mélanges d’histoire et d’archéologie de Lattes
L AT TA R A
21
Premières données sur le
cinquième siècle avant notre ère
dans la ville de Lattara
Tome 2
sous la direction de Thierry Janin
Publication de l’Unité Mixte de Recherche 5140 du C.N.R.S.
« Archéologie des sociétés méditerranéennes : milieux, territoires, civilisations «
Avec le concours du Ministère de la Culture,
du Centre National de la Recherche Scientifique et de la Région Languedoc-Roussillon
Édition de l’Association pour le Développement de l’Archéologie en Languedoc-Roussillon
Lattes 2010
La série LATTARA — dont le titre reproduit le nom de la ville antique — se propose de porter à la
connaissance de la communauté scientifique les études concernant le site archéologique de Lattes et son
environnement, ou se rapportant aux problématiques abordées par les travaux engagés sur cet important
gisement portuaire.
Les sujets traités concernent les résultats des recherches anciennes et ceux des fouilles récentes, les acquis
sur le fond mais aussi les approches méthodologiques, l’analyse des collections existantes tout autant que les
réflexions sur le contexte géographique, culturel, économique, social ou historique du site, de la Préhistoire
au Moyen-Âge.
Les différents volumes de LATTARA prennent la forme soit de mélanges d’articles, soit de monographies
lorsque la matière en fait nécessité ; ces publications ont une périodicité variable.
Rédaction de la série LATTARA
Directeur de la publication : Michel Py
Comité de rédaction : Guy Barruol, Dominique Garcia, Xavier Gutherz, Thierry Janin, Pierre Garmy,
Lionel Pernet, Michel Py, Réjane Roure
Comité de lecture : Natalia Alonsó, Carmen Belarte, Ramon Buxó, Michael Dietler, Dominique Garcia,
Armelle Gardeisen, Thierry Janin, Denis Lebeaupin, Joan López, Gaël Piquès, Michel Py, Jean-Claude
Roux, Nuria Rovira.
Mise en page : Thierry Janin
Adresses
Rédaction, échanges
- Série LATTARA, Centre de Documentation Archéologique Régional
390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes
04.67.15.61.25 — FAX : 04.67.22.55.15
Edition
- Association pour le Développement de l’Archéologie en Languedoc-Roussillon
Centre de Documentation Archéologique Régional, 390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes
Tel. 04.67.15.61.25 — FAX : 04.67.22.55.15
Diffusion
- Librairie Archéologique, B.P.90, 21803, Quétigny
Tel. 03.80.48.98.60 — FAX : 03.80.48.38.69 — e-mail : librarch@club-internet.fr
Web : http://www.librarch.com
- Librairie Epona, 7 rue Jean-du-Bellay, 75004, Paris
Tel. 01.43.26.40.41 — FAX : 01.43.29.34.88 — e-mail : archeoli@club-internet.fr
- ArqueoCat, C/Dinamarca, 3 nau 8, 08700, Igualada (Barcelona, España)
Tel. 34.93.803.96.67 — FAX : 37.93.805.58.70 — e-mail : arqueocat@ciberia.es
√ en vente directe au Musée Archéologique Henri Prades
390, Avenue de Pérols, F-34970, Lattes
ISSN 0996-6900-21-2
Lattara 21 – 2010
PREMIÈRES
DONNÉES SUR LE CINQUIÈME SIÈCLE AVANT NOTRE ÈRE
DANS LA VILLE DE
LATTARA
sous la direction de Thierry Janin
SOMMAIRE
– Tome 1 –
Thierry Janin
Avant-propos .......................................................................................................................................................................5
Maria-Carme Belarte, Éric Gailledrat et Jean-Claude Roux
Recherches dans la zone 1 de la ville de Lattara :évolution d’un quartier d’habitation
dans la deuxième moitié du V e s. av. n. è. .............................................................................................................................7
Denis Lebeaupin et Pierre Séjalon
Évolution d’un groupe d’habitations du V e siècle dans l’îlot 27 .........................................................................................135
Maria-Carme Belarte
L’habitat de Lattara au V e s. av. n. è. : urbanisme, organisation de l’espace et vie domestique ............................................203
Jean-Claude Roux et Cécilia Cammas
Les techniques constructives en bauge dans l’architecture protohistorique de Lattara ........................................................219
Cécilia Cammas
Histoire microstratigraphique de structures d’habitat des îlots 1 et 27 de la ville de Lattara (475-375) ..............................289
– Tome 2 –
Natàlia Alonso et Núria Rovira
Consommation et traitement des produits végétaux à Lattara entre 475 et 350 ................................................................329
Gaël Piquès
Consommation et modes d’approvisionnement du poisson à Lattara au V e s. av. n. è. ......................................................387
Armelle Gardeisen
Gestion des animaux de bouche au cours du V e s. av. n. è. dans le Midi méditerranéen (475-375) : un aperçu lattois ......419
Thierry Janin
La céramique non tournée ...............................................................................................................................................429
Éric Gailledrat
Les amphores de Lattes au Ve s. av. n. è. ...........................................................................................................................455
Anne-Marie Curé
La céramique de cuisine tournée ......................................................................................................................................501
Ludi Chazalon
Les céramiques attiques du V e s. av. n. è. à Lattes .............................................................................................................529
Émilie Compan
Les céramiques grecques d’Occident ................................................................................................................................651
Anne-Marie Curé
Les doliums ......................................................................................................................................................................687
André Rivalan
Le mobilier métallique à Lattes au V e siècle avant notre ère ..............................................................................................719
Michel Bats
Une lettre sur plomb à Lattes ...........................................................................................................................................749
Josep Padró
Un scarabée punique découvert à Lattes ...........................................................................................................................757
LATTA R A 21 – 2010
Consommation et traitement des produits végétaux à
Lattara entre 475 et 350
par Natàlia Alonso et Núria Rovira
L'échantillonnage systématique mis en œuvre sur le site de Lattara
depuis plus de vingt ans a permis la collecte de nombreuses données
carpologiques. La présence constante des auteurs sur le terrain, à
côté des archéologues et d’autres spécialistes de disciplines diverses,
a permis également de créer une dynamique de travail intense, ainsi
que de partager des savoir-faire et des connaissances, dont l’étude
présentée ici est le fruit. En même temps, ce travail est l’héritier des
nombreuses études réalisées par Ramon Buxó, à qui nous devons
nos premiers pas dans l’antique Lattara. Les résultats de ses travaux
ont été largement publiés (Buxó 1989a, 1992, 1996a et b, 1999a et
2005; Buxó et al. 1996, entre autres) et ont fait récemment l’objet
d’une synthèse dans le dossier sur le site publié dans la revue Gallia
(Alonso et al. 2008).
Les données chronologiquement les plus anciennes sur Lattara
publiées jusqu’à présent ne dépassaient pas le deuxième quart du
IVe siècle avant notre ère et étaient concentrées principalement
sur certaines zones de fouille (par exemple, la place 123) ou des
structures spécifiques (par exemple, la toiture incendiée de la
maison 105 de la zone 1). Pour cette raison, bien que ce volume
soit fondamentalement dédié au Ve s. av. n. è., l’étude que nous
présentons prend en compte une période plus large : de -475 à -350.
Les restes carpologiques étudiés sont issus d’échantillons inédits,
bien que dans la discussion de certaines problématiques, d’autres
données déjà publiées aient été également intégrées.
Les données qui sont présentées sont issues essentiellement de
deux zones de fouilles, la zone 1 et la zone 27, bien que quelques
échantillons de deux autres zones (zones 4 et 7) aient également été
analysés. Les zones 1 et 27 sont les seules qui font l’objet actuellement
d’une fouille en profondeur, afin de relever la stratigraphie complète
du site.
L’objectif principal de ce travail, bien que l’analyse de
certaines données ne soit pas encore définitive, est d’offrir une
approche la plus complète possible, sur la base des carpo-restes,
de l’utilisation des divers espaces attestés sur ces zones, ainsi que
des produits végétaux consommés et utilisés par les Lattarenses. Le
milieu végétal qui constituait leur environnement sera brièvement
abordé, notamment afin de répondre à plusieurs questions d'ordre
socioéconomique.
Dans cette étude nous présentons d'abord les questions
méthodologiques et le matériel étudié. Ensuite, la présentation
des résultats obtenus est organisée sur la base de trois approches
différentes mais complémentaires : la description et l'analyse
des principaux taxons végétaux identifiés (cultivés et sauvages),
l'interprétation des ensembles carpologiques d’un point de vue
spatial et diachronique, ainsi que la caractérisation des groupements
végétaux attestés par les carpo-restes. Une discussion plus détaillée
autour de la production et/ou la consommation de trois types de
produits végétaux, les céréales, le raisin et les olives, est proposée par
la suite. Enfin, une synthèse, où sont aussi présentées brièvement les
données fournies par d’autres comptoirs littoraux méditerranéens
contemporains, clôt cet exposé.
Il est à noter que cette approche a été possible grâce à
l’échantillonnage systématique que nous avons évoqué au début, mais
également grâce à la collaboration et l’intérêt des divers responsables
de zone (Carme Belarte, Eric Gailledrat, Denis Lebeaupin, Stéphanie
Raux, Jean-Claude Roux et Pierre Séjalon) au cours de la fouille et
lors des discussions sur certaines des idées énoncées dans cette étude.
Ce travail n’aurait pas vu le jour sans l’aide des nombreux fouilleurs
et stagiaires qui ont participé au tamisage et au tri des échantillons,
notamment de Marta Portillo et Ferran Antolín. Enfin, nous tenons
à remercier Michel Py pour sa collaboration indispensable, qui a
participé à la réalisation de ce travail grâce à la création de Carpolat,
un nouvel outil informatique d’enregistrement et de traitement des
données carpologiques inclus dans Syslat.
1. Matériel et méthodes
Plusieurs questions méthodologiques générales qui concernent
le matériel étudié, ainsi que l'acquisition et l'interprétation des
données obtenues, sont présentées par la suite.
330
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
1.1. Les unités stratigraphiques étudiées : questions
chronologiques, spatiales et typologiques
encore insuffisantes à l'époque pour la période -400/-350 en raison
de l'état d'avancement des fouilles et du faible nombre d'échantillons
disponibles. Par ailleurs, il est à noter que ce même problème se pose
pour la période la plus ancienne traitée ici (-475/-450).
Les zones de fouille concernées sont principalement la zone 1
et la zone 27, bien que quelques échantillons provenant des zones
4 et 7 aient été également analysés afin d'approfondir l'analyse
spatiale du site notamment pour les périodes les plus récentes (fig.
1). Ces zones sont situées dans des secteurs de la ville assez éloignés,
ce qui était jugé positif pour la représentativité des données. En
effet, la question se pose de savoir si les résultats obtenus de façon
relativement ponctuelle peuvent être extrapolés à l’ensemble de la
ville au cours de la séquence d’occupation étudiée. Globalement,
nous considérons qu’ils le peuvent, car aucune différence entre ces
zones, ainsi que par rapport à l’évolution des plantes identifiées, n’a
été observée. Nonobstant, en même temps, chacune de ces deux zones
Les protocoles généraux d'échantillonnage, de traitement des
prélèvements et d'enregistrement des données qui sont mis en œuvre
sur le site de Lattes-Saint Sauveur depuis la fin des années 1980 ont
fait l'objet de publications spécifiques dans la série Lattara (Buxó
1991; Py 1997). Ils ne seront développés que lorsqu'une explication
particulière sera nécessaire à l'interprétation et à la compréhension
des résultats obtenus.
Ce travail porte sur l'étude de restes carpologiques issus des
campagnes de fouilles de 1990 à 2007 qui sont compris, comme il
a déjà été expliqué auparavant, dans une fourchette chronologique
de -475 à -350. Le choix d'élargir la période chronologique d'étude
aux deux premiers quarts du IVe siècle av. n. è. a été réalisé afin
de compléter les données déjà publiées sur ce siècle (Buxó 1999a),
Zone 1
5
zone 74
îlot 73
Nombre d'Us
91
Nombre de restes 49455
Nombre de taxons
184
Nombre de litres 4114,4
Densité (restes/1l)
12
4
3
2
1
îlot 72
îlot 71
1
7
rue 13
rue 129
6B
3
rue
Ensemble
61104
5B
108
4
1
rue
rue
6
Ensemble
61106
116
zon
e2
3
2
5
3
zone 36
1
îlot 27
1
2
ne
zone 26
2
7
23
tour T3
9
6
4
zo
tour ?
4
1
1
rue
1
ne
4
îlot
25
2
23
3
0
6
3
2
1
rue 12
6
1
7
8
zone 6
7
zone 19
Zone 7
6
301
17
267,5
1,1
10
12
11
116
îlot 20
3
2
rue
125
2
1
3
4
5
4
place 123
îlot 22
îlot 32
3
5
zone 26
rue 13
11
rue 12
5
2
zo
zone 34
5
4C
9
14
le 11
1
1
îlot 33
6
6
12
Nombre d'Us
Nombre de restes
Nombre de taxons
Nombre de litres
Densité (restes/1l)
4
ruel
6
îlot
18
8
4B
4
porte P2
zone 26
3
îlot
28
5
5
2
2
3B
3A
îlot 7-est
119
rue
1
3
13
rue 11
rue 11
3
le11
îlot 16
2B
2A
3
7
6
2
9
9
tour T4
8
3
rue 10
ruel
îlot 17
Nombre d'Us
68
Nombre de restes 76085
Nombre de taxons
112
Nombre de litres 2870,7
Densité (restes/1l)
26,5
4
1B
1A
1
4
îlot 15
4
zone 52
îlot 8
rue 10
îlot 2
6
îlot 7-ouest
8
rue 11
rue
Ensemble
52101
6
11
îlot
12
120
porte P3
1
9
12
îlot 14
rue
Zone 27
1
9
rue 106
10
12
5
rue 103
4
11
îlot
4-sud
5
1
Ensemble
54101
zone 54
zone 36
9
2
3
5
5
6
1
4
îlot 13
tour T5
5
4A
100
tour T6
1
8
2
Ensemble
52103
2
îlot 9
4B
2
1
5
8
îlot
4-nord
7A
rue 102
3
6
îlot 5
ruelle 107
3
11
4
Ensemble
61105
3
9
826
23
289
2,9
îlot 1
7B
5
7
10
11
ruelle 105
îlot 35
6
Ensemble
61102
rue
zone 61
1
4
Ensemble
61101
Ensemble
61103
7
zone 36
4
5A
Nombre d'Us
Nombre de restes
Nombre de taxons
Nombre de litres
Densité (restes/1l)
rue
2
1
zone 52
tour T7
9
10
îlot 3
6
2
rue 104
rue
7
îlot 60-sud
13
8
8
e1
ru
6
1
3
Ensemble
61100
9
33
2
2
1
9
1
îlot 39
10
8
122
11
7
7
rue 101
ruelle 128
12
rue
115
13
12
rue 135
îlot 30
110
Zone 4
4c
134
îlot 38
îlot 31
2B
rue 104
rue
1
rue
1
4d
7
2
2A
1
3A
3B
4
5A
5B
4b
3
13
îlot 40
2
1
5
6A
îlot 60-nord
0
5
4a
rue 10
6C
3
1
2
îlot 70
1
zone 41
4
3
2
1
2
1
3
2
5
23/3
1
4
1
îlot 24
tour T1
5
6
7
porte P1
124
tour T2
1
2
3
4
zone 21
N
8
0
10
20 m
Fig. 1 : Plan du site montrant les zones étudiées et leurs tableaux correspondants, avec le nombre d'unités stratigraphiques analysées, de restes collectés, de taxons
identifiés et de litres de sédiment traités, ainsi que la densité globale de restes. Plans : Infographie Lattes.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
331
ZONE 1
-475 -450
US/FAIT
Couches: remblais
Couches: sols US 53275*
sédimentations
1Q -450-425
1P -425-400
litres phase secteur
US/FAIT
litres phase secteur
US/FAIT
US 53174
20 1P3
50 US 50095*
US 53175*
10 1P1
44 US 50270
US 53185=US53248* 110 1P3
44
US 53260*
100 1P1
58A
US 53294*
170 1P1
52
100 1Q
56 US 51103*
8
1P1
45A US 50269
US 50292
US 51044*
US 51046*
Couches: riches en
matière organique
Faits FS 53353*
40
1Q
55
1N -400-375
litres phase secteur
US/FAIT
100 1N3
47 US 1824
150 1N3
40 US 1873
US 50001*
US 50053*
US 51003
150 1N2 39A US 50030
20 1N1
44 US 50123
84 1N2 39A US 50212
20 1N2 39A
US 53038
US 53118*
US 53329*
100
100
120
1P2
1P2
1P2
49
49
54
US 50267
US 51019
US 51080
100
48
124
1N2
1N1
1N1
39B US 50181
45A
45B
FS 53022 US 53030*
FS 53042
FS 53045*
FS 53055
FS 53223*
FS 53348*
FY 53062
FY 53122 US 53122
US 53138
FY 53211*
DP 53164 US 53296*
US 53319
US 53322*
DP 53345 US 53344*
US 53346
SB 53124 US 53124*
US 53121*
SB 53241*
150
100
40
50
10
30
40
40
80
10
5
4
20
5
5
10
50
10
1P2
1P2
1P3
1P3
1P3
1P1
1P2
1P3
49
49
43
49
132
44
49
50
37
44
44
44
44
44
44
42
39
48
49
1N2
1N1
39B
45A
1P1
44
1N1
45A
1P2
49
1P1
58
20
20
3
10
30
8
2,5
15
4
5
7
40
5
8
80
40
35
21
17
2
1N3
1N1
1N1
1N1
1N1
1N1
1N1
1N1
1N3
1P2
1P1
FY 50247*
FY 50314*
FY 50319
FY 50327*
FY 50332*
FY 50333*
FY 50334
FY 50357
FY 51004 US 51051*
US 51050*
US 51052
FY 51074 US 50272
FY 51099 US 51098*
US 51100*
FS 51101 US 51101*
US 51105*
US 51107
FR 51022 US 51048
VP 51055*
PO 51084*
1N3
1N2
1N1
33; 39
41
45B
FY 50065*
FY 50105
FY 50110*
MR 50165 US 50166*
CV 50179
FR 50189
1I, 1J, 1K, 1L, 1M
litres phase secteur
20
1I
22
20
1I
18
150
1I
27
280
1I
33
90 1M 33; 39
95
1L
29
90
1L
132
100 1L
34B
-375-350
US/FAIT
US 1758
1H1
litres phase secteur
20 1H1
20
US 1787
US 1942*
20
20
1H1
1H1
19
25
50
1K
34A US 1867
US 1946*
22
15
1H1
1H1
17
25
3
30
20
20
6
28
1L
1L
1L
1J
1J
1L
33B
29
35
23
22
34B
40
95
20
14
25
85
10
14
5
0,5
0,2
0,2
1
1H1
1H1
1H1
1H1
15
15
19
20
1H1
20
1H1
1H1
1H1
1H1
1H1
1H1
20
131
19
19
19
17
CV 972 US 1684
CV 995 US 1695
CV 1110 US 1778
CV 1113 US 1800
US 1809
FR 1162 US 1802
US 1811*
FY 1188 US 1865
PO 896 US 1650*
PO 1108 US 1772
PO 1134 US 1788
PO 1161 US 1801*
SB 1206 US 1872
Fig. 2 : Zone 1 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique et leur localisation par
secteur. (*) Us dont l'analyse de la fraction de 0,5 mm n'a pas été achevée.
présente des caractéristiques spécifiques qui ont permis d’y réaliser
une analyse particulière : des activités distinctes liées à l’exploitation
des végétaux ou des modes différentiels de conservation des carporestes, entre autres.
En raison du nombre assez élevé d'échantillons prélevés
dans certaines de ces zones (notamment les zones 1 et 27), une
sélection d'unités stratigraphiques, fondée sur leur typologie et leur
chronologie, a été réalisée. Ainsi, pour la fourchette chronologique
concernée, des 478 échantillons prélevés sur le site pour l'analyse
carpologique, seuls 260 ont été étudiés dans ce travail, ce qui
représente un total de 174 Us et un volume de 7541,6 litres de
sédiment. Ces échantillons ont livré un total de 126667 carpo-restes
déterminés et indéterminés, ainsi que 198 taxons.
Les Us étudiées par zone sont détaillées dans les figures 2, 3 et
4. La plupart des quarts de siècle ont fait l'objet d'une sélection
d'échantillons, à l'exception de certains (par exemple, -475/-450)
qui ont été étudiés intégralement parce que le nombre d'échantillons
était très réduit. En général, 4 types d'unités stratigraphiques
ont été privilégiées: les remblais, les sols et les sédimentations de
sol, les concentrations ou couches riches en résidus organiques
(principalement les niveaux de dépotoir, de destruction et
d'épandage) et divers types de faits (structures de combustion,
fosses, dépôts, trous de poteau, conteneurs et vases en place, etc.).
Leur répartition par zone est la suivante :
- Zone 1 : 13 remblais, 11 sols et sédimentations de sol, 9
couches riches en résidus organiques et 46 faits, dont 8 fosses, 18
foyers, 3 fours, 2 dépôts, 5 cuves, 5 trous de poteau, 1 vase en place,
3 structures bâties indéterminées et 1 mur.
- Zone 27 : 11 remblais, 12 sols et sédimentations de sol, 17
couches riches en résidus organiques et 29 faits, dont 15 fosses, 9
tranchées, 2 foyers, 2 fours et 1 dépôt.
- Zone 4 : 3 remblais, 4 sols et 2 faits, dont 1 foyer et 1 fosse.
- Zone 7 : 1 remblai et 3 faits, dont 2 fosses et 1 vase en place.
Les unités stratigraphiques qui ont fourni le plus grand nombre
de restes carpologiques sont les couches riches en résidus organiques,
suivies de certains types de faits, notamment les fosses (fig. 5).
D'un autre côté, il est à noter que la plupart des échantillons
étudiés ont été prélevés de façon aléatoire et qu'ils représentent en
moyenne un volume de 20 litres de sédiment (bien que certains
puissent arriver jusqu'à 280 litres, comme l'US 50053). Les faits,
en revanche, ont été presque tous prélevés dans leur totalité, à
l'exception de certains cas qui présentaient un volume de sédiment
trop élevé et qui ont fait l'objet d'un test exploratoire préalable de
20 litres de sédiment. Ce test a pour finalité d'évaluer pour une
Us spécifique, sur la base de sa richesse en restes, si la poursuite de
l'échantillonnage s'avère nécessaire et, en cas de résultats positifs,
d'établir le volume de sédiment à prélever par la suite (comme c'était
le cas de la fosse FS 27505, avec 200 litres de sédiment tamisés).
En parallèle, d'autres niveaux archéologiques (par exemple, certains
sols ou couches riches en résidus organiques : US27300, US27797
ou US51080) ont été échantillonnés de façon systématique, à l'aide
d'un carroyage plus ou moins vaste, afin d'acquérir des données sur
l'organisation spatiale des restes.
Il est à signaler également que certains échantillons, en raison du
nombre élevé de restes qu'ils contenaient, ont fait l'objet d'un souséchantillonnage (par exemple, 50% de l'US 27371 ou 20% de l'US
332
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
-475 -450
US/FAIT
Couches: remblais US 27943
27H 450-425
litres Phase secteur
US/FAIT
20 27H 11 US 27352
US 27782
US 27786
US 27895*
Couches: sols US 27371
sédimentations US 27392
US 27563
40 27H
150 27H
90 27H
Couches: riches en US 27933
matière organique
1
1
14
US 27868
US 27893
US 27902
27H
14
80 27H
50 27H
40 27H
83 27H
14
14
11
11
US 27463
US 27495
US 27522
US 27549
US 27797
FS 27505 US 27777
US 27505
FS 27747
FS 27855 US27856
FY 27521 US27514*
FY 27788 US 27793
TR 27490
TR 27557
TR 27632 US 27631
TR 27810
TR 27873
TR 27875
TR 27878
TR 27892
TR 27896
US 27859 (vannerie)
9
Faits FS 27790 US 27954*
FS 27944
FS 27951
FS 27955
ZONE 27
27G 425-400
27F3 27F2
litres Phase secteur
US/FAIT
litres Phase secteur
40 27G1
1 US 27112
47 27F3
5
20 27F2
1
20 27G1-G2 14 US 27293
20 27G1
11 US 27310
100 27F2 3A
20 27G2
11 US 27316
100 27F2
9
US 27719*
20 27F3 11
US 27461
100 27F3
3
30 27G2
11 US 27319
20 27F2
6
20 27G2
14 US 27401
50 27F3
3
20 27G2
14 US 27659
20 27F2 11
US 27722
45 27F3 11
80 27G1
9 US 27216
140 27F2 3B
140 27G1
9 US 27300
156,3 27F2
1
20 27G1
13 US 27716*
6 27F3 11
60 27G2
9 US 27733*
30 27F3 11
27G1
11
20 27G1
13 DP 27354
0,5 27F3
2
200 27G1
13 FR 27223
11 27F2 3B
20 27G1
11 FY 27325 US 27325 20 27F2 10
20 27G2
14 FS 27320
20 27F2
9
10 27G1 13B FS 27720*
35 27F3 11
5
27G2
14 FS 27726 US 27726 20 27F3 11
20 27G2
3
US 27737*
10 27F3 11
10 27G2
9 FS 27740
20 27F3 11
30 27G1
13
20 27G1
11
40 27G2
11
20 27G2
14
20 27G2
11
60 27G2
11
20 27G2
14
0,5 27G1
14
400-375
US/FAIT
(F1) 375-350 (E1)
litres Phase secteur
US 27151
US 27156
50 27 E1
71 27 E1
4
4
US 27186*
US 27158
20 27 E1
30 27 E1
2
4
FR 27155
TR 27194
2 27 F1
2 27 F1
9
9
Fig. 3 : Zone 27 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique et leur localisation par
secteur. (*) Us dont l'analyse de la fraction de 0,5 mm n'a pas été achevée.
ZONE 4
400-375
US/FAIT
Couches: remblais
US 4799
US 4824
US 4834
Couches: sols
US 4820
sédimentations
Faits FY 1132 US 4848
litres
20
20
100
20
Phase 4sG 375-350
secteur
US/FAIT
7
3
7
7
US 4796
US 4818
US 4839
3
FS 1101 US 4802
litres
10
90
20
9
ZONE 7
Phase 4sF2 375-350
secteur
US/FAIT
US 7470
3
4
7
7
VP 791 US 7461
FS 7481 US 7481
FS 1009 US7489
litres
150
7,5
15
20
Phase 7EI
secteur
6
6
4C
6
Fig. 4 : Zones 4 et 7 : dénombrement des Us analysées par quart de siècle et selon leur typologie, avec les litres traités, leur phase archéologique
et leur localisation par secteur.
53030). La densité de restes par échantillon a été donc adaptée par
la suite au nombre de litres correspondant. à ce propos, la densité
de restes la plus élevée a été attestée sur la zone 27 (26,5 restes/litre),
tandis que la zone 1 présente un nombre majeur de taxons (184
taxons) (voir fig. 1).
1.2. Modes de conservation des restes
Le mode principal de conservation des restes carpologiques est
la carbonisation, à l'exception de la zone 1 où la conservation par
imbibition est également très importante à partir d'une certaine
profondeur. Ce fait montre que la nappe phréatique était déjà
suffisamment haute pour créer un milieu humide stable (anaérobie)
depuis le moment où ces restes végétaux ont été déposés. En parallèle,
là où devait se produire le battement de la nappe phréatique, des restes
minéralisés ont été également attestés. En ce qui concerne la zone
27, compte tenu des différences topographiques, ce phénomène de
conservation multiple commence tout juste à être attesté. En effet,
seuls quelques restes minéralisés et un reste imbibé ont été collectés.
La possibilité que certains spécimens gorgés d'eau soient des
pollutions actuelles a été envisagée. Nonobstant, des précautions
avaient été prises lors de l'échantillonnage afin de les éviter ou de
les minimiser. En même temps, l'ancienneté de ces carpo-restes
peut aussi être validée par l'attestation de bois non brûlé dans les
mêmes Us.
Il est également intéressant de noter que seules certaines espèces
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
90
a
3
2
80
40682
30000
40
30
20
1
3
4
11
12
13
11
remblais
sols
sédimentations
10
25
20000
46
17
0
couches Faits
riches
matière
organique
Zone 7
Zone 4
Zone 27
Zone 1
2
1
20
6336
remblais
21991
14170
sols
couches Faits
sédimen- riches
tations matière
organique
108
54
Zone 7
Zone 4
Zone 27
Zone 1
20000
1
2
15
10083
7481
25000
18627
726
24
32
3897
10000
9
30
15000
13548
15
10000
10
14
102
18
5
0
134
68
40000
29
50
0
b
60000
50000
70
60
333
1
2
2
3
8
5000
9
5
5
1
1
3
1
DP FR FS FY TR CV PO VP SB MR
0
8201
11
98
40
938
6586
4928
811
32
26
9
202
585
DP FR FS FY TR CV PO VP SB MR
Fig. 5 : Résultats de l'échantillonnage par zone selon les types de couches et de faits (DP, dépôt ; FR, four ; FS, fosse ; FY, foyer ; TR, tranchée ; CV, cuve ; PO, trou
de poteau ; VP, vase en place ; SB, structure bâtie ; MR, mur) : (a) nombre d'Us analysées ; (b) nombre de restes collectés.
semblent être concernées par ce phénomène (fig. 6). Parallèlement,
il faut signaler aussi que, mis à part les taxons conservés uniquement
par carbonisation (les plus nombreux), la plupart des taxons qui
sont conservés par imbibition le sont également par carbonisation.
La seule différence est l'importance d'un mode ou de l'autre. Enfin,
les taxons conservés uniquement par imbibition ou minéralisation
sont très peu nombreux.
De façon générale, ce phénomène de conservation multiple
peut avoir plusieurs conséquences, certaines très importantes, lors
de l'interprétation et comparaison des données.
D'un côté, il existe un risque de sous- ou surreprésentation de
certains taxons selon le(-s) mode(-s) de conservation attesté(-s). En
effet, là où la carbonisation est le mode de conservation principal,
les produits végétaux dont la préparation, la consommation ou
l’utilisation impliquent le feu, vont être plus importants que ceux
pour lesquels il n'intervient pas (si l'on exclue d'éventuels accidents
et les incendies involontaires). C'est le cas, par exemple, des céréales,
habituellement surreprésentées par rapport à d'autres espèces
destinées à la consommation dans des contextes issus de milieux
secs. En revanche, lorsque l'imbibition est un mode de préservation
important, certains taxons sousreprésentés sous forme carbonisée
deviennent à leur tour beaucoup plus importants (comme c'est le
cas de Ficus carica sur la zone 1 par rapport à la zone 27 ; voir infra
paragraphe 2.1.3).
D'un autre côté, le problème se pose de l'origine taphonomique
des restes végétaux. En effet, les ensembles carbonisés, gorgés d'eau
ou minéralisés qui coexistent dans une même unité stratigraphique
n'ont pas a priori la même origine. Cela complique énormément
une démarche analytique et interprétative, assez difficile déjà en
elle même, qui est le regroupement des restes carpologiques afin
de déterminer l'activité (ou activités) qui est (sont) à leur origine.
Et cela devient encore plus compliqué lorsqu'on ne dispose pas
d'ensembles clos, ce qui est le cas de la plupart des contextes étudiés
dans ce travail.
1.3. Quantification des restes et interprétation des données
Certains critères ou termes utilisées lors de la quantification des
restes, l'analyse des résultats et leur interprétation sont détaillés par
la suite :
- "Reste" : tout type de matériel carpologique (dit également
"carpo-reste") collecté, entier ou fragmenté, déterminé ou
334
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
1 mode de conservation
Plantes sauvages
Plantes cultivées
Taxons attestés par
carbonisation
Avena sativa
Hordeum vulgare
Panicum miliaceum
Secale cf. cereale
Setaria italica
Lathyrus cicera
Lathyrus sativus
Lens culinaris
Medicago cf. sativa
Juglans regia
Prunus dulcis
Linum usitatissimum
Papaver cf. somniferum
Arbutus unedo
Crataegus monogyna
Prunus spinosa
Pyrus communis/pyraster
cf. Aegilops sp.
Agrimonia eupatoria
Agrostemma githago
Ajuga sp.
Alopecurus sp.
Anagallis sp.
Anthemis cotula
Apium graveolens
Asperula arvensis
Asperula sp.
Asphodelus fistulosus
Astragalus sp.
Avena fatua
Avena sp.
Brassica nigra
Brassica sp.
Bromus racemosus
Bromus secalinus
Bromus sp.
Bupleurum sp.
Carduus/Cirsium
Carex type paniculata
Carthamus sp.
Chenopodium murale
Chenopodium type polyspermum
Chrysanthemum sp.
Cistus sp.
Coronilla sp.
Cyperus fuscus
Digitaria sp.
Echinochloa crus-galli
Echinochloa sp.
Elatine hidropiper
Eragrostis minor
Euphorbia sp.
Festuca sp.
Galeopsis sp.
Galium aparine
Galium palustre
Galium sp.
Galium spurium
Glyceria sp.
Gypsophila sp.
Hordeum murinum
Hordeum sp.
Isatis tinctoria
Juncus sp.
Juniperus/Tamarix
Lathyrus arvensis
Lolium cf. perenne/rigidum
Lolium sp.
Lolium temulentum
Lolium/Festuca
Malva nicaeensis
Medicago littoralis
Medicago lupulina
Medicago radiata
Melilotus sp.
Nepeta cataria
Neslia paniculata
2 ou 3 modes de conservation
Taxons attestés par
imbibition
Taxons attestés
principalement
par carbonisation
Taxons attestés
principalement
par imbibition
Taxons attestés
principalement
par minéralisation
Triticum aestivum/durum
Triticum a/d type compactum
Triticum dicoccum
Triticum monococcum
Pisum sativum
Vicia ervilia
Vicia faba
Vicia sativa
Quercus sp.
Rubus cf. caesius
Sorbus sp.
Sorbus/Malus
Nigella sp.
Onobrychis sp.
cf. Ornithopus sp.
Phalaris paradoxa
Phalaris sp.
Phleum type pratense
Phleum sp.
Phragmites sp.
Physalis sp.
Pistacia lentiscus
Pistacia terebinthus
Plantago lagopus/ovata
Plantago sp.
Poa annua
Poa type palustris
Poa type pratensis/trivialis
Poa sp.
Polygonum cf. minus
Polygonum mite
cf. Polypogon monspeliense
Rosa sp.
Rumex pulcher
Rumex sanguineus
Ruppia maritima
Salicornia sp.
Sanguisorba minor
Schoenoplectus sp.
Scorpiurus sp.
Scrophularia/Verbascum
Setaria sp.
Setaria viridis/verticillata
Sherardia arvensis
Silene arvensis
Silene alba
Silene neglecta
Silene sp.
Solanum dulcamara
Solanum nigrum
Solanum sp.
Sparganium erectum
Spartium junceum
Stellaria media
Stellaria sp.
Teucrium sp.
Trifolium type pratense
Trifolium type repens
Trifolium sp.
Trigonella sp.
Trinia glauca
Urtica dioica
Urtica sp.
Urtica urens
Vaccaria sp.
Valerianella dentata
Valerianella sp.
Verbena officinalis
Veronica hederifolia
Vicia sp.
Viola sp.
Vulpia sp.
Olea europaea
Vitis vinifera
Ficus carica
Rubus cf. idaeus
Corylus avellana
Prunus avium/cerasus
Cornus mas
Rubus fruticosus
Sambucus nigra
Mercurialis annua
Ranunculus sardous
Silene/Stellaria
Stachys sp.
Suaeda maritima
Amaranthus sp.
Atriplex sp.
Bolboschoenus maritimus
Bromus sterilis
Carex type divisa/divulsa
Carex type hirta/distans
Centaurea sp.
Chenopodium album
Chenopodium sp.
Cirsium sp.
Cladium mariscus
Eleocharis sp.
Hyoscyamus sp.
Linum sp.
Malva sp.
Malva sylvestris
Medicago arabica
Medicago minima
Medicago sp.
Plantago lanceolata
Polygonum aviculare
Polygonum convolvulus
Polygonum lapathifolium
Polygonum sp.
Potentilla sp.
Ranunculus type repens
Ranunculus sp.
Reseda luteola
Rosmarinus officinalis
Rumex acetosa
Rumex acetosella
Rumex crispus
Rumex crispus/conglomeratus
Rumex sp.
Schoenoplectus lacustris
Schoenoplectus/Bolboschoenus
Silene gallica
Adonis annua
Ajuga chamaepitys
Alisma plantago-aquatica
Apium sp.
Atriplex hastata/patula
Carex type elata
Carex type flava
Carex type leporina/ovalis
Carex type riparia
Cerastium sp.
Cyperus longus
Cyperus sp.
Euphorbia helioscopia
Fagus sylvatica
Fumaria officinalis
Glaucium corniculatum
Helianthemum sp.
Heliotropium europaeum
Medicago polymorpha
Papaver dubium/rhoeas
Portulaca oleracea
Reseda lutea
Reseda phyteuma
Sambucus ebulus
Saponaria officinalis
Saponaria sp.
Silene dioica
Silene nutans
Silene vulgaris
Thymelaea sp.
Chara sp.
Lithospermum arvense
Lithospermum sp.
Fig. 6 : Modes de conservation des carpo-restes appartenant aux taxons cultivés et sauvages attestés sur Lattara au cours de la séquence chronologique étudiée.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
indéterminé : fruit, semence, segment de rachis, base d'épillet, base
de glume, glume, nœud de rachis, etc.
- "Individu" : tout carpo-reste entier ou fragments de carpo-restes
qui présentent une caractéristique morphologique déterminable et
unique : pour les caryopses de céréales, la zone de l'embryon (Jones
1990) ; pour les pépins de raisin, le bec; pour les légumineuses et les
fruits à noyaux de la même espèce, le nombre de cotyledons entiers
ou moitiés d'endocarpes divisé par deux.
- "Fragment" : tout carpo-reste qui ne présente pas les
caractéristiques décrites ci-dessus.
- "Fréquence absolue d'attestation" : nombre de présences d'un
taxon par rapport aux nombre total d'unités stratigraphiques. Cette
mesure ne tient pas compte du nombre de restes et sert à évaluer
l'importance relative d'un taxon par rapport à un critère spécifique,
par exemple, de type chronologique (par quart de siècle, phase,...)
ou spatial (par zone, secteur, site,...).
- "Fréquence relative d'attestation" : pourcentage qui exprime
ce qui a été décrit ci-dessus. Ce marqueur peut être évalué de façon
indépendante, puisqu'il ne dépend pas des autres taxons.
- "Densité par litre de sédiment" : paramètre qui, dans ce travail,
est appliqué tant de façon générale (nombre de restes par litre de
sédiment) qu'uniquement sur certains taxons (nombre d'individus
d'un taxon par litre de sédiment). Quand les valeurs résultantes
étaient plus petites que 0,5 restes/litre, les densités se sont reportées
à 10 litres.
- "Concentration" : présence de plus de 1000 individus d'un
même taxon dans un seul échantillon, représentant en même temps
plus de 80% des individus de l'échantillon. Néanmoins, dans
certains cas (voir, par exemple, infra paragraphe 3.2.1.) ce nombre a
été ramené à une quantité infériieure d'individus par échantillon.
Enfin, il faut signaler que, dans le cas de certains échantillons,
le tri et la détermination des restes de la fraction de 0,5 mm n'ont
pas pu être achevés. Les Us concernées (voir figures 2, 3 et 4) ont été
Fruits cultivés
19,35%
Autres
0,02%
Légumineuses
1,94%
Céréales
78,70%
Fig. 7 : Pourcentage du nombre de restes des plantes cultivées par catégorie
(n : 97941).
335
marquées avec un astérisque et ont été exclues des statistiques dans
lesquelles les carpo-restes de petite taille (entre 1 et 0,5 mm) jouent
un rôle important.
2. Les plantes attestées à Lattara entre -475 et -350
Dans cette partie sont présentés les taxons végétaux identifiés sur
le site de Lattara au cours de la période étudiée sur la base de leur
appartenance à deux grands groupes : plantes cultivées et plantes
sauvages. Ces deux groupes ont été divisés à leur tour en plusieurs
catégories sur la base du type de plantes. Nous présentons ici une
analyse globale de toutes les zones, tandis que les différences attestées
par zone seront détaillées.
En général, les plantes cultivées représentent 81% des restes
collectés et 25 taxons identifiés, tandis que les plantes sauvages
comptent 173 taxons qui regroupent plusieurs communautés
végétales.
2.1. Les plantes cultivées
Un total de 97226 carpo-restes appartenant aux plantes cultivées
ont été identifiés (34338 dans la zone 1 et 62838 dans la zone 27),
ainsi que 25 taxons. Parmi ce groupe, les céréales sont les espèces
prédominantes, suivies des fruits. Les légumineuses et d'autres
espèces cultivées sont beaucoup plus minoritaires (fig. 7, 8 et 9).
La plupart des restes collectés sont des semences, mais d'autres
types de restes (notamment de céréales) ont été également identifiés.
Le mode principal de conservation est la carbonisation. Néanmoins,
d'autres modes de conservation ont été aussi attestés, notamment
dans le cas de certains fruits.
2.1.1. Les céréales
Les céréales représentent 78,7% de tous les restes de plantes
cultivées collectés. Un total de 10 taxons a été attesté : Hordeum
vulgare (orge vêtue), Triticum aestivum/durum (blé tendre/dur),
Triticum dicoccum (blé ammidonier), Triticum monococcum (engrain),
Panicum miliaceum (millet commun), Setaria italica (millet italien),
Hordeum vulgare var. nudum (orge nue), Triticum aestivum/durum
type compactum (blé tendre/dur de type compact), Avena sativa
(avoine cultivée) et possiblement Secale cereale (seigle).
Tous les restes de céréales ont été conservés par carbonisation
(voir figure 6) et leur état de préservation varie selon le type d'unité
stratigraphique dans laquelle ils ont été collectés. Les caryopses qui
font partie d'un ensemble de grains préparés pour la consommation
qui ont brûlé par accident sont mieux préservés que les restes
dispersés qui ont fini par hasard dans un remblai.
La plupart des restes de céréales collectés sont de caryopses, mais
divers types de restes de balles ont été également attestés, notamment
de Triticum aestivum/durum (segments et nœuds de rachis), de
Hordeum vulgare (segments et nœuds de rachis, bases de glumes et
fragments de glumes) et de Triticum dicoccum (bases d'épillet et bases
de glume) (fig. 10). Dans certains cas, l'identification de l'espèce n'a
336
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
ZONE 1
c
c
c
c
c
c
c
Hordeum sp.
c
Hordeum vulgare
c
c
c
Hordeum vulgare var. nudum
c
Hordeum/Triticum
c
c
c
c
Panicum miliaceum
c
Panicum/Setaria
c
cf. Secale cereale
c
c
c
Setaria italica
c
CEREALES
Triticum a/d type compactum
c
c
Triticum cf. aestivum
c
Triticum aestivum/durum
c
c
c
Triticum dicoccum
c
c
c
c
c
c
Triticum cf. durum
c
Triticum monococcum
c
Triticum sp.
c
c
c
c
c
Lathyrus cicera
c
Lathyrus sativus
c
Lathyrus sp.
c
Lens culinaris
c
légumineuse indéterminée
c
Pisum sativum
c
Pisum/Lathyrus
c
Pisum/Lens
c
Vicia ervilia
c
Vicia faba
c
LEGUMINEUSES
Vicia sativa
c
Vicia/Lathyrus
c
Vicia/Lens
c
Vicia/Pisum
c
Ficus carica
c
semence
i
Juglans regia
coque
c
Olea europaea var. europaea
c
semence
i
Prunus dulcis
coque
c
Vitis vinifera ssp. vinifera
fruit
c
FRUITS
c
pédicelle
i
c
semence
m
i
Linum usitatissimum
semence
c
Papaver cf. somniferum
semence
c
Total
Total NR plantes cultivées
FRUITS
LÉGUMINEUSES
CÉRÉALES
Avena cf. sativa
Céréale
Nb US
semence
balle indet.
base épillet
glume
noeud rachis
segment rachis
tige
semence
semence
noeud rachis
segment rachis
semence
semence
glume
entrenoeud
noeud rachis
semence
semence
noeud rachis
segment rachis
semence
semence
semence
segment rachis
segment rachis
semence
noeud rachis
segment rachis
semence
base épillet
base glume
entrenoeud
noeud rachis
segment rachis
segment rachis
semence
semence
base épillet
entrenoeud
noeud rachis
segment rachis
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
-475\-450
2
ind. frag. freq.
52
27
2
5
1
3
1
8
1
4
2
1
4
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
32
2
2
1
4
1
68
41
182
74
256
2
-450\-425
-425\-400
-400\-375
-375\-350
27
29
15
18
Total
ind. frag. freq. ind. frag. freq. ind. frag. freq. ind. frag. freq.
91 US
23
5
1
21
7
1
56
2
28
1
28
1
1
1
1
1
12
3
2
1
1
1
15
5
1
1
1
1
2
1
4
1
2
1
8
3
1
1
1
1
5
1
3
1
1
3
2
10
6
1335 660 25 768 194 25 2042 450 14 615 226 16
6369
82
18
2
6
3
1
1
1
1
26
7
66
6
23
6
94
13
17
1
2
37
3
2
58
4
21
3326 17
26 1753 19
18 1681 14
16 369 16
7210
66
3
1
3
1
21
2
21
2
4
1
1
1
1
1
6
3
132
2
10
12
1
8
43
5
4
7
5
202
27
2
23
2
1
3
1
1
4
1
3
2
37
6
1
1
1
1
1
1
1
1
19
2
2
21
2
98
3
11
19
6
18
5
3
3
141
25
474
12
57
6
5
262
9
8
811
26
5
1
5
1
8
3
8
3
3831 617 23 1940 156 29 661 168 13 189
5
12
7579
79
12
2
4
3
1
1
5
2
23
9
15
4
4
2
1
1
20
7
1575 342 19 558
65
19 261
83
12
8
3
2897
54
548
14
34
11
13
4
448
5
1044
35
741
6
13
3
43
3
195
3
992
15
30
1
7
1
37
2
8
2
6
1
13
2
27
5
10
3
4
2
14
5
11
2
11
2
17
1
9
6
1
4
4
2
1
1
30
16
29
267
2
99
196
9
26
65
4
38
22
8
743
24
9
2
1
1
1
1
11
4
1
1
1
1
8
1
8
1
1
1
1
1
4
2
1
6
1
24
4
8
5
5
9
1
4
4
3
48
21
2
1
2
1
1
1
1
5
4
80
8
16
43
4
12
31
4
6
170
34
22
4
5
18
11
9
14
9
5
4
12
3
94
22
680
34
7
10
6
34
9
5
768
19
1
1
1
1
1
1
1
1
3
2
1
1
2
2
6
5
1
1
3
3
3
2
7
6
15
6
2
21
2
3
1
4
2
3
1
10
4
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
4
4
37
13
6
38
9
15
5
4
2
107
22
1245
1092
13
13
1
1
1138
16
1
1
1
1
2
2
5
1
2
2
9
5
28
13
6
3
19
3
1
1
1
1
3
2
3
2
29
8
75
8
160
4
1
1
267
22
270
2
1
1
1
3
2
183
58
16 588 121 24 656 167 11
14
15
8
1806
60
3058
8
1
2
138
25
14
13
4
12
4
197
24
446
336 16
68
96
3
1055
21
12
5
3
1
2
1
1
17
8
1
1
1
1
11772 5728
4602 2633
4422 2673
1603 649
34338
17500
7235
7095
2252
Fig. 8 : Taxons des plantes cultivées identifiés sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation
(c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que sa fréquence absolue d'attestation.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
ZONE 27
Nb US
semence
base glume
glume
noeud tige
fragment tige
Hordeum sp.
glume
segment rachis
Hordeum vulgare
semence
base glume
glume
noeud rachis
segment rachis
Hordeum vulgare var nudum
semence
Hordeum/Triticum
semence
base épillet
glume
noeud rachis
noeud tige
segment rachis
Panicum miliaceum
semence
Panicum/Setaria
semence
cf. Secale cereale
semence
CÉRÉALES
Setaria italica
semence
Triticum cf. aestivum
segment rachis
Triticum aestivum/durum
semence
noeud rachis
segment rachis
Triticum dicoccum
semence
base épillet
base glume
Triticum cf. durum
segment rachis
Triticum monococcum
semence
Triticum sp.
semence
base épillet
base glume
glume
noeud rachis
frag. noeud rachis
segment rachis
Lathyrus cicera
semence
Lathyrus sativus
semence
Lathyrus sp.
semence
légumineuse indéterminée
semence
Lens culinaris
semence
Medicago cf. sativa
semence
Pisum sativum
semence
Pisum/Lathyrus
semence
Pisum/Lens
semence
Vicia faba
semence
Vicia sativa
semence
LÉGUMINEUSES
Vicia sp.
semence
Vicia/Lathyrus
semence
Vicia/Lens
semence
Vicia/Pisum
semence
Ficus carica
semence
Olea europaea var. europaea
semence
Vitis vinifera ssp. vinifera
fruit
pédicelle
FRUITS
LÉGUMINEUSES
CÉRÉALES
Avena sativa
Céréale
FRUITS
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
c
m
semence
i
Total
Total NR plantes cultivées
-475\-450
9
ind. frag. freq.
381
16
1
1
76
9
548
9
2
1
4
1
5
3
-450\-425
31
ind.
frag. freq.
1
1
8563
11
28
7
1
11
904
18
9
4792
1029
1
398
191
6
3
4
290
457
39
59
1
6
6
5
1
151
40
115
2
5
2
1
2
221
2
2
7
6
5
4
9
2
1
2580 1954
4534
4
1
1
10
7
39
26
4
1
2
1
2
2
487
71
56
1
6
1
1
31
1
1
1
3
3
27
1
2
2
10341
1
52
5
4202
2
1
10
3
5
1667
1
2
8
491
30
748
1
130
100
1
17
11
12
153
99
95
1
53
1
22
14
12
1
7
2
1
7
1
13
11
4
1
2
2
12
1
1
2
30
1
1
2
7
3
1
5
16
3
6841
6
-425\-400
22
ind.
frag. freq.
3
1
10
1
18
3
2
140
6818
7
20837 19144
39981
48
4
39
53
13
34
102
2
2
2
1
31
2
12
7
7
24
4
1
1025
22
4
1
392
4
3295
20
2
1002
87
13
17
1
2
5
1
1
4
1
20
4
1
9
8
4
1
2
11
7
7
7
2
13
134
911
3
1
40
46
19
201
90
1
45
20
209
10
7222
-400\-375
2
ind.
frag. freq.
7563
14785
1912
229
4
7
3
1071
1
4
1
2
15
1
151
40
1
1
21
2
6
12
6
2
1
1
1
6
1
2
1
4
22
4
-375\-350
4
ind.
frag. freq.
1
1
2
6
5
169
337
1
16
1
1
17
1
6
6
4
1
4
1
2
1
1
20
2
1
4
1
1
2
1
2
1
1
1
1
17
10
2166
1
5
4
1355
3521
1
4
3
Total 68 US
4
2
10
1
4
2
9
6
24
1
2
1
2
1
16875
66
71
1
60
2
1
1
398
7
21
4
15255
60
1
1
54
3
5
2
2
1
1008
4
1712
21
8
4
2
1
24
11
13
1
7259
64
917
5
4
2
1409
34
572
23
339
22
19
1
7
4
1149
43
153
28
172
25
1
1
100
14
115
2
2
1
1
1
65
11
20
7
282
31
230
23
2
2
6
2
3
1
2
2
78
8
2
1
24
3
7
1
1
1
2
2
69
14
4
3
2
1
146
10
14118
47
47
10
2
1
62838
Fig. 9 : Taxons des plantes cultivées identifiés sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation
(c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que sa fréquence absolue d'attestation.
pas été possible en raison essentiellement de la fragmentation des
restes et ils ont donc été déterminés comme Triticum sp., Hordeum
sp., Hordeum/Triticum ou bien encore comme Céréale.
L'orge vêtue et le blé tendre/dur sont prédominants avec 49,1%
et 32,7% des individus de ce groupe, ainsi qu'une fréquence relative
d'attestation similaire de 93,8% et de 89,3% respectivement (fig.
10). L'amidonnier est la troisième céréale la plus importante tant
par le nombre d'individus que par sa fréquence relative d'attestation,
qui est assez élevée (54,2%). En revanche, l'engrain, l'orge nue et le
blé tendre/dur de type compacte sont beaucoup moins représentés
et leur importance semble nettement inférieure à celle des trois
premières espèces.
Parmi les segments de rachis de blé nu, la possibilité de distinguer
l'espèce hexaploïde (Triticum aestivum) de la tetraploïde (Triticum
durum) a été considérée. Les segments de rachis de la première
espèce ont une tendance courbée, la partie supérieure entrante et des
protubérances peu marquées, tandis que ceux de la deuxième espèce
ont le contour plus droit, une forme plus ou moins trapezoïdale et
les protubérances d'insertion des glumes plus marquées (fig. 11).
Un phénomène intéressant à noter concernant certains caryopses
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
44,1
1,6
1,9
20,3
0,3
1,7
0,1
29,9
60
100
90,4
90
.
sp
m
cu
um
cc
iti
Tr
co
no
mo
m
m
di
co
cc
um
m
m
du
iti
Tr
0,6 1,5
0,10
Tr
Tr
iti
cu
m
ae
sti
vu
mp
co
pe
ty
m/
ac
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ce
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cu
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al
e
a
lic
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le
ria
ca
m
ce
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m
m
eu
rd
Ho
6 4,9
2,77
0,27
0,10
Se
rd
Av
Ho
Se
en
a
sa
tiv
a
0,15 0,37
mi
0
Av
d
6
0,15
e
0,1 0,01 0,7 0,1
10,85
du
0,4 0,1
23,3
17,95
10
5,6
0,2 0,03 1,3 1,7
en
a
Ho sat
Ho
i
r
Ho
d va
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eu
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m
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vu .
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m
no
co
cc
um
Tr
iti
cu
m
sp
.
0
0,3
0,02 0,05
30
20
15,7
5,2
40
cu
26,2
6,8
1,1
Zone 1: densité par 10l.
Zone 27: densité par 10l.
iti
31,6
c
ru
nb individus/10l.
43,4
10
57,2
50
40
20
100
60
Zone 1: % individus (n:15296)
Zone 27: % individus (n:25260)
50
% 30
80
Tr
%
nu
59,6
40
ar
b
20
m
0
ev
2,3
0,1
cu
Avena sativa
93,8
49,1
ni
2,8
Pa
Hordeum sp.
ar
Hordeum vulgare
cu
4,6
6,2
0,2
lg
Panicum miliaceum
Hordeum vulgare var nudum
% fréquence d'attestation (177US)
% individus céréales (n:40933)
ar
Secale cereale
lg
Setaria italica
89,3
32,7
15,3
ta
Triticum aestivum/durum
Triticum a/d type compactum
60
54,2
9,4
um
0,1
Triticum dicoccum
vu
Triticum monococcum
11,9
vu
Triticum sp.
m
a
eu
338
97,1
88,3
94,1
80
70
50
50
40
30,9
5,9
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5,3 5,9
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Av
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22,3
16,2
22,3
ae
30
Zone 1: % fréquence d'attestation
Zone 27: % fréquence d'attestation
Tr
%
63,2
58,5
60
Fig. 10 : Les céréales : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage d'individus
de chaque taxon entre les zones 1 et 27 ; (c) comparaison globale de la densité d'individus par 10 litres de sédiment traité entre les zones 1 et 27 ; (d) comparaison
globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
339
Fig. 11 : Plantes cultivées : (1) Triticum aestivum/durum type compactum (US53329) ; (2) Triticum dicoccum, caryopses écrasés (US27371) ; (3) restes de balles de
diverses céréales (US27320) ; (4) segment de rachis de Triticum cf. aestivum (US53329) ; (5) segment de rachis de Triticum cf. durum (US53329) ; (6) Panicum
miliaceum (US53329) ; (7) Setaria italica (US53329) ; (8) Avena sativa (US27797) ; (9) Vicia faba var. minor (US53329) ; (10) Pisum sativum (US53329). Photos:
SRI Universitat de Lleida.
340
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
d'amidonnier de l'US27371 est qu'ils sont déformés, écrasés, et en
même temps accompagnés de plusieurs bases de glume et d'épillet
(fig. 11), ce qui pourrait témoigner de leur décorticage par broyage.
De façon générale, les millets, bien qu'ils ne soient pas très
nombreux, sont présents dans un certain nombre d'échantillons :
30% pour le millet commun et 20% pour le millet italien.
Comme nouveauté, plusieurs restes de seigle ont été déterminés,
notamment des bases de glume et des caryopses. Il s'agit de la
première attestation de cette céréale sur le site et, compte tenu de la
chronologie ancienne, quelques doutes subsistent encore quand à la
fiabilité de cette détermination.
En parallèle, la présence d'avoine cultivée a pu être finalement
confirmée grâce à l'attestation de plusieurs caryopses qui conservaient
encore les bases de glume (Alonso et al. 2008) (fig. 11).
Les relations établies entre les diverses céréales suivent la tendance
générale attestée par d'autres études carpologiques réalisées sur la
ville de Lattara et ses alentours qui portent sur des périodes plus
récentes (Buxó 1992, 1999a et 2005 ; Alonso et al. 2007 et 2008).
Des différences significatives entre les deux zones les mieux
représentées (zone 1 et 27) n'ont pas été décelées, à l'exception d'une
légère prédominance de l'orge vêtue sur le blé tendre/dur sur la zone
27. Le graphique b de la figure 10 montre une importance quantitative
majeure du blé tendre/dur pour la zone 1 : le pourcentage de blé
tendre/dur est plus élevé que celui de l'orge vêtue et également plus
important que celui de la zone 27. Toutefois, si l'on prend la densité
de chacun de ces taxons pour 10 litres de sédiment, on peut observer
qu'effectivement le nombre d'individus de blé tendre/dur est plus
important que celui de l'orge vêtue au sein de la zone 1, mais que, par
rapport à la zone 27, son importance est similaire (fig. 10c). La raison
d'une plus grande densité et quantité d'individus d'orge vêtue est la
présence de plusieurs concentrations de cette céréale, notamment sur
la zone 27, question qui sera développée opportunément.
D'un point de vue général, la fréquence d'attestation de tous
les taxons est très similaire dans les deux zones, ce qui rend très
plausible l'idée que les résultats obtenus peuvent être représentatifs
d'une bonne partie du site au cours de la période chronologique
étudiée (fig. 10d).
2.1.2. Les légumineuses
Les légumineuses ne représentent que 1,94% du total des restes
des plantes cultivées, ce qui est très peu élevé (fig. 7). Néanmoins, 8
taxons ont été identifiés : Lathyrus sativus (gesse cultivée ou jarosse),
Lathyrus cicera (gesse chiche), Lens culinaris (lentille), Pisum sativum
(pois), Vicia ervilia (ers), Vicia faba var. minor (fève ou fèverole),
Vicia sativa (vesce) et Medicago cf. sativa (luzerne).
Le pois est le taxon qui a le plus grand nombre d'individus
en raison de l'attestation d'une concentration sur la zone 1 (fosse
FS 53032, US 53030), bien que sa fréquence d'attestation ne soit
que de 11,8% (fig. 12). En réalité, c'est la lentille la légumineuse
la plus fréquente, car elle est attestée dans 34,3% des échantillons.
Les autres espèces de ce groupe ont des fréquences d'attestation
beaucoup moins élevées (à l'exception de la gesse cultivée qui
présente un taux de 19,7%) et dans la plupart des cas ne dépassent
pas la cinquantaine d'individus par échantillon.
Tous les carpo-restes de ce groupe ont été préservés par
carbonisation (voir figure 6). Leur état de conservation (ils sont
souvent abîmés ou très fragmentés) a empêché dans un certain
nombre de cas (plus de 30% des échantillons) l'identification de
l'espèce ou même du genre. Dans d'autres cas (voir figures 8 et 9),
notamment en raison de l'absence ou de l'incapacité d'observer
nettement le hile, les spécimens ont été attribués à deux genres (par
exemple, Vicia/Lathyrus, Vicia/Lens ou Vicia/Pisum) sur la base de
leur morphologie. Ces dernières identifications ont été groupées
avec les légumineuses indéterminées dans les calculs statistiques.
De façon générale, la comparaison entre les deux principales zones
étudiées ne montre pas des différences majeures dans la tendance
suivie par les légumineuses, à l'exception de cette concentration de
pois de la zone 1 et d'une majeure présence de fèves sur la zone 27
(bien que son importance soit toujours très faible).
Tous ces taxons sont présents à Lattara au cours des périodes
suivantes et montrent les mêmes tendances d'attestation et
d'importance (Alonso et al. 2008). Il est à signaler cependant
que ce groupe est souvent sousreprésenté parce que ses modes
de consommation et de préparation culinaire n'impliquent pas
nécessairement l'usage du feu, ce qui limite ainsi leurs possibilités
de carbonisation.
2.1.3. Les fruits
Les fruits sont le deuxième groupe de plantes cultivées le mieux
attesté sur Lattara, représentant 19,35% des restes collectés (fig. 7).
Un total de 5 taxons a été identifié : Vitis vinifera ssp. vinifera (raisin),
Ficus carica (figue), Olea europaea var. europaea (olive), Prunus dulcis
(amande) et Juglans regia (noix).
Le raisin est le taxon qui présente le plus grand nombre
d'individus, ainsi que une fréquence d'attestation majeure
(87,9%), similaire à celle du blé tendre/dur (fig. 13). La plupart
de restes collectés sont des pépins, bien qu'un certain nombre de
pédicelles ait été également attesté, ainsi que cinq drupes. Il s'agit
essentiellement de résidus de consommation des fruits, puisque, à
l'exception d'un seul cas (US27797, avec plus de 6000 individus
et autant de fragments), les restes collectés étaient dispersés, ne
présentant que quelques spécimens par US. Sur la zone 27, si l'on
exclue cette concentration, le nombre de pépins de raisin se réduit
à 78%, arrivant donc au millier d'individus. En ce qui concerne la
zone 1, où aucune concentration n’a été attestée, le problème qui se
pose est celui de la conservation différentielle (voir supra la figure 6
et le paragraphe 1.2. pour plus de détails concernant cette question
et ses implications-).
Ainsi, si l'on compare les modes de conservation des restes
de raisin par quart de siècle, les résultats obtenus montrent que
l'imbibition est, par rapport à la carbonisation, leur mode de
conservation le plus important (tant par sa fréquence d'attestation
que par le nombre de restes concernés) durant les périodes les plus
anciennes (-475/-425) dans presque la moitié des échantillons
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
a
8,4
Vicia sp.
4,1
1,7
1,3
Vicia sativa
Vicia faba
2,8
3,9
0,7
Vicia ervilia
7,9
11,8
Pisum sativum
54,0
Lens culinaris
Lathyrus sativus
19,7
8,6
1,1
0,4
Lathyrus cicera
0
300
10
20
30
%
Zone 1: nb individus (n:1050)
Zone 27: nb individus (n:385)
jusqu'à 725
% individus légumineuses (n:1423)
31,5
4,4
6,7
1,8
Lathyrus sp.
40
50
50
40
37,9
35
161
150
%
136
25
86
15
4
33
6 7
41
15
34
2
24
2
lég
um
i
5
0
20
16,2
11,8
10,3
5,3
4,2
11,6
6,3
2,9
1 1,5
2,11,5
4,4
2,9
La
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rus
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10
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23,2
lég
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30
20
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V
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ati
va
0
Zone 1: % fréquence d'attestation (91US)
Zone 27: % fréquence d'attestation (68US)
45,6
45
200
65
50 44
60
c
250
100
% fréquence d'attestation (177US)
34,3
22,0
légumineuse indéterminée
b
341
Fig. 12 : Les légumineuses : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage
d'individus de chaque taxon entre les zones 1 et 27 ; (c) comparaison globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27.
étudiés, tandis que la minéralisation est rare (fig. 14). En revanche,
à la fin du Ve siècle, la carbonisation devient le mode principal de
conservation et la minéralisation prend aussi de l'importance. Au
cours des deux périodes initiales du IVe s. av. n. è., seuls ces deux
derniers modes de conservation sont présents, étant la carbonisation
le plus fréquent.
L'imbibition est également le mode principal de conservation
des pépins de figue au cours du Ve s. av. n. è. sur la zone 1 (92%
des individus), tandis qu'après ou sur la zone 27 on ne retrouve
que des restes carbonisés (fig. 14). Concernant cette espèce, il faut
signaler que son importance peut être éventuellement surestimée,
par rapport à celle d'autres fruits si l'on se réfère au nombre de
342
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
Fig. 13 : Les fruits cultivés : (a) pourcentage général des individus et fréquence relative d'attestation pour
chaque taxon ; (b) comparaison globale du pourcentage d'individus de chaque taxon entre les zones 1 et
27 ; (c) comparaison globale de la fréquence relative d'attestation de chaque taxon entre les zones 1 et 27.
0,56
Juglans regia
0,0
0,56
Prunus dulcis
0,0
% fréquence d'attestation (177US)
% individus (n:10588)
6,74
Olea europaea var. europaea
0,2
72,47
Vitis vinifera ssp. vinifera
87,9
23,03
Ficus carica
11,8
0
20
40
b
Zone 1: nb individus (n:3382)
Zone 27: nb individus (n:7157)
3000
100
c
Zone 1: % fréquence d'attestation
(91US)
Zone 27: % fréquence d'attestation
(68US)
80
70
60
50
US27797
ia
s
reg
ns
gla
ae
Ju
fer
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ssp
rop
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vin
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Vit
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Pr
rop
eu
ini
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ssp
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vin
is
Vit
du
ae
a
fer
a
ric
ca
us
Fic
restes, parce que le nombre de pépins par fruit est d'environ 1500.
De ce fait, le nombre assez élevé de pépins de figue au sein de
certains échantillons (par exemple, les US 53329 ou US 53174)
ou d'une période (par exemple, -450/-425) pourrait correspondre
finalement, et dans l'ensemble, qu'à un seul fruit. Toutefois, la
fréquence d'attestation de ce taxon le confirme comme le deuxième
fruit cultivé le mieux représenté de la période.
à son tour, le nombre de noyaux d'olive est très faible, bien qu'il
s'agisse du troisième fruit cultivé (fig. 14): 10 spécimens carbonisés
(desquels seul 1 sur la zone 27, avec 3 fragments) et 13 imbibés (tous
sur la zone 1, avec 3 fragments). Les résultats obtenus par rapport
aux modes de conservation de ce taxon montrent la même tendance
que ceux de la figue décrits ci-dessus.
Enfin, l'attestation d'amandes ou de noix n'est que ponctuelle,
car seul 1 fragment de coque de chaque taxon a été collecté et, dans les
deux cas, uniquement sur la zone 1. Une fois de plus, nous semblons
être confrontés à une sousreprésentation liée à la taphonomie.
lci
0
ae
0
rop
10
eu
500
ar.
20
a
1000
av
30
a
1500
a
% 40
ea
2000
ra
2500
du
3500
80
us
jusqu'à 7103
60
un
4000
%
Pr
a
2.1.4. Les autres espèces cultivées
La présence de carpo-restes d'autres plantes cultivées est très
faible (0,02%) et ils ne sont attestés que sur la zone 1 (fig. 7 et
11). Seuls 2 taxons appartiennent à ce groupe : Linum usitatissimum
(lin) et Papaver cf. somniferum (pavot). Tous les carpo-restes ont été
conservés par carbonisation (voir figure 6).
Le lin est représenté uniquement par 12 spécimens, la plupart
compris dans la fourchette -450/-425. Il s'agit de la première
attestation de ce taxon sur le site. Son importance économique
comme plante oléagineuse, et même l'utilisation de ses fibres pour
la fabrication de tissus, reste méconnue et difficile à estimer.
En ce qui concerne le pavot, 1 seul spécimen a été potentiellement
identifié, aussi pour la première fois à Lattara. En effet, quelques
doutes subsistent encore sur cette détermination en raison du faible
nombre de restes attestés et de leur similitude (notamment quand ils
sont carbonisés) avec les semences du coquelicot (Papaver dubium/
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Vitis vinifera ssp. vinifera - raisin
Ficus carica - figue
individus
100%
90%
80%
80%
70%
70%
60%
60%
50%
50%
40%
40%
30%
30%
20%
20%
10%
10%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
0%
-375/
-350
fréquence relative d'attestation
100%
90%
80%
80%
70%
70%
60%
60%
50%
50%
40%
40%
30%
30%
20%
20%
10%
10%
-475/
-450
-450/
-425
carbonisation
-425/
-400
-400/
-375
imbibition
-475/
-450
0%
-375/
-350
minéralisation
-475/
-450
individus
90%
90%
80%
80%
70%
70%
60%
60%
50%
50%
40%
40%
30%
30%
20%
20%
10%
10%
0%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
carbonisation
fréquence relative d'attestation
100%
0%
-450/
-425
carbonisation
Olea europaea var. europaea - olive
100%
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
fréquence relative d'attestation
100%
90%
0%
individus
100%
90%
0%
343
-425/
-400
-400/
-375
imbibition
-375/
-350
minéralisation
a
b
-475/
-450
imbibition
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
minéralisation
Fig. 14 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des pépins de Vitis vinifera (photo US53329) et de
Ficus carica (photo US53329), ainsi que des noyaux de Olea europaea (photo US53329 : (a) carbonisé, (b) minéralisé). Photos : SRI Universitat de Lleida.
344
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
90
80
70
60
50
% 40
30
20
10
0
100
90
80
70
60
% 50
40
30
20
10
0
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Panicum miliaceum
Lens culinaris
Vitis vinifera ssp. vinifera
Ficus carica
-475\-450
-450\-425
-425\-400
a
-400\-375
-375\-350
b
-475\-450
-450\-425
-425\-400
-400\-375
-375\-350
c
6
nb individus/1l.
5
4
3
2
1
0
-475\-450
-450\-425
-425\-400
-400\-375
-375\-350
Fig. 15 : Évolution des principales espèces cultivées de Lattara entre -450 et -350 :
(a) nombre d'individus par quart de siècle ; (b) fréquence relative d'attestation par
quart de siècle ; (c) densité d'individus par 1 litre de sédiment traité par quart de siècle.
rhoeas), attestées par ailleurs dans d'autres échantillons étudiés. Des
analyses complémentaires s'avèrent donc nécessaires pour confirmer
cette identification.
2.1.4. Evolution des principales espèces cultivées entre -450 et -350
Une analyse de l'évolution des principaux taxons cultivés par
quart de siècle, d'un point de vue tant quantitatif que qualitatif, a
été réalisée sur la base de plusieurs paramètres : la densité par taxon,
la relation entre les taxons (pourcentage du nombre d'individus) et
leur fréquence relative d'attestation (fig. 15). Ces graphiques ont été
réalisés non seulement avec les données issues des échantillons étudiés
pour ce travail, mais également en ajoutant les données de la place
123 (Buxó 2003) pour les périodes comprises entre -400 et -350.
Les trois graphiques résultants montrent que, tout au long de la
période concernée, les espèces prédominantes sont clairement l'orge
vêtue, le blé tendre/dur et le raisin. Elles sont suivies de l'amidonnier
et, dans une moindre mesure, d'un troisième groupe formé par le
millet commun, la lentille et la figue.
Concernant la densité, les trois premières espèces montrent une
évolution parallèle, avec la prédominance pendant toute la séquence
de l'orge vêtue, notamment si l'on ne tient pas compte de la période
-475/-450 (la moins échantillonnée, ce qui peut éventuellement
créer une distorsion des résultats) (fig. 15a). Effectivement, la
relation entre les taxons décrite ci-dessus semble différente durant
ce quart de siècle, car une importance majeure des blés, tant nus que
vêtus, peut être observée. Néanmoins, comme on l’a déjà souligné, il
faut considérer ces différences avec prudence compte tenu du faible
nombre de données disponibles pour le moment.
En parallèle, l'amidonnier semble perdre progressivement de
l'importance, ce qui est visible spécialement à partir de -450/425. De leur côté, l'orge vêtue, le blé tendre/dur et le raisin
montrent une augmentation importante de leur densité qui peut
répondre notamment au nombre élevé d'individus attesté dans
les concentrations (de blé tendre/dur sur la zone 1 et d'orge vêtue
et de raisin sur la zone 27). Un autre pic isolé, qui est en relation
avec le même phénomène (dans ce cas, uniquement sur la zone 1),
est celui du millet commun au cours de la période -425/-400. Les
circonstances de formation de ces concentrations seront détaillées
plus précisément dans le paragraphe 3.
Quant à la relation entre les taxons, exprimée en pourcentages à
partir du nombre d'individus, l'orge vêtue présente une augmentation
progressive de son importance par rapport au blé tendre/dur,
tandis que ce dernier semble rester assez stable au cours de toute la
séquence (fig. 15b). Malgré cela, une légère tendance décroissante
en faveur de l'orge vêtue peut être observée. Le raisin ne montre
pas de tendance particulière et varie en fonction de l'importance
relative d'autres espèces secondaires, comme le millet commun,
durant le quart -425/-400. Les autres espèces, bien qu'elles soient
plus importantes que certaines qui n'ont même pas été inclues dans
cette analyse évolutive, ont une importance très modeste.
Leur représentation se reflète dans l'analyse des fréquences relatives
d'attestation, car dans certains cas elles arrivent jusqu'à 50% (fig.
15c). Les taxons les plus fréquents, cependant, sont invariablement
le blé tendre/dur et l'orge vêtue, tous les deux dans des proportions
très similaires (dans la plupart des cas autour de 90%). En revanche,
le raisin ne dépasse presque jamais 60%, à l'exception de la période
-425/-400 (peut-être en raison de la présence plus généralisée de restes
imbibés dans la zone 1). L'analyse de ce paramètre montre également
la présence constante de l'amidonnier (autour de 60%), malgré que,
comme il a été signalé auparavant, sa densité ne soit pas très élevée.
De façon générale, ce graphique montre une stabilité des
principaux taxons cultivés tout le long de la période concernée.
Cette caractéristique semble donc être la plus importante à souligner
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Fruits
2%
Autres plantes
sauvages
98%
Fig. 16 : Pourcentage du nombre de restes des plantes sauvages par catégorie
(n : 23753).
par rapport à l'étude diachronique de ces taxons : les variations
des densités ou des pourcentages relatifs au nombre d'individus
répondraient à des faits ou des phénomènes ponctuels qui sont la
conséquence d'activités concrètes et/ou de processus taphonomiques
particuliers concernant uniquement certaines unités fonctionnelles
(UNF). Ils ne répondent donc pas à des augmentations ou
diminutions d'intensité de la consommation, ou à des différences
de préférence de certaines espèces par rapport à d'autres, les relations
entre elles étant tout le temps quasi parallèles.
En somme, il semble donc se produire, du point de vue des
préférences de consommation de produits végétaux des Lattarenses,
une période de stabilité. Néanmoins, il faudra attendre les données
fournies par les analyses des périodes antérieures pour peser
correctement l'importance de chaque taxon, notamment en ce qui
concerne la fin du VIe s. et le début du Ve s. av. n. è.
à titre d'exemple, les données issues de la fouille de Port Ariane
(malgré leur provenance d'un contexte non urbain et du nombre de
restes beaucoup moins élevé) montrent qu'au cours du VIIe s. av.
n. è. l'amidonnier est légèrement prédominant, d'un point de vue
quantitatif, sur l'orge vêtue et le blé tendre/dur (Alonso et al. 2007,
fig. 23), tendance qui semble également perceptible pour le deuxième
quart du Ve s. dans la ville de Lattara. La fréquence d'attestations
montre cependant que l'orge vêtue est nettement prédominante, ainsi
qu'une situation de relative égalité entre l'amidonnier et le blé tendre/
dur. En fait, tandis que l'amidonnier semble perdre importance au
cours du Ve et IVe siècles, le blé tendre/dur se consolide progressivement
(Buxó 1999a, 533-534; Alonso et al. 2007, 246).
2.2. Les plantes sauvages
Les plantes sauvages présentées par la suite sont regroupées
essentiellement en deux catégories : les espèces qui ont des fruits
comestibles potentiellement cueillis (2% des restes) et toutes les
autres espèces sauvages (98% des restes) (fig. 16, 17, 18 et 19). Ce
deuxième groupe inclue un grand nombre de plantes qui ont pu être
345
également consommées ou utilisées à d'autres fins par les habitants
de Lattara, de façon plus ou moins ponctuelle, question qui sera
discutée opportunément dans le paragraphe 3.
23395 restes de plantes sauvages font partie de cette étude
(14260 de la zone 1 et 9135 de la zone 27). Un total de 174 taxons
a été identifié.
La plupart des restes identifiés sont des semences, bien que
d'autres types de restes aient été également attestés (notamment
des feuilles, ainsi que quelques bases d'épillet, segments de rachis
et fragments d'arêtes de graminées, des rhizomes, etc.). Le mode
principal de conservation est la carbonisation, à l'exception de la zone
1 où la conservation par imbibition est également très importante.
Quelques taxons ont été aussi conservés minéralisés (voir figure 6).
2.2.1. Les fruits
De façon générale, la variété et le nombre de fruits potentiellement
cueillis ne sont pas très importants (fig. 17 et 18). Un total de 358
restes et 13 taxons ont été attestés: Arbutus unedo (arbouse), Cornus
mas (cornouille), Corylus avellana (noisette), Crataegus monogyna
(aubépine), Prunus avium/cerasus (cerise/merise/griotte), Prunus spinosa
(prunelle), Pyrus communis/pyraster (poire), Quercus sp. (gland), Rubus
cf. caesius (mûre bleu), Rubus fruticosus (mûre ronce), Rubus cf. idaeus
(framboise), Sambucus nigra (sureau noir) et Sorbus sp. (corme).
Il est à signaler que le poirier a été considéré ici en tant que
sauvage du fait qu'un seul pépin de poire a été attesté et de la
difficulté de distinguer les deux espèces.
En général, les mûres sont les fruits sauvages les mieux attestés
tant par leur nombre de restes que par leur fréquence relative
d'attestation (9,43%) (fig. 20). Suivent les noisettes (8,81% de
fréquence) et les fruits du sureau noir (5,66%), ainsi que les glands
(3,77%). Les autres espèces n'apparaissent que de façon plus
ponctuelle (entre 1,89% et 0,63%) et n'ont pas un nombre de restes
très élevé. Cependant, l'importance de ces trois premiers taxons
par rapport aux autres peut être due à leur mode de conservation,
notamment en ce qui concerne la zone 1.
En effet, dans le cas des restes carpologiques appartenant aux fruits
sauvages, les modes de conservation multiples concernent également
un certain nombre d'espèces (voir figure 6). La prédominance d'un
mode ou d'un autre varie selon les taxons, comme il est indiqué
dans ce tableau. Ainsi, prenant les trois espèces les plus importantes
comme exemple, on note que Rubus fruticosus et Sambucus nigra
n'apparaissent presque que gorgés d'eau, tandis que Corylus avellana
est plus fréquent et abondant sous forme carbonisée (fig. 21). Pour
ces raisons, ce dernier taxon est attesté de façon plus régulière tout le
long de la séquence étudiée.
Ces différences de conservation expliquent une fois de plus
le fait que certains taxons sont plus importants et abondants que
d'autres, non seulement dans l'absolu mais également entre les zones
étudiées. En effet, il est à noter que sur la zone 27, où la carbonisation
est le mode de conservation le plus courant, le nombre de restes et
de taxons appartenant à cette catégorie de plantes est très faible,
presque anecdotique. Cependant, d'autres raisons peuvent être à
346
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
FRUITS CUEILLIS
ZONE 1
Arbutus unedo
Cornus mas
Corylus avellana
Crataegus monogyna
Prunus avium/cerasus
Prunus spinosa
Pyrus communis/pyraster
Quercus sp.
Rubus cf. caesius
Rubus fruticosus
Rubus cf. idaeus
Rubus sp.
Sambucus nigra
Sorbus sp.
Sorbus/Malus
Adonis annua
cf. Aegilops sp.
Agrimonia eupatoria
Agrostemma githago
Ajuga chamaepitys
Ajuga sp.
Alisma plantago-aquatica
Alismataceae
Alopecurus sp.
Amaranthus sp.
Anagallis sp.
Anthemis cotula
Anthemis sp.
Apiaceae
Apiaceae/Asteraceae
Apium graveolens
Apium sp.
Asperula arvensis
Asperula sp.
Asphodelus fistulosus
Asteraceae
Astragalus sp.
Atriplex hastata/patula
Atriplex sp.
Atriplex/Chenopodium
Avena fatua
Avena sp.
Avena sp.-type
Beta sp.
PLANTES SAUVAGES
Bolboschoenus maritimus
Brassica nigra
Brassicaceae
Bromus racemosus
Bromus secalinus
Bromus sp.
Bromus sterilis
Bupleurum sp.
Caprifoliaceae
Carduus/Cirsium
Carex type divisa/divulsa
Carex type elata
Carex type flava
Carex type hirta/distans
Carex type leporina/ovalis
Carex type paniculata
Carex type riparia
Carex sp.
Carthamus sp.
Centaurea sp.
Cerastium sp.
Chara sp.
Chenopodiaceae
Chenopodium album
Chenopodium murale
Chenopodium type polyspermum
Chenopodium sp.
Chrysanthemum sp.
Cirsium sp.
Cistus sp.
Cladium mariscus
Cyperaceae
Cyperus longus
Cyperus sp.
Digitaria sp.
Echinochloa sp.
Eleocharis sp.
Eragrostis minor
Euphorbia sp.
Euphorbia helioscopia
Fabaceae
Fagus sylvatica
Festuca sp.
Fumaria officinalis
Galium aparine
Galium palustre
Galium sp.
Galium spurium
Glaucium corniculatum
Glyceria sp.
Gypsophila sp.
Helianthemum sp.
Heliotropium europaeum
Hordeum murinum
Hordeum sp.
Hyoscyamus sp.
Juncus sp.
Juniperus/Tamarix
Labiatae
Lathyrus arvensis
Leucanthemum sp.
Linum sp.
Lithospermum arvense
Lithospermum sp.
Lolium cf. perenne/rigidum
Lolium sp.
Lolium temulentum
Lolium/Festuca
Malva sp.
Malva sylvestris
Medicago arabica
Medicago littoralis
nb US
semence
semence
coque
semence
semence
semence
semence
cupule
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
glume
semence
arête
fruit
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
enveloppe
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
feuille
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
bractée
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
fruit
semence
branche
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
fruit
semence
fruit
-475\-450
2
frag.
i
c i
ind.
c
freq.
c
1
1
3
1
ind.
i
2
2
28
2
1
10
1
1
1
3
9
3
1
1
1
4
1
1
1
10
1
4
1
3
1
4
15
193
1
7
1
4
1
1
1
1
1
1
115
1
1
1
1
2
1
1
20
2
9
1
2
1
7
1
127
36
7
16
19
1
17
3
6
6
5
1
1
1
3
3
2
1
2
5
2
1
7
2
11
1
1
1
4
50
1
2
4
1
2
2
5
10
5
2
2
1
2
2
1
1
1
1
12
6
1
41
1
4
2
1
5
12
19
15
6
8
7
9
1
7
3
6
11
2
102
20
90
127
9
15
2
7
2
390
2
7
1
5
2
5
19
6
24
6
1
5
1
5
2
7
1
1
4
30
53
5
3
6
6
2
4
1
3
4
1
6
1
1
11
7
2
1
68
1
4
4
4
2
1
1
3
1
8
1
2
13
54
13
2
9
1
1
2
2
1
13
5
1
8
9
2
3
3
1
1
4
13
19
7
7
1
1
-400\-375
15
frag.
c
m
ind.
c
m
6
freq.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
22
1
6
1
14
2
4
3
2
6
1
5
2
2
2
2
1
1
1
2
1
1
1
2
8
87
1
2
1
33
3
2
10
2
4
5
1
1
1
2
5
1
7
2
1
4
2
2
2
1
20
1
1
148
8
6
4
3
1
16
10
1
6
1
2
2
6
202
8
2
1
4
1
1
3
9
1
3
3
3
1
5
1
1
2
7
4
1
4
1
33
8
10
5
6
1
16
3
1
1
1
2
5
1
1
1
5
2
2
1
1
1
1
1
5
3
5
1
2
3
1
8
1
2
6
1
1
3
1
1
5
1
43
38
5
1
1
2
2
5
1
1
1
6
1
1
2
2
2
2
3
2
40
1
3
1
2
1
1
1
3
1
1
1
1
1
2
1
2
6
3
2
10
20
7
8
1
1
9
46
421
25
10
1
1
2
1
7
6
1
1
2
3
1
1
2
2
1
1
7
1
2
1
3
2
1
3
13
9
1
30
7
6
1
1
22
18
58
264
15
25
1
1
1
2
2
4
1
11
3
1
2
2
1
2
1
1
1
2
24
19
1
1
4
1
freq.
93
3
67
-375\-350
18
frag.
c
m
1
2
1
1
19
3
1
4
ind.
c
m
1
3
1
8
3
freq.
1
1
3
3
7
4
8
12
1
1
1
1
2
1
43
114
1063
83
22
2
1
24
7
2
2
3
1
212
4
6
22
42
12
-425\-400
29
frag.
m
c
i m
1
23
11
1
50
17
6
6
c
1
4
3
1
15
4
39
588
4
1
2
1
4
1
1
4
1
3
1
1
1
1
3
3
3
3
18
6
2
11
3
3
19
2
1
1
10
1
1
5
3
16
1
2
2
2
7
1
110
1
2
10
ind.
i
7
5
11
m
freq.
1
2
3
8
1
43
1
1
1
7
1
-450\-425
27
frag.
m
c
i
1
1
1
4
3
5
36
26
3
9
12
4
6
6
22
1
4
2
10
3
2
10
1
1
2
Total
1
3
67
1
4
3
1
4
8
4
1
216
1
1
40
2
1
10
26
1
1
7
1
2
1
40
4
1
20
1
14
1
5
4
4
8
1
12
2
3
41
42
2
312
148
1
2
1
385
5
1
44
9
75
50
1
2
118
171
31
98
150
12
4
71
2
62
60
1
9
8
63
3
101
7
6
51
1
2
1411 1419
8
16
45
6
30
1
12
20
1
1
15
5
1
1
26
8
1
183
7
3
8
2
6
128
16
7
29
21
22
1
8
7
3
2
9
6
3
77
303
1856
175
65
4
1
3
2
1
91 US
1
2
14
1
3
2
1
3
3
1
13
1
1
9
1
1
8
4
1
1
4
1
2
1
12
2
1
10
1
7
1
3
2
2
6
1
5
2
1
9
6
2
44
17
1
1
26
2
1
4
5
18
6
1
1
3
21
8
7
18
5
2
11
1
10
1
1
1
8
3
18
3
3
14
1
2
23
1
10
13
2
5
1
3
8
1
1
9
2
1
1
10
7
1
27
4
3
5
2
3
18
6
3
10
11
1
2
3
1
2
7
4
1
9
43
54
19
24
2
1
1
1
Fig. 17 : Taxons des plantes sauvages identifiés sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation
(c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d'attestation.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
ZONE 1
-475\-450
2
frag.
freq.
i
c i
Nb US
ind.
c
fruit
fruit
semence
Medicago polymorpha
semence
Medicago radiata
semence
Medicago sp.
fruit
semence
2
Melilotus sp.
semence
Mercurialis annua
semence
1
Nepeta cataria
semence
Neslia paniculata
semence
Onobrychis sp.
semence
Papaver dubium/rhoeas
semence
Phalaris sp.
semence
3
Phleum type pratense
semence
Phleum sp.
semence
Phragmites sp.
tige
4
Plantago lagopus/ovata
semence
Plantago lanceolata
semence
Plantago sp.
semence
Poa annua
semence
Poa type palustris
semence
Poa type pratensis/trivialis
semence
Poa sp.
semence
Poaceae
base glume
glume
semence
1
seg. rachis
tige
Poaceae/Cyperaceae
rhizome
Polygonaceae
semence
3
Polygonum aviculare
semence
Polygonum convolvulus
semence
1
Polygonum lapathifolium
semence
2
Polygonum cf. minus
semence
Polygonum mite
semence
Polygonum sp.
semence
cf. Polypogon monspeliense
semence
Portulaca oleracea
semence
semence
Potentilla sp.
Ranunculaceae
semence
Ranunculus type repens
semence
Ranunculus sardous
semence
Ranunculus sp.
semence
2
Reseda lutea
semence
5
Reseda luteola
semence
Reseda phyteuma
semence
2
Rosa sp.
épine
Rosaceae
semence
Rosmarinus officinalis
feuille
Rubiaceae
semence
Rumex acetosa
semence
1
Rumex acetosella
semence
10
Rumex crispus
semence
Rumex crispus/conglomeratus
fruit
semence
Rumex pulcher
semence
Rumex sanguineus
semence
Rumex sp.
fruit
semence
Ruppia maritima
semence
Salicornia sp.
semence
Sambucus ebulus
semence
34
Sanguisorba minor
semence
Saponaria officinalis
semence
Saponaria sp.
semence
Schoenoplectus lacustris
semence
6
Schoenoplectus sp.
semence
Schoenoplectus/Bolboschoenus
semence
Scrophularia/Verbascum
semence
Setaria sp.
semence
Setaria viridis/verticillata
semence
Sherardia arvensis
semence
2
Silene dioica
semence
Silene gallica
semence
Silene nutans
semence
20
Silene sp.
semence
Silene vulgaris
semence
Silene/Stellaria
semence
2
Solanaceae
semence
Solanum dulcamara
semence
Solanum nigrum
semence
semence
Solanum sp.
Sparganium erectum
semence
Spartium junceum
semence
Stachys sp.
semence
1
Stellaria media
semence
Stellaria sp.
semence
Suaeda maritima
semence
Teucrium sp.
semence
Thymelaea sp.
semence
1
Trifolium type pratense
semence
Trifolium type repens
semence
1
Trifolium sp.
semence
Trifolium/Melilotus
semence
Trigonella sp.
semence
Trinia glauca
semence
Urtica dioica
semence
Urtica sp.
semence
Urtica urens
semence
Vaccaria sp.
semence
Valerianella dentata
semence
Valerianella sp.
semence
Verbena officinalis
semence
Vicia sp.
semence
1
Viola sp.
semence
Vulpia sp.
semence
Sous-total plantes sauvages 167 267 2
Total individus et fragments plantes sauvages
434
2
PLANTES SAUVAGES
Medicago lupulina
Medicago minima
Indéterminés
semence
Total individus et fragments indéterminés
20
3
23
1
1
2
1
7
3
-450\-425
27
frag.
m
c
i
2
1
1
3
4
1
1
1
1
2
1
3
1
5
1
1
1
4
4
15
2
1
4
2
4
5
495
1
1
1
1
2
1
1
1
5
14
19
12
2
2
2
1
2
8
37
12
3
1
10
1514
2
5
21
4
9
1
1
1
1
3
1
4
5
4
1
1
56
1
4
1
3
36
1
5
1
777
7
1
2
1
1
1
1
17
1
1
1
4
1
1
15
5
3
16
128
21
6
3
85
2
1
1
1
6
9
5
1
5
2
6
7
27
2
30
3
1
2
1
16
22
1
21
5
7
13
7
2
1
103
6
1
1
2
2
9
1
107
18
2
2
17
1
1
9
2
1
5
3
2
1
1
1
1
1
9
2
2
2
1
4807
1
2
2
5
2
3
47
1
1
4
2
6
6
2
3
1
2
8
2
5
1
1
7
2
2
9
2
2
1
2
2
1
1
3
1
3
1
72
12
2
2
3
3
1
freq.
4
2
1
4
107
4
4
m
2
8
1
2
22
2
24
1
2
2
c
2
39
ind.
i
261
1511
6351
20
281
33
2001 77
2078
100
19
119
1
18
ind.
c
i
-425\-400
29
frag.
m
c
i m
41
1
1
1
6
6
6
freq.
8
1
1
1
3
3
7
2
-400\-375
15
frag.
c
m
ind.
c
m
1
14
6
freq.
1
3
13
5
2
9
4
54
6
8
7
1
1
ind.
c
m
1
347
-375\-350
18
frag.
c
m
1
1
freq.
1
1
1
1
50
3
4
7
12
1
2
1
3
5
22
6
1
2
70
1
1
8
1
1
1
1
3
2
4
15
1
1
1
16
56
21
10
1
1
3
1
1
5
1
1
1
4
1
1
1
8
9
26
5
3
1
7
1
2
1
1
1
2
1
2
1
7
1
1
1
8
1
1
2
6
1
1
6
20
4
2
1
1
5
7
11
1
2
4
3
1
1
1
1
1
908
524
10
26
6
1
17
76
10
1
10
4
5
4
4
16
10
2
5
4
1
3
2
1
2
2
8
1
1
1
1
3
1
3
2
7
7
1
3
4
1
1
1
5
1
1
1
4
1
1
1
1
1
4
1
1
2
1
1
2
4
1
1
2
21
2
4
4
1
1
2
1
5
3
2
9
29
10
2
1
2
1
7
4
3
1
19
3
1
7
2
1
1
1
1
1
2
1
2
2
1
25
11
55
38
2
1
1
4
2
6
4
13
25
1
1
1
1
3
1
15
9
2
1
3
3
3
2760 6
2786
93
20
955
955
95
93
16
95
3
7
1
21
1
1
1
5
5
2
50
1
3
1
2
4
1
1
1
1
7
24
1
2
2
2
1
4
1
2
10
1
7
1
2
1
1
1
1
1
1
15
1
2
1
21
7
1
1
1284 4
1288
267
267
177
177
52
52
6
1
4
1
150 2
152
12
5
5
38
38
10
10
Total
1
5
115
110
2
1
3
44
41
14
1
2
1
2
8
241
7
16
499
4
10
2
9
52
3
30
2
2
283
266
12
1
5
4
27
29
16
2
1
15
8
106
30
40
7
1
14
44
4
11
1
1
3774
2
29
144
27
2
11
9
2
2
3
30
27
2
1
192
1
12
5
123
8
34
3
56
9
72
8
43
38
58
114
2
1
5
3
1
5
1
10
4
1
4
4
146
53
13
143
96
3
1
1
2
2
1
20
1
25
49
1
1
91 US
1
3
19
2
1
3
19
8
1
1
1
1
4
43
3
4
5
3
7
5
4
8
2
4
2
1
40
1
1
2
2
8
11
5
1
1
6
2
13
14
6
5
1
6
10
2
7
1
1
24
2
10
22
12
2
1
2
1
2
10
2
1
21
1
4
4
9
4
6
1
12
1
18
2
8
8
17
8
1
1
1
2
1
2
1
3
3
1
4
3
12
8
4
19
8
2
1
1
2
1
1
5
1
6
11
1
1
14260
8
Fig. 17 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 1 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de conservation
(c, carbonisé; i, imbibé; m, minéralisé), le nombre absolu d’individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d’attestation. (Suite et fin).
348
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
ZONE 27
PLANTES SAUVAGES
FRUITS
CUEILLIS
Prunus spinosa
Prunus sp.
Quercus sp.
Rubus fruticosus
Rubus sp.
Aegilops sp.
Amaranthus sp.
Ammi sp.
Anagallis sp.
Anthemis cotula
Apiaceae
Asperula sp.
Asperula/Galium
Asteraceae
Astragalus sp.
Atriplex hastata/patula
Atriplex sp.
Atriplex/Chenopodium
Avena fatua
Avena sp.
Avena sp. type
Bolboschoenus maritimus
Boraginaceae
Brassica nigra
Brassica sp.
Brassicaceae
Bromus mollis
Bromus racemosus
Bromus secalinus
Bromus sp.
Bromus sterilis
Bupleurum sp.
Carduus/Cirsium
Carex type divisa/divulsa
Carex sp.
Carthamus sp.
Caryophilliaceae
Centaurea sp.
Cerastium sp.
Chara sp.
Chenopodiaceae
Chenopodium album
Chenopodium sp.
Cirsium sp.
Cladium mariscus
Coronilla sp.
Cyperaceae
Cyperus fuscus
Cyperus longus
Cyperus sp.
Echinocloa crus-gallii
Elatine hidropiper
Euphorbia sp.
Euphorbia helioscopia
Fabaceae
Fagus sylvatica
Festuca sp.
Galeopsis sp.
Galium aparine
Galium palustre
Galium sp.
Galium spurium
Hordeum murinum
Hordeum cf. murinum
Isatis tinctoria
Juncus sp.
cf. Juncus sp.
Liliaceae
Lithospermum sp.
Lolium cf. perenne/rigidum
Lolium sp.
Lolium cf. temulentum
Malva nicaeensis
nb US
semence
semence
galle
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
arête
base épillet
semence
semence
arête
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
bractée
semence
semence
semence
semence
semence
semence
semence
base épillet
semence
fruit
semence
semence
semence
semence
semence
fruit
fruit
semence
475/-450
9
ind.
frag. freq.
2
2
2
1
1
1
3
2
2
4
8
3
2
1
4
3
3
1
4
4
3
1
1
1
4
3
2
1
1
7
4
4
2
4
1
2
1
3
3
8
12
11
1
5
8
2
1
3
10
1
1
6
3
1
1
5
3
4
3
4
3
1
3
22
1
6
1
4
2
21
28
267
10
9
8
1
1
5
3
10
1
2
2
2
18
10
126
4
5
17
28
1
70
1
1
9
22
36
3
3
2
3
4
1
3
1
1
1
3
freq.
1
1
5
1
1
1
1
450/-425
31
ind.
frag.
2
1
1
3
5
8
1
1
2
2
1
1
1
1
1
11
1
6
5
2
91
1
3
3
2
2
9
1
20
24
1
8
19
46
180
404
1
5
18
18
6
425/-400
22
ind.
frag.
1
2
1
11
1
1
148
5
11
2
9
1
1
4
1
1
113
11
1
3
2
2
6
4
1
28
93
1
1
104
3
42
104
400/-375
2
freq. ind. frag. freq.
1
1
1
2
1
5
1
1
3
4
4
1
5
1
1
3
1
2
12
6
4
1
1
1
2
1
1
1
4
3
2
61
25
4
6
3
1
2
5
4
4
3
1
1
6
43
76
3
6
8
5
5
18
2
4
2
1
7
1
1
1
1
1
24
1
1
1
8
44
2
2
612
1
5
5
8
7
552
612
385
1
2
5
1
12
2
3
1
1
375/-350
4
ind. frag. freq.
2
3
5
1
1
1
2
2
1
1
1
2
2
2
1
2
1
1
1
2
1
1
1
1
1
2
1
7
19
89
2
3
4
2
400
3
15
12
1
2
Total
1
1
1
2
3
1
14
1
1
153
8
18
11
16
1
1
9
1
3
2
1
202
239
37
1
3
2
10
9
5
8
85
197
1
2
66
35
4
10
3
2
1
23
80
123
3
9
5
52
2
1
2
2
2
1
1
46
1
1
1
18
3
147
5
2
8
632
43
35
1
19
626
1245
1145
1
2
68US
1
1
1
2
3
1
8
1
1
7
6
10
5
11
1
1
8
1
1
1
2
28
20
15
1
1
1
4
1
2
4
12
3
1
2
9
13
4
7
1
2
1
10
12
22
1
5
1
18
1
1
2
1
1
1
1
14
1
1
1
8
3
23
4
3
1
2
10
3
1
1
13
41
42
1
2
Fig. 18 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de
conservation (c, carbonisé ; i, imbibé ; m, minéralisé), le nombre absolu d'individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d'attestation.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
ZONE 27
nb US
PLANTES SAUVAGES
Malva sp.
Malva sylvestris
Malvaceae
Medicago arabica
Medicago littoralis
Medicago minima
Medicago sp.
semence
semence
semence
fruit
semence
semence
fruit
semence
Medicago/Melilotus
semence
Melilotus sp.
semence
Nigella sp.
semence
cf. Ornithopus sp.
semence
Papaver dubium/rhoeas
semence
Phalaris paradoxa
semence
Phalaris sp.
semence
Phragmites/Juncus
tige
Physalis sp.
semence
Pistacia lentiscus
semence
Pistacia terebinthus
semence
Plantago lanceolata
semence
Plantago sp.
semence
Poa pratensis/trivialis
semence
Poa sp.
semence
Poaceae
arête
base épillet
glume
semence
seg. rachis
tige
Polygonaceae
semence
Polygonum aviculare
semence
Polygonum convolvulus
semence
Polygonum lapathifolium
semence
Polygonum sp.
semence
Portulaca oleracea
semence
Ranunculus repens
semence
Ranunculus sp.
semence
Raphanus/Rapistrum
semence
Reseda lutea
semence
Reseda phyteuma
semence
Reseda sp.
semence
Rosmarinus officinalis type
feuille
Rubiaceae
semence
Rumex acetosella
semence
Rumex conglomeratus
semence
Rumex crispus
semence
Rumex sp.
semence
Sambucus ebulus
semence
Sanguisorba minor
semence
Schoenoplectus lacustris
semence
Schoenoplectus/Bolboschoenus
semence
Scorpiurus sp.
semence
Setaria sp.
semence
Setaria viridis/verticillata
semence
Sherardia arvensis
semence
Silene alba
semence
Silene neglecta
semence
Silene nutans
semence
Silene sp.
semence
Silene vulgaris
semence
Solanum nigrum
semence
Solanum sp.
semence
Teucrium sp.
semence
Trifolium pratense
semence
Trifolium sp.
semence
Trigonella sp.
semence
Valerianella dentata
semence
Valerianella sp.
semence
Veronica hederifolia
semence
Viola sp.
semence
Sous-total plantes sauvages
Total individus et fragments plantes sauvages
Indeterminés
Total individus et fragments indéterminés
ind.
475/-450
9
frag. freq.
2
1
1
1
ind.
21
450/-425
31
frag.
freq.
5
1
1
6
5
8
4
3
2
31
1
7
1
211
1
2
1
1
1
1
43
1
33
1
1
7
1
23
3
2
2
3
1
5
1
12
1
234
1
3
1
1
165
1
1
22
1
1
9
7
1
11
1
4
7
1
4
1
1
2
825
7
1
1
3
4
ind.
14
4
425/-400
22
frag.
2
4
186
2
127
19
21
1
1
1
2
54
27
400/-375
2
freq. ind. frag. freq.
7
3
1
1
1
1
11
3
4
1
1
1
1
10
1
1
1
1
29
8
1
1
4
505
5
155
1
15
2
3
1
37
3
1
8
2
7
1
1
1
1
1
1
103
2
6
5
5
1
17
19
7
4
13
2
10
25
2
8
1
1
1
1
12
2
2
3
1
2
4
3
3
83
1
1
1
8
1
1
61
170
32
4
1
2
1
3
2
11
587
86
1
648
288
61
202
10
7
1
3
1
1
1
1
1
1
2
1678
1156
2834
235
650
415
1
1
1
4114
1317
5431
186
3137
2951
1
1
1
8
2
3
16
31
3
2
19
19
2
2
1
2
9
3
1
2
6
2
1
2
2
18
1
1
375/-350
4
frag. freq.
1
ind.
2
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1
5
1
19
1
1
26
3
4
1
1
1
2
1
2
1
1
1
1
1
3
1
1
1
1
1
171
33
204
18
7
349
7
3
30
Total
37
6
1
2
4
190
2
161
19
32
1
1
1
2
308
1
1
1
1
2
1
29
8
1
5
5
1181
10
1
3
10
67
1
13
1
2
11
1
3
2
2
928
9
1
3
16
57
27
2
29
57
3
13
2
6
1
1
3
98
3
2
3
1
61
170
32
15
1
1
2
9135
68US
13
4
1
1
1
2
1
17
3
10
1
1
1
1
31
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3
2
49
5
2
1
5
18
1
6
1
1
3
1
3
2
1
11
6
1
1
2
23
8
1
4
16
1
4
1
5
1
1
1
19
2
2
1
1
1
2
1
4
1
1
1
27
Fig. 18 : Taxons des plantes sauvages identifiées sur la zone 27 par quart de siècle. On note pour chaque taxon les types de restes collectés et leur mode de
conservation (c, carbonisé; i, imbibé; m, minéralisé), le nombre absolu d’individus et de fragments, ainsi que leurs fréquences absolues d’attestation (Suite et fin).
350
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
Fig. 19 : Plantes sauvages : (1) Bromus cf. sterilis (US27320) ; (2) Avena fatua (US27720) ; (3) Malva nicaeensis, fragment de fruit (US27737) ; (4) Malva sylvestris (US27954);
(5) Cladium mariscus (US53038) ; (6) Rumex conglomeratus (US27300) ; (7) Anthemis cotula (US27223) ; (8) Lolium cf. perenne/rigidum (US27320) ; (9) Lolium cf.
temulentum (US53042) ; (10) Isatis tinctoria (US27320) ; (11) Silene cf. vulgaris (US53329) ; (13) Medicago minima (US27320). Photos : SRI Universitat de Lleida.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
l'origine de cette différence, comme la caractérisation et l’utilisation
des espaces (voir paragraphe 3).
2.2.2. Les autres plantes sauvages
les plus nombreuses : 23395 restes et 160 taxons (fig. 17 et 18).
Pour les analyses qui seront présentées par la suite, seules les unités
stratigraphiques qui ont fait l'objet d'un tri et une détermination
complète vont être prises en compte afin d´évaluer le plus précisément
possible la place réelle des taxons. Ainsi, ces analyses seront fondées
uniquement sur 18904 restes et 149 taxons.
La plupart des restes de plantes sauvages attestées sont
des semences, mais d'autres types de restes ont également été
analysés: des feuilles (Rosmarinus officinalis et Cistus sp.), des
fruits (notamment de Rumex et Medicago), des fragments d'arêtes
d'Avena sp.-type, ainsi que plusieurs parties de l'épi (segments de
rachis, bases d'épillet, tiges, etc.) de diverses graminées déterminées
(Phragmites sp.) ou indéterminées (Poaceae). Tous ces restes ont été
exclus des statistiques, afin d'éviter les distorsions produites par la
comparaison de variables différentes. Ainsi, les pourcentages utilisés
pour évaluer l'importance relative des taxons ne tiennent compte
que des semences.
En général, la famille des graminées (Poaceae) est la mieux
représentée tant en nombre de restes qu'en nombre de taxons (fig.
22). Au sein de cette famille, on retrouve une grande partie des
taxons sauvages les plus importants au cours de toute la séquence
étudiée : les ivraies et les fétuques (Lolium sp., L. temulentum, L.
perenne/rigidum, Festuca sp., Lolium/Festuca), les alpistes (Phalaris
sp., Ph. paradoxa), les avoines (Avena sp., A. fatua), les bromes
(Bromus sp., B. sterilis, B. racemosus, B. mollis, B. secalinus), les
égilopes (Aegilops sp.), ainsi que d'autres graminées de plus petite
Les plantes sauvages qui n'ont pas de fruits comestibles sont
Autres
7%
Sambucus nigra
11%
Rubus fruticosus
63%
Corylus avellana
19%
Fig. 20 : Pourcentage du nombre d'individus des fruits sauvages par taxon
(n : 357 individus).
Sambucus nigra - sureau noir
Rubus fruticosus - mûre
individus
100%
individus
100%
100%
fréquence relative d'attestation
80%
80%
80%
60%
60%
60%
60%
40%
40%
40%
40%
20%
20%
20%
20%
0%
0%
0%
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
carbonisation
-475/
-450
imbibition
-450/
-425
-425/
-400
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
0%
carbonisation
-400/
-375
fréquence relative d'attestation
100%
80%
-475/
-450
351
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
imbibition
Corylus avellana - noisette
individus
100%
80%
80%
60%
60%
40%
40%
20%
20%
0%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
fréquence relative d'attestation
100%
-400/
-375
carbonisation
0%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
imbibition
Fig. 21 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des carpo-restes de Rubus fruticosus (photo
US53329), Sambucus nigra et Corylus avellana. Photo: SRI Universitat de Lleida.
352
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
Poaceae
Fabaceae
Cyperaceae
Brassicaceae
Chenopodiaceae
Rubiaceae
Polygonaceae
Caryophyllaceae
Asteraceae
Caprifoliaceae
Malvaceae
Ranunculaceae
Boraginaceae
Rosaceae
Resedaceae
Solanaceae
Apiaceae
Papaveraceae
Plantaginaceae
Labiatae
Autres
Nombre
Nombre restes
déterminées indéterminées semences
5871
1359
6794
1123
45
1168
865
83
946
643
11
654
438
24
462
409
11
420
375
4
376
257
10
267
189
24
213
93
2
95
87
1
88
31
40
71
69
1
70
66
66
45
45
30
1
31
13
15
28
17
17
17
17
4714
3
15
1914
4
382
Autre type Nombre
restes
taxons
436
27
14
2
13
3
8
5
3
8
11
5
2
2
4
2
8
3
3
4
3
2
4702
6
1536
24
Fig. 22 : Principales familles de plantes sauvages attestées à Lattara. On note le
nombre de restes déterminés et indéterminés, le nombre de semences et d'autres
types de restes, ainsi que le nombre de taxons.
taille comme les sétaires (Setaria sp., S. viridis/verticillata), les
pâturins (Poa sp., P. annua, P. palustris, P. pratensis/trivialis), les
fléoles (Phleum sp., Phleum pratense), les vulpins (Alopecurus sp.) ou
le polypogon (Polypogon monspeliense), entre autres. Les taxons les
Carex type divisa/divulsa
individus
100%
plus importants de ce groupe sont Lolium temulentum (14,47% des
restes et 59,4% de fréquence relative d'attestation), Lolium perenne/
rigidum (5,37% des restes et 19,8% de fréquence), Phalaris sp.
(3,54% des restes et 52,8% de fréquence), Avena sp. (2,66% des
restes et 58,5% de fréquence) et Bromus sp. (0,95% des restes, mais
21,7% de fréquence). La plupart des autres taxons ne dépassent
pas, en moyenne, 0,5% des restes et 12% de fréquence relative
d'attestation.
La deuxième famille la mieux représentée est celle des
légumineuses sauvages (Fabaceae), notamment celles de petite
taille (fig. 22) : les luzernes (Medicago sp., M. minima, M. arabica,
M. polymorpha, M. littoralis, M. radiata, M. lupulina), les trèfles
(Trifolium sp., T. type pratense, T. type repens), les mélilots (Melilotus
sp.), les trigonelles (Trigonella sp.), les astragales (Astragalus sp.)
ou les coronilles (Coronilla sp.), entre autres. Les taxons les plus
importants de ce groupe sont Medicago minima (2,26% des restes
et 16% de fréquence, auxquels on pourrait ajouter 1,54% des
restes et 26,4% de fréquence à Medicago sp.), Melilotus sp. (0,37%
des restes et 16% de fréquence) et, bien qu'il ne soit pas non plus
considéré comme taxon, Trifolium sp. (2,51% des restes et 17,9%
de fréquence). Les autres taxons de ce groupe se situent nettement
en dessous de 0,3% des restes et 8,5% de fréquence relative
d'attestation.
La famille des cypéracées (Cyperaceae) a été aussi très bien
attestée (fig. 22) : plusieurs types de laîches (Carex sp., C. type
fréquence d'attestation
100%
Bolboschoenus maritimus
80%
80%
100%
60%
60%
80%
40%
40%
60%
20%
20%
40%
0%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
carbonisation
0%
-475/
-450
imbibition
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
20%
0%
Chenopodium album
individus
100%
80%
80%
60%
60%
40%
40%
20%
20%
0%
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
carbonisation
fréquence d'attestation
100%
0%
individus
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
fréquence d'attestation
100%
80%
60%
40%
20%
0%
-475/
-450
imbibition
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
-375/
-350
carbonisation
-475/
-450
-450/
-425
-425/
-400
-400/
-375
imbibition
-375/
-350
Fig. 23 : Nombre d'individus et fréquence relative d'attestation par quart de siècle selon le mode de conservation des carpo-restes de Carex type divisa/divulsa,
Chenopodium album et Bolsboschoenus maritimus (US53329). Photo : SRI Universitat de Lleida.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
divisa/divulsa, C. type elata, C. type flava, C. type hirta/distans, C.
type leporina/ovalis, C. type paniculata, C. type riparia), de scirpes
(Bolboschoenus maritimus, Schoenoplectus lacustris, Eleocharis sp.), de
souchets (Cyperus sp., C. longus, C. fuscus), ainsi que le marisque
(Cladium mariscus). Il est à noter concernant les Carex que plusieurs
types ont été proposés sur la base d'un regroupement d'espèces qui
présentent des caractéristiques morphologiques similaires entre elles
et assez distinctes d'autres espèces, afin d'essayer de caractériser de
façon plus précise les milieux potentiels où elles se développent. En
ce qui concerne ce groupe, les taxons les mieux représentés sont
Bolboschoenus maritimus (2,42% des restes et 31,1% de fréquence
relative d'attestation), Carex type divisa/divulsa (1,01% des restes et
21,7% de fréquence), ainsi que Carex type hirta/distans (0,54% des
restes et 7,5% de fréquence) et Schoenoplectus lacustris (0,56% des
restes et 6,6% de fréquence). Les autres taxons sont beaucoup moins
abondants et fréquents (à l'exception de Cladium mariscus qui a une
fréquence de 7,5%).
La famille des chénopodiacées (Chenopodiaceae) est également
l'une des plus importantes, regroupant plusieurs espèces assez
présentes au cours des périodes étudiées (fig. 22) : les chénopodes
(Chenopodium sp., Ch. album, Ch. murale, Ch. type polyspermum), les
arroches (Atriplex sp., A. hastata/patula), ainsi que dans une moindre
mesure la blette (Beta sp.), la soude maritime (Suaeda maritima) et la
salicorne (Salicornia sp.). Le taxon le plus important est Chenopodium
album (1,31% des restes et 25,5% de fréquence relative d'attestation),
suivi d'Atriplex sp. (0,27% de restes et 10,4% de fréquence) ; les autres
taxons n'apparaissent que de façon plus ponctuelle.
Les polygonacées (Polygonaceae) sont également bien
représentées par plusieurs groupes d'espèces assez abondants et
fréquents (fig. 22) : les renouées (Polygonum sp., P. aviculare, P.
convolvulus, P. lapathifolium, P. mite) et les oseilles ou rumex (Rumex
sp., R. acetosa, R. acetosella, R. crispus, R. conglomeratus). Les taxons
les plus importants sont Rumex acetosella (1,02% des restes et 16%
de fréquence), Polygonum convolvulus (0,29% des restes et 20,8% de
fréquence), P. aviculare (0,30% des restes et 12,3% de fréquence) et
R. crispus (0,32% de restes et 10,4% de fréquence).
Les caryophyllacées (Caryophyllaceae) présentent aussi un
nombre assez élevé de restes et de taxons (fig. 22). Les principaux
groupes d'espèces attestés dans cette étude sont les silènes (Silene sp.,
S. vulgaris, S. gallica, S. nutans, S. dioica, S. otites, S. alba, S. neglecta)
et les stellaires (Stellaria sp., S. media), ainsi que la saponaire officinale
(Saponaria officinalis), la nièlle des blés (Agrostemma githago), le
céraiste (Cerastium sp.) et la gypsophile (Gypsophila sp.). Les plantes
les plus importantes de ce groupe sont les silènes (1,24% des restes
et 30,2% de fréquence, en moyenne), tandis que les autres taxons
sont beaucoup moins abondants et fréquents.
Les rubiacées (Rubiaceae) sont également très bien représentées
(fig. 22). Les principaux groupes d'espèces de cette famille sont les
gaillets (Galium sp., G. aparine. G. spurium, G. palustre), les aspérules
(Asperula sp., A. arvensis) et la shérardie des champs (Sherardia
arvensis). Les taxons les plus importants sont Galium sp. (2,13%
des restes et 33% de fréquence relative d'attestation) et Sherardia
arvensis (0,59% des restes et 17,9% de fréquence).
353
Enfin, pour ce qui concerne les autres familles ou espèces
de plantes sauvages attestées à Lattara, on peut retenir comme
principale caractéristique la rareté (fig. 22). Néanmoins, il est
intéressant de signaler plusieurs questions qui se posent au regard
de cette figure. D'un côté, l'importance relative que semblent
avoir les crucifères (Brassicaceae) et les composées (Asteraceae), et
qui obéit en fait à la présence de deux concentrations ponctuelles
de deux espèces: le pastel (Isatis tinctoria) dans l'US27310 et la
camomille puante (Anthemis cotula) dans l'US27320 (bien que
cette dernière a une fréquence relative d'attestation assez élevée de
16%). D'un autre côté, le nombre très élevé de restes des labiées
(Labiatae) et du groupe Autres obéit à l'attestation très régulière
et assez abondante de feuilles de Rosmarinus officinalis (en fait
ces restes représentent réellement 24,93% des restes de plantes
sauvages et ce taxon a une fréquence relative d'attestation de 33%)
et de Cistus sp. (7,20% du total de restes et 21,7% de fréquence).
Enfin, d’autres espèces dont la famille n’était pas assez représentée,
mais qui ont une abondance et/ou une fréquence assez marquées,
sont le pourpier (Portulaca oleracea), avec 0,87% des restes et
13,2% de fréquence, le sureau yèble (Sambucus ebulus), avec
0,75% des restes et 15,1% de fréquence, et la mauve (Malva sp.,
avec 0,64% des restes et 27,4% de fréquence.
Certains de ces taxons sauvages témoignent une fois de plus de la
diversité de formes que peut prendre ce phénomène de conservation
différentielle et multiple (voir figure 6). Ici, trois taxons qui sont
attestés à la fois carbonisés et gorgés d'eau ont été pris comme exemples
: Carex type divisa/divulsa, Chenopodium album ou Bolboschoenus
maritimus (fig. 23). Au cours des périodes étudiées, cette dernière
espèce est conservée principalement par carbonisation, tandis que les
deux autres le sont principalement par imbibition durant le Ve siècle
et par carbonisation après, ce qui aura des implications importantes
par rapport à leur abondance et fréquence au cours des différentes
périodes concernées par cette étude.
De façon plus générale, l’imbibition fait que, comme dans les cas
de certains fruits cultivés et sauvages, certaines espèces qui présentent
ce mode de conservation soient surreprésentées, notamment sur
la zone 1. C’est le cas, par exemple, de différents types de Carex,
Sambucus ebulus, Fumaria officinalis, Heliotropium europaeum,
Reseda lutea, Thymelaea sp. ou certaines espèces de Silene.
3. Stockage, manipulation et consommation de produits
végétaux dans les zones d'habitation et les cours de Lattara
Les observations et interprétations réalisées sont présentées
par la suite, d’un côté, de façon diachronique, afin d’essayer de
déceler une éventuelle évolution dans les pratiques ou les tendances
économiques des principaux taxons végétaux destinés notamment à
la consommation. En parallèle, une analyse spatiale a été également
menée afin d'essayer de comprendre l’utilisation de l’espace dans
les deux principales zones d’étude (zone 1 et 27), surtout en ce qui
concerne la possibilité d’attester des activités différentes selon le type
de espace : zones d’habitation (espaces fermés) et cours/rues (espaces
ouverts).
354
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
PHASE 27H
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
PO27979
PO27980
PO27967
FS27568
FS27564
PO28060
PO27981
PO27982
TR28
062
PO27964
PO28050
TR28
056
?
PO28023
PO27989
PO27971
PO27990
FS27790
PO28039
Rempart "intermédiaire" (parement
MR27451
PO28063
FS27950
PO28040
PO27994
PO28044
PO28041
Secteur 14
Secteur 11
illé
l'espace fou
Limite de
Secteur 1
FS27977
PO28061
27946
PO27963
FS27944
27947
MR27400
nord du mur MR1313)
MR1313
27986
FS27951
Rempart "étrusque" (parement nord)
MR27451
2101 individus
FS27955
400 Redan
individus
?
200 individus
0 individus
Fig. 24 : Zone 27, phase 27H : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion
à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes.
3.1. La zone 27: concentration et manipulation intensive
Au cours des phases archéologiques comprises entre -475
et -350 (voir paragraphe 1.1., fig. 1) on note sur la zone 27 une
évolution qui va de l'attestation de zones ouvertes peu fréquentées et
peu urbanisées à la construction d'une série d’unités domestiques à
cour où plusieurs activités ont été attestées (voir pour plus de détails
Lebeaupin et Séjalon ce volume). Les ensembles de semences et de
fruits collectés sur les différents secteurs de la zone 27 au cours de
chaque phase, classées de la plus ancienne (27H) à la plus récente
(27F), seront présentés par la suite.
3.1.1. Phase 27H
Cette phase correspond approximativement au deuxième quart
du Ve siècle. Les espaces accolés au rempart, précédemment occupés
par les bâtiments construits au moment de la fondation de la ville
(phase 27I), sont alors réaménagés. Les couches ont été remaniées
et livrent peu de données sur l’organisation de l’habitat. Les niveaux
échantillonnés sont principalement des épandages de cendres et des
sédimentations, ainsi que quelques fosses (voir paragraphe 1.1., fig. 3).
Le nombre de restes est assez faible, tout comme leur densité (10
restes/litre). Le nombre de restes de plantes sauvages est assez élevé
par rapport à d’autres phases plus récentes (12%), notamment sur le
secteur 14 où ils représentent 38% de tous les carpo-restes collectés.
Parmi les plantes cultivées, l’orge vêtue, bien qu’elle soit dominante,
semble moins importante qu’au cours des phases suivantes, puisque
elle n’atteint pas 75% des individus dans aucun des secteurs étudiés
(fig. 24).
En ce qui concerne les fosses, deux contenaient principalement
des restes de céréales (représentant 65% et 56% des restes collectés,
FS27951 et FS27790 respectivement), tandis que, dans une troisième,
le nombre de restes de plantes sauvages est supérieur à celui des
plantes cultivées (54%, FS27955) et, dans une autre, le pourcentage
de fragments de balles est assez remarquable (29%, FS27944). Il
faut cependant noter que le nombre de restes est assez peu élevé
dans toutes les fosses (de 55 à 241 restes), ce qui semble témoigner
d’une faible activité dans ce secteur. En général, le contenu des fosses
fourni des données sur des résidus générés par des activités réalisées
aux alentours et jetés comme déchets. Certaines fosses, comme on
l’observera au cours des phases postérieures, concentrent des données
très importantes.
Les résultats livrés par le secteur 1 sont singuliers parce que les
échantillons ont été prélevés dans un sondage et que donc leur contexte
de gisement n’est pas très précis. Néanmoins, ils ont la particularité
de contenir un grand nombre de spécimens d’amidonnier (presque
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
27797-8
densité: 4146 restes/litre
Triticum
aestivum/durum
355
densité: 155,3 restes/litre
27371
Triticum aestivum/durum
Hordeum vulgare
Vitis vinifera
ssp. vinifera
légumineuse
indéterminé
Lathyrus sativus
Lathyrus cicera
Hordeum vulgare
Vitis vinifera ssp. vinifera
5920 individus
1720 individus
45 individus
densité: 268 restes/litre
27797-2
27216
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Lathyrus sp.
Lathyrus sativus
3168 individus
123 individus
densité: 141,7 restes/litre
27631
Triticum
aestivum/durum
Triticum
dicoccum
2206 individus
27495/27463
densité: 24,5 restes/litre
Panicum
miliaceum Vitis vinifera
ssp. vinifera
Triticum sp.
Ficus carica
Setaria italica
Triticum dicoccum
Lens culinaris
légumineuse
indéterminée
Triticum aestivum/durum
1448 individus
223 individus
Tr. monococcum
Triticum sp.
Lathyrus sativus
Lathyrus sp.
124 individus
densité: 24,3 restes/litre
27300
légumineuse indét.
Vicia faba
Vitis vinifera
ssp. vinifera
Vicia sp.
Tr. dicoccum
Triticum
Pisum sativum
aestivum/durum
Triticum sp.
Ficus carica
Lathyrus sp.
Lens culinaris
Medicago cf. sativa
Panicum miliaceum
203 individus
densité: 48,5 restes/litre
27156
Vitis vinifera Triticum sp.
ssp. vinifera
Hordeum vulgare
var. nudum
Tr. dicoccum
Setaria italica
Hordeum vulgare
Hordeum vulgare
3025 individus
3286 individus
Ficus carica
Vitis vinifera
ssp. vinifera
Hordeum vulgare
Hordeum vulgare
32 individus
Triticum
dicoccum
Triticum
aestivum/durum
Triticum sp.
H.vulgare
var. nudum
Lathyrus sativus
Vitis vinifera
ssp. vinifera
Hordeum vulgare
128 individus
densité: 34,9 restes/litre
Panicum
miliaceum
Vitis vinifera ssp. vinifera
Hordeum vulgare
Triticum sp.
Triticum dicoccum
1937 individus
Triticum
aestivum/durum
Panicum miliaceum
Lens culinaris
légumineuse
indéterminée
181 individus
Fig. 25 : Concentrations d'individus d'un même taxon attestées sur la zone 27. Sous chaque graphique, le nombre d'individus pris en compte est indiqué. La densité
correspond au nombre total de restes de l'Us.
50%), cas unique sur toute la zone. Ces échantillons correspondent
principalement à l’US27371, couche qui a une densité de 79,3
restes par litre et 1720 individus de plantes cultivées, dont 55% sont
d’amidonnier (presque un millier) et 37% de blé tendre/dur (fig. 25).
Il s’agit d’une couche dépotoir en lentille, d’interprétation difficile.
En somme, les restes carpologiques de cette phase reflètent donc
356
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
PHASE 27G2
PO27823
PO27865
27802
TR27553
PO27834
FY27788
PO27818
PO27831
PO27569
PO27832
TR27896
PO27889
PO27817
TR27948
PO28024
FY27789
TR27892
PO27658
Secteur 14
PO27915
TR27557
FY27883
PO28037
PO28038
PO27912
PO28052
PO27922
PO28058
TR28059
3.1.2. Phase 27G
TR28049
PO27924
PO27954
PO27923
PO27913 FS27901
TR27412
PO27921
FY27798
TR27903
PO27917
PO28063
PO28036
FY27906
27881
PO27914
PO27916
Secteur
11
PO28034 PO28035
PO27897
PO27995
27871
PO27911
PO27925
TR2787
3
PO27508 SB27509
FY27920
PO28053
FS27875
27908
PO27411
FY27410
Rempart de 450
PHASE 27G1
S6
S9
S5
TR27810
PO27823
TR27811
FY27627
PO27816
PO27862
FY27826
TR27517
PO27900
27670
27668
27667
FR27760
TR27483
PO27866
PO27814
TR27808
PO27815
S4
PO27844
TR27807
TR27804
27867
D
1003
FY27487
TR27806
27828
TR27809
TR27822
Secteur 9
TR27854
27669
scories
TR27632
TR27813
FS27757
FY27521
FS27505
Secteur 13
Secteur 11
TR27484
PO27772
FS27640
TR27812
FS27747
Secteur 1
FS27829
S8
FR27792
13238 individus
Secteur 2
PO27833
MR27827
FS27820
SB27836
3000 individus
1000 individus
400 individus
0 individus
des activités résiduelles, effectuées
sur une zone de passage, peu fréquentée. Ils ne correspondent pas
à de résidus d’activités productives ou de stockage. Aucune fosse
ou niveau de sédimentation n'a
fourni des données concernant
des activités spécifiques.
N
0
1m
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
MR1313 (rempart)
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
MR1314 (rampe)
Fig. 26 : Zone 27, phase 27G : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes
cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux autres
plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes.
La phase 27G a une durée
approximative de 25 ans, entre
-450 et -425. Elle correspond aux
premiers moments d’occupation
contre le nouveau rempart. L’organisation de l’espace est complexe et d’interprétation difficile,
bien que deux sous-phases aient
été établies : 27G2 (-450/-435) et
27G1 (-435/-425).
• Phase 27G2
Au cours de cette sous-phase,
l’habitat est dense mais d’organisation lâche, comprenant plusieurs
bâtiments successifs construits en
matériaux légers ou simples enclos (fig. 26). En bref, une maison
a été identifiée (secteur 11, partie
NE de la zone) avec des espaces
de travail périphériques et extérieurs, des constructions annexes
(secteur 14), ainsi qu’un espace
de circulation le long du rempart
(secteur 2).
Dans l’ensemble de la zone,
bien que la densité soit faible
(4,9 restes par litre), les restes
de plantes cultivées représentent
81% et ceux des plantes sauvages
11%. Les échantillons étudiés
proviennent principalement des
secteurs 11 et 14, où l’on retrouve
une inversion de ces données :
dans le premier, la densité est
seulement de 3,5 et le pourcentage
de plantes sauvages de 20%,
tandis que dans le deuxième, ce
pourcentage n’est que de 6% et
la densité augmente légèrement
jusqu’à 7,8 restes/litre.
PO27814
TR27808
orge
vêtue
647
individus
TR27807
TR27804
blé nu et orge
vêtue
pépins
de raisin
5920
individus
blé nu
3168
individus
US 27797
760
individus
blé nu
805
individus
TR27812
PO27833
357
TR27813
TR27822
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Secteur 11
120/205
Fosse
romaine
FS27747
FS27829
FR27792
Fig. 27 : Distribution des principaux taxons de plantes cultivées attestés dans l'US27797
et photo de détail de l'amas de pépins de raisin collecté dans un conteneur en torchis de cette Us. Cliché : P. Séjalon.
En ce qui concerne les plantes cultivées, la diversité de taxons
est plus élevée à l’intérieur de la maison (secteur 11) qu’à l’extérieur
(secteur 14), où l’orge représente 85% des individus. Ces ensembles
plus diversifiés pourraient correspondre aux déchets de plusieurs
activités de consommation réalisées dans cette pièce, tandis que la
présence majeure d’orge dans la cour pourrait témoigner d’un autre
type d’activité, plutôt liée à la manipulation et/ou à la préparation
de ce produit. Dans ce secteur ouvert, le pourcentage de balles par
rapport à celui des caryopses est légèrement supérieur (9% des
restes de céréales) à celui du secteur 11 (uniquement 3%). L’analyse
des faits échantillonnés dans ces espaces n’apporte pas de données
complémentaires. Enfin, on peut noter que tous les fragments de
meules collectés dans cette zone ont été attestés dans cet espace
ouvert.
Par conséquent, des activités associées à la manipulation et/ou
à la préparation de céréales, notamment de l’orge vêtue, ont été
vraisemblablement réalisées à l’extérieur de la maison. En revanche,
à l’intérieur de la maison, les restes attestés témoignent plutôt
d’activités liées à la consommation, et peut-être aussi à la coction,
d’une plus grande variété de produits végétaux.
• Phase 27G1
Au cours des 15 ans qui suivent, des bâtiments construits
en matériaux légers continuent d’être attestés, mais certains
aménagements culinaires ou artisanaux (une forge) ont pu être
identifiés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des pièces. Ces structures
sont réaménagées de façon continue (3 états différents).
Durant cette phase, l’incendie de l’entrepôt (secteur 11) où
divers produits végétaux étaient stockés, notamment des céréales
(orge et blés) et également des pépins de raisin, est un événement
marquant. Les produits étaient disposés certainement dans des vases
de stockage en torchis et peut-être aussi dans de grands paniers ou
couffins. L’incendie de cet espace a généré une volumineuse couche
de destruction et de rejets (US27797). D’autres couches riches en
restes carbonisés (notamment des graines) ont été attestées dans
les secteurs voisins (secteur 13) ; il est probable que ces sédiments
proviennent de l’incendie du secteur 11 et qu’ils ont été rejetés dans
cet espace. Pour ces raisons, cette phase est particulièrement riche
en données et carpo-restes. Une densité très élevée (de 60 restes/
litre) a été attestée dans l’ensemble de la zone et 93% des restes
appartiennent aux plantes cultivées (fig. 26).
Comme on l’a déjà signalé auparavant, l’US27797 est celle qui a
livré le plus grand nombre de données à l’intérieur du bâtiment. Elle
affiche une densité de 234,8 restes/litre, dont 98% appartiennent
aux plantes cultivées. L’échantillonnage de cette couche par groupes
(définis par rapport aux concentrations attestées autour des fragments
de tores et de vases en torchis situés au sud-ouest du secteur) a permis
de collecter également plusieurs concentrations de semences (fig.
27). Les pépins de raisin sont les restes les plus nombreux (presque
6000 individus et autant de fragments) ; ils étaient stockés dans un
vase en torchis et représentent presque 100% du nombre absolu de
carpo-restes attestés (fig. 25 ; voir également fig. 38 dans Lebeaupin
et Séjalon ce volume). Au sud de cette concentration, deux ensembles
de semences, cette fois composés presque en majorité de blé tendre/
dur, ont également été attestés : l’un est directement lié à l’un des
tores et l’autre correspond probablement à sa destruction, ainsi qu'à
l’épandage en résultant (les deux ensembles renferment autour de
800 individus). Au nord, un groupe qui présente un pourcentage
plus important d’orge vêtue (650 individus) a été attesté, cette fois
sans relation directe avec un conteneur. Enfin, à la périphérie des
tores, un mélange d’approximativement 50% de blé tendre/dur et
d’orge vêtue (avec quelques restes d’autres taxons, probablement
358
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
PHASE 27F3
MR27650
27740
PS27381
MR27324
Secteur 3
(cour)
Secteur 9
(cour)
27678
PO27438
MR27413
PR27256
Sol 27368
Ss. Sect. 2B
Secteur 7
partie perturbée
PO27453
Sol 27356
MR1271
MR1283
PO27370
Secteur 1
FR27689
27738
MR27367
Niveaux arasés pour cette phase
27735
PO27773
PT1275
FY27452
MR1270
PO27746
Secteur 10/6
(cour)
SB27439
27398
Secteur 11
(cour)
SB27677
MR27431
MR27324
Limite de fouille
SB27433
MR1273
FS27743
PO27441
Sol 27369
BQ1336 FS1280
Secteur 5
FY27372
Sondage de 1993
Ss. Sect. 2A
FY1319
FS1291
FY27373
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
Porte
MR1289
DP27354
PHASE 27F2
Secteur 12
MR27342
27655
SB2738
FR27225
27635
FR27228
FS27241
SB27332
Secteur 9
(cour)
PR27256
MR27188
Porte ?
FR27649
BQ1315
FR1317
MR1289
BQ27236
CV27340
Secteur 7
BQ1336
Secteur 1
FY27314
MR1271
MR1270
PO27685
BQ27235
MR27188
PO27638
Secteur 11
(cour)
FS27336
MR1283
MR1273
27647
20%
FR27325
BQ27326
PO27686
PO27687
Secteur 10/6
(cour)
Panicum
miliaceum
27641
27635
3
Secteur 3
(cour)
FR27223
27663
FY1319
Secteur 5
3438 individus
2000 individus
1000 individus
500 individus
Fig. 28 : Zone 27, phase 27F : distribution par secteur
du nombre d'individus des principaux taxons des plantes
cultivées. La taille des cercles garde une proportion à
partir du nombre total d'individus qui est commune
aux autres plans de distribution de cette zone. Plans :
Infographie Lattes.
300 individus
100 individus
0 individus
des intrusions) a été également
collecté. En définitive, cet
espace, bien qu’il ne soit pas très
grand, témoigne d’un stockage
diversifié de semences de trois
espèces végétales en vue de leur
consommation.
Si l'on considère que les
semences carbonisées des secteurs
9 et surtout 13 correspondent à
des rejets provenant de l’incendie
du secteur 11, la concentration
d’orge vêtue augmente. En effet,
par exemple, dans les Us 27631
(TR 27632, secteur 13) et 27495
(secteur 9), cette céréale représente
plus de 80% des individus
des plantes cultivées (fig. 25).
Cependant, il n’est pas sûr que
ces concentrations de semences
d’orge vêtue proviennent de ce
bâtiment, où elles auraient pu
être hypothétiquement stockées,
parce que les divers échantillons
prélevés à l’intérieur ne présentent
pas ce taxon de façon majoritaire.
Ainsi, dans ce bâtiment
divers produits végétaux auraient
été stockés : orge vêtue, blé
tendre/dur et pépins de raisin. En
premier lieu, en ce qui concerne
les céréales, il est important de
noter qu’elles ont été stockées
presque semi-propres, préparées
pour la consommation. En effet,
il y a très peu de semences de
plantes sauvages, ainsi que de
restes de balles, ce qui pourrait
témoigner de leur enlèvement
manuel avant la préparation
culinaire des céréales. Des
fragments de meules, utilisées
pour cette préparation, ont été
attestés en proportions similaires
dans les secteurs 11 et 13.
La quantité très élevée de
pépins de raisin stockés est la
deuxième caractéristique la plus
remarquable de ces ensembles.
Ces pépins sont très propres
(aucun pédicelle ou baie n’ont
étés collectés), à la différence de
certains ensembles du Ier s. av.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
359
N
BQ27326
PR27256
25
7
MR1273
Secteur 3
(cour)
27
Non fouillé
MR27188
B7
MR1270
Secteur 1
E3
B4
FY27314
E1
FY27254
D1
A6
B5
E2
F1
A7
B6
CV27340
27300
D2
C2
BQ27333
C1
A5
B2
B1
A1
MR1271
A4
A3
Secteur 2
A2
MR1313
(rempart)
27239
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Vitis vinifera ssp. vinifera
>1000 individus
100 individus
20 individus
10 individus
0 individus
Lens culinaris
Légumineuses autres
Vicia faba
0
0,5
Fig. 29 : Zone 27, phase 27F : organisation spatiale (par carrés) des principaux taxons de plantes cultivées attestés dans l'US27300, secteur 1.
Plans : Infographie Lattes.
1m
360
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
n. è. (Buxó 1992 et 2005). Ce produit stocké n’était pas des baies
destinées à la consommation (crues ou sèches), parce que sûrement,
après l’incendie, un nombre majeur de pédicelles ou même de restes
des fruits (par exemple, les peaux) auraient dû être collectés. En
parallèle, l’absence de ces derniers types de restes exclue la possibilité
de qu’il s’agisse de restes de pressurage afin d’élaborer du vin (moût)
ou du jus de raisin. Enfin, si c’était des déchets, ils auraient été
mélangés à d’autres produits destinés à la consommation, comme
les céréales.
L’utilisation de ces pépins dans le contexte qui vient d’être décrit
est difficile à interpréter (voir paragraphe 5.2.1. pour plus de détails).
Le nombre minimum de grains de raisin auxquels correspondraient
ces pépins est d'environ 1500 (en tenant compte de la moyenne
habituelle de 4 pépins par fruit, bien que certaines variétés puissent
en avoir entre 2 et 9). En revanche, il est plus difficile de calculer le
nombre de grappes, en raison d’une plus grande diversité selon le
type de cépage. Enfin, il est possible que les pépins aient été stockés
tels quels, bien que leur volume soit assez réduit (un peu moins
d’un demi litre : ± 300 ml). à ce propos, il faut tenir compte qu’un
certain nombre a pu disparaître lors de l’incendie ; d’autres ont pu
être perdus ou détruits lors de l’échantillonnage. De ce fait, leur
quantité initiale aurait pu être un peu plus importante.
Reprenant l’analyse des structures de la phase 27G1, on note
enfin la présence, au cours du dernier état, de deux fosses (l’une
dans le secteur 11, FS27747, et l’autre à cheval entre ce secteur et le
secteur 13, FS27505) qui ont des comblements très différenciés. La
première, rebouchée en une seule fois, présente une densité de restes
assez élevée (80 restes/litre) et 53% de restes de plantes sauvages (plus
nombreux que ceux appartenant aux plantes cultivées ou aux balles).
Les déchets jetés dans cette fosse pourraient provenir du nettoyage
d’un espace voisin. La grande quantité de restes de feuilles de romarin
collectés dans cette fosse est remarquable, bien que leur utilisation
nous échappe encore. La fosse FS27505 a en revanche une densité
de restes beaucoup plus faible (13,7 restes/litre), ainsi que 90% de
restes de plantes cultivées. Elle présente la caractéristique d’avoir
de nombreux pépins de raisin (55% des restes) et aussi quelques
pédicelles. Plusieurs recharges successives, probablement des déchets
de consommation quotidiens, ont servi à son colmatage.
En somme, les restes carpologiques de cette phase témoignent
notamment d'activités de stockage de produits végétaux divers (céréales,
pépins de raisin). Des résidus provenant du nettoyage des espaces de
vie, où ils auraient été consommés, ont également été attestés.
3.1.3. Phase 27F
Cette phase correspond à la mise en place d’une nouvelle
organisation de l’espace, avec des bâtiments construits en terre, des
maisons accolées au rempart et des cours privées. Elle va de -425 à
-375 et présente trois sous-phases : 27F1 (-425/-400) et 27F2 et
27F3 (-400/-375). Seules les deux dernières phases seront analysées
ici : dans la première en effet, très peu d’unités stratigraphiques ont
été échantillonnées.
• Phase 27F3
à partir de ce moment, des unités fonctionnelles (UNF) avec des
espaces fermés d’habitation et des cours, sont attestées (Lebeaupin et
Séjalon ce volume). Les échantillons prélevés renferment cependant
un nombre de restes beaucoup plus faible que durant les phases
précédentes ; une caractéristique principale : la prédominance du
blé tendre/dur sur l’orge vêtue (fig. 28). Il s’agit là d’une donnée
assez exceptionnelle concernant cette zone, puisque, comme on l’a
déjà expliqué, l’orge vêtue est généralement le taxon prédominant.
Aucune concentration n’a été attestée pour cette phase.
Malheureusement, seules les données de la cour (secteur 1,
cour 3) sont disponibles pour l’UNF 2710, tandis que deux types
d’espaces peuvent être comparés (ouverts et fermés) pour l’UNF
2712 (secteur 5, cour 11). Dans la première maison, le blé tendre/dur
représente plus de 50% des individus des plantes cultivées, malgré
le faible nombre d'échantillons étudiés. La même caractéristique est
attestée sur le secteur 5 de l’UNF 2712, malgré l’analyse d’un seul
remblai. En revanche, beaucoup plus d’échantillons ont été prélevés
sur le secteur 11, parmi lesquels plusieurs fosses et couches riches en
résidus organiques. Pour cette raison, le nombre de plantes cultivées
attestées dans ces derniers ensembles est plus diversifié, bien que
le blé tendre/dur soit toujours plus important que l’orge vêtue en
nombre d’individus.
Le nombre de plantes sauvages le plus élevé a été attesté dans la
cour 11, spécialement dans la fosse FS27740 (56% des restes). Parmi
les vestiges de plantes cultivées, les restes de balles représentent 18%.
Dans cette cour, des activités quotidiennes de nettoyage de céréales
pour leur consommation auraient pu être réalisées, ce qui pourrait
éventuellement expliquer la faible densité attestée (15 restes/litre).
Les fragments de meules se concentrent aussi dans les espaces
extérieurs (cour 3 et surtout cour 11).
graines
céréales
21,9%
(1540 restes)
plantes sauvages
44,0%
(3100 restes)
fruits
0,3%
(23 restes)
balles céréales
33,8%
(2834 restes)
Fig. 30 : Pourcentage des types de restes collectés dans la fosse FS27320.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
• Phase 27F2
La structuration de l’espace avec trois maisons et leurs cours
respectives se maintient. Des données sur tous ces espaces sont à peu
près disponibles, car sur les zones d’habitat il n’y que les données du
secteur 1 (voir Lebeaupin 1999 pour une description plus détaillée
de cette phase). Ce secteur est dévasté par un incendie durant cette
phase, ce qui a permis de collecter de nombreuses données (fig.
28). Quelques structures de cette pièce, bien qu’elles soient des
aménagements modestes, sont à signaler : un foyer, une banquette
et une cuve en terre. à l’est et au sud de ce secteur, une couche
riche en résidus organiques, probablement fruit de l’incendie, était
conservée (US27300).
L’échantillonnage systématique de cette couche, par carrés de 50
cm de côté, a permis de déceler l'organisation spatiale de plusieurs
taxons dans la pièce (fig. 29). D’un côté, il a pu être attesté que
le contenu principal de la cuve était de l’orge vêtue (presque 1200
individus dans les carrés A4, B4 et B5 qui jouxtaient la cuve), bien
que le stockage simultané d’autres produits, comme les lentilles,
puisse également être suggéré sur la base de l’attestation d’une petite
concentration de ces dernières au nord-ouest de la structure (une
centaine de semences dispersées entre les carrés B5, B6 et B7). Ces
deux concentrations représentent plus de 90% des individus de toute
la couche. Les autres individus se repartissent de façon beaucoup
plus dispersée et en moindre nombre (moins de 10 individus par
carré) au sud de la pièce (voir aussi fig. 25). D’un autre côté, le
nombre de restes de balles et de plantes sauvages est très faible (1%
et 6% respectivement), ce qui fait penser que le grain était préparé
pour la consommation et ne nécessitait qu’un dernier nettoyage à
la main.
Les carrés qui ont les densités de restes les plus importantes, ainsi
qu’un nombre de restes également élevé, sont les déjà mentionnés
A4, B4, B5, B6 et B6, en plus de l’A7. Ce dernier est celui qui
présente une diversité majeure de taxons cultivés, malgré leur faible
nombre de restes. Il est à noter que, compte tenu qu’il s’agit d’un coin
de la pièce, cette diversité pourrait s’expliquer par une accumulation
progressive de déchets issus d’activités diverses et n’avoir aucune
relation directe avec le contenu de la cuve. Cette possibilité pourrait
être renforcée par le fait que ce carré est celui qui présente le plus
grand pourcentage de restes de plantes sauvages (60%) et de restes
de balles (13%).
De son côté, la cuve n’a pas une capacité très grande, juste
30-45 litres, de sorte que les végétaux stockés devaient constituer
uniquement une petite réserve domestique, cuisinée possiblement
dans le même espace avec un petit ensemble de vaisselle de cuisine
attesté aussi dans cette couche d’incendie (Py 1999, 175-176). Les
fragments de meules ne sont pas très abondants, de même que les
traces de mouture (Saffiotti 1999, fig. 3). Tous ces faits pourraient
aboutir à l’hypothèse que ces céréales étaient destinées à être
consommées bouillies et non sous forme de pain ou de galettes. Leur
mouture et coction seraient réalisées à l’extérieur, où un plus grand
nombre de fragments de meules et un four sont attestés.
La cour de ce secteur 1 est le secteur 3, où divers fours successifs
ont été attestés et, lors de leur destruction, recouverts par des
361
Us volumineuses et riches en résidus organiques (US27310 et
US27461). Parmi les restes collectés dans ces Us, 76% appartiennent
aux plantes cultivées, notamment orge vêtue et millet commun (fig.
28). L'importance réelle de cette dernière espèce doit être considérée
avec prudence, compte tenu du nombre assez élevé de semences par
panicule. Le pourcentage de balles de céréales, de légumineuses et
de fruits est nettement plus faible. En revanche, celui des plantes
sauvages est assez élevé (plus de 20%).
Les restes contenus dans ces Us avaient été précédemment
interprétés comme des résidus d’activités culinaires et de
torréfaction, réalisées éventuellement dans les fours situés dans ce
secteur (Lebeaupin 1999, 143). Les orges et les millets collectés ici
sont effectivement des céréales vêtues dont la torréfaction est une
pratique courante lors de la réalisation d’activités de nettoyage
(Hillman 1981, Lündstrom-Baudais et al. 2002). Néanmoins,
malgré une proportion élevée de céréales dans cet échantillon, le
nombre assez important de restes de plantes cultivées et sauvages
diverses fait penser plutôt qu’il est le résultat d’activités variées de
manipulation et de nettoyage, et pas seulement d’une torréfaction.
La présence, en plus, d'une petite concentration de graines de pastel
(Isatis tinctoria), dont les feuilles pourraient être utilisées pour la
teinture, peut indiquer aussi la réalisation d'autres activités de type
artisanal (voir paragraphe 4.3.). Les plantes sauvages attestées sont
principalement des espèces rudérales et adventices, pouvant tant
accompagner les céréales que pousser de façon spontanée dans la
cour. Le nombre de fragments de meules est également assez élevé
dans ce secteur, notamment dans l’Us 27216, fait qui pourrait
corroborer cette hypothèse.
Précisément dans la cour de la maison à côté (UNF 2703, secteur
9), malgré la présence d’un nombre important de restes d’orge,
il est à signaler le comblement de la fosse FS27320, interprété
clairement comme des déchets d’activités de nettoyage des céréales
(fig. 28). Dans cette fosse, les grains de céréales ne représentent
que 22% des restes, étant l’orge vêtue (presque 800 individus) et le
blé tendre/dur les taxons les plus importants, tandis que les restes
de balles représentent à leur tour 34% (2834 restes). Ces derniers
restes concernent les deux espèces de céréales mentionnées, mais
également l’amidonnier. Les plantes sauvages représentent 44% des
restes (3100 restes) ; cet ensemble est composé de plantes rudérales
et adventices (24 taxons des 38 identifiés) (fig. 30).
Il est à noter que, dans le cas qu’il s’agisse effectivement d’une
fosse-silo (Lebeaupin 1999, 146), ce contenu serait le résultat de
plusieurs activités de nettoyage effectuées dans la cour. La densité
de 469 restes/litres attestée est également très élevée et se concentre
dans une seule couche de terre charbonneuse qui apparaît après une
couche de matériaux de construction en terre. Habituellement, les
activités quotidiennes de nettoyage se reflètent principalement par
des petites recharges avec peu de matériel dispersé, tandis que dans ce
cas, la haute densité de restes pourrait indiquer une activité unique
et rapide, bien qu’assez diverse… Il pourrait s’agir également de
déchets quotidiens de céréales qui restent dispersés dans la cour un
certain temps et qui sont par la suite rassemblés, brûlés et jetés dans
la fosse d’un seul coup. Il est à noter que, d’une façon ou d’une autre,
362
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
100
S14
MR53271
PR53262
S1
S1
S107
106
53386
107
FS53309
FY53302
S13
Secteur 44
S13
FY53306
UNF136
108
S24
PR53282
MR53213
MR53249
FS53311
FY53304
Secteur 57A
Secteur 49
(cour)
FR53171
6
FS53348
MR53279
FS53313
SL53293
UNF137
FR53169
FS53315
Secteur 52
(cour)
MR53250
S1
FS53353
FY53382
104
105
S130b
FY53167
MR 5325
S1
S 44
3
Secteur
58B
MR53255
103
S 46
MR 5327
Secteur 58A
SB53241
S34
102
FS53323
FS53307
Secteur 57B
S13
S13
FY53244
FS53380
FS53366
FS53369
MR53375
FS53371
109
PO53243
DP53164
S14
MR53276
S34
110
111
45
0
1
2
44
43
42
3m
S 46
S 44
41
40
39
38
37
36
35
34
33
32
31
30
S130b
29
28
27
26
100
S34
Secteur
43
SB53181
S1
Secteur
106
54
MR53190
CV53136
PO53161
S130b
S1
MR53239
FY53062
MR53197
S107
FY53085
Pisum
sativumPO53063
SB53050
FY53041
PO53067
PO53046
PO53043
PO53065
009
MR53
Secteur 44
SB53100
FS53051
PO53048
FS53073
UNF132
FS53022
MR53071
109
S14
FY5
324
4
SB53221
PO5324
53219
3
SB53222
45
0
1
2
44
43
42
100
Clou 3
S34
111
3m
MR53247
S 46
41
40
39
38
37
S24
36
37
35
34
33
32
31
S 44
30
29
S130b
28
27
26
S34
S1
S1
S107
MR53072
PO53182
108
MR53071
S13
FY53212
FS53022
SB53220
FY5
324
4
SB53221
109
UNF135PO5353219
243
S14
SB53222
45
0
1
2
44
43
42
3m
41
Clou 3
S34
110
MR53247
S 46
40
39
38
40
US 53251
Secteur 49
(cour)
S13
PO53033
MR 53249
SB53100
UNF132
S24
MR53
Secteur 44
PR53134
S13
Secteur 50
(cour)
Secteur 48
FY53211
009
FS53052
S13
Clou 7
T
Trit.
aest./dur. type
compactum
FY53087
FS 53225
106
SB53050
PO53144
MR53239MR53239
MR53240
MR53010
Ficus
carica
N
S130b
FY53039
S1
105
22
MR532
S1
23
S 44
Secteur 43
104
111
24
S 46
FY53122
102
107
25
PHASE 1P3
36
101
103
Secteur 49
(cour)
SB53220
FS 53225
3
S24
MR 53249
FY53212
UNF13
110
3.1.4. Phase 27E
FY53211
FS53042
PO53069
les travaux de nettoyage des céréales
étaient importants et intenses sur
ce secteur. Plus de 4 fragments de
meules ont été attestés, ainsi qu’un
fragment d’amphore planté au
milieu de la fosse d’interprétation
délicate (Lebeaupin 1999, fig. 22).
Enfin, le nombre de restes est
beaucoup moins important dans
l’espace ouvert 6/10 (une centaine
de restes), appartenant aussi à la
maison 2703. Il s’agit surtout de
caryopses de céréales et de pépins de
raisin, comme dans les échantillons
de la cour 11 (maison 2701) qui,
comme pour la phase précédente,
sont plus riches en blé tendre/dur.
Dans ce dernier secteur cependant,
8 fragments de meules ont été
attestés.
Secteur 48
FY53087
3
108
Clou 7
UNF135
FY53046
PO53182
S13
MR5316
N
SB53124
PR53199
FS53052
107
22
US 53251
Ficus
carica
23
S 44
PO53129
PO53128
MR53195
MR53072
MR53148
MR53146
103
24
S 46
MR53111
SL53143
MR53240
7
Secteur 52
MR53113
MR5314
102
25
PHASE 1P2
S14
Secteur 53
101
N
PHASE 1P1
S24
101
37
5761 individus
36
35
34
2000 individus
500 individus
400 individus
300 individus
200 individus
100 individus
33
32
31
S 44
30
29
S130b
28
27
26
25
24
23
22
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
0 individus
Fig. 31 : Zone 1, phase 1P : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des plantes
cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est commune aux
autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes.
Peu de commentaires peuvent
être faits par rapport à ces phases
en raison du nombre très peu élevé
d’échantillons disponibles (voir
paragraphe 1.1., fig. 3). Néanmoins,
il faut noter l’attestation d’une
nouvelle concentration d’orge
vêtue dans l’US27156 (fig. 25), une
sédimentation de sol dans un espace
extérieur (secteur 4, correspondant
à la maison centrale de cette phase).
Dans cette concentration, quelques
restes de balles, ainsi que de plantes
sauvages, ont été également attestés.
Ces données témoignent de la
continuité de ce type d’ensembles
dans la zone 27 au cours du
deuxième quart du IVe siècle av.
n. è. et sont le reflet d’une activité
intense liée à des manipulations
diverses de céréales, notamment de
l’orge vêtue.
3.2. La zone 1 : diversification
et consommation domestique
Au cours de la période étudiée
(-475/-350), la zone 1 présente aussi
des phases archéologiques diverses
(voir fig. 1). Les espaces fouillés
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
sont principalement des bâtiments et des aires ouvertes destinés à
des activités variées, notamment domestiques. Cette zone, comme
la 27, est accolée au rempart de la ville protohistorique, mais des
espaces bien définis, avec des structures en terre et/ou pierre (bien
que des aménagements en matériaux périssables aient également été
trouvés), sont déjà attestés dès le deuxième quart du Ve s. av. n. è.
(voir Belarte et al. ce volume). Cependant, les niveaux de fondation
n’ont pas été encore atteints.
Les phases qui correspondent à ces 125 ans d’occupation ont
été dénommées de 1Q à 1H1. Le discours sera axé sur les phases
1P, 1N, 1L et 1H1, bien que des échantillons appartenant aux
autres phases aient été inclus dans les analyses globales. La phase 1Q
(-475/-450) a été exclue de cette analyse et les phases 1M, 1K, 1J
et 1I (-400/-375) sont traitées ensemble parce qu’elles n’ont pas un
nombre d’échantillons assez représentatif.
Il faut également noter, comme on l’a déjà signalé plusieurs
fois, que le tri et la détermination de la fraction de 0,5 mm (qui
livre notamment des carpo-restes de plantes sauvages et des restes
de balles) d’un certain nombre d’échantillons n’ont pas été achevés.
Par conséquent, l’approche ne pourra pas être pour le moment
si détaillée que celle réalisée pour la zone 27, malgré un nombre
important d’échantillons et d’Us étudiés. Néanmoins, nous
essayerons d’effectuer une approche interprétative des restes de
semences et de fruits collectés par secteur centrée principalement
sur les plantes cultivées, parce qu’elles ont été étudiées presque en
totalité (à l’exception des semences de petite taille, comme celles de
la figue ou les caryopses de millet).
3.2.1. Phase 1P
Cette phase correspond approximativement au troisième quart du
Ve s. (-450/-425). La zone fouillée est occupée par plusieurs bâtiments
et zones ouvertes qui ont une orientation est-ouest. Trois états ou
sous-phases d’occupation ont été identifiés (Belarte et al. ce volume).
• Phase 1P1
Deux unités fonctionnelles ont été identifiées : l’UNF136
(secteurs 44 et 58B) et l’UNF137 (sur laquelle nous ne disposons pas
de données carpologiques) et les espaces ouverts 49 et 52. Le nombre
de restes des plantes cultivées n’est pas très élevé si on compare cet
état avec les deux autres de cette phase, puisque aucun des secteurs ne
dépasse les 500 restes. Il est cependant intéressant de noter qu’aucun
des taxons attestés ne se distingue spécialement, tant dans les espaces
intérieurs qu’extérieurs, les pourcentages étant très similaires (fig. 31).
Les structures étudiées ne fournissent pour l’heure aucune donnée
sur des activités spécifiques liées à une espèce précise.
Tous ces constats, le faible nombre de restes et la diversité de
taxons laissent envisager que les ensembles de restes carpologiques
attestés sont formés principalement de résidus de consommation
et/ou de préparation culinaire quotidiennes et domestiques. On
doit signaler l’importance des restes de fruits. Par exemple, dans
l’UNF132 (notamment sur le secteur 44) des pépins de raisin et
de figue, des graines de mûre et de framboise, des noyaux de sureau
363
noir et d’olives, ainsi que des coques de noisette, ont été collectés.
Une fois de plus, il faut tenir compte des effets de la conservation
différentielle dans la composition taxonomique des échantillons de
la zone 1 (voir paragraphes 1.2 et 2.2). La présence de restes non
carbonisés permet dans ce cas, comme dans d’autres de cette même
zone, une approche plus élargie sur les fruits consommés, approche
plus aléatoire cependant que dans d’autres zones (comme la zone
27) qui n'ont qu'un seul mode de conservation des carpo-restes.
L’espace ouvert 52 livre des résultats très similaires à ceux de la
zone 44, mais il présente quand même la particularité de contenir
de nombreux fragments de tige de roseaux (Phragmites sp.), qui à
l’origine pouvaient faire partie d’un type indéterminé de structure
ou d’aménagement. Il est à noter cependant que l’US53294, où ils
apparaissent, a été interprétée comme le déblaiement d’un incendie
du secteur 44 ; par conséquent ces fragments de roseaux auraient pu
se trouver à l’intérieur de cette maison.
La diversité de céréales, de légumineuses et de fruits, malgré le
faible nombre de restes, témoigne d’une alimentation variée, même
si les céréales représentent dans l’ensemble 70% des individus des
plantes cultivées. Un seul fragment de meule a été trouvé dans le
secteur 44.
• Phase 1P2
La situation change durant cette phase, surtout en ce qui
concerne le nombre de restes collectés (fig. 31). Malgré que certains
espaces continuent d’exister, comme le bâtiment du secteur 44, et la
zone ouverte 52, les échantillons étudiés pour cet état se concentrent
dans deux espaces ouverts : le secteur 54, à l’ouest de la zone, et le
secteur 49.
Le secteur 54 se caractérise par la présence de nombreux rejets,
comme ceux de l’US53329, qui est composée de petites couches de
terre charbonneuse correspondant à des dépôts successifs provenant
de décharges de foyers (Belarte et al. ce volume). Les pourcentages
par espèce de ce secteur ressemblent à ceux observés au cours de l’état
antérieur. En plus, le nombre de restes non carbonisés est également
important, tout comme les fruits, tant cultivés (raisin, olive, figue)
que sauvages (cerise/merise/griotte, arbouse, noisette, mûres, corme/
pomme). La variété de taxons appuie cette interprétation de petits
rejets de résidus de consommation et de préparation d’aliments, qui
pourraient provenir du secteur 44 ou d’un autre secteur proche,
pour l'heure inconnu.
Cependant, la situation change substantiellement dans le secteur
49, déjà échantillonné durant l’état antérieur, mais qui présente
maintenant des résultats complètement différents. En fait, c’est le
secteur de cette zone qui a livré pour l’instant le plus de carpo-restes.
Un total de 7 échantillons a été étudié, dont 3 ont été analysés en
totalité. Cet espace ouvert présente une concentration de structures
de combustion, fosses et petits trous, et des couches formées
par des rejets divers. Sur l’ensemble du secteur, les céréales sont
prédominantes, notamment le blé tendre/dur (42% des individus
des plantes cultivées), mais également l’amidonnier et dans une
moindre mesure l’orge vêtue. Néanmoins, la variété de taxons est
très grande, puisque 16 autres espèces cultivées ont été identifiées :
364
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
densité: 48 restes/litre
53038
Hordeum
vulgare
Vitis vinifera
ssp. vinifera
densité: 15,7 restes/litre
51080
Triticum dicoccum
Vitis vinifera ssp. vinifera
Triticum sp.
Ficus carica
légumineuses indet.
Setaria italica
Lens culinaris
Linum usitatissimum
Panicum miliaceum
Ficus carica
Lathyrus sativus
Trit. aest/durum type compactum
Hordeum
vulgare
Triticum
dicoccum
Triticum aestivum/durum
1380 individus
Triticum aestivum/durum
185 individus
53030
1104 individus
Panicum miliaceum
Triticum monococcum
Setaria italica
Linum usitatissimum
Lens culinaris
58 individus
densité: 14,2 restes/litre
50001
Triticum aestivum/durum
Trit. aest/durum type compactum
Triticum dicoccum
Vitis vinifera ssp.
vinifera
Hordeum vulgare
Triticum
dicoccum
Pisum sativum
881 individus
Lens culinaris
Hordeum var. nudum
Setaria italica
vinifera
Panicum miliaceum Vitis
ssp. vinifera
177 individus
Triticum
aestivum/durum
Hordeum
vulgare
Triticum aestivum-durum
type compactum
Panicum miliaceum Setaria italica
1536 individus
140 individus
Fig. 32 : Concentrations d'individus d'un même taxon attestées sur la zone 1. Sous chaque graphique, le nombre d'individus pris en compte est indiqué. La densité
correspond au nombre total de restes de l'Us (compte tenu que l'analyse de l’US53030 n'est pas complète, la densité n'est pas affichée).
millet commun et italien, blé tendre/dur de type compacte, engrain,
orge nue, seigle (cf.), lentille, pois, ers, figue, raisin et lin. Dans le cas
de ce dernier, il s’agit de sa première attestation sur le site.
La relation entre les différentes espèces au sein des échantillons
de ce secteur est assez hétérogène. Tandis que dans l’US53038 les
blés nus sont prédominants avec 1254 individus (80% des individus
des plantes cultivées de l’échantillon), dans la fosse FS53042
l’amidonnier et le blé tendre/dur sont presque équivalents (630 et
848 individus, ce qui équivaut à 35% et 47% respectivement), et
dans l’US53030 de la fosse FS53022 les pois sont majoritaires (661
individus et 63%).
L’US53038 témoigne d’une concentration de blé tendre/
dur, bien que la variété de taxons soit importante sur l’ensemble
de l’échantillon (voir fig. 32). Par ailleurs, la présence de plantes
sauvages dans cette unité stratigraphique est très élevée, car elles
représentent 41% des restes et 69 taxons. Cette Us est composée
de poches de terre cendreuse et charbonneuse avec de nombreux
déchets. Le blé tendre/dur prédomine cependant et il est à noter la
faible présence de restes de balles. Ce dernier fait indiquerait qu’il
s’agit de céréales carbonisées par accident avant leur consommation,
plutôt que de résidus d’opérations liées à leur nettoyage. Parmi les
plantes sauvages, il est à signaler l’abondante présence de feuilles
de romarin (842 individus) et de ciste (494 individus), mais
l'utilisation possible de ces espèces reste encore difficile à interpréter
(voir paragraphe 4.3.).
L’une des structures les plus intéressantes de cet espace ouvert est
la fosse FS53042, dans laquelle prédominent les blés vêtus et nus,
céréales
10%
(235 restes)
pl.sauvages
34%
(815 restes)
fruits
8%
(202 restes)
balles
48%
(1142 restes)
Fig. 33 : Pourcentage des types de restes collectés dans le foyer FY53062.
l’orge vêtue étant une fois de plus moins représentée. à la différence
de l’Us précédente, cette fosse présente 78% de restes de plantes
cultivées, parmi lesquels 90% sont des céréales. Un faible nombre de
restes de balles a également été collecté. Parmi les plantes sauvages,
aucun taxon ne semble ressortir de façon particulière.
L’ensemble de pois attesté dans l’US53030 de la fosse FS53022
a été considéré comme une concentration (voir paragraphe 1.3.).
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Si l’on tient compte du fait que les légumineuses cultivées sont
généralement représentées par un faible nombre de restes, ce lot
est réellement remarquable puisqu’il est de loin l’ensemble le plus
important de légumineuses attesté sur le site. Un petit ensemble de
légumineuses, dans ce cas des lentilles, a été également attesté sur la
zone 27, mais il n’arrive qu’à une centaine de restes (voir paragraphe
3.1.3.). L’interprétation de la concentration de pois de cette Us est
cependant compliquée car il s’agit d’un dépôt secondaire (un résidu
d’une action accidentelle) qui est accompagné d’autres espèces
diverses. Le comblement de cette fosse est également diversifié,
puisqu’en plus de macro-restes végétaux de nombreux restes
d’ichtyofaune, macrofaune et céramique ont également été collectés.
Dans l’attente de l’analyse totale de l’échantillon, l’hypothèse qu’il
s’agisse de semences préparées pour la consommation, brûlées par
accident et jetées dans la fosse, peut être envisagée.
L’ensemble de carpo-restes attesté dans le foyer FY53062 de
l’espace 49 (fig. 33) est beaucoup plus illustratif des activités qui ont
pu s’y dérouler. Il s’agit d’une fosse-foyer qui contenait de nombreux
restes carpologiques carbonisés. La composition taxonomique de
cette structure est très diversifiée (74 taxons identifiés), mais l’aspect
le plus remarquable est sa richesse en restes de balles, car on est
face à l’une des structures les plus riches attestées sur le site (voir
paragraphe 5.1.). En effet, cet échantillon a livré 48% de restes de
balles (1142 restes), principalement d’amidonnier, mais également
d’orge vêtue, blé dur et blé commun, et 34% de restes de plantes
sauvages, sans qu’aucune ne ressorte véritablement du lot. Seul 10%
sont des restes de céréales et 8% des restes de fruits. Dans ce cas, les
résidus jetés et conservés dans ce foyer proviennent principalement
du nettoyage de céréales avant la consommation.
En somme, l’ensemble des Us et structures analysées dans ce
secteur laisse envisager que cet espace ouvert entre deux maisons
était une cour où des opérations de nettoyage, de préparation et de
consommation de produits végétaux étaient réalisées. Toutefois, il
est important de noter qu'aucun fragment de meule n’a été attesté
dans cet espace durant cet état. En fait, au cours de la totalité de
la phase 1P, un seul a été trouvé sur le secteur 44 et un autre sur le
secteur 57B.
• Phase 1P3
Les réaménagements effectués durant cette phase sont mineurs et
concernent principalement le secteur ouest de la zone fouillée. Seuls
des espaces ouverts, comme pour l’état antérieur, sont représentés
parmi l'échantillonnage. Le nombre de carpo-restes est à nouveau
moins important, bien que le secteur 49 ait livré un peu plus de
2000 restes, dont plus de 1300 individus de plantes cultivées.
En général, une diversification, moins importante que pour
certains états antérieurs, est observée. Les pépins de figue sont
nombreux sur le secteur 50, bien qu’il faille tenir compte, comme
on l’a déjà signalé, de la surreprésentation de ce taxon en raison tant
du nombre très élevé de pépins par fruit que de leur conservation
prédominante par imbibition. On peut également noter, comme
dans le secteur 49 (état 1P2), la présence abondante de feuilles de
romarin, dans ce cas plus de 1200 individus.
365
Une centaine d’individus de plantes cultivées, avec le blé tendre/
dur comme taxon le plus important, ont été collectés dans le secteur
43, et un nombre un peu plus élevé dans le secteur 49. La totalité
des données de ce secteur provient d’une seule fosse (FS53055). Sans
qu’il s’agisse d’une concentration telle qu’elles ont été définies pour
cette étude, le blé tendre/dur est prédominant (avec presque 800
individus, qui représentent 60% des individus des plantes cultivées).
Le blé tendre/dur de type compact présente 20% et l’amidonnier
15%. Seul 4% correspond à l’orge vêtue. Ainsi, par rapport à la
zone 27, l’importance répétitive des blés nus et le statut secondaire
de l’orge vêtue peut être constatée depuis le début de cette période.
à la différence d’autres fosses étudiées, les céréales sont ici nettement
majoritaires (92% de restes), tandis que les plantes sauvages ne
représentent que 5%, les fruits 3% et les restes de balles et les
légumineuses n’atteignent qu’1%.
Sur la base des données disponibles, très peu de différences dans
les activités réalisées dans ces espaces divers sont constatées entre les
états 1P2 et 1P3. Il s’agit dans l’ensemble d’espaces domestiques de
consommation, où des activités à l’air libre, associées notamment au
blé tendre/dur, sont réalisées.
3.1.2. Phase 1N
Durant cette phase, 4 bâtiments ou maisons orientés nord-sud,
séparées par des venelles, sont construits entre -425 et -400. La
plupart des données disponibles sont concentrées dans l’ensemble B
(UNF125, et UNF130), surtout pour l’état 1N1, puisque les autres
secteurs ont livré moins de restes. Comme pour la phase antérieure,
trois états ont été identifiés (Belarte et al. ce volume).
• Phase 1N1
Les secteurs associés à l’UNF130 sont ceux qui ont livré les
résultats les plus intéressants. L’échantillonnage effectué sur les autres
secteurs a fourni pour l’instant très peu de données. Par exemple,
les 6 échantillons du secteur 44 (UNF129) uniquement ont livré
une soixantaine d’individus cultivés (fig. 34). Il s’agit surtout de
structures de combustion, de foyers, certains analysés dans leur
totalité, qui fournissent des résultats modestes (seule une dizaine de
restes en tout). Néanmoins, la diversité des taxons, tous représentés
de façon équivalente, doit être relevée.
D’un autre côté, seul 1 échantillon (foyer FY50357) du secteur
42 (UNF128) est disponible. Il est composé essentiellement de
pépins de raisin imbibés (bien qu’un certain nombre soit aussi
carbonisé), moins d’une centaine d’individus pouvant être liés
à la consommation de ce fruit. Il est intéressant de signaler, d’un
point de vue taphonomique, l’attestation de carpo-restes imbibés
de plusieurs espèces à l’intérieur d’un foyer-brasero (aménagé dans
une base de dolium). Il aurait pu éventuellement être utilisé comme
dépotoir après avoir cessé de fonctionner.
Les deux secteurs de la maison 130, 45A (au nord) et 45B (au
sud), permettent de réaliser une interprétation plus détaillée en raison de l’incendie qui détruisit la maison. Le secteur 45A présente
des aménagements divers qui concentrent la plupart des activités
366
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
maison 128
100
maison 129
101
PHASE 1N1
Ensemble B
maison 130
Secteur 43
N
maison 126
foyers
102
103
foyer
104
Secteur 42
105
Secteur
45A
Secteur 44
foyer
fosse
foyers
Secteur 41
106
foyer
107
Secteur
45B
108
venelle
1/46
109
2
1
0
110
44
venelle
1/47
3m
43
42
41
40
39
38
37
maison 128
36
35
34
33
32
31
maison 129
100
29
28
venelle
1/132
27
26
Secteur 43
Secteur
39A
25
24
23
22
PHASE 1N2
Ensemble B
maison 125
101
102
30
N
maison 126
cuve
foyer
103
Secteur 42
104
support
foyer
105
banquette
106
Secteur 41
Secteur
39B
foyer
107
Secteur 44
108
venelle
1/46
109
2
1
0
110
44
43
42
venelle
1/47
3m
41
40
39
38
37
36
35
34
33
32
31
maison 127
100
29
28
venelle
1/132
27
26
25
24
23
22
PHASE 1N3
Ensemble B
RD
ISA
PU
101
30
N
maison 121
four
102
Aires ouvertes 40/38
foyer
103
foyer
104
poteau
Secteur 37
105
Secteur 29
foyer
fosse
?
106
107
Secteur 39
(dolium)
109
110
fosse
foyer
108
2
1
0
44
43
venelle
47
3m
42
41
40
39
38
37
36
35
34
1279 individus
500 individus
300 individus
200 individus
100 individus
0 individus
33
32
31
30
29
28
venelle
1/132
27
1/35
26
25
24
23
22
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
Fig. 34 : Zone 1, phase 1N : distribution par secteur du nombre d'individus des principaux taxons des
plantes cultivées. La taille des cercles garde une proportion à partir du nombre total d'individus qui est
commune aux autres plans de distribution de cette zone. Plans : Infographie Lattes.
domestiques de la maison, tandis que
le 45B n’a pas d’aménagement particulier. Les échantillons du secteur 45A
sont issus principalement d’un remblai
de destruction des murs en adobe,
d’une fosse et d’un foyer.
Le remblai (US51019), qui a été
échantillonné de façon systématique
à l’aide d’un carroyage, témoigne
d’un fait intéressant puisqu’une petite
concentration de semences carbonisées de scirpe maritime (Bolboschoenus
maritimus) a été attestée dans le coin
nord-occidental de la pièce (carrés A1,
103 individus, et A3, 68 individus). Le
nombre de semences de cette plante est
similaire à celui collecté dans la couche
d’effondrement de la toiture de la maison 105 (US1770), datée de -375/-350
(Buxó et al. 1996, 388). La différence
avec l’ensemble carpologique de cette
toiture est que la composition taxonomique de l’US51019 est beaucoup
moins diversifiée. Pour le moment,
l’hypothèse qu’il s’agisse de restes végétaux qui faisaient partie de la toiture
de la maison peut donc être envisagée,
bien qu’il faille attendre les résultats
de l’analyse anthracologique pour la
confirmer.
D’autres données sur cette pièce
sont fournies par le foyer FY51099 et
la fosse FS51101. Dans le premier cas,
le nombre de restes est pour l’heure très
peu important. En revanche, la fosse
FS51101, avec trois Us échantillonnées, est composée principalement de
blé tendre/dur, qui est prédominant,
ainsi que de quelques restes de balles,
de légumineuses et de raisin. L’une
de ces trois Us a été analysée dans sa
totalité et présente un pourcentage assez élevé de restes de plantes sauvages
(32%), sans qu’aucune espèce ait une
importance notable, qui pourra être
comparé à celui des autres Us quand
l’étude sera achevée.
Le fort pourcentage du blé tendre/
dur dans le secteur 45A peut être mis
en relation avec la situation attestée
dans la pièce adjacente (secteur 45B),
qui se fonde sur l’étude de l’US51080
(fig. 35). Comme on l’a déjà énoncé,
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Secteur 45A
1299 individus
367
Fig. 35 : Zone 1, phase 1N : organisation
spatiale des principaux taxons de plantes
cultivées attestés dans l'US51080m secteur
45B. Plans : Infographie Lattes.
secteurs. Au cours de cet état, les deux
pièces présentent une diversification
majeure de taxons de plantes cultivées,
20 individus
avec une présence plus abondante de
pépins de raisin par exemple (dans ce
21 individus
cas, la plupart carbonisés avec quelques
spécimens minéralisés).
33 individus
La concentration de pépins de raisin
la plus importante a été collectée sur le
Secteur 45B
sol SL50269 (351 pépins, 54 pédicelles
et 2 fragments de baies). Si les pédicelles
et les pépins correspondent aux mêmes
Triticum aestivum/durum
fruits, entre 88 et 176 grains de raisin
Triticum dicoccum
auraient été attestés (selon si l’on
autres céréales
compte 2 ou 4 pépins par grain). Ils
représentent en plus 45% des restes des
fruitiers, lin, légumineuses
plantes cultivées. En raison du contexte
mauvaises herbes
de ce secteur, et bien que le nombre de
pépins et de pédicelles soit relativement
élevé, nous pensons qu’ils témoignent
aucun aménagement spécifique n’a été conservé dans ce secteur, d’une consommation de fruits, frais ou secs, et non de résidus de
bien qu’une couche de destruction d’une structure brûlée ait été vinification. Ainsi, dans les deux secteurs, les restes carpologiques
fouillée dans la moitié nord du secteur. L’échantillonnage par car- seraient des résidus de préparations culinaires et de consommation.
royage a permis de localiser une petite concentration de blés (718
L’analyse micromorphologique des sols (Cammas ce volume)
individus de blé tendre/dur et 386 d’amidonnier) qui était accom- indique la présence importante de résidus végétaux, par endroits
pagnée d’une représentation assez importante d’autres espèces, mal- piétinés, dans les deux secteurs. Par ailleurs, des feuilles de romarin
gré le faible nombre d’individus (fig. 32). Le nombre de restes de et de ciste sont à nouveau attestées en grande quantité. Il est difficile
balles est également très faible, puisqu’il ne représente que 8% du d’établir une corrélation entre ces deux faits (aménagement du sol
nombre absolu de restes de l’Us analysée dans sa totalité.
avec un lit de feuilles ?) et, une fois de plus, il faudra attendre les
Il est probable donc que cet ensemble soit du grain stocké très résultats de l’étude anthracologique pour pouvoir proposer une
propre. L’analyse micromorphologique du sol (Cammas ce volume) a interprétation raisonnable.
détecté en surface de nombreux micro-restes végétaux, dont beaucoup
appartiennent aux céréales, ce qui renforcerait l’hypothèse que cette
• Phase 1N3
Les restructurations qui ont lieu pendant cette séquence supposent
pièce ait été une aire de stockage de blés. Toutefois, il est important
notamment
l’ouverture d’une cour à l’ouest de l’espace central
de signaler que la densité globale de l’Us est assez peu élevée (15,7
(secteurs
38/40)
qui, avec le secteur 37, forment l’UNF127, ainsi que
restes/litre) en comparaison avec d’autres niveaux d’incendie de
la
transformation
du bâtiment de l’ensemble B en une pièce unique
structures de stockage, comme celles attestées sur la zone 27 (par
(secteur
39)
(fig.
34).
Les échantillons prélevés dans ces secteurs, ainsi
exemple, l’US27797 avec 235 restes/litre). Une fois de plus, la mise
en relation de ces données avec celles de l’analyse anthracologique que dans la venelle 47, ont livré très peu de restes carpologiques.
pourra fournir plus de précisions sur les interprétations de cet espace. Dans aucun cas ils ne dépassent 200 individus de plantes cultivées.
Il convient de noter cependant qu’à l’exception du secteur 39 un seul
• Phase 1N2
échantillon est disponible pour les autres secteurs.
La diversité continue d’être une caractéristique importante, à
Les données disponibles pour cet état se concentrent à nouveau
dans l’ensemble B (UNF125, secteurs 39A et 39B), bien que les l’exception du secteur 37 (foyer FY50247) qui a livré une quantité
résultats obtenus soient très différents (fig. 34). Les échantillons non négligeable de pépins de raisin (bien qu’ils n’arrivent pas à une
ne proviennent pas de niveaux d’incendie, mais de plusieurs sols centaine). Ces résultats sont assez similaires à ceux fournis par le
d’occupation, ce qui fait diminuer tant le nombre de restes et foyer FY50357 (secteur 42, phase 1N1), mais dans ce cas les restes
d’individus que les densités des plantes cultivées dans les deux sont minéralisés et non imbibés.
368
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
PHASE 1L
Secteur 34B
ruelle
132
Fig. 36 : Zone 1, phases 1L et 1H1:
distribution par secteur du nombre
d'individus des principaux taxons des
plantes cultivées. La taille des cercles garde
une proportion à partir du nombre total
d'individus qui est commune aux autres
plans de distribution de cette zone. Plans:
Infographie Lattes.
Secteur 39
3.1.3. Phase 1L
Hordeum vulgare
Triticum aestivum/durum
Triticum dicoccum
Triticum sp.
Vitis vinifera ssp. vinifera
autres taxons divers
FY50110
Secteur
35
Secteur 19
Secteur 20
Secteur 25
700individus
400 individus
300 individus
200 individus
100 individus
0 individus
Dans tous les autres secteurs, la diversité des restes des plantes
cultivées est plus élevée. On peut relever une présence plus importante
de l’orge vêtue, surtout dans les secteurs 39 et 40. Dans le secteur
39, l’analyse de deux structures de combustion, le four FR51022 et
le foyer FY51004 (avec deux couches étudiées en totalité), a fourni
des résultats très similaires. Le nombre de restes de caryopses de
céréales est approximativement de 30% du total et celui des plantes
sauvages de 60%. Le pourcentage de restes de balles est un peu plus
important dans le four (8% contre 1% dans le foyer). Dans les deux
cas, les fruits, notamment le raisin, représentent 5% des restes des
plantes cultivées. Néanmoins, une différence importante est que
l’orge vêtue prédomine dans le four, tandis que le blé tendre/dur
est plus important dans le foyer. Le faible nombre de restes attestés
ne permet pas cependant d’approfondir plus l’interprétation de ces
divergences.
Cette
phase
correspond
chronologiquement aux premières
années du IVe s. av. n. è. à cette
époque, la zone 1 s’organise en
deux îlots (voir Roux 1999 pour
plus de détails) : l’îlot 1C, accolé
au rempart, et l’îlot 1D, à l’ouest
PHASE 1H1
de la ruelle 132 (fig. 36). Dans le
cas du premier îlot, les échantillons
proviennent de l’UNF120/121
(secteur 29) et de l’UNF122
(secteur 35), tandis que dans le cas
du deuxième ils ne proviennent que
de l’UNF123, notamment de la
cour 34B. Un certain nombre de
restes ont été également collectés
dans la ruelle 132.
Seuls deux échantillons du
secteur 29 appartiennent à l’îlot
1D, chacun d’un état différent. La
première Us appartient au foyer
lenticulaire FY50105, autour duquel
divers déchets culinaires ou de
repas (ossements de macrofaune,
d’icthyofaune, mais aussi des restes
végétaux) ont été collectés. La
sédimentation de sol US50030
contient également de nombreux restes culinaires, parmi lesquels des
semences et des fruits. En fait, les deux ensembles sont assez similaires.
Il faut d’emblée noter la prédominance des pépins de raisin sur
les autres restes de plantes cultivées, car ils représentent 75% des
individus dans le foyer FY50105 et 85% dans l’US50030. Leur
nombre n’est cependant pas trop élevé (167 dans le premier et 272
dans le deuxième). Le nombre élevé de pépins fragmentés (173 et
140 respectivement), ainsi que le nombre de pédicelles (29% des
restes de raisin dans le foyer) peut être souligné. Les céréales (presque
sans restes de balles) et les légumineuses sont aussi présentes, ce
qui fournit un ensemble taxonomique varié (9 espèces de plantes
cultivées). Les plantes sauvages sont également représentées, bien
qu’uniquement avec 8% des restes.
L’attestation de plusieurs types d’espèces dans un même
échantillon, comme on a déjà vu pour les autres ensembles de la
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
zone, semble indiquer que ces petites concentrations de raisin sont
des restes de consommation qui se seraient mélangés à d’autres
déchets présents sur les zones de repas. Ce fait est reflété par une
densité peu élevée, 12 restes/litre, qui indiquerait qu’il s’agit du
résultat d’une activité quotidienne. Cependant, dans ce cas précis, le
nombre et le pourcentage élevés, la haute fragmentation des restes et
le nombre également élevé de pédicelles pourraient suggérer d’autres
possibilités (comme des résidus de moût) qui sont tout autant
difficiles d’interpréter dans ce contexte domestique.
De l’UNF122 seul le foyer FY50110 a été étudié. L’orge vêtue
est le taxon le plus important avec une centaine de restes.
La cour de l’UNF123 offre un ensemble très varié de plantes
cultivées, grâce aux données du four FR50089 et du sol SL50212. Il
est à noter cependant le nombre élevé de restes de plantes sauvages,
représentant 38% du total de carpo-restes du secteur et 25 taxons
identifiés.
Enfin, la ruelle 132, avec un seul échantillon et uniquement une
centaine de restes collectés, montre une composition très similaire à
celle du secteur 35.
En somme, les restes carpologiques attestés au cours de cette phase
témoignent essentiellement de la réalisation d’activités domestiques
quotidiennes, constatation affermie par les faibles densités de restes
(entre 1,3 et 30 restes/litre).
3.1.4. Phases 1I, 1J et 1K
Un événement naturel a pour conséquence l’abandon et la
destruction volontaire de l’îlot 1D, ainsi que la transformation et
l'occupation partielle de l’îlot 1C, dans la fourchette chronologique
de -375/-350 (Roux 1999). Ce fait conduit à la succession de
plusieurs phases d’arasement des structures d’habitat (phase 1K),
la construction en matériaux légers d’habitations de type cabane
(phase 1J) et un nivellement général du quartier pour préparer la
construction d’un nouvel îlot (phase 1I).
Les Us échantillonnées pour ces phases sont très peu nombreuses
deux pour la phase 1J et deux pour la phase 1I. Il est à signaler pour
la phase 1J le contenu de la cuve CV50179, qui a livré 54% de
restes de plantes sauvages et 18% de restes de balles. Ce constat
indique qu’il ne s’agit pas du contenu originel de ce conteneur,
mais un comblement réalisé à base de résidus issus du nettoyage de
céréales. Ces dernières sont bien représentées dans le comblement
contemporain de la tranchée d’un mur fait en matériaux légers
(US50166 du mur MR50165), où le blé tendre/dur semble
prédominer, bien qu’il ne subsiste que très peu de restes.
Les résultats obtenus pour la phase 1I, issus de deux remblais
(US50001 et US50539), montrent la prédominance du blé tendre/
dur et de l’orge vêtue. Précisément dans l’US50001, située dans la rue
132, une concentration d’orge vêtue (1536 individus représentant
93% des restes des plantes cultivées), unique pour l’heure dans cette
zone, a été attestée (fig. 32). Ces orges carbonisées, éventuellement
le résultat d’un accident de torréfaction, auraient été jetées dans ce
remblai en même temps que d’autres déchets divers, dont un dépôt
de boucherie (Gardeisen 1999).
369
La dispersion des résultats ne permet pas une interprétation
précise pour ces phases, bien que tout semble indiquer que les
ensembles étudiés soient le reflet d’activités de manipulation et/ou
de préparation d'aliments, principalement associées aux céréales.
3.1.5. Phase 1H1
La phase 1H1 se développe entre -375 et -350 ; l’îlot 1B se
reconstruit avec plusieurs maisons (Roux 1999). La complexité des
structures de ce quart de siècle, tout comme la spécificité de certains
bâtiments et niveaux, caractérisés par de nombreuses couches
d’incendie, ont déjà été largement traités dans des travaux divers
(Roux et Chabal 1996 ; Buxó et al. 1996). Les données analysées dans
cette étude livrent des renseignements sur l’UNF102, l’UNF103,
l'UNF104 et l'UNF105.
En général, le nombre de restes collectés sur le secteur 25
(UNF102) et sur deux secteurs de l’UNF103 n’est pas très élevé,
ne dépassant en aucun cas les 300 individus de plantes cultivées
(fig. 36).
Dans le secteur 25, interprété comme une salle à manger, deux
sols ont été échantillonnés. Ils sont assez propres, mais, parmi les
restes végétaux attestés, l’orge vêtue (316 individus) prédomine
sur tous les autres types de restes. En revanche, dans les secteurs de
l’UNF104, les résultats sont plus diversifiés, bien que l’orge vêtue soit
toujours majoritaire. Au cours de cette phase, il semble se produire
un changement important par rapport aux phases précédentes, qui
se traduit par une perte d’importance du blé tendre/dur en faveur
de l’orge vêtue. Or, si les raisons de ce changement sont d’ordre
taphonomique ou "culturelles", c'est un sujet qu’il conviendra
d’approfondir lors des prochaines études.
Les secteurs 17 et 19 livrent des résultats similaires (fig. 36), bien
que quelques différences puissent être soulignées. Dans le secteur 17,
interprété principalement comme une cuisine, il est à noter, au sein
de l’US1867, le nombre très élevé de restes de balles, notamment
d’amidonnier, tandis que la céréale la mieux représentée par les
caryopses est l’orge vêtue (qui n’a livré aucun reste de balles). Cette
question sur la prédominance de restes de balles d’amidonnier est
plus détaillée dans le paragraphe 5.1. Cet ensemble correspondrait
très vraisemblablement au nettoyage de la plaque de cuisson du
foyer FY1187, comme cela a été interprété par les archéologues
(Roux 1999, 80).
Le secteur 19 livre des résultats beaucoup plus modestes,
parmi lesquels seule la diversité des plantes cultivées mérite d’être
soulignée.
En ce qui concerne l’UNF104, les données obtenues dans ce
travail portent uniquement sur les contenus des cuves en torchis du
secteur 15A. Très peu de restes carpologiques ont été collectés. La cuve
CV995 (US1695) présente un plus grand nombre de restes de blé
tendre/dur, avec quelques restes de balles de plusieurs types de céréales,
ainsi que des semences de plantes sauvages. En parallèle, la cuve
CV972 (US1684), avec un nombre de restes encore plus réduit, livre
un ensemble carpologique beaucoup plus diversifié. L’interprétation
la plus plausible de ces deux ensembles est qu’il s’agit de restes des
370
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
espèces qui avaient été stockées dans ces conteneurs, restes qui se
"perdaient" à l’intérieur des récipients quand ils étaient vidés.
Dans ce sens, les restes collectés à l’intérieur de la cuve
CV1110 (US1778, secteur 19, UNF105) peuvent être interprétés
de façon similaire. Ces restes n’atteignent pas la cinquantaine
d’individus (de plantes cultivées et sauvages), par conséquent peu
de renseignements sur le contenu exact de ces récipients peuvent
être apportés. Le nombre de restes de ce même secteur (US1782,
située dans l’angle sud-ouest de la pièce), étudiés par R. Buxó,
est également très faible. En parallèle, peu de restes ont été
attestés dans la couche d’effondrement US1770. Les carpo-restes
collectés, notamment en ce qui concerne les plantes cultivées,
auraient pu se trouver dans la pièce et avoir été piégés par la
toiture effondrée. Il est à signaler l’importance de l’orge vêtue et
du raisin, bien qu’ils n’aient qu'environ 150 restes chacun (Buxó
et al. 1996, 388).
En définitive, les denrées alimentaires contenues dans ces
secteurs ne seraient pas très abondantes, ou bien elles auraient été
récupérées juste avant l’incendie.
4. Les groupements végétaux attestés à partir des carporestes: résultats préliminaires sur l'écologie d'un site lagunaire
Les premiers résultats concernant la caractérisation des milieux
végétaux obtenus uniquement à partir de l'analyse de carpo-restes
doivent être perçus comme provisoires, l’analyse n’étant, pour
l’instant, que préliminaire.
D'un côté, les résultats son encore incomplets en ce qui
concerne tant le nombre de taxons que de restes des plantes
sauvages qui ont des semences de petite taille (entre 0,5 et 1 mm).
D'un autre côté, les données fournies par les semences et les fruits
doivent être recoupées et corrélées avec celles fournies par d'autres
disciplines, notamment bioarchéologiques et géoarchéologiques,
afin de cerner le plus largement possible les caractéristiques
écologiques (surtout d'un point de vue végétal) des milieux qui
environnaient la ville de Lattara. En raison de la magnitude de ce
travail, de l'état des analyses, ainsi que de l'orientation donnée à
cette étude, on a décidé de ne pas le présenter ici dans sa totalité,
mais plutôt d'en faire une étude spécifique qui sera publiée
prochainement.
Cependant, plusieurs questions qui concernent les groupements
végétaux attestés á Lattara entre -475 et -350 restent posées : c’est
ainsi que les problématiques d’ordre économique nécessiteront une
appréhension écologique.
4.1. Brève description des limites de l'analyse carpologique
Plusieurs questions méthodologiques ou théoriques qui
concernent les limites de l'analyse carpologique concernant
l'étude du paléo-environnement sont fondamentales pour mieux
comprendre les interprétations proposées.
En premier lieu, il est important de noter que un grand nombre
des restes carpologiques qui sont attestés dans un site d'habitat ont
été apportés par les humains ou les animaux et ne proviennent donc
pas de dépôts naturels (comme dans le cas, par exemple, des pollens
issus de prélèvements effectués en dehors des sites archéologiques).
Par conséquent, les données que ce type de restes peuvent fournir
sur les milieux végétaux naturels sont biaisées. En fait, la plupart
des données obtenues vont donc plutôt concerner des milieux
anthropisés, ce qui implique d'un point de vue botanique que
les communautés végétales ou les associations d'espèces vont être
perturbées et ne reflèteront donc pas forcement des états primaires
ou naturels. à ce sujet, rappelons qu'une même espèce peut pousser
dans des milieux végétaux divers (comme c'est le cas de la plupart
des plantes rudérales qui peuvent être aussi des adventices), bien
qu'il y en ait toujours un qui prédomine.
Ensuite, il faut tenir compte de l'origine taphonomique des carporestes. Ce sujet est extrêmement important lors de l'interprétation des
données et du regroupement des taxons végétaux, mais très difficile à
gérer en l’absence d'ensembles clos. En effet, l'objectif ultime d'une
analyse écologique de restes végétaux est de dire que telles espèces
poussaient avec telles autres et dans quelles conditions. Or, si les
restes carpologiques collectés dans un échantillon proviennent (ou
il existe la possibilité qu'ils puissent provenir) d'activités diverses,
cette tâche de regroupement se complique énormément. Dans le cas
précis de cette étude la plupart des échantillons analysés ne sont pas
des ensembles clos. Nous pensons cependant qu'il est possible de
déceler statistiquement des groupements d'espèces au sein de ce type
d'ensembles à partir du moment où justement certaines associations
se répètent de façon systématique. Malheureusement, cette idée n'a
pas pu encore être testée et reste donc à vérifier lors d'une étude plus
approfondie.
Enfin, par rapport à ce qui vient d'être énoncé, l'interprétation
écologique devient encore plus délicate quand plusieurs modes de
conservation des carpo-restes sont attestés en même temps, car,
dans ce cas là, il est sûr et certain que l'origine taphonomique des
restes n'est pas la même. En ce qui concerne les restes carpologiques
qui font partie de cette étude, on a déjà signalé à plusieurs reprises
que certains taxons font l'objet d'une conservation différentielle et
multiple. Dans le cas des restes carbonisés, ils ont pu être brûlés de
façon intentionnelle (par exemple, utilisation de certains types de
matériaux végétaux comme combustible, déchets balayés et jetés
au feu lors d'un nettoyage ou de l'assainissement d'un espace, etc.)
ou involontaire (par exemple, lors d'un incendie ou d'un accident
de cuisine, etc.). à leur tour, les restes imbibés et minéralisés ont pu
se déposer de façon intentionnelle (par exemple, produits végétaux
apportés pour leur consommation ou utilisation, attestation de
latrines, etc.) ou involontaire (par exemple, plantes qui poussent
dans une cour ou autour des espaces d'habitation, graines ou fruits
qu'ont été transportés par des animaux, restes végétaux contenus
dans les coprolithes, etc.). à ce stade de l'étude, il est encore tôt
pour affirmer que les restes gorgés d'eau qui ont été attestés sur la
zone 1 reflètent une végétation très différente de celle représentée
par les restes carbonisés. Une fois de plus, une analyse statistique
plus approfondie s'avère nécessaire pour mieux cerner cette
question.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Groupe 1
27%
Groupe 6
24%
Groupe 5
11%
Groupe 4
1%
Groupe 2
8%
Groupe 3
29%
nombre de restes
Groupe 6
53
Groupe 5
46
Groupe 4
27
371
Groupe 1
38
Groupe 2
21
Groupe 3
81
nombre de taxons
Fig. 37 : Pourcentages des groupements végétaux attestés à Lattara entre -450 et -350, à partir des carpo-restes, selon le nombre de restes et le nombre de taxons.
4.2. Les groupements végétaux attestés à Lattara entre -475
et -350
Les espaces littoraux lagunaires sont des milieux qui ont une
végétation particulière en raison de l'importance des eaux saumâtres.
En remontant vers l'amont depuis la mer, on note la présence de
divers milieux : sur le lido, la plage et ses dunes de sable, ensuite,
des mares superficielles d'eaux saumâtres poly- ou mésohalines
(formées par l'eau de pluie et les éventuels apports d'eau de mer
lors de tempêtes) et les sansouires (prés salés), puis les étangs d'eaux
saumâtres oligohalines (formés par les eaux fluviales, mais aussi par
les eaux marines qui rentrent à travers les graus) et les fleuves (eau
douce).
L'implantation de la ville de Lattara entre deux bras du Lez et
en bordure de l'étang, non loin de la mer (voir pour plus de détail
Jorda et al. 2008), favorise a priori la présence de restes végétaux liés
à des milieux humides divers. En parallèle, d'autres restes végétaux
liés à des milieux secs, provenant plutôt de l'intérieur des terres,
peuvent également être attestés. En fait, les milieux potentiellement
exploités par les habitants de cette agglomération sont énormément
variés.
Dans cette étude, six grands groupes de végétation ont été
provisoirement proposés sur la base des grandes associations ou
communautés végétales qui les caractérisent (Bonnier et Layens
1975 ; Blamey et Grey-Wilson 1991 ; Bolòs et al. 1993). Il est à
noter que certains taxons ont été inclus dans plusieurs groupes, soit
parce qu'ils peuvent faire partie de divers milieux, soit parce que seul
le genre a été identifié et les espèces qui le composent poussent dans
des milieux différents. Par conséquent, pour les analyses statistiques,
le nombre de restes par groupe tient compte de l’addition des restes
de tous les taxons de ce groupe. En parallèle, il est à signaler que
seules les semences ont été comptabilisées et comparées afin d’éviter
les fortes distorsions créées par d'autres types de restes (comme les
feuilles de Rosmarinus officinalis et Cistus sp.), parfois très abondants.
Ces analyses tiennent compte de toutes les plantes sauvages, fruits
compris. Enfin, il est à signaler que ces résultats sont présentés
globalement et non par phases chronologiques, ce qui donne une
idée générale des types de milieux représentés mais en aucun cas de
leur évolution.
De façon générale, les trois premiers groupes de végétation (fig.
37) rassemblent les plantes rudérales et adventices. Ils représentent
64% du nombre total de restes des plantes sauvages et concernent
108 taxons.
4.2.1. Végétation compagne des cultures de céréales et de lin
Les espèces adventices qui accompagnent les céréales d’hiver
(Groupe 1, fig. 37) sont les plus nombreuses, car seul 1 taxon
(Galium spurium) concerne les adventices des cultures de lin (espèce
d’ailleurs très peu représentée entre les plantes cultivées). En général,
ce groupe représente 27% des restes des plantes sauvages et concerne
38 taxons. Il est l’un des groupes les mieux représentés sur le site
en nombre de restes, mais il est, d'un point de vue taxonomique,
relativement peu diversifié.
La plupart des plantes qui font partie de ce groupe sont
également des rudérales et certaines peuvent pousser aussi dans les
prairies et pâturages. Les espèces plus importantes sont les ivraies
(surtout Lolium temulentum, mais aussi Lolium sp., L. perenne/
rigidum et Lolium/Festuca). L'avoine sauvage (Avena sp.), le gaillet
(Galium sp.) et la camomille puante (Anthemis cotula) sont aussi
bien représentées. Suivent, avec moins de 100 restes et plus de 30,
la shérardie des champs (Sherardia arvensis), les sétaires (Setaria
sp.), le héliotrope commun (Heliotropium europaeum), les vulpins
(Alopecurus sp.), la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) et les
trigonelles (Trigonella sp.). Les autres taxons sont attestés de façon
beaucoup plus ponctuelle. Il est à noter que certains taxons très
typiques des cultures de céréales d'hiver, comme la nielle des blés
(Agrostemma githago), l'adonis annuelle (Adonis annua), l'aspérule
des champs (Asperula arvensis) ou la véronique à feuilles de lierre
(Veronica hederifolia), ne sont pas très importants.
372
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
4.2.2. Végétation compagne des cultures sarclées
Les espèces adventices qui accompagnent les cultures de
printemps ou qui poussent sur des terrains sarclés (Groupe 2, fig.
37) n’ont pas un nombre de restes très élevé (8% du total des restes
des plantes sauvages). Ce groupe est représenté uniquement par 21
taxons.
Les plantes de ce groupe sont également pour la plupart des
rudérales ; une fois de plus, des espèces qui poussent dans les prairies
et pâturages sont également attestées. En moyenne, les taxons les
plus importants ont entre 100 et 200 restes : le brome stérile (Bromus
sterilis), la camomille puante, le chénopode blanc (Chenopodium
album), la petite oseille (Rumex acetosella) et le pourpier (Portulaca
oleracea). Un deuxième groupe est formé par des plantes qui ont
moins de 100 et plus de 30 restes : le sureau yèble (Sambucus ebulus),
les mauves (Malva sp.), les rumex (Rumex sp.), les sétaires, le rumex
crépu (Rumex crispus), la renouée des oiseaux, la vrillée sauvage
(Polygonum convolvulus) et le silène commun (Silene vulgaris). Les
autres taxons ont un nombre de restes beaucoup moins important.
4.2.3. Végétation rudérale
Les plantes rudérales (Groupe 3, fig. 37) sont les plus importantes
de l’ensemble étudié. Elles représentent 29% des restes et 80 taxons.
La plupart des taxons qui font partie de ce groupe appartiennent
également aux deux groupes précédents. En général, elles poussent
en bordure des champs et chemins, autour des zones d'habitation
ou des espaces piétinés par les animaux, ainsi que sur des terrains
incultes. En parallèle, un certain nombre de ces taxons peuvent
également pousser dans les prairies et pâturages. Dans ce groupe,
on retrouve des plantes tant de milieux humides que de milieux
plus secs.
Les ivraies (Lolium sp. et L. perenne/rigidum) sont les taxons les
plus importants, suivis des alpistes (Phalaris sp.), les trèfles (Trifolium
sp.), la luzerne naine (Medicago minima), les gaillets (Galium sp.),
le brome stérile, le chénopode blanc et le pourpier, qui présentent
entre 450 et 100 restes. Ensuite, ayant entre 100 et 30 restes, on
retrouve le sureau yèble, les mauves, la shérardie des champs, les
mélilots (Melilotus sp.), les arroches (Atriplex sp.), les trigonelles,
le réséda jaune (Reseda lutea), les pâturins (Poa sp.) ou la doucette
dentée (Valerianella dentata). La plupart des taxons de ce groupe
ont cependant moins de 30 restes et n'apparaissent que de façon
occasionnelle dans les échantillons.
4.2.4. Végétation des forêts, buissons, haies et ourlets
Les espèces qui sont associées à des milieux forestiers (Groupe
4, fig. 37) sont celles qui ont le nombre de restes le moins élevé
(1%). En revanche, ce groupe est représenté par 23 taxons, ce qui
est similaire au groupe 2.
En général, les plantes qui font partie de ce groupe n'ont pas
beaucoup de restes (moins de 100 restes). Certains taxons sont liés
à des formations boisées ou des haies plutôt humides : le noisetier
(Corylus avellana), le prunellier (Prunus spinosa), le mûrier ronce
(Rubus fruticosus), le cerisier/merisier/griottier (Prunus avium/
cerasus), le sorbier (Sorbus sp.), le sureau noir (Sambucus nigra), la
saponaire officinale (Saponaria officinalis). En parallèle, d'autres
taxons témoignent de la présence de formations boisées, de haies
ou de buissons plutôt secs: le pistachier lentisque (Pistacia lentiscus),
le pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), l'arbousier (Arbutus
unedo), le romarin (Rosmarinus officinalis), le ciste (Cistus sp.), mais
également le mûrier ronce. Les glands de chêne attestés n'ont pas
été déterminés et il est impossible donc de préciser à quel type de
chênaie ils appartiennent.
4.2.5. Végétation aquatique, des marais, des grèves et de l'arrièreberge
Les espèces typiques de milieux humides (Groupe 5, fig. 37)
sont assez bien représentées sur Lattara, tant en ce qui concerne leur
nombre de restes (11%) que leur nombre de taxons (46).
Un certain nombre de taxons de ce groupe témoignent d'un
milieux typiquement lagunaire, de marais formés notamment de
roseaux (Phragmites sp.), de laîches (différents types de Carex), de joncs
ou de souchets (Juncus sp., Bolboschoenus maritimus, Schoenoplectus
lacustris, Eleocharis ou divers Cyperus), avec la présence du marisque
(Cladium mariscus), du gaillet des marais (Galium palustre), de l'ache
puante (Apium graveolens) et du pâturin des marais (Poa palustris).
Des plantes aquatiques, comme les algues de la famille des characées
(Chara sp.), le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), l'élatine
poivre-d'eau (Elatine hydropiper) ou des renoncules (Ranunculus sp.),
ont également été attestés, en quantité plus ou moins importante.
En même temps, quelques taxons qui apparaissent de façon plus
ponctuelle témoignent d'une végétation halipède : la soude maritime
(Suaeda maritima), la ruppia maritime (Ruppia maritima), la salicorne
(Salicornia sp.) ou certaines arroches (Atriplex sp.).
4.2.6. Végétation de prairies et pâturages
Les prairies et pâturages (Groupe 6, fig. 37) sont le troisième
groupe le mieux représenté, car les espèces qui lui sont associées
représentent 24% du nombre total de restes et 53 taxons.
Les prairies ou pâturages secs sont assez bien représentés par
plusieurs types de graminées (Lolium, Bromus, Poa, Alopecurus,
Phleum, Festuca), ainsi que par des composées (Cirsium, Carduus/
Cirsium, Anthemis, Centaurea) et d'autres espèces comme le plantain
lancéolé (Plantago lanceolata), des luzernes (Medicago minima,
Medicago sp.) ou des trèfles (Trifolium sp.). En parallèle, un nombre
également assez important de taxons (comptabilisés aussi dans le
groupe précédent) est associé à des prés ou des prairies humides :
les trèfles (notamment Trifolium type pratense et T. type repens),
divers types de Carex, les vulpins, le pâturin et le gaillet des marais,
la grande oiselle (Rumex acetosa), diverses potentilles (Potentilla sp.),
des renoncules (Ranunculus type repens, R. sardous), la renouée à
feuilles de patience (Polygonum lapathifolium) ou même des alpistes
et des fétuques (Festuca sp.).
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
4.3. La ville et son environnement : principales implications
économiques concernant la production et l'utilisation de produits
végétaux
Les plantes sauvages attestées à Lattara au cours de la période
étudiée fournissent des renseignements sur la présence de milieux
végétaux très anthropisés, ainsi que de zones marécageuses. Il est à
noter que cette dernière attestation est presque une nouveauté du
point de vue de l'analyse carpologique, car jusqu'à présent le nombre
de taxons qui pourraient indiquer ce type de milieu était très restreint.
En effet, l'attestation pour la première fois de salicorne, de ruppia
et de soude, plantes caractéristiques des sansouires et des prés salés
littoraux, montre que le cordon littoral et la lagune étaient déjà bien
constitués à l'époque. L'importance d'un certain nombre de taxons
qui poussent dans les marais conforte également les hypothèses de
l'implantation de la ville dans un contexte nettement lagunaire.
Les taxons les plus nombreux et abondants, ceux appartenant aux
plantes rudérales et adventices, témoignent d'une forte anthropisation
de l'environnement. D'un côté, l'importance des milieux associés
aux cultures, notamment de céréales, est significative. D'un autre
côté, on note la présence manifeste de milieux très ouverts : terrains
incultes, zones de passage, prairies et pâturages. Dans tous ces
cas, des taxons appartenant à des milieux secs ou humides ont été
attestés en grand nombre, ce qui laisse envisager que ces deux types
de contextes avaient une grande importance et étaient exploités
par les Lattarenses. En revanche, les milieux les moins bien attestés
sont ceux associés aux cultures de légumineuses, d'ailleurs peu
représentées dans les plantes cultivées. La culture du lin semble aussi
peu développée.
L'exploitation de certaines plantes sauvages peut être envisagée.
D'un côté, les roseaux ont été certainement utilisés comme matériel
de construction pour les toitures ou d'autres aménagements
domestiques (voir, par exemple, l'US53294, phase 1P1). Il reste
encore à définir l'utilisation de cypéracées (par exemple, le souchet
maritime -Bolboschoenus maritimus-) à des fins semblables, comme le
laisse supposer la concentration de restes de ce taxon dans le niveau
d'effondrement de la toiture de la pièce 45A (US51019), phase
1N1, (voir paragraphe 3.2.2.). Dans le même sens, la concentration
de graines de pastel (Isatis tinctoria), spécialement dans l'US27310,
un remblai à base de matériaux de destruction qui couvre une cour
avec des fours de la phase 27F2 (voir paragraphe 3.1.3.), pourrait
faire penser à l'utilisation de cette plante à des fins artisanales. Or,
le pastel est une plante bisannuelle qui produit donc des graines
la deuxième année et ce sont les feuilles de la première année qui
sont utilisées pour la teinture (M.-P. Ruas, communication orale).
Pour cette raison, cette hypothèse reste encore à vérifier. Enfin, pour
clore cette énumération, l'attestation très fréquente et abondante de
feuilles de romarin et de ciste dans de nombreuses pièces et structures
suggère aussi une utilisation possible de ces plantes à des fins encore
indéterminées (combustible ? construction ? autres ?).
Un autre aspect très intéressant à signaler concerne une fois de
plus les modes de conservation des carpo-restes. Il a déjà été dit à
plusieurs reprises que dans ce grand groupe des plantes sauvages,
373
certains taxons étaient conservés par carbonisation et/ou imbibition.
Ce que nous voulons souligner ici à nouveau est le fait que la plupart
de ces taxons présentent à la fois les deux modes de conservation,
bien que l'un d'entre eux soit toujours prédominant.
Il est important de noter que la plupart de ces taxons sont des
plantes rudérales ou de plantes qui poussent dans des endroits
humides, notamment en bordure de lagune, des cours d'eau ou
dans des zones ouvertes. Les habitations de la zone 1, où ces restes
sont attestés, sont accolées à la courtine orientale du rempart, qui à
son tour aurait pu, soit longer un possible bras du fleuve, soit être
installé sur la berge de la lagune. La composition taxonomique de ces
ensembles de restes imbibés et carbonisés s'accorde donc bien avec
cette localisation et ces types de milieux. Il est donc envisageable que
ces plantes se trouvaient à proximité de la ville. Si nous considérons
l'hypothèse que les restes carbonisés ont pu être mélangés aux plantes
cultivées, notamment aux céréales, il est possible que les champs se
trouvaient dans un environnement humide, voire lagunaire. Ce qui
voudrait dire que ces champs ne sont pas très loin de la ville. En
même temps, d'autres ensembles de grains, qui contiennent plutôt
des mauvaises herbes ou des rudérales qui poussent dans des milieux
plus secs, auraient pu être apportés dans la ville en provenance de
champs situés plus à l'intérieur des terres.
En somme, des lignes de recherche très intéressantes tant sur
l'environnement que sur la production de produits végétaux,
notamment des céréales, aux alentours de la ville protohistorique de
Lattara sont ouvertes.
5. Production et consommation de végétaux à Lattara
entre -475 et -350 : discussion des données et principales
problématiques
Les principales questions et les résultats obtenus sur la
production et la consommation de trois types de produits végétaux
(les céréales, la vigne et l'olivier) qui sont à la base de l'agriculture
méditerranéenne protohistorique, sont abordées ici de façon plus
détaillée.
5.1. Les céréales stockées et leur processus de nettoyage
Dans le paragraphe 3, nous avons déjà observé que la présence
de céréales est constante tout au long de la séquence étudiée. Ces
céréales, notamment l’orge vêtue, le blé tendre/dur et l’amidonnier,
arrivent dans la ville de Lattara pour être stockées et consommées
de façon quotidienne par la population. On peut affirmer, sans trop
de risque, qu’elles sont à la base de l’alimentation d’origine végétale.
L’état dans lequel ces céréales arrivent et les opérations nécessaires à
leur conditionnement pour la mouture ou toute autre préparation
culinaire sont les principaux sujets des interprétations qui vont être
proposées.
L’analyse de ces aspects a été basée exclusivement sur les Us qui
ont plus de 30 individus et/ou restes de balles de ces espèces, et
qui ont fait l’objet de tri et de détermination de toutes les fractions
(notamment de celle de 0,5 mm). L’orge vêtue et les blés nus (désignés
374
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
également sous le terme de "blé tendre/dur") ont été regroupés dans
une même catégorie parce que, malgré le fait que l’une soit une céréale
vêtue et l’autre nue, elles libèrent facilement les grains des épillets.
L’amidonnier fait partie d’une autre catégorie parce qu’il maintient
ses épillets après la récolte et le battage (voir à ce sujet Veen et Jones
2006 ou Hillman 1981). Toutefois, les premières analyses ont été
réalisées en regroupant ces trois taxons et en additionnant aussi
Triticum sp. et Hordeum sp. Ainsi, 70 échantillons ont été analysés
afin d’entrevoir la relation entre le nombre de graines (caryopses), de
restes de balles et d’individus appartenant aux mauvaises herbes.
Le terme de "mauvaises herbes" regroupe les espèces adventices
et rudérales. D’autres taxons ont été mis à l’écart parce qu’ils
appartiennent principalement à des communautés végétales de
milieux humides, de lisières de forêts, ou bien de prés et pâturages
(voir paragraphe 4). Nous sommes cependant conscientes du fait
que certaines espèces caractéristiques d’endroits humides peuvent
être présentes en tant que mauvaises herbes dans des champs mal
drainés. Nonobstant, nous avons considéré plus pertinent de les
exclure de ces analyses.
Par ailleurs, parmi les mauvaises herbes, seules celles qui se sont
conservées par carbonisation ont été quantifiées, excluant donc les
restes imbibés ou minéralisés. En effet, afin de comparer ces trois
groupes de graines, balles et mauvaises herbes, il est important que
le mode de conservation soit identique.
La relation en pourcentages de ces trois groupes permet une
approche de la composition des ensembles attestés dans chaque
Us analysée. Dans un premier temps, seules les données "brutes"
ont été prises en compte, c'est-à-dire, le nombre d’individus des
céréales précédemment mentionnées (graines), le nombre de restes
de balles et le nombre d’individus des mauvaises herbes. Les résultats
(graphique a, fig. 38) montrent que la plupart des échantillons se
situent dans la partie supérieure du graphique, correspondant aux
ensembles riches en grain. Parmi les 70 échantillons, seuls 8 sont plus
riches en mauvaises herbes, 2 en restes de balles et 3 se retrouvent
dans la zone intermédiaire.
Ces trois dernières Us appartiennent à la zone 27 : deux d'entre
elles, l'US27549 et l'US27893, ont des pourcentages de graines et
de balles qui atteignent presque 50%. Toutes les deux appartiennent
à la phase 27G2, durant laquelle des résidus de nettoyage de céréales
sont attestés grâce à ces taux élevés de restes de mauvaises herbes et
de balles (voir paragraphe 3.2.3.).
En ce qui concerne la zone 27, il est à noter que toutes les Us
riches en mauvaises herbes et/ou balles sont localisées dans des
espaces ouverts et se composent principalement de déchets jetés à
l’intérieur de diverses fosses : FS27747 (phase 27G1, secteur 11) ou
FS27740 (phase 27F3, secteur 11). Cette tendance ne se retrouve
pas dans la zone 1, où seules les Us qui appartiennent aux phases
1P2 (foyer FY53062, secteur 49), 1P3 (US53174, secteur 50) et
1J (cuve CV50179, secteur 22) se situent dans des espaces ouverts.
Ainsi, dans cette zone la plupart des échantillons qui présentent ces
caractéristiques proviennent d’espaces fermés d’habitation : US1867
(phase 1H1, secteur 17), US50267 (phase 1N2, secteur 39B), foyer
FY50105 (phase 1L, secteur 29), four FR51022 (-US51048- phase
1N3, secteur 39) ou foyer FY51004 (-US51052- phase 1N3, secteur
39). Les fosses ne sont pas les structures les plus échantillonnées, à
l’inverse des structures de combustion.
En fait, si le pourcentage d’échantillons riches en graines et en
mauvaises herbes et/ou balles est calculé, la différence entre ces deux
zones dévient très nette. Sur la zone 27, 89% des Us sont riches
en graines, tandis que sur la zone 1 ce pourcentage se réduit à
69% (les Us qui font partie du 31% restant sont beaucoup plus
riches en d’autres types de restes, notamment de mauvaises herbes).
Cependant, il faudra attendre que la totalité des échantillons de la
zone 1 soient triés et déterminés pour corroborer ces données.
On peut également noter que ces calculs sont un peu biaisés
du fait que les restes de balles sont légèrement sous-représentés. Il a
déjà été signalé (voir paragraphe 2.1.1.) que la plupart des restes de
balles attestés ici sont, en ce qui concerne le blé tendre/dur et l’orge
vêtue, les nœuds et les segments de rachis, et, pour l’amidonnier, les
bases d’épillet et les bases de glume. Dans le premier cas, à chaque
fragment de rachis avec son épillet correspondent trois graines
(tenant compte du fait que la plupart des spécimens d’orge vêtue
attestés appartiennent à la variété à six rangs, puisqu’ils ont le sillon
asymétrique). D’un autre côté, chaque base d’épillet d’amidonnier
correspond à deux graines, tandis que chaque base de glume
uniquement à une. Par conséquent, le nombre de graines et de
balles dans un épi n’est pas équilibré, celui des graines étant toujours
plus élevé. Ainsi, dans un épi entier qui n’aurait subi aucun type
d’opération de nettoyage, le nombre de graines, dans les cas du blé
tendre/dur ou de l’orge à six rangs, sera trois fois plus élevé que celui
des segments de rachis ; et dans le cas de l’amidonnier il sera deux
fois plus élevé que celui des bases d’épillet.
Afin de mieux appréhender l’importance réelle d’un type de
restes ou de l’autre, les restes de balles ont été "calibrés" : ils ont été
ramenés au nombre de graines qui devrait leur correspondre dans
l’épi. Ainsi, les segments de rachis des blés nus et d’orge vêtue ont
été multipliés par 3 et les bases d’épillet d’amidonnier par 2 ; seul le
nombre des bases de glume de cette dernière espèce a été maintenu.
Pour ces raisons, tous les restes identifiés comme Triticum sp. ou
Hordeum sp. ont été exclus (fig. 38b). Ce graphique montre à ce
sujet que les résultats varient mais pas de façon significative. Par
exemple, les Us 27320 et 27893 passent définitivement dans la zone
la plus riche en restes de balles. En parallèle, un nouvel échantillon
apparaît dans la zone intermédiaire, le comblement d’une tranchée
(TR27891) de la cour 11, ce qui renforce l’hypothèse antérieure sur
les espaces ouverts de la zone 27 et des fosses (ou dans ce cas, d’un
trou creusé dans le sol à d'autres fins et postérieurement rempli de
résidus divers). Les autres unités stratigraphiques ne présentent pas
beaucoup de modifications, à l’exception de celles qui disparaissent
du graphique parce qu’elles n’ont pas assez de spécimens pour
chaque taxon analysé.
Globalement, l’hypothèse d’un arrivage de céréales à Lattara
sous forme de grain semi-propre, préparé pour leur transport et leur
stockage, peut être émise. La plupart des opérations de nettoyage
réalisées après la récolte (du battage à un tamisage grossier) auraient
été effectuées sur ou près des champs, en tout cas dans un endroit à
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
a
100%
0%
GR
AI
NE
S
ES
AIS
UV
MA
ES
RB
HE
27549
27893
27747
50105
53174
50267
27740
51048
51052
1867
27320
50179
53062
0%
100%
100%
0%
BALLES
Zone 27: 44 US
b
100%
Zone 1: 26 US
0%
AI
GR
27893
ES
27747
RB
27316
HE
NE
S
ES
AIS
UV
MA
27891
50267
51048
1867
0%
100%
53062
27740
27320
50179
BALLES
Zone 27: 33 US
100%
0%
Zone 1: 21 US
Fig. 38 : Rapport entre les graines de céréales, les balles et les mauvaises herbes
attestées dans les Us de la zone 1 et 27 qui ont plus de 30 restes. Chaque point
correspond à une Us. Les individus de chaque catégorie (graphique a, non
calibrés; graphique b, calibrés) qui ont été pris en compte correspondent aux
taxons suivants : (a) Hordeum vulgare, Hordeum sp. , Triticum aestivum/durum,
Triticum dicoccum et Triticum sp. ; (b) Hordeum vulgare, Triticum aestivum/durum
et Triticum dicoccum.
l’extérieur de la ville. Seuls un tamisage fin et un dernier nettoyage
à la main, avant la mouture ou la préparation culinaire des produits
végétaux, auraient été nécessaires et effectués à l'intérieur des murs
de la ville. Malgré cela, des différences de comportement entre les
trois espèces concernées sont visibles. Une fois la calibration décrite
375
précédemment appliquée, si l’on compare le pourcentage entre
le nombre de graines et le nombre de balles pour chaque espèce,
certaines différences peuvent effectivement être observées (fig. 39 et
40), notamment dans les cas des Us qui ont plus de 30 restes :
- L’orge vêtue présente rarement plus de 50% de restes de
balles, à l’exception des Us 53062 et 27320 (fig. 39). En général,
le pourcentage de balles, malgré la calibration, est très réduit. De
façon globale, il est de 8% ("calibré"), et peut varier entre 7% sur
la zone 27 (où cette espèce est prédominante) et 15% sur la zone 1
(fig. 40).
- Le blé tendre/dur (qui regroupe plusieurs espèces de blés
nus) suit une tendance assez similaire, les restes de balles étant
encore moins abondants. Ainsi, seuls les cas cités ci-dessus (US
53062 et 27320) ont des pourcentages qui dépassent 50% (fig.
39). Néanmoins, globalement le pourcentage "calibré" de restes de
balles est plus important (23%) que celui de l’orge vêtue. Dans le
cas du blé tendre/dur, la différence entre la zone 1, où ce taxon est
prédominant, et la zone 27 est plus marquée, car dans la première il
représente 2%, tandis que dans la deuxième il est de 32% (fig. 40).
- Enfin, l’amidonnier semble être un cas à part. Dans la plupart
des échantillons où ce taxon apparaît, des restes de balles ont
également été attestés, dans nombreux cas représentant plus de
50%. Parfois ces restes de balles sont les seuls ou presque les seuls
restes identifiés comme Triticum dicoccum (par exemple, dans les Us
1867, 53062, 27563 ou 27893) (fig. 39). Cela se reflète également
dans les totaux, puisque les restes de balles d’amidonnier ("calibrés")
représentent 60% par rapport aux graines (53% dans la zone 27 et
64% dans la zone 1) (fig. 40).
Plusieurs remarques peuvent être tirées de ces données. Ainsi,
malgré l’arrivée de graines de céréales dans la ville bien nettoyées, ce
qui fait qu’il ne soit nécessaire d’achever ce processus à l’intérieur des
murs, le nettoyage est divers selon les espèces. L’orge vêtue semble
l’espèce qui laisse le moins de résidus de balles, bien qu’elle soit une
céréale vêtue. Cela pourrait s’expliquer parce que les rachis de cette
espèce sont beaucoup plus fragiles que ceux des blés nus, et encore
plus que les bases d’épillet d’amidonnier. Comme elles sont des
céréales vêtues très largement consommées, la torréfaction se fait
de façon systématique, ce qui pourrait avoir comme conséquence
que ces restes plus fragiles (segments de rachis d’orge) soient plus
régulièrement calcinés en totalité. D’un autre côté, cet usage du feu
pour certaines activités de nettoyage ou de préparation culinaire
favorise la carbonisation de ce taxon et par conséquent peut produire
une surreprésentation de carpo-restes. Cette activité de torréfaction
était peut-être réalisée uniquement dans les espaces ouverts (comme
la zone 27) et ne serait pas quotidienne, mais plutôt le fruit d’actions
plus occasionnelles dictées par des besoins spécifiques. Cela pourrait
expliquer partiellement l’attestation pour ce taxon de densités assez
élevées qui seraient la conséquence d’un dépôt rapide et unique,
parfois accidentel (Veen et Jones 2006, 223).
Le nombre de segments de rachis de blé tendre/dur signalé
auparavant est plus élevé que ceux d’orge vêtue, mais guère plus.
Fragments de segments de rachis de petite taille (il y a très peu de
cas qui ont plus d’un segment de rachis attaché) ou uniquement
376
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
ZONE 1
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1695
ZONE 27
1758
1867
1946
50123 50179 50181 50212 50267 50269 50270 51003 51019 51048 51080
27112
27151 27156 27216
51107 53038 53042 53055 53062 53122
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
27293 27300 27310 27316 27319 27320 27325
27352 27371 27392 27401 27461 27463
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
27490 27495 27505 27522
27563 27631 27659
27740 27747 27777 27797 27856 27859 27891 27892 27893
Hordeum vulgare balles "calibrées"
Triticum aestivum/durum balles "calibrées"
Triticum dicoccum balles "calibrées"
Hordeum vulgare graines
Triticum aestivum/durum graines
Triticum dicoccum graines
Fig. 39 : Comparaison des pourcentages de graines et de restes de balles "calibrés" d'orge vêtue, blé tendre/dur et amidonnier pour chaque Us avec plus de 30 restes
de chaque taxon.
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
Hordeum vulgare
Site
balles
calibré
8%
graines
92%
1
2
Zone 1
Zone 27
85%
15%
93%
7%
Triticum aestivum/durum
Site
3
balles
calibré
23%
graines
77%
4
5
Zone 1
2%
Zone 27
32%
98%
68%
Triticum dicoccum
Site
balles
calibré
60%
graines
40%
7
6
Zone 1
Zone 27
36%
64%
53%
47%
377
les nœuds, arrivent avec une récolte
assez propre. En somme, ce sont les
résidus d’un tamisage fin, quotidien,
qui sont attestés dans la plupart des
ensembles carpologiques de Lattara
tout au long de la séquence étudiée.
La même tendance semble être
suivie par l’amidonnier, bien que
cette espèce arrive dans la ville sous
forme d’épillets, comme celui qui a
été collecté dans la maison en torchis
UNF104 de la zone 1 (Buxó 1996a,
360). Ce fait pourrait expliquer ainsi
la prédominance des bases de glume
et des bases d’épillet, d’ailleurs
plus résistantes que les restes de
balles des taxons précédents. La
séparation des grains des épillets
se faisait possiblement aussi de
façon quotidienne par torréfaction
(bien que cette activité aurait
certainement produit beaucoup plus
de semences carbonisées…) ou plus
probablement par broyage. Ainsi,
les caryopses d'amidonnier écrasés
avant carbonisation qui ont été
attestés dans l'Us 27371 pourraient
témoigner de cette dernière pratique
(voir figure 11).
Le broyage peut être réalisé
tant dans un mortier que dans
un simple trou creusé dans le sol
(González et al. 2000). Dans ce
sens, certains trous de petite taille
du secteur 49 de la zone 1, phase
1P2 (voir Belarte et al. ce volume),
disposés de façon apparemment
aléatoire, auraient pu servir à
cette fonction. Il est à noter que
précisément le foyer FY53062,
localisé près de ces trous, est l’une
Fig. 40 : Pourcentages de graines et de restes
de balles "calibrés" pour la totalité du site, ainsi
que en détail pour les zones 1 et 27. Photos : (1)
Hordeum vulgare, segments de rachis (US53038);
(2) Hordeum vulgare, caryopses (US53329);
(3) et (4) Triticum aestivum/durum, segments
de rachis (US53329 et 53042) ; (5) Triticum
aestivum/durum, caryopses (US53329) : (6)
Triticum dicoccum, bases d'épillet (US27371);
(7) Triticum dicoccum, caryopses (US53329).
Photos : SRI Universitat de Lleida.
378
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
des structures qui a fourni le plus de restes de balles d’amidonnier
(730 bases d’épillet et 295 bases de glume).
En somme, une fois les récoltes arrivées à Lattara, les céréales
auraient été stockées en état semi-propre, peut-être en vrac dans
des entrepôts ou bien en plus petites quantités dans les unités
domestiques. Ensuite, quotidiennement, elles étaient nettoyées
et préparées pour leur consommation selon les besoins de chaque
famille. Les données à propos d’un stockage à grande échelle sont
très réduites pour le Ve s. av. n. è. Effectivement, la plupart des fosses
(qui auraient pu être des silos, mais également servir à d’autres fins),
ainsi que les conteneurs (cuves en torchis, vases en céramique, dolia,
paniers, etc.) qui ont été attestés pour cette période (voir Lebeaupin
et Séjalon, Belarte et al., Curé ce volume) n’ont pas un volume très
grand et reflètent plutôt un stockage modeste, à petite ou moyenne
échelle.
5.2. Consommation de fruits et production de vin et d'huile
Les fruits, notamment le raisin, sont le deuxième type de
produits végétaux le plus représenté à Lattara entre -475 et -350.
Cependant, des différences existent quant à l'importance des espèces
consommées, ce qui a des implications directes sur leur production
et, dans certains cas, sur l'élaboration de produits dérivés.
Le choix a été fait de nous concentrer ici uniquement sur
deux types de fruits, le raisin et les olives, parce qu'ils font partie,
avec les céréales, des plantes qui sont à la base de l'agriculture
méditerranéenne protohistorique (Sigaut 1988; Marinval 1988;
Buxó 1997; Alonso 1999).
5.2.1. Le raisin et la viticulture
Le raisin est le fruit qui présente le plus grand nombre de restes,
ainsi que la fréquence d'attestation la plus élevée (87,9%) (voir
paragraphe 2.1.3.). La plupart des restes attestés sont des pépins,
mais un certain nombre de pédicelles et quelques baies ont été
également collectés.
La viticulture à Lattara est l'un des sujets qui a été
traditionnellement le plus développé (voir, par exemple, Buxó
1989a, 1992, 1996b et 2005 ; Py et Buxó 2001 ; Alonso et al.
2008) en raison de l'attestation de nombreux éléments associés à sa
production au cours des différentes périodes d'occupation de la ville,
notamment des plus récentes : grands amas de pépins et de rafles,
traces de plantation de vignes ou récipients (amphores, dolia, etc.).
En bref, l'analyse et la comparaison de plusieurs de ces éléments
témoigneraient du développement de la viticulture à Lattara en trois
grandes étapes (Py et Buxó 2001, 40-41) : une viticulture régulière
mais peu développée (mise en place dès le début du Ve s. av. n. è.)
serait pratiquée entre le IVe s. et les débuts du IIIe s. av. n. è. (taux
des pépins de raisin parmi les plantes cultivées entre 18% et 30%) ;
ensuite, vers le milieu du IIIe s. av. n. è., une première augmentation
des taux de pépins de raisin (40-45%) est attestée ; enfin, à la fin du
IIIe s. av. n. è. se produit une nouvelle augmentation de ces taux,
suivie d'une domination durable (75-85% de 225 à 125 av. n. è.,
puis 92-99% à la fin du IIe et au Ier s. av. n. è.). Il se produirait
donc une expansion de la viticulture à partir de la fin du IIIe s. av.
n. è., période pour laquelle les traces de plantation de vignes de Port
Ariane ont été mises au jour (Jung 2007).
Les résultats obtenus ici concernant le Ve siècle et la première
moitié du IVe s. av. n. è. semblent s'accorder avec cette interprétation,
bien que certains aspects restent à préciser.
En premier lieu, comme on l’a déjà expliqué dans le paragraphe
3, le nombre de restes de raisin collectés est assez faible en moyenne
et ils se trouvent généralement dispersés dans les différents niveaux
et structures des pièces et des cours des zones échantillonnées. La
fréquence assez élevée d'attestation montre cependant que le raisin
est un fruit important pour les Lattarenses.
Les interprétations qui seront présentées par la suite, sont issues
non seulement des données livrées par les échantillons étudiés dans
ce travail, mais également des données obtenues lors de l'étude de
la place 123 (Buxó 2003) pour les périodes comprises entre -400 et
-375 (fig. 41).
Ainsi, la tendance de ce taxon au cours des différentes
périodes, exprimée par le nombre d'individus et leur fréquence
relative d'attestation, montre une croissance régulière du nombre
d'individus de -475 à -375 (si l'on ne tient pas compte de la
concentration de pépins de raisin de l'US27797 qui provoquerait
un faux pic entre -450 et -425), puis une diminution en -375/350. De façon générale, les taux des pépins de raisin par rapport
au nombre d'individus de plantes cultivées ne dépassent pas
20%, restant dans la plupart des périodes en dessous de 10%.
Les fréquences d'attestation sont en revanche assez élevées durant
toutes les périodes (entre 50% et 70% en moyenne). Le pic de
90% pour la période -425/-400 dénote une très large répartition
des restes de raisin dans toutes les couches. En revanche, dans le
quart de siècle suivant, se produit une diminution assez importante
de cette fréquence, tandis que c'est le moment où le plus de restes
de raisin sont attestés. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'il y
a moins d'Us avec des restes, mais que ceux-ci forment des petites
concentrations d'une ou deux centaines d'individus (comme dans
les Us 50030 et 50105).
Cela nous amène à la deuxième remarque qui porte sur
l'utilisation du raisin. Il a déjà été dit que la dispersion générale
des restes de raisin semble indiquer une consommation des fruits
crus ou secs. Cependant, plusieurs cas semblent témoigner d'autres
utilisations possibles.
D'un côté, on peut noter la concentration de pépins de raisin de
l'US 27797, secteur 11, phase 27G1 (voir paragraphe 3.1.2. pour
plus de détails). Ils sont très propres (aucun pédicelle ou baie n’ont
étés collectés) et ont été stockés dans un conteneur en torchis afin
d'être utilisés dans un but difficile à préciser mais qui n'était pas la
consommation des fruits.
L’une des hypothèses qui pourrait expliquer ces caractéristiques
est que ces pépins de raisin aient été stockés en vue de l’élaboration
d’huile. L’huile de pépins de raisin, utilisée à des fins diverses
(cosmétiques, médicinales ou culinaires), est connue grâce aux
sources antiques, mais elle n’a jamais été archéologiquement attestée
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
100%
% individus total (n:9424)
% individus sans US27797 (n:3296)
% fréquence d'attestation (168US)
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
US27797
20%
10%
0%
-475\-450
-450\-425
-425\-400
-400\-375
-375\-350
Fig. 41 : Évolution des pépins de raisin à Lattara entre -450 et -350 selon le
nombre d'individus et la fréquence relative d'attestation par quart de siècle.
jusqu’à présent (Marinval 2005, 30). Il est à noter cependant
que pour l’obtention d’un litre d’huile de pépins de raisin il faut
approximativement entre 50 et 60 kg de pépins, ce qui rend cet
échantillon extrêmement peu productif. En revanche, une utilisation
à de fins médicinales ou cosmétiques ne nécessiterait pas une telle
quantité.
D'un autre côté, les pépins de raisin sont également moulus
pour faire de la farine. En effet, la farine de pépins de raisin serait
connue depuis l'Antiquité (Marinval 2005). La façon dont ils sont
stockés pourrait également témoigner de cette utilisation et non
d'une élaboration d'huile.
Enfin, il est à signaler que les pépins utilisés pour la production
d’huile ou de farine sont habituellement des résidus de production
de vin. Ainsi, si l’on suppose que ces pépins ont été destinés au
moins à l'une de ces fins, ils témoigneraient indirectement d’une
production de vin à Lattara dès la fin du Ve s. av. n. è.
Avant de développer cette dernière question, d’autres cas
doivent être expliqués. Les analyses qui sont présentées à la suite
(fig. 42) tiennent compte des ensembles de pépins et/ou pédicelles
de plus de 30 individus. Les modes de conservation des restes ont été
différenciés afin de ne pas créer de distorsions, parce que la plupart
des pédicelles ont été conservés uniquement par carbonisation.
Un deuxième cas ne semble pas correspondre à une activité de
consommation directe des fruits. Il s'agit de la petite concentration
de pépins et de pédicelles de la fosse FS27505 -US27505, secteur
13, phase 27G1- (fig. 42). Si l'on calibre le nombre minimum de
fruits potentiellement présents dans l'ensemble (en prenant les restes
qui ont le même mode de conservation et la moyenne de 4 pépins
par fruit), le nombre de pépins comme de pédicelles indiquent
approximativement le même nombre : autour de 120 baies. Il se
peut donc que les pédicelles et les pépins correspondent aux mêmes
individus, ce qui pourrait témoigner de la présence de résidus de
379
pressurage. En effet, la possibilité de presser les fruits afin d'obtenir
leur jus (sans parler ici de vin), surtout quand il s'agit d'une petite
quantité comme celle-ci, est envisageable.
Enfin, il est à noter le cas de l'ensemble attesté dans le foyer
FY50105 (fig. 42), qui présente un nombre minimum de fruits plus
élevé par les pédicelles que par les pépins. Dans ce cas, à quelques
individus près, même le nombre de restes de chacun des types est
presque équivalent. L’interprétation de cet ensemble est complexe et
aucune hypothèse ne peut être avancée pour le moment.
En somme, la viticulture serait déjà bien développée à Lattara
au cours du Ve s. av. n. è. La plupart des restes de raisin attestés
(notamment des pépins et des pédicelles) se trouvent dispersés
dans l'habitat et ne forment pas de grandes concentrations, ce
qui semble témoigner d'une consommation des fruits plutôt que
de résidus de vinification. Néanmoins, quelques exemples ont été
donnés qui pourraient témoigner d'autres utilisations, tant des
fruits (élaboration de jus) que des pépins (production d'huile ou de
farine). Or, aucune trace de vinification, surtout à grande échelle,
n'a été attestée au cours de la séquence étudiée, à la différence des
périodes d'occupation de la ville les plus récentes (du IIIe s. av. n.
è. au Ier s. de n. è.) qui présentent des grands amas de pépins et de
rafles de raisin, notamment dans les puits (voir Buxó 1992 et 2005).
Il est possible cependant que cette situation soit le produit du hasard
ou d'un échantillonnage spatialement encore peu représentatif, et
que les zones de production du Ve s. (ou les endroits où les gens se
débarrassaient de leurs déchets de production) n'aient pas encore
été trouvées. Il se peut également que les Lattarenses de cette époque
n’aient pas eu la même gestion des déchets que leurs successeurs,
c'est-à-dire que le même type de déchets de production de vin
aurait pu être utilisés à un certain moment à d'autres fins (et, par
conséquent, disparaître ou être transformés) et à un autre moment
simplement jetés. Les recherches sur ces questions doivent donc être
encore approfondies.
5.2.2. Les olives et l'oléiculture
Les restes d'olives sont très peu nombreux et fréquents à Lattara
tout le long de la séquence étudiée. En effet, ils ne représentent que
0,2% du nombre de restes des plantes cultivées et ont une fréquence
relative d'attestation de 6,7% (voir paragraphe 2.1.3.).
L'implantation de la ville dans un milieu lagunaire littoral,
qui a la particularité d'avoir des sols très humides et mal drainés,
ne favorise pas a priori la culture de l'olivier, du moins pas sur les
terrains deltaïques. En ce qui concerne les conditions édaphiques et
climatiques les plus favorables à la croissance de cet arbre, les textes
agronomiques antiques fournissent des renseignements très précis,
notamment sur la nécessité d'un bon drainage, d'ensoleillement,
de l'absence de vents violents, de trop de chaleur et de froid
(Amouretti 1986 ; Alonso et Sedó 2005). Il est à noter cependant
que le Languedoc est une région considérée comme étant à la limite
nord des possibilités climatiques de l'olivier (Brun 2005, 78), bien
que la culture de cet arbre est attestée au cours de diverses époques
historiques (en mélange avec du blé) sur des sols dont l'humidité et
380
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
20
8
4
277
97
275
05
502
69
500
30
533
29
501
05
503
57
531
74
502
47
532
75
273
16
530
42
511
01
272
16
532
60
511
03
530
62
530
38
532
94
502
72
277
47
0
restes mineralisés
13
60
48
40
restes imbibés
20
14 17
17
11
1
2
6
10 7
2
7
277
97
275
05
502
69
500
30
533
29
501
05
503
57
531
74
502
47
532
75
273
16
530
42
511
01
272
16
532
60
511
03
530
62
530
38
532
94
502
72
277
47
0
jusqu'à 1532
160
restes carbonisés
141
140
125
121
120
100
80
80
60
68
54
41
40
20
32
5
1
64
15
2
9
21
6
11
10
5
11 12
2 1
1 3
8
57
277
97
275
05
502
69
500
30
533
29
501
05
503
57
531
74
502
47
532
75
273
16
530
42
511
01
272
16
532
60
511
03
530
62
530
38
532
94
502
72
277
47
0
6
16
NMI de fruits calculés
à partir des pédicelles
NMI de fruits calculés
à partir des pépins
Fig. 42 : Calcul du nombre minimum de fruits (baies) de Vitis vinifera à partir des pépins et des pédicelles des US qui ont plus de 30 restes et selon chaque mode de
conservation. Les Us sont classées sur la base du nombre total de restes de façon décroissante.
la salinité ne sont pas sous l'influence directe de la zone lagunaire
(Blanchemanche 1992, 30). Dans le cas spécifique de Lattara, les
meilleurs terrains auraient été donc, par exemple, les pentes douces
ensoleillées de la butte de Pérols, située à quelques centaines de
mètres de la ville, ou bien au-delà.
Or, des analyses polliniques effectuées sur le site et aux alentours
n'ont livré aucun pollen d'olivier pour ces périodes protohistoriques
anciennes (Puertas 1998, 149), ce qui indique que cet arbre ne
poussait pas sur place. Les analyses anthracologiques témoignent
également de cette absence (Ambert et Chabal 1992). En parallèle,
les rares attestations de noyaux d'olives au cours de toute la séquence
d'occupation de la ville (Buxó 1992, 1999a et 2005) posent la question
de l'importance socio-économique de ce produit. Il est à noter que
même si les Lattarenses ne cultivaient pas l'olivier, ils auraient pu
importer des olives pour les consommer. Cependant, si l'on croit
ce qu'indiquent les restes carpologiques, cette importation d'olives
n'aurait été ni très importante ni régulière. Auraient-ils donc juste
importé de l'huile ? Pour répondre à cette question, une analyse croisée
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
avec les amphores ou d'autres conteneurs destinés à cet effet s'avère
nécessaire, ce qui pour l'heure échappe aux objectifs de ce travail.
Dans l'état actuel des recherches, la seule indication sur les
origines probables des olives attestées à Lattara provient de l'analyse
morphométrique des noyaux (Terral 2007). En effet, une étude
a été réalisée sur une vingtaine d'endocarpes d'époque romaine
collectés dans deux puits de la ville (voir pour les datations Piqués
et Buxó dir. 2005, p. 346) : 12 endocarpes carbonisés des Us 3456
et 3457 (deuxième moitié du Ier s. av. n. è.), ainsi que 12 autres
de l'US129024 (milieu Ier s. de n. è.). Dans les deux cas, certains
spécimens ont été affiliés à un morphotype actuel composé de
cultivars de Méditerranée orientale (9 noyaux en total) et d'autres
à une forme tunisienne (8 noyaux). Malgré ces nouvelles données
remarquables, l'auteur se voit dans l'impossibilité d'affirmer si ces
noyaux proviennent d'arbres cultivés localement ou de l'importation
de fruits pour la consommation.
Si l’on revient au Ve s. av. n. è., cette question sur la production
d'huile d'olive revêt une certaine importance car une maie de pressoir
à huile (PS27381) en position d'utilisation a été retrouvée dans la
cour (secteur 9) de l'UNF2711 durant la phase 27F3 (Lebeaupin et
Séjalon ce volume).
Le processus d'extraction d'huile des olives est relativement
complexe. D'abord, les olives doivent être broyées avant d'être
pressées, ce qui est fait dans les moulins à huile : les textes antiques
en décrivent plusieurs types. Ensuite, après le broyage (au cours
duquel doit s'appliquer également un malaxage de la pâte afin de
libérer le maximum d'huile des vacuoles), la pâte obtenue est placée
sur des scourtins dans le pressoir, afin de séparer la partie solide
ou grignon (débris de noyaux, d'épiderme, etc.) de la partie fluide
ou margine (huile et eau). Enfin, une dernière opération permettra
de séparer l'huile de l'eau par décantation. Il existe cependant des
méthodes moins complexes, comme la simple torsion, qui auraient
pu éventuellement être utilisées, notamment dans le cadre d'une
production à petite échelle De toute façon l'historiographie et
l'iconographie nous donne des procedés beaucoup plus simples
comme la simple torsion (Pérez 2000). Il est à noter que, en plus
de la maie de pressoir de la zone 27, d'autres éléments de pressoirs
à huile ont été également trouvés à Lattara dans des niveaux du
III-IIe s. av. n. è. Des mortiers en pierre retrouvés sur le site ont été
également associés par hypothèse à cette production d'huile d'olive
(voir la Conclusion du Lattara nº 5, 1992, 315).
En relation avec cette production d'huile d'olive, les agronomes
antiques notent qu'il est important de ne pas briser les noyaux au
cours du broyage pour ne pas altérer le goût de l'huile, bien que cette
recommandation ne semble pas avoir de véritable fondement (Pérez
1993, 31). En tout cas, en ce qui nous concerne, si les producteurs
d'huile la suivaient, les ensembles de noyaux d'olives qui devraient
être collectés sur les sites archéologiques comporteraient peu de
spécimens cassés. Et dans tous les cas, si une production d'huile
d'olive était réalisée à Lattara, des résidus, plus ou moins importants
selon l'échelle de cette production, devraient être attestés. Or,
comme il a déjà été souligné, ce n'est jamais le cas quelle que soit la
période d'occupation de la ville.
381
Une hypothèse qui pourrait partiellement expliquer ce manque
de carpo-restes est l'utilisation des tourteaux de noyaux d'olives
pressées comme combustible (Gouin et Vogt 2002, 16; Terral 2007,
252), ce qui pourrait avoir comme conséquence la calcination totale
d'une grande partie des noyaux. à ce sujet, il serait intéressant de
réaliser des analyses de micro-restes dans les structures de combustion
afin de corroborer ou de réfuter cette hypothèse.
En somme, les résultats qu'apporte cette étude carpologique à la
question sur l'oléiculture et la production d'huile d'olive à Lattara
ne sont pas concluants. L'idée que les Lattarenses ne consommaient
pas habituellement des olives est à retenir avec précaution,
puisque d'autres explications au manque de restes de cette espèce
peuvent être également envisageables. En même temps, nous ne
sommes pas en mesure d'évaluer l'importance de l'huile d'olive
dans l’alimentation au cours de la période étudiée, ni si elle était
importée. Enfin, l'hypothèse de l'utilisation de la maie de pressoir
PS27381 pour la production d'autres types d'huiles végétales (par
exemple, de pépins de raisin) peut être aussi émise, une fois de plus
avec prudence, notamment du fait que ces deux attestations ne sont
pas contemporaines.
6. Lattara et les comptoirs littoraux protohistoriques au
cours des Ve-IVe s. av. n. è. : bilan sur les données carpologiques
L’analyse archéobotanique des semences et des fruits de Lattara
compte parmi diverses études similaires qui sont en cours sur
plusieurs comptoirs littoraux de la Méditerranée nord-occidentale
en ce qui concerne les Ve et IVe siècles av. n. è. : Massalia (site Musée
César, Rovira en cours ; site Place Jules Verne, Bouby et Marinval
2000), Le Cailar (Alonso 2002 et en cours), Pech Maho (Alonso et
Rovira en cours) ou Emporion (Buxó 1989b et 1999b99b ; Buxó et
Rovira en cours). Malgré cela, essayer de faire, à titre de conclusion,
un état de la question sur les données carpologiques livrées par tous
ces sites est encore prématuré. La difficulté principale naît du fait
de la représentativité des données, car jusqu’à présent aucun de ces
sites n’a fourni un nombre de données équivalant à celui obtenu à
Lattara. Une deuxième difficulté provient des différences dans les
modes de conservation des carpo-restes (notamment de ceux des
espèces fruitières) qui sont, tant à Lattara qu’à Massalia, en partie
gorgés d’eau, ce qui rend les comparaisons entre les différents sites
encore plus difficiles.
Nonobstant, en ce qui concerne les plantes cultivées, certains
aspects des résultats obtenus dans tous ces sites sont concordants.
Parmi les carpo-restes carbonisés, l’une des caractéristiques
principales est la prédominance des céréales, la présence plus faible
mais diversifiée des légumineuses, l’importante fréquence du raisin,
ainsi que l’attestation de restes d’olives et de figues (fig. 43).
Les céréales les plus importantes sont essentiellement les mêmes:
en premier lieu, l’orge vêtue et le blé tendre/dur (notamment la
première), suivies de l’amidonnier et, dans une moindre mesure, des
millets. D’autres céréales sont également attestées, soit en tant que
reliquats de cultures secondaires (comme l’engrain, le blé tendre/dur
de type compacte ou l’orge nue), soit en tant que cultures naissantes
382
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
(comme l’avoine ou l’épeautre). L’orge vêtue est surtout prédominante
sur les sites où l’échantillonnage est plus ponctuel ou centré sur les
grandes concentrations. En revanche, sur des sites comme Lattara,
bien que le nombre de restes des blés nus soit inférieur à celui
de l’orge vêtue, leur fréquence d’attestation est similaire. Ce fait
semble témoigner d’une éventuelle surreprésentation de l’orge vêtue
notamment sur ces premiers sites. De toute façon, même en tenant
compte de cette possible distorsion provoquée par les caractéristiques
de chaque fouille, le blé tendre/dur apparaît toujours en deuxième
position.
Les légumineuses cultivées sont toujours moins abondantes et
ont une fréquence d’attestation moins élevée. Néanmoins, elles ont
été attestées pratiquement sur tous les sites et leur diversité est assez
importante : lentille, pois, gesse cultivée, fève, ers, gesse chiche,
vesce et parfois luzerne. L’apport des légumineuses à la diète des
habitants de ces sites ne devait pas être négligeable, bien que leur
représentativité archéobotanique soit habituellement assez faible. La
lentille et la gesse cultivée, suivies des pois et des fèves, semblent être
les espèces les plus courantes.
L’importance ou la représentativité des fruits est très souvent
déterminée par leur mode de conservation. En tenant compte
uniquement des restes conservés par carbonisation ou minéralisation
(les plus fréquents), le fruit cultivé le plus important est clairement
le raisin, puisqu’il est attesté dans tous les sites mentionnés
précédemment. Cette importance est définitivement confortée par
les ensembles imbibés d’eau de Lattara et de Massalia, où le raisin
est également le fruit le mieux représenté. Dans tous les cas, les
attestations de restes de raisin correspondent soit à des grands amas
de pépins, parfois avec des rafles (dans certains cas des résidus de
production de vin), soit à quelques restes dispersés dans plusieurs
types de niveaux ou de structures archéologiques.
En ce qui concerne les fruits cultivés, la diversité des données
varie énormément entre les sites qui ont livré des restes imbibés
et ceux qui n’en ont pas livré. Les principaux fruits qui ont été
attestés par carbonisation sont les olives et les figues (souvent juste
par quelques restes), mais quelques fragments de coques de noix ou
d’amandes, ainsi que des noyaux de cerise/merise/griotte, ont été
également retrouvés. Parmi les taxons conservés par imbibition, il
est à noter la présence du melon/concombre, la pomme, la cerise/
merise/griotte, la prune, l’amande, la grenade et la noix. à tous ces
fruits, il faut ajouter ceux qui ont pu faire l’objet d’une cueillette: les
pignons, les noisettes, le myrte commun, les glands, les mûres, les
framboises, les prunelles, les arbouses ou les fruits du sureau noir et
du cornouiller sanguin.
En somme, entre -475 et -350 l’alimentation végétale de toutes
ces populations littorales était riche et variée, comportant des
espèces récemment apportées comme la pomme cultivée, le melon/
concombre, l’amande ou la grenade.
En ce qui concerne l’arrière-pays, les populations protohistoriques
ont une base alimentaire assez similaire à celle des gens du littoral.
Les mêmes pourcentages entre les principales plantes cultivées
ont été approximativement observés. Les seules différences sont
éventuellement une importance un peu plus élevée de l’amidonnier,
une fréquence assez remarquable du raisin et la présence plus
ponctuelle des olives, ainsi que l’attestation d’autres espèces comme
l’épeautre, les pois chiches ou l’ail cultivé (Bouby et Marinval 2000).
Dans le cas de Lattara, comme il a été expliqué tout au long
long de ce travail, l’application d’un échantillonnage systématique a
permis la réalisation d’une analyse de la répartition spatiale des restes
carpologiques, ce qui a énormément apporté à l’interprétation des
données. Cela a permis donc d’ouvrir des pistes de recherche très
intéressantes qui seront développées dans les prochaines études. Les
résultats obtenus ici permettent ainsi d’émettre plusieurs hypothèses
de travail concernant l’économie et l’écologie végétales des Lattarenses
au cours de ces périodes anciennes.
En premier lieu, il faut retenir noter l’attestation de différences
entre les activités qui sont réalisées à l’intérieur des unités fonctionnelles
ou maisons (qui présentent une diversité taxonomique de plantes
cultivées plus élevée) et celles qui sont effectuées dans les espaces
ouverts (cours, rues, ruelles). Les ensembles qui ont un nombre
plus élevé d’espèces différentes, ainsi qu’une quantité équilibrée
de restes (ou d’individus), seraient le résultat d’activités culinaires
et/ou de consommation de produits végétaux divers réalisées de
façon quotidienne. Progressivement, les résidus de ces activités se
seraient accumulés et dispersés sur les sols des habitations, ou bien
ils auraient été jetés dans des endroits divers (fosses, remblais, etc.)
lors du nettoyage des différents espaces et structures. Cette situation
généralisée présente cependant quelques exceptions, qui sont
essentiellement la conséquence d’incendies accidentels et qui font
augmenter sensiblement la représentation des semences stockées sur
celle des déchets.
Dans les espaces ouverts, notamment dans les cours, des activités
similaires sont également attestées. Cependant, les résidus liés au
nettoyage et à la dernière manipulation des aliments (notamment
des céréales) qui précède la mouture et/ou la coction, sont plus
présents. L’orge vêtue, ainsi que les blés nus et vêtus, arrivent à la
ville dans un état assez propre, nécessitant uniquement un dernier
nettoyage. Ainsi, la torréfaction, le broyage pour enlever les balles
des céréales vêtues, un tamisage fin ou un nettoyage manuel pour
enlever les dernières mauvaises herbes, sont quelques unes des
activités qui auraient pu être réalisées dans ces espaces. Les résidus
générés (restes de balles, mauvaises herbes) étaient souvent brûlés
dans les structures de combustion (ou utilisés pour allumer le feu) et
jetés ensuite dans des fosses ou d’autres structures à déchets.
à ce propos, dans la zone 1, ces pratiques domestiques de
consommation sont attestées de façon régulière, notamment grâce
à une variété de plantes plus importante. En revanche, les résultats
obtenus sur la zone 27 montrent une tendance, surtout durant
certaines phases d’occupation, à la prédominance d’activités plutôt
associées à la manipulation des céréales, notamment de l’orge vêtue.
Le fait que seules ces deux zones aient été pour le moment étudiées,
ne permet pas d’établir clairement si ces différences obéissent à
une "spécialisation" de cette dernière zone dans des tâches liées au
stockage, nettoyage ou manipulation de céréales. En fait, dans la
CONSOMMATION ET TRAITEMENT DES PRODUITS VÉGÉTAUX à LATTARA
zone 27, le volume de céréales est assez important, tandis que dans la
zone 1 la tendance montrée par les ensembles carpologiques semble
suivre plutôt un modèle lié à la consommation de produits végétaux
divers. Dans l'état actuel des recherches, et compte tenu de la surface
explorée encore relativement réduite, il est prématuré d'affirmer
l'existence d'une telle spécialisation par quartiers.
En même temps, il est encore trop tôt pour affirmer que les
différences observées par rapport à l’importance de l’orge vêtue
(zone 27) ou du blé tendre/dur (zone 1) soient uniquement le
résultat d’une activité différenciée entre les deux zones (comme il
vient d’être exposé ci-dessus). Il se pourrait également que cela soit
le marqueur de l’existence de différences culturelles et/ou sociales
entre les habitants de ces deux quartiers.
D'autres activités de production ont été évoquées dans ce
travail. D'un côté, une éventuelle production d'huile ou de farine
orge vêtue
blé nu
amidonnier
lentille
gesse cultivée
Lattara
Le Cailar
raisin
figue
olive
amande
noix
cerise/merise/griotte
Massalia
orge vêtue
blé nu
2008713371
3837
1883
raisin
figue
olive
amande
concombre/melon
cerise/merise
pomme
pignons pin
prune
grenade
noix
9312
4663
1800
lentille
1600
1400
raisin
1200
Emporion
nb individus
1000
orge vêtue
blé nu
amidonnier
millet commun
millet italien
800
600
400
200
0
orge
lentille
vesce
fève
raisin
figue
orge vêtue
blé nu
blé nu compacte
amidonnier
vêtu
e
blé
n
u
ami
don
mill
nier
et c
omm
un
mill
et it
alie
n
lent
ille
vesc
e
rais
in
figu
e
oliv
e
ceri
se/m
eris
e
ama
nde
Pech
Maho
de pépins de raisin), ou bien encore de jus de raisin. Des résidus
liés directement à une production de vin, même à petite échelle,
n'ont pas été attestés ou identifiés. En revanche, la viticulture semble
déjà bien développée, ce qui peut être suggéré par la consommation
régulière et abondante de raisins par les Lattarenses.
En parallèle, malgré la trouvaille d'une maie de pressoir à huile
dans la zone 27, en position d'utilisation, qui date de la fin du Ve s.
av. n. è., aucune trace de production d'huile d'olive n'a été retrouvée.
L'hypothèse peut être émise que cette maie ait éventuellement
servi à la production d'un autre type d'huile végétale (de pépins de
raisin?). Dans tous les cas, l'échelle de ces productions serait plutôt
domestique ou tout au plus locale.
Enfin, en ce qui concerne la production textile, jusqu'ici très peu
évoquée, peu de données supplémentaires peuvent être ajoutées à
partir de cette étude. Des graines de lin cultivé ont été effectivement
raisin
olive
lentille
gesse cultivée
fève
ers
gesse chiche
pois
vesce
orge vêtue
blé nu
amidonnier
blé nu compacte
millet commun
millet italien
383
0
50
100 km
Lattara(174PRL)
Massalia(8PRL)
Le Cailar(5PRL)
Pech-Maho(7PRL)
Emporion(5PRL)
© Thérèse Panouillères, CNRS, UMR5140
Fig. 43 : Taxons cultivés (céréales, légumineuses et fruits) attestés dans cinq comptoirs littoraux méditerranéens durant le Ve et IVe siècles av. n. è. Le graphique
indique le nombre de restes analysés pour les taxons les plus importants et le nombre de prélèvements étudiés pour chaque site. Fond de carte : Th. Panouillères.
384
NATALIA ALONSO ET NURIA ROVIRA
attestées, mais en très faible quantité. En réalité, les preuves les plus
abondantes de cette activité sont fournies par d'autres types de
mobilier archéologique (fusaïoles, pesons, etc.).
Les données qui concernent l'environnement de la ville de
Lattara pour ces périodes anciennes se sont révélées assez nombreuses
et intéressantes. Plusieurs communautés végétales ont pu être
identifiées grâce aux semences et fruits des plantes sauvages, parmi
lesquelles les groupements de rudérales et d'adventices sont les plus
importants. En parallèle, les milieux humides sont très bien attestés,
et pour la première fois des espèces associées à des milieux lagunaires
littoraux (sansouires, roselières) ont été identifiées par la carpologie,
ce qui vient appuyer les données palynologiques (Puertas 1998) et
géoarchéologiques (Jorda et al. 2008) sur la formation ancienne du
cordon littoral et des étangs.
En même temps, ces restes de plantes sauvages fournissent
des renseignements non seulement sur l'exploitation de plusieurs
types de milieux (marais, prés et pâturages, bois, zones humides et
sèches, champs, etc.), mais aussi sur des éventuels produits végétaux
utilisés à de fins diverses : construction, artisanat, combustible et
alimentation, ainsi que peut-être teinture, médecine et autres.
Effectivement, le potentiel de ce vaste monde végétal sauvage qui
s'ouvre aux Lattarenses au-delà de l'enceinte de la ville est énorme.
à ce propos, il faut noter le développement des recherches
concernant justement la caractérisation de l'environnement proche
de la ville de Lattara grâce à l'attestation de modes multiples de
conservation des carpo-restes. L'étude de cette problématique est en
cours, mais l'hypothèse que les champs de céréales (ou du moins une
partie) se trouvaient aux portes de la ville peut être émise grâce à
l'attestation des mêmes taxons sauvages, notamment ceux de milieux
humides, conservés à la fois par carbonisation et par imbibition.
Cette idée avait déjà été énoncée il y a plus de quinze ans (voir les
Conclusions du Lattara nº 5, 1992), mais jusqu'à présent peu de
données, notamment carpologiques, pouvaient la corroborer. Dans
cette même démarche, il est aussi indispensable d'essayer de situer
non seulement les champs de céréales, ainsi que les potagers ou les
vergers, mais également les éventuelles zones de production et de
traitement des récoltes (en même temps que les aires où sont jetés ces
déchets de production, a priori hors des murs de la ville).
Ainsi, des analyses plus approfondies sur le paysage autour
de Lattara, ainsi que sur les modes d'acquisition (production ou
importation) des produits végétaux qui sont consommés ou utilisés
par les habitants de la ville, s'avèrent nécessaires pour mieux cerner
toutes ces problématiques et pouvoir répondre à des questions
essentielles tant d'ordre économique ou écologique que socioculturel.
Cela ne peut être réalisé, bien entendu, qu'en croisant les données
carpologiques avec celles fournies par d'autres disciplines.
NOTES
(1) Ce travail a bénéficié d'un financement de la fouille de Lattes, du
projet ARMILIT (ANR n° NT_NV_27 / 2005), du projet MCYT HUM-
2005-06384/HIST, ainsi que de la région Languedoc-Roussillon (sous la
forme d’une bourse post-doctorale pour N. Rovira).
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LATTA R A 21 – 2010
Consommation et modes d’approvisionnement du poisson
à Lattara au V e s. av. n. è.
par Gaël Piquès
Dans le cadre de la publication des données de fouilles du
Ve s. av. n. è. de Lattara, ce chapitre fait le point sur les données
ichtyofauniques issues de deux quartiers d’habitations, les zones 1
et 27. L’étude de ces nouveaux échantillons s’inscrit, en diachronie,
dans la continuité des travaux de Myriam Stermberg, sur la pêche et
la consommation de poisson à Lattara entre le IVe s. av. n. è. et le IIe
s. de n. è. (Sternberg 1992a ; 1995 ; 1999 ; 2002 ; 2003 ; 2005).
La période considérée ici correspond principalement à la
deuxième moitié du Ve s. av. n. è. ; le deuxième quart n’étant à l’heure
actuelle documenté que sur la zone 27. Pour ce cours intervalle
chronologique, équivalent à deux générations, la base de données
est conséquente. L’analyse quantitative peut s’appuyer en effet sur
l’identification taxonomique de 2770 restes de poissons prélevés avec
tamisage. Il a ainsi été possible de caractériser la consommation par
quartier et par phase mais également, dans certain cas, par habitation.
Nous avons tenté, en outre, de déterminer comment les habitants
de ces quartiers s’approvisionnaient en poisson. Étaient-ils pêcheurs
ou bien de simples consommateurs ? Les caractéristiques de la pêche
par rapport aux périodes suivantes ont été définies notamment en
matière de milieux exploités. Enfin parmi les questions relatives à
l’approvisionnement, celle de l’importation de sauces ou salaisons
de poisson, en l’occurrence du monde punique, a été soulevée.
1. Matériel et méthode
1.1. Les restes collectés
Le matériel constituant la base de l’analyse quantitative est issu de
prélèvements réalisés selon la stratégie d’échantillonnage établie pour
le site en vue de la collecte des restes végétaux et animaux (Sternberg
1989, Buxo 1991). Les comblements de fosses, les trous de poteaux,
et les sédimentations de foyers ont été entièrement prélevés. Quant
aux remblais, comblements de tranchée, sols et couches de dépotoir,
ils ont fait l’objet d’un échantillonnage aléatoire, c’est-à-dire d’un
prélèvement par portions dispersées sur toute la surface et l’épaisseur
de la couche.
Le tamisage a été effectué à l’eau à l’aide de tamis d’un maillage
d’au moins 1 mm pour la collecte de l’ichtyofaune. Sur les 81 unités
stratigraphiques prélevées, cela représente un volume total de 4154
litres de sédiment tamisé. Le matériel collecté se compose au total
de 6440 restes de la tête et du rachis, esquilles comprises, parmi
lesquels 2270 d’entre eux (soit 43 %) ont pu être déterminé jusqu’à
la famille, le genre ou l’espèce. Il faut ajouter à cela des écailles et des
"épines" (axonostes, lépidotriches, côtes) indéterminés et des dents
isolées de Sparidés.
Au total 1750 restes ont été déterminés pour la zone 1 et 1030
pour la zone 27. Si on se limite à la deuxième moitié du Ve s. av. n.
è., la quantité des données se montre inégale entre les deux zones,
la zone 1 étant la mieux documentée avec 1750 restes déterminés
contre 789 pour la zone 27.
En parallèle, 225 restes de poissons ont été collectés à la main
dans 84 unités stratigraphiques des zones 1 et 27, au cours des
campagnes de fouilles de 2002 à 2008.
1.2. Provenance des échantillons tamisés et contextes
Globalement le volume de sédiment prélevé est plus important
sur la zone 1, excepté pour le troisième quart du Ve s. av. n .è. où il
est à peu près équivalent dans les deux zones.
Des différences sont à noter également pour la provenance
des échantillons. Pour la zone 27, ils proviennent principalement
d’espaces extérieurs, alors que dans la zone 1, les prélèvements ont
388
GAëL PIQUèS
Zone 27
Zone 1
-475/-450 -450/-425 -425/-400 Total
-450/-425 -425/-400 Total
TOTAL
Sol / sédimentation de sol
230
130
420
780
780
Remblai
20
170
50
240
240
Remblai de rue
200
200 200
Foyer
40
40
40
Vidange de foyer
5
5
120
120 125
Comblement de fosse
90
350
20
460
152
152 612
Comblement de tranchée
130
130
130
dépotoir
132
20
152
470
470 622
Espace
coucheextérieur
de destruction
Total
340
917
510
1767
782
200
982 2749
Sol / sédimentation de sol
520
520 520
Remblai
47
47
290
300
590 637
Foyer
10
15
25
25
Vidange de foyer
38
38
38
Comblement de fosse
10
155
165 165
Comblement de tranchée
dépotoir
coucheintérieur
de destruction
20
20
20
Espace
Total
47
47
310
1048
1358 1405
TOTAL
340
917
557
1814
1092
1248
2340 4154
Fig. 1 : Volume (en litres) de sédiment prélevé par type de couche et par phase, pour les prélèvements ayant livré des restes de poissons.
porté aussi bien sur des espaces ouverts (cours, venelles) que des
pièces de maison, mais se concentrent pour la phase 1N (-425/-400)
dans l’habitat (fig.1).
1.2.1. La zone 1
La zone 1 correspond à un îlot d’habitation allongé, situé
dans la partie nord-est de la ville protohistorique contre la façade
orientale du rempart (Belarte et al. dans ce volume). Depuis 1984
cette zone fait l’objet d’un sondage stratigraphique qui a déjà
permis d’appréhender, sur une surface de 155 m2, l’évolution d’îlots
d’habitations superposés, se succédant sans interruptions du IIe s. au
IVe s. av. n. è. Les échantillons d’ichtyofaune prélevés à l’occasion de
ces fouilles ont été étudiés par M. Sternberg dans le cadre de sa thèse
(Sternberg 1995) puis de la publication des données du IVème siècle
de Lattara (Sternberg 1999).
En 1999, les niveaux d’occupations datés du Ve s. av. n. è. furent
atteints à environ 3 m de profondeur, suite à l’installation d’un caisson
étanche de palplanche permettant de poursuivre l’exploration sous le
niveau de la nappe phréatique.
Au terme de la campagne de fouille 2008, l'analyse diachronique
des phases du Ve s. av. n. è., a conduit à la distinction de trois
phases chronologiques numérotées dans l'ordre du temps de 1Q
à 1N (pas de phase O). L'urbanisme se compose principalement
d'unités d'habitation indépendantes, rarement accolées, séparées
par des cours ou des venelles-drains. Au total, une quinzaine de
maisons ou UNF (unités fonctionnelles) ont été individualisées.
Phase 1Q (-475 / -450)
L’exploration des niveaux d’occupation du deuxième quart du
Ve s. av. n. è. ayant débuté depuis peu, nous ne disposons pour le
moment d’aucun échantillon.
Phase 1P (- 450 / -425)
Cette phase est divisée en trois sous phases (1P1, 1P2, 1P3)
correspondant chacune à des réfections de l’habitat (fig.2). Les
échantillons étudiés proviennent en majorité d’espaces ouverts
identifiés comme des cours ou des appentis. Les dix-neuf
prélèvements réalisés ont livré 684 restes qui ont pu être déterminés
jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce.
Phase 1N (-425 / -400)
La phase 1N est marquée par une restructuration de l’espace
avec la construction de pièces ou maisons à l’emplacement des
espaces ouverts (fig.3). La surface explorée est ainsi occupée par une
rangée de quatre unités d’habitation séparées les unes des autres par
des venelles. Les sous phases 1N1, 1N2, 1N3 correspondent à des
réfections ponctuelles ; de la maison 130 à la suite d’un incendie
(1N1/1N2) et de la moitié est de la zone (1N2/1N3). à l’inverse de
la phase 1P, les prélèvements ont été effectués essentiellement dans
les pièces d’habitats. Parmi les restes recueillis, 1066 d’entre eux ont
été déterminés d’un point de vue taxonomique.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
Dépotoir 53294
45
44
43
42
100
40
39
38
37
35
34
33
32
S34
SB53241
1/58A
28
27
26
24
254
MR 53
FY53302
1/44
S24
FS53348
FS53313
1/49
FS53309
MR53257
1/57B
FS53371
45
44
43
42
DP53164
S 46
40
39
38
37
44
43
100
42
35
34
33
32
S 44
31
30
40
39
38
37
36
35
34
28
27
26
Dépotoir 53115
Dépotoir 53118
41
33
32
31
30
29
28
25
24
23
26
25
MR5314
1/43
S34
24
23
MR53195
1/44
FY53085
100
3
S24
3
1P2
101
102
103
MR53239
S107
UNF135
Clou 7
104
FY53046
S107
SB53050
FY53041
PO53063
PO53067
PO53046
PO53182
53025
PO53043
1/49
PO53065
SB53100
1/44
S13
FS53051
FS53042
106
FY53211
US 53251
09
PO53069
105
1/48
FY53087
MR530
PR53134 ?
S13
MR5316
UNF13
S1
PO53128
FY53062
MR53197
FS53052
S13
22
SB53124
PR53199
SL53096
108
S130b
PO53129
CV53136
PO53161
S13
107
S13
PO53048
FY53212
UNF132
MR 53249
1/52
106
1/51
S 44
FS53073
SB53220
108
MR53071
FS53022
244
SB53221
109
SB53222
111
1
2
45
44
43
42
45
44
3m
41
40
39
38
37
36
35
34
33
Foyer 53122
43
42
41
40
39
38
37
36
35
34
33
S24
37
S14
101
32
S 44
30
29
S130b
28
27
26
25
24
32
31
30
29
26
25
24
28
27
36
S 46
S 44
1/43
S130b
S1
S1
S1
MR53072
1/49
S13
S13
107
S13
MR 53249
FY53212
UNF132
108
MR53071
FS53022
109
SL53209
FY5
324
4
PO5324
UNF135
53219
3
S14
45
44
43
42
Clou 3
3m
41
39
38
37
36
Dépotoir 53174 comblant une dépression
35
34
33
32
31
110
MR53247
S 46
40
109
SB53222
S34
2
106
FY53211
SB53221
1
105
US 53251
FS53052
SB53100
S24
0
103
Clou 7
40
PO53182
PO53033
108
110
102
S107
FS 53225
S13
PR53134
S13
101
1/48
09
1/44
FY53142
1P3
104
FY53087
106
111
100
SB53050
PO53144
MR530
1/50
22
MR532
MR53240
S107
105
23
MR53239MR53239
MR53010
104
22
N
S34
FY53039
23
Comblement de fosse 53030
Comblement de fosse 53223
FY53122
102
S1
31
110
MR53247
S 46
Remblai de nivellement 53099
100
Clou 3
S34
0
109
PO5324
53219
3
S14
110
S 44
30
29
S130b
28
La zone 27, située contre l’enceinte méridionale de la ville, couvre
une surface d’environ 200 m2. L’exploration a atteint ici, à environ 3 m
de profondeur, le niveau de fondation
de la ville. Vers –500, un rempart est
édifié sur une plage naturelle à proximité du rivage de l’étang. à l’abri de
cette fortification est construit un îlot
constitué de pièces d’habitation et de
locaux de stockages qui sont détruits
par le feu dès le premier quart du
Ve s. av. n. è. Cette phase archaïque
de l’occupation (27I) qui a livré un
abondant mobilier céramique, en très
grande majorité étrusque, fera l’objet d’une publication distincte. Les
échantillons d’ichtyofaune étudiés
concernent les phases 27H, 27G et
27F, soit la période de –475 à –400.
Nous ne rentrerons pas dans le détail
de la description des sous phases qui
correspondent à des réaménagements
ponctuels, entre autres, du rempart
(Lebeaupin et al. dans ce volume).
SL53209
FY5
3
FS 53225
MR5307MR
2 53148
105
SL53143
MR53190
S 46
S1
MR53072
MR53146
S1
MR53113
SB53181
S1
MR53111
MR53240
1/53
S14
102
1/54
111
N
7
104
22
Foyer FY53211
27
S24
101
111
110
S130b
29
Remblai 53248 = 53175 = 53185
Dépotoir 53329
Dépotoir 53038
45
36
109
MR53276
3m
41
108
PO53243
S34
2
S13
107
FY53244
S14
1
106
SL53236
FS53380
FS53366
FS53369
109
S107
105
MR53213
S13
S13
FY53306
PR53282
102
104
1/57A
SL53281
FR53171
101
103
UNF137
S107
FS53311
FY53304
UNF132
108
0
100
MR53250
S1
FS53353
FR53169
256
SL53293
S13
S1
FS53315
53259
S13
110
22
1P1
S130b
FY53167
MR53279
MR53271
MR 53
1/52
MR 53
273
1/58B
PR53262
53386
107
23
S 46
FY53382
106
103
25
S 44
S1
105
107
29
MR53249
S1
104
103
30
S14
MR53255
111
31
N
102
107
36
S24
101
103
1.2.2 . La zone 27
remblai d'aménagement 53253
remblai d'aménagement 53228
Dépotoir 53260
41
389
27
26
Fig. 2 : Provenance des échantillons de la zone 1 pour la phase 1P (-450/-425).
25
24
23
22
111
Phase 27 H (- 475 / - 450)
Cette phase d’occupation, consécutive à la destruction de l’habitat
primitif, n’a laissé que des traces lacunaires. En partie remanié par des travaux liés à la reconstruction du rempart, il subsiste peu d’information sur
l’organisation de l’habitat. Quelques
surfaces d’épandages de cendres ou
de cailloutis ont été repérées, mais
aucun foyer ni sol d’habitat. Quant
aux trous de poteau et aux traces d’ancrages de cloisons en torchis qui ont
été enregistrés, ils ne constituent pas
un ensemble cohérent et ne permettent pas de reconstituer un bâtiment.
Sur les six prélèvements qui ont livré
de l’ichtyofaune, 231 restes ont fait
l’objet d’une détermination taxonomique.
390
GAëL PIQUèS
Sédimentation de sol 50312
Remblai 50270
Sédimentation de sol 50292
Foyer 50357
maison 128
100
maison 129
venelle
1/47
1/43
101
103
1/45A
foyer
104
1/42
poteau
N
maison 126
fosse
01/44
foyer
1N1
venelle
1/132
maison 130
foyers
102
51101
51105
51107
FS 51101
1/41
foyers
105
106
foyer
1/45B
107
108
venelle
1/46
109
2
1
0
110
44
43
3m
42
41
40
mur en terre massive
39
38
37
36
mur en pierre et brique crue
35
34
33
31
30
29
Sol 50269
Sol 50284
maison 128
28
26
25
24
23
22
Recharge de sol 51044
maison 129
maison 125
1/43
101
102
1/45A
103
1N2
N
venelle
1/132 maison 126
cuve
foyer
support
1/42
104
27
Destruction 51020 de sturcture en terre
Recharge de venelle 50315
Recharge de venelle 50395
Sédimentation de sol 50347
100
32
foyer
105
106
1/41
foyer
1/44
107
banquette
1/45B
108
venelle
1/46
109
2
1
0
110
44
43
42
venelle
1/47
3m
41
40
39
38
37
36
35
34
33
32
31
Recharge de sol 50267
maison 127
100
101
29
28
27
four
26
25
24
23
1N3
venelle
1/47
D
AR
IS
PU
30
22
Sédimentation de sol 50271
Vidange de foyer 50278
maison 121
N
aires ouvertes 1/40/38
102
foyer
103
foyer
1/29
poteau
104
cour 1/38A
1/37
105
venelle
1/132
?
foyer
106
1/39
fosse
Phase 27G (- 450 / -425)
à partir de - 450, un habitat formé
de cabanes en matériaux périssables
et d’espaces ouverts, prend place au
pied de l’enceinte. Entre des phases de
remblaiement, plusieurs constructions
en matériaux légers se succèdent, sans
organisation bien définie. Les prélèvements étudiés portent uniquement
sur les sols et structures mises au jour
sur les espaces ouverts, à l’exception de
comblements de tranchées d’ancrage de
cloisons en torchis. Il s’agit au total de
vingt-six prélèvements au sein desquels
548 restes ont pu être déterminés.
Phase 27F (- 425 / -375)
Durant la phase 27F, datée de
-425 à -375, trois maisons en « dur »
(murs de terre sur solins de pierre) sont
construites contre l’enceinte ; chaque
maison est dotée d’une cour et parfois
de bâtiments annexes (fig.4). Cette organisation du quartier sera maintenue
durant environ un demi-siècle, mais
quelques modifications architecturales et un incendie amènent à distinguer les phases 27F3 (425-400), 27F2
(400/400) et 27F1 (400-375). Pour les
phases 27F3 et 27F2 qui nous concernent, les sols des maisons sont arasés
(secteur 1) ou bien perturbés par une
vaste fosse (FS1291 sur le secteur 5).
De ce fait les restes étudiés sont issus
pour l’essentiel des cours et appentis à
l’emplacement desquels douze unités
stratigraphiques ont été échantillonnées. Cet échantillonnage a livré au total 241 restes déterminés d’un point de
vue taxonomique.
1.3. Méthode d’analyse
107
fosse
foyer
108
(dolium)
109
110
1/35
2
1
0
44
43
3m
42
41
40
39
Remblai 50261
38
37
36
35
34
33
32
31
30
29
28
27
26
25
Remblai 50095
Fig. 3 : Provenance des échantillons de la zone 1 pour la phase 1N (-425/-400).
24
23
22
La détermination taxonomique
des restes a été effectuée par anatomie
comparée à partir de squelettes de référence. Pour les restes d’Acipenseridés,
une analyse paléogénétique réalisée
dans le cadre d’un projet de réimplan-
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
- Sédimentation de sol riche en détritus 27401
- Couche de terre charbonneuse 27461
Comblement de fosse 27740
- Remblai 27719
N
0
1
5m
- Sédimentation de sol riche
en cendres et charbons 27720
MR27650
27740
MR27324
PS27381
Secteur 3
(cour)
FS27743
PO27441
Secteur 10/6
(Cour)
27398
SB27439
Sédimentation de sol
riche en détritus 27319
Sol 27368
Secteur 1
Niveaux arasés pour cette phase
MR1271
Sol 27356
PO27453
Sol 27369
MR1283
PO27370
FR27689
27738
- Couche de dépotoir comblant
une dépression 27733
27735
Secteur 7
partie perturbée
MR27367
Section 7
MR1270
Ss. Sect. 2B
- Sédimentation de sol riche
en cendres et charbons 27722
- Sédimentation de sol riche en
détritus 27659
-Sédimentation de sol 27660
PO27773
27678
PR27256
FY27452
PO27746
T a l u s
PO27438
MR27413
MR1273
Secteur 11
(Cour)
SB27677
MR27431
MR27324
Limite de fouille
SB27433
Secteur 9
(cour)
391
MR1289
Porte
Dépotoir 27337
Remblai de construction 27112
BQ1336
FY27372
Sondage de 1993
Ss. Sect. 2A
Secteur 5
FY1319
FY27373
FS1291
DP27354
05
0/2
13
Fig. 4 : Provenance des échantillons de la zone 27 pour la phase 27F (-425/-400).
tation de l’esturgeon dans le Rhône a permis de les attribuer à l’espèce Acipenser sturio L. (Chassaing et al. inédit)
Quelques précisions doivent être données sur certaines
déterminations.
Dans les tableaux de comptages, les restes classés dans la famille
des Sciaenidés ont été identifiés comme de l’ombrine, Umbrina
sp. Cependant une confusion avec un autre représentant de cette
famille, le maigre, Argyrosomus regius (A.) n’est pas à exclure pour
certains os de la tête et éventuellement quelques vertèbres, dans
la mesure où des restes attribués à cette espèce sont présents
parmi les os prélevés à la main. Il faut noter toutefois que tous les
otolithes collectés au tamisage peuvent être attribués sans risque à
de l’ombrine.
Pour les Clupéidés, autre que l’anchois et l’alose, la distinction
n’a pas pu être faite entre la sardine, Sardina pilchardus (W.) et la
sardinelle, Sardinella aurita V., en l’absence de hyomandibulaire, de
dentaire ou bien d’operculaire qui auraient permis la diagnose. La
présence de restes de sprat, Sprattus sprattus (L.) n’est également pas
à exclure.
Concernant l’analyse quantitative ; elle repose sur le nombre
de restes déterminés par taxons (NRD) recueillis au tamisage. Pour
précision, dans le NRD ne sont pas prises en compte les molaires
réniformes de daurade royale, Sparus aurata L.
En parallèle, les proportions relatives de chacun des taxons ont
été calculées à partir de leur nombre corrigé de vertèbres déterminées
(NVD corrigé) de manière à parer à la conservation différentielle des os
de la tête et à la surreprésentation de taxons comme l’anguille en raison
du nombre élevé de vertèbres dans le squelette (Sternberg 1995, 21).
Enfin nous avons également eu recours à la fréquence
d’attestation, absolue ou relative. Il s’agit de voir dans combien
d’échantillons un taxon apparaît, sans tenir compte de son nombre
de restes. Si la fréquence d’attestation ne donne pas une idée de
la représentation quantitative d’un taxon, elle permet cependant
d’évaluer si sa consommation était courante ou non.
Les écailles, les "épines" (lépidotriches, axonostes, côtes) et les
dents isolées ont été pesées à l’aide d’une balance de précision d’une
marge d’erreur de 0,001g. Les fragments indéterminés ont également
été pesés de même que les restes déterminés afin de calculer l’indice
du poids de restes par litre, par échantillon.
Quant à la reconstitution de la taille et de la masse (=poids)
des poissons consommés, elle a été effectuée à partir de fiches
ostéométriques pour le loup (Sternberg 1992b) et la daurade royale
(Desse et al. 1996) et d’après la mesure des os de spécimens de
comparaison pour les autres poissons cités.
Enfin, bien que l’analyse quantitative repose uniquement sur
les restes prélevés au tamisage, les os collectés à la main n’ont pas
392
GAëL PIQUèS
Fig. 5 : Inventaire des restes d’ichtyofaune prélevés à la
main (dans 84 unités stratigraphiques) sur les zones 1 et
27 au cours des campagnes de fouilles 2002 à 2008.
maxillare
praemaxillare
dentale
articulare
quadratum
operculare
preoperculare
hyomandibulare
cleitrum
scapula
posttemporale
parasphenoide
palatinum
molaire réniforme
entopterygoideum
epihyale
keratohyale
aiguillon pectoral
écusson
vertèbre
esquilles (tête)
épine
côte
acanthotrich (épine nageoire)
lépidotriche
rayon branchiostège
écaille
Total
fréquence d'attestation
Sparus aurata
Anguilla Dicentrarchus
anguilla Mugilidés
labrax
Psetta maxima
Argyrosomus
Umbrina
regius
Acipenseridae
sp.
Squatina Mustelus
squatina indéterminé
sp.
1
1
2
4
53
1
54
28
2
30
2
2
2
2
1
1
3
5
1
2
3
1
1
1
4
5
1
1
1
1
2
1
3
4
4
10
10
1
1
1
1
2
2
1
1
4
4
2
1
7
4
1
1
3
28
12
59
12 12
1
1
3
3
4
4
8
8
3
3
1
1
106
2
25
7
2
3
3
5
28
12
32 225
56 / 84 2 / 84 19 / 84 6 / 84 2 / 84 3 / 84 3 / 84 3 / 84 12 / 84 6 / 84 18 / 84
pour autant été laissés de côté (fig.5). Certains de ces restes sont
attribués à une espèce absente des échantillons tamisés, le maigre,
et à d’autres peu représentées comme l’esturgeon ou l’ange de mer.
Nous avons tenu compte de leur présence dans la caractérisation
de la consommation par habitation. Sur l’ensemble des restes ainsi
collectés seulement dix taxons sont attestés, contre vingt-cinq pour
les prélèvements tamisés. Le caractère sélectif du prélèvement manuel
se note notamment à travers la comparaison des tailles des daurades,
reconstituées à partir des os prélevés à la main et par tamisage. à
la différence des prélèvements tamisés, les spécimens de moins
de 25 cm de longueur standard ne sont presque pas représentés ;
contrairement à ceux de 35 à 50 cm (fig.6).
35,0
30,0
N= 69
25,0
%
20,0
15,0
Ls
10,0
5,0
0,0
35,0
2. Composition de l’ichtyofaune et zone de pêche
30,0
100
150
150
200
200
250
250
300
300
350
350
400
400
450
Longueur standard (mm)
tamisage > 1 mm
450
500
500
550
mm
N= 135
25,0
2.1. Les données générales
Avant de se pencher sur la consommation par habitation et par
phase, il convient de dresser un tableau global de l’ichtyofaune du
Ve s. av . n. è. de manière à comparer ces données avec celles des
phases suivantes d’occupations du site.
Pour la deuxième moitié du Ve s. av. n. è., les 2539 restes,
déterminés jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce, se rattachent à
25 taxons.
Il s’agit en premier lieu, suivant leur ordre d’importance
numérique, de l’anguille, Anguilla anguilla (L.), de la daurade
royale, Sparus aurata L., du loup, Dicentrarchus labrax (L.) et du
ramassage manuel
%
20,0
15,0
10,0
5,0
0,0
100
150
150
200
200
250
250
300
300
350
350
400
400
450
Longueur standard (mm)
450
500
500
550
Fig. 6 : Comparaison entre les tailles des daurades (Sparus aurata L.)
reconstituées à partir des os prélevés à la main et aux tamisages.
mm
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
Zone 1
Zone 27
NRD
%
NRD
%
Total NRD
Anguilla anguilla
anguille
574 32,8% 498 63,1%
1072
Sparus aurata
daurade royale
314 17,9% 110 13,9%
424
Dicentrarchus labrax
loup
227 13,0%
62
7,9%
289
Mugilidae
muge
211 12,1%
76
9,6%
287
Sparidae
sparidÈs autre que Sp. aurata
54
3,1%
12
1,5%
66
Solea vulgaris
sole
58
3,3%
3
0,4%
61
Alosa sp.
alose
55
3,1%
2
0,3%
57
Sciaenidae
ombrine, maigre
43
2,5%
2
0,3%
45
Sardina /Sardinella
sardine ou allache (=sardinelle)
38
2,2%
1
0,1%
39
Pleuronectiforme
soleidÈs ou pleuronectidÈs
24
1,4%
9
1,1%
33
Diplodus sp.
sar
24
1,4%
24
Labridae
labridÈs
19
1,1%
1
0,1%
20
Pleuronectidae
plie ou carrelet
15
0,9%
3
0,4%
18
Cyprinidae
cyprins (chevaine, tancheÖ )
11
0,6%
3
0,4%
14
Scophthalmidae
turbot ou barbue
10
0,6%
2
0,3%
12
Scomber sp.
maquereau
12
0,7%
12
Boops boops
bogue
9
0,5%
2
0,3%
11
Squatina squatina
ange de mer
8
0,5%
1
0,1%
9
Mustelus sp.
Èmissole
9
0,5%
9
Acipenseridae
esturgeon
7
0,4%
7
Condrichtyens
requins
6
0,3%
6
Sarpa salpa
saupe
5
0,3%
5
Oblada melanura
oblade
4
0,2%
4
Belone belone
orphie
4
0,2%
4
Mullus sp.
rouget
4
0,2%
4
Engraulis encrasicolus anchois
2
0,1%
2
Clupeidae
sardine, allache ou alose
2
0,1%
2
Atherina sp.
athÈrine (=jol)
2
0,3%
2
Trachurus sp.
chinchard
1
0,1%
1
Total
1750 100,0% 789 100,0%
2539
Nombre minimal d'espËces attestÈes
25
15
26
393
Total %
42,2%
16,7%
11,4%
11,3%
2,6%
2,4%
2,2%
1,8%
1,5%
1,3%
0,9%
0,8%
0,7%
0,6%
0,5%
0,5%
0,4%
0,4%
0,4%
0,3%
0,2%
0,2%
0,2%
0,2%
0,2%
0,1%
0,1%
0,1%
0,0%
100,0%
Fig. 7 : Données des prélèvements tamisés des zones 1 et 27 (écailles, épines et dents isolées exclues) pour la deuxième moitié du Ve s. av. n. è.
muge (famille des Mugilidés) qui totalisent à eux quatre 81,6% des
restes déterminés (fig.7). Chacun de ces taxons compte plus de 11
% de restes.
Viennent ensuite de petits Sparidés (4,3 % du NRD) autres que
la daurade royale, parmi lesquels ont pu être identifiés le sar, Diplodus
sp., le bogue, Boops boops (L.), l’oblade, Oblada melanura (L.) et
la saupe, Sarpa salpa (L.). Les taxons suivants représentent chacun
entre 2,4 et 0,5 % du NRD : la sole, Solea vulgaris Q., l’alose, Alosa
sp., les Sciaenidés (essentiellement Umbrina sp.), les Clupéidés du
genre Sardina ou Sardinella, de petits Labridés (cf. Symphodus sp.),
des Pleuronectidés, le turbot, des poissons d’eau douce de la famille
des Cyprinidés et le maquereau, Scomber sp.
Enfin en dessous de 0,5 % des restes, figurent l’ange de mer,
Squatina squatina, l’émissole, Mustelus sp. l’esturgeon, Acipenser
sturio, l’orphie, Belone belone, le rouget, Mullus sp., l’anchois,
Engraulis encrasicolus, l’athérine (=jol), Athérina sp. et le chinchard,
Trachurus sp.
Les restes appartiennent donc majoritairement à quatre espèces
principales : l’anguille, la daurade, le loup et le muge. Parmi les
vingt et un taxons restant qui totalisent 18,4 % des restes, neuf
d’entre eux (1,7 % des restes) dont le taux d’importance moyen est
inférieur à 0,5 % peuvent être considérés comme « discrets » sur la
base des critères d’importance définis par M. Sternberg (1995, 7576). à l’opposé des taxons dits « dominants », il s’agit de poissons
dont la capture « …ne correspond apparemment pas à une recherche
intentionnelle, mais semble illustrer le résultat de prises aléatoires, voire
accidentelles » (Sternberg 1995, 77).
à noter que sur le total du nombre corrigé de vertèbres
déterminées par taxons, l’anguille, la daurade, le loup et le muge
se partagent 78 % au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è.
(fig. 8)
Ces données sont également en adéquation avec la fréquence
d’attestation sur les 80 échantillons de la deuxième moitié du
Ve s. av. n. è. (fig. 9). Les poissons dont des restes sont le plus
394
GAëL PIQUèS
Anguilla anguilla
Sparus aurata
Dicentrarchus labrax
mugilidés
petits sparidés
Solea vulgaris
pleuronectidés
Psetta maxima
Belone belone
Sardina /sardinella
Alosa sp.
Engraulis encrasicolus
Scomber sp.
Trachurus sp.
sciaenidés
labridés
Mullus sp.
Atherina sp.
cyprinidés
Anguilla anguilla
Sparus aurata
Dicentrarchus labrax
mugilidés
petits sparidés
Solea vulgaris
pleuronectidés
Psetta maxima
Belone belone
Sardina /sardinella
Alosa sp.
Engraulis encrasicolus
Scomber sp.
Trachurus sp.
sciaenidés
labridés
Mullus sp.
Atherina sp.
cyprinidés
- 475 / -450
- 450 / -425
- 425 / -400
27 H
27G
27F
NV par individu NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé
anguille
110
162
1,47
51,1%
408
3,71
54,0%
79
0,72
22,1%
daurade
24
3
0,13
4,3%
15
0,63
9,1%
10
0,42
12,8%
loup
25
4
0,16
5,6%
12
0,48
7,0%
6
0,24
7,4%
muges
23
16
0,70
24,2%
37
1,61
23,4%
32
1,39
42,8%
sar,bogue..
environ 25
1
0,04
1,4%
6
0,24
3,5%
6
0,24
7,4%
sole
48
8
0,17
5,8%
3
0,06
0,9%
flet, plie
environ 44
4
0,09
3,2%
3
0,07
2,1%
turbot
29
0
1
0,03
0,5%
1
0,03
1,1%
orphie
78
2
0,03
0,9%
sardine
environ 51
1
0,02
0,3%
alose
57
2
0,04
1,2%
1
0,02
0,3%
1
0,02
0,5%
anchois
45
2
0,04
1,5%
maquereau
30
chinchard
23
ombrine
environ 24
1
0,04
1,3%
crénilabre
environ 31
1
0,03
1,0%
rouget
23
athérine (=jol)
37
1
0,03
0,4%
1
0,03
0,8%
chevaine…
environ 41
1
0,02
0,8%
2
0,05
0,7%
1
0,02
0,8%
2,88
100%
6,87
100%
3,25
100%
anguille
daurade
loup
muge
sar,bogue..
sole
flet, plie
turbot
orphie
sardine
alose
anchois
maquereau
chinchard
ombrine
crénilabre
rouget
athérine (=jol)
chevaine…
110
24
25
23
environ 25
48
environ 44
29
78
environ 51
57
45
30
23
environ 24
environ 31
23
37
environ 41
1P
1N
NVD NVD corrigé % NVD corrigé NVD NVD corrigé % NVD corrigé
275
2,50
18,3%
288
2,62
12,8%
71
2,96
21,6%
113
4,71
23,0%
28
1,12
8,2%
74
2,96
14,5%
98
4,26
31,1%
92
4,00
19,6%
22
0,88
6,4%
55
2,20
10,8%
19
0,40
2,9%
39
0,81
4,0%
2
0,05
0,3%
13
0,30
1,4%
2
0,07
0,5%
8
0,28
1,4%
4
0,05
0,3%
23
0,45
3,3%
15
0,29
1,4%
7
0,12
0,9%
48
0,84
4,1%
2
0,04
0,3%
7
0,23
1,7%
5
0,17
0,8%
1
0,04
0,3%
9
0,38
2,7%
8
0,33
1,6%
19
0,61
3,0%
3
0,13
1,0%
1
0,04
0,2%
2
0,05
13,68
0,4%
100%
9
0,22
20,43
1,1%
100%
Fig. 8 : Proportions relatives, par phase, des taxons représentés sur les zones 1 et 27, calculées sur la base du nombre corrigé de vertèbres déterminées (NVD corrigé) ;
NV/individu = nombre de vertèbres composant le rachis ; NVD = nombre de vertèbres déterminées.
fréquemment retrouvés sont l’anguille, la daurade, le muge et le
loup dont la fréquence d’attestation relative est d’au moins 60 % et
atteint pour l’anguille 89 %. En quatrième position, se placent des
poissons plats (sole ou Pleuronectidés) présents dans 35 % des 80
échantillons. La sardine ou sardinelle, l’alose, les petits Sparidés et le
turbot sont également bien attestés avec une fréquence de 20 à 15
%. Pour les autres taxons, elle chute en dessous de la barre des 10
% et est inférieure à 5 % pour les labridés, l’orphie, le maquereau,
le rouget, l’athérine, l’anchois et le chinchard qui sont présents dans
moins de 4 échantillons sur 80.
Si l’on compare les données du NRD avec celles du siècle suivant
(d’après Sternberg 1999, 597), la composition de l’ichtyofaune
apparaît sensiblement la même. L’anguille, la daurade royale, le loup
et les muges continuent de se partager la grande majorité des restes
(73,4 %), avec toutefois une représentation moindre des muges
supplantés par les petits Sparidés qui totalisent 18,4 % des restes
contre 4,3 % au Ve s. av. n. è.
D’autres différences sont à noter. Elles portent tout d’abord sur un
nombre plus élevé de taxons au Ve s. av. n. è. qu’au siècle suivant : 25
(22 en regroupant les petits Sparidés) contre 16 (fig. 10). Ces poissons
absents des échantillons du IVe s. av. n. è. sont la sardine et le chinchard
qui ne sont mentionnés qu’à partir du IIIe s. av. n. è., puis le maquereau
et les Labridés qui apparaissent au IIe s. av. n. è. Figure ensuite l’anchois,
jusque-là attesté qu’à partir du Ier s. av. n. è. et enfin l’athérine dont
quelques restes ont été retrouvés dans un comblement de puits de la
fin du Ier s. de n. è. (Piquès 2005). Il faut noter qu’à l’exception de la
sardine, il s’agit de taxons « discrets », qui compte chacun moins de 0,5
% de restes. Ils proviennent essentiellement de la zone 1 sur laquelle
les prélèvements ont été plus volumineux. Le nombre important de
restes étudiés pour le Ve s. av. n. è., soit plus du double que pour IVe
s., explique vraisemblablement les différences dans la composition du
spectre faunique de ces deux siècles. On s’étonne toutefois de l’absence
de Clupéidés autre que de l’alose au IVe s. av. n. è. sur les 1084 restes
déterminés issus de tamisages pour le IVe s. av. n. è.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
- 450 / - 425
Zone 1 Zone 27
Nombre d'échantillons
19
26
Anguilla anguilla
anguille
18 95% 26 100%
Sparus aurata
daurade royale
15 79% 13 50%
Mugilidés
famille des muges
16 84% 13 50%
Dicentrarchus labrax
loup
12 63% 10 38%
Sparidés ind. + petits Sparidés sar, bogue,saupe, daurade
5 26% 7 27%
Soleidés + pleuronectidés
sole + plie
9 47% 8 31%
Sparidés indéterminés
sar ou daurade ?
4 21% 5 19%
Sardina /Sardinella
sardine / allache
8 42% 1
4%
Alosa sp.
alose
5 26% 1
4%
Sciaenidés
ombrine, maigre
6 32%
petits Sparidés
sar, bogue,saupe, oblade
3 16% 2
8%
Scophthalmidés
turbot ou barbue
2 11% 2
8%
Cyprinidés
famille des cyprins (chevaine..) 2 11% 2
8%
Squatina squatina
ange de mer
2 11% 1
4%
Mustelus sp.
émissole
1 5%
Acipenseridés
esturgeon
2 11%
Labridés
famille des labridés
Belone belone
orphie
Scomber sp.
maquereau
1 5%
Mullus sp.
rouget
1 5%
Atherina sp.
joël
1
4%
Engraulis encrasicolus
anchois
1 5%
Trachurus sp.
chinchard
1 5%
- 425 / - 400
Zone 1 Zone 27
23
12
17 74% 10 83%
18 78% 7 58%
15 65% 5 42%
20 87% 6 50%
14 61% 3 25%
9 39% 2 17%
10 43% 3 25%
7 30%
9 39% 1 8%
7 30% 2 17%
8 35%
2 9% 1 8%
2 9% 1 8%
3 13%
4 17%
2 9%
2 9% 1 8%
3 13%
2 9%
1 4%
1 8%
395
Total
80
71 89%
53 66%
49 61%
48 60%
29 36%
28 35%
22 28%
16 20%
16 20%
15 19%
13 16%
7
9%
7
9%
6
8%
5
6%
4
5%
3
4%
3
4%
3
4%
2
3%
2
3%
1
1%
1
1%
Fig. 9 : Fréquence d’attestation des différents taxons sur les zones 1 et 27 entre –450 et –400.
Dicentrarchus labrax (L.), le loup
Sparus aurata L., la daurade royale
Sparidés (autres que Spar. aur.)
Mugilidés, les muges
Anguilla anguilla (L.), l'anguille
Solea vulgaris Q., la sole
Mullus sp., le rouget
Psetta maxima (L.), le turbot
Pleuronectidés, poissons plats
Squatina squatina (L.), l'ange de mer
Alosa sp., l'alose
Acipenser sturio (L.), l'esturgeon
Umbrina cirrosa (L.)., l'ombrine
Argyrosomus regius(A.), le maigre
Serranus sp., le serran
Belone belone (L.), l'orphie
Sardina pilchardus (W.), la sardine
Trachurus sp., le chinchard
Scomber scombrus L., le maquereau
Clupéidés
Lophius piscatorius L., la baudroie
Trachinus draco L., la vive
Labridés
Engraulis encrasicolus (L.), l'anchois
Zeus faber L., le Saint-Pierre
Scorpaena sp., la rascasse
Atherina sp., l'athérine
Cyprinidés
Nombre de taxons
Nombre d'Unités stratigraphiques considérées
-450/-400 -400/-350 -350/-300 -300/-250 -250/-200 -200/-150 -150/-100 -100/-50 -50/-1 -1/+50 +50/+100
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
23
15
11
11
10
11
17
14
18
17
23
80
44
10
7
5
4
4
4
3
3
4
Fig. 10 : Tableau de présence des taxons entre le Ve av. n. è. et le Ier s. de n. è. (d’après Sternberg 1999, complété).
396
GAëL PIQUèS
Ensuite, des taxons considérés comme discrets au IVe s. av.
n. è. apparaissent mieux représentés au Ve s. av. n. è. C’est le cas
de l’ombrine, Umbrina sp. (0,6 % contre 1,8 % des restes) de la
famille des Sciaenidés et de l’alose, alosa sp. (0,3 % contre 2,2 % des
restes). Il s’agit pour cette dernière uniquement de juvéniles dans
leur première ou deuxième année de vie.
Enfin, il faut ajouter l’attestation d’une nouvelle espèce, le
maigre, Argyrosomus regius (A.), dont quelques os ont été collectés à
la main sur la zone 1.
2.2. Une pêche centrée sur le milieu lagunaire
Les pêcheurs de Lattara disposaient dans l’Antiquité de trois
réservoirs potentiels en poissons. Un fleuve, le Lez, à l’embouchure
duquel fut implanté le site (Jorda et al. 2008). La mer, située
à environ 1 km de la ville. Et enfin entre terre et mer, une vaste
étendue lagunaire s’étirant du petit Rhône à Sète, morcelée de nos
jours en un chapelet d’étangs (Sternberg 1995, 65-68).
à partir des indices d’abondance en lagune des taxons identifiés
et de l’évolution de leur proportion relative, M. Sternberg a montré
qu’au cours du second âge du fer, la pêche était centrée principalement
sur le milieu lagunaire. L’aire d’exploitation semblerait ensuite se
diversifier avec l’intensification à l’époque romaine de la pêche en
mer visant en particulier les petits migrateurs comme la sardine,
l’anchois et le maquereau (Sternberg 1995, 69-97).
La composition de l’ichtyofaune du Ve s. av. n. è. qui est
sensiblement la même qu’au IVe s. av. n. è. s’inscrit dans ce cadre. à
l’exception des Cyprinidés d’eau douce, tous les poissons identifiés
sont des espèces d’origine marine qui pénètrent en lagune. Il s’agit
dans l’ensemble d’individus qui entrent dans les étangs et en sortent
à des périodes assez stables d’une année à l’autre et qui ne peuvent
boucler leur cycle dans ce milieu (Sternberg 1995, 69-74). Ces
entrées et ces sorties sont très variables d’une espèce à l’autre. Parmi
ces poissons, certains sont considérés comme vivant en lagune au
regard de leur présence dans ce milieu. C’est le cas du muge, du loup
et de la daurade royale mais aussi de l’anguille que l’on ne trouve
en mer qu’au moment de sa reproduction à son départ pour la mer
des Sargasses. Ces quatre taxons constituent encore aujourd’hui les
principales espèces pêchées dans les lagunes languedociennes. Or elles
se partagent à Lattes au Ve s. av . n. è. 81,6 % des restes déterminés.
De même, la sole et les petits Sparidés, situés au cinquième et au
sixième rang des taxons les plus représentés, font partie de nos
jours des espèces caractéristiques d’une « lagune type » du golfe de
Lion (Sternberg 1995, 69-74). Quant aux taxons discrets dans la
consommation (moins de 0,5 % de restess), il s’agit dans l’ensemble
de poissons qui ne pénètrent qu’occasionnellement en lagune.
Parmi les taxons discrets, certains sont en revanche sédentaires
en lagune, comme le crénilabre (cf. Symphodus sp.) et peut être
l’athérine, s’il s’agit de l’espèce Athérina Boyeri. Ce sont de petits
spécimens dont la consommation ne laisse peu de traces étant donné
qu’ils peuvent être entièrement avalés.
La pêche en mer peut par ailleurs être exclue au regard de
l’absence de certaines espèces propre à ce milieu, et qui pourtant
présentent un intérêt alimentaire.
Tout d’abord, la pêche au large des poissons pélagiques à plus
d’un mille marin des côtes ; elle n’apparaît pas être pratiquée en
l’absence de maquereau et chinchard adulte mais aussi de bonite qui
peuvent facilement être capturés d’une embarcation à la traîne, à
l’aide d’une simple ligne pourvue d’hameçons.
Plus près des côtes, à moins d’un mille marin, les fonds rocheux
du littoral montpellierain (à 10 m de profondeur) sont également
délaissés. Aucun reste de pageot, de pagre, de mostelle, de congre, et
de gros labridés n’ont en effet été retrouvés. Parmi les représentants
de ces zones rocheuses, il manque également les populations de
gros sars, Diplodus sargus et Diplodus vulgaris de 30 à 40 cm. Les
restes de sars (Diplodus sp.) des échantillons sont en effet attribués
uniquement à des spécimens de moins de 20 cm, ce qui correspond
actuellement à la structure de la population de ces poissons dans
les lagunes languedociennes (Rosecchi 1987). Enfin parmi les
représentants de la frange côtière, on peut s’étonner de l’absence du
marbré, Lithognathus mormyrus (L.), abondant de nos jours sur les
fonds sableux du littoral languedocien.
Quant à l’exploitation du fleuve, elle est attestée par la présence
ponctuelle dans les échantillons de restes de poissons d’eau douce
de la famille des Cyprinidés qui représentent seulement 0,6% des
restes déterminés. Bien qu’ils ne soient pas délaissés, ces poissons ne
semblent pas avoir été particulièrement recherchés. Il pourrait s’agir
de captures fortuites d’une pêche aux abords du site, à proximité de
l’embouchure du Lez. Certains représentants de cette famille dont le
chevaine (Gourret 1897, 350, 381) peuvent en effet s’aventurer en
limite de salure des eaux où les pêcheurs devaient cibler de préférence,
l’anguille, le loup, des muges, des Pleuronectidés et occasionnellement
de l’esturgeon et de l’alose remontant en eau douce.
2.3. Le cas de la sardine
La présence de sardine n’est pas incompatible avec une pêche
en lagune. Ce migrateur pélagique est en effet considéré par
Bourquard comme un colonisateur de ce milieu. (Bourquard 1985,
dans Sternberg 1995, 71). Elle a par ailleurs été longtemps pêchée
dans l’étang de Thau (Giovannoni 1995) à la fin du XIXème siècle,
quelques sardines et anchois pénétraient encore, de mai à juillet,
dans les étangs du Méjean, du Gec et du Prévost à proximité de
Lattes (Gourret 1897, 101-102). Dans la mesure où ces étangs
constituaient dans l’Antiquité un même ensemble, certainement
plus ouvert sur la mer qu’à l’heure actuelle, les conditions étaient
d’autant plus favorables à une colonisation de ce milieu par ces
petits migrateurs.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
ZONE 1 (42 échantillons)
397
ZONE 27 (38 échantillons)
anguille 95 %
90 %
anguille 83%
80 %
daurade royale 79%
loup 76%
70 %
mugilidés 74%
60 %
daurade royale 53%
50 %
mugilidés 47%
petits sparidés 45%
sole + pleuronectidés 43%
40 %
loup 42%
sardine 36%
alose 33%
30 %
Fig. 12 : Maigre, Argyrosomus regius, de 15 kg
(photo extraite de http://nordsurfcasting.wifeo.com).
sciaenidés 31%
petits sparidés 26%
sole + pleuronectidés 26%
20 %
10 %
5%
ange de mer 12%
turbot 10%
émissole 12%
cyprinidés 10%
esturgeon 10 %
labridés 5%
anchois 2%
chinchard 2%
turbot 8%
cyprinidés 8%
orphie 7%
maquereau 7%
rouget 5%
sciaenidés 5%
alose 5%
athérine (jol) 5%
ange de mer 3%
labridés 3%
sardine 3%
Fig. 11 : Fréquence d’attestation relative des différents taxons identifiés sur les
zones 1 et 27 au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è.
La colonisation de la lagune antique par un groupe de
Clupéiformes (sardine, sardinelle, anchois) a été envisagée par M.
Sternberg ; les indices sont quelques restes de sardines pêchées avant
le Ier s. av. n. è., date à laquelle la pêche des petits migrateurs se
développe en mer (Sternberg 1995, 71-74 ; Sternberg 2002).
On notera que pour le Ve s. la sardine est relativement bien
représentée, en particulier sur la zone 1 où le volume de sédiment
prélevé est le plus important. Sur cette zone, 2,2 % des restes
déterminés lui sont attribués. Elle est présente par ailleurs dans
15 échantillons sur 42, soit presque autant que la sole et les
Pleuronectidés réunis (18 échantillons) (fig. 11). On ne peut donc
parler de consommation anecdotique, ce qui nous conduit à nous
interroger sur son absence au IVe s. av. n. è. Cette absence est-elle
dûe à l’échantillonnage, à une évolution de la configuration de la
lagune, ou bien est-ce un fait de consommation, en sachant que
pour ce siècle, sur l’ensemble des zones échantillonnées, 1084 restes
issus du tamisage ont été déterminés (Sternberg 1999, p.592) ?
2.4. À propos du maigre, Argyrosomus regius (Asso, 1801)
Il convient de se pencher plus en détail sur cette espèce
nouvellement attestée, discrète dans la consommation mais
remarquable par la taille des spécimens pêchés ; de plus de 120 cm de
long, le plus imposant atteignant 160 cm pour un poids de 32 kg.
Le maigre qui appartient à la famille des Sciaenidés est un
carnassier semi-pélagique (fig. 12), généralement grégaire, qui
s’approche des côtes à la recherche des bancs de Mugilidés et de
Clupéidés. On le trouve également dans les estuaires où il se reproduit
dans des eaux plus ou moins salées (Quéro, Vayne 1987). Bien que
relativement commun de nos jours en Méditerranée, ce poisson est
rare dans le golfe du Lion où il est méconnu. Un spécimen d’un
mètre de long aurait été pêché en mer près de Lattes, il y a une
dizaine d’années, au débouché du grau de Palavas (information orale
d’un pêcheur). Si cette capture est avérée, elle demeure toutefois
exceptionnelle. Le maigre est en revanche bien attesté sur les côtes
du sud de la péninsule Ibérique, d’Afrique du Nord et du golfe de
Gascogne, en particulier en Gironde, où il est recherché par les
pêcheurs sportifs pour sa grande taille (pouvant atteindre 200 cm)
et sa défense acharnée (Bauchot, Prat 1980, 293-294).
2.4.1. Les restes collectés
Les quelques os de maigre issus des niveaux du Ve s. ont été
prélevés à la main. Ils proviennent exclusivement de la zone 1. Il s’agit
d’un maxillaire ramassé dans une couche charbonneuse (53060)
de la cour 49 (phase 1P), puis d’une vertèbre et d’un maxillaire
trouvés dans des murs en terre (51121 et 50374) de deux maisons
mitoyennes construites à l’emplacement de cette même cour (phase
1N). D’autres os attribués à cette espèce ont par ailleurs été ramassés
398
GAëL PIQUèS
120
ARTICULARE (gauche)
Articulare
Lt (cm)
100
Largeur maximale de la
facies articularis
80
0
1
60
y = - 3,9107 + 8,5024x R^2 = 0,995
40
20
BASIOCCIPITALE
(Norma superior)
(Norma occipitalis)
Argyrosomus regius (Asso, 1801)
Argyrosomus hololepidotus (Lacepède, 1801)
4
6
8
10
12
Mesure de la largeur maximale de la facies articularis (mm)
(Norma lateralis)
14
5 cm
Largeur maximale du centrum
PRAEMAXILLARE (gauche)
Fig. 13 : Calcul de la longueur totale (Lt) à partir de la mesure de la largeur
maximale de la facies articularis de l’os articulaire de spécimens actuels ;
Argyrosomus regius et Argyrosomus hololepidotus.
Hauteur maximale du
processus articularis
(Norma lateralis)
MAXILLARE (droit)
sur la zone 1 dans des couches du premier quart du IVe s. av. n.
è. Outre une vertèbre isolée retrouvée dans un remblai (50016),
douze pièces osseuses appartenant à un seul et même individu sont
à signaler parmi les ossements d’un dépôt faunique (DP50004) mis
au jour dans la ruelle 132 de l’îlot.
Récemment, à l’occasion de la campagne de fouille 2008, une
vertèbre a également été retrouvée dans un remblai de rue (141001)
daté de la première moitié du IIIe s. av. n. è.
2.4.2. Estimation de la taille et du poids des spécimens pêchés
La méthode
Tous ces os de maigre ont en commun de grandes dimensions
correspondant à celles d’individus de plus de 1 m de long par
comparaison avec les données métriques disponibles (Morales, Rosello
1990 ; Rosello, Morales 1994). Afin de déterminer plus précisément
la taille de ces poissons, nous avons procédé à partir de squelettes
de spécimens actuels à la mise en relation des mesures relevées sur
leurs ossements avec leur longueur totale. Ne disposant que d’un seul
exemplaire de maigre dans notre collection nous avons eu recours
à la collection de comparaison de J. Desse et N. Desse-Berset du
laboratoire d’archéozoologie du CÉPAM (CNRS-UMR 6130).
Cette relation été effectuée à partir des données métriques de
trois squelettes d’Argyrosomus regius, auxquelles nous avons associé
celles de trois autres exemplaires d’une espèce voisine, Argyrosomus
hololepidotus (Lacépède, 1801). Compte tenu de la morphologie
assez semblable des os de ces deux espèces, une mise en commun
de leurs mesures, prises sur des parties osseuses identiques, peut
en effet être envisagée, dans le but d’une estimation approximative
de la taille qui nécessiterait par ailleurs un nombre plus important
d’individus pour servir de référentiel métrique.
Malgré leur nombre réduit, ces six spécimens de référence ont
pour intérêt de présenter des longueurs totales qui s’échelonnent
MAXILLARE (gauche)
(Norma frontalis)
0
1
(Norma lateralis)
5 cm
Largeur maximale de la
pars articularis
Fig. 14 : Points ostéométriques sélectionnés sur les os de maigre (Argyrosomus
regius) de Lattara (DP50004) pour le calcul de la longueur totale.
entre 325 mm et 1080 mm. La corrélation entre les mesures des os
et la taille de ces six spécimens est assez bonne (fig. 13) : les valeurs
des coefficients de corrélation (R^2) sont dans l’ensemble voisines
de « 1 » et seulement dans un cas inférieures à 0,99.
Les os sélectionnés pour la mesure correspondent en priorité à
ceux retrouvés sur le site. Il s’agit de sept os de la tête et du rachis,
auxquels nous avons ajouté l’otolithe. Quant au choix des mesures, il
est tributaire de la conservation des pièces archéologiques (fig. 14).
Articulaire : largeur maximale de la facies articularis ; y = - 3,9107
+ 8,5024x ; R^2 = 0,995.
Maxillaire : largeur maximale de la pars articularis ; y = - 2,9357
+ 5,8722x ; R^2 = 0,994.
Praemaxillaire : hauteur maximale du processus articularis ; y = 3,0664 + 4,8044x ; R^2 = 0,993.
Basioccipital : largeur maximale du centrum (M2) ; y = - 1,3260
+ 6,1201x ; R^2 = 0,999.
7ème vertèbre : hauteur maximale du centrum (M1) ; y = 3,2663
+ 4,9882x ; R^2 = 0,994.
9ème vertèbre : hauteur maximale du centrum (M1) ; y = 4,1812
+ 4,7061x ; R^2 = 0,997.
Otolithe : diamètre antéro-postérieur maximal (M1) ; y = 31,597 + 5,8866x ; R^2 = 0,969.
Une fois la longueur totale obtenue, le poids des spécimens a été
estimé à partir de la relation taille-poids de maigres actuels établie
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
399
50000
Argyrosomus regius (Asso, 1801)
45000
Norma lateralis
Argyrosomus hololepidotus (Lacepède, 1801)
40000
US51121
Poids (g)
35000
Crâne
30000
US53060
25000
DP50004
20000
0
15000
1
5 cm
US50374
10000
5000
0
0
20
40
60
80
100
120
Longueur totale (cm)
140
160
180
200
Fig. 15 : Corrélation entre la longueur totale et le poids de spécimens actuels
de maigres, Argyrosomus regius et Argyrosomus hololepidotus, et évaluation du
poids des maigres (A. regius) consommés à Lattara d’après l’estimation de leur
longueur totale.
à partir des données de Dorel (1986, 34-35), et complété pour les
gros spécimens par celles de Quéro et Vayne (1987) et de résultats de
concours de pêche. à noter que les données de l’espèce Argyrosomus
hololepidotus se superposent parfaitement à la courbe de relation
taille/poids de Argyrosomus regius (fig. 15).
Taille et poids des spécimens de Lattara
Au moins deux maigres ont été consommés sur la zone 1 au
cours de la deuxième moitié du Ve s. Le premier, représenté par un
maxillaire issu d’une couche (53060) de la phase 1P, correspond à
un spécimen d’environ 140 cm de long pour un poids de 22kg.
Quant au second, auquel se rattache également un maxillaire, trouvé
dans un mur en terre (51121) de la phase 1N, il devait atteindre
environ 160 cm pour un poids de 32 kg. Une vertèbre prise dans
un mur en terre mitoyen (50374) pourrait appartenir à un troisième
individu, d’environ 130 cm pour un poids de 18kg.
Enfin il faut souligner pour la première moitié du IVe s. av.
n. è. la présence de douze os de maigre parmi la faune du dépôt
DP50004, localisé dans une ruelle de la zone 1. Ce dépôt hors du
commun, auquel étaient associées deux broches à rôtir, se compose
de portions de carcasses en connexion, entre autres de bovins, et de
restes de consommation (Gardeisen 1999), résultant peut être d’un
banquet (Dietler 1999). Les os de maigre qui se rattachent à un
même individu proviennent du dépôt proprement dit constitué par
l’US50004 et de la couche de terre qui le recouvrait, US50001(=
US50008). L’inventaire est le suivant :
- 50004 : un basioccipital et trois premières vertèbres thoraciques
en connexion. La dernière de ces vertèbres présente deux traces de
découpe (fig. 16) ;
Fig. 16 : Fragment de basioccipital et trois premières vertèbres cervicales en
connexion anatomique (US50004) d’un maigre, Argyrosomus regius, de 130 cm
de long pour un poids d’environ 18 kg, dont la tête, tranchée en arrière de la
troisième vertèbre, faisait partie du dépôt DP50004 mis au jour sur la zone 1.
- 50001 : un prémaxillaire gauche, un articulaire gauche, un
maxillaire droit, un maxillaire gauche ;
- 50008 : un articulaire droit, un dentaire droit.
D’après la mesure de ces ossements, il faut donc ajouter aux
portions de carcasses de bovins en connexions, le dépôt d’une tête
de maigre tranchée en arrière de la troisième vertèbre cervicale, d’un
spécimen de 130 à 140 cm de long pour un poids d’environ 18 kg.
Inventaire des restes d’Argyrosomus regius
-450 / -400
53060 : maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis
= 24,7mm ; hauteur maximale de la pars articularis= 26,6mm ;
[estimation Lt=140 cm ; Pds=22 kg].
51121 : maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis
= 27,8mm ; hauteur maximale de la pars articularis= 32,9mm ;
[estimation Lt=160 cm ; Pds=32 kg].
50374 : 7ème vertèbre ; M1=24,9mm, M2=26,7mm,
M3=25,7mm [estimation Lt=126 cm ; Pds=18 kg].
-400 / -375
50016 : 9ème vertèbre (tranchée) ; M1=27,8 mm: M2=31,2mm
Dépôt DP50004 (50004, 50001, 50008)
50004 (principale couche constituante du dépôt DP50004):
- basioccipital ; M1=22,2mm, M2=22,7mm [estimation
Lt=137,6 cm] ;
- 1ère vertèbre ; M1=22mm, M2=22,3mm, M3= 17,5mm ;
- 2ème vertèbre ; M1=25,1mm, M2=25,8mm, M3=15,7mm ;
- 3ème vertèbre (trace de découpe) ; M1=21,2mm, M2=30mm,
M3=16,1mm.
50001 (couche de terre recouvrant le dépôt) :
- prémaxillaire gauche ; hauteur maximal au processus articularis=
27,2mm [estimation Lt=127 cm] ;
400
GAëL PIQUèS
- articulaire gauche ; largeur maximale de la facies articularis=
16,1mm [estimation Lt= 132 cm] ;
- maxillaire droit ; largeur maximale de la pars articularis = 22,1mm,
hauteur maximale de la pars articularis= 24,9mm [estimation Lt=
126,8 cm] ;
- maxillaire gauche ; largeur maximale de la pars articularis
= 22,1mm, hauteur maximale de la pars articularis= 24,9mm,
[estimation Lt= 126,8 cm] .
50008 (couche de terre recouvrant le dépôt) :
- articulaire droit ; largeur maximale de la facies articularis=
16,1mm ; [estimation Lt= 132 cm] ;
- dentaire droit ; hauteur maximale à la « symphyse »= 14,3mm ;
[estimation Lt= 126 cm].
-200 / -150
141001 : 9ème vertèbre ; M1=29,8 mm, M2= 31,3 mm, M3=
31,4 mm [estimation Lt= 144 cm, Pds=24 kg]
3. Répartition spatiale et stratigraphique des restes
L’habitat et ses abords ont-ils livré des couches ou des espaces
de concentration de restes de poissons privilégiés ? Autrement dit,
comment les Lattarenses géraient-ils leurs déchets alimentaires ?
Enfin, peut-on caractériser des espaces de préparation ou de
consommation à partir des restes représentés ?
3.1. La gestion des déchets
Afin de cerner les lieux de concentration des restes d’ichtyofaune
et de déterminer comment étaient gérés les déchets, nous avons évalué
la densité de restes dans chacune des couches échantillonnées à partir
du nombre de restes déterminés d’un point de vue taxonomique
(NRD) divisé par le volume de sédiment tamisé. Le choix du NRD
peut porter à discussion car il dépend de la conservation des os.
Ainsi sur les sols piétinés il est généralement moins élevé que dans les
remblais ou les comblements de fosse. Le nombre de restes recueillis
(NR), qui à l’inverse augmente avec la fragmentation, n’est pas plus
d’un grand secours.
Cependant, dans la mesure où le pourcentage de restes
déterminés est à peu près équivalent sur les zones 1 (40,6%) et 27 (
49%), le NRD peut être considéré comme un indicateur acceptable
des concentrations, en particulier dans la comparaison entre des
échantillons issus de couches de même nature, aux conditions de
conservations identiques.
Sur les deux zones, le nombre moyen de restes déterminés par
litre est équivalent. Il est de 0,7 pour la zone 1 et de 0,75 pour
la zone 27 (fig. 17 et 18). Les densités les plus importantes se
rencontrent à l’extérieur de l’habitat dans des couches qualifiées
à la fouille de dépotoir. Il s’agit de sédimentations de sol ou de
comblements de dépression, constitués visiblement de rejets
successifs, dont l’indice oscille entre 1 et 7,4. Ces concentrations
d’ossements se situent aux abords immédiats de l’habitat, dans les
cours ou sur le devant des portes des maisons. à ces rejets sont
parfois mêlés des restes de poissons brûlés issus de vidanges de foyer
(27793, 27869). En parallèle, les remblaiements d’espaces extérieurs
ou de pièces d’habitats servent souvent à cette occasion de dépotoir.
Il en est de même pour les comblements d’abandon de structures
en creux. Si le gros des déchets se concentre à l’extérieur, tous les
restes de consommation ou de préparation ne sont pas pour autant
évacués de l’habitat. Certains finissent au feu, d’autres sont jetés tous
simplement à terre.
La comparaison entre les sols d’habitats montre à ce sujet des
différences de densité d’une maison à l’autre comme on peut le
constater sur la zone 1 au cours de la phase 1N (fig. 19).
Dans la pièce 44 de la maison 129 par exemple, les restes de
poissons jonchent les sols. Leur densité est en moyenne de 1 pour
un litre sur les deux sols échantillonnés (50292, 50312). à l’opposé,
dans la maison mitoyenne 130 (=125) composée de deux pièces, les
sols de chacune d’entre elles ont livré très peu de restes de poissons ;
l’indice de densité ne dépasse pas 0,1. L’ichtyofaune se concentre
ici au cours de la phase 1N1 dans une fosse (FS51101), localisée à
l’angle de la pièce nord, qui a servi momentanément de poubelle.
Il semblerait que les habitants de la maison 130 étaient plus
propres que leurs voisins. Toutefois la quantité de restes rejetés sur
les sols dépend également de la fonction des pièces (cuisine, espaces
de repos ou de stockage)
3. 2. Caractérisation des espaces à partir d l’ichtyofaune
Nous avons tenté de déterminer à partir de la répartition
anatomique des os représentés si une distinction pouvait être faite,
entre espace de préparation et de consommation, en considérant
qu’une surreprésentation d’os de la tête peut être associée à de
l’étêtage et donc à des déchets de préparation. Ces tentatives n’ont
rien donné à partir des os échantillonnés, d’autant que de nombreux
facteurs interfèrent comme le rejet au feu d’une partie des déchets ou
l’action des animaux domestique. Par ailleurs les têtes des poissons
ont pu très bien être cuisinées.
La seule anomalie observée dans la répartition anatomique des os
représentés vient d’une sédimentation de sol (50292) de la maison
129. Parmi l’ichtyofaune recueillie dans cette couche, figurent quinze
restes de loup (Dicentrarchus labrax) de six individus au minimum,
d’environ 45 cm chacun pour un poids de 800 g, qui correspondent
exclusivement à des restes de la tête (un cleithrum, deux carrés, un
basioccipital, un hyomandibulaire et neuf otolithes).
Les concentrations d’écailles, symptomatiques d’un écaillage,
peuvent à ce sujet apporter des informations sur la localisation des
lieux de préparation du poisson. Pour cela, la densité d’écailles a été
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
Phase Us
1P1
1P2
1P3
1N1
1N2
1N3
53175
53185
53228
53248 N
53248 S
53253
53260
53294
53115
53118
53099
53211
53030
53038
53329
53122
53174
53223
50261
50270
50292
50312
50315
50347 N
50347 S
50357
50395
51020
51101
51105
51107
50267
50269
50271
50278
50284
51044 28 / 105
51044 28 / 103
51044 29 / 104
51044 31 / 104
50095
nature de l'Us
remblai
remblai
remblai
remblai
remblai
remblai
couche de dépotoir
couche de dépotoir (décaissement de la pièce 44 ?)
dépotoir de rejets domestiques
dépotoir comblant une dépression
remblai préparatoire au sol 53096
radier de sole de foyer FY53211
comblement charbonneux de fosse FS53030
couche de dépotoir massive
vidange de foyer
foyer lenticulaire FY53122 (métallurgie)
couche de dépotoir comblant une dépression
comblement de fosse FS53223
Indice moyen (phase 1P)
secteur
44
44
57A
44
44
57A
58A
52
49
51
44
48
49
49
54
50
50
48
remblai
remblai de limon
sédimentation de sol riche en détritus
sol
remblai de limon
sol de terre charbonneux
sol de terre charbonneux
foyer brasero dans dolium FY50357
recharge de terre sur la venelle 46
couche de destruction de structure en adobe
comblement hétérogène de la fosse FS51101
comblement charbonneux de la fosse FS51101
comblement hétérogène (détritus) de la fosse FS51101
recharge de sol avec de la terre
sédimentation de sol
sédimentation de sol riche en détritus
refus de combustion du foyer FY51074
sol d'habiation
sédimentation d'occupation du sol 51046
sédimentation d'occupation du sol 51046
sédimentation d'occupation du sol 51046
sédimentation d'occupation du sol 51046
remblai de réaménagement
Indice moyen (phase 1N)
Indice moyen global
40
44
44
44
47
42
42
42
46
45B
45A
45A
45A
39B
39A
39B
39B
39A
39A
39A
39A
39A
47
401
localisation NRD / litre écailles (g)/ litre RD+frag (g)/ litre
UNF132
1,4
0,06
0,1
UNF132
0,3
0,2
0,04
UNF137
0,5
0,01
0,1
UNF132
0,5
0,02
0,02
UNF132
0,2
0,01
0,04
UNF137
0,2
0,04
0,02
extérieur
0,3
0,05
0,03
extérieur
0,02
0,02
0,004
extérieur
1
0,2
0,2
extérieur
1,1
0,2
0,1
UNF132
0,5
0,01
0,04
UNF135
0,1
0
0,004
extérieur
0,3
0,05
0,04
extérieur
1,3
0,1
0,1
extérieur
0,4
0,1
0,1
extérieur
1,3
0,1
0,2
extérieur
2
0,4
0,5
UNF135
2,2
0,2
0,3
0,76
0,098
0,1
1,1
0,1
0,2
UNF 129
1,4
0,2
0,2
UNF 129
0,7
0,1
0,1
UNF 129
1,3
0,1
0,2
venelle 47
0,4
0,1
0,1
UNF 128
0,2
0,03
0,03
UNF 128
0,5
0,1
0,06
UNF 128
0,7
0,02
0,1
venelle 46
0,6
0,1
0,1
UNF 130
0,9
0
0,2
UNF 130
1,1
0,02
0,1
UNF 130
1,2
0,001
0,4
UNF 130
1,6
0,03
0,3
UNF 125
0,4
0,002
0,01
UNF 125
0,2
0,005
0,01
UNF 125
0,1
0,003
0,01
UNF 125
0,03
0,0003
0,01
UNF 125
0,1
0,02
0,01
UNF 125
0,7
0,001
0,1
UNF 125
0,5
0,02
0,1
UNF 125
0,1
0,01
0,02
UNF 125
0,4
0,04
0,03
venelle 47
1,3
0,1
0,2
0,67
0,05
0,1
0,7
0,08
0,1
Fig. 17 : Densité de restes par litre pour chacune des unités stratigraphiques échantillonnées sur la zone 1 - nombre de restes déterminés d’un pont de vue
taxonomique (NRD) ; poids d’écailles (g), poids des restes déterminés et indéterminés (écailles, épines et dents exclues).
évaluée pour chaque échantillon à partir du calcul d’un indice défini
par le poids d’écailles divisé par le volume de sédiment tamisé. En
prenant en compte uniquement les sols, sédimentations de sol et
les couches de dépotoirs, on constate que l’indice moyen est plus
important à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’habitat (0,2 contre 0,04g
par litre). Ce constat concerne uniquement la zone 1 dans la mesure
où dans la zone 27 les prélèvements n’ont porté que sur des espaces
extérieurs. On peut noter que sur cette zone, l’indice moyen pour
ce type de couche est plus faible (0,006), cela en raison, nous le
verrons, d’une consommation centrée principalement sur l’anguille
dont les écailles sont invisibles à l’œil nu.
Bien que l’écaillage semble plutôt être effectué en extérieur, dans
l’habitat des concentrations d’écailles permettent toutefois de mettre
en évidence des espaces dévolus à la préparation du poisson.
Nous reprendrons à ce sujet l’exemple des maisons de la zone
1 de la phase N dont les sols ont pour chacune d’entre elles été
échantillonnés, excepté pour la maison 126 (fig. 20).
3.2.1. La maison 128
Il s’agit d’une maison à pièce unique dont l’entrée est située
dans l’angle nord-ouest. La partie nord de cette pièce est interprétée
402
GAëL PIQUèS
Phase Us
27392
27563
27943
27H
27944
27954
27955
27G2
27G1
27F3
27F2
27782
27850
27856
27868
27869
27873
27875
27878
27891
27892
27893
27895
27901
27939
27352
27463
27505
27654
27662
27747
27777
27786
27793
27797
27805
27876
27112
27401
27461
27719
27720
27722
27733
27740
27319
27337
27659
27660
nature de l'Us
sédimentation d'occupation
sédimentation de solremblai de nivellement
remblai de nivellement
comblement de fosse FS27944
comblement de fosse FS27902
comblement de fosse de type dépotoir FS27955
secteur
1
2
11
14
14
11
localisation
espace ouvert
espace ouvert
espace ouvert
espace ouvert
espace ouvert
espace ouvert
NRD/litre écailles (g)/ litre RD+frag (g)/ litre
0,56
0,003
0,022
0,67
0,007
0,062
3,35
0,012
0,159
0,28
0,018
0,12
0,4
0,006
0,032
0,15
0,005
0,038
Indice moyen (phase 27H)
0,9
0,008
0,072
couche de sédimentation
14 extérieur
0,8
0,01
0,1
couche de sédimentation et d'occupation
14 extérieur
0,4
0,02
0,01
comblement de fosse FS27855
14 extérieur
0,8
0,01
0,2
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
11 extérieur
1
0,01
0,1
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
14 extérieur
7,4
0,01
0,2
comblement de tranchée TR27873
11 mur cabane
0,4
0,001
0,01
comblement de fosse hétérogène FS27875
14 extérieur
0,3
0,0004
0,007
comblement de fosse hétérogène FS27878
11 extérieur
0,8
0,01
0,03
comblement de tranchée TR27891
11 mur cabane
0,8
0,003
0,03
comblement de tranchée TR27892
11 mur cabane
0,5
0,01
0,01
couche charbonneuse
14A extérieur
0,2
0,01
0,1
remblai
11 extérieur
0,1
0,01
0,002
comblement de fosse de type dépotoir FS27901
11 extérieur
1,4
0,01
0,02
couche de sédimentation cendreuse et charbonneuse
11 extérieur
0,3
0,002
0,02
remblai
1 extérieur
0,6
0,01
0,02
remblai
9 extérieur
0,1
0,01
0,02
comblement de fosse FS27505
13B extérieur
0,4
0,003
0,1
couche d'épandage
13A extérieur
0,1
0,001
0,01
surface d'occupation
13B extérieur
0,2
0,01
0,01
comblement de fosse FS27747
11 extérieur
0,3
0,02
0,1
comblement de fosse FS27505
11 extérieur
0,9
0,02
0,02
remblai de nivellement
11 extérieur
0,8
0,01
0,1
épandage de cendres du foyer FY 27788
14 extérieur
4,2
0,002
0,2
couche de dépotoir massive
11 bâtiment incendié
0,9
0,004
0,1
comblement de dépression
11 extérieur
0,4
0,001
0,01
comblement de tranchée TR27876=27810
11 mur cabane
0,2
0,002
0,01
Indice moyen (phase 27G)
0,92
0,008
0,058
Remblai de construction
5 pièce
0,1
0,003
0,01
sédimentation de sol riche en détritus
3 extérieur
0,6
0,03
0,1
couche de terre charbonneuse riche en détritus
3 extérieur
0,7
0,01
0,1
remblai de nivellement
11 extérieur
0,2
0,003
0,03
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
11 extérieur
0,2
0,006
0,04
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
11 extérieur
0,2
0,06
0,02
comblement de dépression de type dépotoir
11 extérieur
0,6
0,03
0,07
comblement de fosse FS27740
11 extérieur
0,1
0,002
0,01
sédimentation de sol riche en détritus
6 extérieur
0,42
0,06
0,04
couche de dépotoir appuyée à un mur
11 extérieur
2
0,02
2,2
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
11 extérieur
0,1
0,02
0,02
sédimentation de sol riche en cendres et charbons
11 extérieur
0,2
0,004
0,2
Indice moyen (phase 27F)
0,45
0,02
0,23
Indice moyen (phase 27F) sans l'Us 27337
0,31
0,02
0,05
Indice moyen global
0,8
0,01
0,1
Indice moyen global - sans l'US 27337
0,75
0,01
0,059
Fig. 18 : Densité de restes par litre pour chacune des unités stratigraphiques échantillonnées sur la zone 27 - nombre de restes déterminés d’un pont de vue
taxonomique (NRD) ; poids d’écailles (g), poids des restes déterminés et indéterminés (écailles, épines et dents exclues).
comme un espace dévolu à l’activité culinaire en raison de la présence
de foyer et de braseros. Quant à la partie sud, elle correspondrait
plutôt à un espace de repos du fait de la présence d’une banquette
et de l’absence de trace d’activité. Deux prélèvements ont été
effectués sur le sol 50347, l’un dans la partie nord et l’autre dans
la partie sud. Contre toute attente, la densité d’écailles est plus
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
403
maison 128
maison 129
100
Fosse 51101
maison 130
1/43
101
maison 126
N
foyers
102
fosse
103
1/42
104
01/44
foyer
1/41
foyers
1/45A
105
106
107
foyer
1/45B
108
venelle
1/46
109
110
2
1
0
44
43
3m
42
41
40
39
mur en terre massive
38
37
36
venelle
1/47
mur en pierre et brique crue
35
34
33
32
31
30
29
28
venelle
1/132
27
26
25
24
23
22
1,2 / litre de sédiment
1 / litre de sédiment
Fig. 19 : Nombre de restes déterminés d’un point de vue taxonomique par litre pour
les sols et le comblement d’une fosse de l’habitat de la phase 1N (-425/-400).
0,5 / litre sédiment
0,2 / litre de sédiment
0,1 / litre de sédiment
0,005 / litre de sédiment
FS 51101
maison 128
maison 129
100
maison 130
1/43
101
maison 126
N
foyers
102
fosse
103
1/42
104
01/44
foyer
1/41
foyers
1/45A
105
106
107
foyer
1/45B
108
venelle
1/46
109
110
2
1
0
44
43
3m
42
41
40
39
mur en terre massive
38
37
36
venelle
1/47
mur en pierre et brique crue
35
34
33
32
31
30
29
28
venelle
1/132
27
26
25
24
23
22
0,1 g / litre de sédiment
0,04 g / litre de sédiment
0,03 g / litre de sédiment
0,02 g / litre de sédiment
0,01 g / litre de sédiment
0,003 g / litre de sédiment
Fig. 20 : Poids d’écailles par litre pour les sols et une fosse de l’habitat de la phase 1N
(-425/-400).
404
GAëL PIQUèS
1P1
volume prélevé
Acipenseridae
Anguilla anguilla
Dicentrarchus labrax
Mugilidae
Sparus aurata
Boops boops
Diplodus sp.
Oblada melanura
Sarpa salpa
Sparidae
Solea vulgaris
Scophthalmidae
Pleuronectidae
Pleuronectiforme
Belone belone
Mullus sp.
Labridae
Umbrina sp.
Sciaenidae
Alosa sp.
Sardina /Sardinella
Engraulis encrasicolus
Clupeidae
Scomber sp.
Trachurus sp.
Atherina sp.
Squatina squatina
Mustelus sp.
Condrichtyens
Cyprinidae
Total NRD
indéterminé
Total NR
1P2
1P3
53151
53175
53185
53228
53248
53248
Nord
53253
Sud 53260
532945303053038
530995311553118
53211533295312253174
53223 Total % NRD
2 10 10 50 50 50 100 100 50 150 100 20 100 100 10 120 40 20 10 1092
4
1
5
0,7%
2 10 2 8 16 7
4 13
11 64 2 38 48 1 14 21 13 12 286 41,8%
2
6
3
4
5
5
11
6
1 12
4
59
8,6%
2
10 2 3
3
2 1
7 13 1
7 17
10
5
7 1
91 13,3%
1 3 1
5
8
3 22 2 34
4
11
9 11 1 115 16,8%
1
1
0,1%
6
3
5
14
2,0%
1
1
1
1
1
1
1
6
5
4
1
3
4
4
1
1
2
2
3
1
1
1
1
2
2
1
3
2
4
1
3
1
1
1
1
1
2
9
3
3 27 26 11
5 43 15 19
8 70 41 30
19 30
45 81
64 111
1
2
3
7
1
3
3 14
7
3 21
1
1
1
1
1 38 127 9 106 113
104 181 14 198 251
1 142 308 23 304 364
2
2
1
1
2
2
1
1
46 50 38 22
25 92 67 61
71 142 105 83
3
7
19
2
2
7
0,4%
1,0%
2,8%
0,3%
0,3%
1,0%
3
0,4%
4
11
7
23
2
2
7
1
0,6%
1,6%
1,0%
3,4%
0,3%
0,3%
1,0%
0,1%
5
0,7%
4
0,6%
2
0,3%
2
0,3%
684 100,0%
1209
1893
Fig. 21 : Données des prélèvements tamisés de la zone 1 (phase 1P, -450/-425) ; écailles, épines et dents isolées exclues.
élevée au sud, à proximité de la banquette. L’indice est à cet endroit
équivalent à l’indice moyen (0,12) calculé pour l’ensemble des
sols, sédimentations de sol et couches de dépotoir de la zone 1. La
densité d’écailles apparaît ici suffisante pour évoquer un écaillage,
même ponctuel, en sachant que l’indice moyen de l’ensemble des
échantillons de la zone 1 est de 0,04 g par litre.
3.2.2. La maison 129
Elle est également constituée d’une pièce unique à laquelle se
rattache au nord un espace ouvert. L’activité culinaire a été localisée
par les fouilleurs dans la partie centrale de la pièce où plusieurs foyers
successifs ont été mis au jour. Autour, le tiers sud et l’angle nordest de la salle ont pu servir de lieu de stockage ou de repos. Deux
sols successifs (50292 et 50312) ont fait l’objet de prélèvements
dispersés. Leur indice de densité d’écailles, qui est équivalent (0,1),
correspond également à l’indice moyen pour les sols, sédimentations
de sol et couches de dépotoirs.
3.2.3. La maison 130-125
Cette maison se compose de deux pièces séparées entre elles par
une cloison. La pièce nord (45A) est interprétée comme un espace
dédié aux activités culinaires en raison de la présence de foyers.
Quant à la pièce sud, il s’agirait plutôt d’une pièce de repos ou de
stockage en l’absence de trace d’activité spécifique.
Pour précision, la maison 130 de la phase 1N1 est reconstruite
à l’identique, suite à sa destruction par un incendie. Cette nouvelle
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
1N1
volume prélevé
Acipenseridae
Anguilla anguilla
Dicentrarchus labrax
Mugilidae
Sparus aurata
Boops boops
Diplodus sp.
Oblada melanura
Sarpa salpa
Sparidae
Solea vulgaris
Scophthalmidae
Pleuronectidae
Pleuronectiforme
Belone belone
Mullus sp.
Labridae
Umbrina sp.
Sciaenidae
Alosa sp.
Sardina /Sardinella
Engraulis encrasicolus
Clupeidae
Scomber sp.
Trachurus sp.
Atherina sp.
Squatina squatina
Mustelus sp.
Condrichtyens
Cyprinidae
Total NRD
indéterminé
Total NR
1N2
405
1N3
% NRD
502705029250312
50315
50347
50347
Nord
50357
Sud50395
51020511015110551107
50267
50269
50271
50278
50284
51044
51044
2851044
/ 105
2851044
/ 103
29 50095
/ 104
31 / 50261
104 Total
150 150 80 20 80 50 15 100 20 80 40 35 20 20 20 38 20 20 20 20 20 80 150 1248
1
1
2 0,2%
45 37 49 1 6 8 1 13 1 17
8 21
1
1
2
1 28 48 288 27,0%
29 15 15 3 2 3 3
2 11
3 17
8
1 7 8 2 4 22 13 168 15,8%
18 14
9 2 2 3
9 2
8 11
7 1 3
13 18 120 11,3%
31
9
7 1 2 8 1
9 2 34
8 17 2
1
4
1 22 40 199 18,7%
1
3
1
1
2
8 0,8%
2
3
1
2
2
10 0,9%
4
4 0,4%
2
2 0,2%
14
5
3 1 2
2
7 1
1
1
10
47 4,4%
2
1 1
2
19
4 10
39 3,7%
4
4
8 0,8%
11
2
13 1,2%
3
6
3
5
17 1,6%
2
1
1
4 0,4%
1
1 0,1%
17
2
19 1,8%
4
2
2
5
4
17 1,6%
3
2
1
2
3
11 1,0%
26
9
3
1
1
2
1
4
1
48 4,5%
2
1
3
1
1
4
3
15 1,4%
5
5
1
1
1
1
1
2
4
1
214 107 103 8 18 24 10 55 17 90 47 55
67 150 167 18 38 38 8 245 12 132 53 63
281 257 270 26 56 62 18 300 29 222 100 118
1
7
1
8
4
1
5
1
1
2
1
1
2
1 13 9
2 11 6
3 24 15
2
2
4
8
7 104 169
1 161 225
8 265 394
0,5%
3 0,3%
5 0,5%
4 0,4%
9 0,8%
1066 100%
1403
2469
Fig. 22 : Données des prélèvements tamisés de la zone 1 (phase 1N, -425/-400) ; écailles, épines et dents isolées exclues.
demeure (phase 1N2), occupée vraisemblablement par les mêmes
habitants, correspond à la maison 125 dont les deux pièces, nord
et sud, ont été rebaptisées respectivement secteur 39A et 39B.
Les prélèvements effectués sur les sols de chacune de ces pièces
concernent uniquement la phase 1N2. Pour la phase 1N1, à
l’exception d’une couche de destruction, seul le comblement de la
fosse FS51101 a été prélevé.
à l’instar des autres restes collectés (os de la tête, vertèbres),
les écailles sont pratiquement absentes dans la pièce sud dédiée au
repos ou au stockage. Dans la pièce nord, où l’on situe les activités
culinaires, leur densité n’est guère plus élevée ; l’indice est dix fois
inférieur à celui des maisons voisines. La faible quantité d’écailles, de
restes de la tête et du rachis sur le sol, ne remet pas pour autant en
question la fonction de cette pièce, mais traduit plutôt une volonté
de maintenir le sol propre.
4. La consommation par phase et par habitation
L’échantillonnage effectué sur les zones 1 et 27 a livré suffisamment
de restes pour caractériser la consommation de poisson par quart de
siècle dans chacun de ces quartiers. Pour la zone 1, cette caractérisation
peut être par poussée jusqu’à à l’unité d’habitation étant donné que
les maisons et leurs parties attenantes sont bien identifiées.
4.1. Consommation des habitants de la zone 1
4.1.1. Une consommation stable durant la deuxième moitié du Ve s.
En excluant les prélèvements manuels, la base documentaire
pour les phases 1P et 1N se compose au total de 1750 restes
déterminés jusqu’à la famille, le genre ou l’espèce (fig. 21 et 22).
GAëL PIQUèS
Zone 1/ Maison 132
44
43
42
41
40
39
38
37
34
33
31
30
29
28
26
25
24
23
SB53241
FY53382
54
FY53302
MR 532
106
53386
S13
1/44
S13
S24
FS53348
FR53171
1/49
FS53311
FY53304
MR53257
45
1
2
44
43
42
FY53244
39
38
37
36
s
tr
es
dé
ni
ri
C
yp
au
au
és
m
aq
ue
re
id
eo
pé
109
MR53276
S 46
40
108
PO53243
DP53164
3m
41
S13
107
1/57B
S34
0
106
SL53236
FS53380
FS53366
FS53369
S14
110
S107
105
MR53213
FS53371
109
104
1/57A
PR53282
S13
S13
103
UNF137
SL53281
FS53309
FY53306
UNF132
108
FS53353
S107
FS53313
56
1/52
105
SL53293
MR53250
S1
FR53169
FS53315
53259
102
S130b
FY53167
S1
MR53279
MR53271
MR53249
1/58B
PR53262
MR 532
73
S 44
S1
104
lu
100
S 46
MR 532
S1
C
22
101
S34
1/58A
n
és
id
ns
ui
Sc
ia
en
la
re
q
sp
iss
on
27
N
MR53255
111
32
S14
102
107
35
S24
101
103
36
po
t it
poissons plats
petits sparidés
pe
45
100
ts
s
s
dé
dé
ri
ili
ug
M
pa
e
lo
ill
gu
an
au
up
e
tr
es
s
u
dé
ni
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a
yp
ri
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m
aq
C
on
id
pé
lu
C
id
rg
e
es
tu
ui
en
ia
Sc
re
q
po
iss
on
sp
la
s
s
dé
dé
ri
ili
pa
ug
M
pe
t it
sS
e
lo
ad
ill
ur
gu
és
0%
és
10%
0%
ns
20%
10%
ts
30%
20%
up
40%
30%
e
40%
da
Poids de restes/litre = 0,07 g
60%
50%
15 taxons
NRD/litre = 0,52
rg
Poids de restes/litre = 0,09 g
50%
an
N= 213
70%
ad
60%
Zone 1 / Maison 137-135
es
tu
20 taxons
NRD/litre = 0,7
ur
N= 468
70%
80%
da
80%
sS
406
35
34
33
32
31
S 44
30
29
110
S130b
28
27
26
25
24
23
22
111
Fig. 23 : Composition de l’ichtyofaune des maisons 132 et 137 de la zone 1 (phase 1P ; -450/-425).
Cela correspond sur les quarante-deux échantillons étudiés à un
taux de restes déterminés au niveau taxonomique de 40,1 %.
Durant la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. la liste des taxons
consommés sur la zone 1 est importante. Vingt-cinq espèces au
minimum figurent parmi les déchets de cuisine ou de repas (cf.
figure 12).
Cependant, malgré cette diversité, 75,8 % des restes se partagent
entre l’anguille (32,8%), la daurade (17,9%), le loup (13%) et le
muge (12,1%). Quant aux 24,2% restant, ils se composent pour
moitié de restes de petits Sparidés (5,5%) et de "poissons plats"
(6,2%).
Entre les phases 1P (-450/-425) et 1N (-425/-400) la
consommation de poisson évolue peu. Les taxons représentés et leur
proportion relative sont globalement les mêmes.
Seule l’anguille connaît une baisse significative (passant de
41,8% à 27%) qui semble expliquer celle de l’indice moyen du
poids d’écailles et du nombre de restes déterminés par litre (cf.
figure 20).
En revanche le poids moyen de restes par litre demeure identique
(0,1g/litre), ce qui laisse penser que la quantité de poisson consommé
demeure la même.
4.1.2. Une consommation relativement identique entre les
différentes habitations de la zone 1
Phase 1P (- 450 / -425) : UNF 132 et 137
Durant cette phase, la zone 1 comprend deux unités domestiques,
l’UNF 132 et l’UNF 137 (=135) composées d’une pièce unique et
d’une cour.
La composition de l’ichtyofaune consommée par leurs occupants
respectifs est sensiblement la même (fig. 23). L’anguille, la daurade
et le muge sont les mieux représentés avec plus de 15 % de restes.
Vient ensuite le loup (8 à 10 %). Ces quatre taxons se partagent
environ 80 % des restes déterminés dans chacune des maisons. Les
20 % restant se répartissent entre les taxons suivants :
- pour l’UNF 132, des poissons plats (sole, turbot et
Pleuronectidés), des petits Sparidés (saupe, bogue, sar et autres
indéterminés), des Clupéidés (sardine ou sardinelle, anchois, alose),
des requins (l’ange de mer et l’émissole), de l’ombrine, de petits
maquereaux et chinchard et un poisson d’eau douce de la famille
des Cyprinidés ;
- pour L’UNF 137 (=135), des poissons plats (sole et turbot),
des petits Sparidés (sar et indéterminés) des Clupéidés (sardine ou
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
Zone 1 / Maison 129
s
tr e
és
id
au
au
Cy
pr
re
ue
aq
m
in
és
n
id
és
eo
pé
C
lu
rg
ns
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en
Sc
ia
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la
sp
po
iss
on
ri
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pe
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s
s
dé
ili
ug
M
pa
e
C
sS
an
up
e
ill
gu
dé
au
ni
ri
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m
aq
ue
re
a
n
id
eo
C
lu
pé
rg
po
es
tu
ns
id
en
Sc
ia
ui
re
q
iss
on
sp
la
s
s
pa
ri
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dé
ili
ug
pe
t it
M
sS
e
lo
ad
ill
gu
ur
da
an
maquereau
ad
0%
s
10%
0%
tr
es
10%
u
20%
és
30%
20%
és
30%
ts
40%
up
40%
e
50%
poissons plats
petits sparidés
Poids de restes/litre = 0,1 g
60%
50%
14 taxons
NRD/litre = 0,7
es
tu
Poids de restes/litre = 0,1 g
60%
N= 262
70%
NRD/litre = 1,3
Zone 1 / Maison 130-125
lo
N= 648
ur
70%
80%
23 taxons
da
80%
407
maison 128
maison 129
100
maison 130
1/43
101
maison 126
N
foyers
102
103
1/45A
foyer
104
poteau
1/42
fosse
01/44
foyer
1/41
foyers
105
106
107
foyer
1/45B
108
venelle
1/46
109
110
2
1
0
44
43
3m
42
41
40
39
mur en terre massive
38
37
36
venelle
1/47
mur en pierre et brique crue
35
34
33
32
31
30
29
28
venelle
1/132
27
26
25
24
23
22
Fig. 24 : Composition de l’ichtyofaune des maisons 129 et 130 (=135) de la zone 1 (phase 1N ; -425/-400).
sardinelle et alose), de l’ombrine, du rouget, des Cyprinidés et de
l’esturgeon dont un spécimen (US 53228) d’environ 840 mm de
longueur totale représenté par un aiguillon pectoral (M4 = 8,8 mm,
M5 = 7,9 mm ; points de mesure Desse, Desse-Berset 2002). D’après
les données du prélèvement manuel, les habitants de l’UNF 137 ont
consommé également du maigre, de l’ange de mer et de l’émissole.
Enfin, il est à noter que l’indice du poids de restes par litre est
équivalent dans les deux unités domestiques (0,09 g et 0,07g) ce
qui semble montrer que leurs habitants consommaient à peu près la
même quantité de viande de poisson.
UNF 132 :
US 53294, 53260, 53248, 53175, 53185, 53118, 53099,
53329, 53038, 53122, 53174
Volume total tamisé : 670 litres ;
NRD : 468
UNF 137=135 :
US 53253, 53228, 53115, 53211, 53030, 53223
Volume total tamisé : 410 litres
NRD : 213
Phase 1N (- 425 / -400) : UNF 129 et 130
Sur les trois habitations qui ont fait l’objet d’un échantillonnage,
seule la consommation des maisons 129 et 130 peut être appréhendée
étant donné que la maison 128 n’a fourni qu’une cinquantaine de
restes déterminés.
Dans la maison 129, construite à l’emplacement de l’UNF 132,
la consommation continue de porter sur une grande variété de taxons
(23 au total) (fig. 24). Il s’agit d’anguille, de daurade royale, de loup,
de muge, de poissons plats (sole, turbot, Pleuronectidés), d’ombrine,
d’esturgeon, de raie, de requins (ange de mer et émissole) et d’orphie.
à cela s’ajoute du fretin : des Sparidés (saupe, bogue, sar, oblade), du
maquereau, de la sardine ou sardinelle, de l’alose, des labridés, du
rouget et des poissons d’eau douce de la famille des Cyprinidés.
La composition de l’ichtyofaune est globalement assez semblable
à celle des deux maisons de la phase antérieure, bien que l’anguille,
la daurade, le loup et le muge ne se partagent plus que 66,5 % des
restes déterminés. La représentation des restes de daurade, de loup,
et de Mugilidés est alors équivalente à celle des poissons plats, des
Sparidés et des Clupéidés.
Dans la maison 130 (=125) l’ichtyofaune semble à priori
se différencier de celle des autres unités domestiques avec une
408
GAëL PIQUèS
27H
volume prélevé
Acipenseridae
Anguilla anguilla
Dicentrarchus labrax
Mugilidae
Sparus aurata
Boops boops
Diplodus sp.
Oblada melanura
Sarpa salpa
Sparidae
Solea vulgaris
Scophthalmidae
Pleuronectidae
Pleuronectiforme
Belone belone
Mullus sp.
Labridae
Umbrina sp.
Sciaenidae
Alosa sp.
Sardina /Sardinella
Engraulis encrasicolus
Clupeidae
Scomber sp.
Trachurus sp.
Atherina sp.
Squatina squatina
Mustelus sp.
Condrichtyens
Cyprinidae
Total NRD
indéterminé
Total NR
Total
2739227563 27943 27944 27954 27955
% NRD
150 80
20
50
20
20 340
69
2
11
1
32
4
3
5
60
1
6
3
2
2
4
1
1
8
1
3
1
1
1
1
1
2
2 173
10
17
1 10
74,9%
4,3%
7,4%
4,3%
8
3,5%
4
1
2
1,7%
0,4%
0,9%
2
0,9%
2
0,9%
UNF 129 :
US 50312, 50270, 50292, 50395, 50261 ;
Volume total tamisé : 760 litres ;
NRD : 648
UNF 130 = 125 :
US 51101, 51105, 51107, 51020, 50315, 50269, 50284,
51044, 50267, 50271, 50278 ;
Volume total tamisé : 393 litres ;
NRD : 262
4.2. Consommation des habitants de la zone 27
Contrairement à la zone 1, une approche de la consommation
par unité domestique ne peut être envisagée sur la zone 27, dans la
mesure où les déchets, issus pour l’essentiel d’espaces communs ne
peuvent être rattachés à une habitation en particulier. Les données
seront donc traitées par phases, dans leur ensemble.
4.2.1. Phase 27H (-475 / -450)
1
85
34
119
1
54
37
91
67
65
132
14
71
85
8
14
22
1
0,4%
1
0,4%
3 231 100,0%
7 228
10 459
Fig. 25 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27
(phase 27H, -475/-450) ; écailles, épines et dents isolées exclues.
représentation moindre de l’anguille qui est supplantée par la
daurade royale et le loup. Ces différences quantitatives doivent
toutefois être considérées avec précaution, dans la mesure où les
restes prélevés dans cette maison proviennent en grande partie du
comblement d’une fosse dépotoir (FS51001) et ne reflètent de ce
fait qu’une image ponctuelle de la consommation. Les poissons
consommés, outre l’anguille, la daurade royale et le loup, sont des
muges, des poissons plats (sole et turbot), de petits Sparidés (bogue
et sar), de l’ombrine, des requins (ange de mer et émissole), et de
l’alose. Il faut ajouter à cela de l’esturgeon (US51118) et du maigre
(US51121 et 50374) dont quelques restes ont été prélevés à la main
sur la fouille. Malgré quelques différences, la consommation porte
globalement sur les principaux taxons représentés dans les autres
unités domestiques de la zone. Seuls les petits Scombridés et les
Clupéidés, en particulier la sardine (ou sardinelle), font réellement
défaut.
Il est à noter que l’indice du poids de restes par litre est identique
(0,1g) dans les deux unités domestiques, ce qui laisse présager que la
quantité de poisson consommé était la même, mais aussi équivalente
à celles de la phase précédente.
Sur les six échantillons étudiés, 231 restes ont pu être déterminés
au niveau taxonomique (fig.25). Il s’agit en grande majorité
d’ossements d’anguilles (75%). La daurade, le loup et le muge, dont
les proportions relatives sont à peu près équivalentes regroupent
16 % des restes, et l’ensemble des poissons plats 5,6%. Les 2,5 %
restant se partagent entre cinq taxons ; l’orphie, l’alose, l’anchois,
l’ange de mer et des Cyprinidés.
D’après le nombre corrigé de vertèbres de chacun de ces taxons,
la proportion d’anguilles reste la plus importante avec 51,1 % du
total du NVD corrigé. Les muges sont ensuite les mieux représentés
(24,2%) bien au-dessus du loup (5,6%) et de la daurade royale
(4,3%).
4.2.2. Phase 27 G (-450/-425)
Cette phase est mieux documentée que la précédente avec un
total de 548 restes déterminés au niveau taxonomique (42,9% des
restes) sur vingt-six échantillons étudiés d’un volume global de 917
litres de sédiments (fig. 26).
Les taxons identifiés et leur proportion relative sont sensiblement
les mêmes qu’à la phase 27 H. Il s’agit principalement de restes
d’anguille qui représentent 76,5 % des déterminés, soit 419 restes
sur 548 (fig.27). Viennent ensuite à peu près à égalité les Mugilidés
(7,7%), la daurade (5,8%) et le loup (5,5%), puis des poissons plats
(sole, turbot, Pleuronectidés) qui totalisent 1,8% des restes. Les
4,5 % restant se distribuent entre six taxons, l’alose, la sardine ou
sardinelle, de petits Sparidés (bogue et indéterminés), l’ange de mer,
l’athérine et des Cyprinidés.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
27G1
volume prélevé
Acipenseridae
Anguilla anguilla
Dicentrarchus labrax
Mugilidae
Sparus aurata
Boops boops
Diplodus sp.
Oblada melanura
Sarpa salpa
Sparidae
Solea vulgaris
Scophthalmidae
Pleuronectidae
Pleuronectiforme
Belone belone
Mullus sp.
Labridae
Umbrina sp.
Sciaenidae
Alosa sp.
Sardina /Sardinella
Engraulis encrasicolus
Clupeidae
Scomber sp.
Trachurus sp.
Atherina sp.
Squatina squatina
Mustelus sp.
Condrichtyens
Cyprinidae
Total NRD
indéterminé
Total NR
409
27G2
total
27352
2746327505
27654
2766227747
27777
27786
2779327797
27805
27876
27782
27850
27856
27868
27869
27873
27875
27878
27891
27892
27893
27895
27901
27939
% NRD
40 80 180 30 10 60 20 20 5 102 10 10 20 20 20 30 10 40 20 20 20 60 20 20 30 20 917
20
3
9
1
43
15
2
5
2
2
1
1
14
3
1
2 14 18
12
1
3
76
3
4
2
2
1
1
2
3
1
24 10 66 4
8 37 70 6
32 47 136 10
3
4
5
2
1
1
3
3 25 72 15
2 1
2
1 1
1 11 1 1
1
3 11
1
2
2
8 24
1
5 2
1
1
3
1 41
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
2 19 17 15 21 88
0 98 34 2 4 34
2 117 51 17 25 122
4
1
5
1
2 16 8 16 31 74 16
24 5 29 26 11 3
2 40 13 45 57 85 19
1
5 16 15 27
0 11 5 11
5 27 20 38
3 419
30
42
1 32
2
3
4
7
7
3
1
76,5%
5,5%
7,7%
5,8%
0,4%
6
1,3%
0,5%
0,2%
0,0%
1,1%
1
1
0,2%
0,2%
1
1
0,2%
0,2%
2
0,4%
1 43 5 548 100,0%
0 5 428
1 43 10 976
Fig. 26 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27 (phase 27G, -450/-425) ; écailles, épines et dents isolées exclues.
La liste des taxons demeure donc assez réduite, avec douze
espèces au minimum contre vingt-deux à la même période sur la
zone 1. Les petits Sparidés (saupe, oblade, sar), et le maquereau font
entre autres défauts, tout comme l’esturgeon qui est notamment
absent des prélèvements manuels. Comme pour la phase précédente,
l’anguille demeure le principal poisson consommé. Sur le total du
NVD corrigé, sa proportion relative est de 54 % contre 18,1 % sur
la zone 1. Le muge apparaît ensuite le mieux représenté avec 23,4%
du NVD corrigé. On notera enfin que la part importante d’anguilles
est corroborée par le faible indice du poids moyen d’écailles par litre
qui est douze fois inférieur à celui de la zone 1 (0,008g contre 0,98g).
Cet indice, comme celui du NRD et du poids de restes par litre, sont
par ailleurs identiques à ceux de la phase H. Il semblerait donc que
la quantité de viande de poisson consommée soit restée la même.
Elle apparaît en revanche inférieure à celle de la zone 1 dont l’indice
moyen du poids de restes est de 0,1g contre 0,058g pour la zone 27.
4.2.3. Phase 27 F (- 425 / -400)
à partir de cette phase, marquée par la construction de maisons
en « dur » (mur en terre et solins de pierre) dans le quartier, quelques
modifications interviennent dans la consommation.
L’anguille, qui était jusque-là dominante, voit sa proportion de
restes baisser de 76,5% à 32,8% à l’inverse de la daurade qui est
désormais mieux représentée (32,8% au lieu de 5,8%) (fig. 28).
Il faut préciser que sur les 78 restes de daurades, une trentaine
d’entre eux (trente os de la tête et deux vertèbres) proviennent
d’une seule et même couche de dépotoir (US 27337). Or ces os,
qui correspondent vraisemblablement à des déchets d’étêtage, se
rapportent à seulement trois individus, l’un de 1,8 kg et les deux
autres d’environ 1,5 kg. Si on exclue cet échantillon des comptages,
l’augmentation de la proportion de restes de daurades et la baisse de
celle d’anguilles restent toutefois significative, avec 22% de restes
pour la daurade et 39 % pour l’anguille.
Cette tendance est également confirmée par le nombre corrigé
de vertèbres déterminées par taxon qui met par ailleurs en avant la
prédominance des Mugilidés (42,8%). La représentation des muges
doit cependant être relativisée étant donné que sur les trente-deux
vertèbres attribuées à ce taxon, vingt-deux proviennent de la même
couche (US27461) et appartiennent à de petits spécimens de moins
de 15 cm de long. Si l’on fait abstraction de cet échantillon, les
proportions sur le total du NVD corrigé sont alors de 31,2% pour
410
GAëL PIQUèS
80%
N= 548
70%
l’anguille, de 18,4% pour le muge, de 18,1% pour la daurade et de
10,4% pour le loup.
Les autres poissons représentés qui totalisent 7,3 % des restes
déterminés sont de l’ombrine, du turbot, des Pleuronectidés, un
cyprinidé d’eau douce, et enfin du fretin composé d’alose, d’athérine
(=jol), de Sparidés et de labridés de taille inférieure à 15 cm de long.
Globalement la composition de l’ichtyofaune à partir de la phase
F tend à se rapprocher de celle de la zone 1. Quelques différences
subsistent toutefois, comme l’absence de restes d’esturgeon ou de maigre
aux tamisages et aux prélèvements manuels. La quantité de viande de
poisson consommé semble par ailleurs rester inférieure à celle de la zone
1 dans la mesure où l’indice moyen du poids de restes par litre ne varie
pas. Enfin, bien que la consommation d’anguille soit en baisse à partir
de cette phase, elle demeure supérieure à celle de la zone 1.
13 taxons
NRD/litre = 0,59
Poids de restes/litre = 0,06 g
60%
50%
40%
30%
20%
10%
s
dé
au
au
ni
C
yp
ri
tr
es
és
m
aq
ue
re
id
on
pé
lu
C
és
es
tu
rg
e
ns
id
ui
en
re
q
Sc
ia
s
dé
M
ug
ili
e
up
lo
ad
ur
da
an
gu
ill
e
0%
Fig. 27 : Composition de l’ichtyofaune consommée par les occupants de la zone
27 au cours de la phase G (-450/-425).
27F3
volume prélevé
Acipenseridae
Anguilla anguilla
Dicentrarchus labrax
Mugilidae
Sparus aurata
Boops boops
Diplodus sp.
Oblada melanura
Sarpa salpa
Sparidae
Solea vulgaris
Scophthalmidae
Pleuronectidae
Pleuronectiforme
Belone belone
Mullus sp.
Labridae
Umbrina sp.
Sciaenidae
Alosa sp.
Sardina /Sardinella
Engraulis encrasicolus
Clupeidae
Scomber sp.
Trachurus sp.
Atherina sp.
Squatina squatina
Mustelus sp.
Condrichtyens
Cyprinidae
Total NRD
Indéterminé
Total NR
27F2
Total
27112
2740127461
27719
27720
27722
27733
277402731927337
27659
27660
% NRD
47 50 100 20 35 45 30 20 150 20 20 20 557
2
3
8
2
9
32
4
22
4
2
1
6
4 13
4
1
3
3
1
16
9
8
25
1
1
2
1
3
1
1
1
1
1
1
3 29 65
5 22 61
8 51 126
3 7 8 17
4 12 15 33
7 19 23 50
6
34
2
79
32
34
78
32,8%
13,3%
14,1%
32,4%
1
5
2,1%
1
3
3
0,4%
1,2%
1,2%
1
1
1
1
0,4%
0,4%
0,4%
0,4%
1
0,4%
1
1
1
0,4%
2 63 40 1 3 241 100,0%
3 141 76 14 16 402
5 204 116 15 19 643
Fig. 28 : Données des prélèvements tamisés de la zone 27 (phase 27F, -425/-400) ; écailles, épines et dents isolées exclues.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
40%
35%
Zone 1
N=78
30%
25%
Lt
20%
15%
10%
5%
0%
40%
35%
15 - 20
20 - 25
25 - 30
30 - 35
35 - 40
40 - 45
Longueur totale (cm)
45 - 50
50 - 55
Zone 27
55 - 60
N=51
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
15 - 20
20 - 25
25 - 30
30 - 35
35 - 40
40 - 45
Longueur totale (cm)
45 - 50
50 - 55
55 - 60
Fig. 29 : Tailles des daurades royale, Sparus aurata L., consommées sur la zone 1
et sur la zone 27 au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è.
4.3. Qui sont ces ichtyophages ?
S’agissaient-ils de simples consommateurs, pêchaient-ils les
poissons qu’ils consommaient, en résumé, quels étaient leurs modes
d’approvisionnement en poisson ?
4.3.1. Zone 1 : des pêcheurs au filet
D’après l’étude des petits objets, les habitants de la zone 1 aux
cours de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. disposaient de filets.
Plusieurs lests en plomb, de 4 à 8 cm de long pour 1 cm de largeur,
attribués à des filets de pêche ont été retrouvés dans des couches de
chacune des deux phases (Rivalan dans ce volume). à cela s’ajoute
de nombreux tessons d’amphore massaliète, perforés ou bien à
encoches, dont les tranches sont émoussées, qui semblent avoir eu la
même fonction que les lests en plomb. Les deux unités domestiques
de la phase 1P en ont livré, de même que la maison 129 et 130 de la
phase 1N. Mais c’est surtout à l’intérieur et aux abords de la maison
129 qu’ils sont les plus nombreux. On en compte à cet endroit une
vingtaine, répartie sur quatorze sols et couches de remblai. à noter
que ces tessons auraient pu également servir à lester des lignes jetées
à la main du rivage ou d’une embarcation, bien que dans le cas
411
présent l’hypothèse de poids de filets paraisse la plus probable. Les
autres objets liés à la pêche se résument à un fragment d’hameçon
hypothétique (Rivalan dans ce volume). Enfin il ne faut pas négliger
l’emploi possible de nasses qui, à l’instar d’autres instruments en
matériaux périssable, n’ont pas laissé de trace.
L’utilisation de filets par les habitants est corroborée par la
diversité taxonomique des prises mais également des tailles de
capture. Pour la daurade, par exemple, les tailles s’échelonnent entre
15 et 50 cm alors que sur la zone 27 les petits spécimens de moins
de 30 cm sont peu représentés (fig. 29).
Cependant, tous les poissons consommés ont-ils été capturés avec
ces filets ? Il faut savoir que les filets en fibres végétales nécessitent
après chaque utilisation d’être séchés au soleil, or cela demande de
la place. Pour cette raison, les pêcheurs disposant de filets de grande
envergure et exerçant leur activité au quotidien devaient plutôt les
laisser hors de l’enceinte de la ville, près du rivage. Quant aux filets
entreposés dans l’habitat, en dehors des périodes creuses de pêche,
ils seraient plutôt de petites dimensions et pourraient correspondre
pour les habitants de la zone 1 à des instruments de pêche d’appoint
en complément d’autres modes d’approvisionnement en poissons.
Parmi les poissons consommés, certains d’entre eux compte
tenu de leur taille ne peuvent avoir été capturés que par le biais
de pêches collectives ou au moyen d’autres techniques. C’est le
cas notamment des maigres de plus de 20 kg consommés dans les
maisons 137 et 130, voire des daurades de plus de plus de 2kg.
La technique la plus appropriée pour pêcher de tels spécimens, qui
plus est particulièrement méfiants, serait celle de la "seinche" en
Languedoc, c’est-à-dire d’une manœuvre d’encerclement du poisson
à l’aide de plusieurs filets, ce qui nécessite pour se faire beaucoup de
bras (Giovannoni 1995, 249). Ces poissons pouvaient également
être capturés à partir de pêcheries fixes, semblables aux "bordigues"
et aux "maniguières" attestées en Languedoc dès le XIIIème siècle
mais dont l’origine pourrait être plus ancienne. Il s’agit dans les de
cas d’un système d’enceintes menant le poisson vers des chambres
de capture, à la différence près que les "bordigues" faites de bois et
de roseaux étaient placées dans le chenal reliant la mer à la lagune
alors que les "maniguières", constituées de branches de tamaris
entrelassées, étaient toujours calées en bordure d’étangs (Giovannoni
1995, 236 et 244 ; Sternberg 1995, 114-118).
Bien que disposant de filets, les habitants de ce quartier avec donc
probablement recours à d’autres modes d’approvisionnement pour
compléter le fruit de leur pêche. Le fait est que leur condition sociale,
au vu de leur mobilier (en particulier la vaisselle de table d’origine
attique), est loin de correspondre à celle de simples pêcheurs.
4.3.2 . Zone 27 : des pêcheurs d’anguilles
Contrairement à la zone 1, les instruments de pêche font défaut
sur la zone 27. Ils se limitent à un lest en plomb (phase F) et à une
412
GAëL PIQUèS
tige recourbée en bronze (phase G) qui pourrait correspondre à un
hameçon (Rivalan dans ce volume). Quant aux les lests de filets en
céramique rencontrés dans la zone 1, ils sont ici rarissimes.
Cela ne veut pas dire que les habitants du quartier ne pêchaient
pas. Nous avons vu que durant le deuxième et le troisième quart
du Ve s. av. n. è, les poissons consommés sur la zone 27 étaient
principalement des anguilles. Or il s’agit d’un poisson facile à
capturer, à l’aide de nasses, à la "vernée" (ligne démunie d’hameçon,
appâtée d’une pelote de vers), à la fouëne ou bien tout simplement à la
main, c’est-à-dire avec tout un éventail de techniques qui ne laissent
pas de traces. Le fait que la consommation repose principalement
sur l’anguille ne semble pas relever d’un choix gastronomique mais
plutôt de la facilité à la pêcher ou à s’en procurer dans un milieu où
elle foisonne.
Il faut noter par ailleurs que la période durant laquelle l’anguille
est majoritaire correspond aux phases (H et G) au cours desquelles
l’habitat se compose de cabanes en matériaux périssables. à partir du
moment où les maisons en "dur" (solins en pierre et murs en terre)
font leur apparition, la proportion d’anguille baisse. La composition
de l’ichtyofaune tend alors à se rapprocher de celle de la zone 1.
Sans vouloir trop rentrer dans des considérations d’ordre social,
l’anguille serait-elle dans ce contexte le poisson du pauvre ?
Les poissons complétant cette consommation d’anguille au cours
de la phase G qui est la mieux documentée sont pour l’essentiel,
soit des spécimens de belles tailles, soit du fretin. Seuls les muges
et les poissons plats présentent des tailles intermédiaires. Les restes
de loups correspondent principalement à de petits spécimens de 15
à 30 cm, à l’exception de deux individus de plus de 60 cm pour
un poids de 3 à 4 kg. Quant aux daurades, il s’agit uniquement
de spécimens de 40 et 50 cm de long, pesant de 1 à 2 kg. Le fait
que ces poissons soient calibrés pourrait découler de l’emploi d’une
technique de pêche sélective, comme une pêche à la ligne avec de gros
appâts. Cela étant, compte tenu de la faible représentation des restes
de daurades, il pourrait tout simplement s’agir de poissons acquis
auprès de pêcheurs ou des poissonniers. Cela est valable également
pour les autres poissons (ange de mer, loup, muge, poissons plats) à
l’exception des petits spécimens. Ce fretin composé d’athérines, de
Clupéidés puis de loups et de muges de 15 cm environ, aurait pu
être facilement être pêché par les habitants du quartier, en particulier
les enfants, à l’aide de vanneries en guise de filets par exemple. Cela
est valable également pour les petits poissons de la phase F mais aussi
de la zone 1.
Durant la phase F, au cours de laquelle les proportions relatives
d’anguille, de loup, de muge et de daurade tendent à se rapprocher de
celle de la zone 1, les tailles des spécimens consommés sont beaucoup
plus variées. Il est difficile de déterminer si ces nouveaux habitants
étaient des pêcheurs occasionnels ou de simples consommateurs.
Globalement, l’ichtyofaune de la zone 27 apparaît moins
diversifiée que dans la zone 1 dont les habitants disposaient de filets.
Les Clupéidés et les petits scombridés font notamment défaut, tout
comme l’esturgeon et le maigre dont aucun reste n’a été retrouvé
aux tamisages comme aux prélèvements manuels. Pour les Clupéidés
et les scombridés, il pourrait s’agir d’une sous-représentation liée à
l’échantillonnage, mais pour les deux autres taxons, leur absence sur
la zone 27 peut être considérée comme significative.
Une question demeure néanmoins, celle de l’origine des
Clupéidés et des petits scombridés consommés sur la zone 1. Bien
que ces poissons puissent être pêchés en lagune ou sur le littoral,
il n’est pas certain qu’ils correspondent uniquement au fruit d’une
pêche locale. Plusieurs éléments nous conduisent en effet à soulever
l’hypothèse d’importation de sauces ou de salaisons de poissons,
élaborées, entre autre, à partir de ces petits migrateurs.
5. Les salaisons et sauces de poissons : entre production
locale et importation
à partir des restes d’ichtyofaune échantillonnés pour le Ve s.
av. n. è., il est difficile de déterminer si les lattarenses produisaient
des salaisons ou des sauces de poisson, bien que ces modes de
conservation aient du certainement jouer un rôle important dans
l’alimentation (Sternberg 1995, 123-128).
Un fait toutefois est avéré : le commerce d’une sauce de poisson
à Lattara . Le témoignage nous est livré par une inscription sur une
plaquette de plomb trouvée sur la zone 27 dans une recharge de sol
datée vers -430. Cette inscription en caractère grec qui correspond
au rappel d’une commande en cours non honorée mentionne de
« Réclamer là deux octains de garos aux olives » (Bats dans ce volume).
En supposant que la transaction ait eu lieu à Lattara et non ailleurs
(ce qui n’est pas certain), il reste à savoir si cette sauce était produite
localement.
5.1. Sur la nature du garos et les restes susceptibles d’être
retrouvés
Le garos est mentionné dans des passages d’Eschyle, de Sophocle
et des poètes comiques Cratinus, Phérécrate et Platon, cité par
Athénée (II, 75). Il est présenté à travers ces textes du Ve s. av. n. è.
comme une préparation à base de poissons salés, visiblement pâteuse
ou liquide d’après le passage de Phérécrate, « il avait la barbe toute
sale de garum », et de Platon le comique, « ils m’étoufferont, ma foi,
dans cette lie de garum, où ils me plongent » (Athénée, II, 75).
Les textes du Ier au IVe s. de n. è. sont plus explicites sur le
garum dont le nom désigne une sauce obtenue par macération, dans
du sel, de poissons entiers, d’intestins, de sang ou de parties qu’il
aurait fallu jeter. Il s’agit toutefois d’un nom générique qui occulte
la variété des dénominations de sauces pour cette époque (Jardin
1961 ; Étienne, Mayet 2002, Sternberg 2007) Nous retiendrons, en
simplifiant, que ces sauces pouvaient être, soit liquides et utilisées
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
comme condiment, soit épaisses et consommées pour elles-mêmes.
D’après les passages de Phérécrate et de Platon le comique, cités
ci-dessus, il semblerait que le nom de garos au Ve s. av. n. è, a pu être
employé pour désigner ces deux catégories de produits :
- une sauce épaisse ou une purée de poisson, consommée telle
quelle, dont le personnage de Phérécrate s’en met plein la barbe ;
- une sauce liquide, dans la mesure où la « lie de garum » désigne
le rebut du soutirage du jus de la macération du poisson avec du sel
(Pline l’Ancien, Histoire Naturelle, XXXI, 95).
Quant au garélaès ou garos aux olives (ou à l’huile d’olive) mentionné
à Lattara (Bats dans ce volume), il rappelle dans une certaine mesure,
une sauce traditionnelle des Alpes maritimes, le pissalat. Cette sauce
ou purée de poisson, élaborée à partir de jeunes sardines ou d’anchois,
était soit consommée pour elle-même, assaisonnée d’huile, de vinaigre
et d’olives salées, soit utilisée comme condiment, allongée avec de
l’huile d’olive (Delaval, Poignant 2007).
à défaut de savoir avec quelles espèces était produit le garos au
Ve s., il faut se tourner vers les données disponibles pour l’époque
romaine. Les études archéo-ichtyologiques de contenus de bassins
d’usines de salaison, d’amphores et autres récipients, menées ces
vingt dernières années, viennent compléter à ce sujet les informations
tirées des textes antiques. Les poissons les plus utilisés étaient
généralement des poissons gras, de la famille des scombridés (thon,
bonite, maquereau), des Clupéidés (sardine, sardinelle, anchois) et
des carangidés, en l’occurrence le chinchard. Mais aussi du loup,
pour la production d’allec à Frejus (Pline l’Ancien, Histoire Naturelle,
IX, 28), ou bien tout le menu fretin qui pouvait se présenter (DesseBerset, Desse 2000).
Il n’est pas impossible, que parmi les restes de poissons
échantillonnés à Lattes, certains se rattachent à des sauces, en
l’occurrence épaisses, élaborées à partir de petits poissons entiers. Ces
produits, au terme de leur élaboration, peuvent en effet contenir des
restes d’ichtyofaune, ce qui gêne en rien leur consommation dans la
mesure où les os sont ramollis par le sel (Chaix et al 2008). Ainsi il
serait en théorie possible de retrouver des traces osseuses d’une sauce
renversée par inadvertance ou contenue dans un récipient jeté dans
un remblai. En dehors de leur conteneur, leur mise en évidence à
partir d’ossements isolés s’avère malheureusement illusoire sur ce site
de consommation du littoral, où tous les poissons consommés ont pu
être pêchés localement et donc également être consommés frais.
5.2. Les arguments pour et contre l’hypothèse d’une production
locale
Les lattarenses disposaient à portée de main des deux ingrédients
principaux pour l’élaboration de ces sauces ; le poisson et le sel.
Parmi les espèces couramment utilisées à l’époque romaine pour leur
fabrication, les Clupéidés (sardine, anchois), de petits maquereaux
et chinchards sont représentés dans l’habitat, de même que du fretin
413
composé d’athérine, de labridés, de rouget, de Sparidés, de muge et
de loup de moins de 15 cm de long.
La salaison ou la transformation du poisson en vue de sa
conservation pouvait facilement se faire dans le cadre domestique.
Nous en avons un exemple avec le pissalat niçois ou bien encore
une sauce traditionnelle soudanaise, le tirkine, attesté dès le VIIIe
s. av. n. è., dont le mode de préparation consiste à déposer de petits
poissons salés dans une jarre, à remuer le tout pendant quelques
jours, pour obtenir au final une purée de poisson qui se consomme
tel quel avec des galettes de pains (Chaix et al 2008).
La production en quantité de garos aux olives ou à l’huile d’olive
est une autre histoire dans la mesure où l’oléiculture ne semble
pas attestée à Lattara ; les noyaux d’olives sont en effet rares, et les
pollens d’oliviers absent des diagrammes polliniques (Alonso, Rovira
dans ce volume). Si production il y a eu, ce ne peut être qu’à partir
d’olives ou d’huile d’olive acheminées d’ailleurs. On peut alors se
demander s’il était vraiment rentable de produire cette sauce alors
qu’elle pouvait être importée de zones côtières disposant à la fois de
sel, de poissons, et d’oliviers.
5.3. La piste punique
Le centre névralgique de la production des salaisons de poissons
au Ve s. av. n. è, en méditerranée occidentale, se situe autour du
détroit de Gibraltar, lieu de passage privilégié pour la pêche au thon
et autres poissons migrateurs pélagiques (Ponsich, Tarradell 1965,
Garcia Vargas 2000). Ces salaisons du monde punique (Afrique du
nord et du sud de la péninsule ibérique), qui ont fait la gloire de
Gadès (Cadix) étaient exportées jusqu’en Grèce et constituaient une
composante majeure du commerce avec Empurias (Étienne, Mayet
2002 ; Cabrera Bonnet 2000).
à Lattara, des amphores puniques et puniques-ébusitaine
(d’Ibiza) sont attestées à partir de –450 et ne représentent durant la
deuxième moitié du Ve av. n. è. que 0,1 % des tessons d’amphores
et 1,2 % du NMI (Gailledrat dans ce volume). D’après leur pâte,
les amphores puniques représentées au Ve s. av. n. è., sont d’origine
africaine (Gailledrat communication orale). On ne sait cependant
quels produits ces amphores contenaient.
Quelles sont donc les raisons qui nous conduisent à ne pas
négliger l’hypothèse de l’importation de sauces ou salaisons du
monde punique ?
Les premières présomptions sur ces importations nous viennent
du Cailar, un autre comptoir lagunaire de l’Âge du fer, situé à 40
km au nord-est de Lattes, dans le département du Gard, à environ
une vingtaine de kilomètres du littoral. L’ichtyofaune de ce site, qui
n’a pas encore fait l’objet de nombreux prélèvements, se compose à
l’heure actuelle de seulement une centaine de restes déterminés d’un
point de vue taxonomique, issus de tamisages, auxquels s’ajoutent
quelques restes prélevés à la main. Parmi les poissons qui reflètent
414
GAëL PIQUèS
Phase US
53151
53175
53185
1P1
53228
53248 N
53248 S
53253
53260
53294
53115
53118
53099
1P2
53211
53030
53038
53329
53122
1P3
53174
53223
27782
27850
27856
27G2
27868
27869
27873
- 450 / - 425 27875
27878
27891
27892
27893
27895
27901
27939
27352
27463
27G1
27505
27654
27662
27747
27777
27786
27793
27797
27805
27876
50261
1N1
50270
50292
50312
50315
50347 N
50347 S
50357
50395
51020
51101
51105
51107
50267
50269
50271
1N2
50278
50284
51044 28 / 105
51044 28 / 103
- 425 / -51044
400 29 / 104
51044 31 / 104
1N3
50095
27112
27401
27F3
27461
27719
27720
27722
27733
27740
27319
27F2
27337
27659
27660
Amphores
PRL (litre) sardine maquereau anchois alose A-Grec A-MAS IBE ETR PUN PE Mgr Autre
2
X
X
X
X
X
10
X
10
X
X
50
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
100
X
X
X
X
100
X
X
X
50
X
X
X
100
X
X
X
X
100
X
X
X
X
X
20
X
X
X
X
10
X
150
X
X
X
X
X
X
100
X
X
X
X
X
120
X
X
X
X
40
X
X
X
X
20
X
X
X
X
10
X
X
X
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
X
X
20
X
X
30
X
X
X
X
X
X
X
10
X
X
40
X
X
20
X
X
20
X
X
X
20
X
60
X
X
20
X
X
X
20
X
X
X
X
30
X
X
20
X
X
40
X
X
X
X
80
X
X
X
X
180
X
X
X
30
10
60
X
X
X
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
5
102
X
X
X
X
10
X
10
X
150
X
X
X
X
X
X
150
X
X
X
X
X
X
X
X
X
150
X
X
X
X
X
X
80
X
X
X
X
X
X
20
X
X
X
X
80
X
X
X
X
X
50
X
X
X
15
X
X
X
100
X
X
X
X
X
X
20
X
X
X
80
X
X
X
40
X
35
X
20
X
X
X
20
X
X
X
20
X
X
38
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
X
20
X
X
X
X
80
X
X
X
X
X
X
X
47
X
X
X
50
X
X
100
X
X
X
X
X
X
20
X
35
X
45
X
X
X
30
X
X
20
150
X
X
20
X
20
X
X
X
20
X
X
X
dans l’ensemble une pêche centrée
sur les cours d’eau environnants et
le milieu lagunaire, une espèce sort
du lot. Il s’agit d’une petite bonite
(Auxis Rochei) représentée par une
vertèbre issue d’une couche de
remblai (US2034=2068) du dernier
quart du Ve s. av. n. è. (Piquès 2003).
Cette espèce, absente des échantillons
de Lattes, est la seule au Cailar qui
témoigne indubitablement d’une
pêche en mer s’effectuant, sur le
littoral le plus proche à environ un
mile marin des côtes. Soulignons
également la présence dans ce remblai
de vertèbres de petits maquereaux
(Scomber sp.).
Dans un contexte où la
pêche apparaît plutôt centrée sur
l’environnement fluvio-lagunaire,
la présence d’une vertèbre de bonite
associée à du maquereau nous a
conduit à soulever l’hypothèse de
produits importés (Piquès 2003).
Cette hypothèse s’est vue renforcée
par la présence dans le remblai en
question, de tessons d’amphore
punique susceptible de contenir des
produits à base de poisson (Roure
2003, 39). La coïncidence est d’autant
plus frappante que ces amphores sont
peu représentées sur le site. D’après
les données du premier sondage
effectué au Cailar, sur quinze couches
datées entre – 450 et – 400, une seule
a livré des tessons d’amphore punique
qui représentent 0,09 % du total des
tessons d’amphore (Py, Roure 2002).
Partant de là, nous avons
voulu vérifier s’il pouvait y avoir
une corrélation entre la présence
d’amphore punique à Lattes et
Fig. 30 : Tableau de présence, dans chacune
des couches échantillonnées, des restes
de Clupéidés et Scombridés ainsi que des
amphores représentées (A-MAS = Amphores
massaliètes ; IBE = ibériques ; ETR =
étrusques ; PUN = puniques ; PE = puniques
ébusitaines ; MGR = magno-grecques).
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
les maisons 128 et 129 où sont présents des tessons d’amphores
puniques, les six prélèvements qui ont été réalisés ont livré chacun
de la sardine du maquereau ou de l’alose. à l’opposé, dans la maison
voisine (130=125), où aucun reste de maquereau ni de clupéidé
ne figure parmi l’ichtyofaune échantillonnée (à l’exception d’une
vertèbre d’alose), les tessons d’amphores puniques sont absents alors
que de l’amphore massaliète, ibérique ou grecque a été retrouvée
dans plusieurs sédimentations de sols ou couches de remblai de
cet habitat (fig. 31). Il faut néanmoins rester prudent étant donné
que tous ces poissons ont pu également être pêchés localement.
Seule la découverte d’une amphore punique contenant des restes
de Clupéidés ou de scombridés permettrait de valider l’hypothèse
de ces importations de sauces ou de salaisons. La confrontation
entre les données amphoriques et l’ichtyofaune, à défaut d’autres
éléments, soulève néanmoins des questions qui mériteraient
d’être approfondies en particulier sur les sites de l’arrière-pays où
malheureusement les données ichtyofauniques font encore défaut.
celles de poissons réputés pour les sauces ou salaisons, comme le
maquereau et les Clupéidés, en particulier la sardine.
Il faut noter en premier lieu que la fréquence d’attestation
des amphores puniques est peu élevée durant la deuxième
moitié du Ve s. Sur 393 couches de la zone 1 qui ont livré de
l’amphore (massaliète, grecque, ibérique, étrusque, ou punique),
22 (5,6%) d’entre-elles contenait de l’amphore punique et 5 (1,3
%) de l’amphore punico-ébusitaine. Sur la zone 27, la fréquence
d’attestation est équivalente : sur 297 couches contenant de
l’amphore, 15 (5,05 %) d’entre elles ont livré de l’amphore
punique et 2 (0,7 %) de l’amphore punico-ébusitaine.
Si l’on se focalise sur les couches de la deuxième moitié du
Ve s. dans lesquelles des restes de poissons ont été échantillonnés,
seulement six sur quatre-vingt ont livrés de l’amphore punique. Or
sur ces six couches, chacune a livré des restes de Clupéidés ou de
Scombridés, dont quatre de la sardine (fig. 30). Cette coïncidence est
particulièrement troublante sur la zone 27 où le seul reste de sardine
attesté est issu d’une couche contenant de l’amphore punique.
Il est vrai qu’un parallèle peut également être fait avec l’amphore,
massaliète, grecque et ibérique. Toutefois, sur la zone 1 (phase 1N),
la répartition spatiale des tessons d’amphores puniques correspond
à celle de la sardine, du maquereau mais aussi de l’alose, un autre
clupéidé qui a pu faire l’objet de salaisons (Étienne, Mayet 2002,
28-29), ce qui n’est pas le cas des autres amphores. En effet, dans
6. Conclusion
Notre regard sur la pêche et la consommation de poissons au
Ve s. av. n. è. à Lattara s’appuie sur un nombre important de restes
d’ichtyofaune, mais ne constitue pas une vision globale à l’échelle
de la ville.
- Sol 50269
- Recharge de sol 51044
- Sol 50284
- Sédimentation de sol 50312 (S.M.A)
- Sédimentation de sol 50292 (S.A)
Remblai 50270 (S.M.A)
maison 128
maison 129
maison 130
1/43
101
51105
51107
N
maison 126
foyers
3
102
103
1/45A
foyer
104
poteau
105
1/42
8
01/44
foyer
1
106
fosse
1/41
foyers
1
1
6
foyer
1/45B
107
108
venelle
1/46
109
110
51101 (A)
FS 51101
Foyer 50357 (A)
100
415
2
1
0
44
43
3m
42
41
40
39
mur en terre massive
38
37
36
venelle
1/47
mur en pierre et brique crue
35
34
33
Recharge de venelle 50395 (S.A)
Sédimentation de sol 50347 (S.A)
Recharge de venelle 50315
32
31
30
29
28
venelle
1/132
27
26
25
- couche de destruction 51020
- Sédimentation de sol 50271
- Recharge de sol 50267
- Vidange de foyer 50278
24
23
22
Fig. 31 : Localisation dans l’habitat de la phase 1N
des tessons d’amphores puniques (cercles noirs)
et mention (en gras et en italique) des couches
échantillonnées qui ont livré des restes de clupéidés
(S = sardine/sardinelle ; A = alose) et de scombridés
(M = maquereau).
416
GAëL PIQUèS
à travers ces deux fenêtres que sont les îlots 1 et 27, la
consommation apparaît centrée principalement sur l’anguille, la
daurade, le loup, et le muge qui se partagent la grande majorité
des restes dans chacun de ces quartiers. En cela, la composition
de l’ichtyofaune ne se différencie guère de celle du siècle suivant,
excepté pour la part accordée aux petits Sparidés qui sont mieux
représentés que les Mugilidés au IVe s. av. n. è.
Des différences apparaissent toutefois entre les deux quartiers
d’habitations.
Sur la zone 1, la consommation est assez diversifiée bien que
portant essentiellement sur la daurade, l’anguille, le loup et le muge
et les petits Sparidés avec une préférence accordée à la daurade
royale. La composition de l’ichtyofaune est sensiblement la même
d’une phase à l’autre et entre chacune des maisons. Parmi les espèces
représentées, il faut souligner la présence d’esturgeon et de maigre
qui est propre à cet îlot. C’est également dans ce quartier que se
concentrent les restes de Clupéidés (sardine ou sardinelle, anchois,
alose), associé parfois à quelques restes de maquereau et de chinchard.
Ces poissons n’étaient attestés jusqu’à présent dans les échantillons
de Lattes qu’à partir du IIIe s. av. n. è. Leur représentation au Ve s.
av. n. è, serait-elle due à l’échantillonnage, à un milieu plus ouvert
sur la mer ou bien à un fait de consommation ? Le fait est que ces
poissons ne semblent pas avoir fait l’objet d’une pêche spécialisée.
On est loin en effet des proportions que ce groupe peut atteindre à
l’époque romaine (Sternberg 1995). Dans le cas présent, il pourrait
s’agir de capture fortuite ; cela étant, une autre hypothèse à été
avancée : celle de la présence de sauces ou salaisons d’origine punique
auxquelles ces poissons pourraient se rattacher. Il s’agit là d’une piste
de recherche qui mériterait d’être développée par la confrontation
sur la diachronie des données ichtyofauniques et amphoriques.
Enfin, la présence de lests de filet peut expliquer la diversité
des taxons représentés et de leur taille de capture. Cela étant, ces
instruments de pêche ne peuvent avoir servi à capturer l’ensemble
des poissons consommés, et seraient donc complémentaires d’autres
modes d’approvisionnement.
Sur la zone 27, au cours du deuxième et troisième quart du
Ve av. n. è., la consommation a pour particularité de se composer
presque exclusivement d’anguille. Cela correspond à la période
située entre la destruction de l’habitat primitif et la restructuration
du quartier à partir de – 425, durant laquelle l’habitat est formé de
cabane en matériaux périssables. L’anguille qui est un poisson facile
à capturer dans ce milieu où elle foisonne, sans le recours de filets,
serait-elle dans ce contexte le poisson du pauvre ? De même l’absence
d’esturgeon et de maigre, en l’occurrence de taille imposante, peutelle être le signe d’une différence de statut social entre les habitants
des deux quartiers, ou bien tout simplement le fait des techniques de
pêches utilisées (voir à ce sujet Sternberg 1999, 604-606) ?
à partir du dernier quart du Ve s. av. n. è. des modifications
apparaissent dans la composition de l’ichtyofaune qui tend à se
rapprocher de celle de la zone 1. Ces changements sont marqués
notamment par une consommation plus importante de daurade.
La quantité de poisson consommé demeure néanmoins stable et
légèrement inférieure à celle de la zone 1.
On notera que globalement sur la zone 27, les poissons
complétant la consommation d’anguille durant ces trois quarts de
siècle, n’apparaissent pas être le fruit d’une pêche par les habitants
de ce quartier, tout au moins, pour la daurade royale et le loup.
Ces poissons auraient pu être acquis auprès de pêcheurs ou de
poissonniers, ou bien dans le cadre de participations à des pêches
collectives.
Ces deux fenêtres font donc état dans la ville de populations
exerçant une activité de pêche complémentaire à d’autres modes
d’approvisionnement en poisson. Les différences dans la composition
de l’ichtyofaune, d’un quartier à l’autre, découlent des techniques de
pêches utilisées et pourraient éventuellement dépendre de critères
sociaux, voire culturels.
Enfin quels que soit leurs modes d’acquisition, la capture
de ces poissons s’inscrit dans le cadre d’une pêche centrée sur le
milieu lagunaire, près des graus et aux abords immédiats du site à
l’embouchure du fleuve Lez.
Des différences sont à souligner avec les données du siècle
suivant (Sternberg 1999), en particulier une liste plus importante
de taxons représentés. Il s’agit cependant en grande partie de taxons
« discrets » dans la consommation, attestée vraisemblablement
en raison d’un échantillonnage important pour le Ve s. av. n. è.
Toutefois la présence des Clupéidés, relativement bien représentés
sur un des quartiers soulève des interrogations. Doit-on voir ici les
signes d’une lagune plus ouverte sur le milieu marin ? Le fait est que
les Lattarenses au cours du Ve s. av. n. è. et cela jusqu’au Ier s. av.
n. è. n’ont pas jugé utile de s’aventurer en mer, non pas par crainte,
mais probablement parce que les ressources abondantes que leur
offrait la lagune leur suffisaient.
CONSOMMATION ET MODES D’APPROVISIONNEMENT DU POISSON à LATTARA AU V e S.
417
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LATTA R A 21 – 2010
Gestion des animaux de bouche au cours du V e s. av. n. è.
dans le Midi méditerranéen (475-375) : un aperçu lattois
par Armelle Gardeisen
Introduction
Cette contribution au volume consacré au cinquième siècle
avant notre ère à Lattes se propose de présenter un état des lieux
de la gestion animale et des pratiques alimentaires tel qu’il nous est
offert par l’étude d’une sélection d’unités stratigraphiques issues de
l’ilôt 27 (1). En effet, un certain nombre de choix ont été effectués
pour ce travail, choix qui combinent l’adéquation chronologique
avec le thème général de l’ouvrage, la limite quantitative du contenu
de chaque couche sélectionnée (minimum de 100 restes osseux
attestés) et pour finir le temps imparti à cette étude. En effet, il
aurait été vain de vouloir aborder de manière exhaustive l’ensemble
des données fauniques offertes par les fouilles de la ville antique de
Lattara tant les contextes sont nombreux et le mobilier abondant.
Enfin les explorations archéologiques des niveaux du Ve siècle sont
encore d’actualités sur plusieurs zones du site ce qui présage, pour
l’avenir, de compléter cette première approche par de futures données
qui permettront, à terme, de brosser un tableau plus complet de la
documentation archéozoologique et des interprétations que l’on peut
en tirer sur les plans zoologiques, économiques, environnementaux
ou culturels.
Les phases chronologiques retenues ici sont les suivantes :
phase 27H (-475-450), phase 27G (-450-425), phase 27F3 (-425400), phase 27F1-27F2 (-400-375), phase 27D-27E (-375-325),
phase 27C (-300-250). Les assemblages fauniques sont décrits par
phase et dénombrés en fonction des espèces déterminées, de leurs
conservations squelettiques, et de leurs représentations par classe
d’âge. Les traces et marques d’altération ou d’exploitation sont
également comptabilisées et rapidement décrites, cette approche
ayant déjà fait l’objet d’un long développement dans la douzième
livraison de la série Lattara (Gardeisen 1999). Il ne semble pas, en
effet, que les techniques d’exploitation et de débitage des animaux
soient différentes entre le Ve et le IVe siècle. Enfin un deuxième
volet est consacré à l’approche comparative de la gestion des
cheptels domestiques sur les quelques sites contemporains dont les
mobiliers fauniques ont été analysés. Parmi ceux-ci trois sont inédits
(Barbes-et-Fon-Danis à Saint Laurent de Carnols, Plan de Lavol à
Boucoiran, le Puech de Mus à Sainte-Eulalie de Cernon), et deux
sont en attente de publication ou « sous presse » (La Madeleine à
Tornac et Le Roc de l’Aigle à Nant). à l’exception du Puech de Mus,
ces restes fauniques protohistoriques ont été analysés au laboratoire
de l’UMR 5140. Je remercie à ce titre les archéologues qui nous ont
confié ces mobiliers (2), ainsi que les étudiants ou collègues qui ont
accepté de partager des résultats pourtant inédits (3).
1. La documentation lattoise : l’îlot 27
Comme il a été précisé en introduction, le choix des unités
stratigraphiques repose sur la fiabilité de leur datation et sur des
échantillons de plus de 100 restes osseux et dentaires par couche
(au ramassage manuel). Ainsi, 55 unités stratigraphiques ont été
sélectionnées, qui sont réparties sur toute la surface de l’îlot 27, du
secteur 1 au secteur 11 pour l’ensemble de la séquence couvrant
l’occupation de -475 à -250 : il s’agit, au total, de 4198 restes
fauniques dont 2151 (51%) ont été déterminés des doubles points
de vue spécifiques et anatomiques (fig. 1). On constate que les
spectres de mammifères varient très peu au cours de cette séquence
de 225 années, et que ces derniers sont largement représentés par les
animaux domestiques (bovidés, caprinés, suidés domestiques, ainsi
que quelques équidés et canidés). La part des espèces sauvages ou du
gibier est réduite à une présence tout juste perceptible de chevreuil, à
quelques restes de sangliers, à des lapins, ainsi qu’à deux félins (chat
sauvage et lynx) dont la consommation éventuelle peut surprendre.
Sans doute doit-on nuancer la perception a minima de l’apport
du gibier dans l’alimentation compte tenu de la difficulté à établir
avec certitude la présence de sanglier, particulièrement lorsque les
assemblages de suidés sont composés d’individus juvéniles. Les
résultats s’accordent pleinement avec les observations déjà effectuées
à diverses reprises dans les études archéozoologiques lattoises
420
ARMELLE GARDEISEN
LSS - Zone 27
Nombres de restes
Equidés
Bovidés
Caprinés
Suidés dom.
Canidés dom.
Cervidés
Suidés sauv.
Lagomorphes
Lynx
Chat
Total NRD
Indéterminés
NR total Zone 27
phase 27H
phase 27G
phase 27F3
-475 -450
-450 -425
-425 -400
2
1,7
2
44
36,4
242
36,2
164
58
47,9
330
49,3
172
15
12,4
67
10
36
1
0,8
12
1,8
7
13
1,9
23
2
0,3
1
0,8
3
0,4
3
4
121
123
244
49,6
50,4
669
878
1547
43,2
56,8
411
378
789
0,5
39,9
41,8
8,8
1,7
5,6
0,7
0,1
52,1
47,9
phase 27F1-27F2
-400 -375
53
87
15
3
9
10
14
27,5
45,1
7,8
1,6
4,7
5,2
7,3
2
193
101
294
1
65,6
34,4
phase 27 D-27E
-375 -325
3
183
266
91
16
39
4
19
2
623
492
1115
0,5
29,4
42,7
14,6
2,6
6,3
0,6
3,1
0,3
phase 27C
-300 -250
4
3
24
17,9
61
45,5
34
25,4
2
1,5
5
3,7
55,9
44,1
4
3
134
75
209
64,1
35,9
Fig. 1 : Dénombrement général des restes de grands mammifères issus de la zone 27 par phase (de -475 à -250).
(Gardeisen 2003 : 169-171) : l’approvisionnement en viande des
habitants repose essentiellement sur les cheptels domestiques
(bœufs, moutons, chèvres, porcs), la part de la prédation étant
toujours réduite et variable au cours du temps, sans pour autant
que l’on puisse attribuer ces variations à d’éventuelles difficultés
d’approvisionnement comme cela est souvent invoqué dans les études
archéozoologiques de sites protohistoriques. On notera par ailleurs
la présence sporadique des équidés qui, avec les chiens, constituent
un ensemble différencié de celui de la trilogie classique (bovidés,
caprinés, suidés), même si leur consommation est probable ; on ne
relève que deux ossements, l’un de chien, l’autre de cheval, porteurs
de marques de découpe, ce qui ne garantit pas, à l’état isolé, une
véritable consommation de la viande (il en va de même pour les
traces de découpe relevées sur les ossements de félins).
Pour nous conformer au cadre chronologique envisagé dans cet
ouvrage, nous considérerons plus précisément 36 couches datées
entre -475 et -375 (4). Ces couches se répartissent sur les quatre
phases principales d’occupation de l’îlot. Nous ne rentrerons pas
davantage dans le détail de la stratigraphie afin de ne pas fragiliser
des observations fondées sur de trop petits ensembles mobiliers.
Les proportions des nombres de restes déterminés par espèce se
maintiennent au même niveau tout au long de l’occupation de la
zone 27, et a fortiori dans le laps de temps qui nous intéresse, de -475
à -375 (fig. 1). Le petit et le grand bétail constituent l’essentiel de la
viande consommée comme en témoigne l’évolution des pourcentages
de restes. Il est intéressant de noter la part relativement faible des
restes de porcs quand on sait l’importance que prendra cette espèce
dans l’approvisionnement carné deux siècles plus tard. On relève
un mouvement de balance entre les restes de bovins, en diminution
progressive de la phase 27H à la phase 27C, et l’augmentation rapide
des restes de porcins entre les phases 27D-E et 27C (fig. 2). La part
de la chasse est encore plus réduite, même si le gibier principal est
d’un bon rapport en masse de chair consommable. En effet, dans le
groupe dit des cervidés (surtout constitué par le cerf), la présence
du chevreuil est extrêmement discrète, comme cela avait déjà été
constaté au IVe siècle (Gardeisen 1999). L’acte de prédation semble
relativement exceptionnel, et lorsque c’est le cas, il est « utile ». Les
lagomorphes, lapins exclusivement, sont très peu nombreux et ce ne
sont pas les conditions de conservation osseuse qui pourraient justifier
leur faiblesse numérique. Le rapport qui s’installe entre animaux
sauvages et animaux domestiques doit être interprété en terme de
comportement et de choix, privilégiant sans doute les espèces les
plus disponibles (le bétail), et accessoirement les plus rentables
lorsqu’il s’agit de la chasse (les cerfs). La consommation éventuelle
des autres espèces (équidés, chiens, sangliers ou félins) prend un
caractère à ce point anecdotique qu’il n’est pas permis d’utiliser leur
répartition anatomique comme un argument déterminant dans les
choix alimentaires : pour cette raison, seuls les animaux de la trilogie
classique seront considérés (fig. 3). Dès lors, il est possible d’observer
que les lattois instaurent un mode d’approvisionnement dont la
stratégie est étroitement liée à une forte activité pastorale autour
du site, et ce, dès les premiers temps de l’occupation de la ville…
Ce qui pourrait également être traduit par un développement de
la ville fortement conditionné par une activité agricole intense
autour de la mise en culture de terrains proches et l’exploitation
de pâtures voisines. Cette hypothèse est également soutenue par
des taux de restes animaux attribués à des individus juvéniles
plutôt faibles en ce qui concerne les bovins et les ovins-caprins
dont les représentations en nombre de restes attribués à des adultes
atteignent respectivement 92,6% et 77,6% (caprinés, ovis, et capra
cumulés : cf. fig. 4) : une situation qui sera sujette à modifications
au cours du temps, modifications orientées vers une consommation
d’individus juvéniles et vers une production croissante de produits
carnés avec l’augmentation des nombres de porcs. Traduite en poids
de viande, cette progression de la consommation des porcs est très
sensible dans le courant du IVe siècle et détermine la vocation plus
strictement vivrière de l’espèce avec des taux de représentation plus
élevés des porcelets. Cette évolution, on l’a souligné, va de pair avec
des besoins grandissants, associés à l’augmentation de la population
lattoise dans un contexte d’urbanisation florissant, en particulier
des points de vue des aménagements architecturaux et des échanges
commerciaux (Colomer Arcas et Gardeisen 1992).
La consommation de la viande ne saurait être évoquée sans la
distribution anatomique des squelettes qui traduit des choix de
GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN
421
60
phase 27H
phase 27G
phase 27F3
phase 27F
phase 27D-E
phase 27C
50
40
30
20
10
0
Equidés
Bovidés
Caprinés
Suidés dom.
Canidés dom.
Cervidés
Suidés sauv.
Lagomorphes
Lynx
Chat
Fig. 2 : Évolution des %NRD pour chaque espèce identifiée au sein de l’ilôt 27, entre -475 et -250.
LSS ZONE 27 phase 27H : -475-450
phase 27G : -450-425
phase 27F3 : -425-400
phase 27F : -400-375
zone 27 globalisée : -475-375
NRD
Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus Bos %Bos O/C % O/C Sus %Sus
Tête
13 29,5 13 27,4 8 53,3 51 21,1 106 32,2 29 43,3 36
22 57 32,8 13 36,1 11 20,8 17 19,5 6
24 111 22,1 193 29,8 56 39,2
Vertèbres
5 11,4 6 10,3 1
6,7 26 10,7 19
5,8
2
3 24 14,6
5
2,9
1
2,3
4
7,5
2
8 59 11,7 30
4,6
6 4,2
Côtes
4
9,1
4
7,1
1
6,7 36 14,9 19
5,8
18
11
8
4,6
3
8,3
8 15,1 13 14,9 3
12 66 13,1 44
6,8
7 4,9
Membre ant.
6 13,6 12 20,7 1
6,7 47 19,4 70 21,3 17 25,4 24 14,6 37 21,3
4 11,1 12 22,6 19 21,8 7
28 89 17,7 138 21,3 29 20,3
Carpe
1
1,7
1
6,7
3
1,2
1
0,6
4
0,8
1
0,2
1 0,7
Métacarpe
2 13,3
7
2,9
9
2,7
2
3
4
2,4
7
4
1
2,3
1
1,9
5
5,7
12
2,4 21
3,2
5 3,5
Membre post.
6 13,6 10 17,2 1
6,7 41 16,9 65 19,8 10 14,9 31 18,9 39 22,4
6 16,7
8 15,1 18 20,7 5
20 86 17,1 132 20,4 22 15,4
Tarse
4
9,1
2
3,4
5
2,1
7
2,1
1
1,5
6
3,7
2
1,1
3
5,7
6
6,9
18
3,6 17
2,6
1 0,7
Métatarse
1
2,3
4
6,9
7
2,9 14
4,2
2
4
2,4 10
5,7
1
2,3
3
5,7
8
9,2
15
3 36
5,6
3 2,1
Phal I
5
8,6
9
3,7
9
2,7
2
8
4,9
6
3,4
4 11,1
1
1,9
1
1,1
2
8 18
3,6 21
3,2
8 5,9
Phal II
1
2,3
6
2,5
3
0,9
1
1,5
6
3,7
1
0,6
1
2,3
1
1,9
14
2,8
4
0,6
2 1,4
Phal III
1
0,3
1
1,5
1
0,6
1
0,2
1
0,2
1 0,7
Membre indet.
4
9,1
1
1,7
4
1,7
7
2,1
1
0,6
2
1,1
2
5,6
1
1,9
10
2 10
1,5
2 1,4
TOTAL
44
58
15
242
329
67
164
174
36
53
87
25
503
648
143
Fig. 3 : Répartition anatomique (portions) des trois espèces principales en fonction
des phases chronologiques déterminées au cours de l'occupation de la zone 27.
portions et avec l’observation des marques de découpe à travers
des techniques bouchères mises en œuvre lors de l’exploitation des
carcasses : critères de choix des morceaux, degré d’exploitation des
animaux, techniques de découpe. Le mobilier osseux est comptabilisé
par portions anatomiques (fig. 3), ces dernières ayant été décrites
initialement lors de la publication du manuel d’utilisation du
système d’information archéologique Syslat (Py 1997). Les choix
de portions répondent obligatoirement à la morphologie des
animaux, et de ce fait, il n’est guère surprenant de constater que
les membres, antérieurs et postérieurs, sont privilégiés, ainsi que
dans certains cas le squelette axial des bovins (pour son potentiel
de conservation et de détermination) ou encore les restes crâniens
de porcs. Dans le cadre domestique de l’ilôt 27, nous observons
une grande homogénéité et une permanence dans les processus
de rejets des déchets de consommation : une régularité qui n’est
pas toujours attestée au cours des siècles suivants, les processus
d’exploitation et de transformation pouvant être variables, au même
titre que les motivations qui les génèrent : abattage, préparations,
422
ARMELLE GARDEISEN
LSS - Zone 27
Ve siècle (-475-375)
NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A Mâles Femelles
Equidés
4
0,3
2
50
1
25
4
100
Bovidés
503
36,1
45
8,9
93
18,5
2
0,4
11
2,2
24
4,8
466
92,6
1
Caprinés (Ovis ou Capra)
610
43,8
40
6,6
55
9
7
1,4
83
13,6
60
9,8
472
77,4
3
Ovis
18
1,3
3
16,7
6
33,3
3
16,7
1
5,6
14
77,8
1
Capra
19
1,4
3
15,8
6
31,6
1
5,3
2
10,5
16
84,2
3
2
Suidés dom.
133
9,5
15
11,3
7
5,3
5
3,8
29
21,8
29
21,8
70
52,6
5
5
Canidés dom.
23
1,6
1
4,3
2
8,7
1
4,3
20
87
Cervidés
45
3,2
4
8,9
8
17,8
1
2,2
1
2,2
5
11,1
38
84,4
Suidés sauv.
12
0,9
3
25
1
8,3
4
33,3
8
66,7
2
Lagomorphes
21
1,5
2
9,5
1
4,8
20
95,2
Lynx
4
0,3
1
25
1
25
3
75
Chat
2
0,1
1
50
2
100
Total NRD
1394
115
182
16
132
125
1133
11
11
Fig. 4 : Dénombrement des restes déterminés (NRD), des restes porteurs de marques de dents (NR carn), des restes porteurs de marques de découpe
(NR déc), des restes en fonction des classes d'âge déterminées (TJ : très jeune, J : jeune, JA : jeune adulte, A : adultes)
et des éléments sexués par espèce au cours du Ve siècle av. n. è..
45
Bœuf
Caprinés
Porcs
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Tête
Vertèbres
Côtes
Membre
ant.
Carpe
Métacarpe Membre
post.
Tarse
Métatarse
Phal I
Phal II
Phal III
Membre
indet.
Fig. 5 : Répartitions anatomiques par portions pour les espèces principales entre -475 et -375 à Lattes.
consommation stricte et directe, stockage, vocation artisanale de
l’exploitation osseuse et plus seulement déchets de repas, etc. Outre
la régularité, la figure 5, qui présente en pourcentage de NRD les
conservations squelettiques des trois espèces principales au cours
du Ve siècle avant notre ère (données globalisées, cf. fig. 3), nous
permet d’établir une consommation optimale des carcasses, en ce
qui concerne le prélèvement des portions les plus riches en masses
musculaires. De fait, les extrémités des pattes sont « éliminées » à
la hauteur (ou juste au-dessus) des métapodes, qui dans d’autres
contextes, peuvent être plus nombreux (fait avéré dans le
troisième quart du IVe, Gardeisen 1999). Le caractère alimentaire
des assemblages de la zone 27 apparaît d’autant mieux que les
processus de rejets d’ossements sont du même ordre, qu’il s’agisse
de moutons, de bœuf, ou de porc. Tout au plus pourrions-nous
soulever la question des différences qui s’établissent entre squelette
crânien et axial, différences probablement en partie artificielle car
GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN
liées à la conservation osseuse et par ricochet à la détermination
différentielle. Néanmoins, il n’est pas rare, et le site de Lattes en
est un exemple au cours des siècles suivants, que les conservations
squelettiques des porcs indiquent des taux de représentation
des crânes supérieurs à ceux observés chez le bétail (grand ou
petit). Il s’agit là d’une différence de traitement sans doute liée à
l’exploitation des cornes des ruminants et à la consommation ou la
préparation particulière des têtes de cochons (sans pour autant que
la viande offerte par les têtes de bœuf ou de mouton soit négligée).
Enfin du point de vue de la distribution de la viande, il semble que
l’abattage ne se produise pas au sein de l’habitat, mais à l’extérieur
de l’ilôt, voire des quartiers, voire peut-être de la ville. En effet, cette
observation est récurrente : les extrémités des membres et souvent
les têtes (en particulier armées) sont éliminées avant l’introduction
des pièces de viande dans la maisonnée. Cela implique que la viande
n’est pas amenée « sur pieds » et qu’il existe une étape intermédiaire
entre l’animal dans le près, et l’animal sur la table : sans doute
pas celle du boucher, dans son acceptation de métier, mais plutôt
d’un opérateur (l’éleveur ?, le propriétaire ?, le consommateur ? ou
les trois à la fois…) qui procède à l’élimination des parties non
consommées dans le cadre domestique. Certes, nous sommes loin
d’avoir vu et étudié toute la faune du site de Lattes, mais le fait est
que ces portions sont absentes des assemblages, quels que soient le
contexte ou la chronologie. Il y a donc fort à parier que la mise à
mort et le débitage primaire des carcasses du bétail était effectué
hors la ville, ou bien dans un lieu déterminé mais pas encore fouillé,
qui devrait, s’il existe, nous livrer une grande quantité d’ossements
carpiens, tarsiens, et de phalanges…
A ces considérations on ajoutera celles de la répartition des marques
de boucherie en relation avec les « coups de dents » attribués aux chiens
errants, nettoyeurs de poubelles, qui sont intervenus sur des déchets en
partie accessibles (fig. 6) : à répartition de portions anatomiques quasi
égales, l’action de découpe est davantage motivée par le format de
l’animal (bovin ou cerf), et ce malgré les différences statistiques d’un
échantillon à l’autre. De plus, on constate que cette découpe touche
également, bien que dans une moindre mesure, les animaux qui ne
sont pas spécifiquement dits de bouche, comme les félins (lynx et chat
sauvage) ainsi qu’un chien, et ponctuellement les lapins et équidés.
Les carcasses sont donc toutes plus ou moins exploitées mais à des
fins diverses, et pas seulement dans le seul cadre de la consommation.
Les échantillons sont insuffisants pour déterminer le sens de l’action
de manière systématique mais l’hypothèse du dépouillage semble la
plus plausible pour l’équidé et pour les félins. En ce qui concerne les
chiens et les lapins, on s’en tiendra à des actions de découpe bouchère
inscrite dans une consommation attestée de ces deux espèces jusqu’au
changement d’ère.
Enfin, il est intéressant de noter la présence régulière des restes
osseux attribués à différentes classes d’âges immatures, en particulier
en ce qui concerne les principaux fournisseurs de viande : les bovins,
ovins, caprins, porcins, ainsi que les cerfs (fig. 6). L’acquisition des
produits carnés est donc plus variée qu’il n’y paraît, ce qui suggère
une alimentation elle aussi diversifiée à laquelle il faut sans doute
associer des modes de préparation ou des recettes différentes, les
423
habitants de Lattara ayant à leur disposition plusieurs options de
cuisson (four, grillage, bouillons) ou de préparation (salage, fumage,
séchage) ainsi que divers ingrédients ou accompagnements (oiseaux,
poissons, coquillages, céréales, légumineuses, fruits).
2. La documentation régionale : entre plaine littorale
méditerranéenne et bordure cévenole
Le deuxième volet de cette contribution est consacré à la mise
en perspective des observations lattoises par rapport à un contexte
régional qui s’avère contrasté : celui-ci se caractérise en effet par une
distribution de sites archéologiques qui, entre la fin du VIe siècle
et la fin du Ve siècle, se répartissent entre la bordure littorale et les
contreforts méridionaux du massif central, et par la diversité des
installations : agglomérations portuaires, habitats isolés ou groupés,
oppida, sites de hauteur.
Nous avons choisi, dans un premier temps, de partager l’aire
géographique considérée en cinq zones (fig. 7).
La zone 1 comprend des villes de bord de mer ou de lagune, de
nature portuaire, qui s’inscrivent dans un système de production et
d’échange avec « l’extérieur », au-delà de la Méditerranée (Lattes,
Martigues, Marseille).
La zone 2 correspond à la plaine littorale et à des établissements
de production et d’échanges à caractère « intérieur », davantage
tournés vers le continent (Ruscino, Salses, Pech Maho, Béziers,
Sauvian, Les Gardies, Mont Garou).
La zone 3 englobe les premiers promontoires des Garrigues
languedociennes, avec des villages ou des oppida installés à l’interface
du littoral et de l’arrière-pays (Plan de la Tour, Font de Coucou,
Villevieille, Nîmes).
La zone 4 comprend la bordure cévenole principalement
représentée par des habitats isolés (Barbes-et-Fon-Danis, La
Madeleine à Tornac, Plan de Lavol) ou plus complexes comme
Vié-Cioutat ; elle ne se distingue de la zone 5 que par l’altitude
et l’éloignement de la mer. Cette dernière zone est localisée sur les
contreforts méridionaux du Massif Central aveyronnais et comprend
deux sites très différents l’un de l’autre : le Rocher de l’Aigle à Nant
(petit habitat perché isolé), ainsi que le Puech de Mus, un habitat
ceinturé important et complexe.
Les compositions respectives en bovidés, caprinés, et suidés de
ces sites sont rassemblées dans la figure 8 qui précise également,
le cas échéant, les taux de restes d’animaux chassés et les nombres
de restes de mammifères déterminés (fig. 8). On peut, d’ores et
déjà noter les variations entre les assemblages qui vont de 36 restes
déterminés à Mont Garou pour la période de -500 à -450 aux 5456
restes issus de l’US 1005 inférieure du Puech de Mus.
Les nombres de restes fauniques dépendent certes de la nature
des contextes, du traitement infligés au déchets, et de la richesse
relative des couches d’habitats dont il faut reconnaître qu’elles sont
généralement pauvres ossements. Les assemblages archéozoologiques
proviennent dans leur grande majorité de couches de remblais
formées par des accumulations de décharges ayant parfois été
accessibles aux chiens.
424
ARMELLE GARDEISEN
phase 27H (-475-450) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F
Equidés
2
1,7
1
50
1
50
2
100
Bovidés
44 36,4
7
16
6
13,6
2
5
42
95
Caprinés
57 47,1
4
7
2
3,5
5
8,8
2
3,5
4
7
46
80,7
Ovis
1
0,8
1
100
Capra
Suidé domestique
15 12,4
3
20
1
6,7
4
26,7
11
73,3 1 1
Canidé domestique
1
0,8
1
100
Cervidés
Suidé sauvage
Lagomorphes
1
0,8
1
100
Lynx
Chat
Total NRD 27H
121
15
10
5
2
10
104
1 1
phase 27G (-450-425) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F
Equidés
Bovidés
242 36,2
19
7,9
35
14,5
7
2,9
8
3,3
227
93,8
Caprinés
321
48
18
5,6
25
7,8
40
12,5
28
8,7
265
82,6
Ovis
5
0,7
2
2
3
1
Capra
4
0,6
1
2
1
3
1
Suidé domestique
67
10
10
14,9
3
4,5
2
3 15
22,4
20
29,9
32
47,8 1 2
Canidé domestique
12
1,8
2
16,7
1
8,3
9
75
Cervidés
13
1,9
2
15,4
2
15,4
1
7,7
12
92,3
Suidé sauvage
2
0,3
1
2
Lagomorphes
3
0,4
3
100
Lynx
Chat
Total NRD 27G
669
53
67
2
68
57
556
3 2
phase 27F3 (-425-400) NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F
Equidés
2
0,5
1
50
2
100
Bovidés
164 39,9
14
8,5
39
23,8
5
3
159
97
Caprinés
167 40,6
16
9,6
16
9,6
1
0,6 31
18,6
17
10,2
118
70,7
3
Ovis
1
0,2
1
Capra
4
1
1
3
Suidé domestique
36
8,8
1
2,8
2
5,6
1
2,8 12
33,3
4
11,1
17
47,2 1
Canidé domestique
7
1,7
1
14,3
7
100
Cervidés
23
5,6
1
4,3
3
13
4
17,4
19
82,6
Suidé sauvage
Lagomorphes
3
0,7
3
100
Lynx
4
0,1
1
25
1
25
3
75
Chat
Total NRD 27F3
411
33
62
3
44
31
331
1 3
phase 27F (-400-375)
Equidés
Bovidés
Caprinés
Ovis
Capra
Suidé domestique
Canidé domestique
Cervidés
Suidé sauvage
Lagomorphes
Lynx
Chat
Total NRD 27F
NRD %NRD NR carn %NR carn NR déc %NR déc NR TJ %NR TJ NR J %NR J NR JA %NR JA NR A %NR A M F
53
65
11
11
15
3
9
10
14
27,5
33,7
5,7
5,7
7,8
1,6
4,7
5,2
7,3
2
193
1,1
5
2
1
2
2
13,3
1
2
11,1
20
15
9,4
3,1
13
12
6
4
1
24,5
18,5
2
1
3,8
1,5
4
10
7,5
15,4
17
16,9
6,7
2
13,3
1
2
9
11
1
13,3
1
6,7
3
1
2
33,3
10
14,3
1
11,1
1
4
11,1
40
1
43
50
1
6
18
7,1
27
38
43
10
10
10
3
7
6
13
2
142
71,7
66,2
66,7
100
77,8
60
92,9
50
1
2
2
2
4
3
Fig. 6 : Dénombrement des restes déterminés (NRD), des restes porteurs de marques de dents (NR carn), des restes porteurs de marques de découpe
(NR déc), des restes en fonction des classes d'âge déterminées (TJ : très jeune, J : jeune, JA : jeune adulte, A : adulte)
et des éléments sexués par espèce au cours de la phase 27F (F1+F2).
GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN
Dra
Drôm
e
Ardèche
ZONE 3+4
N
ZONE 5
Les Barbes et Fon Danis
Du
Aveyron
ra
n
ce
Lot
Rhône
Arrière-pays
languedocien
c
Pô
r
Loire
r
lie
Al
Truyè
425
Puech de Mus
Tarn
Plan de Lavol
Hé
r
au
lt
Gailhan
Orb
Agout
Aude
Les Gardies
Béziers
Sauvian
Font du
Coucou
Lattes
Verd
on
Vié-Cioutat
Tornac
Roc de l'Aigle
Ga
rd
Villevieille
Du
ran
ZONE 1+2
Étang
Étang de Thau
Var
Nîmes
Étang de
Vaccarès
Martigues
ce
Arg
de
Berre
ens
Marseille
Cap d’Agde
Plaine littorale et
bords de mer
Cap de Saint-Tropez
Mont-Garou
Pech Maho
Cap Benat
zone 1
Iles d’Hyères
Agly
Têt
zone 2
Étang de
Leucate
Ruscino
zone 3
MER MÉDITERRANÉE
zone 4
zone 5
h
Tec
0
50
100 km
Fig. 7 : Localisation des sites archéologiques cités dans le texte, et zonation entre plaine littorale et bordure cévenole.
Partout, de l’ouest à l’est et du sud au nord, on note la
prédominance de la faune domestique, avec, dans le registre de
la consommation carnée, les cervidés (le cerf) qui occupent la
quatrième place après les bovidés, les caprinés, et les suidés. Chiens,
sangliers, lagomorphes, ou plus rarement carnivores sauvages
(félidés) sont irrégulièrement attestés : leur présence ne semble
pas liée au milieu environnant mais, traduit un comportement
anthropique d’élimination d’espèces nuisibles ou un comportement
commensal de l’espèce, attirée par la présence humaine ; de ce fait,
la reconnaissance de ces animaux paraît anecdotique par rapport
aux masses d’ossements récoltées dans les couches de Lattes (chats
sauvage, lynx), du Puech de Mus (blaireau, renard), et dans une
moindre mesure au Plan de la Tour à Gailhan (renard).
De manière générale, le modèle d’exploitation est strictement
de type vivrier : les animaux qui conjuguent adaptation au milieu et
rendement en viande sont majoritaires (petit bétail en premier lieu
puis bovins), parmi lesquels quelques juvéniles (pas de séniles) et
des classes d’adultes peu avancé en âges sont prélevés. Les animaux
sont abattus à un stade de rendement carné optimal : les produits
autres comme le lait ou la laine ne sont sans doute pas négligés mais
les déchets de consommation reflètent des choix culinaires plus que
des choix stratégiques inféodés à d’autres circuits économiques. En
parallèle, la production des animaux et leur consommation semble
en adéquation avec la masse de population à nourrir : en d’autres
termes, l’offre répond à la demande dans la mesure où on n’observe
jamais de modèles fortement orientés sur les bœufs ou les porcs qui
sont les espèces caractéristiques des évolutions démographiques
(donc de l’augmentation de la demande). La représentation des porcs
est à ce titre significative car elle ne dépasse pas 30% des nombres de
restes déterminés (%NRD). En ce qui concerne les bovins, on verra
que les différences observées en %NRD déterminent toujours deux
groupes de sites (fig. 9).
Conclusion
Les observations effectuées sur les sites du Ve siècle témoignent
d’une économie à forte connotation vivrière fondée sur un
élevage local, couplée à un désintérêt notable pour l’acquisition
et la consommation de produits sauvages. La chasse est pourtant
pratiquée au cours de l’âge du Fer et plus particulièrement dans la
première moitié du Ve sur des sites de zone 3, c’est-à-dire sur les
habitats des premiers promontoires des garrigues. Il est probable
que les troupeaux pâturent dans la plaine littorale et que les espèces
comme les caprinés s’ébattent plus facilement en garrigues ou sur les
Causses que les bovins, même si la consommation effective de ces
derniers semble privilégiée dans les sites du littoral, en cours ou en
voie d’urbanisation. Toutefois, il n’y a manifestement pas de règle
d’ordre environnementale ou urbanistique, car ce sont toujours les
426
ARMELLE GARDEISEN
Sites de comparaison
du Ve siècle av. n. è.
Zone géographique
Référence
bibliographique
Chronologie
%NRD Bovidés
%NRD Caprinés (total)
%NRD Suidés dom.
TOTAL NRD triade
% NRD domestiques
%NRD sauvages
Total NRD mammifères
Lattes
(LSS)
1
Gardeisen
(infra)
(-475-375)
39,2
50,4
10,4
1283*
94%
6%
1394*
Lattes
(LSS)
1
Columeau
2004
(-500-450)
36,4
47,9
12,4
Sites de comparaison
du Ve siècle av. n. è.
Zone géographique
Référence
bibliographique
Chronologie
%NRD Bovidés
%NRD Caprinés (total)
%NRD Suidés dom.
TOTAL NRD triade
%NRD domestiques
%NRD sauvages
Total NRD mammifères
Les
Gardies
2
Columeau
1991
(-500-400)
27,1
56,4
16,5
133
70,8
29,2
202
Les
Gardies
2
Columeau
2004
(-500-450)
19,5
37,7
9,7
Sites de comparaison
du Ve siècle av. n. è.
Zone géographique
Référence
bibliographique
Chronologie
%NRD Bovidés
%NRD Caprinés (total)
%NRD Suidés dom.
TOTAL NRD triade
%NRD domestiques
%NRD sauvages
Total NRD mammifères
Pech Maho
phase 1c
2
Columeau
2004
(-510-475)
87,7
6,8
5,5
Sites de comparaison
du Ve siècle av. n. è.
Zone géographique
Référence
bibliographique
Chronologie
%NRD Bovidés
%NRD Caprinés (total)
%NRD Suidés dom.
TOTAL NRD triade
%NRD domestiques
%NRD sauvages
Total NRD mammifères
Barbes et
Fon Danis
4
Porcier et
Renaud
(-500-400)
36,9
37,4
25,7
214*
78,3
21,7
277*
0,8
121
20,9
143
219
Plan de
Lavol
4
Craig et
Gardeisen
(-500-400)
37,5
47,7
14,8
128*
95,9
4,1
145*
Ile de
Martigues
1
Columeau
2002
(-450-375)
7,3
76,7
8,8
1583
91,9
8,1
1732
Ile de
Martigues
1
Columeau
2004
(-500-450)
5,2
85,2
7,8
Mont
Garou
2
Columeau
1991
(-500-400)
27
63
10
100
91,7
8,3
109
Mont
Garou
2
Columeau
2004
(-500-450)
8,5
62,8
8,5
Plan de
La Tour
3
Columeau
1991
(-500-400)
13,9
68,4
17,7
310
73,4
26,6
440
Plan de
La Tour
3
Columeau
2004
(-500-450)
11
51,4
7,5
4
306
8,5
35
23,5
280
Madeleine Vié-Cioutat
Tornac
4
4
Gardeisen Columeau
sous presse 1991
(-450-400)
30,3
17,8
50,7
57,7
18,9
24,6
808
1025
94,8
90
5,2
10
865
1162
*: travaux inédits ou sous presse (susceptibles de quelques modifications mineures dans les totaux)
Marseille
La Bourse
1
Columeau
2002
(-520-450)
44,4
32
23,5
153
99,4
0,6
155
Marseille
La Bourse
1
Columeau
2004
(-500-450)
18,1
48,8
30,6
2
Marichal et al.
2003
début VIe s.
32
20
27,4
Salses
Sauvian
Béziers
2
Columeau
2004
(-500-450)
31,7
38,1
20,8
2
Columeau
2004
(-500-450)
47,1
25
14,5
2
Columeau
2004
(-500-450)
34,7
32,5
28,7
8,1
221
Mont
Cavalier
3
Columeau
1991
(-500-400)
13,6
69,5
16,9
154
65,6
34,4
241
0,4
467
Font de
Coucou
3
Columeau
2004
(-500-450)
9,2
53,9
9,2
19,7
76
Rocher de
l'Aigle
5
Gardeisen
et Al Besso
(-500-375)
11,2
79,1
9,7
904*
87
13
1044*
Ruscino
0,6
950
Villevieille
3
Columeau
2004
(-500-450)
4,7
54,2
6,1
27,3
213
Puech de
Mus
5
Braguier et
al. 2007
(-470-320)
23,6
59,1
17,4
5364*
98,9
1,1
5456*
Fig. 8 : Données comparatives régionales en fonction des zones géographiques considérées (en %NRD et NRD).
GESTION DES ANIMAUX DE BOUCHE AU COURS DU V e S. AV. N. è. DANS LE MIDI MÉDITERRANÉEN
caprinés qui sont largement consommés à Martigues,
tout au long du Ve siècle, et dans des proportions de
l’ordre de 75 à 85%, alors qu’à Lattes, leurs fréquences,
plutôt stables, ne dépassent pas 50% (entre 40 et 50%
de -475 à -250) (fig. 8).
bœ
uf
rc
Marseille
Lattes
?
A
po
Mont-Garou
Lavol
Vié-Cioutat
Tornac
Les Gardies
Puech de Mus
Les Barbes et Fon Danis
Nîmes
Roc de l'Aigle
0
Gailhan
?
Martigues
100
0
mouton
100
0
100
B
zones 1+2
zones 3+4+5
uf
Lattes
rc
bœ
po
Il n’y a donc pas de production spécialisée en rapport
avec un milieu naturel (lagune, garrigue, causse) ou
une topographie particulière (lagune, plaine, plateau),
pas plus qu’il n’apparaît de mode de consommation
spécifique à un site, quelle que soit la nature de ce
dernier : habitat isolé, oppidum, petites agglomérations
à vocation agricole (plaine ?), commerciale (portuaire)
ou d’économie mixte. Toutefois, on l’a déjà remarqué,
la mise ne relation des restes des bovins, d’ovinscaprins, et de porcins laisse apparaître deux ensembles
qui se distinguent par les proportions de bétail (fig.
9). Cette répartition semble répondre à des modes de
consommation plus qu’à des stratégies « pastorales ».
Il faut imaginer une alimentation carnée relativement
libre, ne répondant en tout état de cause à aucune règle
d’organisation urbaine, sociale ou environnementale.
Il n’y a donc pas lieu de rechercher, dans ces contextes
d’habitat du Ve siècle avant notre ère, d’activité de
production animale à ce point développée ou spécialisée
qu’elle génère des choix de consommation intimement
liés aux contraintes d’une certaine production. Il est
probable que les animaux se déplacent ou qu’il existe,
en parallèle à une économie de type autarcique, une
forme de commerce des animaux ou de la viande qui
rend accessible cette dernière à tous les habitants, soientils installés en bord de mer ou sur un éperon rocheux
perché. De la même manière, les pratiques évoluent
peu, et les critères de choix de viande de qualité sont
prééminents :viande jeune, peu d’activités de prédation
ou de pêche perceptibles à l’exclusion de quelques
sites privilégiés : Lattes pour la pêche ; Les Gardies,
Font de Coucou, Villevielle, Barbes-et-Fon-Danis,
Nîmes, ou Gailhan pour la chasse (majoritairement
des installations en garrigues). L’éloignement d’un
site perché ou en hauteur n’implique aucunement
l’éloignement des zones de pâtures dans lesquelles on
se plaît souvent à imaginer des troupeaux de bovins : la
plaine ne représente donc pas un environnement plus
propice à la consommation de bœuf et par extrapolation
à l’élevage du grand bétail. En revanche, l’omni-présence
du petit bétail témoigne de son adoption généralisée,
due à sa faculté d’adaptation au climat et à tous les
milieux, ainsi qu’à la diversité et la disponibilité de ses
produits. Certes, il serait intéressant de tenter d’évaluer
le rôle des transhumances ovines et bovines dans ces
systèmes de productions et de consommation mais la
documentation actuellement disponible ne nous permet
0
100
zone 1
zone 2
zone 3
zone 4
zone 5
427
0
100
mouton
100
0
0
Fig. 9 : A. Distribution des sites en fonction des pourcentages de restes des
trois espèces principales. B. Distribution des sites en fonction des pourcentages
de restes des trois espèces principales (données globalisées entre -500 et -400
ainsi que entre -500 et -450 en augmentant le nombre de sites à 20).
428
ARMELLE GARDEISEN
de la discuter que sur des bases archéozoologiques insuffisantes. Le
fait que des habitats pérennes s’établissent dans tous les milieux
(habitats au sein desquels il n’est pas possible de déceler de modes
de consommation particuliers) nous oriente vers l’hypothèse d’un
circuit des animaux et/ou d’un circuit de la viande qui permettent à
chacun d’obtenir régulièrement des produits de qualité. La pratique
de la chasse répond sans doute à des activités moins subsistancielles
favorisées par la disponibilité du gibier (oppida sur les premiers
promontoires de la bordure cévenole en particulier), des activités à
caractère social peut-être plus réglementées ou encore des traditions
cynégétiques qui restent à découvrir. La prédation est très marginale
sur l’ensemble des sites de la plaine littorale, sans pour autant que
« arrière pays » rime avec consommation de gibier (moins de 10%
des restes pour les zones 1 et 2 cumulées, fig. 8). Cette remarque se
double de ce que nous croyons pouvoir imaginer en consommation
de viande… or rien ne dit que cette consommation était régulière,
ni fréquente, l’apport en protéines et en lipides étant assuré par les
produits marins, les céréales, les fruits, l’huile, etc., et le vin…
NOTES
(1) Pour la description archéologique détaillée de ce quartier de la ville,
voir dans ce volume la contribution de Lebeaupin et Séjalon.
(2) Philippe GRUAT pour le Puech de Mus, Dominic GOURY pour
Barbes-et-Fon-Danis, Xavier PERRIER pour le Roc de l’Aigle, et Bernard
DEDET pour la Madeleine.
(3) Mary CRAIG (Plan de Lavol), Audrey RENAUD et Stéphanie
PORCIER (Barbes-et-Fon-Danis, Lattara), Guy Croizier (Lattara), Mous-
sab AL BASSO (Roc de l’Aigle) ainsi que Yves LIGNEREUX, Nicolas
PERRIN et Séverine BRAGUIER (Puech de Mus).
(4) US 27043, 27056, 27112, 27345, 27346, 27385, 27386, 27389,
27392, 27396, 27399, 27403, 27407, 27461, 27463, 27468, 27470,
27502, 27526, 27532, 27533, 27539, 27550, 27558, 27628, 27637,
27648, 27664, 27747, 27751, 27757, 27849, 27850, 27942, 27949.
BIBLIOGRAPHIE
Braguier et alii 2007 : Braguier S, avec la collaboration de Y. Lignereux et de N.
Perrin (2007) — Etude archéozoologique de la faune de l’enceinte protohistorique
de rebord de plateau du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (12). In : Gruat
Ph. (dir.) et Franckeville B., Marchand G., Trescarte J. et alii, Fouille programmée
du Puech de Mus à Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) : Rapport 2005-2007, Annexe
I, p. 245-295.
Colomer 1992 : A. Colomer Arcas et A. Gardeisen, Premier bilan sur la
consommation des animaux d'élevage et de chasse dans la ville de Lattara (fin du
IVème s. av. n. è.; milieu du 1er s. av. n. è.). Lattara 5, 91-110, 1992.
Columeau 1991 : Columeau P. (1991) — L’animal pour l’Homme I. Le monde
rural. Publication de l’Université de Provence, 9, Travaux du Centre Camille
Jullian, 186p.
Columeau 2002 : Columeau P. (1992) — Alimentation carnée en Gaule du
sud (VIIe av. J.C.-XIVe s.). Publication de l’Université de Provence, 29, Travaux du
Centre Camille Jullian, 270p.
Columeau 2004 : Columeau P. (2004) — Aspect de la faune archéologique
(Annexe 1), In : E. Gailledrat et Y. Solier, L’établissement côtier de Pech Maho
(Sigean, Aude) aux VIe-Ve s. av. J. C. (Fouilles 1959-1979). Monographies
d’Archéologie Méditerranéennes, 19, P. 441-448.
Craig et Gardeisen inédit : Craig M. et Gardeisen A. (étude en cours)— Etude
de la faune de l’habitat Ve s. av. n. è. à Plan de Lavol à Boucoiran (Gard).
Dedet et alii sous presse : Dedet B, Michelozzi A. et Gardeisen A. (sous
presse) — Un habitat du milieu de l’âge du Fer en bordure des Cévennes : La
Madeleine à Tornac, Gard. Documents d’Archéologie Méridionale, 2009.
Gardeisen 1999 : Gardeisen A. (1999) — Economie de production animale
et exploitation du milieu au cours du quatrième siècle avant notre ère. Lattara 12,
p. 537-568, 1999.
Gardeisen 2003 : Gardeisen A. (2003) — Contribution de l’archéozoologie
des grands mammifères à l’étude d’un espace ouvert en contexte urbain : la zone
123 (Lattes/Saint Sauveur, Hérault). In : R. Buxó, L. Chabal et A. Gardeisen (eds),
La place 123 de Lattara, Recherches pluridisciplinaires sur un espace urbain du IVe
siècle avant notre ère. Lattara 16, p. 169-184.
Gardeisen et Al Besso sous presse : Gardeisen A. et Al Besso M. (sous presse)
— Etude préliminaire du mobilier faunique du Roc de l’Aigle, Nant (Aveyron).
Documents d’Archéologie Méridionale, 2009.
Marichal et Rébé 2003 : Marichal R. et Rébé I. en collaboration avec H.
Boisson, E. Gailledrat et T. Janin (2003) — Les origines de Ruscino (ChâteauRoussillon, Perpignan, Pyrénées-Orientales) du Néolithique au premier âge du Fer.
Monographies d’Archéologie Méditerranéennes 16, 296p.
Porcier et Renaud inédit : Porcier S. et Renaud A. (étude en cours) — Etude
de la faune de mammifères du site de hauteur des Barbes-et-Fon-Danis à SaintLaurent-de-Carnols (Gard).
Py 1997 : M. Py et A. Gardeisen, Exploitation des prélèvements et fichiers de
spécialité: le fichier Faune, Lattara 10, 253-270, 1997.
LATTA R A 21 – 2010
La céramique non tournée
par Thierry Janin
1. Considérations générales
à l’instar de ce qu’on a pu observer pour le IVe siècle av. n. è. (Py
1999), et même pour les siècles suivants (Adroher Sanchez 2004), la
céramique non tournée du Languedoc oriental (CNT-LOR) est sans
conteste la catégorie dominante au sein de la vaisselle. Comme cela est
souvent rappelé, quatre principaux types fonctionnels (urnes, coupes,
jattes, couvercles) coexistent avec des formes moins courantes (gobelets, coupes à une anse, coupes tronconiques, cruches, faisselles).
Comme pour la plupart des autres études portant sur la céramique et présentées dans ce volume, c’est essentiellement sur les séries
provenant des zones 1 et 27 que l’on s’est fondé dans ce chapitre.
Encore, on gardera à l’esprit qu’il ne s’agit là que d’un bilan d’étape,
certes important, mais incomplet dans la mesure où les niveaux du
deuxième quart du Ve siècle av. n. è. de la zone 1 n’ont pas été
intégralement fouillés. Par ailleurs, cette étude a porté sur les ensembles exhumés jusqu’en 2007. Malgré tout, les grandes tendances
qui ressortent de cette étude ne sauraient, sauf énorme surprise, être
fondamentalement remises en cause avec l’achèvement de l’exploration de certains niveaux de la zone 1. Enfin, comme pour d’autres
contributions, on a également pris en compte le premier quart du
IVe siècle av. n. è. dans la mesure où celui-ci n’avait pas été complètement traité dans le volume 12 de la collection Lattara (Py 1999).
Cette étude repose sur un corpus de 38100 fragments, au sein
desquels 3947 individus ont été formellement identifiés. Ils se répartissent chronologiquement comme suit : séquence 475-450 : 193 ;
séquence 450-425 : 1165 ; séquence 425-400 : 1582 ; séquence
400-375 : 1007.
D’une façon générale, les principaux types fonctionnels varient,
en nombre d’individus, au cours du siècle retenu (fig. 1). Pour le
deuxième quart du Ve s. av. n. è., ce sont les coupes qui dominent
avec près de 45%, suivies par les urnes à hauteur de 30%, les jattes
pour 19% et les couvercles pour 6%. Pour la phase 450-425, les proportions des deux types dominants s’inversent : ce sont les urnes qui
dominent avec 39%, suivies des coupes pour 34%, des jattes pour
19% et des couvercles pour 8%. Durant le dernier quart du Ve s. av.
n. è., les fréquences varient peu : urnes, 39% ; coupes, 33% ; jattes,
18% ; couvercles, 10%. Enfin, pour l’intervalle 400-375, la tendance s’inverse à nouveau, puisque les coupes dominent à hauteur
de 37%, les urnes à 33%, les jattes à 18% et les couvercles à 12%.
On retiendra donc, hormis l’alternance de la prépondérance
entre les coupes et les urnes, une stabilité de représentation des jattes
et une augmentation progressive des couvercles.
50%
400-375
425-400
40%
450-425
475-450
30%
20%
10%
0%
urnes
coupes
jattes
couvercles
Fig. 1 : Fréquence des principales catégories de vases en céramique non tournée.
430
THIERRY JANIN
80%
U5
70%
U3
60%
U2
50%
40%
30%
2.2. Les coupes et coupelles
20%
10%
0%
475-450
450-425
425-400
400-375
6%
U6
U4
5%
U1
4%
3%
2%
1%
0%
augmentation progressive mais constante durant le siècle, passant
de près de 13% à 64%. Et cette série restera d’ailleurs majoritaire
durant le IVe s. (Py 1999, p. 422-423). D’autres séries ont été
identifiées mais elles ne représentent que de faibles parts au sein de
l’échantillon (fig. 2). Ainsi en est-il de la série U1, identifiée durant
la phase 450-425 à hauteur de 0,2%, et de la série U4 reconnue
pour la phase 425-400 à hauteur de 0,3%. La série U6, les urnes
sans col, est peu représentée entre 475 et 450 (± 3%), progresse
durant les deux quarts de siècle suivants (4% et 5%), puis baisse à
nouveau à hauteur de 3%.
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 2 : Fréquence des principales séries d’urnes en céramique non tournée.
2. Les catégories fonctionnelles
2.1. Les urnes
Parmi cette série de vases liés à la conservation et à la cuisson
(voire au transport ?), pour laquelle 1469 individus ont été identifiés,
ce sont les séries U2, U3 et U5 qui dominent largement (fig. 2). Mais
si la série U2 est majoritaire durant la phase 475-450, et reste à peu
près stable durant les troisième et dernier quarts du Ve s., elle chute
considérablement durant l’intervalle 400-375. La série U3 connaît
la même variation que la série U2, passant de 33% à 7%. Ces baisses
s’expliquent aisément : c’est au profit de la série U5 qui montre une
Cette catégorie liée au service et à la consommation est le
deuxième type fonctionnel le mieux représenté au sein de la
population étudiée. Ce sont en effet pas moins de 3413 bords ou
fonds de coupes ou coupelles qui ont été recueillis, qui ont permis
la classification de 1413 individus. Parmi ce lot, c’est la série C1
qui dominera durant tout le siècle retenu, atteignant une fréquence
de 64% pour le deuxième quart du Ve s. ; son score le plus bas
est de 47% durant la phase 450-425 (fig. 3). C’est ensuite la série
C2 qui se distingue, avec une part oscillant entre 25% et 41%, ce
dernier score étant logiquement haut au moment où celui de la série
C1 est le plus bas (450-425). Les autres séries recensées, C3, C4
et C5, ne sont que très faiblement représentées : seule la série C3
des individus à vasque tronconique atteint difficilement la barre
des 10% pendant le premier quart du IVe s. Les coupelles ne sont
presque pas attestées : cette tendance se poursuivra durant le IVe s.
(Py 1999, p. 423). Globalement, on peut d’ailleurs observer que les
séries des coupes et coupelles montrent, durant le Ve s., les même
tendances que pendant le IVe s.
2.3. Les jattes
Ces récipients liés à la préparation et à la cuisson des aliments,
éventuellement à leur service (?), sont relativement nombreux au sein
du lot étudié puisque près de 778 individus ont été formellement
reconnus (fig. 4). Seules trois séries ont été identifiées : les jattes à
bord divergent ou parallèle et fond plat (série J1), les jattes à oreilles
de préhension, bord parallèle ou convergent et fond plat ou bombé
(série J2) et les jattes à lèvre retroussée (séries J4a et J4b). Entre
475 et 375 av. n. è., ce sont les individus de la série J1 qui sont
très largement majoritaires, avec des fréquences variant entre 97%
(475-450) et 90% (400-375). Les exemplaires de la série J2 ont
une part qui oscille entre 3% et 5%. Enfin, les jattes de la série
J4 apparaissent timidement durant la phase 450-425, à hauteur de
0,5%, pour atteindre 8% au premier quart du IVe s. La série la plus
variée est la série J1, ou plusieurs variantes ont été recensées (fig.
5). La variante J1a atteint 14% durant la séquence 400-375 ; la
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
80
Coupes
400-375
70
425-400
60
450-425
50
475-450
50%
400-375
425-400
40%
450-425
475-450
30%
40
30
20%
Coupelles
20
431
10
10%
0
C1
C2
C3
C4
C5
Fig. 3 : Fréquence des principales séries de coupes en céramique non tournée.
100%
J4
J2
80%
J1
60%
40%
20%
0%
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 4 : Fréquence des principales séries de jattes en céramique non tournée.
variante J1b est la plus nombreuse entre 475 et 450 ; les jattes J1c
sont les plus nombreuses entre 425 et 400 ; la forme J1d ne connaît
quasiment pas de variation avec une représentation moyenne autour
de 30% ; les variantes J1e et J1f sont très discrètes, entre 1 et 3 %.
Ces tendances sont assez comparables à celles observées pour le IVe
s. av. n. è. (Py 1999, p. 423).
2.4. Les couvercles
C’est le type fonctionnel le moins bien représenté au sein de
0%
J1a J1b J1c J1d J1e J1f J2a J2c J4a J4b
Fig. 5 : Fréquence des principales variantes de jattes en céramique non tournée.
l’ensemble étudié puisque sa part est légèrement supérieure à 7%.
Seules deux séries ont été identifiées, V1 et V2, mais la série V2 est
très largement majoritaire, variant d’une représentation de 100%
entre 475 et 450 et 93% entre 400 et 375 (fig. 6). La série V1 varie
entre 4% (450-425) et 7% (400-375). Dans le détail (fig. 7), les
variantes V1a et V1b sont présentes. Les exemplaires de variante
V1a sont probablement des survivances du premier âge du Fer dans
la mesure où leur production s’arrête globalement vers le dernier
quart du VIe s. av. n. è. Les formes V1b bien que peu fréquentes,
entre 3,8% et 6,7% s’inscrivent en revanche bien dans le répertoire
indigène de cette période. Au sein de la série V2, c’est la variante V2a
qui domine toujours (fig. 7), atteignant une représentation haute
de 67% entre 425 et 400. La variante V2b connaît sa meilleure
fréquence (42%) entre 475 et 450. Quant à la forme V2c, c’est
entre 450 et 425 qu’elle atteint son meilleur score (28%). Enfin, on
signalera la présence d’un couvercle en Y de série V3 identifié dans
l’Us 36112 et daté entre 425 et 375.
2.5. Les décors
Ils sont représentatifs des séries reconnues dans le Midi de la
Gaule pour cette époque : impressions en chevrons sur les épaules
des urnes (fig. 11, n°4 ; fig. 13, n°12 et 21 ; fig. 22, n°5 ; fig. 23,
n° 11), impressions, circulaires ou obliques, en lignes horizontales,
peignage, etc… Mais un nombre important de récipients est décoré
de motifs géométriques incisés au trait simple, disposés sur les
épaules des urnes (fig. 13, n°16 ; fig. 19, n°5 et 6; fig. 23, n°1, 4, 5,
432
THIERRY JANIN
100%
V2
V1
80%
60%
40%
20%
0%
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 6 : Fréquence des principales séries de couvercles
en céramique non tournée.
80%
400-375
70%
425-400
60%
450-425
50%
475-450
40%
30%
20%
10%
0%
V1a
V1b
V2a
V2b
V2c
Fig. 7 : Fréquence des principales variantes de couvercles
en céramique non tournée.
6, 7, 8 et 10 ; fig. 26, n°1 ; fig. 27, n°5 ; fig. 28, n°7), parfois sur le
col (fig. 23, n°16 ; fig. 26, n° 2,), souvent également sur des jattes
fermées à bord retroussé (fig. 16, n°13 ; fig. 23, n°15 ; fig. 26, n° 7
et 8 ; fig. 27, n°9 ; fig. 28, n°5, 6 et 8 ; fig. 30, n°5), plus rarement
sur le bord des couvercles (fig. 29, n°1). Cette technique décorative,
bien connue en France méridionale, ne semble ici pas antérieure au
milieu du Ve s. av. n. è. On la retrouvera encore au IVe s. av. n. è.
(Py 1999, p. 423-424). Un décor au “brunissoir” a été recensé (fig.
24, n°11).
3. Zone 1, zone 27 : pour une confrontation des séries…
Logiquement, il apparaît, au vu de la masse documentaire à
notre disposition, qu’une comparaison entre la céramique non
tournée présente dans les niveaux de la zone 1 et celle recueillie dans
les niveaux de la zone 27, peut être entreprise (fig. 8).
Pour ce qui concerne la zone 1, le deuxième quart du Ve s. est
marqué par une nette prédominance des coupes (50%) et des jattes
(40%) ; les urnes ne représentent que 10% de la céramique non
tournée et les couvercles sont absents. Durant cette phase, le lot
provenant de la zone 27 montre un spectre assez différent : les coupes
y sont aussi majoritaires (42%), mais les jattes ne représentent que
19% de la céramique indigène, alors que les urnes y sont nombreuses
(30%) ; les couvercles sont présents à hauteur de 6%.
La phase 450-425 s’illustre par une relative inversion des
proportions des types fonctionnels, et particulièrement pour la zone
1. Les urnes sont désormais majoritaires (35%), suivies par les coupes
(28%), les jattes (20%) et les couvercles (9%) ; la fréquence de ces
derniers est sans doute à mettre en relation avec le taux des urnes.
Dans la zone 27, la tendance est semblable : les urnes sont les plus
nombreuses (38%), suivies par les coupes (32%), les jattes (19%)
et les couvercles (8%). Les deux spectres sont ici remarquablement
proches : les deux zones montrent donc un service de céramique non
tournée quasi identique.
Pendant le dernier quart du Ve s., les deux zones montrent des
orientations parallèles, peu différentes de celles observées pour la
phase précédente. Les urnes dominent dans les deux zones : 33%
dans la zone 1, 39% dans la zone 27. Le score des coupes est de 30%
dans la zone 1 et de 31% dans la zone 27. Les jattes ont une part
de 22% dans la zone 1 et de 16% dans la zone 27. Les couvercles
représentent 9% de la céramique non tournée dans la zone 1 et 10%
dans la zone 27.
Pendant la phase 400-375, les deux zones se distinguent à
nouveau : Les coupes sont majoritaires dans la zones 1 (37%) alors
qu’elles ne représentent que 26% dans la zone 27. Dans cette zone,
ce sont les urnes qui dominent avec 43% ; elles ne représentent que
30% dans la zone 1. Les jattes montrent des scores équivalents :
19% dans la zone 1 et 15% dans la zone 27 ; dans les deux zones, les
couvercles ont une part de 12%.
Globalement, on peut donc conclure que le spectre de la
céramique non tournée est le même dans les deux zones pour la
seconde moitié du Ve s. av. n. è. En revanche, il est différent, parfois
presque opposé pour les phases 475-450 et 400-375.
4. Pour conclure : céramique non tournée et vaisselle…
Après avoir comparé les séries livrées par les deux zones et en
avoir tirer de premiers enseignements qu’il conviendra de confirmer
ou d’infirmer lorsque toute la documentation du Ve siècle av. n.
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
Zone 1
50%
40%
30%
20%
10%
0%
475-450
urnes
450-425
425-400
coupes
jattes
400-375
couvercles
Zone 27
50%
40%
30%
20%
10%
0%
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 8 : Fréquence des principales catégories de vases des zones 1 et 27.
è. sera disponible, on peut s’interroger sur la place occupée par la
céramique non tournée au sein de la céramique en général, et de
la vaisselle en particulier. Surtout, ce sont les différences observées
parfois dans les spectres des deux zones qui interrogent.
433
Globalement, et comparativement à l’ensemble de la vaisselle
recueillie pour la séquence chronologique 475-375, la céramique
non tournée (38100 fragments) représente 52,32% de la vaisselle. En
terme d’individus, sa part est de 53,91% (NMI CNT-LOR : 6388).
Pour la comparaison entre les deux zones, le choix s’est porté
sur la part qu’occupent respectivement la céramique non tournée
et la céramique attique. Un premier constat s’impose : il existe une
très grande disparité dans la fréquence de ces deux catégories au sein
de la vaisselle en général (fig. 9). Globalement, que l’on retienne le
nombre de fragments (NFR) ou le nombre minimum d’individus
(NMI), la céramique non tournée est logiquement très largement
dominante, quel que soit le quart de siècle retenu. Si on compare
les fréquences de ces deux catégories par rapport à la moyenne
de leur représentation, on constate d’abord que la zone 1 a livré
beaucoup plus de céramique attique, alors que la zone 27 montre
toujours un net déficit pour cette catégorie. Inversement, pour ce
qui concerne la céramique non tournée, c’est exactement l’inverse :
la zone 1 présente en général un déficit par rapport à la moyenne,
alors que les ensembles de la zone 27 sont toujours excédentaires.
On remarquera cependant que les deux catégories recueillies dans
la zone 1 s’accordent parfaitement avec les deux moyennes pour la
séquence 400-375.
Si l’on compare ensuite les ensembles des deux zones (fig. 10),
on constate une très grande différence dans la représentation de
chacune des catégories. Pour la phase 475-450, en NFR, dans la
zone 1, la céramique attique représente 16,8% de la vaisselle, contre
seulement 1,3% dans la zone 27. Considérant le NMI, on peut
opposer les 15,1% de la zone 1 aux 4,9% de la zone 27.
Pour la phase 450-425, le constat est semblable, même si l’écart
observé est moindre : en NFR, 8,1% de céramique attique dans la
zone 1 contre 2,5% dans la zone 27 ; en NMI, on distingue 14,1%
dans la zone 1 pour 5,2% dans la zone 27.
Pour la phase 425-400, les écarts sont presque les mêmes que
pour la séquence antérieure. En NFR, la céramique attique représente
7,3% de la vaisselle dans la zone 1, et 2 % dans la zone 27. En NMI,
on observe respectivement une part de 10,5% contre 5,3%.
Enfin, pour le premier quart du IVe s. av. n. è., les proportions
de céramique attique sont de 4,7% dans la zone 1 et de 2% dans la
zone 27, en NFR ; en NMI, l’écart se réduit avec 7,5% dans la zone
1 contre 5,5% dans la zone 27.
On peut donc retenir que, pour le deuxième quart du Ve
siècle av. n. è., il y a, en terme de NFR, quasiment 13 fois plus de
céramique attique dans la zone 1 que dans la zone 27, et trois fois
plus en terme de NMI. Pour l’intervalle 450-425, ce rapport est de
3,2 en NFR, et de 2,7 en NMI. Pour la phase 425-400, le même
rapport est, en NFR, de 3,7 et de 2 en NMI. Pour le premier quart
du IVe s., le rapport est de 2,4 en NFR et de 1,4 en NMI. Les écarts
observés se réduisent donc peu à peu au cours du siècle appréhendé.
Cependant, L. Chazalon a montré qu’à l’exception de formes rares,
434
THIERRY JANIN
NFR
80%
70%
60%
Z27
Z27
Z27
Z27
CNT
Z1
Z1
50%
Z1
Z1
40%
30%
20%
10%
0%
AT
475-450
450-425
425-400
CNT
ATTIQUE
400-375
Fig. 9 : Fréquence de la céramique non tournée et de la céramique attique des zones 1 et 27 et comparaison avec la moyenne des deux catégories par rapport à la
vaisselle.
80%
NFR
70%
70%
60%
CNT
50%
60%
Z1
Z 27
40%
ATTIQUE
Z1
30%
Z 27
50%
40%
30%
20%
20%
10%
10%
0%
NMI
80%
475-450
450-425
425-400
400-375
0%
475-450
450-425
Fig. 10 : Fréquence de la céramique non tournée et de la céramique attique des zones 1 et 27.
425-400
400-375
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
le répertoire des formes de la céramique attique était le même dans
les deux zones (Chazalon ce volume).
Pour ce qui est de la céramique non tournée, les pourcentages
s’inversent (fig. 10) ; la céramique non tournée n’est donc pas
accompagnée dans la zone 27 de récipients d’autres catégories (claire
435
massaliète, grise monochrome, céramique de cuisine tournée…).
C’est en tout cas ce qui ressort des autres études présentées dans ce
volume. Tant pour la céramique de cuisine tournée (Curé ce volume)
que pour les céramiques grecques d’occident (Compan ce volume),
les zones 1 et 27 présentent des “faciès” différents.
BIBLIOGRAPHIE
Adroher-Sanchez 2004 : A. Adroher et C. Sanchez, La céramqiue du
quartier 30-35. Évolutions, implications historiques et économiques, dans Le
quartier 30-35 de la ville de Lattara (fin IIIe-Ier s. av. n. è.). Regards sur la vie
urbaine à la fin de la Protohistoire, Lattara 17, 2004, p. 319-344.
Py 1993 : M. Py Dicocer1. Dictionnaire des céramiques antiques (VIIe s. av.
n. è. – VIIe s. de n. è.) en Méditerranée nord-occidentale (Provence, Languedoc,
Ampurdan), Lattara 6, Lattes, 1993, 624 p.
53352
53270
2
1
0 1
cm
5
Py 1999 : M. Py, Le faciès de la céramique lattoise du IVe siècle avant notre
ère, dans Recherches sur le quatrième siècle avant notre ère à Lattes, Lattara 12, 1999,
p. 287-438.
Py 2001 : M. Py, A. Adroher Auroux, et C. Sanchez, Lattara 14, Corpus des
céramiques de l’âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), tome 2 , Lattes, 2001, p.
1087-1115.
53377
3
10
4
53352
53275
5
53275
6
53377
Fig. 11 : Zone 1 ; Coupe (n°1), jattes (n° 2 et 3) et urnes (n° 4 à 7) de la phase 1Q (-475/-450).
7
436
THIERRY JANIN
27371
2
27392
1
3
27371
27371
5
4
27371
27371
7
27371
27371
8
27371
9
27392
6
10
27371
11
0 1
cm
5
10
27371
12
Fig. 12 : Zone 27 ; Coupes (n° 9 et 10), jattes (n° 5 et 6) et urnes de la phase 27H (-475/-450).
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
53022
437
1
2
53211
53160
3
53211
0 1
cm
53130
5
53031
10
6
53130
53060
53157
7
53013
53158
10
12
11
53157
53157
15
53151
19
16
53038
14
13
53211
53130
8
9
53013
53160
5
4
17
20
Fig. 13 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1P (-450/-425).
53211
53130
18
21
438
THIERRY JANIN
53031
53038
0 1
cm
1
2
53151
5
10
53151
53158
4
53135
3
5
6
53203
7
53013
53055
8
9
Fig. 14 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1P (-450/-425).
53237
10
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
53151
53013
1
439
2
53056
53115
53135
5
4
7
53157
53056
6
10
53038
9
53130
8
53023
53055
53060
12
11
53141
13
53013
14
53022
53022
53023
0 1
cm
15
53022
17
53013
5
19
10
18
53060
Fig. 15 : Zone 1 ; Coupes de la phase 1P (-450/-425).
16
20
3
440
THIERRY JANIN
53130
53075
1
2
53018
53228
53130
4
3
5
53060
6
53228
7
53031
8
9
53135
10
53115
53141
11
0 1
cm
53056
5
12
13
53056
Fig. 16 : Zone 1 ; Couvercles (n° 1 à 5) et jattes (n°6 à 13) de la phase 1P (-450/-425).
10
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
441
3
27471
27389
27358
2
1
4
27352
7
27399
27359
8
9
27349
10
27417
11
27477
27359
5
27349
27471
6
0 1
cm
5
10
12
27364
Fig. 17 : Zone 27 ; Urnes de la phase 27G (-450/-425).
13
442
THIERRY JANIN
27352
27352
2
1
3
27364
5
27349
27349
4
27359
27477
0 1
cm
6
8
5
27349
27471
10
7
10
27471
9
27503
27403
12
11
27420
27497
14
27364
13
27389
16
27364
15
17
27471
Fig. 18 : Zone 27 ; Coupes (n° 1 à 16) et jattes (n° 17 et 18) de la phase 27G (-450/-425).
18
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
50256
50256
1
50209
50095
443
50251
2
50251
6
3
4
5
0 1
cm
5
10
50256
8
10
9
50209
50209
11
14
50261
12
50209
15
50269
13
50261
50224
50095
18
7
50242
50261
50261
16
50095
17
50261
19
20
50269
50269
21
22
Fig. 19 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1N (-425/-400).
50238
23
444
THIERRY JANIN
50095
50251
1
50209
50209
4
50251
3
50224
2
6
50209
50209
7
8
50251
50269
10
9
50209
50269
13
50209
12
11
50209
50251
5
14
50209
50261
16
15
50095
17
18
0 1
cm
50209
19
Fig. 20 : Zone 1 ; Coupes de la phase 1N (-425/-400).
5
10
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
445
50209
50224
2
1
50209
50209
3
50209
4
50224
50095
5
7
6
8
50251
50209
50209
50095
50209
11
0 1
cm
10
12
50258
13
Fig. 21 : Zone 1 ; Couvercles (n° 1 à 7) et jattes (n° 8 à 13) de la phase 1N (-425/-400).
9
5
10
446
THIERRY JANIN
27664
27637
1
2
27391
3
0 1
cm
5
10
27112
5
27648
4
27348
6
7
27300
27300
8
27300
Fig. 22 : Zone 27 ; Urnes (n° 1 à 9) de la phase 27F (-425/-400).
9
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
447
27385
27512
27385
2
1
4
27362
3
27385
5
27391
27385
6
27461
27391
27462
11
10
9
27391
8
7
27648
12
0 1
cm
27385
5
13
10
27355
14
27300
16
27300
15
Fig. 23 : Zone 27 ; Urnes de la phase 27F (-425/-400).
27300
17
448
THIERRY JANIN
27387
27386
2
1
27721
3
27300
4
27401
0 1
cm
5
5
10
27113
27112
7
6
9
27396
27396
8
27401
27419
27207
11
10
12
27230
Fig. 24 : Zone 27 ; Coupes de la phase 27F (-425/-400).
13
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
449
27346
1
27721
2
27362
27424
27113
5
4
6
27317
7
27386
3
27043
8
27424
10
27460
27637
9
12
11
27386
0 1
cm
5
Fig. 25 : Zone 27 ; Coupes (n° 1 à 3), couvercles (n° 4 à 7), faisselle (n° 8) et jattes (n° 9 à 12) de la phase 27F (-425/-400).
10
450
THIERRY JANIN
50203
50031
1
0 1
cm
5
10
50200
3
50031
50134
50030
2
50204
5
7
50033
Fig. 26 : Zone 1 ; Urnes de la phase 1L (-400/-375).
4
6
8
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
50001
451
50006
4
1839
50006
3
0 1
cm
6
5
50080
5
2
1839
1
10
50027
50053
50071
7
50071
10
9
8
1820
Fig. 27 : Zone 1 ; Jatte (n°1) et urnes (n° 2 à 11) de la phase 1I (-400/-375).
11
452
THIERRY JANIN
2
50023
1
3
50023
50181
4
50016
50211
50056
0 1
cm
8
50164
50164
50083
6
5
5
7
10
9
50016
10
Fig. 28 : Zone 1 ; Coupes (n° 1 à 4) et urnes (n°5 à 10) de la phase 1K (-400/-375).
1
50125
50067
2
50206
3
50222
0 1
cm
5
10
4
51003
50030
5
50096
7
6
50096
8
Fig. 29 : Zone 1 ; Couvercle (n°1), jattes (n°2 à 4) et coupe (n°5) de la phase 1L (-400/-375). Urnes (n° 6 à 8) de la phase 1M (-400/-375).
LA CÉRAMIQUE NON TOURNÉE
27246
453
27038
1
4
27038
27245
0 1
cm
3
27246
2
5
10
5
27315
27247
6
Fig. 30 : Zone 27 ; Coupes (n° 1, 2 et 6) et urnes (n° 3 à 5 et 7) de la phase 27F1 (-400/-375).
7
LATTA R A 21 – 2010
Les amphores de Lattes au V e s. av. n. è.
par Éric Gailledrat
100
Amphores / total (NFR)
%
(pop : 239479)
83
80
62,6
60
53,5
56,6
51,4 51,8
40
45,3
54,4
47,7
47,5
43,8
32,6
27,3
20
25
50
75
17
5
-1
00
-1
20
0
25
22
5
-2
50
25
0
-2
75
-2
27
5
00
30
0
-2
25
-3
32
5
50
35
0
-3
75
-3
37
5
00
40
0
-3
25
42
5
-4
50
-4
-4
45
0
-4
75
0
47
5
Site portuaire, Lattes est par essence un habitat ouvert au négoce
méditerranéen, et les amphores y sont logiquement présentes au Ve
s. dans des proportions non négligeables, aux côtés d’autres produits
importés. Au-delà de ce constat premier, et malgré les imprécisions
qui demeurent quant à la compréhension de la première phase
d’occupation du site – possible fondation étrusque - (Py 1995 ; Py et
al. 2006), c’est bel et bien l’image d’un site à vocation emporique qui
tend globalement à s’imposer. En effet, la dimension économique
est ici incontournable pour pouvoir saisir le « pourquoi » d’une telle
fondation, même si le « comment » reste, on l’a dit, encore imprécis
dans un contexte de connivence entre indigènes et navigateurs
méditerranéens. Les activités d’échange, dans toute leur diversité,
sont ici très prégnantes durant toute l’époque protohistorique,
image que nous renvoient, entre autres, les taux d’amphore observés
durant toute la période en question (fig. 1). Ceci étant, cette image
doit être nuancée, ne serait-ce qu’en raison des évolutions sensibles
qui se font jour à partir du deuxième quart du Ve s. av. n. ère. Sans
préjuger du sens qu’il faut alors donner à la notion d’« emporion » à
laquelle pourrait se raccorder l’exemple de Lattes, il est clair qu’un
faisceau d’indices converge alors pour évoquer une situation de
mainmise marseillaise sur le site.
Les changements évoqués sont clairement indiqués par une
modification notable du faciès mobilier, où la composante grecque,
et plus précisément massaliète, est désormais prééminente. Cette
situation, dont on trouve logiquement l’écho dans le panorama des
importations de vaisselle et d’amphores, pose alors la question de la
signification même, en termes de faciès de consommation, de cette
présence massive de produits de Marseille. Tout aussi intéressante
est alors l’évolution de la part accordée aux autres amphores, part
certes minime mais qui elle aussi dénote des choix qui appellent
une mise en perspective sur le plan régional. Autrement dit, face
aux questionnements d’ordre économique abordés par le biais des
volumes de produits échangés ou encore de l’identification des
réseaux d’échange, l’idée d’un faciès de consommation spécifique,
lié notamment à un accueil particulier réservé au vin de Marseille,
doit être ici prise en compte.
Si le matériel amphorique nous fournit une base de réflexion
particulièrement solide, eu égard à la représentativité de
l’échantillonnage disponible et à la précision du phasage mis en
place, l’étude de ce mobilier suscite en revanche un certain nombre
d’interrogations. En effet, l’image globale qui peut être obtenue
pour le site de Lattes autorise en soi la comparaison avec les habitats
contemporains et notamment les habitats indigènes du Languedoc
méditerranéen, du moins ceux pour lesquels des comptages fiables
sont disponibles. Ceci étant, au-delà de cette image globale, la
diversité de l’information telle qu’elle apparaît dans les principales
50
0
1. Panorama global des importations d’amphores à Lattes au
Ve s. av. n. è.
Fig. 1 : Les taux d’amphore observés à Lattes entre le début du Ve et le milieu
du IIe s. av. n. ère, calculés par rapport au total des céramiques, vaisselle
comprise (NFR).
ÉRIC GAILLEDRAT
6
%
ATIQ
PETEST
5
4
3
2
1
5
0
5
0
5
0
5
0
5
0
10
12
5-
12
15
0-
15
17
5-
17
20
0-
20
22
5-
22
25
0-
25
27
5-
27
30
0-
30
5-
32
5
0
5
0
0
32
35
0-
35
37
5-
37
40
0-
40
42
5-
42
45
0-
45
5-
0-
47
5
0
47
zones de fouille ayant atteint les niveaux de cette époque (en
l’occurrence les zones 1 et 27) doit d’emblée être soulignée, posant
du même coup un problème de fond pour la période prise en compte.
On l’a dit, pour la période comprise entre -475 et -375, l’étude du
matériel amphorique repose sur un échantillonnage important, soit
90735 fragments d’amphores correspondant à 4587 individus ; de
fait, les tendances observées ne relèvent pas de l’anecdote ou du
hasard de la fouille, mais révèlent au contraire des phénomènes bien
réels. Plus qu’une remise en cause de la validité d’observations qui,
pour des raisons diverses, ne peuvent être réalisées que sur de petites
surfaces (ce qui malheureusement est encore le cas sur bon nombre
d’habitats de l’âge du Fer) cette comparaison peut en revanche nous
éclairer sur certains aspects de la vie économique de Lattes au Ve s.
Une approche statistique simple, fondée sur l’appréciation du
pourcentage de fragments d’amphores sur l’ensemble du mobilier
céramique, vision complétée par l’estimation du nombre minimal
d’individus (1), nous donne une vision à la fois très claire et synthétique
de l’importance relative de ce type de mobilier sur toute la période
considérée. En laissant de côté la question de la représentativité des
pourcentages d’amphore (en l’occurrence presque exclusivement
étrusques), observés à ce jour pour les années antérieures à -475,
force est de constater que les taux observés pour l’intervalle -475/
-375 se caractérisent à la fois par leur niveau élevé et par leur relative
stabilité. Avec régulièrement plus de 50 % du total des fragments de
céramique, les amphores sont en effet largement représentées durant
les quelques décennies prises en compte, atteignant alors un palier
qui par la suite ne connaîtra que peu de variations.
Par ailleurs, ces arrivages connaissent semble-t-il leur apogée
entre -450 et -425, avec environ 56 % du total des fragments,
pour se stabiliser par la suite autour de 51 % du même total. Il
est vrai que, plus généralement, la seconde moitié du Ve s. à
Lattes se caractérise par un regain global des échanges, comme en
témoignent notamment les importations de céramique attique qui
atteignent alors près de 5% du total des fragments de vaisselle, soit
24 % des vases fins dans le dernier quart du Ve s. Envisagée sur une
plus longue durée, cette corrélation apparente entre les quantités
d’amphores importées et celles de céramiques fines à vernis noir se
voit confirmée, et témoigne assez directement de la vitalité ou du
ralentissement des importations, prises au sens large du terme. Ainsi,
l’importance des arrivages amphoriques durant le Ve s. précède
un léger tassement observé vers le milieu du siècle suivant ; or ce
phénomène s’observe également au niveau des céramiques fines,
avec une diminution importante des produits attiques compensée
par une lente progression des céramiques de l’atelier des petites
estampilles (fig. 2). Si les produits attiques ne se résument pas aux
seuls vase à boire, c’est pourtant bien cette catégorie fonctionnelle
qui prédomine. La corrélation au niveau des arrivages entre, d’un
côté des pièces de vaisselle grecques destinées au service ou à la
consommation de boissons, et de l’autre des amphores vinaires, ne
constitue pas en soi une originalité propre au site de Lattes. Reste
une spécificité, liée on l’a dit aux quantités mises en jeu. Par ailleurs,
si l’idée d’une pratique indigène du symposion à la grecque a depuis
longtemps fait long feu, reste la notion non moins complexe du
50
456
Fig. 2 : Répartition diachronique des céramique attiques et de l’atelier des
Petites Estampilles, présentes à Lattes entre la fin du VIe et la fin du IIe s.
av. n. è., calculée par rapport au total des fragments de vaisselle (NFR).
rôle joué par le vin dans le cadre des pratiques sociales indigènes
à l’âge du Fer (Dietler 1992). De fait, la place occupée par les
amphores dans le panorama de la vie lattoise révèle bel et bien des
questionnements d’ordre, non seulement économique, mais aussi
social voire politique, dans la mesure où la question des liens avec
Massalia constitue à l’évidence un des enjeux majeurs du discours.
2. Evolution du faciès amphorique lattois au Ve s. av. n. ère
L’importance des relations - notamment commerciales - avec
Marseille, perceptible entre autres au travers du faciès amphorique,
a été soulignée précédemment. En effet, les pourcentages obtenus
pour l’intervalle 475-375 sont particulièrement explicites, que ce
soit en termes de fragments ou d’individus (fig. 3), et viennent
confirmer tout en les affinant les remarques formulées jusque-là
quant à la progression importante des taux d’amphore de Marseille
durant l’intervalle -475/-450 (Py et al. 2001, p. 129-130).
2.1. La phase 475-450
Une nuance doit cependant être introduite quant à la notion
d’arrivée massive de ces produits après -475. En effet, les fouilles
récentes ont considérablement renouvelé, tout en l’augmentant,
la documentation disponible pour le deuxième quart du Ve s. De
la sorte, il semble qu’à ce moment les amphores de Marseille ne
représentent encore « que » 37 % des fragments de cette catégorie,
contre 55 % d’amphores étrusques. Ce n’est en fait que vers -450
que l’on assiste à un décrochage brutal dans ces proportions, avec
des taux de produits massaliètes qui dépassent les 86 % de fragments
d’amphore, chiffre qui progresse encore lentement durant les
décennies suivantes pour atteindre 96 % durant le premier quart
du IVe s. Cette augmentation se fait principalement au détriment
des amphores étrusques, qui sont donc encore présentes dans
des proportions non négligeables jusqu’au milieu du Ve s. puis
deviennent largement minoritaires passé -450.
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
A
NFR
(pop. 90735)
100
80
60
40
20
0
475-450
450-425
425-400
400-375
A-autre
A-PUN / A-PE
A-IBE
A-GRE
A-ETR
A-MAS
B
NMI
(pop. 4587)
100
80
60
40
20
0
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 3 : Répartition des différentes catégories d’amphore à Lattes
entre -475 et -375, exprimée en NFR (A) et en NMI (B).
Au vu du seul mobilier amphorique, l’idée de « rupture » dans
l’histoire du site aux alentours de -475, associée à titre d’hypothèse
à une reprise en main massaliète d’une fondation étrusque (Py
et al. 2006, p. 601) devrait alors être plutôt déclinée en terme d’
« évolution rapide », mais le problème est à l’évidence plus complexe.
Il n’est pas lieu ici d’exposer les données de terrain, détaillées par
ailleurs et qui, pour l’heure, vont dans le sens des hypothèses
proposées quant à l’importance de la composante étrusque avant et
aux alentours de -475. Ceci étant, un regard plus attentif porté sur le
mobilier amphorique pris en compte pour le deuxième quart du Ve
s. fait apparaître deux choses : la première est que l’échantillonnage
(2793 fragments représentant 211 individus) est largement
inférieur à celui disponible pour les décennies suivantes. Même
457
si les statistiques opérées sur certains sites se font avec largement
moins que le corpus évoqué ici, cela doit donc nous amener à une
certaine prudence quant à la validité des remarques formulées, face
aux quelques 30775 fragments d’amphores comptabilisé, à titre
d’exemple, pour le troisième quart du Ve s… Ce chiffre relativement
bas reflète tout simplement la parcimonie des niveaux fouillés
datables de cette période, qui plus est limités pour l’essentiel à la
zone 27. Un problème de représentativité statistique se pose donc
pour les données relatives à ce quart de siècle, à la fois de manière
globale et de manière précise à travers l’étude des amphores.
En effet, toujours pour l’intervalle -475/-450, si les produits
étrusques représentent dans la zone 27 environ 62 % des fragments
d’amphore, contre 33 % pour les produits de Marseille, ce ratio est
inversé en ce qui concerne la zone 1, avec respectivement 23 % et
54 % du même total (fig. 4).Toutefois, l’échantillonnage de cette
zone se révèle particulièrement ténu (461 fragments), eu égard
à l’état d’avancement de la fouille (état 2007). Les différences
constatées entre les zones 1 et 27 sont donc, sur ce plan, loin d’être
valides sur le plan statistique. Or, pour en revenir à la zone 27, il
convient de rappeler qu’il s’agit précisément de celle ayant livré,
dans des contextes du début du Ve s., la documentation susceptible
d’étayer l’hypothèse déjà ancienne d’une fondation de Lattes par
les Etrusques, architecture et mobilier étant ici particulièrement
explicites (Py et al. 2006). Or, compte tenu des remaniements
multiples qui interviennent durant la phase 27H (v. -475/-450),
soit après la destruction des maisons « étrusques » de la phase
27I (v. -500/-475), il est d’autant moins déraisonnable de penser
qu’une partie du mobilier mis au jour dans les remblais postérieurs
ne corresponde ni plus ni moins qu’à un matériel résiduel, en
position secondaire. Cela est d’autant plus probable que les secteurs
fouillés à ce jour pour la phase 27I recélaient un nombre important
d’amphores (étrusques) écrasées sur place. De fait, l’importance de
ce type de matériel dans les niveaux du deuxième quart du Ve s. de
la zone 27, fortement marqués par des réaménagements du bâti,
témoignerait en partie d’un « bruit de fond » qui est précisément
celui d’un espace, sinon particulier, du moins encore inédit dans le
contexte lattois.
De fait, la question du faciès amphorique de Lattes durant le
deuxième quart du Ve s. demande encore à être précisée. Les données
chiffrées disponibles sont, on l’a vu, sujettes à discussion et l’impression
domine malgré tout d’une montée en puissance rapide des arrivages
massaliètes. Indépendamment de la question soulevée par le mobilier
étrusque, le faciès amphorique est alors également marqué par la
présence non négligeable de produits ibériques qui, globalement,
représentent moins de 6 % des fragments, taux logiquement plus élevé
en termes de NMI (11 %) (2). Absents ou rarissimes des contextes
lattois plus anciens connus à ce jour, ces importations en provenance
de la frange orientale de la péninsule ibérique (Catalogne ou Pays
Valencien) constituent alors pour ainsi dire le seul mobilier un tant soit
peu original face à cette bipartition amphores étrusques / massaliètes ;
en effet, les amphores d’autres origines (Grèce continentale et GrandeGrèce, puniques et punico-ébusitaines) ne sont alors attestées que
dans des proportions infinitésimales.
458
ÉRIC GAILLEDRAT
A
NFR
(pop. 89405)
100
Zone 1 Zone 27
%
Zone 1 Zone 27
Zone 1 Zone 27
Zone 1 Zone 27
80
60
40
2.2. La phase 450-400
20
0
475-450
450-425
425-400
400-375
A-autre
A-PUN / A-PE
A-IBE
A-GRE
A-ETR
A-MAS
NMI
(pop. 4190)
100
Ici encore, la comparaison entre les données des zones 1 et 27
fait apparaître des différences. La présence de vases ibériques dans
la première semble ainsi particulièrement significative puisqu’ils
représentent plus de 20 % du total des amphores, contre seulement 2
% dans la zone 27 ; toutefois, cette image doit encore être confirmée,
tant l’échantillonnage est ici réduit. Reste alors une impression
mitigée, qui nous oriente d’un côté vers la reconnaissance d’un
faciès étrusque très marqué, de l’autre par une certaine variété qui
évoque plus un site ouvert à des trafics multiples.
B
%
Zone 1 Zone 27
Zone 1 Zone 27
Zone 1 Zone 27
Zone 1 Zone 27
475-450
450-425
425-400
400-375
80
60
40
20
0
25
%
C
NFR
Zone 1
20
15
Zone 1
10
Zone 1
5
Zone 27
Zone 27
0
475-450
450-425
Zone 1
Zone 27
425-400
Zone 27
400-375
Vers le milieu, ou pour le moins dans le troisième quart du Ve
s., la tendance amorcée précédemment se voit considérablement
renforcée. En effet, les amphores de Marseille deviennent alors très
largement majoritaires, avec 86 % des fragments de cette catégorie,
soit 61 % des individus (fig. 3). Cette augmentation, sinon brutale
du moins particulièrement sensible, se fait donc au détriment des
amphores étrusques. Prises de manière globale, ces dernières ne
constituent alors plus que 7 % des amphores, tendance il est vrai
amortie si l’on prend en compte le NMI. Il n’en demeure pas moins
que la diminution constatée est à la fois cohérente et significative ;
en effet, le décalage observé précédemment entre les zones 1 et 27 se
voit ici complètement gommé, puisque les amphores de Marseille y
sont représentées dans des proportions tout à fait comparables, soit
respectivement 87 % et 86 % du total des amphores (fig. 4). On
rappellera au passage que l’échantillonnage est ici particulièrement
significatif, tant au niveau de l’ensemble du site qu’au niveau des
deux zones principales ici évoquées, les comptages du matériel
amphorique étant pour ainsi dire identiques entre les zones 1
(14614 fr.) et 27 (15969 fr.).
Les proportions d’amphore massaliètes sont écrasantes à partir de
ce moment . C’est donc bien au milieu du Ve s. que Lattes acquiert
cette image de site véritablement inclus dans l’orbite commerciale de
la cité phocéenne, selon des modalités qu’il reste toutefois à préciser.
Pour autant, le faciès de Lattes n’est pas homogène d’un
ensemble à l’autre (fig. 5). Les amphores étrusques restent en effet
mieux représentées dans la zone 27 (10 %) que dans la zone 1 (3 %),
tendance également perceptible en termes de NMI. Évoquer ici le
« bruit de fond » constaté durant le deuxième quart du Ve s. serait
sans doute exagéré, aussi faut-il considérer ces chiffres comme étant
représentatifs d’une certaine réalité qu’il convient de décrypter.
L’explication nous est donnée par la présence significative dans la
zone 1 de l’amphore ibérique. Celle-ci y représente en effet 8 % des
fragments, soit environ quatre fois plus que dans la zone 27. Cette
tendance est encore plus perceptible en termes de NMI, même si
l’écart entre les deux ensembles est alors réduit, avec 17 % dans un
cas (zone 1) contre 8 % dans l’autre (zone 27). Quoiqu’il en soit,
l’écart est significatif et ne peut être imputé à autre chose qu’à une
Fig. 4 : Répartition (%) des différentes catégories d’amphore à Lattes entre -475
et -375, calculée sur le total des fragments d’amphores.
Comparaison des zones 1 (A) et 27 (B) et détail de la répartition des amphores
ibériques, grecques et puniques (C).
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
réelle différence d’approvisionnement entre ces deux quartiers. Pour
minime qu’elle soit, cette divergence doit d’autant plus être notée
qu’elle s’inscrit dans une suite d’observations qui tendent à montrer
pour cette période une différence de faciès plus profonde.
Par ailleurs, le fait que les amphores ibériques soient
effectivement bien représentées durant ce quart de siècle (phase
1P) laisse à penser que ce qui n’est pour l’heure qu’une tendance à
vérifier, à savoir des taux plus ou moins élevés de ces mêmes produits
durant les décennies antérieures (-475/-450) constitue bel et bien
une réalité. En effet, ce que l’on observe pour le troisième quart du
Ve s. semble être une évolution logique de la phase antérieure ; pour
cette dernière, réserve étant faite des pourcentages manifestement
exagérés dans un sens comme dans l’autre (a-ibe dans la zone 1,
a-etr dans la zone 27…), le faciès lattois se caractérise alors par la
présence récurrente, et parfois non négligeable, de produits autres
que ces « standards » incontournables que constituent les amphores
massaliètes d’un côté, étrusques de l’autre.
Dans ce contexte prennent place d’autres types d’amphores. La
place des conteneurs grecs non-massaliètes semble alors quelque
peu sous-évaluée compte tenu de l’écart existant entre NFR
(moins de 1 %) et NMI (environ 5 %), mais plus qu’un problème
d’identification, cela reflète avant tout une grande fragmentation
de ce matériel présent de manière plus ou moins résiduelle dans
de nombreux contextes stratigraphiques. Ceci étant, au-delà de
cette image lissée, on ne peut s’empêcher de constater une nouvelle
fois une différence réelle entre les zones 1 et 27, dans la mesure où
ces amphores grecques sont pour ainsi dire deux à trois fois plus
fréquentes dans la première que dans la seconde, et ce quel que soit
le mode de calcul retenue (NFR/NMI) (fig. 4). Avec à peine plus
de 1 % des fragments dans la zone 1, il s’agit malgré tout d’une
catégorie de mobilier que l’on qualifiera sans hésiter de secondaire.
Les mêmes remarques peuvent enfin s’appliquer aux amphores
puniques, qui pour le moment ne sont attestées que par des
fragments de panse, constat qui dénote sans équivoque la rareté de
ce matériel. Suite aux remarques précédentes formulées à propos des
conteneurs ibériques, l’information relative aux amphores, grecques
d’abord, puniques ensuite, vient malgré tout accentuer l’image d’un
faciès plus diversifié dans la zone 1 que dans la zone 27.
Après -425, le panorama des importations d’amphores à Lattes
Zone1
A-MAS
A-ETR
A-GRE
Zone27
A-MAS
A-ETR
475-450
450-425
425-400
400-375
475-450
450-425
425-400
400-375
54,88
87,17
91,63
95,92
33,47
86,56
96,54
97,08
23,64
2,99
1,62
0,91
62,3
10,59
1,96
1,74
traduit la consolidation du faciès mis en place durant les décennies
précédentes. On assiste en effet à un renforcement indéniable du
poids commercial de Marseille, comme en témoignent les taux
d’amphores provenant de cette cité, encore en augmentation durant
le dernier quart du Ve (93 %) puis le premier quart du IVe s. (96
%) (fig. 3). Ces chiffres atteignent alors quasiment un plafond et
marquent en tout cas un palier qui se maintiendra jusqu’à la fin du
IIIe s. (fig. 6).
La relative diversité que l’on pouvait encore percevoir durant les
phases antérieures tend alors à s’estomper un peu plus, de sorte que
peut être légitimement évoqué un véritable monopole exercé par la
métropole phocéenne dans l’approvisionnement de l’agglomération
lattoise. Cette image donnée par les amphores, autrement dit par le
commerce du vin, est d’ailleurs largement confirmée par la prise en
compte du faciès céramique lattois pris dans sa globalité ; on notera
ainsi l’omniprésence de la vaisselle à pâte claire massaliète ou de
type massaliète, l’usage toujours répandu de la vaisselle attique, ou
encore pour le début du IVe s. celui assez original dans le contexte
languedocien de la céramique pseudo-attique de Marseille (Py
1999).
C’est dans ce contexte que disparaissent rapidement les derniers
apports étrusques, qui chutent à moins de 2 % du total des
amphores (fig. 3). Si tous les produits autres que massaliètes se voient
logiquement relégués au second plan du fait de ces importations
massives en provenance de la cité phocéenne, il est toutefois
significatif que cela se fait avant tout au détriment des amphores
étrusques. En effet, les amphores ibériques, grecques et puniques
voient également leur part diminuer, mais selon un rythme moins
accentué. Si les tendances sont encore une fois atténuées en termes
de NMI, cela ne change guère le fait que les amphores étrusques ne
se retrouvent pour ainsi dire pas après -375. En revanche, les autres
productions se maintiennent à un taux minimal, avec un plancher
atteint au début du IVe s., du moins en ce qui concerne les amphores
grecques et puniques.
Cette image globale subit peu de variations si l’on se penche
sur le cas des zones 1 et 27 dont on a souligné précédemment
les dissemblances. En effet, le fait marquant à la fin du Ve s.,
qui se voit confirmé au début du siècle suivant, est la tendance à
l’homogénéisation des faciès amphoriques de ces deux quartiers
0,43
1,44
0,76
0,12
A-IBE
20,82
8,05
5,53
2,7
A-PUN
A-PE
A-GRE
A-IBE
A-PUN
A-PE
1,39
0,42
0,33
0,22
459
2,74
1,94
0,97
0,84
0
0,1
0,12
0,22
0
0,08
0,08
0
0
0,01
0,03
0,01
0
0,01
0
0
Effectifs (NFR)
461
14614
22774
14503
2223
15969
12398
1778
Fig. 5 : Données chiffrées (%) correspondant à la répartition des différentes catégories d’amphore dans les zones1 et 27, avec effectifs correspondants (NFR).
460
ÉRIC GAILLEDRAT
A-MAS/total amphores (NFR)
(pop : 219321)
100
%
80
60
40
20
0
5
17
515
0
20
017
5
22
520
0
25
022
5
27
525
0
30
027
5
32
530
0
35
032
5
37
535
0
40
037
5
42
540
0
042
45
545
47
50
047
5
0
A-MAS/total amphores (NMI)
(pop : 8453)
100
%
réalité d’approvisionnement - et de consommation - propre à ce
quartier, durant au moins la seconde moitié du Ve s. Force est de
constater que l’évolution architecturale de ce même îlot d’habitation
plaide elle-même en faveur d’une certaine continuité. Plus que
des fonctions spécifiques qui expliqueraient la présence de tel ou
tel type d’amphore, c’est peut-être vers la dimension « humaine »
de l’occupation de chaque quartier de Lattes qu’il faut se tourner
pour trouver une amorce d’explication. Autrement dit, ne peut-on
envisager la permanence, dans un même espace et sur une période
d’au moins deux générations, de familles ou de groupes de personnes
possédant des habitudes de consommation qui leur sont propres ?
Quoiqu’il en soit, on ne saurait imputer ces différences de faciès
à une représentation différenciée des amphores (toutes origines
confondues) face à l’ensemble du mobilier céramique. Si les taux en
question sont légèrement supérieurs dans la zone 1, les proportions
globales présentes dans l’une et l’autre de ces zones restent
comparables et rien ne permet de supposer véritablement une
quelconque différence d’activité de part et d’autre (fig. 7). Impossible
donc d’imaginer un quartier « commerçant » qui s’opposerait à une
zone « artisanale » ou à un simple quartier d’habitation.
80
60
100
40
%
A
80
20
0
54,8
51,6
46,2
44,4
40
15
5
52,7
51,7
17
5-
0
17
20
0-
5
20
22
5-
0
22
25
0-
5
25
27
5-
0
27
30
0-
30
32
5-
5
32
35
0-
0
35
37
5-
5
37
40
0-
0
40
42
5-
5
42
45
0-
0
45
5-
47
50
0-
47
5
0
61,5
60,4
60
20
Fig. 6 : Proportions d’amphores de Marseille à Lattes (Ve-IIe s. av. n. ère),
calculées par rapport au total des amphores (NFR et NMI).
(fig. 4). Ceci étant, il est surprenant de voir que la répartition des
amphores ibériques reste toujours quelque peu déséquilibrée, les
fragments correspondants étant toujours deux fois plus nombreux
dans la zone 1 que dans la zone 27.
L’explication de cette répartition différenciée n’est pas évidente. à
l’image de ce qui a été supposé pour la zone 27 à propos des amphores
étrusques durant l’intervalle -475/-450, on pourrait évoquer ici un
« bruit de fond », avec du matériel remanié provenant de strates
inférieures. Les multiples réfections que connaît le quartier durant
toute la seconde moitié du Ve s. (phases 1N et 1P) laissent a priori
la place à ce type d’explication. Ceci étant, on ne possède pas ici de
véritables « antécédents », autrement dit de contextes plus anciens
qui seraient caractérisés par des quantités significatives d’amphores
ibériques. A contrario, au début du Ve s., la zone 27 recélait des lots
importants d’amphores de type a-etr 4, écrasées sur place dans
un pièce faisant office de réserve. De fait, on est tenté de voir dans
cette persistance des apports ibériques dans la zone 1 le reflet d’une
0
475-450
450-425
425-400
Zone 1
100
400-375
Zone 27
B
%
80
60
40
36,6
33,8
33,3
27,2
20
0
475-450
450-425
24,8
22,8
425-400
24,7
24,3
400-375
Fig. 7 : Proportions d’amphores sur le total des céramiques dans les zones 1 et
27, exprimées en NFR (A) et en NMI (B).
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
Fig. 8 : Répartition typologique des
différents types de bords d’amphores
de Marseille à Lattes (475-350).
461
100 %
A-MAS
80
bd6
bd5
bd3/5
60
bd4
bd3
40
bd2
autre
20
0
475-450
450-425
3. Données typologiques
Si l’importance du corpus disponible à Lattes a été soulignée,
il n’en demeure pas moins que la surabondance des amphores en
provenance de Marseille limite quelque peu le discours typologique
à cette seule catégorie de matériel. En effet, la portée des remarques
pouvant être formulées quant à la morphologie et à l’évolution des
autres séries se voit considérablement réduite, difficulté accentuée
par la grande fragmentation du matériel, au demeurant banale en
contexte d’habitat.
3.1. Les amphores de Marseille
La connaissance de ce mobilier acquise depuis maintenant
une vingtaine d’années est à l’origine d’une typologie maintenant
parfaitement établie (Bertucchi 1992 ; Bats dir. 1990 ; Dicocer),
même si des divergences de détail subsistent quant à la chronologie
des différents types produits par la cité phocéenne (Sourisseau 1997 ;
Py et al. 2001). Dans l’attente de précisions supplémentaires que seule
Marseille serait à même de fournir, via notamment une meilleure
connaissance des ateliers repérés à ce jour, les données lattoises autorisent
pour le moins une approche typo-chronologique relativement fine,
par quarts de siècles, les datations associées reposant pour l’essentiel
sur les associations significatives existant avec la céramique attique.
Les résultats déjà publiés (Py et al. 2001), concernent pour l’essentiel
une typologie fragmentaire. Réalisée à partir des bords d’amphores,
celle-ci autorise globalement des correspondances avec les formes
entières connues par ailleurs (Dicocer, p 60).
Les données acquises depuis pour le Ve s. viennent étoffer alors un
corpus qui, concernant les phases anciennes du site, souffrait jusquelà d’un certain déficit. L’image globale obtenue pour l’intervalle
compris entre le deuxième quart du Ve et le premier quart du IVe
s. av. n. ère montre en tout cas des tendances cohérentes quant à
l’évolution des différents types de bords attestés durant cette période
(fig. 8 ; fig. 9 et fig. 10).
Il est acquis que les bords a-mas bd2, à lèvre repliée allongée,
font leur apparition dans le dernier tiers du VIe s. (Py et al. 2001, p.
139) ; ils sont ici encore logiquement présents, durant le deuxième
425-400
400-375
375-350
quart du Ve s. (fig. 11, n°1) où ils constituent (à part quasiment
égale avec les bords a-mas bd3) l’essentiel du répertoire formel.
L’évolution de ce dernier semble en tout cas rapide : faiblement
attestés dans le quart de siècle suivant (fig. 12), ces bords qui, dans
ce contexte chronologique, semblent plutôt associés à des amphores
de type a-mas 2A, disparaissent en effet après -425.
Globalement, le même schéma s’applique aux bords de type
a-mas bd3, à lèvre allongée pleine. Également associés à des amphores
de type a-mas 2, ils sont bien représentés durant l’intervalle -475/450 (fig. 11, n°2 et 3), puis se raréfient de manière assez sensible
dans le troisième quart du Ve s. (fig. 13 à 15). Néanmoins, ils sont
encore présents dans des proportions significatives à la fin de ce
même siècle (fig. 24, n°6 à 12), pour ne disparaître véritablement
que dans le premier quart du IVe s. Leur disparition semble donc
plus progressive que celle du type bd2.
La question des bords a-mas bd3/5 est plus délicate à traiter.
Ce type intermédiaire entre les bords allongés de type 3 et les bords
triangulaires de type 5 (Dicocer, p. 62) a en effet connu une faveur
diverse : abandonné durant un temps (Py et al. 2001, p. 144), son
usage s’est à nouveau imposé par la suite, de sorte qu’il est difficile
de traiter cette variante comme étant un ensemble cohérent eu égard
à l’aspect hétérogène des inventaires disponibles. Quoiqu’il en soit,
sa représentation demeure secondaire, et sa période de diffusion
maximale couvre - assez logiquement pourrait-on dire - le deuxième
et le troisième quart du Ve s. Cette intervalle marque en effet à la fois
la raréfaction du type 3 et l’apparition du type 5.
Les bords a-mas bd4, à lèvre facettée, connaissent quant à eux
une période d’utilisation assez large. Associés à des amphores de
type a-mas 2B ou a-mas 3, ils sont néanmoins caractéristiques de
la seconde moitié du Ve s., et connaissent leur diffusion maximale
dans le troisième quart de ce siècle (fig. 16 à 18 et fig. 25 à 27). Ceci
étant, leur apparition se fait indubitablement avant -450 et on en
trouve quelques exemplaires jusqu’au début du IVe s.
On l’a dit, le type a-mas bd5, à lèvre triangulaire, fait son
apparition dans le troisième quart du Ve s. (fig. 19 et fig. 20) (3).
L’aspect relativement brusque de son apparition durant cet intervalle
de temps s’explique assez logiquement par l’existence préalable du
bord « intermédiaire » a-mas bd3/5. Il n’en demeure pas moins
462
100
ÉRIC GAILLEDRAT
%
A-MAS bd2
100
(pop : 75)
80
80
60
60
38,5
40
%
A-MAS bd4
(pop : 542)
40
36,3
25,1
20
20
7,7
100
7,7
0,9
0
475-450
%
450-425
425-400
400-375
A-MAS bd3
0
100
(pop : 182)
80
80
60
60
38,4
40
100
475-450
%
450-425
425-400
0,5
400-375
A-MAS bd3/5
100
(pop : 136)
80
60
60
40
40
0
15,4
(pop : 1169)
56,6
20,8
475-450
%
425-400
425-400
400-375
0
400-375
(pop : 210)
19,1
20
13,8
450-425
450-425
A-MAS bd6
3,7
475-450
400-375
71,9
0
80
20
425-400
A-MAS bd5
20
4,6
0
%
450-425
40
18,1
20
475-450
6,1
7,5
1,6
475-450
450-425
425-400
400-375
Fig. 9 : Évolution de la fréquence des différents types de bords d’amphores de Marseille à Lattes (475-375).
que le développement de ce nouveau type est à la fois progressif
et rapide. En effet, il constitue déjà plus de la moitié des formes
identifiées dans le dernier quart du Ve s., pour ensuite représenter
près de 72 % des effectifs au début du IVe s. (fig. 8). Ces bords sont
associés à des amphore de type a-mas 3, voire au type a-mas 4 pour
les exemplaires les plus récents.
De même, les bords a-mas bd6, à lèvre triangulaire à méplat
supérieur horizontal, correspondent en majorité à des amphores de
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
80
A-MAS bd2
%
70
80
60
56,2
50
50
40
40
30
30
20
20
10
5,7
0
475-450
10,1
450-425
425-400
400-375
A-MAS bd3
%
80
60
60
37,5
450-425
4,5
0
475-450
425-400
400-375
A-MAS bd5
68,6
70,8
73,6
45,4
450-425
24,2
20
13,3
10
3,2
%
30
22,4
20
425-400
400-375
A-MAS bd4
%
16,2
10
5,4
0
80
70
70
60
60
475-450
450-425
425-400
400-375
A-MAS bd6
%
50
50
41,8
40
40
38,2
31,7
30
30
20
0
475-450
4,4
40
30
10
9,2
50
44,4
40
19,1
0
70
50
44,4
10
1,7
70
80
A-MAS bd3/5
%
70
60
80
463
19,7
20
11,1
10,2
6,2
475-450
450-425
425-400
7,5
4,3
400-375
Zone 1 (pop : 1296)
10,7
10
0
21,6
1,5
475-450
1,1
450-425
3,9
425-400
400-375
Zone 27 (pop : 820)
Fig. 10 : Évolution comparée de la fréquence des différents types de bords d’amphores de Marseille à Lattes (zones 1 et 27) (475-375).
464
ÉRIC GAILLEDRAT
12,2
1
11
2
12
3
17
4
Fig. 11 : Amphores de Marseille (v. 475-450).
type a-mas 4. La chronologie de ces bords de type 6 témoigne ainsi
d’un développement préférentiel durant le IVe s. (Py et al. 2001,
p. 163-164). Leur date d’apparition est néanmoins plus ancienne,
dans le troisième quart du Ve ou, plus sûrement, autour de -425
(fig. 21, n°1 à 5), tandis qu’on assiste à leur lente progression
durant le dernier quart de ce même siècle. Les taux ne deviennent
véritablement significatifs que dans le premier quart du IVe s., avec
19 % des bords d’amphores massaliètes.
Ce panorama global qui semble cohérent, non seulement avec
les données déjà fournies par le site mais encore avec le cadre typochronologique établi par ailleurs, est néanmoins susceptible de
variations de détail. Plus précisément, il apparaît une nouvelle fois
qu’un regard porté conjointement (et de manière synchrone) sur
les zones 1 et 27 met en lumière certaines dissemblances quant à la
composition même des assemblages à l’intérieur de cette catégorie
que constituent les amphores de Marseille (fig. 10).
En effet, une première différence peut être observée durant
l’intervalle -475/-450, avec une répartition assez bipolaire entre les
type a-mas bd3/5 dans la zone 1 et a-mas bd2 dans la zone 27,
les bords de type a-mas bd3 étant en revanche répartis de manière
sensiblement égale. Toutefois, la relative faiblesse de l’échantillonnage
pour cette période incite à la prudence (fig . 5).
En revanche, les différences sont beaucoup plus nettes durant le
troisième et a fortiori le dernier quart du Ve s. Entre -450 et -425,
elles sont toutefois peu soulignées ; tout au plus peut-on constater
une meilleure distribution des bords a-mas bd4 dans la zone 1 (41
%) par rapport à la zone 27 (31 %). De même les bords a-mas
bd3/5 sont mieux représentés dans la première (19 %) que dans la
seconde (9%). Concernant les autres variantes, les écarts semblent
plus minimes (inférieurs à 10 %) de sorte qu’aucune autre tendance
claire ne se dégage. Pourtant, il est symptomatique de constater
que certains décalages observés, avec prudence il est vrai, pour
le deuxième quart du Ve s. se voient en réalité confirmées par les
données de l’intervalle -450/-425. Ainsi, on retrouve towujours plus
de bords a-mas bd2 dans la zone 27 que dans la zone 1, et l’inverse
en ce qui concerne les bords a-mas bd3/5. Enfin, bien qu’étant
représentés par ailleurs, les bords a-mas bd5 font leur apparition de
manière privilégiée dans la zone 27.
Plus encore, l’impression qu’existe un faciès propre à l’un
et l’autre de ces deux quartiers se voit accentuée par les données
disponibles pour la fin du Ve s. En effet, les tendances principales
soulignées pour le quart de siècle précédent se voient ici largement
amplifiées. Ainsi, les amphores possédant un bord de type a-mas bd4
connaissent bel et bien une faveur particulière dans la zone 1 (38 %)
au regard de la zone 27 (10 %) ; à l’inverse, les amphores munies
d’un bord de type a-mas bd5 sont largement mieux représentées
dans la zone 27 (68 %) que dans la 1 (45 %). Dans le même temps,
les types a-mas bd3 et a-mas 3 bd3/5 sont à la fois minoritaires
et répartis de manière identique. L’un comme l’autre renvoient à
des formes que l’on pourrait alors qualifier de vieillissantes, dont la
diffusion s’achève précisément durant cette période, un arrêt de la
production un peu avant (v. -425) pouvant être envisagé (Py et al.
2001, p. 142).
Durant une phase caractérisée sur le plan typologique par
la prédominance générale des bords de type a-mas bd5 et a-mas
bd4 (fig. 7), une réelle « préférence » pour un type d’amphore
particulier existe donc dans chacune des zones évoquées. Il s’agit
là d’un point qui mérite explication : en effet, une telle répartition
différenciée peut d’autant moins être fortuite qu’elle présente, on l’a
vu, une certaine cohérence d’une phase à l’autre. Dès lors, on peut
s’interroger sur la signification réelle de cette dissemblance perçue
en termes typologiques. Autrement dit, s’agit-il là oui ou non d’une
variable liée à la morphologie générale de forme des amphores ? Cela
est probable, pour ne pas dire certain, compte tenu du caractère
très normalisé de ces productions massaliètes (Sourisseau 1997, p.
35). On peut ainsi imaginer une répartition préférentielle (mais non
exclusive), avec d’un côté (zone 1) des amphores a-mas 2B munies
de bords majoritairement de type 4 et de l’autre (zone 27) des
amphores a-mas 3 avec des bords de type 5 ou 3/5, plus rarement
de type 6.
Bien évidemment, il n’existe pas d’exclusion d’une zone à l’autre,
et certains ensembles significatifs nous invitent à nuancer cette
apparente partition du répertoire. Ainsi dans la zone 1, un ensemble
daté des environs de -450 (Us 53294) et correspondant semble-t-il
à un dépotoir lié à la destruction d’une pièce voisine utilisée comme
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Fig. 12 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 2.
réserve, a livré un lot d’amphores presque exclusivement constitué
de produits marseillais. Parmi ces derniers, qui comprennent un
minimum de 48 individus, la part des éléments en position résiduelle
semble minime. Tandis que de rares bords a-mas bd2 sont présents,
près d’un tiers des individus correspondent à des exemplaires de
a-mas bd4, un autre tiers étant représenté par des bords de type
a-mas bd3/5 ou bd5 (fig. 22 et 23).
De tels ensembles invitent également à mettre en avant la
notion de contemporanéité partielle des types, encore de mise dans
le dernier quart du Ve s. (fig. 24 à 34). De manière plus générale,
la documentation lattoise ne laisse en effet aucun doute quant à
l’existence, à un même moment, de différents types d’amphores
massaliètes. Concernant ces dernières, le postulat est donc celui d’un
aspect relativement varié des modèles existant au milieu ou dans
la seconde moitié du Ve s. (fig. 7). S’il est parfois possible, voire
10
souhaitable, d’invoquer l’aspect résiduel de tel ou tel type dans des
contextes plus récents, la base statistique disponible et l’homogénéité
des ensembles utilisés montre en tout cas une évolution typologique
de ces productions qui ne se résume pas à la simple succession de
types distincts (4).
Si l’hypothèse d’une différence de faciès entre les deux
quartiers lattois évoqués plus haut est malgré tout valide sur la
plan statistique, les raisons d’une telle différence demeurent pour
le moins délicates à expliquer. Il faut bien avouer que les arguments
font ici défaut, car on se trouve là face à un phénomène qui pose
non seulement la question des choix manifestement opérés en
termes de consommation, mais encore celle de la coexistence à
un moment « T » de modèles amphoriques distincts, autrement
dit de productions clairement individualisées au sein même de
la cité phocéenne… et potentiellement individualisables par les
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Fig. 13 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 3/5 (n°1 à 10), amphore complète de type a-mas 2A (n°11).
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Fig. 14 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 3.
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Fig. 16 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 4.
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Fig. 17 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 4.
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Fig. 19 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 5.
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Fig. 20 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 5.
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Fig. 21 : Amphores de Marseille (v. 450-425). Bords de type 6 (n°1 à 5) ;
graffite incisé après cuisson (n°6).
consommateurs, fussent-ils indigènes. Dans un cas comme dans
l’autre, on admettra implicitement que la coexistence de ces divers
modèles reflète nécessairement quelque chose d’autre que la simple
fantaisie du potier, qu’il s’agisse d’une différence de contenu ou, plus
simplement encore, d’une différence d’atelier.
On voit à l’évidence les enjeux d’un tel questionnement en termes
de structure de la production, voire des réseaux de diffusion. Si le
contenu semble ne pas avoir varié, en ce sens que l’immense majorité
des amphores de Marseille était poissée et destinée à conditionner
du vin (Bertucchi 1992 ; Sourisseau 1997), il n’est pas impossible
que l’existence d’emballages visuellement distincts ait été destinée à
identifier des crus particuliers, sans que cela préjuge nécessairement
d’une quelconque différence de qualité. Pour le moins, il semble
bien qu’il existât à Marseille à date récente plusieurs variétés de vin
(Bertucchi 1992, p. 202), aussi une telle hypothèse pour les périodes
plus anciennes n’est-elle pas à exclure.
De même, on peut envisager que des propriétaires fonciers
marseillais aient, sinon développé eux-mêmes une activité potière,
du moins été en relation privilégiée avec telle ou telle officine
fabriquant les amphores. Dans ce cas, une individualisation de leur
production a pu se faire par le choix de formes spécifiques. Celles-ci
n’en demeurent pas moins parentes, dans le cadre d’un « schéma »
typologique commun à l’ensemble des variantes. Ce schéma
s’accommode en outre de caractéristiques physiques communes à
l’ensemble de la production marseillaise (la typique pâte micacée)
qui permettaient sans nul doute de reconnaître les productions de
Massalia sur n’importe quel marché de Méditerranée ou d’ailleurs.
Il est acquis que la production et la commercialisation du vin
représentait une des bases de l’économie massaliète (Clavel-Leveque
1977 ; Bertucchi 1992 ; Py 1999b). De fait, la question du degré
de contrôle exercé par la cité, tant au niveau de la production que
de la diffusion de ses produits, apparaît comme fondamentale.
Reste que les rapports entre le public et le privé, les structures de la
propriété foncière, ou encore les liens entre la sphère de production
agricole et celle de l’activité potière constituent ici autant de sujets
d’interrogation, d’autant plus délicats à appréhender qu’ils sont
susceptibles d’avoir évolué dans le temps.
Pour en revenir à ce qu’il faut bien considérer comme un
approvisionnement distinct des deux quartiers de Lattes évoqués
plus haut, la seule différence constatée au niveau des amphores
massaliètes peut donc refléter la volonté expresse de consommer tel
vin plutôt qu’un autre. Une telle variation doit évidemment être mise
en parallèle avec les remarques formulées quant à la diversité plus
ou moins importante du panel amphorique, avec notamment cet
accueil différencié réservé aux amphores grecques (non massaliètes),
puniques et surtout ibériques (fig. 4). En l’état, l’idée de choix de
consommation distincts semble donc la plus plausible, ce qui va
dans le sens d’autres observations réalisées que ce soit sur la vaisselle
de cuisine (Curé, dans ce volume), les macro-retes végétaux (Alonso,
Rovira, dans ce volume) ou encore l’ichtyofaune (Piques, dans ce
volume) (5).
Tout aussi intéressant est le fait que ces différences, constatées
pour la seconde moitié du Ve s., s’estompent considérablement au
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Fig. 22 : Amphores de Marseille ; mobilier de l’Us 53294 (v. 450). Bord de type 2 (n°1), bords de type 3/5 (n°2 à 10), bords de type 5 (n°11 et 12).
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Fig. 23 : Amphores de Marseille ; mobilier de l’Us 53294 (v. 450). Bords de type 4 (n°1 à 10), bord de type 4 avec graffite sur le col (n°11), marque peinte (n°12),
graffite incisé après cuisson (n°13).
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Fig. 24 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 2 (n°1 à 5) ; bords de type 3 (n°6 à 12), bords de type 3/5 (n°13 à 15).
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Fig. 25 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4.
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Fig. 26 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4.
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Fig. 27 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 4.
début du siècle suivant. En effet, dans le premier quart du IVe s.
(fig. 35), l’image fournie par les zones 1 et 27 est pour ainsi dire
équivalente et rend logiquement compte du faciès global du site pour
cette période. Cela se traduit alors par la très large prédominance des
bords de type a-mas bd5, ceux de type a-mas bd6 étant également
présents, bien qu’à un niveau moindre. Tous deux correspondent
à des amphores a-mas 3 ou (plus certainement) a-mas 4. Enfin,
durant ce quart de siècle, quelques bords a-mas bd4 sont encore
présents, mais doivent être considérés comme résiduels.
De fait, l’homogénéisation du faciès des zones 1 et 27 ne reflète
pas tant un choix de consommation ou une logique d’exportation
spécifique en direction de Lattes que la structure même de la
production d’amphores à Marseille durant cette période. Le type
a-mas 4 devient en effet le standard en vogue au IVe s., dans un
contexte qui semble marqué par un accroissement global de la
production. Il est certes un peu vain de vouloir chiffrer précisément
les quantités de vin massaliète ; toutefois, les estimations
réalisées à partir des trouvailles sous-marines tendent à confirmer
l’impression d’un essor, précisément aux IVe-IIIe s. (Long 1990, p.
49). Parallèlement, le caractère massif des exportations de vin en
direction de Lattes a été légitimement souligné pour cette période
(Py 1999b). De la sorte, l’idée qu’une véritable « production de
masse » se met en place à ce moment s’accommode assez bien de ce
qui constitue, semble-t-il, une standardisation accrue des conteneurs
amphoriques. Il serait évidemment abusif de dire qu’aux VIe-Ve s.
cette même production ne présentait pas de caractère massif ; tout
au plus peut-on dire que le IVe s marque effectivement une nouvelle
étape dans le développement de la viticulture massaliète, entraînant
le franchissement d’un palier quantitatif.
Or, une autre nouveauté intervient précisément à la fin du Ve s.,
à savoir la présence de timbres imprimés, qui correspondent semblet-il à un système de marquage annuel (Bertucchi 1992, p. 154-171 ;
Py et al. 2001, p. 209-231). Celui-ci fonctionnerait jusqu’au IIIe s.,
époque à laquelle intervient un nouveau système, caractérisé quant
à lui par la présence de timbres doubles « dont certains pourraient
correspondre à des abréviations de noms propres » (Bertucchi 1992,
p. 167). L’hypothèse, reprise et confortée par M. Py, pose en
revanche la question du sens qu’il faut attribuer à ces marques :
« les figurations en question devaient correspondre à des personnes
physiques (magistrats, négociants…) ou peut-être morales (fabriques,
entreprises commerciales… ». L’auteur y voit un argument permettant
de reconnaître au IIIe s. « une rupture majeure dans la gestion de
la production et de l’exportation du vin de la cité » (Py et al. 2001,
p. 216). Implicitement, cela suppose que le système de marquage
antérieur, qui apparaît donc à la fin du Ve s., témoignerait quant à
lui d’une certaine mainmise de l’état, peut-être moins au niveau de
la production qu’à celui du conditionnement et de l’exportation.
à côté de rares marques peintes souvent indéchiffrables (fig.
23, n°12 ; fig. 28, n°1 ; fig. 34, n°1) mais qui révèlent parfois des
inscriptions composées de un ou deux caractères, possiblement
des initiales évoquant des anthroponymes (fig. 32, n°5), on trouve
une série de graffites réalisés après cuisson qui correspondent pour
l’essentiel à des unités de mesure (fig. 21, n°6 ; fig. 23, n°11 et 13 ;
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
fig. 28, n°2), plus rarement à des lettres isolées (fig. 32, n°7). Les
timbres ne fsont attestés qu’à partir du dernier quart du Ve s. Les
exemplaires recensés, à savoir des marques en creux comportant une
lettre isolée non inscrite dans un cartouche (fig. 33, n°9 ; fig. 34, n°2
à 5) appartiennent tous à la série « A1 » de M. Py (Py et al. 2001,
p. 217).
12,3
481
Compte tenu du contexte évoqué précédemment, à savoir un
accroissement global de la production à la charnière des Ve-IVe s.,
accompagné d’une standardisation plus poussée des modèles amphoriques, l’apparition du timbrage semble presque logique, et peut
effectivement être interprétée comme reflétant la mise en place d’un
système très structuré, ou pour le moins son renforcement, à la
hauteur des enjeux économiques
que cela représentait pour la cité.
Ceci étant, interpréter l’évolution du IIIe s. en termes d’émergence d’une classe nouvelle de
producteurs ou de négociants
(Py et al. 2001, p. 218, note
17) n’est pas indispensable, et
l’on peut très bien imaginer que
le système annuel « anonyme »
cède alors la place à un système
« nominal » lié plus simplement
à une magistrature.
3.2. Les amphores étrusques
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Fig. 28 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Amphores de type a-mas 3 associées à des bords de type 5.
Omniprésent durant les premiers temps de l’histoire du site,
ce mobilier tend à disparaître
rapidement après -450 pour devenir sporadique après -425 (fig.
3). De ce fait, et compte tenu des
réserves émises quant au caractère probablement résiduel d’une
partie de la documentation disponible pour le deuxième quart
du Ve s., l’échantillonnage disponible est somme toute relativement faible pour la période pris
en compte, conséquence logique
de l’accroissement des importations en provenance de Marseille
et, plus généralement, de la disparition progressive du courant
étrusque en Gaule méridionale.
Il n’en demeure pas moins que
ces produits représentent, par
ordre d’importance, la deuxième
catégorie d’amphore présente à
Lattes au Ve s.
Les référents typologiques
permettent d’établir un lien assez direct entre la morphologie
des bords et la forme générale de
l’amphore (Py 1985 ; Dicocer, p.
28-29). L’immense majorité des
amphores étrusques présentes à
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Fig. 29 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5.
14
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
14,2
483
15
6
1
13,5
12,2
7
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8
2
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3
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11,2
4
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0
1
5
10
cm
5
Fig. 30 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5.
12
484
ÉRIC GAILLEDRAT
11,4
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1
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13,6
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5
12,8
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cm
Fig. 31 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5.
12
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
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3
0
1
5
10
cm
6
7
Fig. 32 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 5 (n°1 à 4 et n°6), bord de type 5 avec marque peinte « DB » ou « AB » sur le col (n°5),
col avec graffite « X » incisé après cuisson (n°7).
486
ÉRIC GAILLEDRAT
11,6
13,2
4
13
1
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5
14
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6
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3
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7
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0
1
5
10
cm
8
Fig. 33 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Bords de type 6 (n°1 à 8), bord de type 6 avec timbre en creux sans cartouche « F » sur le col (n°9).
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
1
0
1
5
2
4
10
487
3
5
cm
6
Fig. 34 : Amphores de Marseille (v. 425-400). Marque peinte (n°1), timbres en creux sans cartouche « H » (n°2), « K » (n°3), « L » (n°4), « M » (n°5), fond
d’amphore de type a-mas 3 (n°6).
Lattes appartient au groupe de pâte « A » de G. Marchand (Marchand 1982) caractérisée par une pâte brune à brun-rouge, à cœur
gris et recélant de nombreuses inclusions minérales d’origine volcanique (augite), la surface extérieure étant fréquemment recouverte
d’un engobe blanc crème, production attribuée à la zone de Pyrgi /
Cerveteri. Sans pour autant permettre une identification absolue, la
reconnaissance des types de pâte autorise à elle seule une approche
typologique globale de ces productions, par grandes catégories.
Ainsi, les amphores de type a-etr 4 et 4A présentent régulièrement
une pâte de type A, tandis que celles de type a-etr 3C possèdent
pour l’essentiel des caractéristiques qui sont celles du groupe de pâte
« B » de G. Marchand, soit une pâte rouge-orangée, souvent à engobe blanchâtre ou crème. Enfin, les amphores de type a-etr 5 sont
réalisées dans une pâte sableuse blanchâtre ou jaunâtre tribuée aux
ateliers de Vulci, type « C » du même auteur (fig. 36 et 37).
Un premier groupe typologique est constitué par les amphores
de type a-etr 3C. Celles-ci se caractérisent par des bords à lèvre
en bourrelet allongé (fig. 38, n°1 et 2 ; fig. 39, n°1 à 8). Bien que
caractéristique de la seconde moitié du VIe et du Ve s., ce type à
chronologie large est régulièrement présent dans des niveaux
du début IVe s. de Lattes, faisant penser que sa production a pu
perdurer jusqu’à ce moment (Py et al. 2001, p. 20). Les niveaux
du Ve s. explorés récemment permettent de préciser la répartition
chronologique de ce type. Finalement peu représentée sur le site
avant -450, cette forme est mieux représentée dans le troisième quart
de ce siècle ; encore présente durant le quart de siècle suivant, elle
diminue en revanche assez fortement par la suite, sa présence dans
les niveaux du premier quart du IVe s. étant toutefois encore avérée.
Les amphores a-etr 4, à bord en amande (fig. 38, n°3 à 14 ;
fig.40, n°1 à 18), constituent de loin le type le mieux représenté
à Lattes. Largement prédominantes avant -450 (85 % des bords
d’amphore étrusques), leur fréquence diminue par la suite, en
particulier durant le troisième quart du Ve s. Elles sont malgré
tout encore bien représentées après -425 et jusqu’au début du IVe
s, même si les taux importants atteints à ce moment doivent alors
être relativisés en fonction de la faible représentation globale des
produits étrusques. à noter la présence d’un exemplaire complet
daté du dernier quart du Ve s., réalisé dans une pâte inédite (Py et al.
2001, p. 24 et n°36, p. 26).
Le type a-etr 4A, à bord en bandeau, semble quant à lui
faire son apparition aux alentours de -450, et ne connaît un réel
développement que dans le dernier quart du Ve s. où il constitue
488
ÉRIC GAILLEDRAT
13,8
12,8
1
12,6
7
11,8
2
14,6
8
3
14
15,6
9
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12,8
0
11,6
1
5
10
12,4
5
10
cm
11
13,4
6
12
Fig. 35 : Amphores de Marseille (v. 400-375). Bord de type 4 (n°1), bords de type 5 (n°2 à 12).
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
489
100 %
100
%
80
A-ETR 3C (éléments)
(pop : 246)
80
60
60
40
40
30,4
20
19,8
20
0
475-450
(pop : 67)
450-425
(pop : 90)
425-400
(pop : 36)
400-375
(pop : 10)
10,7
0
475-450
A-ETR
9,9
450-425
425-400
400-375
A-ETR autre
A-ETR 5
A-ETR 4A
100
%
A-ETR 4
A-ETR 3C
Fig. 36 : Répartition typologique des différents types d’amphores étrusques
à Lattes (475-375).
plus de 43 % des bords d’amphores étrusques, ce qui encore une
fois doit être compris à la lumière d’une population statistique
particulièrement faible pour cette période (fig. 38, n°15 ; fig. 40,
n°19 ; fig. 42, n°1 et 2).
Enfin, les amphore de type a-etr 5 à bord en bourrelet épais,
sont peu abondantes à Lattes (fig. 39, n°9) ; elles sont néanmoins
représentées de manière sensiblement équivalentes entre le deuxième
quart du Ve et le premier quart du IVe s. av. n. ère.
3.3. Les amphores grecques
Sous ce terme générique, qui exclut évidemment les séries
massliètes, sont rassemblées les quelques productions de Grèce ou
de Grande-Grèce attestées sur le site. Peu nombreuses, ces amphores
ne correspondent pas pour autant à des productions qui arriveraient
là de manière à la fois épisodique et quelque peu aléatoire, au milieu
de cargaisons principalement constituées d’autres conteneurs. La
variété d’origine est en effet peu importante (fig. 41, n°1 à 8 ; fig.
42, n°3 à 5) et il existe au sein de cet ensemble une production
largement plus représentée que les autres, production aisément
reconnaissable compte tenu de son homogénéité, à la fois typologique
et technique.
Il s’agit d’une production à pâte fine et très bien cuite de
couleur orangée à brique, avec une surface lissée de couleur brique
à marron clair. Finement micacée (mica doré), la pâte comporte
peu d’inclusions visibles dans la tranche, hormis de rares particules
calcaires associées à de fines vacuoles. Ces caractéristiques évoquent
80
A-ETR 4 (éléments)
(pop : 731)
77,4
73,9
60
57,1
62,3
40
20
0
100
475-450
%
450-425
425-400
400-375
A-ETR 5 (éléments)
(pop : 120)
80
60
40
20
0
14,3
475-450
9,3
450-425
4,7
425-400
9,9
400-375
Fig. 37 : Évolution de la fréquence des principaux types d’amphores étrusques à
Lattes (475-375).
490
ÉRIC GAILLEDRAT
13,5
16
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1
13,5
19,2
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6
13,5
0
1
cm
7
5
14
10
17
15
Fig. 38 : Amphores étrusques (v. 475-450). Amphores de type a-etr 3C (n°1 et 2), amphores de type a-etr 4 (n°3 à 14), amphore de type a-etr 4A (n°15).
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
15
1
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2
13
3
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4
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6
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7
17
491
des productions nord-égéennes indéterminées (Sourisseau 1997, p.
154) ou, plus sûrement encore, celles des ateliers du groupe « MiletSamos » (Sourisseau 1997, p. 139-146). Sur le plan typologique,
les exemplaires lattois sont caractérisés par des bords en amande
inclinés vers l’extérieur et formant parfois bandeau (fig. 41, n°3 à
6 et n°8). Ces éléments de forme, ainsi qu’une amorce de profil
reconstituable pour un exemplaire daté de la fin du Ve s. (fig. 42,
n°6) tendent à confirmer l’attribution de la série en question au
groupe « Milet-Samos », sans qu’il soit possible d’aller plus avant
dans l’identification du ou des centres producteurs. La forme est
en effet celle d’une amphore à col haut à profil légèrement concave
et divergent, anses hautes coudées à section ovale attachées sous
le bord, proche du type a-gre Sam4/Mil2 (équiv. « type 2 » de
Sourisseau, daté de la première moitié du Ve s.) ou plus sûrement du
type a-gre Sam5 (équiv. « type 3 » du même auteur, de la seconde
moitié du Ve s.) (Sourisseau 1997, p. 140) (fig. 41, n°7). L’ensemble
se rattache en tout cas à un même groupe même groupe, ici présent
entre le deuxième et le troisième quart du Ve s.
Dans le même temps sont présents quelques fragments
caractérisés par une pâte très voisine de celle venant d’être décrite,
mais présentant une surface de couleur gris-brun, recouverte d’une
fine pellicule blanchâtre. Pour l’heure, aucun bord appartenant à
ce groupe de pâte n’est attesté parmi le mobilier du Ve s. de Lattes.
Ces caractéristiques physiques évoquent en tout cas de manière
plus précise les productions samiennes (Sourisseau 1997, p. 144).
Les amphores corinthiennes sont encore plus rares parmi les
séries lattoises. Quelques fragments de panse, sans aucun élément
typologique identifiable, peuvent néanmoins être attribuées à des
amphores a-gre CorA1. La pâte, caractéristique, est de couleur
jaunâtre, vacuolée, mêlée d’assez nombreuses inclusions minérales
anguleuses ainsi que de quelques particules rougeâtres (chamotte).
Il s’agit dans tous les cas de tessons présents dans des contextes du
troisième quart du Ve s., peut-être en position résiduelle, même si le
type en question est encore bien produit au milieu de ce siècle, voire
plus récemment encore (Sourisseau 1997, p. 75-78). Le type a-gre
CorB2 ou B3 est en revanche attesté par quelques bords, répartis
dans autant de contextes respectivement datés des troisième (fig. 41,
n°2) et dernier quart du Ve (fig. 42, n°5) puis du premier quart du
IVe s. av. n. ère (Lattara 14, p. 75, n°340)
3.4. Les amphores puniques
8
12,5
9
0
1
5
10
cm
Fig. 39 : Amphores étrusques (v. 450-425). Amphores de type a-etr 3C (n°1 à
8), amphore de type a-etr 5 (n°9).
Sous ce terme générique d’amphore « punique », il s’agit pour
l’essentiel de vases produits dans des ateliers d’Afrique du Nord,
groupe « Carthage-Tunis » de J. Ramón (Ramón 1995, p. 256), qui
voisinent avec des productions andalouses, groupe « Baie de Cadix»
du même auteur (Ramón 1995, p. 258) et quelques fragments
provenant des ateliers d’Ibiza. La proportion entre ces différentes
séries n’est pas quantifiable, eu égard à l’extrême rareté des éléments
de forme conjuguée à la rareté même des fragments reconnus comme
étant issus de récipients puniques.
Reste l’existence de quelques bords, uniquement attestés dans
des contextes du premier quart du IVe s., qui témoignent de la
492
ÉRIC GAILLEDRAT
14
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10
1
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9
Fig. 40 : Amphores étrusques (v. 450-425). Amphores de type a-etr 4 (n°1 à 18), amphore de type a-etr 4A (n°19).
18
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
11,5
493
11,5
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20
Fig. 41 : Autres amphores (v. 450-425). Amphores grecques indéterminée (n°1), a-gre CorB2 (n°2), groupe « Milet-Samos » (n°3 à 6 et 8), a-gre Sam5 (variante)
(n°7) ; amphores ibériques (n°9 à 19) ; amphore punico-ébusitaine a-pe 12 (n°20).
494
ÉRIC GAILLEDRAT
présence des types a-pun D1b et a-pun D2 (non illustrés). Pour
les décennies antérieures, l’information est encore plus mince. De
manière quelque peu paradoxale, compte tenu de l'extrême faiblesse
numérique des productions punico-ébusitaines, un bord d'amphore
type a-pe 12 est néanmoins présent dans un contexte du troisième
quart du Ve s. (fig. 41, n°20). Ce fragment présente la caractéristique
pâte ébusitaine de couleur beige clair, tendre, finement micacée
(mica blanc) et comportant de petites inclusions calcaires visibles à
l'œil nu. La forme correspond au type 1.3.2.3 de J. Rámon (Rámon
1995, p. 172 et fig. 145, p. 508-509), caractéristique de la seconde
moitié du Ve s. et peu diffusé en dehors de la Catalogne (6).
3.5. Les amphores ibériques
Les productions importées au Ve s. en Languedoc et, plus
généralement, sur les rivages du Midi de la Gaule, proviennent dans
leur immense majorité de l’aire catalano-valencienne (Gailledrat
2004 ; Gailledrat 2004a). Les typologies existantes butent toujours
sur un certain nombre de difficultés, notamment liées à l’apparente
homogénéité de ces productions et au manque de référents liés
aux ateliers de production. Ces problèmes d’identification sont en
outre accentués par la grande fragmentation du matériel, paramètre
souvent inhérent à la documentation issue de contextes d’habitat.
Le matériel de Lattes échappe d’autant moins à cette règle que
cette catégorie de mobilier y est peu abondante et renvoie au final
l’image d’arrivages relativement peu diversifiés (fig. 41, n°9 à 19 ;
fig. 42, n°7 à 16). En effet, à une apparente diversité typologique
largement induite par la variabilité de détail des profils de bords,
s’oppose l’image de « familles » de productions relativement proches
les unes des autres, tant sur le plan technique que morphologique,
tel que cela a déjà été observé par ailleurs (Sourisseau 2004).
Plus généralement, Lattes ne fait que refléter une situation
propre aux régions sises à l’est de la zone Orb/Hérault. En
effet, cette région constitue à l’âge du Fer une interface, à la fois
commerciale et culturelle, avec le monde ibérique. Conséquence
de cette intégration dans des réseaux d’échange méridionaux, les
importations en provenance de la Péninsule sont logiquement plus
abondantes en Languedoc occidental et Roussillon. Le Languedoc
oriental et la Provence relèvent alors d’un autre schéma, où ces
apports sont à la fois plus limités et plus ciblés, à la fois dans le
temps et l’espace. De fait, les amphores ibériques présentes à Lattes
au Ve s. sont trop peu nombreuses pour autoriser une approche
typo-chronologique précise. Ceci étant, plusieurs remarques
peuvent être formulées, à la fois en ce qui concerne les formes et
l’origine géographique de ces productions.
En premier lieu, la distinction opérée à partie des bords n’a guère
ici de valeur heuristique, dans la mesure où il est pour ainsi dire
impossible d’établir un lien clair entre profil de la lèvre et forme
générale du vase. Par ailleurs, aucune tendance claire ne se dégage
du seul examen des bords : si les profils convergents concaves à lèvre
aplatie épaissie (a-ibe bd4d) sont les plus nombreux tout au long de
l’intervalle pris en compte, ils ne renvoient pas à une forme générale
précise, pas plus qu’ils ne correspondent à une production caractérisée
par une pâte aux caractères distincts. En revanche, plus que les bords,
le départ du col (lorsque celui-ci est conservé) est plus significatif.
Il est alors clair que deux ou trois types principaux, attestés dans
l’ensemble du monde ibérique nord-oriental, sont ici présents. Cela
est du moins le cas pour la seconde moitié du Ve s., où l’on pensera
notamment aux type II (à profil sinueux et col tronconique), III (à
profil sinueux et épaulement marqué), voire au type IV ( à profil
cylindroïde) (Gailledrat 2004a, p. 374). L’identification est rendue
vraisemblable à la fois par l’inclinaison du col et la plus ou moins
grande étroitesse du bord, distinction fondamentale entre les types
II et III, tandis que le groupe IV se distingue mal du précédent, du
moins sur la base de simples fragments.
Le type II est en tout cas attesté à Lattes dans le troisième et dans
le dernier quart du Ve s. (respectivement, fig. 41, n°9 et fig. 42,
n°7 et 8). Le type III/IV l’est également durant les mêmes périodes
(respectivement fig. 41, n° 15 à 18 et fig. 42, n°11 à 15), même si les
repères chronologiques actuellement disponibles incitent à ne situer
l’apparition du type IV qu’à partir des années -425/-400.
Le fait notable est que c’est précisément durant cet intervalle
centré sur le milieu du Ve s. que s’opère une certaine diversification
dans les approvisionnements qui touchent le Languedoc : aux
importations provenant essentiellement du Pays Valencien s’ajoutent
alors les premières productions de l’aire catalane dont l’importance
va grandissant au cours du IVe s. Si quelques productions sont
clairement identifiées, l’aspect souvent très épuré des pâtes et
l’homogénéité des techniques mises en œuvre ne permettent pas,
la plupart du temps, de proposer une origine géographique précise.
Ceci étant, certaines tendances se dessinent, et quelques productions
sont désormais assez clairement identifiées (Badie et al. 2000 ;
López Seguí 2000), les pâtes attestées en gaule méridionale ayant
fait l’objet d ‘une description précise, permettant de définir quatre
groupes principaux (Sourisseau 2004, p. 326-329).
Le mobilier de la seconde moitié du Ve s. de Lattes témoigne
- certes modestement - de l’évolution de ce panorama. Parmi les
quelques productions dont l’origine est assurée, celle des ateliers de la
zone Alicante/Elche (pâte 1) sont bel et bien présentes en Languedoc
dans la seconde moitié du Ve et au début du IVe s. (Sourisseau 2004,
p. 329). à Lattes, plusieurs fragments possédant cette caractéristique
pâte beige clair à dégraissant calcaire et traces de peignage sur les
tessons provenant de l’épaulement du vase, sont ainsi présents entre
-425 et -400. Au regard du panorama des importations ibériques
en Languedoc et Provence, on note à Lattes la rareté des fragments
appartenant au groupe 2 de Sourisseau. En revanche, si le groupe
3 semble plus hétérogène, il convient néanmoins de lui attribuer la
majorité des fragments ibériques présents à Lattes durant l’intervalle
considéré. De même, les caractéristiques fragments à pâte fine très
bien cuite dont la cassure révèle une tranche bicolore ou tripartite
(pâte 4, type « sandwich ») correspondent alors pour l’essentiel à des
productions catalanes. à l’image des autres groupes, on les retrouve
à Lattes à partir du milieu du Ve s. De plus en plus fréquentes
dans la seconde moitié de ce siècle, elles témoignent à la fois d’une
évolution technique et d’un approvisionnement de plus en plus
centré sur le NE de la Catalogne.
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
495
17,4
15
1
15,2
2
13
3
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14
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13,5
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15
13
16
Fig. 42 : Autres amphores (v. 425-400). Amphores étrusques, type a-etr 4A (n°1 et 2) ; amphores grecques indéterminée (n°3 et 4), a-gre CorB3 (n°5), groupe
« Milet-Samos » (n°6) ; amphores ibériques (n°7à 16).
496
ÉRIC GAILLEDRAT
D’un point de vue typologique, on note que les amphores à
embouchure franchement aplatie, type Vb (Gailledrat 2004) ne sont
pas encore représentées durant la période prise en compte. Cette
observation va dans le sens de celles réalisées en Catalogne même
où cette forme a été largement produite, avec une date d’apparition
située dans la seconde moitié du IVe s. (Sanmartí et al. 2004).
4. Conclusion : la place des amphores à Lattes au Ve s. av. n. è.
Pour l’intervalle chronologique pris en compte, on retiendra
avant tout les chiffres donnés en préambule concernant les taux
d’amphores par rapport au total des fragments de céramique. Avec
en moyenne plus de 50 %, ce taux se situe à Lattes à un niveau élevé,
qui tranche alors de manière assez nette, non seulement avec la
situation observée sur les habitats indigènes du Languedoc oriental,
mais encore avec celle d’autres gisements du littoral méditerranéen.
Pour s’en tenir au Languedoc oriental, sur les oppida gardois de la
Vaunage ou encore au Marduel, les taux d’amphores sont largement
moindres qu’à Lattes, entre 20 et 30 % du total des fragments de
céramique (Py 1990). Concernant ces mêmes sites, on constate par
ailleurs un certain décalage chronologique avec ce que l’on observe
sur la côte, en ce sens que la période d’arrivée maximale des produits
amphoriques vers l’intérieur des terres se situe, non pas dans le
troisième mais dans le dernier quart du Ve s.
Cet écart tend à montrer que l’augmentation des arrivages
sur le littoral ne peut pas être systématiquement et uniquement
associée avec une croissance de la demande indigène, entendons
par là celle des habitats de l’hinterland. Si les amphores sont bien
évidemment acheminées vers l’intérieur des terres depuis ces
établissements côtiers dont Lattes fait partie, il faut à l’évidence
considérer qu’il ne s’agit pas uniquement de simples portes d’entrée
pour les marchandises provenant de Méditerranée, mais de sites qui
se caractérisent également par l’existence, sur place, de conditions
socio-économiques particulières allant de pair avec des faciès de
consommation spécifiques.
En fait, le vin (puisqu’il s’agit en grande majorité d’amphores
vinaires) est largement, est peut-être avant tout consommé sur place
avant d’être acheminé vers l’intérieur. à Lattes, il est pour le moins
tentant de restituer cette image. Un phénomène comparable, qui
montre la précocité des apports méditerranéens, réside en outre
dans l’image fournie par la céramique attique : non seulement plus
abondante à Lattes qu’ailleurs, elle y arrive en quantités importantes
dès le milieu du Ve s. L’intervalle -450/-400 est alors celui de sa plus
grande diffusion, tandis que dans la région nîmoise le pic ne se situe
qu’autour de -425/-375 (Py 1990, p. 542-543). Nouveau décalage
d’un quart de siècle donc, qui va dans le sens de cette spécificité du
faciès littoral, ou pour le moins lattois : vers le milieu du Ve s, le site
ne fait pas seulement preuve d’une ouverture précoce aux apports
matériels extérieurs, mais témoigne d’une impact particulier de la
consommation du vin, les ustensiles pour le boire accompagnant
assez massivement le produit contenu dans les amphores.
La spécificité du cas lattois, déjà soulignée pour le IVe s. dans le
contexte du Languedoc oriental (Py 1999a) mais qui ressort donc
pour le siècle précédent, appelle la comparaison avec ce que l’on sait
des comptoirs lagunaires proches, qu’il s’agisse d’Espeyran (Barruol,
Py 1978) et du Cailar (Py et al. 2002). L’image est ici comparable,
en ce sens que le volume des importations y est particulièrement
élevé, notamment en ce qui concerne les amphores, présentes en
moyenne à Espeyran à hauteur de 60 à 70 % du total des fragments
de céramique, et de 70 à 80 % du même total au Cailar (Py et
al. 2002 p. 210). Dans le cas du Cailar, réserve étant faite d’un
échantillonnage pour l’heure largement moindre qu’à Lattes, cette
surabondance du matériel amphorique va de pair avec des taux de
céramique attique particulièrement élevés et une rareté de la vaisselle
non tournée, dénotant un faciès encore plus « méditerranéen »
qu’ailleurs. Globalement donc, une certaine parenté peut
raisonnablement être envisagée entre ces trois sites, même si de ces
derniers Lattes est celui où les amphores sont proportionnellement
les moins nombreuses. Pour s’en tenir à cette catégorie de mobilier,
ces établissements littoraux font office de lieux de consommation
privilégiés et, dans une mesure qu’il reste à définir, de centres de
redistribution dans le cadre de circuits d’échange dirigés vers les
habitats de l’intérieur des terres.
Or sur ce point, il n’est pas exclu que, d’une place à l’autre,
des différences se fassent jour au vu des données disponibles. Dans
le cas de Lattes, la question a légitimement été posée de la part
qu’il convenait d’accorder à la consommation locale et à celle des
produits réacheminés vers d’autres sites demandeurs (Py 1999a et
1999b). Face tout d’abord à la chute des importations constatée
dans l’hinterland au début du IVe s., face ensuite à l’accueil
toujours important réservé à Lattes au vin de Marseille, a été avancé
l’argument d’une « évolution autonome par rapport au monde indigène
environnant » expliquant le fait que Lattes « pu se prévaloir d’une
réelle indépendance par rapport aux autres agglomérations de la région,
du moins à l’époque préromaine » (Py 1999b, p. 658).
D’un autre côté, on ne perçoit pas véritablement ce devenir en
ce qui concerne les deux autres sites évoqués, à savoir Espeyran et
Le Cailar. De fait, s’il est possible d’envisager des destins différents
dont les raisons nous échappent, cela ne préjuge pas pour autant
de situations de départ qui seraient fondamentalement différentes,
l’image obtenue au Ve s. étant en définitive comparable d’un site à
l’autre et s’inscrivant a priori dans un schéma cohérent de l’emporia
marseillaise en direction de l’Ouest, dont on perçoit alors la marque
jusqu’en zone ibéro-languedocienne : à Pech Maho les produits de
Marseille progressent régulièrement entre le deuxième quart du Ve
et le début du IVe s., passant de 16,6 % à 28,3 % du total des
fragments d’amphores (inédit).
Ceci étant, et comme un écho à ce devenir différent qui vient
d’être évoqué, les taux d’amphore plus élevés constatés à Espeyran
et au Cailar peuvent, le cas échéant, traduire un autre phénomène,
à savoir une prédisposition plus grande de ces deux sites en tant
que « ports » tournés vers le commerce avec l’hinterland. Nier
une telle fonction de relais côtier pour Lattes serait évidemment
absurde, ne serait-ce qu’en fonction des potentialités offertes par la
vallée du Lez et d’habitats, à la fois d’importance et proches comme
Sextantio (Castelnau-le-Lez) mais les deux comptoirs évoqués plus
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
haut semblent géographiquement plus aptes à constituer des points
d’interface entre la Méditerranée et la région nîmoise, région qui
apparaît alors comme un pôle régional prééminent, tant sur le plan
politique qu’économique.
Si au IVe s., Lattes « apparaît en définitive beaucoup plus comme
centre de consommation que comme un centre de redistribution » (Py
1999b, p. 658), la question se pose en des termes sans doute différents
pour le Ve s. En tout état de cause, la signification réelle de ces taux
élevés de matériel amphorique, constatés à Lattes, Espeyran ou le
Cailar, bute sur la difficulté qu’il y a à estimer, au vu du matériel
que l’archéologie révèle, la part des marchandises débarquées en ces
lieux par les navigateurs méditerranéens. Les amphores retrouvées
à Lattes, hormis celles brisées accidentellement à l’occasion d’une
manipulation malheureuse, correspondent a priori à des produits
consommés sur place, même si l’hypothèse d’un transvasement dans
des conteneurs en matériaux périssables (outres) a été envisagée
durant un temps (Garcia 1990). De fait, la part des amphores n’ayant
« que » transité par Lattes ne peut véritablement être quantifiée.
Cet écueil peut en partie être contourné par une analyse plus fine
des faciès céramiques propres à chaque site qui reflètent à n’en pas
douter des situations plus complexes que ce que laisse entendre le
seul regard porté sur les amphores.
Ainsi, la place occupée par les catégories dites « minoritaires » que
constituent par ordre croissant d’importance les amphores grecques,
puniques et ibériques est elle-même symptomatique d’un faciès de
consommation original, du moins dans le contexte languedocien.
Pour le coup, il s’agit bien d’un reflet direct d’habitudes de
consommation locales, dans la mesure où ces mêmes amphores
sont pour ainsi dire absentes des habitats indigènes contemporains,
entendons par là ceux de l’intérieur des terres.
De quel faciès de consommation parle-t-on alors ? L’accueil
particulier réservé au vin, et notamment à celui de Marseille, a
déjà été souligné, mais d’autres indices trahissent à n’en pas douter
une certaine originalité dans les pratiques lattoises. L’idée d’un
panorama témoignant d’une demande liée à certains produits non
moins spécifiques va alors à l’encontre d’une vision « passive » de
l’économie locale. Autrement dit, il s’agit de savoir si les amphores
importées à Lattes au Ve s. témoignent de choix opérés localement,
ou s’il elles ne font que refléter ce que l’on peut trouver à Marseille
à cette époque. Dans ce cas, à côté de la masse des amphores
massaliètes qui constituent l’essentiel des cargaisons acheminées
depuis la cité phocéenne, quelques autres produits prendraient place
d’une manière que l’on pourrait qualifier d’opportuniste.
La réalité est sans nul doute plus complexe. En premier lieu,
l’importance relative des amphores grecques a été soulignée : leur
présence à Lattes s’inscrit en effet dans un schéma de diffusion
tout à fait cohérent avec ce que l’on sait des importations grecques
à Marseille même (Sourisseau 2001) ou sur les sites provençaux
proches. Il a été noté à ce propos que « à partir du premier quart du Ve
s. av. J.-C, la forte baisse de la part des amphores grecques importées […]
s’accompagne d’une réorganisation des approvisionnements » (Sourisseau
1997, p. 245), tandis que la disparition des amphores dites
« corinthiennes B » et l’augmentation du groupe Milet/Samos va de
497
pair avec une présence régulière des amphores corinthiennes A et A’
(ibid). La raréfaction des amphores grecques n’est alors pas synonyme
d’une réduction des sources d’approvisionnement, constat qui laisse
entrevoir l’existence à Marseille (et par extension dans l’orbite de
cette dernière) d’une demande spécifique de vins ou d’huile venant
en complément des productions de la chôra massaliote.
Il est communément admis que l’amphore massaliète est avant
tout une amphore vinaire. Rares sont en effet les témoignages qui
attestent d’une autre utilisation (olives, saumures de poisson…)
à l’évidence plutôt liées à des réemplois, tandis que l’huile d’olive
semble bel et bien absente (Bertucchi 1992 ; Sourisseau 1997).
Les travaux menés dans les niveaux aquifères de Marseille ou dans
des épaves ont par ailleurs montré la présence généralisée de poix
sur l’intérieur de ces récipients, précaution destinée à préserver la
qualité du contenu, dans ce cas vin ou conserve de poisson, mais à
l’exclusion de l’huile (7).
Les amphores du groupe « Milet-Samos » sont présentes dans
la cité phocéenne et sur quelques sites proches tels St-Pierre-lesMartigues ou Le Jardin d’Hiver à Arles, essentiellement dans la
première moitié du Ve s. Plus rares dans la seconde moitié de ce
siècle, elles sont néanmoins encore présentes, toujours à Marseille
mais également en Arles (Sourisseau 1997, p. 144). Peu ou pas
attestées en Languedoc à la même époque en dehors de quelques
sites littoraux tels Lattes, ces productions qui arrivent au milieu de
cargaisons essentiellement constituées d’amphores massaliètes sont
interprétées comme ayant contenu de l’huile ou du vin (Sourisseau
1997, p. 145). La même remarque s’applique aux amphores
corinthiennes « A », mais le caractère vraisemblablement résiduel des
fragments mis au jour dans les nivaux du Ve s. de Lattes ne permet
guère de prendre en compte ces séries, tandis que les –toujours raresamphores a-gre CorB2 semblent quant à elles avoir plutôt contenu
du vin (Sourisseau 1997, p. 99)
Les quantités présentes à Lattes sont néanmoins infimes. De la
sorte, qu’il s’agisse d’un vin « exceptionnel » au regard de la masse des
crus massaliète ou d’huile d’olive dont la consommation ne semble
pas s’être développée en milieu indigène, on ne peut considérer
ces arrivages comme répondant à une demande languedocienne
généralisée. Leur rareté à Lattes n’est-elle en définitive que l’écho
de leur relative faiblesse numérique à Marseille même ? Dans une
certaine mesure, cela semble évident, tant le poids du négoce
marseillais a du peser sur les choix locaux. Reste néanmoins
la question du « pourquoi » de tels arrivages, certes limités mais
néanmoins constants et conformes à ce que l’on observe à Marseille,
voire Arles, Espeyran ou Le Cailar : face au schéma d’un site de
consommation client privilégié de la cité phocéenne, de telles
importations dénotent quelque peu dans si l’on considère Lattes
comme un simple établissement indigène consommateur privilégié
de crus provençaux. Plus que des compléments de fret, on peut voir
le cas échéant dans ces quelques amphores la marque d’une demande
à la fois spécifique et ponctuelle. Reste une position littorale, ou plus
généralement une situation de place d’échanges privilégiée, qui peut
suffire à expliquer ces apports comme c’est le cas en d’autres lieux,
ainsi en Languedoc occidental.
498
ÉRIC GAILLEDRAT
D’un autre côté, les amphores ibériques et (dans une moindre
mesure) puniques contribuent à dessiner un panorama spécifique,
du moins dans le contexte rhodanien auquel se rattache la partie
orientale du Languedoc. En effet, la présence de conteneurs ibériques
n’y est pas négligeable, en particulier au milieu du Ve s., constat qui
tranche très nettement avec ce qui peut être observé à la même époque
sur les oppida indigènes de l’arrière-pays. L’argument de la rareté, qui
peut légitimement être invoqué à propos des amphores grecques nonmassaliètes, perd ici de sa force. La différence côte/intérieur est alors
sensible, car si la diffusion de ces amphores connaît un pic de dans la
région nîmoise au début du Ve s., les taux demeurent particulièrement
bas (Py 1990, p 598, doc. 186). Plus encore, « cette diffusion se fait
principalement sur la frange rhodanienne de la région nîmoise (La
Redoute, Comps, Le Marduel) et sur le littoral (gisements lagunaires,
Espeyran) » (Py 1990, p. 597). Autrement dit, y compris au moment
où sur des sites particuliers comme Lattes les produits ibériques
connaissent une certain faveur, on ne trouve aucun écho véritable de ce
phénomène sur les autres habitats du Languedoc oriental. De manière
plus générale, il est symptomatique en effet qu’en dehors de la sphère
ibéro-languedocienne voisine, ces mêmes produits ne connaissent une
diffusion un tant soit peu significative que sur des sites tels Marseille
ou Arles, et plus particulièrement au Ve s. (Sourisseau 2004, p. 331332). Autrement dit, malgré son importance, la position littorale d’un
site ne semble pas ici déterminante, et c’est bien plutôt l’identité des
habitants qui semble être en jeu, en l’occurrence des Grecs ou pour
le moins, dans le cas d’Arles, une population mixte ou fortement
hellénisée (Arcelin 1995).
L’impression est alors qu’il existe bel et bien une demande
spécifique de ces produits. L’hypothèse a alors été formulée
(Sourisseau 2004) d’une importation d’huile d’olive de péninsule
ibérique par le biais des réseaux commerciaux phocéens, réseaux
dont on sait l’importance en direction du Pays Valencien aux VeIVe s. (Rouillard 1991 ; Badie et al. 2000). La consommation d’un
tel produit ne se limitant pas aux seules préparations culinaires,
mais touchant également au domaine de la toilette et des soins
du corps, une demande importante de la part des marseillais
a pu être à l’origine d’un tel courant d’importation, venant
compenser une production locale que l’on suppose faible. à
cette hypothèse vraisemblable des nuances peuvent toutefois être
apportées, notamment au vu de la situation telle qu’elle se présente
en Languedoc occidental où les amphores ibériques sont très
largement diffusées (Gailledrat 2004) : si l’huile a effectivement
pu être contenue dans une partie de ces amphores, le vin est inscrit
à coup sûr de la liste des produits issus de l’agriculture ibérique
susceptibles d’avoir été exportés, tandis que les saumures ou la bière
font également partie des possibilités à envisager (Juan Tresseras
2000). Dans la Péninsule, le lien évident entre le développement de
la viticulture et la production d’amphores laisse en tout cas peu de
doute quant à la diffusion par ce biais du vin ibérique. L’absence de
poix sur la partie interne de ces récipients, a été invoquée comme
argument pour privilégier l’hypothèse d’un conditionnement
d’huile ou, pour le moins, d’autres produits que le vin (Sourisseau
2004, p. 333-334). Le caractère systématique de cette absence sur
les productions ibériques laisse cependant planer un doute quant
au caractère « universel » de ce traitement.
Si on peut effectivement s’interroger sur la capacité de la chôra
massaliote à subvenir aux besoins de la cité en huile durant les
premières décennies suivant l’implantation des Phocéens sur le rivage
provençal (l’argument est ici le même que celui utilisé à propos du
vin), envisager une telle situation en plein Ve s. supposerait que
Marseille n’ait développé que tardivement une production oléicole.
Cela reste possible, mais à l’image de ce que l’on sait de la place
alors accordée en Grèce continentale aux saumures de poisson
produites dans les ateliers phénico-occidentaux du Sud de l’Espagne
(Sourisseau 1997, p. 178), on peut plus simplement envisager que
l’Ibérie ait offert à cette époque là aux marseillais une gamme de
produits diversifiés, sinon « exotiques », du moins susceptibles de
répondre à des habitudes de consommation grecques. Si L’apparente
corrélation entre la découverte de restes de poissons et la fréquence
d’amphores originaires de la Péninsule (Piquès, dans ce volume)
est à ce titre un élément de plus à verser au dossier complexe du
contenu des amphores ibériques (Sanmartí 2000).
Dans cette optique, Lattes se rapproche alors plus d’un site
comme Arles, voire Marseille, que de n’importe quel oppidum
indigène contemporain. Envisager la situation lattoise de manière
globale serait pourtant réducteur, tant il est vrai que cette image
n’est pas la même d’un quartier à l’autre, comme le montre bien la
comparaison des zones 1 et 27 qui correspondent à deux quartiers
au fonctionnement manifestement distinct. De fait, c’est le faciès de
la première (zone 1) qui peut, sous certains aspect, être rapproché de
ce que l’on trouve à la même époque en contexte massaliète. S’il est
possible d’envisager des habitudes de consommation comparables
d’un site littoral à l’autre, dues à une simple situation de proximité
avec la Méditerranée et toujours dans un contexte fortement marqué
par les liens avec Marseille, la présence plus ou moins occasionnelle
de Grecs au sein de l’agglomération lattoise n’est toutefois pas à
exclure. Cette question, trop souvent posée de manière inopportune,
peut être légitimement évoquée ici. à la position littorale du site, à
l’évidence de liens commerciaux forts avec Marseille s’ajoutent en
effet d’autres témoignages explicites au premier rang desquels on
citera l’emploi de l’écriture (Bats, dans ce volume).
La consommation privilégiée de certains produits, ce dont
témoigne directement la présence de telles ou telles amphores,
peut-elle alors constituer un argument permettant d’appuyer ou
non cette hypothèse ? Sur des sites que l’on peut raisonnablement
envisager comme ayant des relations privilégiées avec Marseille,
qu’il s’agisse d’Arles ou de Lattes, l’existence d’un faciès caractérisée
par la présence d’amphores grecques non massaliètes et d’amphores
ibériques est, on l’a vu, une constante. En revanche, ce faciès ne peut
à lui seul rendre compte d’une éventuelle présence de Grecs au milieu
d’une population indigène plus ou moins hellénisée. Les éléments de
réflexion disponibles grâce à l’analyse comparée des zones 1 et 27 de
Lattes suggèrent la probable complexité des situations locales, entre
mixité réelle et phénomènes d’acculturation dont on ne perçoit en
définitive qu’une image imparfaite. Reste ce constat de pratiques de
consommation distinctes, qui ne se limitent nullement aux seules
LES AMPHORES DE LATTES AU VE S. AV. N. è.
amphores, mais touchent également d’autres catégories de mobilier,
voire les espèces végétales ou animales consommées. Toutefois,
mettre un nom (ou plutôt une origine ethnique) sur chacun de ces
faciès serait à la fois prématuré et sans doute caricatural.
Les amphores de Lattes contribuent à mettre en lumière une
499
certaine originalité dans le contexte languedocien. Irréductibles à
la seule situation littorale du site, les spécificités qui se font jour
permettent encore un peu plus d’insister sur l’importance des
relations avec Marseille grecque, le plein Ve s. étant à l’évidence
l’époque où ces relations privilégiées se mettent en place.
NOTES
(1) Sauf indication contraire, les pourcentages mentionnés dans le
texte sont calculés à partir du nombre de fragments (NFR) d’une catégorie
donnée
(2) Au niveau du tri, des confusions sont malheureusement possibles sur
la base de simples fragments informes
(3) On retiendra ici la datation proposée par M. Py (Py et al. 2001, p.
150-151), confortée par les contextes lattois traités ici. Pour G. Marchand
(Marchand 1990) et J.-C. Sourisseau (Sourisseau 1997), les bords de type
5 n’apparaîtraient qu’à la fin du Ve s.
(4) à l’image de M. Py (Py et al. 2001, p. 129), on ne suivra pas la
proposition (ancienne il est vrai) de J.-C. Sourisseau, qui consiste à dire
que « les différentes formes (qu’il s’agisse des amphores complètes, des bords ou
des fonds) se succèdent dans le temps, sans que deux d’entre elles soient produites
concurremment » (Sourisseau 1997, p. 35).
(5) On a du mal à imaginer que ces deux panels amphoriques résultent
de causes aussi triviales que la proximité de deux échoppes de quartier ayant
des fournisseurs différents…
(6) Sur bon nombre de sites, une révision du matériel supposé
« ibérique » ou improprement dénommé « ibéro-punique » permettrait à
n'en pas douter de réévaluer la place des importations punico-ébusitaines.
Quoiqu'il en soit, il est certain que ce type de mobilier n'a connu, pour la
période traitée ici, qu'une diffusion marginale dans le sud de la Gaule.
(7) ) Comme cela a été souligné par ailleurs « on peut se demander dans quelle
mesure la nature même du contenant, à savoir une amphore à pâte relativement
poreuse de qualité douteuse, n’a pas conditionné le choix de ce procédé technique.
La question n’est pas anodine dans la mesure où l’argument de la présence/absence
de poix est souvent présentée comme étant un élément déterminant permettant
l’identification d’une amphore vinaire » (Gailledrat 2008).
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Mediterrani Occidental (Empúries, del 26 al 28 de maig de 1999), Barcelone, coll.
« Monografies emporitanes » ( 11), 2001, p. 137-146.
Sourisseau 1997 : J.-C. Sourisseau, Recherches sur les amphores de Provence et
de la basse-vallée du Rhône aux époques archaïque et classique (fin VIIe-début IVe s. av.
J.-C.), Thèse de Doctorat nouveau régime, Université de Provence Aix-Marseille I,
Aix-en-Provence, 1997, 441 p.
LATTA R A 21 – 2010
La céramique de cuisine tournée
par Anne-Marie Curé
1. Introduction
L’étude de la céramique de cuisine tournée du site de Lattes
revêt un double objectif. D’une part, elle contribue à l’effort
de classification des productions céramiques développé depuis
une quinzaine d’années en Gaule méridionale puisque le travail
présenté ici se fonde sur l’individualisation des différents types de
pâtes caractérisant les céramiques culinaires tournées régionales ou
importées. D’autre part, cette étude préliminaire est la base d’une
réflexion plus large sur la fonction des récipients de cuisson, leur
provenance et leur éventuelle signification culturelle. Si le lien entre
céramique de cuisine et alimentation est loin d’être évident pour les
périodes protohistoriques, des travaux ont déjà montré qu’il était
possible de rattacher certains contenants à des pratiques alimentaires
spécifiques (Bats 1988). Dans la mesure où la manière de consommer
d’un peuple est considérée comme un des éléments les plus résistants
en contexte d’acculturation, on comprend l’intérêt de l’étude de la
céramique de cuisine tournée en Gaule méditerranéenne en général
et sur le site de Lattes, lieu privilégié de contact entre des individus
d’origines diverses.
Les trois grandes catégories de céramique de cuisine tournée
attestées au Ve siècle à Lattes – céramique commune tournée
régionale, céramique commune grecque et céramique commune
étrusque – ne représentent qu’une partie de la vaisselle de cuisine
puisque la céramique non tournée occupe une place importante
dans les fonctions culinaires. Toutefois, l’objectif ici n’est pas de
proposer un ou plusieurs modèles alimentaires lattois, mais plutôt
de mettre en avant les évolutions chronologiques et les différences
de répartition du mobilier perceptibles entre 475 et 375 av. n. è. sur
les deux zones les plus explorées du site pour cette période, à savoir
les zones 1 et 27.
2. Le mobilier
2.1. Méthodologie
Le mobilier est regroupé par zone et par phase, ces deux paramètres
constituant le cadre de l’analyse présentée ultérieurement.
Il provient de 372 US datées entre 475 et 375 av. n. è.,
comptant un total de 2730 fragments, 660 individus et 285 bords
(respectivement 1571/414/194 pour la zone 1 ; 1145/233/89 pour
la zone 27 ; 14/13/2 pour les autres zones).
Les fragments ont été classés d’après l’observation à l’œil nu de
la pâte en 13 groupes différents : 00, 01, 02, 10, 11, 12, 13, 14, 15,
21, 22, 23 et 24.
Les ensembles 00 à 02 regroupent les pâtes interprétées comme
de la céramique commune étrusque, les ensembles 10 à 15 les pâtes
interprétées comme de la céramique commune grecque, et les
ensembles 21 à 23 les pâtes interprétées comme de la céramique
commune tournée régionale, désignée par céramique commune
tournée du Languedoc oriental. Les groupes 00 et 10 ne sont pas
des ensembles homogènes, mais regroupent les fragments considérés
respectivement comme des productions étrusques et grecques de
céramique de cuisine qui ne rentrent dans aucun autre ensemble.
Enfin, les fragments isolés qui ne sont rattachables à aucun des 13
groupes sont considérés comme « divers ».
Description des pâtes
Groupe 00 : Les pâtes sont de couleurs diverses. Le dégraissant
est caractérisé par la présence d’éléments noirs volcaniques.
Groupe 01 : La surface, souvent de couleur hétérogène, présente
des tons orangés, rouges, bruns ou noirs. La tranche est également
502
ANNE-MARIE CURÉ
brune à noire. Le dégraissant, abondant, est de taille fine à moyenne
(env. 1 mm) et caractérisé par la présence d’éléments noirs d’origine
volcanique.
Groupe 02 : La pâte est plus homogène, dans les tons roseorangé à rouge. La surface est parfois couverte d’un engobe clair. Le
dégraissant est abondant, fin à moyen (env. 1 mm), et contient des
éléments noirs volcaniques.
Groupe 10 : Les pâtes sont de couleur claires, parfois orangées. Le
dégraissant est le plus souvent fin à moyen (max. 1 mm), et micacé.
Groupe 11 : En surface, la couleur peut varier de l’orangé au
noir, en passant par le rouge brique, le gris et le brun. Bien que
rarement uniforme, elle est le plus souvent dans des tons orangés et
brun, et la surface interne peut ne pas avoir la même couleur que la
surface externe. La tranche, avec son aspect « sandwich » témoigne
de l’alternance de mode de cuisson (post-cuisson oxydante) avec un
coeur le plus souvent gris, mais elle peut être également entièrement
rouge. Le dégraissant est fin à moyen (max. 1 mm) et abondant.
Il est composé de particules blanchâtres (calcite ?) et grisâtres, de
particules noires très fines et de mica blanc et doré très fin, parfois
en grande quantité. Les fragments sont râpeux au toucher en raison
de l’abondance des fines particules en surface.
Groupe 12 : Les surfaces interne et externe, ainsi que la tranche,
sont de couleur orange. Le dégraissant est très fin (nettement
inférieur à 0,5 mm), constitué de particules blanches et noires, ainsi
que de mica. La pâte est fine et paraît très bien cuite.
Groupe 13 : Les fragments sont à pâte claire (beige-rosé), de
couleur homogène. Le dégraissant est très fin (nettement inférieur
à 0,5 mm), constitué de particules blanches et noires, ainsi que de
mica. La pâte est fine et paraît très bien cuite.
Groupe 14 : Les surfaces interne et externe sont beiges à brunes,
la tranche est brune, parfois rougeâtre. Le dégraissant est fin (max.
0,5 mm) et abondant. On distingue des particules blanches, des
particules noires brillantes d’origine volcanique, et le mica est très
abondant. La surface externe est lisse tandis que la surface interne est
rugueuse. Les fragments sont peu épais (max. 3 mm).
Groupe 15 : Les surfaces externe et interne sont roses à orangées.
La tranche est grise.
Le dégraissant est très fin (< 0,5 mm) et composé de petites
particules blanches, noires, parfois rouges, et de mica en très fine
division. La surface est douce au toucher. La pâte est fine, compacte,
bien cuite.
Groupe 21 : Pour ce groupe, trois cas de figure se présentent, en
fonction du mode de cuisson.
- Les surfaces et la tranche sont sombres, grises, brunes ou
noires.
- Les surfaces sont claires, rosées à beiges, et la tranche a un
coeur gris.
- La surface externe est sombre et la surface interne est claire.
On retrouve cependant fréquemment des variations sur un
même vase, voire sur un même fragment, qui peut présenter une
surface avec des tons du beige au noir.
Le dégraissant est très abondant et de toutes les tailles. On note en
effet la présence systématique de gros éléments (jusqu’à 3 ou 4 mm),
parfois roulés. Les particules blanchâtres (calcite ?) sont nombreuses,
mais on observe d’autres éléments peut-être sableux, parfois roulés.
Enfin, on note occasionnellement la présence de particules rouges
(chamotte ?). La pâte a un aspect grossier. On remarque que les
surfaces sont souvent en partie lissées.
Groupe 22 : Les surfaces externe et interne sont presque tout le
temps grises, mais peuvent parfois être légèrement rougeâtres. La
tranche est le plus souvent en sandwich avec un coeur gris clair, mais
elle peut prendre également des tons rougeâtres.
Le dégraissant est abondant. Il est fin à moyen (max. 1 mm),
avec occasionnellement des éléments plus gros. On remarque par
ailleurs que plus le fragment est épais, plus le dégraissant est gros.
D’aspect sableux, il est composé de particules blanchâtres (calcite ?),
de particules noires, et de mica blanc et doré. La surface est râpeuse
en raison de l’abondance des particules fines en surface.
Groupe 23 : Les surfaces interne et externe sont gris foncé à
noir. La tranche est le plus souvent brun-rouge, parfois en sandwich
avec un coeur gris. Le dégraissant est abondant et de taille fine à
moyenne, parfois avec des éléments plus gros et roulés (jusqu’à 2
mm). On trouve de nombreuses inclusions blanchâtres (calcite ?),
ainsi que du mica fin, et des particules noires. La surface est souvent
râpeuse en raison de l’abondance de dégraissant en surface.
Groupe 24 : Les surfaces interne et externe sont gris clair, parfois
un peu jaunâtres. La tranche est grise. Le dégraissant est abondant,
majoritairement de taille moyenne (environ 1 mm), et de nature variée.
En effet, on trouve des particules blanches (calcaires ?), jaunâtres,
noires et rouges (de la chamotte ?). La pâte semble bien cuite.
Les tableaux typologiques et quantitatifs donnent pour chaque
phase :
- le groupe de pâte ;
- le type auquel il a été choisi de le rattacher : céramique
commune étrusque, céramique commune grecque ou céramique
commune tournée du Languedoc oriental. Cette rubrique relève de
l’interprétation et tient lieu avant tout d’hypothèse de travail ;
- le nombre de fragments (nfr) et le pourcentage par rapport au
total ;
- le nombre minimum d’individus (nmi) et le pourcentage par
rapport au total ;
- le nombre de bords (nbd) et le pourcentage par rapport au
total ;
- les formes représentées ;
- les codes pour chaque forme selon les normes du Dicocer ;
- les éléments représentés pour chaque forme : complet (c), bord
(b), fond (f), anse (a), décor (d), tesson (t) ;
- les renvois aux dessins, représentés à l’échelle 1/3.
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
503
2.2. Le mobilier de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q)
Liste des US prises en compte :
53260, 53272, 53275 (fig. 1).
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NMI
nb
NMI
%/tot
NBD
nb
NBD
%/tot
10
com-itagr
1
14
1
25
0
0
12
com-itagr
2
29
1
25
0
0
21
cct-lor
2
29
1
25
0
0
22
cct-lor
2
29
1
25
0
0
7
100
4
100
1
0
Groupe
TOTAL
Forme
Code
Eléments
représentés
caccabé ou lopas
COM-GRE 2/3
1t
Fig. 1 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q).
2.3. Le mobilier de la zone 1, vers 450 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
53164, 53352 (fig. 2 et 3).
Groupe
10
div.
TOTAL
Type
com-itagr
?
NFR
nb
3
7
10
NFR
%/tot
30
70
100
NMI
nb
1
2
3
NMI
%/tot
33
67
100
NBD
nb
1
2
3
NBD
%/tot
33
67
100
Forme
Code
caccabé ou lopas
urne
COM-GRE 2/3
Eléments
représentés
1b, 1a
2b
n° figures
3:1
3 : 2-3
Fig. 2 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450 av. n. è.
20
19
53352
0 1
cm
5
1
10
?
53352
53164
3
2
Fig. 3 : Céramique de la zone 1, vers 450 av. n. è. : commune grecque (1 : groupe 10) ; divers (2-3).
2.4. Le mobilier de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P)
Liste des US prises en compte :
51095, 51096, 53013, 53018, 53022, 53023, 53028, 53030, 53031, 53038, 53056, 53057, 53060, 53071, 53075, 53079, 53080,
53089, 53096, 53104, 53111, 53114, 53115, 53118, 53119, 53121, 53123, 53127, 53130, 53131, 53133, 53135, 53146, 53150, 53152,
53157, 53158, 53160, 53163, 53174, 53177, 53200, 53205, 53218, 53224, 53229, 53230, 53233, 53237, 53242, 53245, 53251, 53253,
53257, 53266, 53278, 53287, 53288, 53301, 53325, 53328, 53329, 53333, 53336, 53337, 53365 (fig. 4, 5 et 6).
2.5. Le mobilier de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P)
Liste des US prises en compte :
50391, 50398, 50401, 50405, 51091, 51114, 51120, 53003, 53008, 53106, 53196, 53201, 53203, 53249 (fig. 7 et 8).
2.6. Le mobilier de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N)
Liste des US prises en compte :
50095, 50209, 50224, 50242, 50244, 50251, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261, 50269, 50270, 50282, 50284, 50285, 50286,
50292, 50296, 50298, 50305, 50307, 50310, 50311, 50312, 50313, 50315, 50316, 50318, 50323, 50324, 50326, 50330, 50332, 50336,
50343, 50344, 50345, 50346, 50349, 50350, 50358, 50359, 50363, 50369, 50372, 50374, 50381, 50384, 50386, 50395, 50397, 50397,
504
ANNE-MARIE CURÉ
01
10
11
com-etr
com-itagr
com-itagr
NFR
nb
3,0
4,0
33,0
NFR
%/tot
1,1
1,5
12,1
NMI
nb
3,0
4,0
20,0
NMI
%/tot
2,9
3,9
19,6
NBD
nb
0,0
2,0
6,0
NBD
%/tot
0,0
6,5
19,4
12
21
com-itagr
cct-lor
5,0
94,0
1,8
34,6
3,0
27,0
2,9
26,5
1,0
7,0
3,2
22,6
22
cct-lor
86,0
31,6
29,0
28,4
9,0
29,0
23
cct-lor
20,0
7,4
7,0
6,9
3,0
9,7
24
div.
cct-lor
?
4,0
23,0
1,5
8,5
1,0
8,0
1,0
7,8
0,0
3,0
0,0
9,7
272
100
102
100
31
100
Groupe
Type
TOTAL
Forme
Eléments
n° figures
représentés
Code
mortier
COM-GRE 7
caccabé
COM-GRE 2
caccabé ou lopas COM-GRE 2/3
couvercle
COM-GRE 5
couvercle
COM-GRE 5
urne
CCT-LOR 1
urne
CCT-LOR 3
urne
CCT-LOR ind.
urne
CCT-LOR 1
urne
CCT-LOR 3
urne
CCT-LOR ind.
couvercle
CCT-LOR 5
urne
CCT-LOR 1
urne
CCT-LOR ind.
2b, 1f
1b, 1a
1b, 1t
4b
1b
5b
2b
2f
7b
1b
4f
1b
3b
2f
5 : 1-2
5:4
5:3
5 : 5-8
5:9
6 : 1-5
6 : 7-8
6:6
6 : 9-15
6 : 16
6 : 17-20
6 : 21
6 : 22-24
6 : 25
3b
2f
5 : 10-12
5 : 13-14
urne
forme ind.
Fig. 4 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P).
?
21
13
?
53257
53301
2
1
53205
3
53038
20-21
53038
?
?
9
8
?
5
53111
53023
53205
24
7
6
?
17
0 1
cm
5
10
53233
10
21
12
7-8
53115
11
53288
53230
53325
4
53079
13
4
14
Fig. 5 : Céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : commune grecque (1-2 : groupe 10 ; 3-8 : groupe 11 ; 9 : groupe 12) ; divers (10-14).
51010, 51019, 51020, 51036, 51038, 51041, 51042, 51043, 51044, 51045, 51046, 51053, 51054, 51060, 51067, 51075, 51077, 51092,
51093, 51094, 51104, 51105, 51111, 51112, 51118, 51121, 51123, 51124, 53004, 53015, 132005, 132006 (fig. 9 à 14).
2.7. Le mobilier de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L)
Liste des US prises en compte :
50030, 50031, 50033, 50043, 50067, 50090, 50091, 50096, 50098, 50100, 50113, 51118, 50139, 50172, 50189, 50200, 50201,
50203, 50212, 50223, 50262, 51037, 51039 (fig. 15 et 16).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
505
16-17
18-19
12-13
1
53174
53038
53237
2
53205
13-14
11-12
19-20
6
53158
4
7
16-17
0 1
cm
53135
53230
5
?
53135
3
5
?
10
?
53022
8
25
9
53060
14-15
53163
13
?
53135
16
53118
17
53130
12
15
?
53329
12
?
53131
11
10
53325
15
14
53119
53119
53257
9
8-9
53013
18
8-9
?
22
19
?
21
53115
17
?
53013
20
53157
23
53115
24
?
25
Fig. 6 : Céramique de la zone 1, vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : commune tournée du Languedoc oriental (1-8 : groupe 21 ; 9-21 : groupe 22 ; 22-25 : groupe 23).
506
ANNE-MARIE CURÉ
Groupe
Type
02
10
11
12
14
15
21
22
div.
TOTAL
com-etr
com-itagr
com-itagr
com-itagr
com-itagr
com-itagr
cct-lor
cct-lor
?
NFR
nb
1
3
4
1
3
1
14
1
1
29
NFR
%/tot
3
10
14
3
10
3
48
3
3
100
NMI
nb
1
1
4
1
1
1
7
1
1
18
NMI
%/tot
6
6
22
6
6
6
39
6
6
100
NBD
nb
1
1
1
0
1
0
4
0
0
8
Eléments
n°
représentés figures
urne
COM-ETR 1
1b
8:1
mortier COM-GRE 7
1b
8:2
couvercle COM-GRE 5
1b
8:3
NBD
%/tot
13
13
13
0
13
0
50
0
0
100
Forme
Code
couvercle COM-GRE 5
urne
CCT-LOR 1
1b
8:4
4b
8 : 5-8
Fig. 7 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P).
?
?
13-14
13-14
53203
50405
1
50401
51091
?
53201
14
51091
2
5
0 1
cm
28-29
3
53196
4
5
6
10
?
50398
8
7
Fig. 8 : Céramique de la zone 1, vers 450-400 av. n. è. (phases 1N et 1P) : commune étrusque (1 : groupe 02) ; commune grecque (2 : groupe 10 ; 3 : groupe 11 ;
4 : groupe 14) ; commune tournée du Languedoc oriental (5-8 : groupe 21).
NFR
nb
2,0
NFR
%/tot
0,3
NMI
nb
2,0
NMI
%/tot
1,1
NBD
nb
2,0
NBD
%/tot
1,9
01
10
11
com-etr
1,0
com-itagr 2,0
com-itagr 101,0
0,1
0,3
13,0
1,0
2,0
31,0
0,6
1,1
17,7
0,0
1,0
16,0
0,0
0,9
15,1
12
com-itagr
4,0
0,5
4,0
2,3
2,0
1,9
13
14
com-itagr
com-itagr
35,0
10,0
4,5
1,3
4,0
5,0
2,3
2,9
2,0
2,0
1,9
1,9
21
cct-lor
549,0
70,4
84,0
48,0
54,0
50,9
22
cct-lor
59,0
7,6
33,0
18,9
23,0
21,7
23
div.
cct-lor
?
7,0
10,0
0,9
1,3
3,0
6,0
1,7
3,4
1,0
3,0
0,9
2,8
780
100
175
100
106
100
Groupe
00
TOTAL
Type
com-etr
Forme
Code
urne
couvercle
COM-ETR 1
COM-ETR 2
mortier
caccabé
caccabé ou lopas
couvercle
forme ind.
caccabé
caccabé ou lopas
forme ind.
caccabé
caccabé
caccabé ou lopas
forme ind.
urne
urne
urne
urne
jatte
urne
urne
couvercle
forme ind.
urne
urne
forme ind.
COM-GRE 7
COM-GRE 2
COM-GRE 2/3
COM-GRE 5
COM-GRE ind.
COM-GRE 2
COM-GRE 2/3
COM-GRE ind.
COM-GRE 2
COM-GRE 2
COM-GRE 2/3
COM-GRE ind.
CCT-LOR 1
CCT-LOR 3
CCT-LOR n.c.
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 4
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 5
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 1
Eléments
représentés
1b
1b
1b
2b
4b, 2a, 3t
9b, 1t
1b, 2a
1b
1t
1b
2b
1b
1b
1f
46b, 5d
6b, 3a
1b
9f, 2d, 1t
1b
19b
1f
4b
1a
1b
3b
1f
n° figures
14 : 26
14 : 27
10 : 1
10 : 6-7
10 : 8-11
10 : 14-23
10 : 12-13
10 : 2
10 : 3
10 : 4-5
10 : 25
10 : 24
10 : 26
11 : 1-21 ; 12 : 1-17, 20-32
13 : 1-7
13 : 8
12 : 18-19 ; 13 : 9-17
13 : 18
14 : 1-19
14 : 24
14 : 20-23
14 : 25
14 : 28
14 : 29-31
14 : 32
Fig. 9 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
507
13
?
53015
?
1
3
53004
2
51104
16
15
51042
4
?
51060
22-23
?
51019
50386
7
8
51092
6
50350
?
?
?
50363
5
9
51124
10
?
0 1
cm
12
50269
11
50330
5
10
50095
13
51092
20
19-20
14
51075
50336
50095
23
16
19-20
50270
50312
16
?
18
15
17-18
17
50323
51019
?
19
20
?
50270
?
21
22
19
?
51092
51118
24
?
51104
25
26
Fig. 10 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune grecque (1 : groupe 10 ; 2-3 : groupe 12 ; 4-5 : groupe 13 ;
6-23 : groupe 11 ; 24-26 : groupe 14).
508
ANNE-MARIE CURÉ
28-29
17-18
50363
53004
1
26
50257
25
50251
3
50269
5
6
23
21
50209
4
23-24
25
50261
2
7
50346
26
8
23-24
50095
50386
9
20
22
50270
11
132005
18
12
19
132006
50269
13
18
14
17-18
16
50386
15
51042
17
16
51044
17
51036
0 1
cm
5
19
50258
18
10
14
13-14
14-15
50315
10
50310
20
21
Fig. 11 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
509
13
16
51043
11
50261
1
14-15
51043
2
16
50315
15
51046
4
3
51042
5
6
13-14
12-13
12
50209
50346
7
8
50284
19
17
50349
50369
10
12-13
0 1
cm
50369
50369
50359
50369
16
50369
?
20
50270
10
50296
13
27
50269
17
?
21
51020
22
28
51045
23
29
50269
24
50311
25
?
?
30
19
?
50270
?
?
51042
?
50209
14
50369
18
?
50345
?
?
26
5
50369
?
?
11
12
15
50284
9
50261
31
Fig. 12 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
50269
32
510
ANNE-MARIE CURÉ
19-20
18
?
50270
50095
50307
1
2
3
19-20
4
50270
?
18
50209
5
132006
50270
6
7
19-20
50344
8
0 1
cm
5
10
50374
50255
10
50257
9
50386
7
7
10
50345
132006
7
13
50095
11
?
15
6
16
8
32
50270
12
50372
50284
14
7-8
18
Fig. 13 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
17
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
22
?
23
50312
50307
2
1
50312
4
17
50323
5
50292
51118
50312
8
51105
9
7
19-20
18-19
?
50336
50363
50395
13
18-19
15
50270
14
50330
50095
17
50386
18
51104
51111
22-23
0 1
cm
51092
25
5
21
?
22
?
50397
?
23
?
26
15
50270
51104
19
29
51054
30
12
28
9-10
51042
24
50292
16-17
10
51112
?
19
50381
51118
?
20
16
15
13
50312
12
16-17
?
?
50381
50312
11
10
16
50095
6
19
?
50292
3
22
?
22
511
31
32
Fig. 14 : Céramique de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N) : commune tournée du Languedoc oriental (1-25 : groupe 22 ; 28 : groupe 23) ;
commune étrusque (26-27 : groupe 00) ; divers (29-32).
27
512
ANNE-MARIE CURÉ
Fig. 15 : Tableau typologique et quantitatif de la
céramique de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L).
Groupe
00
11
21
Type
com-etr
com-itagr
cct-lor
22
TOTAL
11-12
cct-lor
NFR
nb
2
9
171
NFR
%/tot
1,1
4,9
93,4
NMI
nb
2
6
23
NMI
%/tot
6,3
18,8
71,9
NBD
nb
0
0
6
NBD
%/tot
0
0
100
1
183
0,6
100
1
32
3,1
100
0
6
0
100
20-21
50067
1
Forme
Code
Eléments
représentés
n° figures
urne
urne
jatte
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 4
6b
5f
2f
16 : 1-6
16 : 7-11
16 : 12-13
10-11
50091
11
2
50043
3
16
14-15
50100
50031
50030
4
50223
50098
9
50201
50031
13
7
10
10
9,5
8
50091
7
6
5
0 1
cm
5
50030
50201
11
9
10
12
12
12
Fig. 16 : Céramique de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
Fig. 17 : Tableau typologique et quantitatif de
la céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è.
(phases 1I, 1J, 1K et 1M).
10
11
com-itagr
com-itagr
NFR
nb
1
14
NFR
%/tot
0,4
4,8
NMI
nb
1
10
NMI
%/tot
1,3
12,5
NBD
nb
0
0
NBD
%/tot
0
0
12
13
14
21
com-itagr
com-itagr
com-itagr
cct-lor
3
1
1
250
1,0
0,4
0,4
86,2
2
1
1
52
2,5
1,3
1,3
65,0
0
0
0
33
0
0
0
84,6
22
cct-lor
6
2,1
5
6,3
3
7,7
23
24
div.
cct-lor
cct-lor
?
6
1
7
2,1
0,4
2,4
1
1
6
1,3
1,3
7,5
0
0
3
0
0
7,7
290
100
80
100
39
100
Groupe
TOTAL
Type
13
Eléments
représentés
n° figures
caccabé
COM-GRE 2
forme ind. COM-GRE ind.
1a, 1t
2a
19 : 21
19 : 22
urne
urne
urne
jatte
urne
urne
couvercle
31b
1b, 1t
3f, 2d
1b, 1f
2b
1f
1b
18 : 1-24 ; 19 : 1-7
19 : 8, 14
19 : 9-13
19 : 15-16
19 : 17-18
19 : 20
19 : 19
2b
1b
1b
19 : 23-24
19 : 25
19 : 26
Forme
urne
jatte
couvercle
Code
CCT-LOR 1
CCT-LOR n.c.
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 4
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 5
2.8. Le mobilier de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M)
Liste des US prises en compte :
1820, 1839, 1853, 1952, 50001, 50011, 50015, 50016, 50023, 50028, 50053, 50054, 50055, 50056, 50057, 50059, 50064, 50071,
50079, 50081, 50085, 50086, 50087, 50096, 50123, 50144, 50163, 50164, 50181, 50195, 50211, 50240, 50243, 50249, 51001, 51002,
51003, 51008, 51013, 132001 (fig. 17, 18 et 19).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
15
513
26
50240
2
26
50054
3
1
50016
14
36
50001
4
51013
5
18
24
51013
6
51003
21
50164
0 1
cm
10
50071
9
51003
8
19-20
7
22
18
5
12
10
11
50079
51008
50054
12
13
11
14-15
13
17-18
50055
14
50053
50056
15
16
14
12
19
50181
17
50240
51013
18
19
18
17-18
51013
13
50079
20
18
15
50053
51008
21
23
22
51003
24
Fig. 18 : Céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
514
ANNE-MARIE CURÉ
?
15
12-13
50240
51013
5
51003
50053
6
7
50053
50001
51013
9
8
50079
50144
8-9
8-9
50211
8
10
11
12
18,5
50243
13
50054
51008
50059
14
14,5
15
20
16
16
50240
4
50211
3
24
?
?
50055
2
1
?
?
51013
51013
17
?
18
19
51013
15-16
51013
8
1839
21
20
22
0 1
cm
?
50055
23
5
10
27
1853
50011
51013
24
?
25
26
Fig. 19 : Céramique de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M) : commune tournée du Languedoc oriental (1-16 : groupe 21 ;
17-20 : groupe 22) ; commune grecque (21-22 : groupe 11) ; divers (23-26).
NFR
%/tot
29
NMI
nb
3
NMI
%/tot
25
NBD
nb
3
NBD
%/tot
43
01
com-etr
NFR
nb
4
02
11
21
22
23
com-etr
com-itagr
cct-lor
cct-lor
cct-lor
3
1
1
1
3
21
7
7
7
21
2
1
1
1
3
17
8
8
8
25
0
0
1
1
1
0
0
14
14
14
?
1
14
7
100
1
12
8
100
1
7
14
100
Groupe
div.
TOTAL
Type
Forme
Code
urne
couvercle
urne
COM-ETR 1
COM-ETR 2
COM-ETR 1
urne
urne
urne
urne
urne
CCT-LOR 1
CCT-LOR 1
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
Eléments
n° figures
représentés
1b
21 : 1
2b
21 : 2-3
1f
21 : 4
1b
1b
1b
1f
1b
21 : 5
21 : 6
21 : 7
21 : 8
21 : 9
Fig. 20 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
?
27371
27371
?
1
27563
515
27371
16
2
8
3
4
26
16
27371
6
27960
5
0 1
cm
5
10
15
15
27371
7
27954
9
27371
8
9
Fig. 21 : Céramique de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H) : commune étrusque (1-3 : groupe 01 ; 4 : groupe 02) ; commune tournée du
Languedoc oriental (5 : groupe 21 ; 6 : groupe 22 ; 7-8 : groupe 23) ; divers (9).
2.9. Le mobilier de la zone 27, vers 475-450 av. n. è. (phase 27H)
Liste des US prises en compte :
27371, 27563, 27943, 27952, 27954, 27955, 27960 (fig. 20 et 21).
2.10. Le mobilier de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G)
Liste des US prises en compte :
27828, 27364, 27389, 27390, 27417, 27420, 27463, 27468, 27470, 27471, 27477, 27480, 27494, 27495, 27496, 27498, 27501,
27502, 27504, 27506, 27513, 27515, 27517, 27519, 27520, 27523, 27524, 27532, 27533, 27539, 27549, 27550, 27629, 27661, 27724,
27747, 27751, 27755, 27757, 27764, 27777, 27779, 27782, 27786, 27797, 27824, 27840, 27842, 27845, 27847, 27849, 27850, 27858,
27867, 27868, 27869, 27870, 27871, 27872, 27878, 27881, 27891, 27893, 27894, 27895, 27900, 27901, 27905, 27908 (fig. 22 à 24).
Groupe
00
01
Type
com-etr
com-etr
NFR
nb
4
18
NFR
%/tot
1
4,5
NMI
nb
4
12
NMI
%/tot
3,5
10,3
NBD
nb
0
7
NBD
%/tot
0
20,6
11
com-itagr
23
5,7
9
7,8
1
2,9
14
15
com-itagr
com-itagr
27
16
6,7
4,0
12
3
10,3
2,6
3
3
8,8
8,8
21
cct-lor
168
41,7
38
32,8
14
41,2
22
cct-lor
106
26,3
20
17,2
2
5,9
23
24
cct-lor
cct-lor
19
14
4,7
3,5
7
8
6,0
6,9
0
3
0
8,8
?
8
403
2,0
100
3
116
2,6
100
1
34
2,9
100
div.
TOTAL
Forme
Code
Eléments
représentés
n° figures
urne
couvercle
mortier
caccabé ou lopas
forme ind.
chytra
caccabé
forme ind.
urne
urne
jatte
urne
urne
COM-ETR 1
COM-ETR 2
COM-ETR 3
COM-GRE 2/3
COM-GRE ind.
COM-GRE 1
COM-GRE 2
COM-GRE ind.
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 4
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
4b
2b, 2f
1b
1b
1f, 1d
3b
1b
2b, 1a, 1d
13b
5f, 4d
1b
2b
6f
24 : 6-9
24 : 2-5
24 : 1
24 : 10
24 : 11-12
24 : 13-15
24 : 16
24 : 17-19
23 : 1-13
23 : 14-22
23 : 23
23 : 24-25
23 : 26-31
urne
urne
urne
CCT-LOR 1
CCT-LOR ind.
3b
1f
1b
23 : 32-34
24 : 20
Fig. 22 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G).
516
ANNE-MARIE CURÉ
28
13
27539
27747
1
27471
?
16-17
10
27480
11
27468
27519
27468
5
27782
12
13
27468
27519
9-10
9-10
18
6
3
?
?
27724
7
27471
?
27757
8
9
?
?
?
?
?
27755
4
27842
27533
2
12-13
27468
14
15
27480
6-7
19
16
27468
27517
27757
27847
?
20
17
?
21
22
32-33
27513
0 1
cm
23
18
5
10
27779
?
25
27496
27417
27797
8
?
26
24
27496
27364
27520
27868
?
11-12
28
9
29
?
13-14
8-9
30
31
?
27420
34
27549
32
27524
33
Fig. 23 : Céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G) : commune tournée du Languedoc oriental (1-23 : groupe 21 ;
24-31 : groupe 22 ; 32-34 : groupe 24).
27
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
?
5,2
517
5
27755
27550
27840
27550
1
2
3
27870
?
16-17
16
?
?
8
27550
27364
27494
6
7
11-12
5
?
4
27777
9
11
27872
?
14
27389
6-7
10
27871
11
12
27517
13
?
27506
27782
?
10
?
27533
15
12
27390
16
27900
0 1
cm
5
17
18
10
19
27782
27850
20
Fig. 24 : Céramique de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phase 27G) : commune étrusque (1-9 : groupe 01) ; commune grecque (10-12 : groupe 11 ;
13-15 : groupe 14 ; 16-19 : groupe 15) : divers (20).
2.11. Le mobilier de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3)
Liste des US prises en compte :
27043, 27216, 27230, 27293, 27310, 27316, 27322, 27330, 27362, 27419, 27457, 27512, 27513, 27345, 27346, 27354, 27360,
27376, 27377, 27378, 27385, 27386, 27387, 27393, 27396, 27401, 27424, 27454, 27458, 27459, 27460, 27461, 27462, 27628, 27648,
27664, 27681, 27711, 27713, 27714, 27719, 27722, 27725, 27729, 27731, 27732, 27733, 27734, 27739, 27740, 27741, 27749, 27754,
27761, 27763, 27769 (fig. 25 à 28).
11
15
21
com-itagr
com-itagr
cct-lor
NFR
nb
9
1
681
NFR
%/tot
1,3
0,1
96,9
NMI
nb
3
1
79
NMI
%/tot
3,2
1,1
83,2
NBD
nb
0
1
42
NBD
%/tot
0
2,1
87,5
22
23
div.
cct-lor
cct-lor
?
4
1
7
0,6
0,1
1
4
1
7
4,2
1,1
7,4
0
0
5
0
0
10,4
703
100
95
100
48
100
Groupe
TOTAL
Type
Forme
Code
Eléments
représentés
n° figures
chytra
urne
urne
urne
jatte
forme ind.
COM-GRE 1
CCT-LOR 1
CCT-LOR 3
CCT-LOR ind.
CCT-LOR 4
CCT-LOR ind.
1b
32b
2b
30f, 3d
1c, 7b
3d
28 : 22
26 : 1-18 ; 27 : 1-14
27 : 15-16
27 : 17-41 ; 28 : 12-14
28 : 1-8
28 : 9-11
urne
urne
jatte
forme ind.
CCT-LOR ind.
1d
4b
1b
1f
28 : 21
28 : 17-20
28 : 15
28 : 16
Fig. 25 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
2.12. Le mobilier de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1)
Liste des US prises en compte :
27038, 27227, 27246, 27288, 27292, 27295, 27308, 27315, 27321, 27350 (fig. 29 et 30).
518
ANNE-MARIE CURÉ
20-21
15-16
27739
27293
1
26
15
3
27454
2
27386
4
26-27
18-19
5
27396
27731
31-32
6
0 1
cm
7
27460
20
16
27741
8
27733
19
9
16
10
27731
27731
17-18
11
21-22
27741
12
27664
13
16-17
21-22
27749
14
27454
15
14-15
27293
5
16
15
15-16
27396
17
27396
18
Fig. 26 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
10
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
519
16
14
27360
27713
1
14-15
12-13
9
27386
5
27360
?
?
?
?
4
27396
27346
13
11
16
12
13
27386
27722
10
17
27664
27739
27310
7
21
27396
9
19
27386
20
7
9
27
0 1
cm
27387
5
28
10
27722
27360
8
9-10
26
8-9
30
?
35
?
?
8
32
27739
36
27216
37
29
27749
27845
8-9
31
27512
27512
8
28
27345
27401
27360
8
8-9
27
?
?
33
27386
27386
38
24
27396
10-11
26
25
27293
5-6
23
27741
10
22
27345
9
27386
14
18
27386
9
10
8
27385
9
15
27376
?
27739
27648
7
27386
?
27396
?
?
6
?
10
3
?
27386
?
27360
27664
27681
2
?
39
?
34
27360
40
?
Fig. 27 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (groupe 21).
41
520
ANNE-MARIE CURÉ
24
28
27346
2
27
1
27354
27385
3
28
?
27730
?
?
27043
27345
4
30
6
8
7
27713
0 1
cm
5
10
27386
5
27713
9
10
27714
11
27664
27458
12
27458
30
27713
13
14
27664
27396
9-10
15
18
?
15-16
27216
16
27316
27346
17
19
18
15
?
20
27733
27345
27461
22
21
Fig. 28 : Céramique de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3) : commune tournée du Languedoc oriental (1-14 : groupe 21 ; 21 : groupe 23) ;
commune grecque (22 : groupe 15) ; divers (15-20).
Groupe
21
22
TOTAL
Type
cct-lor
cct-lor
NFR
nb
24
1
25
NFR
%/tot
96
4
100
NMI
nb
9
1
10
NMI
%/tot
90
10
100
NBD
nb
0
0
0
NBD
%/tot
Forme
Code
urne
CCT-LOR ind.
urne
CCT-LOR ind.
Eléments
représentés
n° figures
1f
30
1f
Fig. 29 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
27288
8
0 1
cm
5
Groupe
Type
01
11
21
22
TOTAL
com-etr
com-itagr
cct-lor
cct-lor
10
NFR
nb
1
3
9
1
14
NFR
%/tot
7
21
64
7
100
NMI
nb
1
3
8
1
13
NMI
%/tot
8
23
62
8
100
521
NBD
nb
0
1
0
1
2
NBD
%/tot
0
50
0
50
100
Forme
Code
Eléments
représentés
n° figures
chytra
COM-GRE 1
1b
32 : 1
urne
CCT-LOR 1
1b
32 : 2
Fig. 31 : Tableau typologique et quantitatif de la céramique des autres zones, vers 475-375 av. n. è.
Fig. 30 : Céramique de la zone 27, vers 400375 av. n. è. (phase 27F1) : commune tournée
du Languedoc oriental (groupe 21).
14
23064
1
?
2
2.13. Le mobilier des autres zones, vers 475-375 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
4758, 23064, 36011, 36014, 36055, 36108, 36112, 36197,
36202, 36210, 52617, 123050, 123058 (fig. 31 et 32).
3. Les différentes productions en présence
3.1. Remarques formelles et fonctionnelles
3.1.1. Les productions étrusques
La céramique commune étrusque est fabriquée dans des pâtes
similaires à celles des amphores de même origine. Ainsi, les groupes
01 et 02 correspondent respectivement aux séries de pâtes A et B
définies pour les amphores étrusques (Marchand 1982, 145-146 ;
Hérubel 2000, 89). Il en résulte une sous-représentation de cette
catégorie de vaisselle en nombre de fragments puisque les fragments
de panse d’urnes ou de mortiers peuvent être confondus avec ceux
des amphores.
Les séries 00, 01 et 02 regroupent des urnes, des couvercles et
un mortier.
Les urnes sont caractérisées par un fond plat, une panse ovoïde
à globuleuse et un bord plus ou moins épaissi formant un méplat
interne anguleux à la jonction avec la panse, permettant de poser
un couvercle. Leur diamètre à l’ouverture est compris entre 14 et
17 cm.
Les couvercles présentent une vasque à profil extérieur convexe
et un bord arrondi. Un seul diamètre est connu, de 16 cm. La forme
annulaire du fond des couvercles étrusques permet tout aussi bien de
les utiliser comme coupes, pourquoi pas pour le service.
3.1.2. Les productions grecques
La céramique commune grecque est faiblement attestée mais
relativement diversifiée.
0 1
cm
5
4758
10
Fig. 32 : Céramique des autres zones, vers 475-375 av. n. è. : commune grecque
(1 : groupe 11) ; commune tournée du Languedoc oriental (2 : groupe 22).
Ont été présentés comme chytras (pots à panse arrondie) les
récipients à bord simple, plus ou moins déversé. Les diamètres à
l’ouverture connus sont compris entre 11 et 14 cm.
Les caccabés (marmites à panse arrondie et bord muni d’un
ressaut interne destiné à recevoir un couvercle) sont au nombre de
huit. La morphologie des bords est très variable, et les diamètres à
l’ouverture s’échelonnent entre 13 et 19 cm.
Les bords munis d’un ressaut interne mais dont il était
impossible de dire s’il s’agissait de caccabés ou de lopas (faitout bas à
bord muni d’un ressaut interne) ont été classés comme bords de type
COM-GRE 2/3. De manière générale, les lopas ont un diamètre
plus grand que les caccabés, mais ce seul critère paraît ici insuffisant
pour départager les bords. De plus, sur les huit bords COM-GRE
2/3 recensés, de forme variable, seuls deux ont permis de définir le
diamètre des récipients : l’un est de 19 cm à l’ouverture, l’autre de
22 à 23 cm.
Les couvercles sont représentés par 14 bords et peut-être un
fragment d’un bouton de préhension (fig. 10, 23). Leur diamètre est
compris entre 14 et 24 cm.
Se rapportant à ces vases, on trouve des anses verticales simples,
à section circulaire ou ovalaire, et surtout des anses horizontales,
simples ou bifides. Les anses verticales seraient plutôt associées
aux chytras, tandis que les anses horizontales sont les moyens de
préhension préférentiels pour les caccabés ou les lopas.
Les fonds quant à eux sont sous-représentés. En effet, il est plus
difficile de les distinguer des fragments de panse dans la mesure où ils
sont généralement bombés. On en compte deux : le premier est plat
mais la jonction avec la panse est arrondie (fig. 10, 26), tandis que le
second est plus anguleux et annonce un récipient pansu (fig. 19, 20).
522
ANNE-MARIE CURÉ
Si les chytras, les caccabés et les couvercles sont présents dans ont aussi pu remplir les fonctions de « petit » stockage ou de service.
les groupes 11, 12, 13, 14 et 15, il a été impossible de classer les Les décors sont peu nombreux et relativement simples : il s’agit en
mortiers dans ces séries. Il semblerait que les pâtes soient plutôt à général de lignes incisées horizontales sur le haut de la panse.
rapprocher de celles des amphores grecques. Cette hypothèse est
L’urne CCT-LOR 3 (urne à bord à ressaut interne, dont la
tout à fait recevable dans la mesure où l’on sait que c’est le cas pour forme est proche de celle de la caccabé grecque) est représentée par
les mortiers massaliètes ou étrusques, qui sont fabriqués dans des quelques exemplaires. Hormis une mesure à 13 cm, les diamètres
pâtes proches de celles des amphores de même origine. Trois bords s’échelonnent entre 16 et 20 cm. Cette urne, incontestablement
sont à pâte claire et à dégraissant fin et micacé. Deux exemplaires destinée à la cuisson des aliments, pouvait être munie d’anses
présentant des bandes peintes rouges et noires (fig. 5, 1 et 2) horizontales (fig. 13, 7). Deux bords d’urnes non classées se
rappellent les productions généralement classées sous l’appellation rapprochent de cette forme. Le premier possède un bord à ressaut
« grecques orientales ». Le troisième bord (fig. 10, 1), très massif et interne à l’image des urnes CCT-LOR 3 (fig.13, 8). L’élément
en amande, du type 623b (classification utilisée pour les pâtes claires adjoint sur le haut de la panse évoque les becs verseurs dont peuvent
massaliètes), est à rapprocher d’un exemplaire de Sauvian, daté du Ve être munies les caccabés grecques, et qui sont attestés par ailleurs
s. également (US 1028) (Gomez 2000, 125, fig. 15 ; Ugolini, Olive pour le groupe 21 (fig. 19, 14). Cependant, on remarque dans ce
1998, 99). Le dernier exemplaire (fig. 8, 2) est à pâte jaunâtre et à cas que la perforation de la panse, d’environ 5 mm de diamètre, est
dégraissant plus grossier : fragments de coquillages
blancs, particules rouges, noires et mica fin. Le bord
est de type 621d.
nombre
Enfin, le groupe 14 rappelle fortement les
d'individus
productions d’Athènes (ou d’Egine), telles qu’elles
20
sont décrites par B. A. Sparkes et L. Talcott (Sparkes,
Talcott 1970, p. 34-35) : parois fines et couverture
(a)
15
extérieure brune et lisse.
3.1.3. Les productions régionales
5
7
-3
36
5
-3
34
3
-3
32
1
-3
30
9
-2
28
7
-2
26
5
-2
24
3
-2
22
1
-2
20
9
-1
18
7
-1
16
5
-1
14
3
-1
1
-1
12
0
10
diamètre
en cm
nombre
d'individus
20
(b)
15
10
5
7
-3
36
5
-3
34
3
-3
32
1
-3
30
9
-2
28
7
-2
26
5
-2
24
3
-2
22
1
-2
20
9
-1
18
7
-1
16
5
-1
14
3
-1
1
-1
12
0
10
L’appellation « régionale » est certainement plus
juste que celle de « commune tournée du Languedoc
oriental » employée avant tout dans un but
d’homogénéisation de présentation des données. En
effet, sous ce terme sont rassemblées les céramiques
qui ont une pâte et une typologie qui invitent à ne
pas les considérer comme des céramiques de cuisine
étrusques ou grecques, mais plutôt comme des
récipients fabriqués localement ou régionalement.
Le groupe 21, de loin le plus abondant, paraît
correspondre aux céramiques tournées à gros
dégraissant identifiées d’abord dans l’arrière-pays
gardois (Dedet 1978). Cette série est représentée
essentiellement par des urnes de type CCT-LOR 1
(plus ou moins pansues, fond plat et bord simple
déversé). Les diamètres à l’ouverture sont compris
entre 10 et 36 cm, avec une majorité de mesures
(environ les deux tiers) entre 12 et 19 cm (fig. 33,
a). Les urnes les plus grandes ont pu être utilisées
préférentiellement pour le stockage, tandis que les
autres ont probablement servi en partie à la cuisson,
comme l’attestent les traces de feu ou les dépôts
carbonisés observables sur certains fragments, mais
10
diamètre
en cm
Fig. 33 : Répartition des diamètres des urnes CCT-LOR 1 des groupes 21 (a) et 22 (b).
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
trop étroite pour que cet élément soit réellement un bec verseur.
En supposant que cette pièce soit effectivement fonctionnelle, on
peut envisager qu’elle ait servi à l’évacuation de la vapeur. Le second
exemplaire est une urne munie d’une gorge extérieure destinée à
recevoir le couvercle (fig. 19, 8). Il est percé d’un trou de réparation.
Les fonds sont plats ou légèrement bombés vers l’intérieur. Leur
diamètre est compris entre 5 et 14 cm, avec 87% des valeurs entre
7 et 10 cm.
Enfin, on compte quelques jattes. Mis à part un exemplaire
complet (fig. 28, 1) de morphologie proche des mortiers massaliètes
CL-MAS 623c, l’ensemble est d’une grande homogénéité. Il s’agit
de récipients larges et peu profonds avec un bord aplati horizontal
ou légèrement incliné vers l’intérieur, de diamètres compris entre
18 et 33 cm. Les fonds annulaires sont probablement à rattacher à
cette forme.
Le groupe 22 est également représenté majoritairement par des
urnes de type CCT-LOR 1. Les bords sont différents des bords
d’urnes du groupe 21 : ils sont déversés et forment un méplat interne
anguleux, et la lèvre est épaissie et biseautée ou en amande. Les
diamètres à l’embouchure se répartissent entre 13 et 26 cm avec une
majorité de valeurs entre 14 et 23 cm (84%). Ces urnes paraissent
ainsi un peu plus grandes que celles du groupe précédent (fig. 33,
b). On recense également un bord d’urne CCT-LOR 3 (fig. 6, 16),
six bords de couvercle dont un seul possède un diamètre connu,
de 22-23 cm, et une anse simple, apparemment verticale (fig. 14,
25). Les fonds sont plats ou légèrement bombés vers l’intérieur. Leur
diamètre est compris entre 8 et 12 cm.
Le groupe 23, dont la pâte est proche de celle du groupe
précédent, compte cinq bords d’urne CCT-LOR 1, trois fonds plats
et un décor (fig. 28, 21).
Ces deux productions sont attestées en grande quantité à Béziers,
où elles sont vraisemblablement fabriquées (Ugolini et al. 1991, p.
167-171). On aurait donc bien affaire à des productions régionales,
en l’occurrence du Languedoc occidental.
Le groupe 24 est représenté par trois bords d’urne CCT-LOR 1
et un fond. Cette série, bien que restreinte en nombre d’individus,
a été retenue parmi les productions régionales dans la mesure où la
seule forme identifiée est l’urne.
3.1.4. Conclusions
La forme la plus courante de céramique de cuisine tournée à
Lattes est incontestablement l’urne, caractéristique des productions
étrusques et surtout des productions régionales. Déjà présente
dans le répertoire de céramique non tournée régionale, elle est
traditionnellement associée aux modes de cuisson « indigènes », à
savoir le bouilli et le mijoté (Bats 1988).
Par ailleurs, les vases identifiés à des productions grecques, en
particulier la caccabé, sont représentatifs de la batterie de cuisine
523
grecque. Néanmoins, le répertoire phocéen d’Occident, dont celui
de Marseille, est très mal connu. On ne peut donc pas écarter
l’hypothèse qu’un type d’urne à fond plat soit caractéristique de ce
répertoire. Même si elles sont de fabrication régionale, ces urnes ne
peuvent alors plus être considérées comme typiquement indigènes.
Enfin, l’utilisation d’une caccabé ou d’une urne n’implique
pas des pratiques de consommation radicalement différentes. Les
deux récipients permettent de faire bouillir ou mijoter les aliments,
et peuvent être couverts. La différence morphologique la plus
importante entre les deux vases est de toute évidence le fond. L’urne
est toujours à fond plat, on peut donc la poser. La caccabé, au même
titre que la chytra ou la lopas, est à fond arrondi. Elle est donc,
durant la cuisson, soit posée sur un support, soit suspendue. Cela
induit évidemment des gestes différents, mais peut-être aussi des
modes de cuisson un peu différents dans la mesure où les deux types
de récipients ne sont pas forcément placés à la même distance du feu
ou des braises.
3.2. Les productions des zones 1 et 27 : comparaison et
évolution chronologique
Les zones 1 et 27 fournissent pour la période 450-375 av. n. è.
des ensembles suffisamment importants pour pouvoir raisonner en
termes de pourcentages. Il n’y a que pour l’intervalle 400-375 en
zone 27 que l’on ne compte que 10 individus (fig. 34).
Les productions étrusques sont anecdotiques dans la zone 1
durant la seconde moitié du Ve siècle (moins de 3%), et absentes au
début du IVe siècle. Dans la zone 27, elles représentent près de 15%
du total entre 450 et 425 et disparaissent ensuite. Les productions
grecques sont présentes dans la zone 1 à hauteur 25% dans la seconde
moitié du Ve siècle et de moins de 20% dans le premier quart du IVe
siècle. Dans la zone 27, elles passent de moins de 20% à moins de
5% entre le troisième et le dernier quart du Ve siècle, et paraissent
absentes au début du IVe siècle.
Dans les deux zones, les productions régionales prédominent, et
leur part ne cesse d’augmenter au fil du temps : elle passe d’environ
60% à plus de 70% à partir de dernier quart du Ve siècle dans la zone
1, et de 65% à presque 90% entre le troisième et le dernier quart
du Ve siècle dans la zone 27. Cette augmentation va de pair avec
celle du groupe 21. Dans la zone 1, cette série représente 25%, puis
50%, puis 65% des productions, tandis que dans la zone 27, elle
représente 30% puis plus de 80% des productions. Le groupe 22 est
attesté dans de plus grandes proportions dans la zone 1 que dans la
zone 27, même si sa part diminue au cours du temps.
De 450 à 425, les productions de céramique de cuisine
tournée apparaissent très diversifiées. On assiste ensuite à une
homogénéisation progressive du répertoire à partir de 425-400,
avec l’augmentation constante du groupe 21, en particulier dans
la zone 27.
524
ANNE-MARIE CURÉ
450-425
23
24
div.
00
01
23 div. 10
01 10
zone 1
11
22
11
21
zone 27
23
div. 10
21
NMI = 175
01
11
12
13
14
21
NMI = 102
div. 00
22
2324
12
13
14
12
22
24
400-375
425-400
22
23
div.
11 15
NMI = 80
22
11
22
14
15
21
21
21
NMI = 116
NMI = 95
NMI = 10
Fig. 34 : Répartition des groupes de pâtes sur les zones 1 et 27, de 450 à 375 av. n. è.
Comment interpréter la différence de faciès entre les deux
zones ? Il est tentant d’associer la part plus importante de céramique
grecque sur la zone 1 à la présence d’individus préférant les modes de
préparation « grecs », soit vraisemblablement des Grecs. Cependant,
on vu qu’il était possible a priori de cuisiner de la même manière
dans une caccabé ou dans une urne. D’autre part, la céramique non
tournée représente à cette période la grande majorité des récipients
de cuisson, avec environ 40 à 50% de la vaisselle en nombre
d’individus. Les quelques récipients grecs trouvés dans la zone 1 sont
donc anecdotiques. Mais dans la mesure où l’ensemble du faciès
céramique de cette zone, au même titre que l’architecture, diffère
de celui de la zone 27 au même moment, on est en droit de penser
que l’on a bien affaire à deux groupes de culture au moins en partie
différente. Quelques Grecs ont pu s’installer dans la zone 1 à Lattes,
d’abord munis de leur récipients de cuisine, puis remplaçant peu à
peu leurs caccabés par des urnes indigènes et adoptant à la longue les
habitudes culinaires lattoises.
4. La céramique de cuisine tournée lattoise du Ve siècle dans
le contexte languedocien (fig. 35)
4.1. La céramique commune étrusque et les mortiers
étrusques
Au Ve siècle, la céramique commune étrusque n’est attestée qu’à
Lattes, au Mont-Cavalier et à Béziers. à Lattes, la part importante
(environ 13% de la vaisselle) de ce type de céramique culinaire dans
le premier quart du Ve siècle (fig. 36) est à mettre en relation avec
le reste du mobilier, à forte dominante étrusque (bucchero nero,
amphores étrusques). L’abondance de céramique de cuisine étrusque
pourrait être un des indices d’une éventuelle présence étrusque à
Lattes entre la fin du VIe siècle et le premier quart du Ve siècle (Py et
al. 2006). Dans la deuxième moitié du Ve siècle, ce type de céramique
est anecdotique à Lattes comme au Mont-Cavalier et à Béziers.
Les mortiers sont en revanche plus répandus. On en trouve en
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
Légende :
525
Vié-Cioutat
C
C
commune tournée régionale
E
commune étrusque
G
commune grecque
E
mortier étrusque
G
mortier grec
La Madeleine
C
C
Le Marduel
Nîmes
C
Le Plan de la Tour
E
C
E
Le Cailar
C
G
E
G
Montfau
C
G
G
Le Cayla
C
E
Montlaurès/
La Mayrale
C
Le Calla
C
E
Roche-de-Comps
C
La Redoute
C
Espeyran
C
Lattes
E
E
G
C
Mèze
C
Mont-Joui
C
G
C
G
Béziers
La Monédière
Agde
Casse-Diables
C
E
C
E
E
Saint-Vincent
C
E
G
C
G
Pech Maho
E
C
G
Mer Méditerranée
G
Altitudes (m)
2000
1500
1000
500
200
100
0
Le Port
G
C
N
Ruscino
C
100
100 km
km
50
50
00
fond de carte : M. Py
Fig. 35 : Les productions de céramique de cuisine tournée régionales, étrusques et grecques en Languedoc et Roussillon méditerranéens au Ve siècle av. n. è.
Languedoc oriental au Plan de la Tour et à Lattes, et en Languedoc
occidental à La Monédière, Montfau, Béziers, Casse-Diables, au
Cayla de Mailhac, à Montlaurès et Pech Maho. On peut envisager
que ces mortiers ont été acheminés avec les amphores de même
origine, dont la pâte est proche, et qui sont attestées sur l’ensemble
des habitats précités.
4.2. La céramique commune grecque et les mortiers grecs
La céramique commune grecque est attestée au Ve siècle au Cailar,
à Lattes (fig. 36), au Cayla de Mailhac et à Pech Maho, toujours en
très faible quantité (moins de 1% des fragments de vaisselle).
Les mortiers grecs sont présents à Lattes, La Monédière, Montfau,
Béziers, Casse-Diables, au Cayla de Mailhac, à Pech Maho et SalsesLe Port. Là encore, on peut émettre l’hypothèse que les mortiers ont
été importés en même temps que les amphores grecques.
Fig. 36 : Evolution de la part de commune étrusque et commune grecque parmi
la vaisselle à Lattes entre 500 et 350 av. n. è., en nombre d’individus.
15
%/vaisselle
(NMI)
10
COM-ETR
5
COM-GRE
0
500
475
450
425
400
375
350
526
ANNE-MARIE CURÉ
4.3. La céramique commune tournée régionale
La céramique commune tournée du Languedoc, oriental ou
occidental, est attestée du Rhône aux Pyrénées, jusqu’à 70 km à
l’intérieur des terres. On la trouve en effet au Ve siècle à La Madeleine,
Vié-Cioutat, Saint-Vincent, au Marduel, à Roche de Comps, La
Redoute, au Plan de la Tour, au Mont-Cavalier, à Espeyran, au
Cailar, à Lattes, Mèze, Mont-Joui, La Monédière, Agde, Béziers,
Casse-Diables, Montlaurès, La Mayrale, au Cayla de Mailhac, au
Calla de Durban, à Pech Maho, Salses-Le Port et Ruscino.
Les taux de commune tournée régionale varient
considérablement d’un site à l’autre (fig. 37). Pour la période
475-375, cette céramique représente environ 25% de la vaisselle
à Béziers, et se manifeste dans de fortes proportions sur les sites
30
alentours de Casse-Diables, Agde, La Monédière et Mèze. à
Ruscino, elle constitue également plus de 20% de la vaisselle,
tandis que sur les autres sites, dont celui de Lattes, sa part ne
dépasse pas les 5%. Comment interpréter ces différences ? Dans
le cas de Béziers, l’abondance de céramique de cuisine tournée
régionale s’explique en partie par le fait qu’il existe une production
sur place, qui aurait été diffusée sur les sites les plus proches. Pour
Ruscino, aucune production n’est avérée, mais rien empêche
d’envisager la présence d’un ou plusieurs ateliers dans cette
région. Cependant, on ne peut pas interpréter la diffusion de cette
céramique uniquement par l’éloignement relatif des différents sites
par rapport aux lieux de production. Pour des sites bien intégrés
dans les circuits commerciaux comme Lattes et Pech Maho, qui
présentent environ les même taux de commune tournée (entre 3
% cct/vaisselle
(NFR)
(a)
25
20
15
10
5
0
(
)
75
-3
75
)
(4
00
el
-4
du )
75
ar 74
(4
M 395
ps
Le pop.
om
(
-C
de
e- 9)
0)
ch 499 -35
0
Ro pop.
45
(
r(
ila 9)
)
Ca 14
1
5
Le p.
37
o
(p
5)
47
25
s ( 03)
-4
tte 40
75
7
(4
La op.
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éd
on )
M 51 )
5
La pop. 380
(
0
48
e ( 6)
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75
A p.
o
3
(p
046
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zi 618 5-3
7
Bé pop.
(4
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0)
ah
40
M 7)
5ch 685 (47
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P
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lse 103
75
Sa op.
-3
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75
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sc 870
Ru pop.
30
% cct/vaisselle
(NMI)
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25
20
15
10
5
(
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-3
75
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du
75
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ps
Le p.
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ch 431
Ro pop.
(
5)
37
5-
3
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(
5)
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)
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ah
M )
ch 743
Pe pop.
(
7
(4
o
in )
sc 104
Ru pop.
0
Fig. 37 : Part moyenne de la céramique de cuisine tournée régionale parmi la vaisselle en nombre de fragments (a) et nombre d’individus (b)
sur différents sites languedociens, entre 475 et 375 av. n. è.
LA CÉRAMIQUE DE CUISINE TOURNÉE
30
25
30
Ruscino
30
Pech Maho
25
527
25
20
20
20
15
15
15
10
10
10
5
5
5
0
-475
-425
pop.=
30
25
15
-400
28
-375
61
nmi
0
-475
pop.=
30
Lattes
25
-450
466
-425
57
-400
107
-375
113
nmi
0
-475
25
20
20
20
15
15
15
10
10
10
5
5
5
0
-475
-450
pop.= 402
-425
3653
-400
4834
-375
3058
nmi
0
-475
pop.=
-425
153
368
nmi
-375
63
nmi
Le Marduel
0
-475
-400
278
-400
pop.=
30
Roche-de-Comps
Béziers
-450
pop.= 519
-425
970
-375
-400
857
784
nmi
Fig. 38 : Evolution de la part de commune tournée régionale parmi la vaisselle sur quelques sites languedociens entre 475 et 375 av. n. è., en nombre d’individus.
et 4%), l’utilisation préférentielle de céramique non tournée pour
les préparations culinaires relève certainement d’un choix, qui
peut être d’ailleurs aussi bien économique que culturel.
L’évolution de la part de céramique commune tournée régionale
sur le site de Lattes (fig. 38) est liée en grande partie à l’évolution
de la production nord-gardoise (groupe 21), majoritaire dans les
séries lattoises. Cette production apparaît sur les sites gardois (La
Madeleine, Vié-Cioutat, Saint-Vincent, le Marduel, La Redoute,
le Plan de la Tour, le Mont-Cavalier, Espeyran) vers le milieu du
Ve siècle. Son taux est le plus haut dans la deuxième moitié du
Ve siècle, en particulier de 450 à 425 av. n. è. à Vié-Cioutat, au
Marduel et au Mont-Cavalier (Dedet 1978). à Lattes, on note que
ce groupe est plus abondant entre 425 et 400. Aux alentours de 400,
cette céramique se raréfie progressivement pour disparaître dans le
deuxième quart du IVe siècle.
5. Conclusion
Entre 475 et 375 av. n. è., la vaisselle de cuisine tournée lattoise
s’intègre parfaitement au faciès languedocien. Les récipients
importés grecs ou étrusques, minoritaires, pourraient conforter
l’idée de la présence d’individus d’origine grecque ou étrusque sur
le site (Bats 1988, p. 232). Quant à la céramique commune tournée
régionale, elle provient vraisemblablement d’ateliers divers, avec
une prédominance actuellement avérée des productions gardoises,
puis biterroises.
Il ne faut pas oublier que la céramique de cuisine tournée ne
représente qu’une petite partie du « techno-complexe culinaire »
lattois, c’est-à-dire de l’ensemble des moyens techniques mis
en œuvre par les Lattois dans le cadre des pratiques culinaires
(Gorgues 2007, p. 412). On est en droit de penser que les récipients
céramiques, compte tenu de leurs caractéristiques techniques, sont
les principaux outils utilisés pour la cuisson, qui représente ellemême une part importante de l’activité culinaire. Or, à Lattes, les
autres récipients culinaires sont à chercher parmi la céramique non
tournée qui constitue jusqu’à 50% de la vaisselle, et dont le corpus
est composé majoritairement d’urnes. La prépondérance des urnes
dans les productions tournées signe ainsi une continuité dans les
modes de préparations culinaires, orientées vers la consommation
d’aliments bouillis ou mijotés.
528
ANNE-MARIE CURÉ
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LATTA R A 21 – 2010
Les céramiques attiques du V e s. av. n. è. à Lattes
par Ludi Chazalon
1. Présentations des données
Le site de Lattes est actuellement l’une des rares fouilles
permettant de tracer le faciès de la céramique attique en habitat
au Ve s. av. J.-C. Nous étudierons le mobilier provenant de deux
zones distinctes de la ville : la zone 27 et la zone 1. L’analyse se fera
à partir d’une série de tableaux normalisés organisant par phases
archéologiques l’inventaire des céramiques attiques. La datation de
ces phases est établie par « croisement des données en provenance de
la stratigraphie, après mise en diagramme, et de l’analyse typologique
globale du mobilier. Il s’agit en conséquence d’une chronologie
« archéologique », correspondant le plus souvent à la période de
fonctionnement des structures associées. » (M. Py, in Lattara 12,
p. 288).
L’étude concerne 2327 fragments de céramique attique, que l’on
répartira en cinq phases différentes (essentiellement par quart de
siècle) : premier quart du Ve s. av. J.-C. ; deuxième quart du Ve s.
av. J.-C. ; troisième quart du Ve s. av. J.-C. ; dernier quart du Ve s.
av. J.-C. ; vers la fin du Ve s. (vers 400 av. J.-C.).
Vers 400 av. J.-C.
Zone 1 : US 50047, 50067, 50088, 50090, 50100, 50108,
50112, 50113, 50123, 50129, 50139, 50150, 50172, 50200,
50201, 50212, 50214, 50221, 50249, 50262, 51002, 51003,
51008, 51037.
Vers 425-400 av. J.-C.
Zone 27 : US 27112, 27345, 27346, 27355, 27360, 27366,
27377, 27378, 27385, 27386, 27391, 27393, 27394, 27396,
27401, 27418, 27419, 27454, 27457, 27458, 27461, 27465,
27470, 27510, 27637, 27648, 27664, 27679, 27705, 27713, 27719,
27728, 27731, 27736, 27739, 27741, 27761, 27763, 27872.
Zone 1 : US 50095, 50153, 50209, 50224, 50244, 50251,
50254, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261, 50267, 50268,
50269, 50270, 50271, 50278, 50279, 50282, 50284, 50285,
50286, 50292, 50296, 50305, 50306, 50307, 50310, 50311,
50312, 50313, 50314, 50315, 50316, 50323, 50324, 50326,
50327, 50330, 50336, 50342, 50343, 50345, 50346, 50347,
50349, 50350, 50358, 50363, 50369, 50374, 50381, 50387,
50390, 50391, 50393, 50394, 50395, 50396, 50397, 50398,
50401, 50403, 50404, 50405, 50406, 51019, 51020, 51041,
51043, 51045, 51054, 51056, 51074, 51075, 51077, 51091,
51092, 51093, 51104, 51111, 51112, 51114, 51118, 51120,
51121, 51122, 51123, 51124, 53002, 53003, 53004, 53005,
53008, 53015, 53108, 53196, 53201, 53208, 53216, 53249.
Vers 450-425 av. J.-C.
Zone 27 : US 27349, 27352, 27353, 27363, 27364,
27390, 27399, 27407, 27417, 27463, 27468, 27471,
27478, 27480, 27482, 27483, 27484, 27494, 27495,
27506, 27513, 27514, 27515, 27516, 27517, 27519,
27532, 27533, 27539, 27549, 27550, 27556, 27629,
27645, 27661, 27747, 27751, 27757, 27777, 27779,
27785, 27821, 27825, 27840, 27845, 27846, 27847,
27850, 27858, 27869, 27870, 27871, 27881, 27891,
27899, 27900, 27902.
27389,
27477,
27502,
27528,
27631,
27782,
27849,
27895,
Zone 1 : US 53009, 53013, 53014, 53018, 53022, 53028,
53029, 53030, 53031, 53032, 53036, 53038, 53042, 53045,
53055, 53057, 53060, 53062, 53071, 53072, 53073, 53075,
53076, 53080, 53084, 53086, 53088, 53089, 53094, 53096,
53099, 53104, 53115, 53118, 53119, 53121, 53122, 53123,
53130, 53131, 53133, 53135, 53139, 53141, 53143, 53149,
53150, 53151, 53152, 53157, 53158, 53160, 53174, 53175,
53177, 53180, 53200, 53205, 53214, 53223, 53228, 53229, 53230,
53233, 53237, 53242, 53245, 53251, 53253, 53260, 53261.
Vers 475-450 av. J.-C.
Zone 27 : US 27114, 27371, 27392, 27576, 27894.
Zone 1 : US 53259, 53274, 53280.
530
LUDI CHAZALON
Vers 500-475 av. J.-C.
Zone 27 : US 27428, 27577
Pour une meilleure lisibilité des tableaux, les quelques céramiques
appartenant à des US datées au-delà du quart de siècle, vers 450 à
400 av. J.-C., ont été comptabilisées dans le dernier quart du siècle (il
s’agit des US 50391, 50398, 50401, 50405, 51091, 51120, 51122,
53002, 53003, 53008, 53108, 53196, 53201, 53208, 53216,
53249). La fouille étant toujours en cours dans des niveaux du Ve s.
av. J.-C., les tableaux présentés sont indicatifs d’une tendance, qui
pourra être remise en cause par les données de fouilles ultérieures.
On peut cependant considérer qu’un profil fiable se dégage dès
maintenant des données de la seconde moitié du Ve s. av. J.-C.
Ces tableaux reprennent la présentation donnée pour l’étude
de la céramique du IVe s. av. J.-C. à Lattes (Lattara 12). Deux
types de comptages sont fournis pour chaque phase : le comptage
des fragments attiques (à vernis noir et figurés ensemble) avant
recollage (NFR), le comptage du nombre minimum d’individus
(NMI) calculé dans chaque US d’après le nombre de bords ou de
fonds différents (le plus élevé des deux) avec une pondération par
un lorsqu’un type de céramique ne présente ni bord ni fond. Dans
notre étude, les données chiffrées sont les suivantes :
NFR : 2327 ; NMI : 660; NMI FN : 7 ; NMI FR : 198 ; NMI
VN : 455.
Les éléments représentés sont identifiés en abrégé, selon le code
suivant : b = bord ; f = fond ; d = décor ; a = anse ; t = tesson. Sont
considérés comme fonds : les pieds, tige et fond de vasque.
2. Problèmes de méthode
Les fragments de céramique attique ont été étudiés tous
ensemble, puis ils ont été distingués dans les comptages entre
« céramique attique à vernis noir » et « céramique attique à figures
rouges » (et quelques rares « céramiques attiques à figures noires »,
bien entendu résiduelles dans la seconde moitié du Ve s. av. J.-C.).
L’intérêt d’une étude globale est de provoquer des collages entre des
tessons classés au moment de l’inventaire de fouille « attique à vernis
noir » et des tessons « figurés ».
Dans un deuxième temps, la répartition entre céramiques
figurées et non figurées a été reprise, même si l’on sait qu’elle peut être
faussée quand la forme n’est pas précisément identifiée. Les limites
méthodologiques de cette division sont évidentes : si le fragment ne
présente aucun indice de figuration, il est considéré comme étant
« à vernis noir » …, alors qu’il peut aussi être une partie noire d’un
vase figuré. Ce problème concerne tous les fragments : anses, pied,
panse, bord à partir du moment où le profil archéologique n’est pas
suffisant pour les classer avec exactitude dans une catégorie. Pour les
coupes, une ligne réservée à l’intérieur du bord signifie qu’il s’agit
d’une coupe figurée et ne pose pas de problème de classement ; mais
un bord entièrement noir, qui peut appartenir à une coupe figurée
comme à une coupe à vernis noir, a été classé systématiquement dans
les « vernis noir » : l’arbitraire de certaines options est inévitable.
2.1. Céramique à vernis noir
Sont classées comme céramiques à « vernis noir », les fragments
dont le vernis couvre toute la surface ainsi que ceux qui ne présentent
rien d’autre qu’une zone réservée entre les départs d’anse, ou les
anses avec réserve interne, les pieds sous lesquels des séries de cercles
concentriques sont réservés autour d’un point central. De même,
les tessons avec des décors internes estampés ou incisés sont classés
parmi les céramiques à vernis noir si l’autre face est simplement
noire, ainsi que les fragments avec une ou plusieurs lignes en rehaut
rouge tracées au tour (Hayes 1984, introduction). Mais tous ces
fragments pourraient aussi appartenir à des céramiques attiques à
figures rouges … (Ure 1936, 1944).
2.2. Céramique à figures rouges
Tous les fragments présentant un décor réservé ont été classés
parmi les céramiques « à figures rouges » . Cette catégorie comporte
aussi les céramiques qui présentent, souvent à l’intérieur de la lèvre,
un décor de guirlande de feuilles de lierre : ces dernières sont parfois
réservées alors que le reste du décor est en rehaut, ce qui implique
que l’on est dans la technique à figures rouges. Il arrive aussi que tout
le décor soit entièrement rehaussé (rehauts blancs ou de barbotine) :
le tesson conserve alors son classement en céramique « à figures
rouges », dans la mesure où le décor présenté reprend le même motif
que celui présentant une réserve et donc « à figures rouges ». Cette
distinction est différente de celle qui est habituellement adoptée à
la suite des travaux de L. Talcott et B. Sparkes (Agora XII), qui ont
comptabilisé des céramiques décorées de la sorte dans les céramiques
« à vernis noir », lorsque, travaillant sur des formes entières, ils ont
pu constater que le reste de la coupe était noir.
Les pieds à tige sont difficiles à classer : lorsqu’ils sont en présence,
dans une US contenant peu de céramique attique, de tessons de
céramique figurée pouvant appartenir à une forme correspondant
au type de pied, ils ont été classés comme céramique figurée pour
ne pas « créer » artificiellement deux formes là où il n’en existe
vraisemblablement qu’une. D’autres fragments (par exemple pour
les cratères) correspondent parfois à ces critères. Dans l’ensemble
et pour une meilleure lisibilité des figures rassemblant les profils
archéologiques, ils ont été ajoutés à la fin du catalogue, puisqu’il
n’y a pas de description possible d’un décor (à partir du numéro de
catalogue 523).
2.3. Forme
Les abréviations typologiques sont tirées de Lattara 6 et 14 et
parfois adaptées. En ce qui concerne l’étude de la céramique attique
figurée, les historiens d’art et les archéologues ne se sont pas vraiment
attelés à une typologie fine et raisonnée. On sait que des appellations
fausses (par exemple, amphore « tyrrhénienne » pour attique) sont
toujours en usage, ainsi que des dénominations multiples pour la
même forme (par exemple : coupe de type B ou de type III ; cf.
Richter, Milne 1935 et Bloesch 1940) dont l’origine se perd parfois.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Depuis quelques années, la constitution d’un dictionnaire sur les
« Formes des vases grecs. Principes d’analyse et vocabulaire multilingue »
est à l’œuvre, engagée par F. Villard, P. Rouillard, L. Jehasse (et al.).
L’entreprise est gigantesque, d’autant que l’imagination des potiers
attiques est tout à fait à la hauteur de leur réputation et de leur goût
pour l’invention (ou plaisir des « variations sur un même thème »).
De plus, les coupes, qui constituent la majeure partie du
matériel lattois, sont sans doute les formes qui présentent le
plus de transformations au Ve s. : une typologie fine peut-elle
fonctionner quand chaque fabricant, chaque atelier, chaque potier
attique semblent donner des interprétations différentes ? Dans une
situation qui n’est que très rarement standardisée à cette époque (et
en cela très différente du IVe s.), l’attribution typologique à partir
de fragments est une gageure. Il faut garder en mémoire qu’au Ve
s. les éléments (forme du bord, ressauts, dimensions, forme de la
tige, forme du pied) qui servent à caractériser un type peuvent sans
difficulté constituer la variante d’un autre type ... Le matériel de
Lattes, terriblement fragmentaire, résiste souvent à l’interprétation
et il faut alors se contenter d’une attribution générique : le tesson
montre que la coupe est à tige ou non (Ky0a / Ky13-15) ou présente
un profil externe continu (Ky0pc).
Le problème existe aussi pour la céramique attique à vernis
noir, bien que la publication de B. Sparkes et L. Talcott (Agora
XII) permette d’affiner les confrontations. Les fragments sont
souvent trop petits pour permettre de déterminer la forme
précise à laquelle ils appartiennent (en moyenne la dimension
maximale du tesson est de 3-4 cm). Il est préférable de limiter
ses prétentions et d’attribuer à la forme au sens large. Le groupe
« AT-VN 414-439/474-482/513-517/809-815 » en est un bon
exemple. Il concerne toutes les coupes à profil continu, dont on
ne peut préciser la typologie, ni même dire s’il s’agit d’une coupe
à tige ou sans tige : les profils dessinés montrent qu’il peut s’agir
de coupes à tige (414-441) ou sans tige (474-482 ; 513-517 ; 809815). L’usage veut que l’on garde les dénominations établies par
B. Sparkes. Celles-ci découlent cependant de l’étude de formes
complètes : pour identifier les fragments, il ne faudra pas hésiter
à signaler qu’ils peuvent appartenir à plusieurs catégories. Un
fragment de panse, à vernis noir des deux côtés, très mince (0,2 ou
0,3 cm), présentant une courbe, sera identifié comme une coupe
de forme indéterminée : AT-VN 398-517 ; dans ce cas, les formes
de skyphoi et canthares sont donc écartées, peut-être un peu
arbitrairement, du fait que leur panse est en général très rectiligne,
profonde et donc semble identifiable. Il peut arriver que des bords
soient classés dans cette catégorie quand ils sont trop petits pour
réussir à dire s’il s’agit d’un profil à lèvre ou à courbe continue.
Les fragments de panse avec ressaut interne et profil continu à
l’extérieur ont été identifiés comme des coupes AT-VN 483-492.
Mais, il est possible que ces tessons appartiennent à des coupes de
type B avec ressaut interne … Cette éventualité étant plus rare,
surtout aux périodes traitées, on a préféré attribuer ces fragments à
des coupes sans tige du type 483-492. Encore une fois on touche du
doigt les limites des attributions typologiques de fragments ; mais la
solution ne viendra pas de l’étude de fragments.
531
2.4. Décor
Une tentative de rationalisation de la description des motifs
décoratifs est proposée. De cette façon les descriptions respectent
une terminologie toujours identique (voir les confusions fréquentes
entre « grecque » et « méandre » pour décrire un même motif).
L’élaboration d’un code (Annexe 1) permettra à terme de voir si
des combinaisons de codes vont correspondre à des datations plus
fines ou à des groupes de peintres (voir par exemple le méandre à
nombreux segments sur les coupes autour du peintre de Fauvel).
Cela permet aussi de prendre en considération les variations sur
les décors en rehaut des coupes-skyphoi (Ky16b) : les guirlandes de
feuilles de lierre et fleurs/fruits sont faites de différentes façons. Les
feuilles de lierre peuvent être réservées, peintes en rehaut blanc ou
en rehaut de d’argile délayée (barbotine). Les rinceaux, simples ou
triples, sont toujours peints en rehaut blanc. Quant aux fleurs/fruits,
ils sont peints en rehaut blanc ou façonnés en rehaut de barbotine.
L’état de conservation de ces rehauts est cependant assez mauvais
et il est fréquent de ne trouver que leur effacement : les rehauts
disparaissent et ne laissent voir que leur trace mate sur le brillant
« vernis » (nom d’usage pour cette préparation à base d’argile très
fine contenant de l’oxyde fer). Il est impossible de savoir si la trace
est celle d’un rehaut blanc ou d’un rehaut de barbotine. Il semble
cependant que ces rehauts ne se conservent pas de la même façon :
lorsque le rehaut de barbotine est toujours visible, par exemple pour
les feuilles de lierre, le rehaut entièrement effacé qui le côtoie est alors
vraisemblablement un rehaut blanc. Ce sont là des spéculations qui
montrent la limite de tout classement … Formuler ces problèmes
permet cependant de ne pas renoncer à toute tentative d’élaboration
d’un cadre.
2.5. Datation
Le problème de la datation de fragments mérite que l’on s’y arrête
un instant. En règle générale, il faut appeler à la prudence dans ce
domaine et comme M. Robertson le souligne (Robertson 1992), il est
difficile de dater en-deçà du quart de siècle. Les dates proposées sont
toujours à prendre à plus ou moins dix ans près. Les tessons posent
un problème supplémentaire, puisqu’on date à partir d’observations
sur le style qui peut lui-même présenter de fortes variations dans une
même image. Prenons l’exemple du tesson 1582 publié dans Lattara
14 (p. 316) qui provient d’une phase archéologique du troisième
quart du Ve s. et est daté avec vraisemblance de la même époque.
Il s’avère qu’il recolle avec un fragment trouvé depuis (n° 44) et
qui présente assez d’éléments stylistiques (œil de face au centre du
visage, tondo très petit, de 10 cm de diamètre) pour pouvoir être
daté vers 470 av. J.-C. Prudence donc, même si l’on ne s’interdira
pas de faire des propositions.
2.6. Vision d’ensemble
Comme le montrent clairement l’histogramme de la figure 1,
cette étude de la céramique attique du Ve s. av. J.-C. à Lattes va
532
LUDI CHAZALON
1500
80
1402
NFR
NMI
70
1200
75,36
450-425
425-400
67,66
60
900
50
769
% 40
600
30
405
300
0
500-475
1
9
475-450
10
6
450-425
22,71
20
207
3
31,6
0
425-400
Fig. 1 : Nombre de fragments et d’individus de céramique attique
par quart de siècle.
NFR
NMI
Attique à figures rouges
1
1
11
6
Fig. 3 : Tableau typologique de la céramique
attique vers 500-450 av. J.-C.
Total
surtout se concentrer sur les deux derniers quarts du Ve s. La première
moitié du Ve s. n’étant pas encore suffisamment documentée et étant
toujours en cours de fouille, les données ne permettent pas de saisir
une tendance : les graphiques concerneront donc les deux derniers
quarts du Ve s. Pour garder la lisibilité de ces tableaux et ne pas créer
une chute artificielle des données, le tournant du siècle, vers 400 av.
J.-C. sera traité à part et inséré au cas par cas dans l’étude détaillée.
Au cours de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C., on constate
une augmentation très nette des importations attiques (figurées
et à vernis noir) dans le dernier quart du siècle. Le rapport entre
céramiques figurées et à vernis noir évolue clairement (Fig. 2).
Dans le troisième quart du siècle, on trouve à peu près 3 fois plus
de céramiques à vernis noir que de céramiques figurées, alors que
dans le dernier quart, cette différence s’estompe avec 31,6 % de
céramiques figurées pour 67,6 % de céramiques à vernis noir, donc
environ deux fois plus. La présence de la céramique attique à figures
noires est attestée, mais clairement résiduelle.
FN
FR
VN
Fig. 2 : Proportions relatives d'individus de céramique attique à figures noires,
à figures rouges et à vernis noir.
Catégorie
Attique à vernis noir
1,93 0,74
12
7
Forme
Code
Éléments
représentés
coupe à tige
AT-FR Ky11
1b
coupe à tige
coupe
coupe à profil continu
AT-VN 398-413
AT-VN 398-517
AT-VN 414-433/ 474482/513-517
AT-VN 469-473
AT-VN 1213-1223
1b
1a, 2t
Castulo cup
lékanis
2b
1f
1b
Les tableaux quantitatifs et typologiques (Fig. 3 à 6) constituent
une partie de la base documentaire que nous allons exploiter, en
la complétant par le catalogue de tous les fragments de céramique
attique figurée.
3. La céramique attique à figures noires
Vers 450-425 av. J.-C. : US 27849, 53139, 27532, 27533,
27850 ; catalogue n° 2, 3, 5, 6, 7.
Vers 425-400 av. J.-C. : US 50261, 50345, 27346, 53141 ;
catalogue n° 1, 4, 8.
Quelques céramiques attiques à figures noires (7 individus) sont
résiduelles dans les couches de la deuxième moitié du Ve. s. av. J.-C.
(Fig. 7). Ce sont uniquement des vases à boire. Les formes sont assez
variées pour le peu d’occurrences : une coupe à tige, deux skyphoi et
une coupe sans plus de précision dans le troisième quart du Ve s. ; une
coupe-skyphos, un skyphos et une coupe dans le dernier quart. Le
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Catégorie
NFR
NMI
NMI
NMI
% catég. % tot
Attique à figures noires
4
Attique à figures rouges
47
1
1
1
3
3
5
10
1
2
3
1
1
1
1
5
2
3
1
1
1
100
2,12
2,12
2,12
6,38
6,38
10,64
21,28
2,12
4,25
6,38
2,12
2,12
2,12
2,12
10,64
4,25
6,38
2,12
2,12
2,12
22,71
Attique à vernis noir
156
1
1
2
8
25
30
100
0,64
0,64
1,28
5,13
16,03
19,23
75,36
5
9
1
17
1
23
2
6
1
1
7
2
1
2
2
6
1
1
1
207
3,21
5,77
0,64
10,9
0,64
14,74
1,28
3,85
0,64
0,64
4,49
1,28
0,64
1,28
1,28
3,85
0,64
0,64
0,64
Total
769
1,93
100
Forme
533
Code
Éléments
représentés
coupe
coupe à tige
skyphos
skyphos
AT-FN Ky0
AT-FN KyC
AT-FN Sk0
AT-FN Sk3
3d
1f
1a, 1d
1b
cratère?
cratère à volutes
cratère en cloche?
canthare
coupe
coupe à tige
coupe à profil continu
coupe à tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe-skyphos
coupe sans tige
coupe à tige
coupe à tige
lékanis
couvercle de lékanis
skyphos
skyphos?
autre
AT-FR Cr0
AT-FRCr2
AT-FR Cr4
AT-FR CtE
AT-FR Ky0
AT-FR Ky0a
AT-FR Ky0pc
AT-FR Ky10
AT-FR Ky13-14
AT-FR Ky13-15
AT-FR Ky14
AT-FR Ky16b
AT-FR Ky17
AT-FR KyB
AT-FR KyC
AT-FR Ln1
AT-FR Ln1
AT-FR Sk2b
AT-FR Sk2b?
AT-FR ind.
4d
1b
1d
3b, 3a
3b, 4a, 29d, 5t
1b, 5f, 5d, 1t
10b
1f
2f
3f
2a, 2d
1b
1b
1b, 1d
5b, 4f, 1d, 1t
2b, 2d, 1t
3b
1d
2d
1b, 3d, 1t
bol
olpé
skyphos
coupe à tige
coupe
coupe à profil continu
AT-VN 68
AT-VN 262-283
AT-VN 334-349
AT-VN 398-413
AT-VN 398-517
AT-VN 414-433/
474-482/513-517
AT-VN 434-438
AT-VN 434-441
AT-VN 439-441
AT-VN 446-517
AT-VN 452-455
AT-VN 469-473
AT-VN 474-482
AT-VN 483-495
AT-VN 532-561
AT-VN 633-639
AT-VN 744-763
AT-VN 777-808
AT-VN 848-862
AT-VN 863-876
AT-VN 1213-1223
AT-VN 1226-1239
AT-VN ind.
AT-VN ind.
AT-VN ind.
1b
1f
2f
8b, 1f, 1t
25b, 33a, 4d, 36t
coupe à tige
coupe à tige
coupe à tige
coupe sans tige
coupe sans tige
Castulo cup
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige (Bolsal)
canthare
coupe à une anse
écuelle
coupelle
coupelle
lékanis
couvercle de lékanis
forme fermée
forme ouverte
autre
Fig. 4 : Tableau typologique de la céramique attique vers 450-425 av. J.-C.
30b
5b, 9f
9b, 1t
1f
17f, 2a, 1d
1b, 3t
23b, 5f, 3a
2f, 1t
6f, 1a, 2d, 10t
1b
1b, 1d
7b
2b
1b
2b, 1f
2b
6b, 2d
5t
2t
1f, 1d, 5t
534
LUDI CHAZALON
Catégorie
Attique à
figures noires
Attique à
figures rouges
Attique à vernis
noir
NFR
NMI
NMI
% catég.
3
128
2
1
1
1
1
1
1
1
3
8
14
35
2
1
4
13
2
2
12
2
9
4
1
1
1
1
2
1
1
NMI
% tot
0,74
100
1,56
0,78
0,78
0,78
0,78
0,78
0,78
0,78
2,34
6,25
10,94
27,34
1,56
0,78
3,12
10,16
1,56
1,56
9,37
1,56
7,03
3,12
0,78
0,78
0,78
0,78
1,56
0,78
0,78
274
31,6
Forme
Code
Éléments représentés
coupe
coupe-skyphos
skyphos
AT-FN Ky0
AT-FN KyR
AT-FN Sk3
1d
1b
1b, 1d
askos
cratère
cratère
cratère en calice
cratère en cloche
cratère en cloche
cratère en cloche
cratère en cloche
canthare
coupe
coupe à tige
coupe à profil continu
coupe à tige
coupe à tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe-skyphos
coupe à tige
coupe à tige (type B)
coupe à tige (type C)
lékanis
couvercle de lékanis
péliké
skyphos
skyphos
forme ouverte
autre
AT-FR As1
AT-FR Cr0
AT-FR Cr1?
AT-FR Cr3
AT-FR Cr4
AT-FR Cr4ab
AT-FR Cr4b
AT-FR Cr4c
AT-FR CtE
AT-FR Ky0
AT-FR Ky0a
AT-FR Ky0pc
AT-FR Ky10
AT-FR Ky10-11
AT-FR Ky13-14
AT-FR Ky13-15
AT-FR Ky14
AT-FR Ky15
AT-FR Ky16b
AT-FR Ky17
AT-FR KyB
AT-FR KyC
AT-FR Ln1
AT-FR Ln1
AT-FR Pe2
AT-FR Sk0
AT-FR Sk2b
AT-FR ind.
AT-FR ind.
2f
1d, 2t
1a, 1d
1a
2d
3d
1d, 1t
1a
3b, 4a, 8d, 2t
8b, 4f, 7a, 128d, 7t
1b, 14f, 10d, 7t
35b, 8d
2b, 2f, 2d, 2t
1b, 1t
4f
13f, 9d
2f, 2a, 8d, 4t
2b
12b, 2f, 1d, 1t
2b
5b, 9f, 2d
4b, 2f, 1d, 2t
1a, 3d
1d
1a
1b, 1t (?)
2b, 1f, 2d, 1t
1d
1d
67,66
Fig. 5 : Tableau typologique de la céramique attique vers 425-400 av. J.-C.
1
0,36
plat à poisson
AT-VN 1061-1076
1f
1
0,36
askos
AT-VN 1166-1172
1f
vase n° 2 (dans une couche de la deuxième
moitié
du Ve s.) pourrait
plus nombreux AT-VN
(5 fragments.
4,5 % de
la céramique de la zone 27.
3
1,09
skyphos - biberon
1197-1199
3b
être un skyphos mastoïde (voir la finesse5 de la 1,82
paroi) du groupe
de
N°
2,
4,
5,
6,
7)
que
ceux
de
la
zone
1
(4 fragments. 1,1 % de la
lékanis
AT-VN 1213-1223
5b
Lancut. Le personnage (cheveux courts, imberbe)
peint
en
silhouette
céramique
de
la
zone
1.
N°
1,
3,
8,
9).
5
1,82
couvercle de lékanis
AT-VN 1226-1239
5b, 3t
(sans incision) tient une corne à boire et 1gesticule0,36
ou danse, nu, dans
œnochoè
AT-VN 175-176
1b
un espace envahi par les rameaux feuillus1: il s’agit0,36
vraisemblablement
4. La céramique
attique à figures1trouges
gobelet à une anse
AT-VN 201-222
d’une scène de comos avec quelque allusion
dionysiaque
du
fait
de
2
0,72
skyphos
AT-VN 303-349
2b, 2f
ce rameau dans le champ. Le skyphos n°1 8 pourrait
être rattaché
à
4.1. Les formes
0,36
skyphos
AT-VN 350-354
1b
la classe de Pistias. Le tesson présente une
grande
zone vide de coupe
tout à tige
3
1,09
AT-VN 398-413
3b
décor sur une série de filets fins et épais faisant
le0,72
tour du bas ducoupe
vase à tige Dans la deuxième
moitié du Ve2f s. av. J.-C., les formes de
2
AT-VN 398-431
assez rétréci ; les lignes courbes sur la droite
du1,46
fragment évoquent
céramiques attiques
figurées sont assez4fpeu nombreuses (Fig. 8-9). Au
4
coupe à tige
AT-VN 398-445
les palmettes flottantes d’anse caractéristiques de ce groupe. Les troisième comme au dernier quart du siècle, il s’agit d’un répertoire
coupe
54t
autres fragments présentent palmettes (n° 4, 7) et8,39
cep de vigne (n°
5, essentiellement tourné,
à Athènes, vers23b,
les107a,
vases21d,
du symposion,
avec
AT-VN 414-433/ 474coupe à profil
continu
6) et peut-être un cheval sur le n° 3. On remarquera,
avec
prudence,
une
grande
majorité
de
coupes
(68
%
au
troisième
quart
;
75
%,
482/513-517
18,98
52b
que les fragments venant de la zone 27 sont proportionnellement
au
dernier
quart),
dont
nous
étudierons
ensuite
les
différents
types.
0,36
coupe à tige (type B)
AT-VN 432-433
1f
3
2
1
46
1,09
0,72
0,36
16,79
coupe à tige (Vicup)
coupe à tige
coupe à tige (Acrocup)
coupe sans tige
AT-VN 434-438
AT-VN 434-441
AT-VN 439-445
AT-VN 446-517
2b, 3f
2b, 2f
1f
46f, 4a, 1d, 1t
4
3,12
coupe à tige (type C)
AT-FR KyC
1
0,78
lékanis
AT-FR Ln1
1
0,78
couvercle de lékanis
AT-FR Ln1
1
0,78
péliké
AT-FR Pe2
1
0,78
skyphos
AT-FR Sk0
LES CÉRAMIQUES
ATTIQUES
DU Ve S. AV. N. è.AT-FR
à LATTES
2
1,56
skyphos
Sk2b
Catégorie
NFR
Attique à vernis
noir
NMI
274
1402
NMI
% tot.
100
67,66
1
0,36
4
23
1,46
8,39
1
3
5
5
1
1
2
1
3
2
Total
NMI
% catég.
0,36
1,09
1,82
1,82
0,36
0,36
0,72
0,36
1,09
0,72
Forme
plat à poisson
askos
skyphos - biberon
lékanis
couvercle de lékanis
œnochoè
gobelet à une anse
skyphos
skyphos
coupe à tige
coupe à tige
coupe à tige
coupe
52
18,98
coupe à profil continu
1
3
2
1
46
17
5
9
25
3
16
2
10
12
8
3
1
5
1
1
1
0,36
1,09
0,72
0,36
16,79
6,2
1,82
3,28
9,12
1,09
5,84
0,72
3,65
4,38
2,92
1,09
0,36
1,82
0,36
0,36
0,36
coupe à tige (type B)
coupe à tige (Vicup)
coupe à tige
coupe à tige (Acrocup)
coupe sans tige
coupe sans tige (Castulo)
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige (Bolsal)
coupe-skyphos
coupe-skyphos
coupe à une anse
coupe-écuelle
coupe
coupelle
coupelle
coupelle
forme fermée
autre
405
Code
AT-VN 1061-1076
AT-VN 1166-1172
AT-VN 1197-1199
AT-VN 1213-1223
AT-VN 1226-1239
AT-VN 175-176
AT-VN 201-222
AT-VN 303-349
AT-VN 350-354
AT-VN 398-413
AT-VN 398-431
AT-VN 398-445
AT-VN 398-517
4b, 2f, 1d, 2t
1a, 3d
1d
1a
1b, 1t (?)
2b, 1f, 2d, 1t
535
Éléments représentés
1f
1f
3b
5b
5b, 3t
1b
1t
2b, 2f
1b
3b
2f
4f
23b, 107a, 21d, 54t
AT-VN 414-433/ 474482/513-517
52b
AT-VN 432-433
1f
AT-VN 434-438
2b, 3f
AT-VN 434-441
2b, 2f
AT-VN 439-445
1f
AT-VN 446-517
46f, 4a, 1d, 1t
AT-VN 469-473
17b, 3f, 1a, 7t
AT-VN 469-482
5f
AT-VN 474-482
3b, 9f
AT-VN 483-492
2b, 25f, 4a, 4d, 62t
AT-VN 493-495
3f, 1t
AT-VN 532-561
16b, 9f, 3t
AT-VN 580-611
2f
AT-VN 612-623
10b, 3f
AT-VN 744-763
12b
AT-VN 777-808
8b, 3f
AT-VN 809-815
3f
AT-VN 854-862
1c
AT-VN 863-876
1b, 5f
1b
AT-VN ind.
1b, 2t
AT-VN ind.
1b, 1f, 2a, 1d, 9t
100
Fig. 5 : Tableau typologique de la céramique attique vers 425-400 av. J.-C. (suite et fin).
Ce sont donc les vases à boire qui sont le plus représentés dans le
faciès lattois des importations attiques de la deuxième moitié du Ve
s. ; si l’on ajoute les canthares, les skyphoi et les coupes-skyphoi, on
atteint un pourcentage de 80,8 % au troisième quart du Ve s. et 89
% dans le dernier quart. Rares sont les cratères bien peu présents
dans ce contexte d’habitat ; ils sont importés de façon à peu près
équivalente entre le troisième et le dernier quart (6,36 % et 5,46
%). Quant aux œnochoés indispensables au service du vin dans le
symposion grec, elles manquent. Le profil qui se dégage montre un
comportement qui ne change pas vraiment entre le troisième et le
dernier quart du siècle.
Les quelques autres formes présentes, telles que les askoi et
pélikè (1,56 % et 0,78 %) appartiennent au dernier quart du Ve s.
La différence entre les deux derniers quarts du siècle se lit surtout
pour les formes de coupes-skyphoi et les lékanides. En effet, les
coupes-skyphoi ne sont quasiment pas représentées (1 individu)
dans le troisième quart du siècle ; elles apparaissent surtout dans le
dernier quart (9,37 %). Quant aux lékanides, c’est une évolution
536
LUDI CHAZALON
Fig. 6 : Tableau typologique de la céramique attique vers 400 av. J.-C.
Catégorie
NFR
Attique à figures
rouges
Attique à vernis
noir
Total
144
NMI
NMI
% catég.
NMI
% tot
22
1
2
1
1
1
6
4
1
2
1
1
1
100
4,55
9,09
4,55
4,55
4,55
27,27
18,18
4,55
9,09
4,55
4,55
4,55
53,66
19
1
2
1
100
5,26
10,53
5,26
46,34
1
5
2
1
1
1
2
1
1
41
5,26
26,32
10,53
5,26
5,26
5,26
10,53
5,26
5,26
Forme
cratère ?
cratère
canthare
coupe
coupe à tige
coupe
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe à tige
coupe à tige
skyphos
autre
AT-FR Cr0
AT-FR Cr4ab
AT-FR CtE
AT-FR Ky0
AT-FR Ky0a
AT-FR Ky0pc
AT-FR Ky13-15
AT-FR Ky14
AT-FR KyB
AT-FR KyC
AT-FR Sk2b
AT-FR ind.
1d
2b
1b, 1a
23d
1f, 2d
6b, 2d
4f
1d, 5t
2f
1b, 1f
1d
1d
skyphos
coupe
coupe à profil continu
AT-VN 350-354
AT-VN 398-517
AT-VN 414-433/ 474482/513-517
AT-VN 432-433
AT-VN 456-517
AT-VN 483-492
AT-VN 532-561
AT-VN 612-623
AT-VN 744-763
AT-VN 777-808
AT-VN 777-808/825-842
AT-VN 1226-1239
1f
2b, 14a, 4d, 3t
coupe à tige
coupe sans tige
coupe sans tige
coupe sans tige (Bolsal)
coupe-skyphos
coupe à une anse
coupe-écuelle
coupe-écuelle
couvercle de lékanis
100
80
Coupe à tige
1
Coupe-skyphos
1
Skyphos Coupe
2
1
1
1
425-400
68
50
% 40
AT-FN Sk3
6 27533-01
450-425
60
2 27849
AT-FN KyC? 27533
30
AT-FN Ky0
20
Fig. 7 : Céramiques attiques à figures noires : répartition et profils.
10
500-475
475-450
450-425
425-400
1b
1f
5f, 2t
2f, 2t
1b, 1f
1b
1b
2b
1f
1t
75
70
450-425
425-400
Éléments
représentés
Code
askos
cratère
canthare
coupe
coupe-skyphos
skyphos
lékanis
pélikè
autre
2
3
7
3
3
1
32
96
1
12
2
3
5
2
0
1
1
1
Fig. 8 : NMI des principales formes attiques à figures rouges.
6,3 5,5
1,5
0
askos
cratère
10,6
9,4
6,4
2,3
canthare
2,1
coupe
coupeskyphos
4,2
2,3
skyphos
1,5
lékanis
0,8
pélikè
2,1
0,8
autres
Fig. 9: Fréquence des principales formes attiques à figures rouges.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
537
425-400
450-425
53151-01
53158-02
53115-01
53119-01
50261-01
18
50397-01
50395-06
19
15
50249
Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus (10,64 %). US 53062,
53115, 53119, 53133, 53151, 53158 ; n° 12, 14, 15, 16, 18, 19,
20, 523.
Vers 425-400 av. J.-C. : 4 individus (3,12 %). US 50244, 50257,
50261, 50330, 50381, 50395, 50397, 51104, 53249 ; n° 9, 10, 11,
13, 17, 21, 524, 525, 526.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50139, 50249 ; n° 527,
528.
Les coupes de type C de la deuxième moitié du Ve s. av. J.C. sont dans l’ensemble d’une taille moyenne, la moitié étant
d’un diamètre inférieur à 20 cm, l’autre moitié entre 20 et 25
cm. La coupe n° 13 est particulièrement petite (à peine 14 cm
de diamètre), comme peuvent l’être les coupes à vernis noir de
cette forme (Seki 1985, 97-98) ; mais ici la guirlande de rinceaux
en rehaut blanc justifie le classement en figures rouges (voir
introduction).
528
527 50139
20 53062-01
4.2.1. Coupes à tige de type C attiques à figures rouges (AT-FR
KyC, Fig. 10)
21 53249-01
Vers 400
9
4.2. Vases à boire attiques à figures rouges
13
524 50244
16
inverse que l’on constate, puisqu’elles sont nettement présentes
(4,25 % pour les lékanides et 6,38 % pour les couvercles) dans le
troisième quart du siècle et que leur nombre diminue (0,78 % pour
les lékanides et 0,78 % pour les couvercles) dans le dernier quart.
17
Fig. 10 : Coupes attiques à figures rouges de type C (KyC).
Les bords de ces coupes présentent souvent un profil légèrement
épaissi et avec un petit décalage entre la courbe externe et le ressaut
interne : ces bords sont « très semblables à ceux de la Castulo cup »
(Lattara 14, p. 313, note 1). Ces coupes sont cependant dans la
lignée des grandes coupes de type C, telles les coupes de Leipzig
T953, Londres E67, Londres E65, toutes du début Ve s. (Bloesch
1940, p. 132, n° 12, 15 ; p. 134, n° 4 et pl. 35, 2, 3 ; pl. 36, 2) ;
mais elles sont bien moins grandes et lourdes, ce qui les place dans
le plein Ve s.
Les pieds des coupes n° 20 et 21 sont recouverts d’une sorte
d’engobe blanc légèrement « grésé » pour lequel je n’ai pas trouvé
de comparaison.
4.2.2. Coupes sans tige attiques à figures rouges de type Castulo cup
(AT-Ky17, Fig. 11)
22.
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 53261 ; n°
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus (1,56 %). US 50095,
53004 ; n° 23, 24.
Trois coupes correspondent à ce type de Castulo cup figurée. La
coupe n° 24, déjà publiée dans Lattara 14, p. 313, n° 1577, nous
donne un profil de bord avec un léger décalage du ressaut interne et
le départ d’un décor de volute sur la panse; l’état de conservation du
fragment ne permet pas de dire s’il y a une ligne réservée le long de
la carène externe.
538
LUDI CHAZALON
450-425
425-400
53261-01
22
53004-01
50095-02
Fig. 11 : Coupes attiques à figures rouges de type Castulo (Ky17).
25
529
27417-01
24
AT-FR Ky11
AT-FR Ky10
51104-01
23
26
28
51118-02
530
50315
531
50397 Ky10
53259-01
50256 AT-FR Ky11?
31
Fig. 12 : Coupes à tiges de type Vicup et Acrocup à figures rouges (AT-FR Ky10 et 11).
La coupe n° 23 présente une forme particulière de la coupe
Castulo, avec un profil concave à l’extérieur, mais sans ressaut à
l’intérieur. On retrouve ce profil pour la coupe attique à vernis
noir (Castulo) n°469 de l’Agora d’Athènes (Sparkes, Talcott 1970).
La coupe n° 23 est datée stylistiquement (le peintre est Aison)
vers 440-430 av. J.-C. ; elle est la seule des trois qui donne une
indication chronologique : on peut donc voir que c’est une coupe
qui a été conservée jusque dans le dernier quart du Ve s. Une autre
coupe attique à vernis noir de ce profil a été trouvée au Baou de
St-Marcel (Lattara 14, p. 356, Fig. 47, 2). Ce type de coupe sans
ressaut interne est peu représenté en vernis noir et en figures rouges.
La coupe n° 22 pourrait être considérée comme une forme proche
de la coupe n° 23, puisque le ressaut interne est particulièrement
peu marqué ; mais sa présence ne fait aucun doute. Le décalage de
ce ressaut interne fait attribuer cette coupe à la forme Ky17 ; on
soulignera cependant la finesse de la paroi et le fait qu’il n’y ait pas
d’épaississement.
Seuls des bords ont été attribués à cette catégorie. On
remarquera que la Castulo cup à figures rouges provenant
d’Ampurias et présentant un profil entier (Lattara 14, p. 313,
Fig. 40) a un bord beaucoup plus épais ... La difficulté qu’il y a
à attribuer ces bords au type C ou au type Ky17 est évidente et
montre une fois de plus les limites de ces classifications : ici le
problème est important puisqu’il brouille la frontière entre coupe
à tige et coupe sans tige.
4.2.3. Coupes à tige de type Vicup et Acrocup attiques à figures
rouges (AT-FR Ky10 et 11, Fig. 12)
Type Vicup
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 27417 ; n°
529.
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus (1,56 %). US 50315, 50347,
50397, 51104, 51118 ; n° 25, 26, 27, 530, 531.
Type Acrocup
Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 53259 ; n° 31.
Type Acrocup ou Vicup
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu (0,78 %). US 27679, 50256 ;
n° 28, 532.
Dans une des couches les plus anciennes qui aient été atteintes
pour le moment (zone 1), on trouve une Acrocup (n° 31) qui
ressemble beaucoup à la coupe figurée de Berlin F2309 – 25,6 cm
de diamètre –, vers 480 av. J.-C. (Bloesch 1940, p. 142, 2 ; Seki
1985, n° 457) et à la coupe à vernis noir Berlin F 2729 – 12 cm de
diamètre – (Bloesch 1940, p. 142, 7 ; Seki 1985, 515). La coupe
n° 31 mesure 17,5 cm de diamètre, ce qui la place plutôt dans les
formes figurées, les formes à vernis noir se situant entre 12 et 13,5
cm (Seki 1985, n° 515, 516, 517).
Les coupes figurées de type Vicup sont un peu plus nombreuses.
Elles sont considérées plutôt du deuxième quart du Ve s. av. J.-C. ;
elles sont donc surtout résiduelles ici. La coupe n° 25 se rapproche
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
539
425-400
450-425
53015-01
53205-01
32
38
50381-01
51075
50307-01
400
36
50336-01
37
35 50244-26
43 50201-01
39
41 50261-02
34
533 50244
534 50323-02
269 50153
Fig 13 : Coupes à tige de type B attiques à figures rouges (KyB).
de la coupe de Dresden 358 (Bloesch 1940, p. 139, 2, pl. 38, 1), vers
470 av. J.-C., avec une vasque au profil très évasée. La coupe n° 26
(20 cm de diamètre) est plutôt proche de la coupe de Vienne 216
(Bloesch 1940, p. 140,1, pl. 38, 2 ; Seki 1985, n°504), de 20,2 cm
de diamètre, vers 470 av. J.-C. Les trois pieds (n° 529, 530, 531)
sont tous à section biseautée, de 9,5 cm à 11, 9 cm de diamètre.
Toutes ces coupes datent vraisemblablement du premier tiers du
Ve s. av. J.-C. Elles proviennent majoritairement de la zone 1 (n° 25,
26, 27, 28, 31, 530, 531) ; seuls 2 fragments viennent de la zone
27 (n° 529, 532).
4.2.4. Coupe à tige de type B attiques à figures rouges (AT-FR KyB,
Fig. 13)
38.
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 53205 ; n°
Vers 425-400 av. J.-C. : 9 individus (7,03 %). US 27719, 50153,
50244, 50261, 50279, 50307, 50323, 50336, 50381, 51075,
53015 ; n° 32, 33, 34, 35, 36, 37, 39, 40, 41, 42, 269, 533, 534.
Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. 2 fragments. US 50100, 50201 ;
n° 43.
Ces coupes de type B sont en général assez grandes, d’un
diamètre allant de 20 à 30 cm. Les coupes, qui ont été ici attribuées
à cette forme, présentent toutes un ressaut interne qui les rend
facilement identifiables : il est difficile de les confondre avec les
Ky14 dont le ressaut interne est en général plus proche de la partie
horizontale de la vasque (la coupe n° 36 est de ce point de vue à
la limite). Les bords de coupes de type B sans ressaut interne, sans
doute nombreux, ont été classés dans la catégorie « à profil continu »
(Ky0pc) dans la mesure où il est impossible de les distinguer, sans
autre indice, des coupes sans tige à profil continu (Ky13 et 15).
Ce sont les pieds qui permettent en général de les identifier sans
erreur. On remarquera que ces pieds présentent tous des variantes.
La coupe n° 269 (diamètre du pied : 10,5 cm) présente un profil du
pied qui ressemble beaucoup à celui de la coupe de Munich 2646
dont le diamètre est de 11,6 cm et qui a été tournée par Python,
vers 480 av. J.-C. (Bloesch 1940, p. 100, 32, pl. 28, 2 ; Seki 1985,
n°345); la coupe n° 269 pourrait provenir du même atelier. Le pied
de la coupe n° 534 est une forme ambiguë qui tient à la fois du
type C et B : il est en effet assez court et pourrait être classé comme
type C, mais il ne présente aucun anneau, ni en bas, ni en haut de
la tige ; c’est la raison pour laquelle il a été placé en type B. Il peut
être rapproché de la coupe d’Athènes 1430, même s’il n’a pas le
léger ressaut sur le dessus (Bloesch 1940, p. 52, 11, pl. 16, 5 ; Seki
1985, n°287) ; là encore la comparaison se trouve avec une coupe du
premier quart du Ve s., mais sur des bases assez minces.
Une seule de ces coupes a été trouvée dans la zone 27 (n° 33),
toutes les autres sont de la zone 1.
4.2.5. Coupes à tige de type indéterminé (AT-FR Ky0a, Fig. 15)
Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus (10,64 %). US 27353,
540
LUDI CHAZALON
450-425
Ky13-14 : 103 27482-02
Ky13-14 : 119 50244-25
425-400
Ky13-14 : 104 27399-01
Ky14 : 91 27510-01
Ky 13-15 : 108 (50279-02)
Ky15 :136 50209-03
Ky13-15 : 116 50269-05
113 50312-13 Ky13-15
Ky14 : 96 27637-02
AT-FR Ky13-14: 535 50244
Ky15 : 536 50343
400
Ky13-15 : 102 51003-15
Ky13-15 : 120 51003-16
27390, 27463, 27482, 27502, 27532, 27539, 27782, 53022,
53130, 53242 ; n° 44, 45, 47, 48, 50, 51, 58, 61, 68, 78, 213.
Vers 425-400 av. J.-C. : 14 individus (10,94 %). US 50224,
50244, 50257, 50261, 50269, 50286, 50292, 50311, 50312,
50346, 50347, 50363, 50391, 50395, 50404, 53208 ; n° 46, 53,
54, 55, 56, 59, 60, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 70, 71, 72, 73, 75, 76,
77, 79, 80, 203 ?
Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. US 50112, 51003 ; 52, 57, 74.
Ces coupes à tige sont identifiables grâce au décor qui permet
d’établir la présence d’une tige ; mais il est impossible de préciser de
quel type de coupe il s’agit (KyB, KyC, Ky10 ou Ky11). Elles sont
en proportion aussi nombreuses dans le troisième quart du Ve s. av.
J.-C. que dans le dernier. On remarquera surtout que dans ce dernier
quart et à la fin du Ve. s., ce sont toutes des coupes provenant de la
zone 1. Dans le troisième quart du Ve s., au contraire, ces coupes
proviennent majoritairement de la zone 27 (8 fragments, n° 44, 45,
47, 50, 61, 68, 51) pour seulement 3 venant de la zone 1 (n° 48,
78, 213). La seule forme de bord dessinée est le n° 59, du fait d’un
rapprochement stylistique entre le décor et ce bord à profil continu
(il s’agit peut-être d’une coupe de type B).
4.2.6. Coupes sans tige attiques à figures rouges (AT-FR Ky13-15,
Fig. 14)
Vers 450-425 av. J.-C. : 6 individus (12,75 %). Ky13-14 (US
27399, 27482 ; n° 103, 104) ; Ky 13-15 (US 27751, 53038, 53071
; n° 111, 114, 123) ; Ky14 (US 27352 ; 53080 ; 53130 ; n° 98,
100, 101)
Vers 425-400 av. J.-C. : 21 individus (16,4 %). Ky13-14 (US
50244, 50312 ; n° 119, 113, 535) ; Ky13-15 (US 27396, 50095,
Fig. 14 : Coupes sans tige attiques à figures rouges (AT-FR Ky13-15).
50209, 50257, 50269, 50270, 50278, 50279, 50292, 50310,
50336, 50363, 51043, 53208 ; n° 105, 106, 107, 108, 109, 110,
112, 116, 117, 118, 121, 122, 124, 125, 129, 126, 128, 131) ;
Ky14 (US 27510, 27637, 50258, 50267, 50270, 50292, 50305,
50349, 50363, 51074, 51077 ; n° 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92,
95, 96, 97, 99) ; Ky15 (US 50209, 50343 ; n° 136 ?, 536).
Vers 400 av. J.-C. : 5 individus. Ky13-15 (US 50201, 50249,
50262, 51003 ; n° 102, 115, 120, 127, 130) ; Ky14 (US 50067,
51003 ; n° 81, 82, 83, 84, 93, 94).
Les coupes figurées sans tige sont nettement plus nombreuses
dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C. ; il s’agit surtout de la forme
Ky14 avec un ressaut interne. On remarquera cependant que les
pieds sont de formes très variées à cette époque comme sur toute la
période.
4.2.7. Coupes à profil continu attique à figures rouges (AT-FR
Ky0pc, Fig. 17)
Vers 450-425 av. J.-C. : 10 individus (21,28 %). US 27468,
27495, 27539, 27777, 27868, 53029, 53030, 53076, 53084 ; n°
133, 134, 149, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176.
Vers 425-400 av. J.-C. : 35 individus (27,34 %). US 27461,
27739, 50095, 50209, 50244, 50255, 50267, 50269, 50270,
50315, 50316, 50323, 50336, 50349, 50363, 50393, 51019,
51056, 51104, 51112, 51124, 53005, 53008 ; n° 132, 135, 136,
137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 150, 151,
152, 153, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 163, 164, 165,
166, 167, 168, 177, 178.
Vers 400 av. J.-C. : 6 individus. US 50047, 50123, 51003 ;
n°147, 148, 154, 162.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
541
450-425
53076
50244-01
172
27468-01
27495-01
53030
50363-06
53005-02?
50095-08
50315 -01
53008-01
50244-24
50267-04
50336
425-400
133
137
50255-01
134
50270-01
170
142
27461-03?
156
50267-02
152
169
159
177
50267-01
50244-10
50269
157
50349-02
163
141
167
150
51104-05
140
153
139
50269
158
138
132
164
AT-FR Ky0a
50312-01
Fig. 15 : Coupes à profil continu (AT-FR Ky0pc) et coupe à tige (Ky0a).
59
542
LUDI CHAZALON
Fig. 16 : Skyphoi attiques à figures
rouges (AT-FR Sk0).
51092
51104
51111
375
377
537
Les coupes à profil continu peuvent être à tige ou sans tige. La
profondeur de la vasque peut différer, mais cela ne donne pas une
information suffisante pour préciser l’attribution de la forme. Les
coupes du troisième quart du Ve s. ont des diamètres variés, allant de
15,5 cm à 25,5 cm (n° 133, 134, 170, 172). Ces coupes proviennent
en égale mesure de la zone 1 et de la zone 27. Dans le dernier quart
du Ve s., ces coupes sont en proportion plus nombreuses, mais se
répartissent différemment puisqu’elles n’apparaissent presque pas
dans la zone 27. Elles sont plutôt petites (environ 60 % entre 15,5
et 20 cm de diamètre).
4.2.8. Skyphoi attiques à figures rouges (AT-FR Sk0, Fig. 16)
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus (4,24 %). AT-FR Sk2b (US
53119, 53038 ?, 53060 ? et n° 374, 376, 379).
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus (2,34 %). AT-FR Sk0 (US
50323 ?, 50397 et n° 381, 382) ; AT-FR Sk2 (US 27457, 50244,
50292, 51092, 51104, 51111 et n° 372, 373, 375, 377, 378, 537).
Vers 400 av. J.-C : 1 individu. US 51003 et n° 380.
Les skyphoi trouvés à Lattes sont surtout des skyphoi à la
chouette, facilement identifiables par leur forme et par un décor qui
ne varie pas, même s’il peut être abordé différemment d’un point de
vue stylistique. Les chouettes sont dessinées diversement selon les
peintres – les yeux, le bec construisent un visage toujours singulier –,
même si toutes les chouettes ont en général la même posture : l’oiseau
est posé de face, ailes repliées, plus rarement déployées, entre deux
rameaux d’olivier. Ce sont donc des skyphoi très standardisés, ce qui
n’est pas si habituel dans l’artisanat athénien du Ve s. Ils renvoient
probablement à quelque chose qui les identifie comme athéniens (la
chouette d’Athéna) pour les acheteurs non Athéniens.
Ce type de skyphos est « de taille plutôt réduite (H: 10 cm
environ) qui sauf quelques cas anormaux présente la particularité
d’avoir les anses positionnées l’une verticale, l’autre horizontale. Ce
caractère distinctif, dans lequel on a voulu voir la suggestion de la
représentation stylisée du bec et de la queue de la chouette a donné
l’usage, en fait peu correct, d’appeler toute la classe, du terme de glaux,
qui devrait plutôt se référer aux owl-skyphoi » (Batino 2002, 19).
Cet accent mis sur la chouette d’Athéna a suscité de nombreuses
interprétations. Boardman (1989) propose d’y voir des “souvenirs
de vacances”. Pour Laurens (1984, 153-154), « ces skyphoi furent
assurément des vases à usage religieux. En effet, par leur décor
(chouette et olivier) et par leur fréquente consécration sur l’Acropole,
ils apparaissent unis d’un lien privilégié avec Athéna. Mais on
ne doit pas conclure à une fabrication spécifique pour un usage
funéraire, car on peut penser que ces petits objets étaient déposés
dans les tombeaux des enfants parce qu’ils étaient utilisés par des
mêmes enfants de leur vivant. Nous savons que pendant les fêtes des
Anthestéries, les jeunes Athéniens imitaient les adultes : tandis que
leur aînés buvaient dans de grands skyphoi qu’ils remplissaient avec
des cruches appelées choés, les plus jeunes avaient aussi des petites
choés dont l’imagerie enfantine est bien connue; et l’on a suggéré
que les glaukes complétaient ce mobilier mi-plaisant, mi-religieux et
servaient de vases à boire ».
La question se pose de savoir ce que font à Lattes ces skyphoi qui
seraient caractéristiques d’Athènes. Créés au début du Ve s. et ayant
du succès pendant tout le Ve s. (Moore 1997, 122), on considère
que leur production s’arrête vers 425 av. J.-C. A Lattes, on en trouve
plus à la fin du Ve s., ce qui laisse penser qu’ils ont été conservés plus
d’une génération. On remarquera qu’ils proviennent presque tous
de la zone 1, un seul fragment a été trouvé dans la zone 27 (n° 378)
dans une US du dernier quart du Ve s.
4.2.9. Canthares attiques à figures rouges (AT-FR CtE, Fig. 17)
Vers 450-425 av. J.-C. : 3 individus (6,38 %). US 53036, 53118,
53119, 53205 et n° 387, 538, 539.
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus (2,34 %). US 50095, 50244,
50251, 50270, 50312, 50316, 50347, 50363, 50369, 50395,
51118, 53015, 53196 et n° 383, 385, 386, 388, 389, 390, 391,
392, 393, 394, 395.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 51003, 51003 et n° 384.
Les formes sont tendanciellement identiques avec une vasque
à paroi très rectiligne, verticale (seul le canthare 385 présente une
vasque légèrement évasée) ; les lèvres sont plus ou moins déversées
(particulièrement accentuée en 387) ; les diamètres à l’embouchure
sont très réguliers pour tous les individus, de 11 à 13 cm. On soulignera
qu’aucun canthare figuré ne provient de la zone 27. Leur pourcentage
dans la vaisselle attique figurée montre une lente disparition dans le
dernier quart de Ve s. av. J.-C. (de 6,38 à 2,34 %).
4.2.10. Coupes-skyphoi attiques à figures rouges (AT-FR Ky16b,
Fig. 18)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu (2,12 %). US 27751 et n°
405.
Vers 425-400 av. J.-C. : 12 individus (9,37 %). US 27345,
27346, 27378, 27396, 27401, 27461, 50244, 50256, 50270,
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
543
Vers 400
450-425
53205
53118
387
538
539
50113-01
53119
384
425-400
50369-01
385
50251-01
383
Fig. 17 : Canthares attiques à figures rouges (CtE).
450-425
425-400
50270-02
27751-01
27345-01
50256-01
400
27396-01
405
401
399
27346-01
50244-07
396
27401-01
404
397
51104
398
407
Fig. 18 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges (Ky16b).
50395, 51104 et n° 396, 397, 398, 399, 400, 401, 402, 403, 404,
406, 407, 408.
Ces coupes sont des types hybrides entre la coupe et le skyphos
avec une vasque basse (H : 10 cm) et un pied assez lourd. La forme
de la coupe-skyphos est introduite dans la céramique à figures
noires du milieu du VIe s. Selon Batino (2002, p. 18), cette forme
est « particulièrement appréciée de la fin du VIe s. aux premières
années du Ve s. La version dans la technique à figures rouges
continue à être produite jusqu’à la fin du Ve s. tout en ne rejoignant
pas une grande popularité ». A Lattes cependant, ces coupes pesantes,
quasiment absentes au troisième quart du Ve s. (2,12 %), ont connu
un certain succès à la fin du Ve s. où elles sont assez abondantes et
disparaissent rapidement dès le début du IVe s. (Lattara 14, p. 308).
Les 11 % estimés en 1993 pour le dernier quart du Ve s. diminuent
légèrement et deviennent 9,37 %). Elles se trouvent aussi bien dans
la zone 27 que dans la zone 1.
4.3. Autres vases attiques à figures rouges
4.3.1. Cratères attiques à figures rouges (AT-FR Cr0, Fig. 19)
Vers 450-425 av. J.-C. : 3 individus (6,36 %). Cr0 (US 53018,
53060, 53229, 53233 et n° 423, 424, 425, 426) ; Cr2 (US 53151
et n° 419) ; Cr4 (US 53089)
Vers 425-400 av. J.-C. : 7 individus (5,46 %). Cr0 (US 50284,
50336, 51054 et n° 420) ; Cr1 (US 50393, 27458 et n° 422) ; Cr3
(US 27360 et n° 541) ; Cr4 (US 51043 et n° 411, 412) ; Cr4ab
(US 27637, 50244, 50251 et n° 415, 417, 418) ; Cr4b (US 27510,
50095 et n° 416, 542) ; Cr4c (US 50095 et n° 410)
Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. Cr0 ? (US 50123 et n° 421) ;
Cr4ab (US 50108, 50123 et n° 413, 414)
Bien que peu nombreux (Fig. 20), les cratères présentent une
grande variété de formes (cratère à colonnettes, cratère en calice,
544
LUDI CHAZALON
cratère à volutes, cratère en cloche, stamnos). Ils proviennent tous
de couches de la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. ;
Vers 450-425 av. J.-C., un cratère à volutes (n° 419) offre une
forme exceptionnelle en Occident. A Lattes, seul un autre tesson
peut être attribué à ce type de cratère (fragment de bord décoré d’oves
pointées, provenant de l’US 50012 datée vers 400 av. J.-C. (Lattara
14, p. 270, n° 1377). Un autre tesson (n° 425) peut être attribué à
une autre forme exceptionnelle : il s’agit d’un simple fragment de
panse ; mais le vernissage interne fait penser à un stamnos. En effet,
le vase est largement ouvert, mais “verni” à gros coups de pinceau
à l’intérieur. Certains cratères en cloche peuvent être barbouillés
de la sorte; mais cela semble excessivement négligé pour un vase
450-425
Cr2 53151-02
419
423 Cr0 53060-10
450-425
410 Cr4c 50095-17
541 Cr3 27360
413 Cr4b 50108-01
414 Cr4b 50123-04
542 Cr4b 27510
Fig. 19 : Cratères attiques à figures rouges (Cr0).
dont l’iconographie est par ailleurs si soignée. On pense alors à un
stamnos, dont le col, rétrécissant l’ouverture, pourrait avoir induit
un vernissage interne aussi expéditif. Ce vase peut être attribué au
cercle du peintre des Niobides dont on connaît le travail sur des
stamnoi (voir par exemple son stamnos de Camarina, ARV2 1121,
19). Quatre autres fragments de cratère sont identifiés dans cette
phase, l’un pourrait être celui d’un cratère en cloche (n° 409), les
autres ne sont pas mieux définissables (n° 423, 424, 426).
Vers 425-400 av. J.-C., un cratère à colonnettes est représenté par
une anse à réserve interne (US 50393 : Dim. max. : 4,5 cm ; diam. :
2,1 cm), rectiligne, à section ronde, facilement identifiable et peutêtre par un autre fragment de panse (n° 422), à épaule très marquée,
qui n’est pas vernie à l’intérieur de
la courbure, mais seulement à partir
de l’endroit où le profil se redresse.
Comme le signale M. Py, cette forme
n’est pas fréquente en Occident :
« à part la série découverte dans la
nécropole d’Aléria, peu d’exemplaires
sont signalés dans cette zone. On sait
par ailleurs que la forme a été imitée
en céramique grecque d’Occident »
(Lattara 14, p. 269). Notons aussi
un cratère en calice (n° 541), dont
on n’a que le départ d’anse (réservée
à l’intérieur) très caractéristique (il en
existe 7 exemplaires à Lattes, Lattara
14, p. 240) ; en outre, un cratère en
cloche à tenons (n° 410), reconnu
par l’anse ; enfin, sept fragments de
cratère en cloche (n° 411, 412, 415,
416, 417, 418, 542), dont deux sont
de la forme plus tardive Cr4b (416,
422 Cr1? 27458-01
542). Trois fragments de cratère
(panse) apparaissent sans plus de
précisions pour la forme (n° 420, US
50284, US 50336).
Vers 400 av. J.-C., on note deux
cratères en cloche (n° 413, 414) ; un
fragment de panse qui pourrait être
un cratère (n° 421) dont le décor
évoque pélikè ou œnochoé : mais
ces vases ne sont normalement pas
vernis à l’intérieur comme c’est, au
contraire, le cas ici.
Le pourcentage des cratères
attiques dans la céramique figurée est
presque le même entre le troisième
(6,36 %) et le dernier quart (5,46
%) du Ve s. (Fig. 8) ; mais dans le
détail, la répartition des formes de
415 Cr4 27637-01
cratères s’avère très différente. Dans
le troisième quart, on trouve un
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Fig. 20 : Répartition des formes de
cratères attiques à figures rouges.
450-425
425-400
Cratère à
colonnettes
Cratère en
calice
1
1
Cratère en
cloche
1
3
545
Cratère en cloche
à tenons
1
450-425
Cratère à
volutes
1
Stamnos
1
53157
439
53029
53260-02
430
438
450-425
53096
428
436
50209
Fig. 21 : Lékanides attiques à figures rouges (Ln1).
cratère à volutes, un éventuel stamnos et un cratère en cloche, tandis
que dans le dernier quart, on voit un cratère en calice, un cratère à
colonettes et quatre cratères en cloche (dont un à tenons).
4.3.2. Lékanides attiques à figures rouges (AT-FR Ln1, Fig. 21)
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus de vasques (4,25 %) et 3
individus de couvercle (6,38 %). US 27891, 53028, 53029, 53096,
53157, 53205, 53260 et n° 430, 432, 435, 436 ; couvercles : 438,
439, 540.
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu de vasque (0,78 %) et 1
individu de couvercle (0,78 %). US 27355, 50095, 50209, 50347,
50363 et n° 427, 428, 431, 433, 434 ; couvercle : 437.
Les lékanides sont très clairement plus nombreuses dans le troisième
quart du Ve s. que dans le dernier quart. On passe de 10,64 % à 1,56
%. Le phénomène est d’autant plus intéressant qu’il s’agit d’un des
rares types de vases qui n’est pas concerné par la consommation du
vin. Ces espèces de boîte avec couvercle sont multi-fonctions ; elle
servaient probablement à contenir de la laine, des jouets, des épices
ou des bijoux, selon leur taille (ces boîtes sont ici d’un diamètre de 22
cm à 31,5 cm). Les trois fragments de couvercle (n° 438, 439, 540)
trouvés dans la phase 450-425 av. J.-C. présentent un décor élaboré
avec utilisation du vernis « rouge corail » (voir plus loin l’analyse de
cette technique) ; ils ont tous trois été trouvés dans la zone 1. C’est
d’ailleurs de cette zone 1 que la plupart des lékanides proviennent ;
seuls deux fragments viennent de la zone 27 (n° 435, 437).
4.3.3. Askoi attiques à figures rouges (AT-FR As1, Fig. 22)
Cette forme est rare en Gaule du Sud. Un askos (n° 440) provient
de l’US 50398, datée de la deuxième moitié du Ve s. La forme du
pied est inhabituelle mais pourrait appartenir aussi à la classe 1a.
L’intérieur est noirci, mais il ne semble pas qu’il y ait un vernis
grésé ; il s’agirait plutôt d’un fragment ayant brûlé, la face externe
étant aussi assez noire. Sur le dessus, des zones réservées indiquent
clairement un décor figuré (les pattes d’un crustacé ?). Un autre
individu dans l’US 50224, datée du dernier quart du Ve s., pourrait
être un askos. La forme peut évoquer celle des lampes (Raux 1999,
464 ; Ugolini 1993), mais la finesse de la paroi (2 mm), les cercles
concentriques sous le pied et la forme ovale sont des arguments pour
identifier un askos. La fonction de ces vases reste peu claire, peutêtre contenaient-ils des huiles parfumées ou des huiles à brûler dans
des lampes (Massei 1978, p. 21).
AT-FR As1 50224
440 AT-FR As1? 50398
AT-VN 1166-1172 51121
Fig. 22 : Askoi attiques (As0).
546
LUDI CHAZALON
4.4. Les peintres
Plusieurs mains ont pu être rattachées à des peintres ou groupes
de peintres connus par ailleurs ; les arguments et comparaisons sont
développés dans le catalogue.
4.4.1. Vers le deuxième quart du Ve s. av. J.-C.
Une coupe à tige (n° 44), figurée seulement à l’intérieur, pourrait
être reliée au peintre de la Coupe de Yale, vers 470 av. J.-C. (le jeune
homme assis à l’autel). Le fragment de fond de coupe à tige n° 45
rappelle le peintre de Tarquinia et ses athlètes, vers 470-460 av. J.-C.
Un fragment de fond de coupe à tige (n° 48), présentant à l’intérieur
un loutérion et à l’extérieur un décor de palmettes d’anse qui semble
caractéristique, rappelle le peintre de Sabouroff et peut être daté vers
460-450 av. J.-C. Un fragment de panse de stamnos est à attribuer
au cercle du peintre des Niobides (n° 425), avec une représentation
d’armement de guerrier, vers le milieu du Ve s. av. J.-C.
Les vases datés stylistiquement vers le deuxième quart du Ve s.
av. J.-C. sont les n° 2, 7, 44, 45, 46, 47; du deuxième/troisième
quart, les n° 51, 68 ; vers 460-440 av. J.-C., n° 25, 32, 48 ; du
milieu du Ve s. av. J.-C., les n° 109, 112, 425
4.4.2. Vers le troisième quart du Ve s. av. J.-C.
Le fragment de bord de la coupe de type B (n° 34) est dans la
manière du peintre de la Phiale et montre une femme debout en
chiton et himation, vers 440 av. J.-C. Un grand fragment de coupe
d’une forme de coupe Castulo figurée (n° 23) est attribuée à Aison
avec une figuration d’Apollon et Artémis, vers 440-430 av. J-C. Sur
une coupe à tige de type B (n° 36), un jeune homme nu levant le
bras est dans la manière du peintre de Codros, vers 430-420 av. J.-C.
Les vases datés stylistiquement vers le troisième quart du Ve s. av.
J.-C. sont les n° 12, 26, 33, 34, 50, 199, 280, 284 ; vers 440-430
av. J-C. : n° 23 ; vers 430 av. J-C. : n° 55 ; vers 430-420 av. J-C. :
n° 36, 38, 183.
4.4.3. Vers le dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Dans la manière du peintre Aison, on trouve peut-être le fragment
de fond de coupe à tige n° 52 (jeune homme), vers 420-410 av. J.-C.
Plusieurs fragments de coupe (souvent à tige) pourraient appartenir
au groupe de Marlay (n° 62?, 63?, 202?, 204?), dans le dernier quart
du Ve s. ; certains rappellent le peintre de Fauvel (n° 59, 201, 203),
vers 430-410 av. J.-C. Le fragment n° 366 semble dans le même
esprit, mais plus tard, d’un successeur, peut-être à la fin du Ve s.
Une coupe de type C pourrait être du peintre de Disney (n° 17),
représentant un jeune homme, dans le dernier quart du Ve s. av. J.C. Le cratère n° 411, avec une représentation de satyre assis, est dans
la manière du peintre de Pothos, dans le dernier quart du Ve s. L’anse
en tenon du cratère en cloche n° 410 fait partie du cercle du peintre
de Meidias, si l’on suit la proposition de Campenon (1994, 34) pour
ce type de forme et d’anse avec une bordure d’oves (deuxième moitié
du Ve s. av. J.-C.) ; peut-être peut-on ajouter aussi la coupe n° 53,
avec la scène de libation. Le drapé de la coupe n° 209, évoque un
artisan dans la tradition du peintre de Meidias (deuxième moitié du
Ve s. av. J.-C.). Drapé et pied de la coupe n° 198 appartiennent au
groupe des coupes sub-meidias, vers 410-400 av. J.-C. Le torse d’un
homme sur la coupe n° 141 pourrait être dans la manière du peintre
de Méléagre, vers 400 av. J.-C. Le tesson de la coupe sans tige n° 120
fait penser à l’atelier de Iéna, au premier quart du IVe s. av. J.-C.
Treize fragments du type canthare du Groupe de Saint-Valentin
proviennent tous de la zone 1 (n° 383, 384, 385, 386, 387, 388,
389, 390, 391, 392, 393, 394, 395). Deux d’entre eux (n° 391,
392) présentent le décor à feuilles du groupe II de Howard et
Johnson (1954). Quatre présentent un motif de losanges (n° 383,
384, 388, 395). Cependant les fragments sont en général trop
petits pour rendre compte de la disposition des différents motifs et
permettre une attribution à un groupe plus précis. Selon Haspels
(ABL, 184), « ces canthares peuvent ne pas avoir été fait dans l’atelier
de Beldam, mais le choix des motifs montre qu’ils ont au moins été
influencés par lui. Sont ajoutés à différents types de losanges, bien connus
dans l’atelier de Beldam, deux nouveaux motifs, les feuilles vers le haut,
superposées, et les motifs en bandes en rehauts de couleur, surtout les
couronnes de laurier en blanc ».
Pendant toute la période étudiée, les vases figurés importés
sont de qualités stylistiques très variées, allant du peintre maîtrisant
parfaitement la composition, la technique du dessin et des lignes
en relief ou diluées (par exemple n° 32, 55, 112, 179, 199) au
peintre plus négligeant et expéditif (par exemple n° 42, 133, 304).
Il n’y a pas lieu de penser qu’une sélection globale sur des critères
stylistiques ait été effectuée à quelque niveau que ce soit, ni par les
différents marchands, ni par les acheteurs, excepté à titre individuel
(si la qualité du style est véritablement prise en compte, ce qu’il est
difficile d’affirmer).
5. L'iconographie
L’extrême fragmentation de la vaisselle trouvée en habitat
permet difficilement d’identifier les scènes représentées. Tout au
plus reconnaît-on un drapé ou une partie du corps d’un personnage,
quand ce n’est pas simplement un motif ornemental. Dans quelques
cas seulement, on peut observer une action, identifier des personnages
ou des divinités. Il est impossible d’établir leur fréquence sur la
céramique attique importée à Lattes, leur conservation étant trop
aléatoire ; mais il est intéressant de montrer, dans la mesure du
possible, la variété des images auxquels le “spectateur/utilisateur”
lattois pouvait être confronté.
5.1. Quelques généralités comportementales
Les images attiques vues par les Lattois mettent en scène des
hommes, habillés à la mode grecque, himation drapé sur un torse nu
(n° 23, 38, 44, 186, 422) ou sur un chiton long (n° 46 ?, 47 ?, 198 ?,
427 ?, les seuls exemples conservés ne permettent pas d’identifier avec
certitude un homme) ou vêtus d’un chiton court (n° 40, 425). Ils
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
s’appuient parfois sur une haute canne glissée sous l’aisselle (n° 51),
dans une attitude typiquement attique et masculine qu’ils adoptent
notamment dans les scènes de conversation. Ils peuvent aussi être
nus (en général dans les scènes athlétiques, mais toutes les scènes
n’ont pas été identifiées). Certains portent la panoplie du guerrier
(n° 425). Certains ont des bandelettes dans les cheveux (n° 17, 38,
44, 52, 157, 405, 422) ; ils peuvent être barbus et moustachus (n°
55, 422) ou imberbes (n° 12, 23, 17, 26, 36, 38, 44, 177, 245,
401, 405, 440), cheveux longs (n° 23) ou courts (n° 12, 17, 36, 38,
52, 172, 207, 245, 401, 405, 440) ou avec une calvitie prononcée
(n° 422). Voilà, dans l’état de nos connaissances, la représentation
de l’homme grec à laquelle le Lattois était confronté ; on ne connaît
pas d’exemples de représentation de l’étranger (costume scythe ou
thrace), ni du chasseur en chlamyde et pétase. La nudité masculine
se cantonne au registre sportif : pas de scènes érotiques homo- ou
hétérosexuelles.
Sur ces images conservées, la femme grecque n’est jamais
représentée nue. Elle est habillée avec un péplos (n° 23, 35, 53)
ou un chiton long (n° 37 ?, 106), recouvert éventuellement par un
himation (n° 34). Toutes les femmes attestées ont les cheveux relevés
en chignon, avec bandelette (n° 37, 91, 103, 162, 165, 168, 344)
ou bandeau (n° 23, 32, 34), ou enserrés dans un sakkos (n° 147).
Seules les femmes portent des bijoux (n° 23).
Aucun enfant n’est représenté sur ces images. Peu d’animaux :
un cheval (n° 3 ?, 420).
5.2. Divinités et rituels
5.2.1. Les dieux (Apollon, Artémis, Hermès)
Sur trois coupes (n° 10, 23, 113), Apollon est identifié parce
qu’il tient une branche de laurier. Sur la coupe sans tige n° 113, il
est représenté seul dans un médaillon, tenant une branche de laurier
à la manière d’un sceptre. Il semble être debout (malgré une position
assez déséquilibrée en arrière) sur une ligne de sol qui délimite une
prédelle. Sur la coupe n° 23, il est accompagné de sa sœur Artémis.
Tous deux se font face, lui à gauche, elle à droite. Il est debout, vêtu
d’un simple himation, couronné de laurier et tenant dans la main
gauche une branche de laurier posée au sol. Artémis est, elle aussi,
debout, le bras droit tendu en avant, tandis qu’elle tient un arc dans
la main gauche. Son carquois, fermé, est suspendu dans son dos. Elle
est vêtue d’un péplos ceinturé à la taille, porte un collier de perles et
a les cheveux relevés en un chignon maintenu par un large bandeau.
Aucune action dans cette scène, même si la position des bras et le
léger déhanchement des deux divinités créent un mouvement qui
atténue la solennité de cette présentation en majesté. Hermès est
vraisemblablement présent sur une coupe (n° 180), du milieu Ve s.
av. J.-C., même s’il n’est pas la seule divinité à tenir un caducée.
5.2.2. Scènes dionysiaques
Peu de scènes impliquant le monde dionysiaque : sur les six
ou sept exemplaires, il n’y a pas de représentation du dieu, mais
547
des satyres et ménades. La plus ancienne image (n° 32) montre,
sur une coupe de type B vers 460-450 av . J.-C., un satyre et une
ménade. On retrouve le couple satyre nu et ménade habillée sur
une coupe (n° 188) plus tardive ; les autres images ne livrent que
des personnages seuls : ménade avec thyrse (n° 103) ou sans (n°
106, 253 ?), satyre avec thyrse brandi comme une arme (n° 110) ou
assis sur un rocher ( ?) avec le thyrse tenu vers lui (n° 411). Aucun
des satyres n’est ithyphallique, les ménades sont toutes sobrement
coiffées d’un chignon.
5.2.3. Éros
Les représentations (n° 102, 118 ?, 133 ?, 148, 153, 404)
impliquant des Éros appartiennent toutes à la fin du Ve s., voire au
début du IVe s. (n° 102, 148, 404). Ils sont représentés comme des
hommes adultes, nus, ailés, cheveux courts, imberbes. Sur un vase
(n° 404), la divinité est en vol.
5.2.4. Les scènes de libation
Six images peuvent être identifiées comme des scènes de libation.
Sur un grand vase (cratère à colonnettes ?, n° 422) du troisième quart
du Ve s., un homme est debout vers la droite, alors que l’on voit une
main lever une œnochoé derrière lui. La gravité affichée de l’homme
semble exclure un contexte de symposion et l’on suppose plutôt
qu’une libation est montrée. Les cinq autres images se trouvent sur
des coupes. Sur la coupe n° 53, une femme est équipée pour faire une
libation, tenant dans la main droite une phiale à omphalos qu’elle
présente de face et dans la main gauche une œnochoé à bec trilobé.
Deux images (n° 35, 199) présentent une scène du même genre :
un individu assis, trônant avec un sceptre en main (Zeus ?, Héra ?,
roi ? autre ?), devant lequel on voit la phiale servant à la libation.
Les orientations sont différentes selon les coupes. Sur la coupe n°
35, la libation est faite par une femme en péplos tenant haut la
phiale et soulevant curieusement son vêtement de la main gauche.
Sur la coupe n° 199, la phiale est d’un type peu fréquent, à glands ;
la scène se déroule peut-être dans un lieu architecturé (colonne ?).
Dans le tondo de la coupe n° 59, un personnage se trouve debout,
vraisemblablement seul, montrant une phiale (bordée de points).
Enfin, sur la coupe n° 200, on peut proposer de voir quelqu’un
tenant une phiale (lacunaire).
5.2.5. Scène à l’autel
Sur une coupe à tige (n° 44), une scène exceptionnelle est
représentée dans le tondo à l’intérieur de la vasque. Un homme seul,
assis, tend un objet vers un autel. S’agit-il d’un rituel ? La position
assise pour pratiquer un rite, quel qu’il soit, est surprenante. L’homme,
jeune, imberbe aux cheveux courts enserrés d’une bandelette, tient
un “élément” ovoïde entre le pouce et l’index de la main droite ;
il semble vouloir le déposer sur l’autel éteint. Est-ce de l’encens?
un œuf? un jeton? le pelanos? La scène est en cours d’étude et sera
développée dans une publication ultérieure. Soulignons au passage
548
LUDI CHAZALON
la difficulté dans laquelle nous nous trouvons pour interpréter
certaines scènes ; ce qui oblige à poser une fois de plus la question
de savoir ce que voyaient et comprenaient les Lattois. Mais avaientils la curiosité de chercher à comprendre ce que les peintres attiques
représentaient ? Inventaient-ils leurs propres histoires à partir de ces
images ? Nous n’avons pour l’instant pas assez d’informations pour
formuler une quelconque hypothèse.
5.3. Activités des hommes
5.3.1. Symposion et comos
Très peu d’images représentent le symposion. Sur la coupe n°
111, la scène est claire, puisque l’on voit une main tenant une
œnochoé sur le point de puiser le vin d’un cratère en cloche. Le
fragment est petit, mais le geste tout à fait explicite. Sur la coupe
n° 141, l’interprétation est plus hasardeuse : peut-être s’agit-il d’un
symposiaste allongé sur une klinè et levant sa coupe ? D’autres
images mettant en scène des musiciens (aulètes) pourraient se
rapporter au comos. Aucun doute pour la coupe n° 183, qui nous
montre un aulète nu, avec un simple himation passé en écharpe
sur l’épaule et le bras. Il joue un air entraînant qui fait danser son
exubérant compagnon dont on voit la cuisse haut levée (à droite),
pendant qu’un autre personnage, à gauche, écoute et regarde. Les
autres images (181, 182, 184, 185 ?) ne laissent voir que le musicien
jouant de l’aulos, toujours dirigé vers la droite.
5.3.2. Athlétisme (sauteurs avec haltères, acontistes, discobole)
Quinze scènes nous mettent en présence d’athlètes de toutes
sortes (n° 36 ?, 38, 45, 41 ?, 42, 104, 109, 114, 157, 206, 222, 223,
236, 252, 405). Deux coupes parmi les plus anciennes de toutes ces
scènes (deuxième quart du Ve s. av. J.-C.) montrent les sauteurs avec
haltères : sur la coupe à tige n° 45, le sauteur prend son élan, une jambe
pliée en arrière et les deux haltères tenues en avant. Derrière lui, une
pioche plantée dans le sol et que l’on voit fréquemment sur ces images
de palestre : elle servait à ameublir le sol là où les athlètes se recevaient.
Sur la coupe sans tige n° 109 , les deux haltères sont posées au sol
et l’on ne voit de l’athlète qu’une main ouverte. Dans la deuxième
moitié du Ve s., trois coupes montrent probablement des lanceurs de
javelot : sur deux coupes (n° 41 ?, 222), l’homme est nu, présenté de
face ; près de lui se trouve un bâton qui peut être interprété comme un
javelot. Mais, il pourrait aussi s’agir d’un guerrier nu tenant une lance.
Sur la coupe n° 157, l’homme a la tête ceinte d’un large bandeau et
penchée en avant, le javelot pointé vers le sol (le bâton est trop fin
et lisse pour être un de ces bâtons de citoyen, mais il est impossible
de l’exclure totalement). A la fin du Ve s., la coupe-skyphos n° 405
montre un discobole nu debout vers la droite et présentant à bout
de bras un disque décoré. D’autres coupes montrent la toilette des
athlètes tenant un strigile (n° 38, 104, 236, 252) ou avec un aryballe
suspendu dans le champ de l’image (n° 114, 252). Dans la deuxième
moitié du Ve s., la nudité des hommes est un argument fort pour les
interpréter comme des athlètes (n° 36, 42, 223).
5.3.3. Guerre (armement de guerrier, armes)
Les images mettant en scène l’univers guerrier sont rares dans ce
corpus. Sur la coupe à tige (n° 50), à l’intérieur du tondo, se trouve un
personnage debout présentant ostensiblement un casque chalcidien
à protège-joues articulées, cimier bas, orné par une représentation
de dauphin bondissant (en silhouette noire). Sans doute s’agit-il
d’un armement de guerrier : soit une femme présente le casque à
l’hoplite (elle peut être représentée seule dans le tondo comme sur
la coupe du peintre de Sabouroff, Rome Villa Giulia 63545), soit
le guerrier lui-même est représenté en train de regarder son casque
(voir par exemple la coupe d’Onésimos, Bâle BS439). Le grand vase
(n° 425) montre une autre image d’armement de guerrier. L’hoplite
est debout, de face, portant une cuirasse à lambrequins de cuir sur
chiton court et des cnémides; il tient un grand bouclier (on voit son
bras passé à l’intérieur du porpax et sa main saisissant l’antilabè).
A côté de lui, à droite, un personnage lui tend une épée dans son
fourreau (on voit le baudrier pendre sur la gauche). Ces deux images
datent des milieu et troisième quart du Ve s. On peut ajouter deux
autres images, peut-être un peu moins pertinentes (n° 142, 144) :
ce sont deux fragments de coupe, de la fin du Ve s. – début du IVe
s. av. J.-C., où l’on voit, suspendu en haut de l’image, sur le bord
de la coupe, un bouclier montré à moitié, avec pour épisème une
croix en sautoir cantonnée de points. Ces motifs sont fréquents sur
la céramique de cette époque, et en fonction du contexte (guerre ou
athlétisme), ils peuvent signifier le bouclier ou le disque.
5.3.4. Scène de poursuite
Une coupe de type B (n° 40) présente, dans son tondo, une
scène qui ressemble à une poursuite ou une chasse : un homme en
chiton court brandit une lance tandis qu’un autre personnage en
himation, derrière lui, regarde.
5.3.5. Loutérion
A l’intérieur du tondo d’une coupe (n° 48), vers 460-450 av. J.C., un loutérion est représenté : large vasque sur colonne, qui servait
dans les palestres aux ablutions des athlètes ou pouvait se trouver en
contexte de sacrifice (Durand, Lissarrague 1980).
5.3.6. Discussion
Certaines scènes (n° 11, 17, 37, 38, 51, 55, 67, 75, 139, 186,
187, 405) peuvent être interprétées comme de simples discussions
entre hommes (en général vêtus d’un himation sur torse nu). Pas
d’action explicite sur ces images, mais des hommes ensemble.
5.4. Inscriptions peintes
Seules deux inscriptions sont lisibles sur les images conservées.
Vers 460-450 av. J.-C., sur la coupe à tige rappelant le peintre de
Sabouroff, n° 48, une inscription dont on n’a que les deux premières
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
lettres AS[…] se lit sur le bord de la vasque du loutérion, à l’intérieur
du tondo. H. Immerwhar ne répertorie aucun mot commençant par
ces deux lettres ; seuls trois noms sont connus dans les inscriptions
l’époque classique: Asteria, Asterope, Astyochos (Immerwahr 1990,
783, 798, 805, 779). L’autre inscription se trouve sur la coupe
(troisième quart du Ve s. av; J.-C.) n° 50, elle aussi à l’intérieur du
tondo : il s’agit d’un kalos (le beau [jeune homme]), écrit de façon
assez négligée, certaines lettres étant à peine formées; le contexte est
celui, vraisemblable, comme on l’a dit, d’un armement de guerrier.
6. Analyse d’ensemble
Les vases attiques figurés importés à Lattes dans la deuxième
moitié du Ve s. n’ont pas une grande variété de fonction : ce sont
presque tous des vases à boire. Dans ce contexte on ne peut que
souligner la variété des formes achetées (Fig. 23) : les coupes sont à
lèvre ou à profil continu, à tige ou sans tige, fines et légères ou épaisses
et pesantes ; toutes cependant ont une assez grande contenance …
Les types de coupe qui plaisent dans le troisième quart du Ve s.
av. J.-C. sont différents de ceux du dernier quart.
Dans le troisième quart, les coupes à tige sont de l’ordre de 25,5
% des céramiques figurées, partagées entre 10,64 % de Ky0a, 10,64
% de KyC et quelque 2,12 % de Ky10-11, et 2,12 % de KyB ; les
coupes sans tige correspondent à 12,75 % des formes ou, si l’on
ajoute les skyphoi, canthares et coupes-skyphoi, à 25,5 %. On ne
sait pas vraiment si le fait d’avoir une coupe à tige ou sans tige est
un élément pertinent de choix pour les Lattois (on peut signaler
au passage que dans les représentations attiques de symposion, les
participants se servent plus souvent de coupes à tige que de coupes
sans tige), mais on constate que, au sens large, ils possèdent autant
les unes que les autres en céramique attique figurée.
Dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., les coupes sans tige ont
plus de succès (16,4 %, voire, en comptant les skyphoi, canthares et
coupes-skyphoi : 30,45 %). Si les coupes à tige semblent pourtant
tout aussi appréciées (23,43 %) qu’à la génération précédente,
il est évident que la plupart sont résiduelles par rapport à leur
chronologie de production ; sans doute faut-il envisager un temps
de consommation plus long. En outre, ces remarques doivent être
modulées par la présence de ces coupes définies Ky0pc, dont on ne
sait si elles sont à tige ou non, et de toutes les autres coupes non
attribuées.
La variété des types pour une même fonction est particulièrement
sensible, aussi, pour les cratères qui, bien qu’assez peu représentés
(6,36 et 5,46 %), sont des quatre types possibles (en calice, à volutes,
à colonnettes et en cloche), avec même la variante du type en cloche
à tenons.
Peu d’autres formes de céramique figurée sont présentes : un
askos ou deux, peut-être une péliké (une anse noire dans l’US 50257
du dernier quart du Ve s., cf Lattara 14, n°1667). Les lékanides assez
présentes (10,64 %) dans le troisième quart du siècle disparaissent
quasiment dans le dernier (1,56 %).
D’un point de vue stylistique, on soulignera aussi la variété des
talents des peintres que l’on peut voir dans l’habitat lattois : quelques
très belles représentations sont perceptibles malgré les lacunes (par
21,28
Coupe à profil continu (Ky0pc)
12,75
Coupe sans tige (Ky13-15)
549
27,34
16,4
10,64
10,94
Coupe à tige (Ky0a)
Coupe à tige (KyC)
10,64
3,12
Canthare
2,34
Skyphos
2,34
Coupe à tige (Ky10-11)
2,12
2,34
Coupe sans tige (Ky17)
2,12
1,56
Coupe à tige (KyB)
2,12
Coupe-skyphos (Ky16b)
2,12
0
6,38
4,24
7,03
450-425
425-400
9,37
5
10
15
%
20
25
Fig. 23 : Répartition et fréquences des différentes formes de vases à boire attiques à figures rouges.
30
550
LUDI CHAZALON
Divinités (Apollon, Artémis, Hermès)
4
Scènes dionysiaques
1
Éros
1
Scène à l’autel
1
Symposion et comos
1
Zone 1
6
3
Scènes de libation
3
7.1.1. Coupes à tige attique à vernis noir (Fig. 27 à 29)
5
3
1
Scène de poursuite
1
Loutérion
1
Discussion
12
3
1
2
0
— AT-VN 398-413
Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27894.
Vers 450-425 av. J.-C. : 8 individus. US 27353, 27494, 27533,
27847, 27869, 53022, 53060
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 27763, 53108
6
Athlétisme
Guerre (armement de guerrier, armes)
comportement qui ne varie pas entre le troisième et le dernier quart
du Ve s. av. J.-C.
Zone 27
10
2
4
6
8
10
12
14
— AT-VN 398-431
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 27763, 50391.
16
— AT-VN 398-445 (Fig. 29)
Vers 425-400 av. J.-C. : 4 individus. US 27736, 50261.
Fig. 24: Iconographie : les sujets représentés.
exemple : 425, 44, 23, 180, 32) . Un sujet, ou un thème au sens
large, a pu être reconnu sur 64 vases. Il n’y a pas une grande diversité,
une dizaine de thèmes seulement (Fig. 24) qui traitent de la religion,
du sport et de la guerre ... Dans ce qui a été reconnu, les scènes
de gynécée, très fréquentes à l’époque, n’ont pas été repérées, ni les
scènes mythologiques. On notera que plusieurs images montrent
des œnochoés, soit pour verser dans les scènes de libation, soit pour
puiser dans le cratère : malgré cette information visuelle de première
main, les Lattois ne semblent pas avoir été intéressés par un vase
ayant ces fonctions puisqu’ils ne l’ont pas importé en céramique
attique (excepté deux exemplaires en vernis noir).
7. La céramique attique à vernis noir
7.1. Les formes
Dans la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C., les formes de céramiques
attiques à vernis noir sont relativement peu nombreuses (Fig. 2526) : il s’agit surtout, comme pour la céramique figurée, de formes
de vases à boire. Les coupes (à tige et sans tige) constituent presque
la totalité des vases : 82 % dans le troisième quart du Ve s. av. J.-C.
et 78,4 % dans le dernier quart. En ajoutant les coupes-skyphoi,
canthares et skyphoi, les vases à boire en vernis noir atteignent 84
% dans le troisième quart et 82 % dans le dernier quart. C’est dire
la prépondérance de cette fonction dans la céramique à vernis noir.
Les autres formes présentes sont les coupes à une anse, les écuelles
et les coupelles, qui n’existent qu’en vernis noir. Les coupes-skyphoi
apparaissent dans le dernier quart du siècle. L’ensemble montre un
askos cratère
500-475
475-450
450-425
425-400
1
canthare
coupe
coupeskyphos
1
1
128
206
10
— AT-VN 432-433 (type B)
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 53002.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 51003.
— AT-VN 434-438, Vicup (Fig. 27-28)
Vers 450-425 av. J.-C. : 5 individus. US 27352, 27463, 27782,
27840, 27850, 53060, 53086, 53094, 53157, 53205.
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 27470, 27648, 27664,
27728, 51121
— AT-VN 434-441 (Fig. 27-28)
Vers 450-425 av. J.-C. : 9 individus. US 27389, 27556, 27782,
27840, 27869, 27895, 53013, 53038.
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50270, 50284, 50292.
— AT-VN 439-441
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27871.
— AT-VN 439-445
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27637.
Les coupes à tige à vernis noir présentent des types très variés.
Ce sont des coupes de taille moyenne dans l’ensemble, de 15,5 cm à
21,5 cm de diamètre, avec un profil d’une certaine finesse et légèreté.
Il n’y a pas de différence véritable entre les coupes du troisième et du
dernier quart : les vasques ont des ouvertures plus ou moins évasées et
les pieds proposent tous des variantes, à la fois dans la forme et dans
skyphos lékanis
2
2
5
olpé /
oenochoé
coupe à une
anse
écuelle
coupelle
autre
1
1
7
12
2
8
3
1
Fig. 25 : NMI des principales formes attiques à vernis noir.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
90
82
80
551
450-425
425-400
78,4
70
60
50
%
40
30
20
10
0
askos
3,65
0,64
0,36
cratère
canthare
coupe
coupeskyphos
1,28
1,28
skyphos
lékanis
4,49 4,38
0,64 0,36
olpè/
œnochoè
coupe à
une anse
1,28
2,92 1,92 2,54
écuelle
0,64 0,36
coupelle
autre
Fig. 26 : Fréquence des principales formes attiques à vernis noir.
450-425
AT-VN 434-438
27352
1
AT-VN 434-441
27895
6
AT-VN 434-441
27840
2
AT-VN 434-441
27389
7
3
AT-VN 434-441
27869
8
AT-VN 434-441
27782
425-400
AT-VN 434-441
4
27895
AT-VN 434-441
53038-04
5
AT-VN 434-438
27470
9
AT-VN 434-441
50270
10
Fig. 27 : Coupes à lèvre à tige attique à vernis noir (AT-VN 434-441).
552
LUDI CHAZALON
450-425
AT-VN 434-438
27463
4
1
AT-VN 434-438
27840
AT-VN 434-438
53157
AT-VN 434-438
53086
2
5
AT-VN 434-438
53094
3
AT-VN 434-438
53060
27353
9
AT-VN 432-433
53002-02
7
AT-VN 434-438
53205
AT-VN 439-441
27871
AT-VN 434-438
27728-01
8
10
Fig. 28 : Pieds de coupes à tige attiques à vernis noir
(AT-VN 434-441).
425-400
450-425
53060-06
425-400
6
1
2
27533
Fig. 29 : Coupes de type C attiques à vernis noir
AT-VN 398-413 et variantes.
le décor de cercles concentriques au-dessous du pied. Cependant
seules les embouchures de coupes à lèvre ont été retenues pour définir
les coupes à tige, dans la mesure où, lorsqu’il s’agit d’un profil arrondi
à courbe continue, le fragment peut être confondu avec des coupes
sans tige (cf. fig. 36) ; les coupes de type B ne sont identifiables avec
certitude que lorsque l’on a le pied (ou un profil complet bien sûr).
Les coupes à tige sont beaucoup plus présentes dans le troisième
quart (14,74 %) que dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., où elles
ne sont plus que 3,28 % de la céramique à vernis noir.
7.1.2. Coupes sans tige à vernis noir (Fig. 30 à 35)
— AT-VN 446-517 (Fig. 30-31)
Vers 450-425 av. J.-C. : 17 individus. US 27399, 53045, 53088,
53089, 53099, 53130, 53131, 53150, 53157, 53158, 53160,
53175, 53205, 53233, 53242.
Vers 425-400 av. J.-C. : 46 individus. US 27360, 27458, 27648,
50292, 50305, 50311, 50326, 50336, 50347, 50363, 50393, 50394,
50397, 51019, 51020, 51104, 51118, 53004, 53005, 53196 . ATVN 483-517 :US 50270, 50342, 50346, 50391, 51019.
Vers 400 av. J.-C. : 5 individus. US 50249, 51003
53108
27763
AT-VN 398-445
27345
AT-VN 398-445
27345
4
5
6
7
— AT-VN 452-455 (Fig. 32)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27417, 27782 ; n° 518,
519.
—AT-VN 469-473 Type Castulo (Fig. 30 et 33)
Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27392
Vers 450-425 av. J.-C. : 17 individus. US 27399, 27482, 27494,
27502, 27515, 27757, 27779, 27782, 27821, 27850, 27870,
53013, 53028, 53030, 53038, 53060, 53115, 53119, 53131,
53135, 53151, 53157, 53158, 53205, 53214, 53223.
Vers 425-400 av. J.-C. : 26 individus. US 27112, 27345, 27386,
27396, 27461, 27713, 50209, 50244, 50284, 50324, 50381, 50390,
51019, 51020, 51092, 51118, 51121, 51124, 53015, 53108
— AT-VN 469-482 (Fig. 30-31)
Vers 425-400 av. J.-C. : 5 individus. US 27418, 50315, 51092,
51121.
— AT-VN 474-482 (Fig. 31)
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27463, 53119.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
553
450-425
AT-VN 809-815 53075
AT-VN 483-512 53205
AT-VN 483-512 53071
1
4
AT-VN 469-473 27850
2
AT-VN 469-482 27463
3
AT-VN 469-473 27392
(475-450)
5
6
Vers 425-400 av. J.-C. : 9 individus. US 50095, 50244, 50270,
50292, 50336, 50374, 50395, 50343.
7
AT-VN 469-473 AT-VN 469-473 27392
53131
AT-VN 469-473 53030
8
9
AT-VN 469-473
27502
AT-VN 469-473 53158
10
11
Fig. 30 : Pieds annulaires de coupes sans
tige attiques à vernis noir
(Phase 450-425).
— AT-VN 493-495
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50296, 50363.
cup est présente pendant toute la deuxième moitié du Ve s. Elle est
représentée par un nombre d’individus proche (23 à 17) pendant
cette période, ce qui la rend relativement moins présente dans le
dernier quart du Ve s. (6,2 % à 8 % si l’on ajoute les coupes classées
en AT-VN 469-482 contre 14,74 % pour le troisième quart du
Ve s. av. J.-C.). Ce sont des coupes qui sont le plus souvent d’un
diamètre assez petit, de 15 à 16 cm, mais peut parfois aller jusqu’à
25,5 cm. Le pourcentage moindre dans le dernier quart correspond
aussi à un ralentissement de la production. La coupe de type Bolsal
(5,84 %), qui apparaît quasiment dans le dernier quart du siècle,
devient presque aussi présente que la Castulo cup (6,2 %) : c’est aussi
à cette époque que la production athénienne de ce type de coupe
démarre vraiment. C’est une coupe très différente, très profonde,
d’une paroi assez fine et d’un diamètre assez régulier de 12 à 14 cm.
Ces deux types de coupes ont des caractéristiques très marquées et
récurrentes ; les autres coupes sans tige présentent beaucoup plus de
variantes (notamment du pied). Dans l’ensemble, ce sont donc des
types très diversifiés que l’on rencontre dans la deuxième moitié du
Ve s. La forme rare AT-VN 452-455 est analysée plus loin dans la
partie sur la technique « rouge corail ».
— AT-VN 513-517
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50095.
7.1.3. Coupe à profil continu attique à vernis noir (AT-VN 414433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815 ; Fig. 36-37)
— AT-VN 483-492 (Fig. 30, 31 et 34)
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27517, 27751, 27858,
53014, 53032, 53130, 53150, 53151, 53177.
Vers 425-400 av. J.-C. : 25 individus. US 27386, 27419, 27461,
27637, 27719, 50095, 50209, 50244, 50257, 50270, 50282,
50292, 50305, 50312, 50316, 50323, 50330, 50336, 50349,
50350, 50363, 50374, 50381, 50406, 51019, 51020, 51104,
51118, 51123, 53003, 53004, 53015.
Vers 400 av. J.-C. : 4 individus. US 50172, 50262, 51003.
— AT-VN 483-495
Vers 450-425 av. J.-C. : 4 individus. US 53028, 53071, 53205.
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50255, 50269, 50349,
51077, 53208.
— AT-VN 532-561 Type Bolsal (Fig. 35)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27478.
Vers 425-400 av. J.-C. : 16 individus. US 27346, 27386, 27457,
50095, 50244, 50255, 50257, 50278, 50292, 50312, 50316,
50323, 50336, 50347, 50349, 50395, 51019, 51020, 51104.
Vers 400 av. J.-C. : 2 individus. US 50100, 51003.
— AT-VN 809-815 (Fig. 30-31)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 53075
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 50153, 50270, 50292.
Les coupes sans tige sont particulièrement fréquentes dans la
céramique à vernis noir. Une forme assez lourde telle que la Castulo
Vers 500-475 av. J.-C. : 1 individu. US 27428.
Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 27371.
Vers 450-425 av. J.-C. : 30 individus. US 27407, 27483, 27514,
27629, 27845, 53009, 53013, 53030, 53031, 53032, 53038,
53060, 53086, 53094, 53104, 53115, 53175, 53177, 53180,
53223, 53233, 53251.
Vers 425-400 av. J.-C. : 52 individus. US 27366, 27457, 50244,
50257, 50261, 50270, 50292, 50311, 50312, 50323, 50336,
50349, 50363, 50387, 50396, 50398, 50404, 50405, 51019,
51112, 51114, 51123, 53015.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50201.
Le nombre important de ces vasques de coupe à profil continu
montre l’intérêt réel des consommateurs pour ces types lisses, sans
554
LUDI CHAZALON
12
AT-VN 469-482 50315
1
AT-VN 474-482 50269
(450-400)
AT-VN 469-482 27112
2
AT-VN 483-492
50244
3
AT-VN 483-492 50244
AT-VN 483-492 50270
AT-VN 483-492 50270
AT-VN 446-517 50394
AT-VN 469-482 51121
5
6
AT-VN 483-492 50244
AT-VN 483-492 53015
7
23
AT-VN 474-482 50244
24
AT-VN 474-482 50336
15
25
AT-VN 474-482 27418
16
26
AT-VN 474-482
50395
17
AT-VN 474-482 50270
18
AT-VN 483-492 50350
AT-VN 612-623 50296
9
AT-VN 809-815 50153
AT-VN 809-815 50292
14
AT-VN 483-492
27461
8
AT-VN 809-815 50270
13
4
AT-VN 469-517 51118
22
AT-VN 474-482 50244
19
AT-VN 483-495 53028
10
AT-VN 483-492
50282
11
AT-VN 483-492 50323
28
AT-VN 474-482 50095-04
20
21
27
AT-VN 474-482 50374
AT-VN 474-482 50292
29
30
Fig. 31 : Pieds annulaires de coupes sans tige attiques à vernis noir (Phase 425-400).
est parfois préférable de ne pas aller trop loin dans l’attributionisme ou
les jeux d’expert qui stérilisent les problèmes en croyant les résoudre.
519
27782-02
Fig. 32 : Coupes attiques à vernis noir (AT-VN 452-455).
lèvre ni ressaut. Il est impossible de dire s’il s’agit de coupe à tige
ou sans tige. Dans l’ensemble les bords se ressemblent fortement.
On peut être tenté de resserrer l’attribution : plusieurs de ces profils
amorcent des types que l’on croit reconnaître, mais qui relèvent plus
d’une opinion (à géométrie variable) que de véritables arguments. Il
7.1.4. Coupes-skyphoi attiques à vernis noir (Fig. 38)
— AT-VN 580-611
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 50095, 50261, 50394 ;
n° 521, 522.
— AT-VN 612-623
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27363.
Vers 425-400 av. J.-C. : 10 individus. US 27386, 27637, 27648,
27664, 50095, 50244, 50256, 50270, 50311.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50090.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
555
450-425
1
53135
2
53223
53038-03
3
53158
4
27494
7
53060-08
8
27515
27870
5
6
53013
11
53205
53030
9
10
425-400
50284
50244
51118
50390
12
13
27345
51121
14
50381
15
51092
16
17
18
19
Fig. 33 : Coupes attiques à vernis noir (Castulo) AT-VN 469-473 et variantes.
Les coupes-skyphoi AT-VN 612-623 sont très clairement un
succès du dernier quart du Ve s. av. J.-C. Ils sont très appréciés des
Lattois, qu’ils soient à vernis noir ou en figures rouges, que ce soit
dans la zone 1 ou dans la zone 27. Les formes sont dans l’ensemble
assez lourdes, aux parois épaisses, les diamètres varient peu de 15 à
18 cm. Quelques exemples s’avèrent cependant plus légers, telles les
coupes-skyphoi 6 à 8 de la figure 38.
7.1.5. Skyphos attiques à vernis noir (Fig. 39)
— AT-VN 303-349
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 individus. US 51118.
— AT-VN 334-349
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27757, 27502.
— AT-VN 350-354
556
LUDI CHAZALON
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27346.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50123.
Pour une forme aussi peu représentée à Lattes, on peut signaler
qu’il y a beaucoup de variantes.
7.1.6. Coupes à une anse attiques à vernis noir (AT-VN 744-763 ;
Fig. 40)
Vers 450-425 av. J.-C. : 7 individus. US 27477, 27747, 53038,
53072, 53131.
Vers 425-400 av. J.-C. : 12 individus. US 27705, 50095, 50311,
50312, 50323, 50349, 50391, 50395, 51077, 51111, 53002,
53015.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50139.
1
53015
Fig. 34 : Coupes sans tige attiques à vernis noir (AT-VN 483-492).
7.1.8. Coupelles attiques à vernis noir (Fig. 42)
— AT-VN 848-862
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27782.
— AT-VN 854-862
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50285.
— AT-VN 863-876
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27850, 53038, 53151.
Vers 425-400 av. J.-C. : 5 individus. US 27637, 50270, 50312,
50323, 50336, 51122.
— AT-VN 899-920
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50244.
Vers 475-450 av. J.-C. : 1 individu. US 53280.
Vers 450-425 av. J.-C. : 8 individus (2 lékanides, 6 couvercles).
Lékanides : US 53030, 53121. Couvercles : US 53151, 53174,
53228, 53229, 53253.
Vers 425-400 av. J.-C. : 10 individus (5 lékanides, 5 couvercles).
425-400
450-425
1
27478
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus. US 27850, 53119.
Vers 425-400 av. J.-C. : 8 individus. US 27355, 27378, 27461,
27664, 50209, 50257, 50269, 50270, 53008.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individus. US 50123, 51003, 50067.
7.1.9. Lékanides attiques à vernis noir (AT-VN 1213-1223) et
couvercles (AT-VN 1226-1239 ; Fig. 43)
2
50244
7.1.7. Ecuelles attiques à vernis noir (AT-VN 777-808 ; Fig. 41)
50100
7
51104
2
50244
50257
3
50323
50316
50347
5
6
14
9
50395
50349
13
8
50255
4
50336
12
50316
10
50292
50292
15
11
Fig. 35 : Coupes attiques à vernis noir (Bolsal) AT-VN 532-561.
50323
16
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
557
450-425
27483
53013
53038-07
1
2
53030
27407
3
53094
53177
27629
53060-07
27514
53119
4
5
6
7
8
Lékanides : US 50244, 50343, 50381, 51114, 51118. Couvercles :
US 50095, 50244, 50261, 50305, 51045, 51104, 51118.
Vers 400 av. J.-C. : 1 individu. US 50212
Rappelons qu’il n’y a aucune lékanis à vernis noir dans la zone 27.
7.1.10. Autres (Fig. 44)
Canthare attique à vernis noir (AT-VN 633-639) (Fig. 37, 1)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27849.
Bol attique à vernis noir (AT-VN 64-68 ?)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27482.
Skyphos-biberon attique à vernis noir (AT-VN 1197-1199)
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 individus. US 27713 (bec verseur),
50270.
Plat à poisson attique à vernis noir (AT-VN 1061-1076)
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 50256.
Oenochoé attique à vernis noir (AT-VN 175-176)
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu (avec graffiti). US 27736.
53031
9
10
11
12
53038-08
13
50405
14
27845
15
Fig. 36 : Coupes attiques à vernis noir à profil arrondi
continu AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou
809-815 (Phase 450-425).
Olpè attique à vernis noir (AT-VN 262-283)
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 individu. US 27353.
Gobelet à une anse attique à vernis noir e (AT-VN 201-222)
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 27739.
Askos attique à vernis noir (AT-VN 1166-1172)
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 individu. US 51121.
8. Technique : le vernis « rouge corail »
Les vases sur lesquels a été employée la technique du “rouge
corail” ou “rouge intentionnel” sont maintenant mieux connus;
mais la présence d’un panel diversifié de céramiques attiques “rouge
corail” à Lattes reste remarquable. Il s’agit d’une technique difficile
à réaliser (et qui se conserve mal), même si, comme le montre
bien B. Cohen (2006, p. 44-45), il n’y a pas lieu de penser à une
double cuisson. Exékias est considéré comme l’inventeur de ce rouge
particulier, très différent du rouge employé en rehaut ; il en est de
fait son premier utilisateur connu. K. Huber (1999, cat. 2) limite
cette technique difficile aux grands peintres tels que Euphronios,
Epiktetos, Skythès et le peintre de Kléophradès. Dans sa publication
558
LUDI CHAZALON
425-400
18
50311
50404
1
53015
2
19
50336
50292
3
20
50398
50292
4
21
50323
5
50270-15
6
50095
50336
50270
22
7
8
9
50323
10
50387
11
50261
12
50244
50244
23
50270
24
50244-36
25
50349
26
50323
27
50312
28
29
30
50311
13
50312
14
50363
15
50244
50257
16
17
34
35
50244
50244
31
50343
32
50270
33
50292
50244
50312
vers 400
50201
Fig. 37 : Coupes attiques à vernis noir à profil arrondi continu AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815 (Phase 425-400).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
559
425-400
50090
4
3
522 50394-01
2
5
27849
50244
6
521 50095 + 50244
9
50256
10
50095
27363
11
7
1
8
27648
50244
12
27386
27664-03
Fig. 38 : Canthare AT-VN 633-639 (1) ; coupes-skyphoi AT-VN 580-611 (2, 3) ; coupes-skyphoi 612-623 (4-10).
425-400
450-425
4
1
AT-VN 334-349
27757-01
2
AT-VN 334-349
51121
AT-VN 350-354
27346
3
AT-VN 350-354
50123
Fig. 39 : Skyphoi attiques à vernis noir (AT-VN 334-354).
de la tombe dite de Sotadès, D. Williams (Cohen 2006, p. 292316) présente un certain nombre de coupes (et phiales et mastoi)
de petites dimensions, très fins, avec du “rouge corail” sortant de
l’atelier de Sotades et Hegesiboulos II : la technique serait utilisée
jusque vers 460 av. J.-C.
La qualité des coupes de la classe Agora P10359 (n° 518, 519 :
Fig. 32) trouvées à Lattes dans une phase archéologique du troisième
quart du Ve s. av. J.-C. mérite d’être soulignée. La paroi est très fine,
délicate, le “rouge corail” est passé de façon légère, uniforme, qui
dénote une action effectuée lorsque le vase est sur le tour. La panse
est vernie en “rouge corail”, à l’intérieur et à l’extérieur, tandis que
la lèvre et les anses sont en noir. Le bord d’un bol à la paroi très
rectiligne et plongeante (n° 520) présente le même type de décor,
avec une panse recouverte de “rouge corail”. On notera au passage
que ces trois vases proviennent d’une même zone, la 27.
Dans la même phase archéologique du troisième quart du Ve s.
av. J.-C., mais dans la zone 1, ce sont trois couvercles de lékanis qui
présentent un “rouge corail”, d’un aspect plus poudreux (n°438, 439,
540). Le jeu chromatique entre les bords en noir et le reste en rouge
se retrouve sur ces couvercles. Ces couvercles sont probablement à
dater du premier quart du Ve s. av. J.-C. Ce sont des formes rares
dans l’emploi de cette technique.
Deux coupes-skyphoi de la zone 1 (n° 521, 522 ; Fig. 38)
présentent aussi cette technique du “rouge corail”. Il s’agit là d’une
catégorie de céramique originale, puisqu’il n’existe pas d’autres
occurences de l’emploi du “rouge corail” sur des formes aussi tardives
et sur ce type de formes. Une différence importante concerne aussi
le rapport chromatique puisque, sur les tessons de fond conservés,
l’intérieur est à vernis noir (très dense) et l’extérieur en “rouge corail”.
Le vernis “rouge corail” qui donne parfois l’impression de se deliter,
de peler, comme le remarquent Farnsworth et Wisely (1958, 168 ;
Noble 1988, 137-140 ; Oakley, Rotroff 1992, 17), correspond bien
à celui que l’on voit sur ces tessons, qui présentent un rouge égal,
assez brillant, sans les variations que l’on constate lors d’un défaut
de cuisson. Ces deux vases datent vraisemblablement du troisième
quart du Ve s. av. J.-C., ce qui repousse d’une décennie ou deux la fin
de l’utilisation du “rouge corail”, jusque là estimée vers 460 av. J.-C.
Les vases avec du “rouge corail” sont largement diffusés tout
autour de la Méditerranée, comme le montre Shefton dans sa carte
du “rouge corail” tardif ; les formes les plus fréquentes sont surtout
les coupes sans tige de la classe Agora P 10359 et les phiales (Shefton
1999, p. 467, Fig. 2). On les trouve à Marseille, au Baou de StMarcel, à St-Blaise, Arles, Béziers, Ruscino et Ampurias (Trias 196768, add. p. 212, 721bis, 1-6) ; on ajoutera une coupe-skyphos sur
le site d’Ensérune (Dubosse 2007, p. 241, n°1223, pl. 16, 6) et,
bien sûr, les exemplaires lattois. Pour Shefton, cet usage du “rouge
corail” serait une volonté d’imiter la vaisselle d’or et d’argent et,
dans cette optique, s’adresserait à une clientèle elle-même riche en
560
LUDI CHAZALON
425-400
450-425
50349
53072
53131
53038-05
27747
1
50323
2
51111
3
53015
4
50395
50095
50311
53002-01
5
50312
6
50139
7
8
9
10
11
12
13
14
Fig. 40 : Coupes à une anse attiques à vernis noir (AT-VN 744-763).
or : les Perses à l’est, les Celtes à l’ouest. Il me semble qu’il n’y a
pas véritablement de matière pour soutenir cette interprétation. La
finesse et la délicatesse des coupes concernées font en effet penser à
une vaisselle “luxueuse” ; mais cet aspect ne se retrouve pas pour les
lékanides, qui ne présentent pas une forme différente selon qu’elles
sont en vernis “rouge corail” ou noir. De plus, si les formes de
certains vases en céramique imitent bien des formes de vaisselle en
métal (or, argent ou bronze), je reste perplexe et peu convaincue face
aux différentes propositions estimant que le contraste entre rouge et
noir évoque ces métaux précieux (Vickers 1985 ; Boardman 1987 ;
Vickers, Gill 1994).
9. Décors
Les fragments de céramiques attiques à vernis noir décorés sont
au nombre de 77 ; ce sont tous des décors qui se trouvent à l’intérieur
de formes de coupes, sur le fond de la vasque, à part deux exceptions
(n° 450, 497) avec le décor sur la paroi externe.
Vers 450-425 av. J.-C. : 20 fragments : US 27757, 27849,
53028, 53032, 53071, 53089, 53099, 53115, 53130, 53131,
53150, 53158, 53160, 53175, 53205, 53233, 53242, 53260 ;
n° 450, 452, 453, 455, 465, 466, 469, 470, 471, 472, 478, 484,
485, 491, 496, 497, 502, 503.
Vers 425-400 av. J.-C. : 53 fragments : US 27458, 27461,
27637, 27648, 27664, 50244, 50257, 50261, 50269, 50270,
50285, 50292, 50305, 50311, 50312, 50316, 50323, 50336,
50342, 50343, 50347, 50349, 50350, 50363, 50381, 50395,
50403, 51019, 51020, 51104, 51111, 51118, 53004, 53005,
53015, 53196, 53208 ; n° 451, 454, 456, 457, 458, 459, 460,
461, 462, 463, 464, 467, 468, 473, 474, 475, 476, 477, 480,
481, 482, 483, 486, 487, 488, 489, 492, 493, 494, 495, 499,
501, 504, 505, 506, 507, 509, 511, 513.
Vers 400 : 4 fragments : US 50139, 50172, 50212, 51003 ;
n° 490, 498, 500.
9.1. Méandre
—
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 27849, n° 450.
Ce décor de méandre est tout à fait rare (Sparkes, Talcot 1970,
p. 26 : quand il existe, il est habituellement sur la paroi externe des
amphorisques et des lécythes). Ici, il est placé sur la partie externe
d’un canthare, au niveau de la carène. Le seul canthare que l’on ait
en vernis noir est donc pourvu d’un décor soigné et original. Pour
un autre motif à l’extérieur du vase, voir n° 497.
9.2. Méandre et rosace de languettes
vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53099, n° 503.
Le décor limitant la rosace pourrait être un méandre assez mal
formé.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
450-425
561
425-400
53119
50123
1
27850
3
2
50257
27355
53008
27664
27378
5
50209
6
50270
7
4
8
9
10
Fig. 41 : Coupes écuelles attiques à vernis noir (AT-VN 777-808).
425-400
450-425
1
AT-VN 848-862 27782
2
AT-VN 863-876 53038 -07
3
AT-VN 854-862 50285
4
AT-VN 863-876 50336
5
AT-VN 863-876 27637
6
AT-VN 863-878
50270
7
AT-VN 863-876 50323
8
AT-VN 863-876 51122
AT-VN 899-920 50244-55
9
Fig. 42 : Coupelles attiques à vernis noir
9.3. Résilles
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 fragments, US 53028, 53205 : n°
452 (résilles et oves) ; 453 (résilles seules).
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27458 : n°451 (résilles,
oves et languettes).
9.4. Feuilles de lierre sur cercle d’oves
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27461 : n° 454.
Ce décor estampillé de feuilles de lierre est rare et élégant, ; il
s’inspire clairement des décors peints ou réservés de guirlandes de
feuilles de lierre à l’intérieur de l’embouchure de certaines coupes
ou coupes-skyphoi à figures rouges. En vernis noir, l’idée est reprise,
mais se déplace vers le centre de l’intérieur de la vasque.
9.5. Fleur de lierre ?
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53150 : n° 496.
Ce motif rare pourrait être lié à une guirlande de feuilles de lierre.
9.6. Feuille
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53130 : n° 455.
Ces feuilles oblongues, nervurées, sont plus rarement présentes
dans les décors estampillées ; malheureusement, la taille du fragment
ne permet pas de comprendre le type de composition.
9.7. Rosace à double registre de languettes
Vers 425-400 av. J.-C. : 5 fragments, US 50270, 50292, 50269,
562
LUDI CHAZALON
450-425
53228
53030
1
3
53253
53151
2
4
425-400
50095
24 cm?
50343
5
51118
7
50244
11
51118
25 cm?
10
50261
9
12
6
50244
51114
8
Fig. 43 : Lékanides attiques à vernis noir (AT-VN 1213-1223) (1,5-8) et couvercles de lékanides (AT-VN 1226-1239) (2-4, 9-14).
450-425
AT-VN 262-283
27353
425-400
1
AT-VN 175-176
27730+27736
2
AT-VN ind 50261
3
4
AT-VN 1061-1076
50256
Fig. 44 : Vases divers à vernis noir.
50244, 50261 : n° 456, 457, 458, 459, 460.
— rosace de languettes
Vers 450-425 av. J.-C. : 6 fragments, US 53032, 53130, 53260,
53158, 53233, 53089 : n° 465, 466, 469, 470, 471, 472.
Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50244, 50312, 50323,
50343 : n° 461, 462, 463, 464, 467, 468, 473.
— rosace de lignes en quinconce
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 50269 : n° 474.
— rosace à double registre de rayons
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50244, 50349, 53196 :
n° 475, 476, 477.
— rosace de rayons
Vers 450-425 av. J.-C. : 3 fragments, US 53071, 53160, 53242 :
n° 478, 484, 485 (rayons doublés espacés).
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50244, 50292, 53208 :
n° 480, 481, 482, 483.
Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 479.
9.8. Palmettes
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53131 : n° 502.
Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50270, 51104 : n° 486,
487, 499, 501.
Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 50172 : n° 500
— double registre de palmettes
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 fragments, US 50336, 50395 : n°
509, 513.
Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 498
— palmettes liées opposées au centre
Vers 425-400 av. J.-C. : 1 fragment, US 27664 : n° 488.
— palmettes sur cercle d’oves
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 53131 : n° 491.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Vers 425-400 av. J.-C. : 4 fragments, US 50269, 50343, 51020,
53208 : n° 489, 492, 493, 511 (motif différent avec un cercle
double d’oves et des palmettes).
Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 490.
— rosace à double registre de palmettes et languettes
Vers 425-400 av. J.-C. : 3 fragments, US 50270, 53005, 53015 :
n° 504, 505, 506.
9.9. Série d’oves
Vers 425-400 av. J.-C. : 2 fragments, US 27648, 50244 : n°
494, 495.
9.10. Fleur de lotus
Vers 450-425 av. J.-C. : 1 fragment, US 27757 : n° 497.
Cette fleur de lotus est représentée sur l’extérieur d’un vase (coupe ?
canthare ?) ; c’est un motif peu fréquent (Cf. Sparkes, Talcott 1970, p.
26), de même qu’il est rare d’avoir un motif externe (Cf. n° 450).
10. Analyse d’ensemble
Les formes en céramique attique à vernis noir sont assez largement
diversifiées (Fig. 26 et 45) ; il y a un éventail de types assez important,
presque une vingtaine, et une palette de variantes non moins large. Les
coupes restent pourtant très dominantes dans le faciès, puisqu’elles
constituent 84,8 % de la céramique dans le troisième quart du Ve
s. av. J.-C. ; si l’on ajoute les autres vases à boire (skyphoi, coupesskyphoi, canthare), plutôt peu nombreux, on ne change pas vraiment
la donne : 87 %. Dans le dernier quart du siècle, les coupes forment
78,4 % de la vaisselle et 84,8 % si l’on ajoute les autres formes de vases
à boire. Globalement le taux de coupes est donc le même tout au long
de la deuxième moitié du siècle, mais dans le détail on remarque que
le goût pour certaines formes change.
Les coupes à tige, encore appréciées dans le troisième quart du Ve
s. (14,74 %), comme en figures rouges, disparaissent plus ou moins
dans le dernier quart (3,28 %) en fonction de leur production.
Les coupes sans tige Castulo, tout aussi présentes dans le troisième
quart (14,74 %), diminuent dans le dernier quart (6,2 %) ; ce qui
correspond également à une baisse de production connue. Ce sont
donc les coupes sans tige qui ont clairement du succès au dernier
quart du Ve s. avec la venue des coupes-skyphoi (4,38 %), des Bolsal
(5,84 %) et la plus grande présence des coupes AT-VN 483-495
(10,21 %), AT-VN 474-482 (3,28 %).
D’autres formes de vaisselle attique à vernis noir sont attestées
dans la deuxième moitié du Ve s. ; mais elles restent assez peu
nombreuses et il n’y a pas de changement très marqué entre le
troisième et le dernier quart du Ve. Ce sont surtout les coupes à une
anse, écuelles, coupelles et lékanides. Ponctuellement des formes
rares sont identifiées : œnochoè et olpè (seulement 2 individus, un
par quart de siècle et les deux dans la zone 27), un canthare, quelques
skyphoi, un askos, un plat à poisson sans doute au tournant du
siècle, et trois skyphoi-biberons.
563
Les décors sur céramique attique à vernis noir sont, somme toute,
assez peu fréquents mais constants sur toute la deuxième moitié du
siècle : 10 %, vers 450-425 av. J.-C. ; 12 % vers 425-400 av. J.-C.
Ce sont surtout des rosaces de languettes, simples ou doubles et des
décors de palmettes qui sont estampillés dans le fond des vasques.
Quelques décors plus rares sont présents : un méandre (n° 450) sur
la partie externe d’un canthare et un décor de fleurs de lotus (n°
497), lui aussi sur la partie externe d’un vase à boire.
11. Confrontation AT-FR/AT-VN
Beaucoup de formes de céramiques attiques existent à la fois en
vernis noir et à figures rouges. Pour essayer de comprendre s’il y a
une préférence pour un vase figuré ou à vernis noir dans un même
type, nous avons fait deux sortes de graphiques (Fig. 46 à 49). Pour
chaque phase, le premier graphique compare les pourcentages du type
de céramique dans le groupe des céramiques qui peuvent être soit
figurées, soit à vernis noir : 12 types ont été pris en considération, pour
un NMI total de 96 AT-VN et 43 AT-FR dans la période 450-425
av. J.-C. et de 147 AT-VN et 120 AT-FR dans la période 425-400 av.
J.-C. L’autre graphique donne le chiffre brut des NMI. Ce deuxième
graphique des NMI est difficile à exploiter, puisque le nombre des
céramiques à vernis noir est beaucoup plus important que celui des
céramiques à figures rouges ; il rappelle simplement cette réalité du
nombre qui est parfois “écrasé” par les graphiques de pourcentages.
Travailler sur les pourcentages permet de donner une idée des goûts
des acheteurs lorsque l’on met à égalité deux catégories de céramique,
l’une figurée, l’autre non. Le problème du coût de la céramique ne
se posant pas, on peut comprendre les préférences pour une forme
donnée, alors qu’en réalité il peut y avoir un plus grand nombre
d’individus du type céramique à vernis noir (voir fig. 46 et 47 : 23
individus dans les coupes à tige à vernis noir contre 12 figurées, tandis
que dans les pourcentages les coupes à tige à vernis noir correspondent
à 24 % pour 28 % de coupes figurées). Si les Lattois donnent la
préférence à un type de céramique figuré plutôt qu’à vernis noir, cela
ne signifie pas qu’ils possédaient un plus grand nombre de vases de
cette sorte ... La confrontation entre céramique figurée et à vernis
noir permet seulement de montrer ce qui est préféré pour un type de
forme, toutes proportions gardées bien entendu : l’analyse ne peut
qu’être tempérée par un certain nombre d’inconnues, notamment les
aléas du traffic et de l’offre du moment.
L’analyse du graphique en pourcentage (Fig. 46) donne à voir
la situation dans le troisième quart du Ve s. a. J.-C. Les coupes à
tige sont relativement préférées en figures rouges, de même que
les canthares et les skyphoi. Pour les coupes sans tige, le problème
se pose un peu différemment : les coupes de type Castulo sont
préférentiellement à vernis noir, mais les autres coupes sans tige
sont aussi très prisées en figures rouges. En ce qui concerne les
coupes à profil continu, la préférence va, assez légèrement,
à la céramique à vernis noir. Les lékanides constituent un bon
pourcentage aussi de vases appréciés plutôt en figures rouges.
Quant aux coupes-skyphoi et aux cratères, ils ne sont présents à
cette époque que figurés.
564
LUDI CHAZALON
Coupe à profil continu
AT-VN 414-433/474-482/513-517
19,23
18,98
Coupe sans tige
AT-VN 469-473 (Castulo)
14,74
6,2
Coupe à tige
AT-VN 398-445
14,74
3,28
Lékanis
AT-VN 1213-1239
5,13
3,65
4,49
4,38
Coupe à une anse
AT-VN 744-763
Coupe sans tige
AT-VN 483-495
3,85
10,21
1,92
2,54
Coupelle
AT-VN 848-876
Skyphos
AT-VN 334-354
1,28
1,09
Ecuelle
AT-VN 777-808
1,28
Coupe sans tige
AT-VN 474-482
1,28
2,92
3,28
Canthare 0,64
AT-VN 633-639
Olpé/œnochoè AT-VN
Coupe sans tige
AT-VN 532-561 (Bolsal)
0,64
0,36
0,64
Coupe-skyphos
AT-VN 580-623
5,84
4,38
Skyphos-biberon
AT-VN 1197-1199
1,09
Plat à poisson
AT-VN 1061/1076
450-425
425-400
0,36
Autres AT-VN
1,09
0
5
10
%
15
20
Fig. 45 : Répartition et fréquences des différentes formes de céramiques attiques à vernis noir.
Dans le dernier quart du Ve s. av. J.-C., la situation change un
peu. Les coupes à tige, souvent résiduelles, sont clairement préférées
à figures rouges. On a sans doute là le reflet de coupes figurées qui
sont conservées plus longtemps dans les maisons et donc d’autant
plus appréciées qu’on prend soin de les conserver intactes pendant
une ou deux générations ! Pour les coupes sans tige, ce sont plutôt les
coupes à vernis noir qui prennent légèrement le dessus ; et les coupes
Castulo continuent à être largement préférées à vernis noir. Coupesskyphoi et skyphoi s’équilibrent entre figures rouges et vernis noir.
Dans la continuité du troisième quart du siècle, canthares et cratères
sont préférés en figures rouges. Quant aux lékanides, elles sont alors
plutôt en vernis noir.
12. Réparations antiques
De façon surprenante, on ne trouve que peu de réparations de
ces vases en terre cuite. Seuls 16 réparations sont présentes : un trou
est percé dans les fragments à rapprocher et une agrafe de plomb
unit ces fragments. Quand l’épaisseur du tesson le permet, il est
surcreusé légèrement pour caler le plomb à l’intérieur de ce “canal”
et sans doute produire une réparation plus efficace (voir n° 38, 44 et
82 où le plomb est toujours présent dans les “conduits”).
Vers 450-425 av. J.-C. : 6 fragments, US 27849, 27782, 27353,
27482, 53205 : n° 2 (AT-FN), 38, 44, 50, 51 et un fragment de
panse de coupe à vernis noir dans l’US 27825.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
565
VN
FR
Pélikè
6,9
Cratère FR/VN
1
Olpè/oenochoé FR/VN
Askos FR/VN
8,3
Lékanis FR/VN
2
Skyphos FR/VN
1
Canthare FR/VN
Coupe-skyphos FR Ky16b/
VN 612-623
11,6
4,6
7
2,3
Coupe Castulo FR KY17/
VN 469-473
24
8,3
Coupe sans tige FR Ky13-15/
VN 474-495
2,3
14
Coupe à tige FR Ky10-11,0a, B, C/
VN 398-445
24
28
31,25
Coupe à profil continu FR/VN
0
10
23,25
20
30
40
50
60
Fig. 46 : Pourcentages comparés des formes figurées et à vernis noir vers 450-425 av. J.-C.
Vers 425-400 av. J.-C. : 9 fragments, US 50244, 50292, 50336,
50395, 50261, 50270, 50312, 50349, 50397 : n° 53, 67, 92, 97,
181, 359, 372, 382, 509 (AT-VN 532-561).
Vers 400 av. J.-C. : 1 fragment, US 51003 : n° 82.
On ne peut que souligner à quel point ce sont surtout les
céramiques figurées qui sont réparées. Seuls deux vases à vernis
noir (une coupe de type Bolsal et une coupe sans plus de précision
typologique) portent ces trous de réparation.
Un autre élément est étonnant : dans le troisième quart du Ve
s., ce sont surtout des vases provenant de la zone 27 qui sont réparés
alors que dans le dernier quart, ce sont uniquement des vases de la
zone 1. Difficile de produire une hypothèse sur ce point ! C’est sans
doute du règne de l’imagination. On soulignera cependant une fois
de plus que les habitants de la zone 27 et la zone 1 paraissent avoir
des comportements différents.
Les céramiques figurées réparées sont de formes variées. On
notera qu’une des rares céramiques à figures noires trouvées pour
l’instant est réparée, ce qui pourrait expliquer sa longévité : trois
vases (n° 2, 44, 51) datent de la première moitié du Ve s. av. J.C. Un skyphos de type glaux présente une réparation (n° 372) ;
ce sont deux trous percés très finement en haut de la panse du
vase. Un autre skyphos est réparé (n° 382). Le fragment n° 181 est
très curieusement réparé. Les cinq trous de réparations ( ?) sont si
rapprochés qu’ils créent un effet de dentellure ; on ne comprend pas
la nécessité de percer ces trous de façon si rapprochée. Peut-être a-ton cherché à transformer le tesson en un objet (à usage peu clair) ?
La coupe n° 44 a été très soigneusement réparée : les fragments
de panse cassés ont été rattachés à plusieurs endroits et surtout, la
tige, qui devait être irréparable, a été sciée et poncée, de sorte que
le vase pouvait toujours être utilisé, posé à plat comme une coupe
sans tige.
Il faut peut-être déduire de ces réparations ciblées une importance
accordée par les Lattois à la céramique figurée et donc à l’image (?).
13. Graffiti (Pl. 33)
Un seul graffiti a été repéré sous le pied d’une coupe à tige de
type C (US 53249, n° 21), vers 425-400 av. J.-C. A vrai dire, le
tesson a été classé dans les céramiques figurées à cause du vernis
blanc ( ?) sur le pied.
Tous les autres graffiti (10 individus) sont sur des céramiques
attiques à vernis noir.
Vers 450-425 av. J.-C. : 2 individus, US 27353, 53131 : n° 516,
517.
566
LUDI CHAZALON
VN
FR
Pélikè
3
Cratère FR/VN
1
Olpè/oenochoé FR/VN
Askos FR/VN
8
Lékanis FR/VN
2
Skyphos FR/VN
5
2
Canthare FR/VN 0,64 3
Coupe-skyphos FR Ky16b/
VN 612-623
1
Coupes Castulo FR KY17/
VN 469-473
23
Coupes sans tige FR Ky13-15/
VN 474-495
8
1
6
Coupes à tige FR Ky10-11,0a, B, C/
VN 398-445
23
12
30
Coupes à profil continu FR/VN
0
5
10
15
10
20
25
30
35
40
Fig. 47 : Comparaison des NMI des formes figurées et à vernis noir vers 450-425 av. J.-C.
Vers 425-400 av. J.-C. : 8 individus, US 50095, 50270, 50285,
50292, 50336, 50395, 51019, 51020 : n° 508, 509, 510, 511, 512,
513, 514, 515.
Les céramiques attiques avec graffiti trouvées à Lattes sont
surtout des céramiques à vernis noir et ce sont presque toujours (9
fois sur 10) des coupes sans tige, dont 1 AT-VN 474-482 (n° 512), 2
AT-VN 532-561 (Bolsal, n° 509, 510), 1 AT-VN 469-473 (Castulo,
n° 517) et 1 coupelle (n° 508).
Les graffiti, en alphabet grec, sont presque tous gravés sur le fond
externe et tous différents, représentant sans doute le plus souvent des
noms abrégés ou des signes comme marques de propriété : signe en
forme de deux X accolés pour l’olpè n° 516 (Cf. Johnston 1979,
19B) ; sous la coupe Bolsal (n° 509), peut-être un omicron et un
lambda liés ( ?), le graffiti paraît proche du signe de l’alphabet ibère
du Levant notant la syllabe be ; sous une autre coupe Bolsal (n° 510),
la lettre psi (Cf. Johnston 1979, 32A) ; sous le pied d’une coupe
sans tige (n° 511), un omicron dans un pi (pour un des nombreux
noms grecs en Po[ ]) ; sous la coupe n° 512, un epsilon et un rho
(nom grec en Er[ ]) ; sous la coupe n° 514, signe commercial ( ?)
avec les lettres delta et psi ligaturées (Cf. Johnston 1979, 7C) ; sous
la coupe n° 515, un epsilon ; sous la coupe n° 517, alpha et tau
(rares noms grecs en At[ ]). Il arrive que le graffiti soit difficilement
compréhensible comme pour la coupe n° 513. La coupelle n° 508
présente un graffiti à l’intérieur, au fond de la vasque : delta et kappa
ligaturés ou signe commercial, et à l’extérieur sous le pied : heta et
gamma ligaturés (nom grec en Hég[ ]). Sous le pied de la coupe
figurée n° 21, partie d’un alpha ou delta.
Question : qui sont ces Grecs marquant leur propriété dans
un établissement gaulois ? Résidents ou hôtes de passage à Lattes ?
D’autres indices, tels que des lettres sur plomb écrites en grec (Cf.
dans ce volume), manifestent clairement qu’on y savait lire le grec et
que l’on était en relation directe avec des commerçants grecs.
Remarquons que, contrairement à ces lettres sur plomb,
recueillies en zone 27, tous ces vases avec graffiti proviennent de la
zone 1, à la seule exception du vase n° 516 trouvé dans la zone 27.
Cette exception est d’autant plus intéressante qu’il s’agit d’une forme
rare à Lattes : vraisemblablement une olpè (AT-VN 265-283).
14. Confrontation des deux zones 1 et 27
Les histogrammes (fig. 50 et 51) donnent les pourcentages de
chaque type de céramique en fonction du NMI par zone et par phase.
La comparaison entre les deux zones montre que les formes de
céramique attique trouvées dans ces deux endroits sont globalement
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
567
0,8
Cratère FR/VN
5,8
VN
FR
Pélikè
Olpè/oenochoé FR/VN 0,6
Askos FR/VN 0,6 1,6
Lékanis FR/VN
6,8
Skyphos FR/VN
2 2,5
Canthare FR/VN
2,5
Coupe-skyphos FR Ky16b/
VN 612-623
1,6
6,8
Coupe Castulo FR KY17/
VN 469-473
10
11,5
1,6
Coupe sans tige FR Ky13-15/
VN 474-495
25
Coupe à tige FR Ky10-11,0a, B, C/
VN 398-445
17,5
10,8
26,6
Coupe à profil continu FR/VN
35,3
0
10
20
29
30
40
50
60
70
Fig. 48 : Pourcentages comparés des formes figurées et à vernis noir vers 425-400 av. J.-C.
les mêmes ; dans l’ensemble les types de céramique rencontrés
dans une zone se retrouvent dans l’autre. Sur la base du NMI, la
proportion de céramique figurée et à vernis noir est la même dans
les deux zones : autour de 28 % de céramiques à figures rouges dans
le troisième quart du siècle ; autour de 37 % de céramiques à figures
rouges dans le dernier quart.
Dans le détail, on constate des variations assez marquées, un
goût plus prononcé pour tel type de céramique dans une zone plutôt
que dans l’autre, voire, plus ponctuellement, l’absence d’une forme
de toute façon rare.
14.1. Vers 450-425 av. J.-C.
Dans la zone 27, les coupes figurées à profil continu (Ky0pc) ont
plus de succès (10,35 %) que dans la zone 1 (4,44 %), contrairement
à ce qui se passe pour les mêmes types de coupes à vernis noir,
largement plus appréciées dans la zone 1 (27,78 %) que dans la zone
27 (8,62 %).
Pour les coupes à tige figurées, la situation est un peu plus
compliquée : il y a un équilibre entre les deux zones (8,62 % en
zone 27 et 7,78 % en zone 1), mais on repère mal les types de coupes
à tige (K0a) dans la zone 27, à part quelques Ky10-11, alors que l’on
identifie dans la zone 1 des KyB et KyC. Ces coupes à tige sont par
contre très abondantes en vernis noir dans la zone 27 (29,31 %) où
elles sont plus de cinq fois plus nombreuses que dans la zone 1.
Les coupes sans tige figurées sont dans l’ensemble plus appréciées
en zone 27 ; bien que les habitants de la zone 27 aient un certain
goût pour la coupe Castulo à vernis noir (19 % contre 13,3 % en
zone 1). Cratères, canthares et skyphoi figurés sont uniquement
dans la zone 1. Les lékanides, figurées et à vernis noir, sont assez
présentes dans la zone 1 (14,45 %) et rares mais figurées (1,72 %)
dans la zone 27. Présence d’une œnochoé en zone 27 (alors qu’il n’y
a pas de cratère dans cette zone à cette époque..., mais la fouille n’est
pas terminée).
14.2. Vers 425-400 av. J.-C.
Les coupes à profil continu, figurées et à vernis noir, deviennent
l’apanage de la zone 1, où on les apprécie respectivement trois et
cinq fois plus que dans la zone 27.
Les coupes à tige figurées disparaissent quasiment de la zone 27
(moins de 4 %), alors qu’elles sont relativement plus présentes dans
la zone 1 (10 %) qu’à la génération précédente. Pour les coupes à
tige à vernis noir, le rapport entre les deux zones reste le même, voire
est légèrement accentué puisqu’il y a 6 fois plus de coupes à tige à
vernis noir dans la zone 27 que dans la zone 1 ; cependant ces coupes
568
LUDI CHAZALON
VN
FR
1
Pélikè
7
Cratère FR/VN
1
Olpè/oenochoé FR/VN
12
Askos FR/VN
10
Lékanis FR/VN
Skyphos FR/VN
3 3
Canthare FR/VN
3
Coupe-skyphos FR Ky16b/
VN 612-623
2
10
Coupe Castulo FR KY17/
VN 469-473
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Coupe sans tige FR Ky13-15/
VN 474-495
2
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Coupe à tige FR Ky10-11, 0a, B, C/
VN 398-445
21
16
32
52
Coupe à profil continu FR/VN
0
10
20
35
30
40
50
60
70
80
90
Fig. 49 : Comparaison des NMI des formes figurées et à vernis noir vers 425-400 av. J.-C.
sont globalement moins fréquentes qu’à la période précédente (16
% de moins dans la zone 27).
Les coupes sans tige augmentent de façon très claire, que ce soit
pour les coupes figurées ou les coupes à vernis noir. Leur appréciation
est équilibrée entre la zone 1 et la zone 27, quels que soient les types
(Ky13-15, VN 483-495) , même pour la coupe Castulo et le Bolsal.
Seules les coupes sans tige VN 474-482, peu fréquentes, ne se
trouvent que dans la zone 1.
Les coupes-skyphoi, rares à la génération précédentes, deviennent
très prisées dans la zone 27, où l’on apprécie particulièrement les
coupes-skyphoi figurées Ky16b (13,5 %) et un peu moins les mêmes
types à vernis noir (7,5 %). En comparaison, ce n’est pas un type de
vase qui plaît dans la zone 1 (moins de 2 % dans les deux cas).
Les cratères figurés, curieusement absents de la zone 27 à la
génération précédentes deviennent plus fréquents (7,69 %) et même
4 fois plus nombreux que dans la zone 1. Une autre œnochoé (la
deuxième en tout) vient compléter pour une fois la vaisselle du
symposion dans la zone 27.
Notons que les écuelles semblent avoir plus de succès dans la
zone 27. Les lékanides sont moins fréquentes, figurées pour la zone
27, à vernis noir surtout pour la zone 1. Aucun canthares dans la
zone 27. Présence d’askoi dans la zone 1.
Les habitants de la zone 1 et 27 ont les mêmes besoins en vases
attiques, puisque les vases trouvés dans ces zones couvrent les mêmes
fonctions. Ce n’est que très ponctuellement que l’on voit quelques
formes rares présentes dans une zone et pas dans l’autre: les askoi ne
proviennent que de la zone 1 alors que les œnochoés ne sont que dans
la zone 27. S’agissant de 3 individus pour les uns et de 2 pour les autres,
le risque est grand de surinterpréter l’information. Cependant quelques
distinctions de goût différencient les habitants des deux zones.
15. Remarques en guise de conclusion
Dans les grandes lignes, le comportement lattois vis-à-vis de la
céramique attique ne change pas au cours de la deuxième moitié du
Ve s. av. J.-C. comme le montre bien le graphique de la figure 52 : les
deux courbes suivent dans l’ensemble un même tracé et les grosses
différences sont surtout dues à des productions qui disparaissent
peu à peu vers la fin du siècle (par exemple la Castulo cup) ou qui
apparaissent (par exemple le Bolsal) à cette époque, créant ainsi
les quelques écarts constatés et reflétant plutôt l’évolution de la
production attique qu’une sélection éventuellement effectuée par les
Lattois. On notera cependant que les coupes sans tige sont bien plus
appréciées dans le dernier quart du Ve s.
Les vases retrouvés sont essentiellement des vases à boire,
quelques cratères et lékanides. On a du mal à reconnaître une
vaisselle de symposion à la grecque : il y a trop peu de cratères,
quasiment pas d’œnochoés et pas d’amphores. Ce ne sont que
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0
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0,37
0,37
0,74
1,92
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0
0,37
0,74
0,74
0
Fig. 51 : Pourcentages comparés des formes de la zone 1 et 27 vers 425-400 av. J.-C.
1,11 1,72
0
0
0,37
0,37
1,72
0
1,92
0
0,37
0,37
1,92
4,44
3,7
1,92
7,69
5,56
1,11 1,72
1,72
0
1,92
7,69
1,92
1,72
0
1,48
4,82
4,44
1,72
8,89
6,67
6,67
1,48
5,93
0
0
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13,46
0
1,92
18,52
0
0,74
0
7,69
0
2,6
5,77
18
9,62
5,56
5,56
3,44
1,72
13,33
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1,11 1,72
3,33
29,31
14
4,82
12,59
1
Ln
10,35
18,97
22
5,77
FR
1,11
3,33
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LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
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26
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18
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Zone 27
Zone 1
Fig. 50 : Pourcentages comparés des formes de la zone 1 et 27 vers 450-425 av. J.-C.
24
22
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16
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Zone 27
Zone 1
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Fig. 52 : Pourcentages comparés des formes de céramique attique dans les deux derniers quarts du Ve s. av. J.-C.
Coupes à profil continu AT-VN 414-433/474-482/513-517
des vases utilisés pour boire et parfois pour manger, comme en
témoignent les quelques formes en vernis noir telles que les écuelles
ou coupes à une anse. Les vases concernant la toilette n’ont pas de
succès non plus : pas de lécythe, pas d’aryballe et si peu d’askoi.
Lorsqu’on disposera du mobilier lattois pour l’ensemble du Ve s.,
il sera évidemment intéressant de le comparer avec le faciès d’autres
habitats indigènes d’une occupation contemporaine, en fonction des
publications déjà parues ou en cours, notamment le site d’Ensérune
récemment publié dans son ensemble (Dubosse 2007), Béziers
(Ugolini, Olive 1995 ; 2006), La Monédière à Bessan (Jully 1973),
Montlaurès, Salses. Une confrontation avec les autres habitats du bassin
méditerranéen permettra aussi de mieux marquer les différences et les
rapprochements. En 1999, Rotroff publiait les fouilles d’une maison
en Attique de la même période : on peut d’autant mieux voir l’écart
qui existe entre le faciès lattois de la céramique attique importée et
celui du « lieu de production » que la vaisselle de la maison de Dema
date surtout du dernier quart du Ve s. en Attique. La céramique fine
représente 53 % des 100 vases trouvés : 3 % de céramique peinte,
50 % de céramique à vernis noir. La vaisselle à boire représente
environ un tiers des découvertes (en comptant les deux cratères, deux
amphores, plusieurs pots et deux douzaines de skyphoi, quatre coupes,
un canthare et d’autres vases à boire).
Si la céramique attique figurée semble avoir été réellement
appréciée, il est difficile de penser qu’elle ait pu être vue comme un
objet de décoration et de prestige (cf Bentz 2003) ; cela ne semble
pas appartenir à la mentalité lattoise : pas la moindre amphore
panathénaïque, ni de vases maintenus entiers comme dans la maison
des mosaïques d’Erétrie ; pas même de tesson figuré retaillé que l’on
pourrait imaginer conservé pour son aspect.
Annexes
Recollages entre différentes US
27502 avec 27471
27386 avec 27360 et 27396
27378 avec 27401
27730 avec 27736 et 27679
27705 avec 27739
27869 avec 27840
27782 avec 27353 et 27482 et 27516
53060 avec 53038
53013 avec 53030 (lékanis)
53057 avec 53029
53062 avec 53042 ; même pied que 53031(pas de collage direct)
51075 avec 51092
50261 avec 50095
50209 avec 50270
50095 avec 50244
53230 avec 53253
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
53228 avec 53253
53233 avec 50343 et 51118 et 53108
53151 avec 53157
53096 avec 53029
Pas de recollage entre la zone 1 et la zone 27.
Codes Typologiques
Attique à figures rouges
AT-FR As1 : Askos de type 1. Lattara 6, 106. Massei 1978.
AT-FR Cr0 : Cratère de type indéterminé
AT-FR Cr1 : Cratère à colonnettes. Lattara 14, p. 269. Richter-Milne 1935,
p. 6-8.
AT-FR Cr2 : Cratère à volutes.
AT-FR Cr4 ab : Cratère en cloche. Lattara 6 : « vase profond sans col, à profil
arrondi ; bord divergent ; deux anses horizontales sous le bord ; fond annulaire à
degrés, plus ou moins large, base large (a) ou étroite (b) ». Campenon 1994, p.
34-35. Lattara 14, p. 272.
AT-FR Cr4c : Cratère en cloche à tenons. Lattara 6 : « même forme que le
précédent mais avec des anses collées ; fond conique ou discoïdal ».
AT-FR CtE : Canthare de type Saint-Valentin. Lattara 6 : « Canthare à deux
anses verticales ; bord divergent ; col cylindrique prolongeant la panse ; pied bas
annulaire ». Huber 1999, p. 13 et 21 et 146 à 151. Moore 1997, p. 61. Howard,
Johnson 1954. Haspels 1936, p. 184. Maluquer 1974, 411-437. Lattara 14, p.
285. Moreno P., Vasi di Saint-Valentin, EAA VI, 1067-1068.
Courbin 1953. Beazley, ARV2 984-985
AT-FR Ky0 : Coupe de type indéterminé.
AT-FR Ky0a : Coupe à tige de type indéterminé (KyA, KyB, KyC, Ky10,
Ky11). Lorsque la tige n’est pas présente, les tessons sont attribués à cette catégorie
par analyse du décor : lorsque l’on voit une partie du médaillon sous le méandre
interne et que, de l’autre côté, l’image se poursuit vers le centre, il n’y a plus la place
pour un pied sans tige.
AT-FR Ky0pc : Coupe à vasque à profil continu (avec ou sans tige) : KyA,
KyB, Ky13 ou Ky15. Il peut s’agir aussi d’une coupe de type Ky14, dans la mesure
où le ressaut interne peut apparaître très loin du bord. Cette catégorie recoupant
Ky0a et Ky13-15, il en a été tenu compte au moment de l’élaboration du NMIR.
AT-FR Ky10 : Coupe de type Vicup. Lattara 6 : « Coupe à deux anses
horizontales relevées ; vasque profonde, à courbe et contre-courbe, bord divergent ;
pied haut à tige ». Sparkes, Talcott 1970, p. 93. Bloesch 1940, p. 139-141, pl. 38.
Lattara 14, p. 286.
AT-FR Ky11 : Coupe de type Acrocup.
AT-FR Ky12 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales
relevées ; vasque peu profonde ; lèvre concave ; bord divergent, à ressaut interne
sous la lèvre ; pied bas en général mouluré ; décro fréquent de rinceaux à l’intérieur
sur le bord ». Sparkes, Talcott 1970, n° 494-495.
AT-FR Ky13 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales
relevées ; vasque peu profonde, à profil continu ; bord divergent ou parallèle ; pied
bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 474.
AT-FR Ky14 : Coupe sans tige avec ressaut interne. « Delicate class » . Lattara
6 : « Coupe à deux anses horizontales relevées ; vasque peu profonde, à profil
continu à l’extérieur, à ressaut à l’intérieur ; pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n°
483-487. Moore 1997, p. 66-67. Lattara 14, p. 295.
AT-FR Ky15 : Coupe sans tige. Lattara 6 : « coupe-skyphos à deux anses
horizontales relevées ; vasque profonde ; profil continu, bord divergent ; pied bas ».
Sparkes, Talcott 1970, n° 564.
AT-FR Ky13-15 : Coupe sans tige de type indéterminé. L’amorce du pied ou
l’aspect très plat du dessous, avec stries de tournage à la courbure très serrée permet
d’attribuer à cette catégorie.
AT-FR Ky16b : Coupe-skyphos sans tige. Lattara 6 : « coupe –skyphos à deux
anses horizontales relevées ; vasque profonde ; profil à carène interne et externe,
lèvre concave, pied bas ». Sparkes, Talcott 1970, n° 612-623. Batino 2002, p. 18.
AT-FR Ky17 : Coupe sans tige de type Castulo. Lattara 14, p. 313 :
« Coupe sans tige à bord extérieur concave et ressaut intérieur décalé vers le bas,
caractéristique du plein Ve s. »
AT-FR KyB : Coupe de type B. Lattara 6 : « coupe à deux anses horizontales ;
vasque peu profonde ; profil arrondi continu, bord divergent ou parallèle ; pied
haut à tige, continuant la panse sans bourrelet ». Bloesch 1940, type B. Sparkes,
Talcott 1970, p. 92. Moore 1997, p. 68-71.
AT-FR KyC : Coupe de type C. Lattara 14, p. 324. Bloesch 1940, p. 111-136.
Seki 1985, p. 92-98. Sparkes, Talcott 1970, p. 91. Moore 1997, p. 71-73. Les
571
fragments présentant seulement une ligne réservée soulignant la carène externe ont
été classés dans cette catégorie à figures rouges.
AT-FR Ln1 : Lékanis. Lattara 6 : « coupe basse à deux anses horizontales
entourées de protubérances ; bord en « Y » destiné à accueillir un couvercle ; fond
annulaire ».
AT-FR Sk0 : Skyphos de type indéterminé.
AT-FR Sk2b : Skyphos de type glaux. Lattara 6 : « vase profond à deux anses
sous la lèvre, une verticale, l’autre hrozontale ; vasque à profil continu : bord
convergent ou parallèle ; pied bas en tore ». Beazley, ARV2, p. 982-984. Sparkes,
Talcott 1970, p. 86-87. Laurens 1984, p. 153-4. Boardman 1989, p. 39. Moore
1997, p. 122-3. Batino 2002, p. 19. Une étude plus approfondie est annoncée par
Kreuzer, in Docter, Moormann 1999, p. 224-26.
Attique à vernis noir
Les codes typologiques proviennent de Sparkes, Talcott 1970, repris dans
Lattara 6.
AT-VN 398-517 : Coupe de type indéterminé.
AT-VN 414-433 ou 474-482 ou 513-517 ou 809-815: Coupe à profil
continu (avec ou sans tige).
Planches : Les tessons sont tous représentés à l’échelle 1:1 (sauf exception
mentionnée sur la planche). Ils sont orientés en tenant compte des stries de tournage
(souvent bien visibles dans les parties en vernis noir, même si la photographie les
révèle rarement). Deux images associées d’un trait montrent les deux côtés du/des
fragments ; associées de deux traits, ce sont deux fragments de la même face, non
jointifs, supposés d’un même vase.
Les fragments sont classés selon le type et tendanciellement du plus ancien au
plus récent (datation stylistique).
Sauf mention contraire (référence à Lattara 14), tous les fragments sont inédits.
Les photographies sont de l’auteur.
Figures Profils : Les figures sont classées par types de forme et par phases
archéologiques du site. Les profils sont tous réduits au tiers ; la légende du profil
donne en premier le numéro de catalogue et le numéro d’US lorsqu’il s’agit de
céramique figurée ; le numéro d’US et un numéro de planche pour la céramique à
vernis noir. Les dessins sont de l’auteur.
Liste des motifs décoratifs et code
L110 : deux files de feuilles de lierre séparées par une ligne festonnée
L212 : guirlande de feuilles de lierre réservées, sur tige simple en rehaut blanc,
alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc
L222 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut blanc, sur tige simple en rehaut
blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc
L232 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, sur tige simple en
rehaut blanc, alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc
L312 : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc
L313 : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine
L323 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des
rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc
L333 : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des
rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de
barbotine
M110 : méandre simple (X segments) vers la droite
M111-a : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un
croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A)
M111-b : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un
croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M111-c : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par des
rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M111-d : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un
croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A)
M111-e : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un
croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A)
M111-f : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif
en damier (rythme A/B/A)
M111-g : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif
572
LUDI CHAZALON
en damier pointé (rythme A/B/A)
M111-h : méandre simple (X segments) vers la droite interrompu par un motif
à croix pattée (rythme A/B/A)
M210 : méandre (X segments) vers la droite
M211-a : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en
sautoir sur fond noir (rythme A/B/A)
M211-b : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon en
sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M211-c : méandre (X segments) vers la droite interrompu par des rectangles
contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M211-d : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon
droit sur fond noir (rythme A/B/A)
M211-e : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un croisillon
droit cantonné de points (rythme A/B/A)
M211-f : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif en
damier (rythme A/B/A)
M211-g : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif en
damier pointé (rythme A/B/A)
M211-h : méandre (X segments) vers la droite interrompu par un motif à croix
pattée (rythme A/B/A)
M221-c : méandre (X segments) vers la gauche interrompu par des rectangles
contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M231-g : méandre (X segments) alternativement vers la gauche et vers la droite
interrompu un motif en damier pointé
M310 : méandre (X segments) stoppé vers la droite
M311-a : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A)
M311-b : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M311-c : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par des
rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné de points (rythme A/B/A)
M311-d : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A)
M311-e : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A)
M311-f : méandre (X segments) stoppé vers la droit interrompu par un motif
en damier (rythme A/B/A)
M311-g : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un motif
en damier pointé (rythme A/B/A)
M311-h : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un motif
à croix pattée (rythme A/B/A)
M312-db : méandre (X segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A) et interrompu par un croisillon
en sautoir cantonné de points
M331-c : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers
la droite interrompu par des rectangles contenant un croisillon en sautoir cantonné
de points (rythme A/B/A)
M331-d : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers
la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A)
M331-e : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et vers
la droite interrompu par un croisillon droit cantonné de points (rythme A/B/A)
M332-ad : méandre (X segments) stoppé alternativement vers la gauche et
vers la droite interrompu par un croisillon droit sur fond noir (rythme A/B/A) et
interrompu par un croisillon en sautoir sur fond noir (rythme A/B/A)
P111 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé surmonté d'une ligne
P112 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé surmonté de deux lignes
P121 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté d'une
ligne
P122 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté de deux
lignes
P131 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté
d’une ligne
P132 : palmette fermée (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté
de deux lignes
P141 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge)
surmonté d'une ligne
P142 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge)
surmonté de deux lignes
P151 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé surmonté d'une ligne
P152 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé surmonté de deux lignes
P161 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne
P162 : palmette fermée (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé avec point noir surmonté de deux lignes
P211 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé surmonté d'une ligne
P212 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé surmonté de deux lignes
P221 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté d'une
ligne
P222 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé pointé surmonté de deux
lignes
P231 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté
d’une ligne
P232 : palmette ouverte (X feuilles), cœur réservé avec cercle noir surmonté
de deux lignes
P241 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge)
surmonté d'une ligne
P242 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge)
surmonté de deux lignes
P251 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé surmonté d'une ligne
P252 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé surmonté de deux lignes
P261 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne
P262 : palmette ouverte (X feuilles), cœur plein (noir ou rehaussé de rouge) à
centre réservé avec point noir surmonté de deux lignes
palmettes ouvertes, cœur réservé avec point noir surmonté d'une ligne,
couchées deux par deux, encerclée par un rinceau
palmette (ouverte, cœur noir surmonté d'une ligne) encerclée par rinceau,
alternée avec fleur de lotus, double frise opposée
points 1 : deux files de points séparés par un filet
points 2 : deux files de points placés en quinconce séparés par un filet
points 3 : bande de points entre deux filets
file de z vers la gauche
oves 1 : frise d'oves (cœur réservé)
oves 2 : frise d'oves (cœur réservé) pointés
oves 3: frise d'oves (cœur réservé) séparés par des filets noirs
laurier 1-D : frise de feuilles de laurier (vers la droite / vers la gauche)
languettes L2 : entre un filet noir et une ligne festonnée, frise de languettes
rouges et noires alternées, séparées par un filet noir.
frise de boutons de lotus vers le bas, reliés entre eux
frise de boutons de lotus vers le bas, reliés entre eux, pointés en haut
ocelles
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
573
CATALOGUE
Les fragments sont classés par forme et tendanciellement, dans la mesure
du possible, du plus ancien au plus récent (datation selon le style) ; ils sont
tous illustrés sur les planches, sauf rares exceptions : par exemple la ligne
réservée sur le bord interne de l’embouchure d’une coupe signale que c’est
une coupe figurée mais n’a pas été photographiée.
Chaque fragment de céramique attique figurée a un numéro de catalogue.
Le numéro du tesson est un numéro d’inventaire interne à la fouille, le
situant comme céramique attique (att-), dans une US donnée (numéro
de l’US), avec une numérotation continue des céramiques attiques dans
l’US. De 450 à 507, ce sont les céramiques à vernis noir décorées dont
les photographies sont présentées ; les autres fragments décorés, mais
dont le décor est très lacunaire (extrémités de rayon pour la plupart), ont
été seulement comptabilisés dans les tableaux. De 508 à 517, ce sont les
céramiques présentant un graffiti. A partir de 518, ce sont les fragments qui
ont été classés comme figurés, mais qui ne présentent pas un décor à décrire
(voir dans l’introduction : problèmes de méthode) et ne figurent pas sur les
planches (sauf 543) ; leur profil archéologique peut avoir été dessiné. Tous
les autres fragments sont présentés sur les planches.
rubriques des fiches
Numéro de catalogue. Profil archéologique : n° de figure ; planche.
Numéro d’US. Terminus post quem / Terminus ante quem.
Numéro du tesson. Code typologique (Lattara 6).
Forme.
Conservation.
Dimensions (dimension maximale du tesson et épaisseur).
Description.
Commentaire.
Attribution.
Datation.
Bibliographie. (tous les tessons sont inédits, sauf indication contraire).
1 Pl. 1.
US 50345 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50345-01 : AT-FN KyR ?
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rebord en vernis noir, et trace d’une zone en noir.
Intérieur : vernis noir.
Première moitié du Ve s. av. J.-C.
2 Profil : Fig. 7 ; Pl. 1.
US 27849 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27849-01 : AT-FN Sk3.
Coupe-skyphos mastoïde.
Deux fragments non jointifs (bord et panse). Technique en silhouette. Un trou de réparation
dans la lèvre.
Fgt 1 : Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir sur la lèvre. Filet noir assez large délimitant le haut de la scène. Homme
nu en silhouette noire se retournant vers la droite en tendant à bout de bras une corne à boire.
Rameau végétal (points noirs) dans le champ. Scène dionysiaque.
Intérieur : vernis noir.
Comparer avec les skyphoi du groupe de Lancut, par exemple Copenhague 73 (ABV 577,35);
Ensérune E3 (ABV 578, 60), Naples 81164 (ABV 577, 30); plus spécifiquement la coupeskyphos (de type Hermogeneen, Para 87f), Robertson Martin, Greek, Etruscan and Roman
vases in the Lady Lever Art Gallery, Port Sunlight. Liverpool, 1987, n°31.
Style en silhouette (sans incision ni rehaut); Groupe de Lancut.
Deuxième quart du Ve s. av. J.-C.
3 Pl. 1.
US 53139 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53139-01 : AT-FN Sk0.
Skyphos.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : large bande noire séparée par une ligne réservée et bordée par un double filet noir.
Sur zone réservée, deux éléments noirs : sabots d’un cheval?
Intérieur : vernis noir.
Première moitié du Ve s. av. J.-C.
4 Pl. 1.
US 27346 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27346-03 : AT-FN Ky0.
Coupe (à tige et à décor floral?).
Un fragment de panse. Technique en silhouette.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmettes et fleur de lotus.
Intérieur : vernis noir.
Voir le groupe des coupes à bande florale (Rossignani) Parme C155, CVA Parma 1, pl. 17,3.
Genève 20597.1967 (CVA Genève 2, pl.66, 5. Ce type de coupe à décor floral existe depuis le
milieu du VIe s. et se poursuit tard dans le Ve s. Atelier du peintre de Beldam ?
Premier quart du Ve s. av. J.-C.
5 Pl. 1.
US 27532 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27532-02 : AT-FN Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : rameaux de points noirs et plus gros points noirs (grappes ou fleurs) en figures
noires.
Intérieur : vernis noir.
Première moitié du Ve s. av. J.-C.
6 Profil : Fig. 7 ; Pl. 1.
US 27533 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27533-01 : AT-FN Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, avec un ressaut sur le bord externe (soulignant la partie en vernis noir).
Pas d’incisions, pas de rehaut.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm.
Extérieur : cep de vigne avec rameaux et grappe.
Intérieur : vernis noir.
Première moitié du Ve s. av. J.-C.
7 Pl. 1.
US 27850 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27850-01 : AT-FN Ky0.
Coupe (coupe-skyphos?).
Deux fragments jointifs de panse.
Dim. max. : 4,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette vers le haut.
Intérieur : vernis noir.
Voir la coupe-skyphos (Classe R de Ure) : Oakley, Rotroff 1992, n°4, pl. 1.
Deuxième quart du Ve s. av. J.-C.
8 Pl. 1.
US 53141 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53141-01 : AT-FN Sk0.
Skyphos.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : zone noire en bas, suivie d’une bande noire flanquée de deux filets noirs. Rinceau
partant du haut, s’ouvrant sur palmette dont on voit l’extrémité à droite. A gauche zone noire
(départ d’anse?).
Intérieur : vernis noir.
Voir Thèbes R.18.51, CVA Greece, 6 : Thèbes, Archaeological Museum, 1, pl. 50. CVA
Danemark, 10 : Ny Carlsberg Glyptotek, 11, n°14, Campus 1981, p. 86. New York, Met.
Museum, 41.162.220, ABV 571,708. Classe de petite vaisselle fine, souvent décorée à fond
blanc, faite dans un atelier autour du peintre Psiax.
Classe de Pistias.
Premier quart du Ve s. av. J.-C.
9 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-01 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de bord, quelques éclats.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage debout vers la gauche (visage de profil, bras nu tendu devant lui). Sa
tête est ceinte d’une couronne en rehaut blanc avec un trait blanc se dressant sur le devant
de la tête.
Intérieur : vernis noir.
Le tesson a été associé à deux autres dans Lattara 14, ce qui est peu probable : l’épaule du
personnage et le bras sont tendus très horizontalement alors que la main tenant une espèce de
bâton-laurier est reliée à un avant-bras incliné.
574
LUDI CHAZALON
Pour le diadème à pointe, voir le fragment de coupe Bryn Mawr College P208b (CVA USA
13, Bryn Mawr College, pl. 28). Cela pourrait aussi renvoyer aux formes des coiffes des
lampadédrophores.
Rappelle le peintre de Codros, voir les fragments de coupe d’Ampurias, n°195, Miro i Alaix
1998, pl. 33.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 325, n°1643 (+ 2 tessons en 50257 = 3 tessons associés).
10 Pl. 1.
US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50257-04 : AT-FR KyC.
Coupe à tige de type C.
Un fragment de panse; petit décrochement interne et carène à l’extérieur (début de lèvre).
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée soulignant la carène; main vers la gauche tenant une branche à deux
rameaux (laurier? Apollon?).
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 325, n°1643.
11 Pl. 1.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-10 : AT-FR KyC.
Coupe de type C.
Un fragment de panse, début de lèvre.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : jeune homme (bras droit tendu en avant ; partie droite du torse de face) debout,
portant un himation dégageant son épaule droite. En haut, ligne réservée suivant le début
de la lèvre.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
12 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53158-01 : AT-FR KyC.
Coupe .
Un fragment de bord, éclaté à l’intérieur. Concrétions sur la surface (sur les cheveux,
l’apparente bandelette est en réalité une concrétion).
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : ligne réservée soulignant la carène. Tête d’un jeune homme, cheveux courts,
imberbe, vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
13 Profil : Fig. 10.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-06 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de bord. Rehauts blancs (partiellement disparus).
Dim. max. : 2,5 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : lierre réservé : guirlande de rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois
points blancs.
Pour le décor de guirlande à l’intérieur de la lèvre d’une kylix de type C : Trias 1967-68, p.
127, n°355, pl. LXXI (milieu Ve s.).
14 Pl. 1.
US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53028-02 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de panse et départ de lèvre.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée marquant la carène ; partie droite d’une volute associée à une longue
feuille horizontale.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
15 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53115-01 : AT-FR KyC.
Coupe à tige de type C.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée sur la carène de la coupe. Tête d’un jeune homme (cheveux courts),
himation relevé sur la nuque.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
16 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53119-01 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : Personnage regardant vers la gauche, l’himation relevé sur la tête (début de la
chevelure et drapé de l’himation. Ligne réservée soulignant la carène.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
17 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1, 37.
US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50397-01 : AT-FR KyC.
Coupe de type C.
Un fragment de bord. Lignes en relief.
Dim. max. : 4,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : tête et épaule d’un jeune homme vers la droite, imberbe, cheveux courts couronnés
d’une bandelette, vêtu d’un himation; derrière lui, extrémité d’une volute appartenant à un
décor végétal près de l’anse). Ligne réservée suivant la “carène” de la coupe.
Intérieur : vernis noir.
Style : voir le peintre de Disney (cf. Lezzi-Hafter 1988, pl. 91, n°129, coupe de Naples 81322)
pour la mollesse du profil et le nez un peu écrasé.
Peintre de Disney.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
18 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 53151 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53151-01 : AT-FR KyC.
Coupe à tige de type C.
Un fragment de bord. Surface abîmée. Lignes en relief le long du rinceau.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Ve s. av. J.-C.
19 Profil : Fig. 10 ; Pl. 1.
US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53158-02 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée soulignant la carène. Volute vers le haut à gauche et nuque d’un
personnage à droite, bras (? traces) tendu vers la gauche.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
20 Profil : Fig. 10.
US 53062 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53062-01 + 53042 : AT-FR KyC.
Coupe à tige.
Un fragment de pied.
Pied : tranche noire et une ligne noire sous le pied, le dessous et le dessus du pied sont
recouverts d’un vernis clair, peut-être blanc à l’origine.
Voir n° 21 (53249-01).
21 Profil : Fig. 10.
US 53249 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53249-01 : AT-KyC.
coupe à tige.
Un fragment de pied, recouvert d’une espèce de rehaut blanc.
Pied : tranche noire et une ligne noire sous le pied, le dessous et le dessus du pied sont
recouverts d’un vernis clair, peut-être blanc à l’origine. Un graffitti sous le pied (partie d’un
alpha ou d’un delta).
Voir n° 20 (53062-01).
22 Profil : Fig. 11 ; Pl. 1.
US 53261 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53261-01 : AT-FR Ky17.
Coupe à tige.
Sept fragments jointifs (bord et anse). Ligne en relief.
Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm. (anse : 5,5 cm.).
Extérieur : vernis noir, partie réservée entre les deux départs d’anse avec haut d’une feuille de
palmette débordante.
Anse : réservée à l’intérieur.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
23 Profil : Fig. 11 ; Pl. 2 ; 35.
US 53004 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53004-01 : AT-FR Ky17.
Coupe sans tige de type Castulo, variante avec profil continu à l’intérieur.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Un fragment de panse. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour les détails
internes. Noir dilué pour la chevelure. La deuxième couche du vernis de remplissage est passée
de façon négligée, débordant sur la ligne réservée marquant la carène et laissant un espace
visible autour du contour de la silhouette d’Apollon.
Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Apollon et Artémis. Lèvre soulignée par une ligne réservée. A gauche, un jeune
homme imberbe (Apollon), cheveux longs sur les épaules, mèches devant l’oreille, une
couronne de laurier autour de la tête, se tient debout vers la droite, la main droite presque
posée sur la hanche (amorce de bracelet au poignet ?), la main gauche tenant une branche de
laurier posée au sol. Il porte un himation sur torse nu. Face à lui, à droite, une jeune femme
(Artémis) est debout vers la gauche. Elle porte un péplos avec apoptygma serré à la taille, un
collier autour du cou et ses cheveux sont relevés en un chignon maintenu par un bandeau /
foulard. Elle tend le bras droit en avant et le bras gauche en arrière, tenant son arc (la corde de
l’arc passe à hauteur de son coude); son carquois, fermé, est accroché dans son dos.
Intérieur : vernis noir.
A. Lezzi-Hafter attribue le vase à Aison, notamment en le comparant à ARV2 1175,18 (St
Pétersbourg). Cette coupe à extérieur concave mais sans ressaut interne est d’un profil rare
en figures rouges. C’est le même profil que la coupe attique à vernis noir (Castulo) n°469,
(Sparkes, Talcott 1970) ; une autre coupe attique à vernis noir de ce profil a été trouvée à Baou
de St-Marcel (Lattara 14, p. 356, fig. 47, 2). A paraître dans une monographie sur Aison par
Angelos Zarkadas.
Aison [Lezzi-Hafter, Zarkadas].
Vers 440 - 430 av. J.-C.
24 Profil : Fig. 11 ; Pl. 2.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-02 : AT-FR Ky17.
Coupe sans tige de type Castulo .
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : sous la lèvre vernie en noir, départ d’un décor.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 313, n°1577.
25 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-01 : AT-FR Ky10.
Coupe de type “Vicup”.
Deux fragments jointifs de bord et de panse et un petit fragment de panse. Surface écaillée.
Ligne de relief le long des rinceaux.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : composition florale avec volute et fleur de lotus pointée vers la gauche.
Intérieur : vernis noir.
Le décor d’anse avec ce type de boutons de lotus renflés et avec deux lignes en arc dos à dos
rappelle les coupes du peintre de Penthésilée (CVA USA 33, Paul-Getty Museum, 8, pl. 446),
coupe d’Oxford (Diepolder 1936, pl. 32 : travail tardif).
Vers 460-440 av. J.-C.
26 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2 ; 34.
US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51118-02 : AT-FR Ky10.
Coupe de type “Vicup”.
Un fragment de bord et panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée entre le bord et la panse. A gauche un personnage en himation
(drapé du pan passé sur l’épaule). A droite un homme imberbe debout vers la gauche, torse
nu avec un himation passé sur l’épaule gauche, tend le bras, main ouvert paume vers le haut,
vers la gauche.
Intérieur : vernis noir.
Geste de prière ou de supplique.
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
27
US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50347-03 : AT-FR Ky10.
Coupe de type “Vicup”.
Un fragment (lèvre et départ d’anse).
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux en rehaut blanc.
Pl. 2.
28 Profil : Fig. 12 ; Pl. 2.
US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50256-03 : AT-FR Ky10 ou 11.
Coupe à tige.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine.
575
Extérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 287, n°1450.
Les numéros 29 et 30 ont été sautés par erreur.
31 Profil : Fig. 12.
US 53259 TPQ : -475 TAQ : -450.
att-53259-01 : AT-FR Ky11.
Coupe à tige de type “Acrocup”.
Un fragment de bord.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : vernis noir pour le bord et départ d’une réserve sur la panse.
32 Profil : Fig. 13 ; Pl. 2 ; 35.
US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53015-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige avec ressaut interne de type B.
Un fragment de bord (ressaut interne). Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief
pour les détails internes et les contours. Noir dilué pour les détails anatomiques (côtes) et les
cheveux du satyre.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 à 0,5 cm.
Extérieur : Scène dionysiaque. A gauche, penché en avant vers la gauche, un satyre (calvitie,
oreille d’âne, barbe frisottée) regarde devant lui, le bras droit sur la hanche ; à droite, tournée
vers la droite, une femme (chignon retenue par un bandeau, vêtement dont on voit la draperie
à l’épaule) se tient debout vers la droite (ménade?).
Intérieur : vernis noir.
Vers 460-440 av. J.-C.
33 Pl. 2, 35.
US 27719 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27719-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Un fragment de fond avec départ de tige (D : 1,7 cm.). Lignes en relief pour les détails
internes.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : homme debout vers la gauche (partie centrale du corps). Il porte un himation sur
son torse nu, le bras et la main gauche pris sous le tissu, le bras droit légèrement en avant.
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
34 Profil : Fig. 13 ; Pl. 2 ; 36.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige (avec ressaut interne) de type B.
Trois fragments jointifs (bord), face interne avec éclats. Les tessons sont marqués 50301 par
erreur.
Dim. max. : 5,5 cm.
Extérieur : femme (partie supérieur du corps) debout vers la gauche, vêtue d’un chiton et
himation, avec un large bandeau dans les cheveux relevés en chignon, couvrant son front ; à
gauche zone réservée.
Intérieur : vernis noir.
Dans la manière du peintre de la Phiale : pour le bandeau dans les cheveux, voir la Circé de
l’amphore de Berlin F 2342, Oakley 1988, pl. 3, n°6 ; pour l’arrondi du col du chiton et la
courbe du sein, voir les amphores de Londres E 334, Cambridge Gr 52-1865, New York
41.162.142, Madrid 11112, la pélikè de Dresden 322 (Oakley 1990, pl. 3, n°4, pl. 5, n°7, pl.
7, n°11, pl. 11, n°18, pl.; 26, n°47). Le dessin de l’oreille reste unique.
Manière du peintre de la Phiale [Oakley, LC].
Troisième quart du Ve s., vers 440 av. J.-C.
35 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-26 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Un fragment du fond de la vasque et départ de la tige, un fragment de pied. Lignes en relief.
Dim. max. : 7,5 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : vernis noir, ligne de sol réservée.
Intérieur : au centre de la vasque, deux personnages. A gauche une femme debout en péplos
tend une phiale de la main droite et soulève son vêtement de la gauche. En face d’elle, un
homme assis sur une chaise, l’himation autour des hanches le laissant torse nu, tient un haut
sceptre torsadé de la main droite, la gauche étant posée sur ses genoux. Scène de libation à
une divinité.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 317, n°1588.
36 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3 ; 34.
US 51075 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51075-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige avec ressaut interne.
Un fragment de bord et panse (ressaut interne). Contour de la chevelure réservé. Lignes en
relief.
576
LUDI CHAZALON
Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche, palmette ouverte entourée d’un rinceau et volute. A droite un jeune
homme nu (cheveux courts, imberbe, visage de profil, torse de trois-quarts) debout vers la
droite, levant le bras droit devant lui, main tendue, paume vers le sol.
Intérieur : vernis noir.
Rappelle le peintre de Codros, voir la coupe Bâle BS 432 (CVA Basel 2, pl. 30), les fragments
de coupes d’Ampurias (Trias 1967, 391, pl. 74, 17; 390, pl. 75).
Manière du peintre de Codros.
Vers 430-420 av. J.-C.
37 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3.
US 50307 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50307-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B avec ressaut interne.
Trois fragments jointifs (bord) et un fragment de décor de la même main. Vernis assez érodé
et surface érodée par endroits.
Dim. max. : 9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : à gauche volute vers la droite, associée à une longue feuille et feuilles errantes. A
gauche de la représentation une femme (cheveux relevés en chignon) debout vers la droite,
chiton attaché sur l’épaule et sur un autre fragment himation et chiton d’un personnage vers la
droite (peut-être cette femme), levant le bras droit vers la droite (manche du chiton).
Intérieur : vernis noir.
Décor avec volute vers le haut, voir CVA Suisse, VI : Basel, 2 , pl. 40.
Vers 430-410 av. J.-C.
38 Profil : Fig. 13 ; Pl. 4.
US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53205-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Cinq fragments (bord avec ressaut interne et panse) jointifs et quatre fragments de panse
jointifs.
USure de la surface externe. Quatre trous de réparation, l’un avec le plomb de l’attache
conservé. Fgt 2 : ligne de contour de l’himation bien visible, le vernis de remplissage étant très
léger et presque absent à plusieurs endroits.
fgt 1 : Dim. max. : 7,8 cm. Ep. : 0,4 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 5,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : scène de palestre. Fgt 1 : au centre un jeune homme imberbe, aux cheveux courts,
se tient debout de face, tête tournée vers la gauche. Il porte un himation qui dévoile son
torse nu et qu’il retient de la main droite, le bras gauche étant simplement le long du corps.
A gauche, indice de la main d’un personnage tourné vers lui, et tenant un bâton posé au sol.
Entre eux, à hauteur des épaules, une forme ronde suspendue dans le champ, dont on ne voit
que la partie inférieure (aryballe?). A droite, la main d’un autre personnage brandissant un
strigile. Fgt 2 : Partie intérieure d’un personnage en himation, pieds tournés vers la gauche. A
gauche, zone réservée sous l’attache en plomb de la réparation.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (4/5 segments) stoppé vers la droite. A l’intérieur
du médaillon partie supérieure d’un jeune homme imberbe aux cheveux courts, tête tournée
vers la droite. Il semble porter une bandelette dans les cheveux (indice sur la nuque puis
lacune). Il se présente de face, torse nu avec un himation sur l’épaule gauche.
Vers 430-420 av. J.-C.
39 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3.
US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50381-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Deux fragments jointifs (bord) avec léger décrochement à l’intérieur.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : partie de décor d’anse avec volute, rinceau et palmette.
Intérieur : vernis noir.
40 Pl. 3.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-02 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Cinq fragments jointifs du fond et un fragment de pied qui appartient vraisemblablement
aussi à la coupe.
Dim. max. : 6,2 cm.; Diam. de la tige : 1,3 cm.
Extérieur : double ligne de sol réservée.
Intérieur : tondo décoré. Deux personnages. A gauche, un individu debout vers la droite,
portant un himation et levant le bras droit ; restes de deux “pointes” ou extrémités de bâton
(réservées soulignées d’une ligne en relief). A droite, personnage faisant un grand pas vers
la droite en tenant dans la main droite un bâton (javelot ?) à l’horizontale ; le chiton court
dégage sa jambe droite jusqu’à la cuisse.
Scène de poursuite (poursuite amoureuse? chasse ?).
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
41 Profil : Fig. 13 ; Pl. 3.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-02 : AT-FR KyB.
Coupe à tige.
Deux fragments de fond jointifs et un fragment de pied ; surface érodée. Défaut de cuisson
(vernis de contour des personnages rouge). Esquisse (jambe droite).
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Intérieur : dans le tondo, homme debout de face (les deux pieds de face), nu, tenant un bâton
(lance, javelot?) posé au sol ; ligne de sol sur zone réservée.
Extérieur : ligne de sol réservée à 1,8 cm. de la tige du pied.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 317, n°1594.
42 Pl. 3.
US 50279 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50279-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige avec ressaut interne.
Trois fragments dont deux jointifs; un fragment proche du bord avec ressaut interne. Surface
externe très abîmée.
Fgt 1 : Dim. max. : 6,7 cm. Ep. : 0,4 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : (fragment 1) pied nu d’un personnage; zone de décor d’anse avec volutes et feuille
encerclée d’un rinceau. (fragment 2) feuille encerclée d’un rinceau et personnage à droite
(torse et partie du bras), debout, tourné vers la droite et levant le bras devant lui.
Intérieur : (fragment 1) personnage (jambe gauche et pied de face) en himation. Tondo
délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un motif en
damier pointé.
43 Profil : Fig. 13.
US 50201 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50201-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Un fragment de la tige, fond réservé de la vasque mal conservé.
H : 4 cm.
Extérieur : vernis noir, sous le pied de la tige, ligne réservée.
Intérieur : fond réservé illisible.
Lattara 14, p. 319, n°1605.
44 Pl. 5 ; 34.
US 27782 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27782-01 + 27353 + 27482 + 27516 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Dix fragments de fond jointifs. Lignes en relief (profil du visage, oreille, torse). Esquisses
(bras, siège). Vernis légèrement dilué pour les cheveux. La tige semble avoir été rabotée à
hauteur de la vasque pour permettre au tesson de tenir à plat (transformation en coupe sans
tige? en “tableau”?); trois trous de réparation juste à l’extérieur du tondo (dont deux avec le
plomb de la réparation conservé).
Dim. max. : 15 cm. Ep. : 0,6 cm. Diam. du tondo : 10 cm.
Extérieur : vernis noir (une zone réservée annonçant l’anse).
Intérieur : Tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Prédelle
sous la représentation délimitée par une ligne en relief que l’on voit à droite, à la base du
siège. Homme assis (simple himation sur torse nu), tourné vers la gauche. Il a les cheveux
courts, est imberbe et porte une bandelette dans les cheveux. Le bras gauche est replié, main
ouverte et pan de l’himation passant sur l’avant-bras; le bras droit est tendu en avant et il tient
quelque chose dans la main (encens? œuf? jeton? fruit? pelanos?). Devant lui, un autel (volute
surmontant un décor de languettes noires; deux traits verticaux sur le corps de l’autel); pas de
trace de flammes sur l’autel.
Pour la typologie de l’autel, voir par exemple le stamnos attique à figures rouges, peintre de
Triptolème , vers 480 av. J.-C. Paris, Louvre G 187.
Sacrifice, rituel ou autre devant l’autel. Dans un contexte rituel, la position assise du
personnage à l’autel est étrange. Une étude sur le sujet est en cours.
Style : voir le peintre de la coupe de Yale et ses nombreuses représentations à l’intérieur de
coupe mettant en scène un jeune homme et un autel/stèle dans un tondo limité par un
méandre stoppé à droite (cf coupes de Tarente 143473, Moscou II 16459 (intérieur seul),
Florence PD 453, Paris, CP1176, Athènes Acropole 30, Copenhague 205B). Ce peintre
exerce en général sur des coupes à lèvre de type Vicup.
Relié au peintre de la coupe de Yale ?
Vers 470 av. J.-C.
Lattara 14, p. 314 (fourneau?) et p. 316, n°1582.
45 Pl. 5.
US 27502 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27502-01 ( + 27471) : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Deux fragments de fond. Surface réservée légèrement noircie, vernis bien conservé, rares
concrétions. Esquisses. Lignes de contour en relief (devant des jambes, contour de la pioche,
détails internes). Noir dilué pour les détails anatomiques (double ligne sur le mollet).
Dim. max. : 7,6 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : ligne de sol réservée. A gauche, talon d’un pied vers la gauche et draperie d’un
himation derrière. Au centre, un personnage assis sur une espèce de bloc-siège, vers la
droite, un pied posé au sol, l’autre relevé. A droite un bâton sur lequel sur lequel s’appuie
vraisemblablement un autre homme.
Intérieur : athlète en course vers la droite, tenant deux haltères dans les mains (doigt visible),
une jambe en avant, l’autre pliée; une pioche plantée dans le sol de la palestre.
Iconographie : cf. coupe Paris, Louvre G288 : athlète de face avec une paire d’haltères dans la
main gauche et pioche plantée ; coupe Paris, Louvre CA 2526 : athlète sautant avec haltères
et pioche ; même posture du sauteur avec haltères pour la coupe de Naples F 81325 (ARV2
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
149,21).
Style : voir la coupe du peintre de Tarquinia (Naples 126059, ARV2 869,66); la coupe de
Florence PD 268 (ARV2 866,6) avec un personnage assis de la même façon et à l’intérieur, le
même mouvement des jambes pour l’athlète; la coupe de Mulhouse (ARV2 869,65) pour les
mollets de l’athlète.
Rappelle le peintre de Tarquinia ?
Vers 470-460 av. J.-C.
46 Pl. 5.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-02 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Surface légèrement usée.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm. Extérieur : diam. double ligne de sol : 8,5 cm.
Extérieur : double ligne de sol réservée.
Intérieur : personnage drapé en chiton et himation (partie inférieure du corps).
Deuxième quart du Ve s. av. J.-C.
47 Pl. 6.
US 27532 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27532-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Esquisses dans l’himation. Lignes en relief. Vernis dilué.
Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : à gauche, zone de décor de palmettes (volute vers le haut). Zone réservée
rectangulaire avec un trait horizontal près de la cassure. Personnage debout (le pied droit de
face, l’autre de profil), sur une ligne de sol en vernis noir. Ensuite un mince bande réservée
et le reste en vernis noir.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite, interrompu par
un croisillon droit cantonné de points. A gauche, bloc réservé quadrangulaire avec intérieur
noir, (siège ou stèle?) ; personnage : pied de face dépassant d’un chiton aux plis serrés orné
d’une ligne horizontale en vernis très dilué) avec l’himation par dessus.
Intérieur : Tabouret ou stèle ? Sur la coupe du peintre de Penthésilée (BA 211705), dans le
tondo interne, deux personnages drapés dans leur himation en conversation; à gauche un
tabouret sur lequel s’asseoir (?). Idem pour la coupe du peintre d’Aberdeen (Toulouse 26.156;
ARV2 920,16).
Sur la coupe de Toulouse 368, même élément pour une scène de conversation/séduction.
Dans le tondo de la coupe d’Aléria (Jehasse 1973, n°2097), le personnage est décrit avec une
balle (?) en main et face à une “stèle rapidement esquissée”.
Extérieur : Borne ou base ? Sur la coupe du groupe de Penthésilée (BA 213141), la borne à côté
de l’athlète évoque cet élément, malgré l’absence d’un trait horizontal en bas de la borne.
Deuxième quart du Ve s. av. J.-C.
48 Pl. 6.
US 53022 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53022-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Écriture en vernis dilué. Lignes en relief pour les détails du loutérion.
Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,4 cm. Diam. Tondo : 12 cm.
Extérieur : deux palmettes fermées (7 pétales), cœur réservé pointé surmonté d’une ligne,
opposées, sur deux volutes, avec feuilles volantes larges et cercles pointés. Ligne de sol réservée.
Drapé d’un personnage sur la droite.
Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon droit cantonné de points. Partie gauche d’un grand loutérion sur colonne (entre la
colonne et la vasque, une file de points noirs entre double filets évoque le décor d’oves, plus
fréquent) ; le bord de la vasque est inscrit “AS ”peint au vernis dilué.
Rappelle les coupes du peintre de Sabouroff par le décor (à l’extérieur palmettes opposées sur
volutes vers le haut entre deux feuilles, cantonnées de cercles pointés, et à l’intérieur, méandre
à motif de croisillon droit sur fond noir : voir Louvre G272 (ARV2 837,3), Louvre Cp
10932+Cp11852 (ARV2 837,6), Paul-Getty 86.AE.296 (CVA USA 33, Paul-Getty Museum,
8, pl. 441-2, non cantonnée de cercles pointés), Florence, Museo Archeologico Etrusco V
57 (ARV2 838,30), Copenhague, Nationalmuseet 6558 (Kavvadias 2000, n°29), Villa Giulia
3585 (ARV2 839, 33), Ferrare, Museo Nazionale di Spina 7989 (ARV2 839,41) et Leyden
PC77 ((ARV2 839, 32). Écriture très similaire.
Pour le peintre : voir Kavvadias 2000.
Loutérion : Merci à F. Lissarrague qui a su identifier le loutérion! voir la coupe du peintre
de Briseis du British Museum 1896.6-21.1 (CVA Great Britain, 17. British Museum, 9, pl.
76, n°52) où le loutérion sur colonnette est orné d’une inscription sans sens. Sur la coupe
du peintre de Triptolème (Tarquinia RC1916, BA 203877), le loutérion porte l’inscription
kalo(s). Pour ce type de loutérion, voir Ginouvès 1962, 77-99; voir aussi la coupe de l’école de
Douris à Aléria (Jehasse 1973, n°2192).
Rappelle le peintre de Sabouroff.
Vers 460-450 av. J.-C.
49
US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27353-02 : AT-FR Ky0a.
Voir n°44 (recolle).
Lattara 14, p. 316, n°1582.
577
50 Pl. 6 ; 35.
US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27353-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Huit fragments jointifs. Deux trous de suspension (?) ou réparation dans l’antiquité, l’un en
bordure interne du méandre délimitant le tondo, l’autre dans la zone vernie hors du tondo
(une suspension par ces deux trous respecterait la verticalité du personnage représenté, même
s’ils ne sont pas “centrés” par rapport à une coupe entière). Nombreuses esquisses (pour le
casque);
Usage de la technique en silhouette (dauphin), rehaut rouge pour l’inscription (assez mal
écrite), fine ligne réservée pour le haut du crâne, décor de méandre assez peu précis (ne rejoint
pas toujours les deux filets tracés au compas de la limite).
Dim. max. : 10,2 cm. Ep. : 0,3 à 0,5 cm.
Extérieur : large zone vernie en noir près de la tige, zone réservée (fragmentaire : 4,2 cm. de
long, 0,9 cm. de haut) sur une ligne en vernis dilué.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Personnage
debout vers la droite (frange de cheveux sur le front). Le personnage montre un casque de
type chalcidien à cimier bas (paragnathides articulées; dauphin vers la gauche en silhouette
noire sur le dessus du casque), un pan de son himation passé sur le bras retombe. Scène
d’armement de guerrier.
Inscription : Kalos entre la tête et le casque, en rehaut blanc, apparaissant en noir sur la photo
en lumière rasante de la planche 35 (kappa mal formé, omicron incomplet et sigma dans la
cassure).
Dauphin sur casque : Cratère du groupe de Polygnote (Vienne, Université 853, ARV2
1054,53). Cratère à volutes d’Athènes (Olympieion, Para 396, 1bis) dans la manière du
peintre des Niobides, une femme vers la gauche tenant un casque (avec dauphin). Cratère
dans la manière du peintre des Niobides (Chicago 1922.2197; ARV2 610,21) : un homme
debout au centre vers la gauche tend un casque à paragnathides, dauphin sur la calotte.
Le dauphin est toujours dirigé vers l’avant du casque. Soulignons que le motif est rare sur
les casques.
Présentation du casque : casque offert par une femme, cf coupe Athènes, musée national
1572, peintre de Fauvel (ARV2 1285,6), coupe de Rome, Villa Giulia 63545, peintre de
Sabouroff (Riccioni 2003, 11, n°14) ou homme regardant son casque, cf coupe de Bâle
BS439, Onesimos (ARV2 323,56).
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 316, n°1581 (incomplet).
51 Pl. 6.
US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27482-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Cinq fragments de fond jointifs, deux trous de réparation. Esquisses (drapé). Vernis noir dilué
pour les détails internes (bord de l’himation). Orteils du pied dessinés, ainsi que l’ongle du
gros orteil.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo bordé d’un méandre (4 segments) stoppé vers la gauche. Homme debout vers
la droite, en himation, appuyé sur un bâton (partie inférieure : himation, pied, bâton).
Il s’agit d’un homme par la posture - si on considère que tout personnage appuyé sur un bâton
est nécessairement masculin.
Position du personnage : voir coupe de Bryn Mawr P96 (ARV2 1576); coupe de Cambridge
32.11 (ARV2 784,21); coupe de Rome 50433 (ARV2 373,45).
Deuxième - troisième quart du Ve s. av. J.-C.
52 Pl. 6.
US 50112 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50112-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Rehaut effacé (bandelette). Lignes en relief (effet de relief aussi pour
la chevelure).
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage debout (jambe droite et cheville gauche); à gauche zone réservée avec
traits noirs; sur ligne de sol réservée.
Intérieur : homme debout (nuque, partie gauche du torse), cheveux courts avec une bandelette,
torse nu de face, regardant vers la gauche. Lignes réservées marquant la limite du tondo.
Rappelle le style de Aison ? voir la coupe de Madrid (Olmos 1992).
Manière du peintre Aison (?).
Vers 420-410 av. J.-C.
53 Pl. 6.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Quatre fragments de fond jointifs, avec un trou de réparation avec encoche. Pas d’esquisses,
utilisation de vernis dilué (points dans la phiale) et de lignes en relief (godrons dans la phiale,
ceinture).
Dim. max. : 6,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : deux ou trois personnages. A gauche, vêtement (?) drapé; au centre femme de face,
portant un péplos ceinturé à la taille, tenant une phiale (godrons et points en vernis dilué)
de face dans la main gauche et une œnochoé dans la droite (libation). A droite, personnage
578
LUDI CHAZALON
masculin torse nu, portant un himation autour des hanches.
Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche par un motif en
damier.
Cercle du peintre de Meidias ?
Vers 430-410 av. J.-C.
54 Pl. 6.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-02 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment proche de la tige. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : pied vers la droite sur ligne de sol réservée.
Intérieur : drapé d’un personnage debout vers la gauche.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
55 Pl. 6.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-11 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond, surface interne abîmée. Lignes en relief.
Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : Homme barbu debout (partie inférieure du visage, torse et bras) en himation
ramené sur son épaule gauche; il regarde vers la gauche et lève la main à droite.
Vers 430 av. J.-C.
56 Pl. 7.
US 50286 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50286-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond (départ de tige).
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : dos d’un personnage (dos nu, nuque, début cheveux).
57 Pl. 7.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-07 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage marchant (jambe fendue en avant) vers la droite, revêtu d’un chiton
long largement ouvert sur la jambe. Ligne de sol réservée.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite entre deux filets
en vernis délayé. Zone réservée à l’intérieur qui pourrait être une prédelle (délimitée par une
ligne en relief).
Fin du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 319, n°1607.
58 Pl. 7.
US 27539 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27539-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Concrétions en surface. Rehaut rouge.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,7 cm.
Intérieur : tondo délimité par un double filet. Sabot de taureau vers la droite (?), présence à
gauche de “boucles” en rehaut rouge indéterminées.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
59 Profil : Fig. 15 ; Pl. 7.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond et un fragment de bord. Vernis épais, de belle qualité, lignes en relief.
Phiale : le rétrécissement sur les bords du vase est du au vernis noir de remplissage qui a
débordé sur la zone réservée.
Fgt 1 : Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm. Intérieur, tondo : diam. ligne interne : 13 cm. ; largeur
: 1,2 cm. Extérieur : ligne de sol : 9 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Fgt 1 : Extérieur : décor d’anse, composition florale avec demi palmette vers le haut entre
rinceaux à volutes, feuilles libres, sur double ligne de sol réservée.
Intérieur : personnage (épaule, main) drapé, tenant une phiale (libation?). Tondo limité par
un méandre (10 segments) stoppé vers la gauche interrompu par un croisillon droit sur fond
noir et interrompu par un motif en damier pointé (rythme 3/1/3).
Fgt 2 : Extérieur : partie supérieure d’une palmette entourée d’un rinceau interrompu par la
feuille centrale pointue et dépassante.
Intérieur : ligne réservée le long du bord.
Rappelle la coupe du Paul Getty Museum 86.AE.297 du Groupe de Marlay vers 430-420
(CVA USA 33, Paul-Getty Museum, 8, pl. 453-4) par la composition du décor d’anse
(présence des fleurs de lotus : Moore signale 2 coupes (ARV2 1278,36 et 41) du peintre de
Marlay avec le même type de décor d’anse et 1 du peintre du Couvercle (ARV2 1284,31) et
par le méandre aux nombreux segments avec ce motif de croisillon droit.
Ce motif de méandres à segments multiples et très rapprochés fait penser aux coupes du
peintre de Fauvel : voir la coupe d’Athènes 1571, ARV2 1285,2, BA 216315, la coupe
d’Athènes 14514, ARV2 1285,5, BA 216318, la coupe d’Athènes 1572, ARV2 1285,6, BA
216319, la coupe de Ferrare T563A, ARV2 1286, BA 216327, la coupe d’Ampurias 399 (Trias
1967, pl. 76, 8-9). La coupe de Marseille proche du peintre de Fauvel (Hermary et al. 1999,
p. 69) présente un décor d’anse très similaire. La phiale (avec une ligne de points sur le bord)
et la façon de la tenir rappelle la coupe (Agora P 1424a) du peintre de Fauvel (Agora XXX,
pl. 139, n°1481).
Groupe de Marlay. Rappelle le peintre de Fauvel [M. Denoyelle].
Vers 430-410 av. J.-C.
60 Pl. 7.
US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50391-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : drapé d’un personnage.
Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier.
61 Pl. 7.
US 27390 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27390-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond, vernis légèrement abîmé. Ligne de contour en relief autour de la
volute.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : volute réservée.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé interrompu par une zone noire.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
62 Pl. 7.
US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50224-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : Homme vers la droite (du bas du ventre au début des cuisses) et drapé.
Intérieur : tondo limité par un méandre (9 segments) stoppé vers la gauche.
Groupe de Marlay?
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
63 Pl. 7.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-05 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond, vernis bien conservé.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée striées de traits noirs à l’horizontale (drapé?).
Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu par un motif en damier
pointé.
Groupe de Marlay ?
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
64 Pl. 7.
US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50346-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : composition florale avec palmette, rinceaux, feuilles libres, volute, sur ligne de sol,
puis deux lignes réservées concentriques.
Intérieur : zone réservée (bas du dos?) avec drapé; tondo limité par un méandre.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
65 Pl. 7.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-04 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : deux personnages drapés (partie centrale des corps), à gauche drapé droit verticale,
à droite drapé enveloppant d’un himation.
Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier (?).
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
66 Pl. 7.
US 50404 TPQ : -425 TAQ : -400.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
att-50404-02 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : composition florale avec volutes, rinceaux, feuilles libres et cercles pointés.
Intérieur : tondo limité par un méandre (6-7 segments) vers la droite.
67 Pl. 8.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-04 + 50095 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Six fragments de panse et fond dont 2 x 2 jointifs. Surface assez érodée. Un des fragments
présente un trou de réparation. Lignes en relief pour les orteils (simples traits verticaux).
Fgt. 1 : Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt 2 : Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt. 3 : Dim.
max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.; fgt 4 : Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,4 cm.;.
Extérieur : Fgt 1 : décor d’anse de deux palmettes opposées ( palmettes à 9 feuilles, cœur
réservé et pointé, cercles réservés et pointés de part et d’autre, feuilles errantes). A gauche
de ce décor, personnage drapé dans un himation debout vers la gauche. Fgt 2 : décor d’anse
avec deux palmettes opposées. A gauche, bas d’un vêtement. Fgt 3 : décor de palmette, volute
et feuille. Fgt 4 : un personnage debout vers la droite, drapé dans un himation, un bâton
noueux, un personnage de face en himation; Conversation entre citoyens ?
Intérieur : tondo limité par un méandre (4-5 segments) stoppé vers la droite interrompu
par un croisillon droit cantonné de points, tête de personnage aux cheveux courts (nuque)
tournée vers la gauche ; zone rectangulaire réservée (borne, stèle?). Athlète près d’une borne
ou jeune homme près d’une stèle ?
Lattara 14, p. 317, n°1593.
68 Pl. 9
US 27463 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27463-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de panse. Rehaut blanc.
Dim. max. : 7,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo limité par une ligne réservée. Partie supérieure de la tête d’un personnage
avec coiffure à pointes des éphèbes, en rehaut blanc.
Deuxième - troisième quart du Ve s. av. J.-C.
69
US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27482-03.
Voir n°44 (recolle).
70 Pl. 9.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-02 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : draperie ?
Intérieur : Tondo limité par un méandre.
71 Pl. 9.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-05 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : draperie d’himation.
Intérieur : Tondo limité par un méandre interrompu par un motif cantonné de points.
72 Pl. 9.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe .
Un fragment de fond. Surface usée.
Dim. max. :4,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : Homme nu debout vers la gauche, le bras droit légèrement soulevé (corps : de
la taille aux mollets, avant-bras gauche et main, avant-bras droit). A droite, au niveau des
mollets, la partie gauche d’une volute.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé.
Vers 400-375 av. J.-C.
73 Pl. 9.
US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50257-03 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond, écaillé, vernis bien conservé.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : A gauche volute dont le rinceau part vers le haut; à droite, jambe nue et pliée vers
579
la gauche d’un personnage; ligne de sol réservée avec ligne en vernis dilué médiane, puis une
autre ligne réservée.
Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la droite.
Vers 400-375 av. J.-C.
Lattara 14, p. 325, n°1643.
74 Pl. 9.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-08 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Trois fragments de fond jointifs.
Dim. max. : 5,8 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : décor de grande palmette fermée, cœur réservé avec cercle noir surmonté d'une
ligne, pointée vers le haut, rinceau la longeant à droite, ouverture à gauche d’une feuille
réservée; accompagnée sur la droite par une autre palmette fermée, cœur réservé avec cercle
noir surmonté d'une ligne, pointée vers le haut sur volute surmontant une feuille vers le bas.
A droite personnage marchant vers la droite (jambe).
Intérieur : tondo délimité par un méandre (7 segments) stoppé vers la gauche. A l’intérieur,
début d’une zone réservée.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 319, n°1606.
75 Pl. 9.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (pied, bas de l’himation) debout vers la droite; bâton à droite; entre les
deux signes d’une fausse inscription; sur ligne de sol réservée.
Intérieur : personnage de face (pieds et bas de l’himation); draperie à droite pouvant signaler
un autre personnage. Tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé à droite.
Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C.
76 Pl. 10.
US 50311 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50311-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond ; surface interne très usée.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo délimité par un double filet; à l’intérieur, ligne de sol (prédelle). Le tondo
ouvre sur une large zone à section droite réservée et une autre vernie (limite du vernis peu
soignée).
77 Pl. 10.
US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53208-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : partie inférieure de deux personnages debout (à gauche, pieds vers la droite et pan
d’himation; à droite bas d’himation).
Intérieur : tondo limité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite interrompu par un
croisillon droit cantonné de points. A gauche, partie basse d’un autel (?) ou d’une stèle (?),
zone réservée à droite.
78 Pl. 10.
US 53242 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53242-01 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Deux fragments fond jointifs.
Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : Sur une ligne de sol réservée, partie inférieure d’un personnage (pied vers la gauche
et pan d’un himation).
Intérieur : Tondo limité par un méandre (mal formé); zone rectangulaire réservée dans le
médaillon.
79
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-09 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment, surface usée, pied.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. pied : 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir ; réservé sous le pied avec deux lignes concentriques au milieu.
80
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-09 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
580
LUDI CHAZALON
Un fragment proche du pied.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. 0,4 à 0,9 cm.
Extérieur : bande réservée avec double ligne en vernis dilué au centre.
Intérieur : vernis noir.
81 Pl. 10.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-02 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de fond. Esquisses pour le contour du mollet.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche partie droite d’une palmette fermée. A droite jambes nues d’un personnage
debout vers la droite (jambe droite légèrement pliée), ligne de sol.
Intérieur : tondo délimité par méandre et méandre stoppé vers la gauche.
Groupe des Fat Boys (?).
Premier quart du IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 297, n°1503.
82 Pl. 10.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-14 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Trois fragments de fond et panse jointifs, surface très écaillée. Trou de réparation dans
l’antiquité (plomb toujours présent). Rehaut rouge sur le vase tenu par l’homme à droite
(trait perpendiculaire à la ligne en vernis noir, vers le haut sur le bord externe). Rehaut blanc
pour la rosette de points sur le bord interne.
Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : Trois personnages. A gauche, personnage dont on ne voit qu’un bout du chiton
long (femme?); au centre, femme en chiton long à rabat debout vers la droite, main tendue
en avant, paume vers le haut. A droite, lui faisant face, un homme nu debout vers la gauche
(jambes, sexe, nombril et main droite); il tend la main droite en tenant quelque chose (avec un
trait rouge débordant, perpendiculaire à la ligne en vernis noir, vers le haut sur le bord externe
: une ploemochoé? ). Entre les deux personnages, au niveau des genoux, une forme ronde avec
un trait en boucle et un point (aryballe?).
Intérieur : Tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu un motif en damier
pointé. A l’intérieur du tondo : ligne de sol réservée et les deux pieds (talon et pied entier) d’un
personnages tourné vers la gauche; devant lui à gauche, début d’une zone réservée. Sur le bord
interne, guirlande de feuille de lierre réservée et fruit/fleur en rosette de points blancs.
Premier quart du IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 297, n°1501 (personnage féminin à gauche, masculin à droite, entre les deux
une balle).
83 Pl. 10.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-19 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de panse avec ressaut interne. Rehauts blancs à l’intérieur (effacés).
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : palmette fermée, cœur réservé avec point noir surmonté d'une ligne, pointée vers
le haut.
Intérieur : trace d’une guirlande avec fruit/fleur de points blancs.
Fin Ve s. av. J.-C.
84 Pl. 10.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-21 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : A gauche, reste d’une petite palmette pointée vers le haut à l’intérieur d’un motif
plus complexe.
Intérieur : tondo limité par une ligne réservé.
Fin Ve s. av. J.-C.
85 Pl. 10.
US 50305 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50305-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Un fragment de panse avec ressaut interne. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de palmette d’anse sur volute (palmette ouverte (10 ou 11 feuilles), cœur plein
(noir) à centre réservé surmonté d’une ligne).
Intérieur : double cercle concentrique réservé (légère rainure) de même diamètre que la ligne
de sol sur la face extérieure.
86 Pl. 11
US 51074 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51074-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne. Pourrait être une coupe à tige de type B.
Un fragment de fond et panse (ressaut).
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : à gauche, zone de décor de palmette ouverte encerclée par un rinceau, avec rinceaux
se terminant par des volutes, feuilles dans le champ. A droite, homme nu (à partir des fesses)
debout vers la droite, jambe gauche légèrement pliée.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche. A l’intérieur,
une petite zone réservée avec traits en vernis noir (chevelure?).
Fin du Ve s. av. J.-C.
87 Pl. 11
US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50267-03 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Deux fragments de panse non jointifs avec petit ressaut interne. Lignes en relief le long des
rinceaux.
Fgt 1 : Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,3 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : (fragment 1) composition florale (zone d’anse) avec palmette sur volutes (ouverte,
cœur plein noir surmonté d’une ligne, feuilles débordant sur la volute), rinceaux avec volute
et feuille. (fragment 2) palmette sur volute (ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne),
entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
88 Pl. 11
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-03 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Un fragment, près du bord (ressaut interne).
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : deux zones réservées avec un trait noir (mains).
Intérieur : vernis noir.
89 Pl. 11
US 51077 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51077-02 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de panse avec ressaut. Argile verdâtre : brûlée?
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Deux personnages; à gauche on ne voit qu’un bout de draperie; à droite un
personnage debout vers la gauche, tendant la main (main, bras, draperie).
Intérieur : vernis noir, début du cercle du tondo.
90 Pl. 11
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-03 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment avec ressaut interne.
Dim. max. : 3 cm.
Extérieur : zone de décor de palmette avec rinceaux, feuilles libres, cercle pointé.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
91 Profil : Fig. 14 ; Pl. 11.
US 27510 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27510-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Quinze fragments jointifs du fond. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 8,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) vers la gauche interrompu par un
rectangle contenant un croisillon en sautoir cantonné de points. Femme debout vers la droite,
vêtue d’un chiton à manche mi-longue, coiffée d’un chignon, tendant la main légèrement vers
l’avant. En bas à droite, un élément arrondi réservé.
Bord interne de la lèvre : feuille de lierre réservées et trois points/fleurs en rehaut blanc.
Extérieur : vernis noir.
92 Pl. 11
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Quatre fragments jointifs. Un trou de réparation (anse et panse).
Dim. max. : 7 cm. ; anses : 4,7 cm.
Extérieur : sous l’anse, palmette (fermée, cœur plein noir surmonté d’une ligne) sur volute ;
rinceaux de part et d’autre des anses.
Intérieur : sur la lèvre, guirlande sur tige simple en rehaut blanc de feuilles de lierre en rehaut
blanc alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc. Tondo limité par une ligne
noire, zone réservée avec deux lignes noires débutant de part et d’autre.
Vers 400-375 av. J.-C.
93 Pl. 12.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-01 : AT-FR Ky14.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Deux fragments de panse et fond jointifs, départ d’anse.
Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche partie droite d’une palmette sous l’anse, à droite palmette fermée, cœur
réservé avec point noir surmonté d’une ligne, sur double volute réservée, entourée par un
rinceau.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé; sur le bord interne, guirlande de feuilles
de lierre en rehaut de barbotine alternant avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc sur
tige simple en rehaut blanc.
Fin Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 297, n°1502.
94 Pl. 12.
US 50067 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50067-02 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment avec ressaut interne et départ d’anse. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de décor d’anse (rinceau à gauche, palmette surmontée d’une zone réservée
entre les départs d’anse).
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples
en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut.
95 Pl. 12.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-07 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de bord (ressaut interne).
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : main d’un personnage tenant un bâton vers la gauche, drapé du personnage ; zone
réservée à gauche.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s.
96 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12.
US 27637 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27637-02 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige avec ressaut interne.
Un fragment de fond, éclat sur une partie de la zone figurée, concrétions.
Dim. max. : 4 cm. (larg.; de la zone figurée 0,7 cm.).
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : Jeune homme, torse nu (épaule, clavicule), tourné vers la droite, le bras droit
légèrement en arrière.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
97 Pl. 12.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-16 : AT-FR Ky14.
Coupe.
Un fragment d’anse avec trou de réparation.
Dim. max. : 4,2 cm.
Intérieur : feuille de lierre réservée.
Extérieur : vernis noir, anse noire.
98
US 27352 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27352-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Fragment d’anse noire, ressaut à l’intérieur de la coupe.
Dim. max. : 4,8 cm. Diam anse : 1,2 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut
blanc.
99 Pl. 12.
US 50258 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50258-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Un fragment près du bord, avec ressaut interne.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de sept points en rehaut.
100
US 53080 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53080-01 : AT-FR Ky14.
Coupe sans tige.
Un fragment d’anse avec ressaut interne. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 4,2 cm. Diam anse : 1,1 cm.
581
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande sur des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points
en rehaut blanc.
101 Pl. 12.
US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53130-01 : AT-FR Ky14.
coupe.
Un fragment de panse, avec ressaut.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : torse nu relevé d’un homme allongé (?), bras droit replié.
Intérieur : vernis noir.
102 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-15 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Deux fragments de fond jointifs. Surface réservée très usée, rehaut blanc et lignes internes très
effacés. Contour de la chevelure réservé. Rehaut blanc : bandelette.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : Tondo délimité par une ligne réservée. A l’intérieur du tondo : Éros nu (ailes)
debout vers la gauche (cheveux courts avec bandelette, bras gauche ramené à hauteur de la
taille).
Dessous de pied marqué par deux cercles concentriques réservés et en retrait.
Premier quart du IV e s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 304, n°1536 (personnage ailé).
103 Profil : Fig. 14 ; Pl. 12.
US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27482-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Trois fragments jointifs, vernis bien conservé. Lignes de contour en relief (notamment un
cercle pour l’oreille ou boucle d’oreille).
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Dessous : fond réservée avec cercle noir central.
Intérieur : Partie interne du tondo : ménade debout tête vers la gauche, cheveux noués
en chignon rond, revêtant un himation et tenant un thyrse dont on voit à droite la partie
supérieure tachetée. Scène dionysiaque.
Voir Londres BM E127 (ARV2 737, 130 [Peintre de Carlsruhe] ; Ure 1936, pl. XI) pour le
chignon, et chiton avec pli descendant sur le devant.
104 Profil : Fig. 14 ; Pl. 13.
US 27399 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27399-01 : AT-FR Ky13 ou 14.
Coupe sans tige.
Trois fragments. Nombreuses esquisses (appuyées) pour le corps et le bras. Vernis noir dilué
pour les détails internes du corps (pour la jambe, ces détails ne suivent pas l’anatomie, simples
lignes droites; pour le torse, série de traits en diagonale, proches de la hachure); coup de pied
marqué et orteils détaillés.
Dim. max. : 7,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Dessous : vernis noir avec un petit cercle central réservé. Pied entièrement verni en noir.
Intérieur : tondo avec une prédelle formant une ligne de sol sur laquelle se trouve un jeune
homme nu (bras droit en arrière, jambes de profil, la gauche pliée, une partie du torse de
face) debout vers la droite. Il tend le bras vers l’arrière et tient dans la main un instrument
(strigile? louche?).
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
105 Pl. 13.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-10 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : dessous de pied avec cercles concentriques.
Intérieur : personnage (femme ou jeune homme imberbe) tourné vers la gauche, bras tendu en
avant, portant un chiton à manches longues attaché sur le bras par des fibules.
106 Pl. 13.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-03 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Dessous : fond noir avec deux minces bandes réservées, centre réservé avec double cercle
concentrique pointé.
Intérieur : une femme en chiton long, cheveux relevés ou court, danse, tournée vers la droite,
les bras écartés, le pied droit relevé en arrière. Ménade ?
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 303, n°1531.
582
LUDI CHAZALON
107 Pl. 13.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-06 + 50209 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Deux fragments de fond jointifs. Argile réservée plus sombre, verdâtre pour un des fragments
(brûlé?).
Dim. max. : 8 cm. Ep. : 0,5 à 0,7 cm.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche et départ d’une
petite zone réservée à l’intérieur du tondo.
Extérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 289, n°1459.
108 Profil : Fig. 14 ; Pl. 13.
US 50279 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50279-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Deux fragments jointifs, surface abîmée.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,4 cm.
Dessous : fond avec cercles concentriques réservés et noirs.
Intérieur : zone réservée avec traits fins légèrement en relief et ornement en vernis dilué
(personnage?).
109 Pl. 13.
US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53208-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Éclat sur la surface intérieure.
Dim. max. : 4 cm.
Extérieur : Sous le pied, deux cercles concentriques à la limite externe, le reste réservé.
Intérieur : scène de palestre. Dans le médaillon, personnage dont on ne voit que la main
ouverte et deux haltères posées au sol (ligne de sol signalée par un simple trait incisant
légèrement la surface vernie).
Athlète (saut en longueur avec haltères).
Milieu Ve s. av. J.-C.
110 Pl. 13.
US 50278 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50278-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Lignes en relief (détails internes).
Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm.
Dessous : fond avec bandes concentriques réservées et noires et deux cercles noirs
concentriques.
Intérieur : satyre (partie centrale avec queue et main) vers la droite, penché en avant et
brandissant à hauteur de la taille un bâton ou un thyrse devant lui. Scène dionysiaque.
Fin Ve s. av. J.-C.
111 Pl. 13.
US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27751-05 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de panse. Ligne en relief pour les détails internes.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : sous le pied, réserve avec deux cercles concentriques au bord.
Intérieur : Symposion : main tenant une œnochoé au-dessus d’un cratère en cloche, pour
puiser le vin.
112 Pl. 13.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-10 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond, surface interne largement éclatée.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,7 cm.
Dessous : fond mouluré avec cercles concentriques réservés et noirs ((un cercle noir dans la
partie réservée).
Intérieur : homme torse nu de face (partie gauche du torse et début du bras).
milieu Ve.
113 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-13 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Huit fragments jointifs du fond, surface assez usée à l’intérieur. Tondo mal rythmé (le peintre
est obligé d’allonger une série de méandre de 4 à 6).
Dim. max. : 15,6 cm.
Extérieur : face A, au centre de la scène, personnage drapé, main gauche vers le bas ; à droite,
pieds d’un autre personnage tourné vers la gauche. Décor d’anse (rinceaux et volutes). Face B,
pied (orteils) d’un personnage.
Dessous : fond mouluré, alternance de bandes noires et de rainures rehaussées de rouge; au
centre réserve avec cercle en vernis dilué.
Intérieur : Tondo limité par un méandre (6 segments) stoppé vers la gauche interrompu par
un motif en damier (rythme 4/1/4; une partie avec 6 méandres stoppés). Prédelle vernie en
noir avec bande réservée. Un personnage drapé (un pli sur le buste et bas d’un himation des
genoux aux chevilles) debout vers la gauche (pieds, bras droit) tenant en main, posée au sol,
une longue branche de laurier (deux rameaux feuillus qui empiètent sur le motif limitant le
tondo). Apollon.
Coupe de Cambridge (LIMC Apollon, 872), peintre de Ruvo 1346, vers 420-410.
Vers 420-410.
114 Pl. 14.
US 53038 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53038-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour l’œil.
Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,6 cm.
Dessous : vernis noir.
Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée au bord de la lacune. Visage d’un personnage
de profil vers la droite. Un aryballe (?) suspendu dans le champ.
115 Pl. 14.
US 50201 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50201-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : vernis noir .
Dessous : fond mouluré avec bande réservée.
Intérieur : zone réservée avec deux fines lignes noires (anatomie?).
116 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-05 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment : départ du pied et fond de la vasque.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : zone vernie.
Intérieur : partie interne du tondo avec zone réservée avec lignes en relief et larges traits en
vernis dilué (haut d’un pied de kliné?).
117 Pl. 14.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-05 : AT-FR Ky13-15.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo délimité par une bande de points entre deux filets noirs.
Lattara 14, p. 303, n°1529 (Ky 13 ou 14).
118 Pl. 14.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment, fond, quelques concrétions.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : zone réservée au centre, limitée par un filet noir et une large bande noire, puis
bande réservée.
Intérieur : tondo limitée par une ligne réservée, aile d’un personnage debout vers la droite
(Éros? Nikè?).
119 Profil : Fig. 14 ; Pl. 14.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-25 : AT-FR Ky13 ou 14.
Coupe sans tige.
Deux fragments jointifs de fond, avec pied annulaire. Zone éraflée à l’intérieur du tondo.
Dim. max. : 9 cm. Ep. : 0,4 à 0,7 cm.
Extérieur : vernis noir, filet réservé de part et d’autre du pied annulaire.
Intérieur : tondo délimité par une série de Z. A l’intérieur du tondo, zone réservée pointée avec
trait noir (aryballe suspendu ?).
Tondo à motifs de Z : ils débutent dès le deuxième quart du Ve s., selon un schéma très
réguliers : voir la coupe du peintre de Palermo V665, Palerme V 665, ARV2 876,1, BA 211563;
la coupe du peintre de Sabouroff (Ferrare, Museo Nazionale di Spina 9465, Kavvadias 2000,
n°56, vers 455-440), et continuent à être utilisés jusqu’au début du IVe s., voir la coupe du
peintre de Iéna, Iéna 1019A, ARV2 1515,72, BA 231028 ; voir lattes att-51003-16; 51042 ;
voir le fragment de coupe d’Ampurias n° 608 (Miro i Alaix 2006, pl. 63).
Lattara 14, p. 303, n°1532.
120 Profil : Fig. 14 ; Pl. 15.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-16 : AT-FR Ky13-15.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Surface abîmée. Intérieur et extérieur du pied annulaire verni en noir,
surface de pose réservée.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : vernis noir. Large ligne réservée sur la panse avant l’attache du pied.
Intérieur : tondo délimité par une file de Z vers la gauche. A l’intérieur, personnage debout
dont il ne reste que les pieds et mollets, la jambe gauche tournée vers la gauche et la jambe
droite vue de dos.
Tondo à motifs de Z : ils débutent dès le deuxième quart du Ve s., selon un schéma très
réguliers : voir la coupe du peintre de Palermo V665, Palerme V 665, ARV2 876,1, BA 211563;
la coupe du peintre de Sabouroff (Ferrare, Museo Nazionale di Spina 9465, Kavvadias 2000,
n°56, vers 455-440), et continuent à être utilisés jusqu’au début du IVe s., voir la coupe du
peintre de Iéna, Iéna 1019A, ARV2 1515,72, BA 231028 ; voir Lattes 119 (att-50244-25) ;
51042 ; voir le fragment de coupe d’Ampurias n° 608 (Miro i Alaix 2006, pl. 63).
Atelier de Iéna : ARV2 1510-1521 ; Paul-Zinserling 1994 ; Fellmuth 1996.
Atelier de Iéna.
Premier quart du IV e s. av. J.-C.
121 Pl. 15.
US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50257-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond, surface interne très usée.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm.
Dessous : fond réservé avec cercle central pointé.
Intérieur : personnage (torse nu), main devant lui.
122 Pl. 15.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-04 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm.
Dessous : fond réservé avec grand cercle et petit cercle central pointé.
Intérieur : personnage (bras tendu vers la gauche et drapé sur l’épaule?).
123 Pl. 15.
US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53071-02 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3,4 cm.
Extérieur : sous le pied, lignes réservées alternant avec bandes noires.
Intérieur : à l’intérieur du tondo, sur une prédelle réservée, arrière-train et pattes avant d’un
félin assis vers la droite : lion ou sphinx ou griffon.
124 Pl. 15.
US 50310 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50310-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige, à fond mouluré.
Un fragment de fond, nombreux éclats.
Dim. max. : 5 cm.
Dessous : fond mouluré avec bandes concentriques noires alternant avec des rainures réservées.
Intérieur : extrémité d’une aile (?) et élément à deux anneaux (troisième annoncé) maintenus
par une barre réservée qui pourrait être la partie supérieure d’un trépied.
125 Pl. 15.
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-05 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment proche du fond.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,5 à 0,7 cm.
Extérieur : zones réservées sur ligne de sol en vernis dilué.
Intérieur : vernis noir.
583
att-50249-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond. Éclat à l’intérieur.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : zone réservée avec un trait en noir à l’intérieur.
Dessous : fond à bande réservée à la limite du pied.
128 Pl. 15.
US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51043-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de pied, surface très usée.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : frise de volutes couchées vers la gauche.
Intérieur : méandre.
129
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-08 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Dessous : ligne réservée.
Intérieur : deux petites zones réservés.
130
US 50262 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50262-01 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : zone réservée.
131 Pl. 15.
US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27396-03 : AT-FR Ky13-15.
Coupe.
Un fragment près du fond.
Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette à gauche (palmette fermée, cœur réservé surmonté d’une ligne). A droite,
personnage (jambes nues, homme?) debout vers la gauche, un pied relevé, l’autre au sol.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s./ Début IVe s. av. J.-C.
132 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-05 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte, cœur réservé avec cercle noir pointé surmonté d’une ligne, pointé
vers le haut et encerclé par un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
133 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 27468 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27468-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, vernis bien conservé, concrétions sur la surface. Rehaut blanc pour le
décor interne. Vernis noir accidentel sur la zone réservée de l’aile (hachures-traits en reliefs
continuant sur le vernis qui a coulé).
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : ailes d’un personnage (Éros?) debout vers la droite.
Intérieur : double rinceau en rehaut blanc avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
Lattes : voir n° 153 (att-27461-03) pour l’aile d’éros.
dernier quart du Ve s. av. J.-C.
126 Pl. 15.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-06 : AT-FR Ky13-15.
Coupe sans tige.
Un fragment de pied. Ligne en relief pour l’intérieur de la main.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie inférieure de volutes à la base de la vasque.
Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé ; personnage avec drapé, levant la main ouverte
vers la droite, paume vers le haut.
cf. coupe du peintre d’Heidelberg 211 (Aleria 67.335; Para 433, Jehasse 1973, pl. 64) avec
sous les anses, des palmettes sur deux doubles volutes horizontales. Penthésiléen?
Lattara 14, p. 303, n°1530.
134 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 27495 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27495-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Rehauts blancs (partiellement disparus).
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de quatre points blancs.
127
US 50249 TPQ : -400 TAQ : -400.
135 Pl. 15.
US 51112 TPQ : -425 TAQ : -400.
584
LUDI CHAZALON
att-51112-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Rehaut blanc.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : volute et départ d’un rinceau.
Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservées (horizontale) liées par des rinceaux triples
en rehaut blanc.
136 Profil : Fig. 14 ; Pl. 15.
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-03 : AT-FR Ky0pc (15?).
Coupe .
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 289, n°1458.
137 Profil : Fig. 15.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette fermée entourée d’un rinceau (interrompu par la feuille centrale).
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut
blanc.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 290, n°1461.
138 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 50255 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50255-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 317, n°1592.
139 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50267-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, surface écaillée. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : deux personnages; à gauche un personnage imberbe (homme ou femme), en
himation, tournant la tête vers la droite; à droite drapé d’un autre personnage.
Intérieur : vernis noir.
Début IVe s. Vers 400-390.
140 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50267-04 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Ligne en relief d’un seul côté (en bas) du rinceau.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : ligne réservée courbée (rinceau?).
Intérieur : ligne réservée le long du rebord.
141 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 50267 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50267-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Deux fragments jointifs de bord.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme (torse, bras gauche, nuque) torse nu de face, tournant la tête vers la
droite, cheveux courts lève le bras droit (un élément réservé à hauteur de sa main, coupe?).
La réserve à gauche de son torse pourrait être le départ d’un himation enroulé sur ses hanches
: symposiaste allongé sur une klinè?
Intérieur : vernis noir.
Rappelle la coupe du peintre de Méléagre. Curti 2001, cat 128.
Manière du peintre de Méléagre?
Fin du Ve s., vers 400.
142 Profil : Fig. 15 ; Pl. 15.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : ligne réservée sur le bord de l’embouchure.
Extérieur : demi cercle réservé avec croix en sautoir cantonnée de points (bouclier ou disque
suspendu?).
Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C.
143 Pl. 15.
US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50316-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 4,5 cm.
Extérieur : zones réservées.
Intérieur : ligne réservée le long du bord, le reste verni noir.
144 Pl. 16.
US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50316-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, surface usée.
Dim. max. : 3,3 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : demi bouclier ou disque suspendu (avec croix en sautoir cantonnée de points)?
Intérieur : ligne réservée le long du bord, le reste en vernis noir.
Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C.
145 Pl. 16.
US 50393 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50393-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment, éclats/griffures sur la gauche.
Dim. max. 4 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : à droite du fragment, pointe d’une lance (?) tenue verticalement et haut de la tête
d’un personnage.
Intérieur : ligne réservée le long du bord.
146 Pl. 16.
US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51019-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, légèrement écaillé sur la surface externe. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de lierre réservé sur rinceau en rehaut blanc.
147 Pl. 16.
US 50047 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50047-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Lignes en relief. Pas de ligne réservée sur le bord interne.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : femme (nuque, oreille, frange), cheveux rassemblés dans un sakkos orné de petits
points en vernis dilué, regardant vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
148 Pl. 16.
US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50123-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage (nuque), cheveux courts, ailé vers la droite. Éros?
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine.
Ce tesson ne peut pas être de la même coupe que 162 (att-50123-02) et 306 (att-50123-03)
(contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604) : la forme du bord est simple, sans la petite rainure
qui caractérise l’autre coupe et sans la ligne réservée à l’extérieur.
Fin Ve s. - début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble 4 tessons non jointifs).
149 Pl. 16.
US 27539 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27539-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, éclats sur la surface.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de draperie (?) délimitée en haut par une ligne externe en diagonale vers le
haut puis avec deux ondulations. Petit trait plus épais sur la gauche. Personnage vers la gauche
dont l’himation est relevé sur la tête et dont on verrait une mèche de cheveux?
Intérieur : ligne réservée sur le bord.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
150 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-03 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : bras d’un personnage, levé vers la gauche ?
Intérieur : feuille de lierre sur rinceaux en rehaut blanc.
Vers 400-375 av. J.-C.
151 Pl. 16.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-04 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : zone réservée entre deux zones vernies.
Intérieur : zone vernie.
152 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-06 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, rehauts blancs effacés.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone vernie.
Intérieur : guirlande de feuille de lierre liée par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/
fleur de trois points en rehaut blanc sur le bord interne.
153 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27461-03 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, surface concrétionnée.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : Éros (ailes déployées vers l’arrière, torse nu, cheveux courts) debout vers la droite,
bras vers l’avant.
Intérieur : vernis noir.
Voir n° 133 (att-27468-01) pour l’aile d’éros.
154 Pl. 16.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-12 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Rehauts blancs.
Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Homme (cheveux courts) debout regardant vers la gauche, torse nu de face, bras en
arrière. A droite, palmette pointée vers le haut et entourée d’un rinceau.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points blancs.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 307, n°1547 (tesson associé à tort à att-51003-09).
155 Pl. 16.
US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51124-04 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservée.
156 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-06 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu (à tige?).
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rond réservé avec point noir au centre.
Intérieur : ligne réservée longeant le bord, vernis noir.
157 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-24 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Deux fragments de bord jointifs. Contour de la chevelure réservé. Quelques lignes en relief
(palmette débordante centrale, fleur de lotus, bâton).
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : A gauche palmette fermée, cœur plein noir à centre réservé avec point noir
surmonté d'une ligne, la palmette est encerclée d’un rinceau interrompu par la feuille médiane
585
de la palmette ; bouton de lotus pointé vers le haut. A droite, tourné vers la droite, personnage
masculin (nuque avec cheveux courts, bandeau large réservé dans les cheveux, tête légèrement
inclinée vers le bas ; épaule nue, bâton ou javelot appuyé dessus). Athlète?
Intérieur : vernis noir, une ligne réservée près du bord.
Lattara 14, p. 317, n°1589.
158 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-08 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie d’une volute (décor d’anse).
Intérieur : vernis noir.
159 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50315-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,5 cm.
Extérieur : zones réservées, aryballe suspendu (?).
Intérieur : vernis noir.
160 Pl. 16.
US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50315-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2 cm.
Extérieur : partie supérieure de la tête (œil, front, cheveux) d’un personnage vers la gauche.
161 Pl. 16.
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-04 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée en arc de cercle, près du bord (fleur de lotus ouverte?).
Intérieur : vernis noir, ligne réservée le long du bord.
162 Pl. 16.
US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50123-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Deux fragments (bord et panse) non jointifs. Lignes légèrement en relief.
fgt 1 : Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,3 cm. fgt 2 : Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : (fragment 1) femme (tête et haut du buste), en chiton, cheveux longs coiffés en
chignon, debout de face, regardant vers la gauche et tendant le bras droit devant elle. Ligne
réservée le long du bord. (fragment 2) personnage (haut du buste et bras droit), en chiton,
debout de face, regardant vers la gauche et ramenant son bras droit devant lui.
Intérieur : (fragment 1) guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des
rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc. (fragment 2)
rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
Il n’y a pas lieu de rassembler 148 (att-50123-01), 162 (att-50123-02), et 306 (att-50123-03)
en une seule coupe (contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604).
Fin Ve s. - Premier quart du IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble les 4 tessons non jointifs).
163 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-03 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord, surface externe usée.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie de volute.
Intérieur : guirlande sur rinceaux triples en rehaut.
164 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : volute, ligne réservée sur le rebord de la lèvre.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
165 Pl. 16.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
586
LUDI CHAZALON
att-50323-08 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : chevelure (chignon?) d’un personnage.
Intérieur : vernis noir.
166
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-09 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée à gauche.
Intérieur : vernis noir.
167 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-10 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rinceau formant une volute.
Intérieur : vernis noir et ligne réservée près du bord.
168 Pl. 16.
US 27739 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27739-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Contour de la chevelure réservé. Lignes en relief pour les détails
internes. Noir dilué pour la chevelure et les lignes très fines sur le vêtement. Rehaut blanc
pour la bandelette et les rameaux de la guirlande à l’intérieur.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : buste de femme vers la droite. Ses cheveux sont rassemblés en chignon tenu par
lien blanc, une bandelette en rehaut blanc lui ceint la tête; elle porte un vêtement presque sans
drapés, sauf sur les épaules. Sa main droite est levée à hauteur de poitrine.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples
en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
Premier quart IVe s. av. J.-C.
169 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53005-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Lignes en relief pour quelques détails (contour de la feuille émergente
de la palmette, fleur du lotus, rinceau). Esquisses incisées pour le rinceau de la palmette.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte pointée vers le haut, encerclée d’un rinceau coupé par la feuille
médiane de la palmette, débordant largement ; à droite bouton de lotus pointé vers le haut ;
à l’extrémité droite du tesson, départ d’une zone réservée.
Intérieur : ligne réservée le long de l’embouchure ; le reste en vernis noir.
170 Profil : Fig. 15 ; Pl. 16.
US 53030 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53030-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Deux fragments jointifs de bord.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rinceau se terminant en volute, feuille.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées, sur tige simple en rehaut blanc, alternant
avec fruits/fleurs de trois points en rehaut blanc ; ligne en rehaut blanc limitant le décor.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
171 Pl. 16.
US 53084 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53084-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : bande réservée d’un décor d’anse?
Intérieur : ligne réservée le long de la lèvre.
172 Profil : Fig. 15 ; Pl. 17.
US 53076 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53076-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Contour de la chevelure réservé. Ligne en relief pour l’oreille.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage regardant vers la gauche (nuque, cheveux courts, oreille).
Intérieur : ligne réservée le long de la lèvre, vernis noir.
173 Pl. 17.
US 53029 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53029-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rinceau.
Intérieur : ligne réservée près du bord.
174 Pl. 17.
US 27868 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27868-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : filet noir sur le bord et large zone réservée.
Intérieur : ligne réservée le long du bord.
175 Pl. 17.
US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27777-02 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à droite départ d’une zone réservée.
Intérieur : guirlande de feuille de lierre réservée.
176 Pl. 17.
US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27777-03 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Rehaut blanc.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : trois zones réservées (?).
Intérieur : triple rinceau en rehaut blanc.
177 Profil : Fig. 15 ; Pl. 17.
US 53008 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53008-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord. Surface très usée. Zone devant la tête du personnage où le vernis de
remplissage n’a pas été passé.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Personnage (tête et épaule) regardant vers la gauche, torse nu. Il est imberbe.
Intérieur : vernis noir, ligne réservée sur le bord.
178
US 51056 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51056-01 : AT-FR Ky0pc.
Coupe à profil continu.
Un fragment de bord.
Dim. max. 1,6 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : ligne réservée sur le bord.
179 Pl. 17.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-08 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Vernis dilué pour les détails anatomiques internes. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : torse nu d’homme de face (anatomie dessinée); à droite un autre personnage ou
le bras du même.
Intérieur : vernis noir.
Le style du torse évoque le dessin du pectoral ichtyomorphe chez Onésimos que M. HalmTisserand a souligné (Halm-Tisserant 1999). La structure en est pourtant différente : le trait
vertical du sternum est discret et très bref ; le schéma est introduit par l’ouverture des lignes
de clavicule. Peut-on parler d’une inspiration onésimienne?
180 Pl. 17.
US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53205-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Fragment de panse, surface usée.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Drapé d’un himation. A droite, main d’un personnage brandissant horizontalement
un caducée : Hermès?
Intérieur :vernis noir.
Vers 450 av. J.-C.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
181 Pl. 17.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-08 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse avec 5 trous de réparation alignés (effet de dentelure) et un autre trou
plus bas.
Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme (torse, bras et main) debout vers la droite, torse nu avec un vêtement plié
sur l’avant-bras gauche, jouant de l’aulos. Devant lui, une minuscule zone réservée annonce
un autre personnage (ligne de contour en vernis noir visible).
Intérieur : vernis noir.
182 Pl. 17.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond. Présence d’esquisses.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir et début d’un filet réservé.
Intérieur : Homme (haut du torse de profil), himation sur l’épaule (?) vers la droite avec
élément double à droite (musicien jouant de l’aulos).
183 Pl. 17 ; 36.
US 53177 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53177-01 : AT-FR Ky0.
coupe.
Trois fragments jointifs de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 7,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : comos. A gauche, personnage (partie centrale) debout nu avec un himation, main
appuyée sur un bâton. Au centre, un homme debout vers la droite (des épaules jusqu’au
sexe), torse nu, himation sur l’épaule gauche et l’avant-bras droit joue de l’aulos. A droite,
personnage (jambe) dansant, la jambe relevée haut, portant aussi un himation.
Intérieur : vernis noir.
Pour des représentations de danse : voir la coupe (Bruxelles A723), la coupe dans le commerce
(ARV2 413,12) du peintre de la Dokimasie, la coupe d’Amsterdam (ARV2 420,60) ou celle
de Bologne 398, du peintre de Louvre G556 : ces comos assez endiablés sont représentés
pendant tout le Ve s.
Pour le peintre, voir la coupe de Londres E 105 (ARV2 1293, 2) et la coupe de l’Agora P1916
(Agora 30, pl. 139, n°1473.
Rappelle le peintre de Londres E 105.
Vers 430-420 av. J.-C.
184 Pl. 17.
US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50381-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : un personnage drapé (partie droite du vêtement) à gauche; à droite un homme
(partie centrale du corps), torse nu avec himation noué autour de la taille; entre les deux, une
petite partie oblongue avec ligne noire centrale (extrémité d’un aulos?).
Intérieur : vernis noir.
Style : voir 50292-06, mêmes plis de l’himation à la taille.
185 Pl. 17.
US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53005-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief pour l’élément à gauche.
Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Homme torse nu, le bas du corps enveloppé dans un himation ; il lève le bras vers
le haut. A gauche, élément réservé strié de 3 lignes parallèles vers le bas, coupées par 7 lignes
perpendiculaires (aulos? bas d’une torche?).
Intérieur : vernis noir.
186 Pl. 17.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme debout (torse nu et himation enroulé autour des reins), une main sur les
hanches.
Intérieur : vernis noir.
Style : voir 50381-02, même plis de l’himation à la taille.
187 Pl. 17.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-24 : AT-FR Ky0.
Coupe .
587
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Dessous : vernis noir.
Intérieur : homme debout vers la gauche, vêtu d’un himation lui dégageant l’épaule gauche et
dont un pan est passé sur l’épaule droite (torse vu de profil).
Fin Ve s. av. J.-C.
188 Pl. 17 ; 36.
US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53005-01 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief pour les détails internes. Noir dilué pour les poils du
pubis du satyre.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : au centre satyre (partie médiane du corps, du torse jusqu’aux genoux) debout vers
la gauche. Il est nu, la main gauche sur la hanche, doté d’une queue relativement courte. A
gauche, drapé d’un personnage (ménade?) - la petite zone réservée plus haut pourrait être un
doigt. A droite, zone réservée non identifiée.
Intérieur : vernis noir.
Style du peintre d’Erétrie? cf. Lezzi-Hafter 1988, pl. 50, n°45.
189 Pl. 17.
US 50358 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50358-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Rehaut rouge.
Dim. max. : 2 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : personnage drapé (plis du vêtement rehaussés d’un large trait rouge en diagonale).
190 Pl. 17.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-09 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage drapé (un pan de l’himation passé sur l’épaule) ; à droite partie d’une
palmette ouverte et tige (décor d’anse).
Intérieur : vernis noir.
191 Pl. 17.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-20 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : A gauche, personnage debout en himation (un pan drapé sur l’épaule), tourné vers
la gauche, le bras droit sous l’himation légèrement en retrait. A droite, reste d’une palmette
encerclée par un rinceau mince.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s. av. J.-C.
192 Pl. 17.
US 53055 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53055-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche, drapé de l’himation d’un personnage ; départ de palmette à cœur réservé
pointé sur volute et rinceau, feuille volante.
Intérieur : vernis noir.
193 Pl. 17.
US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51118-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : drapé d’un himation, avec le pli de bordure.
Intérieur : vernis noir.
194 Pl. 17.
US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50391-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée striée de lignes en quinconce, une “pointe” réservée vers le haut :
couvercle de ploemochoé ?
Intérieur : vernis noir.
588
LUDI CHAZALON
195 Pl. 17.
US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50397-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme (sexe et cuisses) nu, debout vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
196 Pl. 17.
US 50257 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50257-01 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 1,6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : homme (partie centrale du corps) nu, debout vers la gauche, main gauche le long
du corps.
Intérieur : vernis noir.
197 Pl. 17.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : à gauche, personnage (jambes nues, serrées l’une contre l’autre et pliées); sur la
droite draperie(?).
Intérieur : vernis noir.
198 Pl. 17.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Personnage assis en chiton long, et himation dont on voit le pied gauche et un pan
du vêtement à droite. Ligne de sol réservée et en retrait.
Intérieur : tondo délimité par une double ligne réservée et en retrait. A l’intérieur, début d’une
zone droite réservée.
Dans la manière du peintre de Meidias : cf. couvercle de lekanis 1013 (CVA Bonn 1, pl. 27).
Hydrie de Florence 81947 (Burn 1987, M2, vol. 27-29, ARV2 1312,2). Fgt Agora 658 (Agora
30, pl. 70).
Voir le peintre de Londres E 106, cf. Ampurias, fragment de coupe n°332 (Miro i Alaix 2006,
pl. 45).
Groupe des coupes sub-meidias.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C., vers 410-400.
199 Pl. 17.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-21 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche, vers la droite, personnage assis (drapé, main gauche tenant un bâton
- sceptre à décor torsadé) ; à droite une phiale à décor d’écailles tendue vers lui, devant une
colonne (?). Scène de libation devant une divinité ou un roi trônant.
L’aspect de la phiale avec ses deux rangs d’ “écailles” est rare. Voir Sur la pélikè du peintre
d’Euaion (Londres E 200, ARV2 798,149 (la phiale est très plate et allongée, décorée de deux
rangées d’écailles). Il pourrait s’agir d’une phiale à glands (suggestion d’Athéna Tsingarida).
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 317, n°1590.
200 Pl. 18.
US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50316-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, surface usée.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : personnage (torse, bras) au chiton ceinturé tendant le bras en avant, une phiale (?)
en main (libation?); zone tachetée sous la ceinture (peau de bête?).
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s. av. J.-C.
201 Pl. 18.
US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51020-01 : AT-FR Ky0.
Coupe;.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : A gauche zone de décor de palmette et volutes. A droite personnage, jambe fendue
vers la droite, , drapé de l’himation pendant derrière lui.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (10 segments) stoppé interrompu par un croisillon
droit sur fond noir.
Rappelle le fragment att-50312-01/03 par l’allure très similaire du méandre interne : Groupe de
Marlay. Rappelle le peintre de Fauvel ou le peintre du couvercle (cf. Beazley 1974, 154, 184).
Groupe de Marlay.
Vers 430-410 av. J.-C.
202 Pl. 18.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : pan de vêtement drapé, personnage (zones réservées non identifiées).
Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la droite interrompu par un croisillon en
sautoir sur fond noir.
Groupe de Marlay? .
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
203 Pl. 18.
US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50347-04 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage (genou) en himation, vers la droite. A droite petite zone réservée
(jambe d’une autre personnage?).
Intérieur : tondo limité par une méandre interrompu par un motif en damier pointé.
Rappelle les fragments 51020-01 et 50312-01/03 pour le décor du méandre (nombreux
segments serrés) : Groupe de Marlay.
Groupe de Marlay.
Vers 430-410 av. J.-C.
204 Pl. 18.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de décor avec bouton de lotus vers le bas, sur une tige avec feuille ; à droite
petite zone réservée (personnage ?).
Intérieur : tondo délimité par un méandre interrompu par un motif en damier pointé.
Groupe de Marlay?
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
205 Pl. 18.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-08 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de dessin réservée.
Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé vers la gauche.
206 Pl. 18.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : deux personnages courant dans des directions opposées, sur ligne de sol (réservée
avec un filet interne). A gauche, on ne voit que le pied nu soulevé du personnage courant
vers la gauche; à droite, le mollet nu et le départ de la cuisse du personnage courant vers la
droite.
Intérieur : vernis noir.
Comparer avec le fragment d’Ampurias n°361 (Miro i Alaix 2006, pl. 47).
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
207 Pl. 18.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme (nuque, partie gauche du torse et début du bras) aux cheveux courts, en
himation dégageant son épaule gauche, faisant un geste du bras gauche tendu en arrière,
tournant la tête vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
589
208 Pl. 18.
US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50251-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment, indice d’un ressaut très effacé (quelques traits sur le vernis noir à gauche).
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage masculin torse nu (?).
Intérieur : vernis noir.
216 Pl. 18.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-14 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes en vernis noir.
Intérieur : vernis noir.
209 Pl. 18.
US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27751-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Ligne en relief pour les détails internes.
Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage drapé de face (partie médiane du corps); sur la gauche, en haut petite
zone réservée avec une ligne courbe en relief et plus bas une zone réservée formant un angle.
Intérieur : vernis noir.
Style : Pour les plis horizontaux sur les jambes, voir par exemple Burn 1987, pl. 15a, lécythe
aryballisque Louvre 1330 (MM82), ARV2 1325,52bis.
Groupe des coupes sub-meidias. (?).
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
217 Pl. 18.
US 51123 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51123-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de pied, éclats.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,6 cm.
Dessous : vernis noir avec départ du cercle réservé.
Intérieur : zone réservée avec trait courbe faisant penser à la volute du haut de pied d’une
klinè.
210 Pl. 18.
US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53229-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Drapé des vêtements de deux personnages.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
211 Pl. 18.
US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53229-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Drapé horizontal d’un vêtement.
Intérieur : vernis noir.
212 Pl. 18.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-08 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : tête de profil vers la droite (nez, bouche, menton, mèche de cheveux devant
l’oreille); à droite un bâton tenu verticalement.
213 Pl. 18.
US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53130-03 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage debout vers la gauche (cuisses, jambe gauche en arrière), extrémité de
la main repliée (tenant quelque chose ?).
Intérieur : tondo limité par un méandre.
214 Pl. 18.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-10 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : tête d’un personnage (visage : cheveux, œil) vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
215 Pl. 18.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-10 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,2 cm.
Extérieur : drapé d’un personnage.
Intérieur : vernis noir.
218 Pl. 18.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-12 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zones réservées avec drapés (?).
Intérieur : vernis noir.
219 Pl. 18.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-16 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage (?), lignes en vernis noir de différentes épaisseurs.
Intérieur : vernis noir.
Arrière-train d’un cheval (?) selon la proposition de F. Lissarrague.
220 Pl. 18.
US 27502 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27502-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, une face largement éclatée.
Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,5 cm.
Fragment réservé (intérieur ou extérieur indéterminé) : zone réservée avec une ligne en vernis
noir verticale et une série de lignes en vernis dilué en zig zags.
Iconographie : Ce motif de lignes horizontales en zigzag se retrouve sur les vêtements orientaux
(notamment des Amazones), sur les boites ou les coussins.
221 Pl. 18.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond. La ligne réservée bordant le tondo est légèrement en creux.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : jambes nues d’un personnage (homme?) debout vers la droite, la jambe droite
légèrement pliée en retrait. A droite, deux petites zones réservée qui pourraient être la queue
et l’arrière du sabot d’un cheval.
Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée et un méandre stoppé vers la gauche.
Fin du Ve s. av. J.-C.
222 Pl. 18.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, surface usée.
Dim. max. : 6 cm. Ep. 0,4 cm.
Extérieur : un homme debout de face, nu (torse, sexe, cuisse, amorce des doigts de la main gauche)
; à droite un bâton incliné et une zone réservée indiquant un personnage. Scène d’athlétisme ?
Intérieur : vernis noir.
223 Pl. 18.
US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50343-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, surface usée.
Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,4 à 0,6 cm.
Extérieur : deux personnages. A gauche, personnage drapé (partie centrale du corps) dans un
himation, debout et tourné vers la gauche. A droite un personnage (masculin?) nu debout vers
la gauche (partie arrière de la jambe, fesse).
590
LUDI CHAZALON
224 Pl. 18.
US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27751-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Deux fragments jointifs de panse. Lignes en relief pour les détails internes.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : ligne de sol réservée.
Intérieur : drapé d’un personnage debout.
225 Pl. 19.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-09 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : draperie à plis serrés (chiton?) avec un élément circulaire sur la gauche.
Intérieur : vernis noir.
226 Pl. 19.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-05 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (bas d’un drapé).
Intérieur : vernis noir.
227 Pl. 19.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-26 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : personnage dont on ne voit que l’épaule revêtue de l’himation.
Intérieur : petite zone (triangulaire) réservée.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
228 Pl. 19.
US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50381-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : un personnage drapé (partie centrale) avec une ligne verticale à gauche (bâton,
rinceau d’une volute?).
Intérieur : vernis noir.
229 Pl. 19.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-09 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : personnage en himation marchant vers la gauche (partie arrière du personnage) ; à
droite, rinceaux et volute de la zone de décor d’anse.
230 Pl. 19.
US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51092-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Homme nu, chlamyde sur le bras, debout vers la droite, levant les bras (taille,
départ de la jambe gauche, sexe, coude droit levé, draperie).
Intérieur : vernis noir.
231 Pl. 19.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-13 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : bas d’un personnage debout vers la gauche (drapé, chevilles).
Intérieur : vernis noir, double ligne de tondo réservée.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
232 Pl. 19.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, partie interne éclatée.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : deux personnages drapés debout de part et d’autre d’un bâton.
Intérieur : vernis noir.
233 Pl. 19.
US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27777-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : drapé d’un personnage (épaule et col) et élément réservé à droite.
Intérieur : vernis noir.
234 Pl. 19.
US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53028-04 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : vêtement (drapé) d’un personnage.
Intérieur : vernis noir.
235 Pl. 19.
US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53089-02 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : drapé.
Intérieur : vernis noir.
236 Pl. 19.
US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53071-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, grand éclat interne.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : scène de palestre : deux personnages se faisant face, à gauche, bras tendu vers la
droite, avec un strigile, à droite, bras tendu vers la gauche, tenant un bâton bifide appuyé au
sol (départ d’une ramification pour un bâton de pédotribe).
Intérieur : vernis noir.
237 Pl. 19.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Dessous : fond verni en noir, un cercle réservé.
Intérieur : bâton incliné et vêtement d’un personnage (?) à droite.
238 Pl. 19.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-07 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée ; draperie d’un personnage (?).
Intérieur : vernis noir.
239 Pl. 19.
US 53245 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53245-01 : AT-Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : à gauche, drapé de l’himation d’un personnage tenant un bâton posé au sol.
Intérieur : vernis noir.
240 Pl. 19.
US 27779 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27779-02 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse, près du fond. Lignes en relief.
Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : deux personnages face à face (drapé du vêtement sur les jambes), celui de gauche
avec un bâton.
Intérieur : ligne réservée limitant le tondo.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
241 Pl. 19.
US 50286 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50286-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage drapé (pli à l’extrémité) et zone réservée à droite.
Intérieur : vernis noir.
242 Pl. 19.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-10 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec traits noirs (palmette? drapé?).
Intérieur : vernis noir.
243 Pl. 19.
US 50254 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50254-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : volutes.
Intérieur : près de la limite du tondo, main tendu vers le bas.
244 Pl. 19.
US 53018 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53018-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : jeune homme tourné vers la gauche (bas du visage imberbe, épaule, départ du bras
tendu en avant), il est torse nu, l’himation passé sur l’épaule gauche.
Intérieur : vernis noir.
dernier quart Ve s.
245 Pl. 19.
US 50088 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50088-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : homme (partie de la tête et épaules) vers la droite, cheveux courts, imberbe, vêtu
d’un himation.
Intérieur : vernis noir.
Vers 400-375 av. J.-C.
246 Pl. 19.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-27 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment proche du bord.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : personnage (tête de profil vers la droite).
Intérieur : vernis noir.
Premier quart du IVe s. av. J.-C.
247 Pl. 19.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53119-05 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : avant-bras et main ouverte tendue vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
248 Pl. 19.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-07 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Couleur sombre de l’argile réservé (fgt brûlé). Lignes en relief.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur :vernis noir.
Extérieur : personnage habillé (drapé) main tendue. vers la droite, paume vers le haut.
Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C.
249 Pl. 19.
US 27386 TPQ : -425 TAQ : -400.
591
att-27386-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment avec quelques concrétions, traversé par un trait incisé (maladresse); une goutte
de vernis épaisse à l’intérieur de la coupe.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : Homme nu debout vers la droite, le bras droit baissé, vers l’avant. Derrière lui,
zone réservée.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s. / Premier quart du IVe s. av. J.-C.
250 Pl. 19.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-08 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (pied relevé vers la droite, élément de draperie).
Intérieur : zone réservée avec plusieurs lignes (draperie?).
251 Pl. 19.
US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51124-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond et panse. Ligne en relief, vernis dilué pour les détails anatomiques.
Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm.
Extérieur : homme nu debout, jambes de face (le pied gauche de face; l’autre lacunaire). A
gauche zone réservée avec lignes en vernis noir. Ligne de sol réservée.
Intérieur : Tondo délimité par une ligne réservée. Prédelle simplement réservée et ligne de sol
sur laquelle on voit les orteils d’un pied vers la droite.
252 Pl. 20.
US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50224-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, rehauts blancs effacés.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : homme de profil (torse) levant la main droite qui tient un strigile ; à droite, disque
pointé et traits en rehaut blanc verticaux.
Intérieur ; guirlande en feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples
en rehaut blanc.
Scène de palestre.
Lattara 14, p. 289-90, n°1460 (main tenant un strigile, disque pointé).
253 Pl. 20.
US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51043-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche, personnage en chiton ceinturé, debout vers la droite, le bras droit levé. A
droite, main tournée vers la gauche.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine et fruit/fleur de points blancs.
Ménade?
254 Pl. 20.
US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50172-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Larges traits en vernis noir dilué.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes noires de différentes épaisseurs.
Intérieur : vernis noir.
255 Pl. 20.
US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50200-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée traversée de lignes noires (représentation non comprise!).
Intérieur : vernis noir.
256 Pl. 20.
US 50403 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50403-01 : AT-FR Ky0.
Coupe (à tige?).
Un fragment.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : deux personnages debout en himation (jambe et pied à gauche, partie d’un pied et
jambe à droite), se faisant face sur ligne de sol.
Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé.
592
LUDI CHAZALON
257 Pl. 20.
US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51020-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : quelques indications de zones réservées.
Intérieur : zone réservée avec traits noirs verticaux et horizontaux.
258 Pl. 20.
US 50404 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50404-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (bas du corps) debout vers la gauche en himation.
Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un croisillon en sautoir cantonné de
points et suivi de 5 filets verticaux.
259 Pl. 20.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-11 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Personnage empiétant sur la palmette.
Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Homme (cheveux courts) debout vers la gauche, vêtu d’un himation dont un pan
est jeté sur son épaule gauche. A droite, palmette fermée, cœur surmonté d'une ligne, pointée
vers le haut et entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 310, n°1563.
260 Pl. 20.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-07 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne de sol réservée.
Intérieur : petite zone réservée avec deux lignes en relief (draperie?, main?).
261 Pl. 20.
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : volute à gauche, personnage (pied) en himation vers la gauche, zone réservée
arrondie en haut du tesson .
Intérieur : vernis noir.
262 Pl. 20.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond, surface externe très usée (lignes du drapé et vernis dans la palmette
effacés), intérieur bien conservé.
Dim. max. : 3,9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : A gauche, personnage debout en chiton et himation (?); à droite palmette fermée.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (7 segments) stoppé vers la gauche.
Fin Ve s. av. J.-C.
263 Pl. 20.
US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50346-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Trois fragments jointifs.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (drapé sur la partie inférieure) ; décor d’anse avec volute, feuille et
départ d’une demi palmette ; ligne de sol réservée.
Intérieur : tondo limité par un méandre.
Vers 400 ou IVe s.
264 Pl. 20.
US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51118-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse et départ d’anse. Lignes en relief le long des rinceaux.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone décor de palmettes (ouverte, cœur réservé) sur rinceaux réservés avec feuilles
aux ramifications et ronds réservés pointés.
Intérieur : vernis noir.
265 Pl. 20.
US 51124 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51124-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de décor de palmettes et volutes.
Intérieur : vernis noir.
266 Pl. 20.
US 27465 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27465-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, fond de la vasque.
Dim. max. : 2,9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de volutes et palmettes.
Intérieur : vernis noir.
267 Pl. 20.
US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53131-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, départ d’anse, léger ressaut à l’intérieur.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : ligne réservée horizontale et rinceau limité par deux lignes en relief.
Intérieur : vernis noir.
268 Pl. 21.
US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27664-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte encerclée par un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
269 Profil : Fig. 13 ; Pl. 21.
US 50153 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50153-01 : AT-FR KyB.
Coupe à tige de type B.
Un fragment près du bord, avec un léger ressaut interne et un fragment de pied non jointif.
Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte entourée d’un rinceau, pointée vers le haut ; à gauche drapé d’un
personnage.
Intérieur : vernis noir.
cf. pour la forme du pied : coupe de Munich 2646 (diam pied : 11,6 cm. ) Douris et Python
(Bloesch 1940, p. 100, 32, pl. 28, 2 ; Seki 1985, n°345).
Atelier de Python?
Premier quart du Ve s. av. J.-C.
270 Pl. 21.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : composition florale avec palmette (fermée, cœur plein, noir, à centre réservé avec
point noir surmonté d'une ligne) sur volutes, rinceaux, bouton de lotus.
Intérieur : vernis noir.
271 Pl. 21.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-06 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : fine zone réservée à gauche, partie de palmette entourée d’un rinceau à droite.
Intérieur : vernis noir.
272 Pl. 21.
US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51092-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : à gauche, palmette ouverte, cœur noir surmonté d’une ligne, pointée vers le haut,
encerclée par un rinceau. A droite, reste d’une main tendue (doigts) ouverte vers la gauche.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
273 Pl. 21.
US 50311 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50311-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,5 cm.
Extérieur : rinceau et volutes.
Intérieur : trace d’une zone réservée, vraisemblablement la ligne délimitant le tondo.
274 Pl. 21.
US 50271 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50271-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rinceaux réservés.
Intérieur : vernis noir.
275 Pl. 21.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Trois fragments de panse non jointifs.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : décor de rinceaux, feuilles, volutes, bouton de lotus ; drapé d’un personnage
debout.
Intérieur : limite d’un tondo avec début de méandre.
276 Pl. 21.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette ouverte entourée par un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
277 Pl. 21.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne ; entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 290, n°1462.
278 Pl. 21.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-04 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux (d’un seul côté).
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : rinceaux d’une zone de palmettes.
279 Pl. 21.
US 50403 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50403-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de décor d’anse avec rinceaux.
Intérieur : tondo limité par un méandre interrompu par un motif en damier pointé.
280 Pl. 21.
US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27353-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte, cœur noir à centre réservé surmonté d’une ligne.
Intérieur : vernis noir.
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
281 Pl. 21.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
593
att-50330-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
282 Pl. 21.
US 51121 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51121-01 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond, surface interne légèrement usée.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de décor de palmette ouverte assez espacé, avec un rond réservé pointé de
noir.
Intérieur : tondo limité par un méandre vers la gauche.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
283 Pl. 21.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, départ d’anse.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : composition de palmette, feuille et rinceau, avec cercles pointés.
Intérieur : vernis noir., .
284 Pl. 21.
US 27470 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27470-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond, vernis bien conservé. Rinceaux et feuilles sortant des volutes délimités
par des lignes en relief.
Dim. max. : 5,1 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : ligne de sol réservée sous un décor de palmettes sur rinceaux se terminant en
volute ouverte avec feuille; dans le champ, un petit cercle réservé avec un point noir au
centre.
Intérieur : tondo délimité par un méandre (5 segments) vers la droite entre deux doubles filets
en vernis délayé.
Troisième quart du Ve s. av. J.-C.
285 Pl. 21.
US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50256-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse et départ d’anse.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de décor d’anse avec rinceau et feuille.
Intérieur : vernis noir.
286 Pl. 21.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-06 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Cinq fragments non jointifs (panse, départ d’anse et fond). Ligne en relief le long des rinceaux
et feuille.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : fgt 1-4 : volutes et feuille entre la volute et le rinceau; palmettes (dont une palmette
fermée, cœur plein noir à centre réservé avec point noir surmonté d'une ligne); fgt 5 : zone
réservée.
Intérieur : vernis noir et tondo limité par une double ligne réservée avec filet noir médian.
Lattara 14, p. 296, n°1497.
287 Pl. 21.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Lignes en relief le long des rinceaux.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie gauche d’une palmette sur volute, pointée vers le haut, encerclée par un
rinceau.
Intérieur : vernis noir.
288 Pl. 21.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Trois fragments jointifs de panse.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : palmette fermée, cœur réservé pointé surmonté de deux lignes, entourée d’un
594
LUDI CHAZALON
rinceau.
Intérieur : vernis noir.
289 Pl. 21.
US 50271 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50271-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment (départ d’anse), surface légèrement usée. Lignes en relief le long des rinceaux.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette ouverte vers le haut, cœur plein (noir) avec centre réservé surmonté d’une
ligne, rinceau et volute réservés sur la droite.
Intérieur : tondo limité par un méandre (5 segments) stoppé vers la gauche interrompu par
un motif en damier pointé.
290 Pl. 21.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, fond.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : volute réservée.
Intérieur : tondo délimité par un méandre vers la gauche.
291 Pl. 22.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, fond.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : palmette ouverte.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé vers la gauche.
292 Pl. 22.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-11 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes et bandes noires.
Intérieur : tondo limité par un méandre.
293 Pl. 22.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-11 : AT-FR Ky0a.
Coupe à tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : décor d’anse avec volutes.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé.
294 Pl. 22.
US 53002 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53002-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo limité par un méandre (4 segments) stoppé vers la droite.
295 Pl. 22.
US 50284 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50284-01 : AT-FR Ky0.
Coupe à tige (de type C?).
Un fragment près du bord, un ressaut à l’intérieur et à l’extérieur.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : cercle réservé pointé.
Intérieur : vernis noir.
296 Pl. 22.
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. :3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette (fermée, cœur plein noir surmonté d’une ligne).
Intérieur : vernis noir, trace d’une bande réservée.
297 Pl. 22.
US 53013 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53013-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse. Ligne en relief le long du rinceau.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : moitié gauche d’une palmette, avec cercle pointé, feuille, rinceau et départ de volute.
Intérieur : vernis noir et départ de la limite réservée du tondo.
298 Pl. 22.
US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53028-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : feuille et volute coupée par le vêtement (drapé) d’un personnage.
Intérieur : vernis noir et départ de la limite du tondo.
299 Pl. 22.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette ouverte (nombreuses feuilles), à cœur réservé surmonté de deux lignes,
pointée vers le haut. A droite, rond réservé avec un point noir au centre.
Intérieur : tondo délimité par une ligne réservée.
300 Pl. 22.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Trois fragments de panse.
Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette ouverte, cœur réservé pointé surmonté d'une ligne ; feuilles libres, volute,
cercle réservé pointé. A droite, drapé d’un personnage.
Intérieur : vernis noir.
301 Pl. 22.
US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27751-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Ligne en relief le long des rinceaux et de quelques feuilles à l’intérieur
de la palmette.
Dim. max. : 5,6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette fermée encerclée d’un rinceau, volutes et feuilles sur la droite avec cercle
pointé.
Intérieur : zone réservée (bordure de tondo).
302 Pl. 22.
US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53260-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : volute réservée et début d’une palmette.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé.
303 Pl. 22.
US 50330 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50330-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette à cœur réservé pointé sur volutes.
Intérieur : vernis noir.
304 Pl. 22.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse. Lignes en relief pour les rinceaux et le cœur de la palmette.
Dim. max. : 8,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : rinceaux et palmettes (cœur plein noir surmonté d’une ligne).
305 Pl. 22.
US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27345-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de décor, palmette.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. / Première moitié du IVe s. av.-C.
306 Pl. 22.
US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50123-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie de palmette.
Intérieur : vernis noir.
Il n’y a pas lieu de rassembler 148 (att-50123-01), 162 (att-50123-02), et 306 (att-50123-03)
en une seule coupe (contra Py in Lattara 14, p. 319, n°1604).
Lattara 14, p. 319, n°1604 (rassemble les 4 tessons non jointifs.
307 Pl. 22.
US 27480 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27480-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone de décor de palmette ouverte, rinceau et feuille.
Intérieur : vernis noir.
308 Pl. 22.
US 50067 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50067-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse et départ d’anse.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette (fermée) surmontée par une zone réservée entre les départs d’anse.
Intérieur : vernis noir.
309 Pl. 22.
US 51093 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51093-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette ouverte vers le haut.
Intérieur : tondo délimité par un méandre stoppé à gauche.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
310 Pl. 22.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-09 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie de palmette ouverte.
Intérieur : vernis noir;.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
311 Pl. 22.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-07 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Deux fragments de panse jointifs.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : palmette (feuille centrale débordante) à l’intérieur d’un losange noir.
Intérieur : vernis noir.
314 Pl. 22.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-22 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur :volute et cercle pointé.
Intérieur : vernis noir.
315 Pl. 22.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-17 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : extrémité gauche d’une palmette dans un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
316 Pl. 22.
US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50200-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie d’une palmette entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
317 Pl. 22.
US 53261 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53261-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment.
Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : extrémité d’une palmette encerclée par un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
318 Pl. 22.
US 50224 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50224-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment d’anse.
Dim. max. : 3,2 cm.; anse : 5,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette d’anse ouverte, pointée vers le haut.
Intérieur : vernis noir.
319 Pl. 22.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-13 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, partie interne presque entièrement éclatée.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette ouverte d’anse.
Intérieur : vernis noir.
320 Pl. 22.
US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27664-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. 0,4 cm.
Extérieur : zone de palmettes sur double ligne de sol.
Intérieur : vernis noir.
312 Pl. 22.
US 27394 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27394-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment entre les anses.
Dim. max. : 4,8 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : zone réservée entre les anses et haut d’une palmette.
Intérieur : vernis noir.
321 Pl. 23.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-22 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie haute d’une palmette.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve - Début IV e s. av. J.-C.
313 Pl. 22.
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : palmette dessinée au trait sur zone réservée sous l’anse.
Intérieur : vernis noir.
322 Pl. 23.
US 27386 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27386-03 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment avec anse.
Dim. max. (panse) : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : palmette d’anse, entourée d’un rinceau.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
595
596
LUDI CHAZALON
323 Pl. 23.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-11 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse et départ d’anse. Lignes en relief pour les rinceaux.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à gauche de l’anse, rinceau entourant une palmette, sous l’anse, feuille verticale, à
droite de l’anse, partie de palmette entourée d’un rinceau.
Intérieur : vernis noir.
324 Pl. 23.
US 27513 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27513-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Deux fragments de panse, surface légèrement concrétionnée.
Dim. max. : 6,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,5 cm.
Extérieur :Volutes, rinceau vertical et grande palmette fermée.
Intérieur : vernis noir.
325 Pl. 23.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-09 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse avec départ d’anse, surface extérieure usée par endroits, rehauts blancs
effacés.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à droite l’anse, partie gauche de palmette fermée, cœur réservé, pointée vers le haut
et entourée d’un rinceau, sur volute.
Intérieur : sur le bord interne, feuille de lierre réservée et fruits/fleurs de points blancs.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 307, n°1547 (tesson associé à att-51003-12).
326 Pl. 23.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-08 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : feuille (?) réservée et rinceau.
Intérieur : vernis noir.
327 Pl. 23.
US 51041 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51041-01.
At-FR Ky0.
Coupe (à tige?).
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone de décor de palmettes et volutes.
Intérieur : tondo limité par un méandre stoppé interrompu par un croisillon en sautoir
cantonné de points.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
328 Pl. 23.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-09 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie droite d’une palmette ouverte, cœur plein noir surmonté d’une ligne ;
encerclée dans un rinceau ; cercles pointés et feuilles volantes.
Intérieur : vernis noir.
331 Pl. 23.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-13 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : A gauche, palmette fermée (nombreuses feuilles) pointée vers le haut et longée à
droite par un rinceau vertical, à la droite duquel se trouve une autre palmette fermée, plus
petite (nombreuses feuilles) pointée vers le haut. Petite zone réservée entre les deux palmettes.
Intérieur : tondo limité par un motif en damier.
Fin Ve s. av. J.-C.
332 Pl. 23.
US 53143 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53143-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette fermée.
Intérieur : vernis noir.
333 Pl. 23.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-14 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : décor d’anse avec palmette ouverte pointée vers le haut .
Intérieur : vernis noir.
334 Pl. 23.
US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50347-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Trois fragments jointifs.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : palmette (fermée, cœur plein noir à centre réservé surmonté d’une ligne) sur
volute.
Intérieur : vernis noir.
335 Pl. 23.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-05 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Deux fragments jointifs de panse.
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : palmette fermée, cœur plein (noir) à centre réservé avec point noir surmonté d’une
ligne.
Intérieur : limite d’un tondo avec début de méandre.
336 Pl. 23.
US 27731 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27731-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment près du fond.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 à 0,6 cm.
Extérieur : palmette fermée pointée vers le haut, sur volute, rinceau et feuille à gauche.
Personnage à gauche (drapé).
Intérieur : tondo délimité par un méandre (8 segments) stoppé vers la gauche.
Groupe de Marlay, successeur ?
Fin du Ve s. av. J.-C.
329 Pl. 23.
US 53133 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53133-01 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée, cercle réservé pointée, palmette ouverte.
Intérieur : tondo délimité par une méandre.
337 Pl. 23.
US 50393 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50393-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 3 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : palmette, cœur réservé.
Intérieur : vernis noir.
330 Pl. 23.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-20 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : cercle réservé pointé.
Intérieur : vernis noir.
338 Pl. 23.
US 53099 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53099-01 : AT-FR Ky0.
coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : cœur réservé d’une grande palmette sur ligne en vernis dilué.
Intérieur : vernis noir.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
339 Pl. 23.
US 50396 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50396-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,6 cm.; Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : partie de palmette fermée.
Intérieur : vernis noir.
340 Pl. 23.
US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50172-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Deux fragments jointifs de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : partie de palmette fermée.
Intérieur : vernis noir.
341 Pl. 23.
US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27396-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : fragment de palmette (?).
Intérieur : vernis noir.
Ve-IVe s. av. J.-C.
342 Pl. 23.
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-07 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : partie de palmette.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve -Premier quart du IVe s. av. J.-C.
343 Pl. 23.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-04 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de fond. Argile verdâtre : brûlée?
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : jambe (?) et pan de draperie (?); volute à droite.
Intérieur : tondo délimité par un méandre.
Fin Ve - Début IVe s. av. J.-C.
344 Pl. 24.
US 27777 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27777-04 : AT-Ky0.
coupe.
Un fragment près du fond. Délimitation interne du tondo peu soignée.
Dim. max. : 3,1 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir, amorce d’une ligne réservée.
Intérieur : tondo limité par un méandre (6 segments) stoppé vers la gauche. Dans le tondo,
haut d’une tête vers la droite, avec chignon.
345 Pl. 24.
US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53115-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. 0,4 cm.
Extérieur : décor de volute et cercle pointé.
Intérieur : vernis noir.
346 Pl. 24.
US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53115-02 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : deux zones réservée, celle de gauche avec un trait vertical près du bord.
Intérieur : vernis noir.
347
US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50251-04 : AT-FR Ky0.
Coupe.
597
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,8 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : ligne réservée horizontale. Traces d’éléments en forme de gouttes (?) en rehaut
blanc effacé.
Intérieur : vernis noir.
348
US 27112 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27112-01 : AT-FN Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : vernis noir bordé par deux larges lignes et laissant la zone supérieure réservée.
Intérieur : vernis noir.
349
US 27470 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27470-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment (éclat). Restes de rehauts blancs; effacé ailleurs (argile de couleur verdâtre).
Extérieur : filet et feuilles (?) en rehaut blanc.
Intérieur : vernis noir.
350 Pl. 24.
US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51019-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : petite zone réservée pouvant faire partie d’une zone de décor de palmette.
Intérieur : vernis noir.
351
US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51118-06 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, bien conservé.
Extérieur : ligne de sol réservée.
Intérieur : vernis noir.
352 Pl. 24.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-11 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec traits noirs verticaux, sur triple filet horizontal (noir, dilué,
noir).
Intérieur : vernis noir.
353
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-12 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment, partie interne presque entièrement éclatée.
Dim. max. : 1,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée.
Intérieur : vernis noir.
354
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-15 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment presque entièrement éclaté.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : deux zones réservées.
Intérieur : vernis noir.
355
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-07 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : ligne réservée.
Intérieur : vernis noir.
356
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-09 : AT-FR Ky0.
598
LUDI CHAZALON
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : bande réservée.
Intérieur : vernis noir.
357 Pl. 24.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-05 : AT-FR Ky0.
Coupe .
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : sur une ligne de sol, zone réservée avec côté vertical.
Intérieur : vernis noir.
358 Pl. 24.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-19 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, concrétions à l’intérieur. Vernis dilué.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée striée de lignes diagonales en vernis dilué, sur filet noir horizontal.
Intérieur : vernis noir.
att-50244-12 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : zone réservée avec ligne et traits en vernis noir.
Intérieur : vernis noir.
366
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-15 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zones réservées (arrondi et ligne verticale).
Intérieur : vernis noir.
367 Pl. 24.
US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53060-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : bande noire entre deux lignes noires concentriques sur réserve.
Intérieur : vernis noir.
359
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-09 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment avec un trou de réparation.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée.
Intérieur : vernis noir.
368
US 53003 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53003-01 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo limité par deux lignes réservées séparées par une large bande.
360
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-15 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo limité par une double ligne réservée.
369 Pl. 24.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53119-03 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : à droite bande verticale réservée (rinceau?) et à gauche extrémité d’une palmette.
Intérieur : vernis noir.
361
US 50358 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50358-02 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 2 cm. Ep. 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : tondo limité par méandre (?).
370
US 51037 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51037-01 : AT-FR Ky0.
coupe.
Un fragment de panse. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. 1,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : ligne de sol réservée.
Intérieur : guirlande liées par des rinceaux triples en rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois
points en rehaut blanc.
362
US 50391 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50391-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 1,6 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes.
Intérieur : ligne réservée sur le bord.
363
US 50346 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50346-03 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment de panse, très
USé.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes noires (anatomie?).
Intérieur : vernis noir.
364
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-10 : AT-FR Ky0.
Coupe.
Un fragment .
Extérieur : ligne réservée.
Intérieur : vernis noir.
365 Pl. 24.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
371
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-05 : AT-FR ky0.
Coupe.
Un fragment de panse avec amincissement de la paroi.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : trace d’un décor quadrangulaire.
Intérieur : vernis noir.
372 Pl. 24.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-23 : AT-FR Sk2b.
Skyphos de type B - glaux.
Un fragment de panse avec deux trous de réparation.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur :parties de feuilles d’olivier et rameau.
Intérieur : vernis noir.
373 Pl. 24.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-08 : AT-FR Sk2b.
Skyphos de type B - glaux.
Un fragment de bord (largement éclaté).
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : décor de rameau d’olivier avec feuilles nervurées.
Intérieur : vernis noir.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
374 Pl. 24.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53119-02 : AT-FR Sk2b.
Skyphos de type B - glaux.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rameau d’olivier avec départ des feuilles et partie haute des feuilles du dessous.
Intérieur : vernis noir.
375 Profil : Fig. 16 ; Pl. 24.
US 51092 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51092-04 et 03 + 51075-02 : AT-FR Sk2b.
Skyphos de type B - glaux.
Bord (deux fragments jointifs) et un fragment de panse.
Fgt 1 : Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,3 cm.; fgt 2 : Dim. max. : 3,7 cm. Ep. : 0,2 cm.
Extérieur : petite branche d’olivier vers le haut. A droite, début d’une aile de chouette (?).
Intérieur : vernis noir.
Boardman 1989, fig. 97.
376 Pl. 24.
US 53038 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53038-02 : AT-FR Sk2b
Skyphos de type B - glaux (?)
Un fragment de panse.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone réservée oblongue traversée par une ligne en relief, ligne réservée à droite et
zone réservée avec ligne médiane à gauche.
Intérieur : vernis noir.
Pourrait être un rameau d’olivier selon l’iconographie des skyphoi du type : AT-FR Sk2b ;
cependant le fait que les deux feuilles soient parallèles à côté d’une tige si mince ne va pas
dans ce sens.
377 Profil : Fig. 16 ; Pl. 24.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-04 : AT-FR Sk2b
Skyphos de type B – glaux (?)
Un fragment de bord et anse verticale.
Extérieur : à droite de l’anse, proche du bord, une petite zone réservée (forme de triangle).
Intérieur : vernis noir.
378 Pl. 24.
US 27457 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27457-01 : AT-FR Sk2b.
Skyphos de type B - glaux.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : rameau d’olivier avec feuille de chaque côté (à droite nervure centrale de la
feuille).
Intérieur : vernis noir.
379 Pl. 24.
US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53060-04 : AT-FR Sk2.
Skyphos de type B - glaux (?)
Un fragment.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : bec et plumes d’une chouette (?).
Intérieur : vernis noir.
380 Pl. 24.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-23 : AT-FR Sk2b ?
Skyphos de type B - glaux.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec points et lignes en vernis noir. Chouette (bec et aile)?
Intérieur : vernis noir.
Ve -IVe s. av. J.-C.
381 Pl. 24.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-03 : AT-FR Sk0.
Skyphos.
Quatre fragments de panse jointifs.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : sur une ligne de sol réservée, zones réservées et ligne en relief.
Intérieur : vernis noir.
599
382
US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50397-04 : AT-FR Sk0.
Skyphos.
Un fragment d’anse et bord avec un trou de réparation.
Dim. max. : 3,2 cm. Diam. anse : 0,8 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : vernis noir.
Le fragment pourrait être celui d’un skyphos à vernis noir.
383 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24.
US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50251-01 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de bord, traits au vernis dilué et rehaut blanc effacés.
Dim. max. : 4,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : série de languettes verticales noires, pointées; deux filets horizontaux; un décor de
trois lignes de losanges noirs avec un petit losange blanc au centre et un petit losange au trait
dans les losanges réservés; deux filets noirs horizontaux.
Intérieur : vernis noir.
Agora 30, n°1230 (probablement deuxième quart du Ve s.).
Groupe de Saint-Valentin.
Vers 475-450 av. J.-C.
Lattara 14, p. 285, n°1443.
384 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24.
US 50113 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50113-01 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de bord. Rehauts et vernis dilué effacés.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : file de languettes pointes sur double filet horizontal encadrant un décor en losanges
(rehaut blanc sur le vernis noir et vernis dilué sur réserve).
Intérieur : vernis noir.
voir att-51118-01 pour la bibliographie; Agora 30, n°1230. Jehasse 1973, n°2098 (tombe
98).
Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14.
Groupe de Saint-Valentin.
Lattara 14, p. 285, n°1445.
385 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24.
US 50369 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50369-01 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de bord, vernis dilué effacé.
Dim. max. : 3,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : sur le bord, file de languettes noires pointées sur deux filets noirs; sur la panse, cadre
réservé limité par un double filet noir et strié de lignes diagonales en vernis dilué.
Intérieur : vernis noir.
Courbin 1953 ; Howard - Johnson 1954 ; EAA VI, p. 1067-8.
voir pour les différents groupes de Howard-Johnson.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 .
Groupe de Saint-Valentin.
386 Pl. 24.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-03 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : série de languettes pointées sur double filet noir.
Intérieur : vernis noir.
Groupe de Saint-Valentin.
Lattara 14, p. 285, n°1442.
387 Profil : Fig. 17 ; Pl. 24.
US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53205-03 : AT-FR Cte.
Canthare.
Fragment de bord et une anse (noire). Rehauts blancs effacés.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : série de languettes noires sur le bord; zone noire avec deux files verticales de points
séparés par un filet en rehaut blanc.
Intérieur :vernis noir.
Groupe de Saint-Valentin.
388 Pl. 24.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
600
LUDI CHAZALON
att-50312-06 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse. Rehauts blancs (effacés). Les parties réservées ont un aspect grisjaune.
Dim. max. : 2,6 cm. Ep. : 0,2 cm. ; diam. : ± 10 cm.
Extérieur : décor en damier de losanges noirs et réservés, avec des losanges pointés en rehaut
blanc sur les losanges noirs ; filet noir horizontal en bordure (supérieure ou inférieure).
Intérieur : vernis noir.
Moore 1997, n°1230 (groupe I de Howard et Johnson), 2e quart du Ve s ; Huber 1999, p.
148, n°837 (groupe III) 3e quart Ve s. ; Jehasse 1973, p. 509, n°2098, groupe III (4) ; CVA
Espagne 5, Ullastret, 1, pl. 37, 2 (groupe IV), vers 430-425.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 .
Groupe de Saint-Valentin.
Vers 475-425 av. J.-C.
389 Pl. 24.
US 50316 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50316-03 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm. ; diam : 9 cm.
Extérieur : languettes noires pointées sur ligne horizontale en vernis dilué.
Intérieur : vernis noir.
peut-être Agora 30, n°1233 (dernier quart du Ve s.).
Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 .
Groupe de Saint-Valentin.
390 Pl. 24.
US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50347-05 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : bas de la partie figurée : frise de languettes pointées sur filet noir.
Intérieur : vernis noir.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14.
Groupe de Saint-Valentin.
391 Pl. 24.
US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53015-02 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : feuille réservée avec hachures en noir dilué entre feuilles noires hachurées de
rehauts blancs.
Intérieur : vernis noir.
Voir bibliographie en att-51118-01.
Groupe de Saint-Valentin. Groupe II (Howard, Johnson 1954).
392 Pl. 25.
US 51118 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51118-01 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse. Rehauts blancs (partiellement disparus).
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : décor de “feuilles” réservées vers le haut avec hachures en rehaut blanc (effacé) de
part et d’autre d’une tige centrale, séparées par des feuilles noires délimitées par une ligne
noire en relief et elles aussi hachurées de rehauts blancs de part et d’autre d’une tige. Ce décor
s’appuie sur une ligne réservée horizontale. En dessous rameau de points en rehauts blancs
horizontal.
Intérieur : vernis noir.
Comparer avec Agora 30, n°1231 et 1232 (vers 450-425 av. J.-C.). Pour un exemple complet,
voir CVA Vienna I Osterreich 1, pl. 46, 5 : Vienne 3716.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02.
Les motifs de feuilles ont été aussi interprétés comme des plumes ou des écailles : voir le
skyphos d’Ullastret 789 (CVA Espagne, 5. Ullastret, 1, pl. 37). Si l’on suit Haspels (ABL p.
185), ces vases sont au moins influencés par l’atelier du peintre de Beldam, voire appartiennent
à cet atelier.
Interpréter le tesson comme un canthare reste cependant une hypothèse puisqu’il ne faut pas
oublier l’existence de vases tels que celui de Marseille (Hermary et al. 1999, p. 81) où c’est le
col d’une oenochoé attique à figures rouges, vers 430-420, qui présente le même décor, sur la
paroi elle aussi très droite et verticale du col.
Groupe de Saint-Valentin. Groupe II (Howard, Johnson 1954).
Vers 450-425 av. J.-C.
393 Pl. 25.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-04 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse.
Dim. max. 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec trait en vernis dilué, entre lignes noires formant un angle droit,
rehaut blanc forment une file de points sur ligne verticale et en bas dans la zone vernie un
rehaut blanc en forme de disque.
Intérieur : vernis noir.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-51118-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att50312-14 ; att-53015-02.
Groupe de Saint-Valentin .
394 Pl. 25.
US 53196 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53196-01 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de panse. Rehaut blanc effacé.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zone noire, bandes verticales réservées et noire, hachures obliques en rehaut blanc.
Intérieur : vernis noir.
Groupe de Saint-Valentin .
395 Pl. 25.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-05 : AT-FR CtE.
Canthare.
Un fragment de décor et une anse.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : décor en damier de losanges noirs et réservés, avec des losanges pointés en rehaut
blanc sur les losanges noirs ; double filet noir horizontal, zone noire.
Intérieur : vernis noir.
Lattes : voir att-50113-01 ; att-50369-01; att-50347-05 ; att-50395-06 ; att-50312-06; att50270-05 ; att-50316-03 ; att-51118-01 ; att-53015-02 .
Groupe de Saint-Valentin.
396 Profil : Fig. 18 ; Pl. 25.
US 27396 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27396-01 (+ 27386 +27360) : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Six fragments jointifs et un fragment non jointif de bord. Rehauts blancs et d’argile.
Dim. max. : 16 cm. Ep. : 0,3 à 0,7 cm.
Extérieur : jeune homme, épaules nues, vers la gauche, deux zones réservées indéterminées à
gauche. fgt 2 : zone de palmettes.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liée par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine sur le bord interne.
Vers 400-375 av. J.-C.
397 Profil : Fig. 18 ; Pl. 25.
US 27401 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27401-01 (+ 27378) : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Trois fragments jointifs. Concrétions sur la surface. Rehauts blancs et d’argile.
Dim. max. : 10,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,8 cm.
Extérieur : A gauche, zone lacunaire de palmette (partie haute, entourée d’un rinceau); à droite
zone réservée entre les deux départs d’anse.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine, liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine sur le bord.
Pourrait être la même coupe-skyphos que 27396-01. Cependant ces coupes sont faites en
série, selon des dimensions et des motifs décoratifs très similaires, il est donc hasardeux de
penser qu’il s’agit de la même coupe-skyphos.
Fin Ve / Début IVe s. av. J.-C.
398 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-07 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Deux fragments non jointifs.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : vernis noir, départ d’une zone réservée sur la panse.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de 8 points en rehaut blanc.
399 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26.
US 50256 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50256-01 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord, vernis très abîmé à l’extérieur.
Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,3 à 0,6 cm.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Extérieur : deux petites zones réservées.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
400 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-02 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Deux fragments jointifs de bord.
Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points en rehaut de barbotine.
Extérieur : vernis noir, amorce d’une zone réservée.
401 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26.
US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27345-01 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord.
Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : Jeune homme nu, imberbe, cheveux courts, debout vers la gauche, tendant le bras
droit en avant tandis que l’autre bras est ramené à la taille. A droite, une zone de décor à
palmettes fragmentaire.
Intérieur : sur le bord, feuille de lierre en rehaut de barbotine.
Vers 400-375 av. J.-C.
Lattara 14, p. 310, n°1560.
402 Pl. 26.
US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27345-03 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord, rehaut blanc assez effacé.
Dim. max. : 4,5 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : sur le bord, deux rinceaux en rehaut blanc.
Fin Ve s. / Début IVe s. av. J.-C.
403 Pl. 26.
US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27461-02 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord, surface écaillée, rehauts blanc et d’argile conservés.
Dim. max. : 1,9 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre en rehaut de barbotine liées par des rinceaux triples
en rehaut blanc.
404 Profil : Fig. 18 ; Pl. 26.
US 27346 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27346-01 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Cinq fragments jointifs + trois fragments jointifs (bord et panse). Rehauts blancs (rosettes de
points, série de points dans la chevelure de l’homme de droite).
Fgt 1 : Dim. max. : ç,( cm. Ep. : 0,5 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 7,3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : à gauche, personnage lacunaire (nez, bras, ventre, départ de la jambe droite) nu,
on voit son torse et nombril ; il tend les bras en avant et présente une fleur (rosette de points
blancs de la main droite; la main gauche en avant est fermée. Le personnage de droite est un
homme vêtu d’un chiton long bordé de lignes horizontales et d’une série de volutes vers la
droite; il est debout vers la droite et tourne la tête vers la gauche en levant la main qui tient
une fleur (rosette de points blancs). A droite, zone de rinceaux, volutes, palmettes et goutte.
fgt 2 : A gauche zone de rinceaux, volutes, palmettes et goutte. A droite, un homme nu (Éros)
volant vers la droite (jambes et fesses). A droite, sous l’Eros, zone réservée avec lignes vernies
surmontées de volutes (patte monstrueuse?).
Intérieur : sur le rebord, triple rinceau en rehaut blanc (effacé) portant des fruits en rehaut
blanc bien conservé et feuille de lierre réservée.
Premier quart du IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 310, n°1561.
405 Profil : Fig. 18 ; Pl. 27.
US 27751 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27751-01 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Seize fragments jointifs (bord et anse). Contour de la chevelure réservé. Rehaut blanc
(partiellement disparu) pour la bandelette.
Dim. max. : 13 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : Face A : ligne de sol réservée. A gauche, debout vers la droite, un jeune athlète
nu, imberbe, cheveux courts ceints d’une bandelette blanche, tend le bras gauche vers l’avant
soulevant un disque orné d’une croix. Sous l’anse : une palmette centrale, pointée vers le
haut, ouverte (10-11 feuilles), cœur plein noir surmonté d’une ligne, entre deux rinceaux
montant jusqu’au bord et se terminant par une volute avec une longue feuille pointée vers
601
le bas et un losange réservé ; sous le départ de l’anse, cercles pointés. Face B : à droite, jeune
homme imberbe, cheveux courts, drapé dans un himation, debout vers la gauche, tendant le
bras droit vers l’avant.
Intérieur : sur la lèvre, guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en
rehaut blanc, avec fruit/fleur de trois points en rehaut blanc.
Scène d’athlétisme et de conversation.
Vers 410-390 av. J.-C.
406 Pl. 27.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-05 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment (panse et départ de lèvre), surface usée.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : composition de palmette et volutes près de l’anse.
Intérieur : vernis noir.
407 Profil : Fig. 18 ; Pl. 27.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-06 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Deux fragments de bord jointifs. Rehauts blancs (partiellement disparus).
Dim. max. : 7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : A gauche départ d’une zone de décor de palmettes, à droite, zone réservée en
rapport avec l’anse.
Intérieur : guirlande de feuilles de lierre réservées liées par des rinceaux triples en rehaut blanc,
avec fruit/fleur de trois points blancs.
408
US 27345 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27345-04 : AT-FR Ky16b.
Coupe-skyphos.
Un fragment de bord, rehaut blanc assez effacé.
Dim. max. : 1,4 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : vernis noir.
Intérieur : sur le bord, deux rinceaux en rehaut blanc.
409 Pl. 28.
US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53089-01 : AT-FR Cr4 ?
Cratère en cloche ?
Un fragment (près du bord?).
Dim. max. : 2,8 cm. Ep. : 0,9 cm.
Extérieur : frise d’oves pointés entre filets noirs, sur bande réservée.
Intérieur : vernis noir à la brosse.
410 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-17 : AT-FR Cr4c.
Cratère en cloche à tenons.
Deux fragments d’anse jointifs. Lignes en relief.
Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,6 cm. Diam au dessus de l’anse : env. 44 cm.
Extérieur : extrémité de l’anse décorée d’une frise d’oves.
Intérieur : vernis noir avec une ligne (0,7 cm.) réservée au niveau supérieur de l’anse.
Cratère de très grande taille. Lattara 14 (Py) : comparer à Sparkes 1970, fig. 2, n°59.
Campenon 1994, 34 (les derniers cratères en cloche à tenons pourraient être l’œuvre de potier
appartenant au cercle du peintre de Meidias).
Cercle du peintre de Meidias ? .
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 284, n°1439 (+ tesson en 50244).
411 Pl. 28, 37.
US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51043-04 : AT-FR Cr4.
Cratère en cloche.
Trois fragments de panse, vernis bien conservé, surface usée, légèrement en retrait par endroit.
Rehaut blanc effacé pour les lignes de sol rocheux. Problème de cuisson à l’intérieur : zone
de vernis rouge.
Dim. max. : 9,4 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : Satyre (jambes, la droite de profil, la gauche de trois-quarts et bout de la queue)
assis sur un bloc large, avec un bâton (thyrse?) que l’on voit sur la gauche incliné vers le satyre.
A gauche, vêtement (chiton) d’un personnage debout. Ligne très fine en rehaut blanc pour
signaler un sol montagneux sous les pieds du satyre.
La zone figurée est limité en bas par un décor de méandre (7 segments) stoppé vers la droite.
Intérieur : vernis noir.
Rappelle les cratères du peintre de Pothos : cratère en cloche, Paris, Louvre G516; cratère en
cloche, Vienne 1065. Voir notamment Queyrel 1984.
Manière du Peintre de Pothos.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 275, n° 1390 (satyre non identifié).
602
LUDI CHAZALON
412 Pl. 28.
US 51043 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51043-03 : AT-FR Cr4.
Cratère en cloche.
Un fragment de panse. Le fond en vernis noir est passé sans grand soin, débordant sur les
zones réservées ou laissant apparaître le tracé de contour (en vernis dilué).
Dim. max. : 9,7 cm. Ep. : 0,9 cm.
Extérieur : partie basse d’une zone décorée, départ d’une zone réservée (pied?) et petite zone
réservée (extrémité d’un bâton?). La scène est limitée en bas par un décor de méandre stoppé
vers la gauche interrompu par un croisillon droit cantonné de points.
Intérieur : vernis noir.
Fin Ve s. - Début IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 275, n° 1391.
413 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28.
US 50108 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50108-01 : AT-FR Cr4ab.
Cratère en cloche.
Un fragment de bord, surface très usée.
Dim. max. : 16 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : frise de feuilles de laurier.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 275, n°1388.
414 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28.
US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50123-04 : AT-FR Cr4ab.
Cratère en cloche.
Un fragment de bord. Longueur de la feuille : supérieure à 10 cm.
Dim. max. : 16,5 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : frise de feuilles de laurier vers la gauche.
Intérieur : vernis en noir avec ligne réservée.
Fin Ve s. - Première moitié du IVe s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 275, n°1389.
415 Profil : Fig. 19 ; Pl. 28.
US 27637 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27637-01 : AT-FR Cr4ab.
Cratère en cloche.
Un fragment près du bord, quelques concrétions, éclats à l’intérieur.
Dim. max. : 5,3 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : frise de feuilles de laurier vers la gauche.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
416 Pl. 28.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-16 : AT-FR Cr4b.
Cratère en cloche.
Un fragment près du bord, face interne largement éclatée.
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : frise de feuilles de laurier.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
419 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29.
US 53151 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53151-02 : AT-FR Cr2.
Cratère à volutes ?
Douze fragments jointifs de col.
Dim. max. : 16,8 cm. Ep. : 0,7 cm. H. col : 6,5 cm.
Extérieur : En haut du col, bande proéminente avec frise d’oves (cœur réservé) pointées entre
deux filets noirs.
Lattara 14, p. 270 : Le seul autre tesson de Lattes qui puisse être attribué à ce type de cratère
est un fragment de bord décoré d’oves pointées (n°1377) provenant de l’US 50012 (contexte
vers 400).
Cette forme reste exceptionnelle en Occident.
Pour un décor d’oves en haut du col, voir le cratère à volutes de Polion (New York 27.122.8;
ARV2 1171,2).
420 Pl. 29.
US 51054 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51054-01 : AT-FR Cr0.
Cratère.
Un fragment de panse. Vernis dilué.
Dim. max. : 12 cm. Ep. 0,7 cm. Diam. : 31 cm.
Extérieur : cheval vers la droite, cabré ou au galop (jambe levée), rênes visibles, dirigé vers un
personnage debout de face, en himation (taille et début des jambes conservés), faisant un geste
de la main vers le bas, tenant un sceptre (rayures en vernis délayé).
Intérieur : vernis noir.
Pour la scène (cheval caracolant et personne allant vers lui : Trias 1967-68, p. 457, n°1, pl.
CCIII, cratère en cloche de Cerro del Real (Tutugi), vers 440, groupe de Polygnote (B) :
“Nikè offrant la libation du triomphe à un jeune cavalier”. Il est rare de tenir le sceptre de
cette façon, mais il existe des équivalents comme sur l’oenochoé de Aison (Leningrad 5296;
ARV2 1175,18) où une déesse (Léto ou Artémis) fait une libation et tient le sceptre appuyé sur
sa main et incliné sur l’épaule.
Tatouage : voir le tatouage de la femme thrace du stamnos attique à figures rouges du peintre
de la Dokimasie (Zürich 3477, ARV2 1652), le fragment du peintre de Pistoxenos (Athènes,
Akr. 439, ARV2 860,2). Merci à Carine Deal pour ces indications : voir son mémoire “Les
Grecs et les Autres. Formes, valeurs et significations du tatouage et du marquage au fer rouge
dans l’Antiquité.” (direction P. Jockey, D. Lavergne, Université Provence I, 2005).
Vers 450-440 av. J.-C.
Lattara 14, p. 275, n° 1392.
421 Pl. 29.
US 50123 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50123-05 : AT-FR Cr0.
Cratère ?
Un fragment de panse.
Dim. max. : 7,2 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : personnage (bas des jambes) en himation vers la gauche, sur frise d’oves pointés.
Intérieur : vernis noir à la brosse.
417 Pl. 28.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-18 : AT-FR Cr4ab.
Cratère en cloche.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,5 à 0,9 cm.
Extérieur : volutes horizontales sur filet noir (en bas de la scène figurée) ; départ de palmette.
Intérieur : vernis noir.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 274, n°1384.
422 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29, 37.
US 27458 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27458-01 : AT-FR Cr1?
Cratère à colonnettes ?
Un fragment de panse, trace d’usure sur la courbure du tesson. Contour de la chevelure
réservé, lignes en relief pour les détails internes, noir dilué pour les boucles des cheveux ;
rehauts rouges (bandelette sur le front) ; traces d’esquisses (draperie de l’himation, épaule et
bras de l’homme);.
Dim. max. : 9,5 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : Scène de libation. A gauche, vers la droite, personnage (main) levant une oenochoé
(anse haute, embouchure vers la droite); à droite, homme debout vers la droite (front dégarni
- à moitié chauve, cheveux courts avec bouclettes sur la nuque, bandelette en rehaut rouge
avec fleur sur le front, barbu) en himation sur torse nu.
Intérieur : réservé avec début de vernis à la brosse.
La courbe très accentuée de la vasque et le vernis à l’intérieur de la panse mais pas sous l’épaule
font penser à un cratère à colonnettes ou à un stamnos. Il s’agit de toute façon d’une forme
ouverte puisqu’elle est vernie à l’intérieur.
Vers 450-425.
418 Pl. 28.
US 50251 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50251-03 : AT-FR Cr4ab.
Cratère en cloche.
Un fragment de panse, surface externe bien conservée, interne partiellement éclatée. Lignes en
relief le long des rinceaux et des feuilles.
Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : décor de volutes et palmette (feuilles ondulant vers l’extrémité) ; en ligne de sol :
méandre entre deux filets interrompu par un motif en damier pointé.
Intérieur : vernis noir.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 274, n° 1385.
423 Profil : Fig. 19 ; Pl. 29.
US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53060-01 : AT-FR Cr0.
Cratère ?
Un fragment de panse. Esquisse dans le drapé de l’himation. Lignes en relief pour les détails
internes (doigts de pied, draperie). Noir légèrement dilué pour la rayure de l’himation.
Dim. max. : 6,5 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : partie inférieure d’un personnage debout vers la gauche, en chiton et himation
bordé d’une rayure noire, sur double ligne de sol.
Intérieur : vernis noir passé à grands coups de brosse.
Cf. Cratère en cloche dans la manière du peintre des Niobides (Paris, Louvre CP10845, ARV2
609,15).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
424 Pl. 29.
US 53018 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53018-02 : AT-FR Cr0.
Cratère ?
Un fragment de panse, au niveau de l’épaule.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : personnage de face (?) : épaule droite et chiton sans manche, une bandelette
retombant sur l’épaule (peut-être un bonnet thrace?).
Intérieur : vernis noir et coups de brosse légers de vernis dans l’épaulement du vase.
431 Pl. 30.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-10 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Deux fragments non jointifs, surface interne usée, éclats.
Fg1 : Dim. max. 7,5 cm. ; Fg 2 : 5,5 cm. Ep. 0,9 cm.
Extérieur : à la base du pied, arêtes rayonnantes en vernis noir sur fond réservé.
Intérieur : vernis noir.
cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258.
425 Pl. 30 ; 36.
US 53233 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53233-01 + 51118 + 50343 + 53108 : AT-FR Cr0.
Stamnos ?
Sept fragments de panse jointifs. L’intérieur du fourreau, au-dessus de la main, est badigeonné
de vernis noir. Décor de rayures diagonales en vernis dilué entre lignes en relief pour le
fourreau. Lignes en relief pour les contours du fourreau, l’extrémité de la cuirasse et la jambe
gauche. Esquisses : jambes et bouclier.
Dim. max. : 12 cm. Ep. : 0,5 cm. Diam. : 29 cm. (?).
Extérieur : hoplite debout de face (cuirasse à lambrequins de cuir sur chiton court, cnémides,
bouclier rond sans épisème : on voit le bras de l’hoplite à l’intérieur, la main tenant l’antilabè et
l’extrémité du porpax (?), un peu haut sur le bras). A droite, personnage dont on voit la main
qui tend un fourreau (noir en haut et rayé dans la partie basse) avec la lanière pendante.
Intérieur : vernis noir passé à la brosse large.
Le vernis noir à l’intérieur, assez peu soigné, fait penser à un stamnos. Certains cratères en
cloche peuvent être barbouillés de la sorte; mais cela semble excessivement négligé pour un
vase dont l’iconographie est si soignée ; par contre, dans le cas d’un stamnos à l’embouchure
plus étroite, ce barbouillage est vraisemblable.
Pour ce style de cnémides à genouillère arrondie, avec décor martelé, voir celles du peintre
des Niobides (cratère à volutes Bologne 269, LIMC I Aithra I, n°69, vers 460-450 ; cratère
de Naples 81672, LIMC I Amazones 298, vers 460) ; voir aussi celles du peintre d’Achille
(Boardman 1989, n°115, vers 460). Voir le stamnos du peintre des Niobides [Cahn] avec un
hoplite au centre de l’image (ARV2 1121,19, LIMC I Amphiaraos 73A).
Cercle du peintre des Niobides [Oakley].
Vers le milieu du Ve s. av. J.-C.
432 Pl. 31.
US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53028-01 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 7,4 cm. Ep. : 0,8 cm.
Extérieur : arêtes rayonnantes à la base de la panse, le reste verni en noir.
Intérieur : vernis noir.
cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258.
426 Pl. 30.
US 53229 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53229-02 : AT-FR Cr0?
Cratère ?
Deux fragments de panse jointifs. Surface très usée.
Dim. max. : 3,8 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : Visage tourné vers la gauche.
Intérieur : partie haute réservée, partie basse vernie à la brosse.
427 Pl. 30.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-18 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment d’anse (bouton de préhension).
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,6 à 1 cm.
Anse : méandre stoppé sur l’extérieur, vernis noir dessus et dessous, réservé à l’intérieur.
Lattara 14, p. 326, n°1646.
428 Profil : Fig. 21 ; Pl. 30.
US 50209 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50209-06 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment d’anse et bord.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,4 cm.
Anse : décor de croix en sautoir cantonnée de points.
Intérieur : vernis noir.
Lattara 14, p. 326, n°1647.
429
US 53057 TPQ : -450 TAQ : -425.
Recolle avec 430.
430 Profil : Fig. 21 ; Pl. 30.
US 53029 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53029-01 + 53057 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment de bord et panse.
Dim. max. : 12 cm. Ep. : 0,5 à 0,9 cm.
Extérieur : près du bord, une cartouche avec série de zigzag obliques, puis vernis noir, vers le
pied, arêtes rayonnantes.
Intérieur : vernis noir.
cf. Oakley, Rotroff 1992, n°257-258.
603
433 Pl. 31.
US 50347 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50347-02 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment de bas de panse.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,9 cm.
Extérieur : arêtes rayonnantes.
Intérieur : vernis noir.
cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258.
434 Pl. 30.
US 50363 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50363-02 : AT-FR Ln1.
Même vase que 431.
435
US 27891 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27891-01 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Un fragment de panse près du fond.
Dim. max. : 4,7 cm. Ep. : 0,8 à 1,1 cm.
Extérieur : pointe des arêtes rayonnantes en vernis noir décorant le début de la vasque.
Intérieur : vernis noir.
cf. Oakley, Rotroff 1992, n°258.
436 Profil : Fig. 21 ; Pl. 31.
US 53096 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53096-01 : AT-FR Ln1.
Lékanis.
Quatre fragments de bord jointifs. Amorce de l’anse (à gauche).
USure de l’embouchure.
Dim. max. : 14 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : bande réservée près du bord, avec série de zigzag obliques. Dessus de l’embouchure
réservé.
Intérieur : vernis noir.
Oakley, Rotroff 1992, n° 257 (classé en vernis noir, agora 12 1217, 1221).
437 Pl. 31.
US 27355 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27355-01 : AT-FR Ln1 ?
Couvercle de lékanis ?
Un fragment de panse.
Dim. max. : 5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : Zone ronde réservée avec lignes noires : sujet non reconnu.
Intérieur : vernis en noir.
Peut-être un éventail? (Th. Mannack). Peut-être un bouclier recouvert? Toute suggestion sera
la bienvenue.
Deuxième moitié du Ve s. av. J.-C.
Lattara 14, p. 327, n°1653 (drapé).
438 Profil : Fig. 21 ; Pl. 37.
US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53260-02 : AT-FR Ln1.
Couvercle de lékanis.
Cinq fragments jointifs (bord). Rouge corail.
Dim. max. : 10,5 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : bord en vernis noir, dessus rouge corail.
Intérieur : rouge corail.
Tranche du couvercle : réservé.
604
LUDI CHAZALON
439 Profil : Fig. 21.
US 53157 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53157-01 : AT-FR Ln1.
Couvercle de lékanis.
Trois fragments jointifs avec le bord. Rouge corail (défaut de cuisson : rouge très sombre).
Rehaut rouge.
Dim. max. : 6,9 cm. Ep. : 0,6 cm.
Extérieur : bord en vernis noir et dessus en « rouge corail » et cercle de deux lignes concentriques
en rehaut rouge.
Intérieur : vernis noir.
440 Profil : Fig. 22 ; Pl. 31.
US 50398 TPQ : -450 TAQ : -400.
att-50398-01 : AT-FR As1.
Askos?
Trois fragments jointifs, surface noircie (pourrait avoir brûlé).
Dim. max. : 2,4 cm. Ep. : 0,3 cm. Diam : 9 cm.
Extérieur : plusieurs zones réservées en bandes sur le dessus avec des points (animal marin?).
Intérieur : noir mat (différent du vernis brillant à l’extérieur).
Dessous : réservé.
441 Pl. 31.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53119-04 : AT-FR ind.
forme ouverte.
Un fragment de panse (?).
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : drapé?
Intérieur : vernis noir.
442 Pl. 31.
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-07 : AT-FR ind.
autre.
Un fragment, éclat pour la surface interne.
Dim. max. : 1,3 cm.
Extérieur : zone réservée avec lignes noires courbes (effets d’ombre?).
Intérieur : vernis noir.
443 Pl. 31.
US 53013 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53013-02 : AT-FR ind.
Forme ouverte.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 1,5 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : lignes d’un drapé.
Intérieur : vernis noir passé à grands coups de brosse.
444 Pl. 31.
US 50200 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50200-02 : AT-FR ind.
Forme ouverte.
Un fragment.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,7 cm.
Extérieur : zone réservée traversée de deux lignes noires.
Intérieur : vernis noir.
445 Pl. 31.
US 51077 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51077-01 : AT-FR ind.
Forme ouverte.
Un fragment de panse, avec départ d’anse.
Dim. max. : 3,2 cm. Ep. : 0,5 cm.
Extérieur : zone réservée en forme de feuille (??).
Intérieur : vernis noir.
446 Pl. 31.
US 53115 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53115-03 : AT-FR ind.
Autre.
Un fragment d’éclat.
Dim. max. : 2,2 cm.
Extérieur : zone réservée avec détails internes (non identifiés).
Intérieur : éclat.
447
US 53060 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53060-02 : AT-FR ind.
Forme ouverte.
Deux fragments jointifs.
Dim. max. : 5,5 cm. Ep. : 0,5 cm. Diam approximatif : 20 cm.;.
Extérieur : départ d’une zone réservée en haut, séparée du vernis noir par un léger ressaut,
double ligne en rehaut rouge dans la zone vernie en noir.
Intérieur : vernis noir.
448 Pl. 31.
US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53130-02 : AT-FR ind.
Autre.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Extérieur : zones horizontales réservées.
Intérieur : vernis noir.
449 Pl. 31.
US 27779 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27779-01 : AT-FR ind.
Coupe (?).
Un fragment de panse, éclat de la surface externe. Lignes en relief.
Dim. max. : 2 cm.
Extérieur : éclat.
Intérieur : tête d’un homme (cheveux courts, imberbe), torse de face regardant vers la gauche
et avec un bâton passant devant l’épaule.
Fin Ve s. av. J.-C.
450 Pl. 31.
US 27849 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27849-02 : AT-VN 633-639.
Canthare.
un fragment de panse.
Extérieur : méandre.
cf Oakley, Rotroff 1992, n° 164, 165, 166 (vers 450-425, méandre définissant le tondo
interne).
451 Pl. 31.
US 27458 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27458-02 : AT-VN 398-517.
Coupe.
fragment de fond.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Intérieur : extrémité d’un rosace de languette, double cercle concentrique d’oves entre deux
filets, puis résille.
452 Pl. 31.
US 53028 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53028-05 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de pied.
Dim. max. : 7 cm.
Intérieur : résille et oves.
Le décor de résille n’est pas fréquent, cf Sparkes, Talcott, 1970, n°491 et 494 (“crosshatched
zone”, vers 430-420 av. J.-C.).
453 Pl. 31.
US 53205 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53205-04 : AT-VN 483-495.
coupe sans tige.
Fragment de fond.
Dim. max. : 3,2 cm.
Intérieur : décor de résilles.
454 Pl. 31.
US 27461 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27461-01 : AT-VN 469-473.
Coupe sans tige, “delicate class”.
Trois fragments jointifs, vernis bien conservé.
Dim. max. : 11,6 cm.
Intérieur : décor estampillé : rosace centrale, cercle de petites oves, série dépouillée de feuilles
de lierre sur tige accompagnée d’une tige portant fruit/fleur.
Dessous du pied entièrement noir.
455
US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53130-04 : AT-VN 398-517.
coupe.
Un fragment de panse.
Intérieur : feuilles imprimées.
456
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
att-50270-11 : AT-VN 398-517.
Coupe .
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace à double registre de languettes.
457 Pl. 32.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-13 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace à double registre de languettes.
458
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-08 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
fragment de fond.
Intérieur : rosace à double registre de languettes.
459
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-30 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
Intérieur : rosace à double registre de languettes.
460
US 50261 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50261-11 : AT-VN 398-517.
Coupe.
Deux fragments non jointifs.
Intérieur : rosace à double registre de languettes.
461
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-33 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
ntérieur : rosace de languettes limitées par un double filet.
462
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-32 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
Intérieur : rosace de languettes.
463 Pl. 32.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-29 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace de languettes limitée par un filet.
464
US 50312 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50312-09 : AT-VN 446-517.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dim. max : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : rosace de languettes.
465
US 53032 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53032-01 : AT-VN 483-492.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace de languettes sur double filet.
466
US 53130 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53130-05 : AT-VN 446-517.
coupe.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace de languettes.
467
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50323-12 : AT-VN 483-492.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond avec départ de pied.
Dim. max. : 3 cm.
Intérieur : rosace de languettes.
468
US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50343-04 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. 2,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de languettes sur double filet.
469
US 53260 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53260-03 : AT-VN 398-517.
Coupe.
Un fragment.
Dim. max. : 4,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de languettes sur double filet.
470
US 53158 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53158-04 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fond.
Dim. max. : 5,2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de languettes sur filet.
471
US 53233 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53233-02 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Intérieur : rosace de languettes.
472
US 53089 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53089-03 : AT-VN .
coupe dans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 5 cm.
Intérieur : rosace de languettes sur filet.
473
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-35 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
Intérieur : rosace de languettes limitée par un double filet.
474
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-07 : AT-VN 483-492.
Coupe sans tige.
fragment de fond.
Intérieur : rosace de lignes.
475 Pl. 32.
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-13 : AT-VN 483-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max : 6,3 cm.
Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet.
476
US 53196 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53196-02 : AT-VN 446-517,.
Coupe sans tige.
un fragment de fon.
Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet.
477
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-34 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
Intérieur : rosace à double registre de rayons sur double filet.
478
US 53071 TPQ : -450 TAQ : -425.
605
606
LUDI CHAZALON
att-53071-03 : AT-VN 483-492.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 5,5 cm.
Intérieur : rosace de rayons sur double filet.
479
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-28 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige à vernis noir ou à figures rouges.
Un fragment du fond.
Dim. max. : 2 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de rayons.
480
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-12 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace de rayons sur double filet.
481
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-31 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment .
Intérieur : rosace de rayons limitée par un double filet.
482
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-36 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : rosace à rayons espacés limitée par un double cercle, puis un autre double cercle.
483 Pl. 32.
US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53208-03 : AT-VN 483-495.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 7 cm.
Intérieur : rosace de rayons entre double filet.
484
US 53242 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53242-02 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : rosace de rayons sur double filet.
485 Pl. 32.
US 53160 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53160-01 : AT-VN 446-517.
coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : rosace de rayons doublés et espacés.
486
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-12 : AT-VN 398-517.
Coupe .
Un fragment de fond.
Intérieur : palmettes imprimées sur cercle central.
487 Pl. 32.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-13 : AT-VN 398-517.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,7 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : palmettes imprimées reliées par des rinceaux.
488
US 27664 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27664-03 : AT-VN 612-623.
Coupe.
Un fragment de fond.
Intérieur : palmettes liées opposées au centre.
489 Pl. 32.
US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50343-03 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : palmette sur cercle d’oves.
490 Pl. 32.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-17 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 5,8 cm. Ep. : 0,4 à 0,7 cm.
Intérieur : palmettes sur série d’oves entre deux filets.
491 Pl. 32.
US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53131-02 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : série d’oves et palmettes.
492 Pl. 32.
US 53208 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53208-04 : AT-VN 483-495.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 6,2 cm.
Intérieur : palmettes et série d’oves entre deux filets.
493 Pl. 32.
US 50269 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50269-09 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
fond.
Intérieur : double registre de palmettes sur série d’oves.
494
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50244-28 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Intérieur : série d’oves entre deux lignes.
495
US 27648 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-27648-01 : AT-VN 446-517.
Coupe .
Un fragment de fond.
Intérieur : série d’oves.
496 Pl. 32.
US 53150 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53150-01 : AT-VN 446-517.
coupe sans tige.
Quatre fragments de fond, dont 2 jointifs.
Dim. max. : 3,5 cm. Ep. : 0,3 à 0,4 cm.
Intérieur : double cercle limitant le tondo, fleurs de trois cercles pointés sur tige .
497 Pl. 32.
US 27757 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27757-01 : AT-VN ind.
coupe?
Un fragment de panse.
Extérieur : fleur de lotus.
498 Pl. 32.
US 51003 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-51003-18 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige à vernis noir.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 5, 7 cm. Ep. : 0,5 cm.
Intérieur : double registre de palmettes.
499 Pl. 32.
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51104-02 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Un fragment de fond, vernis rougis par un défaut de cuisson.
Intérieur : palmettes.
500
US 50172 TPQ : -400 TAQ : -400.
att-50172-04 : AT-VN 398-517.
Coupe.
Deux fragments non jointifs.
Intérieur : palmette.
501
US 50349 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50349-14 : AT-VN 532-561.
Coupe sans tige (Bolsal).
Un fragment .
Intérieur : palmette.
502
US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53131-04 : AT-VN 398-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de panse.
Dim. max. : 2,1 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : palmette.
503
US 53099 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53099-02 : AT-VN 446-517.
coupe sans tige.
Trois fragments jointifs de fond.
Dim. max. : 6 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : rosace de languettes sur double filet et sorte de méandre.
504 Pl. 32.
US 53005 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53005-04 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet.
Décor : voir Sparkes, Talcott 1970, n°488 (vers 430).
505
US 53015 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-53015-03 : AT-VN 483-492.
Coupe sans tige.
Deux fragments de fond non jointifs.
Fgt 1 : Dim. max. : 3,7 cm. Fgt 2 : Dim. max. : 3,5 cm.
Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet.
Décor : cf Sparkes, Talcott 1970, n° 488, 499; Ure 1936.
Dernier quart du Ve s. av. J.-C.
506
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-10 : AT-VN 398-517.
Coupe .
Un fragment de fond.
Dim. max. : 2,3 cm. Ep. : 0,3 cm.
Intérieur : rosace de palmettes, languettes sur double filet.
507
US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51020-04 : AT-VN 398-517.
Coupe .
Un fragment de panse.
Décor : cercles et volutes.
508 Pl. 33.
US 50270 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50270-14 : AT-VN 863-876.
coupelle.
Fond usé.
Dim. max. : 5,5 cm.
Graffiti interne (deux lettres en ligature delta et kappa ou signe) et externe (eta, gamma).
509 Pl. 33.
US 50336 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50336-08 : AT-VN 532-561.
Coupe sans tige (Bolsal).
Trois fragments de fond, dont deux jointifs; trou de réparation dans la paroi.
607
frg 1 : 3 cm. Ep. 0,2 cm. fgt 2 : 7 cm.
Dessous : fond réservé avec bande en vernis dilué bordée d’un cercle et cercle central pointé.
Graffiti : omicron et lambda ? proche du signe de l’alphabet ibère du Levant notant la syllabe
be (Bats).
Intérieur : 4 palmettes estampillées accolées au centre, dans un cercle incisé et bordé de
palmettes plus espacées.
510 Pl. 33.
US 51019 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51019-02 : AT-VN 532-561.
Coupe sans tige (Bolsal).
Un fragment.
Dessous : vernis noir. Fond réservé avec double cercle concentrique au centre. Graffiti : lettre
psi (cf Johnston 1979, 32A)
Intérieur : vernis noir.
511 Pl. 33.
US 51020 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-51020-03 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 3,4 cm. Ep. : 0,3 cm.
Dessous du pied : vernis noir avec cercle central réservé (point central entouré d’un fin cercle
puis d’un cercle plus épais).
Intérieur : vernis noir avec motif incisé (rayons dans un double cercle incisé bordé de petites
oves d’un côté et de plus grandes de l’autres et flanqué de palmettes estampillées.
Graffiti : sous le pied, (O dans le {).
Voir Ure 1936, p. 210-211 : Coupe sans tige attique à figures rouges avec décor incisé et
estampillé : groupe II (voir par exemple la coupe du Louvre G638, fig. 16).
Vers 425-400 av. J.-C.
512 Pl. 33.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-04 : AT-VN 474-482.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 8,3 cm. Ep. : 0,5 cm.
Graffiti sous le pied : Epsilon Rho.
Lattara 14, p. 415, 2149 (Epsilon, Alpha).
513 Pl. 33.
US 50395 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50395-07 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 4 cm.
Dessous : fond réservé avec double cercle concentrique et cercle central. Graffiti : illisible.
Intérieur : palmettes estampées sur cercle de file d’oves et palmettes en cercle à l’intérieur.
514 Pl. 33.
US 50292 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50292-07 : AT-VN 446-517.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dessous : fond réservé avec double cercle en vernis dilué, pointé. Graffiti : signe ou lettres
ligaturées delta et psi (Johnston 1979, 7c)
Intérieur : vernis noir.
515 Pl. 33.
US 50285 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50285-01 : AT-VN 446-517.
Coupe.
Un fragment de fond.
Dessous : fond avec cercles concentriques réservés et noirs, cercle central pointé. Graffiti :
Epsilon.
516 Pl. 33.
US 27353 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27353-04 : AT-VN 265-283.
Olpè.
Un fragment de fond.
Graffiti dessous : deux signes en forme de X.
517 Pl. 33.
US 53131 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-53131-03 : AT-VN 469-473.
Coupe sans tige.
Un fragment de fond.
Dim. max. : 6,7 cm.
Sous le pied : graffiti : AT (alpha, tau).
608
LUDI CHAZALON
518 Pl. 37.
US 27417 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27417-01 : AT-VN 452-455.
Coupe sans tige.
Un fragment près du bord.
Panse rouge corail (intérieur et extérieur); bord vernis en noir (intérieur et extérieur).
Cf Cohen 2006, p. 51. Sparkes-Talcott 1970, p. 19-20 ; 99-100 ; 267, n° 453-454.
Classe Agora P10359.
519 Profil : Fig. 32 ; Pl. 37.
US 27782 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27782-02 : AT-VN 452-455.
Coupe sans tige.
Un fragment de bord et deux tessons non jointifs.
Dim. max. : 4,6 cm. Ep. : 0,2 cm.
Panse rouge corail (intérieur et extérieur); bord vernis en noir (intérieur et extérieur).
Cf Cohen 2006, p. 51. Sparkes-Talcott 1970, p. 19-20 ; 99-100 ; 267, n° 453-454.
Classe Agora P10359.
520 Pl. 37.
US 27482 TPQ : -450 TAQ : -425.
att-27482-04 : AT-VN 64-68 ?
Bol.
Fragment de bord très rectiligne (éclats sur la paroi interne et externe).
Dim. max. : 2,5 cm. Ep. : 0,3 cm.
Extérieur : vernis noir sur l’embouchure; rouge corail pour la panse.
Intérieur : vernis noir.
cf. Sparkes, Talcott 1970, p. 20, 56.
Relié à l’atelier de Sotades?
521 Profil : Fig. 38 ; Pl. 37.
US 50095 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50095-19 + 50244 : AT-VN 580-611.
Coupe-skyphos.
Deux fragments jointifs de fond.
Dim. max. : 6,4 cm. Ep. : 0,4 cm.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : vernis “rouge corail”, sauf sur la tranche moulurée du pied, à vernis noir.
cf. Sparkes, Talcott 1970, 20. Voir n° 522, même profil, pourrait être le même vase.
522 Profil : Fig. 38.
US 50394 TPQ : -425 TAQ : -400.
att-50394-01 : AT-VN 580-611.
Coupe-skyphos.
Un fragment de fond.
Intérieur : vernis noir.
Extérieur : vernis “rouge corail” , sauf sur la tranche moulurée du pied, à vernis noir.
cf. Sparkes, Talcott 1970, 20. Voir n° 521, même profil, pourrait être le même vase.
529 Profil : Fig. 12.
US 27417 TPQ : -450 TAQ : -425.
Coupe à tige : AT-FR Ky10.
Un fragment de fond.
530 Profil : Fig. 12.
US 50315 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR Ky10.
Un fragment de fond.
531 Profil : Fig. 12.
US 50397 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR Ky10.
Un fragment de fond.
532
US 27679 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR Ky10 ou 11.
Un fragment de panse.
Non dessiné.
533 Profil : Fig. 13.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyB.
Un fragment de pied.
Pourrait être le pied de la coupe n° 35, mais il semble un peu fin.
Lattara 14, p. 317, n°1591.
534 Profil : Fig. 13.
US 50323 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyB.
Un fragment de pied.
535 Profil : Fig. 14.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe sans tige : AT-FR Ky13-14.
Un fragment de pied.
536 Profil : Fig. 14.
US 50343 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe sans tige : AT-FR Ky15.
Un fragment de bord.
537 Profil : Fig. 16.
US 51111 TPQ : -425 TAQ : -400.
Skyphos : AT-FR Sk2b.
Un fragment de fond avec une ligne réservée autour du bas de la vasque.
523
US 53133 TPQ : -450 TAQ : -425.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment de fond non dessiné.
538 Profil : Fig. 17.
US 53118 TPQ : -450 TAQ : -425.
Canthare : AT-FR CtE.
Un fragment de bord avec une ligne réservée le long du bord interne de l’embouchure.
524 Profil : Fig. 10.
US 50244 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment de fond.
539 Profil : Fig. 17.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
Canthare : AT-FR CtE.
Un fragment d’anse.
525
US 50381 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment non dessiné.
540 Pl. 37.
US 50205 TPQ : -450 TAQ : -425.
Couvercle de lékanis : AT-FR Ln1
Un fragment près du bord, éclat.
Extérieur : vernis noir sur le bord, rouge corail sur le dessus du couvercle.
Intérieur : vernis noir (gros éclat).
526
US 51104 TPQ : -425 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment de bord (nombreux éclats) non dessiné.
527 Profil : Fig. 10.
US 50139 TPQ : -400 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment de fond.
528 Profil : Fig. 10.
US 50249 TPQ : -400 TAQ : -400.
Coupe à tige : AT-FR KyC.
Un fragment de bord.
541 Profil : Fig. 19
US 27360 TPQ : -425 TAQ : -400.
Cratère en calice : AT-FR Cr3
Un fragment d’anse.
542 Profil : Fig. 19
US 27510 TPQ : -425 TAQ : -400.
Cratère en cloche : AT-FR Cr4b
Un fragment près du pied, en bas de la vasque.
543 Pl. 31.
US 53119 TPQ : -450 TAQ : -425.
Fragment disparu. Non vidi.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
609
NOTES
(1) Il m’est agréable de remercier Michel Bats, Luca Cerchiai, Bruno
D’Agostino, Anna Maria d’Onofrio, Martine Denoyelle, Adrienne Lezzi-
Hafter, François Lissarrague, Thomas Mannack, John Oakley, JeanChristophe Sourisseau, Athéna Tsingarida, Angelos Zarkadas.
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613
PLANCHES
Pl. 1 : Céramiques attiques à figures noires (1-8). Coupes attiques à figures rouges : type C (9-19) ; type Ky17 Castulo (22).
Pl. 2 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky17 Castulo (23-24) ; type Ky10 Vicup (25-28) ; type B (32-34).
Pl. 3 : Coupes attiques à figures rouges : type B (35-42).
Pl. 4 : Coupe attique à figures rouges : type B (38).
Pl. 5 : Coupes attiques à figures rouges à tige (44-46).
Pl. 6 : Coupes attiques à figures rouges à tige (47-55).
Pl. 7 : Coupes attiques à figures rouges à tige (56-66).
Pl. 8 : Coupe attique à figures rouges à tige (67).
Pl. 9 : Coupes attiques à figures rouges à tige (68-74).
Pl. 10 : Coupes attiques à figures rouges : à tige (76-78) ; type Ky14 (83-85).
Pl. 11 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (86-92).
Pl. 12 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (93-101) ; type Ky13-15 (102-103).
Pl. 13 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (104-112).
Pl. 14 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (113-119).
Pl. 15 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (120-131) ; à profil continu (132-143).
Pl. 16 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (144-171).
Pl. 17 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (172-177) ; Ky0 (179-199).
Pl. 18 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (200-224).
Pl. 19 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (225-251).
Pl. 20 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (252-267).
Pl. 21 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (268-290).
Pl. 22 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (291-320).
Pl. 23 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (321-343).
Pl. 24 : Céramiques attiques à figures rouges : coupes Ky0 (344-369) ; skyphoi Sk2b (372-380) et Sk0 (381) ; canthares (383-391).
Pl. 25 : Céramiques attiques à figures rouges : canthares (392-395) ; coupes-skyphoi Ky16b (396-397).
Pl. 26 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (398-404).
Pl. 27 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (405-407).
Pl. 28 : Cratères en cloche attiques à figures rouges (409-418).
Pl. 29 : Cratères attiques à figures rouges (419-424).
Pl. 30 : Céramiques attiques à figures rouges : cratères (425-426) ; lékanides Ln1 (427-431).
Pl. 31 : Céramiques attiques à figures rouges : lékanides (432-437) ; divers (440-449, 543). Décors sur céramiques attiques à vernis noir (450-454).
Pl. 32 : Décors sur céramiques attiques à vernis noir (457-499).
Pl. 33 : Graffiti sur céramiques attiques (508-517).
Pl. 34 : Coupes attiques à figures rouges.
Pl. 35 : Coupes attiques à figures rouges.
Pl. 36 : Coupes et stamnos (425) attiques à figures rouges.
Pl. 37 : Coupes attiques à figures rouges (17 et 422). Céramique attique avec « rouge corail » (438-522).
Planches : Les tessons sont tous représentés à l’échelle 1:1 (sauf exception mentionnée sur la planche). Ils sont orientés en tenant compte des stries de tournage
(souvent bien visibles dans les parties en vernis noir, même si la photographie les révèle rarement). Deux images associées d’un trait montrent les deux côtés du/des
fragments ; associées de deux traits, ce sont deux fragments de la même face, non jointifs, supposés d’un même vase.
Les fragments sont classés selon le type et tendanciellement du plus ancien au plus récent (datation stylistique).
Sauf mention contraire (référence à Lattara 14), tous les fragments sont inédits. Les photographies sont de l’auteur.
Figures Profils : Les figures sont classées par types de forme et par phases archéologiques du site. Les profils sont tous réduits au tiers ; la légende du profil donne en
premier le numéro de catalogue et le numéro d’US lorsqu’il s’agit de céramique figurée ; le numéro d’US et un numéro de planche pour la céramique à vernis noir. Les
dessins sont de l’auteur.
614
LUDI CHAZALON
Pl. 1 : Céramiques attiques à figures noires (1-8). Coupes attiques à figures rouges : type C (9-19) ; type Ky17 Castulo (22).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 2 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky17 Castulo (23-24) ; type Ky10 Vicup (25-28) ; type B (32-34).
615
616
LUDI CHAZALON
Pl. 3 : Coupes attiques à figures rouges : type B (35-42).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 4 : Coupe attique à figures rouges : type B (38).
617
618
LUDI CHAZALON
Pl. 5 : Coupes attiques à figures rouges à tige (44-46).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 6 : Coupes attiques à figures rouges à tige (47-55).
619
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LUDI CHAZALON
Pl. 7 : Coupes attiques à figures rouges à tige (56-66).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 8 : Coupe attique à figures rouges à tige (67).
621
622
LUDI CHAZALON
Pl. 9 : Coupes attiques à figures rouges à tige (68-74).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 10 : Coupes attiques à figures rouges : à tige (76-78) ; type Ky14 (83-85).
623
624
LUDI CHAZALON
Pl. 11 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (86-92).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 12 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky14 (93-101) ; type Ky13-15 (102-103).
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LUDI CHAZALON
Pl. 13 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (104-112).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 14 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (113-119).
627
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Pl. 15 : Coupes attiques à figures rouges : type Ky13-15 (120-131) ; à profil continu (132-143).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 16 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (144-171).
629
630
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Pl. 17 : Coupes attiques à figures rouges à profil continu (172-177) ; Ky0 (179-199).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 18 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (200-224).
631
632
LUDI CHAZALON
Pl. 19 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (225-251).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 20 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (252-267).
633
634
LUDI CHAZALON
Pl. 21 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (268-290).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 22 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (291-320).
635
636
LUDI CHAZALON
Pl. 23 : Coupes attiques à figures rouges Ky0 (321-343).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 24 : Céramiques attiques à figures rouges : coupes Ky0 (344-369) ; skyphoi Sk2b (372-380) et Sk0 (381) ; canthares (383-391).
637
638
LUDI CHAZALON
Pl. 25 : Céramiques attiques à figures rouges : canthares (392-395) ; coupes-skyphoi Ky16b (396-397).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 26 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (398-404).
639
640
LUDI CHAZALON
Pl. 27 : Coupes-skyphoi attiques à figures rouges Ky16b (405-407).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 28 : Cratères en cloche attiques à figures rouges (409-418).
641
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Pl. 29 : Cratères attiques à figures rouges (419-424).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 30 : Céramiques attiques à figures rouges : cratères (425-426) ; lékanides Ln1 (427-431).
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Pl. 31 : Céramiques attiques à figures rouges : lékanides (432-437) ; divers (440-449, 543). Décors sur céramiques attiques à vernis noir (450-454).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 32 : Décors sur céramiques attiques à vernis noir (457-499).
645
646
LUDI CHAZALON
Pl. 33 : Graffiti sur céramiques attiques (508-517).
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 34 : Coupes attiques à figures rouges.
647
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Pl. 35 : Coupes attiques à figures rouges.
LES CÉRAMIQUES ATTIQUES DU Ve S. AV. N. è. à LATTES
Pl. 36 : Coupes et stamnos (425) attiques à figures rouges.
649
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Pl. 37 : Coupes attiques à figures rouges (17 et 422). Céramique attique avec « rouge corail » (438-522).
LATTA R A 21 – 2010
Les céramiques grecques d’Occident
par Émilie Compan
Introduction
Le terme de Céramiques grecques d’Occident regroupe un
ensemble de céramiques fabriquées à Marseille même ou dans les
ateliers régionaux (Gaule du sud), selon des techniques de tradition
grecque orientale, dont la typologie peut être grecque, italique ou
locale. Cet ensemble est constitué par cinq types de céramiques :
la céramique à pâte claire de Marseille, la céramique grise peinte,
les mortiers massaliètes, la céramique grise monochrome, et la
céramique pseudo-attique.
Les céramiques grecques d’Occident constituent une part
essentielle des vases présents sur la table au Ve s. av. n. è., et plus de
40% de la vaisselle vers 425 (fig. 1). L’utilisation de cette vaisselle
« grecque » témoigne d’un phénomène d’acculturation et de fortes
relations entre les indigènes et les marchands grecs. Son répertoire
des formes est associé à la consommation du vin et suit en parallèle
l’effondrement de la vaisselle étrusque.
L’étude de ces céramiques est un des points importants menant
à la connaissance des relations commerciales et culturelles, et de
l’artisanat lattois. Jusqu’à présent, aucun centre de production associé
à Lattes n’a été découvert malgré les nombreuses fouilles entreprises
dans la région, l’hypothèse est donc posée sur la provenance des
céramiques grecques d’Occident de ce site, dont le répertoire se
détache sensiblement de ceux des sites indigènes alentours.
Cette étude prend en compte l’ensemble du mobilier du Ve s. av.
n. è. à Lattes, provenant essentiellement de la zone 1 et de la zone 27,
de 475 à 375. Les informations publiées dans le volume 12 de Lattara
sur le début du IVe s. ne seront pas examinées à nouveau dans ces
paragraphes (voir Py 1999). Les forme principales, caractéristiques
du répertoire lattois seront étudiées, l’ensemble des formes attestées
peuvent être consultées dans les huit tableaux typologiques et
quantitatifs établis par quart de s. et par zone, présentés dans cette
contribution en annexe.
1. La céramique à pâte claire de Marseille
Cette catégorie regroupe un ensemble de productions issues
d’ateliers marseillais et péri-marseillais ou d’ateliers indigènes qui
reprennent à la fois les techniques (vases montés au tour et cuisson
en atmosphère oxydante donnant une couleur « claire » à la pâte)
et le répertoire typologique et stylistique grec (de la vaisselle de
la Grèce de l’Est puis de la vaisselle attique) associé au répertoire
indigène (celui de la céramique non tournée). Elle est classée sous
le code CL-MAS.
C’est la catégorie céramique tournée fine la plus représentée à
Lattes pendant le Ve s.. Elle représente environ 25% des fragments
de vaisselle vers 475 et plus de 35% vers 425 (fig. 2), soit une part
très importante des vases de table, que se soit pour le service ou
la consommation des aliments et des boissons. Cette céramique
accompagne les importations d’amphores vinaires massaliètes, et
son répertoire s’en retrouve dédié.
On distinguera dans cette étude deux familles de vases à pâte
claire :
- les vases non peints (classés en cl-ancienne dans les tableaux en
annexe) : ils sont fabriqués dans des argiles à la couleur claire, variant
du jaune clair au rose, composé d’un dégraissant naturel de mica en
général très fin et invisible à l’œil nu et de grains de chamotte ;
- les vases peints (classés en cl-peinte), plus nombreux en terme
d’individus (fig. 3) : ils sont faits dans les mêmes argiles que les
vases non peints mais recouverts d’une fine couche de peinture
sur la totalité du vase : intérieur et/ou extérieur ou bien de décors
géométriques simples peints (bandes horizontales et verticales,
652
ÉMILIE COMPAN
à Lattes, il y a sensiblement plus d’individus (NMI) en
céramique claire peinte qu’en céramique claire non peinte (fig. 3) ;
ces données s’inversent quand on considère les fragments (NFR) :
environ 30% des fragments de vaisselle vers 425 sont en céramique
non peinte. Les fragments non peints sont classés comme tels bien
qu’ils puissent appartenir aux deux catégories.
45
40
35
30
25
1.1. Les vases non peints ou céramique claire ancienne
20
15
10
5
0
475/450
450/425
claire massaliète
425/400
mortier
400/375
grise monochrome
375/350
La céramique claire non peinte ou ancienne est très abondante à
Lattes au Ve s. av. n. è., entre autres pour les raisons que nous avons
expliquées plus haut, mais aussi du fait de son répertoire composé
de nombreuses formes fermées (cruches, olpés) qui produisent
un nombre élevé de fragments une fois brisées, et de quelques
formes représentatives de la céramique claire peinte. Elle représente
cependant une moyenne de 12% des individus de la vaisselle.
pseudo-attique
Fig. 1 : Répartition des céramiques grecques d'Occident parmi la
vaisselle (pourcentages cumulés).
40%
35%
1.1.1. Les vases fermés
Les vases fermés regroupent les cruches, les olpés, et les lécythes
utilisés pour le service des liquides (eau, vin, huile) ainsi que les jarres
de conditionnement ; ils représentent entre 85% et 65% des formes
de céramique claire non peinte durant le Ve s. av. n. è. (fig. 4).
30%
Les cruches
25%
20%
15%
10%
5%
0%
5 0 0 -4 75
47 5 -4 5 0
45 0 -4 2 5
4 25 -4 0 0
4 00-37 5
375 -35 0
Fig. 2 : Proportion de la céramique à pâte claire sur les fragments de
vaisselle.
parallèles, de bandes ondulées et éléments plus élaborés : gouttes,
larmes, chevrons sur une partie du vase). Cette peinture varie dans
les tons bruns, ocre, rouges et orangés, souvent en camaïeu de brun
et sur un même vase. Elle est fragile et très souvent effacée.
En ce qui concerne la pâte, comme nous venons de le voir, il n’y
a pas de différence entre celle qui est utilisée pour les vases peints
et celle employée pour les récipients non peints ; une petit série de
vases non peints se distingue cependant par une pâte relativement
grossière, très proche de celle utilisée pour les amphores et les
mortiers, avec de grosses paillettes de mica ; elle est ici utilisée pour
des formes de céramique fine. Ce sont des formes courantes du
répertoire massaliète, des vases de service et de conditionnement :
cruche, olpé, jatte ; ainsi que des vases à boire : coupe carénée.
Les cruches sont les formes les plus représentées en céramique
claire non peinte de Marseille : près de 70% des éléments de formes
au début du Ve s. av. n. è. ; elles sont classées en deux grandes
familles : les cruches à embouchure ronde et anse surélevée (série CLMAS 520) et les cruches à embouchure ronde et anse non surélevée
(série CL-MAS 540). Cette première distinction est complétée par
la différenciation des bords et de nombreuses variantes. Cependant
nous ne pouvons fournir ici de chiffres sur la répartition des anses
surélevées ou non des cruches à embouchure ronde car de nombreux
bords ne sont pas identifiables et de ce fait sont classés sous le code
CL-MAS 520/540, les distinguant ainsi des cruches à embouchure
trilobée (série CL-MAS 530/560) plus caractérisées en céramique
claire peinte (un seul exemplaire fragmentaire attesté en céramique
claire non peinte).
Dans le répertoire lattois du Ve s. av. , quatre formes de cruches
se distinguent (fig. 5) : deux formes à anses surélevées et deux à
anses non surélevées. Il s’agit de formes spécifiquement grecques, la
cruche CL-MAS 525 (fig. 7, n°1) est emblématique de la production
hellénistique marseillaise, et apparaît à Lattes à partir du milieu du
siècle. Elle se caractérise par un bord replié en marli plat ou concave,
muni d’une anse surélevée bifide. Il n’y a aucune forme complète pour
ce siècle. Les cruches CL-MAS 526 sont aussi très caractéristiques du
répertoire grecque de Lattes au Ve s. , elles s’individualisent par un
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
21%
653
25%
18%
20%
15%
12%
15%
9%
10%
6%
5%
3%
0%
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
475 / 450
375 / 350
NMI claire peinte
NMI claire non peinte
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
NFR claire peinte
NFR claire non peinte
Fig. 3 : Répartition des individus de la céramique claire massaliète parmi les fragments et les individus de vaisselle.
90%
18%
80%
16%
70%
14%
60%
12%
50%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
10%
40%
8%
30%
6%
20%
4%
10%
2%
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
V a s e s f er més
400 / 375
375 / 350
o lpé s
c ru c h e s
ja rr e s
lé c y th e s
60%
50%
40%
30%
20%
10%
375/350
425/400
400/375
475/450
450/425
375/350
425/400
400/375
475/450
450/425
375/350
425/400
400/375
475/450
450/425
375/350
425/400
400/375
475/450
0%
450/425
forme 525
forme 526
forme 541
forme 543
A u tr e s
V a s e s o uv e rts
Fig. 4 : Répartition des principales formes de vases fermés et ouverts
parmi les éléments de céramique claire non peinte.
70%
0%
Fig. 5 : Répartition des vases fermés parmi les éléments de céramique
claire non peinte.
Fig. 6 : Fréquence des principales cruches de céramique claire non
peinte de Lattes.
bord vertical, sans lèvre et un col cylindrique sans inflexion aucune,
imitant ainsi des modèles grecs orientaux (fig. 7, n°2).
Les deux formes de cruche à anse non surélevées sont les formes
CL-MAS 541 et CL-MAS 543, elles comportent le même bord
triangulaire, replié vers l’extérieur, légèrement déversé pour la forme
CL-MAS 543 ; la forme CL-MAS 541 se distingue par son absence de
col. Ces deux formes présentent des sillons sur l’épaule pour la forme
CL-MAS 541 (fig. 7, n°3) et des sillons associés à des listels en relief
au contact col-panse pour la forme CL-MAS 543 (fig. 7, n°4 et 5).
La fréquence de ces deux formes est étroitement liée (fig. 6) ; les
cruches CL-MAS 541 sont l’évolution récente de la forme CL-MAS
543, qui est l’une de plus anciennes formes de cruche à pâte claire
massaliète et la plus représentée à Lattes pendant le deuxième quart
du Ve s. av. (environ 17% des éléments vers 475).
Les olpés, les lécythes et les jarres
Les vases à servir, dont les cruches, sont aussi représentés par de
654
ÉMILIE COMPAN
14
10
13
27664
27664
50251
2
4,5
1
5
12
13
6
27563
27418
4
53042
25
50191
3
3,5
1: 5
11
7
12
51043
4
2749 5
9
8
27376
12
24
16
27362
10
27477
50100
20
5
13
1: 5
14
27504
14
51043
15
16
53151
18
0 1
cm
27360
5
10
15
15
53042
17
Fig. 7 : Principales formes de céramique à pâte claire non-peinte : 1-18.
18
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
25%
475 / 450
450 / 425
20%
425 / 400
400 / 375
375 / 350
15%
10%
5%
0%
forme 521
forme 552
forme 512
Fig. 8 : Fréquence des autres vases fermés de céramique claire non peinte
de Lattes.
petites cruches, appelées olpés, caractérisées par une embouchure
ronde, un profil en S un fond plat très reconnaissable par ses traces
en spirales et des parois minces, de type CL-MAS 521 (fig. 7, n°6) et
CL-MAS 522 (fig. 7, n°7). La pâte utilisée est très souvent farineuse
au toucher, micacée et de moyenne qualité. Les olpés sont très
présentes dans le répertoire de Lattes, surtout à la fin du Ve s. av.
(environ 22% des éléments de céramique claire non peinte, fig. 8).
Cette forme est d’origine grecque orientale et apparaît dès la
première moitié du VIe s. av. à Marseille ; cependant elle est encore
absente des niveaux les plus anciens de Lattes, en céramique non
peinte. C’est une forme que l’on retrouve dans les répertoires des
sites du Languedoc et de Provence.
Une forme rare dans les contextes indigènes est, à Lattes, assez
bien représentée : il s’agit des lécythes aryballistiques de série CLMAS 550 (soit 5% des éléments de céramique non peinte) et plus
précisément de la forme CL-MAS 552 (fig. 7, n°8). Ce sont des vases
directement inspirés des prototypes attiques à figures rouges ou à
vernis noir, la panse globuleuse qui caractérise ces vases est rarement
retrouvée complète ; c’est le col étroit et concave, souligné d’un listel
en relief qui permet de les identifier. La forme CL-MAS 551, plus
ancienne et inspirée des modèles grecs-orientaux est aussi présente à
Lattes (fig. 7, n°9), mais seulement 4 individus en céramique claire
ancienne ont été identifiés.
La totalité des exemplaires de jattes CL-MAS 512 de Lattes fait
partie de cette petite production de vaisselle à pâte très micacée et
grossière que nous avons évoquée en introduction de ce paragraphe,
et compte plus de 5% des éléments vers 475 (fig. 8). Il s’agit
d’une grosse et lourde urne, aux parois épaisses façonnées pour le
conditionnement des aliments, pouvant être décorée d’ondes incisées
sur le col ou le bord (fig. 7, n°10 et 11). Cette forme est directement
reliée aux productions d’amphores et de mortiers provenant de la
cité phocéenne et confirme les liens étroits entretenus entre Lattes et
655
Marseille. On ne retrouve cette forme en Languedoc que sur le site
d’Espeyran, qui présente, rappelons-le, les mêmes indices de liens
étroits avec Marseille.
1.1.2. Les vases ouverts
Comme nous l’avons vu, le répertoire de la céramique claire
non peinte est majoritairement composé de vases pour le service
des liquides (cruches, olpés, lécythes), des formes présentes dans
le répertoire peint mais sous d’autres variantes que nous décrirons
ensuite. Quelques formes de vases ouverts : coupes, bols, coupelles,
coupes à anses ont aussi été fabriquées dans cette céramique. Leur
proportion semble aller de pair avec l’évolution des vases fermés :
vers 475 il y a très peu de vases ouverts dans le répertoire de la
céramique claire non peinte, environ 10% des éléments pour 85%
de vases fermés, mais tout au long du siècle, la proportion de vases
fermés baisse et celle de vases ouverts augmente vers 375 : 65% de
vases fermés pour 25% de vases ouverts (fig. 4).
Six catégories de vases ouverts caractérisent le répertoire de la
céramique claire non peinte : il s’agit de vases à boire et/ou à manger,
directement associés au service du vin : les coupes de série CL-MAS
230, les coupes carénées CL-MAS 222, les coupes à une anse de
série CL-MAS 410, les coupes à anses de série CL-MAS 420 ; et de
vases à servir : les bols de série CL-MAS 320 (fig. 8).
Les formes indigènes
La coupe carénée CL-MAS 222 est un type de vase ancien (fig. 7,
n°12), directement inspiré d’une des formes les plus caractéristiques
de la céramique grise monochrome, la coupe carénée GR-MONO
3ab, qui n’apparaît cependant à Lattes qu’au milieu du siècle. Elle en
reproduit le profil et le décor, plusieurs exemplaires présentent deux
sillons horizontaux associés parfois à un décor ondé.
On retrouve cette forme dans la production à pâte grossière très
micacée (pâte à amphore et mortier), dans une variante de grand
diamètre (26cm) à bord épais et carène anguleuse, décorée d’un
sillon horizontal.
L’une des deux formes principales du répertoire lattois du début
du Ve s. av. n. è. (fig. 7, n°13)est le gobelet à une anse de type CLMAS 450 (plus de 5% des éléments de céramique non peinte), il
rappelle certaine urnes surbaissées de la céramique non tournée (série
CNT-LOR U5). Cette forme est très présente dans le répertoire des
sites du Languedoc oriental comme le Marduel.
Les formes grecques
La variante CL-MAS 233 est une coupe à profil tendu (fig. 7,
n°14), moyennement profonde, et de diamètre assez grand (25 cm
en moyenne), s’inspirant des modèles grecs orientaux et typiques
656
ÉMILIE COMPAN
25%
475 / 450
450 / 425
400 / 375
375 / 350
425 / 400
20%
15%
10%
Les coupes à anses en céramique non peinte sont presque
essentiellement représentées par la variante CL-MAS 425, dès 475
avec 6% des éléments (fig. 10), qui disparaît à la fin du siècle. (fig. 7,
n°18). Il s’agit plutôt d’une forme peinte, dérivée des coupes attiques
de type C de la fin du VIe et du début du Ve s. av. , munie d’un pied
conique mouluré et d’un bord à lèvre déversée (1).
1.2. Les vases peints ou céramique claire peinte
5%
0%
coupes
coupes
carénées
coupes à une
anse
coupes à
anses
bols
gobelets
Fig. 9 : Répartition des vases ouverts parmi les éléments de céramique
claire non peinte.
25%
20%
475 / 450
450 / 425
400 / 375
375 / 350
425 / 400
15%
La céramique claire peinte représente près de 18% des individus
de céramique massaliète, son répertoire très diversifié est composé,
à l’inverse de la céramique non peinte, essentiellement de vases
ouverts, (coupes à boire, vases pour le service, coupelles…), associé
aux même formes d’olpés et de lécythes décrits dans les paragraphes
précédents, ainsi que de quelques variantes de cruches.
Nous nous intéresserons ici plus aux décors qu’aux formes
proprement dites, en ce qui concerne les vases déjà décrits pour la
céramique non peinte, en distinguant à nouveau les vases fermés des
vases ouverts.
1.2.1. Les vases fermés
10%
5%
0%
forme 410
forme 412
forme 425
Fig. 10 : Fréquence des coupes à une et deux anses en céramique claire
non-peinte.
du répertoire massaliète (Bats 1988). On retrouve cette coupe en
céramique grise monochrome, forme GR-MONO 1, dans les
productions massaliètes et indigènes du triangle bas-rhodanien.
Cette coupe apparaît à Lattes au milieu du siècle, et couvre près de
4% des éléments de céramique claire non peinte.
Le bol profond à courbure continue de type CL-MAS 321 est
une forme ancienne qui s’inspire des modèles grecs orientaux ; il est
présent à Lattes surtout au milieu du Ve s. (fig. 7, n°15).
La forme la plus représentée à Lattes en céramique claire non
peinte est la coupe monoansée CL-MAS 410 (fig. 7, n°16) avec sa
variante à parois plus minces et lèvre en biseau CL-MAS 412 (fig.
9). Il s’agit de vases de service, pluri-fonctionnels (boire ?, servir,
manger), inspirés des vases attiques, apparaissant à Lattes vers 450,
et représentant près de 23% des éléments au début du IVe s. av.
(fig. 9). La variante CL-MAS 412 (fig. 7, n°17) représente un tiers
des coupes à une anse découvertes à Lattes ; cette forme est très peu
diffusée au-delà des sites littoraux et montre à nouveau les liens avec
la cité phocéenne.
Le répertoire des formes fermées en claire peinte est assez
restreint et peu représentatif de cette céramique : les cruches ne
représentent plus que 18% des formes au maximum (vers 450, fig.
12), presque autant que les olpés (12%).
Les cruches en céramique claire peinte représentatives du Ve s.
av. sont identiques aux productions non peintes ; il s’agit des formes
CL-MAS 525 et surtout CL-MAS 526. On notera la présence de
quelques exemplaires de cruches à anse non surélevée CL-MAS 540
dans le répertoire peint.
Les cruches CL-MAS 526 ont les mêmes caractéristiques
techniques que les exemplaires non peints, elles se distinguent par
leur décor simple, à l’extérieur, le plus souvent une bande ondulée
de couleur rouge ou ocre peinte sur le col ou effleurant le bord,
et une succession d’oves de la même couleur, sur l’anse bifide ; et
à l’intérieur l’application d’une couche fine de peinture (fig. 11,
n°19-20 et fig. 12). C’est une forme courante au début du Ve s. av.
(4,5% des éléments), la version non peinte la remplaçant au début
du IVe siècle.
Un ensemble de cruches se distingue des formes déjà étudiées
(Py 2001) par leur décor élaboré et la forme des bords plus ou moins
homogène (fig. 11, n°22-24). Ces vases ont été précédemment
classés sous le code CL-MAS 525 (1,5% des éléments vers 450) ; ils
se rapprochent en effet de la variante CL-MAS 525-bd3, caractérisée
par « un bord à marli concave ou rectiligne, incliné vers l’intérieur »
(Py 2001, p. 726), cependant selon le Corpus des céramiques de
l’âge du Fer, ces cruches ne sont qu’ « exceptionnellement peintes et
n’apparaissent que dans les premières années du IVe s. av. n. è. » (Py
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
8
11
53130
657
27516
19
11
17
50381
20
50381
22
12
10
53119
5
4
27555
24
25
50001
26
11
4
53119
28
27506
27712
21
15
27
27664
36
15
10
50381
27794
29
23
27782
30
12
16
31
15
17
27494
27664
33
20
37
27712
32
27512
14
38
20
27502
35
27648
34
0 1
cm
5
10
17
39
27757
Fig. 11 : Principales formes de céramique claire peinte : 19-39.
2001, p. 721). On sait désormais que l’on peut remonter la date
d’apparition de cette forme au milieu du Ve s., en ce qui concerne
les exemplaires non peints (fig. 6).
On peut donc soit associer ces exemplaires peints à une
production ancienne de cette forme soit les associer à la forme CLMAS 523 qui comporte, parmi les exemplaires les plus anciens, « des
658
ÉMILIE COMPAN
18%
16%
475 / 450
450 / 425
400 / 375
375 / 350
425 / 400
14%
inexistants à Lattes, ce qui suggère un approvisionnement en
céramique directement depuis la cité phocéenne et non des
productions locales indigènes.
12%
1.2.2. Les vases ouverts
10%
8%
6%
4%
2%
0%
cruches
olpés
lécythes
Fig. 12 : Répartition des vases fermés en céramique claire peinte.
décors d’oves sur le bord, de larmes sur la panse et parfois d’ondes sur le
col » (Py 2001, p. 718).
Ces vases comportent un ou deux sillons au décrochement colpanse, surligné d’une bande peinte horizontale ou irrégulière et
souligné par une bande peinte ondulée, un bord à marli concave ou
rectiligne, décoré d’oves ou de larmes (fig. 11). L’intérieur est aussi
peint, la peinture est soit un camaïeu de marron, d’ocre et de beige,
soit une peinture foncée dans les tons noirs et rouges.
Le deuxième type de vases fermés en céramique claire peinte est
l’olpé, déjà présent en céramique non peinte. On retrouve ici les
deux variantes : à bord continu de type CL-MAS 521 (fig. 11, n°25)
ou à bord anguleux de type CL-MAS 522 (fig. 11, n°26), elles sont
très présentes à Lattes à la fin du Ve s. av. (environ 7%, fig. 11). Leur
décor est très simple et caractérisé par une application de peinture
à l’intérieur, sur la lèvre et le bord, remontant sur l’anse, complété
quelquefois par une bande horizontale sur la panse. Une bande non
peinte est parfois réservée à l’intérieur du vase.
Les lécythes aryballistiques CL-MAS 551 (fig. 11, n°27) et CLMAS 552, constituant 2,5% des éléments, attestent à nouveau de
la spécificité du faciès céramique lattois. Ils comportent souvent un
décor de bande sur le bord, et une peinture intérieure, complété sur
un exemplaire, de bandes horizontales sur l’anse. Leur pâte est de
bonne qualité et finement micacée, la peinture dans les tons ocre,
marron et rouge. Cette forme est peu présente dans les répertoires
indigènes. Une nouvelle forme de lécythe est présente à Lattes (3
exemplaires), en céramique peinte : la forme CL-MAS 553 inspirée
des lécythes attiques à col large en forme d’entonnoir.
Un spécimen de cruche CL-MAS 524 (fig. 11, n°28-29) daté vers
400, présente un riche décor floral, sa pâte granuleuse et sa peinture
marron mate autorisent à envisager une production autre que
marseillaise.
Il faut noter que les décors géométriques plus élaborés du type
subgéométrique rhodanien, décors associés aux productions de
céramique claire de la basse vallée du Rhône et habituellement présents
sur des cruches, sont, comme nous venons de le voir, pratiquement
Le répertoire de la céramique claire peinte est nettement dominé
par les coupes à anses au début du Ve s. (près de 68% des éléments
vers 475, fig. 14) et les coupes à une anse à la fin de ce siècle et au
début du suivant (65% des éléments vers 375). Il s’agit des formes
identiques à celles de la céramique non peinte, les coupes monoansées
CL-MAS 410 (fig. 11, n°30) et CL-MAS 412 (fig. 11, n°31) ; elles
sont décorées d’une couche de peinture plus ou moins épaisse, à
l’intérieur et/ou à l’extérieur, sur la totalité du vase ; l’anse est peinte
sur la partie reliant le bord, de tons rouges à ocre (fig. 13) pour la
plupart des exemplaires ; ces vases sont d’un diamètre moyen de 16
cm. et les coupes à lèvre CL-MAS 425 (environ 30% des éléments,
fig. 14), caractérisées par leur décor de bandes peintes horizontales
et parallèles imitant les coupes ioniennes. Ces bandes sont peintes à
l’intérieur et à l’extérieur du vase, du bord jusqu’au pied conique, et
les anses surélevées peuvent également être peintes (fig. 11, n°32).
Deux autres formes caractéristiques du Ve s. av. se distinguent à
Lattes : les coupes à anses CL-MAS 429 (environ 4% des éléments
vers 450), avec la variante de coupe-skyphos CL-MAS 429c (fig. 11,
n°33), décorées aussi de bandes horizontales, et les coupes à anses
CL-MAS 431 (4% des éléments vers 425), munies d’un bord mince
à double décrochement (interne et externe) inspirées des Castulo
cup attiques et comparables aux coupes à anses gris monochromes
GR-MONO 5f, le plus souvent peint sur la partie extérieure mais
pouvant comporté un décor de bandes horizontales (fig. 11, n°34).
Ces coupes à boire sont très présentes en Languedoc et en Provence
et représentent l’essentiel des formes de la vaisselle de table, avec les
cruches, durant la seconde moitié du Ve siècle.
D’autres formes moins fréquentes complètent le répertoire de
la céramique claire peinte : les coupes carénées de type CL-MAS
222, qui composent plus de 10% des récipients à la fin du Ve s.,
et présentent les mêmes caractéristiques que les exemplaires non
peints, mais sont parfois décorées d’une ligne ondulée peinte ou
tout simplement d’une couche de peinture intérieure et extérieure
associée aux sillons simples, doubles ou triples sur le bord (fig. 11,
n°35-37) ; mais aussi des coupes et coupelles de série CL-MAS 230
(fig. 11, n°38) et CL-MAS 240, des bols CL-MAS 321, sans décor
particulier, simplement différenciés des modèles non peints par les
traces de peinture, toujours dans les tons marron, ocre et rouge.
Notons la présence d’une forme ancienne rare ou absente
des répertoires indigènes, inspirée des modèles grecs orientaux et
attiques, le lékanis CL-MAS 435, identifié par un bord à gorge
destiné à recevoir un couvercle (fig. 11, n°39).
La céramique à pâte claire massaliète comporte le même
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
659
Fig. 13 : Détails des décors des cruches CL-MAS 526, us 27506 (n°1), CL-MAS 525 avec graffiti : O G O N, us 27782 (n°2), sur coupe à une anse
CL-MAS 412b, us 27782 (n°3) et sur olpé CL-MAS 521/522, us 53151 (n°4).
8%
7%
475 / 450
450 / 425
400 / 375
375 / 350
425 / 400
6%
70%
60%
475 / 450
400 / 375
450 / 425
375 / 350
425 / 400
50%
5%
40%
4%
30%
3%
20%
2%
10%
1%
0%
0%
forme 525
forme 526
forme 521
forme 522
forme 540
forme 551
forme 552
Fig. 14 : Fréquence des vases fermés en céramique claire peinte.
coupes et
coupelles
coupes carénées
coupes à une
anse
coupes à anses
bols
Fig. 15 : Fréquence des vases ouverts en céramique claire peinte.
660
ÉMILIE COMPAN
30%
475 / 450
400 / 375
25%
450 / 425
375 / 350
425 / 400
20%
15%
10%
5%
0%
forme 425
forme 429
forme 431
Fig. 16 : Répartition des coupes à anses en céramique claire peinte.
répertoire de formes pour deux types de catégories : la céramique
non peinte et la céramique peinte, qui se complètent et se succèdent
(fig. 17). Il s’agit comme nous l’avons vu de vaisselle de table, la
vaisselle de cuisine provenant essentiellement de productions locales
comme les céramiques non tournées (CNT-LOR) ou d’importation
autre que phocéenne comme les céramiques communes grecques
(COM-GRE).
La diversité des textures et des couleurs des pâtes de cette
céramique ne permet pas d’identifier avec certitude une provenance ;
cependant une étude typologique en cours nous permet d’avancer
que l’essentiel des vases présents à Lattes provient directement de
productions massaliètes ou du moins d’ateliers fortement influencés
par les Grecs. L’étude des décors montre une omniprésence des
décors pseudo-ioniens et l’absence de décor indigène de type subgéométrique rhodanien qui semble confirmer l’hypothèse d’une
importation directe de cette céramique de Marseille.
Il ne faut cependant pas écarter l’hypothèse d’un artisanat local
et pourquoi pas lattois : la difficulté reste le manque d’information
disponible à la source même du « problème » (2).
2. La céramique grise peinte
On peut associer aux productions de céramiques claires
massaliètes une petite production de céramiques massaliètes à
cuisson réductrice (code GR-PEINTE) dont le répertoire des formes
est composé de quatre coupes à anses (kylix).
Cette catégorie représente moins de 1% des fragments de la
vaisselle au Ve s. av. ; elle est plus caractéristique du milieu du IVe
s. av. Une nouvelle forme est présente à Lattes dans ce type de pâte,
le lékanis, semblable aux modèles en céramique claire peinte, avec
un bord en gouttière (fig. 18, n°40). On retrouve aussi les formes
GR-PEINTE 2, inspirée des Bolsal attiques à vernis noir à vasque
profonde, bord vertical et pied large, et GR-PEINTE 3 qui est une
variante de kylix à profil ondulé (un seul exemplaire fragmentaire
pour cette période).
3. Les mortiers massaliètes
Les mortiers massaliètes prennent la suite des mortiers étrusques
à partir du milieu du Ve s. av. (environ 2% des fragments de
vaisselle, fig. 1), comme la vaisselle en céramique claire. Ils sont
faits pour la plupart dans une argile beige très micacée comparable
à celle des amphores de même origine, mais quelques exemplaires,
de plus petite taille, comportent une argile jaune clair à mica fin,
proche des pâtes des cruches de céramique claire massaliète (fig. 18,
n°41). Bien que les mortiers soient sous-estimés dans les comptages,
leurs fragments informes se distinguant rarement des fragments
d’amphores, ils occupent une part non négligeable des importations
lattoises. Le répertoire des formes est très diversifié, avec une grande
variété des bords, mais la forme même du vase reste la même comme
pour l’ensemble des mortiers méditerranéens ; on peut distinguer
quatre formes principales illustrant ce siècle à Lattes.
La forme la plus représentée ainsi que l’une des plus anciennes
est le mortier CL-MAS 621 qui représente plus de 60% des éléments
vers 425 (fig. 19) et ses nombreuses variantes dont la plus classique
CL-MAS 621a (18% des éléments de mortiers massaliètes, fig. 20)
qui apparaît vers le milieu du Ve s. Il s’agit de mortiers de grande
taille, aux parois assez épaisses, caractérisés par un bord biseauté
(fig. 18, n°42-43). Cette forme a été bien diffusée dans tout le Midi
gaulois. Elle est associée dans ce répertoire à la forme CL-MAS 627
(fig. 18, n°44), dissociée de la forme 621, par son bord sinueux.
Cette forme constitue près de 20% des éléments vers 400 (fig. 15).
La forme CL-MAS 641 (fig. 18, n°45) regroupe les spécimens
à bords continus rectilignes et lèvre arrondie, et représente 9% des
éléments vers 450. C’est une forme très ancienne, aux attestions
rares.
Une nouvelle forme apparaît à Lattes durant ce siècle : un
mortier profond à bord mouluré (ou double bandeau) que nous
nommerons mortier CL-MAS 644 ; quatre exemplaires ont été
distingués récemment (fig. 18, n°46).
4. La céramique grise monochrome
La céramique grise monochrome (céramique à pâte fine cuite
en atmosphère réductrice) a été fabriquée entre 575 et 375 av. n. è.
par de nombreux ateliers occidentaux, situés soit dans des colonies
grecques comme Marseille ou Agde (rappelons que cette céramique
est de tradition grecque orientale, de ce fait les techniques de
fabrication ont certainement été transmises directement par les
Phocéens), soit dans des centres indigènes.
Cette production ne connaît pas, à Lattes, le succès des
productions à pâte claire mais représente néanmoins prés de 5,5%
des fragments de vaisselle au 2ème quart du Ve s. (fig. 1). Cette
proportion baisse considérablement vers 450, pour ne représenter
plus que 1% de la vaisselle vers 375.
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
661
30%
75%
25%
60%
20%
45%
15%
30%
10%
15%
0%
5%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
0%
475 / 450
A : les cruches
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
400 / 375
375 / 350
B : les olpés.
75%
75%
60%
60%
45%
45%
30%
30%
15%
15%
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
C : les coupes à une anse.
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
D : les coupes à anses.
12%
10%
8%
6%
claire peinte
4%
claire non peinte
2%
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
375 / 350
E : les coupes carénées.
Les vases gris monochrome de Lattes sont sensiblement
différents de ceux du pays indigène. Les études précédentes sur cette
céramique ont permis d’identifier des techniques de production
de Provence occidentale (Arcelin 1982 et 1984) ce qui pourrait
Fig. 17 : Synthèse des répartitions des formes principales de céramique
claire massaliète peinte et non-peinte. A : les cruches , B : les olpés, C : les
coupes à une anse, D : coupes à anses, E : coupes carénées.
expliquer l’absence d’un atelier de production dans les environs
de Lattes, comme on peut l’observer à fortiori dans d’autres sites
comme Béziers (Ugolini 1987) et Martigues (Chausserie-Laprée
1995).
662
ÉMILIE COMPAN
16
16
27533
40
27797
0 1
cm
5
10
41
40
50095
42
42
27664
43
48
51043
44
40
51093
45
41
27751
46
Fig. 18 : Principales formes de céramique grise peinte : 40 ; mortiers massaliètes : 41-46.
Le répertoire des formes employé à Lattes est à la fois celui
des modèles méditerranéens (céramique grecque orientale puis
attique) et des modèles indigènes (céramique non tournèe). Il
s’agit principalement de vases de table, pour la consommation et
le service, ainsi que des vases de formes plus rudimentaires pour
le conditionnement. Le répertoire compte huit formes principales
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
70%
475 / 450
450 / 425
60%
425 / 400
50%
400 / 375
375 / 350
40%
30%
20%
10%
0%
Forme 621
Forme 627
Forme 641
Fig. 19 : Fréquence des formes de mortiers massaliètes.
40%
450 / 425
35%
425 / 400
400 / 375
30%
375 / 350
25%
20%
15%
10%
5%
0%
série 621
621a
621b
621c
621d
621e
Fig. 20 : Répartition des variantes de la forme CL-MAS 621.
représentatives du Ve s. av. n. è. à Lattes (fig. 21).
4.1. Une dominance non-négligeable des formes carénées
Le deuxième quart du Ve s. est surtout marqué par l’omniprésence
des formes carénées qui doivent sans doute plus aux répertoires
indigènes régionaux qu’à des modèles grecs.
La jatte carénée GR-MONO 6 (31 % des éléments de
céramique grise monochrome) est une forme ancienne, très proche
du répertoire indigène (fig. 21, n°46) ; elle est très répandue dans les
groupes 2 et 3 d’origine provençale (Arcelin 1984). Elle se caractérise
par un épaulement caréné, court et rectiligne pour la variante GRMONO 6a (la plus fréquente), décoré d’ondes incisées au poinçon
ou au peigne sur deux à trois rangs. De diamètre moyen à grand et
assez profonde, ces jattes ont pu être utilisées pour le service ou le
663
conditionnement des aliments ; elles présentent une pâte tendre,
savonneuse, et des bords très minces. Cette forme devient rare à
partir de la deuxième moitié du Ve s.
Deux autres formes carénées utilisées très certainement pour le
conditionnement sont très représentées vers 475. Ce sont les urnes
GR-MONO 7, la variante de cratère GR-MONO 7c (6,25 % des
éléments) et les urnes GR-MONO 9 (12,5% des éléments).
Les urnes GR-MONO 7, et plus précisément la variante de
cratère caliciforme GR-MONO7c, sont des formes très anciennes,
caractéristiques de la céramique non tournée régionale du premier
âge du Fer.
Les urnes à grand col évasé de type GR-MONO 7 dépassent les
13% d’éléments représentés au milieu du siècle, et sont absentes du
répertoire après 400 (fig. 21, n°47-48). Les derniers exemplaires de
Lattes sont de petits diamètres (12 à15 cm maximum). Les cratères
sont présents à Lattes tout au long de la production de céramique
grise monochrome ; ils passent de plus de 20 cm de diamètre vers
475 à seulement 12 cm vers 400. Ces vases présentent une pâte
savonneuse, gris clair avec un enduit noir épais.
Les urnes de type GR-MONO 9 (12,5 % des éléments vers 475)
se distinguent des GR-MONO 7 par un col et un pied bas ; elles
sont très souvent ornées d’ondes incisées (fig. 21, n°49).
Cette place importante des formes carénées est surtout observée
par la fréquence de la forme GR-MONO 3, bien que cette forme se
rapproche plus du répertoire grec oriental que des modes indigènes.
Il est intéressant de noter, au vue des recherches actuelles,
l’absence de la coupe carénée GR-MONO 3 dans les niveaux des
zones 1 et 27 pour le deuxième quart du Ve s. av. n. è., alors qu’on
la retrouve dès la fin du VIe s. av. n. è. dans le répertoire des sites
de l’arrière pays comme La Liquière (Py 1984) et en Provence, et
surtout qu’elle est attestée dans les niveaux lattois des fouilles du
GAP (Py 2001, p. 1094) ; la datation proposée couvre les deuxième
et troisième quart du Ve s. (3).
Vers 450, les coupes carénées de type GR-MONO 3ab (fig. 21,
n°50-54 et fig. 22), la variante de coupes carénées la plus représentée,
constituent environ 14% des éléments représentés, pour devenir
finalement la forme principale de cette deuxième moitié du Ve s. à la
fin de la production de la céramique grise monochrome (vers 375),
ces coupes représentent environ 45% des éléments à Lattes. Cette
répartition n’a d’équivalence qu’en Provence, autour de Marseille
(Arcelin 1984) et dans une moindre proportion sur le site lagunaire
d’Espeyran, à St Gilles du Gard (Barruol Py 1978). Dans l’arrière
pays languedocien, ces coupes sont surtout attestées au début du
Ve s. et dans des proportions moindres comme au Plan de la Tour
à Gailhan (Dedet 1980) et au Marduel à St Bonnet du Gard (Py
Lebeaupin 1992).
Cette forme domine nettement le répertoire lattois. C’est une
coupe à bord simple, avec un épaulement rectiligne et un fond
annulaire ou plat. Elle est très souvent ornée de quatre à six ondes
664
ÉMILIE COMPAN
27463
17
13
14
47
27387
27797
48
60
22
27797
21
27482
49a
56
17
16
27757
27797
49b
27463
13
15
50251
52
53
51
27741
28
16
54
50067
27724
55
14
50
27751
20
27112
57
18
27751
59
58
0 1
cm
5
10
Fig. 21 : Principales formes de céramique grise monochrome : 47-60.
tracées au peigne, délimitées par deux sillons horizontaux ou
seulement ornée de deux sillons. Ces coupes mesurent entre 13 cm,
pour les plus petites, et 19 cm pour les plus grandes. Ce sont des
coupes à boire ou à servir.
4.2. Un ensemble de vases pour la table
Ces formes carénées et plus précisément les coupes carénées sont
associées dans le répertoire lattois à d’autres coupes à boire ou à
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
665
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
475 / 450
Fig. 22 : Détails du décor sur coupe carénée GR-MONO 3a, us 27757.
servir qui représentent plus de 30% des éléments de céramique grise
monochrome au deuxième quart du Ve s.. Tout d’abord les coupes
de type GR-MONO 1a sont des coupes évasées de taille moyenne
(17 cm) à grande (23 cm de diamètre), à vasque faiblement convexe
et peu profonde, profil tendu et bord rentrant. La pâte est tendre,
savonneuse, de couleur gris clair (fig. 21, n°55). Elles représentent
environ 6% des récipients vers 475. Cette forme n’est plus attestée
à Lattes après 400/375.
Les coupes de type GR-MONO 2 (fig. 21, n°56) constituent environ
6% du répertoire des formes tout au long du Ve s. av. n. è.. Elles sont
plus profondes et de tailles plus petites (12 à 22 cm de diamètre) que
les vases de la série GR-MONO 1. Quelques exemplaires (variante
GR-MONO 2f, fig. 21, n°57) sont décorés d’ondes incisées et de
sillons comme les coupes carénées GR-MONO 3a-b.
450 / 425
425 / 400
20%
18%
16%
14%
12%
10%
8%
6%
4%
2%
0%
475 / 450
450 / 425
425 / 400
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Forme 2
Forme 3ab
450 / 425
Forme 5f
400 / 375
375 / 350
Fig. 25 : Proportion d’urnes parmi les éléments de céramique grise
monochrome.
45%
475 / 450
375 / 350
Fig. 24 : Proportion des jattes parmi les éléments de céramique grise
monochrome.
50%
Forme 1a
400 / 375
Forme 6
425 / 400
Forme 7
400 / 375
Forme 7c
Forme 9
375 / 350
Fig. 23 : Fréquence des principales formes de céramique grise monochrome de Lattes.
666
ÉMILIE COMPAN
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
Fig. 26 : Proportion des coupes carénées parmi les éléments de
céramique grise monochrome.
2 5%
2 0%
1 5%
1 0%
5%
Ces coupes sont assez courantes dans le répertoire de la
céramique grise monochrome.
Dans le répertoire de la série lattoise, on retrouve une série de
coupes à lèvres (série GR-MONO 5) dont la variante GR-MONO
5f, inspirée directement des modèles attiques de coupe-skyphos.
C’est une forme caractéristique des productions tardives de cette
céramique, elle constitue près de 19% des éléments de formes entre
400 et 375.
La coupe-skyphos GR-MONO 5f est une coupe à deux anses
horizontales relevées, profonde et de petite taille (maximum 15 cm
de diamètre), composée d’un ressaut intérieur et d’un extérieur ; son
fond est annulaire et bas (fig. 21, n°58). Elle est souvent recouverte
d’un engobe fin et clair, ce qui lui a valu, entre autres, une précédente
attribution à la forme GR-PEINTE 1 (4).
L’œnochoé GR-MONO 8 est une forme ancienne mais qui
été encore produite au début du IVe s. av. n. è. par certains ateliers
provençaux comme à Martigues (Chausserie-Laprée Nin 1995 ). Cette
forme est présente à Lattes dès le début du Ve s. mais les exemplaires
les plus nombreux sont datés du IVe s. (fig. 21, n°58-59).
On notera aussi, la présence de trois bords de cratère GRMONO 15. C’est une forme très ancienne, comparable aux cratères
corinthiens et laconiens, attestée principalement en Provence (et un
exemplaire à Espeyran).
5. La céramique pseudo-attique de Marseille
0%
4 7 5- 45 0
45 0 - 4 2 5
4 2 5- 4 00
40 0 - 3 7 5
3 7 5- 3 50
La céramique pseudo-attique ne représente que 1% des fragments
de vaisselle à Lattes (fig. 29), mais les fouilles récentes ont fourni un
Fig. 28 : Proportion d’œnochoés parmi les éléments de grise
lot abondant de ces vases, aisément distingués des pièces attiques par
monochrome.
leur pâte jaune clair et dure dont on ne retrouve parfois que le décor
en négatif, le vernis étant de très mauvaise qualité. Lattes représente
actuellement le principal site de référence pour
35%
l’étude de la production et de la diffusion de
30%
cette céramique : comme pour les productions
à pâte claire, Marseille ne donne que très peu
25%
d’informations sur son faciès mobilier au-delà
du VIe s. av. . Cette production est effective à
20%
partir de 425 ; cette étude vise à présenter les
formes présentes à la fin du Ve s. à Lattes (6).
15%
Cette catégorie est surtout présente à Lattes au
10%
début du IVe s. av. n. è. On compte cependant
quelques formes intéressantes datées de la fin
5%
du Ve s. et surtout un décor caractéristique de
la céramique attique.
0%
Le répertoire des formes est composé de
475 / 450
450 / 425
425 / 400
400 / 375
375 / 350
kylix PSEUDO-AT 414 dont un exemplaire
c o u p es -s ky p h o s
coupes
avec un décor de palmette (fig. 30, n°61),
Fig. 27 : Proportion des coupes et de coupes-skyphos parmi les éléments de céramique grise de kylix PSEUDO-AT 541, forme la plus
monochrome.
représentée à Lattes : il s’agit d’une coupe
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
667
1,4%
1,2%
1,0%
0,8%
0,6%
0,4%
0,2%
0,0%
475/450
450/425
425/400
400/375
375/350
Fig. 29 : Proportion de céramique pseudo-attique parmi les fragments
de vaisselle.
16
Fig. 31 : Détail du décor Saint-Valentin sur le bolsal PSEUDO-AT
n. c., us 27705.
50200
61
40
15
35
30
25
20
15
50001
10
62
5
11
0
475/450
gr-mono
cl-non-peinte
425/400
mort-massaliète
400/375
pseudo-attique
gr-peinte
Fig. 32 : Répartition des céramiques grecques d’Occident
dans la zone 1.
27705
64
0 1
cl-peinte
450/425
5
16
10
cm
Fig. 30 : Céramique pseudo-attique : 61-64.
14
12
10
8
profonde à bord continu et anses horizontales, imitant le Bolsal
attique (fig. 30, n°62).
Une nouvelle forme, datée de la fin du Ve s. av. est attestée à
Lattes par un étonnant exemplaire de petit cratère (fig. 30, n°64)
de 11cm de diamètre, muni de deux anses verticales, au décor floral
peint en blanc comparable aux décors des vases attiques de forme
identique découverts sur le site d’Ullastret, en Espagne (Picazo
1977, p. 89, fig. 3). Ce décor composé ici d’une frise de feuilles
de laurier, entourée de bandes de chevrons est appelé décor de type
Saint-Valentin (fig. 31).
6
4
2
0
475/450
gr-mono
c l-peinte
450/425
c l-non-peinte
425/400
mort-mas s aliète
400/375
ps eudo-attique
gr-peinte
Fig. 33 : répartition des céramiques grecques d’Occident
dans la zone 27.
668
ÉMILIE COMPAN
6. Lattes : un site et deux processus d’acculturation ?
Il peut être intéressant de reprendre brièvement cette étude en
distinguant les deux zones principales étudiées comme s’il s’agissait
de deux sites différents.
La répartition des céramiques grecques d’Occident n’est pas
homogène dans la zone 1 et la zone 27 (fig. 32-33), voilà ce que l’on
peut en déduire :
- La céramique grise monochrome est très rare dans la zone 1 au
début de sa diffusion, moins de 1% vers 475, elle représente près de
6% de la vaisselle en zone 27 pour la même période, en majorité des
jattes carénées et des urnes ;
- Par ailleurs, la céramique claire massaliète et plus précisément
la céramique claire non peinte compte plus de 35% des fragments
de vaisselle au milieu du siècle, pour à peine la moitié dans la zone
27, avec une majorité de cruches dans un répertoire très diversifié.
La céramique claire peinte est plus importante dans la zone 1 que
dans la zone 27, avec un grand nombre de coupes à anses de type
CL-MAS 425, CL-MAS 429c et CL-MAS 431. Les formes grecques
sont majoritaires dans cette zone. Nous y retrouvons la nouvelle
forme de lécythe (CL-MAS 553), imitée d’un modèle attique ;
- La céramique pseudo-attique est aussi plus présente dans
zone 1, même si le plus bel exemplaire connu à Lattes provient de
la zone 27 ;
- Si l’on regarde au-delà de la céramique fine, on peut faire le
lien entre la présence de nombreux fragments de céramique à pâte
claire massaliète dans la zone 1 et le taux plus faible de céramique
de cuisine non tournée (CNT-LOR) dans cette même zone,
dans la zone 1 on compte une moyenne de 30% de fragments de
vaisselle en céramique claire massaliète pour 40% de fragments
de céramique non tournée, et dans la zone 27, on compte une
moyenne de 15% de céramique claire pour 70% de céramique
non tournée.
Au vu de ces rapides observations, on pourrait émettre
l’hypothèse de relations plus soutenues entre indigènes et négociants
grecs voire d’une acculturation effective sur le « site » de la zone 1,
et moindre sur le « site » de la zone 27. Cependant ces deux zones
sont incluses dans la même cité, à une centaine de mètres l’une de
l’autre et on pourrait penser que le zone 27, au pied des remparts et
proche du port n’aurait pu ignorer volontairement les relations et les
marchandises grecques. Toutefois une telle disparité des catégories
céramiques et du répertoire des formes dans une même cité ne doit
pas être ignorée, et démontre à nouveau toute la spécificité du site
de Lattes.
NOTES
(1) Il est possible que ces vases non-peints (moins de 20 exemplaires
à Lattes) l’étaient à leur fabrication, la peinture de la céramique claire
massaliète étant très fragile.
(2) Nous manquons actuellement d’éléments de comparaison, les
recherches sur la céramique de Marseille sont loin d’être abouties et les
recherches archéométriques déjà réalisées (à paraître) ont été confrontées à
un problème de contaminations organiques et chimiques.
(3) Dans les précédentes études sur la céramique grise monochrome
de Lattes (Py 2001), les coupes carénées à bord rectiligne convergent ont
été systématiquement classées sous la variante GR-MONO 3a en excluant
la possibilité d’une variante GR-MONO 3b. Cependant la différenciation
entre ces deux variantes GR-MONO 3a et GR-MONO3b tient dans la
forme du fond des coupes : fond annulaire pour la forme GR-MONO 3a
et fond creux ou plat pour la forme GR-MONO 3b. Aucun fond creux ou
plat de coupes carénées n’a encore été trouvé à Lattes mais la connaissance
plus approfondie des niveaux lattois de la fin du VIe siècle (comme les
niveaux étrusques) devrait remédier à cette situation. Il convient donc de
regrouper ces coupes sous un terme générique de GR-MONO 3a-b quand
il s’agit de l’identification des bords. Les fonds et formes complètes pouvant
être distingués en variante GR-MONO 3a et GR-MONO 3b.
(4) Cette situation est dépendante de l’état des recherches des niveaux
les plus anciens de Lattes.
(5) Sur ce sujet, voir Py 2001, p. 1106-1107.
(6) Nous ne reviendrons pas ici sur l’étude publiée dans Py 1999.
BIBLIOGRAPHIE
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monochrome en Languedoc oriental, Revue archéologique de Narbonnaise, 14, 1982,
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Arcelin 1984 : C. Arcelin-Pradelle, La céramique grise monochrome en Provence,
Revue archéologique de Narbonnaise, supp. 10, CNRS, Paris, 1984.
Barruol Py 1978 : G. Barruol et M. Py, Recherches récente sur la ville antique
d’Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard, Revue archéologique de Narbonnaise, 11, 1978,
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Bats 1988 : M. Bats, Vaisselle et alimentation à Olbia de Provence (V. 350- v.50
av. JC.), modèles culturels et catégories céramiques, Revue archéologique de Narbonnaise,
suppl. 18, CNRS, Paris, 1988.
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les pas des Grecs en Occident, Etudes Massaliètes 4, 1995, p. 339-362.
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Picazo 1977 : M. Picazo, La ceramica atica de Ullastret, Institudo de arqueologia
y prehistoria, Universitad de Barcelona, 1977.
Py 1984 : M. Py, F. Py, P. Sauzet et C. Tendille, La Liquière, village du Ier Age
du Fer en Languedoc oriental , RAN, suppl. 11, CNRS, Paris, 1984.
Py 1999 : M. Py (dir.), Lattara 12, Recherche sur le quatrième siècle avant notre
ère à Lattes, Lattes, 1999, p. 287-524.
Py 2001 : M. Py, A. Adroher Auroux, et C. Sanchez, Lattara 14, Corpus des
céramiques de l’âge du Fer de Lattes (fouilles 1963-1999), tome 2 , Lattes, 2001, p.
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Py Lebeaupin 1992 : M. Py et D. Lebeaupin, Stratigraphie du Marduel, V, les
niveaux de la seconde moitié du Vème s. av. n. è. sur le Chantier Central, Documents
d’Archéologie Méridionale, 15, 1992, p. 261-326.
Ugolini 1987 : D. Ugolini, Chr. Olive, Un four de potier du Ve s. av. J.-C. à
Béziers, Place de la Madeleine, Gallia, 45, 1987-1988, p. 13-28.
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
669
ANNEXES
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
cl.-peinte
2
58
0,21
6,08
0,79
22,83
2
15
1,87
14,02
3,28
24,59
1
9
2,13
19,15
3,57
32,14
pseudo-at
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
1
102
52
0,1
10,69
5,45
0,39
40,16
20,47
1
30
8
0,93
28,04
7,48
1,64
49,18
13,11
15
3
0
31,91
0,38
0
53,57
10,71
coupe
bol
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
cruche
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
coupe à tige
GR-MONO 1a
CL-MAS 323
CL-MAS 420
CL-MAS 423
CL-MAS 425
CL-MAS 429b
CL-MAS 431
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 521-522
CL-MAS 521/522
CL-MAS 525
CL-MAS ind.
PSEUDO-AT 432-433
1b
1b
1f
2b, 1f, 2a
1b, 4f
1b
1b
1b
1d
1a
1b
1b
1f
1d
mort-m
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
2
69
254
954
0,21
7,23
26,62
100
0,79
27,17
100
-
2
17
61
107
1,87
15,89
57,01
100
3,28
22,87
100
-
1
7
28
47
2,13
14,89
59,57
100
3,57
25
100
-
bol caréné
jarre
cruche
olpé
cruche
cruche
mortier
mortier
CL-MAS 332
CL-MAS 512
CL-MAS 520-540
CL-MAS 521/522
CL-MAS 543
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 621a
1b
1b
3f, 1a
1a
1b
1f, 1a
1f
1b
Fig. 34 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -475/-450.
670
ÉMILIE COMPAN
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
198
0,91
2,55
78
3,81
6,09
41
3,25
4,58
cl.-peinte
1229
5,62
15,86
235
11,49
18,36
206
16,31
22,99
olpé
coupe
coupe à une anse
coupe
coupe
coupe
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
plat à marli
coupe
coupe
coupe
jatte
jatte
urne
cratère
autre
coupe
urne
coupe carénée
coupelle
coupe
coupe
coupelle
coupe
coupelle
coupe
bol
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe-skyphos
coupe à anses
jarre
cruche
cruche
olpé
olpé
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
coupe carénée
cruche
cruche
cruche
cruche
GR-MONO 10
GR-MONO 1a
GR-MONO 1e
GR-MONO 2
GR-MONO 2a
GR-MONO 2c
GR-MONO 3
GR-MONO 3a
GR-MONO 3a-b
GR-MONO 4
GR-MONO 5
GR-MONO 5d
GR-MONO 5e
GR-MONO 6
GR-MONO 6a
GR-MONO 7
GR-MONO 7c
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
CL-MAS 222
CL-MAS 231
CL-MAS 233
CL-MAS 234
CL-MAS 235
CL-MAS 237
CL-MAS 239
CL-MAS 241
CL-MAS 321
CL-MAS 323
CL-MAS 410
CL-MAS 411a
CL-MAS 411b
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 415b2
CL-MAS 417
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 429
CL-MAS 429a
CL-MAS 429b
CL-MAS 429c
CL-MAS 431
CL-MAS 512
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 521
CL-MAS 521-522
CL-MAS 521/522
CL-MAS 522
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 526
CL-MAS 527b
CL-MAS 540
CL-MAS 543
CL-MAS 546
1f
2b
2b
4b
3b
1b
5b, 1t
4b
9b
1b
2b
1b, 1a
2b
1t
1b, 1d
3b, 2f
1b
12f, 2a, 7d
1f
1d
4b
1c, 1b
1b
1b
1b
1b
2b
1b
8b
2b
11b, 1a
2b
1b
11b, 1f
8b, 1a
6b
3b
2b
2b, 9f, 9a, 2t
36b, 8f, 13a, 2t
2b
1c, 2b
7b
1b
6b
1b
2b
10b, 9f, 8a, 1d
16b
2a
4b, 1f, 16a, 1t
3b
1b
6b
10b, 1t
1b
3b
3b
2b
1b
Fig. 35 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (première partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
gr.-peinte
15
0,07
0,19
13
0,64
1,02
2
0,16
0,22
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
2105
2877
9,63
13,16
27,2
37,12
536
234
26,2
11,4
41,9
18,28
387
140
30,6
11,08
3,19
15,63
671
Forme
Code
Eléments
représentés
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
vase fermé à anses
autre
cruche
coupe
coupe à anses
vase fermé
lécythe
coupe à une anse
lécythe aryballistique
coupe à anses
coupe à anses
lékané
CL-MAS 550
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 570
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 410 var.
CL-MAS 550 var.
GR-PEINTE 1
GR-PEINTE 3
GR-PEINTE n.c.
1b
2b
2b, 2t
1a
2b, 26f, 23a
9b, 6f, 13a
1b, 6f
1f, 8a
1b
1t
1b
1t
2a
1b
1b
coupe
coupe carénée
coupe
coupe
coupelle
coupe
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
lékanis
jarre
jarre
cruche
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
vase fermé à anses
autre
cruche
urne
mortier
coupe
coupe à anses
autre
coupe à tige
mortier
lécythe
CL-MAS 220
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 233
CL-MAS 239
CL-MAS 241
CL-MAS 321
CL-MAS 410
CL-MAS 411b
CL-MAS 412a
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 431
CL-MAS 435a
CL-MAS 512
CL-MAS 512a
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 521
CL-MAS 521/522
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 530-560
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 542
CL-MAS 543
CL-MAS 552
CL-MAS 570
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n.c.
CL-MAS n.c.
CL-MAS n.c.
CL-MAS n.c.
1b
2b, 1d
1b
2b
1b
1b
7b
8b, 1a
1b
1b
1f, 1a
3b, 1a
1b
1b
3b
1b, 1a
1b
41b, 13f, 16a, 1t
2b
1c, 2b, 26f, 12a, 2t
4b
1b
1b
11b
3b
1b
21b, 1t
1a
1b
7b, 55f, 28a, 1d, 1t
3b, 19f, 22a, 1d
1d, 1t
12f, 2t
1b, 2a
1f, 1a
2b
1b, 1f
1b
1b
Fig. 36 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (deuxième partie).
672
ÉMILIE COMPAN
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
mort-m
83
0,38
1,07
62
3,03
4,84
57
4,51
6,36
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
3288 15
7751 35,5
21867 100
42,4
100
427
1280
2045
20,9
62,6
100
33,4
100
233
896
1263
18,5
70,9
100
26
100
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
CL-MAS 620
CL-MAS 621
CL-MAS 621-a
CL-MAS 621-b
CL-MAS 621-c
CL-MAS 621-e
CL-MAS 621a
CL-MAS 621b
CL-MAS 621d
CL-MAS 621e
CL-MAS 623b
CL-MAS 623c
CL-MAS 625-a
CL-MAS 626
CL-MAS 626a
CL-MAS 627
CL-MAS 631-a
CL-MAS 641
CL-MAS 621 var.
22f, 1t
5b
5b
5b
1b
3b
9b
1c, 6b
2b
1b
1b
6b
1b
1b
1b
1b
1b
5b
2b
Fig. 37 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -450/-425 (troisième partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
673
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
763
1,87
4,47
229
6,02
8,39
169
5,86
7,6
cl.-peinte
2751
6,73
16,11
624
16,41
22,5
576
19,99
25,9
coupe-skyphos
coupe
gobelet
coupe
coupe à une anse
coupe
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe
urne
coupe
coupe-skyphos
kylix
jatte
urne
cratère
oenochoé
oenochoé
urne
autre
coupe
cruche
urne
askos
coupe
jarre
lécythe aryballistique
coupe carénée
coupe
coupelle
coupe
coupelle
coupe
coupelle
coupelle
coupelle
bol
bol
bol caréné
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe-skyphos
GR-MONO 5f (var.)
GR-MONO 1
GR-MONO 12
GR-MONO 1c
GR-MONO 1e
GR-MONO 2
GR-MONO 3
GR-MONO 3a
GR-MONO 3a-b
GR-MONO 3b
GR-MONO 3c
GR-MONO 3d
GR-MONO 5
GR-MONO 5
GR-MONO 5c
GR-MONO 5f
GR-MONO 5f
GR-MONO 6
GR-MONO 7
GR-MONO 7c
GR-MONO 8
GR-MONO 8ac
GR-MONO 9
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO n-cGR-MONO 2 var.
CL-MAS 512a (cf-)
CL-MAS 552 (var.)
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 231
CL-MAS 233
CL-MAS 235
CL-MAS 237
CL-MAS 238
CL-MAS 239
CL-MAS 245
CL-MAS 321
CL-MAS 330
CL-MAS 332
CL-MAS 410
CL-MAS 411
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 413
CL-MAS 415
CL-MAS 417
CL-MAS 420
CL-MAS 422
CL-MAS 423
CL-MAS 425
CL-MAS 426
CL-MAS 428
CL-MAS 429a
CL-MAS 429b
CL-MAS 429b
1b
1b
1b
1b
2b
1b
32b
4c, 77b
3b
3b, 2d
1b
1b
4b, 1a
1b
1b
15b, 6f, 10a
1a
3b, 2d
1b, 1f
3b
1b, 1t
1b
2b
2b, 35f, 7a, 3d
2b, 2a, 1d
1b
1b
1b
2b
1d
1b
10b
1b
1c, 5b
10b
1b
1b
1b
1b
1b
8b
3b
2b
116b, 18a
1b
78b, 3a
30b
3b
1b
3a
4b
5b, 8f, 3a
1b
2b
41b, 4f, 5a
2b
8b, 2a
1b
10b
1b
Fig. 38 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (première partie).
674
Type
ÉMILIE COMPAN
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
gr.-peinte
pseudo-at
4
39
0,01
0,1
0,02
0,23
2
25
0,05
0,66
0,07
0,92
0
14
0
0,49
0
0,63
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
4834
5768
11,82
14,11
28,32
33,79
1188
428
31,25
11,26
4350
15,67
1013
17
35,15
11
45,55
14,25
Forme
Code
Eléments
représentés
coupe-skyphos
coupe
coupe
coupe à anses
lékanis
lékanis
coupe à anses
gobelet à une anse
jarre
urne
cruche
cruche
cruche
olpé
olpé
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
vase fermé à anses
stamnos
amphore
autre
cruche
coupe
coupe
CL-MAS 429c
CL-MAS 429c
CL-MAS 430
CL-MAS 431
CL-MAS 435a
CL-MAS 435b
CL-MAS 442
CL-MAS 450
CL-MAS 512
CL-MAS 514
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
CL-MAS 521
CL-MAS 521-522
CL-MAS 521/522
CL-MAS 522
CL-MAS 523
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 530
CL-MAS 530-560
CL-MAS 530/560
CL-MAS 531
CL-MAS 533
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 543
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 553
CL-MAS 570
CL-MAS 571
CL-MAS 576
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 251 var.
7b
1b
1b
1c, 27b, 1t
3b
4b
1b
1c, 1a
1b
1b
2b, 1a
14b, 3a
2b
30b, 4f, 16a
4b, 1f, 2a
3b, 3a
20b, 9a
1b
1b
4b
24b, 7a
1b
1b
1b
1b
1a
9b, 1a
8b
2b
3b, 1a
5b, 1f, 2t
2b
1b
1a
1b
14b, 101f, 105a, 1d
20b, 10f, 30a
3b, 17f, 11a
1b
skyphos
kylix
kylix
coupe-skyphos
coupe-skyphos
coupe-skyphos
coupe à une anse
coupelle
autre
coupe
PSEUDO-AT 349
PSEUDO-AT 474
PSEUDO-AT 541
PSEUDO-AT 581
PSEUDO-AT 605
PSEUDO-AT 605a
PSEUDO-AT 759
PSEUDO-AT 946
PSEUDO-AT ind.
PSEUDO-AT ind.
1b
1b
4b
2b
2b
2b
1b
1c
2f, 1d
5f, 3a
coupe
coupe carénée
coupe
coupe
bol
coupe carénée
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
CL-MAS 221
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 233
CL-MAS 321
CL-MAS 321
CL-MAS 330
CL-MAS 410
CL-MAS 411b
3b
1b
9b
3b
1b
1b
24b, 4a
1b
Fig. 39 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (deuxième partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
Type
mort-m
NFR
nb
224
NFR
%/tot
0,55
NFR
%/grp
1,31
NMI
nb
159
NMI
%/tot
4,18
NMI
%/grp
5,82
NBD
nb
137
NBD
%/tot
4,75
NBD
%/grp
6,16
675
Forme
Code
Eléments
représentés
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
lékanis
lékanis
gobelet à une anse
urne
jarre
cruche
cruche
cruche
olpé
olpé
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
cruche
vase fermé à anses
couvercle
forme
coupe
autre
cruche
urne
pithos
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 417
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 429b
CL-MAS 431
CL-MAS 435b
CL-MAS 435c
CL-MAS 450
CL-MAS 510
CL-MAS 512
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
CL-MAS 521
CL-MAS 521-522
CL-MAS 521/522
CL-MAS 522
CL-MAS 523
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 530
CL-MAS 530/560
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 542a
CL-MAS 543
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 560
CL-MAS 570
CL-MAS 711
CL-ANC
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n-cCL-MAS 620
CL-MAS 621
CL-MAS 621-a
CL-MAS 621-b
CL-MAS 621-d
CL-MAS 621a
CL-MAS 621b
CL-MAS 621c
CL-MAS 621d
CL-MAS 621e
CL-MAS 622
CL-MAS 623b
CL-MAS 623c
CL-MAS 623c2
CL-MAS 626
CL-MAS 626a
CL-MAS 627
CL-MAS 633a
CL-MAS 633b
CL-MAS 641
9b
4b
2b
1b
1b, 1f, 1a
2b, 1a
1b
3b
1b
1b
3b
1b, 1t
4b
9b
35b
22b, 1f, 1a
10b, 26f, 13a
4f, 3a
3f, 1a
4b
1b
1b
8b
1b
10b
32b, 1f
13b
2a
10b
2b
3b
1b
1b
1b
1b
2b, 4f, 3a
8b, 138f, 100a, 1t
64b, 30f, 38a
1b, 2d
1b, 1d
2f
34b
4b
1b
3b
2c, 32b
6b
1c, 2b
8b
6b
1b
1b
4b
2b
1b
2b
3b
1b
1b
9b
Fig. 40 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (troisième partie).
676
Type
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
ÉMILIE COMPAN
NFR
nb
NFR
%/tot
6883 16,83
17072 41,75
40887 100
NFR
%/grp
40,32
100
NMI
nb
823
2731
3802
NMI
%/tot
21,65
71,83
100
NMI
%/grp
30,14
100
NBD
nb
573
2224
2882
NBD
%/tot
19,88
77,17
100
NBD
%/grp
25,76
100
Forme
Code
Eléments
représentés
mortier
mortier
mortier
autre
mortier
mortier
mortier
CL-MAS 642
CL-MAS 643
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n-cCL-MAS n.c.
CL-MAS 621 var.
2b
3b
3b, 52f, 1t
2b, 10f
1b
1b
1b
Fig. 41 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -425/-400 (quatrième partie).
Type
gris mono
NFR
nb
291
NFR
%/tot
1,06
NFR
%/grp
0,49
NMI
nb
117
NMI
%/tot
4,02
NMI
%/grp
569
NBD
nb
77
NBD
%/tot
3,62
NBD
%/grp
4,77
cl.-peinte
1136
4,13
9,71
354
12,15
17,22
313
14,69
19,4
Forme
Code
coupe
coupe
coupe
coupe
coupe
coupe carénée
coupe carénée
plat à marli
coupe
coupe
coupe-skyphos
jatte
jatte
cratère
oenochoé
urne
autre
oenochoé
coupe
plat à poisson
coupe carénée
coupe
coupelle
coupe
bol
coupe
coupelle
coupe
coupelle
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
gobelet à une anse
gobelet à une anse
gobelet à anses
GR-MONO 1
GR-MONO 1a
GR-MONO 2
GR-MONO 2b
GR-MONO 2d
GR-MONO 3a
GR-MONO 3c
GR-MONO 4a
GR-MONO 5a
GR-MONO 5d
GR-MONO 5f
GR-MONO 6
GR-MONO 6d
GR-MONO 7c
GR-MONO 8ac
GR-MONO 9
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
CL-MAS 121
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 231
CL-MAS 233
CL-MAS 236
CL-MAS 237
CL-MAS 239
CL-MAS 241
CL-MAS 245
CL-MAS 321
CL-MAS 410
CL-MAS 411a
CL-MAS 412
CL-MAS 417
CL-MAS 425
CL-MAS 429b
CL-MAS 431
CL-MAS 432
CL-MAS 450
CL-MAS 452b
CL-MAS 465
Eléments
représentés
1b
1b
6b
1f
1b
4c, 36b, 1d, 1t
1b
1b
1f
1f
10b, 2f, 5a
1b, 1d
3b
2b
3b, 1a
2b
4b, 9f, 1a, 2d
1f
1b
1b
25b, 1t
1b
1c, 2b
5b
1c, 2b
3b
2b
1b
1b
5b
1c, 123b, 2f, 19a
1b
2c, 59b, 1a
3b
1c, 15b, 2f, 1a, 1d
1b
5b, 1a
1a
3b
1b
1b
Fig. 42 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (première partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
gr.-peinte
1
0,004
0,01
1
0,03
0,05
0
0
0
pseudo-at
100
0,36
0,86
44
1,51
2,1
19
0,89
1,18
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
2109 7,68
27771 10,11
18,03
23,75
683
282
23,45
968
33,22
13,72
513
180
24,08
8,45
32
11,2
677
Forme
Code
Eléments
représentés
cruche
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
couvercle de lékanis
autre
cruche
coupe
CL-MAS 510
CL-MAS 520
CL-MAS 521
CL-MAS 522
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 527b
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 544
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 714
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
1b
12b, 1a
3b, 4a
16b, 1f, 9a
1b
3b
1b
1d
1b
1b
1b
2b, 1a
1f
2b, 39f, 42a, 2t
3b, 1f, 3a, 4d
3f, 4a
peliké
skyphos
kylix
coupe sans tige
kylix
coupe-skyphos
coupe-skyphos
coupe-skyphos
coupe à une anse
coupe
coupe
coupelle
coupe à pied
autre
PSEUDO-AT 20
PSEUDO-AT 349-352
PSEUDO-AT 474
PSEUDO-AT 493
PSEUDO-AT 541
PSEUDO-AT 581-608
PSEUDO-AT 605
PSEUDO-AT 605a
PSEUDO-AT 759
PSEUDO-AT 808
PSEUDO-AT 835
PSEUDO-AT 876
PSEUDO-AT ind.
PSEUDO-AT ind.
1d
2b
1c, 1b
1b
1c, 3b, 1f
2b, 2a
1b
2b
2b
2b
1f
1b
1f
2f, 4a, 1d
plat à poisson
coupe
coupe carénée
coupe
coupelle
coupe
coupelle
bol
coupe
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe à anses
lékanis
gobelet à une anse
urne
jarre
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
CL-MAS 121
CL-MAS 210
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 231
CL-MAS 233
CL-MAS 235
CL-MAS 236
CL-MAS 237
CL-MAS 323
CL-MAS 410
CL-MAS 412
CL-MAS 425
CL-MAS 426
CL-MAS 435b
CL-MAS 450
CL-MAS 510
CL-MAS 512
CL-MAS 520
CL-MAS 521
CL-MAS 522
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 542
1b
1b
4b
5b
1b
1b
2b
1b
1b
1b
26b, 1a
5b
1b
1b
1b
4b
3b
3b, 2d
31b
8b, 22f, 12a
1c, 1b, 1f
5b
4b, 1a
1c, 8b
12b
18b, 3f
1c, 1b
Fig. 43 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (deuxième partie).
678
Type
ÉMILIE COMPAN
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
mort-m
182
0,66
1,56
125
4,29
6,08
91
4,27
5,64
TOURNÉE COM.
3483
12,7
29,78
543
18,64
26,41
323
15,16
20
VAISSELLE
11694 42,6
100
##
70,58
100
75,77
100
TOTAL
###
##
100
0
Forme
Code
Eléments
représentés
lécythe aryballistique
couvercle
autre
cruche
coupe
coupelle
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
CL-MAS 552
CL-MAS 711
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n-cCL-MAS 627 (var.)
CL-MAS 623b (var.)
CL-MAS 621
CL-MAS 622
CL-MAS 623a
CL-MAS 623c
CL-MAS 624a
CL-MAS 624c
CL-MAS 626
CL-MAS 626a
CL-MAS 627
CL-MAS 630
CL-MAS 631
CL-MAS 633a-var.
CL-MAS 633b
CL-MAS 633c
CL-MAS 641
CL-MAS 642
CL-MAS 643
CL-MAS ind.
CL-MAS n-c-
1b, 1t
2b
3b, 47f, 35a
20b, 51f, 49a
4f
1b
1b
1b
33b
1c, 6b
3b
1c
1b
4b
1b
1b
18b
1b, 1t
1c, 1b
1b
4b
1b
7b
2b
1b
44f, 1t
1b
100
Fig. 44 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 1, -400/-375 (troisième partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
679
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
115
2,71
5,61
23
4,72
7,19
13
3,85
5,04
cl.-peinte
228
5,83
11,12
42
8,62
13,13
27
7,99
10,47
gr.-peinte
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
1
372
224
0,02
8,77
5,28
0,05
18,15
10,93
1
83
33
0,21
17,04
6,78
0,31
2594
10,31
0
17,44
3,10
GR-MONO 1b
GR-MONO 2
GR-MONO 2a
GR-MONO 5
GR-MONO 6
GR-MONO 6a
GR-MONO 7
GR-MONO 7c
GR-MONO 8
GR-MONO 9
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
CL-MAS 222
CL-MAS 410
CL-MAS 414
CL-MAS 420
CL-MAS 423
CL-MAS 425
CL-MAS 429b
CL-MAS 464
CL-MAS 521
CL-MAS 526
CL-MAS 543
CL-MAS 551
CL-MAS 576
1b
1b
1b
1b
4b, 1d
1b
1b
1b
1a
2b
3f
1t
1b
1a
1b
3b, 5f, 2a
3b
9b, 5f, 1t
1b
2b, 3d
2b
2b
1b
1b
1b
45
8
0
13,31
2,37
coupe
coupe
coupe
coupe
jatte
jatte
urne
cratère
oenochoé
urne
autre
urne
coupe carénée
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
cratère
olpé
cruche
cruche
lécythe aryballistique
amphore
mort-m
2
0,05
0,10
2
0,41
0,63
2
0,59
0,78
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
total
253
2050
4241
5,97
48,34
100
12,34
100
53
320
487
10,88
65,71
100
16,56
100
21
258
338
6,21
8,14
76,33 100
100,00
coupe à anses
cruche
cruche
cruche
olpé
cruche
cruche
autre
cruche
cruche
mortier
mortier
CL-MAS 425
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
CL-MAS 521/522
CL-MAS 540
CL-MAS 543
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n.c.
CL-MAS 627
CL-MAS 642
1b
1b
1b
1b
1f
1b
3b
3f, 1a
1f, 5a
1a
1b
1b
Fig. 45 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -475/-450.
680
ÉMILIE COMPAN
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
487
1,61
3,58
125
4,16
5,91
57
2,67
3,49
cl.-peinte
1343
4,43
9,88
289
9,62
13,66
225
10,53
13,78
coupe
cratère
cratère
autre
coupe
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
plat à marli
coupe
coupe
coupe-skyphos
jatte
jatte
jatte
urne
urne
oenochoé
oenochoé
urne
urne
autre
coupe
urne
cruche
cratère
coupe
coupe carénée
bol
coupe
coupelle
coupe
coupe
coupelle
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
cruche
coupe à anses
coupe
coupe à anses
coupe à anses
coupe-skyphos
coupe à anses
lékanis
lékanis
coupe
gobelet à une anse
cratérisque
cratère
urne
cruche
cruche
GR-MONO 1
GR-MONO 15
GR-MONO 15a
GR-MONO 15a
GR-MONO 2
GR-MONO 3
GR-MONO 3a
GR-MONO 3a-b
GR-MONO 4
GR-MONO 5
GR-MONO 5e
GR-MONO 5f
GR-MONO 6
GR-MONO 6a
GR-MONO 6d
GR-MONO 7
GR-MONO 7b
GR-MONO 8
GR-MONO 8e
GR-MONO 9
GR-MONO 9b
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
CL-MAS 220
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 230
CL-MAS 230
CL-MAS 232
CL-MAS 233
CL-MAS 239
CL-MAS 321
CL-MAS 410
CL-MAS 411b
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 413
CL-MAS 417
CL-MAS 420
CL-MAS 423
CL-MAS 425
CL-MAS 425
CL-MAS 426
CL-MAS 429
CL-MAS 429a
CL-MAS 429b
CL-MAS 429c
CL-MAS 431
CL-MAS 435a
CL-MAS 435d
CL-MAS 440
CL-MAS 450
CL-MAS 462
CL-MAS 464
CL-MAS 510
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
1b
1b
1b
1b
1b
16b
1c, 1b
4b
1b
4b, 3a, 1t
1b
1b
4b
2b
1b
8b, 1f
2b
1b, 1f, 1a
1b
1b
1b
2b, 21f, 2a, 20d
1d
12d
1a
2d
1b
6b
1b
2b
2b
3b
3b
2b
5b
20b
1b
2b
6b, 1a
2b
1b, 1a
4b, 1a
9b, 13f, 10a, 3t
4b
52b, 8f, 1a, 2t
1b
5b
1b
2b
7b
1b
8b
6b
1b
1b
2b
1b
1d
1t
4b, 1a
8b, 1f, 1a
Fig. 46 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (première partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
Type
pseudo-at
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
NFR
nb
1
2227
1970
NFR
%/tot
0,003
7,35
6,50
NFR
%/grp
0,007
16,39
14,50
NMI
nb
1
559
210
NMI
%/tot
0,03
18,60
6,99
NMI
%/grp
0,05
26,43
9,93
NBD
nb
355
100
NBD
%/tot
0
16,62
4,68
NBD
%/grp
0
21,74
6,12
681
Forme
Code
Eléments
représentés
cruche
cruche
olpé
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
amphore
couvercle
coupe
cruche
autre
coupe à anses
coupe à une anse
coupe sans tige
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
CL-MAS 521
CL-MAS 521
CL-MAS 521/522
CL-MAS 522
CL-MAS 523
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 527b
CL-MAS 530
CL-MAS 530/560
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 575
CL-MAS 711
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 410 var.
PSEUDO-AT 493
8b, 1f, 1a
1b
5b, 2a
1b
2f, 5a
1b
2b
1b
2b
7b, 1a
2b
1b
1b
1b
1t
4b
4b, 1t
1b
1b
3f, 2a
4b, 4f, 5a
9b, 29f, 23a, 2d
2b, 10a
1b
1a
coupe
coupe
coupe carénée
bol
coupe
bol
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
coupe à anses
coupe à anses
lékanis
jarre
cruche
cruche
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
vase fermé à anses
lékanè
cruche
autre
olpé
mortier
CL-MAS 220
CL-MAS 221
CL-MAS 222
CL-MAS 230
CL-MAS 233
CL-MAS 321
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 417
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 435
CL-MAS 512
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
CL-MAS 521
CL-MAS 521/522
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 530/560
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 542
CL-MAS 543
CL-MAS 570
CL-MAS 611
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
1b
1b
1b
2b
2b
3b
2b
3b
1b
1b, 1a, 1t
5b
1a
1b
1b
25b, 3f, 6a, 2t
8b
2f
2b, 4f, 2a
1b
1b
2b
11b
1b, 1t
1b
8b, 1f, 1t
1b
1a
9b, 22f, 13a
3b, 40f, 24a, 1d
1f
3b, 11f
Fig. 47 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (deuxième partie).
682
ÉMILIE COMPAN
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
mort-m
85
0,28
0,63
64
2,13
3,03
55
2,57
3,37
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
2535 8,36
13587 44,83
30310 100
18,66
100
402
2115
3005
13,38
70,38
100
19,01
100
200
1633
2136
9,36
76,45
100
12,25
100
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
CL-MAS 621 (var.)
CL-MAS 620
CL-MAS 621
CL-MAS 621-a
CL-MAS 621a
CL-MAS 621b
CL-MAS 623c
CL-MAS 624a
CL-MAS 625
CL-MAS 626
CL-MAS 626a
CL-MAS 627
CL-MAS 630
CL-MAS 631
CL-MAS 633c
CL-MAS 641
CL-MAS 642
CL-MAS 643
CL-MAS ind.
1b
3f
14b
4b
2b
1b
3b
1b
2b
1b
1b
2b
1b
2b, 1f
1b
8b
8b
3b
15f, 1t
Fig. 48 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -450/-425 (troisième partie).
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
225
0,85
1,78
74
2,96
4,08
48
2,46
3,28
coupe
olpé
coupe
coupe
coupe
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe carénée
coupe
coupe-skyphos
kylix
jatte
urne
cratère
oenochoé
oenochoé
urne
autre
cruche
coupe
GR-MONO 1
GR-MONO 10
GR-MONO 2
GR-MONO 2e
GR-MONO 2f
GR-MONO 3
GR-MONO 3a
GR-MONO 3a-b
GR-MONO 3b
GR-MONO 5c
GR-MONO 5f
GR-MONO 5f
GR-MONO 6
GR-MONO 7
GR-MONO 7c
GR-MONO 8
GR-MONO 8ac
GR-MONO 9
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
2b
1b, 1a
1b, 2a
1b
1b
7b
9b
4b
2b
1b
3b, 1a
1a
4b
2b
2b, 1f, 5d, 1t
1b, 1a
1b
2b
4b, 12f, 4a, 5d
1f
1f
Fig. 49 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (première partie).
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
683
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
cl.-peinte
834
3,15
6,60
192
7,67
10,60
153
7,84
10,46
pseudo-at
21
0,08
0,17
14
0,56
0,77
6
0,31
0,41
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
1350
1412
5,11
5,34
10,68
11,17
385
142
15,38
5,67
21,25
7,84
258
59
13,22
3,02
17,63
4,03
coupe carénée
coupelle
coupe
bol
bol
bol caréné
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
coupe
coupe à anses
lékanis
gobelet à une anse
cruche
cruche
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
lécythe aryballistique
couvercle de lékanis
autre
cruche
coupe
olpé
kylix
coupe-skyphos
coupe à une anse
coupe
coupelle
autre
autre
CL-MAS 222
CL-MAS 231
CL-MAS 233
CL-MAS 320
CL-MAS 321
CL-MAS 332
CL-MAS 410
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 412b
CL-MAS 414
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 429b
CL-MAS 429c
CL-MAS 430
CL-MAS 431
CL-MAS 435b
CL-MAS 450
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 521
CL-MAS 522
CL-MAS 524
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 530/560
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 551
CL-MAS 552
CL-MAS 714
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
PSEUDO-AT 541
PSEUDO-AT 605
PSEUDO-AT 759
PSEUDO-AT 808
PSEUDO-AT 876
PSEUDO-AT ind.
PSEUDO-AT n.c.
23b
1c
1b
1b
1b
1b
1c, 34b, 8a, 1t
2c, 17b
13b
1b
1b
2b, 4f, 2a
1c, 7b, 2f, 1a
1b
1b
1b, 1a
1b, 1f
1b
4b
1b, 1a, 1t
4b
3b, 2f, 1a
3b
1c
1b
1b
1b
1b
1b
1b, 1a
9b, 1f, 2t
1b
5b, 27f, 14a
4b, 5f, 2a, 1d
7f, 1a, 1t
1a
1b
1a
2b
1b
1c
3f
1b
coupe
coupe carénée
bol
bol caréné
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe à anses
coupe à anses
gobelet à une anse
jarre
cruche
cruche
cruche
CL-MAS 220
CL-MAS 222
CL-MAS 321
CL-MAS 333
CL-MAS 410
CL-MAS 412
CL-MAS 412a
CL-MAS 420
CL-MAS 425
CL-MAS 428
CL-MAS 450
CL-MAS 512a
CL-MAS 520
CL-MAS 520-540
CL-MAS 520/540
1b
1b
1c
1b
8b, 1f, 1a
1b
3b
1b
1f
1f
1b
1b
4b, 1f
6b, 1a, 1t
1b
Fig. 50 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (deuxième partie).
684
Type
ÉMILIE COMPAN
NFR
nb
NFR
%/tot
mort-m
82
0,31
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
2259 8,55
12643 47,82
26436 100
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
0,65
50
2
2,76
66
3,38
4,51
17,87
100
324
1812
2504
12,94
72,36
100
17,88
100
183
1463
1951
9,38
74,99
100
12,51
100
Forme
Code
Eléments
représentés
olpé
olpé
olpé
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
cruche
lécythe aryballistique
cruche
autre
coupe
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
autre
mortier
CL-MAS 521
CL-MAS 521/522
CL-MAS 522
CL-MAS 525
CL-MAS 526
CL-MAS 540
CL-MAS 541
CL-MAS 542
CL-MAS 543
CL-MAS 546
CL-MAS 552
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 621 (var.)
CL-MAS 620
CL-MAS 621
CL-MAS 621a
CL-MAS 621c
CL-MAS 621d
CL-MAS 623a
CL-MAS 623b
CL-MAS 623c
CL-MAS 624c
CL-MAS 625
CL-MAS 626
CL-MAS 627
CL-MAS 631
CL-MAS 633
CL-MAS 633b
CL-MAS 641
CL-MAS 643
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS n-c-
2b, 3f, 5a
2f, 1a, 1t
1b
1b
2b
5b, 2a
1c, 4b
1a
2b
1b
2b
8b, 23f, 12a
38f, 17a
1f
1f
1c, 1b
1b, 2f
22b
3b
2b
6b
1b
1b
1b
2b
2b
1b
8b
2b
1c
1b
4b
1b
3b, 14f, 1t
5f
2b
Fig. 51 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -425/-400 (troisième partie)..
LES CÉRAMIQUES GRECQUES D’OCCIDENT
685
Type
NFR
nb
NFR
%/tot
NFR
%/grp
NMI
nb
NMI
%/tot
NMI
%/grp
NBD
nb
NBD
%/tot
NBD
%/grp
Forme
Code
Eléments
représentés
gris mono
34
0,45
0,83
17
1,99
2,66
6
1
1,25
cl.-peinte
204
2,70
5
75
8,79
11,76
59
9,82
12,29
pseudo-at
25
0,33
0,61
13
1,52
2,04
9
1,50
1,88
TOURNÉE FINE
pâte-cl.
365
529
4,83
7,00
8,95
12,97
147
58
17,23
6,80
23,04
9,09
88
40
14,64
6,66
18,33
8,33
coupe carénée
urne
autre
coupe carénée
coupe à une anse
coupe à une anse
coupe à anses
coupe
lékanis
olpé
olpé
cruche
cruche
autre
kylix
coupe-skyphos
coupe-skyphos
autre
coupe
GR-MONO 3a
GR-MONO ind.
GR-MONO ind.
CL-MAS 222
CL-MAS 410
CL-MAS 412
CL-MAS 425
CL-MAS 430
CL-MAS 435a
CL-MAS 521
CL-MAS 522
CL-MAS 523
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
PSEUDO-AT 541
PSEUDO-AT 581-608
PSEUDO-AT 605a
PSEUDO-AT ind.
PSEUDO-AT ind.
5b
1b
1f
1c, 12b
22b, 2a
11b
1c, 2b, 1f, 1t
1b
2b
2a
3b
1c
2b, 2f, 2d
1b, 7f, 4a
5b
3b
1b
1f
2a
mort-m
40
0,53
0,98
28
3,28
4,39
20
3,33
4,17
TOURNÉE COM.
VAISSELLE
TOTAL
610
4080
7558
8,07
53,98
100
14,95
100
106
638
853
12,43
74,79
100
16,61
100
62
480
601
10,32
79,87
100
12,92
100
coupe carénée
coupe à une anse
coupe à une anse
coupelle à une anse
cruche
olpé
cruche
cruche
lécythe aryballistique
coupe
autre
cruche
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
mortier
autre
mortier
CL-MAS 222
CL-MAS 410
CL-MAS 412
CL-MAS 417
CL-MAS 520
CL-MAS 521
CL-MAS 541
CL-MAS 542
CL-MAS 552
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
CL-MAS 621
CL-MAS 622
CL-MAS 624c
CL-MAS 627
CL-MAS 632
CL-MAS 633a
CL-MAS 643
CL-MAS ind.
CL-MAS ind.
MORT-M n-c-
3b
2b, 3a
2b
1b
10b
2f, 2a
4b
1b
1b
1a
1b, 8f, 2a
15b, 6f, 5a
1c, 5b
1b
1b
6b
1b
1b
3b
10f, 1t
1f
1b
Fig. 52 : Tableau quantitatif et typologique des céramiques grecques d’Occident, zone 27, -400/-375.
LATTA R A 21 – 2010
Les doliums
par Anne-Marie Curé
1. Introduction
Les doliums sont des vases en argile cuite dont la pâte contient
un gros dégraissant abondant. De dimension en général importante,
ce sont des jarres à parois épaisses, souvent pansues et à fond plat,
destinées au stockage et à la conservation des denrées. Les doliums
protohistoriques s’inspirent sans doute des pithoï grecs, récipients de
stockage spécialisés, qui apparaissent en Méditerranée occidentale
au VIIIe s. av. n. è. (Ugolini, Olive 2006, p. 98).
Ils se diffusent en Gaule méridionale dès le VIe siècle, avant
d’être produits par les populations locales à partir du milieu de ce
même siècle (Dicocer², p. 1063). Encore sporadiques à cette époque,
leur nombre augmente considérablement sur les sites méridionaux
à partir du deuxième quart du Ve siècle. Pourtant attestée sur la
plupart des sites languedociens, cette catégorie de céramique reste
peu étudiée.
Aborder la question des doliums de Lattes pour les niveaux de
475 à 375 av. n. è. est ainsi l’occasion de présenter, à partir d’une série
importante et bien délimitée chronologiquement, les caractéristiques
techniques, typologiques et métriques de ces vases, avant de situer
l’ensemble dans le contexte languedocien contemporain.
fond = f ; décor = d ; tesson = t) et les renvois aux dessins, à l’échelle
1:3 ou exceptionnellement 1:5.
2.1. Le mobilier de la zone 1 (fig. 1)
vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q)
Liste des US prises en compte :
53153, 53270, 53272, 53352.
vers 450-425 av. n. è. (phase 1P)
Liste des US prises en compte :
53009, 53013, 53018, 53022, 53023, 53028, 53029, 53030,
53032, 53036, 53038, 53045, 53055, 53057, 53060, 53071,
53075, 53076, 53084, 53088, 53089, 53099, 53104, 53107,
53114, 53115, 53117, 53118, 53119, 53120, 53123, 53127,
53130, 53131, 53133, 53135, 53137, 53148, 53151, 53157,
53158, 53160, 53163, 53175, 53177, 53180, 53185, 53200,
53214, 53223, 53228, 53229, 53230, 53232, 53233, 53237,
53240, 53242, 53245, 53246, 53251, 53253, 53257, 53260,
53266, 53278, 53288, 53290, 53291, 53294, 53300, 53301,
53302, 53304, 53325, 53327, 53328, 53329, 53332, 53333,
53336, 53337, 53365, 53382, 53383, 53385, 53411 (fig. 2).
2. Présentation du mobilier
Le mobilier, regroupé par zone et par phase, provient de 584 US
comptant un total de 6952 fragments, 628 individus et 129 bords.
Les tableaux typologiques et quantitatifs indiquent pour chaque
zone ou ensemble de zones : la phase, le nombre de fragments (nfr),
le nombre minimum d’individus (nmi), le nombre de bords (nbd),
les formes représentées, les codes pour chaque forme selon les normes
du Dicocer, les éléments représentés pour chaque forme (bord = b ;
vers 450-400 av. n. è. (phases 1P et 1N)
Liste des US prises en compte :
50391, 50401, 51091, 51114, 53002, 53008, 53208, 53215,
53216, 53249, 53205.
vers 425-400 av. n. è. (phase 1N)
Liste des US prises en compte :
50095, 50153, 50209, 50224, 50238, 50242, 50244, 50246,
688
ANNE-MARIE CURÉ
Phase
475-450
450-425
NFR
nb
117
690
NMI
nb
4
88
NBD
nb
0
10
Forme
dolium
dolium
450-400
425-400
82
1457
11
117
0
27
dolium
dolium
187
39
3
dolium
400-375
1270
86
26
dolium
Total
3803
345
66
v. 400
Code
DOLIUM ind.
DOLIUM bd3c
DOLIUM bd4b
DOLIUM bd5c
DOLIUM bd8c
DOLIUM bd10 var.
DOLIUM ind.
DOLIUM ind.
DOLIUM bd8a
DOLIUM bd8c
DOLIUM bd8d
DOLIUM bd8e
DOLIUM ind.
DOLIUM bd8c
DOLIUM ind.
DOLIUM bd1d
DOLIUM bd8c
DOLIUM bd8e
DOLIUM bd8g
DOLIUM bd8i
DOLIUM bd8 var.
DOLIUM bd11a
DOLIUM ind.
Éléments représentés
1f, 1d
1b
1b
1b
3b
1b
3b, 2f, 10d
1d
1b
11b
6b
4b
5b, 10f, 20d, 2t
2b
1b, 3f, 5d
1b
12b
1b
1b
1b
2b
1b
7b, 14f, 24d
n° figures
2:1
2:4
2:2
2:3
2 : 5-7
2:8
2 : 9-16
3:1
3 : 2-9 ; 4
5
6;7:1
7:2;8;9
10 : 1-2
10 : 3-6
12 : 4
11
12 : 3
12 : 1
12 : 2
12 : 5-6
12 : 7
12 : 8-15
Fig. 1 : Tableau typologique et quantitatif des doliums de la zone 1, entre 475 et 375 av. n. è.
50251, 50255, 50256, 50257, 50258, 50261,
50269, 50270, 50271, 50273, 50274, 50279,
50282, 50283, 50284, 50286, 50288, 50291,
50298, 50299, 50301, 50304, 50305, 50306,
50311, 50312, 50315, 50316, 50321, 50323,
50326, 50329, 50336, 50344, 50345, 50346,
50356, 50357, 50358, 50359, 50361, 50363,
50369, 50372, 50374, 50386, 50389, 50393,
50397, 50404, 51004, 51019, 51020, 51027,
51038, 51042, 51043, 51044, 51045, 51046,
51059, 51060, 51064, 51077, 51092, 51093,
51104, 51111, 51112, 51116, 51118, 51121,
53011, 53015, 132005, 132006 (fig. 3 à 9).
50267,
50280,
50292,
50307,
50324,
50349,
50367,
50395,
51032,
51049,
51095,
51123,
50268,
50281,
50294,
50310,
50325,
50354,
50368,
50396,
51036,
51054,
51099,
53005,
vers 400 av. n. è. (phase 1L)
Liste des US prises en compte :
50030, 50031, 50033, 50043, 50067, 50090, 50091, 50098,
50100, 50104, 50105, 50112, 50115, 50117, 50118, 50128,
50129, 50134, 50139, 50141, 50146, 50150, 50172, 50185,
50189, 50191, 50194, 50199, 50200, 50201, 50203, 50206,
50210, 50212, 50221, 50223, 50262, 51037, 51039 (fig. 10).
vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M)
Liste des US prises en compte :
1820, 1824, 1839, 1852, 1854, 1857, 1873, 1881, 1906, 1909,
1952, 50001, 50002, 50004, 50005, 50006, 50007, 50008, 50009,
50010, 50011, 50012, 50013, 50015, 50016, 50018, 50022,
50023, 50027, 50028, 50029, 50053, 50054, 50055, 50056,
50057, 50058, 50059, 50064, 50071, 50079, 50080, 50081,
50082, 50083, 50084, 50085, 50086, 50087, 50096, 50097,
50099, 50102, 50123, 50163, 50164, 50166, 50181, 50195,
50211, 50239, 50240, 50243, 50252, 50253, 51001, 51002,
51003, 51005, 51006, 51008, 51011, 51013, 51023, 132001 (fig.
11 et 12).
2.2. Le mobilier de la zone 27 (fig. 13)
vers 475-450 av. n. è. (phase 27H)
Liste des US prises en compte :
27563, 27928, 27949.
vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2)
Liste des US prises en compte :
27349, 27359, 27389, 27390, 27399, 27463, 27467, 27468,
27470, 27471, 27477, 27480, 27485, 27487, 27498, 27500,
27502, 27504, 27505, 27506, 27513, 27514, 27515, 27516,
27517, 27518, 27519, 27520, 27521, 27523, 27528, 27532,
27533, 27539, 27555, 27629, 27634, 27645, 27661, 27724,
27744, 27747, 27751, 27752, 27755, 27757, 27764, 27777,
27779, 27780, 27782, 27783, 27784, 27785, 27786, 27797,
LES DOLIUMS
689
53352
?
?
53060
24
53036
2
1
?
?
27
53130
4
3
53036
5
53119
6
33
7
53104
37
8
53038
?
?
?
9
53214
53028
10
53022
53028
53130
12
53057
0 1
cm
15
14
13
5
10
53028
16
53071
Fig. 2 : Doliums de la zone 1, vers 475-450 av. n. è. (phase 1Q) : n°1 ; et vers 450-425 av. n. è. (phase 1P) : n°2 à 16.
11
690
ANNE-MARIE CURÉ
?
?
?
1
2
3
50269
?
50244
132006
?
4
50209
5
50374
44
50283
6
0 1
cm
5
10
28
50386
7
42
50269
8
30
51043
9
Fig. 3 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
LES DOLIUMS
691
27
50357
1
29
51004
2
0 1
cm
5
10
30
53015
3
Fig. 4 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
692
ANNE-MARIE CURÉ
38
50261
1
31
53015
2
19
0 1
cm
50363
3
40
50209
4
28
132006
5
30
50244
6
Fig. 5 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
5
10
LES DOLIUMS
693
31
51059
1
31
51059
2
29
50284
3
0 1
cm
5
10
Fig. 6 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
694
ANNE-MARIE CURÉ
36
51043
1
0
10
20
cm
29
50357
2
Fig. 7 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
27800, 27801, 27820, 27824, 27825, 27829, 27842, 27845,
27849, 27850, 27852, 27858, 27873, 27895, 27902, 27935 (fig.
14 et 15).
vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3)
Liste des US prises en compte :
27043, 27056, 27112, 27113, 27207, 27216, 27230, 27241,
27252, 27293, 27300, 27310, 27316, 27317, 27319, 27320, 27322,
27325, 27328, 27330, 27334, 27344, 27345, 27346, 27347, 27355,
27360, 27361, 27362, 27366, 27376, 27377, 27378, 27385, 27386,
27388, 27393, 27396, 27401, 27402, 27418, 27419, 27424, 27432,
27454, 27455, 27456, 27457, 27458, 27459, 27460, 27461, 27462,
27464, 27465, 27466, 27512, 27628, 27636, 27637, 27648, 27663,
27664, 27679, 27680, 27681, 27705, 27706, 27707, 27711, 27713,
27714, 27716, 27719, 27722, 27725, 27726, 27727, 27728, 27729,
27731, 27732, 27733, 27734, 27736, 27738, 27739, 27741, 27742,
27743, 27748, 27749, 27754, 27763, 27768 (fig. 16 à 22).
vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1)
Liste des US prises en compte :
27029, 27042, 27100, 27109, 27195, 27243, 27245, 27246,
27247, 27253, 27258, 27288, 27290, 27292, 27295, 27296,
27307, 27308, 27309, 27318, 27321, 27329, 27331, 27350,
27351 (fig. 23).
vers 375 av. n. è. (phase 27E2)
Liste des US prises en compte :
27172, 27182, 27191, 27192, 27227, 27231, 27249, 27250,
27269, 27287, 27291, 27294, 27299 (fig. 24).
2.3. Le mobilier des autres zones (fig. 25)
vers 475-425 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
23124, 36048, 36054, 36055.
LES DOLIUMS
695
?
?
1
50368
2
51118/53013
51043
50357
0 1
cm
5
10
3
50269
4
5
50209
7
51038
6
51059
8
Fig. 8 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
vers 450-400 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
23133, 36096, 36098, 36201, 36210.
52617, 100046, 100047, 123037, 123040, 123041, 123049,
123050, 123052, 123053, 123058 (fig. 26).
3. Analyse
vers 425-400 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
36092 (fig. 26).
vers 425-375 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
36091, 36094, 36112, 52006, 52745.
vers 400-375 av. n. è.
Liste des US prises en compte :
4758, 4766, 4799, 4808, 4809, 4819, 4820, 4824, 23080,
24013, 24020, 25104, 25105, 33004, 33005, 33007, 33011,
33017, 33026, 36011, 36014, 36195, 36197, 52001, 52004,
3.1. Les doliums de Lattes au Ve s. av. n. è. : caractéristiques
techniques
3.1.1. La pâte
Le type de pâte majoritaire à Lattes est une pâte rose clair à
rouge brique, parfois brune. Le cœur, souvent grisâtre, témoigne de
la succession cuisson réductrice/cuisson oxydante. Le dégraissant est
très abondant et mal classé. Il est composé de particules minérales
couleur lie de vin, souvent de taille importante (jusque 5 mm),
de particules calcaires grises et blanchâtres pilées, de particules
blanchâtres brillantes (quartzite et/ou calcite ?), parfois de petits
696
ANNE-MARIE CURÉ
50307
36
1
50368
36
2
51059
0 1
cm
22
50284
5
10
3
35
4
Fig. 9 : Doliums de la zone 1, vers 425-400 av. n. è. (phase 1N).
fragments de quartz, de chamotte, et dans de rares cas de mica
en très fine division. La surface externe est souvent couverte d’un
engobe clair, blanchâtre ou jaunâtre.
Un autre type de pâte est représenté par cinq fragments : un bord
et un décor provenant de la zone 1, datés respectivement de 450-425
et de 400-375 (fig. 2, 10 et fig. 12, 15) ; un bord et un décor provenant
de la zone 27 datés respectivement de 425-400 et de 400-375 (fig. 16,
6 et fig. 23, 5). La pâte est rougeâtre à brune et possède un dégraissant
très abondant, mal classé et non roulé, composé surtout de particules
blanches (calcite ?) et de mica en très fine division.
Deux bords de la zone 1 datés entre 425 et 375 (fig. 8, 2 et fig.
12, 9) possèdent une pâte jaune-grisâtre avec un dégraissant peu
visible (max. 1 mm) composé de particules calcaires et de particules
blanches brillantes.
Un bord (zone 1, 450-425, fig. 2, 2) est à pâte grise, caractérisée
par un dégraissant très abondant, mal classé (max. 3 mm) et
non roulé, composé de particules calcaires blanches et grises, de
fragments de quartz et de particules blanches (calcite ?).
Enfin, un bord (zone 1, 400-375, fig. 12, 5) est à pâte jaunâtre
avec un dégraissant mal classé (max. 3 mm) constitué de particules
calcaires blanches et grises et de particules rouges.
3.1.2. Le montage
L’examen des fragments de bords, de fonds et de décors permet
de distinguer plusieurs étapes dans le processus de montage du vase.
La première consiste à monter le fond et la panse au colombin.
Les parois peuvent alors être égalisées à la main, à l’aide d’un outil
LES DOLIUMS
697
30
?
50031
1
50200
2
50098
50031
50139
3
4
?
5
0 1
cm
51037
5
10
6
34
Fig. 10 : Doliums de la zone 1, vers 400 av. n. è. (phase 1L).
du type lissoir, et très souvent au peigne. Sur 205 fragments de
panse (66 fonds, 131 décors et 8 tessons), on dénombre ainsi 51,2
% de fragments peignés pour 48,8 % de fragments non peignés. Sur
30,7 % des fragments, le peignage est à l’extérieur ; sur 6,3 % des
fragments, le peignage est à l’intérieur ; sur 14,2 % des fragments, le
peignage est à l’extérieur et à l’intérieur. Le peignage sert à égaliser
les surfaces, mais peut aussi posséder une fonction décorative : sur la
surface interne, il est en effet souvent désordonné, tandis que sur la
surface externe, il est la plupart du temps organisé dans une même
direction (horizontal, vertical ou oblique) pour une zone précise du
vase. En outre, la surface interne des fonds est plus rarement peignée
et comporte de nombreuses traces de paumes et de doigts.
Après que la panse a été montée et peignée, sont ajoutés le bord
et les éventuels décors. L’ajout du bord a posteriori ne semble pas
698
ANNE-MARIE CURÉ
24
?
2
50022
32
1
50016
50164
3
?
33
50001
50057
4
5
35
6
51003
?
27
51003
50071
0 1
cm
7
?
?
9
10
?
?
11
10
50006
5
8
12
51003
50163
50008
Fig. 11 : Doliums de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M).
LES DOLIUMS
699
39
51003
1
?
?
?
3
2
50018
?
?
50079
50195
?
4
50071
?
?
?
50079
7
8
50016
51013
6
5
50071
10
9
?
50086/50087/50243
0 1
cm
5
10
50123
11
1952
50071
15
30
13
50071
?
14
51002
36
12
Fig. 12 : Doliums de la zone 1, vers 400-375 av. n. è. (phases 1I, 1J, 1K et 1M).
être une règle, mais est observable dans 13 % des cas, soit lorsqu’il
subsiste un creux sur la tranche des fragments entre le bord et le col
(fig. 27, 3), soit lorsque le bord s’est cassé suivant ce creux (fig. 2,
9 et 10 ; fig. 7, 2 ; fig. 8, 2 ; fig. 12, 9 et 11 ; fig. 26, 5). Le bord
est alors placé à cheval sur le col (fig. 27, 1) et est pressé contre ce
dernier avec les doigts, d’où la présence d’empreintes positives sur le
col et négatives sur le bord (fig. 27, 2 et 4-5).
Les décors peuvent être appliqués : cordons simples, cordons
incisés au peigne ou à l’aide d’un autre outil, cordons imprimés
au doigt ou à l’aide d’un outil ; en creux : incisions, cannelures,
impressions ; en relief : ressauts, cordons réalisés par pincement de la
pâte. Ils sont toujours placés ou exécutés sur la surface peignée. Dans
20% des cas, le méplat du bord est décoré d’un peignage oblique
ou dun peignage concentrique recoupé à intervalle régulier par un
peignage radial. Par ailleurs, environ 35 % des fragments étudiés
présentent des traces de tournage. On peut donc penser que certaines
pièces ont été finies au tour lent. Enfin, un tiers des fragments est
caractérisé par la présence d’un engobe de couleur clair, blanchâtre
à jaunâtre, sur la surface externe. L’engobe est toujours appliqué
après la réalisation des décors et par dessus l’éventuel peignage. Il est
localisé sur la panse, entre les cordons situés, lorsqu’ils existent, en
haut et en bas de celle-ci.
700
ANNE-MARIE CURÉ
NFR NMI NBD
nb
nb
nb
Forme
Code
3
3
0
769
76
12 dolium DOLIUM bd8c
DOLIUM bd8i
DOLIUM bd8j
DOLIUM bd8 var.
DOLIUM bd8
DOLIUM ind.
425-400 1645 114
41 dolium DOLIUM bd5c
DOLIUM bd7a
DOLIUM bd8a
DOLIUM bd8b
DOLIUM bd8c
DOLIUM bd8d
DOLIUM bd8e
DOLIUM bd8g
DOLIUM bd8i
DOLIUM bd8 var.
DOLIUM bd10 var.
DOLIUM ind.
400-375 315
26
3 dolium DOLIUM bd8c
DOLIUM bd8d
DOLIUM ind.
v. 375
101
13
1 dolium DOLIUM bd8c
DOLIUM ind.
TOTAL 2833 232
57
Phase
475-450
450-425
Éléments représentés
4b
3b
1b
1b
1b
2b, 6f, 13d
3b
1b
1b
1b
20b
2b
3b
3b
1b
1b
1b
4b, 19f, 45d
2b
1b
2f, 5d
1b
4f, 1d
n° figures
14 : 1-4
15 : 1-3
14 : 5
14 : 6
14 : 7
15 : 4-13
16 : 1-3
16 : 4
16 : 5
16 : 6
16 : 7 ; 17 ; 18
19 : 1-2
19 : 3-5
20 : 1-3
19 : 6
20 : 4
19 : 7
20 : 5-6 ; 21 ; 22
23 : 1-2
23 : 3
23 : 4-8
24 : 1
24 : 2
Fig. 13 : Tableau typologique et quantitatif des doliums de la zone 27,
entre 475 et 375 av. n. è.
3.1.3. La cuisson
La présence d’un noyau gris sur certains fragments, en particulier
sur les bords, plus épais, suggère une cuisson réductrice suivie d’une
cuisson oxydante.
Alors que J.-P. Tardieu émet l’hypothèse d’une cuisson en fosse
ou à l’air libre sur des radiers de cailloutis et d’argile (Tardieu 1976,
p. 22), les fouilles récentes de Béziers à la ZAC de la Domitienne ont
mis au jour un four apparemment dévolu à la cuisson de doliums,
attestant l’utilisation de ce type de structure pour ces vases (Ugolini,
Olive 2006, p. 54-55).
3.2. Typologie des bords, des fonds et des décors
3.2.1. Les bords
La répartition des types de bords (fig. 28) montre une nette
prédominance des bords de type 8 (presque 90 % des bords
déterminés), c’est-à-dire des bords épais à méplat supérieur horizontal.
Parmi eux, la variante 8c à lèvre aplatie est la plus représentée, entre
450 et 375 av. n. è. dans les zones 1 et 27 (fig. 29). On recense
également pour le type 8 des bords à lèvre arrondie (bd8a), arrondie
tombante (bd8b), amincie (bd8d), triangulaire (bd8e), rectangulaire
(bd8g), trapézoïdale (bd8i) ou à double méplat extérieur (bd8j).
On compte aussi deux bords convergents, un à lèvre arrondie
(bd1a) et l’autre à lèvre moulurée (bd1d), un bord divergent mince
à lèvre aplatie (bd3c), un autre à méplat intérieur et à lèvre arrondie
épaissie (bd4b), quatre bords épaissis à méplat intérieur et lèvre
aplatie (bd5c), un bord mince à méplat horizontal et à lèvre arrondie
(bd7a), un bord épais à méplat extérieur (bd10 var.) et un bord
aplati (bd11a). La répartition de ces bords semble indépendante de
la zone considérée.
Parmi les bords dont la pâte diffère du type de pâte majoritaire à
Lattes, on trouve un bord 8b (fig. 16, 6, pâte micacée), un bord 4b
(fig. 2, 2, pâte grise) et un bord 8 var. (fig. 12, 5, pâte jaunâtre), les
autres étant indéterminés.
3.2.2. Les fonds
Les fonds sont tous plats, à l’exception d’un exemplaire
annulaire (fig. 12, 13), daté du premier quart du IVe siècle. Deux
fonds annulaires de ce type ont déjà été repérés à Béziers (Ugolini,
Olive 2006, p. 100).
Pour la plupart des 66 fonds dénombrés, la panse se raccorde
au fond en formant une courbe à l’intérieur du vase (ex. fig. 10, 6).
Trois fonds ont une morphologie quelque peu différente puisque la
jonction interne avec la panse est anguleuse. Deux sont datés entre
425 et 400 (fig. 9, 2 et fig. 21, 2), le dernier étant daté vers 375.
3.2.3. Les décors
On a pu observer que beaucoup de décors se situaient en haut
de la panse, proche de la jonction avec le col, ou alors en bas de
la panse. Ces décors forment presque exclusivement des registres
horizontaux, faisant le tour du vase.
Les plus courants sont des cordons, en général appliqués après
le montage de la panse, même s’il n’est pas exclu que les plus fins
aient pu être modelés dans la masse, par pincement de la pâte.
Parmi les différents types de cordons, ceux à section triangulaire
sont les plus nombreux puisqu’ils représentent presque la moitié
des décors attestés (fig. 30). Ils peuvent être simples (fig. 22, 5) ou
doubles (fig. 22, 1), et sont parfois accompagnés d’une ou deux
dépressions digitées (fig. 22, 8). On trouve aussi des cordons à
section semi-circulaire (fig. 2, 13), ainsi que des cordons incisés.
Les cordons incisés sont des cordons à section semi-circulaire, mais
il en existe aussi à section triangulaire (fig. 2, 12 et 15). On compte
un cas d’incisions en chevrons (fig. 8, 5), tous les autres cordons
présentant des incisions obliques (fig. 21, 10). Ces incisions sont
toujours orientées du haut vers le bas et de droite à gauche (peu
importe le sens dans lequel est vu le fragment ou le vase). Cette
orientation semble être l’exécution la plus confortable pour un
potier droitier. Seul un fragment déroge à cette règle (fig. 2, 16) :
aurait-on affaire à un artisan gaucher ou simplement à un style
particulier ? On trouve enfin des cordons imprimés probablement
à l’aide d’un outil (fig. 8, 6), et d’autres digités (fig. 20, 1). La
réalisation de ce type de décor en haut et en bas de la panse est
régulièrement accompagnée par l’application d’un engobe clair
entre les cordons.
Il existe aussi des décors incisés directement sur la panse, comme
LES DOLIUMS
701
40
27800
1
30
?
27468
27825
2
0 1
cm
5
10
3
35
4
27468
34
?
27842
5
27797
6
42
27470
7
Fig. 14 : Doliumss de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2).
des lignes horizontales simples ou doubles (fig. 22, 6), des chevrons
(fig. 22, 13 et 14), des ondes (fig. 23, 7) ou des incisions obliques
(fig. 22, 11). On recense également des décors digités : lignes
horizontales simples, doubles ou triples, et ce qui semble être un
cercle (fig. 26, 11). Par ailleurs, certains vases peuvent être munis
d’un ressaut, en particulier à la jonction panse/col (fig. 30).
Enfin, on compte deux cas de décors sur le méplat du bord, en
plus des cas de peignages décoratifs déjà évoqués : il s’agit de chevrons
702
ANNE-MARIE CURÉ
43
27390
1
40
27797
2
38
27747
3
0 1
cm
?
27751
4
27751
8
27519
10
?
11
27747
27850
?
5
27842
27468
5
27390
9
27519
?
6
12
Fig. 15 : Doliums de la zone 27, vers 450-425 av. n. è. (phases 27G1 et 27G2).
7
10
27513
13
LES DOLIUMS
703
34
27459
1
27664
2
34
26
?
27733
3
27418
0 1
cm
5
10
32
27293
5
32
27241
6
40
27664
7
Fig. 16 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
4
704
ANNE-MARIE CURÉ
38
1
27459
40
27112
2
36
27754
3
0 1
cm
5
10
34
27725
4
32
27739
5
30
27648
6
Fig. 17 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
LES DOLIUMS
705
31
?
2
27316
1
27360
28
?
27362
3
4
26
27754
?
27664
5
23
6
27664
0 1
cm
7
27457
5
10
?
25
9
27216
27360
8
?
?
20
27360
10
27112
11
50
27454
13
0
10
20
cm
Fig. 18 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
27334
12
706
ANNE-MARIE CURÉ
31
27293
1
20
27360
2
34
27733
0 1
cm
5
10
?
3
?
?
27460
27385
42
4
27360
5
6
27385
7
Fig. 19 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
incisés (fig. 20, 6) et d’incisions obliques profondes (fig. 12, 5, bord
à pâte jaunâtre). Parmi les fragments possédant une pâte atypique,
on rencontre deux décors de cordon simple à section semi-circulaire
(fig. 12, 15 et fig. 23, 5, pâte micacée). On observe ni différence
stylistique entre les zones 1 et 27 ni évolution chronologique notable
du répertoire, les types de décors les plus fréquents étant attestés
aussi bien dans une zone que dans l’autre, de 450 à 375 av. n. è. La
plupart de ces décors (lignes d’incisions obliques, d’impressions ou
de chevrons…) sont par ailleurs communs au répertoire ornemental
de la céramique non tournée régionale de la même période.
LES DOLIUMS
707
42
0 1
cm
27293
5
10
1
36
27460
2
35
27457
?
3
16
27722
?
27308
5
6
27637
4
Fig. 20 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
3.3. Caractéristiques métriques
3.3.1. Les bords
Les diamètres à l’embouchure s’échelonnent de 16 à 50 cm
(fig. 31), avec 85 % des mesures comprises entre 26 et 42 cm. La
comparaison des diamètres en fonction du type de bord (fig. 32) ne
permet pas de conclure à l’existence de modules liés à une forme
particulière, notamment en raison de la sous-représentation de la
plupart des types.
Pour la phase 450-425, la moyenne est de 36 cm pour 11
individus, pour la phase 425-400, de 32 cm pour 45 individus, et
pour la phase 400-375, de 33 cm pour 9 individus. Il semblerait
que les doliums ont un diamètre plus important durant la phase
la plus ancienne, mais la faible représentativité de l’échantillon
n’autorise malheureusement pas à tirer de véritable conclusion
dans ce sens.
Enfin, les modules paraissent être de taille semblable sur les
zones 1 et 27.
3.3.2. Les fonds
Les diamètres des fonds se répartissent entre 19 et 46 cm
(fig. 33). Il est intéressant de noter que certains modules ne sont
pas représentés. Il semblerait que les plus courants se situent aux
alentours de 25, 30 et 35 cm (65% des valeurs).
708
ANNE-MARIE CURÉ
27386
27741
44
?
1
10
0
2
20
cm
27722
5
4
27727
27729
?
3
27754
27729
7
6
27681
0 1
cm
5
10
8
27711
27680
10
27727
11
Fig. 21 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
9
LES DOLIUMS
27345
1
709
27345
2
27648
4
3
27360
27739
5
27345
27325
27705
8
7
6
0 1
cm
27768
27754
27648
12
9
27664
10
27637
13
5
11
27385
Fig. 22 : Doliums de la zone 27, vers 425-400 av. n. è. (phases 27F2 et 27F3).
14
10
710
ANNE-MARIE CURÉ
36
27246
1
?
?
27308
3
2
27308
27292
0 1
cm
27351
5
4
10
5
27321
27292
6
7
27308
35
8
Fig. 23 : Doliums de la zone 27, vers 400-375 av. n. è. (phase 27F1).
LES DOLIUMS
711
36
27231
1
2
0 1
cm
5
10
27287
Fig. 24 : Doliums de la zone 27, vers 375 av. n. è. (phase 27E2).
Phase
475-425
450-400
425-400
425-375
400-375
NFR
nb
9
11
8
26
262
NMI
nb
4
5
1
5
36
TOTAL
316
51
NBD
nb
Forme
0
0
1
dolium
0
dolium
5
dolium
Code
DOLIUM bd1a
DOLIUM ind.
DOLIUM bd8
DOLIUM bd8c
DOLIUM ind.
Éléments
représentés
1b
1d
1b
2b
2b, 5f, 5d
n° figures
26 : 1
26 : 2
26 : 3-4
26 : 5-11
6
Fig. 25 : Tableau typologique et quantitatif des doliums des autres
zones, entre 475 et 375 av. n. è.
3.4. Remarques sur la fonction et l’utilisation des doliums
Les doliums sont en général associés à la conservation des
céréales. à Lattes, l’utilisation de doliums comme cuves à vinification
ou structures de stockage vinaire n’est envisagée qu’à partir du IIe s.
av. n. è. (Garcia 1992). Néanmoins, cette pratique est attestée dès
la fin du Ve siècle à Béziers, où ont été mis au jour des fragments
poissés (Ugolini, Olive 2006, p. 102). Par ailleurs, l’apparition des
doliums en Provence est souvent liée aux débuts de la viticulture, en
particulier sur les sites de Coudounéu à Lançon-de-Provence et de
l’Ile de Martigues (Chausserie-Laprée 2005, p. 180-181). Enfin, A.
Ratsimba suggère que ces récipients ont pu être utilisés pour stocker
de l’eau, ou encore conserver des fruits et des salaisons de viandes et
de poissons comme c’était le cas dans le monde grec (Ugolini, Olive
2006, p. 102). à Lattes, aucun fragment de dolium poissé n’a été
retrouvé pour cette période, et l’absence de vase in situ ne permet
pas de trancher quant au contenu puisque aucun prélèvement n’a
pu être réalisé. La disparité des diamètres à l’embouchure et par
conséquent des modules laissent penser que l’utilisation de ces vases
pouvait être très diversifiée.
La contenance des vases est difficile à estimer dans la mesure
où aucun dolium n’a pu être totalement reconstitué. Les sites du
Plan de la Tour (Gailhan, Gard), du Marduel (Saint-Bonnet-du-
Gard, Gard) et de Coudounéu (Lançon-de-Provence, Bouchesdu-Rhône) ont quant à eux livré quelques récipients entiers pour
lesquels les auteurs ont proposé des estimations volumétriques. Au
Plan de la Tour, sept doliums datés du dernier tiers du Ve siècle ont
une capacité comprise entre 15 et 87 litres, pour des diamètres à
l’ouverture de 11,5 à 26,5 cm (Dedet 1987, p. 69). Au Marduel,
trois doliums datés aux alentours de 400 ont une capacité de 58
à 166 litres, pour des diamètres à l’ouverture compris entre 12,5
et 26 cm (Py, Lebeaupin 1992). à Coudounéu, six doliums datés
de la deuxième moitié du Ve siècle ont une capacité comprise entre
34 et 400 litres, pour des diamètres à l’ouverture compris entre 30
et 50 cm (Verdin 1996-97, p. 178). Il apparaît que pour un même
diamètre, deux vases peuvent avoir des capacités très différentes en
raison de la variabilité de la hauteur ou du caractère plus ou moins
pansu de l’objet. Néanmoins, si l’on se réfère à ces exemples, on
peut avancer une capacité comprise entre 30 et 400 litres pour les
doliums lattois, dont les diamètres à l’embouchure s’échelonnent de
16 à 50 cm.
à Lattes, aucun dolium n’a été retrouvé en place pour la période
considérée. Il est donc difficile d’évaluer le nombre de doliums
présents dans chaque unité domestique pour une phase donnée.
Quelques fosses à dolium sont attestées sur le site, mais ces récipients
pouvaient tout aussi bien être posés directement sur le sol ou une
banquette. On connaît également des « greniers » à doliums sur de
nombreux sites du Languedoc (Garcia 1987, p. 61), mais il n’en a
pas encore été mis au jour à Lattes pour le Ve siècle.
En raison de leur grande taille, ces vases étaient pour la plupart
probablement peu déplacés et avaient donc une durée de vie
relativement longue en comparaison de récipients de stockage plus
petits (Mayor 1994, p. 190). Par ailleurs, huit fragments ont été
perforés, vraisemblablement pour fixer des agrafes de réparation.
Une d’entre elle, en plomb, a été conservée (fig. 8, 7).
On recense un seul cas de réemploi (fig. 4, 2) : il s’agit d’un col
de dolium retourné et utilisé comme grill ou brasero.
712
ANNE-MARIE CURÉ
?
28
?
24020
36092
2
1
?
100046
5
24013
3
42
25105
4
0 1
cm
5
10
24013
26
123037
6
?
36197
7
39
100046
8
9
100047
10
24020
11
Fig. 26 : Doliums des autres zones, vers 425-400 av. n. è. : n°1 ; et vers 400-375 av. n. è. : n°2 à 11.
4. Conclusion : les doliums lattois dans le contexte
languedocien
Pour la période considérée, soit environ 475-375 av. n. è., les
doliums représentent sur les sites languedociens 1,3 à 16,6 % des
fragments (fig. 34, a). Lattes, avec un taux de 3,7 %, se situe par
conséquent parmi les sites où l’on trouve le moins de doliums.
Les fréquences élevées enregistrées à Ruscino et sur l’oppidum des
Gardies ne sont pas clairement justifiées par la nature des couches
fouillées. On peut simplement insister sur le fait qu’il s’agit dans
les deux cas de sondages, et que pour Ruscino, les auteurs précisent
que les doliums sont « exagérément présents en termes de fragments »
(Marichal, Rébé 2003, p. 104). En nombre d’individus, les taux
semblent plus équilibrés (fig. 34, b). Mis à part à Ruscino où l’on
compte plus de 8 % de doliums, la fréquence de ces vases oscille entre
2,5 et 5% sur les autres sites, avec un taux de 3,4 % pour Lattes.
LES DOLIUMS
713
3
2
0 1
cm
5
10
4
5
1
Fig. 27 : L’ajout du bord sur le col. 1 : Schéma d’un bord placé à cheval sur le col ; 2 : Bord avec négatifs d’empreintes digitales (US 53028) ; 3 :
L’ajout du bord est attesté par le creux visible entre ce dernier et le col (US 53119) ; 4-5 : Col avec peignage et empreintes digitales.
Vue de l’extérieur et détail de l’intérieur (US 53057).
Tandis qu’à Ruscino, Béziers, Roche-de-Comps et Le Marduel,
on enregistre une diminution de ce taux entre 475 et 375 (fig.
35), à Lattes il s’accroît de manière régulière durant cette même
période pour atteindre un pic entre 400 et 375, avant de diminuer
de nouveau jusqu’à la fin du IVe siècle (Dicocer²). à Pech Maho,
il décroît seulement à partir du IVe siècle. Plus généralement, le
pourcentage de doliums augmente brusquement en Languedoc
entre la fin du VIe siècle et jusqu’au milieu du Ve siècle, avant
d’amorcer une diminution par paliers jusqu’au milieu du IIIe siècle
(Garcia 1987, p. 60-61). On observe donc un léger décalage à Pech
Maho comme à Lattes, où la décroissance ne débute respectivement
qu’aux premier et deuxième quarts du IVe siècle.
Concernant la dimension des doliums, le seul paramètre dont
nous disposons est le diamètre à l’ouverture du récipient. Pour
Lattes, il est compris entre 16 et 50 cm. Ces mesures correspondent
approximativement à celles observées à Béziers, au Marduel et au
Plan-de-la-Tour, avec toutefois quelques nuances. En effet, on
recense à Béziers quelques modules plus importants (jusqu’à 86
cm), et à l’inverse de nombreux vases à embouchure plus étroite
sont présents au Marduel et au Plan-de-la-Tour (à partir de 11,5
cm).
D’un point de vue typologique, les bords divergents et épaissis
sont largement majoritaires sur tous ces sites. à Lattes, les bords à
méplat supérieur horizontal (type 8) sont prédominants, tandis qu’on
recense sur les autres sites une proportion également importante de
bords à méplat incliné vers l’intérieur. Enfin, on retrouve au Marduel
les mêmes types de décors que sur les exemplaires lattois.
Le dernier problème qui se pose concerne l’échelle de
production de ces vases. Une des premières hypothèses avancées
est celle de l’existence de potiers itinérants, sans véritable atelier,
mais transportant leur dégraissant et éventuellement de l’argile, et
diffusant leur production à l’échelle locale. Cette hypothèse offre
l’avantage d’expliquer les similitudes dans les dégraissants des
exemplaires du Languedoc occidental (Garcia 1987, p. 59). On peut
également imaginer l’existence d’ateliers qui approvisionneraient un
certain nombre de sites alentours : c’est le modèle proposé pour les
productions biterroises (Ugolini, Olive 2006, p. 55 et 101).
Reste à déterminer à quel ensemble rattacher les doliums de Lattes.
Dans la mesure où il semblerait que l’on trouve à la même époque
des productions similaires au Cailar (rens. R. Roure), et que celles
du Marduel sont typologiquement proches, on peut penser que les
doliums lattois font plutôt partie d’un faciès languedocien oriental.
714
ANNE-MARIE CURÉ
individus
60
50
40
30
20
10
0
d.
in
a
11 ar.
v
10 r.
va
8
8j
8i
8g
8e
8d
8c
8b
8a
8
7a
5c
4b
3c
1d
1a
type
de bord
Fig. 28 : Répartition des types de bords, en nombre d’individus.
1d
z. 1 (NMI = 10)
z. 27 (NMI = 12)
z. 1 (NMI = 27)
425-400
z. 27 (NMI = 41)
z. 1 (NMI = 26) 3,8
400-375
z. 27 (NMI = 3)
450-425
3c
10
4b
10
5c
10
7a
7,3
2,4
8
8a
8,3
3,7
2,4
8b
2,4
8c
30
33,3
40,8
48,9
46,2
66,7
8d
22,2
4,9
33,3
8e
8g
14,8
7,3
3,8
7,3
3,8
8i
8j
25
8,3
2,4
3,8
8 var. 10 var. 11a
10
8,3
2,4
7,8
2,4
Fig. 29 : Fréquence des types de bords sur les zones 1 et 27 pour les phases 450-425, 425-400 et 400-375 av. n. è.
Type de décor
cordons à section triangulaire
occurrences fréquence (%)
68
48,2
variantes (occurrences)
dont 52 simples
7 doubles
8 suivis d'une dépression
1 entre deux dépressions
cordons à section semi-circulaire
cordons incisés
23
23
16,4
16,4
dont
cordons imprimés
5
3,5
dont
lignes incisées
5
3,5
dont
chevrons incisés
ondes incisées
incisions obliques
lignes digitées
2
2
1
6
1,4
1,4
0,7
4,3
dont
1
5
141
0,7
3,5
100
cercle digité
ressaut
Total
22
1
3
2
2
3
incisions obliques
incisions en chevrons
impressions discoïdales
impressions digitées
simples
doubles
4 simples
1 double
1 triple
Fig. 30 : Répartition des types de décors de panse.
3,8
ind.
30
16,8
18,5
9,9
27
LES DOLIUMS
6
715
individus
5
4
3
2
diamètre
(en cm)
1
0
15
20
25
30
35
40
45
50
Fig. 31 : Répartition des diamètres à l’ouverture, en nombre d’individus.
type de bord
ind.
10 var.
8i
8g
8e
8d
8c
8b
8a
8/8 var.
5c
3c
20
25
30
1
2
35
3
4
5
40
45
individus
Fig. 32 : Répartition des diamètres à l’ouverture par type de bord.
5
individus
4
3
2
1
0
20
25
30
35
40
45
Fig. 33 : Répartition des diamètres des fonds, en nombre d’individus.
diamètre
(en cm)
50
diamètre
(cm)
ANNE-MARIE CURÉ
716
)
75
-3
75
(4
)
el
00
du )
-4
ar 17
75
M 66
5
(4
Le pop.
ps
(
om
-C
de
e- 9)
ch 712
0)
Ro p.
o
35
(p
045
r(
ila 9)
Ca 493
Le p.
o
(p
5)
37
547 8)
s ( 44
)
tte 70
00
1
-4
La op.
00
(p
(5
es
di
ar 0)
s G 71
7
Le p.
5)
o
(p
37
046
s( )
er 89
)
zi 118
75
Bé pop.
-3
(
75
(4
o
ah
)
)
M 00
00
-4
ch 104
75
Pe op.
(4
(p
rt
Po
Le )
s- 26
lse 245
0)
Sa pop.
35
(
5-
(
7
(4
o
in 1)
sc 135
Ru pop.
% dolium/tot.
(NMI)
(b)
20
(a)
20
% dolium/tot.
(NFR)
15
10
5
0
15
10
5
0
5)
)
75
-3
75
(4
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el
00
du
-4
ar 3)
75
M 62
3
(4
Le pop.
ps
(
m
(
o
-C
de
e- )
ch 567
Ro pop.
(
37
547 )
s ( 25
tte 171
La pop.
(4
5-
0)
35
5)
37
046
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er )
)
zi 17
6
75
Bé p.
-3
75
o
(p
(
o
ah
M )
ch 938
Pe pop.
(
7
(4
o
in )
sc 124
Ru pop.
Fig. 34 : Part des dolia sur l’ensemble de la céramique en nombre de fragments (a) et nombre d’individus (b) sur quelques sites du Languedoc,
entre 500 et 350 av. n. è.
LES DOLIUMS
717
% nmi/tot.
% nmi/tot.
15
% nmi/tot.
15
15
Béziers
Pech Maho
Ruscino
10
10
10
5
5
5
0
-475
-425
pop. =
20
-400
32
-375
72
nmi
% nmi/tot.
15
0
-475
pop. =
-450
570
-425
73
-400
146
-375
149
nmi
Roche-de-Comps
10
5
5
5
pop. =
624
-425
5357
-400
6766
-375
4378
nmi
0
-475
pop. =
-375
77
nmi
Le Marduel
10
-450
540
15
10
0
-475
-400
pop. =
% nmi/tot.
% nmi/tot.
15
Lattes
0
-475
-425
200
0
-475
-400
367
nmi
pop. =
-450
650
-425
1184
-400
1005
-375
784
nmi
Fig. 35 : Evolution de la fréquence des dolia en nombre d’individus parmi la céramique entre 475 et 375 av. n. è. sur quelques sites languedociens.
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718
ANNE-MARIE CURÉ
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LATTA R A 21 – 2010
Le mobilier métallique à Lattes
au V e siècle avant notre ère
par André Rivalan
1. Généralités
Les séries de mobiliers métalliques attribuables au Ve s. av.
n. è. sont relativement peu nombreuses dans la région et l’on
comprend alors toute l’importance des opérations conduites sur le
site de Lattes dans le renouvellement de cette documentation. à
l’heure actuelle, les niveaux d’occupation propres à cette période
n’ont été atteints qu’en deux points du site : les îlots d’habitation
1 et 27. Ces niveaux sont encore partiellement explorés et il existe,
par conséquent, une disparité dans les séries d’objets disponibles,
notamment entre la première et la seconde moitié du Ve s. av. n. è.
Ceci soulève inévitablement le problème de la bonne représentativité
de cet échantillon par rapport à l’ensemble du site et de la période
concernée.
Cette étude s’inscrit dans une série d’articles consacrés aux objets
métalliques découverts sur le site de Lattes (Feugère 1990, 1992 ; Py
1994). Dans une volonté logique de continuation, nous avons inclus
dans cet inventaire des objets inédits provenant des contextes placés
dans la fourchette 400-375 av. n. è. Cette démarche nous permet
ainsi de compléter l’inventaire précédemment établi pour les niveaux
d’habitat du IVe s. av. n. è. (Raux 1999). Le catalogue présenté dans le
cadre de cette contribution devra de la même manière être complété par
les nouvelles découvertes issues des prochaines campagnes de fouilles.
Il regroupe à ce jour un ensemble de 273 objets métalliques
(fer : 142 objets, alliage cuivreux : 103 objets et plomb : 28 objets)
découverts dans les niveaux de ces deux îlots d’habitation (1). Nous
devons tout de même signaler que la constitution du catalogue a
posé un certain nombre de problèmes d’identification inhérents au
mauvais état de conservation de certains objets. à ces difficultés,
s’ajoute une forte corrosion qui altère principalement les pièces
en fer, rendant ainsi leur identification et leur étude d’autant plus
délicates. Il est également important de signaler que seuls certains
objets subissent un traitement de conservation et de restauration (2),
la grande majorité ne recevant aucun traitement spécifique, hormis
un nettoyage superficiel permettant leur étude et leur illustration.
à l’intérieur de cet inventaire, le mobilier est regroupé par grands
domaines d’activité, conformément à l’approche « ethnographique »
définie par M. Feugère (1990, p. 357). Les objets sont alors étudiés
pour leurs fonctions et utilisations et pas seulement sous l’angle
restrictif d’une étude purement typologique (3). Une telle démarche
doit non seulement permettre une meilleure vision d’ensemble des
séries disponibles, mais aussi servir de préliminaire à leur analyse
au sein de ces domaines (économique, domestique). Cette étape
est essentielle pour cerner la contribution de ce mobilier à des
réflexions plus générales, relatives à l’étude des activités pratiquées
dans cette ville protohistorique et à son organisation socioculturelle.
Ces objets reflètent, en effet, certains aspects fondamentaux de
cette communauté indigène qu’il sera important d’apprécier, avant
d’élargir nos considérations en confrontant ces objets aux autres
séries contemporaines provenant des habitats environnants. Cet
examen comparatif permettra de mettre en évidence à la fois les traits
communs, mais aussi les dissemblances dans la « culture matérielle »
de ces divers habitats. Il nous conduira ainsi à en déduire une
éventuelle interaction de nature commerciale entre ces différents
groupements humains.
Par conséquent, la visée de cette étude est à la fois de définir
et d’identifier la part métallique du mobilier livré par les fouilles
de cet habitat mais aussi de replacer les données collectées dans
leur contexte régional. Enfin, il sera intéressant de comparer ces
séries aux cultures matérielles méditerranéennes et continentales
afin de clarifier les relations entretenues entre ces diverses entités.
Des relations qui se manifestent essentiellement par le biais
d’importations de mobilier et dans une moindre mesure à travers
l’adoption de nouvelles techniques ou de nouveaux modèles issus de
ces mêmes apports exogènes.
1. 1. Les métaux employés au Ve s. av. n. è.
Les métaux utilisés sur ce site sont relativement peu diversifiés ;
ils se limitent à l’heure actuelle au fer, au cuivre, à l’étain et au plomb
720
ANDRÉ RIVALAN
Bronze
10%
Plomb
3%
Plomb
10%
Fer
14%
Fer
52%
Bronze
38%
Scorie
73%
[1]
[2]
Fig. 1 : Répartition du mobilier par type de métal ; 1 : total des vestiges ; 2 : objets ou fragments d’objets (sans les scories).
(4). L’examen de cette série nous apprend qu’il existe une grande
disparité dans les proportions de mobilier, associées à chaque type
de métal (Fig. 1). Cette inégalité se caractérise tout d’abord par une
utilisation importante du fer, regroupant à lui seul un peu plus de la
moitié des objets métalliques découverts sur le site. Le bronze, quant
à lui, rassemble une part non négligeable des découvertes métalliques,
totalisant 38% du mobilier. En revanche, le plomb constitue la
catégorie la moins bien représentée, puisque son taux n’excède pas
les 10%. Ces diverses proportions distinguent clairement le site de
Lattes des habitats contemporains de la région, où l’on observe à
l’opposé une très nette prédominance des objets en bronze sur les
exemplaires en fer (Py 1990, p. 485 ; Rétif 2000, p. 162). Le fer
fut employé majoritairement dans les domaines économiques et
surtout immobiliers en raison du caractère tenace de ce métal. Ces
deux domaines regroupant ensembles plus du tiers des objets mis au
jour (Fig. 2), on comprend alors que ce métal soit particulièrement
bien représenté. La part relativement élevée d’objets en bronze renvoie
probablement à son usage privilégié dans le domaine personnel et plus
particulièrement dans la production des objets de parure. L’utilisation
du bronze dans la fabrication de ce genre de mobilier, découle à
l’évidence du caractère malléable de cet alliage qui permet d’une part
la réalisation d’une plus grande diversité de formes et d’autre part une
finesse d’exécution nettement supérieure à celle du fer.
En revanche, la faible représentation du plomb à cette époque
s’explique probablement par la récupération systématique des
pièces usées ou endommagées. La bonne fusibilité de ce matériau,
à 327,5°C, permet en effet une manipulation et un recyclage à
l’échelle domestique. Nous pouvons d’ailleurs signaler la découverte
de plusieurs coulures informes et fragments de plaques, enfouis à
proximité de structures de combustion (foyers et fours ; US50201,
50292, 53122). L’association de ces divers éléments en plomb avec
des foyers domestiques a déjà été observée sur d’autres sites d’habitats
régionaux, comme à Saint-Blaise (Chausserie-Laprée 2005, p. 224).
Il n’en va pas de même pour la fabrication et le recyclage d’objets en
fer, ou même en bronze, qui requièrent à l’opposé des installations
spécifiques (foyer de forge, enclume, moule, etc.) et une véritable
maîtrise des techniques métallurgiques. Si les niveaux du Ve s.
av. n’ont pas encore livré de structures directement attribuables
à une activité sidérurgique (opérations de réduction et travail de
forge), ils contiennent en revanche de nombreux vestiges qui lui
sont directement imputables. Les indices d’une métallurgie du
fer sont abondants sur ce site et peuvent être de natures variées.
Les scories de réduction et d’épuration tendent à démontrer de
manière incontestable la pratique de ce type d’activité sur le site
et constituent la plus grande part de ces indices matériels. La
présence de ces résidus nous indique en effet que du minerai de fer
a non seulement transité dans l’habitat mais qu’il a également été
transformé en métal sur le site, à l’intérieur de bas fourneaux ou de
foyers d’épuration. Les scories nous permettent ainsi de déterminer
le lieu de production d’une partie du métal employé dans les activités
sidérurgiques. Cette remarque ne doit bien évidemment pas exclure
la possibilité qu’au moins une partie de ce mobilier fût produite
à partir de lingots importés. Les éléments liés à la métallurgie du
bronze sont en revanche beaucoup plus rares sur le site. à l’instar
des outils traditionnellement associés à ce type d’activité, les scories
cuivreuses (27471, 27629, 53015, 53060) et les gouttelettes de
bronze (53042) sont en effet rarement présentes dans les niveaux
explorés.
Ces quelques considérations interrogent sur l’origine géographique
des métaux utilisés sur ce site d’habitat (5). Le fer est relativement
abondant dans la région, notamment dans la vallée de l’Hérault, le
Lodévois (Garcia, 1993, p. 233) et dans le massif de la Montagne Noire
(Aude), (Domergue et al. , 1993, p. 37-39) ; on peut alors supposer
que son approvisionnement ne posait guère de difficultés aux artisans
du site. La production du bronze est plus aléatoire en raison de la part
d’étain nécessaire à la production de cet alliage. Ce minerai est en effet
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Social
Domestique 1%
6%
Economique
15%
721
Social
Domestique 1%
10%
Indéterminé
32%
Personnel
37%
Economique
21%
Immobilier
21%
Personnel
25%
Immobilier
31%
Fig. 2 : Répartition du mobilier par domaine d'activité.
4%
4%
12%
6
5
2. Remblai indifférencié.
32%
4
5%
1. Sédimentation de sol.
1
3
3. Dépotoir ou épandage.
4. Destruction ou élévation de structures en terre.
5. Contexte indéterminé.
6. Couche d'habitat indifférencié.
2
Fig. 3 : Distribution du mobilier métallique en fonction des contextes
de découverte.
43%
presque absent de la région, à l’exception d’un gîte situé en Lozère
(Garcia 1993, p. 234). Son acheminement pouvait toutefois s’effectuer
par le biais de plusieurs réseaux, capables de faire circuler ce métal
depuis les gîtes situés en Bretagne ou en Cornouaille (Gomez de Soto,
Milcent, 2000 ; Garcia, 1993, p. 234-235 ; Gaudron, Soutou, 1961…).
à l’inverse, le cuivre est relativement abondant dans la région et pouvait
être extrait de plusieurs gîtes cuprifères dont on signale d’ailleurs une
forte concentration dans la région de Cabrières (Garcia, 1993, fig. 108,
p. 231) ou dans le massif Alpin. L’origine du plomb employé sur le
site n’offre guère plus de certitude ; ce métal pouvait éventuellement
provenir de gîtes situés en Lozère ou dans le Massif Central.
1. 2. Mobilier métallique et contextes stratigraphiques
Nous allons nous intéresser ici aux contextes de découvertes du
mobilier métallique. Cette démarche nous permettra de mieux cerner
les raisons et les circonstances qui ont pu entraîner l’enfouissement
de ces objets et par extension, l’existence d’une relation entre le type
de contexte archéologique et les catégories de mobilier représentées.
Replacer ces objets dans leurs contextes requiert la prise en compte
de plusieurs éléments, comme l’emplacement de la zone sur le site,
le type d’espace envisagé (intérieur ou extérieur) et bien évidemment
la nature des couches archéologiques. Ce mobilier provient en effet
de niveaux relativement diversifiés dont la mise en place résulte
principalement d’activités liées à l’aménagement de l’habitat
(remblais de nivellement, comblements de fosse, destructions ou
élévations de structures en terre) et à son occupation (sédimentation
de sol, dépotoir et épandage de mobilier). Nous remarquons que
ces divers types de contextes ne livrent pas les mêmes volumes de
mobilier ; ainsi les divers niveaux de sédimentation de sol et de
remblai livrent respectivement 32% et 43% de la totalité du mobilier
métallique (Fig. 3). Les autres types de contextes contiennent, en
722
ANDRÉ RIVALAN
Objets en fer
10%
4
1
6% 3
Objets en bronze
4%
14%
Objets en plomb
5% 3%
5 6
5
31%
3%
17%
24%
4
1
3
2
2
45%
56%
Scories
6%
6
4
1
8%
10%
32%
3
4
10%
1
1. Sédimentation de sol.
4% 3
2. Remblai indifférencié.
3. Dépotoir ou épandage.
2
40%
4. Destruction ou élévation de structures en terre.
5. Contexte indéterminé.
6. Couche d'habitat indifférencié.
2
72%
Fig. 4 : Répartition du mobilier par type de contexte de découverte.
comparaison, beaucoup moins de mobilier ; les divers dépotoirs et
les épandages de mobilier livrent ensembles 5% du mobilier tandis
que les couches, liées à la destruction ou à l’élévation de structures
en terre (fours, foyers, murs, banquettes…) regroupent 12% des
objets métalliques. Si ces proportions s’appliquent indifféremment
aux objets en fer et en bronze, elles sont légèrement différentes pour
les objets en plomb (Fig. 4) qui se retrouvent majoritairement dans
les niveaux de remblais (56%).
Le volume de mobilier associé à chaque type de contexte est
relativement difficile à interpréter. La nature des niveaux ou des
objets mis au jour permet toutefois de mieux cerner les raisons qui
ont pu entraîner l’enfouissement de ce mobilier. Dans le cas des
niveaux de sédimentation, la présence d’objets métalliques peut
éventuellement s’expliquer par une perte accidentelle du mobilier,
suivi par son intégration progressive dans le sédiment au cours du
temps. Ces pertes sont probablement à l’origine de la présence de
mobilier dans les couches liées aux destructions ou aux élévations
de structure en terre. On peut d’ailleurs supposer que, dans certains
cas, ces objets avaient un lien direct ou indirect avec la construction
et l’utilisation de ces diverses structures, notamment des parties en
bois. à l’inverse, les objets provenant des niveaux de remblais ont
probablement été rajoutés de manière volontaire au mélange de terre
et de fragments de céramiques. Cette pratique présente l’avantage
de diminuer la quantité de terre nécessaire à la constitution des
niveaux de sols et permet de réduire ainsi le temps que requiert
l’acheminement du sédiment depuis son lieu d’extraction. Le
rejet volontaire de mobilier se retrouve également sous la forme
d’épandages et de dépotoirs recouvrant les niveaux de sols extérieurs
(ruelles et cours).
Ces deux types de traitement du mobilier renvoient au statut
des objets, au moment de leur enfouissement. Ceux-ci pouvaient
être considérés, soit comme des éléments obsolètes, réutilisables par
la suite comme matériau de construction, soit comme des éléments
fonctionnels accidentellement égarés. Certains objets échappent
toutefois à ces deux cas de figure et semblent avoir eu un statut
bien particulier. Contrairement aux autres catégories de vestiges,
ce mobilier a été déposé et enfoui de manière intentionnelle à
l’intérieur de l’habitat, alors qu’il était encore vraisemblablement
fonctionnel. On peut évoquer la découverte d’une bague en bronze
(Fig. 10, n°137), coincée entre les pierres d’un mur de la zone 27.
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 5 : Tableau quantitatif des scories du Ve s. av. n. è.
N° U.S.
Poids en g.
Nombre
Type de métal
36058
50256
50270
50292
50306
50324
50395
51101
51104
51118
51121
Total
30 g.
94 g.
14 g.
14 g.
24 g.
536 g.
606 g.
418 g.
234 g.
374 g.
50 g.
7032 g.
1
1
1
1
1
2
1
1
11
1
1
457
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
27112
27407
27454
27463
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27523
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27629
27629
Le dépôt de cet objet dans un tel contexte peut éventuellement être
mis en relation avec une pratique rituelle liée à la fondation de ce
mur. L’hypothèse d’un dépôt à caractère « votif » est d’autant plus
vraisemblable que cette bague se trouvait au niveau de la reprise du
mur MR27466 (6). Un deuxième dépôt rituel (DP27354) a été mis
au jour sur un niveau de sol de la zone 27, avant son remblaiement à
la fin du Ve s. Il s’agit d’une serpette à douille en fer (Fig. 6, n°151)
placée sur un mortier en céramique et d’une barre en fer déposée
à proximité sur le même niveau de sol. Cette pratique se retrouve
d’ailleurs sur d’autres sites d’habitats de la région, globalement
contemporains, mais contrairement au site de Lattes, les objets
métalliques impliqués ne sont que rarement fonctionnels. Le site
côtier de Tamaris (Bouches-du-Rhône) a ainsi livré un simulacre
d’outil en bronze, de type herminette, à l’intérieur du blocage d’un
mur (Duval 1998, p. 167). Un outil factice a également été mis
au jour sur le site de Coudounèu (Bouches-du-Rhône), dans un
contexte daté de la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. Ce dépôt
consiste en une lame de faucille placée sous le seuil d’une des pièces
de cet habitat (Verdin 1996-1997, p. 187). Comme nous venons
de le voir le caractère « votif » de ces objets repose à la fois sur la
140 g.
710 g.
133 g.
444 g.
485 g.
732 g.
75 g.
7 g.
6 g.
27 g.
70 g.
6 g.
16 g.
36 g.
144 g.
53 g.
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89 g.
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2 g.
1
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5
56
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1
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2
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Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
Fer
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Fer
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Fer
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Fer
Fer
Cuivre
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Datation
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425-400av.
425-400 av.
nature du contexte de découverte mais aussi sur les associations et
sur les types de mobiliers formant le dépôt. Parmi ces types, certains
objets vont avoir un statut variable et contextuel, passant ainsi d’une
valeur fonctionnelle à une valeur symbolique au moment de leur
enfouissement.
Le statut des scories est à l’opposé bien plus univoque, ce type
de vestiges constituant par essence des résidus inutilisables liés
aux opérations de réduction. Ces déchets représentent à l’heure
actuelle un poids total de 7, 32 kg (Fig. 5) ; un volume qui n’est pas
négligeable si l’on considère la faible surface explorée. La découverte
de ces vestiges, dans des niveaux de sol d’habitat n’ayant pas livré
de véritable structure liée à la réduction ou à l’épuration du fer,
conduit à nous interroger sur les raisons de leur présence dans ces
diverses couches. Dans une certaine mesure, ces scories pourraient
indiquer de manière indirecte une activité métallurgique dont les
structures n’auraient pas laissé de traces visibles au sol. On peut
alors évoquer plusieurs cas de figures pour expliquer la disparition
de ce type de structures : arasements liés au réaménagement de la
pièce, incendie de l’habitation… Toutefois la présence de scories
n’implique pas nécessairement que ce type d’activité ait eu lieu dans
724
ANDRÉ RIVALAN
chaque îlot d’habitation. Bien au contraire, à l’instar des tessons de
céramique et de certains objets métalliques, les scories ont pu servir
de matériau de construction dans le mélange de terre utilisé pour
remblayer ou niveler le sol de ces pièces d’habitat. On les retrouve
d’ailleurs dans 75% des cas à l’intérieur de niveaux de remblais
(Fig. 4), ce qui dénote une véritable gestion réfléchie de ce type
de résidu. Il est également important de signaler que ces déchets se
retrouvent fréquemment associés à des couches cendreuses marquées
par la présence de nombreux charbons (US27463, 27495, 53030,
53122…). Cette particularité pourrait alors indiquer qu’au moins
une partie de ces remblais était constituée de matériaux issus du
récurage de bas fourneaux ou de foyers d’épuration.
2. Étude du mobilier métallique par domaine d’activité
Une étude portant sur les objets métalliques ne peut se limiter
à une approche typologique, elle doit être envisagée dans une
perspective plus large portant sur l’utilisation et sur la fonction
de ces objets. Cette démarche nous permettra d’éclaircir certains
aspects des diverses activités pratiquées sur le site. Celles-ci sont
regroupées au sein de grands domaines recouvrant, de manière
partielle, plusieurs composantes de la vie quotidienne des habitants
de la ville. L’examen des catégories fonctionnelles nous permettra
également de mieux appréhender certaines considérations relatives
à l’économie locale. Le mobilier d’importation nous permettra
d’aborder la circulation de ces objets ou des modèles dont ils sont
inspirés et ainsi de rendre compte des relations entretenues par ce
site avec les sphères environnantes.
2. 1. Le domaine domestique
Ce domaine regroupe l’ensemble des objets liés à l’ameublement
des habitations, ainsi que les outils et les objets relatifs aux activités
pratiquées dans l’espace domestique. Ces derniers sont de natures
diverses et représentent la majorité du mobilier attribuable à ce
domaine.
2. 1. 1. L’ameublement
Deux types de vestiges se rapportent vraisemblablement au
mobilier en bois, conservé à l’intérieur de l’habitat. Le premier type
rassemble deux clous de « coffret » en bronze, identifiés comme
tels en raison de leur petite taille et de la matière employée pour
leur fabrication (Fig. 8, n°58, 79). Ces objets rejoignent la série
découverte sur ce site, dans un contexte daté du premier quart du
IVe siècle (Raux, 1999, p. 462), mais aussi un exemplaire découvert
à Béziers (Hérault) dans un niveau remontant d’après l’auteur au Ve
siècle av. n. è. (Ugolini, 1991, fig. 33, n° 6).
Nous devons aussi évoquer plusieurs plaques en bronze dont
l’épaisseur n’excède pas 2 ou 3 mm et que l’on peut éventuellement
considérer comme des appliques pour l’ameublement ou pour d’autres
types de supports périssables (Fig. 7, n°113, 166). L’identification de
ces éléments repose essentiellement sur la présence de perforations
circulaires, probablement destinées à maintenir ces appliques sur
leur support (US27468, 27293).
2. 1. 2. Les agrafes de réparation
à ces objets liés au mobilier domestique, on peut ajouter deux
petites agrafes de réparation en plomb du dernier quart du Ve s. (Fig.
7, n°7). Ce type d’objet est généralement réservé à la consolidation
et à la réfection des grands vases de stockage, comme les doliums
(Arcelin 1982) ; mais en raison de la petite taille de l’un des
exemplaires (50095) et de son caractère inhabituel au Ve s., on peut
supposer que cet exemplaire a servi à la réparation de certaines pièces
de valeur, comme la vaisselle d’importation. L’emploi d’agrafes dans
la réfection de céramiques méditerranéennes a pu être motivé par
le coût élevé de ces productions et la difficulté de remplacer cette
catégorie particulière de mobilier. Il se peut aussi que cette technique
de réfection soit elle-même issue des contacts méditerranéens, étant
donné que l’utilisation des agrafes en plomb ne se généralise dans
l’habitat qu’à partir des IIIe et IIe s. av. (Py 1978, p. 286 ; Raux
1999, p. 441 – 442). Ces objets semblent apparaître entre le VIe
et le Ve s. av. n. è. sur plusieurs sites littoraux comme Marseille
(Rayssiguier et al. 1989, fig. 7, n° 51), Martigues (Rétif 2000, p.
187-186, Chausserie-Laprée 2005, p. 224), le Mont Garou (Arcelin
et al. 1982, p. 62) et Lattes, avant de se diffuser vers les sites de
l’hinterland à partir du IVe s., comme à la Roque de Viou (Py 1978,
p. 286). Ce décalage spatial et chronologique renforce l’idée que
l’adoption de ce type spécifique de réfection découle d’une véritable
importation technique.
2. 1. 3. Les broches à rôtir
Une autre catégorie d’objet associée à ce domaine d’activité
provient, à l’origine, du même réseau d’échange, la broche à rôtir
en fer. La fouille a ainsi livré une grande tige en fer, de section ovale
(Fig. 8, n°100), semblable à celles qui ont été découvertes dans les
niveaux du IVe s. de l’îlot 1 (US50032, 50004 ; Raux 1999, p. 463,
fig. 13) ; cette broche peut aussi être rapprochée de deux exemplaires
mis au jour dans un niveau de l’îlot 7, remontant au troisième quart
du IVe s. av. n. è. (Py 1994, n° 905 ; 906, p. 391-392).
Ce type d’objet se retrouve sur d’autres sites d’habitat régionaux,
notamment à Pech Maho (Aude), où quatre exemplaires ont été
mis au jour dans un contexte plus tardif, entre 225 et 200 av. n. è.
(Rivalan 2007, p. 232).
Ces broches métalliques ou obeloï sont introduites dans la
région au début du premier âge du Fer et sont considérées comme
des pièces originaires de la sphère méditerranéenne. Ce type d’objet
est attesté en contexte funéraire dès le VIIe s. dans les nécropoles
du faciès du Grand Bassin I où il est considéré comme marqueur
discriminant des tombes de personnages de haut rang social (Janin
2000, p. 126-127). Ces broches sont également présentes dans
d’autres panoplies funéraires de méditerranée nord occidentale,
notamment dans certaines sépultures étrusques du VIIIe et du
VIIe s. av. n. è. où elles revêtent également un caractère prestigieux
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
725
Fig. 6 : n°13 : Hameçon ; 35 et 126 : Alênes ; 39 : Scalptorium ; 55 : Coutelas ; 81 : Aiguille ; 145 : Pincette ; 150 : Pioche ; 151 : Serpette ; 250 : Épingle ; 251 : Faucille.
726
ANDRÉ RIVALAN
(Bouloumié 1988). Ces objets sont en revanche relativement rares
dans les sépultures hallstattiennes ce qui traduit par conséquent une
importation d’origine méditerranéenne. Leur découverte au sein de
l’habitat à une période plus récente, suggère que ce mobilier a pu être
intégré au cours du temps à la culture matérielle indigène et ainsi
avoir un véritable rôle fonctionnel dans la préparation des aliments.
Cette idée semble d’ailleurs pouvoir être étayée par la découverte,
dans la rue 132 du site de Lattes, de l’une de ces broches associée
à un dépôt de boucherie (DP50004 ; Gardeisen 1999, p. 569-570,
fig.1). Toutefois, le faible nombre de ces pièces dans l’habitat laisse
entrevoir une utilisation probablement restreinte à une certaine
frange de la communauté ou du moins limitée à certains événements
particuliers.
2. 1. 4. Anse en bronze
Les découvertes liées à la vaisselle métallique sont relativement
rares sur les sites d’habitat du second âge du Fer. L’identification
précise de ces éléments est, en outre, souvent hasardeuse en raison
de leur mauvais état de conservation. Le fragment d’anse en bronze
mis au jour sur le site (Fig. 11, n°123), peut être ainsi rapproché de
différentes pièces de vaisselle, tels que simpulum ou infundibulum,
tous deux attestés à cette époque et considérés comme des
importations méditerranéennes (Tendille, 1981, p. 73 -77 ; Ugolini,
1991, p. 186-187).
2. 1. 5. Les couteaux
Les couteaux renvoient à de nombreuses activités pratiquées
dans le cadre de la vie quotidienne. Ces objets ont des fonctions
très polyvalentes (préparation alimentaire, débitage, etc.), ce qui
explique qu’ils ont été d’un usage courant durant toute la période
protohistorique. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de constater que
les plus anciens objets en fer dans cette région sont précisément
des couteaux. Ils apparaissent ainsi au début de l’âge du Fer dans
plusieurs tombes remontant aux alentours de 725 av. n. è. :
Mailhac (Aude)… On les retrouve par la suite sur la plupart des
sites d’habitat régionaux du deuxième âge du Fer (Tendille 1982,
p. 46-51). Les couteaux de cette période présentent deux types
d’emmanchement différents : le premier consiste en une soie fine,
à section circulaire, fichée dans un support en matière périssable ou
en os ; le deuxième consiste en une soie plate perforée à intervalle
régulier. Ces perforations, généralement au nombre de 2 ou 3,
reçoivent ensuite les rivets destinés à fixer les éléments du manche.
Celui-ci pouvait être en bois, ou plus rarement façonné à l’aide
de pièces en os animal. Parmi le mobilier du Ve s. mis au jour
à Lattes, seuls cinq objets en fer peuvent être rapprochés avec
certitude de ce type d’outil tranchant. Les deux premiers présentent
un système d’emmanchement à soie fine et possèdent une lame
légèrement concave (Fig. 11, n°80, 122). Ces deux caractéristiques
rapprochent ces couteaux des exemplaires produits à partir de la
fin du premier âge du Fer. Les trois derniers objets peuvent être
rapprochés de coutelas ou de hachoirs (Fig. 11, n°69 ; Fig. 6, n°55),
dont on retrouve des exemplaires similaires sur l’oppidum de Nages
au Ier s. av. (Tendille 1982, p. 51).
2. 1. 6. Catalogue de la zone 1
. Agrafe de réparation en plomb
. [7] 1 petite agrafe de réparation sur vaisselle (long. 3, 6 cm). Elle est
constituée de deux tiges à section circulaire ou ovale reliées en trois endroits
par soudure. (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. 1 agrafe de réparation encore fixée sur un tesson de dolium (long. 5, 4
cm) (non ill.). (US. 50209, 425-400 av. n. è.).
. Clou de « coffret »
. [58] 1 clou de « coffret » en bronze (diam. 2, 5 mm / long. 1, 7 cm).
(US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. Couteau
. [69] 1 fragment de lame épaisse en fer pris dans une gangue. Probable
lame de tranchoir ou de grand coutelas (outil de boucherie ?). (larg. 8 cm.),
(US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. [55] 1 épaisse lame de coutelas en fer repliée sur elle-même (outil de
boucherie ?). (US. 50283, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6).
. 1 grande lame de coutelas (long. 18 cm) en fer (outil de boucherie ?).
(non ill.), (US. 51003, 400-375 av. n. è.).
2. 1. 7. Catalogue de la zone 27
. Anse en bronze
. [123] 1 fragment d’anse rectiligne (long. 4, 8 cm / épaisseur : 4 mm.).
(US. 27390, 450-425 av. n. è.), (Fig. 11).
. Applique en bronze
. [166] 1 fragment de plaque en bronze. Probable applique en raison de
la présence d’une perforation. (épaisseur : 2 mm.), (US. 27293, 425-400
av. n. è.) (Fig. 7).
. [113] 7 fragments de plaque en bronze. Probable applique en raison
d’une perforation sur un des fragments. (épaisseur moyenne : 3 mm.), (US.
27468, 450-425 av. n. è.), (Fig. 7).
. Broche à rôtir
. [100] 1 broche à rôtir en fer. La section est de forme ovale ; une
des extrémités est recourbée en angle droit, formant ainsi un crochet. La
section suggère peut-être une longue lame, ce qui rapproche cet objets de
deux exemplaires découverts sur le site de Lattes dans un contexte daté du
IVème siècle av. n. è. (Py, 1994, p. 392, n° 905 – 906). (Long. 37cm ; larg.
moyenne : 2,2 cm.), (US. 27432, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. Clou en bronze
. [79] 1 clou en bronze (long. 2 cm.). (US. 27679, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. Couteau
. 1 fragment de lame en fer (non ill.). (US. 27113, 425-400 av. n. è.).
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 7 : n°1, 10, 11, 127 : Coulures ; 7 et 149 : Agrafes de réparation ; 14 - 16, 118, 128 : Lests de filet et de ligne de pêche ; 41, 43, 59 : Étiquettes ;
42, 44, 93, 112 : Plaques ; 64 : Balle de fronde ; 113, 166 : Appliques.
727
728
ANDRÉ RIVALAN
. [122] 1 couteau (long. 13, 7 cm.) à lame courbe et à soie en fer ;
l’extrémité de la soie est légèrement recourbée et sa section est de forme
ovale. Cet exemplaire se rapproche des types du 2ème âge du Fer en raison de
la forme de la lame. La forme de la soie étant relativement importante, on
restituera plutôt un manche muni d’une lanière en cuir (Tendille, 1982, p.
46). (US. 27294, v. 375 av. n. è.), (Fig. 11).
. 1 lame de couteau fragmentaire en fer (long. 9, 5 cm / larg. 2 cm).
(non ill.), (US. 27337, 425-400 av. n. è.).
. [80] 1 couteau à soie en fer. Cet exemplaire se rapproche des types
du 2ème âge du Fer en raison du dos arqué et concave. Le diamètre de la
soie étant relativement important, on restituera plutôt un manche muni
d’une lanière en cuir (Tendille, 1982, p. 46). (US. 27550, 450-425 av. n.
è.), (Fig. 11).
. 3 fragments de lame indéterminés (fragments d’un couteau ?). (long.
7, 5 cm / épaisseur : 1 mm), (non ill.), (US. 27630, 450-425 av. n. è.).
. [125] 1 lame de couteau en fer (long. 6, 7 cm). (US. 27664, 425-400
av. n. è.), (Fig. 11).
. 1 lame de couteau fortement corrodée en fer (long. 9 cm / larg. 1, 5
cm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
2. 2. Le domaine économique
Ce domaine rassemble tous les objets pouvant être impliqués
dans les activités de production, de consommation et de distribution
des ressources propres à cette communauté. On peut distinguer trois
grands types d’activité, à partir des diverses catégories de mobilier mis
au jour : l’artisanat, le commerce et les activités vivrières. L’examen
sommaire de cette série nous montre une grande variabilité du
nombre d’objets associés à chacune de ces activités. Les vestiges liés
à l’activité métallurgique sont ainsi très bien représentés sur le site,
par la présence régulière de scories, chutes de découpe et coulures…
Cette abondance de vestiges liés à la métallurgie contraste avec
l’extrême rareté de l’outillage artisanal et des objets liés aux diverses
activités vivrières. La rareté de ce mobilier ne doit aucunement
être considérée comme le signe d’un usage restreint des outils
métalliques par les « artisans » du site, mais bien au contraire comme
le reflet de l’utilisation massive du fer dans la confection de ce type
d’outillage: « Contrairement aux autres métaux, le fer, par son utilisation
et par ses propriétés physiques, subit une usure considérable et ne peut
être recyclé indéfiniment. […] Ensuite, le fer subit une abrasion lors des
frottements contre des matières dures. C’est une usure que subissent les
outils aratoires et artisanaux. L’aiguisage est aussi un important facteur
d’usure. Enfin, à chaque fois que l’on va reforger le fer, on va perdre de 10
à 20% de son poids par oxydation à chaud. » (Mangin et al. 2004, p.
207). On comprend alors la raison de leur faible représentation, leur
état très souvent fragmentaire et le fait qu’ils soient irrémédiablement
condamnés à disparaître au cours du temps.
2. 2. 1. Les activités métallurgiques
Les indices liés aux activités sidérurgiques sont nombreux
et de nature variée dans ces divers niveaux d’habitat. Nous avons
déjà signalé la découverte récurrente de scories de réduction et
d’épuration dont la présence dans les niveaux d’occupation de
ces îlots d’habitation évoque clairement une activité de réduction
et/ou d’épuration sur le site. Nous devons évoquer à présent une
série d’objets qui vient illustrer la suite de la chaîne opératoire
sidérurgique : le travail de forge. En premier lieu, il est important
de souligner que la lame du coutelas (US50283) est repliée sur ellemême, dans le but vraisemblable de faciliter son « recyclage » (Fig.
6, n°55) ; la masse de métal ainsi obtenue pouvant ensuite servir à
produire un ou plusieurs nouveaux objets. Les autres indices liés au
travail de forge sont trois probables lingots de fer (Fig. 11, n°97 ;
Fig. 12, n°152) et un objet massif de forme triangulaire qui a pu
servir de soie de préhension pour la manipulation d’un objet au
cours de la forge (Fig. 11, n°146) : « La présence de soies de préhension
chutée constitue un indice fréquent du travail de forge. Il s’agit d’une
extrémité de la masse de métal façonnée en pointe triangulaire pour en
faciliter la préhension avec une pince de forgeron. Elle est coupée en fin
de travail et sa dimension dépend de la taille de la masse de métal. »
(Mangin et al. , 2004, p. 106, Fig. 6).
Outre la découverte de scories cuivreuses, le travail du bronze sur
le site peut également être mis en évidence par la découverte de petits
ciselets en fer (Fig. 12, n°4, 17) : « On reconnaît deux tailles parmi ces
outils, les plus petits, ou ciselets devant être réservés à la décoration (pour
le métal mais aussi peut-être pour le cuir) » (Tendille, 1982, p. 34).
Enfin, la mise au jour d’une probable ébauche de ressort de fibule
en bronze, pourrait venir conforter l’hypothèse d’une production
locale, pour une partie au moins des fibules découvertes sur le site
(Fig. 11, n°139).
2. 2. 2. L’ artisanat domestique
à l’instar de certaines pièces en fer et en bronze, la production
locale des objets en plomb ne semble faire aucun doute sur ce site.
Mais contrairement au travail des autres métaux, il semblerait
que la métallurgie du plomb faisait partie intégrante des activités
liées à la sphère domestique. La découverte, à proximité de foyers
domestiques, de plusieurs coulures informes, chutes de découpe
en plomb ainsi que certaines plaques et autres objets en cours
d’élaboration viennent illustrer cette affirmation (Fig. 7, n°1, 10-11,
42). Toutefois, la production métallurgique n’est pas la seule activité
artisanale observable à l’intérieur de la sphère domestique. Une
petite série d’outils semble être ainsi étroitement liée à la réalisation
et à la production de pièces vestimentaires. Il s’agit d’alênes à soie
en bronze ou en fer et d’une aiguille dont la présence implique des
activités à la fois de couture et de mégisserie. Les alênes pouvaient en
effet servir à percer divers matériaux, comme le cuir et requéraient un
emmanchement qui a aujourd’hui disparu (Fig. 6, n° 35 , n° 126),
(Tendille, 1982, p. 39 – 40). Le travail de couture n’est guère mieux
représenté ; seule une aiguille à chas en bronze est attestée dans les
niveaux de cette période (Fig. 6, n°81). Cet exemplaire est d’un type
ancien, puisqu’il est déjà présent dans les panoplies funéraires de la
nécropole du Moulin à Mailhac (Aude) (Chazelles, 2000, Fig. 11, n°
1, 2, 4, p. 129). Le travail du bois n’est illustré sur ce site que par un
probable foret (à tête losangique ; Fig. 11, n°111), dont on trouve
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 8 : n°21, 82, 99, 129, 130, 132, 134, 153, 155, 156: Clous ; 28-32, 101, 158, 159 : Pitons ; 79, 58 : Clous de « coffret » ; 100 : Broche à rôtir.
729
730
ANDRÉ RIVALAN
des parallèles probants sur le site de Manching (Jacobi, 1974, p. 39
– 40, Pl. 10, n° 159, 161).
2. 2. 3. Les activités commerciales
Comme nous venons de le voir, l’artisanat a laissé plusieurs
vestiges métalliques attestant l’importance de sa pratique sur le site,
contrairement à l’activité commerciale dont seule la présence de
lamelle de plombs inscrits peut éventuellement être mise en relation
avec ce type d’échange. L’élément qui permet de rattacher ce type de
mobilier à une activité commerciale est alors le sens de l’inscription
et non pas son support. Sur les deux exemplaires découverts sur
le site de Lattes, un seul a fait l’objet d’une étude préliminaire
(Bats 2005, p. 71-72). L’examen et l’étude de l’inscription nous
apprennent qu’il s’agit d’un alphabet grec ionien utilisé durant la
période 500-450 av. n. è. ; le sens du texte est en revanche moins
évident à cerner, notamment sur la face externe : liste de noms ou
invocation à Zeus ? La face interne livre en revanche un texte bien
différent dont la nature est probablement commerciale (voir Bats
dans ce volume).
Ce type d’objet se rencontre sur d’autres sites d’habitat
contemporains du littoral méditerranéen où ils constituent
généralement un préalable aux transactions et au transport des
marchandises (Gailledrat 2003, p. 408-409). Le texte inscrit
sur ces lamelles de plomb peut également avoir trait aux noms
des propriétaires ou désigner le contenu de certains récipients
impliqués dans les échanges (Raux, 1999, p. 475). Plusieurs autres
petites plaques sont peut-être à rapprocher d’étiquettes à fonction
commerciale, en raison de leur morphologie et de la présence
d’un trou de suspension sur certains exemplaires (Fig. 7, n°41,
43, 59). Toutefois l’implication de ces objets dans les transactions
commerciales est loin d’être assurée en raison de leur caractère
anépigraphe.
2. 2. 4. Les activités vivrières
Les derniers objets métalliques associés au domaine économique
sont les outils utilisés dans les diverses activités vivrières pratiquées
par les habitants du site. Ce mobilier se répartit entre l’outillage
destiné aux travaux agricoles et les objets voués à la pêche et aux
activités cynégétiques.
La rareté des outils agricoles sur ce site au Ve siècle av. n. è.
renvoie comme nous l’avons vu aux contraintes mécaniques et
à l’usure subie par ces objets qui les condamnent à disparaître au
bout d’un certain temps d’utilisation. Mais comme le remarque
M. Feugère, l’indigence de ce mobilier peut aussi s’expliquer, par
l’emplacement des îlots d’habitation sur le site : « Sans tomber dans
le travers d’une répartition socio-professionnelle de la population, il
est certain qu’une activité agricole exigera plus d’espace que le simple
stockage des filets ou même qu’un travail artisanal : le taux d’occupation
de l’espace urbain à Lattes a pour corollaire presque nécessaire le rejet des
agriculteurs à la périphérie. » (Feugère, 1992, p. 159). Les deux îlots
(1 et 27) se trouvant intra muros, on peut alors imaginer que cette
position a pu avoir une incidence directe sur les activités pratiquées
par ses occupants et par extension sur les catégories de mobilier
représentées.
Seuls trois outils en fer peuvent être rattachés aux activités
agricoles : il s’agit d’une serpette à douille, d’une faucille et d’un
probable fragment de pioche (Fig. 6, n°150, 151, 251). La serpette
et la faucille pouvaient avoir de nombreuses fonctions (émondage,
taille de végétaux, etc.), ce qui explique que ces types d’objets
ont été d’un usage relativement courant en Gaule méridionale
(Tendille, 1982, p. 44 – 45). Plusieurs exemplaires de serpettes
se retrouvent notamment sur le site de Lattes dans des niveaux
remontant au début du IIe s. av. n. è. (Py, 1994, p. 374, 377,
n°91 ; p. 379-380, n°284). Le fragment de pioche est, quant à
lui, un instrument aratoire beaucoup moins fréquent dans cette
région; on le retrouve à Lattes dans plusieurs contextes postérieurs
datés du premier quart du IVe s. av. n. è. (Raux, 1999, p. 465-466)
et de la première moitié du Ier s. de notre ère (Py 1994, p. 408409, n°2112).
Le mobilier impliqué dans les activités halieutiques est, en
comparaison, bien mieux représenté dans les séries d’objets
disponibles. On peut citer deux types différents de poids de filet
en plomb dont la relative rareté s’explique par la récupération et
la refonte des pièces usagées ou par la perte de ces éléments lors
de leur utilisation (Fig. 7, n° 14, 15, 16, 118, 128). Les plombs
de pêche de cette période sont généralement constitués d’une
plaque rectangulaire enroulée sur elle-même ; l’autre type de lest
regroupe des objets massifs (rondelle ou barre tronconique) munis
d’une perforation circulaire. Le choix du plomb dans la réalisation
de ces objets est probablement dicté par la masse importante de
ce métal, mais aussi par sa capacité de résistance à la corrosion
marine. Ces objets sont logiquement attribués à la technique de
la pêche au filet, mais ils ont pu également servir de lests pour la
chasse au petit gibier : « Le traité de la chasse écrit par Xénophon
au début du IVème siècle av. notre ère illustre bien l’usage qui était
fait du filet, en Grèce, pour la chasse au lièvre » (Feugère, 1992,
p. 141). La pêche à la ligne n’est en revanche illustrée que par
trois probables fragments d’hameçon en bronze (Fig. 6, n°13).
La rareté de ce type d’objet n’est, toutefois, pas suffisante pour
en déduire l’inusité de cette technique de pêche, elle semble au
contraire suggérer la perte ou le rejet de ces objets sur leur lieu
d’utilisation. On peut en outre souligner que ces divers objets liés
à la pêche ont en commun d’être constitués de métaux résistant
à l’oxydation.
Les outils de chasse sont presque totalement absents du site
à l’exception d’une éventuelle balle de fronde, probablement
abandonnée en cours de fabrication (Fig. 7, n° 64). Les projectiles
de cette nature sont le plus souvent considérés comme des apports
méditerranéens et apparaissent sur certains sites régionaux au cours
du Ve s. (Feugère, 1992, p. 140). Toutefois, l’association de cet objet
aux activités de prédation reste à nuancer, puisqu’il a pu tout autant
constituer une arme redoutable en temps de conflit. Inversement,
certaines armes comme les lances pouvaient aussi jouer un certain
rôle dans les activités de chasse.
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 9 : Fibules.
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ANDRÉ RIVALAN
2. 2. 5. Catalogue de la zone 1
. Alêne
. [35] 1 tige en fer, à section circulaire. Probable alêne, car appointée
aux deux extrémités. (diam. 3 mm ; long. 5, 5 cm), (US. 50284, 425-400
av. n. è.), (Fig. 6).
. Chute de découpe
. [10 – 11] 2 chutes de découpe en plomb. (US. 50323, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 7).
. [1] 1 chute de découpe (?) en plomb. Elle se présente sous la forme
d’une tige dont une extrémité est de section circulaire, tandis que l’autre est
aplatie. (US. 51121, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. 1 plaque de plomb (épaisseur : 2 mm). (non ill.), (US. 53122, 450425 av. n. è.).
. 1 plaque de plomb de forme rectangulaire ; une des extrémités est
recourbée (long. 10 cm / épaisseur : 2 mm). (non ill.), (US. 53122, 450425 av. n. è.).
. Ciselet ou poinçon en fer
. [17] 1 ciselet ou poinçon (?) de section circulaire, aplati à une
extrémité. (long. 4 cm), (US. 51118, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [4] 1 ciselet ou poinçon (?) de bronzier ou de graveur, de section
circulaire et aplati à une extrémité. (long. 5, 7 cm), (US. 51120, 450-400
av. n. è.), (Fig. 12).
. Coulure
. 1 coulure en plomb. (non ill.), (US. 50292, 425-400 av. n. è.).
. Étiquette en plomb
. [41] 1 plaque ou lamelle en plomb, repliée sur elle-même. La longueur
de cet objet une fois déplié est de 6, 7 cm. (épaisseur : 1 mm ; larg. 1, 5 cm),
(US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. [59] 1 fine plaque (épaisseur : 1, 5 mm) rectangulaire (long. 2, 8 cm ;
larg. 1, 9 cm), perforée dans un de ses angles. Un des cotés est partiellement
replié sur la plaque. (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. [42] 1 plaque en plomb de forme rectangulaire. (épaisseur : 2 mm)
(US. 50282, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. [43] 1 plaque en plomb de forme rectangulaire, dont deux bords sont
rabattus. (épaisseur : 2 mm), (US. 50311, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. 1 plaque perforée en plomb de forme rectangulaire. (épaisseur : 2
mm) (non ill.) (US. 53118, 450-425 av. n. è.).
. Hameçon
. [13] 1 fragment d’hameçon (?) en bronze. (US. 50271, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 6).
. 1 fragment d’hameçon (?) en bronze à section demi-circulaire
(épaisseur : 2 mm) (non ill.) (US. 123039, 400-375 av. n. è.).
. Lest de filet
. [14] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 4, 2 cm ; larg. 0, 8 cm),
(US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. [15] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 8, 2 cm ; larg. 0, 6 cm),
(US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. [16] 1 lest de filet de pêche en plomb. (long. 4, 6 cm ; larg. 1 cm),
(US. 51020, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 7).
. 1 lest de filet ou de ligne de pêche en plomb (long. 3 cm / larg. 6 mm/
épaisseur : 1 mm). (non ill.), (US. 53013, 450-425 av. n. è.).
. Scories
. 1 scorie de fer. (US. 36058, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie (vitrifiée) de fer. Probable laitier siliceux. (US. 50256, 425400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 50270, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 50292, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie (vitrifiée) de fer. Probable laitier siliceux. (US. 50306, 425400 av. n. è.).
. 2 scories de fer. (US. 50324, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 50395, 425-400 av. n. è.).
. 2 scories de fer (?) ou fragments informes. Éléments non pesés car leur
identification n’est pas assurée. (US. 51020, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 51101, 425-400 av. n. è.).
. 11 scories tubulaires de fer. (US. 51104, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 51118, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 51121, 425-400 av. n. è.).
2. 2. 6. Catalogue de la zone 27
. Aiguille
. [81] 1 aiguille à chas en bronze. La tête est légèrement aplatie et
présente une perforation circulaire. (long. 5, 3 cm ; diam. 0, 4 cm), (US.
27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 6).
. Alênes
. [126] 1 alêne en bronze. (long. 4, 7 cm), (US. 27457, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 6).
. 1 tige appointée aux deux extrémités (alêne en fer), (long. 3, 2 cm /
diam. 7 mm). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
. Barre et lingot
. [152] 1 barre à section rectangulaire. Une des extrémités est légèrement
recourbée. Probable lingot, semblable à l’exemplaire de l’US. 27523. (long.
13 cm.), (US. 27354, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [97] 1 lingot fragmentaire en fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.),
(Fig. 11).
. 1 barre en fer à section arrondie. Probable lingot en fer. (non ill.)
(long. 12 cm ; diam. 1, 8 cm), (US. 27523, 450-425 av. n. è.).
. Chute de découpe
. [149] 1 chute de découpe en plomb (?). En raison de sa forme, cet
objet résulte peut-être de la pose d’une agrafe de réparation. (long. 8 cm),
(US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. Coulure
. [127] 1 coulure en plomb. (US. 27664, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. 1 coulure en plomb. (long. 4, 6 cm. / larg. 2, 3 cm), (non ill.), (US.
27850, 450-425 av. n. è.).
. 1 coulure en plomb (long. 4 cm / larg. 1, 4 cm). (non ill.), (US.
27868, 450-425 av. n. è.).
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 10 : n°2, 3, 88, 103, 135, 136, 141, 162, 254-257 : Anneaux ; 34, 88, 102, 105, 138 : Bracelets ; 63 : Ceinture ; 137 : Bague ; 160 : Disque perlé.
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ANDRÉ RIVALAN
. Faucille
. [251] 1 grande lame courbe à soie en fer (long. 29 cm / larg. lame :
2 cm / épaisseur : 7 mm / diam. soie : 1, 3 cm / long. soie : 3, 5 cm), (US.
27312, v. 375 av. n. è.), (Fig. 6).
. Foret
. [111] 1 tige de 9, 8 cm de longueur dont une des extrémités est
aplatie. Probable foret à tête losangique. (US. 27523, 450-425 av. n. è.),
(Fig. 11).
. Hameçon
. 1 fragment d’hameçon (?) en bronze à section circulaire (diam. 5
mm). (US. 27779, 450-425 av. n. è.) (non ill.).
. Lest de filet
. [128] 1 lest de filet de pêche en plomb (?). (US. 27386, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 7).
. Pioche
. [150] 1 fragment de lame de pioche (?) en fer. (long. 8, 2 cm), (US.
27376, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6).
. Plombs inscrits
. 1 plaque repliée en plomb, portant une inscription en grec. (épaisseur :
1 mm / côtés : 5, 2 cm), (US. 27825, 450-425 av. n. è.), (non ill.).
. 1 plaque en plomb, repliée et percée, portant une inscription en grec.
(US. 27849, 450-425 av. n. è.), (non ill.).
. Rondelle en plomb
. [118] 1 rondelle légèrement tronconique, présentant une perforation
circulaire au centre. Lest de filet de pêche ou peson de tissage (?). Cet objet
renvoie à un exemplaire similaire découvert à Espeyran au Ve s. av. n. è.
(Barruol, Py, 1978, p. 45), (diam. 2, 7 cm), (US. 27648, 425-400 av. n.
è.), (Fig. 7).
. Scories de fer
. 1 scorie de fer. (US. 27112, 425-400 av. n. è.).
. 28 scories dont un culot de fonte. (US. 27407, 450-425 av. n. è.).
. 5 scories de fer. (US. 27454, 425-400 av. n. è.).
. 56 scories de fer. (US. 27463, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie hémisphérique. (US. 27468, 450-425 av. n. è.).
. 53 scories de fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.).
. 198 scories de fer. (US. 27470, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de cuivre. (US. 27471, 450-425 av. n. è.).
. 18 scories de fer. (US. 27471, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 27483, 450-425 av. n. è.).
. 10 scories de fer. (US. 27484, 450-425 av. n. è.).
. 11 scories de fer. (US. 27495, 450-425 av. n. è.).
. 2 scories de fer. (US. 27498, 450-425 av. n. è.).
. 4 scories de fer. (US. 27512, 425-400 av. n. è.).
. 3 scories de fer. (US. 27518, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 27514, 450-425 av. n. è.).
. 3 scories de fer. (US. 27516, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer. (US. 27517, 450-425 av. n. è.).
. 29 scories dont deux culots de fonte. (US. 27523, 450-425 av. n. è.).
. 2 scories de fer. (US. 27539, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de cuivre. (US. 27629, 450-425 av. n. è.).
. 6 scories de fer. (US. 27629, 450-425 av. n. è.).
. Serpette
. [151] 1 serpette à douille en fer. La lame présente une largeur
moyenne de 5 cm tandis que la douille est conservée sur 8 cm de longueur.
(US. 27354, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6).
. Soie de préhension
. [146] 1 objet triangulaire massif, en fer. Probable soie de préhension
triangulaire liée aux activités de forge. (US. 27512, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
2. 3. Le domaine immobilier
Nous regroupons dans ce domaine tous les objets métalliques
employés dans la construction des diverses parties constitutives
de l’habitat indigène. Ces objets ont des tailles et des fonctions
différentes et sont impliqués, le plus souvent, dans l’élaboration de
la charpente et la mise en place des portes. Le métal de prédilection
est alors le fer en raison de sa grande dureté et de sa capacité à résister
aux diverses contraintes mécaniques.
Les implications et la portée de cette large utilisation de la
ferronnerie dans l’architecture domestique du Ve s. sont loin d’être
anodines. La fréquence de ces objets dans ces divers contextes fait de
ce site une exception si l’on considère que ce type d’objet ne semble
se diffuser sur les sites régionaux qu’à partir du IVe s. av. n. è. (Py,
1990, p. 516). Cet usage précoce et fréquent du fer dénote sans
doute un apport technique provenant du monde méditerranéen, qui
sera rapidement intégré aux techniques de construction utilisées par
les habitants du site de Lattes.
L’emploi régulier de clous en fer, à partir du dernier quart du
Ve s. (Fig. 8), nous éclaire également sur la consommation et sur la
valeur de ce métal : « […] si du fer peut être mis en œuvre pour remplir
des fonctions dans lesquelles il n’est pas strictement indispensable (par
exemple, la construction), la production peut être alors considéré comme
excédentaire. » (Mangin et al. , 2004, p. 206). La fréquence du fer
et sa faible valeur marchande traduisent probablement l’importance
de la ville comme place d’échange régionale, située à l’interface du
négoce méditerranéen et des divers réseaux d’échanges terrestres. Par
conséquent, l’abondance de ce métal à une époque aussi reculée,
refléterait indirectement la pérennité économique du site.
2. 3. 1. Clous en fer
Les clous en fer sont pour cette époque les pièces métalliques
les mieux représentées dans le domaine immobilier. Ces éléments
de fixation et de suspension ont des tailles et des formes variées,
la section de la tige pouvant être soit circulaire soit quadrangulaire
tandis que la tête est principalement de forme circulaire. L’examen
de cette série nous permet toutefois d’y opérer une bipartition selon
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
735
Fig. 11 : n°8, 9 : Douille ; 18 : Anneau ; 40 : Pointe de
lance ; 69 : Coutelas (?) ; 80, 122 : Couteau ; 111 : Foret ;
123 : Anse ; 53, 57, 68, 70, 71, 75, 97, 98, 125, 139,
146, 148, 164, 165 : Objets divers et indéterminés.
736
ANDRÉ RIVALAN
la forme et la fonction de ces nombreux éléments. Certains clous de
grande taille (longueur : 6-9 cm. ; diamètre : 8-15 mm.) ont pu en
effet servir à l’assemblage de la charpente et des éléments d’huisserie
(Fig. 8, n°82, 99, 129, 130, 153, 156), tandis que les exemplaires
de taille réduite (longueur : 3-6 cm. ; diamètre : 5-8 mm.) ont
pu avoir des fonctions plus diversifiées au sein de l’habitat (Fig. 8,
n°21, 132, 155). Ils ont, tout d’abord, une utilité dans l’architecture
domestique : fixation des éléments d’huisserie, fabrication des
battants de porte en bois… (Chazelles, 1996, p. 297). Mais on peut
également supposer que ces clous étaient régulièrement utilisés dans
l’assemblage de nombreux éléments de menuiserie : notamment dans
la confection de l’ameublement ou la construction des charrettes.
2. 3. 2. Les pitons en fer
Les pitons se distinguent des clous par la forme de leur tête,
généralement recourbée sur le corps de la tige ou rabattue en angle
droit, formant ainsi un crochet ou un anneau.
La fonction exacte de ces objets est plus délicate à préciser ; les
pitons sont en premier lieu des pièces de suspension, mais certains
exemplaires pouvaient être étroitement liés au fonctionnement
des battants de porte (Fig. 8, n°28, 30, 32, 158). Ces objets ont
pu servir de pivots ou de gonds coudés pour faire pivoter ou, plus
simplement, pour accrocher les ventaux de porte. L’encadrement de
ces portes, constitué de piédroits et d’un linteau en bois, pouvait être
éventuellement consolidé par ces éléments en fer. La mise en place
de ces pièces d’huisserie en bois a pu impliquer, outre les clous déjà
mentionnés, certains pitons à tête annulaire ou en équerre (Fig. 8,
n°29, 31, 101, 159). Ceux-ci pouvait alors faire office de pattes de
scellement, consolidant ainsi les montants de la porte (Chazelles,
1996, p. 297). Il reste enfin à évoquer la découverte d’anneaux en
fer dont la fonction exacte est difficile à déterminer (Fig. 10, n°254,
Fig. 11, n°18). Ces pièces de suspension ont pu en effet remplir de
très nombreuses fonctions au sein de l’habitat.
2. 3. 3. Catalogue des zones 1 et 23
. Anneau en fer
. [18] 1 anneau en fer à section ovale. (diam. 2, 7 cm), (US. 51045,
425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. Clou en fer
. 1 clou en fer (tête et tige). (long. 7, 5 cm / diam. 1 cm / diam. tête :
1, 5 cm), (non ill.), (US. 23064, 400-375 av. n. è.).
. 1 tige de clou en fer. (non ill.), (US. 50255, 425-400 av. n. è.).
. [20] 1 tige de clou à section circulaire. (long. 7, 4 cm), (US. 50261,
425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [21] 1 clou à section ovale. (long. 6, 4cm.), (US. 50261, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 8).
. [22] 1 tige de clou (?) à section circulaire. Probable fragment de piton
en raison de l’amincissement observable aux deux extrémités. (US. 50270,
425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [23] 1 tige de clou, à section ovale. (long. 5, 2 cm), (US. 50323, 425-
400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [5] 1 tige de clou de section légèrement ovale. (long. 6,2 cm), (US.
50391, 450-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [24] 1 tige de clou, à section circulaire. Probable fragment de piton en
raison de la courbure de l’une des extrémités. (long. 6, 8 cm), (US. 50393,
425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 clou en fer (tête et tige). (long. 4 cm / diam. 6 mm / diam. tête : 2
cm), (non ill.), (US. 51013, 400-375 av. n. è.).
. [60] 1 pointe de clou à section circulaire. (long. 5, 5 cm), (US. 51042,
425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 clou. (non ill.), (US. 51042, 425-400 av. n. è.).
. 1 tige de clou. (non ill.), (US. 51044, 425-400 av. n. è.).
. [25] 1 clou à section circulaire, en 3 fragments (tige, pointe). (US.
51045, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [26] 1 pointe de clou, à section circulaire. (long. 3, 2 cm), (US.
51045, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 tige appointée à section circulaire (long. 6, 5 cm / diam. 5 mm).
(non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.).
. Piton en fer
. [27] 1 piton (?) à section circulaire, appointé à l’une des extrémités.
(long. 12 cm), (US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [28] 1 piton à section légèrement quadrangulaire et à tête en angle
droit. (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. [29] 1 piton à section circulaire, dont la tête est en forme de crochet.
Probable patte de scellement. (US. 50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. [30] 1 piton à section ovale, dont une des extrémités est recourbée
en angle droit. Probable pivot ou un gond coudé. (US. 50270, 425-400
av. n. è.), (Fig. 8).
. [31] 1 piton à section losangique, dont la tête est recourbée pour
former un anneau. Probable patte de scellement. (US. 50316, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 8).
. [32] 1 piton pris dans une gangue de fer (?). (long. 6, 6 cm), (US.
51020, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. 1 fragment de piton (?) en fer. (non ill.), (US. 51118, 425-400 av. n. è.).
2. 3. 4. Catalogue de la zone 27
. Anneau en fer
. 1 anneau (diam. ext. 6, 5 cm) à section quadrangulaire (côtés : 1, 4
cm). (non ill.), (US. 27310, 425-400 av. n. è.).
. [254] 1 anneau ouvert (diam. ext. 2, 4 cm) à section quadrangulaire
(côtés : 7 mm), (US. 27319, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. 3 fragments d’un anneau à section quadrangulaire. (long. 12 cm /
côtés : 5-7 mm), (non ill.), (US. 123048, 400-375 av. n. è.).
. Clou en fer
. 1 clou (tige à section ovale). (long. 8 cm / diam. 1, 7 cm), (non ill.),
(US. 27043, 425-400 av. n. è.).
. [129 – 131] 3 clous de longueur variable (long. 6, 2 cm. / 8, 3 cm. /
6 cm.). (US. 27113, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. 1 tige appointée (tige de clou ?). (long. 9, 7 cm / diam. 1, 6 cm), (non
ill.), (US. 27288, 400-375 av. n. è.).
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
Fig. 12 : n°4, 17 : Ciselets ou poinçon ; 5, 6, 20, 22-27, 45-48, 50-52 60, 65-67, 78, 94, 101, 119, 154, 157, 167-170 : Tiges en fer ;
95, 114-116 : Tiges en bronze ; 152 : Barre.
737
738
ANDRÉ RIVALAN
. [153, 154] 2 clous en 4 fragments (tiges et têtes). (US. 27293, 425400 av. n. è.), (Fig. 8, 12).
. 1 tige appointée à section quadrangulaire (tige de clou ?). (long. 3, 8
cm / côtés : 1 cm), (non ill.), (US. 27294, v. 375 av. n. è.).
. 1 clou en fer (tête et tige). (long. 9, 3 cm / diam. 1, 2 cm / diam. tête :
2, 6 cm), (non ill.), (US. 27308, 400-375 av. n. è.).
. [155] 1 clou en fer. (long. 4 cm), (US. 27346, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. [156] 1 clou en fer. (long. 9,2 cm), (US. 27355, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. [98] 1 clou (?) en fer. (long. 7, 5 cm), (US. 27359, 450-425 av. n.
è.), (Fig. 11).
. [157] 1 pointe de clou en fer. (long. 5,5 cm), (US. 27378, 425-400
av. n. è.), (Fig. 12).
. [99] 1 clou en deux fragments. (US. 27498, 450-425 av. n. è.), (Fig.
8).
. [119] 1 tige de clou. (long. 6 cm), (US. 27629, 450-425 av. n. è.),
(Fig. 12).
. [82] 1 clou en fer. (long. 7, 9 cm), (US. 27679, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. [132] 1 clou en fer. (long. 5, 2 cm.), (US. 27362, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. 1 clou en fer. (long. 4, 2 cm.), (US. 27637, 425-400 av. n. è.), (non ill.).
. [134] 1 clou en deux fragments. (US. 27664, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 8).
. 1 tige de clou à section circulaire. (long. 6, 7 cm / diam. 8 mm), (non
ill.), (US. 27747, 450-425 av. n. è.).
. 1 clou en fer (tête et tige). (long. 6, 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.),
(US. 27747, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige appointée à section ovale (clou ?). (long. 4 cm / diam. 1, 3 cm),
(non ill.), (US. 27748, 425-400 av. n. è.).
. 1 clou en fer (tête et tige). (long. 6, 5 cm / diam. 1, 5 cm / diam. tête :
2, 5 cm), (non ill.), (US. 27757, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige de clou à section circulaire. (long. 5, 5 cm. / diam. 1 cm), (non
ill.), (US. 27782, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige appointée (tige de clou ?), (long. 3, 5 cm / diam. 1 cm). (non
ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige appointée à section circulaire (tige de clou ?). (long. 5 cm /
diam. 1, 3 cm), (non ill.), (US. 123050, 400-375 av. n. è.).
. Piton en fer
. [158] 1 piton à tête en angle droit, de section circulaire. (long. 5, 3
cm), (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. [159] 1 crampon double à section circulaire, dont les deux extrémités
sont repliées en angle droit. (US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 8).
. [101] 1 piton (?) en deux fragments, à tête repliée en forme de crochet.
Probable crampon en fer. (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (Fig. 8).
. 1 piton à section circulaire. (long. 6, 5 cm / diam. 1 cm), (non ill.),
(US. 27747, 450-425 av. n. è.).
. 1 piton à section circulaire ; la tige présente une section circulaire
tandis que la tête est aplatie. Cet objet peut également être rapproché d’une
anse de seau, en raison de la courbure de la tige (long. 6, 5 cm / diam. 7
mm). (non ill.), (US. 123050, 400-375 av. n. è.).
2. 4. Le domaine personnel
Nous allons nous intéresser ici aux objets métalliques liés à la
parure, qu’elle soit vestimentaire ou portée sur le corps, ainsi qu’à
l’ensemble des accessoires traditionnellement associés à la toilette. Ces
objets sont relativement nombreux et diversifiés compte tenu de la
surface des îlots explorés ; ils constituent d’ailleurs la majeure partie
du mobilier en bronze découvert dans les niveaux du Ve s. av. n. è.
2. 4. 1. Les fibules
La parure associée à l’habillement est de loin la mieux représentée
durant cette période en raison de l’abondance des fibules dans cette
série. Ces épingles de sûreté avaient une double fonction : pratique,
comme élément de fixation vestimentaire et ornementale en raison
de leur décor et de leur forme. Outre le grand nombre de fibules
dont une partie fut vraisemblablement produite localement, on
peut également constater une grande diversité typologique (Fig. 9).
à l’heure actuelle, nous sommes en mesure d’isoler sept catégories
distinctes toutes attestées régionalement.
2. 4. 1. 1. Les fibules de type « Golfe du Lion »
Les fibules à pied relevé en angle droit, dont l’extrémité se termine
par un bouton conique, constituent de loin la catégorie majoritaire
parmi les exemplaires mis au jour (Fig. 9, n° 163, 89, 83, 90, 84,
106). Celles-ci se déclinent en plusieurs variantes selon la forme de
l’arc et du ressort : type Tendille 3, 4, 5 (Tendille, 1978, p. 77).
Ce type de fibule semble apparaître dans les contextes régionaux au
VIe s. av. et son usage s’est poursuivi sur la plupart des autres sites
d’habitat durant le Ve et du IVe s. : l’Ile de Martigues (Rétif 2000,
p. 173), Tamaris (Duval 1998, p. 165), le Marduel (Py, Lebeaupin
1992, p. 278), Coudounèu (Verdin 1996-1997, p. 188), les Gardies
(Raynaud, Roux 1983, p. 59)… Ces fibules appartiennent à un
type dénommé « Golfe du Lion » en raison de leur vaste répartition
géographique qui inclut la Catalogne, le Languedoc et la Provence.
Cependant, leur origine reste mal définie même si, pour certains,
il faudrait y voir la conséquence d’importation de fibules italiques
au VIIe s. : « Il est donc probable que, globalement, les fibules
languedociennes des VIIe et VIe à pied à bouton conique dérivent des
prototypes italiens. Cette origine indirecte est d’autant plus plausible que
des importations de fibules italiennes précèdent en Languedoc oriental
l’adoption du type serpentiforme, notamment les fibules a navicella
[…] » (Tendille, 1984, p. 290).
Ces fibules sont encore présentes sur les sites de la région au
début du IIIe s. av. n. è. avant d’être complètement remplacées par
des exemplaires caractéristiques du deuxième âge du Fer, proches des
modèles continentaux ou Laténiens à pied replié sur l’arc.
2. 4. 1. 2. Les catégories minoritaires
Les autres types de fibule attestés au Ve siècle à Lattara sont
beaucoup moins fréquents, bien qu’ils soient d’un usage courant
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
sur d’autres sites d’habitat méridionaux. On peut ainsi dénombrer à
l’heure actuelle, trois catégories distinctes :
. Les fibules en bronze à pied en ressort ornemental (Fig. 9,
n°161) : ce type est présent dans plusieurs habitats du deuxième âge
du Fer, comme à Gailhan (oppidum du Plan de la Tour, Gard) à la
fin du Ve siècle (Feugère et al. 1994, p. 259, fig. 18, n°11-14), dans
l’habitat de l’Ile de Martigues (Bouches-du-Rhône) au cours du IVe
s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 176), sur l’oppidum du Cayla à Mailhac
(Aude) dans un contexte placé entre 475-320 av. n. è. (Feugère et
al. 1994, p. 255, fig. 14, n°6), sur l’oppidum de Saint-Vincent à
Gaujac (Gard) dans un niveau remontant à la fin du Ve s. ou du
début du IVe s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 260, fig. 19, n°15) et
enfin sur le site du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard) durant
la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (Py 1990, p. 493, doc. 130,
n°7).
. Les fibules à pied redressé, se terminant par un bouton vasiforme
(Fig. 9, n° 37) : on retrouve des exemplaires similaires dans l’Aude,
sur le site du Cayla à Mailhac entre le Ve et le IVe s. av. n. è. (Feugère
et al. 1994, p. 253, fig. 13, n°4-5), mais aussi dans l’Hérault sur
l’oppidum d’Ensérune (Tombe 12), (Feugère et al. 1994, p. 271,
fig. 29, n°3).
. Les fibules en bronze à pied « en timbale » replié sur l’arc (Fig.
9, n°86, 252 ; type Tendille 6) : plusieurs exemplaires de ce type
ont été mis au jour sur le site du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard,
Gard) dans des couches remontant à la fin du VIe s. ou du Ve s. av.
n. è. (Py, Lebeaupin 1994, p. 232, 250), mais aussi dans l’habitat
de l’Ile de Martigues à l’intérieur de contextes du début du Ve et
du IVe s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 173, fig. 10), à Béziers dans des
niveaux de la première moitié du Ve s. av. n. è. (Ugolini et al. 1991),
sur l’oppidum de Mauressip (Saint-Côme-et-Maruéjols, Gard) au
début du IVe s. av. n. è. (Tendille 1978, p. 87), sur l’oppidum du
Cayla à Mailhac (Aude) durant la phase 3 (475-320 av.), (Feugère
et al. 1994, p. 253, fig. 13) et enfin à Salses, Le Port (PyrénéesOrientales) dans un habitat occupé au Ve s. av. n. è. (Feugère et al.
1994, p. 278).
Pour clore cet aperçu des fibules du Ve s. av. n. è. , il est important
de souligner la présence de nombreux exemplaires dont il est difficile
de préciser le type, en raison de leur état fragmentaire. S’ajoutent à
ces fragments plusieurs fibules dont l’identification reste équivoque.
Ces fibules présentent un arc filiforme et un ressort bilatéral ou
unilatéral court (Fig. 9, n°104, 142, 143). L’absence du pied rend
impossible l’attribution de ces deux fibules à un type précis ; en
revanche la forme de l’arc et du ressort nous permet de les rattacher
éventuellement au type Tendille 7, 8 ou 9 (Tendille, 1978, p. 87-90,
fig. 2, n°19, fig. 3, n°23, 35-36).
2. 4. 2. Autres éléments de fixation vestimentaire
Les trois derniers éléments de parure en relation avec la tenue
vestimentaire sont une agrafe de ceinture fragmentaire (Fig. 10, n°
63) et deux épingles à tête enroulée en bronze. La boucle de ceinture
dérive vraisemblablement de modèles Laténiens (Tendille 1980, p.
106) qui remplacent au début du deuxième âge du Fer les exemplaires
739
de type ibérique, fréquents dans les nécropoles méridionales du VIIe
s. et du VIe s. av. (Janin et al. 2002). Les épingles en bronze (Fig. 6,
n°250), s’apparentent à un type très ancien, connu dans les nécropoles
régionales dès le Bronze Final IIIb : la nécropole du Moulin à Mailhac
en a ainsi livré de très nombreux exemplaires (Taffanel, Janin 1998,
p. 293 – 294). Ce type d’épingle se retrouve également dans de très
nombreux contextes du premier et du deuxième âge du Fer, aussi
bien dans les nécropoles (Le Causse, Tarn : Giraud et al. 2003, Fig.
129, p. 86 – 87), que dans l’habitat indigène : Coudounèu (Verdin
1996-1997, p. 188, fig. 19, n°8), Tamaris (Duval 1998, p. 166, fig.
34, n°298).
2. 4. 3. Les bracelets en bronze
Les parures corporelles, en revanche, se rencontrent moins
fréquemment durant cette période et seules trois catégories d’objets
en bronze lui sont directement associées : les bracelets, les bagues
et les anneaux. Les bracelets sont fins, à section ovale, circulaire ou
quadrangulaire (Fig. 10, n°34, 88, 102, 105, 138) et ne semblent
porter aucun décor incisé. Ces diverses caractéristiques nous
permettent de rattacher ces quelques pièces aux types Tendille
2 et 3 (Tendille 1979, p. 64 – 68). Ceux-ci semblent être d’une
utilisation courante dès le VIe s. dans l’habitat et dans les nécropoles
de cette région. On les retrouve par la suite sur de nombreux sites
de la région : comme l’Ile de Martigues (Bouches-du-Rhône) dans
des niveaux allant du Ve au IIe s. av. n. è. (Rétif 2000, p. 171, fig.
9), Coudounèu, Lançon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) durant
la deuxième moitié du Ve s. av. n. è. (Verdin 1996-1997, p. 188,
fig. 19, n°4), Le Marduel, Saint-Bonnet-du-Gard (Gard) entre la
fin du VIIe et la première moitié du VIe s. av. n. è. (Py, Lebeaupin
1994, p. 217, fig. 18, n°4), Tamaris (Bouches-du-Rhône) dans un
contexte indéterminé, mais que l’on peut vraisemblablement placer
au VIe ou au Ve s. av. n. è. (Duval 1998, p. 164, fig. 33, n°265) et La
Liquière (Calvisson, Gard) durant la deuxième moitié du VIe s. av.
n. è. (Tendille 1979, p. 64, fig. 2, n°12 ; p. 68, fig. 4, n°30).
2. 4. 4. Les bagues et anneaux en bronze
à la différence des bracelets, les bagues en bronze n’apparaissent
que très rarement dans les séries contemporaines. L’exemplaire
découvert au Ve siècle porte un décor incisé en creux (Fig. 10,
n° 137) qui le rapproche typologiquement des deux exemplaires
légèrement postérieurs (IVe s. av.) découverts sur le même site (Raux
1999, p. 491 ; p. 444, fig. 2, n°1387 et 1389).
En-dehors du site de Lattes, les exemplaires analogues sont
extrêmement rares ; le seul point de comparaison régional provient
de l’habitat de Salses, Le Port (Pyrénées-Orientales), occupé durant
le Ve s. av. n. è. (Feugère et al. 1994, p. 277, fig. 36, n°5). La rareté
de ce type précis de bague nous incite à les considérer comme un
autre exemple de l’apport méditerranéen.
Selon M. Feugère, ces pièces pourraient être apparentées aux
bagues-sceaux connues dans les cultures matérielles grecques
ou étrusques (Raux 1999, p. 491). à partir du IVe et du IIIe
740
ANDRÉ RIVALAN
s. av. ce type de bague fait place à une plus grande diversité
typologique.
Les exemplaires de cette période se répartissent alors en trois
catégories : les bagues serpentiformes, spiraliformes et celles dont le
chaton est orné d’une intaille (Tendille 1980, p. 102, fig. 4, n°2429, 31-33).
Si les bagues sont exclusivement portées au doigt, les anneaux
en bronze (ouverts ou fermés) sont d’un usage plus polyvalent.
Ils pouvaient être impliqués dans les divers systèmes de fermeture
vestimentaire ou, tout simplement être portés sur une ou plusieurs
parties du corps (Fig. 10, n°2, 3, 103, 135, 136, 162, 255-257).
2. 4. 5. Les objets de « toilette »
Parmi les objets inclus dans le domaine personnel, certains
sont traditionnellement considérés comme des éléments liés à la
toilette du corps : les scalptoriums et les pincettes en bronze (Fig.
6, n°39, 145). Le terme de scalptorium désigne des tiges à section
circulaire ou quadrangulaire dont la pointe est bifide, tandis que
l’extrémité opposée se termine par une tête enroulée ou de forme
annulaire.
Ces objets sont généralement interprétés comme des grattoirs,
compte tenu de la forme de leur pointe. En revanche, les pincettes, à
l’évidence multifonctionnelles, ont pu servir tout autant à épiler qu’à
extraire les échardes ou encore être utilisées dans certaines activités
artisanales (bijouterie…). Il est important de signaler que ces objets
peuvent être associés à des spatules en bronze (ou « cure-oreille »),
formant ainsi de véritables trousseaux de toilette.
Ces assemblages apparaissent dans les contextes méridionaux
durant le VIIe s. av. (Tendille, 1981, p. 61-64), mais pris
individuellement, ces divers objets ne présentent pas la même
chronologie. Si les scalptoriums apparaissent en Languedoc, en
Roussillon et en Provence au VIIe siècle (Tendille, 1981, p. 61),
il n’en va pas de même pour les pincettes en bronze qui sont déjà
nombreuses au Bronze Final IIIb dans plusieurs contextes funéraires
régionaux (Taffanel, Janin, 1998, p. 298).
Ces deux catégories sont relativement rares au Ve s. sur le site de
Lattes ; on dénombre pour l’instant un seul scalptorium en bronze et
deux fragments de pince également constitués d’un alliage cuivreux.
Ce mobilier est ensuite attesté dans plusieurs contextes postérieurs
du site de Lattes, notamment au IVe et au IIIe s. av. (Raux 1999,
p. 502, fig. 30, n°1498-1499 ; Py 1994, p. 381, fig. 10, n°388).
Les habitats contemporains livrent également plusieurs exemplaires
similaires : le Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard), La Liquière
(Calvisson, Gard)… (Py, Lebeaupin 1994, p. 222, n°2 ; Tendille
1981, p. 62, fig. 1).
2. 4. 6. Disque perlé
Le dernier objet associé au domaine personnel est un fragment
de disque perlé en bronze (Fig. 10, n° 160) issu d’un type de parure
probablement importée d’Étrurie (Py, 1972, p. 61). La fonction
exacte de cet objet demeure énigmatique, malgré les nombreuses
hypothèses qui ont été émises au cours du temps : applique
vestimentaire, objet de parure, élément votif ou symbolique.
Cette catégorie de mobilier se rencontre essentiellement dans
l’habitat du premier âge du Fer, même si certains exemplaires sont
encore présents au deuxième âge du Fer. Deux sites se distinguent
toutefois par le nombre et par l’ancienneté des disques mis au jour ;
il s’agit de l’oppidum de La Liquière et de Mauressip, tous deux
situés dans le Gard (Tendille 1980, p. 109-118). D’autres sites
contemporains ont également livré ce genre de mobilier : le Marduel
à Saint-Bonnet-du-Gard (Py, Lebeaupin 1994, p. 217, fig. 18, n°2),
Espeyran à Saint-Gilles-du-Gard (Barruol, Py, 1978, p. 35, fig. 15,
n°17), Los Roquets à Saint-Étienne de Gourgas (Garcia, Orliac
1986, p. 65, fig. 3, n°7). On retrouve ponctuellement ces objets,
par la suite, dans les niveaux de plusieurs habitats régionaux datés
de la fin du Ve à la fin du IIe s. av. n. è. : l’Ile de Martigues (Rétif
2000, p. 189, fig. 26, n°160, p. 188, fig. 25, n°129), Coudounèu
(Verdin 1996-1997, p. 188, fig. 19, n°11), Saint-Vincent à Gaujac
(Charmasson 1981, p. 78), Lattes (Raux 1999, p. 502, fig. 30,
n°1500, 1502) et sur d’autres sites tardifs situés dans les Bouchesdu-Rhône et en Ariège (Tendille 1980, p. 118).
2. 4. 7. Catalogue des Zones 1, 36 et 123
. Anneau
. 1 fragment d’anneau (diam. ext. 3, 7 cm) à section ovale (long. 3 mm
/ larg. 2 mm) en bronze. (US. 50018, 400-375 av. n. è.).
. [255] 1 anneau ouvert à section circulaire (diam. 2 mm) en bronze.
(US. 51007, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. [2] 1 fragment d’anneau à section circulaire en bronze. Cet objet peut
aussi être rapproché d’un fragment de bracelet armille. (US. 51092, 425400 av. n. è.), (Fig. 10).
. [3] 1 fragment d’anneau en fer (?), à section ovale. (diamètre restitué :
3 cm), (US. 51121, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. Bracelet
. [34] 1 fragment de bracelet armille sans ornement, en bronze, à
section ovale. (Type Tendille 2), (épaisseur : 2 mm ; larg. 4 mm), (US.
50261, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. Ceinture
. [63] 1 fragment d’agrafe de ceinturon en bronze, formé d’un anneau
et d’un bouton vertical. (US. 50244, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. Fibule
. 2 fragments d’une fibule en bronze (ardillon et ressort). (long.
ardillon : 3 cm / diam. 2 mm), (non ill.), (US. 36014, 400-375 av. n. è.).
. 3 fragments d’une fibule (pied et ressort). (non ill.), (US. 50224,
425-400 av. n. è.).
. [37] 3 fragments d’une fibule (ressort et ardillon, arc, pied). Le pied
de la fibule présente un pied coudé dont l’extrémité est constituée d’un
bouton vasiforme (Feugère, 1994, p. 254 et Fig. 12 n°11, et 13, n°4, 5).
(US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9).
. 1 ardillon de fibule en bronze. (non ill.), (US. 50336, 425-400 av. n. è.).
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
. 1 pied de fibule bitronconique (type « Golfe du Lion »), (long. 1 cm/
diam. 6 mm). (non ill.), (US. 53030, 450-425 av. n. è.).
. 1 ardillon de fibule en bronze. (long. 3 cm. / diam. 1 mm), (non ill.),
(US. 53115, 450-425 av. n. è.).
. 1 ardillon de fibule en bronze. (long. 1, 8 cm. / diam. 2 mm), (non
ill.), (US. 53138, 450-425 av. n. è.).
. 3 fragments (arc, ressort et ardillon) d’une fibule de type Tendille
7 : arc cintré et à moulure longitudinale. Une fibule similaire provient de
l’oppidum de Vié-Cioutat (Mons-Monteils, Gard), (Tendille 1978, p. 87).
(US. 123047, 400-375 av. n. è.).
. 1 fragment de ressort de fibule en bronze (3 spires). (non ill.), (US.
123049, 400-375 av. n. è.).
. Scalptorium
. [39] 1 tige de scalptorium à section rectangulaire, en bronze. Cet
exemplaire se rapproche du type filiforme du premier âge du Fer. (long. 6,
3 cm), (US. 50404, 425-400 av. n. è.), (Fig. 6).
2. 4. 8. Catalogue de la zone 27
. Anneau en bronze
. [162] 1 fragment d’anneau à section semi-circulaire en bronze. (US.
27345, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. [135] 1 anneau ou bague (?) en bronze (diam. 2 cm.), à section
rectangulaire. (US. 27461, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. [136] 1 fragment d’anneau à section circulaire (fragment d’arc de
fibule ?). (US. 27461, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. [103] 1 fragment de bracelet armille (?). (Type Tendille 2), (épaisseur :
2 mm ; larg. 3, 5 mm), (US. 27499, 475-450 av. n. è.), (Fig. 10).
. 1 fragment d’anneau à section circulaire (diam. 3 mm) en bronze.
(US. 27784, 450-425 av. n. è.).
. [256] 1 anneau ouvert à section circulaire (diam. 3 mm) en bronze.
(US. 27850, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10).
. [257] 1 anneau fermé à section plate (côtés : 6 mm x 2 mm) en fer
(bague ?). (US. 27869, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10).
. Bague en bronze
. [137] 1 bague en bronze dont la face supérieure, de forme ovale,
présente un décor incisé en creux. Le motif incisé est peu lisible (personnage,
figure animale ?). (diam. 2 cm) (US. 27466, 425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. Bracelet en bronze
. 1 fragment de bracelet à section circulaire (diam. 4 mm). (US. 27291,
v. 375 av. n. è.).
. 1 fragment de bracelet à section plate (épaisseur : 1, 5 mm). (US.
27308, 400-375 av. n. è.).
. [105] 1 fragment de bracelet à section circulaire. (US. 27359, 450425 av. n. è.), (Fig. 10).
. [102] 1 torque ou bracelet distordu en 7 fragments, à section
quadrangulaire sans ornement. (Type Tendille 3), (épaisseur : 2 mm ; larg.
3, 5 mm), (US. 27392, 475-450 av. n. è.), (Fig. 10).
. [138] 1 bracelet armille inorné à section circulaire, en 5 fragments. (Type
Tendille 2), (épaisseur : 3 mm), (US. 27417, 450-425 av. n. è.), (Fig. 10).
741
. [88] 1 fragment de bracelet à section circulaire. (US. 27550, 450-425
av. n. è.), (Fig. 10).
. 7 fragments d’un bracelet en bronze à section circulaire. (long. 8 cm.
/ diam. 2 mm), (non ill.), (US. 27777, 450-425 av. n. è.).
. 1 fragment de bracelet à section quadrangulaire (côtés : 4 mm x 3
mm). (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
. Disque perlé
. [160] 1 fragment de disque perlé, d’un diamètre restitué de 2,6 cm.
Le bord est courbé et présente un ornement de 6 bossettes (US. 27300,
425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
. Épingle en bronze
. 1 épingle à tête enroulée et à section circulaire. (US. 27665, 500-475
av. n. è.) (non ill.).
. [250] 1 épingle à tête enroulée et à section circulaire (long. 4, 8 cm /
diam. 3 mm). (US. 27232, 400-375 av. n. è.) (Fig. 6).
. Fibule
. 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique
et ressort bilatéral court. (Type Tendille 5), (US. 27232, 400-375
av. n. è.).
. 1 pied de fibule (?). (long. 3, 5 cm. / diam. 2 mm.), (non ill.), (US.
27308, 400-375 av. n. è.).
. [161] 1 fibule en bronze à pied en ressort (?) (Feugère, 1994, p. 260,
261 et Fig. 18, n° 11 – 14). La corrosion rend l’identification délicate, mais
on peut supposer la présence des deux spires constitutives du pied. (US.
27345, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9).
. [104] 1 fibule en 2 fragments (ardillon, et ressort, arc, pied). L’absence
du pied rend l’identification incertaine. (Type Tendille 8 (?)), (US. 27349,
450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. [83] 1 fragment de fibule à pied relevé en angle droit et bouton
terminal conique, arc à section bombée et à ressort bilatéral long. (Type
Tendille 5a), (US. 27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. [84] 1 pied et 2 fragments d’arc appartenant à une fibule à pied relevé
en angle droit et bouton terminal conique, arc à section aplatie. (Type
Tendille 3), (US. 27364, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. [163] 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique,
arc à section ronde et ressort bilatéral court. Il manque le bouton conique sur
cet exemplaire. (Type Tendille 4a) (US. 27378, 425-400 av. n. è.), (Fig. 9).
. [139] 3 tiges distordues de section circulaire, provenant probablement
d’une fibule en cours de fabrication. (US. 27387, 425-400 av. n. è.), (Fig.
11).
. [106] 1 pied de fibule, à bouton conique (pied et porte-ardillon).
(Type Tendille 4 ou 5), (US. 27399, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. 2 fragments d’une fibule (ressort et ardillon). (US. 27468, 450-425
av. n. è.), (non ill.).
. 3 fragments d’une fibule (ardillon, arc et pied). Ces fragments
appartiennent peut-être à une fibule à pied relevé en angle droit et bouton
terminal conique, arc à section ronde. (Type Tendille 4), (US. 27417, 450425 av. n. è.), (non ill.).
. [141] 2 fragments d’une fibule (arc et pointe d’ardillon). (US. 27454,
425-400 av. n. è.), (Fig. 10).
742
ANDRÉ RIVALAN
. 3 fragments d’une fibule (ressort et arc). (US. 27457, 425-400 av.
n. è.).
. 1 ardillon de fibule en 2 fragments. (US. 27499, 475-450 av. n. è.),
(non ill.).
. [143] 3 fragments d’une fibule (ressort, arc, porte ardillon). Probable
fibule à pied replié sur l’arc et arc filiforme. (Type Tendille 8 ?), (US. 27505,
450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. 1 ressort et départ d’ardillon d’une fibule. (US. 27506, 450-425 av.
n. è.), (non ill.).
. [86] 1 fibule en 3 fragments (ressort, arc, et pied). Probable fibule
appartenant au type à pied en timbale repliée sur l’arc. (Type Tendille 6),
(US. 27532, 450-425 av. n. è.), (Fig. 9).
. 1 ardillon de fibule en 3 fragments. (US. 27533, 450-425 av. n. è.),
(non ill.).
. 1 fibule en 3 fragments (arc, pied). (Type indéterminé), (US. 27549,
450-425 av. n. è.), (non ill.).
. [89] 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique
(2 fragments : pied, arc). (Type Tendille 3), (US. 27550, 450-425 av. n.
è.), (Fig. 9).
. [90] 2 fragments (pied, ressort et ardillon) d’une fibule à pied relevé
en angle droit et bouton terminal conique, arc à section bombée et à ressort
bilatéral long. (Type Tendille 5a), (US. 27559, 500-475 av. n. è.), (Fig.
9).
. 1 fibule indéterminée en 3 fragments (ressort, arc, pied). Le pied et
l’arc suggèrent les types Tendille 4 ou 8. (US. 27563, 475-450 av. n. è.),
(non ill.).
. 2 fragments d’une fibule (ressort et départ de l’ardillon, arc). (US.
27645, 450-425 av. n. è.), (non ill.).
. 1 ressort de fibule et départ de l’ardillon. (US. 27664, 425-400 av.
n. è.), (non ill.).
. [142] 1 fibule à ressort bilatéral court et arc cintré (section circulaire :
diam. 3 mm). Le pied est absent sur cet exemplaire, (US. 27747, 450-425
av. n. è.), (Fig. 9).
. 1 fibule à pied relevé en angle droit et bouton terminal conique, arc
cintré à section circulaire (diam. 5 mm) et ressort bilatéral court. (Type
Tendille 5), (US. 27801, 450-425 av. n. è.).
. 1 ardillon de fibule à section circulaire. (long. 2, 6 cm. / diam. 1
mm.), (non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.).
. 1 fibule à pied en timbale (diam. 1, 5 cm) et ressort bilatéral court.
L’arc est cintré et présente une section circulaire (diam. 3 mm). (non ill.),
(US. 27849, 450-425 av. n. è.).
. 1 ardillon de fibule à section circulaire en fer. (long. 2, 5 cm. / diam.
2 mm.), (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
. 3 fragments d’une fibule en bronze (arc à section circulaire, ressort et
départ de l’ardillon). (non ill.), (US. 27868, 450-425 av. n. è.).
. [252] 1 fibule à pied en timbale (diam. 1, 3 cm) fragmentaire ;
l’ardillon est absent ainsi qu’une partie du ressort. (US. 27868, 450-425
av. n. è.), (Fig. 9).
. 1 pied de fibule à timbale (diam. 1, 2 cm). (non ill.), (US. 27871,
450-425 av. n. è.).
. 1 fragment de ressort ornemental en bronze, avec départ de l’ardillon.
(non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.).
. Pincette
. [145] 1 fragment de pincette en bronze. La tige est de section
circulaire et renvoie à un exemplaire semblable découvert au IIIème s. av. n.
è. sur le site de Lattes (Py, 1994, p. 381, n°388), (US. 27463, 450-425 av.
n. è.), (Fig. 6).
. 1 fragment de pincette (?) en bronze. (US. 27563, 475-450 av. n.
è.), (non ill.).
2. 5. Le domaine social
Le domaine social s’entend ici au sens large puisqu’il concerne
les objets en relation avec les diverses formes de rapports sociaux
entretenus par les populations de cette époque. Ce domaine
d’activité est de loin le moins bien fourni en mobilier métallique
puisqu’il représente seulement 1% de l’ensemble des objets mis au
jour (Fig. 2). La rareté de ce type de vestige sur le site de Lattes
ne constitue pas une exception régionale ; à l’instar des autres sites
d’habitat contemporains, les armes sont généralement très peu
représentées dans ce type de contexte. Cette situation contraste
avec les ensembles funéraires de la même époque, dans lesquelles on
observe un accroissement significatif du nombre d’armes (Paterno
2004, p. 355).
2. 5. 1. Les armes
Seules deux pièces peuvent éventuellement entrer dans cette
catégorie. Le premier objet peut être rapproché d’un fer de lance
(Fig. 11, n° 40) dont il manquerait l’emmanchement à douille et
une grande partie de la pointe. Ces caractéristiques rapprochent
alors cet objet de plusieurs exemplaires découverts dans les niveaux
postérieurs du site de Lattes (Raux 1999, p. 503 ; Py et al. 1994, p.
381, 393) mais aussi sur d’autres sites d’habitat de la région : l’Ile de
Martigues (Rétif 2000, p. 182, fig. 19, n°83).
La deuxième pièce d’armement est une balle de fronde en
plomb remontant aux alentours de 400 av. n. è. (Fig. 7, n° 64).
Si les exemplaires contemporains affectent généralement une
forme ellipsoïdale, celle-ci est au contraire hémisphérique. Cette
caractéristique s’explique peut-être par le procédé de fabrication
de ce type de mobilier ; ces balles pouvaient être obtenues soit par
une fonte du plomb à l’intérieur d’un moule bivalve (7), soit au
contraire par l’assemblage, et précisément par la soudure de deux
moitiés de sphères, elles-mêmes produites grâce à un moule univalve.
Cette balle de fronde fut donc probablement abandonnée au cours
de sa fabrication ; elle constitue ainsi l’un des rares témoins d’une
technique particulière de façonnage.
Les balles de fronde en plomb sont déjà fréquentes dans le
monde méditerranéen au VIe s. av. n. è. , mais elles ne semblent
apparaître et se diffuser en Gaule méridionale qu’à partir du siècle
suivant : notamment à Villevieille dans le Gard entre 475 et 450 av.
n. è. (Py 1990, doc. 82, p. 11) ou sur le site de Lattes dans un niveau
du Ve s. av. (Py 1988, p. 86). Ce léger décalage chronologique,
qui s’accompagne d’une certaine indigence de la documentation
disponible, a poussé certains auteurs à considérer ces objets comme
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
des pièces d’importation (Feugère 1992, p. 140). Il est toutefois
important de souligner que la fronde est une arme de jet relativement
ancienne, dont l’usage remonte vraisemblablement à la période
préhistorique. L’utilisation de cette arme semble se poursuivre durant
l’âge du Fer comme l’atteste la présence récurrente de nombreux galets
sur les sites d’habitats, que l’on interprète généralement comme étant
des balles de fronde. S’ajoute à ces pièces en pierre quelques balles
façonnées en terre cuite, elles-mêmes antérieures aux exemplaires
métalliques. Cette catégorie de mobilier constitue par conséquent
la transposition en plomb des projectiles en pierre, employés tout au
long des périodes antérieures ; il est donc tout aussi vraisemblable de
considérer ces objets comme de véritables productions locales. Cette
diversité des matériaux utilisés est probablement corrélée à la nature
de la cible. Les projectiles en pierre et en terre cuite ont en effet pu
servir pour la chasse au petit gibier, tandis que les exemplaires en
plomb pouvaient être destinés aux proies de grande taille. Ces pièces
ont également pu intégrer la panoplie militaire en temps de guerre et
avoir ainsi une véritable fonction martiale.
2. 5. 2. Catalogue de la zone 1
. Balle de fronde
. [64] 1 moitié de balle de fronde en plomb. (US. 50249, 400-375 av.
n. è.), (Fig. 7).
. Lance
. [40] 1 pointe de lance à douille en fer. (long. 9, 5 cm), (US. 51019,
425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
2. 6. Les domaines divers et indéterminés
Ces deux domaines réunissent tous les objets dont l’identification
demeure incertaine du fait d’une forte corrosion ou de leur état
fragmentaire (Fig. 11, 12).
Seule la restauration ou une radiographie systématique de ces
objets permettraient éventuellement de préciser leur identification.
2. 6. 1. Fragments de tôle
La fouille a livré plusieurs fragments de tôle (bronze, fer, plomb)
dont il est difficile de définir la fonction : chute de découpe, objet
abandonné en cours d’élaboration, fragments de vaisselle métallique
indéterminée… L’épaisseur de ces fragments varie généralement
entre 1 et 3 mm. et leur surface ne présente apparemment aucun
décor (Fig. 7, n°44, 93, 112).
2. 6. 2. Les tiges en bronze, fer et plomb
S’ajoute à ces objets une série de tiges en fer, bronze ou plomb
dont la fonction nous paraît tout aussi incertaine (Fig. 11, n°53, 148,
164 ; Fig. 12, n°6, 45-52, 65-67, 78, 94, 95, 114-116, 167-170). Les
exemplaires à section pleine en fer ont pu servir dans la fabrication
des clous et des pitons lorsque les tiges ont un diamètre supérieur à
743
8 mm, et comme alêne ou poinçon lorsque le diamètre est moindre.
Les tiges en bronze ont pu jouer un rôle dans la confection de fibules
ou d’hameçons ou encore servir de petits lingots.
On peut également supposer que ces éléments, de forme et de
taille variées, étaient impliqués dans les opérations de brasure ou de
soudure de certaines pièces usées ou en cours d’élaboration (Mangin
2004, p. 217 et p. 231).
Enfin, les exemplaires en plomb sont vraisemblablement des
fragments d’agrafes de réparation (50209, 123047). Ces nombreuses
et diverses interprétations viennent par conséquent expliquer le taux
élevé des objets rassemblés dans ces deux domaines (Fig. 2).
2. 6. 3. Les douilles en fer
Le mauvais état de conservation des trois douilles en fer mises au
jour sur le site de Lattes rend l’identification de ces pièces délicate
et incertaine. La première, de forme tubulaire, peut être interprétée
soit comme un talon de lance soit comme le fragment d’un outil
indéterminé (Fig. 11, n°9). Les deux dernières, de forme conique,
peuvent recevoir le même type d’attribution (Fig. 11, n°8, 71).
2. 6. 4. Catalogue des zones 1, 36, 100, 123 et 132
. Douille en fer
. [71] 1 douille (?) d’un outil en fer indéterminé. (long. 5, 8 cm), (US.
51067, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. [8] 1 extrémité fragmentaire d’un talon conique (long. 4 cm). Elle se
termine par une pointe à section pleine. (US. 51077, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 11).
. [9] 1 douille fragmentaire (diam. 2 cm / long. 8, 1 cm). (US. 51118,
425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. Objet divers
. 1 fragment indéterminé en bronze. (non ill.), (US. 50270, 425-400
av. n. è.).
. 1 fragment d’objet énigmatique en fer. Probable pointe de douille
fragmentaire (?). (US. 50307, 425-400 av. n. è.).
. [57] 1 pointe de forme triangulaire en fer légèrement recourbée.
Pointe de couteau ou soie de préhension chutée. (long. 3 cm), (US. 50316,
425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. 1 tige bouletée à section circulaire en fer (long. 5, 5 cm / diam. 1 cm
/ diam. tête : 2, 2 cm). (non ill.), (US. 51003, 400-375 av. n. è.).
. [70] 1 pointe en fer d’un outil indéterminé. (long. 8, 8 cm.), (US.
51042, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. Plaque ou tôle
. [44] 4 fragments d’une plaque en bronze. (épaisseur : 3 mm), (US.
51020, 425-400 av. n. è.), (Fig. 7).
. 1 fragment de tôle en bronze, enroulé sur lui-même. (épaisseur : 1
mm), (non ill.), (US. 132005, 425-400 av. n. è.).
. Scories (?)
. 1 scorie de fer (?). (US. 50007, 400-375 av. n. è.).
744
ANDRÉ RIVALAN
. 1 scorie de fer (?). (US. 50096, 400-375 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 50209, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 50240, 400-375 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53030, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53031, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53032, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de cuivre (?). (US. 53042, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de cuivre (?). (US. 53060, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53115, 450-425 av. n. è.).
. 13 scories de fer (?). (US. 53119, 450-425 av. n. è.).
. Plus. scories de fer (?). (US. 53122, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53133, 450-425 av. n. è.).
. Plus. scories de fer (?). (US. 53138, 450-425 av. n. è.).
. 2 scories de fer (?). (US. 53158, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 53258, 450-425 av. n. è.).
. 2 scories de fer (?). (US. 132005, 425-400 av. n. è.).
. Tige en bronze
. 1 tige en bronze à section quadrangulaire, dont une des extrémités
est courbée. (long. 3 cm / larg. 2 mm), (non ill.), (US. 53108, 450-400
av. n. è.).
. Tige en fer.
. 1 tige plate (fragment de lame ?). (long. 5 cm / larg. 1, 8 cm /
épaisseur : 6 mm), (non ill.), (US. 36014, 400-375 av. n. è.).
. [45] 1 tige partiellement creuse en deux fragments, à section ovale.
(US. 50095, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [46] 1 tige à section circulaire. (long. 3, 3 cm), (US. 50095, 425-400
av. n. è.), (Fig. 12).
. [47] 1 tige creuse, à section circulaire. (long. 11 cm), (US. 50095,
425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
. [48] 1 tige à section circulaire. (long. 13 cm), (US. 50095, 425-400
av. n. è.), (Fig. 12).
. [49] 1 tige creuse, à section ovale. (long. 6 cm), (US. 50283, 425-400
av. n. è.), (Fig. 12).
. [50] 1 tige à section circulaire. Probable fragment de tige de clou (?).
(long. 2, 5 cm), (US. 50316, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [51] 1 fragment de tige, à section circulaire. (long. 2, 7 cm), (US.
50323, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
. [52] 1 fragment de tige, à section ovale. (long. 2, 2 cm), (US. 50323,
425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
. 1 tige à section quadrangulaire. (long. 3 cm ; larg. 1, 7 cm), (non ill.),
(US. 51003, 400-375 av. n. è.).
. 1 tige à section rectangulaire. (long. 2, 7 cm ; côtés : 1 cm x 1, 3 cm),
(non ill.), (US. 51007, 425-400 av. n. è.).
. [65] 1 tige creuse à section circulaire, en 2 fragments. (US. 51047,
425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [66] 1 tige creuse à section quadrangulaire. (long. 8, 4 cm), (US.
51062, 425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
. [67] 1 tige creuse à section quadrangulaire. (long. 4 cm ; larg. 1 cm),
(US. 51062, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [68] 1 tige à section ovale. (long. 6, 2 cm), (US. 51062, 425-400 av.
n. è.), (Fig. 11).
. [6] 1 fragment de tige à section carrée, entouré d’une gangue de
corrosion. (long. : 2, 9 cm), (US. 51112, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [53] 1 tige à section quadrangulaire, prise dans une gangue de
corrosion. (long. : 4, 8 cm), (US. 51118, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. 1 tige appointée en fer, à section quadrangulaire (long. 4, 5 cm /
côtés : 6 mm). (non ill.), (US. 53015, 425-400 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (long. 2, 3 cm / diam. 7 mm). (non ill.),
(US. 53122, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige appointée (long. 3 cm). (non ill.), (US. 53122, 450-425 av.
n. è.).
. 1 tige appointée à section quadrangulaire (long. 3 cm / côtés : 4 mm).
(non ill.), (US. 53122, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section quadrangulaire. (long. 3, 5 cm / côtés : 5 mm), (non
ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.).
. 1 tige appointée à section quadrangulaire. (long. 4, 7 cm / côtés : 1
cm), (non ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.).
. 1 tige à section quadrangulaire, prise dans une gangue de corrosion.
(long. 4, 5 cm / côtés : 5 mm), (non ill.), (US. 100046, 400-375 av. n. è.).
. 1 tige bouletée (?) à section quadrangulaire. (long. 3, 5 cm / côtés : 4
mm), (non ill.), (US. 132006, 425-400 av. n. è.).
. Tige en plomb
. 1 tige en plomb à section quadrangulaire, dont une des extrémités est
courbée et appointée. (long. 3, 5 cm / côtés : 2 mm x 4 mm), (non ill.),
(US. 50209, 425-400 av. n. è.).
. 1 tige en plomb à section quadrangulaire légèrement courbe (fragment
d’agrafe de réparation en plomb ?). (long. 10, 5 cm / côtés : 1, 2 cm x 7
mm), (non ill.), (US. 123047, 400-375 av. n. è.).
2. 6. 5. Catalogue de la zone 27
. Objet divers
. 1 plaque en fer (?). (épaisseur 8 mm), (non ill.), (US. 27232, 400-375
av. n. è.).
. [165] 1 fragment de lame (?) encore soudé à une soie de préhension
(?). (US. 27346, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. 1 objet indéterminé en fer. (non ill.), (US. 27779, 450-425 av. n.
è.).
. 5 fragments indéterminés en fer. (non ill.), (US. 27849, 450-425 av.
n. è.).
. 6 fragments indéterminés en bronze. (non ill.), (US. 27850, 450-425
av. n. è.).
. 1 tige bouletée à section circulaire, en bronze (ressort ornemental ou
épingle à tête sphérique ?), (long. 4 cm / diam. 2 mm / diam. tête : 5 mm).
(non ill.), (US. 27895, 450-425 av. n. è.).
. 3 fragments indéterminés en bronze. (non ill.), (US. 27895, 450-425
av. n. è.).
. Plaque ou tôle en bronze
. [112] 4 fragments de plaque en bronze. (épaisseur moyenne : 2 mm.),
(US. 27389, 450-425 av. n. è.), (Fig. 7).
. 3 fragments indéterminés en bronze. Éléments de plaque (?).
(épaisseur : 2 mm), (US. 27468, 450-425 av. n. è.), (non ill.).
LE MOBILIER MÉTALLIQUE à LATTES AU Ve SIèCLE AVANT NOTRE èRE
. [93] 1 plaque repliée en deux fragments. Un des fragments est
enroulé sur lui-même. (épaisseur : 3, 5 mm), (US. 27588, 475-450 av.
n. è.), (Fig. 7).
. Scories (?)
. 1 scorie de fer (?). (US. 27308, 400-375 av. n. è.).
. 6 scories de fer (?). (US. 27316, 425-400 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27630, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27724, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27749, 425-400 av. n. è.).
. 9 scories de fer (?). (US. 27751, 450-425 av. n. è.).
. 10 scories de fer (?). (US. 27759, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27845, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27850, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27867, 450-425 av. n. è.).
. 1 scorie de fer (?). (US. 27895, 450-425 av. n. è.).
. Tige en bronze
. 1 tige à section ovale. (long. 3 cm / diam. 6 mm), (non ill.), (US.
27043, 425-400 av. n. è.).
. 1 fragment de tige en bronze dont une des extrémités est bouletée.
(US. 27101, 425-400 av. n. è.), (non ill.).
. [114] 1 tige bouletée, rectiligne, à section rectangulaire. (long. 6, 9
cm ; larg. 0, 5 cm), (US. 27112, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 fragment de tige à section circulaire. Ces caractéristiques pourraient
évoquer un fragment de bracelet armille ou d’ardillon de fibule. (diam. 2
mm), (US. 27470, 450-425 av. n. è.), (non ill.).
. [115] 1 tige rectiligne à section circulaire dont une des extrémités est
aplatie. (long. 3, 6 cm), (US. 27523, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12).
. [116] 1 tige à section losangique. Fragment d’ardillon de fibule (?).
(long. 1, 6 cm), (US. 27533, 450-425 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 tige en bronze. (non ill.), (US. 27533, 450-425 av. n. è.).
. [95] 1 tige à section circulaire. (long. 7, 1 cm), (US. 27558, 450-425
av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 tige à section circulaire (tige de clou ?). (long. 6 cm / diam. 1 cm),
(non ill.), (US. 27628, 425-375 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (fragment de ressort ?). (long. 5 mm / diam.
1 mm), (non ill.), (US. 27741, 425-400 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 1, 7 cm / diam. 4 mm), (non ill.),
(US. 27849, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (long. 2, 2 cm / diam. 2 mm). (non ill.),
(US. 27871, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (long. 1, 5 cm / diam. 2 mm). (non ill.),
(US. 27893, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (long. 2 cm / diam. 3 mm). (non ill.), (US.
27895, 450-425 av. n. è.).
. Tige en fer
. 1 tige à section ovale. (long. 12 cm / diam. 1, 8 cm), (non ill.), (US.
27043, 425-400 av. n. è.).
. [167] 1 fragment de tige à section ovale. (long. 4, 4 cm), (US. 27293,
425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
745
. [168] 1 fragment de tige à section circulaire. (long. 2, 7 cm), (US.
27293, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [169] 1 fragment de tige à section circulaire. (long. 2, 5 cm), (US.
27346, 425-400 av. n. è.), (Fig. 12).
. [170] 1 fragment de tige à section ovale. (long. 2, 3cm), (US. 27346,
425-400 av. n. è.) , (Fig. 12).
. [164] 1 fragment de tige à extrémités bouletées en fer. (long. 4, 1 cm),
(US. 27360, 425-400 av. n. è.), (Fig. 11).
. [148] 1 tige à section losangique. (US. 27457, 425-400 av. n. è.),
(Fig. 11).
. [94] 1 tige à section rectangulaire. (US. 27506, 450-425 av. n. è.),
(Fig. 12).
. [78] 1 fragment de tige en fer. (long. 3, 7 cm ; larg. 0, 7 cm), (US.
27584, 500-475 av. n. è.), (Fig. 12).
. 1 tige appointée à une extrémité et aplatie à l’autre. (long. 8, 4 cm /
diam. 1, 8 cm), (non ill.), (US. 27628, 425-375 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 2, 5 cm / diam. 1 cm), (non ill.),
(US. 27630, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige creuse à section carrée en fer pris dans une gangue. (US. 27648,
425-400 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 3, 2 cm / diam. 1, 2 cm), (non ill.),
(US. 27713, 425-400 av. n. è.).
. 1 tige à section carré. (long. 9, 5 cm / côtés : 1 cm), (non ill.), (US.
27747, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 6, 5 cm / diam. 8 mm), (non ill.),
(US. 27751, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 7 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.),
(US. 27751, 450-425 av. n. è.).
. 1tige à section rectangulaire dont une des extrémités est appointée
et l’autre aplatie. (long. 3, 7 cm. / côtés : 1 cm x 7 mm.), (non ill.), (US.
27759, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 7 cm / diam. 1,5 cm), (non ill.), (US.
27777, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section creuse et circulaire. (long. 3, 5 cm / diam. 9 mm),
(non ill.), (US. 27849, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section creuse et circulaire. (long. 11, 5 cm / diam. 1, 3 cm),
(non ill.), (US. 27850, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire. (long. 5, 5 cm / diam. 1, 3 cm), (non ill.),
(US. 27850, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section ovale (long. 5, 5 cm / larg. 1, 2 cm). (non ill.), (US.
27869, 450-425 av. n. è.).
. 1 tige à section circulaire (long. 12, 5 cm / diam. 1 cm). (non ill.),
(US. 27881, 450-425 av. n. è.).
3. Conclusion
L’étude de cette série de mobilier, à travers les grands domaines
d’activité qu’elle recouvre, nous a permis d’identifier une partie
non négligeable de la culture matérielle de cette période et ainsi
de mieux cerner certains aspects de la société protohistorique.
Cette documentation n’est toutefois pas suffisante pour aborder
bon nombre d’activités pratiquées par cette population dans les
cadres économiques, domestiques et surtout sociaux (Fig. 2). La
746
ANDRÉ RIVALAN
faible part d’objets métalliques propres à chacun de ces domaines
s’explique tant par l’usure considérable que subissent ces outils
lors de leur utilisation, que par le recyclage systématique qui
en résulte. Le cumul de ces deux facteurs entraîne la destruction
progressive et irrémédiable de ces objets au cours du temps et par
conséquent leur indigence dans ces divers niveaux d’habitat. En ce
sens, l’emploi privilégié d’outils en fer dans les activités agricoles
et artisanales accentue cette faible représentation. Il n’en va pas de
même pour d’autres domaines d’activités dont le mobilier associé
est en comparaison, bien plus abondant et diversifié. Les objets en
fer ou en bronze destinés aux domaines immobilier et personnel
représentent ainsi près de la moitié des découvertes attribuables
au Ve s. av. n. è. Ces diverses catégories de mobiliers ont comme
particularité commune de ne pas être soumis aux mêmes contraintes
quotidiennes que l’outillage précité. Cette caractéristique pourrait
alors expliquer les proportions relativement élevées de mobilier
associé à ces deux domaines d’activités.
La présence ou l’absence de ces diverses catégories de mobiliers
peut enfin s’expliquer par le statut du mobilier au moment de son
enfouissement et dans une moindre mesure par la localisation
des contextes de découvertes sur ce site. L’apport de ce mobilier à
l’étude de cette société dépend ainsi de la fonction, de la nature et
du statut des objets pris en compte mais aussi de leurs contextes
d’enfouissement. Hormis cette limite inhérente à l’étude de ce type
de mobilier, cette série nous offre la possibilité de mieux comprendre
certains aspects propres à l’économie du site. On remarque ainsi
que les métaux sont employés dans plusieurs domaines d’activité
où ils ne sont pourtant pas indispensables (Fig. 2). Comme nous
l’avons évoqué précédemment, cette utilisation particulière des
métaux dénote clairement une production excédentaire, découlant
d’une part de la présence vraisemblable de structures de production
métallurgique sur le site et d’autre part du rôle de place d’échange joué
par cette ville portuaire. De plus, la relative profusion des métaux et
surtout du fer a très certainement contribué au développement et au
maintien d’un essor économique, en permettant une augmentation
du rendement agricole tout en améliorant l’efficacité de l’outillage
et de l’armement : « L’outillage en fer est lui aussi très important, car
il permet une réelle augmentation de la productivité, non seulement
dans le domaine artisanal […] mais surtout dans le domaine agricole :
à main-d’œuvre égale, il améliore les rendements, en particulier en
permettant d’augmenter la surface cultivée par l’agriculteur. » (Mangin
et al. 2004, p. 206). à supposer que ce site ou du moins une partie
de sa population, ait connu une telle phase d’essor, celle-ci doit être
nuancée du fait de la faible part d’objets dont nous disposons pour la
période envisagée. En revanche, ces observations nous conduisent à
penser que les habitants du site, contrairement à d’autres populations
régionales, bénéficiaient d’un niveau de vie relativement élevé dû à
leur implication dans le réseau commercial maritime et à leur rôle
de redistribution vers l’intérieur des terres. Le caractère précoce de
l’emploi du fer dans les techniques de construction, ainsi que la part
non négligeable de mobilier issu d’importations méditerranéennes
ou continentales, démontre le rôle stimulant engendré par ces
contacts sur l’économie du site et sur le développement social et
technologique de sa population.
NOTES
(1) Nous excluons bien évidemment de ce décompte les scories de
réduction et d’épuration, qui ne peuvent être considérés comme faisant
partie du mobilier métallique.
(2) Pour le détail des méthodes liées au traitement de conservation
et de restauration des objets métalliques : voir Berducou et al. 1990 et
Touzeau 2006.
(3) On pourra se référer au catalogue associé à chaque domaine
pour obtenir une description précise de ces objets (dimensions,
caractéristiques).
(4) Le travail de ces métaux est attesté anciennement dans la région ;
la métallurgie du cuivre débute durant le 3e millénaire av. précédant celles
du bronze et du plomb qui apparaissent vers 2200 av. Les objets en fer sont
attestés bien plus tardivement dans des contextes placés aux alentours de
725 av. n. è.
(5) Aux problèmes liés à la localisation des gîtes de minerais s’ajoute une
relative méconnaissance des modalités entourant l’acquisition, le transport
et la redistribution de ces divers métaux.
(6) Cette réfection est datée du dernier quart du Ve s. av. n. è.
(7) Ce type d’objet pouvait être également obtenu à l’intérieur d’un
moule en argile, par un procédé de fonte pleine connu sous le nom
de fonte à la cire perdue.
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Verdin 1996-1997 : F. Verdin, Coudounèu (Lançon de Provence, Bouches-duRhône) : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av. J.-C., Documents d'Archéologie
Méridionale, 19-20, 1996-1997, p. 165-198.
LATTA R A 21 – 2010
Une lettre sur plomb à Lattes
par Michel Bats
1. Le contexte archéologique
Le plomb a été trouvé dans la zone 27, c’est-à-dire dans la partie
sud de la ville, le long du rempart, et à proximité d’une porte menant
à la zone portuaire. Il provient d’une recharge de sol d’un édifice
construit vers 430 et incendié vers 415 (Phase 27G1, US27825).
Pour le détail du contexte, on se reportera à l’article de D. Lebeaupin
et P. Séjalon dans ce volume.
2. Les inscriptions
Les inscriptions figurent sur une plaquette de plomb, repliée en
deux, d’environ 3 cm de large sur 5,6 cm de hauteur, épaisse de
moins d’un millimètre (Fig. 1 et 2). Une fois dépliée par les soins
du laboratoire Materia viva de Toulouse (cf. annexe), elle se présente
sous la forme d’une plaquette opisthographe d’une largeur maximum
de 5, 5 cm sur une hauteur maximum de 5,6 cm. Sur la face A ou
recto, elle offre une inscription en caractères grecs, quasi stoichedon
sur 9 lignes et 7 colonnes et, sur la face B ou verso, dans le sens de
la hauteur par rapport à la face A, une inscription en caractères grecs
quasi stoichedon sur 4 lignes et 9 colonnes. La face B était invisible
sur la partie interne de la plaquette repliée ; sa conservation est donc
meilleure. La double opération de pliage et dépliage a occasionné
une légère déformation de la plaquette.
Les deux faces paraissent gravées par la même main : la forme des
lettres et leur ductus sont identiques. Les inscriptions sont en lettres
majuscules de 3 à 4 mm de hauteur espacées de 3 à 5 mm, avec
une gravure fine, assurée et régulière. L’usure de la surface est faible
et le nettoyage en laboratoire a annulé les quelques concrétions et
exflorescences, rendant une lecture à peu près complète en dehors de
deux lettres de la ligne 6, colonnes 2 et 3 sur la face A.
La forme des lettres s’accorde bien à la paléographie des cités
ioniennes d’Asie Mineure de la fin de la période archaïque avec des
traits de la période classique précoce (de Hoz 1989) : alpha à barette
horizontale, epsilon anguleux à trois barettes horizontales, théta à
croix centrale, nu à hastes en déséquilibre, sigma à trois branches
obliques inégales, upsilon en forme de V, oméga en arche de pont.
Ces caractéristiques paraissent situer assez clairement l’inscription
de Lattes entre celle de la plaquette sur plomb en grec d’Ampurias,
datée vers la fin du VIe s. par leurs éditeurs (Sanmarti-Grego,
Santiago 1988), mais plus récente selon de Hoz (1999), et celle de
Pech Maho, datée du deuxième tiers du Ve s. (Lejeune, Pouilloux,
Solier 1988). On la comparera aussi avec l’inscription sur pierre du
massaliète Apellis à Delphes, datée vers 500-475 (Clerc 1927, 185,
fig. 28 ; LSAG, 288, 2, et pl. 54). Mais J. de Hoz (1999) a raison de
noter qu’une datation seulement paléographique reste incertaine. Il
convient de retenir que, dans notre cas, la datation archéologique
dans l’exploration du site de Lattes indique une période autour de
430 av. J.-C. (ou antérieure).
Sur la face A, l’espace entre le bord gauche et les lettres de la
première colonne est vide d’inscription sur une largeur d’environ 8
mm. Le trait vertical au début des lignes 3 et 4 ne semble pas avoir été
tracé pour contraindre à un strict alignement, mais pourrait appartenir
à une inscription précédente comme en témoignent ailleurs des restes
de gravures de lettres (l. 4, 5, 8 de la face A ; l. 1 de la face B). On
est en tout cas assuré que le bord gauche représente bien le bord
originel du document. En revanche, du côté droit, l’observation de la
tranche en laboratoire a confirmé la perte d’une partie inconnue de la
plaquette originale, sans doute à la suite de son pliage secondaire, et
l’usure de cette tranche prouve qu’il s’agit d’une rupture ancienne. Si
on compare la largeur conservée avec les autres lettres sur plomb de la
même époque, d’Ampurias à Berezan en passant par Pech Maho, on
peut estimer la perte entre 3 et 6 cm. Si l’inscription de la face A est
ainsi largement incomplète, celle de la face B est complète, comme le
prouve d’ailleurs la lecture du texte. Or la lecture de la face B montre
bien, comme les autres documents, qu’un début de ligne ne représente
pas obligatoirement un début de mot et donc qu’un mot de fin de
ligne peut se poursuivre à la ligne suivante.
750
MICHEL BATS
Fig. 1 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) repliée. Face A gauche.
Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse).
Fig. 2 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) repliée. Face A droite.
Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse).
La lecture de la face A ne pouvant donc être que conjecturelle,
on commencera par la présentation de la face B dont la transcription
est immédiate.
Traduction : Réclamer là du garos aux olives, deux octains (= deux
octains de garos aux olives)
Face B
ΑΠΑΙΤΗΣΑΙ
ΚΕ ΙΘΙ ΓΑΡ Ε
Λ Α Η Ν ∆ΥΟΟ Κ
ΤΑ ΝΑ
L. 1
L. 2
L. 3
L. 4
ajpaith'sai (ou ajpaithvsai)
kei'qi gare<
lavhn duvo ojk<
tavvna
Commentaire :
APAITHSAI : infinitif aoriste actif (ajpaith'sai) à valeur
d’impératif ou impératif aoriste moyen (ajpaithvsai) de ajpaitevw ;
dans les deux cas, il s’agit d’une passation d’ordre ou plutôt d’un
rappel d’une commande en cours non honorée que postule le sens
d’ajpaitevw, réclamer (une chose à laquelle on a droit), demander en
retour.
KEIQI : kei'qi : adverbe, équivalent de ejkei' ou ejkei'qi, là, à cet
endroit ; dans la période archaïque, il est seul utilisé en poésie épique
(Homère – une seule fois ejkei'qi –, Hésiode) et lyrique (Archiloque,
Bacchylide, Pindare), mais on le trouve aussi chez Hérodote (II,
122) à côté de ejkei'qi (I, 182) ; il pourrait donc s’agir simplement
UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES
751
Fig. 3 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) dépliée. Face A. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse).
d’un usage de la langue ionienne. La forme kei'qi, en tout cas n’est
pas reprise par les tragiques, tandis que ejkei'qi se trouve chez Eschyle
(Sept, 810).
GARELAHN : garelavhn : accusatif d’un garelavh", masculin,
plutôt que d’un garelavh, féminin, composé de gavro", masculin,
et de ejlavh, féminin, forme ionienne (Cf. Anth. 4, 2 ; 6, 102) de
l’équivalent attique ejlava, olive, dans une formation parallèle et
identique à garevlaion, défini chez Hésychius (s.v. garevlaion:
gavro" kai; e[laion) et attesté chez divers auteurs grecs tardifs pour
désigner un mélange de garos et d’huile. Mais le mot garelavh" est
un hapax.
DUO OKTANA : duvo ojktavvna : duvo, nombre cardinal,
nominatif ou accusatif, et ojktavvna nominatif ou accusatif neutre
pluriel de ojktavvnon, mot nouveau lui aussi, dérivé de ojktwv, radical
ojkta- et suffixe -ano-, à rapprocher de *ojktavvnion, à suffixe -an-
io-, inféré par M. Lejeune de l’hJmioktavvnion des lignes 3 et 12 du
plomb de Pech Maho (Lejeune 1988, 51) : l’élément radical étant
un cardinal, l’oktanion et l’oktanon vaudraient huit fois l’unité de
référence. Il ne s’agit pas a priori du même mot, car la finale -ion
d’oktanion, mal lisible, dans les deux cas (1), sur le plomb de Pech
Maho, paraît cependant exacte, et désignerait donc une valeur
arithmétique d’unités de compte, sans correspondant connu en
monnayage, l’unité de référence pouvant être, comme exprimé
ici sur la face A, le statère. On aurait donc sur le plomb de Lattes
un nouvel élément d’une série métrologique, qui, selon une
suggestion de J. de Hoz, pourrait être, dans le contexte de notre
inscription, celle d’une mesure de volume et non pas de monnaie.
Cependant, sur la face A, la référence à des paiements en statère
laisse planer un doute sur une éventuelle identité entre l’oktanion
de Pech Maho et l’oktanon de Lattes.
752
MICHEL BATS
Face A
Ω Ζ Η Ν Ε Γ≥ [
Σ Ι Σ ΠΛΕΟ[
Ε ΟΣΘ ΕΝΗ[
Σ Ο Ν Σ Τ Α Τ [Η Ρ
ΩΖΗΝ ΠΛΕΑ[
Ε Ξ≥ [ ] Α Ι Ο Γ ∆ [Ο
Κ Λ Ε ΑΝΑ Κ Τ Α [
Σ Σ Ο Ν Σ Τ Α Τ Η [Ρ
Τ ΩΠ Ε Λ Α Ι Ο Ν [
L. 1
L. 2
L. 3
L. 4
L. 5
L. 6
L. 7
L. 8
L. 9
w\ Zhvn eg (ou ep)ª
si" pleoª
eosqevnhª
son statªh'ra
w\ Zhvn pleaª
exª ºai ogdªo
Kleavnaktaª
sson stath'ªra
tw\pelaionª
]
Κ Λ]
]
]
]
]
]
]
]
º
Kl<º
º
º
º
º
º
º
º
L. 1 et 5 : WZHN : w\ Zhvn, dans les deux cas, la suite (EG ou
EP en l. 1, PLEA en l. 5) élimine la possibilité d’envisager, après
l’interjection au vocatif, un nom de personne – à radical Zèn- (tel
que Zh'ni") ou Zèno- (tel que Zhnovqemi") –, comme dans la lettre
de Bérézan (Bravo 1974) où le scripteur interpelle le destinataire
Protagorès (w\ Prwtagovrh). Il ne reste donc comme possible qu’une
invocation à Zeus (Ô Zeus !).
L. 3 : EOSQENH : la ligne 3 impose une restitution Kl- en fin
de ligne 2 pour le nom de Kleosqevnh", Kléosthénès, à l’accusatif
(ou au datif en envisageant un iota adscrit).
L. 4 et 8 : il est évident qu’il est question de statère, unité
monétaire en usage en Ionie et notamment à Phocée, métropole de
Marseille, à l’époque archaïque. La restitution possible est celle de
tous les cas autres que le nominatif ; cependant, dans les deux lignes,
le mot est précédé d’une terminaison qui paraît identique (-son et
-sson) et qui postule ici un accusatif, peut-être du type dissovn ou
trissovn, c’est-à-dire un double ou un triple statère ; mais, en dialecte
ionien, on aurait dans ce cas plutôt dixovn ou trixovn.
L. 6 : exª ºai ogdªo (si la lecture du xi est correcte, mais fortement
plausible) : à restituer peut-être en e{x kai ; ojgdª , six et un huitième
de ... (pour une unité de mesure ?).
L. 7 : KLEANAKTA : il s’agit à l’évidence d’un nom de personne,
Kleavnax, Kléanax, à l’accusatif (le départ de la haste oblique de
l’alpha final élimine l’autre nom possible connu, Kléanaktidès), ce
qui nous invite à restituer aussi au même cas (accusatif) le nom de
Kléosthénès des lignes 2-3.
L. 9 : TWPELAION : tw\pelaion, vraisemblable crase pour
article neutre datif tw/' suivi de ejpiv e[laion avec perte du iota final
d’epi devant la voyelle epsilon d’elaion (pour ce qui concerne l’huile),
ou pour une finale de verbe en -tw' à la première personne du présent
(suggestion de J. de Hoz) ou, plutôt, de tout autre verbe à l’impératif
présent ou aoriste (faites quelque chose pour l’huile) ; la ligne, qui est
la dernière du texte de la face A, est peut-être complète.
3. Proposition d’interprétation
Il est difficile de proposer une quelconque traduction en continu
dans la mesure où il manque, à droite de la plaquette, une partie sans
doute aussi importante que ce que nous avons à gauche. Par ailleurs
les seuls mots ou parties de mots compréhensibles se rapportent à
des noms ou des adjectifs et, a priori, à aucune forme verbale du type
de celle qui est présente sur la face B.
Si l’on met en rapport les deux faces de la plaquette, on peut
envisager qu’il s’agisse d’une passation d’ordre pour un paiement
ou pour la récupération d’une dette, exprimée, sur cette face A, en
statère, auprès de deux protagonistes grecs, Kléosthénès et Kléanax,
opération pour laquelle on invoque Zeus. On comprend aussi,
d’après les lignes 7-9, que Kléanax est impliqué dans une affaire
d’huile. On ne sait si ce Kléanax est chargé de payer ou d’être payé
pour de l’huile, en fonction d’une livraison ou d’une commande
précédente, autrement dit si c’est à Lattes que l’opération doit avoir
lieu, ou si la plaquette de plomb est, à Lattes, une simple récupération
après transaction dans un tout autre endroit. Selon le cas, ces Grecs
sont en résidence à Lattes, où les a rencontrés le porteur de la lettre,
ou bien désignent des partenaires résidant ailleurs (à Marseille ou à
Emporion ?), au contact de marchands itinérants le long des côtes
de la Gaule méridionale, qui ont fait escale à Lattes à un moment
donné, le temps de perdre ou d’abandonner un bon de commande,
récupéré comme vulgaire fragment de plomb réutilisable ?
Qui sont Kléosthénès et Kléanax ? Peut-on préciser leur origine
en fonction de leur nom ?
Kléosthénès est un nom courant dans tout le monde grec :
Attique, Péloponèse (Argos, Corinthe, Olympie, Laconie, Arcadie),
Phocide, Delphes, Thessalie, Eubée, Délos, Lesbos, Milet, Priène,
Samos, Égypte ptolémaïque, Locres d’Italie.
Kléanax est un nom de personne aussi courant, mais absent en
Attique et dans le Péloponèse (sauf à Argos, d’après les Vitae Homeri)
et attesté sur des inscriptions sur pierre, particulièrement, outre
Délos, dans l’Égée orientale, à Éphèse, Colophon, Rhodes, Iasos,
Magnésie du Méandre et, d’après Démosthène, à Ténédos (Polyclès,
56) et, enfin, en Égypte ptolémaïque, sur le papyrus de Zénon. En
plus du caractère ionien du texte, cette répartition oriente donc
plutôt vers des commerçants d’origine de Grèce orientale ... ou de
Marseille, colonie de Phocée.
Les produits qui font l’objet des transactions sont l’huile, sur la
face A, et le garos (ou garon) aux olives sur la face B.
Autant l’huile est un produit de large diffusion en amphores,
autant le garélaès, on l’a dit, n’est pas documenté par ailleurs.
Philologiquement, il est à rapprocher du garélaion, attesté au cours
de la période romaine et de l’Antiquité tardive (Galien, Kühn VI,
716 ; Oribase, Libri ad Eunapium, I, 11, 15 ; 45, 4 ; Synopsis ad
Eusthatium filium, IV, 28, 4 ; IV, 28, 27 ; Collectiones Medicae, III,
29, 3 ; P. Basel, 16 [200-250 ap. J.-C.] : garevleon ; Vit. Pach., 64 ;
UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES
753
Fig. 4 : Lettre sur plomb de Lattes (2005). Caractères restitués. Face A. Éch. x 2. (DAO M. Bats).
graffite de Doura Europos : garevlen ; et sous la forme ejlaiovgaron
chez Aetios, II, 265 ; III, 101 ; Hiérophilos, De nutr. meth., I, 4 ;
Pw'" ojfeivlei diaita'sqai a[nqrwpo" ejfæ eJkavstw/ mhniv, 457 ;
Pseudo-Hippocrate, Peri; diafovrwn kai; pantoivwn trofw'n,
481). D’après Galien (IIe s. ap. J.-C.), le meilleur garélaion est
produit à partir de foie de trivglh (surmulet ou rouget) et, pour lui
comme pour Oribase (IVe s. ap. J.-C.), il a des vertus émollientes
pour relâcher un estomac lourd ; à Doura Europos, il figure, sur un
graffite gravé sur l’enduit d’un mur, parmi des produits (viande, vin,
eau, bois) livrés au Mithraeum (IIIe s. ap. J.-C.), ce qui prouve qu’il
n’avait pas seulement des vertus médicales. Dans la Vie de Pacôme,
transmise par Saint-Jérôme, le garon, interdit aux moines, est accepté
sous sa forme de garélaion en cas de maladie. Faut-il envisager une
équivalence garélaès/garélaion ? Ou bien a-t-on deux compositions
différentes : mélange de garon et d’huile, d’un côté, garon assaisonné
aux olives, de l’autre ? Il est impossible de répondre. Tout au plus
peut-on souligner que le garélaion intervient dans des textes tardifs
d’époque romaine, particulièrement chez les médecins, alors qu’il
est absent, comme d’ailleurs le garos, dans la pharmacopée des textes
hippocratiques. Mais le garos n’est pas utilisé seulement en médecine;
le garum est, à l'époque romaine, le condiment obligatoire de toute
cuisine un peu raffinée. La plus ancienne mention littéraire connue
du garos est chez Eschyle (ap. Athénée, II, 67c), c’est-à-dire à la
même époque que le plomb de Lattes.
Si l’on considère que les transactions en question se déroulent à
Lattes, peuvent-elles être mises en rapport avec les productions qui y
sont documentées ? La réponse est oui. Les ressources en poissons de
lagune ou de mer nécessaires abondent et sont largement présentes
sur l’habitat. Les olives sont plus rares, mais attestées en fouille dès
le Ve s. av. J.-C. Les possibilités de production d’huile et de garos
à Lattes sont donc réelles ; on voit alors l’importance d’une telle
ouverture pour le statut et la fonction de ce site indigène dans le
cadre des échanges le long des côtes de Gaule méridionale.
L’inscription lattoise, même incomplète, nous informe aussi
sur la monnaie utilisée et les valeurs mises en jeu. La monnaie de
référence clairement indiquée est le statère, monnaie de compte
754
MICHEL BATS
Fig. 5 : Lettre sur plomb de Lattes (2005) dépliée. Face A. Éch. x 2. (Photo Materia Viva, Toulouse).
d’Egée orientale, avec ses divisions de tritai (tiers), hektai (1/6) et
ainsi de suite jusqu’à la plus petite dénomination de 1/96, suivant
l’étalon de Phocée au nord et l’étalon de Milet au sud (2). Dans
notre contexte, il est probable qu’il s’agit de l’étalon phocaïque,
selon lequel les ateliers de Cyzique, Mytilène et Phocée frappent des
statères d’électrum de 16,1 g, et, plus couramment, des hektai. On
ignore combien de statères étaient en jeu dans notre transaction,
mais si elle portait, comme il est possible, sur une livraison d’huile,
la transaction est loin d’être insignifiante. Pour la livraison de la
face B, il ne faut pas oublier que le garos est un condiment ; s’il est
question de seize fois l’unité de référence, les quantités pourraient
être plutôt conséquentes.
Quel sens donner à l’invocation à Zeus ? On pourrait penser
à une formule obligatoire à rapprocher du modèle des contrats
(de Hoz M.P 1994), des testaments ou d’autres dispositions qui
commencent parfois par une invocation au dieu (qeov") ou aux
dieux (qeoiv), non précisés, ou encore à la bonne Fortune (tuvch).
Mais sa répétition l’identifie plutôt à l’élément d’une prière, qu’elle
soit simple exclamation ou bien invocation introduisant une requête
pour laquelle on demande l’aide de Zeus. Notons que le recours à
Zeus, plutôt qu’à un autre dieu, est normal : comme l’écrit Aratos
(Phén. I, v. 1), toute prière « doit commencer par Zeus » et c’est bien
Zeus, Maître et Père de tout, qui, dans la littérature archaïque, à
commencer par les poèmes homériques, figure en tête des divinités
invoquées dans une prière. Mais une prière est par définition une
déclaration orale, elle passe par la parole (Rudhardt 1992, 187-202 ;
Aubriot 1992 ; Freyburger, Pernot 2000) : seule la littérature en
donne une transcription. C’est ce que fait aussi la lettre de Lattes
parce qu’elle utilise un intermédiaire pour transmettre la prière de
l’expéditeur.
Plutôt qu’à une lettre formellement commerciale, comme les
exemples d’Emporion ou de Pech Maho, on aurait donc à faire ici à
une lettre de sollicitation qui concernerait une tentative pour mener
à son terme une transaction inachevée et pour laquelle l’aide de Zeus
serait nécessaire. La mission se trouverait, en fait, développée sur les
deux faces. La face A définirait les deux premiers volets de la mission
principale (ou la plus complexe) dont est chargé le porteur de la
lettre ; sa longueur et l’invocation à Zeus en font foi : Kléosthénès
et Kléanax seraient débiteurs auprès de l’expéditeur de la lettre qui
invoque l’aide de Zeus pour récupérer son dû ; mais, après tout,
l’expéditeur pourrait aussi être débiteur auprès de Kléosthénès et
Kléanax et solliciter l’aide de Zeus pour l’arrivée à bon port de
UNE LETTRE SUR PLOMB à LATTES
755
Fig. 6 : Lettre sur plomb de Lattes (2005). Caractères restitués. Face B. Éch. x 2. (DAO M. Bats).
son paiement. La face B énumère le dernier volet de la mission :
le porteur est prié de profiter de son passage dans le lieu, où il
doit rencontrer Kléosthénès et Kléanax, pour “réclamer” aussi les
deux octains de garos aux olives promis précédemment ... ou pour
les “demander en retour” comme complément aux fournitures
payées sur la face A. Un lien formel de la face B avec la face A
se trouverait, en tout cas, dans l’emploi de l’impératif aoriste qui
apparaît plus courant que l’impératif présent dans les demandes des
prières, qu’elles s’adressent à un dieu ou à un homme, pour leur
donner une tournure moins impérieuse (Bakker 1966 ; AubriotSévin 1992, 263-271). Faut-il envisager de séparer les deux faces en
deux moments distincts, quoique proches ? La face B peut exister
indépendamment de la face A, d’autant plus qu’elle est inscrite dans
un autre sens ; on pourrait alors imaginer un pense-bête ajouté au
message de la face A par le même scripteur dans la mesure où les
deux faces paraissent tracées de la même main (même forme des
lettres communes, même ductus dans leur tracé), mais comme il
s’agit de lettres majuscules, l’hypothèse d’un scripteur différent
réutilisant un plomb précédemment inscrit, qu’il aurait retaillé
(d’où le manque constaté pour la face A) pour noter à son tour un
ordre ou un memento ne peut pas être écartée.
Ainsi, la lettre de Lattes met en scène plusieurs personnes : le
scripteur X a confié au porteur Y, marchand (emporos) ou capitaine
de navire (naukleros), une lettre qui lui donne mission de récupérer
auprès de Kléosthénès et Kléanax le montant d’une transaction
passée (ou de payer à ces mêmes personnes le prix d’une livraison
précédente – d’huile en ce qui concerne Kléanax) et, si les deux
faces sont liées, de réclamer la livraison (dûe ou nouvelle), au même
endroit (endroit peut-être nommé sur la face A !), d’une certaine
quantité de garos aux olives, vraisemblablement, d’ailleurs, auprès
des mêmes partenaires.
4. En guise de conclusion
Après le document de Pech Maho, cette lettre est un nouvel
élément pour la connaissance de l’organisation technique et de la
participation des relais indigènes dans le commerce méditerranéen
archaïque en Méditerranée nord-occidentale. Il sous-entend des
pratiques flexibles où le paiement pourrait être différé. Il incite à
penser que la monnaie de compte en usage était probablement le
statère phocéen (Chadwick 1990 ; contra García-Bellido 1994).
Il apporte une nouvelle version de l’expression des relations
commerciales, pas seulement techniques, mais insérées dans un
environnement ouvert et dans un style assez peu “commercial”.
Il met en relief l’importance de l’établissement de Lattes dans ce
réseau, d’autant plus que la même zone de l’habitat a livré en 2006
un deuxième plomb inscrit en alphabet grec (même phase 27G1,
US27849), très dégradé, en cours d’étude, qui semble contemporain
756
MICHEL BATS
et où l’on reconnaît déjà la mention d’oktan[ ]. Si l’on ajoute le
plomb d’Emporion, de la fin du VIe s. selon Sanmartí-Grego, R.
Santiago (1988), mais peut-être plus récent selon J. de Hoz (1999),
et un nouveau plomb inscrit en alphabet grec, encore plus tardif,
provenant de Ruscino, en cours de publication par J. de Hoz, on
aura une idée de la vitalité des échanges entre navigateurs grecs et
établissements indigènes le long des côtes de Marseille à Emporion
à cheval entre la période tardo-archaïque et la période classique.
Ce n’est en fait qu’une confirmation épigraphique, c’est-à-dire un
témoignage social direct, d’une réalité que révélait déjà l’abondance
des vestiges matériels, amphores et céramiques importées à Marseille,
à Lattes ou à Emporion.
NOTES
(1) à l’heure de l’impression informatique, il est indispensable de donner des photographies agrandies des documents publiés.
(2) J’ai choisi de donner au statère le sens de statêr-nomisma en fonction des informations monétaires du plomb de Pech Maho et dans la mesure où
les moyens de paiment en numéraire sont disponibles aussi bien à Marseille qu’à Ampurias. Mais, dans le message, le contexte d’une réclamation n’est
pas incompatible avec le sens de statêr-chreôstês (“débiteur”), selon le fragment d’Épicharme (fr. 116 Kaibel) et la glose de l’EM, 725, 25 : Kléosthénès et
Kléanax semblent bien être les débiteurs du rédacteur du message. Sur ces sens de statêr, on se reportera à : M. Caccamo Caltabiano, P. Radici Colace,
Dalla premoneta alla moneta. Lessico monetale greco tra semantica e ideologia, Pisa, 1992, 9-28.
BIBLIOGRAPHIE
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Grèce ancienne jusqu’à la fin du Ve s. av. J.-C. Lyon, 1992 (Coll. MOM, 22)
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modes de contact dans le Pont. DHA, I, 1974, 111-187.
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Rudhardt 1992 : RUDHARDT (J.) – Notions fondamentales de la pensée
religieuse et des actes constitutifs du culte dans la Grèce classique. Paris, Picard, 19922.
Sanmartí-Grego, Santiago 1988 : SANMARTí-GREGO (E.), SANTIAGO
(R. A.) – La lettre grecque d’Emporion et son contexte archéologique. RAN, 21,
1988, 3-17.
LATTA R A 21 – 2010
Un scarabée punique découvert à Lattes
par Josep Padró
1. Introduction
Ce scarabée a été trouvé dans la zone 1, sise dans la partie nordorientale de la ville archaïque, lors de la fouile d’un îlot installé
contre le rempart oriental. Il provient d’une couche de dépotoir (Us
53060) isolée dans le secteur 49, contenant beaucoup de mobilier
(faune, céramique, scories…). Ce niveau est daté des années -450/425 (Phase 1P). Pour plus de détail, on se reportera à l’artcile de C.
Belarte, É. Gailledrat et J.-C. Roux dans ce volume.
sein, qu’elle tient de la main droite, à Horus enfant, assis sur son
giron et tourné vers elle. Harpocrate (Horus enfant) est couronné du
pschent, la double couronne de la Haute et la Basse Égypte. à droite
des deux personnages est figuré un autel vertical sur lequel brûle
une flamme. En bas de la scène se trouve le signe nb, «seigneur».
La technique de la gravure est médiocre. La scène est disposée en
sens vertical et elle est entourée d’un orle linéaire. L’objet est perforé
longitudinalement, probablement pour être porté en amulette.
3. Parallèles
2. Description
Le scarabée est sculpté dans un jaspe vert foncé (fig. 1) ; il mesure
13 mm de long, 9,7 mm de large et 7 mm d’épaisseur. Au revers,
une scène représente Isis allaitant Harpocrate, Horus l’enfant. La
déesse regarde à droite ; elle est assise sur un trône et sa tête est
coiffée du disque solaire. Elle est habillée d’une longue veste, de
laquelle se détachent nettement les deux pieds. Elle présente son
Le mythe d’Isis, mère d’Harpocrate, eut une extraordinaire
diffusion dans tout l’occident méditerranéen. Le grand nombre
de scarabées pseudo-égyptiens que nous connaissons actuellement
avec des scènes qui y font allusion le prouve aisément. En vue de la
grande variabilité de ces représentations, nous allons nous borner ici
à signaler quelques uns des parallèles les plus proches de l’exemplaire
de Lattes. Il faut d’abord mentionner un scarabée de Carthage qui,
Fig. 1 : Vues du scarabée découvert dans la zone 1 (Us 53060).
758
JOSEP PADRÓ
daté des VIIe-VIe siècles, doit être une production égyptienne et
constitue un bon prototype pour les scarabées pseudo-égyptiens
ultérieurs de production punique (Vercoutter 1945, p. 196, n° 453,
pl. XIII). Un scarabée pseudo-égyptien d’Utique, en jaspe, et daté
des Ve-IVe siècles, est très semblable à celui de Lattes (Vercoutter
1945, p. 218, n°569, pl. XVI).
Deux exemplaires ont été recensés à Tharros en Sardaigne
(Furtwängler 1900, pl. XV, n°7 ; Walters 1926).
Au moins cinq exemplaires ont également été identifiés à Ibiza,
dans la nécropole de Puig des Molins (Fernández et Padró 1982, p.
31-41 et 73, n°5 ; Boardman 1984, p. 42-43, n° 52-55, pl. IX-X).
Le premier, exposé au Musée d’Ibiza, est daté du milieu du Ve s.
av. n. è.
Enfin, dans la Péninsule Ibérique, on mentionnera l’exemplaire
de Cancho Roano (Zalamea de la Serena, prov. de Badajoz) (Garcia
Martinez 2001, p. 148-149, nº 29.01, pl. II, X-XI).
4. Conclusion
Le scarabée lattois est de fabrication punique. La scène, avec
un autel sur lequel brûle une flamme sacrée, est de toute évidence
la représentation d’une image de culte, ce qui prouve, à notre avis,
comment le culte d’Isis s’est répandu dans le monde punique au
moins dès le Ve siècle. Cette datation du Ve siècle vient combler un
vide chronologique pour ce type d’objets, vide qui reposait sur des
datations anciennes erronées, mais que de récentes trouvailles datées
plus précisément permettent désormais de combler. Pour finir, le
scarabée de Lattes permet d’étendre la répartition géographique de
ces objets puisque les scarabées les plus proches connus jusqu’ici
avaient été trouvés en Languedoc Occidental, à Ensérune (Nissan,
Hérault) (Padró i Parcerisa 1983, vol. II, p. 5-8, nº 01.01-01.02, pl.
XXXI.) et à Montlaurès (Narbonne, Aude) (Padró i Parcerisa 1983,
vol. II, p. 12-18, nº 03.01-03.04, pl. XXXI-XXXII).
BIBLIOGRAPHIE
Vercoutter 1945 : J. Vercoutter, Les Objets égyptiens et égyptisants du mobilier
funéraire carthaginois, Paris, 1945.
Furtwängler 1900 : A. Furtwängler, Die antiken Gemmen. Geschichte der
Steinschneidekunst im klassischen Altertum, 3 vols., Leipzig-Berlin, 1900.
Walters 1926 : H.-B. Walters, Catalogue of the Engraved Gems and Cameos,
Greek, Etruscan and Roman, in the British Museum, Londres, 1926.
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Mediterranean Littoral of the Iberian Peninsula before the Roman conquest, “Études
Préliminaires aux Religions Orientales dans l’Empire Romain”, vol II, Leiden, 1983.