46,2 66,7 8d 22,2 4,9 33,3 8e 8g 14,8 7,3 3,8 7,3 3,8 8i 8j 25 8,3 2,4 3,8 8 var. 10 var. 11a 10 8,3 2,4 7,8 2,4 Fig. 29 : Fréquence des types de bords sur les zones 1 et 27 pour les phases 450-425, 425-400 et 400-375 av. n. è. Type de décor cordons à section triangulaire occurrences fréquence (%) 68 48,2 variantes (occurrences) dont 52 simples 7 doubles 8 suivis d'une dépression 1 entre deux dépressions cordons à section semi-circulaire cordons incisés 23 23 16,4 16,4 dont cordons imprimés 5 3,5 dont lignes incisées 5 3,5 dont chevrons incisés ondes incisées incisions obliques lignes digitées 2 2 1 6 1,4 1,4 0,7 4,3 dont 1 5 141 0,7 3,5 100 cercle digité ressaut Total 22 1 3 2 2 3 incisions obliques incisions en chevrons impressions discoïdales impressions digitées simples doubles 4 simples 1 double 1 triple Fig. 30 : Répartition des types de décors de panse. 3,8 ind. 30 16,8 18,5 9,9 27 LES DOLIUMS 6 715 individus 5 4 3 2 diamètre (en cm) 1 0 15 20 25 30 35 40 45 50 Fig. 31 : Répartition des diamètres à l’ouverture, en nombre d’individus. type de bord ind. 10 var. 8i 8g 8e 8d 8c 8b 8a 8/8 var. 5c 3c 20 25 30 1 2 35 3 4 5 40 45 individus Fig. 32 : Répartition des diamètres à l’ouverture par type de bord. 5 individus 4 3 2 1 0 20 25 30 35 40 45 Fig. 33 : Répartition des diamètres des fonds, en nombre d’individus. diamètre (en cm) 50 diamètre (cm) ANNE-MARIE CURÉ 716 ) 75 -3 75 (4 ) el 00 du ) -4 ar 17 75 M 66 5 (4 Le pop. ps ( om -C de e- 9) ch 712 0) Ro p. o 35 (p 045 r( ila 9) Ca 493 Le p. o (p 5) 37 547 8) s ( 44 ) tte 70 00 1 -4 La op. 00 (p (5 es di ar 0) s G 71 7 Le p. 5) o (p 37 046 s( ) er 89 ) zi 118 75 Bé pop. -3 ( 75 (4 o ah ) ) M 00 00 -4 ch 104 75 Pe op. (4 (p rt Po Le ) s- 26 lse 245 0) Sa pop. 35 ( 5- ( 7 (4 o in 1) sc 135 Ru pop. % dolium/tot. (NMI) (b) 20 (a) 20 % dolium/tot. (NFR) 15 10 5 0 15 10 5 0 5) ) 75 -3 75 (4 ) el 00 du -4 ar 3) 75 M 62 3 (4 Le pop. ps ( m ( o -C de e- ) ch 567 Ro pop. ( 37 547 ) s ( 25 tte 171 La pop. (4 5- 0) 35 5) 37 046 s( er ) ) zi 17 6 75 Bé p. -3 75 o (p ( o ah M ) ch 938 Pe pop. ( 7 (4 o in ) sc 124 Ru pop. Fig. 34 : Part des dolia sur l’ensemble de la céramique en nombre de fragments (a) et nombre d’individus (b) sur quelques sites du Languedoc, entre 500 et 350 av. n. è. LES DOLIUMS 717 % nmi/tot. % nmi/tot. 15 % nmi/tot. 15 15 Béziers Pech Maho Ruscino 10 10 10 5 5 5 0 -475 -425 pop. = 20 -400 32 -375 72 nmi % nmi/tot. 15 0 -475 pop. = -450 570 -425 73 -400 146 -375 149 nmi Roche-de-Comps 10 5 5 5 pop. = 624 -425 5357 -400 6766 -375 4378 nmi 0 -475 pop. = -375 77 nmi Le Marduel 10 -450 540 15 10 0 -475 -400 pop. = % nmi/tot. % nmi/tot. 15 Lattes 0 -475 -425 200 0 -475 -400 367 nmi pop. = -450 650 -425 1184 -400 1005 -375 784 nmi Fig. 35 : Evolution de la fréquence des dolia en nombre d’individus parmi la céramique entre 475 et 375 av. n. è. sur quelques sites languedociens. BIBLIOGRAPHIE Chausserie-Laprée 2005 : CHAUSSERIE-LAPREE (J.) – Martigues, terre gauloise. Entre Celtique et Méditerranée. Paris, Errance, 2005, 255 p. Dedet 1987 : DEDET (B.) – Habitat et vie quotidienne en Languedoc au milieu de l’âge du Fer : l’unité domestique n°1 de Gailhan, Gard. Revue Archéologique de Narbonnaise, supl. 17, Paris, Ed. du CNRS, 1987, 287 p. Dicocer1 : PY (M.) (dir.) – Dicocer1. Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av. n. è. – VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nordoccidentale (Provence, Languedoc, Ampurdan), Lattara, 6, Lattes, 1993, 624 p. Dicocer² : PY (M.), ADROHER AUROUX (A.-M.), SANCHEZ (C.) – Dicocer². Corpus des céramiques de l’Âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), Lattara, 14, Lattes, 2001, 1306 p. Garcia 1987 : GARCIA (D.) – Observations sur la production et le commerce des céréales en Languedoc méditerranéen durant l’âge du Fer : les formes de stockage des grains. Revue Archéologique de Narbonnaise, 20, Paris, Ed. du CNRS, 1987, p. 43-98. Garcia 1992 : GARCIA (D.) – Du grain et du vin. A propos des structures de stockage de l’agglomération portuaire de Lattes. In : PY (M.) (dir.) – Recherches sur l’économie vivrière des Lattarenses. Lattara, 5, Lattes, 1992, p. 165-182. Garcia 1997 : GARCIA (D.) – Les structures de conservation des céréales en Méditerranée nord-occidentale au premier millénaire avant J.-C. : innovations techniques et rôle économique. In : Techniques et économie antiques et médiévales. Le temps de l’innovation. Actes du colloque d’Aix-en-Provence (mai 1996). Paris, Errance, 1997, p. 88-95. Marichal, Rébé 2003 : MARICHAL (R.), REBE (I.) et coll. – Les origines de Ruscino du Néolithique au premier âge du Fer. Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 16, Lattes, 2003, 300 p. Mayor 1994 : MAYOR (A.) – Durées de vie des céramiques africaines : facteurs responsables et implications archéologiques. In : Terre cuite et société : la céramique, document technique, économique, culturel. Actes des XIVe Rencontres Internationales d’Archéologie et d’Histoire d’Antibes (octobre 1993). Juan-les-Pins, Ed. APDCA, 1994, p. 179-198. Olive, Ugolini 1997 : OLIVE (C.), UGOLINI (D.) – La maison 1 de Béziers (Hérault) et son environnement (Ve-IVe s. av. J.-C.). In : UGOLINI (D.) (dir.) – Languedoc occidental protohistorique. Fouilles et recherches récentes (VIe-IVe s. av. J.-C.), Travaux du Centre Camille Jullian, 19, Aix-en-Provence, 1997, p. 87-129. Py, Lebeaupin 1989 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) IV. Les niveaux des 718 ANNE-MARIE CURÉ IVe et IIIe s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 12, 1989, p. 121-190. Py, Lebeaupin 1992 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) V. Les niveaux de la deuxième moitié du Ve s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, p. 261-326. Py, Lebeaupin 1994 : PY (M.), LEBEAUPIN (D.) et coll. – Stratigraphie du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) VI. Les niveaux du Bronze final au milieu du Ve s. av. n.è. sur le Chantier Central. Documents d’Archéologie Méridionale, 17, 1994, p. 201-265. Py, Roure 2002 : PY (M.), ROURE (R.) et coll. – Le Cailar (Gard). Un nouveau comptoir lagunaire protohistorique au confluent du Rhôny et du Vistre. Documents d’Archéologie Méridionale, 25, 2002, p. 171-214. Raynaud, Roux 1983 : RAYNAUD (Cl.), ROUX (J.-Cl.) – L’opidum des Gardies à Pignan (Hérault) (VIe-Ve s. av. J.-C.). Documents d’Archéologie Méridionale, 6, 1983, p. 23-65. Roubaud, Michelozzi 1993 : ROUBAUD (M.-P.), MICHELOZZI (A.) – Un quartier bas de l’opidum de la Roche-de-Comps (Gard) au milieu de l’âge du Fer. Documents d’Archéologie Méridionale, 16, 1993, p. 257-278. Tardieu 1976 : TARDIEU (J.-P.) – Recherches sur les “dolia” dans le Midi de la Gaule (VIe s. avant J.-C./Ier s. après J.-C.). Mémoire de Maîtrise, Université de Provence, 1976. Ugolini, Olive 2006 : UGOLINI (D.), OLIVE (C.) (dir.) – Béziers I (600-300 av. J.-C.). La naissance de la ville. Cahiers du Musée du Biterrois, 1, Béziers, 2006, 152 p. Ugolini, Pezin 1993 : UGOLINI (D.), PEZIN (A.) – Un aperçu sur le mobilier du Ve siècle avant J.-C. en Languedoc occidental et en Roussillon. In : Contribution au problème ibérique dans l’Empordà et en LanguedocRoussillon. Documents d’Archéologie Méridionale, 16, 1993, p. 80-87. Ugolini et al. 1991 : UGOLINI (D.), OLIVE (Chr.), MARCHAND (G.), COLUMEAU (Ph.) - Béziers au Ve s. av. J.-C. Etude d’un ensemble de mobilier représentatif et essai de caractérisation du site. Documents d’Archéologie Méridionale, 14, 1991, p. 141-203. Verdin 1996-97 : VERDIN (F.) et coll. – Coudounèu : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av.J.-C.. Documents d’Archéologie Méridionale, 19-20, 1996-97, p. 165-198. LATTA R A 21 – 2010 Le mobilier métallique à Lattes au V e siècle avant notre ère par André Rivalan 1. Généralités Les séries de mobiliers métalliques attribuables au Ve s. av. n. è. sont relativement peu nombreuses dans la région et l’on comprend alors toute l’importance des opérations conduites sur le site de Lattes dans le renouvellement de cette documentation. à l’heure actuelle, les niveaux d’occupation propres à cette période n’ont été atteints qu’en deux points du site : les îlots d’habitation 1 et 27. Ces niveaux sont encore partiellement explorés et il existe, par conséquent, une disparité dans les séries d’objets disponibles, notamment entre la première et la seconde moitié du Ve s. av. n. è. Ceci soulève inévitablement le problème de la bonne représentativité de cet échantillon par rapport à l’ensemble du site et de la période concernée. Cette étude s’inscrit dans une série d’articles consacrés aux objets métalliques découverts sur le site de Lattes (Feugère 1990, 1992 ; Py 1994). Dans une volonté logique de continuation, nous avons inclus dans cet inventaire des objets inédits provenant des contextes placés dans la fourchette 400-375 av. n. è. Cette démarche nous permet ainsi de compléter l’inventaire précédemment établi pour les niveaux d’habitat du IVe s. av. n. è. (Raux 1999). Le catalogue présenté dans le cadre de cette contribution devra de la même manière être complété par les nouvelles découvertes issues des prochaines campagnes de fouilles. Il regroupe à ce jour un ensemble de 273 objets métalliques (fer : 142 objets, alliage cuivreux : 103 objets et plomb : 28 objets) découverts dans les niveaux de ces deux îlots d’habitation (1). Nous devons tout de même signaler que la constitution du catalogue a posé un certain nombre de problèmes d’identification inhérents au mauvais état de conservation de certains objets. à ces difficultés, s’ajoute une forte corrosion qui altère principalement les pièces en fer, rendant ainsi leur identification et leur étude d’autant plus délicates. Il est également important de signaler que seuls certains objets subissent un traitement de conservation et de restauration (2), la grande majorité ne recevant aucun traitement spécifique, hormis un nettoyage superficiel permettant leur étude et leur illustration. à l’intérieur de cet inventaire, le mobilier est regroupé par grands domaines d’activité, conformément à l’approche « ethnographique » définie par M. Feugère (1990, p. 357). Les objets sont alors étudiés pour leurs fonctions et utilisations et pas seulement sous l’angle restrictif d’une étude purement typologique (3). Une telle démarche doit non seulement permettre une meilleure vision d’ensemble des séries disponibles, mais aussi servir de préliminaire à leur analyse au sein de ces domaines (économique, domestique). Cette étape est essentielle pour cerner la contribution de ce mobilier à des réflexions plus générales, relatives à l’étude des activités pratiquées dans cette ville protohistorique et à son organisation socioculturelle. Ces objets reflètent, en effet, certains aspects fondamentaux de cette communauté indigène qu’il sera important d’apprécier, avant d’élargir nos considérations en confrontant ces objets aux autres séries contemporaines provenant des habitats environnants. Cet examen comparatif permettra de mettre en évidence à la fois les traits communs, mais aussi les dissemblances dans la « culture matérielle » de ces divers habitats. Il nous conduira ainsi à en déduire une éventuelle interaction de nature commerciale entre ces différents groupements humains. Par conséquent, la visée de cette étude est à la fois de définir et d’identifier la part métallique du mobilier livré par les fouilles de cet habitat mais aussi de replacer les données collectées dans leur contexte régional. Enfin, il sera intéressant de comparer ces séries aux cultures matérielles méditerranéennes et continentales afin de clarifier les relations entretenues entre ces diverses entités. Des relations qui se manifestent essentiellement par le biais d’importations de mobilier et dans une moindre mesure à travers l’adoption de nouvelles techniques ou de nouveaux modèles issus de ces mêmes apports exogènes. 1. 1. Les métaux employés au Ve s. av. n. è. Les métaux utilisés sur ce site sont relativement peu diversifiés ; ils se limitent à l’heure actuelle au fer, au cuivre, à l’étain et au plomb 720 ANDRÉ RIVALAN Bronze 10% Plomb 3% Plomb 10% Fer 14% Fer 52% Bronze 38% Scorie 73% [1] [2] Fig. 1 : Répartition du mobilier par type de métal ; 1 : total des vestiges ; 2 : objets ou fragments d’objets (sans les scories). (4). L’examen de cette série nous apprend qu’il existe une grande disparité dans les proportions de mobilier, associées à chaque type de métal (Fig. 1). Cette inégalité se caractérise tout d’abord par une utilisation importante du fer, regroupant à lui seul un peu plus de la moitié des objets métalliques découverts sur le site. Le bronze, quant à lui, rassemble une part non négligeable des découvertes métalliques, totalisant 38% du mobilier. En revanche, le plomb constitue la catégorie la moins bien représentée, puisque son taux n’excède pas les 10%. Ces diverses proportions distinguent clairement le site de Lattes des habitats contemporains de la région, où l’on observe à l’opposé une très nette prédominance des objets en bronze sur les exemplaires en fer (Py 1990, p. 485 ; Rétif 2000, p. 162). Le fer fut employé majoritairement dans les domaines économiques et surtout immobiliers en raison du caractère tenace de ce métal. Ces deux domaines regroupant ensembles plus du tiers des objets mis au jour (Fig. 2), on comprend alors que ce métal soit particulièrement bien représenté. La part relativement élevée d’objets en bronze renvoie probablement à son usage privilégié dans le domaine personnel et plus particulièrement dans la production des objets de parure. L’utilisation du bronze dans la fabrication de ce genre de mobilier, découle à l’évidence du caractère malléable de cet alliage qui permet d’une part la réalisation d’une plus grande diversité de formes et d’autre part une finesse d’exécution nettement supérieure à celle du fer. En revanche, la faible représentation du plomb à cette époque s’explique probablement par la récupération systématique des pièces usées ou endommagées. La bonne fusibilité de ce matériau, à 327,5°C, permet en effet une manipulation et un recyclage à l’échelle domestique. Nous pouvons d’ailleurs signaler la découverte de plusieurs coulures informes et fragments de plaques, enfouis à proximité de structures de combustion (foyers et fours ; US50201, 50292, 53122). L’association de ces divers éléments en plomb avec des foyers domestiques a déjà été observée sur d’autres sites d’habitats régionaux, comme à Saint-Blaise (Chausserie-Laprée 2005, p. 224). Il n’en va pas de même pour la fabrication et le recyclage d’objets en fer, ou même en bronze, qui requièrent à l’opposé des installations spécifiques (foyer de forge, enclume, moule, etc.) et une véritable maîtrise des techniques métallurgiques. Si les niveaux du Ve s. av. n’ont pas encore livré de structures directement attribuables à une activité sidérurgique (opérations de réduction et travail de forge), ils contiennent en revanche de nombreux vestiges qui lui sont directement imputables. Les indices d’une métallurgie du fer sont abondants sur ce site et peuvent être de natures variées. Les scories de réduction et d’épuration tendent à démontrer de manière incontestable la pratique de ce type d’activité sur le site et constituent la plus grande part de ces indices matériels. La présence de ces résidus nous indique en effet que du minerai de fer a non seulement transité dans l’habitat mais qu’il a également été transformé en métal sur le site, à l’intérieur de bas fourneaux ou de foyers d’épuration. Les scories nous permettent ainsi de déterminer le lieu de production d’une partie du métal employé dans les activités sidérurgiques. Cette remarque ne doit bien évidemment pas exclure la possibilité qu’au moins une partie de ce mobilier fût produite à partir de lingots importés. Les éléments liés à la métallurgie du bronze sont en revanche beaucoup plus rares sur le site. à l’instar des outils traditionnellement associés à ce type d’activité, les scories cuivreuses (27471, 27629, 53015, 53060) et les gouttelettes de bronze (53042) sont en effet rarement présentes dans les niveaux explorés. Ces quelques considérations interrogent sur l’origine géographique des métaux utilisés sur ce site d’habitat (5). Le fer est relativement abondant dans la région, notamment dans la vallée de l’Hérault, le Lodévois (Garcia, 1993, p. 233) et dans le massif de la Montagne Noire (Aude), (Domergue et al. , 1993, p. 37-39) ; on peut alors supposer que son approvisionnement ne posait guère de difficultés aux artisans du site. La production du bronze est plus aléatoire en raison de la part d’étain nécessaire à la production de cet alliage. Ce minerai est en effet LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Social Domestique 1% 6% Economique 15% 721 Social Domestique 1% 10% Indéterminé 32% Personnel 37% Economique 21% Immobilier 21% Personnel 25% Immobilier 31% Fig. 2 : Répartition du mobilier par domaine d'activité. 4% 4% 12% 6 5 2. Remblai indifférencié. 32% 4 5% 1. Sédimentation de sol. 1 3 3. Dépotoir ou épandage. 4. Destruction ou élévation de structures en terre. 5. Contexte indéterminé. 6. Couche d'habitat indifférencié. 2 Fig. 3 : Distribution du mobilier métallique en fonction des contextes de découverte. 43% presque absent de la région, à l’exception d’un gîte situé en Lozère (Garcia 1993, p. 234). Son acheminement pouvait toutefois s’effectuer par le biais de plusieurs réseaux, capables de faire circuler ce métal depuis les gîtes situés en Bretagne ou en Cornouaille (Gomez de Soto, Milcent, 2000 ; Garcia, 1993, p. 234-235 ; Gaudron, Soutou, 1961…). à l’inverse, le cuivre est relativement abondant dans la région et pouvait être extrait de plusieurs gîtes cuprifères dont on signale d’ailleurs une forte concentration dans la région de Cabrières (Garcia, 1993, fig. 108, p. 231) ou dans le massif Alpin. L’origine du plomb employé sur le site n’offre guère plus de certitude ; ce métal pouvait éventuellement provenir de gîtes situés en Lozère ou dans le Massif Central. 1. 2. Mobilier métallique et contextes stratigraphiques Nous allons nous intéresser ici aux contextes de découvertes du mobilier métallique. Cette démarche nous permettra de mieux cerner les raisons et les circonstances qui ont pu entraîner l’enfouissement de ces objets et par extension, l’existence d’une relation entre le type de contexte archéologique et les catégories de mobilier représentées. Replacer ces objets dans leurs contextes requiert la prise en compte de plusieurs éléments, comme l’emplacement de la zone sur le site, le type d’espace envisagé (intérieur ou extérieur) et bien évidemment la nature des couches archéologiques. Ce mobilier provient en effet de niveaux relativement diversifiés dont la mise en place résulte principalement d’activités liées à l’aménagement de l’habitat (remblais de nivellement, comblements de fosse, destructions ou élévations de structures en terre) et à son occupation (sédimentation de sol, dépotoir et épandage de mobilier). Nous remarquons que ces divers types de contextes ne livrent pas les mêmes volumes de mobilier ; ainsi les divers niveaux de sédimentation de sol et de remblai livrent respectivement 32% et 43% de la totalité du mobilier métallique (Fig. 3). Les autres types de contextes contiennent, en 722 ANDRÉ RIVALAN Objets en fer 10% 4 1 6% 3 Objets en bronze 4% 14% Objets en plomb 5% 3% 5 6 5 31% 3% 17% 24% 4 1 3 2 2 45% 56% Scories 6% 6 4 1 8% 10% 32% 3 4 10% 1 1. Sédimentation de sol. 4% 3 2. Remblai indifférencié. 3. Dépotoir ou épandage. 2 40% 4. Destruction ou élévation de structures en terre. 5. Contexte indéterminé. 6. Couche d'habitat indifférencié. 2 72% Fig. 4 : Répartition du mobilier par type de contexte de découverte. comparaison, beaucoup moins de mobilier ; les divers dépotoirs et les épandages de mobilier livrent ensembles 5% du mobilier tandis que les couches, liées à la destruction ou à l’élévation de structures en terre (fours, foyers, murs, banquettes…) regroupent 12% des objets métalliques. Si ces proportions s’appliquent indifféremment aux objets en fer et en bronze, elles sont légèrement différentes pour les objets en plomb (Fig. 4) qui se retrouvent majoritairement dans les niveaux de remblais (56%). Le volume de mobilier associé à chaque type de contexte est relativement difficile à interpréter. La nature des niveaux ou des objets mis au jour permet toutefois de mieux cerner les raisons qui ont pu entraîner l’enfouissement de ce mobilier. Dans le cas des niveaux de sédimentation, la présence d’objets métalliques peut éventuellement s’expliquer par une perte accidentelle du mobilier, suivi par son intégration progressive dans le sédiment au cours du temps. Ces pertes sont probablement à l’origine de la présence de mobilier dans les couches liées aux destructions ou aux élévations de structure en terre. On peut d’ailleurs supposer que, dans certains cas, ces objets avaient un lien direct ou indirect avec la construction et l’utilisation de ces diverses structures, notamment des parties en bois. à l’inverse, les objets provenant des niveaux de remblais ont probablement été rajoutés de manière volontaire au mélange de terre et de fragments de céramiques. Cette pratique présente l’avantage de diminuer la quantité de terre nécessaire à la constitution des niveaux de sols et permet de réduire ainsi le temps que requiert l’acheminement du sédiment depuis son lieu d’extraction. Le rejet volontaire de mobilier se retrouve également sous la forme d’épandages et de dépotoirs recouvrant les niveaux de sols extérieurs (ruelles et cours). Ces deux types de traitement du mobilier renvoient au statut des objets, au moment de leur enfouissement. Ceux-ci pouvaient être considérés, soit comme des éléments obsolètes, réutilisables par la suite comme matériau de construction, soit comme des éléments fonctionnels accidentellement égarés. Certains objets échappent toutefois à ces deux cas de figure et semblent avoir eu un statut bien particulier. Contrairement aux autres catégories de vestiges, ce mobilier a été déposé et enfoui de manière intentionnelle à l’intérieur de l’habitat, alors qu’il était encore vraisemblablement fonctionnel. On peut évoquer la découverte d’une bague en bronze (Fig. 10, n°137), coincée entre les pierres d’un mur de la zone 27. LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 5 : Tableau quantitatif des scories du Ve s. av. n. è. N° U.S. Poids en g. Nombre Type de métal 36058 50256 50270 50292 50306 50324 50395 51101 51104 51118 51121 Total 30 g. 94 g. 14 g. 14 g. 24 g. 536 g. 606 g. 418 g. 234 g. 374 g. 50 g. 7032 g. 1 1 1 1 1 2 1 1 11 1 1 457 Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer 27112 27407 27454 27463 27468 27470 27471 27471 27483 27484 27495 27498 27512 27514 27516 27517 27518 27523 27539 27629 27629 Le dépôt de cet objet dans un tel contexte peut éventuellement être mis en relation avec une pratique rituelle liée à la fondation de ce mur. L’hypothèse d’un dépôt à caractère « votif » est d’autant plus vraisemblable que cette bague se trouvait au niveau de la reprise du mur MR27466 (6). Un deuxième dépôt rituel (DP27354) a été mis au jour sur un niveau de sol de la zone 27, avant son remblaiement à la fin du Ve s. Il s’agit d’une serpette à douille en fer (Fig. 6, n°151) placée sur un mortier en céramique et d’une barre en fer déposée à proximité sur le même niveau de sol. Cette pratique se retrouve d’ailleurs sur d’autres sites d’habitats de la région, globalement contemporains, mais contrairement au site de Lattes, les objets métalliques impliqués ne sont que rarement fonctionnels. Le site côtier de Tamaris (Bouches-du-Rhône) a ainsi livré un simulacre d’outil en bronze, de type herminette, à l’intérieur du blocage d’un mur (Duval 1998, p. 167). Un outil factice a également été mis au jour sur le site de Coudounèu (Bouches-du-Rhône), dans un contexte daté de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. Ce dépôt consiste en une lame de faucille placée sous le seuil d’une des pièces de cet habitat (Verdin 1996-1997, p. 187). Comme nous venons de le voir le caractère « votif » de ces objets repose à la fois sur la 140 g. 710 g. 133 g. 444 g. 485 g. 732 g. 75 g. 7 g. 6 g. 27 g. 70 g. 6 g. 16 g. 36 g. 144 g. 53 g. 203 g. 1034 g. 89 g. 218 g. 2 g. 1 28 5 56 54 198 18 1 1 10 11 2 4 1 3 1 3 29 2 6 1 Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Cuivre Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Fer Cuivre 723 Datation 425-400 av. 450-425 av. 425-400 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 425-400 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 450-425 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400 av. 425-400av. 425-400 av. nature du contexte de découverte mais aussi sur les associations et sur les types de mobiliers formant le dépôt. Parmi ces types, certains objets vont avoir un statut variable et contextuel, passant ainsi d’une valeur fonctionnelle à une valeur symbolique au moment de leur enfouissement. Le statut des scories est à l’opposé bien plus univoque, ce type de vestiges constituant par essence des résidus inutilisables liés aux opérations de réduction. Ces déchets représentent à l’heure actuelle un poids total de 7, 32 kg (Fig. 5) ; un volume qui n’est pas négligeable si l’on considère la faible surface explorée. La découverte de ces vestiges, dans des niveaux de sol d’habitat n’ayant pas livré de véritable structure liée à la réduction ou à l’épuration du fer, conduit à nous interroger sur les raisons de leur présence dans ces diverses couches. Dans une certaine mesure, ces scories pourraient indiquer de manière indirecte une activité métallurgique dont les structures n’auraient pas laissé de traces visibles au sol. On peut alors évoquer plusieurs cas de figures pour expliquer la disparition de ce type de structures : arasements liés au réaménagement de la pièce, incendie de l’habitation… Toutefois la présence de scories n’implique pas nécessairement que ce type d’activité ait eu lieu dans 724 ANDRÉ RIVALAN chaque îlot d’habitation. Bien au contraire, à l’instar des tessons de céramique et de certains objets métalliques, les scories ont pu servir de matériau de construction dans le mélange de terre utilisé pour remblayer ou niveler le sol de ces pièces d’habitat. On les retrouve d’ailleurs dans 75% des cas à l’intérieur de niveaux de remblais (Fig. 4), ce qui dénote une véritable gestion réfléchie de ce type de résidu. Il est également important de signaler que ces déchets se retrouvent fréquemment associés à des couches cendreuses marquées par la présence de nombreux charbons (US27463, 27495, 53030, 53122…). Cette particularité pourrait alors indiquer qu’au moins une partie de ces remblais était constituée de matériaux issus du récurage de bas fourneaux ou de foyers d’épuration. 2. Étude du mobilier métallique par domaine d’activité Une étude portant sur les objets métalliques ne peut se limiter à une approche typologique, elle doit être envisagée dans une perspective plus large portant sur l’utilisation et sur la fonction de ces objets. Cette démarche nous permettra d’éclaircir certains aspects des diverses activités pratiquées sur le site. Celles-ci sont regroupées au sein de grands domaines recouvrant, de manière partielle, plusieurs composantes de la vie quotidienne des habitants de la ville. L’examen des catégories fonctionnelles nous permettra également de mieux appréhender certaines considérations relatives à l’économie locale. Le mobilier d’importation nous permettra d’aborder la circulation de ces objets ou des modèles dont ils sont inspirés et ainsi de rendre compte des relations entretenues par ce site avec les sphères environnantes. 2. 1. Le domaine domestique Ce domaine regroupe l’ensemble des objets liés à l’ameublement des habitations, ainsi que les outils et les objets relatifs aux activités pratiquées dans l’espace domestique. Ces derniers sont de natures diverses et représentent la majorité du mobilier attribuable à ce domaine. 2. 1. 1. L’ameublement Deux types de vestiges se rapportent vraisemblablement au mobilier en bois, conservé à l’intérieur de l’habitat. Le premier type rassemble deux clous de « coffret » en bronze, identifiés comme tels en raison de leur petite taille et de la matière employée pour leur fabrication (Fig. 8, n°58, 79). Ces objets rejoignent la série découverte sur ce site, dans un contexte daté du premier quart du IVe siècle (Raux, 1999, p. 462), mais aussi un exemplaire découvert à Béziers (Hérault) dans un niveau remontant d’après l’auteur au Ve siècle av. n. è. (Ugolini, 1991, fig. 33, n° 6). Nous devons aussi évoquer plusieurs plaques en bronze dont l’épaisseur n’excède pas 2 ou 3 mm et que l’on peut éventuellement considérer comme des appliques pour l’ameublement ou pour d’autres types de supports périssables (Fig. 7, n°113, 166). L’identification de ces éléments repose essentiellement sur la présence de perforations circulaires, probablement destinées à maintenir ces appliques sur leur support (US27468, 27293). 2. 1. 2. Les agrafes de réparation à ces objets liés au mobilier domestique, on peut ajouter deux petites agrafes de réparation en plomb du dernier quart du Ve s. (Fig. 7, n°7). Ce type d’objet est généralement réservé à la consolidation et à la réfection des grands vases de stockage, comme les doliums (Arcelin 1982) ; mais en raison de la petite taille de l’un des exemplaires (50095) et de son caractère inhabituel au Ve s., on peut supposer que cet exemplaire a servi à la réparation de certaines pièces de valeur, comme la vaisselle d’importation. L’emploi d’agrafes dans la réfection de céramiques méditerranéennes a pu être motivé par le coût élevé de ces productions et la difficulté de remplacer cette catégorie particulière de mobilier. Il se peut aussi que cette technique de réfection soit elle-même issue des contacts méditerranéens, étant donné que l’utilisation des agrafes en plomb ne se généralise dans l’habitat qu’à partir des IIIe et IIe s. av. (Py 1978, p. 286 ; Raux 1999, p. 441 – 442). Ces objets semblent apparaître entre le VIe et le Ve s. av. n. è. sur plusieurs sites littoraux comme Marseille (Rayssiguier et al. 1989, fig. 7, n° 51), Martigues (Rétif 2000, p. 187-186, Chausserie-Laprée 2005, p. 224), le Mont Garou (Arcelin et al. 1982, p. 62) et Lattes, avant de se diffuser vers les sites de l’hinterland à partir du IVe s., comme à la Roque de Viou (Py 1978, p. 286). Ce décalage spatial et chronologique renforce l’idée que l’adoption de ce type spécifique de réfection découle d’une véritable importation technique. 2. 1. 3. Les broches à rôtir Une autre catégorie d’objet associée à ce domaine d’activité provient, à l’origine, du même réseau d’échange, la broche à rôtir en fer. La fouille a ainsi livré une grande tige en fer, de section ovale (Fig. 8, n°100), semblable à celles qui ont été découvertes dans les niveaux du IVe s. de l’îlot 1 (US50032, 50004 ; Raux 1999, p. 463, fig. 13) ; cette broche peut aussi être rapprochée de deux exemplaires mis au jour dans un niveau de l’îlot 7, remontant au troisième quart du IVe s. av. n. è. (Py 1994, n° 905 ; 906, p. 391-392). Ce type d’objet se retrouve sur d’autres sites d’habitat régionaux, notamment à Pech Maho (Aude), où quatre exemplaires ont été mis au jour dans un contexte plus tardif, entre 225 et 200 av. n. è. (Rivalan 2007, p. 232). Ces broches métalliques ou obeloï sont introduites dans la région au début du premier âge du Fer et sont considérées comme des pièces originaires de la sphère méditerranéenne. Ce type d’objet est attesté en contexte funéraire dès le VIIe s. dans les nécropoles du faciès du Grand Bassin I où il est considéré comme marqueur discriminant des tombes de personnages de haut rang social (Janin 2000, p. 126-127). Ces broches sont également présentes dans d’autres panoplies funéraires de méditerranée nord occidentale, notamment dans certaines sépultures étrusques du VIIIe et du VIIe s. av. n. è. où elles revêtent également un caractère prestigieux LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE 725 Fig. 6 : n°13 : Hameçon ; 35 et 126 : Alênes ; 39 : Scalptorium ; 55 : Coutelas ; 81 : Aiguille ; 145 : Pincette ; 150 : Pioche ; 151 : Serpette ; 250 : Épingle ; 251 : Faucille. 726 ANDRÉ RIVALAN (Bouloumié 1988). Ces objets sont en revanche relativement rares dans les sépultures hallstattiennes ce qui traduit par conséquent une importation d’origine méditerranéenne. Leur découverte au sein de l’habitat à une période plus récente, suggère que ce mobilier a pu être intégré au cours du temps à la culture matérielle indigène et ainsi avoir un véritable rôle fonctionnel dans la préparation des aliments. Cette idée semble d’ailleurs pouvoir être étayée par la découverte, dans la rue 132 du site de Lattes, de l’une de ces broches associée à un dépôt de boucherie (DP50004 ; Gardeisen 1999, p. 569-570, fig.1). Toutefois, le faible nombre de ces pièces dans l’habitat laisse entrevoir une utilisation probablement restreinte à une certaine frange de la communauté ou du moins limitée à certains événements particuliers. 2. 1. 4. Anse en bronze Les découvertes liées à la vaisselle métallique sont relativement rares sur les sites d’habitat du second âge du Fer. L’identification précise de ces éléments est, en outre, souvent hasardeuse en raison de leur mauvais état de conservation. Le fragment d’anse en bronze mis au jour sur le site (Fig. 11, n°123), peut être ainsi rapproché de différentes pièces de vaisselle, tels que simpulum ou infundibulum, tous deux attestés à cette époque et considérés comme des importations méditerranéennes (Tendille, 1981, p. 73 -77 ; Ugolini, 1991, p. 186-187). 2. 1. 5. Les couteaux Les couteaux renvoient à de nombreuses activités pratiquées dans le cadre de la vie quotidienne. Ces objets ont des fonctions très polyvalentes (préparation alimentaire, débitage, etc.), ce qui explique qu’ils ont été d’un usage courant durant toute la période protohistorique. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de constater que les plus anciens objets en fer dans cette région sont précisément des couteaux. Ils apparaissent ainsi au début de l’âge du Fer dans plusieurs tombes remontant aux alentours de 725 av. n. è. : Mailhac (Aude)… On les retrouve par la suite sur la plupart des sites d’habitat régionaux du deuxième âge du Fer (Tendille 1982, p. 46-51). Les couteaux de cette période présentent deux types d’emmanchement différents : le premier consiste en une soie fine, à section circulaire, fichée dans un support en matière périssable ou en os ; le deuxième consiste en une soie plate perforée à intervalle régulier. Ces perforations, généralement au nombre de 2 ou 3, reçoivent ensuite les rivets destinés à fixer les éléments du manche. Celui-ci pouvait être en bois, ou plus rarement façonné à l’aide de pièces en os animal. Parmi le mobilier du Ve s. mis au jour à Lattes, seuls cinq objets en fer peuvent être rapprochés avec certitude de ce type d’outil tranchant. Les deux premiers présentent un système d’emmanchement à soie fine et possèdent une lame légèrement concave (Fig. 11, n°80, 122). Ces deux caractéristiques rapprochent ces couteaux des exemplaires produits à partir de la fin du premier âge du Fer. Les trois derniers objets peuvent être rapprochés de coutelas ou de hachoirs (Fig. 11, n°69 ; Fig. 6, n°55), dont on retrouve des exemplaires similaires sur l’oppidum de Nages au Ier s. av. (Tendille 1982, p. 51). 2. 1. 6. Catalogue de la zone 1 . Agrafe de réparation en plomb . [7] 1 petite agrafe de réparation sur vaisselle (long. 3, 6 cm). Elle est constituée de deux tiges à section circulaire ou ovale reliées en trois endroits par soudure. (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . 1 agrafe de réparation encore fixée sur un tesson de dolium (long. 5, 4 cm) (non ill.). (US. 50209, 425-400 av. n. è.). . Clou de « coffret » . [58] 1 clou de « coffret » en bronze (diam. 2, 5 mm / long. 1, 7 cm). (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . Couteau . [69] 1 fragment de lame épaisse en fer pris dans une gangue. Probable lame de tranchoir ou de grand coutelas (outil de boucherie ?). (larg. 8 cm.), (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [55] 1 épaisse lame de coutelas en fer repliée sur elle-même (outil de boucherie ?). (US. 50283, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . 1 grande lame de coutelas (long. 18 cm) en fer (outil de boucherie ?). (non ill.), (US. 51003, 400-375 av. n. è.). 2. 1. 7. Catalogue de la zone 27 . Anse en bronze . [123] 1 fragment d’anse rectiligne (long. 4, 8 cm / épaisseur : 4 mm.). (US. 27390, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11). . Applique en bronze . [166] 1 fragment de plaque en bronze. Probable applique en raison de la présence d’une perforation. (épaisseur : 2 mm.), (US. 27293, 425-400 av. n. è.) (Fig. 7). . [113] 7 fragments de plaque en bronze. Probable applique en raison d’une perforation sur un des fragments. (épaisseur moyenne : 3 mm.), (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (Fig. 7). . Broche à rôtir . [100] 1 broche à rôtir en fer. La section est de forme ovale ; une des extrémités est recourbée en angle droit, formant ainsi un crochet. La section suggère peut-être une longue lame, ce qui rapproche cet objets de deux exemplaires découverts sur le site de Lattes dans un contexte daté du IVème siècle av. n. è. (Py, 1994, p. 392, n° 905 – 906). (Long. 37cm ; larg. moyenne : 2,2 cm.), (US. 27432, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . Clou en bronze . [79] 1 clou en bronze (long. 2 cm.). (US. 27679, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . Couteau . 1 fragment de lame en fer (non ill.). (US. 27113, 425-400 av. n. è.). LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 7 : n°1, 10, 11, 127 : Coulures ; 7 et 149 : Agrafes de réparation ; 14 - 16, 118, 128 : Lests de filet et de ligne de pêche ; 41, 43, 59 : Étiquettes ; 42, 44, 93, 112 : Plaques ; 64 : Balle de fronde ; 113, 166 : Appliques. 727 728 ANDRÉ RIVALAN . [122] 1 couteau (long. 13, 7 cm.) à lame courbe et à soie en fer ; l’extrémité de la soie est légèrement recourbée et sa section est de forme ovale. Cet exemplaire se rapproche des types du 2ème âge du Fer en raison de la forme de la lame. La forme de la soie étant relativement importante, on restituera plutôt un manche muni d’une lanière en cuir (Tendille, 1982, p. 46). (US. 27294, v. 375 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 lame de couteau fragmentaire en fer (long. 9, 5 cm / larg. 2 cm). (non ill.), (US. 27337, 425-400 av. n. è.). . [80] 1 couteau à soie en fer. Cet exemplaire se rapproche des types du 2ème âge du Fer en raison du dos arqué et concave. Le diamètre de la soie étant relativement important, on restituera plutôt un manche muni d’une lanière en cuir (Tendille, 1982, p. 46). (US. 27550, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11). . 3 fragments de lame indéterminés (fragments d’un couteau ?). (long. 7, 5 cm / épaisseur : 1 mm), (non ill.), (US. 27630, 450-425 av. n. è.). . [125] 1 lame de couteau en fer (long. 6, 7 cm). (US. 27664, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 lame de couteau fortement corrodée en fer (long. 9 cm / larg. 1, 5 cm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). 2. 2. Le domaine économique Ce domaine rassemble tous les objets pouvant être impliqués dans les activités de production, de consommation et de distribution des ressources propres à cette communauté. On peut distinguer trois grands types d’activité, à partir des diverses catégories de mobilier mis au jour : l’artisanat, le commerce et les activités vivrières. L’examen sommaire de cette série nous montre une grande variabilité du nombre d’objets associés à chacune de ces activités. Les vestiges liés à l’activité métallurgique sont ainsi très bien représentés sur le site, par la présence régulière de scories, chutes de découpe et coulures… Cette abondance de vestiges liés à la métallurgie contraste avec l’extrême rareté de l’outillage artisanal et des objets liés aux diverses activités vivrières. La rareté de ce mobilier ne doit aucunement être considérée comme le signe d’un usage restreint des outils métalliques par les « artisans » du site, mais bien au contraire comme le reflet de l’utilisation massive du fer dans la confection de ce type d’outillage: « Contrairement aux autres métaux, le fer, par son utilisation et par ses propriétés physiques, subit une usure considérable et ne peut être recyclé indéfiniment. […] Ensuite, le fer subit une abrasion lors des frottements contre des matières dures. C’est une usure que subissent les outils aratoires et artisanaux. L’aiguisage est aussi un important facteur d’usure. Enfin, à chaque fois que l’on va reforger le fer, on va perdre de 10 à 20% de son poids par oxydation à chaud. » (Mangin et al. 2004, p. 207). On comprend alors la raison de leur faible représentation, leur état très souvent fragmentaire et le fait qu’ils soient irrémédiablement condamnés à disparaître au cours du temps. 2. 2. 1. Les activités métallurgiques Les indices liés aux activités sidérurgiques sont nombreux et de nature variée dans ces divers niveaux d’habitat. Nous avons déjà signalé la découverte récurrente de scories de réduction et d’épuration dont la présence dans les niveaux d’occupation de ces îlots d’habitation évoque clairement une activité de réduction et/ou d’épuration sur le site. Nous devons évoquer à présent une série d’objets qui vient illustrer la suite de la chaîne opératoire sidérurgique : le travail de forge. En premier lieu, il est important de souligner que la lame du coutelas (US50283) est repliée sur ellemême, dans le but vraisemblable de faciliter son « recyclage » (Fig. 6, n°55) ; la masse de métal ainsi obtenue pouvant ensuite servir à produire un ou plusieurs nouveaux objets. Les autres indices liés au travail de forge sont trois probables lingots de fer (Fig. 11, n°97 ; Fig. 12, n°152) et un objet massif de forme triangulaire qui a pu servir de soie de préhension pour la manipulation d’un objet au cours de la forge (Fig. 11, n°146) : « La présence de soies de préhension chutée constitue un indice fréquent du travail de forge. Il s’agit d’une extrémité de la masse de métal façonnée en pointe triangulaire pour en faciliter la préhension avec une pince de forgeron. Elle est coupée en fin de travail et sa dimension dépend de la taille de la masse de métal. » (Mangin et al. , 2004, p. 106, Fig. 6). Outre la découverte de scories cuivreuses, le travail du bronze sur le site peut également être mis en évidence par la découverte de petits ciselets en fer (Fig. 12, n°4, 17) : « On reconnaît deux tailles parmi ces outils, les plus petits, ou ciselets devant être réservés à la décoration (pour le métal mais aussi peut-être pour le cuir) » (Tendille, 1982, p. 34). Enfin, la mise au jour d’une probable ébauche de ressort de fibule en bronze, pourrait venir conforter l’hypothèse d’une production locale, pour une partie au moins des fibules découvertes sur le site (Fig. 11, n°139). 2. 2. 2. L’ artisanat domestique à l’instar de certaines pièces en fer et en bronze, la production locale des objets en plomb ne semble faire aucun doute sur ce site. Mais contrairement au travail des autres métaux, il semblerait que la métallurgie du plomb faisait partie intégrante des activités liées à la sphère domestique. La découverte, à proximité de foyers domestiques, de plusieurs coulures informes, chutes de découpe en plomb ainsi que certaines plaques et autres objets en cours d’élaboration viennent illustrer cette affirmation (Fig. 7, n°1, 10-11, 42). Toutefois, la production métallurgique n’est pas la seule activité artisanale observable à l’intérieur de la sphère domestique. Une petite série d’outils semble être ainsi étroitement liée à la réalisation et à la production de pièces vestimentaires. Il s’agit d’alênes à soie en bronze ou en fer et d’une aiguille dont la présence implique des activités à la fois de couture et de mégisserie. Les alênes pouvaient en effet servir à percer divers matériaux, comme le cuir et requéraient un emmanchement qui a aujourd’hui disparu (Fig. 6, n° 35 , n° 126), (Tendille, 1982, p. 39 – 40). Le travail de couture n’est guère mieux représenté ; seule une aiguille à chas en bronze est attestée dans les niveaux de cette période (Fig. 6, n°81). Cet exemplaire est d’un type ancien, puisqu’il est déjà présent dans les panoplies funéraires de la nécropole du Moulin à Mailhac (Aude) (Chazelles, 2000, Fig. 11, n° 1, 2, 4, p. 129). Le travail du bois n’est illustré sur ce site que par un probable foret (à tête losangique ; Fig. 11, n°111), dont on trouve LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 8 : n°21, 82, 99, 129, 130, 132, 134, 153, 155, 156: Clous ; 28-32, 101, 158, 159 : Pitons ; 79, 58 : Clous de « coffret » ; 100 : Broche à rôtir. 729 730 ANDRÉ RIVALAN des parallèles probants sur le site de Manching (Jacobi, 1974, p. 39 – 40, Pl. 10, n° 159, 161). 2. 2. 3. Les activités commerciales Comme nous venons de le voir, l’artisanat a laissé plusieurs vestiges métalliques attestant l’importance de sa pratique sur le site, contrairement à l’activité commerciale dont seule la présence de lamelle de plombs inscrits peut éventuellement être mise en relation avec ce type d’échange. L’élément qui permet de rattacher ce type de mobilier à une activité commerciale est alors le sens de l’inscription et non pas son support. Sur les deux exemplaires découverts sur le site de Lattes, un seul a fait l’objet d’une étude préliminaire (Bats 2005, p. 71-72). L’examen et l’étude de l’inscription nous apprennent qu’il s’agit d’un alphabet grec ionien utilisé durant la période 500-450 av. n. è. ; le sens du texte est en revanche moins évident à cerner, notamment sur la face externe : liste de noms ou invocation à Zeus ? La face interne livre en revanche un texte bien différent dont la nature est probablement commerciale (voir Bats dans ce volume). Ce type d’objet se rencontre sur d’autres sites d’habitat contemporains du littoral méditerranéen où ils constituent généralement un préalable aux transactions et au transport des marchandises (Gailledrat 2003, p. 408-409). Le texte inscrit sur ces lamelles de plomb peut également avoir trait aux noms des propriétaires ou désigner le contenu de certains récipients impliqués dans les échanges (Raux, 1999, p. 475). Plusieurs autres petites plaques sont peut-être à rapprocher d’étiquettes à fonction commerciale, en raison de leur morphologie et de la présence d’un trou de suspension sur certains exemplaires (Fig. 7, n°41, 43, 59). Toutefois l’implication de ces objets dans les transactions commerciales est loin d’être assurée en raison de leur caractère anépigraphe. 2. 2. 4. Les activités vivrières Les derniers objets métalliques associés au domaine économique sont les outils utilisés dans les diverses activités vivrières pratiquées par les habitants du site. Ce mobilier se répartit entre l’outillage destiné aux travaux agricoles et les objets voués à la pêche et aux activités cynégétiques. La rareté des outils agricoles sur ce site au Ve siècle av. n. è. renvoie comme nous l’avons vu aux contraintes mécaniques et à l’usure subie par ces objets qui les condamnent à disparaître au bout d’un certain temps d’utilisation. Mais comme le remarque M. Feugère, l’indigence de ce mobilier peut aussi s’expliquer, par l’emplacement des îlots d’habitation sur le site : « Sans tomber dans le travers d’une répartition socio-professionnelle de la population, il est certain qu’une activité agricole exigera plus d’espace que le simple stockage des filets ou même qu’un travail artisanal : le taux d’occupation de l’espace urbain à Lattes a pour corollaire presque nécessaire le rejet des agriculteurs à la périphérie. » (Feugère, 1992, p. 159). Les deux îlots (1 et 27) se trouvant intra muros, on peut alors imaginer que cette position a pu avoir une incidence directe sur les activités pratiquées par ses occupants et par extension sur les catégories de mobilier représentées. Seuls trois outils en fer peuvent être rattachés aux activités agricoles : il s’agit d’une serpette à douille, d’une faucille et d’un probable fragment de pioche (Fig. 6, n°150, 151, 251). La serpette et la faucille pouvaient avoir de nombreuses fonctions (émondage, taille de végétaux, etc.), ce qui explique que ces types d’objets ont été d’un usage relativement courant en Gaule méridionale (Tendille, 1982, p. 44 – 45). Plusieurs exemplaires de serpettes se retrouvent notamment sur le site de Lattes dans des niveaux remontant au début du IIe s. av. n. è. (Py, 1994, p. 374, 377, n°91 ; p. 379-380, n°284). Le fragment de pioche est, quant à lui, un instrument aratoire beaucoup moins fréquent dans cette région; on le retrouve à Lattes dans plusieurs contextes postérieurs datés du premier quart du IVe s. av. n. è. (Raux, 1999, p. 465-466) et de la première moitié du Ier s. de notre ère (Py 1994, p. 408409, n°2112). Le mobilier impliqué dans les activités halieutiques est, en comparaison, bien mieux représenté dans les séries d’objets disponibles. On peut citer deux types différents de poids de filet en plomb dont la relative rareté s’explique par la récupération et la refonte des pièces usagées ou par la perte de ces éléments lors de leur utilisation (Fig. 7, n° 14, 15, 16, 118, 128). Les plombs de pêche de cette période sont généralement constitués d’une plaque rectangulaire enroulée sur elle-même ; l’autre type de lest regroupe des objets massifs (rondelle ou barre tronconique) munis d’une perforation circulaire. Le choix du plomb dans la réalisation de ces objets est probablement dicté par la masse importante de ce métal, mais aussi par sa capacité de résistance à la corrosion marine. Ces objets sont logiquement attribués à la technique de la pêche au filet, mais ils ont pu également servir de lests pour la chasse au petit gibier : « Le traité de la chasse écrit par Xénophon au début du IVème siècle av. notre ère illustre bien l’usage qui était fait du filet, en Grèce, pour la chasse au lièvre » (Feugère, 1992, p. 141). La pêche à la ligne n’est en revanche illustrée que par trois probables fragments d’hameçon en bronze (Fig. 6, n°13). La rareté de ce type d’objet n’est, toutefois, pas suffisante pour en déduire l’inusité de cette technique de pêche, elle semble au contraire suggérer la perte ou le rejet de ces objets sur leur lieu d’utilisation. On peut en outre souligner que ces divers objets liés à la pêche ont en commun d’être constitués de métaux résistant à l’oxydation. Les outils de chasse sont presque totalement absents du site à l’exception d’une éventuelle balle de fronde, probablement abandonnée en cours de fabrication (Fig. 7, n° 64). Les projectiles de cette nature sont le plus souvent considérés comme des apports méditerranéens et apparaissent sur certains sites régionaux au cours du Ve s. (Feugère, 1992, p. 140). Toutefois, l’association de cet objet aux activités de prédation reste à nuancer, puisqu’il a pu tout autant constituer une arme redoutable en temps de conflit. Inversement, certaines armes comme les lances pouvaient aussi jouer un certain rôle dans les activités de chasse. LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 9 : Fibules. 731 732 ANDRÉ RIVALAN 2. 2. 5. Catalogue de la zone 1 . Alêne . [35] 1 tige en fer, à section circulaire. Probable alêne, car appointée aux deux extrémités. (diam. 3 mm ; long. 5, 5 cm), (US. 50284, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . Chute de découpe . [10 – 11] 2 chutes de découpe en plomb. (US. 50323, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [1] 1 chute de découpe (?) en plomb. Elle se présente sous la forme d’une tige dont une extrémité est de section circulaire, tandis que l’autre est aplatie. (US. 51121, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . 1 plaque de plomb (épaisseur : 2 mm). (non ill.), (US. 53122, 450425 av. n. è.). . 1 plaque de plomb de forme rectangulaire ; une des extrémités est recourbée (long. 10 cm / épaisseur : 2 mm). (non ill.), (US. 53122, 450425 av. n. è.). . Ciselet ou poinçon en fer . [17] 1 ciselet ou poinçon (?) de section circulaire, aplati à une extrémité. (long. 4 cm), (US. 51118, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [4] 1 ciselet ou poinçon (?) de bronzier ou de graveur, de section circulaire et aplati à une extrémité. (long. 5, 7 cm), (US. 51120, 450-400 av. n. è.), (Fig. 12). . Coulure . 1 coulure en plomb. (non ill.), (US. 50292, 425-400 av. n. è.). . Étiquette en plomb . [41] 1 plaque ou lamelle en plomb, repliée sur elle-même. La longueur de cet objet une fois déplié est de 6, 7 cm. (épaisseur : 1 mm ; larg. 1, 5 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [59] 1 fine plaque (épaisseur : 1, 5 mm) rectangulaire (long. 2, 8 cm ; larg. 1, 9 cm), perforée dans un de ses angles. Un des cotés est partiellement replié sur la plaque. (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [42] 1 plaque en plomb de forme rectangulaire. (épaisseur : 2 mm) (US. 50282, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [43] 1 plaque en plomb de forme rectangulaire, dont deux bords sont rabattus. (épaisseur : 2 mm), (US. 50311, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . 1 plaque perforée en plomb de forme rectangulaire. (épaisseur : 2 mm) (non ill.) (US. 53118, 450-425 av. n. è.). . Hameçon . [13] 1 fragment d’hameçon (?) en bronze. (US. 50271, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . 1 fragment d’hameçon (?) en bronze à section demi-circulaire (épaisseur : 2 mm) (non ill.) (US. 123039, 400-375 av. n. è.). . Lest de filet . [14] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 4, 2 cm ; larg. 0, 8 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [15] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 8, 2 cm ; larg. 0, 6 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . [16] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 4, 6 cm ; larg. 1 cm), (US. 51020, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 7). . 1 lest de filet ou de ligne de pêche en plomb (long. 3 cm / larg. 6 mm/ épaisseur : 1 mm). (non ill.), (US. 53013, 450-425 av. n. è.). . Scories . 1 scorie de fer. (US. 36058, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie (vitrifiée) de fer. Probable laitier siliceux. (US. 50256, 425400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 50270, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 50292, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie (vitrifiée) de fer. Probable laitier siliceux. (US. 50306, 425400 av. n. è.). . 2 scories de fer. (US. 50324, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 50395, 425-400 av. n. è.). . 2 scories de fer (?) ou fragments informes. Éléments non pesés car leur identification n’est pas assurée. (US. 51020, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 51101, 425-400 av. n. è.). . 11 scories tubulaires de fer. (US. 51104, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 51118, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 51121, 425-400 av. n. è.). 2. 2. 6. Catalogue de la zone 27 . Aiguille . [81] 1 aiguille à chas en bronze. La tête est légèrement aplatie et présente une perforation circulaire. (long. 5, 3 cm ; diam. 0, 4 cm), (US. 27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 6). . Alênes . [126] 1 alêne en bronze. (long. 4, 7 cm), (US. 27457, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . 1 tige appointée aux deux extrémités (alêne en fer), (long. 3, 2 cm / diam. 7 mm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). . Barre et lingot . [152] 1 barre à section rectangulaire. Une des extrémités est légèrement recourbée. Probable lingot, semblable à l’exemplaire de l’US. 27523. (long. 13 cm.), (US. 27354, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [97] 1 lingot fragmentaire en fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 barre en fer à section arrondie. Probable lingot en fer. (non ill.) (long. 12 cm ; diam. 1, 8 cm), (US. 27523, 450-425 av. n. è.). . Chute de découpe . [149] 1 chute de découpe en plomb (?). En raison de sa forme, cet objet résulte peut-être de la pose d’une agrafe de réparation. (long. 8 cm), (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . Coulure . [127] 1 coulure en plomb. (US. 27664, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . 1 coulure en plomb. (long. 4, 6 cm. / larg. 2, 3 cm), (non ill.), (US. 27850, 450-425 av. n. è.). . 1 coulure en plomb (long. 4 cm / larg. 1, 4 cm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 10 : n°2, 3, 88, 103, 135, 136, 141, 162, 254-257 : Anneaux ; 34, 88, 102, 105, 138 : Bracelets ; 63 : Ceinture ; 137 : Bague ; 160 : Disque perlé. 733 734 ANDRÉ RIVALAN . Faucille . [251] 1 grande lame courbe à soie en fer (long. 29 cm / larg. lame : 2 cm / épaisseur : 7 mm / diam. soie : 1, 3 cm / long. soie : 3, 5 cm), (US. 27312, v. 375 av. n. è.), (Fig. 6). . Foret . [111] 1 tige de 9, 8 cm de longueur dont une des extrémités est aplatie. Probable foret à tête losangique. (US. 27523, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11). . Hameçon . 1 fragment d’hameçon (?) en bronze à section circulaire (diam. 5 mm). (US. 27779, 450-425 av. n. è.) (non ill.). . Lest de filet . [128] 1 lest de filet de pêche en plomb (?). (US. 27386, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . Pioche . [150] 1 fragment de lame de pioche (?) en fer. (long. 8, 2 cm), (US. 27376, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . Plombs inscrits . 1 plaque repliée en plomb, portant une inscription en grec. (épaisseur : 1 mm / côtés : 5, 2 cm), (US. 27825, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . 1 plaque en plomb, repliée et percée, portant une inscription en grec. (US. 27849, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . Rondelle en plomb . [118] 1 rondelle légèrement tronconique, présentant une perforation circulaire au centre. Lest de filet de pêche ou peson de tissage (?). Cet objet renvoie à un exemplaire similaire découvert à Espeyran au Ve s. av. n. è. (Barruol, Py, 1978, p. 45), (diam. 2, 7 cm), (US. 27648, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . Scories de fer . 1 scorie de fer. (US. 27112, 425-400 av. n. è.). . 28 scories dont un culot de fonte. (US. 27407, 450-425 av. n. è.). . 5 scories de fer. (US. 27454, 425-400 av. n. è.). . 56 scories de fer. (US. 27463, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie hémisphérique. (US. 27468, 450-425 av. n. è.). . 53 scories de fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.). . 198 scories de fer. (US. 27470, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de cuivre. (US. 27471, 450-425 av. n. è.). . 18 scories de fer. (US. 27471, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 27483, 450-425 av. n. è.). . 10 scories de fer. (US. 27484, 450-425 av. n. è.). . 11 scories de fer. (US. 27495, 450-425 av. n. è.). . 2 scories de fer. (US. 27498, 450-425 av. n. è.). . 4 scories de fer. (US. 27512, 425-400 av. n. è.). . 3 scories de fer. (US. 27518, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 27514, 450-425 av. n. è.). . 3 scories de fer. (US. 27516, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer. (US. 27517, 450-425 av. n. è.). . 29 scories dont deux culots de fonte. (US. 27523, 450-425 av. n. è.). . 2 scories de fer. (US. 27539, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de cuivre. (US. 27629, 450-425 av. n. è.). . 6 scories de fer. (US. 27629, 450-425 av. n. è.). . Serpette . [151] 1 serpette à douille en fer. La lame présente une largeur moyenne de 5 cm tandis que la douille est conservée sur 8 cm de longueur. (US. 27354, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). . Soie de préhension . [146] 1 objet triangulaire massif, en fer. Probable soie de préhension triangulaire liée aux activités de forge. (US. 27512, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). 2. 3. Le domaine immobilier Nous regroupons dans ce domaine tous les objets métalliques employés dans la construction des diverses parties constitutives de l’habitat indigène. Ces objets ont des tailles et des fonctions différentes et sont impliqués, le plus souvent, dans l’élaboration de la charpente et la mise en place des portes. Le métal de prédilection est alors le fer en raison de sa grande dureté et de sa capacité à résister aux diverses contraintes mécaniques. Les implications et la portée de cette large utilisation de la ferronnerie dans l’architecture domestique du Ve s. sont loin d’être anodines. La fréquence de ces objets dans ces divers contextes fait de ce site une exception si l’on considère que ce type d’objet ne semble se diffuser sur les sites régionaux qu’à partir du IVe s. av. n. è. (Py, 1990, p. 516). Cet usage précoce et fréquent du fer dénote sans doute un apport technique provenant du monde méditerranéen, qui sera rapidement intégré aux techniques de construction utilisées par les habitants du site de Lattes. L’emploi régulier de clous en fer, à partir du dernier quart du Ve s. (Fig. 8), nous éclaire également sur la consommation et sur la valeur de ce métal : « […] si du fer peut être mis en œuvre pour remplir des fonctions dans lesquelles il n’est pas strictement indispensable (par exemple, la construction), la production peut être alors considéré comme excédentaire. » (Mangin et al. , 2004, p. 206). La fréquence du fer et sa faible valeur marchande traduisent probablement l’importance de la ville comme place d’échange régionale, située à l’interface du négoce méditerranéen et des divers réseaux d’échanges terrestres. Par conséquent, l’abondance de ce métal à une époque aussi reculée, refléterait indirectement la pérennité économique du site. 2. 3. 1. Clous en fer Les clous en fer sont pour cette époque les pièces métalliques les mieux représentées dans le domaine immobilier. Ces éléments de fixation et de suspension ont des tailles et des formes variées, la section de la tige pouvant être soit circulaire soit quadrangulaire tandis que la tête est principalement de forme circulaire. L’examen de cette série nous permet toutefois d’y opérer une bipartition selon LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE 735 Fig. 11 : n°8, 9 : Douille ; 18 : Anneau ; 40 : Pointe de lance ; 69 : Coutelas (?) ; 80, 122 : Couteau ; 111 : Foret ; 123 : Anse ; 53, 57, 68, 70, 71, 75, 97, 98, 125, 139, 146, 148, 164, 165 : Objets divers et indéterminés. 736 ANDRÉ RIVALAN la forme et la fonction de ces nombreux éléments. Certains clous de grande taille (longueur : 6-9 cm. ; diamètre : 8-15 mm.) ont pu en effet servir à l’assemblage de la charpente et des éléments d’huisserie (Fig. 8, n°82, 99, 129, 130, 153, 156), tandis que les exemplaires de taille réduite (longueur : 3-6 cm. ; diamètre : 5-8 mm.) ont pu avoir des fonctions plus diversifiées au sein de l’habitat (Fig. 8, n°21, 132, 155). Ils ont, tout d’abord, une utilité dans l’architecture domestique : fixation des éléments d’huisserie, fabrication des battants de porte en bois… (Chazelles, 1996, p. 297). Mais on peut également supposer que ces clous étaient régulièrement utilisés dans l’assemblage de nombreux éléments de menuiserie : notamment dans la confection de l’ameublement ou la construction des charrettes. 2. 3. 2. Les pitons en fer Les pitons se distinguent des clous par la forme de leur tête, généralement recourbée sur le corps de la tige ou rabattue en angle droit, formant ainsi un crochet ou un anneau. La fonction exacte de ces objets est plus délicate à préciser ; les pitons sont en premier lieu des pièces de suspension, mais certains exemplaires pouvaient être étroitement liés au fonctionnement des battants de porte (Fig. 8, n°28, 30, 32, 158). Ces objets ont pu servir de pivots ou de gonds coudés pour faire pivoter ou, plus simplement, pour accrocher les ventaux de porte. L’encadrement de ces portes, constitué de piédroits et d’un linteau en bois, pouvait être éventuellement consolidé par ces éléments en fer. La mise en place de ces pièces d’huisserie en bois a pu impliquer, outre les clous déjà mentionnés, certains pitons à tête annulaire ou en équerre (Fig. 8, n°29, 31, 101, 159). Ceux-ci pouvait alors faire office de pattes de scellement, consolidant ainsi les montants de la porte (Chazelles, 1996, p. 297). Il reste enfin à évoquer la découverte d’anneaux en fer dont la fonction exacte est difficile à déterminer (Fig. 10, n°254, Fig. 11, n°18). Ces pièces de suspension ont pu en effet remplir de très nombreuses fonctions au sein de l’habitat. 2. 3. 3. Catalogue des zones 1 et 23 . Anneau en fer . [18] 1 anneau en fer à section ovale. (diam. 2, 7 cm), (US. 51045, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . Clou en fer . 1 clou en fer (tête et tige). (long. 7, 5 cm / diam. 1 cm / diam. tête : 1, 5 cm), (non ill.), (US. 23064, 400-375 av. n. è.). . 1 tige de clou en fer. (non ill.), (US. 50255, 425-400 av. n. è.). . [20] 1 tige de clou à section circulaire. (long. 7, 4 cm), (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [21] 1 clou à section ovale. (long. 6, 4cm.), (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [22] 1 tige de clou (?) à section circulaire. Probable fragment de piton en raison de l’amincissement observable aux deux extrémités. (US. 50270, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [23] 1 tige de clou, à section ovale. (long. 5, 2 cm), (US. 50323, 425- 400 av. n. è.), (Fig. 12). . [5] 1 tige de clou de section légèrement ovale. (long. 6,2 cm), (US. 50391, 450-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [24] 1 tige de clou, à section circulaire. Probable fragment de piton en raison de la courbure de l’une des extrémités. (long. 6, 8 cm), (US. 50393, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 clou en fer (tête et tige). (long. 4 cm / diam. 6 mm / diam. tête : 2 cm), (non ill.), (US. 51013, 400-375 av. n. è.). . [60] 1 pointe de clou à section circulaire. (long. 5, 5 cm), (US. 51042, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 clou. (non ill.), (US. 51042, 425-400 av. n. è.). . 1 tige de clou. (non ill.), (US. 51044, 425-400 av. n. è.). . [25] 1 clou à section circulaire, en 3 fragments (tige, pointe). (US. 51045, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [26] 1 pointe de clou, à section circulaire. (long. 3, 2 cm), (US. 51045, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 tige appointée à section circulaire (long. 6, 5 cm / diam. 5 mm). (non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.). . Piton en fer . [27] 1 piton (?) à section circulaire, appointé à l’une des extrémités. (long. 12 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [28] 1 piton à section légèrement quadrangulaire et à tête en angle droit. (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [29] 1 piton à section circulaire, dont la tête est en forme de crochet. Probable patte de scellement. (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [30] 1 piton à section ovale, dont une des extrémités est recourbée en angle droit. Probable pivot ou un gond coudé. (US. 50270, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [31] 1 piton à section losangique, dont la tête est recourbée pour former un anneau. Probable patte de scellement. (US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [32] 1 piton pris dans une gangue de fer (?). (long. 6, 6 cm), (US. 51020, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . 1 fragment de piton (?) en fer. (non ill.), (US. 51118, 425-400 av. n. è.). 2. 3. 4. Catalogue de la zone 27 . Anneau en fer . 1 anneau (diam. ext. 6, 5 cm) à section quadrangulaire (côtés : 1, 4 cm). (non ill.), (US. 27310, 425-400 av. n. è.). . [254] 1 anneau ouvert (diam. ext. 2, 4 cm) à section quadrangulaire (côtés : 7 mm), (US. 27319, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . 3 fragments d’un anneau à section quadrangulaire. (long. 12 cm / côtés : 5-7 mm), (non ill.), (US. 123048, 400-375 av. n. è.). . Clou en fer . 1 clou (tige à section ovale). (long. 8 cm / diam. 1, 7 cm), (non ill.), (US. 27043, 425-400 av. n. è.). . [129 – 131] 3 clous de longueur variable (long. 6, 2 cm. / 8, 3 cm. / 6 cm.). (US. 27113, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . 1 tige appointée (tige de clou ?). (long. 9, 7 cm / diam. 1, 6 cm), (non ill.), (US. 27288, 400-375 av. n. è.). LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Fig. 12 : n°4, 17 : Ciselets ou poinçon ; 5, 6, 20, 22-27, 45-48, 50-52 60, 65-67, 78, 94, 101, 119, 154, 157, 167-170 : Tiges en fer ; 95, 114-116 : Tiges en bronze ; 152 : Barre. 737 738 ANDRÉ RIVALAN . [153, 154] 2 clous en 4 fragments (tiges et têtes). (US. 27293, 425400 av. n. è.), (Fig. 8, 12). . 1 tige appointée à section quadrangulaire (tige de clou ?). (long. 3, 8 cm / côtés : 1 cm), (non ill.), (US. 27294, v. 375 av. n. è.). . 1 clou en fer (tête et tige). (long. 9, 3 cm / diam. 1, 2 cm / diam. tête : 2, 6 cm), (non ill.), (US. 27308, 400-375 av. n. è.). . [155] 1 clou en fer. (long. 4 cm), (US. 27346, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [156] 1 clou en fer. (long. 9,2 cm), (US. 27355, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [98] 1 clou (?) en fer. (long. 7, 5 cm), (US. 27359, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11). . [157] 1 pointe de clou en fer. (long. 5,5 cm), (US. 27378, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [99] 1 clou en deux fragments. (US. 27498, 450-425 av. n. è.), (Fig. 8). . [119] 1 tige de clou. (long. 6 cm), (US. 27629, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12). . [82] 1 clou en fer. (long. 7, 9 cm), (US. 27679, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [132] 1 clou en fer. (long. 5, 2 cm.), (US. 27362, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . 1 clou en fer. (long. 4, 2 cm.), (US. 27637, 425-400 av. n. è.), (non ill.). . [134] 1 clou en deux fragments. (US. 27664, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . 1 tige de clou à section circulaire. (long. 6, 7 cm / diam. 8 mm), (non ill.), (US. 27747, 450-425 av. n. è.). . 1 clou en fer (tête et tige). (long. 6, 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 27747, 450-425 av. n. è.). . 1 tige appointée à section ovale (clou ?). (long. 4 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 27748, 425-400 av. n. è.). . 1 clou en fer (tête et tige). (long. 6, 5 cm / diam. 1, 5 cm / diam. tête : 2, 5 cm), (non ill.), (US. 27757, 450-425 av. n. è.). . 1 tige de clou à section circulaire. (long. 5, 5 cm. / diam. 1 cm), (non ill.), (US. 27782, 450-425 av. n. è.). . 1 tige appointée (tige de clou ?), (long. 3, 5 cm / diam. 1 cm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). . 1 tige appointée à section circulaire (tige de clou ?). (long. 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 123050, 400-375 av. n. è.). . Piton en fer . [158] 1 piton à tête en angle droit, de section circulaire. (long. 5, 3 cm), (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [159] 1 crampon double à section circulaire, dont les deux extrémités sont repliées en angle droit. (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8). . [101] 1 piton (?) en deux fragments, à tête repliée en forme de crochet. Probable crampon en fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (Fig. 8). . 1 piton à section circulaire. (long. 6, 5 cm / diam. 1 cm), (non ill.), (US. 27747, 450-425 av. n. è.). . 1 piton à section circulaire ; la tige présente une section circulaire tandis que la tête est aplatie. Cet objet peut également être rapproché d’une anse de seau, en raison de la courbure de la tige (long. 6, 5 cm / diam. 7 mm). (non ill.), (US. 123050, 400-375 av. n. è.). 2. 4. Le domaine personnel Nous allons nous intéresser ici aux objets métalliques liés à la parure, qu’elle soit vestimentaire ou portée sur le corps, ainsi qu’à l’ensemble des accessoires traditionnellement associés à la toilette. Ces objets sont relativement nombreux et diversifiés compte tenu de la surface des îlots explorés ; ils constituent d’ailleurs la majeure partie du mobilier en bronze découvert dans les niveaux du Ve s. av. n. è. 2. 4. 1. Les fibules La parure associée à l’habillement est de loin la mieux représentée durant cette période en raison de l’abondance des fibules dans cette série. Ces épingles de sûreté avaient une double fonction : pratique, comme élément de fixation vestimentaire et ornementale en raison de leur décor et de leur forme. Outre le grand nombre de fibules dont une partie fut vraisemblablement produite localement, on peut également constater une grande diversité typologique (Fig. 9). à l’heure actuelle, nous sommes en mesure d’isoler sept catégories distinctes toutes attestées régionalement. 2. 4. 1. 1. Les fibules de type « Golfe du Lion » Les fibules à pied relevé en angle droit, dont l’extrémité se termine par un bouton conique, constituent de loin la catégorie majoritaire parmi les exemplaires mis au jour (Fig. 9, n° 163, 89, 83, 90, 84, 106). Celles-ci se déclinent en plusieurs variantes selon la forme de l’arc et du ressort : type Tendille 3, 4, 5 (Tendille, 1978, p. 77). Ce type de fibule semble apparaître dans les contextes régionaux au VIe s. av. et son usage s’est poursuivi sur la plupart des autres sites d’habitat durant le Ve et du IVe s. : l’Ile de Martigues (Rétif 2000, p. 173), Tamaris (Duval 1998, p. 165), le Marduel (Py, Lebeaupin 1992, p. 278), Coudounèu (Verdin 1996-1997, p. 188), les Gardies (Raynaud, Roux 1983, p. 59)… Ces fibules appartiennent à un type dénommé « Golfe du Lion » en raison de leur vaste répartition géographique qui inclut la Catalogne, le Languedoc et la Provence. Cependant, leur origine reste mal définie même si, pour certains, il faudrait y voir la conséquence d’importation de fibules italiques au VIIe s. : « Il est donc probable que, globalement, les fibules languedociennes des VIIe et VIe à pied à bouton conique dérivent des prototypes italiens. Cette origine indirecte est d’autant plus plausible que des importations de fibules italiennes précèdent en Languedoc oriental l’adoption du type serpentiforme, notamment les fibules a navicella […] » (Tendille, 1984, p. 290). Ces fibules sont encore présentes sur les sites de la région au début du IIIe s. av. n. è. avant d’être complètement remplacées par des exemplaires caractéristiques du deuxième âge du Fer, proches des modèles continentaux ou Laténiens à pied replié sur l’arc. 2. 4. 1. 2. Les catégories minoritaires Les autres types de fibule attestés au Ve siècle à Lattara sont beaucoup moins fréquents, bien qu’ils soient d’un usage courant LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE sur d’autres sites d’habitat méridionaux. On peut ainsi dénombrer à l’heure actuelle, trois catégories distinctes : . Les fibules en bronze à pied en ressort ornemental (Fig. 9, n°161) : ce type est présent dans plusieurs habitats du deuxième âge du Fer, comme à Gailhan (oppidum du Plan de la Tour, Gard) à la fin du Ve siècle (Feugère et al. 1994, p. 259, fig. 18, n°11-14), dans l’habitat de l’Ile de Martigues (Bouches-du-Rhône) au cours du IVe s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 176), sur l’oppidum du Cayla à Mailhac (Aude) dans un contexte placé entre 475-320 av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 255, fig. 14, n°6), sur l’oppidum de Saint-Vincent à Gaujac (Gard) dans un niveau remontant à la fin du Ve s. ou du début du IVe s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 260, fig. 19, n°15) et enfin sur le site du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard) durant la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (Py 1990, p. 493, doc. 130, n°7). . Les fibules à pied redressé, se terminant par un bouton vasiforme (Fig. 9, n° 37) : on retrouve des exemplaires similaires dans l’Aude, sur le site du Cayla à Mailhac entre le Ve et le IVe s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 253, fig. 13, n°4-5), mais aussi dans l’Hérault sur l’oppidum d’Ensérune (Tombe 12), (Feugère et al. 1994, p. 271, fig. 29, n°3). . Les fibules en bronze à pied « en timbale » replié sur l’arc (Fig. 9, n°86, 252 ; type Tendille 6) : plusieurs exemplaires de ce type ont été mis au jour sur le site du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard) dans des couches remontant à la fin du VIe s. ou du Ve s. av. n. è. (Py, Lebeaupin 1994, p. 232, 250), mais aussi dans l’habitat de l’Ile de Martigues à l’intérieur de contextes du début du Ve et du IVe s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 173, fig. 10), à Béziers dans des niveaux de la première moitié du Ve s. av. n. è. (Ugolini et al. 1991), sur l’oppidum de Mauressip (Saint-Côme-et-Maruéjols, Gard) au début du IVe s. av. n. è. (Tendille 1978, p. 87), sur l’oppidum du Cayla à Mailhac (Aude) durant la phase 3 (475-320 av.), (Feugère et al. 1994, p. 253, fig. 13) et enfin à Salses, Le Port (PyrénéesOrientales) dans un habitat occupé au Ve s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 278). Pour clore cet aperçu des fibules du Ve s. av. n. è. , il est important de souligner la présence de nombreux exemplaires dont il est difficile de préciser le type, en raison de leur état fragmentaire. S’ajoutent à ces fragments plusieurs fibules dont l’identification reste équivoque. Ces fibules présentent un arc filiforme et un ressort bilatéral ou unilatéral court (Fig. 9, n°104, 142, 143). L’absence du pied rend impossible l’attribution de ces deux fibules à un type précis ; en revanche la forme de l’arc et du ressort nous permet de les rattacher éventuellement au type Tendille 7, 8 ou 9 (Tendille, 1978, p. 87-90, fig. 2, n°19, fig. 3, n°23, 35-36). 2. 4. 2. Autres éléments de fixation vestimentaire Les trois derniers éléments de parure en relation avec la tenue vestimentaire sont une agrafe de ceinture fragmentaire (Fig. 10, n° 63) et deux épingles à tête enroulée en bronze. La boucle de ceinture dérive vraisemblablement de modèles Laténiens (Tendille 1980, p. 106) qui remplacent au début du deuxième âge du Fer les exemplaires 739 de type ibérique, fréquents dans les nécropoles méridionales du VIIe s. et du VIe s. av. (Janin et al. 2002). Les épingles en bronze (Fig. 6, n°250), s’apparentent à un type très ancien, connu dans les nécropoles régionales dès le Bronze Final IIIb : la nécropole du Moulin à Mailhac en a ainsi livré de très nombreux exemplaires (Taffanel, Janin 1998, p. 293 – 294). Ce type d’épingle se retrouve également dans de très nombreux contextes du premier et du deuxième âge du Fer, aussi bien dans les nécropoles (Le Causse, Tarn : Giraud et al. 2003, Fig. 129, p. 86 – 87), que dans l’habitat indigène : Coudounèu (Verdin 1996-1997, p. 188, fig. 19, n°8), Tamaris (Duval 1998, p. 166, fig. 34, n°298). 2. 4. 3. Les bracelets en bronze Les parures corporelles, en revanche, se rencontrent moins fréquemment durant cette période et seules trois catégories d’objets en bronze lui sont directement associées : les bracelets, les bagues et les anneaux. Les bracelets sont fins, à section ovale, circulaire ou quadrangulaire (Fig. 10, n°34, 88, 102, 105, 138) et ne semblent porter aucun décor incisé. Ces diverses caractéristiques nous permettent de rattacher ces quelques pièces aux types Tendille 2 et 3 (Tendille 1979, p. 64 – 68). Ceux-ci semblent être d’une utilisation courante dès le VIe s. dans l’habitat et dans les nécropoles de cette région. On les retrouve par la suite sur de nombreux sites de la région : comme l’Ile de Martigues (Bouches-du-Rhône) dans des niveaux allant du Ve au IIe s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 171, fig. 9), Coudounèu, Lançon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) durant la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (Verdin 1996-1997, p. 188, fig. 19, n°4), Le Marduel, Saint-Bonnet-du-Gard (Gard) entre la fin du VIIe et la première moitié du VIe s. av. n. è. (Py, Lebeaupin 1994, p. 217, fig. 18, n°4), Tamaris (Bouches-du-Rhône) dans un contexte indéterminé, mais que l’on peut vraisemblablement placer au VIe ou au Ve s. av. n. è. (Duval 1998, p. 164, fig. 33, n°265) et La Liquière (Calvisson, Gard) durant la deuxième moitié du VIe s. av. n. è. (Tendille 1979, p. 64, fig. 2, n°12 ; p. 68, fig. 4, n°30). 2. 4. 4. Les bagues et anneaux en bronze à la différence des bracelets, les bagues en bronze n’apparaissent que très rarement dans les séries contemporaines. L’exemplaire découvert au Ve siècle porte un décor incisé en creux (Fig. 10, n° 137) qui le rapproche typologiquement des deux exemplaires légèrement postérieurs (IVe s. av.) découverts sur le même site (Raux 1999, p. 491 ; p. 444, fig. 2, n°1387 et 1389). En-dehors du site de Lattes, les exemplaires analogues sont extrêmement rares ; le seul point de comparaison régional provient de l’habitat de Salses, Le Port (Pyrénées-Orientales), occupé durant le Ve s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 277, fig. 36, n°5). La rareté de ce type précis de bague nous incite à les considérer comme un autre exemple de l’apport méditerranéen. Selon M. Feugère, ces pièces pourraient être apparentées aux bagues-sceaux connues dans les cultures matérielles grecques ou étrusques (Raux 1999, p. 491). à partir du IVe et du IIIe 740 ANDRÉ RIVALAN s. av. ce type de bague fait place à une plus grande diversité typologique. Les exemplaires de cette période se répartissent alors en trois catégories : les bagues serpentiformes, spiraliformes et celles dont le chaton est orné d’une intaille (Tendille 1980, p. 102, fig. 4, n°2429, 31-33). Si les bagues sont exclusivement portées au doigt, les anneaux en bronze (ouverts ou fermés) sont d’un usage plus polyvalent. Ils pouvaient être impliqués dans les divers systèmes de fermeture vestimentaire ou, tout simplement être portés sur une ou plusieurs parties du corps (Fig. 10, n°2, 3, 103, 135, 136, 162, 255-257). 2. 4. 5. Les objets de « toilette » Parmi les objets inclus dans le domaine personnel, certains sont traditionnellement considérés comme des éléments liés à la toilette du corps : les scalptoriums et les pincettes en bronze (Fig. 6, n°39, 145). Le terme de scalptorium désigne des tiges à section circulaire ou quadrangulaire dont la pointe est bifide, tandis que l’extrémité opposée se termine par une tête enroulée ou de forme annulaire. Ces objets sont généralement interprétés comme des grattoirs, compte tenu de la forme de leur pointe. En revanche, les pincettes, à l’évidence multifonctionnelles, ont pu servir tout autant à épiler qu’à extraire les échardes ou encore être utilisées dans certaines activités artisanales (bijouterie…). Il est important de signaler que ces objets peuvent être associés à des spatules en bronze (ou « cure-oreille »), formant ainsi de véritables trousseaux de toilette. Ces assemblages apparaissent dans les contextes méridionaux durant le VIIe s. av. (Tendille, 1981, p. 61-64), mais pris individuellement, ces divers objets ne présentent pas la même chronologie. Si les scalptoriums apparaissent en Languedoc, en Roussillon et en Provence au VIIe siècle (Tendille, 1981, p. 61), il n’en va pas de même pour les pincettes en bronze qui sont déjà nombreuses au Bronze Final IIIb dans plusieurs contextes funéraires régionaux (Taffanel, Janin, 1998, p. 298). Ces deux catégories sont relativement rares au Ve s. sur le site de Lattes ; on dénombre pour l’instant un seul scalptorium en bronze et deux fragments de pince également constitués d’un alliage cuivreux. Ce mobilier est ensuite attesté dans plusieurs contextes postérieurs du site de Lattes, notamment au IVe et au IIIe s. av. (Raux 1999, p. 502, fig. 30, n°1498-1499 ; Py 1994, p. 381, fig. 10, n°388). Les habitats contemporains livrent également plusieurs exemplaires similaires : le Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard), La Liquière (Calvisson, Gard)… (Py, Lebeaupin 1994, p. 222, n°2 ; Tendille 1981, p. 62, fig. 1). 2. 4. 6. Disque perlé Le dernier objet associé au domaine personnel est un fragment de disque perlé en bronze (Fig. 10, n° 160) issu d’un type de parure probablement importée d’Étrurie (Py, 1972, p. 61). La fonction exacte de cet objet demeure énigmatique, malgré les nombreuses hypothèses qui ont été émises au cours du temps : applique vestimentaire, objet de parure, élément votif ou symbolique. Cette catégorie de mobilier se rencontre essentiellement dans l’habitat du premier âge du Fer, même si certains exemplaires sont encore présents au deuxième âge du Fer. Deux sites se distinguent toutefois par le nombre et par l’ancienneté des disques mis au jour ; il s’agit de l’oppidum de La Liquière et de Mauressip, tous deux situés dans le Gard (Tendille 1980, p. 109-118). D’autres sites contemporains ont également livré ce genre de mobilier : le Marduel à Saint-Bonnet-du-Gard (Py, Lebeaupin 1994, p. 217, fig. 18, n°2), Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard (Barruol, Py, 1978, p. 35, fig. 15, n°17), Los Roquets à Saint-Étienne de Gourgas (Garcia, Orliac 1986, p. 65, fig. 3, n°7). On retrouve ponctuellement ces objets, par la suite, dans les niveaux de plusieurs habitats régionaux datés de la fin du Ve à la fin du IIe s. av. n. è. : l’Ile de Martigues (Rétif 2000, p. 189, fig. 26, n°160, p. 188, fig. 25, n°129), Coudounèu (Verdin 1996-1997, p. 188, fig. 19, n°11), Saint-Vincent à Gaujac (Charmasson 1981, p. 78), Lattes (Raux 1999, p. 502, fig. 30, n°1500, 1502) et sur d’autres sites tardifs situés dans les Bouchesdu-Rhône et en Ariège (Tendille 1980, p. 118). 2. 4. 7. Catalogue des Zones 1, 36 et 123 . Anneau . 1 fragment d’anneau (diam. ext. 3, 7 cm) à section ovale (long. 3 mm / larg. 2 mm) en bronze. (US. 50018, 400-375 av. n. è.). . [255] 1 anneau ouvert à section circulaire (diam. 2 mm) en bronze. (US. 51007, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . [2] 1 fragment d’anneau à section circulaire en bronze. Cet objet peut aussi être rapproché d’un fragment de bracelet armille. (US. 51092, 425400 av. n. è.), (Fig. 10). . [3] 1 fragment d’anneau en fer (?), à section ovale. (diamètre restitué : 3 cm), (US. 51121, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . Bracelet . [34] 1 fragment de bracelet armille sans ornement, en bronze, à section ovale. (Type Tendille 2), (épaisseur : 2 mm ; larg. 4 mm), (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . Ceinture . [63] 1 fragment d’agrafe de ceinturon en bronze, formé d’un anneau et d’un bouton vertical. (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . Fibule . 2 fragments d’une fibule en bronze (ardillon et ressort). (long. ardillon : 3 cm / diam. 2 mm), (non ill.), (US. 36014, 400-375 av. n. è.). . 3 fragments d’une fibule (pied et ressort). (non ill.), (US. 50224, 425-400 av. n. è.). . [37] 3 fragments d’une fibule (ressort et ardillon, arc, pied). Le pied de la fibule présente un pied coudé dont l’extrémité est constituée d’un bouton vasiforme (Feugère, 1994, p. 254 et Fig. 12 n°11, et 13, n°4, 5). (US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 ardillon de fibule en bronze. (non ill.), (US. 50336, 425-400 av. n. è.). LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE . 1 pied de fibule bitronconique (type « Golfe du Lion »), (long. 1 cm/ diam. 6 mm). (non ill.), (US. 53030, 450-425 av. n. è.). . 1 ardillon de fibule en bronze. (long. 3 cm. / diam. 1 mm), (non ill.), (US. 53115, 450-425 av. n. è.). . 1 ardillon de fibule en bronze. (long. 1, 8 cm. / diam. 2 mm), (non ill.), (US. 53138, 450-425 av. n. è.). . 3 fragments (arc, ressort et ardillon) d’une fibule de type Tendille 7 : arc cintré et à moulure longitudinale. Une fibule similaire provient de l’oppidum de Vié-Cioutat (Mons-Monteils, Gard), (Tendille 1978, p. 87). (US. 123047, 400-375 av. n. è.). . 1 fragment de ressort de fibule en bronze (3 spires). (non ill.), (US. 123049, 400-375 av. n. è.). . Scalptorium . [39] 1 tige de scalptorium à section rectangulaire, en bronze. Cet exemplaire se rapproche du type filiforme du premier âge du Fer. (long. 6, 3 cm), (US. 50404, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6). 2. 4. 8. Catalogue de la zone 27 . Anneau en bronze . [162] 1 fragment d’anneau à section semi-circulaire en bronze. (US. 27345, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . [135] 1 anneau ou bague (?) en bronze (diam. 2 cm.), à section rectangulaire. (US. 27461, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . [136] 1 fragment d’anneau à section circulaire (fragment d’arc de fibule ?). (US. 27461, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . [103] 1 fragment de bracelet armille (?). (Type Tendille 2), (épaisseur : 2 mm ; larg. 3, 5 mm), (US. 27499, 475-450 av. n. è.), (Fig. 10). . 1 fragment d’anneau à section circulaire (diam. 3 mm) en bronze. (US. 27784, 450-425 av. n. è.). . [256] 1 anneau ouvert à section circulaire (diam. 3 mm) en bronze. (US. 27850, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10). . [257] 1 anneau fermé à section plate (côtés : 6 mm x 2 mm) en fer (bague ?). (US. 27869, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10). . Bague en bronze . [137] 1 bague en bronze dont la face supérieure, de forme ovale, présente un décor incisé en creux. Le motif incisé est peu lisible (personnage, figure animale ?). (diam. 2 cm) (US. 27466, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . Bracelet en bronze . 1 fragment de bracelet à section circulaire (diam. 4 mm). (US. 27291, v. 375 av. n. è.). . 1 fragment de bracelet à section plate (épaisseur : 1, 5 mm). (US. 27308, 400-375 av. n. è.). . [105] 1 fragment de bracelet à section circulaire. (US. 27359, 450425 av. n. è.), (Fig. 10). . [102] 1 torque ou bracelet distordu en 7 fragments, à section quadrangulaire sans ornement. (Type Tendille 3), (épaisseur : 2 mm ; larg. 3, 5 mm), (US. 27392, 475-450 av. n. è.), (Fig. 10). . [138] 1 bracelet armille inorné à section circulaire, en 5 fragments. (Type Tendille 2), (épaisseur : 3 mm), (US. 27417, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10). 741 . [88] 1 fragment de bracelet à section circulaire. (US. 27550, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10). . 7 fragments d’un bracelet en bronze à section circulaire. (long. 8 cm. / diam. 2 mm), (non ill.), (US. 27777, 450-425 av. n. è.). . 1 fragment de bracelet à section quadrangulaire (côtés : 4 mm x 3 mm). (US. 27868, 450-425 av. n. è.). . Disque perlé . [160] 1 fragment de disque perlé, d’un diamètre restitué de 2,6 cm. Le bord est courbé et présente un ornement de 6 bossettes (US. 27300, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). . Épingle en bronze . 1 épingle à tête enroulée et à section circulaire. (US. 27665, 500-475 av. n. è.) (non ill.). . [250] 1 épingle à tête enroulée et à section circulaire (long. 4, 8 cm / diam. 3 mm). (US. 27232, 400-375 av. n. è.) (Fig. 6). . Fibule . 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique et ressort bilatéral court. (Type Tendille 5), (US. 27232, 400-375 av. n. è.). . 1 pied de fibule (?). (long. 3, 5 cm. / diam. 2 mm.), (non ill.), (US. 27308, 400-375 av. n. è.). . [161] 1 fibule en bronze à pied en ressort (?) (Feugère, 1994, p. 260, 261 et Fig. 18, n° 11 – 14). La corrosion rend l’identification délicate, mais on peut supposer la présence des deux spires constitutives du pied. (US. 27345, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9). . [104] 1 fibule en 2 fragments (ardillon, et ressort, arc, pied). L’absence du pied rend l’identification incertaine. (Type Tendille 8 (?)), (US. 27349, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . [83] 1 fragment de fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc à section bombée et à ressort bilatéral long. (Type Tendille 5a), (US. 27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . [84] 1 pied et 2 fragments d’arc appartenant à une fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc à section aplatie. (Type Tendille 3), (US. 27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . [163] 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc à section ronde et ressort bilatéral court. Il manque le bouton conique sur cet exemplaire. (Type Tendille 4a) (US. 27378, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9). . [139] 3 tiges distordues de section circulaire, provenant probablement d’une fibule en cours de fabrication. (US. 27387, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [106] 1 pied de fibule, à bouton conique (pied et porte-ardillon). (Type Tendille 4 ou 5), (US. 27399, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . 2 fragments d’une fibule (ressort et ardillon). (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . 3 fragments d’une fibule (ardillon, arc et pied). Ces fragments appartiennent peut-être à une fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc à section ronde. (Type Tendille 4), (US. 27417, 450425 av. n. è.), (non ill.). . [141] 2 fragments d’une fibule (arc et pointe d’ardillon). (US. 27454, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10). 742 ANDRÉ RIVALAN . 3 fragments d’une fibule (ressort et arc). (US. 27457, 425-400 av. n. è.). . 1 ardillon de fibule en 2 fragments. (US. 27499, 475-450 av. n. è.), (non ill.). . [143] 3 fragments d’une fibule (ressort, arc, porte ardillon). Probable fibule à pied replié sur l’arc et arc filiforme. (Type Tendille 8 ?), (US. 27505, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 ressort et départ d’ardillon d’une fibule. (US. 27506, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . [86] 1 fibule en 3 fragments (ressort, arc, et pied). Probable fibule appartenant au type à pied en timbale repliée sur l’arc. (Type Tendille 6), (US. 27532, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 ardillon de fibule en 3 fragments. (US. 27533, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . 1 fibule en 3 fragments (arc, pied). (Type indéterminé), (US. 27549, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . [89] 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique (2 fragments : pied, arc). (Type Tendille 3), (US. 27550, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . [90] 2 fragments (pied, ressort et ardillon) d’une fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc à section bombée et à ressort bilatéral long. (Type Tendille 5a), (US. 27559, 500-475 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 fibule indéterminée en 3 fragments (ressort, arc, pied). Le pied et l’arc suggèrent les types Tendille 4 ou 8. (US. 27563, 475-450 av. n. è.), (non ill.). . 2 fragments d’une fibule (ressort et départ de l’ardillon, arc). (US. 27645, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . 1 ressort de fibule et départ de l’ardillon. (US. 27664, 425-400 av. n. è.), (non ill.). . [142] 1 fibule à ressort bilatéral court et arc cintré (section circulaire : diam. 3 mm). Le pied est absent sur cet exemplaire, (US. 27747, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc cintré à section circulaire (diam. 5 mm) et ressort bilatéral court. (Type Tendille 5), (US. 27801, 450-425 av. n. è.). . 1 ardillon de fibule à section circulaire. (long. 2, 6 cm. / diam. 1 mm.), (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.). . 1 fibule à pied en timbale (diam. 1, 5 cm) et ressort bilatéral court. L’arc est cintré et présente une section circulaire (diam. 3 mm). (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.). . 1 ardillon de fibule à section circulaire en fer. (long. 2, 5 cm. / diam. 2 mm.), (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). . 3 fragments d’une fibule en bronze (arc à section circulaire, ressort et départ de l’ardillon). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.). . [252] 1 fibule à pied en timbale (diam. 1, 3 cm) fragmentaire ; l’ardillon est absent ainsi qu’une partie du ressort. (US. 27868, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9). . 1 pied de fibule à timbale (diam. 1, 2 cm). (non ill.), (US. 27871, 450-425 av. n. è.). . 1 fragment de ressort ornemental en bronze, avec départ de l’ardillon. (non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.). . Pincette . [145] 1 fragment de pincette en bronze. La tige est de section circulaire et renvoie à un exemplaire semblable découvert au IIIème s. av. n. è. sur le site de Lattes (Py, 1994, p. 381, n°388), (US. 27463, 450-425 av. n. è.), (Fig. 6). . 1 fragment de pincette (?) en bronze. (US. 27563, 475-450 av. n. è.), (non ill.). 2. 5. Le domaine social Le domaine social s’entend ici au sens large puisqu’il concerne les objets en relation avec les diverses formes de rapports sociaux entretenus par les populations de cette époque. Ce domaine d’activité est de loin le moins bien fourni en mobilier métallique puisqu’il représente seulement 1% de l’ensemble des objets mis au jour (Fig. 2). La rareté de ce type de vestige sur le site de Lattes ne constitue pas une exception régionale ; à l’instar des autres sites d’habitat contemporains, les armes sont généralement très peu représentées dans ce type de contexte. Cette situation contraste avec les ensembles funéraires de la même époque, dans lesquelles on observe un accroissement significatif du nombre d’armes (Paterno 2004, p. 355). 2. 5. 1. Les armes Seules deux pièces peuvent éventuellement entrer dans cette catégorie. Le premier objet peut être rapproché d’un fer de lance (Fig. 11, n° 40) dont il manquerait l’emmanchement à douille et une grande partie de la pointe. Ces caractéristiques rapprochent alors cet objet de plusieurs exemplaires découverts dans les niveaux postérieurs du site de Lattes (Raux 1999, p. 503 ; Py et al. 1994, p. 381, 393) mais aussi sur d’autres sites d’habitat de la région : l’Ile de Martigues (Rétif 2000, p. 182, fig. 19, n°83). La deuxième pièce d’armement est une balle de fronde en plomb remontant aux alentours de 400 av. n. è. (Fig. 7, n° 64). Si les exemplaires contemporains affectent généralement une forme ellipsoïdale, celle-ci est au contraire hémisphérique. Cette caractéristique s’explique peut-être par le procédé de fabrication de ce type de mobilier ; ces balles pouvaient être obtenues soit par une fonte du plomb à l’intérieur d’un moule bivalve (7), soit au contraire par l’assemblage, et précisément par la soudure de deux moitiés de sphères, elles-mêmes produites grâce à un moule univalve. Cette balle de fronde fut donc probablement abandonnée au cours de sa fabrication ; elle constitue ainsi l’un des rares témoins d’une technique particulière de façonnage. Les balles de fronde en plomb sont déjà fréquentes dans le monde méditerranéen au VIe s. av. n. è. , mais elles ne semblent apparaître et se diffuser en Gaule méridionale qu’à partir du siècle suivant : notamment à Villevieille dans le Gard entre 475 et 450 av. n. è. (Py 1990, doc. 82, p. 11) ou sur le site de Lattes dans un niveau du Ve s. av. (Py 1988, p. 86). Ce léger décalage chronologique, qui s’accompagne d’une certaine indigence de la documentation disponible, a poussé certains auteurs à considérer ces objets comme LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE des pièces d’importation (Feugère 1992, p. 140). Il est toutefois important de souligner que la fronde est une arme de jet relativement ancienne, dont l’usage remonte vraisemblablement à la période préhistorique. L’utilisation de cette arme semble se poursuivre durant l’âge du Fer comme l’atteste la présence récurrente de nombreux galets sur les sites d’habitats, que l’on interprète généralement comme étant des balles de fronde. S’ajoute à ces pièces en pierre quelques balles façonnées en terre cuite, elles-mêmes antérieures aux exemplaires métalliques. Cette catégorie de mobilier constitue par conséquent la transposition en plomb des projectiles en pierre, employés tout au long des périodes antérieures ; il est donc tout aussi vraisemblable de considérer ces objets comme de véritables productions locales. Cette diversité des matériaux utilisés est probablement corrélée à la nature de la cible. Les projectiles en pierre et en terre cuite ont en effet pu servir pour la chasse au petit gibier, tandis que les exemplaires en plomb pouvaient être destinés aux proies de grande taille. Ces pièces ont également pu intégrer la panoplie militaire en temps de guerre et avoir ainsi une véritable fonction martiale. 2. 5. 2. Catalogue de la zone 1 . Balle de fronde . [64] 1 moitié de balle de fronde en plomb. (US. 50249, 400-375 av. n. è.), (Fig. 7). . Lance . [40] 1 pointe de lance à douille en fer. (long. 9, 5 cm), (US. 51019, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). 2. 6. Les domaines divers et indéterminés Ces deux domaines réunissent tous les objets dont l’identification demeure incertaine du fait d’une forte corrosion ou de leur état fragmentaire (Fig. 11, 12). Seule la restauration ou une radiographie systématique de ces objets permettraient éventuellement de préciser leur identification. 2. 6. 1. Fragments de tôle La fouille a livré plusieurs fragments de tôle (bronze, fer, plomb) dont il est difficile de définir la fonction : chute de découpe, objet abandonné en cours d’élaboration, fragments de vaisselle métallique indéterminée… L’épaisseur de ces fragments varie généralement entre 1 et 3 mm. et leur surface ne présente apparemment aucun décor (Fig. 7, n°44, 93, 112). 2. 6. 2. Les tiges en bronze, fer et plomb S’ajoute à ces objets une série de tiges en fer, bronze ou plomb dont la fonction nous paraît tout aussi incertaine (Fig. 11, n°53, 148, 164 ; Fig. 12, n°6, 45-52, 65-67, 78, 94, 95, 114-116, 167-170). Les exemplaires à section pleine en fer ont pu servir dans la fabrication des clous et des pitons lorsque les tiges ont un diamètre supérieur à 743 8 mm, et comme alêne ou poinçon lorsque le diamètre est moindre. Les tiges en bronze ont pu jouer un rôle dans la confection de fibules ou d’hameçons ou encore servir de petits lingots. On peut également supposer que ces éléments, de forme et de taille variées, étaient impliqués dans les opérations de brasure ou de soudure de certaines pièces usées ou en cours d’élaboration (Mangin 2004, p. 217 et p. 231). Enfin, les exemplaires en plomb sont vraisemblablement des fragments d’agrafes de réparation (50209, 123047). Ces nombreuses et diverses interprétations viennent par conséquent expliquer le taux élevé des objets rassemblés dans ces deux domaines (Fig. 2). 2. 6. 3. Les douilles en fer Le mauvais état de conservation des trois douilles en fer mises au jour sur le site de Lattes rend l’identification de ces pièces délicate et incertaine. La première, de forme tubulaire, peut être interprétée soit comme un talon de lance soit comme le fragment d’un outil indéterminé (Fig. 11, n°9). Les deux dernières, de forme conique, peuvent recevoir le même type d’attribution (Fig. 11, n°8, 71). 2. 6. 4. Catalogue des zones 1, 36, 100, 123 et 132 . Douille en fer . [71] 1 douille (?) d’un outil en fer indéterminé. (long. 5, 8 cm), (US. 51067, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [8] 1 extrémité fragmentaire d’un talon conique (long. 4 cm). Elle se termine par une pointe à section pleine. (US. 51077, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [9] 1 douille fragmentaire (diam. 2 cm / long. 8, 1 cm). (US. 51118, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . Objet divers . 1 fragment indéterminé en bronze. (non ill.), (US. 50270, 425-400 av. n. è.). . 1 fragment d’objet énigmatique en fer. Probable pointe de douille fragmentaire (?). (US. 50307, 425-400 av. n. è.). . [57] 1 pointe de forme triangulaire en fer légèrement recourbée. Pointe de couteau ou soie de préhension chutée. (long. 3 cm), (US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 tige bouletée à section circulaire en fer (long. 5, 5 cm / diam. 1 cm / diam. tête : 2, 2 cm). (non ill.), (US. 51003, 400-375 av. n. è.). . [70] 1 pointe en fer d’un outil indéterminé. (long. 8, 8 cm.), (US. 51042, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . Plaque ou tôle . [44] 4 fragments d’une plaque en bronze. (épaisseur : 3 mm), (US. 51020, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7). . 1 fragment de tôle en bronze, enroulé sur lui-même. (épaisseur : 1 mm), (non ill.), (US. 132005, 425-400 av. n. è.). . Scories (?) . 1 scorie de fer (?). (US. 50007, 400-375 av. n. è.). 744 ANDRÉ RIVALAN . 1 scorie de fer (?). (US. 50096, 400-375 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 50209, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 50240, 400-375 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53030, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53031, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53032, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de cuivre (?). (US. 53042, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de cuivre (?). (US. 53060, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53115, 450-425 av. n. è.). . 13 scories de fer (?). (US. 53119, 450-425 av. n. è.). . Plus. scories de fer (?). (US. 53122, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53133, 450-425 av. n. è.). . Plus. scories de fer (?). (US. 53138, 450-425 av. n. è.). . 2 scories de fer (?). (US. 53158, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 53258, 450-425 av. n. è.). . 2 scories de fer (?). (US. 132005, 425-400 av. n. è.). . Tige en bronze . 1 tige en bronze à section quadrangulaire, dont une des extrémités est courbée. (long. 3 cm / larg. 2 mm), (non ill.), (US. 53108, 450-400 av. n. è.). . Tige en fer. . 1 tige plate (fragment de lame ?). (long. 5 cm / larg. 1, 8 cm / épaisseur : 6 mm), (non ill.), (US. 36014, 400-375 av. n. è.). . [45] 1 tige partiellement creuse en deux fragments, à section ovale. (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [46] 1 tige à section circulaire. (long. 3, 3 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [47] 1 tige creuse, à section circulaire. (long. 11 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). . [48] 1 tige à section circulaire. (long. 13 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [49] 1 tige creuse, à section ovale. (long. 6 cm), (US. 50283, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [50] 1 tige à section circulaire. Probable fragment de tige de clou (?). (long. 2, 5 cm), (US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [51] 1 fragment de tige, à section circulaire. (long. 2, 7 cm), (US. 50323, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). . [52] 1 fragment de tige, à section ovale. (long. 2, 2 cm), (US. 50323, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). . 1 tige à section quadrangulaire. (long. 3 cm ; larg. 1, 7 cm), (non ill.), (US. 51003, 400-375 av. n. è.). . 1 tige à section rectangulaire. (long. 2, 7 cm ; côtés : 1 cm x 1, 3 cm), (non ill.), (US. 51007, 425-400 av. n. è.). . [65] 1 tige creuse à section circulaire, en 2 fragments. (US. 51047, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [66] 1 tige creuse à section quadrangulaire. (long. 8, 4 cm), (US. 51062, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). . [67] 1 tige creuse à section quadrangulaire. (long. 4 cm ; larg. 1 cm), (US. 51062, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [68] 1 tige à section ovale. (long. 6, 2 cm), (US. 51062, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [6] 1 fragment de tige à section carrée, entouré d’une gangue de corrosion. (long. : 2, 9 cm), (US. 51112, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [53] 1 tige à section quadrangulaire, prise dans une gangue de corrosion. (long. : 4, 8 cm), (US. 51118, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 tige appointée en fer, à section quadrangulaire (long. 4, 5 cm / côtés : 6 mm). (non ill.), (US. 53015, 425-400 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (long. 2, 3 cm / diam. 7 mm). (non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.). . 1 tige appointée (long. 3 cm). (non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.). . 1 tige appointée à section quadrangulaire (long. 3 cm / côtés : 4 mm). (non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section quadrangulaire. (long. 3, 5 cm / côtés : 5 mm), (non ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.). . 1 tige appointée à section quadrangulaire. (long. 4, 7 cm / côtés : 1 cm), (non ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.). . 1 tige à section quadrangulaire, prise dans une gangue de corrosion. (long. 4, 5 cm / côtés : 5 mm), (non ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.). . 1 tige bouletée (?) à section quadrangulaire. (long. 3, 5 cm / côtés : 4 mm), (non ill.), (US. 132006, 425-400 av. n. è.). . Tige en plomb . 1 tige en plomb à section quadrangulaire, dont une des extrémités est courbée et appointée. (long. 3, 5 cm / côtés : 2 mm x 4 mm), (non ill.), (US. 50209, 425-400 av. n. è.). . 1 tige en plomb à section quadrangulaire légèrement courbe (fragment d’agrafe de réparation en plomb ?). (long. 10, 5 cm / côtés : 1, 2 cm x 7 mm), (non ill.), (US. 123047, 400-375 av. n. è.). 2. 6. 5. Catalogue de la zone 27 . Objet divers . 1 plaque en fer (?). (épaisseur 8 mm), (non ill.), (US. 27232, 400-375 av. n. è.). . [165] 1 fragment de lame (?) encore soudé à une soie de préhension (?). (US. 27346, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . 1 objet indéterminé en fer. (non ill.), (US. 27779, 450-425 av. n. è.). . 5 fragments indéterminés en fer. (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.). . 6 fragments indéterminés en bronze. (non ill.), (US. 27850, 450-425 av. n. è.). . 1 tige bouletée à section circulaire, en bronze (ressort ornemental ou épingle à tête sphérique ?), (long. 4 cm / diam. 2 mm / diam. tête : 5 mm). (non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.). . 3 fragments indéterminés en bronze. (non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.). . Plaque ou tôle en bronze . [112] 4 fragments de plaque en bronze. (épaisseur moyenne : 2 mm.), (US. 27389, 450-425 av. n. è.), (Fig. 7). . 3 fragments indéterminés en bronze. Éléments de plaque (?). (épaisseur : 2 mm), (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (non ill.). LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE . [93] 1 plaque repliée en deux fragments. Un des fragments est enroulé sur lui-même. (épaisseur : 3, 5 mm), (US. 27588, 475-450 av. n. è.), (Fig. 7). . Scories (?) . 1 scorie de fer (?). (US. 27308, 400-375 av. n. è.). . 6 scories de fer (?). (US. 27316, 425-400 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27630, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27724, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27749, 425-400 av. n. è.). . 9 scories de fer (?). (US. 27751, 450-425 av. n. è.). . 10 scories de fer (?). (US. 27759, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27845, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27850, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27867, 450-425 av. n. è.). . 1 scorie de fer (?). (US. 27895, 450-425 av. n. è.). . Tige en bronze . 1 tige à section ovale. (long. 3 cm / diam. 6 mm), (non ill.), (US. 27043, 425-400 av. n. è.). . 1 fragment de tige en bronze dont une des extrémités est bouletée. (US. 27101, 425-400 av. n. è.), (non ill.). . [114] 1 tige bouletée, rectiligne, à section rectangulaire. (long. 6, 9 cm ; larg. 0, 5 cm), (US. 27112, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 fragment de tige à section circulaire. Ces caractéristiques pourraient évoquer un fragment de bracelet armille ou d’ardillon de fibule. (diam. 2 mm), (US. 27470, 450-425 av. n. è.), (non ill.). . [115] 1 tige rectiligne à section circulaire dont une des extrémités est aplatie. (long. 3, 6 cm), (US. 27523, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12). . [116] 1 tige à section losangique. Fragment d’ardillon de fibule (?). (long. 1, 6 cm), (US. 27533, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 tige en bronze. (non ill.), (US. 27533, 450-425 av. n. è.). . [95] 1 tige à section circulaire. (long. 7, 1 cm), (US. 27558, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 tige à section circulaire (tige de clou ?). (long. 6 cm / diam. 1 cm), (non ill.), (US. 27628, 425-375 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (fragment de ressort ?). (long. 5 mm / diam. 1 mm), (non ill.), (US. 27741, 425-400 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 1, 7 cm / diam. 4 mm), (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (long. 2, 2 cm / diam. 2 mm). (non ill.), (US. 27871, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (long. 1, 5 cm / diam. 2 mm). (non ill.), (US. 27893, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (long. 2 cm / diam. 3 mm). (non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.). . Tige en fer . 1 tige à section ovale. (long. 12 cm / diam. 1, 8 cm), (non ill.), (US. 27043, 425-400 av. n. è.). . [167] 1 fragment de tige à section ovale. (long. 4, 4 cm), (US. 27293, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). 745 . [168] 1 fragment de tige à section circulaire. (long. 2, 7 cm), (US. 27293, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [169] 1 fragment de tige à section circulaire. (long. 2, 5 cm), (US. 27346, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12). . [170] 1 fragment de tige à section ovale. (long. 2, 3cm), (US. 27346, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12). . [164] 1 fragment de tige à extrémités bouletées en fer. (long. 4, 1 cm), (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [148] 1 tige à section losangique. (US. 27457, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11). . [94] 1 tige à section rectangulaire. (US. 27506, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12). . [78] 1 fragment de tige en fer. (long. 3, 7 cm ; larg. 0, 7 cm), (US. 27584, 500-475 av. n. è.), (Fig. 12). . 1 tige appointée à une extrémité et aplatie à l’autre. (long. 8, 4 cm / diam. 1, 8 cm), (non ill.), (US. 27628, 425-375 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 2, 5 cm / diam. 1 cm), (non ill.), (US. 27630, 450-425 av. n. è.). . 1 tige creuse à section carrée en fer pris dans une gangue. (US. 27648, 425-400 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 3, 2 cm / diam. 1, 2 cm), (non ill.), (US. 27713, 425-400 av. n. è.). . 1 tige à section carré. (long. 9, 5 cm / côtés : 1 cm), (non ill.), (US. 27747, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 6, 5 cm / diam. 8 mm), (non ill.), (US. 27751, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 7 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 27751, 450-425 av. n. è.). . 1tige à section rectangulaire dont une des extrémités est appointée et l’autre aplatie. (long. 3, 7 cm. / côtés : 1 cm x 7 mm.), (non ill.), (US. 27759, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 7 cm / diam. 1,5 cm), (non ill.), (US. 27777, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section creuse et circulaire. (long. 3, 5 cm / diam. 9 mm), (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section creuse et circulaire. (long. 11, 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 27850, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire. (long. 5, 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 27850, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section ovale (long. 5, 5 cm / larg. 1, 2 cm). (non ill.), (US. 27869, 450-425 av. n. è.). . 1 tige à section circulaire (long. 12, 5 cm / diam. 1 cm). (non ill.), (US. 27881, 450-425 av. n. è.). 3. Conclusion L’étude de cette série de mobilier, à travers les grands domaines d’activité qu’elle recouvre, nous a permis d’identifier une partie non négligeable de la culture matérielle de cette période et ainsi de mieux cerner certains aspects de la société protohistorique. Cette documentation n’est toutefois pas suffisante pour aborder bon nombre d’activités pratiquées par cette population dans les cadres économiques, domestiques et surtout sociaux (Fig. 2). La 746 ANDRÉ RIVALAN faible part d’objets métalliques propres à chacun de ces domaines s’explique tant par l’usure considérable que subissent ces outils lors de leur utilisation, que par le recyclage systématique qui en résulte. Le cumul de ces deux facteurs entraîne la destruction progressive et irrémédiable de ces objets au cours du temps et par conséquent leur indigence dans ces divers niveaux d’habitat. En ce sens, l’emploi privilégié d’outils en fer dans les activités agricoles et artisanales accentue cette faible représentation. Il n’en va pas de même pour d’autres domaines d’activités dont le mobilier associé est en comparaison, bien plus abondant et diversifié. Les objets en fer ou en bronze destinés aux domaines immobilier et personnel représentent ainsi près de la moitié des découvertes attribuables au Ve s. av. n. è. Ces diverses catégories de mobiliers ont comme particularité commune de ne pas être soumis aux mêmes contraintes quotidiennes que l’outillage précité. Cette caractéristique pourrait alors expliquer les proportions relativement élevées de mobilier associé à ces deux domaines d’activités. La présence ou l’absence de ces diverses catégories de mobiliers peut enfin s’expliquer par le statut du mobilier au moment de son enfouissement et dans une moindre mesure par la localisation des contextes de découvertes sur ce site. L’apport de ce mobilier à l’étude de cette société dépend ainsi de la fonction, de la nature et du statut des objets pris en compte mais aussi de leurs contextes d’enfouissement. Hormis cette limite inhérente à l’étude de ce type de mobilier, cette série nous offre la possibilité de mieux comprendre certains aspects propres à l’économie du site. On remarque ainsi que les métaux sont employés dans plusieurs domaines d’activité où ils ne sont pourtant pas indispensables (Fig. 2). Comme nous l’avons évoqué précédemment, cette utilisation particulière des métaux dénote clairement une production excédentaire, découlant d’une part de la présence vraisemblable de structures de production métallurgique sur le site et d’autre part du rôle de place d’échange joué par cette ville portuaire. De plus, la relative profusion des métaux et surtout du fer a très certainement contribué au développement et au maintien d’un essor économique, en permettant une augmentation du rendement agricole tout en améliorant l’efficacité de l’outillage et de l’armement : « L’outillage en fer est lui aussi très important, car il permet une réelle augmentation de la productivité, non seulement dans le domaine artisanal […] mais surtout dans le domaine agricole : à main-d’œuvre égale, il améliore les rendements, en particulier en permettant d’augmenter la surface cultivée par l’agriculteur. » (Mangin et al. 2004, p. 206). à supposer que ce site ou du moins une partie de sa population, ait connu une telle phase d’essor, celle-ci doit être nuancée du fait de la faible part d’objets dont nous disposons pour la période envisagée. En revanche, ces observations nous conduisent à penser que les habitants du site, contrairement à d’autres populations régionales, bénéficiaient d’un niveau de vie relativement élevé dû à leur implication dans le réseau commercial maritime et à leur rôle de redistribution vers l’intérieur des terres. Le caractère précoce de l’emploi du fer dans les techniques de construction, ainsi que la part non négligeable de mobilier issu d’importations méditerranéennes ou continentales, démontre le rôle stimulant engendré par ces contacts sur l’économie du site et sur le développement social et technologique de sa population. NOTES (1) Nous excluons bien évidemment de ce décompte les scories de réduction et d’épuration, qui ne peuvent être considérés comme faisant partie du mobilier métallique. (2) Pour le détail des méthodes liées au traitement de conservation et de restauration des objets métalliques : voir Berducou et al. 1990 et Touzeau 2006. (3) On pourra se référer au catalogue associé à chaque domaine pour obtenir une description précise de ces objets (dimensions, caractéristiques). (4) Le travail de ces métaux est attesté anciennement dans la région ; la métallurgie du cuivre débute durant le 3e millénaire av. précédant celles du bronze et du plomb qui apparaissent vers 2200 av. Les objets en fer sont attestés bien plus tardivement dans des contextes placés aux alentours de 725 av. n. è. (5) Aux problèmes liés à la localisation des gîtes de minerais s’ajoute une relative méconnaissance des modalités entourant l’acquisition, le transport et la redistribution de ces divers métaux. (6) Cette réfection est datée du dernier quart du Ve s. av. n. è. (7) Ce type d’objet pouvait être également obtenu à l’intérieur d’un moule en argile, par un procédé de fonte pleine connu sous le nom de fonte à la cire perdue. BIBLIOGRAPHIE Arcelin et al. 1982 : P. Arcelin, Ch. Arcelin-Pradelle, Y. Gasco, Le village protohistorique de Mont-Garou (Sanary, Var), les premières manifestations de l’impérialisme marseillais sur la côte provençale, Documents d’Archéologie Méridionale, 5, 1982, p. 53-137. Barruol, Py 1978 : G. Barruol, M. Py, Recherches récentes sur la ville antique d’Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard, Revue Archéologique de Narbonnaise, 11, 1978, p. 19-100. Bats 2005 : M. Bats, Recherche sur l’habitat ancien de Lattes. Le plomb inscrit du Ve s. av. n. è., Rapport intermédiaire 2005, Lattes (Hérault), inédit, p. 71-72. Berducou et al. 1990 : M.-Cl. Berducou, La conservation en Archéologie, Masson, Paris, 1990, 469 p. Bouloumié 1988 : B. Bouloumié, Le symposion Gréco-Étrusque et l’aristocratie celtique, Dans : Les Princes celtes et la Méditerranée, Paris, 1988, p. 343-383. Charmasson 1981 : J. Charmasson, L'oppidum de Saint-Vincent à Gaujac, Gard. Découvertes protohistoriques, Archéologie en Languedoc, 4, 1981, p. 77-84. Chausserie-Laprée 2005, J. Chausserie-Laprée, Martigues, terre gauloise. Entre Celtique et Méditerranée, Éditions Errance, Paris, Ville de Martigues, Martigues, 2005, 251 p. LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE Chazelles 1996 : Cl.-A. de Chazelles, Les techniques de construction de l’habitat antique de Lattes, Lattara 9, 1996, p. 259-328. Chazelles 2000 : Cl.-A. de Chazelles, Éléments archéologiques liés au traitement des fibres textiles en Languedoc occidental et Roussillon au cours de la Protohistoire (VIème – Ier s. av. n. è.), Dans : Cardon (D.), Feugère (M.) (dir.), Archéologie des textiles des origines au 5ème siècle, Actes du colloque de Lattes oct. 1999, p. 115-130 (Monographies Instrumentum 14). Domergue et al. 1993 : C. Domergue, B. Cauuet, E. Lavielle, J.-M. Pailler, R. Sablayrolles, P. Sillières, F. Tollon, Un centre sidérurgique romain de la Montagne Noire. Le domaine des Forges (Les Martys, Aude), C.N.R.S. Éditions (Supplément 27, R.A.N.), Paris, 1993, 477 p., 292 fig. Duval 1998 : S. Duval, L'habitat côtier de Tamaris (B.-du-Rh.). Bilan des recherches et étude du mobilier des fouilles de Ch. Lagrand, Documents d'Archéologie Méridionale, 21, 1998, p. 133-180. Feugère et al. 1982 : M. Feugère, D. Foy, L. Vallauri, Normalisation du dessin en Archéologie, Le mobilier non céramique, Documents d’Archéologie Méridionale, numéro spécial, 1982, 32 p. Feugère 1990 : M. Feugère, Petits mobilier : faciès et comparaisons, Lattara 3, 1990, p. 357 – 376. Feugère 1992a : M. Feugère, Les instruments de chasse, de pêche et d’agriculture, Lattara 5, 1992, p. 139 – 164. Feugère 1992b : M. Feugère, Ustensiles de transformation et de consommation alimentaires, Lattara 5, 1992, p. 291 – 308. Feugère et al. 1994 : M. Feugère, B. Dedet, S. Leconte, G. Rancoule, Les parures du Ve au IIe siècle av. J.-C. en Gaule méridionale : composantes indigènes, ibériques et celtiques, Aquitania, 12, 1994, p. 236 – 281. Gailledrat, Rouillard 2003 : E. Gailledrat, P. Rouillard, Pech Maho aux VIe-Ve s. av. J.-C. Une place d’échange en territoire élisyque, Dans : Peuples et territoires en Gaule méditerranéenne, Hommage à Guy Barruol, (Supplément 35 à la Revue archéologique de Narbonnaise), 2003, p. 401-410. Garcia 1993 : D. Garcia, Entre Ibères et Ligures, Lodévois et moyenne vallée de l’Hérault protohistoriques. Paris, CNRS, 1993, 355 p., 155 fig. (Supplément 26 à la R.A.N.). Gaudron, Soutou 1961 : G. Gaudron, A. Soutou, Les racloirs triangulaires de la fin de l’Age du Bronze et la route de l’étain de Nantes à Narbonne. Bulletin de la Société Préhistorique Française, 58, 1961, p. 584-593. Giraud et al. 2003 : J.-P. Giraud, T. Janin, F. Pons, Nécropoles protohistoriques de la région de Castres (Tarn). Paris, Maisons des Sciences de l’Homme, 2003, 3 vol. (1 : 276 p. ; 2 : 268 p. ; 3 : 231 p.), (D.A.F., 94). Gomez de Soto, Milcent 2000 : J. Gomez de Soto, P.-Y. Milcent, De la Méditerranée à l’Atlantique : échanges et affinités culturelles entre le nord-ouest (Armorique, Centre-Ouest, Limousin) et le sud-ouest de la France (principalement Languedoc occidental) de la fin du Xe au Ve s. av. J.-C. Dans : JANIN (T.) éd. – Mailhac et le premier âge du Fer en Europe occidentale, Hommages à Odette et Jean Taffanel. Lattes, ARALO, 2000, p. 351–371. (Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 7). Jacobi 1978 : G. Jacobi, Werkzeug und gerät aus dem Oppidum von Manching, Wiesbaden, 1974. Janin 2000 : T. Janin, Nécropoles et sociétés Élisyques : les communautés du premier âge du Fer en Languedoc occidental. Dans : JANIN (T.) éd. – Mailhac et le premier âge du Fer en Europe occidentale. Hommages à Odette et Jean Taffanel. Lattes, ARALO, 2000, p. 117-132 (Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 7). Janin et al. 2002 : T. Janin, La nécropole protohistorique du Grand Bassin II à Mailhac, Aude (VIe – Ve s. av. n. è.), Documents d'Archéologie Méridionale, 25, 2002, p. 65-122. Mangin et al. 2004 : F. Dabosi, C. Domergue, P. Fluzin, M. Leroy, M. Mangin, P. Merluzzo, A. Ploquin, V. Serneels, Le fer, Paris, 2004, Éditions Errance (collection « Archéologiques »), 239 p. Paterno 2004 : L. Paterno, Les petits objets du quartier 30-35 dans leur 747 contexte lattois, Lattara 17, 2004, p. 345 – 359. Py 1972 : PY (M.), Les disques perlés en bronze du Languedoc Oriental, Revue d’Études Ligures, 1, 1972, p. 27-61. Py 1978 : M. Py, L’Oppidum des Castels à Nages (Gard), (Fouilles : 1958-1974), CNRS Éditions (Supplément 35 à Gallia), 1978, 361 p. Py 1990 : M. Py, Culture, économie et société protohistoriques dans la région nîmoise, Rome, 1990, 2, vol. (coll. École Française de Rome, n° 131). Py 1994 : M. Py, C. Sanchez, J.-Cl. Roux, Catalogue des petits objets, Lattara 7, 1994, p. 373 – 422. Py, Lebeaupin 1992 : M. Py, D. Lebeaupin, Stratigraphie du Marduel, V, les niveaux de la seconde moitié du Ve s. av. n. è. sur le Chantier Central, Documents d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, 261-326. Py, Lebeaupin 1994 : M. Py, D. Lebeaupin, Stratigraphie du Marduel (SaintBonnet-du-Gard), VI, les niveaux du Bronze final au milieu du Ve s. av. n. è. sur le Chantier Central, Documents d'Archéologie Méridionale, 17, 1994, p. 201-265. Raux 1999 : S. Raux, Les objets de la vie quotidienne à Lattes au IVe siècle avant notre ère, Lattara 12, 1999, p. 439 – 518. Raynaud, Roux 1983 : C. Raynaud, J.-C. Roux, L’oppidum des Gardies à Pignan, Hérault (6ème-5ème s. av. J.-C.), Documents d’Archéologie Méridionale, 6, 1983, p. 24-60. Rayssiguier et al. 1989 : G. Rayssiguier, Ch. Guichard, Un dépôt d’objets métalliques aux Baou de Saint-Marcel à Marseille, Documents d’Archéologie Méridionale, 12, 1989, p. 245-251. Rétif 2000 : M. Rétif, Le mobilier métallique de l’habitat protohistorique de l’Ile de Martigues, Bouches-du-Rhône (Ve – IIe s. av. J.-C.), Documents d’Archéologie Méridionale, 23, 2000, p. 157 – 208. Rivalan 2007 : A. Rivalan, Étude préliminaire du petit mobilier de Pech-Maho (Sigean, Aude), Rapport de fouille programmée 2004-2007, (Dir. E. Gailledrat), p. 231-247. Taffanel, Janin 1998 : O. et J. Taffanel, T. Janin – La nécropole du Moulin à Mailhac (Aude). Lattes, ARALO, 1998, 393 p., 478 fig., 3 annexes (Monographies d’Archéologie Méditerranéenne, 2). Tendille 1978 : C. Tendille, Fibules protohistoriques de la région nîmoise, Documents d’Archéologie Méridionale, 1, 1978, p. 77 – 112. Tendille 1979 : C. Tendille, Mobiliers métalliques protohistoriques de la région nîmoise : les bracelets, Documents d’Archéologie Méridionale, 2, 1979, p. 61 – 79. Tendille 1980 : C. Tendille, Mobiliers métalliques protohistoriques de la région nîmoise : autres objets de parure et d’habillement (III), Documents d’Archéologie Méridionale, 3, 1980, p. 95 – 124. Tendille 1981 : C. Tendille, Mobiliers métalliques protohistoriques de la région nîmoise : instruments de toilette et vaisselle (IV), Documents d’Archéologie Méridionale, 4, 1981, p. 61 – 82. Tendille 1982 : C. Tendille, Mobiliers métalliques protohistoriques de la région nîmoise : instruments et outils divers (V), Documents d’Archéologie Méridionale, 5, 1982, p. 33 – 52. Tendille 1984 : C. Tendille, Le mobilier métallique, Dans : (M.) Py et al., La Liquière (Calvisson, Gard), village du Ier Âge du Fer en Languedoc Oriental, Supplément 11 à la Revue Archéologique de Narbonnaise, CNRS, Paris, 1984, p. 279-294. Tendille 1985 : C. Tendille, Moules de fondeurs en pierre et mobilier métallique. Dans : L’occupation des rivages de l’étang de Mauguio (Hérault) au Bronze Final et au premier Âge du Fer, 3, Caveirac, ARALO, 1985, p. 103-116 . Touzeau 2006 : J. Touzeau, Conservation - restauration des objets archéologiques, Rapport Triennal 2006, UFRAL, Lattes, p. 509-513. Ugolini et al 1991 : D. Ugolini, C. Olive, G. Marchand, P. Columeau, Un ensemble mobilier du Ve s. av. J.-C. à Béziers, Documents d’Archéologie Méridionale, 14, 1991, p. 141 – 203. Verdin 1996-1997 : F. Verdin, Coudounèu (Lançon de Provence, Bouches-duRhône) : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av. J.-C., Documents d'Archéologie Méridionale, 19-20, 1996-1997, p. 165-198. LATTA R A 21 – 2010 Une lettre sur plomb à Lattes par Michel Bats 1. Le contexte archéologique Le plomb a été trouvé dans la zone 27, c’est-à-dire dans la partie sud de la ville, le long du rempart, et à proximité d’une porte menant à la zone portuaire. Il provient d’une recharge de sol d’un édifice construit vers 430 et incendié vers 415 (Phase 27G1, US27825). Pour le détail du contexte, on se reportera à l’article de D. Lebeaupin et P. Séjalon dans ce volume. 2. Les inscriptions Les inscriptions figurent sur une plaquette de plomb, repliée en deux, d’environ 3 cm de large sur 5,6 cm de hauteur, épaisse de moins d’un millimètre (Fig. 1 et 2). Une fois dépliée par les soins du laboratoire Materia viva de Toulouse (cf. annexe), elle se présente sous la forme d’une plaquette opisthographe d’une largeur maximum de 5, 5 cm sur une hauteur maximum de 5,6 cm. Sur la face A ou recto, elle offre une inscription en caractères grecs, quasi stoichedon sur 9 lignes et 7 colonnes et, sur la face B ou verso, dans le sens de la hauteur par rapport à la face A, une inscription en caractères grecs quasi stoichedon sur 4 lignes et 9 colonnes. La face B était invisible sur la partie interne de la plaquette repliée ; sa conservation est donc meilleure. La double opération de pliage et dépliage a occasionné une légère déformation de la plaquette. Les deux faces paraissent gravées par la même main : la forme des lettres et leur ductus sont identiques. Les inscriptions sont en lettres majuscules de 3 à 4 mm de hauteur espacées de 3 à 5 mm, avec une gravure fine, assurée et régulière. L’usure de la surface est faible et le nettoyage en laboratoire a annulé les quelques concrétions et exflorescences, rendant une lecture à peu près complète en dehors de deux lettres de la ligne 6, colonnes 2 et 3 sur la face A. La forme des lettres s’accorde bien à la paléographie des cités ioniennes d’Asie Mineure de la fin de la période archaïque avec des traits de la période classique précoce (de Hoz 1989) : alpha à barette horizontale, epsilon anguleux à trois barettes horizontales, théta à croix centrale, nu à hastes en déséquilibre, sigma à trois branches obliques inégales, upsilon en forme de V, oméga en arche de pont. Ces caractéristiques paraissent situer assez clairement l’inscription de Lattes entre celle de la plaquette sur plomb en grec d’Ampurias, datée vers la fin du VIe s. par leurs éditeurs (Sanmarti-Grego, Santiago 1988), mais plus récente selon de Hoz (1999), et celle de Pech Maho, datée du deuxième tiers du Ve s. (Lejeune, Pouilloux, Solier 1988). On la comparera aussi avec l’inscription sur pierre du massaliète Apellis à Delphes, datée vers 500-475 (Clerc 1927, 185, fig. 28 ; LSAG, 288, 2, et pl. 54). Mais J. de Hoz (1999) a raison de noter qu’une datation seulement paléographique reste incertaine. Il convient de retenir que, dans notre cas, la datation archéologique dans l’exploration du site de Lattes indique une période autour de 430 av. J.-C. (ou antérieure). Sur la face A, l’espace entre le bord gauche et les lettres de la première colonne est vide d’inscription sur une largeur d’environ 8 mm. Le trait vertical au début des lignes 3 et 4 ne semble pas avoir été tracé pour contraindre à un strict alignement, mais pourrait appartenir à une inscription précédente comme en témoignent ailleurs des restes de gravures de lettres (l. 4, 5, 8 de la face A ; l. 1 de la face B). On est en tout cas assuré que le bord gauche représente bien le bord originel du document. En revanche, du côté droit, l’observation de la tranche en laboratoire a confirmé la perte d’une partie inconnue de la plaquette originale, sans doute à la suite de son pliage secondaire, et l’usure de cette tranche prouve qu’il s’agit d’une rupture ancienne. Si on compare la largeur conservée avec les autres lettres sur plomb de la même époque, d’Ampurias à Berezan en passant par Pech Maho, on peut estimer la perte entre 3 et 6 cm. Si l’inscription de la face A est ainsi largement incomplète, celle de la face B est complète, comme le prouve d’ailleurs la lecture du texte. Or la lecture de la face B montre bien, comme les autres documents, qu’un début de ligne ne représente pas obligatoirement un début de mot et donc qu’un mot de fin de ligne peut se poursuivre à la ligne suivante. 750 MICHEL BATS Fig. 1 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) repliée. Face A gauche. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse). Fig. 2 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) repliée. Face A droite. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse). La lecture de la face A ne pouvant donc être que conjecturelle, on commencera par la présentation de la face B dont la transcription est immédiate. Traduction : Réclamer là du garos aux olives, deux octains (= deux octains de garos aux olives) Face B ΑΠΑΙΤΗΣΑΙ ΚΕ ΙΘΙ ΓΑΡ Ε Λ Α Η Ν ∆ΥΟΟ Κ ΤΑ ΝΑ L. 1 L. 2 L. 3 L. 4 ajpaith'sai (ou ajpaithvsai) kei'qi gare< lavhn duvo ojk< tavvna Commentaire : APAITHSAI : infinitif aoriste actif (ajpaith'sai) à valeur d’impératif ou impératif aoriste moyen (ajpaithvsai) de ajpaitevw ; dans les deux cas, il s’agit d’une passation d’ordre ou plutôt d’un rappel d’une commande en cours non honorée que postule le sens d’ajpaitevw, réclamer (une chose à laquelle on a droit), demander en retour. KEIQI : kei'qi : adverbe, équivalent de ejkei' ou ejkei'qi, là, à cet endroit ; dans la période archaïque, il est seul utilisé en poésie épique (Homère – une seule fois ejkei'qi –, Hésiode) et lyrique (Archiloque, Bacchylide, Pindare), mais on le trouve aussi chez Hérodote (II, 122) à côté de ejkei'qi (I, 182) ; il pourrait donc s’agir simplement UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES 751 Fig. 3 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) dépliée. Face A. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse). d’un usage de la langue ionienne. La forme kei'qi, en tout cas n’est pas reprise par les tragiques, tandis que ejkei'qi se trouve chez Eschyle (Sept, 810). GARELAHN : garelavhn : accusatif d’un garelavh", masculin, plutôt que d’un garelavh, féminin, composé de gavro", masculin, et de ejlavh, féminin, forme ionienne (Cf. Anth. 4, 2 ; 6, 102) de l’équivalent attique ejlava, olive, dans une formation parallèle et identique à garevlaion, défini chez Hésychius (s.v. garevlaion: gavro" kai; e[laion) et attesté chez divers auteurs grecs tardifs pour désigner un mélange de garos et d’huile. Mais le mot garelavh" est un hapax. DUO OKTANA : duvo ojktavvna : duvo, nombre cardinal, nominatif ou accusatif, et ojktavvna nominatif ou accusatif neutre pluriel de ojktavvnon, mot nouveau lui aussi, dérivé de ojktwv, radical ojkta- et suffixe -ano-, à rapprocher de *ojktavvnion, à suffixe -an- io-, inféré par M. Lejeune de l’hJmioktavvnion des lignes 3 et 12 du plomb de Pech Maho (Lejeune 1988, 51) : l’élément radical étant un cardinal, l’oktanion et l’oktanon vaudraient huit fois l’unité de référence. Il ne s’agit pas a priori du même mot, car la finale -ion d’oktanion, mal lisible, dans les deux cas (1), sur le plomb de Pech Maho, paraît cependant exacte, et désignerait donc une valeur arithmétique d’unités de compte, sans correspondant connu en monnayage, l’unité de référence pouvant être, comme exprimé ici sur la face A, le statère. On aurait donc sur le plomb de Lattes un nouvel élément d’une série métrologique, qui, selon une suggestion de J. de Hoz, pourrait être, dans le contexte de notre inscription, celle d’une mesure de volume et non pas de monnaie. Cependant, sur la face A, la référence à des paiements en statère laisse planer un doute sur une éventuelle identité entre l’oktanion de Pech Maho et l’oktanon de Lattes. 752 MICHEL BATS Face A Ω Ζ Η Ν Ε Γ≥ [ Σ Ι Σ ΠΛΕΟ[ Ε ΟΣΘ ΕΝΗ[ Σ Ο Ν Σ Τ Α Τ [Η Ρ ΩΖΗΝ ΠΛΕΑ[ Ε Ξ≥ [ ] Α Ι Ο Γ ∆ [Ο Κ Λ Ε ΑΝΑ Κ Τ Α [ Σ Σ Ο Ν Σ Τ Α Τ Η [Ρ Τ ΩΠ Ε Λ Α Ι Ο Ν [ L. 1 L. 2 L. 3 L. 4 L. 5 L. 6 L. 7 L. 8 L. 9 w\ Zhvn eg (ou ep)ª si" pleoª eosqevnhª son statªh'ra w\ Zhvn pleaª exª ºai ogdªo Kleavnaktaª sson stath'ªra tw\pelaionª ] Κ Λ] ] ] ] ] ] ] ] º Kl<º º º º º º º º L. 1 et 5 : WZHN : w\ Zhvn, dans les deux cas, la suite (EG ou EP en l. 1, PLEA en l. 5) élimine la possibilité d’envisager, après l’interjection au vocatif, un nom de personne – à radical Zèn- (tel que Zh'ni") ou Zèno- (tel que Zhnovqemi") –, comme dans la lettre de Bérézan (Bravo 1974) où le scripteur interpelle le destinataire Protagorès (w\ Prwtagovrh). Il ne reste donc comme possible qu’une invocation à Zeus (Ô Zeus !). L. 3 : EOSQENH : la ligne 3 impose une restitution Kl- en fin de ligne 2 pour le nom de Kleosqevnh", Kléosthénès, à l’accusatif (ou au datif en envisageant un iota adscrit). L. 4 et 8 : il est évident qu’il est question de statère, unité monétaire en usage en Ionie et notamment à Phocée, métropole de Marseille, à l’époque archaïque. La restitution possible est celle de tous les cas autres que le nominatif ; cependant, dans les deux lignes, le mot est précédé d’une terminaison qui paraît identique (-son et -sson) et qui postule ici un accusatif, peut-être du type dissovn ou trissovn, c’est-à-dire un double ou un triple statère ; mais, en dialecte ionien, on aurait dans ce cas plutôt dixovn ou trixovn. L. 6 : exª ºai ogdªo (si la lecture du xi est correcte, mais fortement plausible) : à restituer peut-être en e{x kai ; ojgdª , six et un huitième de ... (pour une unité de mesure ?). L. 7 : KLEANAKTA : il s’agit à l’évidence d’un nom de personne, Kleavnax, Kléanax, à l’accusatif (le départ de la haste oblique de l’alpha final élimine l’autre nom possible connu, Kléanaktidès), ce qui nous invite à restituer aussi au même cas (accusatif) le nom de Kléosthénès des lignes 2-3. L. 9 : TWPELAION : tw\pelaion, vraisemblable crase pour article neutre datif tw/' suivi de ejpiv e[laion avec perte du iota final d’epi devant la voyelle epsilon d’elaion (pour ce qui concerne l’huile), ou pour une finale de verbe en -tw' à la première personne du présent (suggestion de J. de Hoz) ou, plutôt, de tout autre verbe à l’impératif présent ou aoriste (faites quelque chose pour l’huile) ; la ligne, qui est la dernière du texte de la face A, est peut-être complète. 3. Proposition d’interprétation Il est difficile de proposer une quelconque traduction en continu dans la mesure où il manque, à droite de la plaquette, une partie sans doute aussi importante que ce que nous avons à gauche. Par ailleurs les seuls mots ou parties de mots compréhensibles se rapportent à des noms ou des adjectifs et, a priori, à aucune forme verbale du type de celle qui est présente sur la face B. Si l’on met en rapport les deux faces de la plaquette, on peut envisager qu’il s’agisse d’une passation d’ordre pour un paiement ou pour la récupération d’une dette, exprimée, sur cette face A, en statère, auprès de deux protagonistes grecs, Kléosthénès et Kléanax, opération pour laquelle on invoque Zeus. On comprend aussi, d’après les lignes 7-9, que Kléanax est impliqué dans une affaire d’huile. On ne sait si ce Kléanax est chargé de payer ou d’être payé pour de l’huile, en fonction d’une livraison ou d’une commande précédente, autrement dit si c’est à Lattes que l’opération doit avoir lieu, ou si la plaquette de plomb est, à Lattes, une simple récupération après transaction dans un tout autre endroit. Selon le cas, ces Grecs sont en résidence à Lattes, où les a rencontrés le porteur de la lettre, ou bien désignent des partenaires résidant ailleurs (à Marseille ou à Emporion ?), au contact de marchands itinérants le long des côtes de la Gaule méridionale, qui ont fait escale à Lattes à un moment donné, le temps de perdre ou d’abandonner un bon de commande, récupéré comme vulgaire fragment de plomb réutilisable ? Qui sont Kléosthénès et Kléanax ? Peut-on préciser leur origine en fonction de leur nom ? Kléosthénès est un nom courant dans tout le monde grec : Attique, Péloponèse (Argos, Corinthe, Olympie, Laconie, Arcadie), Phocide, Delphes, Thessalie, Eubée, Délos, Lesbos, Milet, Priène, Samos, Égypte ptolémaïque, Locres d’Italie. Kléanax est un nom de personne aussi courant, mais absent en Attique et dans le Péloponèse (sauf à Argos, d’après les Vitae Homeri) et attesté sur des inscriptions sur pierre, particulièrement, outre Délos, dans l’Égée orientale, à Éphèse, Colophon, Rhodes, Iasos, Magnésie du Méandre et, d’après Démosthène, à Ténédos (Polyclès, 56) et, enfin, en Égypte ptolémaïque, sur le papyrus de Zénon. En plus du caractère ionien du texte, cette répartition oriente donc plutôt vers des commerçants d’origine de Grèce orientale ... ou de Marseille, colonie de Phocée. Les produits qui font l’objet des transactions sont l’huile, sur la face A, et le garos (ou garon) aux olives sur la face B. Autant l’huile est un produit de large diffusion en amphores, autant le garélaès, on l’a dit, n’est pas documenté par ailleurs. Philologiquement, il est à rapprocher du garélaion, attesté au cours de la période romaine et de l’Antiquité tardive (Galien, Kühn VI, 716 ; Oribase, Libri ad Eunapium, I, 11, 15 ; 45, 4 ; Synopsis ad Eusthatium filium, IV, 28, 4 ; IV, 28, 27 ; Collectiones Medicae, III, 29, 3 ; P. Basel, 16 [200-250 ap. J.-C.] : garevleon ; Vit. Pach., 64 ; UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES 753 Fig. 4 : Lettre sur plomb de Lattes (2005). Caractères restitués. Face A. Éch. x 2. (DAO M. Bats). graffite de Doura Europos : garevlen ; et sous la forme ejlaiovgaron chez Aetios, II, 265 ; III, 101 ; Hiérophilos, De nutr. meth., I, 4 ; Pw'" ojfeivlei diaita'sqai a[nqrwpo" ejfæ eJkavstw/ mhniv, 457 ; Pseudo-Hippocrate, Peri; diafovrwn kai; pantoivwn trofw'n, 481). D’après Galien (IIe s. ap. J.-C.), le meilleur garélaion est produit à partir de foie de trivglh (surmulet ou rouget) et, pour lui comme pour Oribase (IVe s. ap. J.-C.), il a des vertus émollientes pour relâcher un estomac lourd ; à Doura Europos, il figure, sur un graffite gravé sur l’enduit d’un mur, parmi des produits (viande, vin, eau, bois) livrés au Mithraeum (IIIe s. ap. J.-C.), ce qui prouve qu’il n’avait pas seulement des vertus médicales. Dans la Vie de Pacôme, transmise par Saint-Jérôme, le garon, interdit aux moines, est accepté sous sa forme de garélaion en cas de maladie. Faut-il envisager une équivalence garélaès/garélaion ? Ou bien a-t-on deux compositions différentes : mélange de garon et d’huile, d’un côté, garon assaisonné aux olives, de l’autre ? Il est impossible de répondre. Tout au plus peut-on souligner que le garélaion intervient dans des textes tardifs d’époque romaine, particulièrement chez les médecins, alors qu’il est absent, comme d’ailleurs le garos, dans la pharmacopée des textes hippocratiques. Mais le garos n’est pas utilisé seulement en médecine; le garum est, à l'époque romaine, le condiment obligatoire de toute cuisine un peu raffinée. La plus ancienne mention littéraire connue du garos est chez Eschyle (ap. Athénée, II, 67c), c’est-à-dire à la même époque que le plomb de Lattes. Si l’on considère que les transactions en question se déroulent à Lattes, peuvent-elles être mises en rapport avec les productions qui y sont documentées ? La réponse est oui. Les ressources en poissons de lagune ou de mer nécessaires abondent et sont largement présentes sur l’habitat. Les olives sont plus rares, mais attestées en fouille dès le Ve s. av. J.-C. Les possibilités de production d’huile et de garos à Lattes sont donc réelles ; on voit alors l’importance d’une telle ouverture pour le statut et la fonction de ce site indigène dans le cadre des échanges le long des côtes de Gaule méridionale. L’inscription lattoise, même incomplète, nous informe aussi sur la monnaie utilisée et les valeurs mises en jeu. La monnaie de référence clairement indiquée est le statère, monnaie de compte 754 MICHEL BATS Fig. 5 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) dépliée. Face A. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse). d’Egée orientale, avec ses divisions de tritai (tiers), hektai (1/6) et ainsi de suite jusqu’à la plus petite dénomination de 1/96, suivant l’étalon de Phocée au nord et l’étalon de Milet au sud (2). Dans notre contexte, il est probable qu’il s’agit de l’étalon phocaïque, selon lequel les ateliers de Cyzique, Mytilène et Phocée frappent des statères d’électrum de 16,1 g, et, plus couramment, des hektai. On ignore combien de statères étaient en jeu dans notre transaction, mais si elle portait, comme il est possible, sur une livraison d’huile, la transaction est loin d’être insignifiante. Pour la livraison de la face B, il ne faut pas oublier que le garos est un condiment ; s’il est question de seize fois l’unité de référence, les quantités pourraient être plutôt conséquentes. Quel sens donner à l’invocation à Zeus ? On pourrait penser à une formule obligatoire à rapprocher du modèle des contrats (de Hoz M.P 1994), des testaments ou d’autres dispositions qui commencent parfois par une invocation au dieu (qeov") ou aux dieux (qeoiv), non précisés, ou encore à la bonne Fortune (tuvch). Mais sa répétition l’identifie plutôt à l’élément d’une prière, qu’elle soit simple exclamation ou bien invocation introduisant une requête pour laquelle on demande l’aide de Zeus. Notons que le recours à Zeus, plutôt qu’à un autre dieu, est normal : comme l’écrit Aratos (Phén. I, v. 1), toute prière « doit commencer par Zeus » et c’est bien Zeus, Maître et Père de tout, qui, dans la littérature archaïque, à commencer par les poèmes homériques, figure en tête des divinités invoquées dans une prière. Mais une prière est par définition une déclaration orale, elle passe par la parole (Rudhardt 1992, 187-202 ; Aubriot 1992 ; Freyburger, Pernot 2000) : seule la littérature en donne une transcription. C’est ce que fait aussi la lettre de Lattes parce qu’elle utilise un intermédiaire pour transmettre la prière de l’expéditeur. Plutôt qu’à une lettre formellement commerciale, comme les exemples d’Emporion ou de Pech Maho, on aurait donc à faire ici à une lettre de sollicitation qui concernerait une tentative pour mener à son terme une transaction inachevée et pour laquelle l’aide de Zeus serait nécessaire. La mission se trouverait, en fait, développée sur les deux faces. La face A définirait les deux premiers volets de la mission principale (ou la plus complexe) dont est chargé le porteur de la lettre ; sa longueur et l’invocation à Zeus en font foi : Kléosthénès et Kléanax seraient débiteurs auprès de l’expéditeur de la lettre qui invoque l’aide de Zeus pour récupérer son dû ; mais, après tout, l’expéditeur pourrait aussi être débiteur auprès de Kléosthénès et Kléanax et solliciter l’aide de Zeus pour l’arrivée à bon port de UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES 755 Fig. 6 : Lettre sur plomb de Lattes (2005). Caractères restitués. Face B. Éch. x 2. (DAO M. Bats). son paiement. La face B énumère le dernier volet de la mission : le porteur est prié de profiter de son passage dans le lieu, où il doit rencontrer Kléosthénès et Kléanax, pour “réclamer” aussi les deux octains de garos aux olives promis précédemment ... ou pour les “demander en retour” comme complément aux fournitures payées sur la face A. Un lien formel de la face B avec la face A se trouverait, en tout cas, dans l’emploi de l’impératif aoriste qui apparaît plus courant que l’impératif présent dans les demandes des prières, qu’elles s’adressent à un dieu ou à un homme, pour leur donner une tournure moins impérieuse (Bakker 1966 ; AubriotSévin 1992, 263-271). Faut-il envisager de séparer les deux faces en deux moments distincts, quoique proches ? La face B peut exister indépendamment de la face A, d’autant plus qu’elle est inscrite dans un autre sens ; on pourrait alors imaginer un pense-bête ajouté au message de la face A par le même scripteur dans la mesure où les deux faces paraissent tracées de la même main (même forme des lettres communes, même ductus dans leur tracé), mais comme il s’agit de lettres majuscules, l’hypothèse d’un scripteur différent réutilisant un plomb précédemment inscrit, qu’il aurait retaillé (d’où le manque constaté pour la face A) pour noter à son tour un ordre ou un memento ne peut pas être écartée. Ainsi, la lettre de Lattes met en scène plusieurs personnes : le scripteur X a confié au porteur Y, marchand (emporos) ou capitaine de navire (naukleros), une lettre qui lui donne mission de récupérer auprès de Kléosthénès et Kléanax le montant d’une transaction passée (ou de payer à ces mêmes personnes le prix d’une livraison précédente – d’huile en ce qui concerne Kléanax) et, si les deux faces sont liées, de réclamer la livraison (dûe ou nouvelle), au même endroit (endroit peut-être nommé sur la face A !), d’une certaine quantité de garos aux olives, vraisemblablement, d’ailleurs, auprès des mêmes partenaires. 4. En guise de conclusion Après le document de Pech Maho, cette lettre est un nouvel élément pour la connaissance de l’organisation technique et de la participation des relais indigènes dans le commerce méditerranéen archaïque en Méditerranée nord-occidentale. Il sous-entend des pratiques flexibles où le paiement pourrait être différé. Il incite à penser que la monnaie de compte en usage était probablement le statère phocéen (Chadwick 1990 ; contra García-Bellido 1994). Il apporte une nouvelle version de l’expression des relations commerciales, pas seulement techniques, mais insérées dans un environnement ouvert et dans un style assez peu “commercial”. Il met en relief l’importance de l’établissement de Lattes dans ce réseau, d’autant plus que la même zone de l’habitat a livré en 2006 un deuxième plomb inscrit en alphabet grec (même phase 27G1, US27849), très dégradé, en cours d’étude, qui semble contemporain 756 MICHEL BATS et où l’on reconnaît déjà la mention d’oktan[ ]. Si l’on ajoute le plomb d’Emporion, de la fin du VIe s. selon Sanmartí-Grego, R. Santiago (1988), mais peut-être plus récent selon J. de Hoz (1999), et un nouveau plomb inscrit en alphabet grec, encore plus tardif, provenant de Ruscino, en cours de publication par J. de Hoz, on aura une idée de la vitalité des échanges entre navigateurs grecs et établissements indigènes le long des côtes de Marseille à Emporion à cheval entre la période tardo-archaïque et la période classique. Ce n’est en fait qu’une confirmation épigraphique, c’est-à-dire un témoignage social direct, d’une réalité que révélait déjà l’abondance des vestiges matériels, amphores et céramiques importées à Marseille, à Lattes ou à Emporion. NOTES (1) à l’heure de l’impression informatique, il est indispensable de donner des photographies agrandies des documents publiés. (2) J’ai choisi de donner au statère le sens de statêr-nomisma en fonction des informations monétaires du plomb de Pech Maho et dans la mesure où les moyens de paiment en numéraire sont disponibles aussi bien à Marseille qu’à Ampurias. Mais, dans le message, le contexte d’une réclamation n’est pas incompatible avec le sens de statêr-chreôstês (“débiteur”), selon le fragment d’Épicharme (fr. 116 Kaibel) et la glose de l’EM, 725, 25 : Kléosthénès et Kléanax semblent bien être les débiteurs du rédacteur du message. Sur ces sens de statêr, on se reportera à : M. Caccamo Caltabiano, P. Radici Colace, Dalla premoneta alla moneta. Lessico monetale greco tra semantica e ideologia, Pisa, 1992, 9-28. BIBLIOGRAPHIE Aubriot 1992 : AUBRIOT-SÉVIN (D.) – Prière et conceptions religieuses en Grèce ancienne jusqu’à la fin du Ve s. av. J.-C. Lyon, 1992 (Coll. MOM, 22) Bakker 1966 : BAKKER (W. F.) – The Greek imperative. An investigation into the aspectual difference between the present and aorist imperatives in Greek prayer from Homer up to the present day. Utrecht-Amsterdam, 1966. Bravo 1974 : BRAVO (B.) – Une lettre sur plomb de Berezan. Colonisation et modes de contact dans le Pont. DHA, I, 1974, 111-187. Chadwick 1990 : CHADWICK (J.) – The Pech Maho lead. ZPE, 82, 1990, 161-166. Clerc 1927 : CLERC (M.) – Massalia. Histoire de Marseille dans l’antiquité des origines à la fin de l’empire romain d’Occident. T. I, Des origines jusqu’au IIIe s. av. J.-C. Marseille, 1927. Freyburger, Pernot 2000 : FREYBURGER (G.), PERNOT (L.), dir. – Bibliographie analytique de la prière grecque et romaine (1898-1998). Turnhout, Brepols, 2000. García-Bellido 1994 : GARCíA-BELLIDO (Ma. P.) – Las relaciones económicas entre Massalia, Emporion y Gades a través de la moneda. In : Iberos y Griegos : lecturas desde la diversidad, II. Huelva, 1994, 115-149 (Huelva arqueologica, XIII). De Hoz 1989 : DE HOZ (J.) – La epigrafía focea vista desde el extremo occidente. In : Actas del VII Congreso Español de Estudios Clásicos (1987), III. Madrid, 1989, 179-187. De Hoz 1999 : DE HOZ (J.) – Los negocios del señor Heronoiyos. Un documento mercantil, jonio clásico temprano, del sur de Francia. In : J. A. López Férez, ed. – Desde los poemas homéricos hasta la prosa griega del siglo IV d.C. Madrid, 1999, 61-90. De Hoz M.P. 1994 : DE HOZ (M. P.) – Aspectos formales y tópicos de los contratos privados sicilianos. Emerita, 62, 325-351. Lejeune 1988 : LEJEUNE (M.) – La langue. In : Lejeune, Pouilloux, Solier 1988, 51-52. Lejeune, Pouilloux, Solier 1988 : LEJEUNE (M.), POUILLOUX (J.), SOLIER (Y.) – Étrusque et ionien archaïques sur un plomb de Pech Maho (Aude). RAN, 21, 1988, 19-59. Rudhardt 1992 : RUDHARDT (J.) – Notions fondamentales de la pensée religieuse et des actes constitutifs du culte dans la Grèce classique. Paris, Picard, 19922. Sanmartí-Grego, Santiago 1988 : SANMARTí-GREGO (E.), SANTIAGO (R. A.) – La lettre grecque d’Emporion et son contexte archéologique. RAN, 21, 1988, 3-17. LATTA R A 21 – 2010 Un scarabée punique découvert à Lattes par Josep Padró 1. Introduction Ce scarabée a été trouvé dans la zone 1, sise dans la partie nordorientale de la ville archaïque, lors de la fouile d’un îlot installé contre le rempart oriental. Il provient d’une couche de dépotoir (Us 53060) isolée dans le secteur 49, contenant beaucoup de mobilier (faune, céramique, scories…). Ce niveau est daté des années -450/425 (Phase 1P). Pour plus de détail, on se reportera à l’artcile de C. Belarte, É. Gailledrat et J.-C. Roux dans ce volume. sein, qu’elle tient de la main droite, à Horus enfant, assis sur son giron et tourné vers elle. Harpocrate (Horus enfant) est couronné du pschent, la double couronne de la Haute et la Basse Égypte. à droite des deux personnages est figuré un autel vertical sur lequel brûle une flamme. En bas de la scène se trouve le signe nb, «seigneur». La technique de la gravure est médiocre. La scène est disposée en sens vertical et elle est entourée d’un orle linéaire. L’objet est perforé longitudinalement, probablement pour être porté en amulette. 3. Parallèles 2. Description Le scarabée est sculpté dans un jaspe vert foncé (fig. 1) ; il mesure 13 mm de long, 9,7 mm de large et 7 mm d’épaisseur. Au revers, une scène représente Isis allaitant Harpocrate, Horus l’enfant. La déesse regarde à droite ; elle est assise sur un trône et sa tête est coiffée du disque solaire. Elle est habillée d’une longue veste, de laquelle se détachent nettement les deux pieds. Elle présente son Le mythe d’Isis, mère d’Harpocrate, eut une extraordinaire diffusion dans tout l’occident méditerranéen. Le grand nombre de scarabées pseudo-égyptiens que nous connaissons actuellement avec des scènes qui y font allusion le prouve aisément. En vue de la grande variabilité de ces représentations, nous allons nous borner ici à signaler quelques uns des parallèles les plus proches de l’exemplaire de Lattes. Il faut d’abord mentionner un scarabée de Carthage qui, Fig. 1 : Vues du scarabée découvert dans la zone 1 (Us 53060). 758 JOSEP PADRÓ daté des VIIe-VIe siècles, doit être une production égyptienne et constitue un bon prototype pour les scarabées pseudo-égyptiens ultérieurs de production punique (Vercoutter 1945, p. 196, n° 453, pl. XIII). Un scarabée pseudo-égyptien d’Utique, en jaspe, et daté des Ve-IVe siècles, est très semblable à celui de Lattes (Vercoutter 1945, p. 218, n°569, pl. XVI). Deux exemplaires ont été recensés à Tharros en Sardaigne (Furtwängler 1900, pl. XV, n°7 ; Walters 1926). Au moins cinq exemplaires ont également été identifiés à Ibiza, dans la nécropole de Puig des Molins (Fernández et Padró 1982, p. 31-41 et 73, n°5 ; Boardman 1984, p. 42-43, n° 52-55, pl. IX-X). Le premier, exposé au Musée d’Ibiza, est daté du milieu du Ve s. av. n. è. Enfin, dans la Péninsule Ibérique, on mentionnera l’exemplaire de Cancho Roano (Zalamea de la Serena, prov. de Badajoz) (Garcia Martinez 2001, p. 148-149, nº 29.01, pl. II, X-XI). 4. Conclusion Le scarabée lattois est de fabrication punique. La scène, avec un autel sur lequel brûle une flamme sacrée, est de toute évidence la représentation d’une image de culte, ce qui prouve, à notre avis, comment le culte d’Isis s’est répandu dans le monde punique au moins dès le Ve siècle. Cette datation du Ve siècle vient combler un vide chronologique pour ce type d’objets, vide qui reposait sur des datations anciennes erronées, mais que de récentes trouvailles datées plus précisément permettent désormais de combler. Pour finir, le scarabée de Lattes permet d’étendre la répartition géographique de ces objets puisque les scarabées les plus proches connus jusqu’ici avaient été trouvés en Languedoc Occidental, à Ensérune (Nissan, Hérault) (Padró i Parcerisa 1983, vol. II, p. 5-8, nº 01.01-01.02, pl. XXXI.) et à Montlaurès (Narbonne, Aude) (Padró i Parcerisa 1983, vol. II, p. 12-18, nº 03.01-03.04, pl. XXXI-XXXII). BIBLIOGRAPHIE Vercoutter 1945 : J. Vercoutter, Les Objets égyptiens et égyptisants du mobilier funéraire carthaginois, Paris, 1945. Furtwängler 1900 : A. Furtwängler, Die antiken Gemmen. Geschichte der Steinschneidekunst im klassischen Altertum, 3 vols., Leipzig-Berlin, 1900. Walters 1926 : H.-B. Walters, Catalogue of the Engraved Gems and Cameos, Greek, Etruscan and Roman, in the British Museum, Londres, 1926. Fernández et Padró 1982 : J.-H. Fernández et J. Padró, Escarabeos del Museo Arqueológico de Ibiza, “Trabajos del Museo Arqueológico de Ibiza”, 7, Madrid, 1982. Boardman 1984 : J. Boardman, Escarabeos de piedra procedentes de Ibiza, “Catálogos y monografías del Museo Arqueológico Nacional”, 8, Madrid. Garcia Martinez 2001 : M. A. Garcia Martinez, Documentos prerromanos de tipo egipcio de la vertiente atlántica hispano-mauritana, “Orientalia Monspeliensia”, XIII, 2 vols., Montpellier, 2001. Padró i Parcerisa 1983 : J. Padró i Parcerisa, Egyptian-type Documents from the Mediterranean Littoral of the Iberian Peninsula before the Roman conquest, “Études Préliminaires aux Religions Orientales dans l’Empire Romain”, vol II, Leiden, 1983.